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THEORIE GENERALE SIMPLIFIEE DES SEMI-CONDUCTEURS 1) RAPPELS SUR LA STRUCTURE DE LA MATIERE 1.1 Cas de l’atome L’atome est constitué d’un noyau autour duquel gravitent des électrons de charge électrique -q soit - 1.6 10 -19 Coulomb. Le noyau contient deux types de particules : les neutrons qui ne sont pas chargés et les protons qui portent une charge électrique + q. L’atome étant électriquement neutre, le nombre de protons est égal au nombre d’électrons. On distingue : Les électrons internes qui occupent les couches internes et qui sont très fortement liés au noyau Les électrons périphériques (ou de valence) qui occupent la couche la plus externe et qui sont peu liés au noyau. Les électrons d’un atome gravitant autour du noyau sont assujettis à occuper des niveaux discrets E 1 , E 2 ... E n qui définissent chacun une couche électronique. Plus le niveau est élevé, plus la couche qui lui correspond est éloignée du noyau. Si l’on choisit comme origine des énergies (E = 0 eV, 1eV représentant 1.6 10 -19 Joule) celle d’un électron soustrait à l’influence du noyau (c’est à dire porté à une distance infinie), toutes les valeurs de E n sont négatives. Cela se traduit par le fait qu’il faut produire un travail pour éloigner un électron. E1 E2 En 0 Energie (eV) niveau d’énergie électron libre électron lié Atome de silicium K L M A titre d’exemple, l’atome de silicium possède 14 électrons qui sont répartis sur trois couches : K avec 2 électrons, L avec 8 électrons et M qui possède 4 électrons. Contrairement aux deux premières, la couche M est incomplète, en effet elle peut accueillir 4 électrons supplémentaires. De façon générale, tous les atomes tendent à avoir huit électrons sur leur couche externe. 1.1 Cas d’un cristal Bande de conduction 0 Energie Bande de valence Cristal électron libre dans le solide électron lié aux atomes Bande interdite Un cristal est constitué d’un ensemble d’atomes dont les noyaux sont répartis dans l’espace de façon régulière. La cohésion des atomes est assurée par la mise en commun des électrons de valence pour former des liaisons dites de covalence. Les états énergétiques possibles des électrons du cristal sont représentés par un diagramme analogue à celui de l’atome. Mais du fait de l’interaction des atomes, les niveaux d’énergie se transforment en bandes d’énergie séparées par des bandes interdites (où il n’y a pas d’états permis). Comme dans le cas de l’atome, le nombre d’électrons susceptibles d’occuper une bande d’énergie est limité et les électrons du solide comblent en priorité les états d’énergie les plus faibles. 1 R.BENBRAHIM - ESTF

Phys Sc Benbrahim

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cours d"électrostatique

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  • THEORIE GENERALE SIMPLIFIEE DES SEMI-CONDUCTEURS

    1) RAPPELS SUR LA STRUCTURE DE LA MATIERE

    1.1 Cas de latome

    Latome est constitu dun noyau autour duquel gravitent des lectrons de charge lectrique -qsoit - 1.6 10-19 Coulomb. Le noyau contient deux types de particules : les neutrons qui ne sont paschargs et les protons qui portent une charge lectrique + q. Latome tant lectriquement neutre, lenombre de protons est gal au nombre dlectrons. On distingue :

    Les lectrons internes qui occupent les couches internes et qui sont trs fortement lis aunoyau

    Les lectrons priphriques (ou de valence) qui occupent la couche la plus externe et qui sontpeu lis au noyau.

    Les lectrons dun atome gravitant autour du noyau sont assujettis occuper des niveauxdiscrets E1, E2... En qui dfinissent chacun une couche lectronique. Plus le niveau est lev, plus lacouche qui lui correspond est loigne du noyau. Si lon choisit comme origine des nergies (E = 0eV, 1eV reprsentant 1.6 10-19 Joule) celle dun lectron soustrait linfluence du noyau (cest direport une distance infinie), toutes les valeurs de En sont ngatives. Cela se traduit par le fait quilfaut produire un travail pour loigner un lectron.

