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Hiver 2020 | Numéro 1 | Volume 175 Commentaires sur les marchés Les marchés boursiers clôturent l’année en force Pleins feux sur nos services fiduciaires Atteindre un juste équilibre Placements Analyse des résultats finaux des marchés PERSPECTIVES INVESTIR À LA CROISÉE DE DEUX DÉCENNIES

PER SPE CTI VES - Fiduciary Trust...Sur un autre front, les investisseurs ont reçu des nouvelles positives des marchés boursiers qui ont inscrit des rendements à deux chiffres pour

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Hiver 2020 | Numéro 1 | Volume 175 Commentaires sur les marchésLes marchés boursiers clôturent l’année en force

Pleins feux sur nos services fiduciairesAtteindre un juste équilibre

PlacementsAnalyse des résultats finaux des marchés

P E R S P E C T I VESINVESTIR À LA CROISÉE DE DEUX DÉCENNIES

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MESSAGE DU PRÉSIDENT

Investir dans le monde d’aujourd’huiLes dernières semaines de la nouvelle année ont été tumultueuses et les émotions ont été fortes. Les tensions géopolitiques ont retenu notre attention et les décès liés au vol de la compagnie aérienne Ukraine International Airlines abattu par l’Iran nous ont profondément attristés. Nous avons été d’autant plus touchés par le fait que 57 Canadiens y ont laissé leur vie. Nos pensées accompagnent les familles, amis et communautés touchés par cette tragédie.

Sur un autre front, les investisseurs ont reçu des nouvelles positives des marchés boursiers qui ont inscrit des rendements à deux chiffres pour terminer 2019 en force. À bien des égards, nous nous retrouvons coincés entre les principaux thèmes du monde. En outre, dans ce numéro de Perspectives, nous revoyons nos précieuses expériences passées, ainsi que la dynamique d’avenir qui évolue sous nos yeux.

Par exemple, dans Investir à la croisée de deux décennies, Manmeet Bhatia et Ian Riach présentent les thèmes de gestion de portefeuille de longue date des années 2010 et les percées qui auront une incidence sur la suite des choses. Avec les solides résultats de 2019 à l’appui, ils expliquent en quoi la tulipomanie de 1637 demeure un phénomène pertinent, les biais humains qui peuvent nous jouer des tours et les attentes en matière de rendement pour 2020.

Pendant des siècles, les familles ont eu recours à la structure de fiducie pour façonner leur héritage de génération en génération. Dans Atteindre un juste équilibre, Thomas Junkin et Giles Marshall discutent de l’investissement des fonds en fiducie, de l’évolution de la construction de portefeuille et des effets en cascade à long terme des décisions prises par les créateurs de fiducies.

Nous discutons des nouvelles adresses sur la planète et dans l’espace. Lisez Évaluer la prochaine étape et Organiser la lune.

Que vous soyez en train de prendre des décisions qui changeront votre vie ou de soupeser les perceptions concurrentielles du marché, avoir en place un plan de gestion du patrimoine clair et une équipe solide procure un soutien essentiel. Nous sommes ici pour partager avec vous notre expertise et notre expérience rigoureuses en matière de placements, ainsi que les avantages de nos capacités technologiques de pointe. Notre travail consiste à vous permettre de voir plus clair, à entretenir des conversations éclairées, à travailler avec différents conseillers professionnels et à partager de nouvelles perspectives et occasions, tout en ayant pour priorité à long terme de chercher à préserver et à accroître votre patrimoine.

En ce début de période des évaluations annuelles, des REER et des impôts personnels, tenez compte de toute question que vous avez, de tout changement que vous souhaitez apporter et de tout changement qui a eu lieu en 2019. Nous nous réjouissons à l’idée de travailler avec vous en vue d’une excellente année 2020.

CFAMD et Chartered Financial AnalystMD sont des marques déposées du CFA Institute.

Les renseignements contenus dans le présent document étaient considérés comme fiables au moment de la publication. Toutefois, nous n’en garantissons pas l’exactitude ni l’exhaustivité. La préparation du présent document peut avoir nécessité des données de tiers qui n’ont pas fait l’objet d’une vérification ou d’une validation indépendante par Placements Franklin Templeton (« PFT »). Placements Franklin Templeton décline toute responsabilité, quelle qu’en soit la nature, à l’égard de toute perte résultant de l’utilisation de ces informations, et le lecteur est l’unique responsable de l’utilisation qu’il fait des commentaires, des opinions et des analyses que contient le document. Le bulletin Perspectives vise à offrir des renseignements et des analyses aux clients de la Société Fiduciary Trust du Canada. Le lecteur ne doit pas se fier aux articles de ce bulletin pour prendre des décisions en matière de placements ni les tenir pour des conseils fiscaux ou juridiques. Il ne devrait rien entreprendre sur la seule foi de ces renseignements sans consulter d’abord son conseiller en gestion de patrimoine, son planificateur financier, son fiscaliste ou son avocat, qui pourront tenir compte de sa situation particulière pour lui donner des conseils. Les montants investis dans des fonds communs de placement peuvent donner lieu à des commissions, des commissions de suivi, des frais de gestion et d’autres frais. Veuillez lire le prospectus de Placements Franklin Templeton avant d’investir. Les fonds communs de placement ne sont pas garantis; leur valeur fluctue souvent et leur rendement passé n’est pas garant de leur rendement futur. Franklin Advisers, Inc. fait partie de la Société de Placements Franklin Templeton (« SPFT »). Fiduciary Trust du Canada est un nom commercial utilisé par la Société Fiduciary Trust du Canada. La Société Fiduciary Trust du Canada et Services aux investisseurs FTC Inc. sont des filiales en propriété exclusive de la Société de Placements Franklin Templeton (SPFT). Groupe de gestion des actions Franklin fait partie de Franklin Resources, Inc. (FRI), qui exerce ses activités à l’échelle mondiale sous le nom Placements Franklin Templeton.

DANS CE NUMÉRO

DUANE W. GREENPrésident et chef de la direction

IAN M. RIACHB. Com., CFAChef des placements

SCOTT GUITARDB.A.A. (Finance), CFAVice-président gestionnaire de portefeuille

VINCENT TONIETTO CFA, CAIA, PRMVice-président Gestionnaire de portefeuille

KEVIN B. MCLACHLAN B.Sc., MBA, CFAVice-président etGestionnaire de portefeuille

GILES D. MARSHALLB. Sc., FCSI, CIMA Vice-présidentGestionnaire de portefeuille

THOMAS E. JUNKINTEPPremier vice-présidentServices de fiducie personnelle

DAVID M. CIESLOWSKICPA, CA, CFP, CIMA Vice-président Conseiller en gestion de patrimoine

MANMEET BHATIA CFA, CFPChef, Gestion de patrimoine privé

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fiduciarytrust.ca SOCIÉTÉ FIDUCIARY TRUST DU CANADA 3

1. Ed Yardeni, « Bull markets don’t die of old age », Business Insider, 24 mars 2015, https://www.businessinsider.com/bull-markets-dont-die-of-old-age-2015-3.

