Patrologia Orientalis Tome XVII - Fascicule 2 No. 83 - Documents relatifs au Concile de Florence II

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    R.ORAFFINF.NAUfM~N~Kf~ a f/K~'f~ CS~!C~Mde Pa.'t!

    I:~ e~ r

    TOME YUIl- 2 N 83

    DOCUMENTS RELATI-USU m 1..

    AT f"Tf"!DE P rtF F.nj..

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    AU CONCILEDE FLORENCE

    DOCUMENTS RELATIFS

    (T~r\~1-il

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    DOCUMENTSRELATIFS

    AU CONCILE

    UVRESANTICONCILIAIRESDEMAKCD'PHS

    DE FLORENCE

    11

    DOCUMENTS VII XXIV

    TEXTES DITS ET TRADUITS

    8. E. M~ Louis PETIT

    ARCHEVQUE f.ATtN !)'ATHK.\ES

    BREPOLS

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    Tous droits rservs

    Nihil obstat, die 6" martii i923.

    Paris, le 6 mars i923.

    R. GRAFFIN.

    PERMIS D'IMPRIMER

    Ed.THOMAS,v.

    dition originale, Paris 1923

    Rimpression anastatique par Brepols, 1994

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    INTRODUCTION

    Si l'union promulgue Florence, le 6 juillet 1439, demeura pour tout1 Orient peu prs lettre morte, on ledoit principatement l'opposition syst-

    matique du

    clerg infrieur et des moines, qui eurent pour porte-voix le seuldes prlats qui et obstinment refus de signer Florence, leclbre Marcd'phse. A son retour Constantinople, le 1~fvrier 1440, Marc s'levavivement contre l'accord; il attaqua avec virulence tous les signataires dudcret d'union et chercha faire revenir leurs premiers sentiments ceux quis'taient soumis moins par conviction que par entranement et par ncessit

    politique. IIn'en fallut pas davantage pour faire de luil'oracle et l'idole de lafoule, aux yeux delaquelle il passa pour un hros etun saint. Pources motifsilnous aparu qu'un fascicule, o seraient groups, dans un ordre mthodique'tous les opuscules anticonciliaires du fanatique archevque d'Ephse rcn~contrerait bon accueil

    auprs de nos

    lecteurs. Parmi ces violentes diatribesaumoyen desquelles ils'est acharn touffer dans l'me de ses compatriotestoute vellit de rconciliation, il enest qui ont dj vu lejour, mais en d.-sditions qui ne rpondent plus aux exigences de notre temps; les autresparaissent ici pour la premire fois. Dans toutes, d'ailleurs, se retrouve lamme inspiration haine farouche, aveugle, irrductible, de l'union e)de sesadhrents. Sans craindre dese rpter, l'auteur necesse d'y produire jusquesatit les mmes arguments, eussent-ils t rfuts cent fois, fussent-il d-

    pourvus de toute valeur dogmatique. Tout homme de bonne foi en conviendra:sitel argument de Marc parat spcieux, voire srieux, la plupart sont d'unctonnante purilit, et l'on est surpris de voir l'auteur y

    revenir encore etencore, sans se soucier lemoins du monde des solutions fournies, au cours du

    concile, par les thologiens latins, ou dans lepass, par les Grecs eux-mmes,dont plusieurs ont rpondu par avance Marc d'phse en rfutant lescontroversistes mis par lui contribution. L'unique mrite de Marc, si mriteily a, est d'avoir prsent les griefs de ses devanciers sous une formeconcise,nerveuse, propre faire impression sur les foules nonfamiliarises avec cesquestions de haute spculation. Nous reproduirons les textes de Marc, bonsoumauvais, sincres ouhypocrites, avec un soin gal, car il importe de bien

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    INTRODUCTION. [172J310

    connatre les sources dltres o vont puiser, depuis cinqsicles, les ennemis

    de l'union que l'Orient compte encore en si grand nombre.

    Notre srie s'ouvre par un discours auPape Eugne IV,de facture trange;il est ais d'en fixer approximativement la date, grce une curieuse pagede Syropoulos'. Depuis la sance solennelle du 9 avril, Ferrare,

    Grecs et

    Latins avaient continu de s'observer, sans aborder aucune discussion sur les

    points en litige, au grand dplaisir d'Eugne IV, dont le budget devenait

    chaque jour plus lourd, plus crasant pour le trsor pontifical, auquel incom-

    bait l'entretien des Orientaux. Pour charmer leurs loisirs forcs, certains

    cardinaux influents multipliaient lesrceptions. Lepatriarche, il estvrai, avait

    fait dfense ses subordonns de rpondre aux invitations des Latins tenues

    pour compromettantes, mais cette prohibition n'allait pas sans quelque

    exception, le Grec tant n curieux. C'est ainsi qu'un jour Marcd'phse, son

    frre le nomophylax Jean Eugnikos, et Dorothe, mtropolite de Mitylne,

    s'taient rendus un somptueux banquet donn en leurhonneur par leclbre

    cardinal Giulio Csarini, celui-l, mmeque Marc devait avoir pour principal

    antagoniste dans les discussions publiques du concile. La conversation avait

    roul sur divers sujets, principalement de philosophie, comme on aimait le

    faire cette poque. Au moment o ses invits allaient prendrecong, Csarini

    insinua l'archevque d'phse derdiger une adresse auPape pourle remer-

    cier de ses efforts dans la convocation duconcile etl'engager persvrer dansla voie o il tait entr, en dpit des apparentes dificults. Marc, qui

    ne

    s'attendait pas pareille proposition, hsita un instant il finit cependant par

    accepter, et c'est prcisment cette adresse, reste presque inconnue des

    historiens del'Occident, que l'on trouvera plus loin, sous le n VII. Csarini

    avait-il t bien inspir enpoussant son hte d'un jour cet acte de dfrence

    envers Eugne IV, il nem'appartient pas de le dire. Sans doute ne trouva-t-il

    pas entirement de son got cette page d'loquence, car au lieude la remettre

    son auguste destinataire, il endonna communication l'empereur. Celui-ci

    entra aussitt dans une violente colre, dont le patriarche fut le premier

    supporter les clats. Dequel droit, rptait-il, les

    vques agissaient-ils ainsi

    leur guise, et risquaient-ils de le compromettre auprs des Latins par des

    dmarches inconsidres? II voulut mme ouvrir une enqute contre l'arche-

    vque d'phse et le faire juger par le synode mais il finit par se dsister

    devant les remontrances de quelques prlats, de Bessarion en particulier.C'est dans lespremiers jours de mai i438, peu aprs les funrailles del'arche-

    1. //M

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    INTRODUCTION. 311[173]

    vque de Sardes (24 avril), que doit se placer, au rapport de Syropoulos, ce

    curieux incident, et la composition du petit monument littraire qui l'avait

    provoqu. C'est moins un compliment qu'une leon hautaine donne au

    Papepar le fougueux champion de l'orthodoxie grecque. S'il est venu auconcile, ce

    n'est point assurment pour changer d'avis, mais bien pour gurir l'Occidenb

    de ses erreurs. Il n'en signale que deux, l'addition au symbole et l'emploi des

    azymes mais au ton qu'il y met, l'audace avec laquelle il rejette sur le

    pontife de Rome toute la responsabilit du schisme, on devine sans peine les

    sentiments intimes qui l'animaient. A ce titre, le document mritait d'tre

    mis en pleine lumire, dgag des superftations dont Calliste Blastos,

    son premier diteur, l'avait surcharg.

