12
Philippe GOMES Gérard POADJA Sonia LAGARDE Hélène IEKAWE Lors des élections législatives des 10 et 17 juin pro- chains, les Calédoniens ont rendez-vous avec leur histoire. De l’issue de ce scrutin dépendra l’évolution du pays. Si les candidats de la coalition RUMP/UC/Parti Travailliste sont élus, ce sera l’indépendance-association. S’ils sont sanctionnés, alors l’histoire s’écrira autrement. A l’aube de cette échéance cruciale, Calédonie En- semble s’engage auprès des Calédoniens à porter un autre projet pour notre pays. Ce projet, c’est celui d’un Destin Commun à construire ensemble - kanak et non-kanak - dans le cadre d’une négociation d’égal à égal avec les indépendantistes, sans concession préalable ni reniement des convictions de chacun. Ce projet, c’est celui d’un avenir, non pas construit sur du sable, celui des alliances artificielles avec répartition de postes et de prébendes, mais nourri par un dialo- gue constructif avec les indépendantistes, permettant l’émergence d’un peuple Calédonien. Ce projet, c’est celui d’un calendrier décidé et non subi, car l’Accord de Nouméa nous donne six ans au moins, jusqu’en 2018, pour trouver la solution d’avenir pour notre pays. Ce projet, c’est celui d’une discussion politique trans- parente, publique, portée par les élus auxquels les Calédoniens auront donné mandat en 2014, et non des marchandages secrets entre quelques-uns au fond d’une arrière-salle. Ce projet, c’est celui d’une émancipation pleine et en- tière dans la gestion de nos propres affaires, sans fran- chir le cap de l’indépendance qui, même parée d’une prétendue association, obérerait irréversiblement notre avenir et celui de nos enfants. Ce projet, c’est celui d’une société plus juste, où les richesses sont équitablement réparties entre tous les Calédoniens, quelle que soit leur origine ethnique ou leur province d’appartenance. Ce projet, enfin, c’est celui d’un pays respectueux de l’identité de chacun où la liberté d’expression et d’opi- nion est garantie. C’est ce projet là que nous vous proposons : celui d’une Nouvelle-Calédonie épanouie, maître de son destin, fière de sa singularité au sein de la République. C’est notre projet, celui de Calédonie Ensemble, face à ceux qui ont tout abdiqué, sans même vous consulter. Les 10 et 17 juin, c’est vous qui décidez.

Philippe GOMES Gérard POADJA Sonia LAGARDE …caledonie-ensemble.com/wp-content/uploads/2014/02/Brochure-n°4... · Nouvelle-Calédonie épanouie, maître de son destin, fière de

Embed Size (px)

Citation preview

Philippe GOMES Gérard POADJA Sonia LAGARDE Hélène IEKAWE

Lors des élections législatives des 10 et 17 juin pro-chains, les Calédoniens ont rendez-vous avec leur histoire. De l’issue de ce scrutin dépendra l’évolution du pays. Si les candidats de la coalition RUMP/UC/Parti Travailliste sont élus, ce sera l’indépendance-association. S’ils sont sanctionnés, alors l’histoire s’écrira autrement.

A l’aube de cette échéance cruciale, Calédonie En-semble s’engage auprès des Calédoniens à porter un autre projet pour notre pays.

Ce projet, c’est celui d’un Destin Commun à construire ensemble - kanak et non-kanak - dans le cadre d’une négociation d’égal à égal avec les indépendantistes, sans concession préalable ni reniement des convictions de chacun.

Ce projet, c’est celui d’un avenir, non pas construit sur du sable, celui des alliances artificielles avec répartition de postes et de prébendes, mais nourri par un dialo-gue constructif avec les indépendantistes, permettant l’émergence d’un peuple Calédonien.

Ce projet, c’est celui d’un calendrier décidé et non subi, car l’Accord de Nouméa nous donne six ans au moins, jusqu’en 2018, pour trouver la solution d’avenir pour notre pays.

Ce projet, c’est celui d’une discussion politique trans-parente, publique, portée par les élus auxquels les Calédoniens auront donné mandat en 2014, et non des marchandages secrets entre quelques-uns au fond d’une arrière-salle.

Ce projet, c’est celui d’une émancipation pleine et en-tière dans la gestion de nos propres affaires, sans fran-chir le cap de l’indépendance qui, même parée d’une prétendue association, obérerait irréversiblement notre avenir et celui de nos enfants.

Ce projet, c’est celui d’une société plus juste, où les richesses sont équitablement réparties entre tous les Calédoniens, quelle que soit leur origine ethnique ou leur province d’appartenance.