    E1

    E2

    En

    0

    Energie (eV)

    niveau dnergie

    lectron libre

    lec

    tron

    li

    Atome de silicium

    KL

    M

    A titre dexemple, latome de silicium possde 14 lectrons qui sont rpartis sur trois couches : Kavec 2 lectrons, L avec 8 lectrons et M qui possde 4 lectrons. Contrairement aux deux premires,la couche M est incomplte, en effet elle peut accueillir 4 lectrons supplmentaires. De faongnrale, tous les atomes tendent avoir huit lectrons sur leur couche externe.

    1.1 Cas dun cristal

    Bande de conduction

    0

    Energie

    Bande de valence

    Cristal

    lectron libre dans le

    solide

    lectron li aux atomes

    Bande interdite

    Un cristal est constitu dun ensembledatomes dont les noyaux sont rpartis danslespace de faon rgulire. La cohsion des atomesest assure par la mise en commun des lectrons devalence pour former des liaisons dites de covalence.

    Les tats nergtiques possibles deslectrons du cristal sont reprsents par undiagramme analogue celui de latome. Mais du faitde linteraction des atomes, les niveaux dnergie setransforment en bandes dnergie spares par desbandes interdites (o il ny a pas dtats permis).

    Comme dans le cas de latome, le nombredlectrons susceptibles doccuper une bande dnergie est limit et les lectrons du solidecomblent en priorit les tats dnergie les plus faibles.

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  • Un lectron dont lnergie est situe dans une bande en dessous de la bande de valence est li un atome donn du solide. Dans la bande de valence, llectron est commun plusieurs atomes.

    La bande situe au-dessus de la bande interdite sappelle la bande de conduction.Llectron dont lnergie est comprise dans cette bande circule librement dans le solide. Cest unporteur de charge qui participe lcoulement du courant dans le solide lorsque ce dernier est soumis une diffrence de potentiel.

    Chaque type de matriau prsente une hauteur de bande interdite qui lui est propre, cettediffrence dnergie, qui joue un rle fondamental, permet de distinguer les matriaux isolants, semi-conducteurs et conducteurs.

    2) SEMI-CONDUCTEUR INTRINSEQUE

    II III IV V

    Bore B (Z=5) Carbone C (Z =6) Azote N (Z = 7)

    Aluminium Al (Z = 13)Silicium Si ( Z = 14)Phosphore P (Z = 15)

    Zinc Zn (Z= 30) Gallium Ga (Z = 31) Germanium Ge (Z = 32)Arsenic As (Z = 33)

    Cadmium Ca (Z= 48) Indium In (Z = 49) tain Sn (Z = 50) Antimoine Sb (Z = 51)

    SILICIUM14 lectrons

    4 lectrons de valence5 1022 atomes cm-3 densit : 2.33g cm-3

    Les semi-conducteurs (germanium et surtout silicium dont les proprits sont indiques enannexe ) possdent 4 lectrons sur leur couche priphrique car ils appartiennent la 4 colonne de laclassification priodique des lments indique ci-dessus. Il est possible de les produire avec un hautdegr de puret (moins de 1 atome tranger pour 1011 atomes de semi-conducteur) : on parle alors deS.C. intrinsque.

    2.1) Liaison de covalence : semi-conducteur non excite

    Considrons un cristal de silicium non excit au zro absolu (0K) dans lobscurit. Afin devoir huit lectrons sur sa couche externe, chaque atome de silicium met ses 4 lectrons priphriquesen commun avec les atomes voisins. On obtient ainsi, pour le cristal de silicium la reprsentation de lafigure 1a. Cest la mise en commun des lectrons priphriques, appele liaison de covalence, quiassure la cohsion du cristal de silicium. Les lectrons qui participent ces liaisons sont fortement lisaux atomes de silicium. Il napparat donc aucune charge mobile susceptible dassurer la circulationdun courant lectrique. Le S.C. est alors un isolant, en effet la bande de valence est sature, toutesles places sont occupes alors que la bande de conduction qui offre des places libres est vide.

    2.2) Ionisation thermique : gnration de paires lectron-trou

    Lorsque la temprature nest pas nulle, lagitation thermique dsordonne la configurationprcdente : les lectrons possdent une nergie supplmentaire positive qui provoque la rupture dequelques liaisons de covalences (figure 1b). Un des lectrons participant cette liaison acquiert ainside lnergie ncessaire pour quitter latome auquel il tait li. Il devient un porteur de charge libre,capable de se dplacer dans le cristal, et autorisant ainsi la circulation dun courant lectrique sous unediffrence de potentiel. Le cristal devient alors un mauvais isolant do son appellation de semi-conducteur.

