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INSTITUT FRANÇAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POLIR LE DÉVELOPPEMENT EN COOPÉRATION JOURNÉES D'ÉTUDES 4-5-6 septembre 1990 PEO - DOCUMENT D'ÉTAPE RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL DE L'AXE 2 1) PROSPECTIVES DES DISCIPLINES SCIENTIFIQUES ÀL'ORSTOM (document interne) Août 1990

PEO : Projet d'établissement de l'ORSTOM : document …horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers14-11/... · et hors de France de promouvoir et de réaliser tous

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  • INSTITUT FRANAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUEPOLIR LE DVELOPPEMENT EN COOPRATION

    JOURNES D'TUDES4-5-6 septembre 1990

    PEO - DOCUMENT D'TAPE

    RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL DE L'AXE 21) PROSPECTIVES DES DISCIPLINES SCIENTIFIQUES

    L'ORSTOM(document interne)

    Aot 1990

  • INSTITUT FRANAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE DEVELOPPEMENT EN COOPERATION

    PROJET D'ETABLISSEMENT DE L'ORSTOM

    AXE 2

    PROSPECTIVE DES DISCIPLINES

    SCIENTIFIQUES A L'OR8TOM

    (DOCUMENT INTERNE)

    (aot 1990)

    213, rue La Fayette - 75480 Paris cedex 10 - Tlphone (1) 48.03.77.77 - Tlex ORSTOM 214627 F - Tlcopieur: (1) 48.03.08.29

  • SOMMAIRE

    INTRODUCTION (Y.Gillonj

    GEOLOGIE et GEOPHYSIQUE: CS 1 (J. DubolS)Lithosphre continentale et lithosphre ocanique(J.-Y. Collot et P. Soler)Mouvements verticaux des rgions ctires (L. Ortlieb)Organisation et fonctionnement des couvertures troplcales(G. Grandin et J.J. Trescases)Etudes paloclimatiques CA. Foucault et L. Ortlieb)Hydrologie - Hydrogologie (J.J. Trescases)

    HYDROLOGIE - PEDOLOGIE : CS 2 (G. Pdro)Hydrologle (F.Moniod)Pdologie (G.Pedro)Conclusions

    HYDROBIOLOGIE ET OCEANOGRAPHIE: CS 3 (J.-R. Durand)Physique et Chimie (A.Morlire)Biologie fondamentale/Ecologie aquatique (L.Laubier)Ichtyologie et halieutique/Ressources vivantes aquatiques (J.R. Durand)Conclusions CSHO

    SCIENCES DU MONDE VEGETAL: CS 4 (G. Halnnaux)Botanique (M.Grouzis)Amlioration des plantes (S.Hamon)Physiologie vgtale (S. Hamon)Microbiologie (A. Ravis)Nmatologie (A. Ravis)Phytobactriologie, Phytopathologie, Phytovirologie (A. Ravis)Zoologie (J.Guttierrez)Agronomie (G.Hainnaux)

    SCIENCES BIOLOGIQUES ET BIOCHIMIQUES APPLIQUEES A L'HOMME: CS 5 (Prod'hon)Ecologie et pidmiologie des maladies vecteurs (J.Prod'hon)Quels programmes de recherche sur le paludisme? (P.Gazin)Nutrition et sciences des aliments (F.Delpeuch)Pharmacognosie (C.Moretti, P.Cabalion)

    SCIENCES SOCIALES: CS 6 (J.Charmes)Sociologie (J.P. Chauveau, M.J.Jollvet)Economie politique (J.Charmes)Dmographie (P.Vimard)Gographie (P. Peltre)Anthropologie (B. Grard)

    SCIENCES DE L'INGENIEUR: CS 7 (J.-Y. Martin)Informatlon scientifique et technique (j.-Y.Martln)Traitement des donnes (P.Schet)Physicochimie analytlque et blochlmie (D.Rambaud)

    CONCLUSIONS (Y.Gillon)

  • INTRODUCTION

    (V. Gillon)

    1. Personnalit scientifique de l'ORSTOM

    Dans l'introduction de l'ouvrage crlt partir du rapport deconjoncture 1989 du CNRS ("Les chemins de la SClence. Regards sur larecherche", ed. du CNRS, 1990), F. Kouri lsky parle du "CNRS, le plus grandorganisme de recherche fondamentale d'Europe, qui explore l'ensemble duchamp des connaissances".

    Quelle place scientifique peut donc occuper un autre EPST, si le plusimportant se charge de tout ?

    La question n'est pas neuve pour l'ORSTOM, mais la rponse s'estenrichie au fil du temps et des louvoiements de la politique scientifiquefranaise. De plus, les pratiques de la recherche en expatriatl0n et encoopration ont faonn l'originalit le l'Institut. Enfin la question n'estpas spcifique l'ORSTOM car on pourrait aUSSl bien la poser pour toutautre EPST : INRA, INSERM, etc.

    Dans son livre intitul "Un regard sur l'ORSTOM 1943-1983", M. GlelZesrappelle que "ds l'origine ... certains milieux scientifiques contestrentqu'il ft justifi de crer un organisme spcial pour la recherchescientifique outre-mer", alors que "Concrtement, l'Office est n du Centrenational de la recherche scientifique (CNRS) partir de son Comlt colonialde la recherche scientifique .. "

    A l'origine, l 'ORSTOM (alors "office de la recherche coloniale" creepar une loi du 11 octobre 1943 et maintenu par l'ordonnance du 24 novembre1944) a pour objet l'orientation, la coordination et le contrle desrecherches scientifiques dans les territoires relevant du secrtariat d'Etat la marine et aux colonies."

    Les textes des dcrets concernant l'ORSTOM clairent dlffrentesfacettes de cette spcificit.

    Celui du 9 aot 1960 lui assigne pour mission d' "entreprendre etdvelopper hors des rgions tempres des recherhes fondamentales orientesvers les productions vgtales et animales ainsi que vers la dterminationdes donnes de base du milieu naturel et humain."

    Celui du 5 juin 1984 stipule que "l'Institut a pour mlssion, en Franceet hors de France de promouvoir et de raliser tous travaux de recherchescientifique et technologique susceptibles de contribuer au progrsconomique, social et culturel des pays en dveloppement"

    On voit clairement travers ces textes qu'aula vie politique, le domaine d'action de l'ORSTOMco-climatique ("hors des rgions tempres"),conomique: celle "des pays en dveloppement".

    - ~-

    del des vlcissltudes deest d'une part une zoned'autre part une zone

  • Il se trouve que, dans l'tat actuel de l'histolre de l'humanit, lesdeux concident largement. C'est pourquoi l'on passe d'une option l'autre,au grs des lgislateurs, sans bien mesurer la mutation demanae; et donc aurisque de drouter, voire dmotiver, des chercheurs.

    En ralit, la difficult se rsout le plus souvent dans la pratlque dela recherche car il est difficile un sClentlflque vlvant "hors des reglonstempres" de rester impermable aux problmes des haDitants de cescontres, et qu'inversement, les chercheurs travaillant dans le contextetropical rencontrent des occasions d'enrichir leur discipline deconnaissances scientifiques spcifiques, fondamentales pour unecomprhension globale des phnomnes.

    Il n'en reste pas moins que la prospective des disciplines ne peut treidentique si l'accent est mis sur l'une au l'autre optlon. Une dcision surles orientations de programmes et de recrutements suppose donc une politiquescientifique gnrale claire permettant de trouver un quilibre, VOlre deconcilier, des recherches "appliques" une zone cc-cllmatlqUe, et desrecherches "appliqus" des problmes de dveloppement.

    2. Cible du document

    Ce document t labor dans le cadre du PEO (Projet d'tablissementde l'ORSrOM). Il en constitue l'axe 2 (prospective des discipllnes). Sesconclusions doivent donc tre confrontes avec celles des autres axes, maisil possde un intrt intrinsque qui en fait un outll d'ores et djlargement utilisable.

    Oans son tat actuel, le document prsent ici est, en prlorlt,destin aux personnes charges de l'laboration de la politique sClentifiquede l'ORSrOM. Cependant, il serait utile que tout scientlfique de l'Institutqui le souhaite suggre des amliorations. Plusieurs l'ont dJ fait commeil est not dans les contributions de diffrentes Commissions SClentlflques.Bien que ce type de rflexion soit par nature volutive, la plupart desrdactions sont maintenant assez mries, suite aux runions plnires desCommissions Scientifiques notamment, pour prfigurer un document largementdiffusable. Mais le rythme de l'ensemble est invitablement command par lesretardata ires.

    Ces textes, labors par les vice-prsidents des sous-commissions, ousous leur responsabilit, offrent aussi, pour le prsent et pour l'avenir,une base de rflexion comparative originale.

    Il faudra donc priodiquement remettre l'ouvrage sur le mtler. Uneoriodicit annuelle serait, mon sens, optimale.

    3.Mode de travail

    Si,confie

    partir de la mission de "prospectlVe des dlsc'pllnes" OUl me futj'ai pris le parti de baser l'exercice sur l'e,zprlence des

    _2.-

  • personnes responsables dans les Commissions Scientifiques, c'est que leurfonction mme suppose cette comptence en matire de d,sc,pl,nesscientifiques. En effet, le dcret du 5 juin 1984 ment,onne l'artlcle 15que, parmi les "services caractre scientifique", "Des commiss,onsscientifiques reprsentatives d'une discipline ou d'un groupe dedisciolines. procdent l'valuation ... "

    Un canevas et un calendrier de travail ont donc t elaoors en commun.Il fut arrt (runion du 13/02/1990) de produire un document sur la based'une dizaine de pages par discipline ou groupe de disciplines dans chaquesous-commission. Une premire version fut distribue, et discute, lors desrunions plnires des Commissions Scientifiques en mai/Juin 1990. Laplupart des textes furent donc remanis la suite de ces runions.

    Le canevas de prsentation adopt, qui fut diffus tous dans lalettre de l'ORSTOM de fvrier pour susciter des contributions individuelles,est le suivant :

    PAR SOUS-COMMISSION SCIENTIFIQUE

    * Disciplines scientifiques reprsentes dans la sous-comm,ssion.PAR DISCIPLINE

    ETAT DES LIEUX A L'ORSTOM

    * Origine de la discipline l'ORSTOM (initiatives internes ou externes).* Orientations, tendances, spcialisations, dans chaque discipl,ne.* "Population" des scientifiques de chaque discipline (activits relles).* Manifestations de l'activit scientifique (quantitative et qualitative)des 5 dernires annes.* Dcouvertes et ralisations antrieures marquantes encore d'actualtit.* Intgration dans une pratique pluridisciplinaire; publications en quipe.SITUATION INTERNATIONALE DE LA DISCIPLINE

    * Auteurs, quipes,France, dans d'autres* Ouvrages, revues,rfrence (gnraux et

    "coles", de notorit internationale hors ORSTOM, enpays industrialiss, en PVD.

    socits savantes, colloques internationaux, despcialiss sur les tropiques ou les PVD).

    PROSPECTIVE ORSTOM PAR DISCIPLINE

    ORIENTATIONS SCIENTIFIQUES GENERALES

    * Priorits thmatiques initier ou renforcer. Place laisser auxdmarches individuelles originales.* Synergies envisages avec d'autres disciplines.* Priorits gographiques (raisons scientifiques et oprat,onnelles).* Equilibre prvu au recrutement entre gnralistes et special,stes.

    - 3 -

  • Chaquetraitementfournir unproposit ions

    INTEGRATION DANS LE CONTEXTE EXTERIEUR A L'ORSTOM

    * Originalits dvelopper face aux autres institutions sClentiflques.* Complmentarits renforcer en aval des programmes de l'ORSOM: priorltsdans les possibilits d'applications et d'expertises.* Politique de collaborations scientifiques et de bases arrires.

    RAYONNEMENT

    * Politique d'accueils, de formations, d'enseignements (en partenarlat ou non).* Initiatives vis vis de la communaut scientifique (colloques, programmes).* Politique de publication et de diffusion des rsultats (langues prconises).

