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PETIT GUIDE DU ZICOS INDé CONSEILS SUR LA PROMOTION DES ARTISTES MUSICAUX INDEPENDANTS FRANCAIS

PETIT GUIDE DU ZICOS INDé · INTRODUCTION Pendant que le web est pointé du doigt comme l’ennemi numéro 1 du monde musical, ses utilisateurs développent, chaque jour, une multitude

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  • PETIT GUIDEDU ZICOS INDé

    CONSEILS SUR L A PROMOTION DES ARTISTES MUSIC AUX INDEPENDANTS FR ANC AIS

  • INTRODUCTION P1

    ETAT DES LIEUX DE LA MUSIQUE INDEPENDANTE P2

    FAIRE VOTRE BILAN P5

    DEFINIR VOS OBJECTIFS P8

    DEFINIR VOTRE PROJET ET VOS MOYENS P11

    DEFINIR VOS CIBLES : FANS, PRODUCTEURS, PRESTATAIRES P14

    TOUS VOS OUTILS DE PROMOTION MUSICALE P17

    UN ALBUM OU UN SINGLE ? P18

    COMMENT DISTRIBUER VOTRE MUSIQUE ? P20

    COMMENT FAIRE UN BON DOSSIER DE PRESSE ? P22

    VOTRE PRESENCE SUR LE WEB P24

    VOTRE SITE WEB P26

    LE REFERENCEMENT DE VOTRE SITE WEB P30

    E-MAILING P32

    LES RESEAUX SOCIAUX P34

    COMMENT UTILISER LE MOBILE DANS VOTRE PROMOTION ? P36

    LEXIQUE DU WEB MUSICAL P39

    SOMMAIRE

  • INTRODUCTION

    Pendant que le web est pointé du doigt comme l’ennemi numéro 1 du monde musical, ses utilisateurs développent, chaque jour, une multitude

    d’outils, d’astuces et de techniques pour permettre aux musiciens de réussir leur carrière mieux qu’ils n’oseraient l’imaginer.

    Et ce, par eux-mêmes...

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  • Le développement des artistes 1D Avec Internet et ses outils promotionnels, les musiciens indépendants peuvent non seulement contacter des millions de gens dans le monde entier, mais ils ont surtout l’opportunité de générer de nombreux profits, en raison des moindres coûts sur les dépenses de production et de distribution. C’est l’avantage principal d’Internet dont il faut absolument tirer profit en tant que musicien indépendant.

    Mais malheureusement, malgré cette possibilité, de nombreux musiciens indépendants n’arrivent pas à percer et rencontrent de multiples obstacles pour promouvoir leur musique et être rémunérés leur travail.

    Tout simplement parce que la majeure partie d’entre eux ont tendance à agir et à penser comme des artistes d’abord et comme des professionnels ensuite. Que vous l’acceptiez ou non, avec cette optique vous n’avez aucune chance de réussir

    Á l’heure actuelle, certains musiciens indépendants gèrent leurs carrières eux-mêmes grâce à l’information qu’ils ont pu saisir et aux moyens offerts par Internet. Ainsi, ils se trouvent dans des situations très confortables; ils vivent de leur musique et ils raisonnent avant tout en professionnels.

    Ces artistes indépendants savent pertinemment que comme dans n’importe quel business en ligne, pour avoir des clients il faut générer du trafic et pour obtenir du trafic il faut de la promotion.

    Autrement dit, pas de promotion = pas de ventes.

    Le trafic représente tout les gens qui ont l’ occasion de voir ce que vous avez à offrir, plus il ya des personnes qui voient vos produits plus il ya des chances qu’il les achètent .

    Une musique indépendante et libreLa musique indépendante et libre devient une réalité sur le Web.

    Depuis plusieurs années, emmené récemment par les Creatives Commons, un large mouvement redéfinit les contours de ce que sera la place des musiciens indépendants dans le monde de la musique en ligne.

    Du coup, il serait bon d’essayer (je dis bien essayer) de tirer quelques « pré-requis » pour mieux évoluer dans la musique en ligne. Ces « pré-requis » permettront aux musiciens indépendants de mieux appréhender et argumenter leur propre réflexion. Certains de ces « pré-requis » sont évidents. D’autres moins.

    Il s’agit donc d’une observation du réel. Des besoins et frustrations que peut rencontrer aujourd’hui un musicien indépendant qui se penche sur Internet et les réseaux mobiles pour y faire découvrir sa musique. L’ensemble n’est pas exhaustif et devra, bien entendu, être amélioré.

    C’est quoi être un artiste en 2010?

    C’est quoi une maison de disques en 2010 ? Une maison de musique ? Une maison de musique enregistrée ?

    Comment définir et travailler le marketing musical online dans un environnement en constante évolution ?

    « Et la musique alors ? » me direz vous.

    Bien sûr, la musique est à la base de tout. Elle doit être bonne, et l’artiste doit pouvoir proposer une musique que quelque part, quelqu’un aura envie d’écouter.

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  • ETAT DES LIEUX DE LA

    MUSIQUE INDEPENDANTE

  • 1 - Il y a groupe et groupe

    Déjà, il faut que tu comprennes que tout le monde ne peut pas être une vedette interplanétaire pétée de thune.

    Même si tu as un blog et un compte twitter! A la limite une partie de la planète peut se foutre de ta gueule un jour parce que ton meilleur pote aura posté des vidéos de toi en train de vomir mais c’est tout!

    Donc il y a la zone des stars, le top du top. Très enviée mais finalement très peu habitée.

    Mais il y a aussi la zone vive, c’est là que le zicos peut vivre de sa musique, plus ou moins bien. Très enviée aussi une fois qu’on s’est bien cassé les dents à essayer de rentrer dans la zone des stars.

    Et enfin, il y a la zone d’ombre avec dedans des groupes qui galèrent et qui veulent atteindre la zone vive ou la zone des stars. Une zone pas enviée du tout puisque c’est là que t’arrives quand tu démarres. Un peu comme un type à qui on refilerait un petite cahute dans les favelas de Sao Paulo quand il fait une demande de logement. Oui merci mais non. Et dans cette zone, il y a des purs groupes. Et aussi des sacrés nuls. Tout mélangé.

    Maintenant il faut que tu saches un truc. Elle a changé depuis 10, 15 ans la manière dont on passe d’une zone à une autre. Aujourd’hui, tout le monde a compris qu’enregistrer un album ça ne veut plus rien dire...!

    2 - Etre un artiste indépendant aujourd’hui, c’est plus facile ou plus compliqué ?

    C’est vrai ça. On entend un peu tout et son contraire. Entre la chute interminable des ventes du disque, le live qui doit sauver l’industrie mais qui commence à se casser la gueule aussi c’est dur de s’y retrouver.

    On t’a dit aussi qu’avec internet les fans peuvent te trouver partout, tout le temps; et twitter c’est génial même si personne ne sait à quoi ça sert.

    Oui enfin par exemple, le live c’est bien mais encore faut-il pouvoir jouer. Parce que c’est devenu compliqué pour un artiste qui débute.

    Mais c’est quoi un artiste qui débute?

    Dans les médias traditionnels c’est un artiste qui a entre 5000 et 10000 fans, qui joue où il veut mais dans des petites salles, qui a accès à des radios mais des petites. Bref c’est un artiste qui est déjà passé dans la zone vive.

    Il n’atteindra peut-être jamais la zone des super stars et n’aura jamais la chance de mourir étouffé dans son vomi mais on peut très bien vivre de sa musique sans ça. Et il y a beaucoup d’artistes qui ne souhaitent pas faire partie du star system, et qui s’en portent très bien comme ça.

    3 - Mais on est où là?

    Mais la zone d’ombre alors. C’est quoi en fait ?

    C’est simple : tu démarres et tout le monde s’en fout. Ou tu as démarré il y a dix ans et tout le monde s’en fout toujours.

    Tu sais pas ou plus par quoi (re)commencer.

    Tu sais qu’il te faut un label. Ou pas...

    Les managers c’est des nazes on t’a dit, alors t’en prend un ou pas ?

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  • FAIRE VOTRE BILAN

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    Création du groupe :Oui tu le sais quand il a été créé.

    Mais as-tu bien réfléchi au fait que 3 semaines d’existence ou 12 ans c’est juste un peu différent?

    Et c’est bien, pas bien ? On s’en fout, c’est comme ça c’est tout.

    Si t’as une semaine d’existence « fraicheur », c’est cool, So Fresh!

    Si ça fait 12 ans que tu tournes et que t’as toujours pas percé, hum, pas grave t’as de l’expérience !

    Y-a qui dans le groupe ?Oui si tu es un avec des musiciens accompagnateurs, c’est pas pareil que si vous êtes 7 adolescents alcooliques et boutonneux.

    Pour le partage de maille, c’est important aussi.

    Nombre de concerts et de villes où tu as joué ?Etre un groupe de live c’est pas que des mots !

    Plus gros concert ?Plus gros en terme de public pas en terme de nombre de canettes picolées !

    Nombres d’albums ? Oui c’est très 20ième siècle comme question...

    Nombres de chansons ?T’en as 5 sous le coude ou t’en écris 5 par semaine ?

    Style musical ? Peut-être la question la plus chiante et la plus difficile. Mais il faut que tu saches. C’est primordial. Si tu ne sais pas, on en reparlera.

    Description Comment as-tu envie de décrire ton groupe, ta musique, ce que tu fais?

    Si tu ne trouves pas une description quelqu’un le fera a ta place. Et ça risque de moins te plaire.

    ADAMI, SPEDIDAM ? Qui est inscrit ou dans le groupe ? Tu sais pas ?

    SACEM ou pas SACEM Vous y êtes à la SACEM ? Oui, non ? Vous savez pourquoi ? Vous savez ce que ça veut dire ?

    EditeurT’en as un ? T’as signé un contrat de préférence avec lui ?Pour quelle durée, quelle périmètre ?

    Es-tu un peu libre ou pas du tout ?

    LabelT’en as un ? T’as un label ? C’est super. T’en es content ? C’est encore plus super.

    Quel type de contrat ? C’est un contrat d’artiste, de licence de distribution ? Tu comprends rien ?

    Alors tu peux lire la partie sur les attentes des labels.

    Tourneur/bookerT’en as un ? C’est important d’avoir un booker par les temps qui courent.

    Si t’as un tourneur, as-tu signé avec lui une exclusivité pour la terre entière alors qu’il officie essentiellement en terre malgache ?

    Attaché de presseT’en as ou pas ?Comment tu deales avec?T’es en direct ? C’est ton label ? Tu sais pas ?

    Ingé Son C’est toujours le même? Il prend des sous tout le temps ou il est comme le 5ième Beatles?

    Y-en a un? Y-en n’a pas?

    Manager On sait plus trop à quoi ça sert mais justement ça pourrait servir. Vous en avez un? C’est un fan, un pro?