Ce projet, enfin, c’est celui d’un pays respectueux de l’identité de chacun où la liberté d’expression et d’opi-nion est garantie.

C’est ce projet là que nous vous proposons : celui d’une Nouvelle-Calédonie épanouie, maître de son destin, fière de sa singularité au sein de la République. C’est notre projet, celui de Calédonie Ensemble, face à ceux qui ont tout abdiqué, sans même vous consulter.

Les 10 et 17 juin, c’est vous qui décidez.

L’avis des autres indépendantistes sur la coalition

La nouvelle concession du RUMP à Kotra Uregei : l’accord de Nouméa raccourci de 4 ans

L’accord de Nouméa a repoussé de 20 ans, jusqu’en 2018, le référendum d’autodétermina-tion prévu par les accords de Matignon. Lors de la négociation, les indépendantistes ont bien de-mandé que ce référendum puisse être anticipé, mais Jacques Lafleur n’a accepté cette conces-sion que moyennant une condition très impor-tante : le référendum peut avoir lieu entre 2014 et 2018, seulement si au moins 33 membres du congrès en décident ainsi (sur 54).

En 2009, c’était le seul point sur lequel Pierre Frogier et Louis Kotra Uregei étaient d’ac-cord : ils voulaient tous deux un référendum « dès 2014 », l’un pour « purger l’indépendance », l’autre pour « l’avènement de Kanaky ». La purge de l’indépendance est partie aux oubliettes, mais la date de 2014 est restée.

Contrairement à ce que les uns et les autres prétendent, il n’y a aucun problème à prendre le temps de bien négocier, sans pression, la façon dont on sortira de l’accord de Nouméa. Même la date de 2018 n’est pas fatidique, puisque l’accord de Nouméa continuera de s’appliquer tant qu’on n’en aura pas décidé autrement.

Les élections provinciales de 2014 diront quels partis seront habilités à négocier

2014, pour Calédonie Ensemble, ce sont avant tout les élections provinciales, qui permettront au peuple de choisir les élus qui siègeront au congrès pendant la mandature qui court jusqu’au référendum (2014 – 2019). Seuls les élus ayant bénéficié de la confiance des électeurs à l’occa-sion de ce scrutin seront légitimes pour mener les négociations de sortie de l’accord…

La sortie de l’Accord, c’est 2018, pas 2014.

Pascal Naouna, élu de la province Nord et ancien président de l’UC, sur Radio Nouvelle-Calédonie 1ère, le 18 novembre 2011 : « C’est des déclara-tions de bonnes intentions, mais dans le fond, les grandes réformes, et tout, on n’a pas une lecture visible de l’action qui est faite. C’est pour ça qu’on considère que ce rapprochement [de l’UC avec le RUMP], aujourd’hui, n’a pas de fond. (…) Les états-majors s’arrangent entre eux et à la base, les choses ne sont pas claires. (…) Çà crée de la déstabilisation pour demain et après-demain. »

Elie Poigoune, président de la ligue des Droits de l’Homme, dans Les Nou-velles Calédoniennes du 14 octobre : « J’ai le sentiment que les rapproche-ments qui se sont faits en politique étaient motivés par des ambitions per-sonnelles et pour des postes. »

Paul Néaoutyine sur Radio Nouvelle-Calédonie 1ère, le 29 janvier 2012 : « On est sortis de la collégialité au gouvernement. (…) Notre souhait, c’est de convaincre nos collègues (…) indépendantistes, qui sont dans des straté-gies d’alliance avec le RUMP et l’Avenir ensemble, de se ressaisir », parce que « ces stratégies auront finalement, peut-être, pour conséquence que l’Accord de Nouméa ne sera pas mis en application complètement. »

2

Des financements de l’Etat en régression :

• Une défiscalisation tellement rabotée, qu’elle est aujourd’hui quasiment inopérante.

• Une aide à la continuité territoriale qui bénéficie à 4 fois moins de Calédoniens (12 000 en 2010, 3 000 en 2011).

• Un plafonnement de l’indemnité temporaire de retraite (ITR) servie aux 3 000 retraités de l’Etat et, à terme, sa suppression.

Le discours du RUMP concernant le drapeau, lors des législatives de 2007

(source : note du RUMP aux militants du parti - avril 2007)

« Le “drapeau de Kanaky” ne peut en aucun cas être le drapeau de la Nouvelle-Calédonie. Son essence ethnique et indépendantiste le disqualifie pour être un signe identitaire. (…) Des signes identitaires qui ne se rattacheraient qu’à une seule des communautés vivant en Nouvelle-Calédo-nie et qui véhiculeraient un sentiment d’exclusion se-raient en totale opposition avec les valeurs [de la Ré-publique] ».

