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CHRONIQUES ET COMPTES RENDUS 17 3 PAYS-BA S Après une année d'absence, j'ai retrouvé le Lexicon Latinitatis Nederlandicae Medii Aevi, dont le troisième volume touche à sa fin . E n 1984 ont paru les fascicules 21 et 22, en 1985 les fascicules 23 et 2 4 (jusqu'à Exercitabilis) . Ailleurs dans ce numéro on trouvera le rappor t des activités de notre comité Du Cange et des progrès du dictionnaire . Ci-dessous je passerai en revue quelques publications de 1984 e t 1985 ayant trait au latin médiéval .

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CHRONIQUES ET COMPTES RENDUS

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PAYS-BA S

Après une année d'absence, j'ai retrouvé le Lexicon LatinitatisNederlandicae Medii Aevi, dont le troisième volume touche à sa fin . En1984 ont paru les fascicules 21 et 22, en 1985 les fascicules 23 et 24(jusqu'à Exercitabilis) . Ailleurs dans ce numéro on trouvera le rappor tdes activités de notre comité Du Cange et des progrès du dictionnaire .

Ci-dessous je passerai en revue quelques publications de 1984 e t1985 ayant trait au latin médiéval .

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OLGA WEIJERS

L'Ordinarius de l'église Notre-Dame de Maastricht a été édité pa rJ . M . B. Tagage : De Ordinarius van de Collegiale Onze Lieve Vrouwe-kerk te Maastricht, Assen 1984. Les (Libri) Ordinarii, servant à déter-miner et à conserver par écrit les coutumes concernant les actes liturgi-ques selon les heures et les jours, variaient non seulement d'une régionà l'autre mais aussi d'une église à l'autre du fait qu'on vénérait de ssaints ou des reliques locaux . L'Ordinarius en question a été conservédans un manuscrit de la Bibliothèque Royale à La Haye, datant dutroisième quart du XIV' siècle . L'édition du texte est suivie d'un grandnombre de traductions et de commentaires (pp . 291-449) et de diffé-rents indices . Une liste des termes économiques et juridiques (pp . 440-449) avec des explications en néerlandais et des renvois au texte est cer-tainement utile pour les utilisateurs, bien que certains termes semblen tpeu spécifiques, p . ex . ` habere, hebben, ontvangen ' (avoir, recevoir) ,

instituere, instellen, benoemen ' (instituer, nommer), etc .L'histoire des sciences au moyen âge, peu étudiée aux Pays-Bas, a

bénéficié du travail de Paul Tummers, de l'université de Nimègue, qu ia consacré sa thèse au commentaire d'Albert le Grand sur la géométri ed'Euclide : P. M. J . E. Tummers, Albertus (Magnus) ' Commentaar opEuclides' Elementen der Geometrie, Nimègue 1984 (2 vols .) . Le premiervolume comprend une étude du commentaire d'Albert le Grand et d eses rapports avec les mathématiques, et une analyse du commentair elui-même ; le second tome contient l'édition, suivie d'ailleurs du com-mentaire d'Anaritius sur Euclide (Appendix I) et d'une liste de cita-tions d'Euclide trouvées chez Albert le Grand (Appendix II) . Déplo-rons que l'ouvrage ne contienne pas d'index des termes techniques . Ila été écrit en néerlandais, mais un résumé en anglais de quatre pagesclot le premier volume .

Le professeur L . M . de Rijk avait publié, il y a quelques années, uneintroduction à la philosophie médiévale, destinée aux étudiants . Cetteétude a été traduite en français sous le titre La philosophie au moye nâge (Leyde 1985) . Outre un chapitre sur le caractère ` typiquemen tmédiéval ' de la période ainsi dénommée et un autre sur la périodisa-tion et la philosophie de l'histoire, le livre traite d'un certain nombr ede sujets techniques, tels la supputation naturelle ou les argument spour l'existence de Dieu, d'une façon qui invite à réfléchir et qui n'es tcertainement pas accessible au grand public . L'index permet de repére rdes concepts et des termes précis, comme appellatio, compositio, esseobiective et subjective, significatio .

Il y a quelques années, Nico Lettinck a présenté une thèse de docto-rat à l'Université Libre d'Amsterdam sous le titre de Geschiedbeschou-wing en beleving van de eigen tijd in de eersle helft van de twaalfde eeuiw

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(Amsterdam 1983) . Cette étude, concernant la vision de l'histoire dequelques historiens bénédictins de la première moitié du XII` s . et leurattitude à l'égard de leur temps, a été écrite en néerlandais, mais con -tient un sommaire de cinq pages en français . Les auteurs médiévauxdont les oeuvres historiographiques sont étudiées ici, sont Hugues deFleury, Guibert de Nogent, Guillaume de Malmesbury et Orderi cVital. Une importante partie du livre est consacrée à leur vision del'histoire et à leur emploi des termes temporels, tels que modems,praesens, recens, novus, antiquus, vetus . C'est un sujet intéressant quiréunit la sémantique et l'histoire et qui mériterait d'être étendu à d'au-tres milieux et d'autres époques . J'ajoute qu'un article du même auteur,correspondant à l'un des chapitres de son livre, a été publié récemmen tdans le «Journal des savants » (janvier juin 1984, pp . 51-77, Commen tles historiens de la première moitié du XIF siècle jugeaient-ils leu rtemps ?) .

