35
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 47 PARTIE I Présentation de la structure d’accueil et du sujet de stage

PARTIE I Présentation de la structure d’accueil et du …guyviguier.free.fr/rapp/partie_1.pdfBLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt

  • Upload
    vuque

  • View
    222

  • Download
    2

Embed Size (px)

Citation preview

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 47

PARTIE I

Présentation de la structure d’accueil et du sujet de stage

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 48

I. PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL : LA CO.FO.PY.R

A. Historique La COopérative FOrestière des PYrénées-Roussillon est une organisation

professionnelle créée par les propriétaires forestiers du département des Pyrénées-Orientales

en 1987. L’objectif premier de la coopérative est une gestion raisonnée de la forêt ainsi

qu’une commercialisation des bois. Elle est dirigée par un conseil d’administration élu par

l’ensemble des sociétaires.

Cette coopérative est née à la suite d’un constat établi par le Syndicat des Propriétaires

Forestiers et Sylviculteurs des Pyrénées-Orientales. En 1983, le Syndicat se rend compte que

la demande pour la vente de bois ne cesse d’augmenter. Le rôle du syndicat limité à

l’information uniquement, il devient dès lors primordial de créer un organisme capable

d’effectuer des actions commerciales. En 1987 la CO.FO.PY.R voit le jour et notamment

grâce à son président fondateur Monsieur ARMANGUÉ. En 1989 Thierry REVERBEL,

technicien forestier du Syndicat, est nommé directeur de la coopérative. La coopérative

revalorise les forêts du département, intéresse et regroupe les propriétaires forestiers, et tente

au mieux de dynamiser la filière bois. A noter que depuis 2002, a succédé un nouveau

président au président fondateur : Madame Marie COMPANYO.

La CO.FO.PY.R dispose de deux locaux bien distincts. Le siège social est localisé à

Villeneuve de la Râho, au château Cap de Fouste dans la proche banlieue de Perpignan. Les

bureaux sont partagés en compagnie des deux autres principaux organismes de la forêt privée

des Pyrénées-Orientales : Le Syndicat des Propriétaires Forestiers Sylviculteurs des

Pyrénées-Orientales et le Centre Régional de la Propriété Forestière. Ces trois organismes

regroupés forment «les bureaux de la forêt privée 66 ». L’entente entre les trois structures

permet de mettre en commun les moyens et les informations relatives à la gestion forestière,

offrant par la même occasion aux propriétaires forestiers, une garantie quant au suivi de leurs

forêts. Le deuxième local est un entrepôt d’une superficie de 3 ha, situé à Céret dans la région

forestière du Vallespir. Y sont acheminés les grumes et autres produits issus des forêts

appartenant aux adhérants de la coopérative, dans le but d’être revendus. La CO.FO.PY.R est

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 49

donc plutôt bien représentée dans le département, et peut ainsi répondre aux attentes de ses

adhérants.

B. Organigramme de la société

C. Présentation des activités de la CO.FO.PY.R

L’entreprise a pour objectifs de réaliser pour ses adhérents, les travaux suivants :

• Elaboration de plan simple de gestion (P.S.G) en collaboration avec le

propriétaire.

• Amélioration des peuplements en place, débroussaillements et mise en clôture.

• Martelage, marquage et commercialisation des coupes de bois.

• Réalisation de travaux forestiers divers : reboisement, création de pistes

forestières, élagage…

Présidente Marie

COMPANYO

Conseil d’administration 9 propriétaires forestiers

Directeur Thierry

REVERBEL

Technicien forestier (emploi jeune)

Yann BESSIERE

Secrétaire standardiste

Marianne VIDALOU

Assistante de direction (Comptabilité)

Carmen ALAMINOS

Personnel forestier

Bûcherons salariés

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 50

1. La coopérative et son environnement :

• Environnement géographique : Le département des Pyrénées-Orientales est une

région où la culture du bois est d’un intérêt non négligeable. En effet, on peut y trouver

plusieurs essences forestières et divers stades de végétation. L’influence climatique

méditerranéenne très prononcée à l’est, s’atténue aux plus hautes altitudes, offrant ainsi des

peuplements très hétérogènes. Le chêne-liège et le micocoulier sont deux essences

emblématiques de la région, notamment dans les Albères et les Aspres. La coopérative s’est

d’ailleurs fortement impliquée, comme les autres organismes de la forêt privée pour valoriser

le liège produit dans la région et développer sa commercialisation, en particulier avec

l’Espagne principal acheteur de liège. On peut retrouver dans ces régions des forêts de

production et des forêts de protection.

• Environnement socio-économique : Etant données l’importance des surfaces

boisées et la part représentée par la propriété forestière privée (plus de 75% de forêts privées),

il n’est pas négligeable de disposer d’une coopérative forestière capable de regrouper les

propriétaires et de commercialiser les produits issus de la forêt. L’entreprise propose ses

conseils et services (travaux, exploitation…) dans le but de valoriser au mieux le capital

forestier. La proximité de l’Espagne permet également à la coopérative d’établir des liens

avec des entrepreneurs et des sociétés étrangères, acheteurs de bois précieux, de bois de

chauffage, et de liège.

2. Etat des adhésions : En 2002, 6 coopérateurs nouveaux sont venus joindre la CO.FO.PY.R pour 144 ha

supplémentaires. Au début de l’année 2003, on compte 229 adhérants pour 11 458 ha.

Répartition des adhésions par surfaces de propriétés Classes de surfaces <10 ha 10 à 25 ha >25 ha Total

Nombre de propriétaires

112 55 62 229

Surface 259 838 10 361 11 458

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 51

3. Les principaux indicateurs de l’activité de la coopérative : Les chiffres qui vont suivre sont tirés du compte-rendu de l’activité pour l’exercice de

l’année 2002. Ces chiffres ont été officiellement présentés, lors de la dernière assemblée

générale qui a eu lieu le 26 juin 2003 à Maureillas-Las-Illas.

a. Chiffre d’affaires

Année En milliers d'Euros 1990 457 1991 442 1992 595 1993 518 1994 619 1995 915 1996 769 1997 574 1998 567 1999 671 2000 810 2001 691 2002 487

Evolution du Chiffre d'Affaires

0100200300400500600700800900

1000

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

Années

En

mill

iers

d'E

uros

En 2002, le chiffre d’affaires

s’établit à 486 991€, soit une

baisse de près de 30 % par rapport

à 2001. Après une année 2000

résultante de la tempête de 1999,

le C.A est en forte baisse.

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 52

b. Volumes exploités

Années Export France 1995 5375 11710 1996 3114 8228 1997 5800 7337 1998 7978 12413 1999 5675 17273 2000 8957 10219 2001 8579 14363 2002 3868 11755

Comme on peut le lire à partir de ce graphique, la coopérative vend essentiellement sa

production sur le marché français. La CO.FO.PY.R entretient en outre des liens commerciaux

privilégiés avec la Coopérative forestière du bassin de la Garonne (COFOGAR-UBS)

localisée à Tournefeuille dans la banlieue toulousaine. La majeure partie des volumes

commercialisés pour l’Export, partent en Espagne dans les scieries et industries papetières

catalanes.

c. Marge brute par secteur d’activité

15 623 m3 ont été

commercialisés en 2002, soit

une baisse de 22 % par

rapport à 2001. Malgré tout,

le résultat reste honorable.

