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Sous l'impulsion de son nouvel actionnaire, le groupe saoudien Al Babtain, l'usine Petitjean va repartir de l'avant. Son nouveau directeur général évoque les conditions de la réussite Entre Petitjean, l'entreprise spécialisée dans la fabrication de candélabres, située Saint-André-les-Vergers et le groupe Al Babtain, repreneur depuis février dernier, c'est un peu l'histoire d'un retour aux sources, d'une amitié retrouvée. En effet, dans les années cinquante, Daniel Petitjean, fondateur de la société avait aidé Al Babtain à lancer son activité dans le poteau. « Les deux entreprises se connaissent bien et ont commencé à entretenir des liens confraternels depuis longtemps », souligne Paul Quéveau, le nouveau directeur général d'Al Babtain. Les salariés et notamment les élus du comité d'entreprise eux non plus ne s'y sont pas trompés puisque c'est à l'unanimité qu'ils avaient exprimé leur préférence pour le groupe saoudien dont ils avaient reconnu la compétence, mais qui faisaient également la part belle à la reprise du personnel avec le maintien de 459 emplois et seulement 5 licenciements secs. « La procédure suit son cours, mais je ne maîtrise pas cet aspect des choses », a tenu d'emblée à préciser le directeur général qui s'est surtout attaché, de son côté, à évoquer le redémarrage de l'entreprise dryate, qui sera selon lui, « porteur de succès ». Une grande complémentarité Et si Paul Queveau estime qu'il est un peu tôt pour définir le plan de développement complet, il s'est montré volontiers disert sur les raisons qui lui font croire en l'avenir radieux de Petitjean. En tout premier lieu, la nature du repreneur : « Le groupe Al Babtain est un professionnel, un industriel qui est dans notre métier depuis de nombreuses années et a acquis une solide expérience. Il connaît les métiers de conception et de fabrication des poteaux et mâts », devait-il souligner avant de mettre en exergue la grande complémentarité existante entre Petitjean et le groupe saoudien. Au niveau des produits tout d'abord : « Al Babtain est présent dans les produits d'entrée de gamme tandis que Petitjean œuvre dans le produit de moyenne gamme et prenium ! ». Complémentarité sur le plan géographique également avec le groupe saoudien présent dans le bassin méditerranéen, l'Afrique, le Moyen-Orient, la Russie, tandis que Petitjean demeure le spécialiste des marchés européens. « On mesure bien tous les bénéfices de cette complémentarité », confie le directeur général qui a livré quelques pistes en matière de développement. « Nous nous donnons un an pour redevenir une véritable marque forte. Les clients ont gardé la confiance en Petitjean. Nous allons donc chercher à maintenir ce portefeuille, mais nous avons aussi l'intention de conquérir de nouveau clients ». 10 millions d'euros sur trois ans Ainsi l'usine dryate compte-t-elle mettre l'accent sur sa gamme de mâts décoratifs - des pièces de 6 à 10 mètres de haut, stylisées, en forme de feuilles, d'herbes,… - qui suscitent d'ores et déjà l'intérêt des marchés du Moyen-Orient. « Le mât décoratif représente entre 10 et 20 % de la production. Nous voulons la conforter aux alentours de 20 % ». Petitjean entend développer par ailleurs les « Utilities », en l'occurrence des mâts destinés aux lignes télécoms ou aux lignes à haute tension, qui représentent 20 % de la production. « Nous avons une commande à destination de l'Islande qui part la semaine prochaine. Il s'agit de portiques », se félicite Paul Queveau. Outre la production, c'est toute une restructuration qui se met également en place au sein même de l'usine de Saint-André. « Nous avons replacé les managers au milieu de leurs troupes. Moi-même, je me suis rapproché du cœur de l'entreprise. C'est le principe de l'open space. Nous sommes en phase de recrutement des managers. Un nouveau directeur des opérations vient d'être embauché ». En tout cas, le nouvel actionnaire n'a pas l'intention de lésiner sur les moyens pour aller de l'avant. Al Babtain prévoit en effet un plan d'investissement de 10 millions d'euros sur trois ans. Une première enveloppe de 1,5 million d'euros, a d'ores et déjà été dégagée. « Un million sera consacré aux moyens de production et à la remise à niveau du matériel. Le reste pour les outils d'organisation ». Quant à l'atelier de galvanisation, il est toujours à l'arrêt. « Le chantier va prendre plusieurs mois, voire une année. Dans l'immédiat, nous sommes en train d'analyser les offres. L'ouver- ture de l'atelier ne se fera pas avant le premier trimestre 2013 », a affirmé le directeur général. En attendant, l'usine travaille avec des sous-traitants. Gaël PADIOU http://www.lest-eclair.fr/article/liberation-champagne/petitjean-un-redemarrage-porteur-de-succes L’Est Eclair - Publié le jeudi 22 mars 2012 à 11H58