    2

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  • +4

    +4

    +4

    +4

    +4

    +4

    Si

    +4

    +4

    +4

    Figure 1a : Situation T = 0K le silicium est isolant

    +4

    +4

    +4

    +4

    +4

    +4

    Si

    +4

    +4

    +4

    lectron libreliaison de covalence libre : trou libre

    Figure 1b : situation T >> 0KLe silicium est un mauvais conducteur

    Latome de silicium qui a perdu un lectron nest plus lectriquement neutre : il est devenu un ionpositif. Ce phnomne nintresse quun nombre trs faible datomes de silicium ( 3 sur 1013 latemprature de 300 K). La liaison de covalence non satisfaite est appele trou !

    2.3) Hauteur de bande interdite et gnration de paires electrons-trous

    Bande de Valence

    Eg bande interdite : 1.12 eV pour Si

    population dlectrons libres en fonction de lnergie

    Bande de Conduction

    population des trous libres en fonction de lnergie

    Gnration thermique dune paire lecton-trou

    lectron

    trou

    lectron

    trou

    Energ

    ie

    Recombinaison

    Figure 2 : Phnomnes de gnration thermique et de recombinaison de paireslectrons trous conduisant un quilibre temprature constante

    Le paramtre essentiel qui caractrise le S.C. est la quantit dnergie minimale ncessairepour briser une liaison de covalence, ce qui revient dans le modle des bandes dnergie fairegrimper un lectron de lun des niveaux de la bande de valence sur lun des niveaux de labande de conduction (figure 2).Lnergie minimale requise pour gnrer une paire lectron-trou correspond la hauteur debande interdite EG dont la valeur est indique dans le tableau suivant pour divers matriaux :

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  • EG (eV) 300 K EG (eV)0K

    C diamant 5,47 5,51

    Ge 0,66 0,75

    Si 1,12 1,16

    A une temprature diffrente du zro absolu, un certain nombre dlectrons de valence acquiertassez dnergie thermique pour rompre leurs liaisons et devenir des lectrons libres. Ce gaindnergie, qui doit tre au moins gal EG, fait accder les lectrons des places libres de la bande deconduction. Corrlativement, ils laissent derrire eux des places disponibles vides (trous) dans labande de valence.

    La hauteur de bande interdite du diamant (EG = 5.47 eV) en fait un parfait isolant. En effetmme aux tempratures leves, il est impossible de faire passer des lectrons de la bande de valence la bande de conduction. Loxyde de silicium SiO2 important pour la fabrication des circuits intgrs,avec EG = 9 eV est lui aussi un isolant.

    Les conducteurs mtalliques ont une structure cristalline et ce titre on leur associe un schmade bandes. Celui-ci prsente cependant une configuration particulire telle qu toutes les tempraturesil existe des lectrons libres disponibles (environ 1023 cm-3). En effet, soit la bande de conductiondispose toujours de places libres, soit il existe un chevauchement entre bandes de valence et deconduction qui supprime la bande interdite.

    2.4) Recombinaison

    Lionisation thermique conduirait, terme lionisation de tous les atomes de silicium ( soit5.10 22 atomes par cm3) si elle ntait compense par un autre phnomne : les recombinaisons.En effet, un lectron libre, arrivant, lors de son dplacement dans le cristal, proximit dun ionpositif peut tre captur par ce dernier afin de satisfaire sa liaison de covalence (trou libre). Laliaison de covalence est alors rtablie. Dans le modle des bandes (figure 2) un lectron de la bande deconduction libre sa place et vient occuper une place libre dans la bande de valence, neutralisant alorsun trou.

    Lorsque llectron descend de la bande de conduction vers la bande de valence, le semi-conducteur restitue lnergie sous forme de chaleur ou met de la lumire (photon). Ce dernier effetest utilis dans les diodes lectroluminescentes (L.E.D.) ou les lasers semi-conducteurs. Le photonmis a une nergie gale Eg selon : l Eg = h.c (o l reprsente la longueur donde, h la constantede Plank et c la vitesse de la lumire) soit l(mm). Eg(eV) = 1.24.En sens inverse, un photon qui possde une nergie suprieure ou gale EG a le pouvoir de gnrerune paire lectron-trou.