COMMENTAIRES SUR LES MARCHÉS

Les marchés boursiers clôturent l’année en forcePar Ian M. Riach

Les marchés boursiers mondiaux ont terminé l’année 2019 en force, inscrivant des rendements solides au quatrième trimestre. L’apaisement des tensions commerciales a semblé être le principal catalyseur de la reprise à la fin de l’année, particulièrement les annonces selon lesquelles les États-Unis avaient conclu des accords avec la Chine et le Canada. L’accord commercial de « phase 1 » entre les États-Unis et la Chine et le nouvel accord États-Unis-Mexique-Canada devraient dans les deux cas être ratifiés en janvier. Au Royaume-Uni, la majorité remportée par le Parti conservateur a ouvert une voie plus claire au Brexit. Ces événements ont dissipé une partie de l’incertitude du début de 2019 et ont contribué à l’amélioration de la confiance des investisseurs. De plus, la plupart des principales banques centrales à l’échelle mondiale ont continué de fournir des liquidités, ce qui, comme nous l’avons constaté au cours des 10 dernières années, soutient les prix des actifs financiers.

Les États-Unis ont encore une fois dominé les marchés boursiers des pays développés. Comme le dit l’adage : « Les marchés haussiers ne meurent pas de vieillesse, c’est la récession qui les tue. »1 À la moitié de 2019, de nombreux indicateurs économiques – comme la faiblesse de l’activité manufacturière, la baisse de dépenses des entreprises et la chute des exportations – ont accru la probabilité d’une récession imminente aux États-Unis. En conséquence, les marchés ont fait l’objet de ventes massives au printemps et les investisseurs sont restés à l’écart du marché en attendant d’autres signaux.

Le premier signal positif a eu lieu en octobre, la Réserve fédérale américaine ayant encore une fois abaissé son taux de financement cible. De plus, les préoccupations commerciales ont commencé à s’estomper de concert avec les inquiétudes à l’égard d’une récession, ce qui a permis aux cours boursiers de renouer avec leur tendance à la hausse. Les actions FAANG, ainsi que les autres actions liées au secteur des technologies, ont recommencé à dominer les marchés.

La région Europe, Australasie et Extrême-Orient a été le deuxième marché le plus performant, soutenu par les gains

enregistrés par les actions en Europe et au Japon. Les données économiques sont demeurées contrastées, mais de bonnes nouvelles sur le marché de l’emploi en Europe et les politiques de relance budgétaire au Japon ont semblé contrebalancer la baisse des investissements des entreprises. À l’instar des États-Unis, les mesures importantes des banques centrales dans la région et l’apaisement des tensions commerciales ont également contribué aux cours des actions.

Le marché boursier du Canada a inscrit des rendements correspondant à environ la moitié de ceux de ses homologues étrangers, même si le huard s’est apprécié par rapport à la plupart des grandes monnaies. En dépit des gains solides enregistrés dans les secteurs d’influence des ressources au quatrième trimestre, le secteur fortement pondéré de la finance a à peine atteint le seuil de rentabilité, ce qui a pesé sur les rendements globaux.

Le marché obligataire canadien a été volatil, les taux de rendement ayant augmenté au cours du trimestre, alors que les investisseurs se sont mis à privilégier les actions. La Banque du Canada a reconnu une certaine fragilité économique,

mais a choisi de conserver son taux de financement à un jour inchangé, citant le taux d’inflation à sa cible et la souplesse que les taux actuels offrent en cas de ralentissement.

Au cours de 2019, une déconnexion entre les rendements des marchés boursiers et les données économiques et financières a semblé se produire. Les indices boursiers ont atteint des sommets records, la croissance économique et des bénéfices de sociétés ayant ralenti. La poursuite des importantes mesures de relance des banques centrales a constitué un des facteurs ayant contrebalancé les données plus faibles. Dans les commentaires précédents, nous avons mis en doute la durabilité d’une reprise prolongée du marché boursier alimentée uniquement par des liquidités excessives dans le cadre du ralentissement de la croissance et des pressions en matière de bénéfices. Les excellents rendements de 2019 ont accru nos préoccupations, les valorisations continuant de grimper au-delà des moyennes à long terme. Bien qu’elles n’aient pas atteint des niveaux excessifs, nous croyons que les valorisations sont vulnérables à la déception et nous adoptons ainsi un positionnement légèrement plus prudent pour le portefeuille.

Indice composé S&P/TSX 3,2 % 22,9 %

Indice S&P 500 ($ CA) 6,9 % 25,3 %

Indice MSCI EAEO ($ CA) 6,1 % 16,8 %

Indice des obligations universelles FTSE Canada -0,9 % 6,9 %

$ CA / $ US 1,9 % 5,0 %

Les données ci-dessus concernant les indices sont calculées à partir de sources externes et, le cas échéant, représentent des rendements totaux. Toutes les données sont en dollars canadiens et sont établies en date du 31 décembre 2019.

Rendement du marché (%) T4 2019 1 an

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4 Perspectives fiduciarytrust.ca

STRATÉGIE DE RÉPARTITION DE L’ACTIF

Une bonne année malgré les craintes Par Scott Guitard

1. Board of Governors of the Federal Reserve System, « Open Market Operations », 20 novembre 2019, https://www.federalreserve.gov/monetarypolicy/openmarket.htm.2. Le portefeuille modèle de croissance équilibré est composé à 40 % de titres à revenu fixe et à 60 % d’actions.

Catégorie d'actif (-) N (+) Notre point de vue

La légère sous-pondération de cette catégorie d’actif a nui au rendement relatif, car les actions ont nettement surpassé les titres à revenu fixe et les liquidités au cours du quatrième trimestre. En ce qui concerne les placements en actions, nous avons ajouté de la valeur en sous-pondérant les actions canadiennes. La part des actions est demeurée constante au quatrième trimestre, car nous étions à l’aise avec notre approche prudente à l’approche des premiers mois de 2020.

Contrairement à la tendance de 2019, les rendements obligataires mondiaux ont augmenté au quatrième trimestre, car les préoccupations à l’égard d’une récession ont diminué et les risques géopolitiques ont été négligés. Les investisseurs ont été soulagés par la hausse de l’écart entre les obligations à court et à long terme éloignant la redoutée « courbe de rendement inversée ». L’exposition à une duration plus courte du portefeuille (avec moins de sensibilité aux fluctuations des taux d’intérêt), la surpondération des obligations de sociétés canadiennes de qualité supérieure et le poids des obligations internationales ont ajouté de la valeur relative au quatrième trimestre.

