41
ELABORATION DU PLAN LOCAL D’URBANISME INTERCOMMUNAL VALANT PROGRAMME LOCAL DE L’HABITAT (PLUI-H) DE LA CC SAÔNE-BEAUJOLAIS Partie 4 - Formes urbaines et paysages Fiche n°9 Paysages et cadre de vie

Partie 4 - Formes urbaines et paysagesstatic.reseaudesintercoms.fr/cities/95/documents/...PLUi-H de la CC Saône-Beaujolais – Fiche diagnostic n 9 – Paysages et cadre de vie Juin

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

  • ELABORATION DU PLAN

    LOCAL D’URBANISME

    INTERCOMMUNAL VALANT

    PROGRAMME LOCAL DE

    L’HABITAT (PLUI-H) DE LA

    CC SAÔNE-BEAUJOLAIS

    Partie 4 - Formes urbaines et

    paysages

    Fiche n°9

    Paysages et cadre de vie

  • PLUi-H de la CC Saône-Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020

  • PLUi-H de la CC Saône-Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020

    Sommaire

    1. Les grands paysages : identification des grandes entités et enjeux associés ...... 4

    1.1. L’entité paysagère des sommets du Beaujolais ........................................................................... 5

    Les paysages hérités : les empreintes culturelles................................................................................. 7

    Les paysages d'aujourd'hui : les dynamiques paysagères ..................................................................... 7

    Les paysages de demain : les permanences géomorphologiques ........................................................... 8

    1.2. L’entité paysagère de la côte du Beaujolais .............................................................................. 10

    Les paysages hérités : les empreintes culturelles............................................................................... 12

    Les paysages d'aujourd'hui : les dynamiques paysagères ................................................................... 14

    Les paysages de demain : les permanences géomorphologiques ......................................................... 15

    1.3. L’entité paysagère du val de Saône ......................................................................................... 16

    Les paysages hérités : les empreintes culturelles............................................................................... 18

    Les paysages d'aujourd'hui : les dynamiques paysagères ................................................................... 18

    Les paysages de demain : les permanences géomorphologiques ......................................................... 19

    2. Le paysage et le cadre de vie : silhouettes villageoises et entrées de villes ...... 20

    2.1. Les silhouettes villageoises par entités paysagères .................................................................... 21

    Les sommets du Beaujolais ............................................................................................................. 21

    Les côteaux du Beaujolais .............................................................................................................. 23

    Le Val de Saône ............................................................................................................................ 25

    2.2. Les entrées de ville de Belleville-en-Beaujolais ......................................................................... 27

    2.3. Les entrées de ville de Saint-Georges-de-Reneins ..................................................................... 30

    2.4. Les entrées de ville de Beaujeu .............................................................................................. 33

    2.5. Les clôtures des parcelles et adaptations aux terrains ................................................................ 36

    Les rôles des clôtures de parcelles ................................................................................................... 36

    L’adaptation aux morphologies de terrain ......................................................................................... 38

  • PLUi-H de la CC Saône-Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020

    1. Les grands paysages : identification des grandes entités et

    enjeux associés

    Le territoire de la Communauté de communes Saône-Beaujolais est composé de 3 grandes entités

    paysagères, chacune rassemblant deux unités paysagères.

    Les unités paysagères sont des ensembles homogènes en termes d'éléments de composition, motifs

    paysagers, structures paysagères, ambiances, perceptions et représentations sociales qui permettent

    de structurer le diagnostic territorial en groupements concrets et visiblement cohérents, donc

    facilement appropriables par les populations.

    Chaque entité paysagère sera illustrée selon trois dimensions :

    - Les empreintes culturelles, c'est à dire les motifs paysagers façonnés par les siècles

    passés, qui subsistent et qui mériteraient d'être mis en valeur aujourd'hui ;

    - Les dynamiques paysagères, c'est à dire les compositions paysagères qui bougent ou sont

    susceptibles de bouger à court terme et nécessiteraient un accompagnement ;

    - Les permanences géomorphologiques, c'est à dire les structures paysagères qui seront

    là à très long terme et peuvent être investies comme ressources durables.

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    1.1. L’entité paysagère des sommets du Beaujolais

    Carte des unités paysagères des sommets du Beaujolais

    Périmètre de la CCSB

    Piémonts du Saint-Rigaud

    Sources des Grosnes

    Ligne de crête du massif du Beaujolais : forte sensibilité paysagère

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    Unité paysagère des piémonts du Saint-Rigaud

    Vue depuis Propières

    Dominant les sommets du Beaujolais, et point culminant du Rhône, le mont Saint-Rigaud développe

    des versants abrupts et boisés qui s'ouvrent ensuite sur les vallées bocagères. Ce secteur de

    moyenne montagne présente des paysages étagés à tendance forestière et une faible densité

    habitée.