    Unrudit grec, l'archimandrite Andronic Dmtracopoulos, dont les loisirs

    furent presque exclusivement consacrs recueillir dans les bibliothques

    d'Allemagne et de Russie les crits de ses compatriotes hostiles l'glise

    romaine, avait rencontr dans deux manuscrits de la bibliothque synodalede Moscou l'opuscule suivant de Marc d'Ephse Sj~~y'~XP' Yp~m~,6'T!.EX.HO~OUTTJn-XTOO~SX.'TTOOEUETX~TOH~ES~KTOXytO~,OU~OEX.!xtEXTOUTmO,OoQc~CX

    TMXUTOKpXTOOLX.X~8EOCTE'KTM~'XO~E?TMn~XtO~OyM,Xx6(t)$TTXRXT?]$~Y~~(XUTOUpxCt'XEtK;

    Tt~~ETxY'/i.Lacompilation proprement dite yest prcde d'une lettre l'em-

    pereur qui dbute ainsi *E~E~)j7.ETxT7~ro'jx~'ju ~xv-ro~(poo~T~o~x.

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    INTRODUCTION. [174]312

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    INTRODUCTION.[175] 313

    tion solide. Georges Scholarios d'abord, avant de reprendre pour son proprecompte les sophismes de Marc, Bessarion ensuite, ont bien montr la fragilitdu

    monument, en des

    pages o la science

    thologique se

    montre, compare

    celle de Marc, d'une crasante supriorit. Joseph Hergenrther a dit, avecla rfutation de ces deux savants, une bonne partie de l'ouvrage de Marctrente-neuf chapitres sur cinquante-six'. Seulement, dans l'dition d'Her-

    genrther, l'ordre gnral des chapitres est entirement boulevers, l'diteur

    ayant pris pour base, non l'uvre de Marc lui-mme, mais celle de s;'scontradicteurs, chez lesquels l'ordre original, pour des motifs que je n'ai p's examiner ici, n'a pas t sauvegard. Il tait donc ncessaire de donner

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    INTRODUCTION. [176]314iE

    faire ici, a l'aide d'un bon manuscrit de notre Bibliothque Nationale. Marc

    s'y rpte sans doute, mais onpeut en dire autant de chacun de sesopuscules.

    Cette constatation, loin de nous arrter, doit nous inciter au contraire lespublier tous onapercevra mieux, travers les perptuelles redites, lapau-vret des arguments.

    Dans l'Introduction au premier fascicule de cette collection, j'ai crit t

    que les dix syllogismes sur le Purgatoire, contenus dans un manuscrit de

    Moscou, devaient tre identiques ceux du deuxime discours de Marc

    Ferrare, et ne constituaient pas une uvre distincte. Cette assertion n'estvraie qu'en partie, comme le montrera, sous le n XI, l'dition de ces dix

    syllogismes d'aprs une

    copie de

    Constantinople de M. X. Sidrids.

    Les ouvrages deMarc, mentionns jusqu'ici, portent presque exclusivementsur la Procession duSaint-Esprit et sur l'addition au Symbole de laparticuleFt/M~ue:irritante question, qui absorba elle seule toutes lessances publiquesdu concile de Florence. Dans l'opuscule reproduit sous le n XII, Marc abordeun autre point de la controverse grco-latine, celui de l'piclse, ou de la

    formule conscratoire du sacrifice eucharistique. Onconnat le fond du dbat.Latranssubstantiation, ou la transformation du pain et du vin au corps et au

    sang de N.-S. J.-C. dans

    l'Eucharistie, s'opre-t-ellepar les

    paroles mmes duChrist Ceciest mo~corps,ceci est ?KOM~a~ ou seulement par cette invocationauSaint-Esprit, que les liturgies orientales placent aprs le rcit de l'institu-tion eucharistique. Contrairement la doctrine catholique, qui attribue le

    changement aux paroles du Christ, les schismatiques de l'Orient estiment

    aujourd'hui que cechangement a lieu en vertu de l'piclse. Marc d'phsen'a pas peu contribu rpandre cette erreur parmi ses compatriotes en

    composant son opuscule sur la conscration, plusieurs fois rimprim depuisl'poque o Claude de Sainctes le publiait pour la premire fois Paris, en

    1560, dans sa prcieuse collection des Liturgies primitives. Bien que djconnu, cet opuscule de Marc devait trouver place ici, car il fut compos

    Florence mme, la fin duconcile, alors quecette question vint en dlibration.C'est du moins cequ'affirme Syropoulos, tmoin oculaire, lequel ajoute mmece dtail intressant c'est la demande expresse del'empereur que Marccrivit son traite Bessarion y fit une riposte pleine d'rudition; elle est encoreindite dans son texte grec, mais elleviendra, en temps opportun, prendrerang dans cette collection de monuments conciliaires. Car, on aurait tort de

    1. P.13,note. 2.Op. cit.,p. 278-279.

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    INTRODUCTION. 315[177]

    le croire, le concile de Florence ne compta pas, parmi les Grecs, que des

    adversaires. Si l'attaque dirige contre l'auguste assemble par l'archevque

    d'phse fut rude, passionne, haineuse, la dfense, mme chez unBessarion,sefit parfois bien vive et sans mnagements, l'adversaire tant manifestement

    atteint d'un mal incurable l'enttement. On brusque l'antagoniste, quand on

    aperdu l'espoir de le convaincre.

    x

    o s

    Dans les trois documents placs sous les n"XIII, XIV et XV, Marc s'en

    prend avec une extrme violence, non plus seulement tel ou tel point de

    doctrine dfiniFlorence, mais bien au concile lui-mme. Ilfrappe fort et dur,

    sans souci des convenances, voire de la vrit. Il en veut surtout aux Grecs-

    Unis, pour lesquels il n'a pas d'expressions assez mprisantes; il les fltrit du

    nom de Grco-Latins et de jLa~!tM/ il va jusqu' les appeler des hommes

    moiti btes, comme les centaures de laFable. Dureste, part les injures, on

    ne trouve rien dans ces virulents pamphlets que l'auteur n'ait dj ressass

    ailleurs.

    Dirigs directement contre l'assemble deFlorence, deux de ces documents,

    Ifs n XIV et XV, figuraient depuis longtemps dans les collections des

    conciles, mais diviss et sectionns en quelque sorte en petites tranches,

    que sparait les unes des autres la double rfutation deGrgoire leProtosyn-celle et de

    Joseph

    de Mthone. Quant au n"XIII, dj connu en Orient par sa

    publication dans des ouvrages anticatholiques, il n'avait t rendu accessible

    aux lecteurs occidentaux que par l'dition de Joseph Hergenrther dans la

    Patrologie de Migne, o il se trouve accompagn, fragments par fragments,de la rfutation de Grgoire le Protosy ncelle, l'instar des

    deux autres.

    Tous trois paraissent ici dans leur rdaction normale et continue, et non plus

    scinds en segments pars; de bons manuscrits nous ont aid en amliorer

    le texte, mais nous n'avons pu consulter tous ceux qui nous l'ont conserv,

    tant leur nombre est considrable. Le lecteur trouvera indiques, en tte de

    chacun d'entre eux, les ditions antrieures la ntre, ainsi que les manuscrits

    utiliss par nous. Nous cartons dessein dans cette Introduction tous les

    dtails de bibliographie pure ils seront mieux leur place au dbut mme dechaque document.