Titres à revenu fixe --

+

La Banque du Canada a maintenu le taux directeur stable au quatrième trimestre, choisissant de se concentrer sur les bonnes nouvelles économiques. Néanmoins, la Réserve fédérale américaine (la Fed) a encore une fois abaissé son taux directeur de 0,25 %1. Nous avons réduit notre surpondération tactique des liquidités afin de tirer profit des rendements obligataires plus élevés. Compte tenu de la vigueur des actions mondiales au quatrième trimestre, notre position restante en liquidités – légèrement surpondérée par rapport à l’indice de référence du portefeuille – a nui au rendement.

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La préférence que nous accordons aux obligations de sociétés canadiennes de qualité supérieure a ajouté de la valeur tout au long de 2019. La surpondération des obligations de l’énergie ainsi que la sélection des titres au sein de ce secteur ont contribué au rendement du quatrième trimestre. Même si nous avons réaffecté une partie des profits de notre participation dans des obligations de sociétés de qualité supérieure, nous demeurons fidèles à la surpondération structurelle de cette composante.

Obligations de sociétés canadiennes de qualité supérieure

-- +

Processus de répartition de l’actifLes décisions en matière de répartition de l’actif découlent des discussions continues de notre Comité des stratégies de placement des clients particuliers. Nous amorçons ce processus en prenant des décisions de placement

stratégiques par rapport à un portefeuille modèle interne, par exemple le portefeuille modèle de croissance équilibré. Ce portefeuille est fondé sur une composition de l’actif neutre et des conditions de marché stables2. La différence entre notre stratégie de placement et le portefeuille modèle reflète notre engagement ferme à gérer le risque

efficacement et à produire des rendements supérieurs à long terme. Lorsque nous mettons à jour notre stratégie de placement, nous examinons notre portefeuille de placements en regard de son portefeuille modèle et effectuons les opérations nécessaires.

Les rendements des obligations d’État à plus long terme ont légèrement progressé au quatrième trimestre. Nous croyons que les taux de rendement des obligations d’État canadiennes continueront d’évoluer dans une fourchette étroite, avec une tendance à la baisse en cas de détérioration des données économiques au cours des prochains trimestres.

Obligations d’État

-- +

Les actions américaines ont atteint de nouveaux sommets historiques au quatrième trimestre, les États-Unis et la Chine ayant signalé une progression des négociations commerciales et la Fed ayant abaissé son taux directeur. Par ailleurs, les données économiques stables ont été considérées comme une réussite, compte tenu des craintes de récession accumulées. La sous-pondération des actions du secteur des technologies de l’information a fortement pesé sur le rendement relatif, les investisseurs s’étant retournés à nouveau vers les actions de croissance à la suite d’une pause d’un seul trimestre. Nous demeurons déterminés à surpondérer les titres de valeur, le style se négociant à un cours avantageux historique par rapport aux titres de croissance et de momentum.

Actions américaines -- +

Sur le plan du rendement absolu, les actions canadiennes ont encore inscrit de solides résultats au cours du trimestre, notamment en raison de la hausse des prix des matières premières. Toutefois, nos placements ont inscrit un rendement légèrement inférieur à l’indice composé S&P/TSX. La surpondération des biens de consommation de base et la sous-pondération des matériaux sont les éléments ayant le plus nui au rendement. Nous demeurons prudents à l’égard de l’économie canadienne. Cette prudence, conjuguée à la remontée récente des cours des actions, nous porte à croire qu’une légère sous-pondération demeure de mise.

Actions canadiennes

-- +

Les données économiques plus solides de la zone euro ont contribué à la progression des actions européennes au quatrième trimestre. Les actions des marchés émergents ont inscrit un rendement supérieur en raison de l’optimisme découlant des négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine. L’apaisement des tensions commerciales a particulièrement aidé l’Asie de l’Est (c.-à-d. la Chine, la Corée du Sud), une région surpondéré, entraînant donc une surperformance relative. Nous demeurons neutres à l’égard des actions internationales, avec un équilibre entre les valorisations relatives intéressantes et les incertitudes géopolitiques et économiques.

Actions internationales -- +

Au quatrième trimestre, le Fonds mondial d’obligations Templeton a affiché les meilleurs résultats de la composante en titres à revenu fixe sur une base relative et absolue. Les obligations de l’Argentine et du Brésil ont regagné une partie du terrain perdu au trimestre précédent, entraînant une augmentation des revenus. La stratégie continue de démontrer les avantages de la diversification pour le portefeuille d’une faible corrélation avec les obligations canadiennes et les actions mondiales.

Obligations mondiales -- +

Pas de flèche : aucun changement par rapport au trimestre précédent.g/f  : variation sur trois mois.

Les actions mondiales ont clôturé l’année 2019 sur une bonne note, les craintes à l’égard du ralentissement de la croissance économique à l’échelle mondiale s’étant atténuées. Par conséquent, la hausse des taux obligataires mondiaux (les cours ont chuté) a reposé sur l’hypothèse selon laquelle les banques centrales pourraient ne pas devoir assouplir leurs politiques de façon aussi dynamique à court terme. Bien que nous ne nous attendions pas à une reproduction des rendements boursiers mondiaux à deux chiffres, nous demeurons prudemment optimistes en ce début d’année 2020.

Actions -- +

Marché monétaire/équivalents de trésorerie

-- +g

g

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fiduciarytrust.ca SOCIÉTÉ FIDUCIARY TRUST DU CANADA 5

PLACEMENTS

Analyse des résultats finaux des marchésPar Vincent Tonietto

Il faut aller là où se trouve la rondelle, et non là où elle était. » WAYNE GRETZKY

Compte tenu de la profusion de manchettes négatives en 2019, on pourrait facilement penser que les marchés boursiers auraient de la difficulté à terminer la décennie en territoire positif. Toutefois, en date du présent article, l’indice S&P 500 avait progressé de plus de 24 % au cours de l’année1.

Quel est donc le lien entre les manchettes et les rendements des marchés? N’oublions pas que les marchés financiers sont des indicateurs avancés et qu’ils ne reflètent pas le contexte actuel. Il importe également de savoir que ce ne sont pas nécessairement les bénéfices en hausse qui ont fait grimper le cours des actions en 2019. Il s’agit plutôt de l’élargissement des ratios. Autrement dit, une société cotée en bourse pourrait avoir déclaré les mêmes bénéfices en 2019 et en 2018 mais le cours de son action pourrait avoir grimpé de 29 %2.

Comment? Les rachats d’actions (lorsqu’une société rachète ses actions, il y en a moins

en circulation et son cours subit des pressions à la hausse) ont joué un rôle important au chapitre du rendement des marchés en 2019. Au premier abord, un investisseur moins aguerri pourrait penser qu’en raison de la hausse du cours de l’action, les données fondamentales de la société s’améliorent, alors qu’en fait, ce n’est pas le cas. Pour faire la différence entre un bon et un mauvais investissement, il est essentiel de procéder à une analyse approfondie des résultats de la société. En se concentrant sur des variables qui offrent une visibilité accrue, il est possible de sélectionner des sociétés de qualité dotées d’une solide équipe de direction et de bons antécédents.