    2.5) Concentration ni des porteurs dans le silicium intrinsque

    A temprature constante, un quilibre stablit (figure 3) entre les phnomnes dionisationthermique et de recombinaison ; les lectrons libres et les ions de silicium apparaissant en quantitsgales. La concentration en lectrons libres n et en trous libres p sont gales n i la concentrationintrinsque. La mcanique statistique montre que la population des porteurs libres (n lectrons.cm-3 dans la bandede conduction et p trous .cm-3 dans la bande de valence sexprime selon les lois :

    n= Ncexp(-

    E nKT

    ) p= Nvexp(-

    E pKT

    )

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  • O Nc et Nv sont respectivement la densit effective dtats des lectrons dans la bande deconduction ( 2.82.1019 cm-3 300K pour Si) et la densit effective dtats des trous dans labande de valence ( 1.83.1019 cm-3 300K pour Si). Ces deux coefficients voluent avec latemprature selon une loi en T3/2.

    D Ec et D En reprsentent deux diffrences dnergies lies un niveau dit de Fermi qui indiqueles carts de population entre les lectrons et les trous.

    bande interdite : 1.12 eV pour Si

    EC

    EV

    Energ

    ie

    D En

    D Ep

    Bande de valence

    Bande de conduction

    n N c exp(

    EnKT

    )

    p N v exp(

    EpKT

    )

    EFi : niveau de Fermi

    Figure 3 : populations des porteurs du S.C. intrinsque et niveau deFermi

    Pour le silicium pur 300 K, o p=n=ni , on montre que le niveau indicateur de Fermi EFi est situau milieu de la bande interdite ( en effet : D En -D En = 11.2 meV est ngligeable devant la hauteur debande interdite D Ec +D En = 1.12eV).

    La concentration intrinsque ni en lectrons libres et en trous libres par cm3 dpend de la hauteur debande interdite EG et de la temprature T (voir graphe en annexe) selon la loi :

    n = p = ni = A T3

    2 exp -EG

    2KT

    A : constante du matriauEG : hauteur de bande interdite (eV)K : constante de Boltzman 8, 6 .10 - 5 eV K-1T : temprature absolue en K

    Concentration intrinsque du silicium T= 300K : ni = 1,45 1010 cm -3

    Le silicium intrinsque a des dapplications pratiques limites : photorsistance, thermistance.Cependant, il est possible en introduisant certaines impurets en quantit contrle, de privilgier untype de conduction : par lectrons libres ou trous libres.

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  • 3) SILICIUM DOPE UNIQUEMENT N

    On obtient u n S.C. de type N en injectant dans le cristal de silicium des atomes qui possdent5 lectrons sur leur couche priphrique (phosphore ou arsenic de la 5 colonne de la classification).

    +4

    +4

    +4

    +4

    +5

    +4

    Si

    +4

    +4

    +4

    atome de Phosphore

    lectron libre

    EC

    EV

    Energ

    ie

    Bande de valence

    Bande de conduction

    EFn : niveau de Fermi

    n = Nd

    p =ni

    2

    Nd

    EGD En = KT ln(

    Ndni

    )EFi

    D En

    Figure 4a : libration dun lectron par latome de phosphore 4b : schma des bandes

    Quatre de ces cinq lectrons sont mis en commun avec les atomes de silicium voisins pourraliser des liaisons de covalences (figure 4a). Le 5 lectron, inutilis, est trs faiblement li latomepentavalent. Une trs faible nergie suffit pour le librer et il se retrouve libre dans la bande deconduction. Latome de phosphore qui a fourni un lectron libre est appel atome donneur. Il a perdusa neutralit pour devenir un ion positif fixe.

    A la temprature ordinaire, la quasi-totalit des atomes donneurs sont ioniss. Si ND est laconcentration des atomes donneurs, ceux-ci vont librer n = ND lectrons libres. Les concentrations en lectrons libres (n) et en trous libres (p) sont lies par la loi daction demasse :

    n.p = n2i

    Avec ND =n = 1018 cm -3 alors : p = 225 cm -3 T = 300 K

    Les lectrons sont les porteurs majoritaires et les trous les porteurs minoritaires.

    Dans la modlisation du schma des bandes dnergie (figure 4b), la population des lectronslibres de la B.C. est beaucoup plus importante que celle des trous libres dans B.V..