    Unité paysagère des sources des Grosnes

    Vue sur Saint-Christophe

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    Les versants Nord/Est du mont Saint-Rigaud sont plus ouverts et naturellement orientés vers la

    Saône-et-Loire et Cluny. Le bocage bas constitué de petites parcelles fermées de haies vives et

    d'arbres émondés rappelle en effet les paysages du Haut Charolais. Les villages sont installés en

    promontoire et l’arbre est ici très présent sous toutes ses formes.

    Les paysages hérités : les empreintes culturelles

    Structures paysagères héritées : Ce territoire se situe au croisement des influences culturelles

    du Rhône, de la Loire et de la Saône-et-Loire. Les petits hameaux agricoles diffus et les villages en

    carrefours composent un maillage bâti dispersé. Les paysages sont contrastés : les vallées sont

    bocagères, en polyculture et prairies permanentes ; les sommets sont boisés. Le terroir est sillonné

    de chemins communaux, sentiers pédestres et de dessertes forestières. Le bocage garde une

    physionomie rurale traditionnelle assez diversifiée, aux accents charolais au Nord et plus

    montagnards à l'Ouest.

    Éléments et motifs paysagers remarquables : Les villages et leur silhouette marquent les vallées

    car les vues plongeantes sont nombreuses. Le bâti isolé fait partie de la composition paysagère.

    Les formes de l'arbre sont diverses et rythment les paysages : ragosses, têtard, vergers, etc. Le

    petit patrimoine lié à l'eau se distingue.

    ➔ Enjeux paysagers spécifiques :

    ▪ Réseau pédestre à remettre en valeur,

    ▪ Cœurs de villages à redynamiser,

    ▪ Bâti agricole patrimonial à mettre en valeur.

    Aménagement récent de cœur de village : Panoramas de cœur de village à préserver. ambiance routière et uniquement minérale.

    Les paysages d'aujourd'hui : les dynamiques paysagères

    Les structures paysagères nouvelles : Les sommets sont coiffés de forêts sombres, majoritairement

    des futaies régulières de douglas. Sur les prés les moins accessibles, la friche gagne parfois,

    refermant les paysages. Les cœurs de villages sont moins dynamiques, car l'habitat récent s'est

    développé en couronne pavillonnaire dans des lotissements parfois très impactant car situés en

    balcon sur les vallées.

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    Les éléments et motifs paysagers remarquables : Par les coupes rases, la sylviculture intensive

    marque le paysage. Par ailleurs, les futaies de douglas n'intègrent pas de lisière et posent des

    problèmes d'érosion des sols. Contraint par le relief, le réseau routier peu dense a tendance à se

    refermer par l'enfrichement des bas-côtés. Les zones d'activité marquent les entrées de villages et

    les nouvelles implantations agricoles sont très imposantes et donc difficiles à intégrer dans la

    pente et dans un bocage serré. Le finage agricole bocager reste typique et vivant et

    constitue un enjeu déterminant dans le maintien de l'ouverture et de la qualité paysagère.

    ➔ Les enjeux paysagers spécifiques :

    ▪ Extension des villages à limiter et composer,

    ▪ Impacts paysagers de la sylviculture intensive à prendre en compte,

    ▪ Installations agricoles à intégrer.

    Intégration des extensions de villages : Aspect chaotique du manteau forestier. importance d’une lisière végétale large et fournie.

    Les paysages de demain : les permanences géomorphologiques

    Les structures paysagères socles : Dominé par le mont St Rigaud, ce territoire « centrifuge » est

    traversé par les lignes de partage des eaux. L'eau vive est visible et marque le paysage dans les

    vallons encaissés par les ripisylves, les mares et les prés humides. On notera la crête continue du

    massif du Beaujolais qui constitue le point de basculement vers la côte et le val de Saône.

    Les éléments et motifs paysagers remarquables : Deux Géosites révèlent le caractère géologique et

    géomorphologique du secteur. Les routes étant peu nombreuses, les cols, panoramas et

    belvédères prennent une grande importance pour la perception et la compréhension du territoire

    et les implantations doivent y être traitées avec une sensibilité particulière

    ➔ Les enjeux paysagers spécifiques :

    ▪ Mise en valeur des Géosites, permettant d'affirmer l'identité Géoparc,

    ▪ Protection des crêtes et sommets,

    ▪ Identification et entretien des panoramas, belvédères et cônes de vues,

    ▪ Protection des ripisylves et espaces naturels remarquables.

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    Les boisements de berges rendent lisibles Garantir l’ouverture des points de vues les cours d’eau. remarquables.

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    1.2. L’entité paysagère de la côte du Beaujolais

    Carte des unités paysagères de la côte du Beaujolais

    Périmètre de la CCSB

    Grande lisière du massif

    Coteau des Grands Crus

    Cols remarquables : points de passage singuliers

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    Unité paysagère du coteau des Grands Crus

    Vue sur Odenas depuis le mont Brouilly

    Au sein de la côte, le secteur des Grands Crus conserve un paysage ouvert et relativement épargné

    par le mitage pavillonnaire et périurbain. La protection du patrimoine et des continuités écologiques

    sont deux axes importants face à la banalisation des paysages.