0

5000

10000

15000

20000

25000

en m

ètre

s cu

be

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

Années

Evolution des volumes commercialisés

France

Export

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 53

Le calcul de la marge brute selon les secteurs d’activité de la coopérative, permet de

rendre compte des activités les plus rentables pour la CO.FO.PY.R. Mais d’une année à

l’autre, la donne peut être inversée, et une activité peut très bien se détacher des autres.

2001 2002 Exploitation forestière 64% 29% Travaux et sylviculture 24% 13% Etude et gestion 12% 58%

En 2001, l’exploitation forestière représentait 75 % de la marge brute totale dégagée

par la société, alors que les Etudes et gestions proposées ne représentaient que 12 %. Pour

2002, la tendance est inversée : en effet, les études s’élèvent à 58 % de la marge brute totale

contre seulement 29 % pour l’exploitation forestière. Le constat établi lors de l’assemblée

générale a été le suivant : « sans les études ni les financements apportés par les collectivités,

l’activité commerciale pure de la coopérative ne contribuerait qu’à hauteur de 33 % du budget

de fonctionnement… »

Afin de s’adapter, la coopérative démarche des actions auprès des entités régionales

comme le Pays Pyrénées-Méditerranée, et s’intègre dans des travaux de recherche et de

coopération transfrontalière, notamment dans le cadre de l’INTERREG.

4. La CO.FO.PY.R et son activité politique

Quatre actions dites politiques sont menées par la coopérative, afin de faire évoluer le

marché forestier des Pyrénées-Orientales. La CO.FO.PY.R participe ainsi à l’élaboration de

différents dossiers au sein de quatre structures politiques :

Répartition de la marge brute totale en 2001

64%

24%

12%

Exploitation forestièreTravaux et sylvicultureEtude et gestion

Répartition de la marge brute totale en 2002

29%

13%58%

Exploitation forestièreTravaux et sylvicultureEtude et gestion

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 54

� Participation à l’élaboration du dossier de Gestion forestière transfrontalière dans

le cadre du programme INTERREG III-A. Le début de la mise en œuvre a eu lieu

dans le courant du second semestre 2002.

� Représentation de la coopération forestière française au sein de PEFC Languedoc-

Roussillon.

� Suivi de la démarche de certification du groupe COFOGAR-UBS.

� Suivi du dossier SYLVAPIR dans le cadre de l’adhésion au GEIE FORESPIR.

C’est dans le cadre de l’INTERREG III-A que Thierry REVERBEL directeur de la

CO.FO.PY.R m’a contacté et proposé un stage d’une durée de quatre mois, qui devait débuter

le 01 avril et s’achever le 31 juillet 2003.

II. PRESENTATION DU SUJET DE STAGE Lors de mon entretien avec le directeur de la CO.FO.PY.R au mois de mars 2003, ce

dernier m’a proposé de participer à l’élaboration d’un document de vulgarisation pour les

propriétaires forestiers et les Entrepreneurs de Travaux Forestiers (E.T.F), et ce dans le cadre

du programme de gestion forestière transfrontalière décidé pour l’INTERREG III-A. Ce

document nommé Manuel de Bonnes Pratiques Sylvicoles devait répondre à des

problématiques régionales et informer au mieux les principaux intéressés sur la gestion

forestière durable. Mais avant de rentrer dans les détails du sujet de stage, il semble nécessaire

de présenter le contexte de l’INTERREG, ainsi que les organismes qui sont intégrés dans ce

programme.

A. Présentation du projet de Gestion Forestière Transfrontalière dans le programme INTERREG III-A

1. La stratégie forestière de l’Union Européenne

En 1997 le parlement Européen a approuvé, en vertu du paragraphe 2 de l’article 138

B du Traité CE, la « Résolution pour une stratégie forestière de l’Union Européenne » dans

laquelle la Commission est invitée à présenter une « proposition législative sur une stratégie

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 55

forestière européenne » inscrite dans le contexte des principes et accords internationaux et

plus spécialement dans le cadre de la conférence des Nations-Unies relative au Milieu Naturel

et aux conférences paneuropéennes sur la protection des forêts.

La stratégie forestière de l’Union Européenne repose sur la reconnaissance de la

diversité des milieux associés à la forêt, son rôle multi-fonctionnel et la nécessité d’y conduire

un développement écologique, économique et social durable.

Les principaux points de préoccupation relatifs à la sylviculture sont les suivants :

� Le soutien au développement du secteur forestier comme facteur de contribution

au développement rural, et concrètement, à la création et au maintien d’activités en

zone rurale.

� La protection du milieu naturel et du patrimoine forestier, comme par exemple les

réhabilitations des forêts dégradées.

� Le maintien de la fonction sociale et récréative des forêts.

� L’amélioration de la gestion durable du point de vue écologique, économique et

social des forêts dans les marchés intérieurs et en accord avec les obligations

internationales de l’Union.

� Aide à la coopération internationale et paneuropéenne pour protéger les forêts

mondiales et européennes, en évitant surtout la déforestation dans les autres zones

du monde, phénomène qui pourrait avoir des répercussions à long terme sur la

gestion durable des forêts et du milieu naturel mondial.

� La réalisation des objectifs du 5ème programme de protection de la nature et la

protection des forêts contre la déforestation, les incendies de forêts, et la pollution

atmosphèrique.

� L’affirmation de la fonction des forêts dans leur rôle de puits à carbone et des

produits issus du bois qui fixent le carbone, surtout dans le cadre des débats sur les

changements climatiques post-Kyoto.

� Le soutien en tant que matière naturelle renouvelable au bois et aux produits

dérivés de la sylviculture.

La politique INTERREG se justifie lorsque des massifs dits naturels s’étendent sur

plusieurs entités régionales, qui peuvent avoir un objectif commun sur le même massif. Dès

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 56

lors une entente ou coopération interrégionale peut être mise en place et bénéficier de

subventions européennes.

2. La Gestation du projet transfrontalier

La gestation du projet trouve ses origines dans la création des Syndicats des Gavarres

et de l’Alte Garrotxe (côté espagnol), avec à l’évidence des différences dans les modes de

gestion, la situation des forêts et les méthodes de travail, bien qu’il existe des organismes

communs à ces deux territoires comme le Centre de la Propriété Forestière (Centro de la

Propriedad Forestal) et d’autres organismes publics qui supervisent le travail et les échanges

d’expériences. Suite à la participation à des journées forestières organisées en Vallespir, des

contacts ont été pris avec le Syndicat des Propriétaires Forestiers Sylviculteurs, le Centre

Régional de la Propriété Forestière et la Coopérative Forestière Pyrénées-Roussillon (côté

français); et c’est à partir de ce moment que les différents techniciens ont entrevu la

possibilité de collaborer de façon régulière afin que naissent des dynamiques positives pour

les territoires. Ainsi a commencé à germer l’idée d’un projet de coopération transfrontalière

entre le « Consorci de les Gavarres », le « Consorci de l’Alta Garrotxa» et le « Pays

Pyrénées Méditerranée » qui regroupe les différents acteurs du « Vallespir », des « Aspres »

des « Albères » et de la « Côte Rocheuse ».