    Le niveau indicateur de Fermi EFn se dplace donc du milieu de la bande interdite (EFi) vers la bandede conduction de telle manire que :

    En= KT.ln(

    Nd

    ni

    )

    Avec D En = EFn - EFi

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  • 4) SILICIUM DOPE UNIQUEMENT P

    On obtient un S.C. dop P en injectant dans le silicium des atomes de la 3 colonne (bore,indium) qui possdent trois lectrons priphriques.

    +4

    +4

    +4

    +4

    +3

    +4

    Si

    +4

    +4

    +4

    atome de Bore

    trou libre

    EC

    EV

    Energ

    ieBande de valence

    Bande de conduction

    niveau de Fermi EFp

    EG

    D Ep = KT ln(Nani

    )

    p = Na

    n =ni

    2

    Na

    EFi

    Figure 5a : libration dun trou par le bore 5b : schma des bandes

    Il manque ainsi un lectron latome trivalent pour raliser les liaisons covalentes avec lesquatre atomes de silicium qui lentourent (figure 5a). En fait, les lectrons participant aux liaisonssont indiscernables les uns des autres. Tout ce passe alors comme si un des atomes de silicium voisinavait cd un lectron latome trivalent de bore, crant ainsi un trou dans le cristal de silicium.Latome de bore qui capte un lectron est appel atome accepteur, il a perdu sa neutralit pour devenirun ion ngatif fixe.

    A la temprature ordinaire, la quasi-totalit des atomes accepteurs sont ioniss. Si NA est laconcentration par cm3 des atomes accepteurs, ceux-ci vont librer : p = NA trous libres. Les concentrations en lectrons libres (n) et en trous libres (p) sont lies par la loi daction de masse :

    n.p = n2i

    Si NA =p = 1016 cm -3 et n = 2.10 4 cm -3 T = 300K.

    Les trous sont les porteurs majoritaires et les lectrons les porteurs minoritaires.

    Dans la modlisation du schma des bandes dnergie (figure 5b), la population des lectronslibres de la B.C. est beaucoup plus faible que celle des trous libres dans B.V.. Le niveau indicateurde Fermi EFp se dplace du niveau intrinsque EFi vers la bande de valence de telle manire que :

    Ep= KT.ln(

    Na

    ni

    )

    Avec D Ep = EFi - EFp

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  • 5) CAS GENERAL

    Si le silicium a subit plusieurs dopages successifs par injection datomes accepteurs de bore etd atomes donneurs de phosphore par exemple, la population en lectrons libres (n) et en trous libres(p) est encore donne par la loi daction de masse :

    n.p = n2i

    Cependant on doit aussi tenir compte de la neutralit lectrique du cristal savoir : charges + (trouslibres et ions +) = charges - (lectrons libres et ions -), qui conduit une deuxime relation :

    q(p + ND) = q(n + N

    A)

    On en dduit les expressions des concentration en porteurs :

    n =(N

    d- N

    a) + (N

    d- N

    a)2 + 4n2

    i

    2

    p =- (N

    d- N

    a) + (N

    d- N

    a)2 + 4n2

    i

    2Consquences :

    Si Na > Nd le matriau est de type P par compensation Si Nd > Na le matriau est de type N par compensation Si Na = Nd le matriau est de type intrinsque par compensation

    La situation la plus courante est celle o lune des concentrations domine trs largement lautre :

    Si Na >> Nd le matriau est de type P affirm Si Nd >> Na le matriau est de type N affirm

    8

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  • 6) CONDUCTION DES SEMI-CONDUCTEURS

    6.1) Mobilit des porteurs de charge : lectrons et trous

    Considrons un semi-conducteur isol. Les porteurs de charges mobiles sy dplacent en tous sens etcomme aucune direction nest privilgie, on nobserve aucune circulation de charges lchellemacroscopique.Appliquons au S.C. une diffrence de potentiel V. Compte-tenu de la relation champ-potentiel :EP = - gradP V soit EP = - dV(x)

    dxiP sur un axe ox de vecteur unitaire iP, il apparat dans le S.C. un champ

    lectrique EP qui favorise le dplacement des trous dans le sens du champ lectrique et le dplacementdes lectrons mobiles dans le sens oppos.