    Par son caractre, le document XIII est strictement dogmatique. Dpourvude toute allusion aux vnements contemporains ou aux discussions conci-

    liaires, il expose en formules trapues et condenses la croyance des Orientaux

    touchant la Procession duSaint-Esprit. L'auteur yfait appel la plupart des

    Pres de l'glise grecque, dont il cite un bout de plirase ou un texte complet,

    mais il carte dessein toute citation emprunte aux Pres de l'Occident. Marc

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    316 INTRODUCTION. [178]

    dclare avecmorgue nepas lesconnatre, puisqu'ils ont crit enlatin, comme siles Grecs n'avaient pasl'habitude d'crire engrec; ilajoute que, si leurs textes

    sont favorables la thse latine, c'est qu'ils ont t falsifis par les Latins.Et voil 1 Ce n'est pas plus compliqu quecela! Bien que compose au coursdesorageuses dlibrations particulires tenues par les Grecs durant les moisde mai et dejuin 1439, cette profession de foi ne fut rendue publique qu'aprsle retour en Orient del'archevque d'phse. Unrcent biographe de Marc, lemoine Calliste Blastos, nous assure qu'elle fut prononce Ferrare, le 8 d-

    cembre, dans la XV session du concile'. Rien, dans les sources que nous

    possdons, n'autorise pareille assertion~.

    Dans le n"XtV, Marc, aprs avoirrappel enpeu de mots l'origine et l'his-toire duconcile, expose les motifs qui l'empchent d'accepter ledcret d'union.t~uls il s'en

    prend aux latinisants,

    unique cause, son

    sens, du triste dnoue-

    ment d'une assemble inaugure pourtant sous d'heureux auspices, au dire dece bon aptre. Mais les Orientaux eurent tt fait, assure-t-il, de dmasquerles arrire-penses des Latins, et le concile et lamentablement chou, s'ilne s'tait trouv, parmi les Orientaux eux-mmes, des tratres l'orthodoxie,

    quis'taient rangs, sous prtexte d'accommodements, du ct des Latins. Lui

    seul, dclare-t-il avec son ordinaire modestie, avait su rsister ce vertige delatinisme et dfendre jusqu'au bout la bonne cause. Et ilconjure le peuple de

    juger entre lui et ses adversaires. Cette pice n'est en somme qu'une auto-

    apologie, une justification du rlejou par l'auteur Florence.Le document XV est, comme le nXIV, une circulaire tous les fidles

    orthodoxes pour les engager rejeter le pacte de Florence. Marc y attaqueprincipalement les partisans de Rome, devenus assez nombreux dans les

    les, une foisque l'union y eut t officiellement promulgue, enjuin etjuillet1440, par le nouveau patriarche Mtrophane. Il met surtout en garde lesorthodoxes contre un soi-disant stratagme des unionistes les entendre, ledcret de Florence ne modifiait en rien les usages tablis, et il n'y avait parsuite aucune difficult l'accepter dans toute sateneur. Marc n'pargne rien

    1. Aox~tovicTToptxo~mep~io~(T~jjLct-K?(In-8",Athnes,1S96),p. 155.2. Un Typiconmanuscrit dat de 1444et conserv aujourd'huiaux ArchivesNationales

    d'Athnes, contient, la suite de la professionde foi de Marc,de curieux chapitres,commeil lesnomme, o le bouillant controversiste acondens,l'usage del'empereur,sa manirede voirtouchant l'union avec Rome et les difficultsdogmatiques qu'ellesoulevait.Le dernierchapitreenparticulierest comme une bauche de notre n XIII.A cetitre,le morceau et mrit defigurerici, la suite de laprofession de foi. Malheu-reusement,le texte en est si dfectueux qu'il convientd'attendre, pour l'utiliser, uneautrecopie.Le lecteurpourras'en faire une idepar le dbut( peineuntiers) publi

    parA.Papadopoulos-Kerameu.s,dans r~KMo~'e du 7~

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    INTRODUCTION. 317[179]

    pour dtruire, surtout par leridicule, cette manire devoir, et letableau qu'il

    trace des prtendues contradictions des unionistes ne manque pasde verve.

    Il est fcheux pourlui que la cause qu'il dfend soit simauvaise! Surtout, dit-il,pas defaux accommodement, pas de situation ambigu, pas

    de transaction.

    Les Latins nesont pas seulement des schismatiques, mais des hrtiques de

    lapire espce on doit les fuir comme la peste. Et il numre lesdivergences

    dogmatiques etrituelles, qui constituent sesyeux autant d'hrsies formelles.

    D'aprs leprofesseur Diamantopoulos, cette lettre aurait t crite par Marc

    durant son exil Lemnos, quelques mois aprs son retour en Orient'. La

    chose n'est pas impossible, mais c'est une pure hypothse. Il est bienquestion,au dbut dudocument, de captivit, mais ce n'est qu'une rminiscence histo-

    rique, une simple allusion la captivit de Babylone, comme la suite de la

    priode le laisse clairement entendre.

    A ct des ouvrages gnraux, traits didactiques ou lettres circulaires,

    composs par Marc contre le concile deFlorence, notre recueil prsente plu-sieurs lettres particulires de l'archevque d'phse relatives au mme sujet.Le nombre n'en est pas considrable, mais elles ne manquent pas d'intrt.

    Marc s'y montre, comme partout, adversaire irrductible de l'union, mais en

    termesplus modrs ou moinsredondants, comme il siedau caractre d'intimit

    que doit prsenter toute correspondance personnelle.

    La plus importante de toutes estpublie sous le nXVI elle a pour desti-nataire le fameux Georges Scholarios, secrtaire imprial, dont nous aurons

    nous occuper longuement dans la suite de la prsente collection. A Florence,

    Scholarios avait pris rang parmi les modrs, ou, pour mieux dire, parmi les

    rsigns. Tenant l'union pour une imprieuse ncessit politique, il avait

    prononc une exhortation et trois discours remarquables, pour inviter ses

    compatriotes lasubir, comme une com~'HaxMMe,un accommodement inluc-

    table. Il a plu certains critiques modernes de nier l'authenticit de ces

    discours, lus par Scholarios, non en sance publique, mais dans ces runions

    particulires que tenaient les Orientaux, presque chaque jour, tantt chez

    l'empereur, tantt chez le

    patriarche. Mais ces

    critiques ont tort, moins de

    faire table rase des multiples tmoignages des manuscrits, dont quelques-unsont t crits du vivant mme de Scholarios. Nous avons aussi commepreuvesubsidiaire la formule transactionnelle propose par lui pour mettre fin au

    dbat relatif la Procession duSaint-Esprit, formule qui rpond bien l'ins-

    piration gnrale des trois discours. Voici enfin la lettre de Marc, d'une

    indiscutable authenticit, et qui n'aurait aucun sens, si Scholarios n'avait

    1.M~pxo!6Ey~txo~xcn~jev~MpMT~duw&o;(in-8,Athnes,1899),p.255.

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    318 INTRODUCTION. [180]

    gard, mme aprs son retour Constantinople, une attitude rserve, pluttconciliante. Et s'il fallait une dernire preuve aprs tant d'autres, nous latrouverions

    dans la rponse de Scholarios, conue en termes trs vifs, parlaquelle il essaie de sejustifier auprs de Marc. Au dire de Renaudot, c'est Florence mmeque Marcaurait adress Scholarios la lettre qui nous.occupe.C'est une erreur. Comme leprouve la suscription du manuscrit de laLauren-tienne, c'est aprs son dpart clandestin pour phse que Marc crivit sonami cette vhmente objurgation. Et comme, au rapport, deSyropoulos', Marcavait quitt subrepticement la capitale le jour mme de laPentecte (15 mai)de l'an 1440, pour gagner Brousse d'abord, puis phse, c'est de l't 1440qu'il faut dater cette lettre, dont on ne saurait mconnatre, malgr ladtestable cause qu'elle dfend, l'lvation du style et la profondeur dusentiment.

