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PERSONNE AGÉE, PSYCHIATRIE, … ET ADDICTIONS BOYARD Emilie, Interne en psychiatrie DIVINÉ Arnaud, Praticien Hospitalier, CH Erstein LANG Jean-Philippe, Chef de pôle, CH Erstein

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PERSONNE AGÉE, PSYCHIATRIE, … ET

ADDICTIONS

BOYARD Emilie, Interne en psychiatrie

DIVINÉ Arnaud, Praticien Hospitalier, CH Erstein

LANG Jean-Philippe, Chef de pôle, CH Erstein

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FACTEURS DE RISQUE

• Solitude, isolement socio-relationnel et affectif

• Célibat, veuvage, divorce• D’où importance de l’entourage social et familial

• Parcours de pertes, séparations, ruptures et deuils

• Perte d’autonomie et diminution des facultés d’adaptation

• Besoin de lutter contre l’ennui

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QUELS TROUBLES ADDICTIFS?

• SUBSTANCES PSYCHOACTIVES:– Alcool– Tabac– Médicaments: Benzodiazépines

Antalgiques

• ADDICTIONS COMPORTEMENTALES:– Troubles des conduites alimentaires– Jeu pathologique– Etc…

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ALCOOL

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ALCOOL

• 2 FORMES D’ALCOOLISME:

– 2/3 : Alcoolisme ancien « vieilli »:• Pathologie installée à l’âge adulte, et se poursuivant au 3ème âge.

• Buveurs excessifs dont la consommation a progressivement augmenté du fait de facteurs environnementaux négatifs.

– 1/3 : Survenue plus tardive:• Après 60 ans

• En réaction à des facteurs situationnels: retraite, veuvage, isolement, perte d’amis, maladie invalidante, conjoint infirme ou grabataire à domicile.

• Non lié aux ATCD familiaux ou à des facteurs génétiques

• Possible consommation excessive antérieure non détectée…

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ÉPIDÉMIOLOGIE– Globalement peu d’études épidémiologiques, en France.

– Définitions variables de l’alcoolisme, et même du sujet âgé ( > 65 ans en Europe, > 60 ans aux Etats-Unis).

• QUELQUES CHIFFRES:– En population générale, la prévalence varie de 2 à 14%.

– En institution gériatrique, elle atteint 20 à 25%.

– Enquête PAQUID:• Population de plus de 65 ans vivant à domicile

• 40-42% environ consomment 1/4L de vin/jour

• 15% environ consomment 1/2L ou plus de vin/jour

– Chez les fumeurs, on repère 25% de consommateurs réguliers d’alcool, c’est à dire 2 fois plus que chez les non fumeurs (avec prépondérance masculine).

• VÉRITABLE PROBLÈME DE SANTÉ PUBLIQUE…

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COMPLICATIONS SOMATIQUES

– Cardiovasculaires: Atteintes myocardiques / Hypertension artérielle– Digestives: Dyspepsie / Gastrite / Pancréatite / Cirrhose– Neurologiques: Polynévrite des membres inférieurs /

Encéphalopathie de Gayet-Wernicke / Syndrome de Korsakoff / Démence alcoolique

– Nutritionnelles: Malabsorption / Carences d’apport / Troubles métaboliques

– ORL: Cancers des voies aéro-digestives supérieures (surtout si associé au tabac)

– Traumatiques = Fractures • Troubles de l’équilibre• Ostéoporose• Chutes

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COMPLICATIONS PSYCHIATRIQUES• TROUBLES ANXIEUX:

– Fréquente association à l’alcoolisme– Relation complexe: apaisement initial des tensions, puis genèse de l’anxiété– Population générale: fréquence des troubles anxieux et phobiques

• DÉPRESSION– Souvent secondaire à la dépendance alcoolique– Chez les femmes: l’alcoolisme survient surtout en cas de trouble dépressif.– Nombreux signes communs:

• Asthénie• Repli avec désintérêt• Tristesse• Irritabilité• Troubles du sommeil

– L’ALCOOL FACILITE LE PASSAGE À L’ACTE SUICIDAIRE, SURTOUT EN CAS DE DÉPRESSION ASSOCIÉE.