    A lchelle macroscopique, les trous et les lectrons prennent des vitesses densemble :

    vPp = m pEP vPn = - m nEP p est la mobilit des trous n est la mobilit des lectrons

    Mobilit T = 300K lectrons (cm2 V -1 s-1) trous ( cm2 V -1 s -1)

    Ge 3900 1900

    Si 1500 475

    GaAs 8500 400

    Ces mobilits dpendent de la temprature, du champ lectrique et du dopage (voir annexe).

    La mobilit diminue lorsque la temprature augmente, en effet, lagitation thermique accroit lenombre de chocs qui soppose au dplacement.

    A temprature ordinaire, p, la mobilit des trous est infrieure n la mobilit des lectrons.Cela se conoit dans la mesure o n provient du dplacement direct des lectrons de la bandede conduction alors que p rsulte des actions successives illustres par la figure suivante.

    Champ lectrique Electron libredans la bande

    de conduction

    Si +1

    trou

    2 3

    trou

    Si +1 2 3 Si +1 2 3

    trou

    Situation 1 : ionisation thermique, c'est dire, cration d'une paire lectron-trou au niveau del'atome de silicium 1 qui devient un ion positif

    Situation 2 : sous l'action du champ lectrique, l'lectron de valence de l'atome 2 est venucombler le trou de l'atome 1

    Situation 3 : sous l'action du champ lectrique, l'lectron de valence de l'atome 3 est venucombler le trou de l'atome 2

    Le mouvement des trous correspond un mouvement d'lectrons dans la bande devalence.

    9

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  • 6.2 ) Densit de courant de conduction

    Considrons (figure 6) un barreaude silicium homogne de section S et delongueur L temprature constante o lesporteurs libres sont constitus de p trouset n lectrons par cm 3.La diffrence de potentiel V applique aubarreau cre un champ lectrique de normeconstante qui provoque le dplacement desporteurs. Durant un temps dt, un observateur placen x voit passer :

    N lectrons anims de la vitesse :vP

    n= - m

    nEP

    P trous anims de la vitesse : vP

    p= m

    pnEP

    Durant le temps dt, ces porteurs vontparcourir une distance dxn et dxp.

    Electron

    trou

    +V

    0 L

    section S

    L0

    V

    masse

    | E | = dV /dx

    x x+dx

    dV

    vn

    vp

    d.d.p. dans le barreau

    x

    E

    Figure 6

    La densit de courant totale J tot est alors proportionnelle au champ lectrique et la conductivit s( W -1 cm-1) du cristal :

    J tot = qN

    S dt+ q

    PS dt

    avec dt = dxn

    m nE=

    dxp

    m pE

    J tot = q (n m n + p m p) E = s E

    Remarque : inclinaison du schma de bandes et mouvement des porteurs.

    BC

    BV

    E

    lectron : analogie bille

    trou : analogie ballon

    D V > 0D x > 0

    mvt

    mvt

    Energie

    D Ec

    D Ec

    Figure 7

    On montre que la prsence dun champ lectrique dans le barreau, consquence de la d.d.p.applique, va entraner une inclinaison du schma de bandes du S.C.dans le sens des potentielscroissants (figure 7). On dispose alors dune analogie mcanique pour illustrer le sens du mouvementdes porteurs :

    Les lectrons de la bande de conductionse comportent comme des billes sur un planinclin. En se dplaant vers la droite leurnergie cintique augmente alors que leurnergie potentielle diminue. La somme desnergies tant bien entendu constante

    Les trous de la bande de valence secomportent comme des ballons se dplaant lelong dun plafond inclin. Vers la gauche ilsvoient leur nergie cintique augmenter alorsque leur nergie potentielle diminue.