    Coach La différence entre le Coach et le Manager? Pfff j’en sais rien. Mais est-ce qu’il y a quelqu’un qui vous regarde sur scène et qui vous critique?

    Ta présence numériqueMySpace c’est un peu comme les knacki ball. Personne n’aime ça mais tu mets une boite 10 secondes après, y-a en plus.

    MySpace tout le monde trouve ça nul mais jusqu’à preuve du contraire il en faut un.Sur combien de sites es-tu présent ?Es-tu content d’être visible partout et vu nulle part ?As-tu ton site à toi ?As-tu les login et pwd de toutes tes sites à toi ?

    Oui voilà, parce qu’un site à toi que tu maitrises pas, c’est un site à toi qui est à quelqu’un d’autre en fait.

    As-tu des videos, des clips ? Oui c’est bien de le savoir. Ca en impose quand même!

    Passages Radio, TéléT’es passé 1 fois sur “Radio Courtoisie” lors d’un débat sur le satanisme dans le trash metal? Ou alors une fois t’as été à M6 ? Enfin tu vois quoi…

    1 – Pose toi ces questions :FA

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    2 - Créé ton universEt pourtant avec les autres groupes tu peux faire tellement de choses. Tu le sais, oui tu le sais, tu le sais même mieux que moi et pourtant.

    Alors tu liste les groupes en 3 catégories. Eh oui encore une liste!

    • Ceux qui sont déjà dans ton entourage, avec qui tu travailles déjà ou avec qui tu peux travailler en leur proposant…

    • Ceux que tu connais personnellement avec lesquels tu ne travailles pas alors que tu aimerais bien.

    • Ceux que tu ne connais pas, que tu ADORES, avec lesquels tu aimerais bosser et voire même leur proposer un truc mais bordel tu n’oses pas.

    Le reste oublie, pas la peine de se disperser.

    3 – Ne t’impose pas de limitesRéfléchis, y-a pas des trucs qui te viennent? Dominique A, tu lui as écrit une chanson? Tu penses fort à un duo avec the kills. T’as un clip qui pourrait déchirer pour les Têtes Raides? Tu te dis que non jamais ils accepteront. Oui mais ne pense pas à la place des autres. Ca n’apporte jamais rien de bon. Gardes tes idées en tête et selon ton projet, tes envies, contacte les uns et les autres. Et si ton duo tu veux le faire avec ton groupe de potes que tu connais hyper bien, c’est cool aussi.

    Tu créeras autour de toi un univers sain, reposant sur l’envie des uns et des autres de bosser ensemble, plus ce sera simple de communiquer sur ta musique aussi.

    4 – Définis toi en tant qu’artistes : quel est ton venin ?C’est con mais si tu arrives à répondre à cette question tu auras fait une bonne partie du chemin.

    Qu’est ce qui te caractérise ET qu’est-ce que TU veux mettre en avant?

    Cette question t’ennuie? Tu n’as pas envie d’y réfléchir? Eh bien tu tiens là une des raisons qui font que beaucoup de groupes ne percent jamais: ils ne veulent pas prendre le temps de réfléchir à ce qu’ils sont. Parce que c’est chiant et parce que ça n’a jamais rendu la musique meilleure. Et que le fait d’y réfléchir n’assure aucune réussite bien sûr… Donc on entend:

    • Je m’en fous ce que je suis, je suis ce que je suis.

    • C’est des trucs de marketeurs

    • Mais ma musique parle pour moi.

    TU peux réfléchir à ce que TU as envie que l’on retienne de TON groupe. Alors réfléchis!

    5 - Comment veux-tu être défini?Que ce soit musicalement ou au niveau des textes, de l’attitude, qui es-tu, quel est ton venin?

    Tu ne peux pas sillonner le vaste monde en expliquant que ta musique “ne sonne comme aucune autre” ou “que tu n’as pas de style car tu es un style”.

    Ou alors invente un nom à ce style et définis toi comme tel.

    Tu as de l’entourage, de la famille, des potes: parles-en avec eux.

    Comment ils te qualifieraient?

    Quels mots, quels styles, quels groupes, quelles expressions reviennent le plus souvent?

    6 - Trouves ton venin et tu sauras comment mordreSoyez original. En ce moment même, des milliers d’artistes, tous plus talentueux les uns que les autres, tentent de se tailler une place.

    Vous devez trouver une façon de vous démarquer, de sortir de la masse et ce, dans tous les domaines reliés à votre art.

    Soyez précis. Dans la vie, il est bon de se connaître soi-même.

    C’est la même chose en musique :

    - Quel est votre son?

    - Votre particularité?

    - Votre couleur?

    Une mer de musiciens se définissent comme «Indie Rock». Prenez le temps de vous écouter, de vous auto-analyser.

    Le problème c’est que ce travail est long et ne paiera pas tout de suite. Donc généralement tu ne le fais pas. Et pourtant le jour où tu trouve ton venin, tu verras comme tout s’enchaine simplement. Tu n’as plus à vendre ta musique, tu as juste à la raconter!

    Alors voilà tu as décidé que toi, ton truc c’est “le rock plombant” alors va vendre ton rock plombant pourquoi pas. Trouves toi 3, 4 artistes dont les fans pourraient aimer ton “Rock Plombant”.

    Voilà tu as: 1 style, quelques mots te décrivant, quelques artistes te ressemblant ou qui te sont proches.

    Tu peux aller mordre le monde. Et les prochaines parties de ce guide vont t’expliquer comment le faire au mieux !

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  • DEFINIR VOS OBJECTIFS

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    DEBRIEFINGOK, grâce au bilan de ton groupe tu as un truc que 49000 groupes

    sur 50000 n’ont pas: tu sais à peu près où tu es.

    Mais sais-tu où tu vas? Bah oui, c’est con ça mais quand je demande à un groupe où il se voit dans deux ans, au mieux il y a un silence un petit peu gênant au pire l’un des musiciens lâche “ben dans deux ans je sais pas où je serai mais c’est sûr que je serai plus dans ce groupe là” pendant que le timide ose du fond de la pièce “heu moi je jouerai avec eux

    jusqu’à ma mort”.

    Ah ben ça promet les gars.

    Dans 2 ans tu te vois où ?Question ouverte mais qui en amène pas mal d’autres.

    Tu te vois toujours sur le même projet ?

    Et tes musiciens ?Ils se voient au même endroit? Avant de partir à la guerre, vérifie que ton armée te suit.

    Live Ton rêve c’est de jouer dans des salles de quoi 100 ? 500 ? 50 000 personnes ?

    Tu veux jouer tous les jours ou plutôt une fois de temps en temps ?

    Enregistrement Ton truc c’est sortir un album en deux ans ?

    Sortir 10 albums ?

    Sortir chanson par chanson ?

    EncadrementTu veux absolument un label comme ça tu t’occupes de rien ?

    Tu n’as qu’un mot à la bouche : Indépendance ?

    Statut Tu veux absolument vivre de ta musique ou c’est un rêve ou tu t’en fous ou finalement, amateur ça te va bien ?

    Promotion Tout le monde ne rêve pas de jouer au stade de France ni de passer sur TF1. Et c’est bien. Mais justement toi, typiquement, tu voudrais passer en couv’ des inrocks ? Chez Drucker? Tu t’en fous ?

    Edition Finalement si t’arrives pas à jouer sur scène mais que t’arrives à écrire des chansons et à les vendre et à en vivre, ça ira bien ?

    Musique sur le net ? Tu veux offrir ta musique ? La vendre ? Les deux mon général ?

    Ventes ? Téléchargements ?

    Important de vendre beaucoup pour toi ? Tu as des chiffres en tête ?

    Musique en dehors du net ? Hors de question de vendre des CD ou des vinyls c’est dépassé ?

    Ou ça reste important pour toi de vendre des objets physiques ?

    Limites ? Pour atteindre ton but, tu as des limites ? Pas de pub ? Pas de TV ? Pas de reprises ? Pas de mariages?

    En résumé : gardez le focus !Le meilleur moyen pour y arriver, c’est d’avoir des objectifs clairs

    et précis qui feront avancer significativement votre carrière.

    Vous pouvez par exemple vous fixer des objectifs comme : 50 personnes abonnées sur votre liste d’envoi d’ici Noël ou encore, faire un minimum de 10 shows en juillet, etc. Pour prendre de l’assurance, il n’y a rien de mieux que d’atteindre ses objectifs.

    Soyez réalistes, par contre!

    Il faut quelques années avant de faire la couverture du magazine “Rolling Stone” et avoir le privilège de détruire des chambres

    d’hôtels.

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  • DEFINIR VOTRE PROJET

    ET VOS MOYENS

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    Bon ok vous savez ou vous en êtes, vous savez où vous voulez aller. Cool. Royal. Enorme. Let’s go ! Oui mais comment on y va ?

    1 - Le marketing c’est mal ! Non !Ce guide est là justement pour tenter de réconcilier artistes et marketing musical. Parce qu’il y a marketing et marketing et que si les groupes se réapproprient la communication autour de leurs chansons, bien ou mal au moins ça viendra d’eux. « Oui mais non le marketing c’est mal ! »

    Bien, alors premièrement ouvrons notre esprit : Alors je vais te poser une question, une seule:

    Est-ce que tu as mis ta musique à disposition de qui que ce soit où que ce soit (MySpace, CD même gravé, concert) ? Oui ?

    C’est du marketing ! Tu as mis ton produit à disposition du consommateur.

    Tu n’aimes pas entendre parler de produit et de consommateur? Moi non plus.

    Maintenant si tu ne veux absolument pas que quiconque puisse mettre le terme marketing à côté de ta musique: tu vires tes myspace, tu pilonnes tes Cd et tu vas jouer dans ta cave en tu oubliant tes rêves de grandeur. Parce que VOULOIR jouer sa musique devant des gens C’EST du marketing.

    Bon bien ceci étant fait, je propose aux deux groupes qui sont restés de continuer.

    2 – Lister vos moyens actuels :Tout d’abord, vous ne pouvez pas vous lancer dans la moindre action marketing, même la plus petite, sans définir au préalable vos objectifs.

    Je ne vous parle pas d’un business plan sur 5 ans mais juste que vous définissiez les résultats que vous attendez de votre action.

    Quel est l’objectif derrière votre action ?

    Améliorer votre présence online ? OK, mais pourquoi? Des tournées, être signé ?

    Vous voulez vendre, mais combien ?

    Pourquoi êtes-vous sur Twitter ? Qu’est ce que vous en attendez ?

    On assiste en ce moment à une pléthore d’actions dans l’industrie de la musique. Mais au final, pour quel résultat ? Est-ce que le temps passé à mener ces action est en mesure des résultats finaux ?

    La plupart des gens frustrés par leurs résultats online, ont souvent confondu tactiques et stratégie.