    CARRIERE SCIENTIFIQUE DANS LA DISCIPLINE

    * Encadrement et recyclage des chercheurs, volution souhaitable de lacarrire scientifique.* Amlioration des critres d'valuation individuelle pour la discipline.

    CONCLUSIONS PAR COMMISSION SCIENTIFIQUE

    * Perspectives de renforcement, de cration, d'abandon, de disciplines.* Evolution possible de la structuration des sous-commissions.

    *~ *

    En dehors des conclusions propres chaque discipline, ou chaqueCommission Scientifique, Que l'on peut difficilement rsumer sans lescaricaturer, les conclusions gnrales Qui peuvent tre actuellement tiresde ce document montrent Quelques unes des implications poss,bles du travailra 1i s.

    Les programmes mis en oeuvre par les Units de Recherches desDpartements de l'ORSTOM, les recrutements Qu'ils supposent, ont bienvidemment des rpercussions majeures sur la vie de chacune des disciplineset mme sur la diversification du champ disciplinaire de l'ORSTOM.Cependant, la rflexion des Dpartements de l'ORSTOM reste organiser dansce domaine de la prospective des disciplines scientifiques.

    point abord dans le canevas de prsentation mriterait uncomparatif spcifique, mais l'essentiel est pour 1',nstant de

    instrument pour clarifier les choix, pour coordonner lesde priorits, pour les hirarchiser en fonction des moyens.

    Ce rle est dvolu en grande part au Conseil Scientifique de l'ORSTOM.

    ,. 4 -

  • COMMISSION SCIENTIFIQUE 1 GEOLOGIE-GEOPHYSIQUE

    PROSPECTIVE DES DISCIPLINES "GEOLOGIE ET GEOPHYSIQUE"

    INTRODUCTION

    ~ans ie dQmalne ces SClences ~e ~a Ts~;e '2 S~~:~ ~eces dernleres annes es~ la auan~lflcatlcn. Oans ces c~nal~lonsgologle, gopnysique et gochlmle devlennent ~rs lmorlq~ees.

    Par ailleurs, la grande thorle de la tectonlque desplaques a eu un pouvoir fdrateur consldraole qui aboulevers les ides reues. Actuellement, d'autres Voutl0nste 11 es que l es approches dtermi ni ste et f racta le Jouent lemme rle fdrateur au sein des discipllnes aes SClenees de laTerre. Pour toutes ces raisons, il nous est apparu lncoport~nde traiter jes actlvlts de la CommlSSlon SClen-c.lflq\..J6 1 "lrsous-commlss;on, traditionnellemen~ gclcgle e~ gcphYS1C\..J8.

    Les gologues et gophy~'cienss'intressent deux grands do~aines du milieunotre Plante

    de l 'ORSTOMphys'aue qu'est

    le doma~ne endogne, c'est--dire le miile~ orofondsitu sous la surface de la Terre: la lithosphre. Ii s'agltde la lithosphre continentale, et de la llthosphre ocanlque,avec en part i cu lier l es zones sens lb 1es de con~ao~ en t re cesdeux types : les marges.

    le doma i ne exogne, situ l' i n~e rf ace 11 ~hosphre -atmosph re - h yd rospn re. L' obj et d' tude es~ a ors ce qu'onappelle les formations superficielles.

    L' effect if actue l de 1a sect ion, comp~e non ~enu dupe rsonne l des TAAF rat tach pou r des ra i sons aaml n 1s~ ra~ l ves ,comprend 71 Chercheurs, 18 Ingnieurs et 16 TechnlCle~s.Environ 2/3 des chercheurs se consacren~ au domalne endogne,et 1/3 seulement au domaine exogne. Cet effectlf est rd~lt.s l on e compare ce lui du CNRS pou r l es mmes dQma 1 nes ~ ael '0 rd r e de 4 'J che r che urs pou ries sec t l 0 ns :2 + :2 1 Ci,.; Cc m1 tNa~ional), ou ae l'Unlversit (envlron 50:; enselgnants-chercneurs assocls ces mmes seC~lOr.S). L.. effo(~ es': enrevanche nettement plus focalls l 'ORSTM, o~ ~n petlt nomorede thmes scientlflques seulement es~ dvelocp.

    La qua Sl t 0 t ail ~ ::les che r che:... r s e ~ l ~ .~ _ _ cet ~ 8sect 1on apcar~1en~ ma 1 n~enan~ au DDar:.emer:~ 'Te r re - c: 3.i, -Atmosphere", o elle se alstrloue e'l~re SlX uR, :jor:~ ::::;uatresont mono-aisciplinaires, et deux aSSOClent goiogues etpdologues. une proportlon non ngllgeable de i 'effectlf (mOlnsde 10 % des chercheurs) se situe nanmoins, en falt Slnon endrolt, en dehors du dlSpositif des UR et ne consacre piusl'essentiel de son activit la recherche.

  • 2

    Plu~6t eue ce ~ralter les aC~~\/l~eS e~ ~3 cr=SDe=~l'/ede la SS 1 par a1scipl1ne (sismclog1e. magn~'sme. g:av~me~rie,gDcn1mle. golog1e structurale. alt.ratl'2;l, :J3.:oc-';":'1at.sJ. 1-[nous es~ apDaru P-!US logique ce les cor;Slcersr SU, /an~ lesgrands thmes selon lescuels elles s'art.lcwlent. :

    - Le domaine endogne: lithosphre cont1nentale etlithosphre ocanique,

    Le domaine exogne : format1ons superfic1elles.

    CONDITIONS D'EXECUTION DU RAPPORT FINAL

    Une prem1 re rdact 1on (DuBOIS. iRESSASES, GENSE) at faite SU1vant les instruct10ns donnes par le Responsaolede l'Axe 2 Prospective des dlsc1plines au PEO (Projetd'Etablissement de 1 'ORSTOM) et sur la base du rapDort deprospective de la prcdente Commisslon (Julllet 1988). Ledocument a t 1argement diffus memb res ce 1a ':omm 1S5 1onSc 1 ent if 1que, Chefs de Dpart.ements, responsab es d! UR,ressort1ssant.s de CS 1.

    Lors de la runlon plnire oe JUin ae la Comm1SS10nun dbat a t ouve rt et des groupes ae t. raya 1 1 ont t.dslgns pour mettre en forme le contenu des DrcpOSit.ions.Ces groupes talent:

    Lithosphre continentale et lithosphre ocan1queJ.Y. COLLOT et P. SOLER.

    Etude des mouvements vert.icaux des rglons ct.l:esL. ORTLIEB.

    - Organisation et. fonctionnement des couverturestrop1cales G. GRANDIN et J.J. TR~SCASES.

    - Les tudes palocllmatlques : A. FOuCAuL~ et.L. ORTLIES.

    - ~jdrclogle-Hycrogolcgie J J. TP~SC~,S~S.

    CJes :::r::'::G~!.~onsS~mmlss1cn ~Cl~ons

    Lesincl'rcuellespar exemc:eitiACY,ERMANI'J) .

    rdacteursau sein et. acelles ae

    on~ f3.1t appel l 'extrleur ae la

    Cl l '-,---- , , FJRNARI, VA.LETTE~

    Le document f1nal est le resulta~ ce ia::mpl:3.t.l0n(cf. PLAN) ral1s en Juillet 1990 Dar le Bureau Permanent..

  • 3

    PLA N

    INTRODUCTION

    LE DOMAINE ENDOGENE : LITHOSPHERE CONTINENTALE ETLITHOSPHERE OCEANIQUE

    PREMIERE PARTIE - JUSTIFICATIONS DES RECHERCHES ENTREPRISESET ETAT DES LIEUX

    A - LES OBSERVATOIRES

    B - LES GRANDS PROGRAMMES ACTUELS DANS LE DOMAINE DE LALITHOSPHERE

    C - LES GRANDS PROGRAMMES ACTUELS DANS LE DOMAINE DE LALITHOSPHERE OCEANIQUE ET DE SES MARGES

    o - ETUDES DES MOUVEMENTS VERTICAUX DES REGIONS COTIERES

    E - PERSONNEL

    F - COOPERATION POUR LE DEVELOPPEMENT. INTEGRATION AUXPROGRAMMES NATIONAUX ET INTERNATIONAUX.

    DEUXIEME PARTIE - PROSPECTIVE SCIENTIFIQUE ET RECRUTEMENTS

    A - PROSPECTIVE SCIENTIFIQUE A COURT TERME

    B - CONSEQUENCES DU POINT DE VUE DES EQUIPEMENTS

    C - QUELQUES ELEMENTS POUR UNE PROSPECTIVE A PLUS LONGTERME

    o - RECRUTEMENTS

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    DOMAINE EXOGENE - FORMATIONS SUPERFICIELLES

    PREMIERE PARTIE - ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DESCOUVERTURES D'ALTERATION TROPICALES (LATERITES)

    A - ORIGINE

    B - ORIENTATIONS, TENDANCES, SPECIALISATIONS

    C - POPULATION

    D - MANIFESTATIONS DE L'ACTIVITE SCIENTIFIQUE ET PLACEINTERNATIONALE

    E - PERSPECTIVES

    DEUXIEME PARTIE - LES ETUDES PALEOCLIMATIQUES

    A - L'ESSOR ET LES ENJEUX DE LA PALEOCLIMATOLOGIE

    B - PERSONNELS ET PROGRAMMES ACTUELLEMENT ENGAGES

    C - PROGRAMMES NATIONAUX ET INTERNATIONAUX

    D - PERSPECTIVES

    TROISIEME PARTIE - HYDROLOGIE-HYDROGEOLOGIE (qualit deseaux. rosion)

    A - ORIGINE ET POPULATION

    B - ORIENTATIONS

    C - PERSPECTIVES

    CONCLUSION

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    LE DOMAINE ENDOGENE .LITHOSPHERE CONTINENTALE ET

    LITHOSPHERE OCEANIQUE

    PREMIERE PARTIE - JUSTIFICATIONS DES RECHERCHESENTREPRISES ET ETAT DES LIEUX

    A la diffrence d'autres objets d'tude des quipes de l'ORSTOM, mme en sciences dela terre (latrites, paloclimats des zones inter-tropicales), la lithosphre (continentale ouocanique) n'a pas de spcificit inter-tropicale. Les processus gologiques endognes qui ontgouvern et gouvernent l'volution de la lithosphre sont (en premire approximation)indpendants de la latitude et du climat actuel, tout autant que des socits humaines et de leurstade de dveloppement. C'est peut tre pour cette raison que l'intervention de l'ORSTOM dansce domaine est souvent assez mal comprise et pas assez dfendue. Pourtant pour toutes lessocits humaines, la connaissance du sous-sol en milieu continental ou sous-marin (zoneconomique exclusive des 200 miles) est un lment fondamental d'indpendance et dedveloppement. Elle conditionne pour une grande part la recherche de ressources mtalliques,nergtiques, en eau et en matriaux, l'implantation des ouvrages de gnie civil et l'valuationdes risques, volcaniques et sismiques en particulier. Il y a dans ce domaine une demandecroissante des pays en dveloppement laquellel'ORSTOM se doit de continuer rpondre.Dans ce domaine comme dans les autres l'mergence d'une capacit de recherche et de dcisionautonomes est un enjeu essentiel pour les pays en dveloppement. Par ailleurs les zonesd'intervention de l'ORSTOM renferment des chantiers scientifiques tout fait fondamentauxpour la comprhension gnrale de l'volution de notre plante. Enfin l'ORSTOM doit assurerdans les pays o il intervient sa quote-part d'observations gophysiques de notre plante etaider les pays partenaires s'intgrer aux instances gophysiques internationales.