Le bilan calamiteux de Gaël Yanno.

Je n’ai pas voté en 1998, l’accord de Nouméa pour exclure définitivement du droit de vote aux provinciales et, à terme, de l’emploi et de la formation, 18 000 de nos concitoyens, ni pour que le drapeau du FLNKS soit celui de Nouvelle-Calédonie.

Les Nouvelles Calédoniennes du 5 juin 2007

Les engagements politiques non tenus :

• Un corps électoral toujours gelé, alors qu’il avait promis un référendum « dans l’année de son élection ».

• Un camp-Est indigne parce qu’il a bloqué un permis de construire de la mairie de Nouméa pendant 2 ans.

• La fermeture de commissariats (Tindu) et de gendarmeries (Moindou) et la baisse des moyens alloués à la police et à la justice.

3

Insécurité : le RUMP en échec Ils contrôlent tout, la province Sud, les 4 mairies de le l’agglo et les 4 postes de parlementaires. Ils ont fait de la sécurité leur cheval de bataille lors des précedentes campagnes électorales. Résultat : l’insécurité progresse

L’action du RUMP s’avère totalement inefficace.

Quand aux députés, Gaël Yanno et Pierre Fro-gier, qu’ont-ils fait pour s’opposer à la réduction des moyens de l’Etat en matière de lutte contre l’insécurité ? A la fermeture du commissariat de Tindu en juin 2009 ? A celle de la gendarmerie de Moindou ? A celles en cours en province Nord ?

Ni les caméras de surveillance, ni les auxiliaires de proximité n’ont empêché l’augmentation de la délinquance dans les quartiers. Et les premières victimes de cette augmentation de l’insécurité sont les populations des quartiers populaires.

Les chiffres diffusés par le haut-commissariat, concernant l’ensemble du territoire, sont élo-quents : ils montrent clairement que la délin-quance s’est nettement aggravée.

Cette explosion de la délinquance est parfaite-ment datée : elle a eu lieu à la mi-2010.

C’est le « Bilan 2010 » diffusé par le haut-commis-saire qui le reconnait : « Après plusieurs années consécutives de baisse de la délinquance en Nou-velle-Calédonie, l’année 2010 a été marquée par un infléchissement net de cette bonne tendance (…) particulièrement dans le Grand Nouméa. (…) Les résultats positifs enregistrés durant les 7 pre-miers mois de l’année ont été annihilés à partir du mois d’août 2010. »

La hausse de la délinquance :

Qu’avait fait Calédonie Ensemble, entre 2004 et 2009, pour enrayer les problèmes d’insécurité ?

Sonia Lagarde : « La sécurité c’est d’abord le rôle de l’Etat. Mais la province et la Nou-velle-Calédonie doivent contribuer à l’insertion des jeunes et à l’égalité des chances. Prendre le mal à la racine, c’est le meilleur moyen de lutter contre la délinquance. C’est ce que nous avions

fait à la province Sud en augmentant le nombre d’enseignants titulaires et d’assistantes so-ciales, en renforçant les moyens de l’enseigne-ment privé, en créant les écoles prioritaires, en votant des crédits pour l’accompagnement sco-

laire, en créant l’allocation spéciale de rentrée scolaire, en relevant les plafonds de bourses, en triplant les budgets des chantiers d’insertion, en renforçant les moyens de la MIJ, en développant le programme PPIC, en assurant l’accès des boursiers aux centres de vacances et de loisirs « Vacances pour tous » et en leur accordant une licence gratuite dans le sport de leur choix, etc ».

Que s’est il passé depuis 2009 ?

Sonia Lagarde : « Avec le changement de ma-jorité à la tête de la province, ces politiques ont été stoppées ou considérablement ralenties. Les programmes de logement sociaux ont été divisés par 5. Les subventions aux associations d’inser-tion ont été fortement réduites. Le recrutement d’assistantes sociales a été suspendu. La licence sportive gratuite a été supprimée. Etc. Tout cela aggrave les rancœurs et favorise le phénomène des bandes ».

(source : publications de l’Etat sur les atteintes à l’intégrité physique des personnes ou aux biens).

2010 : + 12 %2011 : + 7%

4

L’explication : un profond changement de mentalité.Le Bilan 2010 du haut-commissaire reconnait le « changement de mentalités » qui « condui-rait certaines personnes de l’intérieur et des îles (…), demeurées en marge de la croissance éco-nomique calédonienne, à considérer désormais Nouméa et les trois communes limitrophes comme un lieu d’impunité ». Les vols sont « perpétrés bien souvent par des jeunes désœu-vrés (…) qui se caractérisaient jusqu’à présent par une insouciance et une propension naturelle à avouer leurs méfaits » et qui opposent désor-mais aux forces de l’ordre « une attitude plus fermée et hostile ».