    C’est-à-dire qu’ils ont privilégié les actions avant de définir le pourquoi cette action.

    3 - Combien coûte l’auto-production ?Voici une des premières questions que se posent les artistes avant de se lancer dans l’autoproduction. Il n’existe pourtant pas de budget type. En fonction du projet et des objectifs, chaque artiste aura à faire face à des situations différentes. On peut néanmoins établir une première estimation basée sur les tarifs et les cas de figures les plus courants.

    Les différents postesS’autoproduire, c’est diriger et financer la production d’un disque. Trois phases principales sont à prévoir :

    L’enregistrement, le pré-mastering et la fabrication.

    L’enregistrementSi vous décidez d’enregistrer votre disque dans un studio professionnel avec ingénieur du son, il faudra compter environ 250 € par jour d’enregistrement. On estime qu’un jour de studio correspond à un morceau enregistré. Il faudra également rajouter 2 ou 3 heures supplémentaires par titre pour le mixage. Certains studios proposent des forfaits plus intéressants de plusieurs jours.

    Le pré-masteringEtape indispensable de la production, le pré-mastering consiste à donner vie à vos morceaux en leur appliquant une série d’effets. Cette prestation est généralement facturée à l’heure. Comptez en moyenne une centaine d’euros par morceau avec possibilité de forfaits.

    La fabricationLa fabrication de 500 CD standards comprenant : réalisation des films, boîtier cristal, livret et jaquette couleur, CD couleur, cellophane et livraison) vous coûtera environ 900 euros.

    Enfin comptez toujours environ 10% du montant global pour anticiper les frais divers (déplacements, consommables…) et vous laisser une marge de manoeuvre.

    Exemple : Pour un CD 6 titres

    - Enregistrement studio : 2000 €

    - Pré-mastering : 600 €

    - Fabrication : 900 €

    - Frais divers : 370 €

    Soit un total d’environ : 3870 €

    Si vous vendez votre CD 10 € en concert, il vous faudra en vendre environ 390 pour rentabiliser votre projet. A noter que ce budget ne tient pas compte des frais de création graphique et de promotion du disque.

    Comme nous l’avons vu, en vendant 390 CD vous rentabilisez la production et la fabrication. Cela vous permet aussi de tester le disque. Vous avez ensuite la possibilité de faire un retirage de 500 CD pour environ 750 € et vous dégager une marge bien plus intéressante (plus de 5000 €). Or vendre 500, 1000 CD et même davantage, est pour un artiste indépendant un objectif totalement réalisable.

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    4 – Définir votre budget :

    3 critères donc dans un projet :

    • le projet en lui-même (dans notre cas là où vous voulez aller)

    • le temps (si tu veux construire une fusée en une nuit c’est possible mais c’est dur)

    • l’argent/les moyens : rien ne sert de s’emballer dans des actions de fou si le budget ne suit pas.

    Combien donneras-tu pour atteindre ton objectif ?

    Combien tu es prêt à y consacrer ? En temps, en argent.

    Pas la peine de commencer à se mentir, ça viendra bien assez tôt. Si tu ne peux y mettre que 500 euros par an, pas la peine de tabler sur 3000.

    Si tu sais que tu n’iras jamais sur Twitter parce que le principe te fait vomir, pas la peine de l’inclure (même si c’est une erreur bien sûr).

    On se lance dans l’autoproduction comme on crée une entreprise. Dans les deux cas, il y a un impératif de résultats. On réfléchit aux différentes étapes, on se fixe des objectifs, on établit un planning... Comme pour une entreprise le budget prévisionnel (recettes/dépenses) est au centre du projet.

    Savoir où l’on va L’autoproduction est un projet à long terme. Il faut se mettre d’accord avec le groupe, répéter, enregistrer, faire fabriquer des disques, assurer la promotion, vendre par divers moyens… Tout ceci se planifie. Sous-estimer une dépense et c’est tout le projet qui peut s’écrouler. Beaucoup de groupes se séparent lors de la première autoproduction. Une erreur de prévision et le retard s’accumule, la confiance s’effrite, le moral baisse… Pour aborder sereinement un projet aussi lourd, le budget prévisionnel est donc indispensable.

    Etre convaincantPlus que pour se convaincre soi-même, le budget prévisionnel sert à démontrer la viabilité de son projet. Vous serez en effet plus facilement pris au sérieux si vous êtes capable d’expliquer et de projeter dans le temps vos démarches et les moyens de les financer. Pour votre groupe ou vos musiciens, c’est un moyen de se réunir autour d’un projet et d’aller dans le même sens. Pour votre famille et vos proches, c’est donner un élément de plus pour qu’ils vous soutiennent et croient en vous. Enfin le budget prévisionnel est aussi un élément déterminant pour négocier avec les pros : managers, agents, distributeurs… qui apprécieront votre professionnalisme et votre lucidité.

    AnticiperSi le budget est “ prévisionnel “ c’est qu’il peut évoluer. Voilà pourquoi il faut aussi tenir un en parallèle des “ comptes réels “. En comparant les deux vous serez en mesure d’analyser rapidement la situation et de prendre les décisions qui s’imposent. Une dépense supérieure à vos prévisions et l’objectif des ventes doit être revu à la hausse, une dépense inférieure et on peut augmenter le budget promo…

    Tenir un budget prévisionnel est donc la base de tout projet d’autoproduction. Rappelez-vous que l’objectif reste de faire de la musique, pas de passer des heures à recompter ses factures. Alors appuyez-vous sur votre budget prévisionnel et passez directement à la suite.

    Qui gagne quoi ?Partons d’un album CD mis en vente dans un magasin. Son prix s’élève à environ 17 € prix public. Si on retire la TVA (19,6%) on arrive à 13,67 €.

    Le magasin prend une marge d’environ 35%. Le prix de gros H.T. est donc de 8,88 €. Si vous êtes autoproduit et que vous fonctionnez en dépôt-vente, c’est ce qui vous revient.

    Si par contre vous passez par un distributeur, celui-ci prendra une commission de 40%. En tant que producteur vous toucherez donc 5,33 € par disque vendu.

    Dans les deux cas (dépôt-vente et contrat de distribution) ce sera à vous de financer les actions de promotion. Si vous travaillez avec un label qui s’occupe de la fabrication et de la promotion (contrat de licence), vous toucherez 15 à 20 % du prix de gros H.T. soit environ 1,78 € par disque vendu.

    Enfin en tant qu’interprète (contrat d’artiste), vous toucherez moins de 8% du prix de gros H.T., soit 0,71€ par disque vendu, que le producteur vous versera.

    Récapitulons : si vous vendez 1000 CD à un prix de vente magasin de 17 €, vous toucherez :

    - En dépôt-vente : 1000 x 8,88 soit 8880 €

    - En contrat de distribution : 1000 x 5,33 € soit 5330 €

    - En contrat de licence : 1000 x 1,78 soit 1780 €

    - En contrat d’artiste : 1000 x 0,71 soit 710 €

    Ces valeurs sont basées sur une moyenne, et varient en fonction des contrats et du type de disque.

    Vous l’aurez constaté, financièrement parlant, un artiste indépendant a plus intérêt à limiter le nombre d’intermédiaires.

    Mais dans ce cas la charge de travail et d’investissements augmente aussi.

    C’est donc un choix à faire en fonction de ses capacités et de ses objectifs.

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  • DEFINIR VOS CIBLES :

    FANS, PRODUCTEURS, PRESTATAIRES

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    1 - Liste ton réseau :Fais une liste, demandes toi ce que tu peux leur demander, ce que tu serais prêt à leur apporter en retour et appelles les, vas les voir.

    Les gens adorent qu’on les sollicite pour leur qualité, ils adorent ça.

    Ton RéseauProduction, studio d’enregistrement

    Ingé son, lumière, rodies

    Journalistes? radio, tele, presse

    Label, attachés de presse ?

    Editeurs

    Tourneurs, salles de spectacles, festivals, programmateurs

    Blogs, webzine

    Institutionnels, mairies

    Tremplins, concours, bourses

    Web : développeurs, graphistes

    Réalisateurs

    Coachs, Managers, Superviseurs

    Reste un aspect qui mérite un chapitre entier : les groupes. Tes amis les groupes. Tu ne les croises finalement que sur des concerts, entre deux bières ou chacun complimente l’autre sur son set alors qu’il est tellement centré sur son propre show avant ou après un concert que l’échange en est biaisé. C’est cool aussi remarque !

    2 - Identifier votre cible :Comment pensez-vous vendre votre musique si vous ne savez pas qui est prêt à l’acheter ?

    Vous avez peut être des centaines de contacts dans votre « Fan List » mais combien sont réellement prêts à acheter votre musique ?

    N’oubliez pas d’interroger votre public à chaque occasion, sur le web ou en face à face après un concert : sont-ils prêts à venir à vos nouveaux concert, savent-ils où acheter vos albums, combien de fan avez vous par région?...

    Il faut apprendre à connaître ses fans et ses futurs fans.

    Savoir où ils sortent, ce qu’ils lisent, ce qu’ils écoutent. Il sera alors plus facile pour vous de les toucher, grâce à une promotion plus ciblée.

    Maintenant que vous avez une bonne idée de qui sont vos fans... Qu’est-ce qui leurs feraient plaisir? Mettez-vous à leur place, pensez comme eux et faîtes-le, faîtes-vous plaisir.

    Voici un vieux concept de marketing, qui a déjà fait ses preuves : on ne vend pas un produit, on vend un événement, une relation ou même une émotion.

    Soyez inspirés, ne faîtes pas que vendre votre musique.

    3 - Approfondir la proximité avec votre publicLa proximité, entre vous et votre public, est largement facilitée aujourd’hui par Internet et l’ensemble des réseaux fixes et mobiles.

    Votre objectif est de développer votre potentiel à réunir autour de vous des personnes qui vont aimer votre musique.

    4 - Se rapprocher des communautés.Seul, un musicien indépendant ne peut diffuser efficacement sa musique. Le relais par une communauté est donc fondamental. Le mieux est de créer sa propre communauté, mais cela n’est pas chose simple. D’autant plus qu’il commence à exister de nombreuses communautés. Autant en profiter. Là aussi la proximité fan/artistes sera essentielle.

    5- Reconnaissez les prioritésLa meilleure manière de communiquer ne consiste pas uniquement à parler mais surtout à écouter.

    Bien entendu, vous envoyez souvent des emails d’informations, de promotions à vos fans ou encore des mises à jour sur Facebook et Myspace…

    Mais suivent-ils votre actualité, sont-ils intéressés par vos actualités, vous font-ils du buzz… ?

    Les conseils :• Préoccupez vous de leurs commentaires sur votre site web et vos sites sociaux. Prenez le temps d’écouter ce qui se dit.