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  • 7) DENSITE DE COURANT DE DIFFUSION DES SEMI-CONDUCTEURS

    Dans les semi-conducteurs non homognes, les porteurs peuvent aussi de dplacer par diffusion.

    zone de forte concentration

    ( 14 particules)

    zone de faible concentration ( 6 particules)

    x x+dxx x+dx

    14 particules 14 particules

    Figure 8a Figure 8b

    Pour expliquer le processus de diffusion, imaginons (figure 8a) un milieu prsentant 14particules en x et 6 particules en x+dx. Le nombre total de particules qui se dplacent vers la gauche est aussi grand que celui qui se dplacevers la droite. Comme il y a plus de particules sur la gauche que sur la droite, il se produit un flux netde la gauche vers la droite.La surface dpaisseur dx voit donc passer 7 particules de la gauche vers la droite et 3 de droite gauche. On assiste donc au passage de 4 particules de x vers x+dx, proportionnelle la diffrence deconcentration cest dire du coefficient directeur d(concentration) / dx. Si la concentration de gaucheet de droite sont gales (figure 8b), cela ne veut pas dire quil ny aura plus de particules enmouvement. Il y a en revanche autant de particules qui se dplacent vers la droite que vers la gauche,lcoulement net a donc disparu : il y a quilibre dynamique.

    7.1) Diffusion des lectrons

    Considrons un barreau de S.C. de type P soumis une source lumineuse intense sur une de sesfaces (figure 4). Cette source lumineuse va produire, par apport dnergie, une gnration locale depaires lectrons-trous. En effet, au niveau de la surface claire, on cre une surpopulationdlectrons n(x = 0) par rapport lquilibre o n (L) = ni 2 /p. Les lectrons en surplus, vontdiffuser de la gauche vers la droite du barreau comme les molcules dun gaz qui, injectes dans unrcipient, tendent occuper tout le volume (autres analogies : diffusion dun parfum dans une pice,diffusion du th dans de leau...). Ces lectrons supplmentaires sont recombins par la fortepopulation des trous du Si P et leur population diminue en fonction de x selon :

    n(x)= n(0) exp (-xLn

    ) avec Ln: longueur de diffusion des lectrons

    On dfinit en x une densit de courant de diffusion des lectrons : JD n proportionnelle au gradient deconcentration (Dn cm2 s -1 est la constante de diffusion des lectrons dans le silicium) :

    J Dn = q Dndn(x)dx

    o Dn = m n KTq

    11

    R.BENBRAHIM - ESTF

  • Remarque : dn(x)dx

    est ngatif donc JDn est bien dirig dans le sens des x ngatif sur la figure 9.

    source lumineuse

    surpopulationd lectrons

    quilibre

    n(x) p = ni 2

    n(x) p > ni 2

    Si P

    n(x) : Population des lectrons

    0 x L

    n (x =0)

    d n(x)/dx

    mvt

    mvt

    JDn

    nP

    Figure 9 : diffusion des lectrons dans le silicium P non homogne

    7.2) Diffusion des trous

    Considrons un barreau de S.C. de type N soumis une source lumineuse intense sur une deses faces (fig. 10). Comme prcdemment on obtient un phnomne de diffusion des trous

    excdentaires avec : p(x)= p(0) exp (-xLp

    ) avec Ln: longueur de diffusion des trous

    conduisant dfinir une densit de courant dediffusion des trous : JDp proportionnelle au gradientde concentration (Dp en cm2 s -1 est la constante dediffusion des trous dans le silicium) :

    J Dp = - q Dpdp(x)dx

    o Dp = m p KTq

    SiN

    p(x) : Population des trous

    0 x L

    p(x=0)

    dp(x)/dx

    mvt

    mvt des trous

    JDp

    surpopulation de trous

    Sourc

    e lum

    ire

    p(x

    ). n

    >>

    ni2

    Figure 10

    Remarque : dp(x)dx

    est ngatif, sachant que JDn est

    dirig dans le sens des x positif il faut affecterlexpression de JDn du signe - !

    12

    R.BENBRAHIM - ESTF

  • JONCTION SEMI-CONDUCTRICE AU SILICIUM

    1) FORMATION DE LA JONCTION PN

    Considrons deux barreaux de silicium : lun dop P au bore, lautre dop N au phosphore. Lebilan des porteurs libres une temprature fixe est indiqu ci-dessous :

    Si P Si N

    pp = Na

    np =ni

    2

    Na

    lectrons majoritaires

    trous majoritaires

    pn =ni

    2

    Ndnn = Nd

    lectrons minoritaires

    trous minoritaires

    Imaginons que lon rapproche les deux barreaux de manire raliser leur contact physique auniveau dune jonction dite mtallurgique. On assisterait alors deux phnomnes se manifestant depart et dautre de linterface PN :

    Si P

    diffusion de trous libres vers Si N

    diffusion d lectrons libres vers Si P

    Si N Si P Si N

    --

    -

    -

    ++++

    --

    -

    -

    ++++

    ions bore ions phosphore

    E0

    W0Figure 11a Figure 11b

    Transitoire de dure trs brve (figure 11a) savoir diffusion des trous de la rgion P vers largion N. En effet comme les trous sont plus nombreux dans P que dans N, ils vont avoirtendance diffuser pour rtablir lquilibre (idem pour les lectrons qui vont diffuser de N -> P).