Le projet de «la Gestion Forestière Transfrontalière », se conçoit comme un

instrument à caractère pilote et démonstratif capable de définir des stratégies communes et

expérimenter des projets pilotes de gestion et d’utilisation sociale et économique de la forêt

méditerranéenne.

3. Les objectifs du projet transfrontalier

Le projet, d’un côté doit contribuer à rechercher, préserver, étudier le riche patrimoine

culturel et naturel généré autour de la forêt. La valorisation de ces valeurs peut représenter un

avantage compétitif à prendre en compte pour le développement du territoire transfrontalier et

sa revitalisation économique. D’un autre côté, nous ne devons pas oublier que des espaces

transfrontaliers forment un espace d’intérêt naturel et qu’il faut le gérer. Suite au changement

apporté par l’industrialisation, il s’est produit un dépeuplement des zones rurales vers les

zones urbaines, cause qui a entraîné un important dépeuplement à la fin des années 50, et qui

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 57

par la suite a entraîné un manque de gestion du territoire nécessaire à un maintien d’équilibre

(forêt-agriculture-élevage). La gestion des zones forestières permet de les protéger, un grand

pourcentage de la masse forestière du territoire est actuellement en situation de total abandon.

Cette initiative des Consorcis de « Les Gavarres », l’Alta Garrotxa » et le « Pays

Pyrénées-Méditerranéen » vaut la peine d’être signalée dans un contexte plus large comme

projet à moyen et long terme destiné à convertir les ressources naturelles d’un territoire

transfrontalier en un moteur de dynamisation économique, facteur de cohésion sociale sans

perdre de vue sa protection. Ce projet de gestion est intégré à la vie de la forêt

méditerranéenne et doit assumer, fondamentalement, trois objectifs transversaux :

a. Objectifs transversaux :

� Au niveau de la gestion :

o définir l’importance de la gestion rationnelle de la forêt, …..

o être une référence en créant un effet démonstratif sur les moyens de gérer une

forêt de façon durable

o influer sur la coopération entrepreneuriale et institutionnelle avec l’objectif de

valoriser les potentiels et améliorer la gestion.

� Au niveau de la valorisation comme moyen économique :

o Inventorier et valoriser le potentiel existant sur le territoire pour l’utilisation

forestière.

o Valoriser le potentiel cynégétique du territoire.

o Améliorer la situation de la filière forestière.

o Influer dans l’image d’un territoire transfrontalier, espace nature.

o Influer en matière de coopération trans-régionale avec la création d’axe de

travail permettant d’échanger les expériences forestières.

� Au niveau de l’amélioration et de la conservation du patrimoine naturel :

o Améliorer l’espace naturel, des paysages et en général du patrimoine

transfrontalier,

o Mener à bien les actions de coopération en matière de prévention et de gestion

des risques.

b. Objectifs opérationnels :

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 58

Le projet envisagé par le partenariat transfrontalier depuis le milieu de l’année 2001

est résumé dans une série d’objectifs opérationnels, lesquels développent des actions qui sont

détaillées. A titre d’exemple suit une fiche détaillée d’une action envisagée pour le projet.

Document : Fiche type d’action ciblée dans le cadre du projet

LA GESTION FORESTIÈRE TRANSFRONTALIÈRE

ACTION

II.01

Type d’actions Outil pour la gestion Priorité 1 Action Digitalisation de l’information géo-référentielle et création d’un système

d’information public. Objectif Etablissement d’un SIG gestionnaire de l’information générée pour chaque

territoire. Description La création d’une base de données transfrontalières adossée à un SIG facilitera la

gestion des espaces des territoires transfrontaliers. A partir de la création d’un groupe de travail transfrontalier qui échangera informations et expériences sur la base des SIG actuels, et en fonction de l’information disponible dans chaque territoire, de la cartographie transfrontalière, une base de données communes sera mise en place pour générer un axe d’échanges et d’informations. Une fois mis en œuvre le SIG, il sera établi un protocole d’échanges d’informations qui présente un intérêt pour la promotion des territoires, la communication et la sensibilisation pour la coopération en matière de prévention et de gestion des risques.

Durée 12 mois Indicateurs Evolution de la base de données

Cartographie commune Devis

Etudes et travaux : 7 768 € Personnel et frais non rétribués : 78 745 € Frais d’équipement : 42 270 € Publication et matériel graphique : 18 567 € TOTAL 147 350 €

Plan de financement INTERREG III a : 73 675 € Autofinancement Pays Pyrénées Méditerranée : 45 675 € Autofinancement Consorci de les Gavarres : 22 000 € Autofinancement Consorci de l’Alta Garrotxa : 6 000 €

TOTAL : 147 350 €

A la base du projet tel qu’il est voulu, le partenariat doit répondre aux obligations

suivantes :

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 59

SPECIALISER LA GESTION � Caractère démonstratif, le travail et les études des propriétés seront le premier pas à accomplir pour concevoir un exemple et un modèle d’étude de gestion des forêts méditerranéennes avec la finalité d’exporter le «savoir-faire » utilisé.

DYNAMISER L’ECONOMIE � Source de développement avec la réalisation des travaux forestiers dans les propriétés abandonnées qui mettront en œuvre les nouvelles technologies et le travail en commun pour augmenter les perspectives futures des forêts méditerranéennes.

VALORISER ET CONSERVER LE PATRIMOINE

� Valorisation de l’espace naturel, des paysages et en général du patrimoine naturel du territoire transfrontalier en mettant en œuvre des actions de communication, de sensibilisation et d’éducation. Mener à bien des actions de coopération en matière de prévention et de gestion des risques.

A partir de ce projet il est recherché la valorisation et la dynamisation du futur de

l’espace transfrontalier en marge des interventions protectionnistes radicales qui limitent les

formes de vies traditionnelles.

4. La gestion forestière transfrontalière

La gestion forestière transfrontalière Objectif général

Développer un modèle d’aménagement commun du territoire qui intègre la gestion du patrimoine naturel et qui permette de garantir sa conservation à travers des stratégies de mise en valeur, de gestion durable et de coopération.

Objectifs spécifiques Développer sur le territoire transfrontalier une méthodologie d’analyse des ressources patrimoniales et mettre en œuvre son développement.

Créer une dynamique de gestion du territoire qui soit capable de susciter la participation citadine et la participation d’entités représentant les deux côtés des Pyrénées.

Développer des projets de protection et l’amélioration de l’environnement à partir de méthodologies communes.

Créer des circuits de découverte du territoire et mettre en œuvre des infrastructures ayant valeur d’exemple.

Garantir la protection du patrimoine naturel et concrètement de la forêt. Créer un système d’évaluation et de suivi.