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    Unité paysagère de la grande lisière du massif

    Vue sur Chiroubles

    Sous la ligne de crête qui délimite les monts du Beaujolais, le terroir viticole se délite peu à peu

    laissant des terrains en pente s'enfricher faute de vocation agricole. Le devenir de ces parcelles porte

    un enjeu paysager important.

    Les paysages hérités : les empreintes culturelles

    Les structures paysagères héritées : Dans ce terroir agricole reconnu, l'habitat est dispersé, les

    villages peu espacés et en co-visibilité. On notera l'importance de la silhouette des villages dans

    les paysages, ainsi que l'inscription dans la pente et les volumétries simples des bâtiments isolés. Le

    terroir viticole est omniprésent et les paysages induits font partie de l'iconographie commerciale.

    Bien qu'étant très ouvert, le paysage de la côte est très minéral, ce qui induit une intégration

    harmonieuse du bâti par les matériaux et les couleurs.

    Les éléments et motifs paysagers remarquables : Quelques rares arbres isolés redonnent une échelle

    à ce paysage agricole intensif et abstrait. Les villages sont denses et offrent également une échelle

    conviviale qui tranche avec les grands horizons. De grands domaines souvent situés sur un point

    haut, se détachent avec une architecture imposante, des parcs clos de hauts murs dont les grands

    conifères se détachent par contraste. Une chapelle isolée, une croix ou un belvédère signalent parfois

    des points de relief particuliers dont le plus connu est le mont Brouilly.

    ➔ Les enjeux paysagers spécifiques :

    ▪ Protection des arbres et des parcs remarquables,

    ▪ Travail sur la couleur et réaménagement en finesse des espaces publics de cœurs de villages,

    ▪ Bâti agricole patrimonial à mettre en valeur.

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    Silhouette villageoise préservée. Matériaux naturels mis en valeur très simplement par les petits ouvrages d’accompagnement du bâti.

    Les paysages d'aujourd'hui : les dynamiques paysagères

    Les structures paysagères nouvelles : Même si ce paysage viticole semble séculaire, les difficultés

    de la filière engendrent de l'arrachage et un enfrichement progressif de certaines parcelles en

    marge. Le chevelu viaire a peu évolué et permet le développement de parcours touristiques

    pittoresques. Le vocabulaire pavillonnaire ne cadre pas avec les volumétries et le traitement

    traditionnel des limites. Les implantations récentes de bâti pavillonnaire isolé perturbent

    fortement la lecture paysagère. La densité bâtie traditionnelle des villages est peu reprise dans les

    opérations de construction récente : les jardins perdent leur valeur d'agrément pour jouer

    uniquement le rôle de masque et de délimitation foncière.

    Les éléments et motifs paysagers remarquables : La pression foncière perturbe les entrées de

    villages et certains hameaux dont la vocation viticole disparaît. Dans certains secteurs devenus

    pavillonnaires, le développement du végétal intercalaire joue un rôle important pour l'intégration

    et le cadre de vie, notamment pour gérer les vis-à-vis et contrebalancer la place laissée aux

    aménagements routiers.

    ➔ Les enjeux paysagers spécifiques :

    ▪ Habitat isolé à proscrire,

    ▪ Identité villageoise à mettre en valeur par de nouvelles formes bâties compactes,

    ▪ Vocation agricole à protéger par la définition des ZA, de ZAP (Zone Agricole Protégée) de PAEN (Périmètre de protection et de mise en valeur des espace agricoles et naturels périurbains).

    Seuil des monts du Beaujolais en passe de se boiser. Présence d’un pavillon isolé au cœur du vignoble et en point haut.

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    Les paysages de demain : les permanences géomorphologiques

    Les structures paysagères socles : Le paysage viticole « dénudé » révèle le relief et la nature des

    sols, dont la composition géologique et la matérialité sont particulièrement variés. Les creux

    sont soulignés par un végétal plus libre qui conduit aux ripisylves des vallons affluents du val de

    Saône : les continuités écologiques se lisent de très loin.

    Les éléments et motifs paysagers remarquables : Les points orographiques particuliers sont toujours

    marqués par un aménagement ou une implantation remarquable qui participent au pittoresque des

    paysages.

    ➔ Les enjeux paysagers spécifiques :

    ▪ Les points focaux sont à protéger et à mettre en valeur, notamment les Géosites, permettant d'affirmer l'identité Géoparc,

    ▪ Les sols sont fragiles et méritent un travail sur la perméabilité et la gestion des eaux pluviales à l'air libre.

    Les sites remarquables peuvent souffrir Fragilité des sols mis à nus et exposés à l’érosion. de leur attractivité par le mitage pavillonnaire.