L'un des traits d'union entre la France et la Hollande est constitu épar l'université d'Orléans, alma mater de bien des étudiants en droi tnéerlandais au moyen âge et objet d'étude de juristes néerlandaismodernes. A l'occasion du 750 e anniversaire de l'enseignement du droi tà cette université, le « Bulletin de la Société Archéologique et Histori-que de l'Orléanais » a publié un numéro spécial (Nouvelle série, t . IX ,n° 68, avril 1985) contenant des Études néerlandaises de droit et d'his-toire présentées à l'Université d'Orléans pour le 7.50e anniversaire desenseignements juridiques, éditées par Robert Feenstra et CorneliaM. Ridderikhoff. Le volume (200 pp .) comprend, outre une introduc-tion par les éditeurs, treize articles étudiant soit des matières juridique sen liaison avec l'Université d'Orléans, soit d'autres aspects de la vie d ecette université . Les contributions concernent la période des origines(XIII' siècle) au XVIII' siècle et forment un ensemble intéressant etvarié, rendu plus facilement utilisable grâce à l'index des noms de per -sonnes et des sources manuscrites . L'article de Robert Feenstra donn el'état des recherches menées depuis E . M. Meijers, éminent juriste qu iavait consacré une partie de ses Études d'histoire du droit à l'Universitéd'Orléans . Depuis, les Néerlandais se sont associés aux Belges et au xAllemands pour l'édition des livres des procurateurs de la Nation ger-manique, dont plusieurs tomes sont parus .

Ces dernières années, divers recueils d'articles ont été offerts à de sprofesseurs médiévistes à l'occasion soit d'un anniversaire, soit de leu rabandon de l'enseignement . Ainsi, le professeur L . M. de Rijk, ayantatteint l'âge de 60 ans, a reçu de la part de ses élèves et amis un recuei ld'études intitulé Mediaeval Semantics and Metaphysics, édité parE. P. Bos de l'Université de Leyde dans la série « Artistariurn » (Sup-

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plementa II, Nimègue 1985) . Outre une liste des publications du pro-fesseur De Rijk et des thèses composées sous sa direction, le volum econtient des contributions de plusieurs éminents spécialistes, parmi les -quels N. Kretzmann, A . Maieru, J . Jolivet . Citons aussi un article deD. P. Henry sur Abelard's Mereological Terminology . La présence d'unindex des termes techniques traités dans l'ensemble du volume (de plu sde 300 pages) en aurait facilité l'emploi pour des non-spécialistes .

Un autre volume a été offert à C . van de Kieft, à l'occasion de sondépart comme professeur d'histoire médiévale de l'Université d'Ams-terdam. Le professeur Van de Kieft a notamment achevé le MediaeLatinitatis Lexicon Minus de Niermeyer . Le recueil qui lui a été offert,intitulé Ad fontes (Amsterdam 1984) contient un nombre d'articles tou-chant en grande partie, mais pas exclusivement, à l'histoire des Pays -Bas . L'ensemble ayant été écrit en néerlandais, je ne m'attarderai pa ssur le contenu, mais j'ajoute simplement que la publication contien tégalement l'énumération des oeuvres du professeur Van de Kieft(pp . 461-471) .

Satura est le titre des Mélanges offert au professeur Robert Feens-tra, atteint par la limite d'âge et contraint de quitter l'Université deLeyde (Satura Roberto Feenstra . . . oblata, éd. J. A. Ankum,J. E. Spruit, F . B. J . Wubbe, Fribourg I985) . Il s'agit d'un volum eimpressionnant (700 pp .), comprenant trois divisions principales, ayan ttrait à I . Droit romain et autres droits de l'Antiquité, II . Droits savant sau moyen âge, III . Humanisme et temps modernes . Dans la partie qu inous intéresse directement, il y a notamment des articles de P . Ourliacet A. Gouron, de P . Weimar (sur la genèse de la Stimula d'Azo) et deD. Maffei (sur « Un privilegio dottorale perugino del 1377 ») . Plusieur scontributions contiennent ou traitent de termes intéressants pour l'his-toire de la langue latine, tel la Colonia partiaria, étudiée parE. J . H . Schrage. Au risque de devenir monotone, je me demande s'i ln'aurait pas été utile d'ajouter une table des concepts et des termesjuridiques traités dans le volume. Je sais que ce n'est pas l'usage, mai sles non-initiés, et je suis du nombre, en tireraient un tel profit ! Parcontre, outre la tabula gratuloria, on trouve la liste des travaux deR. Feenstra depuis 1974 (suite de la liste publiée dans Fata iurisRomani (= Leidse Juridische Reeks XIII), Leyde 1974, pp . XIII-XXXII) et l'énumération des thèses de doctorat soutenues sous sa pré-sidence .