Selon le « contrat local de sécurité de Nouméa pour 2011-2015 », signé le 10 février 2012, « cer-tains jeunes récidivistes motivent désormais leur action par la haine raciale ».

Il faut à l’évidence faire un lien avec la montée du drapeau du FLNKS au fronton des édifices publics, qui a eu lieu exactement à la même date.Nous l’avions d’ailleurs parfaitement annoncé, dès la mi 2010 : « Est-ce que cette initiative ne contribue pas, de part et d’autre, à attiser les braises du racisme ordinaire, celui qui vient des tripes ? À inciter les extrêmes à reconquérir un

terrain que le chemin parcouru ces dernières an-nées les avait conduits à déserter ? » (discours de Philippe Gomès lors du congrès de Calédonie Ensemble du 31 juillet 2010).

Et Jacques Lafleur avait lui-même déclaré que la proposition du drapeau « ne construit pas une po-litique de rassemblement, mais sème les graines de la division en ravivant de douloureux souvenirs et les signes identitaires et nationalistes » (Inter-view à Demain en Nouvelle-Calédonie - 19 février 2010)

Pierre Frogier, Gaël Yanno et Eric Gay ont-ils pris la mesure des risques que leur initiative sur le drapeau faisait courir à la cohésion de notre pays ? Des risques que Calédonie Ensemble, engagé depuis sa création pour « le dialogue, la cohésion sociale » et « contre le racisme » (LNC du 13 octobre 2008), avait quant à lui parfaite-ment identifiés.

Quelle attitude doivent avoir les élus face au problème de l’insécurité ?

Hélène IEKAWE : « La première chose que l’on attend d’un élu, c’est de condamner fermement tout ce qui va à l’encontre du « vivre ensemble ». Malheureusement, cer-tains poussent leur élec-torat vers des revendica-tions jusqu’au-boutistes, sur un fond xénophobe et raciste. La haine, le vol et

la violence ne mènent à rien, mais sont pourtant banalisés par certains discours politiques. Ce n’est pas comme ça que l’on construira un pays respec-tueux de chacun, quelle que soit son ethnie ».

Quelles sont vos propositions contre la délinquance ?

Hélène IEKAWE : « Il faut augmenter les ef-fectifs de policiers et gendarmes, renforcer les liens entre les polices nationales et municipales, rouvrir les commissariats de police et brigades de gendarmerie qui ont été fermés, accroitre les moyens de la justice et construire un nouveau centre pénitentiaire en province Nord. Mais il faut aussi relancer les politiques de prévention, ciblées sur la jeunesse, la famille, le logement, les mesures sociales et la lutte contre la vie chère. Enfin, il est indispensable que les auto-rités coutumières s’impliquent plus résolument pour prévenir la dérive des jeunes, que certains leaders politiques cessent de propager des mes-sages revendicatifs et déresponsabilisants et s’engagent fermement contre le racisme ».

Nombre trimestriel de crimes et délits enregistrés à Nouméa

5

Chronique d’une trahison politique : de la « purge de l’indépendance » au drapeau Kanaky

La stratégie de l’enfumage 5 juin 2007 - Gaël Yanno déclare qu’il n’a « pas voté l’accord de Nouméa (…) pour que le drapeau du FLNKS soit celui de Nouvelle-Calédonie. » (Les Nouvelles)

6 juin 2008 - Pierre Frogier propose un référendum « dès 2014 », pour « purger cette question de l’indépendance, afin qu’après on n’en parle plus » (Les Nouvelles)

17 mars 2011 - Gaël Yanno, lors d’un débat télévisé avec Philippe Gomès et Charly Pidjot, nie l’exis-tence d’un pacte entre le RUMP, l’UC et le Parti Travailliste : « C’est faux », a t-il déclaré, « c’est un fantasme ! ».

9 février 2010 - Annonce de Pierre Frogier.Il propose de faire flotter, à titre provisoire, le drapeau du FLNKS au fronton des édifices publics. Calédonie Ensemble condamne immédiatement ce geste, que Jacques Lafleur qualifie d’« inutile et dangereux »(Les Nouvelles).

Juin 2010 - L’emploi fictif de Charly Pidjot, embau-ché par Pierre Frogier à la province Sud.