    Plus que par une spcificit scientifique, c'est donc par leur type d'intervention(affectations longues, coopration et formation), par le choix de leurs objectifs et par les zoneso elles travaillent que les quipes de l'ORSTOM qui s'intressent ce domaine se distinguentdes quipes universitaires et du CNRS et jouent un rle spcifique au sein de la communautnationale et internationale. Dans ce domaine, l'intervention des quipes de l'ORSTOM peut tredcrite autour de cinq axes :

    - travailler en coopration avec des partenaires des PED et dans les TOM-DOM, enassurant en particulier un important rle dans la formation de chercheurs, enseignants etingnieurs dans les pays partenaires (et en France); grce leur prsence permanente dans lespays partenaires les chercheurs de l'ORSTOM peuvent en gologie en particulier effectuer untravail de terrain dtaill et de longue haleine (qu'il serait impensable de raliser seulement partir de missions) et assurer le suivi indispensable au niveau de la formation sur place;

    - tre le moteur d'tudes rgionales sur des zones encore relativement mal connues, enessayant de les intgrer aux programmes nationaux et internationaux et de dvelopper lesrelations "Sud-Sud";

    - dgager dans ces aires gographiques des chantiers plus spcifiques susceptibles, audel de leur intrt rgional, d'apporter des contraintes gnrales sur la comprhension de tel outel aspect de l'volution de la lithosphre;

    - assurer le lien entre recherche fondamentale et recherche applique en particulier dans ledomaine des ressources d'intrt conomique terrestres et marines (minrales et nergtiques) etdes risques, en fonction des besoins exprims par les partenaires;

    - assurer sa part, au sein de la communaut nationale et internationale, d'observationsgophysiques (sismologie, magntisme) dans des rgions o les rseaux mondiaux sont peuimplants et o l'ORSTOM peut le faire grce ses centres et missions permanents, et bien sr

  • Le Domaine endogne: Lithosphre continentale et Lithosphre ocaniqueProgrammes et thmes des UR 1E, 1F et 1H

    1Etudes globales 1Mode propre de vibrationInversIon du champsmagntique

    CZ12(1'E (l!J)

  • 7

    participer par le traitement et l'interprtation de ces donnes gophysiques une meilleureconnaissance de la Terre.

    Cependant, si l'ORSTOM veut mener ses recherches un niveau d'exellence, ses quipesdoivent bnficier des techniques les plus modernes. Ces techniques sont dans certainssecteurs de la gologie-gophysique (gophysique marine, GPS, ... ) hors des seulespossibilits budgtaires de l'ORSTOM. L'obtention des moyens les plus modernes qui sontdisponibles l'chelle nationale passe par une collaboration avec les Universits et le CNRS surdes chantiers communs qui, pour des raisons thmatiques, peuvent occasionnellement sedplacer hors des rgions des PED.

    Les recherches entreprises dans le domaine de la lithosphre (continentale et ocanique) etdes marges recouvrent deux des axes scientifiques du dpartement Terre-Ocan-Atmosphre -Godynamique interne et Ressources minrales et leur gense - et sont menes par l'ensembledes UR lE, IF et IH. Elles impliquent des spcialits varies de la gologie (sdimentologie,gologie structurale, notectonique, ptrologie, gochimie, gochronologie) et de lagophysique (sismologie, gravimtrie, magntisme, magnto-tellurie, palo-magntisme) et lestechniques marines et satellitaires d'observation.

    Deux grands domaines de recherche peuvent tre distingus: la lithosphre continentale etla lithosphre ocanique; les marges contientales passives ou actives constituent un troisimedomaine de recherche qui peut tre thmatiquement rattach la lithosphre continentale ou lalithosphre ocanique suivant le degr de fragmentation et d'ocanisation de cette marge. Cetroisime thme est commun aux UR lE IF et IH (voir shma) et peut expliquer la complexitde la rpartition des grands programmes dans l'expos de l'tat des lieux qui suit. La similiraitde certains thmes de recherche suivis par ces diffrentes UR sur les marges devrait conduire dvelopper des chantiers rgionaux inter-UR dans les domaines de marge. Les programmes encours seront prsents sparment ci-dessous, mais dans les perspectives et la prospective unevision plus globale sera prfre.

    A - Les observatoires

    L'ORSTOM assure depuis plus de 30 ans la maintenance, la modernisation permanenteet le fonctionnement d'observatoires sismologiques et magntiques en Afrique et dans lePacifique. Les donnes, d'excellentequalit, provenant de ces laboratoires jouent un rle trsimportant dans les programme scientifiques dvelopps l'ORSTOM, mais aussi au dehors carles observatoires de l'ORSTOM sont situes dans des rgions mal couvertes par les rseauxinternationaux et ont par consquent un "poids" trs grand au sein de ces rseaux et une grandeimportance pour l'ensemble de la communaut internationale des gophysiciens.

    Al- OBSERVATOIRES SISMOLOGIQUES

    L'ORSTOM assure le fonctionnement de trois observatoires sismologiques fixes [Bangui(Centrafrique), Mbour (Sngal) et Nouma] et d'une station mobile [maintenue actuellement Kdougou (Sngal)]. En 1985 il a t dcid de moderniser les deux premiers observatoirestant en ce qui concerne les capteurs que les moyens d'acquisition qui taient au standardWWSSN et de les rendre compatibles avec le rseau GEOSCOPE. Un nouveau systmed'acquisition numrique a t mis au point en collaboration avec l'IPG de Strasbourg. En 1989le nouveau dispositif tait oprationnel.

    A2 - OBSERVATOIRES MAGNETIQUES

    L'ORSTOM assure le fonctionnement de trois observatoires magntiques [Pamatai(Tahiti), Bangui (Centrafrique) et Mbour (SngaI)] qui comptent parmi les trs raresobservatoires magntiques de basse latitude. L'observatoire de Pamatai a un "poids"particulirement important au sein du rseau mondial. Le processus de modernisation de cesobservatoires a t plus lent que celui des observatoires sismologiques mais dans un avenir trs

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    proche les trois observatoires seront quipes de systmes d'acquisition sur micro-ordinateursconus et raliss au centre ORSTOM de Bondy.

    Ce dispositifd'observation fixe est complt en Afrique de l'Ouest par une quarantaine debases magntiques dont la roccupation priodique met en vidence la variation rgionale trsrapide du champ magntique terrestre. Il convient de noter que ces observations ont permisentre autre la cartographie par l'ORSTOM de la perturbation magntique induite par l'influenced'un orage magntique sur la ionosphre.

    B - Les grands programmes actuels dans le domaine de la litho-sphre continentale et de ses marges et des tudes globales.

    Trois grands programmes peuvent tre dgags dans ce domaine; le premier correspondaux tudes globales; les deux autres correspondent des domaines gographiques (cratons etchanes pri-cratoniques de l'Afrique de l'Ouest et du Brsil d'une part, Cordillre des Andesd'autre part) sur lesquels les quipes de l'ORSTOM mnent des recherches pluridisciplinaires.

    BI-ETUDESGLOBALES

    En sismologie les tudes menes en collaboration avec l'Universit de Chambry et lesIPG de Strasbourg et de Paris ont port essentiellement sur la dtermination d'un nouveaumodle moyen de Terre rendu possible par la meilleure prcision des donnes sismiques. Cestravaux montrent la ncessit d'introduire un dviateur de contraintes et de tenir compte desprocessus d'attnuation et de dispersion pour expliquer les nouvelles donnes de vibrationspropres de la Terre. Des rsultats thoriques sur le caractre dense du spectre des vibrationspropres associes au noyau terrestre ont galement t obtenus. D'autres tudes thoriques ontt entreprises en vue de l'identification des modes de translation de la graine (ou modes deSchlichter) l'aide du gravimtre supraconducteur de Strasbourg. Cette observation fourniraiten effet des contraintes trs importantes sur la graine et le noyau externe.

    L'tude du palomagntisme contribue la connaissance du champ magntique terrestre.Les tudes palomagntiques des squences volcaniques des les ocaniques peuvent apporterdes informations sur la variation palosculaire et le comportement du champ pendant lespriodes de transition de polarit.

    B2 - CRATONS ET CHAINES PERICRATONIQUES (AFRIQUE ET BRESIL)

    Gravimtrie (Afrique, Magdagascar et Brsil) Les tudes de gravimtrie menes parl'ORSTOM concernent l'ensemble des pays d'Afrique francophone ainsi que Madagascar et leBrsil. Des campagnes menes avec l'IGN la demande de la DMA nord-amricaine ont permisrcemment (1986-88) de complter la couverture gravimtrique de ces pays. Enfin la couverturecomplte de la Sierra Leone a t ralise par l'ORSTOM en 1987.

    Les 100000 mesures ralises par l'ORSTOM en Afrique et Madagascar constituent lequart de l'ensemble des donnes compiles dans l'African Gravity Project de l'Universit deLeeds, projet qui a t financ par les grandes compagnies ptrolires mondiales. La mise disposition des donnes de l'ORSTOM aux compagnies ptrolires a permis une valorisationfinancire relativement importante.

    Parmi les rsultats obtenus grce la modlisation gravimtrique soulignons la mise envidence du prolongement de la chane des Rockelides en Sierra Leone et l'explication desbombements lithosphriques qui constituent le Fouta Djalon et le Simandou (Guine) par unpisode de pr-rifting.

    Magntotellurie (Afrique de l'Ouest) Les travaux de magntotellurie, raliss partirdu centre ORSTOM de Dakar, ont t consacrs l'tude de structures rgionales (craton,bassins sdimentaires et chanes) en Afrique de l'Ouest. Des rsultats fondamentaux ont t

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    obtenu partir de plusieurs profils qui ont pennis de prciser la structure des bassinssdimentaires et leurs relations avec le craton Ouest-Africain.

    Tomographie sismique (Afrique) Dans ce domaine l'ORSTOM a jou un rle depionnier en association avec l'Universit de Leeds. Ds 1979 des rseaux temporaires ont t

    . mis en place au Sngal, en Rpublique Centrafricaine et au Cameroun afin d'tudier leshtrognits latrales de la lithosphre sur toute son paisseur. Ce type d'tudes peutmaintenant s'intgrer dans le programme national LITHOSCOPE de l'INSU. Une premireopration a ainsi t ralise en 1988 dans le Sud Mauritanien et a constitu un test de telsquipements dans des conditions climatiques particulirement rudes. Elle a pennis de proposerun modle godynamique rendant compte de l'volution panafricaine et hercynienne desMauritanides. Associes aux travaux de gologie de terrain, aux profils de magnto-tellurie etaux tudes gravimtriques, ces tudes devraient pennettre une interprtation globale desstructures l'chelle de la lithosphre continentale dans cette rgion.

    Granitodes et minralisations associes (Brsil) (URIE et 1H) Des tudesptrologiques, gochronologiques, structurales et mtallogniques sont menes partir del'Universit de Salvador sur les granitodes du craton de Sao Francisco (URIE) depuis unedizaine d'annes. L'UR1H intgre en 1986 ce programme (tude de certains de cesgranitodes et des gisements d'meraudes et de molybdne associs) s'est maintenant transfrevers l'Universit de Brasilia partir de laquelle sont menes des tudes centres sur lesminralisations (tain, meraudes, or) associes aux granitodes et aux green-stone belts duBrsil central (Goias).

    Ces tudes sur les granitodes brsiliens apparaissent quelque peu extrieures auxproccupations centrales des URIE et IH. Malgr la qualit des rsultats obtenus et le rle trsimportant de fonnateurs des deux chercheurs affects au Brsil, la question de la poursuite ounon des activits des deux UR au Brsil au del des programmes actuels doit tre pose.

    B3 - GEODYNAMIQUE DE LA CHAINE ANDINE (EQUATEUR, PEROU, BOLME)

    Les Andes sont un domaine d'intervention de l'ORSTOM depuis 1967. Les tudes y ontun caractre pluridisciplinaire trs marqu et se ralisent vritablement en coopration. C'est cequi fait la singularit et la force de l'ORSTOM par rapport aux autres quipes travaillant dans lesAndes (nord-amricaines et allemandes en particulier). Quatre programmes peuvent tredistingus. Les trois premiers correspondent aux programmes affichs par l'UR1H (et l'URIEpour une partie des tudes de notectonique), le quatrime regroupe les activits des UR lE etiF en sismologie.