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    1.3. L’entité paysagère du val de Saône

    Carte des unités paysagères du val de Saône

    Périmètre de la CCSB

    Plaine et vallons agricoles de la Saône et de ses affluents

    Agglomération de Belleville-en-Beaujolais

    Voie verte du Beaujolais : ancienne ligne de chemin de fer entre Belleville et Beaujeu, désaffectée

    depuis 1987

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    Unité paysagère de la plaine et des vallons agricoles de la Saône et de ses

    affluents

    Charentay

    Le cœur du val de Saône est constitué par un paysage d'openfield de plus en plus ouvert. Ce paysage

    est scindé dans sa grande longueur par des infrastructures de transport importantes qui ne font que

    le traverser sans en permettre une découverte véritablement qualitative. Les marges sont plus

    complexes à l'Ouest avec la côte du Beaujolais et les vallons bocagers et à l'Est avec un lit majeur

    resté vert.

    Unité paysagère de l'agglomération de Belleville-en-Beaujolais

    Saint-Jean-d’Ardières

    La structure urbaine de Belleville-en-Beaujolais est marquée par son caractère récurrent de carrefour

    d'entrée dans le territoire beaujolais. Ses développements successifs se sont faits autour des voies

    d'accès (route, port, voies ferrées, autoroute) qui ont à chaque fois développé une échelle bâtie

    spécifique et une morphologie urbaine lisible. Le développement hors d'échelle de la nouvelle zone

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    d’activité Lybertec illustre en cela la connexion directe avec l'autoroute A6, une des autoroutes les

    plus fréquentées de France. Le développement pavillonnaire a tendance à banaliser ce paysage

    urbain particulier.

    Les paysages hérités : les empreintes culturelles

    Les structures paysagères héritées : Dans les vallons de la Vauxonne et de l'Ardières notamment,

    subsiste un maillage bocager et une architecture en pisé qui a disparu dans le val de Saône où

    l'habitat est concentré dans les villages, laissant l'espace agricole libre pour les grandes cultures.

    Dans le lit majeur de la Saône, le paysage se referme et les haies s'épaississent ainsi que les

    boisements alluviaux plus ou moins larges qui cachent la rivière.

    Les éléments et motifs paysagers remarquables : Une ancienne voie ferrée désaffectée est devenue

    une voie verte qui relie Belleville à Beaujeu. Cet ancien axe historique en direction de Paris a été

    supplanté à partir du XIXe siècle par l'axe naturel du val de Saône, de l'ex Route Nationale 6 et de

    la voie ferrée. Au cœur de ce réseau dense, la commune de Belleville s'est successivement

    développée pour devenir une agglomération, mais sa structure urbaine historique concentrique

    et régulière est toujours visible.

    ➔ Les enjeux paysagers spécifiques :

    ▪ Protection du patrimoine bâti et des espaces végétalisés associés,

    ▪ Mise en valeur de l'ancien axe historique vers Beaujeu,

    ▪ Protection et mise en valeur des ouvrages hydrauliques, ponts et infrastructures.

    Axe routier historique mis en valeur Ouvrages hydrauliques typiques du Val de Saône. par un alignement remarquable.

    Les paysages d'aujourd'hui : les dynamiques paysagères

    Les structures paysagères nouvelles : Le long des grands axes, le terroir agricole s'ouvre et un tissu

    pavillonnaire répétitif a entouré les villages. Les grandes infrastructures ont fragmenté le

    territoire et coupé le lien vers l'eau. Même si l'agriculture céréalière se porte bien dans ce secteur,

    le front urbain de Belleville-en-Beaujolais se décale progressivement et le rapport

    agriculture/périurbain est difficile, même s'il a toujours été abrupte (pas de frange maraîchère

    ancienne)

    Les éléments et motifs paysagers remarquables : Les entrées de villes connectées sur l'ex RN6 ont

    perdu leur fonction de représentation pour des espaces techniques et routiers de grande ampleur

    dédiés aux commerces ou aux activités économiques. Les berges de Saône sont marquées par

    l'activité d'extraction de matériaux alluvionnaires qui a laissé des bassins aux formes artificiels

    mais révélatrices de l'eau.

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    ➔ Les enjeux paysagers spécifiques :

    ▪ Mise en valeur des entrées de villes et des zones économiques,

    ▪ Maintien d'une identité urbaine dans les secteurs en renouvellement et densification,

    ▪ Reconnexion douce entre Belleville-en-Beaujolais et les berges de Saône.

    Développement commercial peu structuré Cadre végétal et écologique très qualitatif et qui n’apporte pas de plus-value à l’itinéraire routier. identitaire pour ce nouveau quartier.

    Les paysages de demain : les permanences géomorphologiques

    Les structures paysagères socles : Le val de Saône est décomposé en plusieurs terrasses qui

    s'emboîtent jusqu'à la Saône : les vallons bocagers découpés dans la côte viticole, la terrasse

    alluviale ouverte, le lit majeur boisé et la rive de Saône. Cette composition est soulignée par les

    cours d'eau et les formations végétales généreuses qui les accompagnent. Les zones humides

    et continuités écologiques font du val de Saône un couloir écologique d'importance européenne.