10 juillet 2010 - « Il ne redescendra plus ». Pierre Frogier déclare : « Une fois que l’emblème du FLNKS sera hissé sur les édifices publics, il n’en redescen-dra plus » (Les Nouvelles).

13 juillet 2010 - Décision du congrès. Le congrès dé-cide de hisser le drapeau du FLNKS, ce qui a pris effet le 17 juillet. Calédonie Ensemble est le seul groupe à voter contre, et demande, sans être entendu, la créa-tion d’une commission, associant la société civile, chargée de proposer un drapeau commun.

7 août 2010 - Gaël Yanno hisse le drapeau du FLNKS. Il le hisse au petit matin sur la mairie de Nouméa, en l’absence de Jean Lèques et sans que le conseil municipal en ait délibéré. Les Nouvelles titreront : « Le drapeau levé en catimini ».

12 janvier 2011 - Ultimatum de Charly Pidjot : si le drapeau du FLNKS n’est pas levé sur les mairies de Moindou, La Foa, Maré et Bourail, l’UC renversera le gouvernement Gomès. Calédonie Ensemble annonce que, si tel est le cas, tout sera fait pour que la parole soit redonnée au peuple.

La réalité :

6

17 février 2011 - Le gouvernement renversé. Les trois membres de l’UC au sein du gouvernement Go-mès démissionnent, en regrettant publiquement de devoir obéir à la consigne de leur parti. Ils salueront quelques jours plus tard « le bon fonctionnement de la collégialité » et « le rôle déterminant joué par le président Gomès » (Les Nouvelles du 4 mars 2011).

3 mars 2011 - Harold Martin président du gouver-nement. Il est élu grâce aux voix de l’UC et du Parti Travailliste. Calédonie Ensemble démissionnera 3 fois (3 et 17 mars et 1er avril), en demandant à l’Etat de provoquer de nouvelles élections. Sans succès…

3 mars 2011 - Roch Wamytan, « français par acci-dent », selon sa déclaration lors d’un débat télévisé lors duquel il était, aux côtés de Gaël Yanno, opposé à Philippe Gomès.

1er avril 2011 - Roch Wamytan au perchoir. Grâce aux voix du RUMP, de l’avenir ensemble et de Didier Leroux, il est élu président du congrès. Calédonie Ensemble saisit le Conseil d’Etat de l’irrégularité de cette élection.

1er avril 2011 - LKU vice-président du congrès. « L’homme de l’indépen-dance dès 2014 » est élu vice-président. Il est égale-ment administrateur de la BCI, du FSH et de la SIC et vice-président de l’OPT.

9 avril 2011 - Marche pour un drapeau commun. Cette marche a réuni, dans le calme, 8000 personnes. Cette initiative du Collectif pour un drapeau commun, organisée avec l’appui de Calédonie Ensemble, avait été interdite une semaine auparavant, au motif qu’une contre-manifestation était annoncée par le Parti Tra-vailliste, le même jour et au même endroit.

6 mai 2011 - Charly Pidjot sénateur. Pierre Frogier déclare aux Nouvelles vouloir que la Nouvelle-Ca-lédonie soit représentée au Sénat « au travers du spectre de ses deux légitimités » et propose qu’un siège de sénateur revienne à Charly Pidjot. Le 30 juin,

ce choix sera refusé au plan national par l’UMP, qui tient à garder le maximum de chances de conserver la présidence du Sénat.

19 août 2011 - Roch Wamytan réélu. Après l’annula-tion de son élection par le Conseil d’Etat, il est réélu dans l’urgence, juste avant la visite du président de la République.

25 septembre 2011 - Un député en cavale. Pierre Frogier, qui a refusé d’affronter les 80 000 électeurs de la 2ème circonscription, et Hilarion Vendegou, sont élus sénateurs.

13 octobre 2011 - Eric Gay annonce l’indépen-dance-association. Il déclare sur Océane FM : « on peut accepter de prendre un certain nombre de res-ponsabilités » sur « quelque chose qui puisse s’appe-ler indépendance ».

21 octobre 2011 - Pierre Frogier annonce des né-gociations avec l’UC et le Parti Travailliste : « Le Rassemblement portera la responsabilité historique, avec d’autres mouvements indépendantistes, de la rédaction de cette page qui sera la page définitive (...) Tout se passera autour du Rassemblement. C’est pas Calédonie Ensemble qui peut avoir la prétention de porter cette résponsabilité historique ». (RRB)

Vous avez parlé d’un « retour de coutume » au bénéfice du RUMP pour le 2nd tour des législatives. Qu’entendez vous par là ?