    • Encourager vos contacts à commenter vos « posts » et vos emails.

    • Essayez de faire ressortir la valeur de leurs suggestions et adaptez-la au mieux.

    • Inscrivez vous au service « Google Alertes » pour recevoir les alertes sur le nom de votre groupe

    • Publiez également un formulaire de contact sur votre site web. Mais n’oubliez pas de répondre dans la mesure du possible à chaque commentaire d’un de vos fans

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    6 - Détermines ce que réclament tes fans, puis donnes le leurLa clef ici n’est pas de changer votre image et votre style pour plaire. La meilleure des choses à faire est de présenter différemment vos créations afin qu’elles s’accordent avec les envies actuelles du public.

    Pour être clair, si vous écrivez des morceaux de slam, observez ce que les « slameurs » à succès offrent à leurs fans (thèmes de chansons, ambiance scénique, téléchargement gratuit, goodies…) et appliquez le avec votre propre touche et vos moyens.

    Internet a bouleversé la promotion de la musique, mais ce n’est pas non plus une raison penser que votre présence sur le web à obligatoirement une chance de fonctionner. De fait, la vitrine la plus adéquate pour vendre votre musique est votre site web ou les réseaux sociaux dont vous faites parti. Toutefois, souvenez-vous, ce n’est pas parce que quelque chose se fait aisément, que c’est pour autant efficace.

    Vous devez regarder les résultats de chacune de vos actions de promotion, les comparer entre eux, de sorte à distinguer si les moyens (mailing, annonces gratuites sur les sites de concert, réseaux sociaux…) sont efficaces par rapport au temps que vous leurs avez consacrés.

    7– Convaincre les organisateurs :Si vous ne travaillez pas avec un tourneur ou un booker, c’est à vous de démarcher les salles pour trouver des dates.

    La première phase consiste à bien identifier les endroits qui pourraient vous accueillir. Renseignez-vous notamment sur le style de musique qui y est joué habituellement, sur la taille de la scène, sur la capacité d’accueil (si c’est votre premier concert, une salle de 1000 personnes sera difficile à remplir). Une fois que vous avez bien ciblé les endroits où vous pourriez jouer, entamez la phase 2 : le démarchage.

    La personne qui vous dira oui ou non est le programmateur. C’est donc lui qu’il faut convaincre. Si vous pensiez envoyer simplement votre CD en espérant que votre talent vous ouvrira les portes des salles, et bien vous avez tout faux ...

    Les programmateurs ne cherchent pas des génies artistiques, ou un groupe qui a de l’avenir. Ce qu’ils veulent c’est remplir leur salle et gagner de l’argent ! C’est donc là-dessus qu’il faut insister.

    C’est à vous de faire venir le public, pas à la salle. Même si certaines ont des partenariats avec les agendas culturels locaux ou disposent d’une mailing-list, vous devez assumer la promotion de l’événement. Pour faire venir du monde, appuyez-vous sur votre propre mailing-list. Vos fans seront les premiers à répondre présents. Pour la promotion, prévoyez à l’avance quelles actions vous allez entreprendre (annonces sur des sites spécialisés ou dans la presse, affichage, tractage, etc.). Préparez alors un plan promotionnel que vous communiquerez à la salle.

    Essayez toujours de rencontrer le programmateur avant tout envoi. Si ce n’est pas possible, appelez la salle avant pour connaître les démarches à suivre. Elles ont toutes des manières différentes de procéder. Une fois bien renseigné, envoyez votre kit promo et votre fiche technique. Accompagnez-les toujours d’un courrier qui vous présente brièvement et qui indique clairement votre objectif : vous faire programmer. Terminez par le plan promotionnel. Ne surestimez pas le nombre de personnes qui seront éventuellement présentes, vous pourriez vous griller pour vos prochaines dates. Les programmateurs se connaissent entre eux et s’échangent des informations. Par contre en cas de bonne surprise, vous aurez plus d’opportunités pour la suite. Enfin si vous avez déjà rempli des salles similaires, précisez-le,

    cela rassurera d’autant plus le programmateur. Rappelez deux semaines plus tard pour connaître sa décision, cela prouvera votre motivation et votre sérieux.

    Si vous démontrez que vous allez remplir la salle, vous avez toutes les chances de vous faire programmer. Pensez-y avant de démarcher, vous éviterez ainsi des refus et des courriers sans réponses.

    8 – Quels sont les attentes des producteurs et des labels ?Se faire signer c’est avant tout convaincre une maison de disques d’investir sur vous. C’est le Directeur Artistique qui sert de « filtre » et qui vous juge. Pour être sûr de son choix, il doit se poser, entre autres, les questions suivantes :

    Est-ce que cet artiste …

    … a du talent ?Cela peut paraître évident mais c’est bien votre talent qui fera la différence. Peut-être que vous en avez, peut-être pas. Il est difficile de s’auto-juger, on manque souvent de recul et d’objectivité. Avez-vous fait écouter votre musique à un maximum de personnes, autres que vos amis ou votre famille ? Leur avez-vous demandé objectivement ce qu’ils en pensaient ? Quelque soit votre style de musique, allez questionner des amateurs avertis, vous obtiendrez alors plus de réponses sur votre véritable talent.

    … a créé du buzz ?Que l’on parle un maximum de vous, voilà l’objectif. Les maisons de disques s’intéressent d’abord à ceux dont le nom circule déjà. Pour cela, l’accent doit être mis sur la promotion. A la sortie du disque faites le chroniquer dans la presse spécialisée, donnez des interviews dans des radios indépendantes, annoncez vos concerts dans les agendas régionaux, etc. Avoir du buzz c’est aussi pouvoir dire j’ai « tant » de fans qui aiment ma musique. Alors pendant vos concerts ou sur votre site, enregistrez un maximum de personnes sur votre mailing-list.

    ... est à l’aise en concert ?Tournez ! Tournez ! Tournez ! C’est le meilleur conseil qu’on peut donner à un artiste indépendant. Votre dynamisme à tourner, votre aisance sur scène et le fait de remplir les salles dans lesquelles vous jouez vous permettront sans aucun doute de décrocher une signature. Les concerts sont les meilleurs endroits pour faire ses preuves, créer du buzz et vendre des disques.

    … a déjà vendu des disques ?Vendre des disques ce n’est pas seulement rembourser l’enregistrement. C’est aussi une façon de dire aux autres, et donc aux maisons de disques : « Vous voyez, à moi tout seul j’ai vendu x disques, alors imaginez si j’étais signé … ». On ne signe que très rarement un artiste qui n’a pas vendu de disques en tant qu’indépendant. Que ce soit en concert, en magasin ou sur votre site, vos ventes de disques reflètent votre potentiel commercial, élément décisif pour une signature.

    Bien sûr d’autres éléments entrent en jeu pour une signature (management, image, etc.). Mais si déjà vous ne remplissez pas ces 4 critères, vous aurez peu de chances de décrocher un contrat. La crise actuelle du secteur musical force les maisons de disques à réduire les risques au maximum. Elles préfèrent donc miser sur des artistes qui ont déjà fait leurs preuves.

    Pensez-y avant de les démarcher et posez-vous la question : Est-ce que je remplis ces 4 critères ?

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  • AND NOW...

    TOUS VOS OUTILS DE PROMOTION

    MUSICALEALBUM, DISTRIBUTION, DOSSIER DE PRESSE,

    WEB, MOBILE...

  • UN ALBUMOU

    UN SINGLE ?

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    1 - Sortir un album en 2011 ça se fait?Tu le sais mieux que moi, un album tu peux le fabriquer pour trois fois rien aujourd’hui.

    Comme les livres à compte d’auteur. T’enregistres dans ta cave, tu fais graver, chez ton presseur local préféré qui même s’il est plus cher que sur le web , il t’apportera des conseils, des contacts, et sera à côté de toi en cas de problèmes de production.

    Tu l’as compris , faire un album sans savoir qu’en faire ça ne sert pas à grand-chose. !

    Sauf que selon que tu fasses un album ou que tu enregistres 12 singles, la suite sera différente. Ca ne se conçoit pas pareil, ne se produit pas pareil et ne se vend pas pareil.

    Et avant de vendre, donner ou promouvoir il faut déjà enregistrer, mixer enfin produire quoi.

    2 - Comment choisir entre album et single?Un album, c’est long et compliqué à concevoir, réserver, enregistrer, mixer, designer mais tu le sors une fois, tu mets toutes tes forces au même moment. Mais entre les deux ben, entre les deux, si tu t’appelles pas Benabar ou Radiohead tout le monde s’en fout !

    Le single c’est rapide, dense, en ligne tout de suite ou presque et tu peux occuper le terrain toute l’année. Par contre à chaque single il faut remettre la mécanique de production et promotion en route. C’est donc globalement plus de travail. Eh oui, du travail, encore du travail…

    C’est donc un choix que tu dois faire selon ton réseau, tes envies, tes moyens. Globalement la tendance est quand même aux singles et à l’occupation du terrain permanente (ça fait rêver hein). Et rien ne t’empêche de sortir un coffret plus tard, ou de regrouper tous tes singles pour en faire un bel album.

    Gardes en tête, que l’achat d’un album se fait souvent après une première écoute.

    Le principe : Écouter, Aimer, Acheter. Pourtant, on achète un livre avant de l’avoir lu. On paye pour un film au cinéma après n’avoir vu que la bande annonce. On débourse des centaines de dollars pour un show qu’on ne verra que des mois plus tard.

    Mais on écoute l’album avant de l’acheter, alors n’hésites pas à doublez d’originalité.

    3 - Utiliser les licences libres plutôt que la SACEM ?Lorsqu’un artiste doit diffuser sa musique, il doit à tout prix faciliter cette diffusion.

    Lorsque vous êtes « déclarés à la SACEM », il faut payer pour pouvoir diffuser votre musique.

    L’artiste qui veut diffuser sa musique paye, mais celui qui veut diffuser la musique de cet artiste paye aussi.

    Du coup, c’est un frein important pour la diffusion de l’œuvre. Peu de gens sont prêts à payer pour diffuser la musique d’un autre.

    Par contre, des licences libres (Creative Commons, Art Libre...) permettent une libre diffusion.

    Au lieu de soumettre toute exploitation des œuvres à l’autorisation préalable des titulaires de droits, les licences libres vous permettent d’autoriser à l’avance certaines utilisations selon vos propres conditions, et d’en informer le public.

    Nul besoin de payer, ce qui donne un coup de fouet à la diffusion de votre musique.

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  • COMMENT DISTRIBUER VOTRE MUSIQUE ?

  • 1 - Penser « diffusion artist to fan » plutôt que « distribution »LA DISTRIBUTION : modèle qui permet au musicien indépendant de placer sa musique sur une plateforme Internet où des centaines d’autres musiciens se présentent eux aussi. Mais ce modèle souffre de se qu’on l’on pourrait nommer « goulot d’étranglement ». L’artiste n’est plus visible, car il se trouve noyé dans la masse.