    Les éléments et motifs paysagers remarquables : Les ripisylves sont un motif récurrent et assez

    continu : elles ont été conservées car indispensables pour maintenir les berges de ruisseaux

    torrentiels. Il n'y a que trois traversées de la Saône : elles constituent des entrées importantes et

    permettent une vue lointaine et identitaire.

    ➔ Les enjeux paysagers spécifiques :

    ▪ Protection des continuités écologiques et paysagères,

    ▪ Réouverture paysagère aux abords des infrastructures.

    Couloir autoroutier sans fenêtre sur le territoire. Mise en valeur écologique et touristique des zones humides.

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    2. Le paysage et le cadre de vie : silhouettes villageoises et

    entrées de villes

    Après avoir décomposé le territoire de la CC Saône-Beaujolais en entité et unités paysagères afin de

    saisir les particularités et les enjeux paysagers propres à chaque secteur, il s’agit de développer les

    implications paysagères de deux situations récurrentes du cadre de vie quotidien des habitants :

    - La notion de « silhouette » de village ou de bourg, vue globale depuis l’extérieur qui

    n’est pas perceptible de la même manière sur l’ensemble du territoire. Cette posture

    extérieure depuis un point de vue plus ou moins lointain et fréquenté permet d'analyser le

    rapport entre le bâti et le grand paysage et peut constituer un axe intéressant d’évaluation

    des projets urbains.

    - Les périphéries d’agglomérations formant les entrées de villes qui ont à la fois encaissées

    le plus gros des extensions urbaines tout en conservant un rôle de vitrine, malheureusement

    très peu assumé.

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    2.1. Les silhouettes villageoises par entités paysagères

    Les sommets du Beaujolais

    Dans le contexte de moyenne

    montagne du Beaujolais, les

    villages s’inscrivent souvent

    en crête en suivant une

    courbe de niveau. Les

    implantations nouvelles de

    pavillons peuvent rompre

    cette harmonie par une

    inscription dans la pente

    différente.

    Cenves

    Les terrains plats bordant les

    villages ont souvent été

    accaparés pour des

    fonctions techniques (

    déchetterie, zones

    économiques,etc.). Dans ce

    cas, il est indispensable de

    travailler l’intégration au

    contexte agricole par le

    dessin des abords, le

    nivellement et la plantation

    de haies bocagères.

    Monsols

    Certaines implantations

    créent une mise en scène

    pittoresque. Tout rajout bâti

    ou végétal doit être

    questionné au regard de cette

    composition d’ensemble

    afin de ne pas rompre la ligne

    d’ensemble ou l’équilibre des

    volumes et des couleurs.

    Saint-Christophe

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    Les terrains agricoles

    entourant les villages

    participent à la silhouette : ils

    constituent le finage

    caractérisé par l’échelle des

    parcelles, les types de haies

    et d’arbres agricoles, les

    cultures fenaisons ou

    pâturages. Il est très

    dommage d’implanter les

    nouveaux pavillons au milieu

    de ces parcelles agricoles

    plutôt qu’en lien avec les

    morphologies bâties du

    village.

    Saint-Bonnet-des-

    Bruyères

    Une construction isolée,

    même de taille modeste, peut

    masquer un village.

    Saint-Didier-sur-Beaujeu

    Les bâtiments d’élevage,

    d’activité ou de commerce

    contemporains présentent

    une échelle nouvelle dans les

    villages. La couleur et les

    matériaux peuvent

    permettre de compenser

    cette discordance.

    Propières

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    Les côteaux du Beaujolais Certains villages-rues se sont

    développés de manière

    disymétrique, là où les terres

    agricoles sont moins

    onéreuses, c’est à dire dans

    les vallons impropres à la

    culture de la vigne. Cette

    caractéristique nouvelle

    rompt la lecture globale. Elle

    pourrait être compensée par

    des implantations

    particulières : parcelles plus

    arborées, volumes bâtis

    limités, essences végétales

    cohérentes avec le contexte

    du vallon.

    Cercié

    Sur les émergences des

    coteaux viticoles du

    beaujolais, les châteaux et

    maisons de maîtres entourés

    de parcs constituent des îlots

    de verdure dans ce paysage

    minéral. Les bosquets de

    grands cèdres sont un motif

    paysager incontournable

    qui a marqué l’iconographie

    commerciale du Beaujolais.

    Ces éléments identitaires

    doivent être protégés.

    Charentay

    Si l’habitat est

    traditionnellement diffus dans

    le vignoble, il se présente

    sous forme de petits hameaux

    très denses. L’habitat

    pavillonnaire diffus s’oppose à

    cette disposition traditionnelle

    et présente un fort impact du

    fait de l’ouverture des

    paysages viticoles.