Philippe Michel : « Les partis de la coalition sont aujourd’hui telle-ment liés les uns aux autres dans le cadre du partage des postes au sein des institutions et dans le cadre du projet d’indépendance-association qu’ils portent ensemble, que la sur-vie de la coalition et de son projet pour l’après 2014 dépend totale-ment du succès des candidats du

RUMP ou de l’Union Calédonienne aux prochaines législatives.

Dans ces conditions, il est clair que l’UC et le Parti Travailliste appel-leront à soutenir les candidats du RUMP au second tour des législa-tives. Ce sera effectivement le “retour de coutume“ entre partenaires “his-toriques“ ».

7

Un an après : le piteux bilan de la coalition sur la vie chère.• Beaucoup de promesses

qui n’ont débouché sur rien.• Hausse des prix de 4% sur les produits

alimentaires.• Hausse de 16% sur les carburants. • Hausse de 8,3% sur le gaz.• Hausse de 6% de la taxe sur les permis

de construire.• Augmentation des cotisations

au RUAMM pour les salariés et les travailleurs indépendants.

• 4000 petits retraités et 8000 travailleurs indépendants exclus du complément retraite de solidarité et relégués à un mini-mum vieillesse inférieur au seuil de pauvreté.

A venir : 4 à 6 % d’inflation générale lors de l’introduction de la TGA.

Pourquoi la TGA va-t-elle être inflationniste ?

Michel LASNIER : « Parce qu’on l’a constaté dans tous les pays où la TVA (dont s’ins-pire la TGA) a été introduite. Par exemple, nos voisins po-lynésiens ont subi, dans les 2 années suivant la création de la TVA, une augmentation des prix estimée à 4%. Et, dans un second temps, ils ont subi la réintroduction de taxes des-tinées à protéger les emplois

dans l’industrie locale et l’agriculture ».

Pourquoi parlez vous de « massue fiscale » à propos de la TGA ?

Michel LASNIER : « Ce que recherche la coalition, c’est de pouvoir facilement augmenter les recettes fis-cales dans le futur. Il suffira en effet d’une simple dé-libération pour ajouter 1% de TGA supplémentaire et rapporter 4 milliards de francs par an. C’est d’ailleurs pourquoi, dans la majorité des pays où existe la TVA, celle-ci se situe à un taux supérieur à 15% ».

Les véritables raisons de la dérive du RUMP

Pour les élus du RUMP, depuis 2 ans, Calédonie Ensemble est la formation politique qu’il faut abattre, quel qu’en soit le prix. Pourquoi ? Parce que nos ac-tions en faveur du partage des richesses et contre les lobbys économiques les menacent plus que la perspective de l’indépen-dance.

La seule véritable mesure contre la vie chère : casser les monopoles par une loi « anti-trust »La coalition prétend lutter contre la vie chère mais fait tout pour accentuer les monopoles : • Le gouvernement a enterré

la loi anti-trust préparée par le gouvernement Gomès.

• La province Sud a autorisé le groupe Lavoix, qui profite déjà d’une situation dominante, à construire un nouvel hypermarché.

• Et la ville de Nouméa refuse son permis de construire à une nouvelle enseigne, susceptible de venir concurrencer Géant et Carre-four par un hypermarché à Ducos.

Et il a fallu combattre la coalition pour qu’elle accepte enfin que l’au-torité nationale de la concurrence vienne en Nouvelle-Calédonie analy-ser les circuits économiques. Cette autorité rendra en juillet prochain, sur le problème du manque de concurrence en Nouvelle-Calédonie, un rapport que nous attendons avec impatience.

8

Deux mesures promises de longue date aux personnes âgées à faibles revenus sont entrées en vigueur le 1er janvier : le minimumretraite et le minimum vieillesse.

Tous les pensionnés CAFAT partis en retraite avant 60 ans ont consta-té qu’ils étaient exclus du mini-mum-retraite et relégués au mini-mum-vieillesse, de même que tous les anciens travailleurs indépendants et anciens salariés non déclarés par leurs employeurs.

Lors du vote de ces textes par le congrès, le 10 décembre 2011, nous avons défendu 18 amendements, afin notamment de relever le minimum vieillesse à 90 000 F/mois (seuil de pauvreté), aligner les plafonds de res-sources des deux dispositifs et prendre en compte les années de travail des anciens salariés et des travailleurs in-dépendants. La coalition a ignoré nos mises en garde et refusé toutes nos propositions. Nous avons obtenu, de haute lutte, le relèvement du minimum vieillesse de 80 000 à 85 000 F/mois…

C’est pourquoi, dès le 20 janvier, Calé-donie Ensemble a déposé une propo-sition de loi modificative, qui prend en compte la situation de 5500 pension-nés CAFAT touchant une petite retraite et partis avant 60 ans et plusieurs mil-liers d’anciens travailleurs indépen-dants.