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Sous l'impulsion de son nouvel actionnaire, le groupe saoudien Al Babtain, l'usine Petitjean va repartir de l'avant. Son nouveau directeur général évoque les conditions de la réussite

Entre Petitjean, l'entreprise spécialisée dans la fabrication de candélabres, située Saint-André-les-Vergers et le groupe Al Babtain, repreneur depuis février dernier, c'est un peu l'histoire d'un retour aux sources, d'une amitié retrouvée. En effet, dans les années cinquante, Daniel Petitjean, fondateur de la société avait aidé Al Babtain à lancer son activité dans le poteau. « Les deux entreprises se connaissent bien et ont commencé à entretenir des liens confraternels depuis longtemps », souligne Paul Quéveau, le nouveau directeur général d'Al Babtain.Les salariés et notamment les élus du comité d'entreprise eux non plus ne s'y sont pas trompés puisque c'est à l'unanimité qu'ils avaient exprimé leur préférence pour le groupe saoudien dont ils avaient reconnu la compétence, mais qui faisaient également la part belle à la reprise du personnel avec le maintien de 459 emplois et seulement 5 licenciements secs. « La procédure suit son cours, mais je ne maîtrise pas cet aspect des choses », a tenu d'emblée à préciser le directeur général qui s'est surtout attaché, de son côté, à évoquer le redémarrage de l'entreprise dryate, qui sera selon lui, « porteur de succès ». Une grande complémentarité

Et si Paul Queveau estime qu'il est un peu tôt pour définir le plan de développement complet, il s'est montré volontiers disert sur les raisons qui lui font croire en l'avenir radieux de Petitjean. En tout premier lieu, la nature du repreneur : « Le groupe Al Babtain est un professionnel, un industriel qui est dans notre métier depuis de nombreuses années et a acquis une solide expérience. Il connaît les métiers de conception et de fabrication des poteaux et mâts », devait-il souligner avant de mettre en exergue la grande complémentarité existante entre Petitjean et le groupe saoudien. Au niveau des produits tout d'abord : « Al Babtain est présent dans les produits d'entrée de gamme tandis que Petitjean œuvre dans le produit de moyenne gamme et prenium ! ». Complémentarité sur le plan géographique également avec le groupe saoudien présent dans le bassin méditerranéen, l'Afrique, le Moyen-Orient, la Russie, tandis que Petitjean demeure le spécialiste des marchés européens. « On mesure bien tous les bénéfices de cette complémentarité », confie le directeur général qui a livré quelques pistes en matière de développement.« Nous nous donnons un an pour redevenir une véritable marque forte. Les clients ont gardé la confiance en Petitjean. Nous allons donc chercher à maintenir ce portefeuille, mais nous avons aussi l'intention de conquérir de nouveau clients ».

10 millions d'euros sur trois ans

Ainsi l'usine dryate compte-t-elle mettre l'accent sur sa gamme de mâts décoratifs - des pièces de 6 à 10 mètres de haut, stylisées, en forme de feuilles, d'herbes,… - qui suscitent d'ores et déjà l'intérêt des marchés du Moyen-Orient. « Le mât décoratif représente entre 10 et 20 % de la production. Nous voulons la conforter aux alentours de 20 % ». Petitjean entend développer par ailleurs les « Utilities », en l'occurrence des mâts destinés aux lignes télécoms ou aux lignes à haute tension, qui représentent 20 % de la production. « Nous avons une commande à destination de l'Islande qui part la semaine prochaine. Il s'agit de portiques », se félicite Paul Queveau. Outre la production, c'est toute une restructuration qui se met également en place au sein même de l'usine de Saint-André. « Nous avons replacé les managers au milieu de leurs troupes. Moi-même, je me suis rapproché du cœur de l'entreprise. C'est le principe de l'open space. Nous sommes en phase de recrutement des managers. Un nouveau directeur des opérations vient d'être embauché ».En tout cas, le nouvel actionnaire n'a pas l'intention de lésiner sur les moyens pour aller de l'avant. Al Babtain prévoit en effet un plan d'investissement de 10 millions d'euros sur trois ans. Une première enveloppe de 1,5 million d'euros, a d'ores et déjà été dégagée. « Un million sera consacré aux moyens de production et à la remise à niveau du matériel. Le reste pour les outils d'organisation ».Quant à l'atelier de galvanisation, il est toujours à l'arrêt. « Le chantier va prendre plusieurs mois, voire une année. Dans l'immédiat, nous sommes en train d'analyser les offres. L'ouver-ture de l'atelier ne se fera pas avant le premier trimestre 2013 », a affirmé le directeur général. En attendant, l'usine travaille avec des sous-traitants.

Gaël PADIOU

http://www.lest-eclair.fr/article/liberation-champagne/petitjean-un-redemarrage-porteur-de-succes

L’Est Eclair - Publié le jeudi 22 mars 2012 à 11H58