    LA DIFFUSION : le principe n’est pas d’entreposer sur une plateforme unique ses oeuvres, mais plutôt de les placer sur des structures qui favoriseront sa diffusion. Les blogs et les radio blogs, les podcasts, le P2P, les radios web, le mobile (airbuzz) etc., sont d’excellentes technologies qui permettent de pratiquer la diffusion. Cette diffusion est dite prescriptive, car il y a prescription d’un artiste par un fan.

    Un fan aime la musique d’un artiste alors il la place en première page de son site/blog, bien en vue.

    Du coup, ceux qui visitent son site et qui ne sont pas là par hasard, ont de grandes chances d’avoir les mêmes affinités que lui.

    2 - Privilégier le local pour la promotion Lorsqu’un artiste indépendant s’attaque à sa promotion, il ne sait jamais vraiment par où commencer. Pourtant la manière la plus efficace pour faire parler de soi c’est de se concentrer sur sa propre région, autrement dit « le local ».

    On est bien plus efficace quand on ne s’occupe que d’une seule chose à la fois. Pour la promotion c’est pareil. La région où vous habitez est la plus accessible pour vous faire un nom. Vous connaissez bien l’endroit et vous savez mieux que quiconque ce qui s’y passe. C’est un atout. Que ce soit pour les salles de concerts, les magasins de disques, la presse locale, etc., vous avez une longueur d’avance sur les autres. Profitez-en.

    Une fois bien implanté en local, vous pouvez étendre votre promotion et passer à une autre région en reproduisant le même schéma. Prenons l’exemple des concerts. Si vous remplissez les salles dans lesquelles vous jouez grâce à vos contacts et à votre mailing-list, vous convaincrez plus facilement des artistes d’autres régions à partager des scènes. Chacun assure une bonne promotion en local et en profite pour faire découvrir sa musique à un nouveau public.

    Au final vous allez couvrir une zone de plus en plus grande jusqu’à devenir un artiste « national ». Et à ce moment là, ce sont les labels et les maisons de disques qui s’intéresseront à vous.

    3 - Tentez de miser sur l’international si vous avez le temps.Après le local, l faut avoir une démarche internationale. C’est un prérequis évident si l’on a le temps.

    La France, c’est 24 millions d’internautes. Le monde, 1 milliard. Les musiciens indépendants peuvent déjà commencer une traduction anglophone de leurs sites. Et pourquoi pas une version chinoise (103 millions d’internautes) le plus vite possible.

    4 - Favoriser les concerts et le régionalismeLa représentation publique est pour l’artiste un point essentiel. C’est un pré requis évident.

    Il faut à tout prix augmenter les concerts. Mais chacun sait que ce n’est pas facile. Internet permet une meilleure visibilité pour l’annonce de ses concerts. Les communautés ont là aussi un rôle primordial à jouer. Et on trouve de plus en plus de communautés régionales. Il faut donc investir, en temps et en énergie, pour augmenter sa visibilité dans ce type de communauté

    5 - Comment choisir les médias en ligne aidant à la promotion de votre musique ?Il est temps de vous demander quelle est la meilleure option pour faire la promotion de votre musique en ligne :

    • Allez-vous envoyer des emails qui informeront vos potentiels clients que vous offrez des prix spéciaux pour votre album et votre merchandising ?

    • Avez-vous suffisamment de fonds pour sponsoriser telle action ?

    Au-delà du budget, vous devez aussi considérer l’efficacité des méthodes que vous utilisez :

    • Pouvez-vous investir les heures d’internet nécessaires pour votre promotion ?

    • Souvenez-vous que même la promotion « gratuite » sur le web vous coute du temps. Il faut donc bien choisir les sites web où communiquer pour éviter de perdre son temps

    6 - Envoyer des démos pour démarcher ?C’est bien. Mais si la présentation est originale, différente, réfléchie... C’est beaucoup mieux! N’oubliez jamais qu’il faut trouver le moyen de sortir de la pile de CD que les différents médias reçoivent hebdomadairement. Commencez par le début. Avant de viser MTV, courtisez les radios communautaires et universitaires. En plus, les auditeurs sont avides de nouveauté et les animateurs choisissent eux-mêmes le contenu musical de leurs émissions.

    7 - Rentabilisez vos concerts!Avoir la chance de monter sur scène, c’est souvent le résultats de nombreuses heures de pratique, de cris, de pleurs et de colère. Il serait intéressant qu’un petit quelque chose vous revienne, non? Parce que vous le valez bien !

    Il ne faut pas organiser qu’un simple spectacle, il faut présenter un événement. Préparez des thématiques, programmez votre spectacle en même temps qu’un anniversaire, inventez-vous des concepts sur scène... Osez. Tout ce que vous risquez, c’est qu’on parle plus de vous et qu’on ne vous oublie pas facilement.

    Trouvez la bonne salle. Prenez la liste des salles de spectacle dans votre quartier et n’hésitez pas à les comparer. Une salle trop grande est souvent plus chère et peut nuire à l’ambiance votre soirée.

    Lorsque vient le temps de « booker » la salle, négociez ! Si vous connaissez la valeur de vos soirées, vous êtes sûrement en mesure de sauver quelques euros.

    Que vous soyez chanteur, musicien ou mime, c’est pareil : vendre des produits dérivés c’est du bonus intéressant. Faites-vous des t-shirts, des tasses, des portes-clés, des boxers, des salières/poivrières, peu importe… Amusez-vous !

    Restez prendre un verre avec les spectateurs qui vous attendent après le spectacle. Ils seront enchantés de faire votre connaissance et deviendront peut-être, des fans inconditionnels.

    Faîtes des surprises. Organisez un show gratuit dans un parc, sous le toît d’un édifice au centre-ville...

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  • COMMENT FAIRE UN BON DOSSIER DE

    PRESSE ?

  • 1 – Contenu de votre dossier de presse Il n’y a rien de magique à propos de l’expression «dossier de presse”. Tout ce que nous parlons, c’est un peu de fond sur vous ou votre groupe, quelques faits de base, de bonnes citations au sujet de votre musique, quelques bonnes photos, et un des échantillons de votre musique.

    Vous pourrez l’utiliser pour envoyer à des magazines spécialisés, des stations de radio, des labels, des festivals... le but du dossier de presse est de susciter l’intérêt autours de votre musique.

    • Inclure une quantité limitée d’informations sur vous-même. Il est bon de dire d’où vous venez, mais pas besoin de raconter chaque performance vous avez faite. Les plus importantes suffises alors que les moins importantes vous dévalorisent.

    • Le lecteur doit être capable d’avoir une bonne idée de ce que votre musique donne sur scène, juste à partir de votre description. Soyez réfléchi et n’hésitez pas à être un peu drôle (mais tout de même professionnel)

    • Ne donnez pas simplement votre genre musical mais plutôt une expression du genre : “Maroon 5 et Green Day après 20 tasses de café” pour aider le lecteur à se faire une image.

    • Rappelez-vous : si vous n’avez pas généré suffisamment d’intérêt dans la première minute, vous ne serez jamais à l’affiche d’un festival. Les programmateurs reçoivent énormément de démos et ne leur consacrent souvent que 5 min.

    • Qu’est-ce qui rend le groupe spécial et différent des autres ?

    • Quelles sont les compétences et expériences que vous démarquent ?

    Si vous cherchez à vous faire produire par un label :

    Vous devez prouver aux responsables du label que vous avez tous les bons ingrédients, justifiant de dépenser quelques dizaines de milliers d’euros dans votre promotion. Le lancement d’un nouvel artiste est risqué.

    • Si vous avez envie d’aider les responsables du label à comprendre pourquoi vous êtes un investissement solide, il faut inclure dans le dossier de presse, les différents coûts qui sont liés à une de vos prestations types, et en contre partie les coupures de presse que vous avez générer. Un bonne source journalistique réputée peut ajouter beaucoup de crédibilité à votre dossier et justifier le montant de votre cachet.

    • Le ton de votre dossier de presse est à votre image : illustrer votre bio par des photos appropriées afin de mettre en évidence vos atouts à partir d’une perspective visuelle.

    • Votre dossier de presse doit rester professionnel, mais les photos doivent refléter votre style et votre musique.

    2 - Si vous n’avez pas de bonnes photos de votre groupe L’un des meilleurs moyens pour en obtenir est d’aller chez un bon photographe local. Ces les photographes sont souvent prêts à faire un bon shooting pour environ 200 €.

    • Assurez-vous d’obtenir un accord initial qui garanti qui vous possédez les droits d’auteur après la prise de vue

    • Demander la haute résolution des images numériques sur CD (avec vos droit d’auteur, vous pouvez imprimer ces photos à n’importe quel grand détaillant).

    • Travailler avec un photographe est bénéfique. Si vous avez les moyens Ils ont une meilleure idée de ce que vous voulez, ils encouragent la créativité, et ils sont beaucoup plus disposés à vous donner un concept actuel et original.

    3 - Envoyer un CD de démonstration de haute qualité • Il ya beaucoup de nouveaux services de duplication de CD sur Internet qui vous permettent de presser ou dupliquer vos CD. Attendez-vous à payer environ 4 euros par CD pour les production de détail (1-5 CDs), et environ 1 euro (à partir de 1000 CDs). Les prix diminuent pour de plus grandes quantités.

    • Assurez-vous d’étiqueter clairement le CD et le boitier avec votre nom et vos informations de contact.

    Dire que vous êtes le plus grand groupe de tous les temps, (même si après avoir lu ces conseils vous allez le devenir!), n’est pas la meilleure manière de vous vendre. Soyez positif et concentrez-vous sur des déclarations qui sont crédibles. Votre lecteur du dossier de presse veut comprendre la place de votre musique dans l’effervescence d’aujourd’hui, mais il veut également connaître d’où elle vient :

    • Un conseil est de ne pas trop inclure ce qui pourrait vous dévaloriser. Vous devez vous présenter comme un artiste professionnel de qualité.

    • Rappelez-vous : même si vous faites la bonne musique, vous devez vous faire remarquer au premier coup d’œil. Il faut sortir de la masse ! Vous pouvez toujours rajouter un petit objet personnalisé à votre éffigie (porte-clés, décapsuleur…)

    • Adapter votre message : il doit être différent si vous vous adressez à un représentant label, à votre journal local, ou à un festival national. Soyez clair, bref et précis.

    Votre musique est votre art, mais votre dossier de presse est votre business ! Souvenez-vous, être professionnel. Votre musique peut être dingue et sauvage, mais votre dossier de presse doit être plus pro.

    • Eviter de gaspiller votre temps et votre argent avec l’envoi d’un dossier de presse à quelqu’un à qui vous n’avez jamais parlé de votre courrier.