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 60

Lignes d’actions Etudes de connaissances et planification

Outils pour la gestion

Protection de l’environnement et prévention des risques

Valorisation, diffusion et sensibilisation.

Coordination et évaluation.

Actions Etudes de

connaissance et planification

Outils pour la gestion

Protection de l’environnement

et prévention des risques

Valorisation, diffusion et

sensibilisation

Coordination et évaluation.

1. Diagnostic du territoire transfrontalier.

2. Rédaction d’une charte d’utilisation des équipements publics et mise en œuvre de projets pilotes en matière de gestion. Inventaire et digitalisation des chemins publics.

2. Promotion de la coopération entre les producteurs forestiers, les entreprises de transformation, les artisans et les commerçants.

3. Rédaction d’un manuel transfrontalier de bonnes pratiques sylvicoles.

1. Digitalisation de l’information géo-référentielle et création d’un système d’informations publiques.

2. Coopération avec les entités gestionnaires des activités en relation avec la forêt et initiation d’un mouvement associatif entre les territoires transfrontaliers.

1. Réalisation de travaux à caractère démonstratif dans les projets innovant de gestion des propriétés publiques.

2. Exécution des travaux dans le plan de protection incendie et entretien des infrastructures.

1. Implantation d’itinéraires et circuits de visite et d’interprétation dans les propriétés remarquables et dans des sentiers d’intérêts naturels et paysagers.

2. Réhabilitation de monuments et équipement des lieux d’accueil du public.

3. Conception et création d’un centre de documentation transfrontalier.

4. Mise en place et promotion d’un crédit transfrontalier de formation à la gestion forestière.

5. Inventaire des arbres remarquables du territoire.

1. Incorporation des mesures d’évaluation des actions à réaliser et établissement des mécanismes de contrôle et de suivi.

2. Direction et coordination du projet.

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 61

4. Rédaction du plan de prévention des incendies du territoire transfrontalier.

5. Informations sur la gestion sylvo-pastorale.

NB : Les actions en italique sont spécifiques aux Consorcis. En rouge l’action qui représente mon sujet de stage.

B. Les acteurs de la coopération transfrontalière

Partenaires du programme INTERREG 3A : Gestion Transfrontalière LOGOS Organismes Représentant Responsable

Les Gavarres

Consorci de les Gavarres

Finca Camps i Armet s/n 17121 Monells Tél. : +34 (972) 64 10 03 Fax : +34 (972) 64 10 03 E-Mail : [email protected] Web :www.consorcigavarres.org

Sr. Carles BONET FORT Président du Consorci

Sra. Assumpta FABRE Gérante du projet

Pays Pyrénées Méditerranée

7 boulevard Gorges Clémenceau BP 121 – 66400 Céret Tél. : 04-68-87-43-24 Fax : 04-68-87-37-89 E-Mail : [email protected]

Mr. Henri SICRE Président de l’association de développement territorial

Mme. Sylvia PENA Technicienne

Consorci de l’Alta Garrotxa

Era de Sant Sebastià, 1. 17855 Montagut Tél. : +34 (972) 28 78 04 Fax : +34 (972) 68 74 27 E-Mail : [email protected]

Sr. Narcis RIBES BESALU Président du Consorci et maire de Montagut

Sra. Inès CARRILLO Technicienne

1. Le Consorci de les Gavarres et son territoire

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 62

Le massif des Gavarres, situé entre les régions du Bas-Emporda et de Girona constitue

une importante extension montagneuse représentative des chaînes littorales siliceuses du

système méditerranéen septentrional. La situation géographique et la variété des orientations

lui confère un appréciable degré de diversité biologique. Dans l’ensemble du massif on trouve

d’importantes richesses forestières, suberaie, et pinèdes du pays, et d’importantes formations

végétales méditerranéennes associées a leur faune.

Cet espace a été inclus dans le Plan des Espaces d’intérêt Naturel par le

Gouvernement Catalan en 1992.

Le Syndicat .pour la protection et la gestion de l’Espace d’intérêt Naturel des

Gavarres, plus connu comme Consorci de Les Gavarres, est constitué comme entité publique

syndicale regroupant 20 communes des régions du Bas-Emporda, du Girones, des Conseils

Comarcals respectifs et de la Diputacion de Girona.

Le but du Consorci crée en 1998 ,est la préservation et la revalorisation du patrimoine

du massif des Gavarres et la promotion du développement des activités économiques qui

soient compatibles avec les fonctions que remplit le massif.

En accord avec cette finalité, les objectifs se répartissent en quatre grandes lignes :

o Protection ,restauration et amélioration du patrimoine naturel et culturel des Gavarres.

o Développement local qui améliore les conditions de vie de la population et basé sur la

valorisation durable des ressources naturelles.

o Organisation des activités liées au temps libre.

o Soutien à l’éducation nature et à la recherche scientifique

2. Le Pays Pyrénées-Méditerranée et son territoire

L'espace décrit par le projet de Pays Pyrénées-Méditerranée se constitue de 6 cantons :

les 5 cantons de l'arrondissement de Céret auxquels se joint le canton de Thuir soit les 57

communes suivantes :

Albère (L'), Amélie-les-Bains-Palalda, Argelès-sur-Mer, Arles-sur-Tech,

Banyuls-dels-Aspres, Banyuls-sur-Mer, Bastide (La), Boulou (Le), Brouilla,

Caixas, Calmeilles, Camélas, Castelnou, Cerbère, Céret, Cluses (Les), Collioure,

Corsavy, Coustouges, Fourques, Lamanère, Laroque-des-Albères, Llauro,

Llupia, Maureillas-las-Illas, Montauriol, Montbolo, Montesquieu, Montferrer,

Oms, Palau-del-Vidre, Passa, Perthus (Le), Ponteilla, Port-Vendres, Prats-de-

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 63

Mollo-la-Preste, Reynès, Saint-André, Saint-Génis-des-Fontaines, Saint-Jean-

Lasseille, Saint-Jean-Pla-de-Corts, Saint-Laurent-de-Cerdans, Saint-Marsal,

Sainte-Colombe-de-la-Commanderie, Serralongue, Sorède, Taillet, Taulis, Tech

(Le), Terrats, Thuir, Tordères, Tresserre, Trouillas, Villelongue-dels-Monts,

Villemolaque, Vivès.

Dans cette configuration, le territoire de Pays regroupe 84.720 habitants (sur 1152

km²) au recensement de 1999 qui qualifie ce territoire de lieu attractif pour une frange

marquée de population. L'orientation actuelle de cette communauté de vallée ouverte sur le

littoral se caractérise par une dynamique de développement local centré sur une alternative à

l'attraction de Perpignan. Ainsi l'enjeu du développement réside dans la structuration d'une

entité autonome et non dans celle d'un territoire périphérique.

En effet, le maillage du territoire par un ensemble de petites villes de plus de 2.000

habitants (10 principales dont la plupart sont en croissance démographique) démontre la

cohésion et le rôle particulier de ce territoire qui engage aujourd'hui son développement sur

une solidarité territoriale entre littoral et arrière-Pays.