    Fleurie

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    Certaines structures

    végétales singulières

    participent à la silhouette

    villageoise : un alignement

    d’arbres situé en crête

    dessine une ligne aérienne qui

    anime l’horizon. Un parc

    arboré ou un conifère de très

    grande taille feront

    également partie du visage

    identifiable d’une commune.

    Fleurie

    Si les extensions bâties sont

    denses et épargnent le

    vignoble, elles sont trop

    souvent composées de

    juxtapositions régulières de

    bâtisses individuelles qui

    portent un motif répétitif et

    non structuré. L’habitat

    intermédiaire groupé ou

    superposé peut proposer des

    extensions plus intégrées à la

    morphologie bâtie du village.

    Odenas

    Dans la perception d’un

    village, les murets, murs,

    arbres isolés et le

    dégagement des voies

    participent à la qualité

    globale. Le contraste entre

    la densité des cœurs de

    villages et l’ouverture du

    vignoble n’en est que plus

    saisissant.

    Saint-Etienne-la-Varenne

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    Le Val de Saône

    Belleville-en-Beaujolais

    Les grands lotissements périphériques de l’agglomération ne proposent pas de transition avec

    l’espace agricole. En arrière plan on devine les silhouettes arborées du centre-ville qui contrastent

    avec la monotonie urbaine des extensions récentes. Les voies vertes et autres infrastructures

    douces peuvent servir de lien et intégrer visuellement les nouveaux quartiers.

    Belleville-en-Beaujolais

    A l’entrée de la ville, au niveau de Saint-Jean-d’Ardières, le grand parc boisé de l’Ecluse et des arbres

    ornementaux de grande taille animent l’horizon très plat du secteur. Les points singuliers se

    détachent et s’accumulent. Le travail d’intégration doit donc être mené en priorité sur les franges

    et sur la protection du patrimoine arboré.

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    Lybertech

    La zone Lybertech présente une échelle suffisamment grande pour qu’à moyenne distance

    l’allongement sans fin des volumes bâtis se fonde dans le terroir de plus en plus ouvert du val de

    Saône. Un travail sur la couleur peut compléter l’intégration de proximité (Cf plan couleur de la

    plaine de l’Ain).

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    2.2. Les entrées de ville de Belleville-en-Beaujolais

    Schéma d’analyse et de préconisations

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    photographie aérienne 1932 (source IGN)

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    Entrée Nord (Cf silhouette urbaine page 23)

    La limite entre l’urbain et l’agricole est abrupte et donne l’impression d’avancer sans cesse. Le

    maintien d’un cône de vue sur le parc de l’Ecluse semble nécessaire de même que la création d’une

    frange jardinée, véritable lisière urbaine, en symétrie côté Ouest. Il s’agit de l’ancienne route

    nationale 6 : un alignement pourrait être replanté côté Est de la voie en symétrie de l’entrée Sud.

    Plus loin, la traversée de l’Ardières pourrait être mise en valeur en défrichant les bas côtés pour

    ouvrir la vue.

    Entrée Ouest

    Si on considère que l’entrée de ville se situe aujourd’hui à la jonction entre la route de Beaujeu et le

    contournement Nord, elle se trouve donc au cœur des premières vignes du Beaujolais, dans un

    paysage viticole qui mérite d’être protégé des extensions urbaines. La frange urbaine doit être fixée

    à distance pour qu’elle ne coïncide pas simplement avec l’infrastructure routière. Un alignement

    d’arbres pourrait être replanté pour marquer l’axe historique (Cf photo aérienne ci-dessus,

    alignement ancien présent en 1932)

    Entrée Sud

    Il s’agit de l’ancienne route nationale 6. : un alignement de platanes a été conservé côté Est de la

    voie. Il doit être protégé et complété le cas échéant. Le côté Ouest est occupé par une zone d’activité

    et commerciale dont l’interface avec la voie pourrait être améliorée d’un point de vue paysager et

    d’accessibilité piétonne.

    Entrées Est

    Côté Est, on trouve deux accès différents à Belleville-en-Beaujolais :

    - Par la route historique qui vient directement du port de Belleville, du pont sur la Saône et du

    département de l’Ain. Cet axe arboré mène directement au centre ancien.

    - Par l’échangeur autoroutier de Belleville qui se connecte aux contournements Nord et Sud et

    débouche sur un quartier récent composé de grandes surfaces commerciales et de logements

    collectifs dans une ambiance très routière. Une promenade nouvelle mériterait d’être créée

    sous la forme d’un mail planté qui marquerait cette nouvelle entrée vers la ville, permettrait

    le confortement des accès piétons depuis le centre ancien et une prolongation sécurisée de

    la voie verte jusqu’aux bords de Saône.

    Gare de Belleville

    La gare de Belle ville peut être considérée comme une entrée de ville. Le quartier de la gare peut

    accepter une surdensification si une place est trouvée pour les promenades piétonnes et les modes

    doux, notamment en lien vers l’Ouest (de l’autre côté de la voie ferrée). Malgré les réaménagements

    récents, le stationnement véhicule diffus marque largement le cadre de vie.