Avec raison, les clients nous demandent à quoi il faut s’attendre de 2020, compte tenu des résultats positifs de 2019. Les marchés se sont-ils emballés? Comme le démontre

le tableau ci-dessous, sur le plan du rendement uniquement, il est impossible de savoir si une excellente année sera annonciatrice de solides ou de faibles résultats pour l’année suivante. Nous savons que la sélection ascendante de titres et l’examen minutieux des données fondamentales d’une société (qualité, valeur, momentum) seront d’une importance capitale au cours de l’année à venir.

Ainsi, peu importe la teneur des manchettes en 2020, notre portefeuille sera positionné adéquatement pour naviguer dans le contexte qui prévaudra.

Les rendements d’une année donnée n’influent pas sur les rendements de l’année suivante

60

40

20

0

-20

-40

-60

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ts d

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)

Rendements de l’année en cours (en %)

-60 -40 -20 0 20 40 60

R2 = 0,0002

1. FactSet – Rendement des cours en dollars canadiens au 20 décembre 2019.

2. FactSet – Ratio C/B moyen de l’indice S&P 500 au 20 décembre 2019.

«

Ce graphique montre qu’il n’y a aucune corrélation entre le rendement actuel et le rendement futur. Autrement dit, les rendements de l’année en cours ne sont aucunement utiles pour prévoir les rendements de l’année suivante.

Source : Bespoke Investment Group, Chart of the Day, en date du 16 décembre 2019.

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6 Perspectives fiduciarytrust.ca

Investir à la croisée de deux décennies

Dans ce numéro spécial de la « Table ronde », Manmeet Bhatia et Ian Riach prennent un moment pour se pencher sur le chemin parcouru au cours des 10 dernières années et sur celui qui nous attend. De la tulipomanie de 1637 à l’investissement en cette ère technologique, découvrez les conseils en matière de gestion d’actifs qu’ils ont à donner pour vous aider à atteindre vos objectifs.

TABLE RONDE DE SPÉCIALISTES

Q :  À votre avis, comment l’histoire se souviendra-t-elle de la dernière décennie?

Ian Riach : Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle aura été pleine de rebondissements : crise financière mondiale, crise de la dette en Europe, Brexit, autres préoccupations commerciales et montée du populisme. Depuis la « Grande Récession », nous avons été témoins d’une participation coordonnée sans précédent des banques centrales à l’échelle mondiale. Les politiques monétaires expansionnistes soutenues et la faiblesse persistante des taux d’intérêt ont favorisé la solide performance des marchés boursiers durant cette période haussière historique. Par ailleurs, l’inflation est demeurée relativement modérée et, malgré les mesures de relance budgétaire adoptées par les gouvernements partout dans le monde, la croissance économique a été faible selon les normes historiques. Cette conjoncture déconcerte les historiens économiques. Certains experts disent de la reprise actuelle qu’elle est la plus détestée de l’histoire.

Manmeet Bhatia : Cette décennie en a été une de grande transition, car l’avancement de la technologie a transformé cette dernière – qui était autrefois un élément facultatif – en une force dominante dans nos vies. Pensons, par exemple, aux utilisateurs de téléphones intelligents dans le monde, dont le nombre a augmenté d’environ 700 millions de personnes de 2016 à 20191. Songez à la progression constante de l’intelligence artificielle et à la place prépondérante qu’occupent désormais Alexa (Amazon), l’Assitant Google et Siri (Apple) dans nos vies. L’effet d’entraînement est considérable.

Q :  Quelle influence l’innovation technologique a-t-elle eue sur la gestion de placements?

Manmeet Bhatia : On peut penser, par exemple, à l’utilisation de plus en plus répandue de la recherche en ligne sur les actions qui, combinée à la vigueur

des marchés boursiers, a amené de nombreux investisseurs à croire qu’ils étaient en mesure de constamment sélectionner les titres gagnants. Au bout du compte, tous les marchés haussiers finissent par s’effondrer abruptement, ou par s’essouffler et stagner.

Durant les périodes de volatilité accrue, la préservation du capital passe avant la forte croissance, et les portefeuilles construits par des professionnels – mettant l’accent sur la recherche fondamentale et un processus rigoureux – font un retour en force.

D’un autre point de vue, grâce à notre relation avec Placements Franklin Templeton, nous misons continuellement sur une technologie à la fine pointe pour soutenir nos gestionnaires de portefeuille et améliorer l’expérience de nos clients. Nous sommes toujours à la recherche de nouvelles façons d’utiliser la technologie pour améliorer tous les aspects de nos activités.

Q :  Quelle attitude couramment observée durant les années 2010 pourrait changer?

Ian Riach : La confiance excessive n’a cessé de regagné les marchés – tant obligataires que boursiers –, car les investisseurs ont profité pendant un bon moment de la faible volatilité et de rendements supérieurs à la moyenne à long terme. Nous sommes tous victimes de l’« effet de récence » et nous accordons davantage d’importance aux faits récents lorsque nous prenons des décisions. Nous ne nous attendons pas à ce que lesrendements des sept ou huit prochaines années correspondent à ceux des sept ou huit dernières. Les taux d’intérêt peu élevés, le ralentissement de la croissance et les valorisations actuelles laissent tous prévoir une baisse des rendements attendus.

En travaillant avec leur conseiller/gestionnaire de portefeuille, les investisseurs feraient bien, à notre avis, de rajuster leurs attentes, de résister à l’effet de récence et d’aligner leurs objectifs sur la nouvelle réalité.

MANMEET BHATIA CFA, CFPChef, Gestion de patrimoine privéSociété Fiduciary Trust du Canada

IAN M. RIACH CFA Chef des placementsSociété Fiduciary Trust du Canada

« Les règles passées ne s’appliquent pas nécessairement aux données futures; par contre, la définition d’un objectif clair, le souci de rigueur et le recours à l’analyse fondamentale sont autant d’éléments qui n’ont pas changé – et qui ne changeront pas. »

MANMEET BHATIA

1. « Number of smartphone users worldwide 2014-2020 », Statista, septembre 2019, https://www.statista.com/statistics/330695/number-of-smartphone-users-worldwide.

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fiduciarytrust.ca SOCIÉTÉ FIDUCIARY TRUST DU CANADA 7

Q :  Comment la demande pour un revenu durable dans le contexte actuel de faibles taux influence-t-elle la façon dont nous travaillons pour aider les clients à atteindre leurs objectifs?

Manmeet Bhatia : Les portefeuilles prudents qui misent dans une large mesure sur les intérêts et les dividendes ne sont plus la panacée qu’ils étaient autrefois. Orienter un portefeuille sur les obligations peut procurer les flux de trésorerie nécessaires pour répondre aux besoins en matière de revenu d’un investisseur. De la même manière, la soif de rendement a contribué à la montée en popularité desdits substituts aux obligations, ou actions à rendement élevé, qui sont maintenant surévalués.