- cohésion géographique

L'insertion de ce territoire dans des logiques de politiques de "Massif Pyrénéen" est

source à la fois de cohérence et de contraste entre la zone littorale rocheuse de la Côte

Vermeille de Collioure à Cerbère et les hautes vallées des Albères, des Aspres et du Haut

Vallespir. Ainsi le relief et sa forte déclivité sont une caractéristique principale de la zone qui

offre en conséquence à l'urbanisation les franges littorales et les fonds de vallées appuyés par

ailleurs par des zones plus ouvertes vers la plaine du Roussillon et la mer. L'existence de ces

bassins versants nombreux et très prononcés induit de fait des risques constants d'inondation

et de fortes érosions qui ont gravement marqué l'histoire de ce Pays.

Ainsi, ce territoire contrasté par les variations d'altitude peut également se prévaloir

d'une contiguïté entre mer et montagne qui offre un patrimoine naturel remarquable au regard

de la diversité de l'étagement de la végétation. Trois entités naturelles se différencient autour

d'une vallée ouverte sur les contreforts des massifs des Albères et des Aspres au seuil de la

plaine du Roussillon. Les toponymes s'accordent à décrire des similitudes qui rapprochent ces

territoires géographiques : Aspres et Vallespir (Valle Asperii) ont une même étymologie issue

de la configuration d'un relief abrupt. Ces zones à fortes similitudes trouvent d'ailleurs

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 64

aujourd'hui leurs territoires de piémont liés à des Communautés de communes qui

transcendent déjà les appartenances cantonales.

- les solidarités historiques

Ce territoire n'est pas un espace replié sur lui-même mais un espace géographiquement

ouvert sur des relations portuaires et doté d'une forte perméabilité de ses frontières terrestres.

Même si l'Histoire a souvent profondément redéfini les flux d'échanges au gré des options

politiques (blocus économique et culturel de la période franquiste) et longtemps scindé les

deux versants d'une même communauté d'intérêts catalans, les enjeux d'aujourd'hui sont d'un

autre ordre et s'appuient sur les capacités internes du territoire à structurer son propre

développement. Celui-ci ne repose pas tant sur la désaffection du modèle balnéaire classique

dont le pouvoir attractif persiste (l'évolution statistique nationale marque pourtant une

réorientation au profit des littoraux aquitains), mais sur l'adoption d'une diversification des

formes de développement pour que se mette en place une gestion plus équilibrée des espaces

et des ressources économiques qui sont aujourd'hui en concurrence.

En effet, ce territoire de "Pays" est un espace de convergence et d'attraction de

population (+ 10.3% sur l'ensemble du territoire - données population 99), lieu d'équilibre

instable entre une urbanisation littorale en croissance liée au secteur touristique

(transformation des zones balnéaires en petites villes) et un besoin général de requalification

des économies plus traditionnelles liées pour une part à l'agriculture, à la pêche et à la forêt.

Au sein de l’association Pays Pyrénées-Méditerranée, on recense de nombreux

organismes de la forêt privée et publique. Les partenaires dans ce projet, côté français sont :

- CENTRE RÉGIONAL DE LA PROPRIÉTÉ FORESTIÈRE DÉPARTEMENT DES PYRÉNÉES-ORIENTALES ( C.R.P.F) Château Cap de Fouste - 66100 PERPIGNAN-� 04 .68.55.88.02 - � 04.68.55.89.21 E. mail : [email protected] Techniciens : Bruno MARITON - portable 06.72.94.29.41 Matthieu CHANUT - portable 06.80.44.88.77 Animateurs coordinateurs du programme. - COOPÉRATIVE FORESTIÈRE PYRÉNÉES-ROUSSILLON (CO.FO.PY.R) Château Cap de Fouste – 66100 PERPIGNAN - � 04.68.55.88.90 - � 04.68.55.89.21 E. mail : [email protected] Techniciens : Thierry REVERBEL – portable 06.03.20.03.76 Yann BESSIERES – portable 06.12.96.25.95 - SYNDICAT DES PROPRIÉTAIRES FORESTIERS SYLVICULTEURS (S.P.F.S) Château Cap de Fouste – 66100 PERPIGNAN -� 04.68.55.84.07 - � 04.68.55.89.21 E. mail : [email protected]

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 65

Techniciens : Serge PEYRE – portable 06.11.16.12.37 Guilhem SORS – portable 06.09.55.45.25 Vincent GUILLEMAT – portable 06.14.65.42.53 - INSTITUT MÉDITERRANÉEN DU LIÈGE (I.M.L) Route du Liège –66480 VIVES � 04.68.83.39.83 - � 04.68.83.40.83 E. mail : i.m.l@voilà.fr Technicien : Olivier RODOR

- INITIATION À LA FORÊT (I.F) Route du Liège –66480 VIVES � 04.68.83.39.70 - � 04.68.83.40.83 E. mail : [email protected] Techniciens : Roland MIVIERE – Isabelle RAIMBERT

- BOIS ENERGIE 66 Route du col de Jau - 6500 MOSSET -� 04.68.05.05.51 - � 04.68.05.05.51 E. mail : [email protected] Techniciens : Sven BETOIN – Jean Michel MIVIERE- Glawdys DOUILLY - OFFICE NATIONAL DES FORÊTS (O.N.F) – Maison forestière de Candell – 66230 PRATS DE MOLLO � 04.68.39.70.16 � 04.68.39.70.16. Technicien : Gérard MAIRE - OFFICE NATIONAL DES FORÊTS (O.N.F) Service départemental 54 Bd Jean Bourrat – 66000 PERPIGNAN - � 04.68.35.21.3 - � 04.68.35.77.15. Chef de service : Jean-Luc MARTIN - RESERVE NATURELLE DE PRATS DE MOLLO 28 rue Faubourg – 66230 PRATS DE MOLLO - � 04.68.39.74.49 Technicien : Pascal Gauttier

La CO.FO.PY.R participe donc activement au programme INTERREG à titre d’expert

forestier, au sein de l’association de développement local Pays Pyrénées-Méditerranée. De

nombreuses réunions ont lieu entre les différents acteurs du programme afin de mettre à jour

l’avancée des travaux réalisés par les divers partenaires du projet de gestion forestière

transfrontalière.

3. Le Consorci de l'Alte Garrotxa et son territoire

Les caractéristiques géographiques de l’Espace d’intérêt Naturel de la Haute Garrotxe

ont déterminé l’évolution et les échanges entre la population et ce territoire austère et difficile.

Ces relations se sont basées traditionnellement sur la valorisation par la population locale des

ressources naturelles, de façon à pouvoir survivre dans les dures conditions imposées par ce

territoire.

Les activités traditionnelles basées sur la valorisation des ressources naturelles ont été :

- Le charbon,

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 66

- Le bois de chauffage,

- Le ramassage des truffes,

- La chasse,

- L’élevage extensif (bovin, ovin, caprin).