    • Toujours : appeler et prendre contact en premier lieu, demander à qui vous devez l’envoyer, noter bien son nom et sa fonction. Si possible, utiliser quelqu’un qui connaît la personne pour agir comme intermédiaire et qui peut rendre votre démarche plus fructueuse. La promotion musicale c’est principalement les contacts. Il faut développer et tirer parti de votre réseau.

    • Après l’envoi de votre dossier de presse, attendre environ 2 semaines pour relancer afin de s’assurer qu’ils l’ont bien reçu .

    4 - Faites-vous des cartes d’affaires originalesC’est encore le meilleur moyen de ne pas se faire oublier après une rencontre lors d’une soirée. N’oubliez pas d’y inscrire votre site web, le nom de votre groupe, vos talents et vos ambitions, le tout relayé par un flash code qui envoi directement sur un site mobile où l’on peut écouter votre musique (ex : airbuzz.fr)

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  • VOTRE PRESENCE SUR LE WEB

  • 1 - Soyez présent sur le web classique et mobile :Et voilà. On y est enfin! Vous l’attendiez depuis quelques pages. Le Web

    Mais attention de ne pas vous lancer comme une poule sans tête. Sauvez de l’énergie et positionnez vous stratégiquement.

    Si vous n’avez pas le temps ou d’intérêt réel pour le web, n’hésiter pas à engagez une personne qui s’y connaît. Elle sera d’une aide précieuse et s’occupera de votre mise en marché numérique.

    2 - Promotion d’un album sur le webCommencez votre promotion au maximum une semaine avant la sortie de l’album, pour garder les futurs acheteurs au chaud. Il ne sert à rien de les bombarder de messages des mois et des mois à l’avance, ils risquent plutôt de rester indifférents ou pire, de se refroidir…

    Soyez actif sur le web. Le «social networking» ça demande du temps et de la discipline. Mais c’est payant.

    3 - Créez-vous un blog et utilisez-le comme journal de bordC’est gratuit et enfin, vos fans pourront vous suivre quotidiennement. Le mot magique pour décrire votre présence

    sur le net : OMNIPRÉSENCE CONTRÔLEESi vous voulez que les gens soient actifs sur votre blog, vous devez rendre la pareil. Il est primordial d’aller faire un tour sur les sites de vos collègues.

    Avec l’arrivée des blogs et de Facebook, le forum de discussion n’est plus essentiel. Si vous désirez en mettre un en ligne pour échanger avec vos fans, soyez sûr de bien le modérer. Un forum actif est souvent difficile à contrôler.

    Il ne faut pas sous-estimer la puissance des blogueurs. Qu’on le veuille ou non, ce sont des leaders d’opinions pour votre fans qui se retrouvent sur le web.

    Prenez quelques heures pour bien connaître et comprendre les différentes plateformes de blog. Certains logiciels sont beaucoup plus complets, sans être plus complexes et vous permettent d’utiliser un maximum d’outils pour vous vendre.

    4 - Soyez geekUtilisez tous les outils d’analyse possible pour vous aider à concentrer vos efforts sur ce qui produira le plus de retour. Et ainsi vous deviendrez plus efficace. Vous devez analyser chacune de vos actions, pour supprimer les moins productives et améliorer les autres. Les outils d’analyse gratuit de Google ou de Soundcloud vous indiqueront où les gens ont écouté votre musique, grâce à quelle action, qui l’a écouté, d’où ils venaient, où ils sont repartis, s’ils l’ont acheté et ce qu’ils aiment en général. Vous verrez, très vite, les stats de votre site et sur vos visiteurs vous exciteront terriblement.

    Une des beautés du web, c’est qu’il permet un accès facile à toutes sortes de statistiques. En utilisant les outils de web analytique disponibles, vous saurez qui visite votre site, quand, où il habite, etc. Il ne reste qu’à comprendre le « pourquoi » de sa visite.

    Tenez-vous au courant des principaux outils de référencement disponible : Meta, Header tags, Site Map, Content, RSS. C’est important de prendre le temps de comprendre leurs fonctions et de les utiliser.

    Prenez quelques minutes par semaines pour vous tenir au courant des nouveautés sur le web. Internet est un média qui se transforme constamment et ceux qui adoptent ces changements rapidement et à bras ouverts, sortent souvent grands gagnants de la compétition.

    5 - Créez le buzz avec…Le marketing viral a fait ses preuves sur le web. Allez-y, chercher les différents concepts et renseignez-vous sur la manière de les réaliser… À votre tour maintenant! Demander l’aide de ses fans, c’est permis.

    … une vidéoIl ne faut pas sous-estimer la puissance d’une vidéo sur internet.

    Même si la qualité n’est pas exceptionnelle, le contenu est plus important que le contenant. Plusieurs campagnes virales à succès ont débuté avec de simples vidéos, à basse résolution.

    Utilisez la vidéo comme « buzz », avant la sortie de l’album. On est tous un peu voyeur, on aime suivre un artiste lors de la production de son album.

    …un teasingAvant votre lancement, transformer toutes vos pages réseaux, en utilisant les mêmes couleurs et la même thématique que la pochette de votre album, puis mettez-les en ligne quelques jours avant la sortie de votre album, pour attirer l’attention des internautes.

    En ce moment, Facebook est le réseau social le plus populaire. Plusieurs « plug-ins » sont destinés aux musiciens et vous faciliteront la tâche.

    ... la participation de vos fansUtilisez le marketing viral pour promouvoir vos contenus et votre site. Le gros avantage du marketing viral, c’est qu’il se propage par lui-même. Lancez un concours sur votre site auprès des musiciens (qui fera votre 1ere partie ?), lancer un concours pour customiser un CD, un Tshirt. Sur iTtunes, créer vos playlists. Sur Youtube, proposez à des internautes de participer à la réalisation de votre clip. Bref, interagissez pour créer la viralité.

    Organisez un concours de remix, de photos, d’affiches, de vidéos, etc. C’est une bonne façon de pousser les internautes à revenir plusieurs fois sur votre site.

    6 - En résumé :Vous devez être facilement accessible. Non, plus que ça... Vous devez être partout en même temps. N’oubliez pas que le web 2.0, c’est bidirectionnel. Vous devez échanger avec la personne qui prend de son temps pour commenter votre blog ou vous écrire.

    Vous n’avez jamais été aussi près des gens...

    L’industrie vit un changement important et même les professionnels, qui ont 20 ans de métier, n’ont aucune idée de ce que le futur nous réserve. Pour rester à jour et connecté, vous devez être au courant des nouveautés du Web 2.0. Soyez prêts.

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  • VOTRE SITE WEB

  • Voilà, y-a pas à tortiller, quel que soit ton but, il te faut ton site web, à toi. C’est incontournable! Et comme toutes les choses incontournables, tu peux me citer des gens qui font sans. Oui mais on parle pas de chance, de hasard ou de talent miraculeux, on parle de stratégie et de se donner les moyens d’y arriver.

    1 - Avant de monter le siteTu dois savoir tout faire tout seul mais c’est mieux si tu es aidé. Munis-toi d’un ami qui connait un peu wordpress. C’est une espèce de plus en plus répandue. Attention, sur wordpress, comme pour le reste, fuis comme la peste l’ami qui « doit pouvoir y arriver ». Ce pote ne connait surement rien à rien, va tout te saloper ton site et tu te retrouveras dans la catégorie de site « prostituées polonaises transsexuelles » avant d’avoir dit « t’es sûr que tu t’y connais» ?

    Ensuite c’est ton site. Donc tu te munis de tous les login et de tous les mots de passe nécessaires. C’est important.

    2 – HébergementCa y est, ça commence par un gros mot. Hébergement. Mince! Aujourd’hui quand même c’est plus simple qu’il y a 10 ans. Gratuit ou pas ? Si tu veux un minimum de service après vente (tu sais le truc où tu dois appeler un numéro pour faire réparer et qui te coûte plus cher que ce que tu veux faire réparer) prends une formule payante. De 2 à 10 euros par mois. 1and1, OVH ou d’autres.

    3 - Quel nom de domaine pour mon site ?Eh oui c’est compliqué. Si tu as un nom de groupe passe-partout, forcément ton nom de domaine est déjà pris. Alors tu pestes, tu rages sur tous ces cons d’internet. Oubliant que si tu as un nom de groupe passe-partout c’est un petit peu parce que tu as choisis un nom pourri non ? Parce que la règle numéro un c’est quand même de prendre un putain de nom qui claque! Bon bref, tu t’appelles « rocking band ». Et rocking band c’est pris. Si tu as trouvé ton venin, tu peux trouver un nom de domaine autour ou continuer à le chercher ton venin ! Mais RockingBand ça peut devenir R-band.com ou RockingB.fr enfin n’importe quoi qui rappelle le nom. Ton pote débile proposera surement de choisir www.Roquinebende.com. C’est le moment de trancher dans le vif et de bourrer son pif à ton copain débile!

    4 - Sur Internet : offrez à l’internaute une expérience ! Votre site internet « officiel » devra être simple et pratique.

    Actualisez-le régulièrement (environ 1 fois par mois) : communiquez sur vos dates de concerts, rajouter de nouvelles musiques, photos ou vidéo.

    Les personnes qui viennent sur ce site officiel cherchent en premier du contenu, puis des informations sur vos dates et également votre contact.

    Le tout formera une dynamique qui forcément produira (avec du temps et du travail) l’adhésion d’autres fans; et ainsi de suite…

    Offrez le plus de contenus possible. Offrez des enregistrements inconnus, en studio, en unplugged…Faites des vidéos de vous. Pas forcément sur scène, mais également en dehors de la scène. Avant un concert, après un concert. En train de découvrir une ville. Faites des podcasts, expliquer ce qui vous inspire. Commentez vos concerts. Permettez également à vos visiteurs de vous contacter partout, de commenter partout. Wall, email, forum. Ouvrez votre agenda, mettez à jour votre calendrier de concerts, promotion TV et radio.

    La plupart des sites artistes ne proposent pas à leurs fans et visiteurs une véritable “expérience » sur leurs sites. Les sites proposés sont statiques, immobiles et rarement remis à jour. Pourtant, il faut voir votre site comme un canal de diffusion et de distribution.

    Il vous permet de rentrer en contact avec vos fans, de les connaître, de les suivre et d’interagir. Vous devez le remettre à jour régulièrement, afin qu’il corresponde à l’image que vous souhaitez projeter. Vous devez donner. Donner des photos, donner des vidéos, donner de la musique… (oui oui ! les j’ai bien dis les donner…).

    Vos fans et visiteurs ont choisi de venir sur votre site, ils ont choisi de vous rencontrer. Alors si vous n’êtes pas là, l’expérience ne sera pas concluante. Les fans ne veulent plus attendre deux ans, entre deux albums, pour avoir des nouvelles. Vous devez être là.