    Programme GISEMAN (Gisements Supergnes et Evolution de la Marge Andine)(URIH) Ce programme s'attache la comprhension de la rpartition et de la gense de certainsgisements supergnes de substances d'intrt conomique et leurs relations avec la dynamiquede la chane andine. Le programme est men en troite collaboration avec des partenaires locauxet ses rsultats, outre leur importance thorique sur la dynamique rcente des Andes, ont desretombes immdiates pour le dveloppement des PED concerns. Le programme comporte desrecherches sur les gisements dtritiques d'or (Prou, Bolivie, Equateur) et sur les gisementsvaporitiques (salars de l'Altiplano bolivien).

    Pour l'or les recherches ont port sur les gisements en milieu glaciaire et fluvio-glaciairedans les bassins intramontagneux d'altitude (Cordillre Orientale du Sud-Prou et du Nord de laBolivie) et en milieu fluvio-torrentiel et fluviatile du versant amazonien des Andes (Prou etsurtout Bolivie). L'tude des gisements en milieu fluviatile distal qui dmarre actuellement enAmazonie Bolivienne pennettra de complter la comprhension des mcanismes de transport etde dpt de l'or l'chelle de toute la chane. Ces tudes ont en outre pennis de mettre envidence des gisements primaires d'or jusque l inconnus dans les terrains du Palozoqueinfrieur de la Cordillre Orientale du Prou et de Bolivie. Elles ont aussi t l'occasion d'uneamlioration des techniques d'analyse morphoscopique de l'or et de leur transfert auxpartenai res locaux.

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    Pour les salars les tudes ont port sur les salars de Uyuni et de Coipasa de l'AltiplanoBolivien. Des campagnes de sondage ont pennis de dtenniner les zones les plus favorablespour une ventuelle exploitation de Li, K, Mg et B dans le salar d'Uyuni. Outre cet aspectvalorisation-dveloppement cette tude porte sur des aspects fondamentaux gochimiques,minralogiques et paloclimatiques d'un des plus grand bassin endorque du monde.

    Programme MAGMA (Magmatisme et Gisements Mtalliques le long de la MargeAndine) (UR IH).

    Ce programme s'attache la comprhension de la distribution des roches d'originemagmatique dans l'espace et dans le temps le long de la marge andine, l'tude des variationsdes caractres ptro-minralogiques et gochimiques de ces roches et de leurs relations avec lesgisements mtalliques. Trois volets dans ce programme:

    1) L'tude des phnomnes magmatiques pennet de contraindre les interprtations del'volution godynamique. Ceci est particulirement important pour l'tude de l'volution ant-orognique de la marge andine et a t dvelopp au Sud Prou (magmatisme Jurassique de largion ctire) et en Bolivie (volcanisme basique anorognique permien crtac).Uneextension de cet aspect du programme vers l'Equateur (arc volcanique jurassique) est prvueds cette anne.

    2) La comprhension de phnomnes fondamentaux au niveau de la gense des magmas;dans le cas o le cadre godynamique est bien connu, il apporte des contraintes supplmentairespar rapport aux contraintes ptrologiques et gochimiques imposes par l'tude des rochesmagmatiques elles-mme. La confrontation des deux dmarches amne dvelopper desmodles plus prcis de gense des roches magmatiques. Cet aspect du programme estparticulirement important pour l'tude de l'volution orognique de la marge andine. Il a tdvelopp sur deux transversales des Andes Pruviennes.

    3) Le magmatisme comme gnrateur de minralisations d'intrt conomique. Pour cetroisime aspect, les objectifs sont la comprhension de la rpartition dans le temps et l'espacedes gisements mtalliques d'intrt conomique (==> aide la prospection stratgique) et lacomprhension de gisements individuels (==> aide la prospection tactique et la recherche deprolongements de gisements connus). Dans le cadre de ce volet ont t dveloppes ou sont encours des recherches sur les gisements d'argent du Sud-Prou, sur les oligo-lments dans lesgisements polymtalliques du Prou, sur les gisements de Cu et Au associs au batholite deAndahuaylas-Yauri (Sud-Prou), sur les concentrations primaires d'or dans le Palozoqueinfrieur de la Cordillre Orientale au Prou et en Bolivie, sur les concentrations primaires d'orassocies au volcanisme rcent (Miocne) du Sud de la Bolivie, et sur les gisementsd'meraudes de Colombie.

    Programme SEDYMAN (Sdimentation et Dynamique de la Marge Andine) (URIH,collaboration avec URIF) et Notectonigue (UR IF) Ce programme s'attache l'tude de ladynamique tectono-sdimentaire de la marge andine aux diffrentes poques de son volution,depuis le Palozoque jusqu' l'actuel. Ce programme comporte trois volets:

    1) L'tude des bassins sdimentaires: le remplissage des bassins sdimentaires enregistreles vnements climatiques, tectoniques, eustatiques, magmatiques qui se sont produits pendantla sdimentation dans les bassins eux-mmes et sur leurs zones d'alimentation. Ce volet duprogramme est dvelopp en Equateur, au Prou et en Bolivie. Deux grands ensembles sontactuellement tudis: a) les bassins sdimentaires de la marge andine avant le Crtac suprieur,dont l'tude pennet de retracer l'volution godynamique ant-orognique de la marge. Cesbassins ont t tudis au Prou et en Bolivie o un ensemble de rsultats tout fait nouveaux at obtenu (rvision de la stratigraphie et de la palogographie, mise en cohrence desvnements tectoniques, reconstitutions godynamiques); b) les bassins sdimentairesassocis l'orognse andine (depuis le Crtac suprieur), enregistreurs privilgis desphnomnes tectoniques et isostasiques ayant conduit aux Andes actuelles. L'tude des bassinsd'avant-arc, intra-montagneux et d'avant pays au Prou, en Bolivie et en Equateur a apport desrsultats tout fait nouveaux (mise en vidence de bassins voluant en rgime compressif,rinterprtation des bassins de l'Altiplano, ...). L'tude de ces bassins se poursuit en Equateur(synthse sur les bassins intra-montagneux, dbut de l'tude des bassins d'avant arc et desbassins sub-andins d'avant pays) et en Bolivie (tude des bassins d'avant pays sub-andins et del'Altiplano).

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    2) Evolution tectonique et gomtrie de la chane des Andes: ces tudes sont insparablesde celles menes sur les bassins pr-orogniques et syn-orogniques. En Bolivie l'accs auxdocuments ptroliers (profils sismiques, donnes gravimtriques, diagraphies) et l'analysetectonique de terrain (couple avec l'analyse de la dynamique sdimentaire) ont conduit leschercheurs de l'URIH remettre en question une grande partie des ides que l'on avait sur lagomtrie et l'volution tectonique de la chane des Andes. Les rsultats les plus fondamentauxconcernent l'ge (Oligocne) du dernier saut de la tectonique andine vers l'Est, l'valuation desraccourcissements par chevauchements, duplex et plis en zone subandine et l'importance de latectonique tangentielle et dcrochante au sein de l'Altiplano et la limite Altiplano - CordillreOrientale.

    Dans ce domaine l'intervention des gophysiciens est particulirement importante etdevrait se dvelopper dans les annes venir. Les tudes de palomagntisme (Equateur etNord-Prou, rgion ctire du Sud-Prou, Bolivie) ont dj permis de prciser les rotations decertains blocs. Une premire campagne de magnto-tellurie (action conjointe URIE-URIH) surl'Altiplano Bolivien a permis de tester un certains nombre d'hypothses sur la structuration dela crote suprieure sous cette rgion.

    (3) Notectonique et volution rcente (URIH et URIE) : par les mthodes utilises(analyse microtectonique fine des structures cassantes, analyse morphologique etmicrotopographique, datations radio-chronologiques de matriaux trs rcents) ces tudes ontun caractre spcifique et constituent un complment insispensable des tudes de l'histoiregodynamique de la chane et de la marge Pacifique. Ce type d'tude dbouche directement surcelle des risques sismiques et est insparable des tudes sismologiques et de celle desconcentrations mtalliques d'origine dtritique ou vaporitique. C'est le domaine o lesproccupations scientifiques des UR IH et lE sont les plus proches et o l'interface avec lesrecherches paloclimatiques et palocologiques (URI C) est la plus vidente. Ces tudes sontdveloppes en Equateur (valle interandine et avant arc), au Prou (zone subandine et plaineamazonienne, bassins intramontagneux de la Cordillre Occidentale du Nord Prou, rgionctire sur l'ensemble de la cte pruvienne) et en Bolivie (Altiplano et zone subandine). Danstoutes ces rgions des rsultats fondamentaux ont t obtenus et sont en cours de publication.De nouvelles oprations sont dans leur phase de dmarrage en Amazonie Bolivienne (en liaisonavec l'tude des placers aurifres distaux) et au Nord-Chili (en liaison avec l'tude desphnomnes prmonitoires un grand sisme de subduction).

    Programme SIMAN (Sismologie de la Marge Andine) (URIE et UR 1F pro parte).L'UR lE mne des tudes sismologiques au Prou et au Chili. Au Prou central ces tudes ontpermis partir de l'implantation de rseaux temporaires d'observation de la microsismicit et enliaison troite avec les tudes de notectonique, de prciser l'activit sismique crustale dans largion subandine et dans les hautes Andes (Cordillres Orientale et Occidentale du Proucentral, Cordillre Blanche). Ces deux campagnes et une campagne de mme type dans largion ctire ont aussi permis de prciser la gomtrie de la zone de subduction au niveau duProu central. Paralllement une rinterprtation critique de toute l'information disponible surles grands sismes historiques du Prou a t entreprise et a permis de prciser les temps dercurrence des grands sismes et leurs moments sismiques. Au Chili central une tude de mmetype vise prciser l'volution de la gomtrie au niveau du changement de pendage de laplaque subduite. Les oprations de terrain sont termines, une partie des donnes est traite etles rsultats publis, l'autre partie est en cours de traitement et de nombreuses publications sont attendre.

    Au Nord-Chili l'implantation d'un rseau permanent d'observation est actuellement encours pour tudier, en laison avec des recherches notectoniques et paloocanographiques, lesphnomnes prmonitoires un grand sisme de subduction dans une rgion o le temps dercurrence des grands sismes est estim un sicle environ.

    En Argentine deux chercheurs de l'URIF ont particip une tude sismo-tectoniqueralise partir de deux rseaux temporaires situs au dessus de deux segments de la plaquesubduite pendages diffrents (rgion des Sierras Pampeanas et de la Puna respectivement).Ces tudes ont t menes en collaboration avec les universits amricaines de Memphis et deCornell. Les premiers rsultats sont en cours de publication.

    Ces tudes, tout fait complmentaires de celles menes en gologie, s'inscrivent dansune perspective sismo-tectonique (godynamique) et de risque sismique.

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    Enfin il convient de signaler en dehors de ce programme les interventions dessismologues de J'UR1E la suite des sismes de Guine (Dcembre 1983) et d'Armnie(Dcembre 1988). Ces interventions ont permis J'enregistrement de nombreuses rpliques etcontribu une meilleure connaissance des phnomnes sismo-tectoniques.

    B4 - FUSION DES UR lE et lH?

    L'hypothse d'une fusion des deux UR travaillant sur la lithosphre continentale (URIEet IH) a t envisage rcemment aussi bien par les responsables des deux quipes que par ledpartement TOA et la Direction Gnrale. Une partie des programmes en cours et leursperspectives de dveloppement (grand-programme Andes) montrent que la coupure entre lesdeux UR qui travaillent dans ce domaine est en partie arbitraire. Le dbat est ouvert. Du fait dela diversit des programmes, des approches et des implantations gographiques, une URunique serait certainement lourde grer et coordonner scientifiquement. Pour ces raisonspratiques aussi bien que scientifiques, nous ne sommes donc gure favorables une fusion desdeux UR telles quelles, mais on peut envisager que J'ensemble des chercheurs travaillant dansles Andes soient rattachs une seule UR, J'autre UR regroupant les tudes globales et cellesdes zones cratoniques et pri-cratoniques (Afrique et Brsil).Quelle que soient les choix courtterme la collaboration informelle entre les deux UR devra bien entendu tre poursuivie etamplifie, le systme des actions inter-UR ou inter-axes mis en place au dpartement TOApermettant de rpondre aux besoins plus spcifiques d'oprations lourdes communes aux deuxquipes.