    Aprs avoir reproch Scholarios ses moyens termes, ses biais dans laquestion de l'union, comme s'il pouvait yavoir de milieu entre la vrit et lemensonge, Marc continue Tu t'es laiss prendre par l'appt de la vainegloire, des richesses mensongres, des beaux et magnifiques vtements et detous les autres avantages qui forment la flicit de ce monde. Hlas hlasquels sentiments indignes d'un philosophe Regarde derrire toi, et vois ceuxqui, avant toi, se sont glorifis de semblables honneurs Demain tu descendrastoi aussi auxenfers, laissant tout cela sur la terre. Mais detous tes actes il tesera demand un compte exact, de mme qu'on demandera compte ce

    prtendu synode du sang des mes qu'il aura perdues, de tous ceux quiont

    prouv un scandale dans lemystre de lafoi, qui ont blasphm sans excusecontre le Saint-Esprit, qui osent rapporter son existence deux principes,qui se sont laiss entraner accepter les coutumes de perdition et d'impitdes Latins, de ceux qui ont attir sur leur propre tte la maldiction etl'anathme pour avoir chang dedogme. 11 ya ici une calomnie vidente leformulaire mme de l'acte d'union porte que le Saint-Esprit procde du Preet du Fils comme d'une seule cause et d'un seul principe.

    Que si Scholarios affecte de ne voir dans l'union conclue qu'un moyen deprotger et d'affermir lanation, Marc riposte sur un ton sarcastique Riendeplus vrai, en effet nevois-tu pas les ennemis de la foi mis enfuite, et l'un

    des ntres chasser milleennemis, deux des ntres en disperser dix mille? SIDieu ne garde notre cit, c'est en vain qu'ils veillent, ceux qui la dfendentavec les cus d'or dupape. Et il termine par cette exhortation Couragedonc; c'est le moment de te transformer toi-mme. Laisse les morts ensevelirleurs morts. Laisse Csar ce qui est Csar. Rends Dieu une me qu'il alui-mme cre et dote. Rflchis de quels grands biens tu lui es redevable

    1. Op.c~ p.338,

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    INTRODUCTION.[181J 319

    rends-lui la reconnaissance qui lui est due. Mais surtout, mon ami, toi qui es

    si sage, fais que je puisse merjouir de toi et rendre gloire Dieu pour toi,

    et puisse-t-il te conserver toujours l'abri de toute faute

    Marc l'avait pris de haut avec Scholarios. La rponse de ce dernier ne sefit pas attendre. On la lira plus loin sous le n X.V11. Nous ne pouvionsl'omettre ici, bien qu'elle ne ft pas de Marc lui-mme, cause de son troiteconnexit avec le document dont il vient d'tre question. Ne retenant de la

    lettre de Marc que les griefs personnels, Scholarios riposte du tac au tac, etil est difficile de dire laquelle de ces deux lettres est la moinshautaine, laquellerespire moins de ddaigneuse fatuit. Jugeant son amour-propre bless,Scholarios, comme il sied un incompris, s'engage ne plus se mler de

    thologie ni de controverse, sauf dans l'intimit, entre amis. Serment de

    joueur, qui sera frquemment renouvel dans lasuite, etjamais tenu. Nous en

    verrons lapreuve dans un des derniers documents du prsent fascicule.

    Bien distinct, de Scholarios, malgr l'assertion de certains auteurs, est le

    prtre Georges, qui est adresse la lettre du n" XVIII. Marc ycondamne, avecson troltesse ordinaire, l'emploi par les Latins du pain azyme comme matire

    eucharistique. Incidemment, il y glisse contre ses adversaires de perfidesinsinuations, voire des assertions saugrenues, sur leur faon de clbrer la

    messe, dese tenir l'glise, de se raser la barbe toutes choses constituant,aux

    yeux de ce

    fanatique intransigeant, d'irrmissibles

    prvarications. Tel

    Epimnide sortant de sa caverne, l'Oriental, au sculaire sommeil, demeuretout bahi quand il rencontre des usages diffrents des siens, et, sous ce rap-

    port, Marc d'phse est bien letype leplus accompli de sa race. Un catholiquede Mthone ayant eu connaissance de cette lettre, l'envoya Andr, arche-

    vquedeRhodes, l'un des adversaires de Marc au concile. Andr prit la peinede rfuter ce petit factum dans un long dialogue en latin, dj signal parAllatius, mais encore indit, contrairement l'assertion deDmtracopoulos,quia d malcomprendre le latin d'Allatius ou de Fabricius. L'ouvrage d'Andrest conserv dans le Pa/a~M~ latin 604.

    Lepost-scriptum de la lettre Georges de Mthone permet de dater approxi-mativcment ce document. Il a t compos en 1440 ou 1441, l'poque o lalutte contre l'union de Florence tait dj engage Constantinople, maisn'avait pas encore pris degrandes proportions.

    C'est galement vers le mme temps qu'il convient de placer la rdactionde notre n" XIX. Le manuscrit de Vienne qui nous l'a conserv, ne contient,

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    320 INTRODUCTION. [182]

    en guise de titre, que ces simples mots M

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    ;183j INTRODUCTION. 321

    archevch. Abreuv d'amertumes, il finit par s'en aller avec la pense de se

    retirer au mont Athos. Hrepasse donc la mer Gallipoli mais arriv Lemnos,

    il y est retenu prisonnier sur l'ordre de l'empereur. Telle est la

    longueur de

    cet itinraire et la difficult des communications, qu'il serait bien difficile,

    aujourd'hui encore, de faire tout cetrajet dans le court intervalle d'un mois

    (15 mai 16 juin), comme le suppose Drseke. La chose tait encore plus

    malaise au xvesicle, alors que les moyens de transport taient plus rudi-

    mentaires que de nos jours, et le pays en tat de guerre perptuelle et la

    maladie s'en tant mle, Marc subit encore de ce chef un repos forc de

    plusieurs jours. Pour tous ces motifs, la date du 16juin 1441 semble toute

    naturelle. Les vnements auxquels Marc fait allusion au cours de sa lettre

    viennent encore confirmer cette hypothse. L'lection et l'installation sur le

    sige d'Athnes d'un nouveau

    prlat favorable l'union n'a pu avoir lieu

    qu'aprs la promulgation par Mtrophane du pacte de Florence, et cette

    formalit fut accomplie durant les mois de juin et de juillet 1440 au moyen

    de circulaires aux fidles, dont nous possdons encore deux exemplaires'.Il a donc fallu tous ces vnements divers, d'abord le temps de s'accom-

    plir, puis de parvenir, avec les invitables lenteurs de l'poque, aux oreilles

    de Marc, dans sa solitude de Lemnos. Pour cette raison encore, la date du

    16juin 1440 me semble trop prcoce.Dequelmtropolite d'Athnes s'agit-il

    dans la lettre de Marc? FeuSpiridion

    Lambros a cru en trouver le nom dans une lettre de MichelKalophrnas, dont

    il a publi le texte pour la premire fois2. Pour tayer sa thse, il a mis en

    avant certains arguments, qui par malheur portent tous faux. Kalophrnas

    parle bien de sonarchevque Fantinos; mais le titre mme d'

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    INTRODUCTION. 323[185]

    qu'Allatius, les Bollandistes, Fromman, Draseke, Papaoannou et la plupartdes historiens modernes, conformment au tmoignage de Phrantzs, la fixent

    en 1445'. Phrantzs est un contemporain, sans doute, mais ce n'est qu'en1477qu'il crivit sa Chronique. Son tmoignage nepeut donc tre accept sanscontrle, et certaines autres donnes nous obligent reporter au moins en1444 l'lection dunouveau patriarche. Voici pourquoi.