Le professeur A. J . de Groot de l'Université de Nimègue, a quittéson poste d'enseignement de l'histoire du droit canonique et à cett eoccasion lui a été offert un ouvrage intitulé Sine invidia communico .Opstellen aangeboden aan prof: Dr . J . A . de Groat, éd. P. L. Nève et

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E. C. C. Coppens, Nimègue 1985 . La plupart des contributions est e nnéerlandais, quelques-unes en français (G . Fransen, Quaestiones Decre-tales dans un manuscrit espagnol ; O . Weijers, L'appellation des profes-seurs au XIIr siècle), en anglais et en allemand . Dans l'ensemble, ellesn'ont que peu de rapport avec l'étude du latin médiéval (encore qu ecertains articles contiennent des termes intéresants, ainsi celui d eP. Nève, qui traite de quatre qualités attribuées aux femmes par lesjuristes : infirmitas, levitas, imbecillitas, fragilitas), mais j'ai tenu à fair emention de cette publication parce que le professeur De Groot es tdepuis 1980 l'un des spécialistes qui prêtent assistance à la rédactio ndu Lexique du latin médiéval en revisant les articles touchant à leu rterrain de spécialisation . Le professeur De Groot se charge de la lec-ture critique des termes juridiques avec générosité et même ave centhousiasme .

Depuis un certain nombre d'années, le département des étudesmédiévales de l'Université de Groningue déploie une activité considéra-ble . Il est non seulement l'un des meilleurs centres d'études médiévalesdes Pays-Bas (notamment grâce aux efforts du professeur L . J. Engels) ,mais il publie aussi des études intéressantes concernant le latin médié-

val . En 1983 (avec mes excuses pour le retard du recensement dan s

cette chronique), Edmé R. Smits a publié sa thèse sur une partie de s

lettres de Pierre Abélard : Peter Abelard. Letters IX-XIV, Groningue

1983 (310 pp . ; ISBN 90 .6088 .085 .4) . L'ouvrage contient, bien entendu ,

une nouvelle édition des lettres en question (pp . 215-280), mais égale-

ment une longue et importante introduction, qui comprend notamment

une discussion de l'ensemble des lettres d'Abélard (un sujet qui est tou-jours d'actualité) et une étude approfondie de chacune des lettres édi-tées ici sur leur signification et leur place dans l'ordre chronologique.

L'aspect de la technique d'édition est également très soigné : l'auteur

nous donne outre l'habituelle description des manuscrits une analys e

du texte tel qu'on le trouve dans ces manuscrits et dans 1'editio prin-

ceps, et une justification, pour chaque lettre, de la méthode d'éditio n

choisie . Les lettres elles-mêmes sont évidemment accompagnées d'un

apparat critique et d'un apparat des sources . Bien que ces lettres

n'aient jamais été réunies dans une collection médiévale, comme le sou -

ligne l'éditeur, et qu'elles aient une tradition manuscrite totalement dif-férente des lettres 1-8 (la célèbre correspondance d'Abélard et d'Hé-loïse), il est utile de les avoir aujourd'hui sous la main dans une éditio n

fiable, qui contribuera certainement à fournir une vue plus complète de

la vie et des oeuvres d'Abélard.Une autre thèse rédigée en anglais également a été consacrée a

l'Historia Apollonii Regis Tyri par G. A. A. Kortekaas (Groningue

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1984 ; 472 pp .) . Il s'agit de l'édition des deux principales versions lati-nes avec une introduction, une bibliographie, des index et des appendi-ces . La popularité de ce roman médiéval étant grande, il est heureu x