Nous estimons que la sélection de titres dans un secteur, par comparaison à l’exposition globale à un secteur, gagnera en importance à mesure que la quête de rendement se poursuivra dans les conditions actuelles. Nous voyons également que la demande pour différentes formes de revenu continue de s’accroître, faisant d’autant plus augmenter le recours aux placements non traditionnels.

Q :  Y a-t-il un titre qui incarne à lui seul la dernière décennie?

Ian Riach : Les actions du groupe « FAANG » – celles de sociétés en forte croissance axées sur les technologies comme Facebook, Amazon et Netflix – sont certainement dignes de mention. Durant le boom des produits de base vers le milieu de la décennie, l’action de toute société pétrolière ou gazière a aussi grimpé en flèche. Malheureusement, ce secteur important connaît un repli douloureux et le cours de nombreux titres a chuté à près de zéro.

Manmeet Bhatia : Je mettrais l’accent sur les sociétés qui représentent des occasions perdues. Au cours des dernières décennies, plusieurs sociétés canadiennes ont affiché la capitalisation boursière la plus importante pendant une courte période. Depuis, les actions de certaines d’entre elles ont été radiées ou ont enregistré des reculs importants. Le parcours de ces étoiles – dont l’ascension a été aussi rapide que la chute – devrait rappeler aux investisseurs qu’un bilan solide et une forte production de flux de trésorerie sont toujours des valeurs sûres à long terme, et ce, malgré les perturbations à court terme qui causent une sous-estimation ou une sous-évaluation de leur titre respectif. Il importe de faire la sourde oreille au bruit qui fait dévier notre attention d’une approche de placement rigoureuse.

Q :  Quels thèmes sous-estimés pourraient surgir ou gagner en dynamisme?

Ian Riach : Étant donné l’incertitude commerciale actuelle, je pense que les investisseurs ont oublié le potentiel à long terme des marchés émergents. La plupart de ces marchés ont procédé à une restructuration importante de leur économie, dépendent moins de la dette externe pour croître, sont moins vulnérables aux dislocations économiques et présentent de perspectives de croissance plus élevée que celles des marchés développés. Oui, ils sont exposés à des risques politiques; ils sont néanmoins en bien meilleure posture qu’il y a tout juste 10 ans. Compte tenu des préoccupations commerciales, les marchés émergents nous inspirent une certaine prudence à court terme, mais nous poussent à un plus grand optimisme à long terme.

On dit des marchés qu’ils progressent même dans un climat d’inquiétudes. Certains de mes commentaires pourraient amener les investisseurs à penser que j’envisage l’avenir des marchés avec pessimisme. Ce n’est pas vraiment le cas, particulièrement d’un point de vue à long terme. Mais à l’heure actuelle, les risques semblent l’emporter sur le potentiel de rendements excédentaires. Les valorisations élevées et le ralentissement de la croissance indiquent qu’une certaine prudence s’impose.

Manmeet Bhatia : La trésorerie reste une valeur sûre en période d’incertitude. Le maintien d’un solde de trésorerie ne devrait pas être perçu comme de l’inaction, mais plutôt comme une mesure visant à ne pas forcer un investissement, dans l’attente d’un bon prix pour acheter des placements de qualité.

Q :  Vous connaissez le dicton : « plus ça change, plus c’est pareil ». En quoi celui-ci s’applique-t-il aujourd’hui?

Ian Riach : Durant chaque cycle de marché, nous entendons « les choses sont différentes cette fois-ci ». La tulipomanie de 1637 montre que les choses sont effectivement différentes jusqu’à un certain point, puisque chaque cycle de marché est caractérisé par des événements différents. Les données fondamentales finissent toutefois par revenir à l’avant-scène. Un investisseur devrait invariablement vouloir respecter ce que j’appelle les « principes fondamentaux », soit mettre l’accent sur ses objectifs à long terme et comprendre sa tolérance au risque.

Manmeet Bhatia : L’histoire a montré que les investisseurs en quête de rendements à court terme dans les différents segments et/ou secteurs qui propulsent les marchés obtiennent souvent de mauvais rendements à long terme et s’exposent au risque accru que pose la volatilité non rémunérée.

Il importe effectivement d’adopter une stratégie de placement fluide, qui prend en compte le monde en constante évolution dans lequel nous vivons. Les règles passées ne s’appliquent pas nécessairement aux données futures; par contre, la définition d’un objectif clair, le souci de rigueur et le recours à l’analyse fondamentale sont autant d’éléments qui n’ont pas changé – et qui ne changeront pas.

1. « Number of smartphone users worldwide 2014-2020 », Statista, septembre 2019, https://www.statista.com/statistics/330695/number-of-smartphone-users-worldwide.

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8 Perspectives fiduciarytrust.ca

Atteindre un juste équilibreVous connaissez la Société Fiduciary Trust du Canada comme étant une société spécialisée dans la constitution et la gestion de fiducies, mais saviez-vous qu’elle investit également les fonds détenus? Il est plutôt rare qu’un spécialiste des fiducies et un gestionnaire de portefeuille, qui comptent plus de 60 années d’expérience, se prononcent sur les marchés et les dynamiques humaines impliquées dans la gestion des fonds en fiducie. C’est pourtant ce que Thomas Junkin, premier vice-président, Services de fiducie personnelle, et Giles Marshall, vice-président et gestionnaire de portefeuille, deux membres de l’équipe, ont fait récemment pour Perspectives. Voici l’occasion de profiter de leurs conseils et connaissances.

Q :  Quelles sont vos impressions générales sur les paramètres de placement des fonds en fiducie?

Thomas Junkin : Bien entendu, les paramètres ont évolué au cours des dernières décennies. Par le passé, les fiduciaires étaient contraints d’investir dans des titres faisant partie d’une liste de placements approuvés (à moins de disposer d’une autorisation de placement illimitée en vertu du testament ou de l’acte de fiducie). Bien qu’enchâssée dans les lois et règlements provinciaux, cette liste constituait un énorme décalage avec la théorie moderne du portefeuille. L’investisseur qui aurait suivi la liste de placements en contradiction avec une approche de portefeuille en phase avec la théorie moderne du portefeuille aurait pu être qualifié d’imprudent, car aucun investisseur compétent ne l’aurait suivie.

Les provinces ont depuis modifié leurs lois qui permettent désormais aux fiduciaires d’investir conformément à la règle de l’investisseur prudent qui s’énonce comme suit : le fiduciaire est tenu de prendre des décisions de placement de la même façon que le ferait un professionnel des placements prudent lorsqu’il effectue des placements pour le compte d’une autre personne selon les normes de diligence exigées d’un fiduciaire.