    C - Les grands programmes actuels dans le domaine de lalithosphre ocanique et de ses marges.

    Quatre grands programmes d'importance ingale sont identifis:

    Cl - PROGRAMME EVA (Evolution des Arcs Insulaires) (UR IF).

    Le but fondamental de ce programme est de caractriser les processus magmatiquesdimentaire, sismique et tectonique qui controlent J'volution dans le temps et dans l'espacedes zones de convergence intra-ocaniques. Les processus mis en vidence comprennentJ'accroissement du volume des arcs par accrtion tectonique depuis la plaque plongeante, ladiminution locale de ce volume par rosion tectonique des rgions avant-arc, la formationd'pais bassins sdimentaires de sommet d'arc pouvant prsenter des potentialits enhydrocarbures, et des tirements de la crote en rgion arrire-arc pouvant donner naissance du' volcanisme ou de J'hydrothermalisme. Des variations du magmatisme d'arc et desminralisations associes peuvent tre corelles avec certaines caractristiques de la plaqueplongeante.

    Plus gnralement ce programme inclue J'tude du rgime normal de la subduction, desconsquences de J'arrive d'une chane asismique dans une zone de subduction, de l'obduction,ainsi que J'tude du dveloppement des fosss arrire-arc et des bassins marginaux, et de laterminaison des zones de subduction. Le programme EVA est men essentiellement dans le SOPacifique mais prsente aussi une composante indonsienne. Les techniques employes sontcelles de la gophysique marine, bathymtrie faisceau large, gravimtrie, magntisme, sismiquerflexion monotrace, dragages et carottages. De plus, l'UR IF possde un parc de 12 OBS(stations sismiques sous-marines) permettant de mener des tudes de sismologie sous-marineou de sismique rfraction. Depuis 1985 l'quipe en charge du programme EVA a bnfici desmoyens nationaux modernes: bathymtrie Seabeam, sismique multitrace, plonges parsubmersible (Nautile) qui ont donn une dimension nouvelle ce programme.

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    C2 - PROGRAMME LlO (Lithosphre Ocanique).. .

    Ce programme inclut l'tude gochimique des points chauds ainsi que l'tude desanomalies du goide, des changements de polarit du champ magntique et de la structure desplateaux ocaniques. Le programme LlO est men principalement dans le Pacifique (PolynsieFranaise) et accessoirement dans l'Ocan Indien (Kerguelen).Les techniques employes sontceltes de la gophysique marine du palomagntism' de la gochimie et de l'altimtriesatelIitaire.

    C3 - PROGRAMME EMCA (Evolution des marges continentales actives et inactives).

    Ce programme comprend "tude de l'paississement et de la dfonnation de la crotecontinentale le long de la marge Andine en Argentine. Cette tude de sismotectonique est meneen collaboration avec les argentins et deux universits amricaines. Dans le cadre du progmmmeEMCA, l'UR IF a entrepris, en association avec le GEMCO (Groupe d'Etude de la MargeContinentale et de l'Ocan) de Villefranche simer, l'tude de la structure de la marge passivetransformante de la rgion Ghana - Cte d'Ivoire. Deux campagnes de gophysique lourde ontt ralises en 1990 bord du NIO Nadir sur ce thme. Grace ses OBS (Ocean BottomSeismometer) l'UR IF vient d'explorer la structure profonde de la crote par sismiquerfraction (campagne Equaref).

    C4 - PROGRAMME ZOE (ZOne Economique).

    Ce programme a pour but la reconnaissance, par les mthodes classiques de lagophysique marine, des zones conomiques exclusives dans les zones franaises du SOPacifique. (Nouvelle Caldonie, Wallis et Futuna). Le produit de ce programme est fourni sousla fonne de cartes batnymtrique, gmvimtrique, magntique, d'paisseur sdimentaire ou deprofondeur du socle acoustique

    D - ETUDES DES MOUVEMENTS VERTICAUX DES REGlONS COTIERES

    Spcificit des tudes de mouvements verticaux sur les littoraux

    Une branche de la Notectonigue se consacre la reconstitu-tion et la quantification de~ mouvemer'ts verticaux enre~i~trspar les rgions c~tires. des chelles'de temps qui varientgr,:"ssCr mc.dc. du si c}.;:: .3 U mi Il (.n d' annes-. La s pc i fic i t decette ~ranche ne tien~ pas tant l'objet tudi -les rgionscOtires- qu'3ux rnethodes employes et qui reposent fondamentale-ment su~ des corrlations spatio-temporelles de restes de li~nesde rivage. La mthodologie suivie ccnsiste comparer la positionrelative des traces d'un plan de rfrence horizontal, le gode.a diverses poques. Elle est donc insparable des tudes sur lesvariations propres de ce plan de rfrence qui, elles. relventsurtout des fluctuations clim~tiques et de leurs multiplesconsquences.

    Cette approche des mouvements ver~icaux rcen~s de la croQtet~rrestr~ qui: en dernire instance, concerne des phnomnes de~co~ynam~qu~ ~nterne (d6fo~m~ticns ~rus~ales, rgimes tecto-niques. comportemen~ mantellique. rhologie. isostasie) fait

    . . , , . d81nS1 ~argement ~ppe~ ~ -es problmes ~t mthodes qui sont ty-piquement du domaine de la godynamique externe (fluctuations duniveau marin, cycles astronomiques dits de Milankovitch, palo-

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    oc~ano,gra.phie, climatologi,::::, gomorphologie, sdimentologie). Deplus, p~r le fait qu'elle traite de phnomnes rcents(Cnozotque suprieur), cette dmarche intgre certaines tech-niques et mthodes d'tude qui sont plus particulirementdveloppes par les q~aternaristes que par les structuralistes outectoniciens : datations U/Th, aminostratigraphie, morphostratig-raphie, large usage des biomar~ueur~, gochimie isotopique des,:arbonates, recol1sti tut~ns pal-environmental,=:::s, etc.

    Pour toutes ces r~isons, 13 notectonique d~s =ones litto-rales constitue un champ de recherche un peu particulier l'interface entre de nombreuses disciplin~s des sciences de laterre, mais qui n'en a pas moins sa spcificit. Plusieurs res-sortiss~nts de l~ CSI m~ncnt ~~S travaux d6ns ~ette voie et, defait. p~rtagent une mthodologie commune. Mais il est notablequ'ils ne se sont pas (encore ?) regroups dans une structure,formelle :lU non, Cet te ",jispel'sion" va mme au del, puis'=lu 1 ilssont actuellement rpartis entre, au moins, quatre UR distinctes(lC. lE, iF. :2t~) !

    Les programmes ORSTOM

    Pour s'en tenir ~ un bref rappel du dveloppement des pro-grammes ORSrOM portant sur le comportement notectonique deszones ctires et de~'variations du niveau marin au Quaternaire,rappelons que les premiers programmes ont t conduits, sousl'impulsion de J. Jubois et'H. F~ure, au dbut des annes 70. Legroupe Gologie-Gophysique de Nouma a t particulirement3ctif dans ce domaine (J. Rcy, J. Launay, C. Jouannic, et plusrcemment J. Lecolle et Cabioch), et a su tirer parti desconditions ~0dynamiques favorables offertes par certaines lesdu SW Pacifique, tout e~ collaborant avec certains des chercheursnord-aml~icains les plus "en pointe" et prsents dans la r.gion.?arallle~ent, ~. Martin s'interessait cette problmatique parle biais de l~ sdimentologie marin~ en COte d'Ivoire. etdv~loppa ~nsuite un vaste programme sur l'ensemble du littoral~rsilien (1974-89). Un volet gochr'onologique incluant lestechniques radiomtriques spcifiques des sries de l'uranium futdevelopp~ pa~ M. 8ernat ~t abo~tit l'installation d'un labora-toire tripartite a Nice (Universit-CNRS-ORSrOMl. L. Ortliebs'initia l'tude du Quaternaire marin sur le littoral du Saharaex-espagnol, puis conduisit une tude rgionale sur le Golfe deCalifornie (Mexique). dvant de travailler sur la marge andine(Prou et prochainement Chili). Aprs Nouma, C. Jouannicdveloppait un Drogramm~ centr sur ces questions en Indonsie.J. L. 303'::'3 et]. Y. ,:;,:\.:, e!"1 a'=;50.:i3 tion i:ivec d' autres chercheurs duC~!RS '2 ~ de l' Uni V~!':':; i i"J:. ','!-: t .-'"f..:""lo.=.:ment r:.artici p .:, des rec her,::hess.i.gnifi':atives SUI '.:.::: th':'~\e jU Sngal. En.fin, ajoutons qL:e M.r.Pr'ost. '-.herc..hE:::u~" "v.:tcal:jil~e".::lU centre de Cayenne, tudie lesvar ia t ic,ns rcen tE:::o ju niveau rnar i n en Guyane en ::0' app~y.::.r.tSlll"t,)U;: Su': l,-:.. F:O[r.C')~Dholo~ie t::t la tldtecticn.

    Cett~ large couverture geographique par les gologues ORSrOMes~ assez remarquable. Les principaux types de marges continen-:ales, ~insi que les iles ocan.iques, dans des contextes tecto-niques divers, ont ainsi t tudis ou sont en cours d'tude.Au sein de la zone intert~opicale, aussi bien les rivages arideset semi ..otrides q'..lt::' h:::s r~gio)f'.s numides, et a\.!t.nt les li ttorauxcoralliens que les autres (lesquels posent des problmes dedatation distincts) sani couverts par les chercheurs ORSTOM.Certains chercheurs ont plutt travaill' sur de courtes priodes

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    de temps (Holocne) alors que d'~utres s'intressent des mouve-men~s relatifs ~erre-me~ l'chelle des derniers millionsd'annes (Plio-Ou~~~rn3ir~). Par leurs contacts ou associations::t,\'EC quelques gran(!s l~bc,r.:ttoi!.;.:s d'an3l'lses (en Frn.:e, ,::ana1ja.RFA. Etats-Unis) les herch~urs ORSTOM ont div0rsifi leurso:oll':1b,jl~~'tt:i(,!:~. Ils cnt .:ti.!-,~:;:i_ 1~1)r:1p:::ns le dfal\..lt de laborZltoirede datationg prop~~ ~ l'ORSTOM (~vant l'installation de l'unitradi~c~rbone de Bondy en :987, 8~ aprs les difficults de fonc-tionnemen t de l'un i t lI/Th' de Nice j ,

    , ,

    Coopration internationale

    Dans presque tous lez cas, 8t notamment dans les antennes'situes l' "Etranger tradi tiQnnel". les p1"ogrammes ORsrOM asso-~ient des chercheurs locaux, voire de petites quipes multidisci-plinaires. Les ~ctions de formation et d'encadrement qu'ont leschercheurs ORST0M affects au Brsil, en Indonsie, au Mexique etau .Prou (not~mment), se prolongent par une vritable insertionde nos partenaires dans des structures de recherche internation-al.es . L~::; p:- in.:: i j:02l les '.)'!".s':;"ili~atians irl1:.erna tion'ales qui co,::>rdo-nent les travaux sur le t:im~ concern sont les Commissions INOUAde Notectonique ct des Lignes de rivage ~insi que les projetssuccessifs 61, .200, 274 du PICe (PrQgramme International deCorrlation Gologique). R~marguons que les projets 200 et 274gui ont regrup plus de 700 chercheurs' de ~r le monde, ont tparmi lee projets du PIce les mieux valus. Dans ces projets etcommissions. et leurs divers groupes de tr~vail, les chercheursORsrOM et: leurs partenaires sont donc actifs et bien reprsents.