Ces activités sont actuellement dans une situation difficile et certaines comme le

charbon peuvent être considérées comme disparues ; d’autres ne sont pas économiquement

viables ou perdent leur savoir-faire et ainsi ne sont plus pratiquées. Par ailleurs les échanges

entre la Haute Garrotxe et la population ont évolué, basés désormais sur les qualités

extraordinaires du territoire sur les plans paysagers et culturels. Ainsi, la Haute Garrotxe est

elle devenue une zone très fréquentée par les randonneurs et cette expansion, cette affluence

de visiteurs se présente comme une problématique pour la gestion de l’espace. A un autre

niveau la Haute-Garrotxe a également attiré un type de population soucieux de ce territoire, et

qui s’est installé de façon permanente en essayant de maintenir les usages traditionnels ou en

recherchant de nouvelles formules qui lui permettent d’avoir des ressources suffisantes pour

rester sur place.�

C. Le sujet du stage : La rédaction d’un Manuel de Bonnes Pratiques

Sylvicoles

Le stage qui m’a donc été proposé, s’intègre au projet de coopération transfrontalière,

et notamment au niveau de la gestion forestière. La tâche qui m’a été confiée est la rédaction

d’un Manuel de Bonnes Pratiques Sylvicoles, qui dans un premier temps doit s ‘intéresser à

trois régions naturelles du côté français : les Albères, les Aspres, le Vallespir.

Bien qu’il s’agisse d’un outil de vulgarisation ce document se veut objectif. Avec la

coopérative, nous avons souhaité réaliser un document capable d’informer et de sensibiliser les

divers acteurs de la forêt méditerranéenne de ces régions naturelles. L’application côté

espagnol se fera dans un second temps après approbation du Manuel.

La fiche qui suit décrit l’action rattachée à la rédaction du Manuel dans le cadre du

programme INTERREG III-A.

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 67

LA GESTION FORESTIÈRE TRANSFRONTALIÈRE

ACTION

I.04

Type d’actions Etude de connaissance et planification Priorité 1 Action Rédaction d’un manuel transfrontalier de bonnes pratiques sylvicoles. Objectif Disposer d’un manuel-guide destiné à être utilisé pour la planification et la

gestion des forêts. Il induira également un guide sur les aides financières existantes (CEE, Etat, Région,….) Echanger le know-how en matière de valorisation agro-forestière et sylvo-pastoralisme.

Description A partir des travaux réalisés et des expériences des différents partenaires du projet, il sera procédé à l’élaboration et la rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles. Ce document sera diffusé aux propriétaires du territoire transfrontalier et servira de base de travail pour le développement du secteur forestier. A partir du manuel seront rédigées des fiches simplifiées destinées à une diffusion plus large et plus particulièrement destinées aux collectivités. La rédaction de ce code de bonnes pratiques représente un outil très important pour l’exportation des modèles de gestion utilisés. La volonté ultime du projet c’est la diffusion de modèles de gestion les plus efficaces sur la totalité su territoire transfrontalier moyennant l’exportation des expériences et résultats obtenus.

Durée 6 mois Indicateurs Portée du manuel

Nombre d’entités participants à sa rédaction Diffusion réalisée

Devis Etudes et travaux : 9 500 € Personnel et frais non rétribués : 28 027 € Publication et matériel graphique : 5 523 €

TOTAL : 43 050 €

Plan de financement INTERREG III a : 21 525 € Autofinancement Pays Pyrénées Méditerranée : 15 225 € Autofinancement Consorci de les Gavarres : 3 600 €

Autofinancement Consorci de l’Alta Garrotxa : 2 700 €

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 68

TOTAL : 43 050 €

PARTIE II

La rédaction du manuel de bonnes pratiques

sylvicoles : Les étapes de la conception�

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 69

I. PRESENTATION DE LA ZONE D’APPLICATION DU MANUEL

DE BONNES PRATIQUES SYLVICOLES

Comme nous l’avons signalé précédemment, le manuel côté français intéresse trois

régions montagneuses et frontalières : les Albères, les Aspres, le Vallespir.

Source : I.G.N Scan 25. Réalisé par BLANC.C

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 70

Avant d’entamer les travaux liés à la réalisation du Manuel, il a fallut prendre

connaissance avec les trois régions naturelles qui ont été choisies comme les régions

d’expérimentation. Il paraît donc nécessaire de présenter ces trois zones forestières dans leur

ensemble, et ce essentiellement à partir de statistiques qui permettront de rendre mieux compte

du potentiel forestier.

(N.B : Les régions naturelles sont présentées dans le Manuel de Bonnes Pratiques Sylvicoles

de façon plus détaillée, on pourra donc s’y référer)

A. Les Albères

• Essences rencontrées en propriété privée

essences surface/ha %

Chêne pubescent 819 10,9

Chêne vert 2177 29,2

Chêne-liège 3529 47,3

Hêtre 318 4,3

Châtaignier 533 7,1

Aulne 45 0,6

Pin Laricio 42 0,6

• Les Peuplements les plus fréquents

� Suberaie pure ou en mélange avec Chêne vert � Taillis de chêne vert � Chênaie pubescente � Taillis de Châtaigniers

Part des essences forestières en %

Chêne pubescentChêne vertChêne-liègeHêtreChâtaignierAulnePin Laricio

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 71

� Hêtraie pure ou en mélange avec Chêne rouvre (Taillis ou Futaie) � Ripisylves composées d’Aulne, Peuplier, saule, Frêne, Tilleul, érable

• Gestion actuelle

� Coupe dans les taillis de chêne vert : coupe à blanc dite taillis simple tous les 40-50 ans, ou coupe de furetage dite éclaircie de taillis

� Gestion des suberaies : remise en valeur, levée de liège, débroussaillement � Peuplements de hêtre, châtaigniers et ripisylve rarement gérés

• Répartition de la propriété privée

Albères moins 4ha de 4 à 10ha de 10 à 25ha de 25 à 100ha >100 ha total

Nombre 2462 113 71 33 11 2690 Surface (ha) 1494 722 1124 1396 1852 6588

Répartition des propriétés par tranche de surface, Albères

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

moins 4ha de 4 à10ha

de 10 à25ha

de 25 à100ha

>100 ha

tranches de surfaces

Val

eur

num

ériq

ue

Nombre de propriétésSurface cumulée

B. Les Aspres

• Essences rencontrées

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 72

Part des essences forestières en %

Chêne pubescent

Chêne vert

Chêne liège

Châtaignier

Aulnes

Frênes

Pin maritime

Pin sylvestre

Pin laricio

Cèdre de l'atlas

• Les peuplements les plus fréquents

� Les parties basses sont occupées par des garrigues ou des maquis boisés de chêne vert parfois en mélange avec du chêne liège et plus rarement avec du châtaignier et du chêne pubescent.