    Lemanuscrit 127 du Pantocrator, au mont Athos, contient, du folio 212au folio342, lepremier trait de Scholarios sur laProcession du Saint-Esprit-\Au bas du folio212 on lit cette intressante note de la main mme de Scho-larioS ToOTOE0"tTM~TTpO(;AXT~OU~TOT7ph)TO~'X.KL~c'jT:SO\'YXOXX;Tp~OV-(DX'JTM

    ~YY~Yp-x.~TK~Tep-x.Puis, un peu plus bas, toujours de la mme main, maisavec une autre encre, cette seconde note lu~sypctfpT)i-ouro. oxrMsrs~ npoTv,;K~MCEM.;

    -pK~~S S'TSTt

    WpOTTi~x).MC6M;

    Ey~STOFE~~X~tO~

    HO~KV~ C'est

    donc, au

    tmoignage de l'auteur lui-mme, huit ans avant la prise de Constantinople,c'est--dire en 1444/1445, que fut compos cepremier ouvrage.

    Onpeut encore prciser davantage. Nous possdons du mme Scholariosunpetit trait adress sous forme de lettre Jean Basilikos propos d'un textede Thodore Graptos (Nicphore le Patriarche). Migne l'a reproduit d'aprsl'dition du patriarche Dosithe, qui est horriblement tronque; mais leCoislin 101 de la Bibliothque nationale de Paris en contient une excellente

    copie excute par Silvestre Syropoulos ~ mois d'aot /? ETe~sn~irr,~xpo~~L~ ~X X.~~ ~-SY~O'SX.X~TtKp~OUTTi;(XY~T~T'/I;TOU660~U.eyx'XTi~EX:~7;~(X~

    p p p~XXOWUSt~ETTpOU TOU E'JpO'~0'j'\Tj EV STEt ~~ ~ y' " f~ ~ 'XUYO'.tCTO) ~~XTKL~O~

    CY~Or, dans un passage qui se lit au folio286, Scholarios renvoie expressment ses ~j? ouvrages antrieurs sur la Procession du Saint-Esprit o~YK\E~ e-jt~'JEtVTe X.Kte~SYT.) XpXOU~TM~TO?.;~'(Tt~t~t'0t$ eXTTSTTO~TKL.Et commele Coislin 101n'est pas l'original deScholarios, mais une copie, force nous estde reporter la composition de l'original lui-mme auplus tard enjuillet 144.').Par suite, les deux livres prcdents, qui sont fort tendus, nepeuvent avoirt composs que dans lepremier semestre de l'an 1445, et mme, en ce quiconcerne le premier, que durant l'automne de 1444. En remontant jusqu'ausecond semestre de 1444, nous restons d'accord avec les huit annesindiques par Scholarios; on ne doit pas oublier, en effet, que l'anne com-

    menait Constantinople au mois de septembre. La huitime anne avant la

    1. VoirG.Merca~i,~4/~K/:

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    INTRODUCTION. "i8(y;324

    Prise s'tait donc ouverte le 1"' septembre 1444. Mais pourquoi remonter

    si haut? C'est que les deux ouvrages n'ont pas t crits d'un seul trait,

    et un intervalle assez considrable a d s'couler entre la rdaction dupremiertrait et celle du second. En voici la raison. Jean Comnne, empereur de

    Trbizonde, ayant entendu parler du premier ouvrage, voulut en avoir une

    copie qu'il demanda l'auteur, et celui-ci, au lieu de la lui envoyer, prfra

    composer un nouvel ouvrage mieuxappropri la comptence thologique de

    l'auguste destinataire. Pour tous ces motifs,. dont la gravit n'chappera

    personne, nous sommes ramens l'automne de 1444pour la composition du

    premier trait.

    Cepoint une fois acquis, rappelons les circonstances qui ont donn nais-

    sance ce premier ouvrage. Ici encore nous avons l'inapprciable avantage

    depouvoir citer Scholarios lui-mme. Son

    tmoignage est

    enregistr dans une

    courte introduction place, dans plusieurs manuscrits, en tte du trait.

    Renaudot l'a dj publie d'aprs le Par~/m.! 1290 L'original de cette int-

    ressante prface, crit de la propre main de Scholarios, se trouve dans la

    marge suprieure et latrale du manuscrit 330 du monastre deDionysiou,au mont Athos, oj'ai eu la bonne fortune de lerencontrer. et l, le texte

    diffre de celui de Paris, car il s'agit d'un premier jet, transform ensuite en

    une formule plus conforme lasyntaxe; mais le fondest identique. Voici donc

    le libell du manuscrit deDionysiou, tel qu'il se lit au folio 67

    T ToOKUTO~rSMpytOUTO~S/OXpMUCU~T~T]~.E-X~Ot').6~;~TcXX~SXX-~O~X? ou iX')'t'O') oopytOU TIj') ""Zoi,artO'): CU'ITv'/J :1,

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    INTRODUCTION.[187] 325 Modem le 17juillet, et en tait reparti le 20 pour Constantinople, o il

    prolongea son sjour jusqu' l'automne de 1445. Enfin le patriarche Grgoireest l'ancien protosyncelle. Mais si celui-ci assistait aux confrences comme

    patriarche, on ne peut plus retenir la date donne par Phrantzs pour sonlvation au patriarcat. Nous avons, en effet, tabli plus haut que lepremierlivre sur la Procession du Saint-Esprit avait dittre compos, au plus tard, audbut de 1445, mais plus probablement la fin de 1444; et comme ce traitest postrieur aux confrences, dont il rsume la discussion, il faut placercelles-ci, au plus tard, durant l'automne de 1444. A moins donc de supposer,contre toute vraisemblance, que Scholarios ait donn Grgoire le titre de

    patriarche par anticipation, il faut ncessairement enplacer l'lection durantl't de 1444. Je dis ~uTt~ /W, puisque Phrantzs indique cette circonstance.Aufait, y regarder deprs, le textede Phrantzs peut parfaitement s'accom-

    moder de notre synchronisme. Quand il mentionne l'lection de Grgoire,c'est aprs avoir parl de la bataille de Varna, qu'il place sous l'anne dumonde 6953, laquelle va du 1" septembre 1444 au 31 aot 1445; et commela bataille de Varna eut lieu le9 novembre, l'anne 6953 correspond, pour cegrave vnement, 1444. Une fois le rcit de la bataille termin, Phrantzsajoute D;

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    INTRODUCTION. ;188]326

    qu'il nous permet de mieux fixer la chronologie des derniers jours de Marc

    d'phse, et par suite du nXXM1,qui est comme le testament spirituel de

    l'Irrconciliable ennemi de l'union avec Rome.Enquelle anne Marc est-il mort? Certainement avant le mois d'aot 1445.

    Dans l'opuscule de Scholarios copi par Syropoulos cette date, et compose,ainsi qu'il a t dit plus haut, en juillet 1445 au plus tard, Marc est djmentionn comme mort dans unpassage du Coislin 101 fol. 286, qui se ren-

    contre galement dans l'dition de Migne'. Et comme on sait, d'autre part,

    quele grand champion de l'orthodoxie mourut un 23juin, la date du 23juin1445 est-elle admissible? C'est celle laquelle s'est arrt dernirement

    M?' Giovanni Mercati, l'rudit prfet de la Bibliothque Vaticane, dans ses

    remarquables. ~)pu/ Scolariani 2. Je ne puis, en ce qui me concerne, me

    ranger cet avis, et je n'ai, pour justifier cette attitude, qu' reprendre unargument de M~'Mercati lui-mme. Comme il le fait observer avec juste

    raison, les dernires paroles de Marc d'phse et la rponse qu'y fait

    Scholarios donnent clairement entendre que celui-ci n'avait jusqu'alors ni

    crit ni discut enpublic en faveur de la foi dite orthodoxe.

    Par suite, la mort de Marc est antrieure la composition du premiertrait sur la Procession du Saint-Esprit, c'est--dire l'automne de 1444.