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    2.3. Les entrées de ville de Saint-Georges-de-Reneins

    Schéma d’analyse et de préconisations

    photographie aérienne 1932 (source IGN)

    photographie aérienne 1932 (source IGN)

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    Entrée Nord

    Il s’agit de l’ancienne route nationale 6 : un alignement jusqu’à la gare pourrait être replanté en

    symétrie de l’entrée Sud, afin de signifier l’entrée de ville. Plus loin, la traversée de la Vauxonne

    pourrait être mise en valeur en défrichant les bas-côtés.

    Entrée Ouest

    L’extension urbaine le long de la rue du Beaujolais a éloigné l’entrée de ville du centre. Celle-ci se

    situe désormais à l’orée du vignoble, tout en touchant les premiers prés humides du val de Saône et

    du vallon de la Vauxonne. Cette belle diversité paysagère mérite d’être protégée en limitant

    l’extension urbaine.

    Entrée Sud

    Il s’agit de l’ancienne route nationale 6. : un alignement de platanes a été conservé côté Ouest de

    la voie. Il doit être protégé et prolongé tant que possible. Il agrémente une zone d’activité et

    commerciale dont l’interface avec la voie pourrait être améliorée d’un point de vue paysager et

    d’accessibilité piétonne. Côté Est, un panorama sur le val de Saône s’ouvre et mérite d’être protégé

    des extensions urbaines.

    Entrée Nord Est

    Une route vient de l’aval de la vallée de la Vauxonne. La ripisylve de la rivière constitue un fond de

    scène qualitatif à soigner. Ce secteur rural maraîcher est impacté par l’étalement urbain, la présence

    de l’autoroute et par des infrastructures de loisir peu intégrées.

    Gare de Saint-Georges-de-Reneins

    La gare de Saint-Georges-de-Reneins peut être considérée comme une entrée de ville. Un important

    parc de stationnement est en cours de réalisation à proximité. Les liens avec le centre ancien

    mériteraient d’être aménagés pour offrir des promenades végétales transversales aux piétons et aux

    vélos et ainsi animer l’axe historique de l’ancienne route nationale.

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    2.4. Les entrées de ville de Beaujeu

    Schéma d’analyse et de préconisations

    Photographie aérienne 1932 (source IGN)

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    Beaujeu est un village rue situé au niveau d’un col, le long d’un axe historique menant autrefois à

    Cluny et Paris. Dans les années 50, une voie ferrée de la Compagnie des Chemins de Fers du

    Beaujolais partant de l’entrée Sud de Belleville et menant à Monsols a été transformée en

    contournement routier en balcon au-dessus de la ville. Bien que très fréquenté, il offre un

    point de vue plongeant très pittoresque. Certaines sections de ce parcours pourraient être plantée

    d’un alignement d’arbres qui stabiliserait le talus et mettrait en valeur le panorama.

    L’entrée principale se situe au niveau d’un pont au-dessus de l’Ardières qui relie deux anciennes

    gares de part et d’autre de la rivière : une ligne PLM reliant Beaujeu à Belleville au Nord et devenue

    la voie verte du Beaujolais, et une ligne démantelée de la Compagnie des Chemins de Fers du

    Beaujolais, reliant Villefranche à Monsols. Ce carrefour très routier mériterait d’être aménagé pour

    marquer l’entrée de ville et la connexion vers l’ancienne route traversant Beaujeu.

    La morphologie contrainte de Beaujeu propose un « couloir urbain » très cohérent où les respirations

    sont rares et mériteraient d’être mises en valeur : chaque édifice particulier et chaque placette

    mériterait de voir un traitement de sol particulier déborder sur la voie pour interrompre l’aspect très

    linéaire et agrémenter la traversée par une présence végétale tant que possible. Dans ce parcours

    très urbain, l’Ardières court en parallèle de la rue principale, parfois très bien aménagée ou au

    contraire parfaitement cachée sous la voie. Cette présence intermittente mérite d’être interrogée car

    la mise à jour de la rivière sur certaines portions pourrait agrémenter un parcours qui doit être pensé

    comme une promenade urbaine lisible et pittoresque.

    Depuis l’extérieur, la ville souffre d’extensions pavillonnaires sur les flancs des montagnes

    environnantes. Ce développement doit être évalué au regard de l’impact sur des points de vue

    remarquables dont le contournement en balcon, la vue de puis le château Saint-Pierre et les entrées

    de ville.

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    2.5. Les clôtures des parcelles et adaptations aux terrains

    Les rôles des clôtures de parcelles

    La clôture est une limite, construite ou végétale, qui démarque une parcelle vis à vis d’une propriété

    mitoyenne ou de l’espace public. Son importance dans le paysage a conduit à soumettre son

    édification à autorisation administrative.