    Cette coopration entre spcialistes de toutes les nationsc6tires du globe se justifie par l~ globalit mme de l'objet(le niveau marin) et par la ncessit de mener le plusd'observ~tions ponctuelles possibles qui permettent de recon-struire l'~voluti0n d~ ~oida. Cett~ vritable cooprationint,::::rna tionale prot.i'''! i t j:s rsu l ta ts sc lenti f iques tangibles et arcemment abouti ~ ~~nouv01ler profondment l~ conc~pt mmed' "-:::us t.atism.:?" . P.31~mi 10:::: irr,pa.: ts pra tiqu~s de c::s travaux.~oulignons l'im~ortanc~ de d~terminer les tZlUX de subsidence decertaines rgions c6ti~es trs peuples. la compr}1en~ion desphnu~n~s d'rosio~ litt.oral~. la rduction des effets de tsuna-mis. les rel~tions e~trQ sismicit ct mouvements verticaux dequelques rgions tectonique active. et enfin l'valuation desrisciues lis a un~ remont.=;: possible du niveau marin en rpQnse une fonte partielle de la calotte ant~~ctiqu~.

    E - PERSONNEL

    El- LITHOSPHERE CONTINENTALE ET SES MARGESLes chercheurs, ingnieurs et techniciens travaillant dans ce domaine reprsentent un peu

    plus du tiers des effecti [c; de la CS 1 (agents TAAF exclus).

    UR tE: Il Chercheurs (9 gophysiciens - 5 DR, 2eR1~ 2 CR2 - et 2 gologues CR 1),1 Chercheur gologue (DR au CNRS) en accueil-expatriation, 1 VSNA sismologue, 1Ingnieur de Recherche, 4 Ingnieurs d'Etude, 2 Assistant~ Ingnieurs, 4 Techniciens

    AITectations (Juin 90) : Sngal 5, Centrafrique l, Brsil 2, Chili 1 (VSNA), Prou 1,Mexique 1, France 14 (dont Bondy 8, Strasbourg 3).

    UR IH: 13 Chercheurs gologues (3DR, 7 CRI, 3 CR2), 1 Chercheur gologue (DR)en accueil pour 6 mois

    Affectations (Juin 90): Equateur 3, Bolivie 4, Brsil 1, France 6

    UR t F (pro parte) : 2 Chercheurs gophysiciens CRIAffectations (Juin 90) Etats Unis 1, France 1

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    Recrutements chercheurs prvus en 1990: 2 chercheurs un gravimtricien (URIE)- un gologue structuraliste (UR IR)

    E2 - LITHOSPHERE OCEANIQUE ET SES MARGES

    Les chercheurs, ingnieurs et techniciens travaillant dans ce domaine reprsentent environle tiers des effectifs de la CS 1 (agents TAAF exclus).

    UR 1F : A ce jour la totalit des membres de l'UR IF est mobilise par le grand thmeLithosphre Ocanique et Marges Actives. Cette UR comprend 20 chercheurs (3DR, 12 CR 1,5CR2), Il techniciens et Ingnieurs (3IR, 5 lE, 1 AI, 2 T) 12 techniciens et aides techniques derecrutement local et 5 tudiants en thse.

    Affectations (Juin 90): Nouma (I 1), Vanuatu (3), France (13+ 5 tudiants), USA (2),Indonsie (l), Australie (1).

    Recrutements chercheurs prvus en 1990 : 0

    F- Coopration pour le dveloppementIntgration aux programmes nationaux et internationaux

    F1 - IMPLANTATATIONS DANS LES STRUCTURES DES PAYS PARTENAIRES,DANS LES DOM-TOM ET EN FRANCE METROPOLITAINE - FORMATION

    Dans le Sud-Ouest Pacifique (Vanuatu, Tonga, Salomons) les chercheurs de l'ORSTOMsont peu intgrs dans des structures partenaires car ces dernires sont peu existantes; la plupartdes chercheurs et techniciens sont regroups Nouma pour des raisons de logistique. Dansces PED "pauvres", les demandes sont peu "techniques" et les bnfices des actions engagesreviennent surtout l'ORSTOM. Cependant ces pays sont demandeurs d'tudespluridisciplinaires de leurs zones conomiques exclusives (ZEE). Les demandes d'assistancedans le domaine de la surveillance sismologique et volcanologique y sont aussi nombreuses.Un lien trs fort existe entre l'ORSTOM et le CCOP/SOPAC bas Fidji; cet organismecoordonne les actions de recherche sur les potentialits minires sous-marines en accord avecles pays du pacifique SO. En Indonsie l'intgration est mieux ralise car de vritables institutsde recherche partenaires existent; des tudiants indonsiens sont pris en charge par l'ORSTOMdans leur pays et viennent en stage de formation Nouma ou en France. Un ancien tudiantindonsien, ayant t pris en compte par l'ORSTOM et l'Universit d'Orsay, est d'ailleurspressenti pour tre co-chef de mission d'une campagne de sismologie marine en Indonsie.

    En Amrique latine (pays andins et Brsil) les chercheurs de l'ORSTOM sont intgrsdans des stuctures partenaires. Celles-ci ont sont essentiellement des structures universitaires(Quito, La Paz, Santiago, Brasilia, So Paulo, Salvador), mais aussi des instituts de recherche(Institut Gophysique au Prou, Institut de Recherche de l'Amazonie Pruvienne) et descompagnies ptrolires nationales (Bolivie et Equateur). Certaines des recherches de cesdernires annes ont galement reu l'appui financier ou logistique de compagnies minirespubliques ou prives, des Nations Unies, du Ministre Franais des Affaires Etrangres. Desdemandes de financement auprs de la CEE sont en cours de montage. L'UR IR essaye enoutre de promouvoir des formules de partenariat (contrats de chercheurs associs, postesd'accueil de courte dure, ... ) permettant de jeunes quipes d'enseignants-chercheurs despays andins au sein desquelles l'ORSTOM n'est pas directement impliqu (par desaffectations), de poursuivre leurs travaux sur des sujets directement lis au grand-programmeAndes.

    En Afrique les recherches sont menes partir des centres ORSTOM mais les actions deformation en direction des universits et instituts africains et malgaches sont importantes(Dakar, Niamey, Antananarivo, ... ).

    Si certains aspects des programmes dbouchent directement sur le dveloppement (tudeslies aux ressources minires et ptrolires), l'intervention des chercheurs de l'ORSTOM dans

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    le domaine de la gologie endogne se situe pour une grande part en amont des oprations dedveloppement sensu stricto.

    En France les chercheurs de l'ORSTOM participent l'enseignement et l'encadrementd'tudiants franais et en provenance des pays partenaires en DESS, DEA et thse aussi biendans les structures ORSTOM (gophysique Bondy) qu'au sein des structures universitaireso les chercheurs ORSTOM sont implants (Universits de Paris VI, Orsay, Pau, Montpellier,Grenoble, Toulouse, Marseille, Villefranche, Brest, IPG Paris et de Strasbourg ).

    F2-ThITEGRATIONAUXPROGRAMMESNATIONAUXETINTERNATIONAUX

    Les programmes d'observations gophysiques permanentes s'intgrent par dfinition auxrseaux nationaux et internationaux. Ce sont les programmes GEOSCOPE en sismologie,African Gravimetry Project en gravimtrie et peut tre bientt INTERMAGNET en magntisme.

    En gologie et gophysique, les programmes dveloppes sur les Andes ne sont pasactuellement intgrs dans un grand programme national ou international, pour la raison simplequ'il n'yen a pas pour le moment. Ils s'inscrivent toutefois dans une mouvance internationale(quipes allemandes, anglaises, italiennes, nord-amricaines, japonaises, ... ) extrmementactive o l'ORSTOM joue le rle de leader du ct franais. Sur de nombreuses oprationsandines d'ailleurs l'ORSTOM travaille en partenariat avec des quipes universitaires et duCNRS. Cette dynamique rgionale s'est concrtise rcemment par le succs du SymposiumInternational sur la Godynamique des Andes coorganis par l'ORSTOM. Les recherchesmenes par l'ORSTOM dans cette rgion s'inscrivent bien sr dans un certain nombre deprojets PICG de l'UNESCO.

    Au Brsil une partie des recherches sur les granitodes du craton de Sao Franciscos'inscrit dans la cadre DBT et sont aussi menes en collaboration avec des quipesmtropolitaines.

    Les programmes dveloppes dans le Sud-Ouest Pacifique s'intgrent dans certainsprogrammes nationaux et internationaux. Les campagnes SEAPSO et MULTIPSO ralises parl'ORSTOM en collaboration avec le CNRS et les Universits s'inscrivaient dans le programmenational du Tour du Monde du J. Charcot dcid par l'IFREMER et l'INSU. Le leg de forageocanique profond sur l'arc insulaire des Nouvelles-Hbrides (Vanuatu) qui devrait avoir lieuentre octobre et dcembre 1990 est totalement finan par le grand programme internationalODP (Ocean Drilling Program). Un chercheur de l'ORSTOM a d'ailleurs t nomm co-chef demission sur ce leg.

    DEUXIEME PARTIE PROSPECTIVESCIENTIFIQUE ET RECRUTEMENTS

    A - Prospective scientifique court terme

    Al - OBSERVATOIRES ET ETUDES GLOBALES

    La Commission Scientifique a propos, il y a maintenant deux ans, la mise en place d'uneUnit Technique des Observatoires. Cette unit n'a toujours pas vu le jour mais sa crationsemble maintenant acquise pour le 1er Janvier 1991 aprs une priode de rticences au niveaudu dpartement TOA. Il est clair que l'existence d'une telle Unit est le garant d'une politiquecohrente d'observations gophysiques l'ORSTOM.

    En ce qui concerne la sismologie, une troisime station de type GEOSCOPE doit treinstalle en Afrique. Le matriel est presque totalement acquis, seul le site reste dfinir et des

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    prospections sont en cours. Ce nouveau site remplacera celui de Kdougou, trop bruit etdevrait complter plus harmonieusement le rseau de stations GEOSCOPE en Afrique. Letransfert de la station courte priode de Kdougou une vingtaine de kilomtres de l estgalement envisag. Le traitement de routine des donnes large bande des trois stations grespar l'ORSTOM sera maintenant effectu Bondy au lieu de Strasbourg.

    Pour ce qui est des observatoires magntiques, les procdures de modernisation sont encours en accord avec le Bureau Central du Magntisme Terrestre (BCMT). Le projet anglo-saxon INTERMAGNET permettant une visualisation en temps rel des donnes magntiquesest trs ambitieux. L'est-il trop? Est-il prmatur? Faut-il suivre certains de ses membresinfluents qui souhaiteraient rendre les donnes confidentielles et payantes (bonjour le servicepublic!)? Voil d'intressantes questions auxquelles pourrait tenter de rpondre la trs attendueUnit des Observatoires. Un quipement de palomangtisme qui pourra servir pour les tudesglobales est en cours d'installation l'antenne ORSTOM de Villefranche simer

    Sans doute la valorisation des donnes d'observations globales n'est pas suffisante l'ORSTOM et la Commission Scientifique se doit d'y inciter l'ensemble des chercheursgophysiciens dans un simple souci de recherche scientifique. Il reste qu'il est urgent derecruter des assistants ingnieurs pour assurer le bon fonctionnement des observatoires. Eneffet il y a eu et l'on doit s'attendre de nombreux dparts en retraite.

    A2 - CRATONS ET CHAINES PERI-CRATONIQUES

    Lanc en 1986, ce programme est en cours d'achvement (I 991) pour ce qui est de lapartie gophysique en Afrique et devrait donner lieu de nombreuses publications.

    Dans une optique plus large, la somme actuelle de donnes sismiques large bande etgravimtriques permet d'envisager une modlisation du continent africain dans son ensemble.C'est l une opportunit de valoriser l'norme travail d'observation effectu par l'ORSTOM.