    D'autre part, Grgoire leProtosynceIIe occupait dj le trne patriarcal quand

    l'archevque d'phse rendit le dernier soupir, puisque, dans le discours

    suprme qu'il pronona sur son lit de mort, celui-ci carte rsolument de son

    convoi funbre toute participation de Grgoire et des siens. Grgoire, ilest

    vrai, n'est pas nomm, mais ils'agit videmment de lui. Nousvoil, de cefait,

    ramens l't 1444, poque, on l'a vu, de l'avnement de Grgoire. Est-il

    possible de remonter jusqu'en 1443? Non sans doute, si, comme nous l'avons

    dit, le patriarche vis par Marc dans son discours suprme ne peut tre

    Mtrophane, car ce dernier, au tmoignage de Syropoulos, n'est mort quele 1~ aot 1443, c'est--dire postrieurement au 23 juin, jour de la mort de

    Marc. Et d'ailleurs on concevrait difficilement que le mme Syropoulos,

    qui nous devons la date de la mort deMtrophane, n'et rien dit de celle de

    son hros prfr, Marc d'phse, si celle-ci avait prcd celle-l. Tel est

    aussi l'avis de M~' Mercati. Il ne faudrait pourtant pas appuyer trop fort sur

    cet argument. Ainsi, l'arrive Constantinople, vers la fin de juillet 1444,du cardinal Condulmer, se trouve enregistre dans l'ouvrage deSyropoulos,et M"' Mercati en tire prcisment la preuve que Marc n'a pu non plusmourir en 1444. Maison a vu plus haut, par les notes autographes de Scho-'

    larios, que cette date de 1444, celle de 1443 une fois carte, est la seule

    l.jP.G.,t.l60,c.655D.2. Bessarione, t. XXXVI (1920), p. 109-146.

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    [~ INTRODUCTION. 327

    possible. Syropoulos ne signale pas davantage l'lection de Grgoire leProtosyncelle au patriarcat, lection qui a d cependant, comme nous l'avons

    observ tout l'heure, prcder l'arrive dans la capitale byzantine du car-dinal Condulmer. Ces spcieuses diflicults, tires de l'histoire de Syropoulos,s'vanouissent d'elles-mmes, si l'on veut bien se souvenir que la mission deCondulmer est rappele par Syropoulos dans un dernier chapitre qui ne fait

    pas partie de l'histoire proprement dite, mais o l'auteur rsume, en unesrie deconsidrants, les causes qui ont fait chouer Constantinople l'union

    promulgue Florence. 11est clair que la mort de Marc ne pouvait figurerparmi les motifs Invoqus.

    Contre cette mme date de 1444 pour la mort de Marc, M~' Mercati meten avant un dernier argument Marc a compos un ouvrage .s' les ~/r~,qui date prcisment de cette mme anne

    1444, comme le

    prouvent les

    exemples emprunts l'anne en cours. J'ai consult mon tour ce traitencore indit. Marc y parle, en effet, deux reprises de l'anne courante,G9.')2du monde, 1444 de J.-C., mais eu se servant chaque fois du mot~.c;-rxy.E'~e-ro;,/'/;y~

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    INTRODUCTION. [190]J328

    texte de saint Antonin ne ferait plus difficult; mais j'avoue quel'amendement

    propos devrait d'abord tre vrifi sur les manuscrits, chose que je ne suis

    pas enmesure de faire. Sile texte authentique de la CA~H~c porte rellementCot'OMc/MM,saint Antonin a voulu parler de Garatoni, et rien n'empche ds

    lors de fixer la mort de Marc au 23juin 1444.

    Avec la leon Cor~one?~ il faut, au contraire, appliquer le passage de

    saint Antonin Barthlemy Lapacci, dont l'arrive dans la capitale est pos-

    trieure au 23juin 1444. Quoi qu'il en soit, enprsence du tmoignage de

    Scholarios, il est impossible de descendre au-dessous de 1444. Cette der-

    nire date est donc celle qui prsente le plus de vraisemblance, et nous la

    retiendrons, jusqu' ce qu'un lment nouveau vienne apporter ce petit

    problme d'histoire une solution dfinitive.

    Ainsi se trouve fixe, au moins provisoirement, la chronologie de notre

    nXXIII. La scne que nous prsente ce document ne manque pas, en soi, de

    grandeur. Marc est sur le point de mourir. Toute sa vie, il a lutt pour le

    triomphe de ses ides; mais au moment de disparatre, il se demande avec

    angoisse qui va dsormais porter ledrapeau de l'orthodoxie. Parmi tous ceux

    quil'entourent, il ne voitqu'un homme capable de mener le combat saplace,

    et cet homme, c'est Georges Scholarios. Il fait donc appel son dvouement,

    et le supplie en termes mus de ne point faillir la tche qui lui incombe.

    Renonant alors sapolitique detransaction, Scholarios accepte. Toujours,

    dit-il, en s'adressant au mourant, je me suis comport envers Ta Saintet

    comme un fils et comme un disciple, et tonpropre tmoignage meprouve bien

    que tu n'en doutes pas. Que si quelquefois je n'ai pas pris part ouvertementaux combats que tu livrais toi-mme, je passerai sous silence les raisons quim'ont fait agir ainsi, carpersonne ne les connat mieux que

    Ta Saintet. Bien

    souvent, je t'ai avou avec confiance quelles avaient t alors mesdispositions

    d'esprit; je t'en ai demand pardon, et tu m'as pardonn. Mais, avec le

    secours deDieu, je renonce dsormais ces sentiments, je me dclare publi-

    quement le champion le plus sincre de la vrit, etje prcherai sans aucune

    dissimulation, selon le vu de Ta Saintet, les dogmes de nos pres et la

    vrit de la foi orthodoxe.

    Marc tait rassur le flambeau de l'orthodoxie ne s'teindrait pas aprs

    lui, les mains qui le recevaient de lui taient capables de le porter. Ainsi, sadernire parole aura t une parole de haine contre l'union avec Rome et sa

    consolation suprme, quecette haine seperptuerait aprs lui. Et il mourut le

    23 juin, aprs quatorze jours d'atroces souffrances causes par l'e~ ou

    occ~MO~intestinale, au rapport de son frre, Jean Eugnikos, qui dcrit

    ainsi ses derniers moments' II fut malade pendant quatorze jours. Cette

    1. Cit par S. Ptrids, dans chos ~'0/-M~ t. XIII (1910), p. 21.

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    INTRODUCTION.[191J 23

    maladie, disait-il lui-mme, produisait sur lui absolument le mme effet queces instruments de torture en fer appliqus par les bourreaux aux saints

    martyrs, instruments qui entouraient leurs flancs et leurs entrailles, les pres-suraient et y demeuraient attachs, leur causant d'insupportables douleurs.Ainsi, semble-t-il, ce qui manquait de la part des hommes cecorps de saintetd'athlte, la maladie l'accomplissait, par unjugement ineffable de la divineProvidence. )) Il nemanque cette nergique description quele nomtechniquede la maladie. Un italien de Brescia, Hubertin Pusculo, qui vcut Constan-

    tinople autemps de Marc d'phse, fait cho au frre de cedernier, et racontela mort du prlat en quelques vers qui valent d'tre cits, leur dition tantd'accs dimcile'. Le passage en question se trouve au second chant de la

    Con~

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    INTRODUCTION. [192-,:i30

    cheveque d'phse'. Libre chacun d'y voir ou non un chtiment du ciel,

    mais la maladie elle-mme n'a t invente ni par Joseph de Mthone ni par

    les catholiques, comme certains crivains orthodoxes seplaisent encore lerpter. En soi, l'orthodoxie constituerait-elle une immunit contre les

    atteintes de l'occlusion intestinale?