    5 - Mais j’ai déjà un MySpaceRépondre “j’ai déjà un MySpace” quand on parle d’un site web perso c’est un peu comme dire à une personne qui te propose de gouter son grand cru 1962 “j’ai déjà ma bouteille de la villageoise”. C’est hors-sujet. Pas convaincu? Bon puisque tu es borné, je te prends un exemple :

    Sur ton MySpace tu as 5289 amis. C’est bien. Tu es content tu as passé un temps fou à aller chercher ces 5289 amis. Si MySpace ferme ton compte parce que tu as fais trop de pub pour Facebook, tu fais quoi? Si MySpace ferme tout court, tu fais quoi?

    Tout évolue très vite. Tout ce qui est hype un instant, ne le sera bientôt plus. Il y a eu Myspace, qui devait révolutionner la musique, maintenant Facebook (« Si t’as pas ta page fan à 30 ans, t’as raté ta vie »), Twitter…

    C’était très chic il y a quelques années d’avoir son url MySpace. Plus maintenant. Maintenant c’est Facebook. Oui, mais Facebook, où sera t’il dans plusieurs mois, années?

    En résumé, qu’est ce que tout ça va vous rapporter ? Le retour sur investissement doit être supérieur au temps passé sur l’exécution de l’action. Sinon, c’est que vous vous êtes trompés et que l’action ne valait pas le coup.

    C’est pour ça que votre site web classique doit être au centre de toute votre stratégie online. Bien qu’il doit être relayé par un site web mobile, les réseaux sociaux, les blogs… c’est votre site web qui doit être au cœur de tout. Un Myspace ne remplacera jamais votre site. Vous ne créerez pas une véritable relation avec vos fans

    en restant sur Myspace. TROP DE MONDE !!! Facebook, Myspace… sont des vitrines qui doivent vous permettre de les emmener ailleurs. Par contre, les réseaux sociaux et votre site se complètent parfaitement. Et vous en avez besoin : tous vos liens doivent donc pointer vers votre site web classique (voir sur votre site mobile) et inversement.

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    6 - Connais tes amis!Et tes amis, tu les connais? T’as 5289 fans dont 3560 sur Paris et quand tu fais un concert à Paris, y-a 7 personnes. Y-a rien qui te choque? Non? Passe ton chemin. Sinon oui le problème est là. Tu ne sais pas qui sont tes fans. Tu ne sais même pas si tu en as. Si t’as un peu de thune, tu t’es abonné à MySpace Marketing Music Manager. Bon, t’as perdu ta thune c’est tout.

    Il y a des sites qui arrivent pour remplacer MySpace. Par exemple ReverbNation qui veut justement te permettre de gérer tes fans et tout ce qui tourne autour. Et gérer toutes les interactions entre tous tes sites. Ok c’est cool et on en reparlera. Mais ce ne sera jamais aussi cool que si TU maitrises tout de A à Z. Toi ou une personne avec qui tu travailles.

    7- Garde un double des clefs« Oui mais je suis pas développeur, les sites web ça coûte cher, et je sais pas m’en servir ». Tu n’as pas d’argent ? Alors ne demande pas un pote développeur de te faire un pur site dont tu ne sauras pas te servir. Tu ne le feras pas vivre, ton pote aura autre chose à faire. TU dois maitriser le site. Et même si un pote ou un pro te file un coup de main, assure-toi que tu as les mots de passe, les login, les adresses. Assure-toi que le jour ou ton pote te pique ta femme, tu puisses encore utiliser TON site.

    Et pour ça il y a des outils aujourd’hui. Tu peux monter un site en 2 heures si tu es bien énervé ! Bon comme tu es un musicien, quand tu es énervé c’est que tu as bu ou que tu t’es drogué. Donc compte une grosse journée. Quoi, qui, où ? Il y a Joomla mais je te conseille WordPress.

    8 - Ergonomie :Je ne vais pas parler trop longtemps du design, qui doit être léger et rapide. S’il vous plait, abandonnez une fois pour toute le flash, les trucs compliqués qui obligent le visiteur à attendre 5 mn avant de pénétrer sur votre site. Ce n’est pas ce qu’il veut, ce qu’il veut, c’est vous voir. Et puis nous sommes dans une ère de la simplicité. L’Ipod c’est un rectangle avec un rond, google, c’est un formulaire de recherche. Les internautes sont devenus des internautes expérimentés qui veulent aller vite, là où ils veulent. Proposer un load time de 5mn avant de pouvoir accéder à votre site, ça ne flatte que l’égo de l’artiste, mais ça fait perdre des contacts…

    Le « sur design », c’est so 2004… Prenez exemple sur le site du groupe : nin.com (simple, rapide, clair, parafait!)

    Première page : Aujourd’hui tu peux mettre une page actualités, format blog ou un page statique classique genre site web. C’est comme tu veux. L’important c’est qu’en arrivant sur la première page on sache où on est. Sans avoir à cliquer 5 fois.

    Rubriques : Là aussi c’est toi qui décides mais dans les incontournables tu seras gentil de ne pas oublier :

    • La musique

    • Les vidéos - Les photos

    • Les concerts

    • Les contacts

    Et selon ton humeur, tu peux mettre les textes, des liens (très importants les liens vers tes potes), des partitions, des réflexions.

    9 - Je stocke où mon contenu ?Alors les vidéos et les photos tu les mets sur ton site ?

    NON. L’idée c’est que tu intègres les autres sites à ton site :

    • DONC tu crées une chaine sur youtube et/ou dailymotion.

    • DONC tu t’inscris sur un site qui te propose des widgets pour diffuser ta musique (on en reparlera).

    • DONC tu intègres ta page face book sur ton site et/ou tes tweets.

    Du coup ton site doit ressembler à un truc comme ça... Bon bien sûr c’est une proposition, une base. Il y a des oublis, il y a des choix discutables mais c’est l’idée.

    N’oublie pas : le web n’est qu’un moyen ! Pas une fin en soi. Toucher des gens, rencontrer des gens voilà le but! A toi de faire vivre ton site pour toucher les personnes que TU as envie de toucher.

    10 - Un peu de lecture sur la création de sites web gratuit :Hop ! tu as ton nom de domaine, passons à l’installation proprement dite. Vas lire “comment installer un site wordpress orienté musique “. C’est bien fait, c’est clair. Va lire pour t’imprégner de la chose: d’une manière générale vas lire ce qui se passe autour de ce site d’ailleurs.

    11 - Installe ton site gratuit :Oui je sais c’est facile à dire. Si jamais ton pote est vraiment trop relou, tu peux l’obliger à regarder le tutoriel sur www.videonoob.com. Le mec qui a monté ce site doit avoir plein d’amis un peu relou! Du coup il a fait des vidéos que même un débile léger sous prozac au sortir de deux lobotomies pourrait comprendre. Tu dois donc pouvoir y arriver avec ton pote. Très clair. Très concis. Et en plus le mec est très sympa et répond aux questions quand on est tellement bête qu’on n’y arrive quand même pas (comme quoi on peut avoir des amis relou et être sympa!)

    Si vraiment ça prend pas : WordPress.TV

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  • 12 - Quelques plugins qui vont bienOK, t’as perdu un ami mais t’as gagné un site. Sur ce site il te faut mettre des plugins. Des briques qui te permettront de vraiment personnaliser ton site. Les tutoriels précédents t’ont indiqué plein de plugins à installer. Je te redonne juste une liste que je fais tourner sur les quelques sites dont je m’occupe (oui pour mes amis c’est moi le mec « qui devrait y arriver »).

    12.1 - Catégorie fan et discussion :Tes fans ils te parlent comment?

    • Par un formulaire contact : le tueur des formulaires c’est cforms. Il fait un peu peur ce truc mais une fois que tu as dompté la bête c’est une Rolls. Tu peux faire des formulaires pour tout.

    • Par facebook, twitter : intègres les plugins qui vont bien (ça peut être la barre Wibiya) ou des trucs pour chater en direct

    • N’oublies pas la Newsletter : il y a une newsletter par défaut mais tu peux installer des trucs plus chiadés.

    12.2 - Catégorie biblio, Media, video et ecommerce :• Tes concerts tu les annonces sur Gigs calendar

    • Ta discographie? Hop Discography

    • Une boutique, tu vas bien faire une boutique: wp ecommerce

    • Les photos? Lightbox2

    • Musique et video hum je te laisse chercher.

    12.3 - Liens vers les réseaux sociaux :Votre site internet doit être connecté aux réseaux sociaux du moment. Tous les réseaux sociaux.

    Simple et efficace. Surtout, si vous désirez offrir l’achat de votre album sur votre site, les internautes devraient être en mesure de compléter leur transaction, en quelques clics seulement

    12.4 - Vente d’album en ligne :Vendre son album sur son site personnel, c’est facile. Oui, oui. Vous n’avez besoin que d’un compte Paypal. Plusieurs «plugins» sont disponibles sur la plateforme Wordpress et faciliteront vos transactions.

    N’hésitez pas à utiliser tous les médias possibles sur votre site web : photos haute définition, vidéo, audio, etc

    12.5 - Vente de billets en ligne :Vous pouvez mettre en vente une paire de billets pour votre spectacle sur les sites d’annonces classées : Craiglist, Kijiji, LesPac.

    13 - L’email/newsletters = Saint Graal!Vous devez récupérer toutes les adresses emails de vos fans sur votre site web et sur les réseaux sociaux. C’est seulement ainsi que vous construirez votre base de données de fans/futurs consommateurs. Demandez-leur au préalable s’ils sont d’accord pour recevoir emails et newsletters. Proposez-leur un titre gratuit en échange de leur inscription sur la newsletter. Demandez leur également de mentionner leur ville, vous pourrez ainsi leur envoyer un email pour leur dire que vous passer en concert près de chez eux. Attention, vos emails et newsletters ne doivent partir que si vous avez réellement du contenu à proposer. Pas de push ! Si quelqu’un demande à ne plus rien recevoir, écoutez-le.

    Vous pouvez également utiliser les emails pour votre offre commerciale, en proposant par exemple du merchandizing, une promo sur vos albums, ou en intégrant le lien iTunes pour l’acheter. Mais c’est le contenu de votre newsletter qui doit amener la proposition commerciale. Pas le contraire. Les emails et la newsletter ne doivent pas être prétexte pour proposer lourdement l’achat d’albums et autres si vous n’avez pas de contenus à proposer.