    Cette tude globale doit tre mene de paire avec des tudes d'intrt rgional caractred'emble plus godynamique. Le thme des bombements lithosphriques (comme celui duFouta Djalon en Guine) semble particulirement intressant cet gard, mais une rflexionplus approfondie devrait tre mene sur l'avenir des programmes rgionaux de gophysique enAfrique. Ces tudes de courte longueur d'onde permettraient d'utiliser au mieux la grandedensit des donnes gravimtriques de l'ORSTOM et pourraient s'appuyer sur des missionstemporaires de sismologie et de magnto-tellurie et intgrer des gologues de l'ORSTOM.

    En gologie endogne, aucune recherche n'est mene actuellement par l'ORSTOM enAfrique et aucune affectation n'est envisage court terme. Au Brsil les travaux mens encollaboration avec l'Universit de So Paulo et de Salvador sur les chanes et bassins pri-cratoniques d'une part et sur les granitodes du craton de So Francisco d'autre part serontpoursuivis court terme, mais la Commission Scientifique et le Dpartement TOA sont en droitde s'interroger sur la viabilit plus long terme de ces projets isols. Au Brsil galement leredploiement partiel de l'quipe Andes (URIH) ne s'est pas vraiment ralis, puisque seul unchercheur nouvellement recrut a finalement t affect au Brsil en 1986. En ce qui concernel'URIH la poursuite des travaux au Brsil au del du programme actuel n'apparat pas commeprioritaire et il faut sans doute envisager terme (deux trois ans) le rattachement du chercheurisol responsable de ce programme au reste de l'quipe sur un sujet d'intrt commun.

    A3 - GEODYNAMIQUE DE LA CHAINE ANDINE

    En ce qui concerne la gomtrie de la chane, son histoire tectono-sdimentaire et sonfonctionnement actuel, plusieurs aspects doivent tre dvelopps court terme:

    - complter la connaissance gologique de l'volution pr-orognique de la margeandine par une extension des programmes sur les bassins en Equateur (opration dbutant en1990 avec l'affectation d'un chercheur) et au Chili (et Argentine) (opration dbutant cette anneau travers de missions, affectations prvues partir de 1992).

    - les phnomnes tectoniques et isostasiques doivent tre mieux quantifis l'chelle detoute la priode orognique (ncessit d'une estimation fine des taux de sdimentation dans lesbassins intramontagneux et d'avant pays et des vitesses de soulvement, pour mieux cerner la

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    cintique des phnomnes tectoniques). Ceci implique en particulier l'utilisation de mthodesfines de sdimentologie (caractrisation des zones d'apport et de leur volution) et dechronologie (datations Ar-Ar, magnto-stratigraphie, traces de fission) et des tudes de dtail dela gomtrie "en plan" des structures en particulier au niveau de l'orocline bolivien, la gense del'Altiplano restant le problme majeur de l'orogne andin, o doivent se coupler tudesstructurales fines et tude de palo-magntisme;

    - les phnomnes actuels doivent tre mieux quantifis. Ceci implique en particulier ledveloppement des tudes sismologiques et notectoniques (avec utilisation des techniques demicrotopographie) et l'utilisation des techniques satellitaires. Il serait bon en particulier que lesquipes ORSTOM s'intgrent aux projets GPS en gestation sur la marge andine. Ceci impliqueque l'ORSTOM acquiert rapidement quelques stations GPS qui permettraient auxnotectoniciens et gophysiciens de participer activement diverses oprations. Enfin tant dupoint de we de la sismo-tectonique que du risque sismique il ya une forte demande scientifiqueet sociale en Equateur et en Colombie laquelle l'ORSTOM devrait rpondre dans lesprochaines annes

    - ces dveloppements ne seront possibles qu'avec une meilleure connaissance desstructures profondes que peut apporter la mise en oeuvre de mthodes gophysiques enparticulier la magnto-tellurie, la tomographie sismique et la gravimtrie. A court terme lesoprations de magnto-tellurie doivent tre poursuivies sur l'Altiplano Bolivien et la ralisationde profils LITHOSCOPE au niveau de l'orocline bolivien doit tre encourage. Dans l'tude del'volution tant orognique que pr-orognique de la marge andine l'appui d'un spcialiste de lamcanique de la lithosphre serait extrmement payant court terme (poste d'accueil).

    En ce qui concerne le magmatisme, deux chantiers peu abords jusqu'ici apparaissentparticulirement prometteurs:

    - les arcs et les bassins volcaniques de la priode pr-orognique (et les minralisationsassocies) qui ne cadrent ni avec un modle "de type Mariannes" ni avec un modle "de typeChili" et dont l'tude devrait amener des contraintes sur le fonctionnement de la marge andinejusqu'au Crtac suprieur et sur la connaissance des arcs volcaniques dvelopps sur crotecontinentale en rgime distensif; une opration dbute cette anne en Equateur sur les arcsvolcaniques du Jurassique et du Crtac, en parallle avec celles dj entreprises au Prou. Uneextension du programme sur les bassins volcaniques du Jurass,que du Nord Chili est prvue terme (l992-93).

    - l'volution magmatique de l'arrire arc au niveau de l'orocline bolivien o coexistentun magmatisme de type shoshonitique et un magmatisme acide vraisemblablement d'originecrustale. L'tude ptrologique et gochimique de ces magmatismes et les contraintes apportespar la meilleure connaissance du fonctionnement godynamique de cette rgion acquise cesdernires annes pour une bonne part grce aux travaux de l'ORSTOM doivent permettre decomprendre la gense de ces sries connues dans de nombreuses autres rgions. Outre cetintrt thorique, la ceinture tudie renferme d'importants gisements de Sn, W, Sb.

    - les tudes du volcanisme rcent devraient galement tre dveloppes en fonction desdemandes des pays partenaires (voir ci-dessous "risques naturels").

    Pour les aspects "Or", les oprations se poursuivent en Bolivie avec le dmarrage del'tude des placers distaux de la plaine amazonienne dans le Nord du Pays (affectation d'unchercheur supplmentaire en 1990) et la pousuite des oprations sur les placers fluvio-glaciairesd'altitude de la Cordillre Orientale du Nord (en association et avec financement du fondrotatoire des Nations Unies) et des placers associs au volcanisme rcent dans l'AltipIano Sud.Une opration a dmarr en Equateur (placers associs au bassin de Cuenca) et sera dveloppedans les annes venir (gisements primaires et en placers associs au volcanisme Cnozoque).Une extension du programme vers la zone ctire (placers aurifres associs aux terrainspalozoques de la Cordillre de la cte) est prvue au Chili d'ici deux ou trois ans.

    Pour l'tude des salars, une extension au Nord-Chili est envisager moyen terme (2ans)

    Les perspectives court terme impliquent donc le renforcement du potentiel de rechercheen Equateur (volution sdimentaire, tectonique et volcanique pr-orognique, programme or,

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    risques sismique et volcanique?) et son maintien en Bolivie (avec sans doute renforcementprogressif des aspects gophysiques aux dpens des aspects gologiques). Au Chili ledmarrage actuel du programme de sismologie-notectonique de l'UR1E dans la rgion Nord(affectation d'un VSNA) et terme (1992-93) celui des programmes de l'URI H (tectonique etsdimentation, placers aurifres, arcs volcaniques jurassiques, salars) signifient une sried'affectations dans les annes venir. L'ensemble des travaux mens par les quipes OR5TOMdans les Andes centrales (Prou, Bolivie, Nord-Chili, Equateur pro-parte) devraient tresynthtiss dans un ouvrage collectif pluridisciplinaire dont la mise en chantier vient d'trelance par l'URIH et dont on prvoit la publication pour flO 1992.

    A4 - UTHOSPHERE OCEANIQUE ET MARGE ACfIVE

    1- Orientations probablesDe faon globale, les recherches gologiques et gophysiques menes en milieu

    ocanique s'orientent vers la quantification des processus qui ont t jusqu'ii dcrits defaon plus ou moins prcise.

    Les processus que l'on se propose de quantifier incluent les mouvements prsentset passs de l'corce terrestre, qu'il s'agisse des mouvements verticaux ou horizontaux, desdformations intraplaques, ou des variations du niveau marin.

    Cette approche quantitative s'applique aussi aux transferts de matires le long desmarges actives, bilan rosion-tectonique, accrtion-tectonique, sdimentation et son volutiondans le temps, valuation des circulations hydrothermales et leur rle dans la structuration et laminralisation des marges actives et des zones d'accrtion (dorsales); La quantification des fluxva de paire avec un dveloppement des tudes gochimiques afin d'aborder avec plus deprcision les problmes de contamination des magmas.

    L'valuation des risques naturels, dont le besoin se fait de plus en plus sentirdans les PED, ncssite galement une approche quantitative plus prcise des phnomnesgologiques tels que sismicit ou manifestation volcanique.

    Les mthodes de cette orientationLa quantification des mouvements et des flux de matire implique une connaissance

    prcise des structures gologiques diffrentes chelles. Aux chelles crustale etlithosphrique, la sismologie, l'analyse des anomalies du goide et la gravimtrie apportent desinformations fondamentales pour contraindre les modles rhologiques, mcaniques etstructuraux. A l'chelle de la crote suprieure, les mthodes modernes de cartographie desfonds marins, d'investigation gophysique, d'observation in-situ et de forage permettentd'obtenir des images tri-dimensionelles de la crote qui conduisent une connaissance prcisedes structures indispensable la quantification des processus gologiques.

    Altimtrie (chantier: Ocan Pacifique) Un chercheur gophysicien spcialiste destechniques satellitaires a t recrut en 1989 par l'ORSTOM Ce recrutement doit permettre dedonner un rel essor au programme d'analyse des anomalies altimtriques qui a permis dansune premire phase la dcouverte d'une cinquantaine de monts sous-marins dans le 50Pacifique. L'utilisation de mthodes de traitement d'image permet de mettre en vidence desgrandes anomalies allonges dont les axes semblent parallles aux alignements volcaniquesintra-plaques. Ces anomalies pourraient tre en relation avec des rouleaux de convection dumanteau suprieur. Ces rsultats obtenus dans un domaine trs spcialis sont d'une importancecapitale pour la comprhension globale des phnomnes godynamiques.

    Sismologie (chantiers: Nouvelle-Caldonie, Vanuatu, Tonga, Argentine, NouvelleZlande) En sismologie les quelques stations disponibles en Nouvelle Caldonie contribuent l'tude globale du globe et ont permis de mettre en vidence l'existence d'une discontinuitprofonde sous la Nouvelle Caldonie; cette discontinuit pourrait correspondre un ancien plande subduction comme en attestent certaines donnes gologiques. Dans l'exemple de laNouvelle Caldonie l'analyse des ondes converties de tlsismes a fait ses preuves et pourraitpar consquent tre applique systmatiquement en tant que technique d'investigation profondecrote-lithosphre. 6 stations sismologiques basses frquences modulables pourraient treacquises par l'ORSTOM dans ce but.

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    Le rseau de 16 stations tlmtres maintenu au Vanuatu depuis une quinzaine d'annea permis d'analyser en dtail l'extension gographique d'une zone de rupture au moment d'unfort sisme. Ce type d'tude devrait tre troitement associ la quantification des mouvementscrustaux par GPS. Malheureusement, alors que le programme GPS (quantification dudplacement des plaques dans le SO Pacifique) vient de commencer en1989, le rseausismologique ORSTOM Comell du Vanuatua est en voie d'arrt par manque de moyens. Ilsemble important qu'environ 6 stations permanentes soient maintenues sur les les du Vanuatupendant toute la dure des mesures GPS.

    L'exprience mene en Argentine en 1988-89 avec 40 stations 3 composantesnumriques a dores et dj permis de reconnatre avec grande prcision des zones sismiquesainsi que les types de dformation associes qui affectent la lithosphre sud amricaine audessus du plan de BeniofT.

    Les expriences Vanuatu et Argentine, toutes deux menes en collaboration avec desuniversits amricaines indiquent clairement la tendance actuelle qui est de dployer des rseauxsismologiques semi-permanents comprenant plusieurs dizaines de stations numriques 3composantes plusieurs gains; le but de ces rseaux est d'obtenir une image prcise tri-dimensionelle des zones de dformation et des proprits mcaniques de la crote. Ce typed'exprience est du plus grand intrt pour l'valuation des risques naturels. Compte tenu desstations dj acquises par l'ORSTOM un rseau de 15 20 stations supplmentaires (incluantles 6 stations basses frquences modulables) pourrait tre acquis par l'ORSTOM pour participerplus activement ce type d'tude. Les moyens en matriels informatiques, informaticiens ettechniciens de maintenance se devraient d'tre en rapport avec les investissements en stations.