    Le lecteur ne trouvera point, dans le prsent fascicule, certains ouvragesde Marc, que leurs titres appelleraient y figurer. Cestitres, les voici d'aprs

    Fabricius, reproduit par Migne2

    a).4pologiade /u~asua; b) Contra encyclicam Bessarionis; c)j4~M'-

    )'Ae~cM?Kcontra .dnJream Colossensem. Orces trois ouvrages,

    il faut le dire bien

    haut, n'ont jamais existe ailleurs que dans l'imagination ardente et fconde

    d'un faussaire crtois, Nicolas Comnne Papadopoli, dont les Prae/M~OH~

    m~a~/o~'CHe forment un salmigondis de textes fabriqus pour les besoins de

    telle ou telle thse avec une rare effronterie. Que de savants, durant plus de

    trois sicles, s'y sont laiss prendre, et, de nos jours encore, cet imposantm-folio continue faire des dupes dans les milieux o l'on aime les travaux

    tout faits etles textes accommods point. Hergenrther lui-mme mentionne

    gravement ces trois ouvrages parmi les sources consulter pour l'histoire du

    concile de Florence, et il laisse entendre qu'il les a rencontrs. O donc ?a

    Dans la liste dresse par Fabricius, peut-tre, mais assurment pas ailleurs,

    etje mets au dfin'importe quel conservateur de manuscrits de nous montrerl'un ou l'autre de ces prtendus crits, que Papadopoli est le premier

    signaler, parce qu'il est le premier en avoir invent les titres et lesquelques

    lignes qu'il en cite, pour donner le change, avec cet art consomm de la

    fraude littraire, que nul n'a possd au mme degr. Quant l'EpilogusH(/i;er~ La~?MM.,cit galement par Fabricius, c'est dessein que nous l'avons

    cart; ce n'est qu'un extrait d'un grand discours prononc parMarc enpleinconcile et reproduit extenso dans les Acta. Nous le retrouverons

    donc

    dans l'dition critique des ~c~, que nous comptons bien donner un jour,car leur texte prsente desproblmes littraires encore insouponns.

    Dmtracopoulos~ attribue encore Marc d'phse un trait indit sur laP)-oce~on (~

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    INTRODUCTION. 331[193]

    d'ailleurs anonyme dans le manuscrit deVienne, et son attribution l'arche-

    vque d'phse est une pure hypothse. Dmtracopoulos lui-mme l'avait

    enregistre, un peu plus haut', sous le nom de Nictas Choniates, avec unelgre variante dans le titre2, qui ne suffit pas pour nous faire douter de

    l'identit des deux copies. Aussi ne pouvions-nous la comprendre parmi les

    uvres anticonciliaires de Marc.

    rt

    Notre fascicule se termine par un trait souvent mentionn, et parfois vant

    par certains historiens, qui ne l'ont assurment jamais lu. Je veux parler del'oeuvre de Manuel le Grand Rhteur Sur.tftU'c?/?'ojM/~e J'E~A~'eet le co/tc~eJe

    Florence et contreGmiste et BeM~'iOK.Peut-tre la lecture de cette lucubrationlaissera-t-elle quelque dception, car elle donne bien moins que ne semble

    promettre le titre. C'est peine si labiographie de Marc et l'histoire du conciley sont effleures. Aussitt lepremier feuillet tourn, on est tout surpris de se

    trouver en face d'une virulente diatribe contre Plthon et Bessarion. Passe

    encore pour Plthon, dont le christianisme laissait fort dsirer mais traiter

    Bessarion d'impie, d'athe, de paen endurci, propos de quelques lignescrites dans le got des humanistes du temps, voil qui surprendra certaine-

    ment plus d'un lecteur.En dpit de cette fcheuse impression, j'ai tenu comprendre dans ce

    recueil l'ouvrage de Manuel, d'abord pour pargner aux historiens de l'avenir

    d'inutiles regrets sur l'impossibilit de le consulter, etaussi parce que, tout

    compte fait, ce trait constitue un curieux chantillon de la controverse tho-logique aux xve et xvi~ sicles. Pour ne rien dire du fond mmedu dbat, qu'il

    n'y a paslieu d'examiner ici, on trouve chez Manuel unemploi frquent de laSomme contre les Gentils de saint Thomas d'Aquin, que l'auteur n'aura sans

    doute pas consulte depremire main, mais par l'intermdiaire de son matre

    prfr, Georges Scholarios, dont il s'est appropri sans scrupule des pagesentires. D'ailleurs, le nom de saint Thomas ne se rencontre jamais soussa plume, non plus que celui de Scholarios.

    Un autre sujet d'tonnement, pour qui consultera l'opuscule de Manueldans la recension du manuscrit deParis, c'est sontrange faon de traiter lestextes des Pres latins qu'il apporte l'appui de sa thse, et je suis moins

    surpris, aprs l'avoir lu, qu'un moine de l'Athos ait pu me soutenir fortsrieusement, au mois d'aot 1901, quesaint Augustin avait t un adversaireirrductible du Filioque. C'est que le traducteur grec a audacieusementtravesti le texte mme du grand docteur d'HIppone. Mais cette partie dumanuscrit de Paris tant emprunte une autre composition du mme genredeManuel, nous avons d l'omettre ici.

    1. /& p. 38. 2. S~t] T~< ~ TTt XKt AAOXOTOt;, O 'PM}ZtOt X~.

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    INTRODUCTION. '196'334

    2"SM)'laProceMtOHJM Sa~E~)' En voici letitre Tou xu-o~xupouMxvcu-~TOU~.Eyx~OUp-/f0p0(;E~Sue CU~OyM~OU?~XT~tXOU;XTCO~E~VU~TX~XX~EX.TOUMU TO

    il. Il i '11

    nVEUM.X,X~CXEUXOT!XO~XU-V,XXTXCXEUX

    plte dans les ~na ~cm d'tienne LeMoyne (Leyde, 1685), p. 268-293, ellea t dite intgralement par l'archimandrite Arsnij, Moscou, en 1889.

    4 Contre P/e

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    INTRODUCTION. 335;197~

    cet opuscule de Manuel, en 1 accompagnant d'une traduction russe, dans lebulletin de l'Acadmie ecclsiastique de Saint-Ptersbourg intitul Chris-

    /w ou /~c~p r/fr~'p~fc, tome Il de l'anne 1886,p. 102-162. Leprocd d'Arsnij, dans l'tablissement du texte grec, est assez trange.Comme il avait obtenu du directeur de la revue, Ivan Troitskij, une copie dutrait de Manuel d'aprs un ancien manuscrit du Sina pass depuis Pters-

    bourg, il prit de son ct une copie du manuscrit de Moscou; mais au lieud'amender l'un par l'autre ces deuxexemplaires d'un mme texte, il imprimareligieusement lacopiereue de Ptersbourg enrejetant systmatiquement ennote les variantes du codex de Moscou, quoiqu'elles fussent, le plus souvent,

    bien prfrables aux leons venues de Ptersbourg. J'ai signal, dans mon

    dition, les unes comme lesautres, nond'aprs les manuscrits eux-mmes, queje n'ai pu consulter, mais d'aprs Arsnij et Troitskij, dont la responsabilitseule est engage. Mais j'ai pris pour base, dans la constitution du texte, len 1293 delaBibliothque nationale deParis, copi en 15l1,du vivant mme de

    Manuel, par un certain Paul Kolybas, originaire de Modon, en More. Apartcertaines graphies provenant de l'itacisme et du redoublement de la mme

    consonne, cette copie est d'une remarquable correction; mais elle prsente, et l, de regrettables lacunes, que l'dition d'Arsnij m'a heureusement

    permis de combler.S'il m'a fallu, dans la traduction, recourir parfois, sous peine de trahir la

    pense de l'auteur, l'emploi de certains termes d'une latinit douteuse, lesouci de la fidlit sera mon excuse. Aussi bien tout traducteur d'ouvrages de

    cegenre peut-il faire sienne la maxime de Creuzer, le courageux diteur deProclus Neque Proclum eiusque similes philosophos quisquam latine vertere

    possit, qui dicendus sit simia Ciceronis.