• TROUBLES DU COMPORTEMENT: – Fugues, – Errance– Conduites sexuelles… à risque!

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DIAGNOSTIC• DIFFICILE:

– Souvent à travers les complications– Déni des patients (défaillance)… et de l’entourage– Position parfois pessimiste des soignants quant au pronostic– Outils d’évaluation mal adaptés:

• Troubles mnésiques (problème d’évaluation de la consommation moyenne)• Validés pour des adultes de moyenne d’âge < 65 ans• Critères quantitatifs inadaptés car faible tolérance

– Difficultés d’interprétation des marqueurs biologiques

• Y PENSER EN CAS DE:– Syndrome confusionnel– Chutes à répétition– Troubles du sommeil– Négligence corporelle– Désinvestissement social– Malnutrition

• RECHERCHER UNE DÉPENDANCE ALCOOLIQUE DEVANT TOUT TROUBLE DÉPRESSIF ET/OU COGNITIF.

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QUELLE PRISE EN CHARGE?• INDIVIDUALISÉE, TRANSDISCIPLINAIRE.

• USAGE CONTROLÉ OU SEVRAGE.

• HOSPITALISATION, surtout en cas de: – Forte dépendance à l’alcool

– Perte d’autonomie

– Troubles graves du comportement

– ATCD de sevrage compliqué

• TRAITEMENT:– Benzodiazépines (Oxazépam/Séresta)

– Vitaminothérapie B1-B6

– Hydratation (diurétiques…)

– Psychothérapie de soutien individuelle et/ou de groupe, PEC sociale et familiale

• PEC DES TROUBLES PSYCHIATRIQUES ASSOCIÉS

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TABAC

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TABAC• 1ère cause de mortalité évitable…

• Peu de références épidémiologiques dans ce domaine: en France, la prévalence du tabagisme déclaré selon l’âge et le sexe n’existe pratiquement plus après 75 ans.

• Pas d’âge pour arrêter, car bénéfices à n’importe quel moment de la vie…– ESPÉRANCE DE VIE: gain estimé à 8 ans en cas de sevrage à 70 ans.

– QUALITÉ DE VIE: les systèmes les plus sensibles au sevrage sont les fonctions cardiovasculaires et respiratoires. D’où possible ralentissement voire stabilisation de l’évolutivité de certaines pathologies chroniques comme l’HTA, le diabète (type 1 et 2), l’insuffisance rénale, les BPCO.

• ÉTUDE CHEZ DES FEMMES DE 70 ANS ET PLUS:– Apports de la cigarette = Plaisir et relaxation

– Raisons de la poursuite du tabac:• Habitude

• Méconnaissance des méfaits du tabac

• Méconnaissance des bienfaits du sevrage…

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• Rien ne montre que les aides au sevrage tabagique actuellement disponibles soient moins efficaces chez la personne âgée!

• Au contraire: – La personne âgée serait plus sensible au conseil minimum et plus

réactive à démarrer un sevrage si elle est encouragée et encadrée: • motivation plus forte• perception réduite des obstacles • perception accrue des avantages • rencontres médicales plus fréquentes

• D’où la nécessité d’une évaluation par le test de Fagerström … ainsi que la recherche d’une consommation d’alcool … et d’un éventuel trouble dépressif car ils sont facteurs de risque d’échec au sevrage, ou de rechute.

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QUELLE PRISE EN CHARGE?

• Conseil minimal• Thérapies Cognitivo-Comportementales• Substituts nicotiniques: éviter les gommes en cas de dentiers…

Ces méthodes ont montré leur efficacité chez les plus de 65 ans.

• Bupropion (Zyban®)• Varénicline (Champix®)

Pas d’études évaluant leur efficacité dans cette classe d’âge.

… Les troubles anxieux sont améliorés par le sevrage tabagique.