� Certains secteurs sont boisés uniquement en chêne liège � Des plantations récentes de cèdre de l’atlas � Une ripisylve inaccessible à base de peuplier, aulne, frêne…

• Gestion actuelle

11 propriétaires ont un PSG pour 661 ha. � Coupe dans les taillis de chêne vert : coupe à blanc tous les 40-50 ans taillis

simple � Remise en valeur des suberaies : débroussaillement, pâturage, levée du liège

surépais

essences surface/ha %Chêne pubescent 1607 13,4 Chêne vert 6055 50,4 Chêne liège 2838 23,6 Châtaignier 525 4,4 Aulnes 120 1 Frênes 101 0,8 Pin maritime 52 0,4 Pin sylvestre 144 1,2 Pin laricio 52 0,4 Cèdre de l'atlas 516 4,4

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 73

� Ripisylves pas entretenues ou inexploitées � Taillis de châtaigniers rarement gérés � Plantation de 600 ha de cèdre de l’Atlas, mais aussi pin pignon, pin maritime et

sapin de nordmann

• Répartition de la propriété privée

Aspres moins 4ha de 4 à 10ha de 10 à 25ha de 25 à 100ha >100 ha total Nombre 1854 181 119 81 6 2241 Surface/ha 1733 1112 1850 3698 753 9146

Répartition des propriétés privées par tranches de surface, Aspres

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

moins 4ha de 4 à 10ha de 10 à25ha

de 25 à100ha

>100 ha

Tranches de surface

vale

ur n

umér

ique

nombre depropriétéssurface/ha

C. Le Vallespir

• Les essences rencontrées

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 74

Répartition essences forestières en %

Chêne pubescent

Chêne vert

Chêne rouvre

Hêtre

Châtaignier

peuplier, tremble

Frêne

Autres feuillus

Pin sylvestre

Pin à crochets

Epicéa commun

Douglas

• Une forêt productive composée de taillis

� Zone basse : domaine de la suberaie qui couvre de faibles superficies, les peuplements sont abandonnés, en mélange avec le chêne vert et pubescent.

� Taillis de chêne vert et pubescent pour le bois de chauffage � Châtaignier introduit aux XVIII°s et XIX°s traité en taillis simple pour la

production locale comme les piquets � Jeunes futaies de chênes

sessiles pour du bois de chauffage et

exceptionnellement du bois d’œuvre de très basse gamme � Taillis de hêtres en peuplement pur ou en mélange avec le chêne rouvre et le

pin sylvestre. Selon leur qualité et leur âge, ils peuvent produire du bois d’œuvre et de chauffage.

� Présence de semis rares de sapin pectiné et de pin à crochets

Essences Surface (ha) %Chêne pubescent 2592 11,5 Chêne vert 4886 21,8 Chêne rouvre 1293 5,8 Hêtre 2233 9,9 Châtaignier 7180 32 peuplier, tremble 670 3 Frêne 1691 7,5 Autres feuillus 881 3,9 Pin sylvestre 721 3,2 Pin à crochets 32 0,1 Epicéa commun 196 0,9 Douglas 91 0,4

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 75

� Dans les secteurs plus riches des feuillus précieux (merisier, frêne, érable, noyer, tilleul) se mélangent aux autres essences. Anciennes terrasses agricoles où se développent des taillis de noisetier et des peuplements de frêne.

� Ripisylves en zone basse composées de saules, peupliers et aulnes � Périmètre RTM 2400ha pin à crochets pour la moitié, mélèze, épicéa, pin

sylvestre, sapin, douglas, pin laricio. � Boisements artificiels de 1970 à base de résineux : Pin laricio, douglas, cèdre

et aussi de feuillus : chêne rouge d’Amérique, merisier, érable

• La répartition des propriétés privées

Vallespir <4ha de 4 à 10 ha de 10 à 25 ha de 25 à 100 ha >100 ha total

Nbre 1750 191 160 123 38 2262 Surface(ha) 1402 1212 2587 5982 6091 17274

Comme nous pouvons le constater, l’essentiel des forêts de ces trois régions naturelles

appartient à des propriétaires privés. Ces propriétés sont relativement morcelées, et le plus

grand nombre des propriétaires dispose de petites surfaces. Les essences présentes sont très

représentatives du climat méditerranéen, notamment avec le chêne vert et le chêne-liège. Cela-

dit, on peut trouver aux altitudes les plus élevées des essences plus nobles comme le hêtre ou le

châtaignier.

Répartition des propriétés par tranches de surface

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

<4ha de 4 à10 ha

de 10 à25 ha

de 25 à100 ha

>100 ha

Classe de propriétés

Val

eur

num

ériq

ue

Nbre

Surfaceha

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 76

Durant les mois d’avril et mai 2003, l’essentiel du travail a consisté à se documenter et

à prendre contact avec des professionnels de la forêt méditerranéenne. Ainsi pour l’élaboration

du cahier des charges inclus dans le manuel, je me suis documenté sur la législation forestière

et sur le système PEFC qui dispose d’un cahier des charges en relation avec la gestion durable.

La prise de contacts avec les administrations et organismes forestiers s’est opérée sur

prise de rendez-vous par téléphone ou lors de réunions du programme INTERREG III, et de

sorties FOGEFOR.

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 77

II. LES ORGANISMES RENCONTRES

Logos Organismes Contacts

CO.FO.PYR

Coopérative des propriétaires forestiers sylviculteurs des�Pyrénées-Roussillon

Château Cap de Fouste 66100 Perpignan Tél. : 04-68-55-88-90 Fax : 04-68-55-89-21 E-Mail : [email protected]

REVERBEL Thierry Directeur CO.FO.PYR Technicien Forestier

BESSIERE Yann Technicien Forestier

C.R.P.F

antenne des Pyrénées-Orientales

Château Cap de Fouste 66100 Perpignan Tél. : 04-68-55-88-02 Fax : 04-68-55-89-21 E-Mail : [email protected]

MARITON Bruno Responsable Antenne P.O Technicien Forestier CHANUT Matthieu Technicien Forestier

Syndicat des Propriétaires Forestiers

des Pyrénées-Orientales

Château Cap de Fouste 66100 Perpignan Tél. : 04-68-55-84-07 Fax : 04-68-55-89-21 E-Mail : [email protected]

PEYRE Serge Directeur du Syndicat Technicien Forestier SORS Guilhem Technicien Forestier GUILLEMAT Vincent Technicien Environnement

I.M.L

Institut Méditerranéen du Liège 23, route du liège 66490 Vivés Tél. : 04-68-83-39-83 Fax : 04-68-83-40-83 E-Mail : [email protected]

RODOR Olivier Directeur IML Technicien forestier

O.N.F

Section de Prats de Mollo Maison Forestière du Candell Route d’Espagne 66230 Prats de Mollo Tél. : 04-68-39-70-76

MAIRE Gérard Technicien Forestier Auditeur de Certification

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 78

CRPF Languedoc-Roussillon

378 rue Galéra 34090 Montpellier Tél. : 04-67-41-68-10 Fax : 04-67-41-68-11

LECOMTE Benoît Ingénieur Forestier Auteur des O.R..P du Languedoc Roussillon CABANNES Bernard Ingénieur Forestier

ARFOBOIS

20, avenue de la République 34 000 Montpellier Tel : 04 67 22 94 10 Fax : 04 67 22 94 10 E-Mail : [email protected]

COQUEREL Anne Chargée de mission PEFC-LR

COFOGAR-UBS

Coopérative des propriétaires forestiers du bassin de la Garonne

125, Chemin de Tournefeuille BP26-31931 Toulouse Cedex Tél. : 05-62-13-55-00 Fax : 05-62-13-55-10 E-Mail : [email protected]