    L. PETtT,

    Archevque d'Athnes.

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    VI

    B

    MARCI EPHESH ORATIO AD ECGXIUM PAPAM QUARTUM.

    Anihros. SA~CTISSIMO PAPAE SE~IORIS ROME 'tTH MAKAP~TAm' MAHATHI nPEI-

    MARCUSEP!SCOPUSCOETUSFIDEL!UM in'Tt-:PAX PUMHX MAPKOY 'EntIKO-

    EPHESt CONSTITUTORUM. nOY TH1 'EN 'E'DEYp 'm\ fHYTi~

    HAPOIKtY.

    l.Hodieuniversa)is]aetitiaep)'imordia;hodie 1. 2'~spov~ T?;

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    ~99; YH. :RC!Ht'nF.SH ORATIOAD EL'GEKILMPAPAM QUARTUM.337

    u.xx:5(; oM~!xx't nEAxyou; xx: x'.v~Mv ispfov pericula oppetenda impulit. Nonne perspicuumxxTKTo).~cx[t ~mr/ixev. 'Ap' oj np')'?x~E); est, haec Dei virtute ac nutu contigisse,n~Tx~

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    DOCUMENTS RELATIFS AU CONCILE DE FLORENCE. [200]338

    quod in manu nostra erat, contulimus; age TrpKyu.aTt,s-~6pov ~me~ ET~pMTx~, xxt n

    vero, da et ipse quae tua sunt, ut ea absol- Y)u.sTEpw~TravEMEv~vo/ct~evSo

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    [201]VII. MARCI EPHESII ORATIO AD EUGENiUM PAPAM QUARTUM. 339

    xa~.u. xat T~ ~~p~ y~T~~t,' x~ tionis opus pericere.Huius iam initium ipse~p~~

    posuisti, amplissimis muneribus magnificisque9..v~ ~o~M~ Y&pm.~ ,5p~~

    ~pov largitionibus illud auxisti fastigium demume~~ ~mo., 8v 6 eeo< < ~p. i~ tibi p)aceat=neque enim alia occasio

    ~~ov ~o. ~.a~o~ M, .~urret eaopportunior, quamDeus tibi hodie~ia< ~.e.~u< x~ !.p.~p~

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    DOCUMENTS RELATIFS AU CONCILE DE FLORENCE. f202340

    mus scandalo sit minusque ad sacrificium S

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    r203]VII. MARCI EPIIESII ORATIO AD UGENIUM PAPAM QUARTUM. 341

    Na't !Tpo

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    vin"

    TESTIMONIA A MARCOEPHESIO COLLECTA, QUIBUS PROBATUR.

    .r" UTAIT, SPIRITUM SANCTUME SOLOPATRE PROCEDERE.

    TKSTIMONIA,QUAENLIGENTISSIME ~YAMrA!XYNEAESAMKeAMm-AETACCURATISSIMECOLLEGIMUSCUM nYHS'KHtMEAEtASK\t -AKPHU.~AI

    EXPROP!!ETtSETEVANGELIIS,TUM "EKTEnp0

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    VIII. TESTIMONIA A MARCO EPIIESIO COLLECTA. 343;205j J!

    n ).K~n7)T6'ou yxp uuLE~6TT6' o ~.ct~oTvTE~, modo aut quid loquamini non enim vos estis

    x)~Ko fvsu~a To~ tIctTpfx;up.Mvo ~z~ou~6v qui loquimini, sed Spiritus Patris vestri qui

    uu~ loquitur in vobis,J~Mtjt

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    DOCUMENTS RELATIFS AU CONCILE DE FLORENCE. [206]3~4

    omnipotentem, et in unigenitum eius Filium toxpKMpot,x~ e!

    sancti, quem effudit in eos abunde per lesum o&s~M ~u.5;~oua~x 8[&'h,

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    VIII. TESTIMONIA A MARCO EPIIESIO COLLECTA.[207] 345

    xS'. 'Ex Tuf MJror ~.o'~ot~'n~ 8n ~v EST: 24. Ex eodem libroa Rursum a Scripturis

    ~yatK 6EOTTj

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    DOCUMENTS RELATIFS AU CONCILE DE FLORENCE. [208]346

    Leontium Caesariensem Admitte unam AeovT~ourou KcftMpE~f < Ae~ou ~~v eEOT~adivinitatem Patris Filium ineffabiliter generan- rouIIotpo;rou yEv~~avTo~to'

    32. &MC/!Z~.H/~ e libro adversus Arianos et ~6'. Tot~K/tOt; .Bot~s/ot;, ex ou~.o/ot; XM~M

    Sabellianos et ~'M/?C/nMKO~quiincipit: .Pmy/M~ '~pStCtffJy xat' ~Ct~UtttffJ)' xai E~fOjtttKftJf,ludaismus

    cum 7/e//MM7no~ Itaque quae di- o~

    "P~' -MK~ST-KtMoJM'&jttog~ftCjKM' 15

    cebamus de Filio, propriam videhet ipsius "ATo{vu

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    VIII. TESTIMONfA A MARCO EPHESIO COLLECTA.[209] 347

    'AUx TjVj~evmpo(;ov HaEpoto!xetOTY]TO!EwoS), Filium fuisse appellatum. Atqui coniunctionem

    e~Eto~)6xo~! rictTpo~EXTTopEUET~fT~ TTpo?ov quidem quam cum Patre habet intelligo, ex

    YtovSe,~et~ KxouM-JE!' Ti$ TT~~tK Xpioro~ eo, quod ex Patre procedit; eamvero, quam

    oJx 6/St, o~roovx eorty Kt'rou. habet cum Filio, quoniam audioa Si quis

    Spiritum Christi non habet, hic non est eius.

    a ~ ToJ ttJrov 7tpo$jTp~yoptOfToy K~~oy 36. ~/M~/n Gregorium /a/c7n de dis-

    Ctt.'TO~,7t6ptJ(K~OpM$OUOtCtgxai ~TtOCTMMM~' crimine essentiae et hypostasis' Nam ex

    'Ex YaDo~ Marpo!; 5Y'!o

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    348 DOCUMENTS RELATIFS AU CONCILE DE FLORENCE. [210]

    aut creaturam esse iudices, sed tanquam hy- ~&)9sv x~ TM~xTttr~KTM~aura xpfv7;(;,postasim ex Deohabentem glorifices. c(\'

    39. j'o~)aMM~nveniemus autem alibi M'. ~M ~S7-' o~yof' Kup~Musf Se xm

    et Verbum oris ipsius dictum, ut inteHigatur aUx~oTxat ~oyov

    apud Deum etDeus e/'a/~ Spiritus autem oris ~0~ ~sv 07rpo$060f Mf ef Kp/n XMt0:o$Mf,Dei Spiritus est MM'/a/M, ~M/ a Patre pro- ~vE~i~aSeoTo~~o; OEo~TO n')'sJ/

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    VIII. TESTtMCNIA A MARCO EPHESIO COLLECTA.[211] 349

    sv TMuio~6{~a~Te xd ow~a~EoQetto !ot

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    350 DOCUMENTS RELATIFS AU CONCILE DE FLORENCE. [212J

    ad praedictum modum constituemus, nullo rivtotcfTT~~KTt-ro?YE~v~ToT~MTO(;otTMrs~ou.evov,temporali intervallo a lumine genito abscis- aUa ot' auroT sx~ ~v CE r~ &~o-sum, sed per ipsum quidem effulgens, prin- ~~(~

    ~2cipium vero suae hypostasis a primaevo