Importance en cas de projet de sevrage aux Benzodiazépines…

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MÉDICAMENTS

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LES MÉDICAMENTS• PRESCRIPTIONS CHEZ LA PERSONNE ÂGÉE:

1. Médicaments du système cardio-vasculaire (33%)2. Psychotropes (19%)

• LES PSYCHOTROPES:– A domicile: 39% utilisent au moins un psychotrope.– En institution: 66% utilisent un psychotrope (Benzodiazépines = 43%,

Neuroleptiques = 21%, Antidépresseurs = 14%).

• LES BENZODIAZÉPINES (BZD):– Prescrits plus fréquemment:

• Chez les patients aux ATCD de pathologies mentales, surtout dépression.• Chez les femmes.• Lorsque l’état de santé est dégradé.

– La consommation de BZD chez les plus de 65 ans est 3 fois supérieure à celle des moins de 65 ans.

– 1/3 des prescriptions au long cours de BZD concernent les personnes âgées.– 70% des prescriptions de BZD sont des renouvellements d’ordonnance.

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QUELLES CONSÉQUENCES?• DÉPENDANCE:

– Anxiété / Nervosité– Troubles mnésiques– Confusion mentale– Chutes, perte de poids– Comportement de défense contre la substance: Dénégation / Minimisation / Diversion /

Rationalisation

• IATROGÉNIE: – Effets myorelaxants = chutes– Effets sédatifs et hypnotiques:

• Ralentissement psychomoteur• Baisse de la vigilance• Somnolence• Voire confusion mentale

– Effets paradoxaux:• Excitation psychomotrice• Majoration de l’anxiété voire attaques de panique• Agressivité• Troubles du sommeil, cauchemars

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RECOMMANDATIONS HAS (Octobre 2007):« MODALITÉS D’ARRÊT DES BZD ET MÉDICAMENTS

APPARENTÉS »

• DES OBJECTIFS ADAPTÉS: – Le sevrage n’est pas toujours l’objectif à atteindre.

– Nécessité d’analyser les bénéfices/risques pour chaque patient: un sevrage en cas de traitement de longue durée peut remettre en cause un équilibre voire un mode de vie…

– Il n’est pas souhaitable d’arrêter les BZD chez un patient en fin de vie.

• EN PRATIQUE:– Arrêt progressif sur quelques semaines à plusieurs mois: 4 à 10 semaines en ambulatoire,

voire plusieurs mois si posologies élevées ou longue durée de traitement.

– Ex de décroissance: diminution de posologie de 25% la première semaine

– L’obtention d’une diminution de posologie est déjà à considérer comme un résultat favorable.

– Pas de traitement substitutif à l’arrêt.

– Consultations régulières dans les 6 premiers mois après le sevrage complet, car période la plus à risque de rechute…

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ANTALGIQUES / OPIACÉS• Très peu de données concernant la consommation d’opiacés des personnes âgées, en dehors de

la prise de traitements antalgiques. La rareté de ce type de toxicomanie chez les plus de 65 ans en est très probablement la raison.

• ANTALGIQUES ET PERSONNES ÂGÉES: – La prévalence de la douleur augmente avec l’âge. – Elle varie de 30 à 80% selon les situations.– Environ 60 % souffrent de douleurs chroniques (jusqu’à 80% en fin de vie).

• EN APARTÉ… « SÉRO-SENIORS: Prévenir pour mieux vieillir »– Dossier du Journal du SIDA (oct-nov-dec 08)– Quel devenir pour les séropositifs (anciens usagers de drogues ou non)?– Leur espérance de vie serait identique aux séronégatifs. Mais nécessité de prendre en

charge leurs troubles cardiovasculaires (IDM) et leurs éventuelles addictions (tabac, alcool).

– La PEC de leurs troubles psychiatriques (notamment dépressifs) devient un enjeu de santé publique.

– Un protocole ANRS (Agence Nationale de Recherche sur le SIDA et les Hépatites) va démarrer début 2009 (participation notamment de la « plate-forme tabac » du PPEPV du Centre Hospitalier d’Erstein).