DE VILLERS Fanny Responsable Qualité du Groupe COFOGAR-UBS

Hélène Chevallier

Travaux et Etudes en Montagne forestière et pastorale

Adresse postale : 4 carrer del Pou 66500 Mosset Siège Social : 22 quai Lamartine 71000 Mâcon Tél. : 06-12-96-15-30 E-Mail : [email protected]

CHEVALLIER Hélène Ingénieur Forestier-Consultante Chargée de la rédaction du manuel pratique du projet PNR Pyrénées Catalanes

BOIS-ENERGIE 66

Route du Col de Jau 66500 Mosset Tél. : 04-68-05-05-51 Fax : 04-68-05-08-65 E-Mail : [email protected]

BETOIN Sven Animateur Filière Bois Energie

Les différents responsables contactés, m’ont permis de recueillir des informations

capitales pour réaliser le manuel. Ainsi les CRPF, l’I.M.L, BOIS-ENERGIE 66, le Syndicat et

la coopérative m’ont fourni les éléments techniques quant à la gestion des espaces forestiers,

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 79

des itinéraires sylvicoles, et des différents problèmes rencontrés dans ces forêts. ARFOBOIS et

COFOGAR, ont, quant à eux, été contactés dans le seul but de mettre au point un cahier des

charges type, pour les principaux intéressés : propriétaires et exploitants forestiers.

III. MISE AU POINT DU CAHIER DES CHARGES

Le Manuel de Bonnes Pratiques Sylvicoles comprend, par région naturelle ou groupe

de régions naturelles, des recommandations essentielles conformes à une gestion durable en

prenant en compte les usages locaux et portant tant sur la conduite des grands types de

peuplements que sur les conditions que doit remplir une parcelle forestière pour que sa gestion

durable soit possible. Afin de garantir une gestion forestière durable, il est apparu nécessaire

d’établir un cahier des charges pour que les propriétaires forestiers adhèrent à cette gestion. Ce

cahier des charges est un engagement moral et non contractuel, mais son statut peut évoluer si

la certification prend de l’ampleur dans la région.

Ainsi au cours du mois de mai 2003, je me suis entretenu avec Anne COQUEREL de

la société ARFOBOIS à Montpellier et Responsable PEFC pour la région Languedoc-

Roussillon, et avec Fanny DE VILLERS Responsable qualité de l’entreprise COFOGAR-UBS

à Toulouse. Ces deux personnes se sont prêtées à un questionnaire dont le but était de parfaire

certains points concernant la réalisation d’un cahier des charges. Les divers aspects abordés

concernaient la politique de qualité durable du PEFC, la gestion durable d’un point de vue

législatif.

A la fin du mois de mai 2003, j’ai eu un entretien avec Gérard MAIRE technicien

forestier et auditeur de certification interne de l’Office National des Forêts à Prats de Mollo

dans le Vallespir. Il m’a fourni de la documentation sur les processus de certification de

l’O.N.F et a répondu à certaines de mes questions concernant les clauses environnementales et

le code du travail en milieu forestier.

A partir des éléments recueillis, j’ai pu commencer la rédaction du cahier des charges.

Ce dernier est composé en réalité de deux cahiers des charges : l’un pour les propriétaires

forestiers, l’autre pour les Entreprises de Travaux Forestiers (E.T.F). Une série de

recommandations environnementales particulières suit ces deux documents.

Le but d’un tel outil, est de sensibiliser les acteurs de la forêt méditerranéenne à la

gestion durable, sans pour autant les astreindre à des obligations trop lourdes. L’important est

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 80

de préserver le potentiel forestier (abandon de certaines parcelles, risques incendies…) et de

l’exploiter d’une façon raisonnée. La gestion durable de la forêt signifie la gérance et l'utilisation

des forêts et des terrains boisés d'une manière et d'une intensité telles qu'elles maintiennent leur

diversité biologique, leur productivité, leur capacité de régénération, leur vitalité et leur capacité à

satisfaire actuellement et pour le futur, les fonctions écologiques, économiques et sociales pertinentes,

aux niveaux local, national et mondial et qu'elles ne causent pas de préjudices à d'autres écosystèmes".

IV. LA REALISATION DU DOCUMENT FINAL

Au bout des deux premiers mois de stage j’ai acquis assez de données pour

commencer la rédaction du Manuel. Voulant créer un outil pratique, j’ai opté pour un format

A3 type classeur. Chaque région est présentée dans son ensemble. Suivent une série de fiches

où les principales essences de la région sont détaillées. Avec la CO.FO.PY.R nous avons

désiré axer le Manuel sur la forêt privée, préférant laisser à l’O.N.F la responsabilité de gérer

ses forêts.

Chaque fiche présente une essence caractéristique du massif forestier. Elles sont ainsi

détaillées :

• Un historique lié à la situation de l’essence et son utilisation par les sociétés locales au

cours de l’histoire.

• Les types de peuplements composés avec l’essence en question et le régime sylvicole

adopté.

• Les différentes stations forestières où l’essence est susceptible d’être présente.

• Une présentation succincte des principaux problèmes phytosanitaires et

technologiques.

• Les itinéraires sylvicoles conseillés aux propriétaires forestiers pour rentabiliser leurs

propriétés.

• Les recommandations en faveur de la gestion forestière durable adaptées à l’essence

et à la région.

• Un index bibliographique sommaire qui invite les intéressés à se documenter.

Une attention particulière est portée aux milieux dits remarquables comme les

ripisylves. Chaque fiche a été soumise à la relecture auprès de divers partenaires. Ainsi les

fiches concernant le chêne-liège ont été approuvées par l’Institut Méditerranéen du Liège.

BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée

Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 81

Celles de la ripisylve ont été présentées auprès du S.I.V.U du Tech à Céret. Ces différents

organismes ont apporté leurs corrections.

Les autres fiches ont été approuvées par l’ensemble des techniciens des bureaux de la

forêt privée des Pyrénées-Orientales. Je tiens à souligner le contact établi avec Benoît

LECOMTE ingénieur forestier au CRPF Languedoc-Roussillon basé à Montpellier qui s’est

prêté à la lecture de mes travaux et m’a clairement conseillé. Auteur des Schémas

d’Orientations Régionales de Production (O.R.P), il a su me rediriger quant à la nécessité de

familiariser les propriétaires forestiers avec les impératifs de production et les différents

travaux qui y sont liés.

Ce travail est le fruit d’une grosse recherche bibliographique, et d’une familiarisation

avec les trois régions forestières. Les différents contacts établis m’ont permis de recueillir des

avis professionnels. Deux mois ont été consacrés à la documentation et à la mise en place de

la maquette du document. Les deux derniers mois (juin et juillet 2003) furent ceux de la

rédaction du Manuel de Bonnes Pratiques Sylvicoles. Durant ces quatre mois j’ai pu me

plonger dans le monde de la forêt méditerranéenne, et rencontrer ses principaux acteurs.