Cette mesure de justice sociale peut être financée en utilisant le produit de la taxe sur les jeux, que la coalition ré-serve à son projet de télévision de pro-pagande politique.

Le minimum retraite :• Il complète les petites pensions de retraite

jusqu’à un montant compris entre 90 000 et 120 000 F/mois, variable selon la durée de cotisation à la CAFAT.• Les minimum retraite de deux retraités

vivant en couple s’additionnent (jusqu’à 240 000 F/mois).• Le minimum retraite peut se cumuler avec

d’autres revenus.

Le minimum vieillesse :• Il complète les revenus des bénéficiaires jusqu’à

85 000 F/mois, tous revenus confondus.• Le montant servi aux couples n’est que de 130

000 F/mois.• Le minimum vieillesse ne tient aucun compte de

l’activité professionnelle.

Minimum vieillesse : la colère légitime de nos anciens.

Quelles sont vos propositions pour les anciens ?

Evelyne LEQUES : « Nous pro-posons de réintégrer dans le minimum retraite les per-sonnes parties avant 60 ans.Nous proposons également de majorer le minimum vieillesse d’un montant de 1000 F/mois pour chaque année d’activité professionnelle, au profit des travailleurs indépendants.

Le gouvernement quant à lui, propose un autre pro-jet, qui ne porte que sur les 750 pensionnés percevant une retraite à taux plein et qui ignore les milliers de petits retraités CAFAT et de travailleurs indépendants réclamant - à juste titre - la prise en compte de leur durée d’activité professionnelle ».

9

La vérité si je mens !Le RUMP de Gaël Yanno, Pierre Frogier et Eric Gay, avec le concours d’Harold Martin, prend trop souvent des libertés avec la réalité. Florilèges...

Le RUMP prétend que Calédonie Ensemble ne fait que de l’obstruction. Roch Wamy-tan, non suspect de la moindre sympathie envers Calédonie Ensemble déclare quant à lui : « Sur certains textes, notamment sur les questions de transferts de compé-tences et sécurité civile ou même sur l’en-seignement, le Congrès a suivi pas mal des amendements de Calédonie Ensemble, ce qui lui a permis de voter à l’unanimité un certain nombre de textes » (RRB, 24 février 2012).

A la suite de la prétendue « audience particulière » (qui était en fait une « audience générale », devant 8000 personnes) que Benoît XVI lui a accordée avec Roch Wamytan, Pierre Frogier dé-clare dans un communiqué : « Ce chemin que nous sommes en train d’emprunter pour aboutir à une solution commune pour le plus grand nombre est entériné et validé par le Saint-Père. »

Roch Wamytan, qui, lui, est catholique, a préféré éviter tout risque d’excommunication en ré-tablissant la vérité : « On ne lui a pas demandé la bénédiction sur notre coalition politique. Parce que certains ont dit ça, mais nous on a dit : on va pas demander ça au pape, c’est pas possible, ça. Ça se fait pas, c’est pas sérieux » (RRB, 24 février 2012).

Dernière trouvaille du trio du RUMP : l’idée qu’ils peuvent continuer à tout lâcher aux indépendantistes, parce que ces derniers feront « l’ultime concession », « quand ils choisiront librement d’inscrire notre avenir dans la France » (comité directeur du RUMP du 18 février 2012)

Réponse du PALIKA : « Nous dénonçons une imposture et une manipulation. Comme le prévoit l’accord de Nouméa, l’avenir est désormais à la pleine souveraineté ».

Et de Roch Wamytan : « Moi, je peux [ré-pondre à Pierre Frogier] : venez nous re-joindre pour former notre pays indépendant demain » (RRB, 24 février 2012).

Mensonge n°1 : les indépendantistes renonceront à l’indépendance

Mensonge n°2 : Calédonie Ensemble ne fait aucune proposition

Mensonge n°3 : Le pape a béni la coalition

Attention !Dernière séance le 17 juin

10

L’arrêté, signé par Eric Gay, qui fixait à 27 mil-lions par an le montant du « loyer » dû par l’usine de Goro pour son émissaire en mer, vient d’être annulé par le tribunal administratif.

Faisant allusion au loyer d’un milliard retenu en 2008 par Philippe Gomès, Pierre Frogier a déclaré : « Le tribunal nous dit : 1 milliard

c’est pas ce qu’il faut faire, et 27 millions : c’est pas ce qu’il faut faire ». (RRB, le 2 mars)

Le tribunal a très clairement dit que 27 millions était un montant ridicule, en le qualifiant d’« er-reur manifeste d’appréciation ». Mais il n’a jamais dit qu’un mil-liard c’était trop.