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ADDICTIONS COMPORTEMENTALE

S

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TROUBLES DES CONDUITES ALIMENTAIRES

• Fréquents dans le grand âge• Peu de littérature… • Quelques chiffres:

– 80% des femmes âgées surveilleraient leur poids– Plus de 60% n’en seraient pas satisfaites– 30% suivraient un régime

• Porteurs de sens = À entendre comme des symptômes.• L’image de soi, le vieillissement, et l’alimentation sont intimement liés.

L’expérience de vieillir fait que les pulsions de vie investissent d’autres domaines relationnels, comme l’alimentation… Qui peut alors être gérée normalement (valeur de plaisir, de partage avec les proches), de façon maîtrisée (stéréotypies, rituels), ou pathologique.

• La conduite anorexique peut représenter un symptôme de dépression. On ignore alors si la dénutrition ou perte de poids doivent être rapprochées du trouble

dépressif lui-même, ou de la fragilité de la personne âgée.

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JEU PATHOLOGIQUE • En France, 20 à 40% des alcooliques ont aussi un problème de jeu.• 2 TYPES DE JOUEURS:

– Celui qui jouait déjà avant, et continue– Celui qui commence à la retraite, découvre une activité stimulante, lui permettant de lutter contre l’ennui.

• LES DIFFÉRENTES PHASES DU JOUEUR PATHOLOGIQUE:– Phase de gain, émotionnellement significative. – Phase de pertes répétées (et incompréhensibles):

• Fréquemment vécue par le joueur comme un préalable au gain qui va revenir… • Exacerbe le plaisir du gain dans son anticipation, et entraîne une perte de contrôle sur l’activité de

jeu, avec apparition de « mensonges », de problèmes sociaux et familiaux, voire médico-légaux, pour « se refaire ».

– Demande de soins tardive (malgré l’insistance de l’entourage qui a une perception juste de la situation).

• LES PERSONNES ÂGÉES …– ont du temps libre– possèdent des revenus fixes (et limités!)– sont en recherche d’interactions sociales, pour lutter contre l’ennui– ont parfois peu de loisirs– dans les casinos, leur accueil est de qualité (considération)– « À mon âge, il est temps de profiter de la vie et de me faire plaisir »

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CONCLUSION

• Les personnes âgées sont très concernées par les troubles addictifs. et y sont particulièrement sensibles, surtout en cas de troubles psychiatriques associés (anxiété, dépression).

• PEU DE DONNÉES globalement, hormis concernant alcool et tabac

• DIAGNOSTICS ET ÉVALUATIONS souvent difficiles

• COMORBIDITÉS PSYCHIATRIQUES à dépister, pour une PEC adaptée.

• PRISES EN CHARGE complexes, mais des moyens thérapeutiques existent. Nécessité d’une pluridisciplinarité, ici plus qu’ailleurs…

• RÉELS BÉNÉFICES attendus, en terme de qualité et d’espérance de vie.

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BIBLIOGRAPHIE

• Léger JM., Clément JP., Wertheimer J. Psychiatrie du sujet âgé. Paris; Flammarion Médecine-Sciences.

• Recommandations de l’HAS. Modalités d’arrêt des Benzodiazépines et apparentés. Octobre 2007.

• Vigne C. Alcoolisme et addictions en gériatrie. La Revue de Gériatrie, Tome 28, N°9, Novembre 2003

• Prévenir pour mieux vieillir. Le Journal du Sida, N°209, Oct-Nov-Déc 2008

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JEU PATHOLOGIQUE ET MALADIE DE PARKINSON?

• Description récente d’apparition d’épisodes de jeu pathologique chez certains

patients parkinsoniens sous traitement dopaminergique.

Notion d’une vulnérabilité pré-existante chez certains patients parkinsoniens,

pour lesquels la stimulation dopaminergique pulsatile (traitement par

Lévodopa) pourrait contribuer à l’apparition d’un épisode de jeu.

• Sur les modèles animaux: l’incertitude de la récompense servirait elle-même de

récompense.

Or, chez les patients parkinsoniens traités par dopamine, l’augmentation de la

concentration de dopamine de manière constante suivrait l’incertitude de la

récompense et renforcerait donc la prise de comportements à risque.

• Néanmoins, les mécanismes exacts restent encore méconnus…