    14 - Comment donner de la valeur financière au gratuit ? • Allez voir Topspin/ BigChampagne (ou un autre) pour pouvoir tout vendre et gérer à partir de votre site

    • Mettez en place des packages prémium en édition limitée. Pensez à quelque chose d’unique, quelque chose que vous aimeriez avoir comme fan. Signez ces packages par exemple. Demandez à vos fans de créer le packaging…

    • Basez votre prix sur ce que vous pensez pouvoir vendre (volume)

    • Proposer différents prix et packages. De 1€ à 300€ par exemple. Prenez exemple sur Fanfarlo

    • Vendez du merchandising, des vinyles, des posters ou joignez ces produits à vos achats de package

    • Vendez ou offrez des applications smarphone (Album is dead, long live Mobile !), des remix…

    • Vendez des vidéos exclusives (coulisses, tournée…)

    • Permettez à vos fans de vous soumettre leurs propres contenus et vendez les. (Concours de la meilleure illustration d’un album vinyle, d’une affiche, d’un t-shirt)

    • Une fois que vous aurez mis en avant plusieurs morceaux sur votre site, rien ne vous empêche de les packager en y ajoutant plusieurs titres encore inconnus, et le vendre comme un collector avec un packaging spécial.

    • Vendez sur iTunes tout ce que vous mettez « en gratuit » sur votre site. Les acheteurs d’ITunes ne sont pas vos véritables fans. Il s’agit d’un public plus traditionnel, qui achètera sur ITunes même si cela est gratuit ailleurs, car ils ne se poseront tout simplement pas la question.

    En résumé, réfléchissez à tout ce que vous pourriez vendre et qu’on ne retrouve pas sur un site de transfert et de partage en ligne.

    Vous ne vendrez pas sur votre site, un titre qu’on entend à la radio et qui est vendu sur ITunes;

    Par contre , vous vendrez la démo studio, la vidéo ou le tee-shirt que vous portiez. Vous vendrez un album premium signé de votre main accompagné d’un t-shirt. Vous vendrez un titre qui peut être remixé par vos fans (openmusic/creative commons).

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  • LE REFERENCEMENT DE VOTRE

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  • Le référencement

    Oublie le mot référencement. Mais regarde ce groupe. Il s’appelle eliotE & the ritournelles. C’est un groupe qui déchire. Je vais sur YouTube et je tape eliote & the ritournelles.

    Tu vois ce que je vois? Oui. C’est mal rangé, on ne sait pas quoi regarder. Il y a des videos avec le nom du groupe uniquement ce qui fait qu’on a l’impression que c’est la même video plusieurs fois alors que non. Bref tant que tu es le seul à mettre tes vidéos sur le net (avant, je te souhaite, que des petits d’internautes ne commencent à te pirater) tu les mets bien !

    • Créez un blog : Le blog vous permet là encore de vous rapprocher de vos fans. Postez des infos, des commentaires, des liens de musiques que vous aimez. Permettez à vos lecteurs de partager vos articles sur Facebook, sur MySpace… Le blog a de nombreux avantages. Demandez à un artiste qui aime bien votre musique de venir le dire.

    Votre présence en est décuplée, l’interaction avec les fans est développée, vous postez différent types de contenus, donc de mots clés, donc votre référencement online est développé.

    Mais attention, le blog n’est pas votre site web. Il ne doit pas devenir votre unique stratégie online. Il est un complément.

    Et n’hésitez pas à intégrer un lien direct vers votre album sur iTunes.

    • Donnez quelques titres gratuitement

    • Collectez les emails de vos fans. Cela pour vous permettre de démarrer une database de vos clients potentiels. Cela vous permettra également d’informer vos fans de ce que vous faites et quand. N’hésitez pas à remercier les utilisateurs qui souscrivent à votre mailing list (un titre gratuit, un tshirt= engagement !)

    • Donner envie à vos fans de retourner souvent sur votre site. Engager vos Fans ! N’hésitez pas à mettre en avant régulièrement de nouveaux morceaux de votre musique.

    1 - Tague toi !Utilise toujours la même syntaxe pour charger des clips, musiques, vidéos.

    Par exemple “groupe – chanson”. Ou « groupe | Chanson ». Ou “Chanson – Groupe” mais ne change pas.

    Ensuite tu te souviens des mots qui te décrivent, des 2-3 artistes dont tu te sens très proches et des 2-3 mots pour décrire ton style ?

    Alors maintenant, tu vas devoir être super relou et coller ça partout, tout le temps. Tu vas le mettre dans ta bio, tu en parlera, sur ton myspace, facebook, ton site, twitter.

    Tu colleras tout le temps ces mots là, à chaque article que tu posteras comme une base.

    Si ton style c’est technopuant et que tu te sens proche de Didier Barbelivien, ok, mots clefs : technopuant et didier barbelivien et après tu mets les mots clefs qui vont avec l’article dont tu parles.

    Et d’une manière générale sur le choix de mots-clefs, tu dois répondre à la question : avec quels mots j’aimerai qu’un internaute arrive chez moi ?

    ATTENTION : tu as comme souvent deux techniques. L’honnête et la malhonnête. La malhonnête que je vais te décrire fonctionne très bien sur le court terme.

    2 - Arnaque et Tag à éviter !!

    Tu mets des mots clefs racoleurs qui claquent, qui sont hype pour faire venir le maximum de gens ! Et des noms d’artistes avec qui tu n’as aucun rapport mais qui cartonnent. Et “à poil” aussi.

    Tu rajoutes “à poil” un peu partout.

    Plein de gens font ça, plein. Ahaha tu es malhonnête c’est bien.

    Mais tu es surtout très bête : tomber sur un clone de Céline Dion quand je tape The Clash sur youtube, laisse moi te dire que ça ne met pas dans un état d’esprit de découverte. Mais plutôt envie de laisser un commentaire assassin et d’appeler des potes tocards, pardon geek, pour faire planter son putain de site. M’enfin bon c’est vous qui voyez.

    Après la méthode honnête c’est d’utiliser des mots qui font que ben si le mec arrive sur ton site c’est qu’il y a un lien avec ce qu’il a tapé et qu’il y a une chance qu’il aime.

    S’il aime pas c’est pas grave mais y-a pas manipulation.

    Par exemple que Clarys mette Dominique A dans ses mots clefs c’est pas de l’arnaque ou du vol, c’est qu’elle aime Dominique A, beaucoup, tant la musique que l’esprit et qu’elle y voit une filiation (toute forme d’orgueil mise à part). Et qu’elle pense que celui qui aime Dominique A pourrait aimer sa musique.

    Mais le mec qui tape Dominique A, il arrivera toujours sur Dominique A d’abord et de loin. S’il fouille, bon, s’il fouille beaucoup il tombera peut-être sur Clarys.

    Et ça pourrait lui plaire.

    3 - Les adwords et le Pay Per Click (PPC)Qu’est ce qu’un adword? Ce sont des mots clés qui sont des mots ou des expressions en rapport avec votre activité. Lorsque les internautes effectuent des recherches sur Google à l’aide de l’un de vos mots clés (ex concert + votre nom, ou merch ou album), votre annonce/site web apparaît à côté des résultats de recherche.

    Votre publicité est donc diffusée auprès d’un public qui s’intéresse à votre activité. Vous ciblez l’audience qui vous intéresse (ciblage national, régional, ou même local).

    Vous payez uniquement lorsqu’un internaute clique sur votre annonce et se rend sur votre site Web. AdWords vous permet de choisir vous-même combien vous payez pour qu’un internaute soit envoyé vers votre site (c’est le « coût par clic »).

    Vous pouvez le faire très rapidement même si vous êtes débutant en vous connectant sur Google.com. Google vous accompagne dans la création de mots clés, la rédaction de l’annonce et le choix du coût par clic.

    Cela demande du travail, on est d’accord, mais vous ne pouvez plus passer à côté. Votre exposition, votre promotion, vos revenus en dépendent. Et si vous ne pouvez pas faire tout ça, demandez à vos fans de vous aider, demandez à votre maison de disques…

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  • LE E-MAILING

  • 2 - Le contenu du mail :Il est essentiel d’apporter une attention particulière aux mots sélectionnés dans l’onglet « sujet » de votre courriel. C’est peut-être cette phrase qui différenciera votre courriel des 80 autres en attente dans leur boîte de réception, le lundi matin.

    Ne cherchez pas à impressionner vos abonnés avec un vocabulaire sérieux et « corporate ». N’oubliez jamais que les gens qui vous lisent sont comme vous.

    Vous devez obligatoirement inscrire un lien de désabonnement, dans le bas de vos courriels. N’oubliez pas : personne n’est obligé de vous suivre.

    4 - Ajouter une signature automatique à vos envois avec :votre nom, le nom de votre projet, votre site web et votre numéro de téléphone. Cette fonction est disponible dans tous les logiciels de messagerie (Outlook, Mail, etc.).

    1 - La liste d’envoi :Vous voulez rejoindre plusieurs personnes pour leur envoyer votre communiqué de presse, sans lécher de timbre? Internet.

    C’est un outil simple et très efficace. Voici maintenant quelques trucs pour bien l’utiliser.

    Se bâtir une solide liste d’envoi de gens intéressés par vos démarches, demeure encore aujourd’hui, l’un des meilleurs outils de communication pour rejoindre vos fans et les gens de l’industrie avec efficacité.

    Il est primordial d’avoir son propre site internet et surtout d’offrir un lien clair et direct, préférablement dans le haut de votre page, pour que vos fans puissent aisément s’inscrire à votre liste d’envoi.

    Pour inciter les nouveaux visiteurs à s’abonner à votre liste d’envoi, offrez-leur gratuitement un mp3 exclusif aux nouveaux abonnés.

    3 - Illustrez vos mails :Il est prouvé qu’une image, incorporée aux courriels, attire davantage l’attention et augmente vos chances de lecture. Vous pouvez ajouter le logo de votre groupe, de votre compagnie de disques ou bien une photo, préférablement dans le haut du message.

    Votre contenu doit être simple, rapide et efficace. Le lecteur doit être en mesure de connaître la raison de votre envoi en quelques secondes.

    Assurez-vous d’envoyer des messages avec un minimum d’importance. Regrouper plusieurs brèves dans un même message, plutôt que d’envoyer un courriel à tous les jours.

    Il est primordial de ne pas bombarder vos abonnés pour des trucs ridicules et inintéressants.

    5 - Vous voulez être inoubliable ? Voici le truc infaillible :

    Écrivez un mot de remerciement aux médias et aux gens de l’industrie à la main.

    Prenez ensuite le temps de le numériser et de l’envoyer par courriel.

    J’ai beaucoup plus d’intérêt à lire un courriel quand il m’est personnellement adressé lors de la salutation. Oui, c’est une attention qui demande plus de temps, mais vous gagnerez à écrire le nom de la personne à qui vous l’envoyez.

    Utilisez cette technique surtout avec les gens de l’industrie et des médias.

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  • LES RESEAUXSOCIAUX

  • LES RESEAUX SOCIAUXSur le social media marketing, je ne suis pas d’accord avec plusieurs “gourous” qui di