    Un marqueur du statut d’un lieu

    Les clôtures assurent un rôle de transition entre espace public et espace privé. Elles permettent de

    marquer le passage de l’un à l’autre. Elles contribuent également à structurer l’espace en

    matérialisant une entrée, valorisant les logements du rez-de-chaussée ou en organisant les poches

    de stationnement.

    Odenas

    espace sportif composé par les clôtures variées

    Saint-Georges-de-Reneins

    murs en pisé, éléments patrimoniaux

    Charentay

    muret intégré à la conception architecturale valorisant le rdc

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    Un élément de lecture du paysage

    Les clôtures sont l’expression concrète du parcellaire issu du découpage foncier. Elles sont édifiées

    en fonction d'usages, de réglementations et de styles particuliers, ce qui en fait des témoins de

    l’histoire agricole, urbaine et de l’esthétique de chaque époque. Leur forme, les couleurs et les

    matériaux utilisés renvoient à des contextes particuliers. Le maintien de leur diversité et de leurs

    qualités contribue à mettre en avant les caractéristiques d’un territoire. La clôture est aussi un outil

    d’intégration des bâtiments de grande échelle, équipements, immeubles de logements, zones

    d’activités qui structure l’espace et garantit une continuité urbaine.

    Lybertec

    noue, mur de gabions et serrurerie à l'échelle de la zone

    d'activité

    Saint-Lager

    Espace public construit par le traitement des parcelles

    voisines

    Beaujeu

    Impact lointain des clôtures, plantations et dispositifs de

    terrassement des parcelles bâties

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    Un rôle autant symbolique que fonctionnel.

    Historiquement créée pour faciliter l’exploitation des terrains, elle a acquis au fil du temps un rôle

    symbolique marquant la notion de propriété privée. Qu’elle soit une véritable barrière physique

    utilisée par l’habitant pour se barricader de l’espace public, ou une simple démarcation dans l’espace,

    elle traduit en tout cas ses goûts et sa personnalité. En tant que premier élément de la propriété

    offert à la rue, la clôture influe sur la qualité de l’espace public et sur la perception du bâti dans son

    environnement. Le souhait d’intimité et de renforcement du caractère privé est de plus en plus

    présent dans les projets touchant aux clôtures. C’est ce souhait qu’il faut concilier avec une

    nécessaire attention à leur qualité pour éviter une lente dégradation du cadre de vie.

    Belleville-en-Beaujolais

    petite haie délimitant un espace de stationnement

    Monsols

    enrochement anti-intrusion

    Saint-Lager

    haie taillée monospécifique enfermant la parcelle sur elle-

    même

    L’adaptation aux morphologies de terrain

    Sur le territoire de la Communauté de communes Saône-Beaujolais, les terrains constructibles sont

    souvent en pente : pente unique plus ou moins prononcée, succession de pentes différentes, ou

    encore suite de replats et de contre-pentes.

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    - La construction dans une pente impose toujours un terrassement, mais celui-ci sera plus ou

    moins important suivant l’attitude choisie.

    Il existe quatre grands types d’implantation :

    • en surplomb, décollé du sol en porte-à-faux

    ou perché sur des pilotis

    Beaujeu

    Constructions en porte-à-faux

    • en cascade, avec succession de niveaux ou de

    demi-niveaux suivant le degré d’inclinaison

    Saint-Igny-de-Vers

    Ferme composée de plusieurs bâtiments en cascade

    • encastré, voire semi-enterré

    Beaujeu

    Garages encastrés dans la pente et rez-de jardins décalés

    • posé sur un plat terrassé

    Les Ardillats

    installation agricole sur plateforme en remblais créant

    de larges talus difficiles à entretenir

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    Par ailleurs, si le toit comporte un faîtage, celui-ci peut être :

    • parallèle aux courbes de niveau,

    • perpendiculaire,

    • oblique.

    - L'adaptation du terrain peut être traitée de différentes manières :

    − « régalage » des terres en pentes douces lorsque la pente générale est faible

    Cercié

    nivellement fin imperceptible

    − talutage lorsque la pente est forte

    Saint-Georges-de-Reneins

    talus bâché

    − Terrasses intégrées : maçonneries gérant l'équilibre déblais/remblais ou le déblais intégral

  • PLUi-H de la CC Saône Beaujolais – Fiche diagnostic n°9 – Paysages et cadre de vie

    Juin 2020 – DOCUMENT DE TRAVAIL

    Saint-Christophe

    agrément d'une terrasse close de murets et

    ouverte sur le paysage

    NOTA : il est souvent difficile de bien entretenir un terrain en pente, il a une faible valeur d’usage. La valeur

    d’usage d’une terrasse sur un terrain en pente :

    • accès horizontal,

    • stationnement,

    • le séjour s’ouvre sur la terrasse plantée de quelques arbres à feuilles caduques qui laissent passer le

    soleil en hiver, donnent de l’ombre en été,

    • jardin, piscine, possibilité d’extension de la maison,

    − Terrasses en remblais intégral avec enrochement

    Beaujeu

    talus enroché et bâché : intégration

    problématique