Mensonge n°4 : Demander un milliard à Vale, c’est « trop »

Le nouvel exécutif prétend avoir trouvé les caisses vides lorsqu’il s’est installé à la tête de la province Sud. La chambre territoriale des comptes rappelle que l’excé-dent cumulé des exercices antérieurs s’établissait au 1er janvier 2009 à 7,8 milliards de francs CFP et que la pro-vince « a vécu sur les excédents constitués fin 2008 jusqu’à la fin 2010 ».

Il y a un an, le gouvernement s’engageait sur un changement de méthode radical. Sonia Backès, son porte-parole, annon-çait « un gouvernement actif et décisionnel » qui exigeait « des acteurs économiques de faire des propositions significatives afin d’entrainer une baisse significative des prix sur des pro-duits de première nécessité et de grande consommation et ce dans un délai de 10 jours ». Résultat : des produits alimen-taires qui augmentent de 4% sur l’année 2011.

Mensonge n°5 : Calédonie Ensemble a vidé les caisses de la province

Mensonge n°6 : le gouvernement fait de la vie chère sa priorité :

Petites annonces (lues sur internet)

Cède bail. Ensemble 18.000 km² Gde pièce à vivre, trois piaules et qqs dépendances. Vue imprenable sur Pacifique sud. Ress. Minières. Reprise fin 2014, cause départ d’une partie des locataires. Conviendrait à repreneurs Chinois, toute autre proposition sérieuse sera étudiée. Curieux s’abstenir.

Sénateur cherche manuel : « Comment vaincre sa peur en avion, en une leçon ». Courrier à Hilarion V. Adresse : Ici-c’est-pas-la-France.

Député sortant, première cir-

conscription, peu servi, cherche

courage politique. Urgent. Faire

offre.

Rédactrice en chef radio locale, cherche poupée vaudou à mous-taches. Fournir accessoires : ai-guilles, lampe à souder, acide sul-furique, etc.

Président du Congrès achèterait le manuel : « Diplomatie avec les Etats totalitaires insulaires pour les nuls ».

Avis de recherche : Chargé de l’éducation du gouvernement cal-dien signale perte de trois lettres de son SCRABBLE® : É,O,N.Futur potentat local, ancien

syndicaliste reconverti dans la politique, cherche trône XXL.

Sénateur de la République cherche pardessus d’ancienne figure politique, même trop grand pour lui.

Attention !Dernière séance le 17 juin

11

Calédonie Ensemble à l’écoute du NordAprès les tournées déjà organisées en brousse en septembre et novembre 2011, deux nouvelles tournées ont été faites en février 2012 :

• sur la côte Ouest : Koné, Voh, Témala, Ouaco, Kaala Gomen, Ouégoa, Koumac, Poum, Moindou

• sur la côte Est : Canala, Houaïlou, Kouaoua, Poindimié, Ponérihouen, Touho et Hienghène

Que retenez vous de ces tournées ?

Gérard POADJA : « En brousse, la mobilisation pour un drapeau commun et contre l’allégeance du RUMP à l’UC et au Parti Travailliste est extrêmement forte. Ca-lédonie Ensemble et « Une Province pour Tous » sont reconnus comme seule force d’opposition à la coali-tion. Des personnalités d’importance ont rejoint notre mouvement : Robert Frouin à Koumac, Roby Courtot à Pouembout, Paul Obry à Poindimié, etc. Il nous faut réunir maintenant l’ensemble des sensibilités non-in-dépendantistes du Nord dans le cadre des éléctions legislatives et provinciales à venir. C’est la tâche priori-taire à laquelle je m’engage ».

CONTACTEZ NOUSPermanence Calédonie Ensemble - Immeuble Le Morare bureau n°140, rue de la République - BP 8926 98807 NoumeaTél : 24 88 [email protected]

Rejoignez sur Facebookle groupe Calédonie Ensemble

et retrouvez-y : Philippe Gomès, Philippe Dunoyer, Monique Millet, Léonard Sam, Frédéric de Greslan, Siu Sio-Lagadec(élus du congrès et de la province Sud)

Gérard POADJA et Louis FAVIER à Ponérihouen (Monéo)

Robert FROUIN, ancien maire de Koumac et Philippe GOMES à Pandop Réunion à l’auberge historique de Moindou en présence du maire Jo PEYRONNET

Réunion à la mairie de Ouégoa. Chaude ambiance !

avec Gérard POADJA en province Nord