    Outre les stations sismologiques classiques, l'ORSTOM (URIF) s'est dote d'un parcde 12 sismographes sous-marins (OBS) qui lui permettent d'tendre son champ d'investigationsismologique au domaine sous-marin (marges actives, zone de fracture). Les quelquesexpriences russies ce jour ainsi que les progrs technologiques laissent entrevoir uneutilisation plus intensive de cet outil en complment des rseaux de stations terrestres.

    Gologie-GophYSique marine (chantiers: SO Pacifique, Indonsie) La connaissancedtaille des structures gologiques sous-marines est indispensable l'valuation des flux et laquantification des processus gologiques. Les techniques maintenant classiques de cartographiecivile des fonds marins voluent vers une prcision et une vitesse de couverture de plus en plusgrande (Seabeam Charcot 16 faisceaux, EM 12 de l'Atalante 60 faisceaux); les imagesacoustiques haute rsolution se dveloppent (SAR, SuperGloria, Seamark). Ces mthodespermettent d'obtenir de vritables couvertures bathymtriques en 3D avec superposition desimages acoustiques; la prcision est cependant encore limite: en tmoigne la comparaison entreun profil bathymtrique tabli lors d'une plonge Nautile et celui obtenu par Seabeam!

    Les tudes dtailles des sries superficielles de la crote sont rendues possibles grace l'emploi de sismique rflexion multitrace (24 96 traces) et de sismique rfraction; les tudesponctuelles de sismique rfraction ralises ce jour par l'ORSTOM ont fourni des imagessimplifies de la structure de la crote. L'utilisation extensive d'OBS (Ocean BottomSeismometer) devrait permettre d'affiner la structure de vitesse des diffrentes couches de lacrote. La sismique haute rsolution et la sismique sur le fond de la mer permettent de mieuxdfinir les structures superficielles.

    A ces techniques on peut rajouter les dragages de roche, les prlvements etobservations in-situ par plonge avec les submersibles CYANA ou NAUTILE. En mars 1989,la campagne SUBPSO a permis l'quipe ORSTOM de raliser en collaboration avecIFREMER, des Universits et le CNRS, Il plonges profondes sur la fosse des Nouvelles-Hbrides. Ces plonges ont pour la premire fois rvl la nature et la structure fine de la margede l'arc. Les tudes entreprises sur la structuration des arcs insulaires doivent aboutir desforages par grand fond ocanique. Ces forage seront tre raliss dans le cadre de l'OceanDrilling program (ODP) en octobre-dcembre 1990.

    l'ORSTOM ne possde pas de spcialiste dans les domaines de l'hydrothermalisme, dela gochimie et de la circulation des fluides intersticiels; ces domaines de recherche sont enpleine expansion car ils apportent grce l'tude des zones de cheminement et de l'origine desfluides, des contraintes sur l'volution structurale des marges et sur leur minralisation.Lorsque ces tudes s'avrent ncssaires, elles pourront tre menes en collaboration avecd'autres organismes.

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    L'ORSTOM s'est dot de moyens relativement performant en investissant dans unesismique lgre numrique et un parc de stations de sismique rfraction (12 OBS qui serventaussi pour la sismologie). Cependant la mise en uvre de la plupart des techniquesgophysiques de pointe (sismique multitrace, Seabeam, ecL.. ) et les traitements infonnatiquesncssaires sont hors des possibilits budgtaires de l'ORSTOM et ncssitent par consquentune coopration avec d'autres organismes. Comme pour les campagnes SEAPSO, MDLTIPSOet SUBSPO, l'obtention des moyens nationaux est une priorit. Le chantier principal d'tude dela lithosphre ocanique et des marges actives est pour l'instant situ dans le Pacifique SO, loinde la mtropole. Cette localisation ajoute aux difficults d'une relle programmationpluriannuelle de la flotte (du type tour du monde du J. Charcot) rend aujourd'hui difficilel'obtention des moyens nationaux modernes.

    La modernisation des quipements et le dveloppement des programmes en coursncssitent le recrutement de chercheurs gophysiciens spcialiss dans le traitement du signalet l'interprtation de la sismique et des images acoustiques ainsi que le reC11ltment de gologuesmarins et d'un informaticien.

    Neotectonique (chantiers: Vanuatu, Indonsie) La notectonique apporte des donnesfondamentales pour la comprhension de la dynamique des marges actives. En effet, l'analyse diffrentes chelles du soulvewment de terrasses coralliennes et de plages permet de quantifierles mouvements verticaux dans le temps et de sparer les mouvements d'origine tectonique desvariations du niveau de la mer. Des forages effectus sur des terraces rcifales soulevesdevraient permettre de reprer en profondeur d'anciens niveaux marins (depuis 18000 ans) lisaux variations climatiques. Ce type de recherche complt par des analyses isotopiques(palotempratures) contribue au programme d'tude des variations climatiques "GLobalChange".

    L'analyse des stries de croissance des coraux emergs ou semi-mergs est un outilprcieux pour la palosismologie, elle permet en effet de contraindre les cycles de recurrencedes forts sismes ainsi que l'extension gographique des effets de ces sismes.

    Le domaine de la notectonique, qui est fondamentale pour la modlisation des margesactives, semble aujourd'hui sous-reprsent l'ORSTOM; un recrutement devrait intervenir surun profil dfinir.

    Ptrologie et VolcanismeLa ptrologie reprsente un volet important de l'tude des marges actives et de la

    lithosphre ocanique. Trois types de volcanismes sont tudis par l'quipe ORSTOM:- Le volcanisme intraplaque (chantiers: Polynsie franaise et Wallis) Les projets

    actuels visent quantifier les processus de la ptrognse. Un ingnieur (Polynsie Franaise)et un chercheur (Wallis) travaillent temps partiel sur ce domaine. Il serait souhaitable qu'unesuite soit donne ces tudes qui sont importantes pour la comprhension des phnomnesgologiques intra-plaques.

    - Le volcanisme d'arc insulaire (chantier: SO Pacifique) Le volcanisme d'arc esttudi partir de l'analyse ptrologique de la partie emerge des volcans mais aussi et de plusen plus partir de l'analyse des structures volcaniques et volcano-sdimentaires sous-marines.Les campagnes de draguage et de prlvement (SEAPS02, KAYO en collaboration avec lesJaponais) ont permis de reconnatre diffrentes provinces magmatiques dans la rgion arrire-arc des Nouvelles-Hbrides. L'utilisation des submersibles (campagnes SUBPSOI 1989 etSAVANES prvue pour 1991) permet de complter ces tudes par des observations et unchantillonage prcis. Le transfert de matire entre plaque infrieure et plaque suprieure peuttre abord par l'tude de la contamination magmatique. Ces tudes fondamentales doiventservir de base toute tude du risque volcanique.

    - Le volcanisme des dorsales et des bassins marginaux (chantier: SO Pacifique)Un rseau complexe de dorsales actives a t reconnu dans les bassins Nord Fijien (BNF) et deLau entre les zones de subduction des Nouvelles-Hbrides et des Tonga. Ces bassins sontconsidrs comme des zones d'expansion arrire-arc. Des rsultats rcents montrent que lacrote en formation l'axe de la dorsale du BNF est du mme type que celle des grandesdorsales ocaniques; ce bassin aurait donc dpass le stade ''bassin marginal". Ce rsultat a putre obtenu grace des prlvement localiss avec prcision lors des plonge effectues pendantla campagne de plonge SUBPS03. Ces tudes gochimiques et hydrothermales sont trsprometteuses et ncssitent des observations directes et des techniques d'analyse sophistiques.

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    Les projets "volcanisme" mens par l'ORSTOM en milieu ocanique ncssiteront doncde plus en plus l'intervention de gochimistes et de ptrographes habitus aux techniques deplonges et d'analyses gochimiques fines.

    Magntisme et Palomagntisme (chantiers: SO Pacifique, Indonsie, Polynsiefranaise) Outre le magntisme classiquement tudi lors des campagnes marines(reconnaissance des contrastes de suceptibilit magntique, cartographie des anomaliesmagntiques et datation de la crote ocanique), les techniques du palomagntisme permettentde contrler l'volution godynamique des arcs insulaires (rotation et dplacement latitudinaI),d'identifier les "terranes" allochtones et de quantifier leur dplacements. La magnto-stratigarphie est galement une mthode puissante de datation des squences gologiques(carottes sdimentaires, empilement des coules volaniques); cette mthode nouvellememtadapte par TOTAL- CEA pour la dtection en forage des variations trs fines du champmagntique, sera mise en uvre pour la premire fois lors des forages profonds ODP du legVanuatu. Un autre aspect du palomagntisme est sa contribution la connaissance du champmagntique terrestre prsent dans les tudes globales.

    Ces techniques devraient se dvelopper moyen terme au sein de l'ORSTOM; unlaboratoire de palomagntisme est en cours de financement par l'ORSTOM et le recrutementd'un chercheur devrait tre envisag moyen terme.

    GPS (chantier SO Pacifique) Des mesures prcises des mouvements horizontaux etverticaux sont ncssaires la quantification des mouvements de l'corce terrestre. L'utilisationde donnes provenant des satellites offre, en matire de mesure de distance, une rsolutionjusque l ingale (quelques cm sur des distances de plusieurs centaines de kilomtres). Latechnique de godsie satellitaire GPS (Global Positioning System) commence tre appliqueavec succs aux problmes de tectonique active lorsque les vitesses des plaques sont assezimportantes (quelques cm par an).

    Le SO Pacifique prsente des vitesses moyennes du mouvement des plaques trs leves(lO 20 cm/an); de ce fait il constitue un lieu privilgi pour quantifier ces mouvements endirection et en amplitude. Depuis 1988, l'ORSTOM participe en coopration avec desuniversits amricaines, un programme GPS l'chelle du SO Pacifique. 16 represgodsiques ont t ainsi disposs sur un transect E-O entre Rarotonga (plaque pacifique) etNouma (plaque Indo-australlienne). L'objectif de ce programme est de dterminer sur despriodes de un an les vitesses de convergence et de divergence des plaques au niveau desprincipales zones de subduction et des bassins marginaux associs.

    Dans une premire phase, cette coopration doit permettre aux personnels ORSTOM dese former aux techniques GPS. Dans une phase ultrieure il est envisag d'installer des rseauxlocaux dans la rgion Nouvelle-Caldonie Nouvelles-Hbrides afin d'affiner les modles dedformation des plaques et de dterminer la part des mouvements sismiques et asismiques dansle dplacement de ces plaques. Un objectif est de tenter de modliser les mcanismesd'accumulation et de relaxation des contraintes. Il est souhaitable que l'enregistrement dedonnes sismologiques soit men de paire avec les expriences GPS.

    Le dveloppement par l'ORSTOM de rseaux locaux pourrait tre men en collaborationavec notre partenaire habituel l'Universit du Texas ou avec des partenaires franais (INSU,IGN, IPG... ). Ce dveloppement implique la disposition par l'ORSTOMd'environ 4 stations bifrquences qui seraient utilises 3 4 mois/an dans le SOPacifique avec 5 autres stations appartenant d'autres organismes.

    Le problme du recrutement dans ce domaine se posera moyen terme. Le GPS est unetechnique de mesure moderne: faut-il recruter un ingnieur (de prfrence informaticien?) pluttqu'un chercheur? dans le cas du recrutement d'un ingnieur, il devra s'attacher amliorer lesmthodes de traitement de l'information et travailler en troite collaboration avec les chercheurstectoniciens ou noteetoniciens.

    3 - Chantiers actuels chantiers futursLes chantiers go-sciences marines de l'ORSTOM sont essentiellement localiss dans