Pour ce faire, le fiduciaire analyse de façon globale le risque et le rendement d’un portefeuille, a recours à la diversification dans le but d’accroître les rendements

attendus tout en réduisant le risque, et cherche à obtenir un rendement total optimal des placements au lieu de se concentrer sur le revenu ou les gains en capital attendus d’un placement.

Giles Marshall : Comme nous sommes des gestionnaires de placement discrétionnaires, nous sommes déjà tenus de nous conformer aux obligations exigées d’un fiduciaire et, entre autres, de suivre une approche prudente à l’égard des décisions de placement. Jusqu’ici, il n’y a rien de nouveau. La règle d’impartialité qui s’applique dans le cas de la gestion des biens en fiducie ajoute toutefois un élément de complexité lorsque vient le temps de déterminer la répartition stratégique de l’actif d’un portefeuille. Selon la règle d’impartialité, nous sommes tenus de nous assurer que les besoins des bénéficiaires qui reçoivent un revenu de la fiducie et de ceux qui hériteront du capital sont respectés de façon équitable. De plus, l’Énoncé de politique de placement (EPP), dans lequel sont précisées les restrictions relatives à la gestion des biens en fiducie, doit être approuvé par les fiduciaires.

Hormis ces différences, la gestion d’une fiducie testamentaire ou d’une fiducie entre vifs s’apparente à la gestion d’un portefeuille à long terme, comme un REER.

Q :  Étant donné les particularités des placements à long terme, quels sont les éléments à prendre en compte au moment d’établir une fiducie?

Thomas Junkin : Je vais répondre en ayant à l’esprit la personne qui établit la fiducie (le constituant). Retenez les services d’un fiduciaire compétent et prêt à s’adapter aux changements qui se produiront au fil des décennies, qui est capable d’écouter et de suivre des conseils, et qui, de surcroît, fera passer les intérêts des bénéficiaires avant les siens. Prenez le temps d’évaluer l’étendue du pouvoir discrétionnaire à confier à votre fiduciaire, de même que les placements ainsi que la stratégie de distribution qui découleront de votre décision.

Dans le cas d’une fiducie traditionnelle, les rendements de placement étaient classés dans deux catégories : le revenu et le capital. Un cas souvent observé est celui d’une fiducie en faveur du conjoint que

ce dernier établit au bénéfice de son épouse et qui prévoit que les revenus de la fiducie lui soient versés jusqu’à ce qu’elle décède et que le capital soit versé ensuite à ses enfants. Dans ce scénario, l’épouse cherchera à maximiser ses revenus, tandis que les enfants souhaiteront maximiser le gain en capital. Dès le départ, les besoins des deux clans s’opposent, surtout s’il y a eu un deuxième mariage.

Nous éloignant du modèle traditionnel, nous recommandons souvent un modèle de distribution entièrement discrétionnaire qui permet au fiduciaire de verser des distributions de revenu et/ou de capital selon la situation, suivant les besoins des bénéficiaires, et non selon la source du rendement. Voici quelques explications.

Premièrement, il faut tenir compte du marché. Le contexte prolongé de faiblesse des taux nous enseigne qu’une trop grande importance accordée aux sources de revenus traditionnels (intérêts et dividendes) peut irriter les bénéficiaires des versements en revenus. Il vaut mieux établir des dispositions qui permettent au fiduciaire de chercher à équilibrer le risque et le rendement de façon optimale, en fonction du rendement de placement total et non en fonction de chaque catégorie (revenu et gains en capital).

Deuxièmement, il faut tenir compte des relations entre les membres de la famille. Le modèle traditionnel peut inciter les différents bénéficiaires à viser des objectifs de rendement de placement trop précis, comme une maximisation du revenu de dividendes. Le modèle entièrement discrétionnaire satisfait les intérêts de tous les bénéficiaires, car il cherche à optimiser le rendement de placement total tout en respectant leur tolérance au risque. Le fiduciaire peut se concentrer sur les besoins des bénéficiaires au lieu de jouer le rôle de médiateur dans des conflits portant sur la stratégie de placement.

Nous croyons également que la planification fiscale et les services d’un conseiller en fiscalité devraient être une priorité pour le constituant, le fiduciaire et les bénéficiaires.

PLEINS FEUX SUR NOS SERVICES FIDUCIAIRES

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Q :  Existe-t-il une stratégie de construction de portefeuille ou de répartition de l’actif privilégiée pour investir les fonds en fiducie?

Giles Marshall : Une fois que les besoins des bénéficiaires ont été compris, la gestion d’un portefeuille en fiducie n’est pas tellement différente. Nous avons établi un processus de prestation de services-conseils et de prise de décisions de placement qui se révèle efficace pour déterminer dès le départ une répartition stratégique de l’actif qui convient aux clients. Nous apportons ensuite des ajustements tactiques à la répartition stratégique et des changements réguliers à la composition du portefeuille, par exemple aux titres et/ou aux fonds en gestion commune.

Q :  De quelle façon la faiblesse des taux d’intérêt influence-t-elle les décisions de placement des fonds en fiducie?

Giles Marshall : Étant donné la faiblesse des taux obligataires, une grande difficulté est de satisfaire les besoins en revenu et en capital des bénéficiaires. Comme le taux de rendement de l’indice des obligations

universelles FTSE Canada n’est que de 2,12 %1, il est nécessaire d’accorder une plus grande pondération aux actions ordinaires à dividendes que par le passé afin de répondre aux besoins de revenu des bénéficiaires. Bien entendu, cette pondération a une incidence sur la volatilité globale du portefeuille, une mesure du risque souvent utilisée. En d’autres mots, la composante d’actions d’un portefeuille en fiducie est nettement plus grande qu’il y a 10 ou 20 ans.

Q:  À votre avis, quels sont les éléments les plus importants pour qu’une fiducie réponde aux besoins de multiples générations?

Giles Marshall : Dans le cas des fiducies dont les bénéficiaires font partie de plusieurs générations, la protection contre l’inflation est un élément particulièrement important à considérer dans le but de préserver tant le revenu que le capital après inflation. Comme les actions procurent une meilleure protection contre l’inflation que les obligations, il pourrait être judicieux d’accroître la pondération des sociétés qui augmentent leurs dividendes.

De plus, il faut se rappeler que, même si les fiducies comportent moins d’avantages qu’avant sur le plan fiscal, elles demeurent une structure de placement efficace au sein de laquelle les objectifs et les intérêts supérieurs du constituant et des bénéficiaires seront pris en compte.

Thomas Junkin : Je me demande comment la conjoncture de placement fera évoluer la définition de la prudence. Par exemple, si la diversification mondiale devient moins efficace, il sera intéressant de découvrir si les fiduciaires décideront de remplacer la théorie moderne du portefeuille par d’autres moyens d’équilibrer le risque et le rendement. Quels changements seront apportés à une structure qui, depuis des centaines d’années, aide les familles à définir leur avenir?