que les importants ` prolegomena ' (pp . 1-274) contiennent notammen t

une liste des manuscrits latins de l'Historia Apollonii établie selon le sdifférentes versions . L'auteur de la thèse, qui a découvert un nombrede manuscrits jusque là inconnus, en énumère 160 au total, sans teni rcompte des innombrables traductions et adaptations en langue vul-gaire . Ce texte si populaire et qui a été dès le début (c'est-à-dire à l afin du IX' siècle) transmis en deux versions différentes méritait une édi-tion critique moderne, établissant l'histoire du texte depuis le IX' siècle .Après la liste des mss. connus et une description détaillée des mss . utili-sés pour l'édition, l'auteur étudie les rapports entre les versions et le srapports entre les mss . appartenant à une même version . Il se concen-tre ensuite sur les deux versions principales et leur langue l'aspect lin-guistique, l'influence d'un modèle grec, etc . L'auteur a d'ailleurs l'in-tention de revenir sur la question de l'original grec qui serait à la bas ede ce texte, dans un commentaire, à paraître ultérieurement . Les lati-nistes trouveront des observations judicieuses sur le latin tardif et l elatin chrétien dans les chapitres V et VI (pp . 97-121) . L'édition elle -même comprend les pages 279-411, les deux versions ayant été impri-mées l'une à côté de l'autre sur deux pages qui se regardent face à face .Elle est suivie notamment d'un «Index verborum et locutionum », trè sutile pour les médiolatinistes . Cet ouvrage me paraît un instrument d etravail idéal et une mine d'informations pour tous ceux qui s'intéres-sent à ce conte de fées médiéval, comme on l'a parfois appelé .

Un ouvrage collectif a été publié par W . J . Aerts, E. R. Smits et.1 . B . Voorbij, Vincent of Beauvais and Alexander the Great, Groningue1986 (Mediaevalia Groningana VII ; 187 pp . ; ISBN 90 .6980 .009 .8) . I lest issu des travaux du groupe de travail sur Alexandre le Grand d el'Institut d'Études Médiévales de Groningue . Le volume est consacréau Speculum Maius et à ses traductions dans les langues vulgaires .Parmi les sept contributions, les deux premières concernent l'oeuvre d eVincent de Beauvais lui-même, quatre autres étudient l'histoired'Alexandre le Grand dans les adaptations néerlandaise, française, alle-mande et anglaise du Speculum Historiale, et la dernière étudie la tra-duction en grec médiéval de passages proverbiaux du Speculum Doctri-nale . L'étude introductive d'E . R . Smits (« Vincent of Beauvais : a noteon the background of the Speculum ») situe le texte dans le développe-ment intellectuel de la fin du XII' et du début du XIII siècle, insistan tnotamment sur le concept de «searchability », c'est-à-dire l'aspect qu ifacilite la recherche d'un passage ou d'une idée dans un ouvrage, ce qui

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est d'autant plus important si l'ouvrage est volumineux, comme c'es tle cas du Speculum Maius. Smits souligne également l'influence d'Héli-nand de Froidmont, dont le Chronicon a été l'une des sources principa-les de Vincent de Beauvais, et il montre que le Chronicon était en fai tune aide pour la prédication, qu'Hélinand utilisait pour orner ses ser-mons . Vincent concevait également son travail comme un instrumen tde travail pour l'étude ou pour la prédication . J . B . Voorbij, dans sacontribution (« The Speculum Historiale : some aspects of its genesisand manuscript tradition »), aborde le problème complexe de la tradi-tion manuscrite du Speculum Historiale et donne un aperçu phasé d ela genèse du Speculum Maius (pp . 33-34, tableau p . 32) et du Speculu mHistoriale, dont il existait plusieurs versions (voir aussi les Appendices ,pp . 39-49) . L'auteur de cette contribution prépare une édition de ce sdifférentes versions pour l'histoire d'Alexandre le Grand .

Notons finalement une thèse qui touche à la fois au néerlandais e tau latin : M. C. J . M . Jonkers, Reynardus en Reynaert (thèse soutenueà l'Université de Groningue en 1985, 422 pp ., édition privée que l'onpeut obtenir en versant 51 florins sur le C .C .P . 1310462 de M. Jonkersà Heeswijk-Dinther) . Cette étude concerne le Reynardus Vulpes, dontR. B. C. Huygens avait fait une édition critique en 1968, selon le poin tde vue d'un néerlandiciste, c'est-à-dire comme le reflet du poèm eépique néerlandais . Cependant, elle contient des parties qui peuven tintéresser le latiniste . Le deuxième chapitre vise en particulier l'auteu ret les divers aspects de la version latine, qui date du XIII siècle . Aprè sdes observations sur le prologue et l'épilogue, Jonkers nous montrecomment Balduinus a essayé de situer son oeuvre dans la tradition poé-tique latine et dans quelle mesure il a été influencé par la rhétorique .Dans le reste du livre, l'auteur donne une comparaison détaillée entr ele Reynaert néerlandais et le Reynardus latin, pour conclure, notam-ment, que la version de Balduinus est davantage destinée à des fin smorales que l'oeuvre originale . La thèse, écrite en néerlandais, com-prend un résumé en langue française (pp . 417-422) .

Olga WEUERS .