1. Indices FTSE des marchés des titres d’emprunt, au 30 novembre 2019.

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10 Perspectives fiduciarytrust.ca

Évaluer la prochaine étapePar David M. Cieslowski

Il y a quelque chose de romantique à l’idée de vivre sous un climat plus doux à la retraite – que ce soit à Victoria, en Colombie-Britannique, un peu plus au sud dans des régions plus chaudes des États-Unis, ou dans des lieux plus exotiques comme le Costa Rica ou les îles Fidji.

On vous a sans doute déjà parlé de la foule de questions auxquelles vous devez obtenir une réponse avant de prendre une telle décision. Ces questions touchent tant au coût et à la sécurité qu’aux soins de santé, à la langue, au traitement que réservent les résidents aux visiteurs d’autres pays, et à la capacité de développer et de maintenir un réseau social à l’étranger.

L’une de vos premières décisions aura bon nombre de conséquences importantes, particulièrement sur l’impôt que vous aurez à payer. Ainsi, vous devez déterminer la durée de votre séjour à l’extérieur du pays, si vous comptez quitter le pays de façon permanente, ou si vous prévoyez simplement passer l’hiver à l’étranger. Examinons quelques-unes des incidences fiscales qu’aura votre décision.

La renonciation de votre statut de résident aux fins de l’impôt canadien peut être très compliquée. Ce choix a également de nombreuses implications que vous devez examiner avec un conseiller fiscal qualifié et hautement spécialisé. En bref, vous serez réputé avoir disposé de votre propriété canadienne à la juste valeur marchande et devrez verser à l’Agence du revenu du Canada (ARC) l’impôt sur les gains non réalisés sur votre propriété (sous réserve de certaines exceptions permettant un report d’impôt). Si vous continuez de recevoir des prestations de retraite canadiennes et des versements de votre REER/FERR, vous devrez payer de l’impôt à l’ARC en prévoyant des retenues. Ne tenez pas pour acquis que vous pouvez prendre toutes les mesures pour rompre vos liens de résidence avec le Canada, puis y revenir fréquemment et conserver vos abonnements à des clubs. L’ARC n’aime pas cela. En règle générale, en renonçant à votre statut de résident du Canada, vous perdez également votre admissibilité au système de soins de santé canadien.

GRAND ANGLE

Suivre le soleil au Sud

Même si vous souhaitez simplement échapper aux rudes hivers canadiens, vous devez quand même prendre en compte certains facteurs. Assurez-vous de vérifier la couverture que vous offrent votre régime de soins de santé et vos régimes complémentaires afin de déterminer si vous serez couvert durant votre absence et si vous devez vous procurer une assurance maladie supplémentaire. Certaines conditions préexistantes peuvent vous empêcher d’obtenir la couverture qu’il vous faut, ou les coûts peuvent être tellement exorbitants que vous pourriez juger qu’un tel déménagement saisonnier n’en vaille pas la peine. Quelle que soit votre décision, sachez qu’être aux prises avec un problème de santé majeur à l’étranger sans avoir la couverture appropriée pourrait vous coûter des centaines de milliers de dollars et qu’une telle mésaventure a causé la ruine financière de plus d’une famille.

Combien de jours serez-vous à l’extérieur du Canada? Lorsqu’on prend l’exemple des États-Unis, de nombreuses personnes pensent qu’elles n’auront aucun problème tant que leur séjour dure six mois ou moins, ou 180 jours. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Tel que discuté dans l’article « Tracking Time in the United States », si vous passez en moyenne plus de quatre mois aux États-Unis lors de trois années consécutives, vous pourriez répondre au « critère de séjour d’une durée importante », lequel peut avoir des répercussions financières potentiellement importantes1.

Ou disons que vous décidez d’acheter une propriété aux États-Unis et de la louer à temps partiel pour en couvrir les coûts. Notez que vous devrez produire une déclaration de revenus annuelle (formulaire 1040-NF) et obtenir un numéro d’identification fiscal pour vous inscrire auprès de l’Internal Revenue Service. Certaines villes exigent que vous ayez un permis officiel pour louer votre propriété au public et, que durant votre absence, vous fassiez appel aux services professionnels d’une société de gestion immobilière.

Si vous passez plus de six mois dans un autre pays au cours d’une année civile, demandez toujours à votre comptable de vous conseiller sur une stratégie proactive ou des mesures réactives.

N’ayez pas peur de passer une partie de votre retraite, ou toute votre retraite, dans un autre pays; assurez-vous simplement de faire vos devoirs avant de partir.

1. David M. Cieslowski, « Tracking Time in the United States », Perspectives, janvier 2017, www.fiduciarytrust.ca.

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Les réseaux de la 5G pourraient être environ 100 fois plus rapides qu’une connexion cellulaire type... »

DU NOUVEAU CHAQUE JOUR

Qu'est-ce que la 5G ?Par Kevin B. McLachlan

Vous avez peut-être récemment beaucoup entendu parler, dans les médias, de l’arrivée prochaine de la 5G, et de la controverse concernant la construction par des sociétés, comme le géant chinois des télécoms Huawei, de réseaux 5G au Canada. Concrètement, qu’est-ce que la 5G et qu’elles en sont les possibilités?

L’acronyme 5G renvoie à la cinquième génération des communications sans fil. Il s’agit de la génération la plus récente de cette technologie en particulier. La plupart des générations précédentes reposaient sur les vitesses de transmission des données et différentes méthodes d’encodage, ce qui faisait sorte que chaque nouvelle génération était incompatible avec la précédente. Par exemple, dans le cas de la G1, est apparue la cellule analogique. Quant à la G2, elle nous a amenés la première génération de technologies cellulaires numériques. Finalement, la 3G et la 4G ont permis d’accroître les vitesses de transmission1.

Bien que la G5 nous promette une vitesse bien plus grande comparativement aux générations qui l’ont précédée (transmission plus rapide de plus de données), elle offrira aussi une réactivité accrue (réduction du temps de réponse) et la possibilité de connecter beaucoup plus d’appareils entre eux. Les réseaux 5G pourraient être environ 100 fois plus rapides qu’une connexion cellulaire type et 10 fois plus rapides qu’un accès Internet haute vitesse résidentiel2. Par contre, nous n’en arriverons pas là du jour au lendemain; des investissments considérables devront être faits dans la mise à niveau des infrastructures cellulaires et sans fil actuelles. Et les consommateurs auront besoin de nouveaux appareils, comme des téléphones adaptés à cette technologie.

Si les vitesses et la réactivité promises sont au rendez-vous, des tâches banales (comme télécharger une saison complète de Stranger Things en quelques secondes) seront beaucoup faciles à accomplir et beaucoup plus efficaces. La 5G pourrait également devenir une technologie habilitante et donner lieu à des avancées au chapitre des véhicules autonomes, de la réalité virtuelle et amplifiée

1. Sascha Segan, « What is 5G? », PC Magazine, 31 octobre 2019, https://www.pcmag.com.2. Roger Cheng, « The 5G wireless revolution explained », CNET, 27 octobre 2019, https://www.cnet.com. 3. Roger Cheng, « Not just speed: 7 incredible things you can do with 5G », CNET, 2 mars 2017, https://www.cnet.com.

et des services de télémédecine, comme la chirurgie à distance.

Examinons justement la chirurgie à distance. Nous savons que l’un des principaux avantages de la 5G est la réactivité, ou la réduction du temps entre l’envoi d’un signal à un réseau et la réponse de celui-ci. Même avec la 4G LTE (Long Term Evolution, une norme de télécommunication sans fil de 4e génération) il y a un temps de réponse, même s’il n’est pas nécessairement perceptible. Les réseaux 5G élimineraient pratiquement ce temps de réponse, ce qui signifie qu’un chirurgien n’aurait plus à se trouver dans la salle d’opération pendant qu’il travaillerait avec un patient.

Ce concept a fait l’objet d’une démonstration à l’occasion du congrès mondial de la téléphonie mobile de 20173. La société de télécommunications Ericsson, en collaboration avec l’entreprise en démarrage NeuroDigital Technologies et des médecins du King’s College London, ont montré (sur patient fictif), comment un chirurgien pouvait opérer à l’aide d’un casque de réalité virtuelle et d’un gant spécial permettant de contrôler le bras d’un robot se trouvant

dans un autre emplacement. Le gant était muni d’un dispositif haptique qui émettait un son lorsqu’un organe du patient fictif était touché, tout en reproduisant la sensation du touché humain.

Il s’agit d’un exemple parmi d’autres du potentiel des réseaux 5G, mais son plein potentiel mettra du temps à se concrétiser. D’autres avancées majeures pourraient voir le jour, des concepts auxquels personne n’a encore pensé. Cette combinaison d’une lettre et d’un chiffre, en apparence toute simple, pourrait inaugurer une ère nouvelle, qui pourrait avoir des effets considérables sur les entreprises et sur la société en général. Attendez-vous à entendre beaucoup plus parler de la 5G très prochainement.

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FTCC NLF 01/20

À titre informatif : Le présent bulletin contient des énoncés prospectifs. Est considéré comme un énoncé prospectif tout énoncé correspondant à des prévisions ou dépendant de conditions ou d’événements futurs ou s’y rapportant, ainsi que tout énoncé formulé au futur ou au conditionnel ou incluant des mots comme « peut-être », « éventuel », « si » ou tout autre mot ou expression similaire. Les énoncés prospectifs n’offrent aucune garantie de rendement futur. Divers facteurs pourraient contribuer à faire dévier les résultats prévus, notamment des facteurs généraux concernant l’économie, la politique et les marchés, l’évolution des taux d’intérêt et des taux de change, la conjoncture mondiale des marchés boursiers et des marchés financiers, la concurrence entre les entreprises, les changements technologiques, les modifications à la réglementation gouvernementale, les décisions judiciaires ou réglementaires inattendues et les catastrophes. Cette liste de facteurs n’est pas exhaustive. Les investisseurs ne doivent pas se fier indûment aux énoncés prospectifs et doivent savoir que Placements Franklin Templeton ne les met pas nécessairement à jour à la lumière de nouveaux renseignements, d’événements futurs ou autrement.

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Organiser la lune

Il y a plus de 50 ans que l’homme a marché sur la Lune pour la première fois et, jusqu’en 2017, y retourner ne constituait pas une priorité. Or, depuis la directive du gouvernement des États-Unis « d’envoyer des gens sur la Lune et d’y assurer une présence durable » d’ici 20241, on assiste à un regain d’intérêt. C’est ainsi que des sociétés privées aident la NASA à élaborer des plans en vue de bâtir une station spatiale lunaire tout en explorant leurs propres occasions d’affaires.

Comme plusieurs sociétés et pays, dont la Chine, le Luxembourg et les Émirats Arabes Unis2, prévoient également des missions lunaires, une question délicate se pose : comment nous « partagerons-nous » la lune? Il est possible qu’une société privée, comme SpaceX ou Bigelow, colonise la Lune avant la NASA. Par exemple, la société Blue Origin de Jeff Bezos a dévoilé des plans visant une installation sur la Lune aussi tôt qu’en 20233. D’autres sociétés souhaitent en exploiter les ressources en eau et en métaux précieux ainsi que l’énergie solaire ou encore y envoyer nos dépouilles4. La Lune pourrait même devenir une zone de transit utilisée pour lancer des fusées et des satellites encore plus loin dans le système solaire. La NASA explore également des façons d’utiliser des fusées et des atterrisseurs réutilisables, ce qui a donné naissance au concept

LA VOIE À SUIVRE

(encore invraisemblable) de « tourisme spatial ». Quand les pays et les sociétés iront sur la Lune régulièrement, qui en déterminera les droits de propriété? Et de quelle façon? 

D’aucuns prévoient que les négociations pourraient être épineuses. « Les lois internationales pourraient ne pas suffire à empêcher ces colonisateurs nomades aux moyens colossaux de s’approprier la Lune », soutiennent Tim Robustelli et Dennis Wille dans Slate5. Certains disent que le Traité de l'espace, signé en 1967, empêche tout pays, société ou particulier de détenir des terrains sur la Lune. Selon d’autres lois, les gens ont le droit d’exploiter des ressources de l’espace6.

La supervision des gouvernements de différents pays pourrait donc être requise pour assurer une colonisation pacifique à l’extérieur de l’atmosphère terrestre.

Dans l’intervalle et compte tenu de toute cette incertitude, vous pouvez acheter une partie d’un « projet immobilier » lunaire pour quelques dollars seulement, par l’entremise de Lunar Embassy7. Comme le dit la société, il s’agit d’une « vraie bonne affaire ».

1. Nola Taylor Redd, « Will Private Companies Beat NASA to the Moon? », Space.com, 31 juillet 2019, https://www.space.com/nasa-private-companies-moon-race.html. 2. Tim Robustelli et David Wille, « Someday We’ll Have to Deal with Squatters in Space », Slate, 5 juillet 2019, https://slate.com. 3. Tim Robustelli et David Wille, « Someday We’ll Have to Deal with Squatters in Space ».4. Rivka Galchen, « The Race to Develop the Moon », The New Yorker, 29 avril 2019, https://www.newyorker.com/magazine/2019/05/06/the-race-to-develop-the-moon. 5. Tim Robustelli et David Wille, « Someday We’ll Have to Deal with Squatters in Space ».6. « Race to Make Moon Earth’s Eighth Continent », The Day, 4 janvier 2019, https://the day.co.uk/stories/race-to-make-moon-earth-s-eigth-continent. 7. « Lunar Embassy », www.lunarembassy.com.