    Permanent (figure 11b), les trous qui ont envahi la rgion N (o ils ont disparu parrecombinaison avec les lectrons majoritaires dans cette rgion ) ont laisss derrire eux des ionsfixes de bore ioniss ngativement. De mme, les lectrons de la rgion N qui sont passs duct P ont laiss derrire eux des ions fixes de phosphore ioniss positivement.

    Ces ions fixes de Bore et de phosphore chargs respectivement - et +, forment de part et dautre de lajonction mtallurgique, une barrire de potentiel V qui provoque lapparition dun champ lec-trique interne E0 dans une zone de charge despace (Z.C.E.) dpaisseur W0.

    On montre que la hauteur de barrire de potentiel Vf et la largeur W0 de la Z.C.E. qui stendprincipalement du ct le moins dop sont telles que (voir annexe en fin de document) :

    Vf = UT lnNa Nd

    n2i o UT =

    KTq

    25 mV 25C et W0 =2 e 0e Si

    q1Na+

    1Nd

    Vf (1)

    Pour : Na =1018 cm -3, Nd = 1015 cm -3, W0 = 0.96 m, Vf = 0.75 V et E0max = 1.56 104 V. cm -1avec : e 0 = 8,85 10-14 F/cm, e S i = 12

    Lanode et la cathode tant la masse, la jonction est en court-circuit et son courant doit tre nul.

    13

    R.BENBRAHIM - ESTF

  • En effet la jonction (figure 12) est traverse par deux courants opposs qui sannulent :

    Le courant de saturation IS qui correspond aux porteurs minoritaires des zones N (lestrous) et P (les lectrons) qui se prsentent en bordure de la Z.C.E. et qui sont alorsentrans par le champ lectrique E0 respectivement dans les zones P et N.

    Le courant ayant pour origine les porteurs libres majoritaires de N et de P, trs voisins de laZ.C.E., et dont lnergie suffisante pour sauter la hauteur de barrire Vf .

    La population de ces porteurs, proportionnelle exp (-V fUT

    ) conduit un courant de la

    forme : I0 exp (Vf / UT)

    Le courant total tant nul, il vient : IS= I

    0exp (-

    VF

    UT

    ) (2)

    B.V.

    Population des trous en fonction de lnergie

    Barrire de potentiel Vf

    Population des lectrons en fonction de lnergie

    trous libres lectrons libres Masse

    rgion neutre P rgion neutre N

    B.C.

    Z.C.E.

    Courant de gnration thermique IS

    Courant d aux porteurs majoritaires qui sautent la barrire Vf

    Anode Cathode

    0 mA

    ions fixes de Bore ions fixes de Phosphore

    Energ

    ie

    B.C.

    B.V.

    E0

    W0

    V fB. interdite : 1.12 eV

    +--

    -- -

    -

    -

    -

    -

    +

    +++

    ++

    +

    +

    Figure 12 : origine des courants opposs circulant dans la jonction PN en court-circuit

    14

    R.BENBRAHIM - ESTF

  • Schma de bandes de la jonction PN en court-circuit et barrire de potentiel V

    On montre que dans un cristal semi-conducteur non soumis une diffrence de potentiel et lquilibre thermique, quel que soit son dopage P ou N, les niveaux de Fermi associs, EFp et EFn (voir paragraphes 3 et 4), restent aligns dans le schma de bandes. La figure 13, qui reprsente leschma de bandes dune jonction PN en court-circuit, illustre ce principe.

    D E

    D Ep

    D En

    D EG2

    D EG2

    Silicium P Silicium N

    V f = D E / q

    EFp

    Ei

    B.C.

    B.V.

    B.C.

    B.V.

    EFn

    D En = KT ln(Ndni

    )

    D Ep = KT ln(Nani

    )

    Figure 13 : Schma de bandes de la jonction PN en court-circuit

    Sachant que les niveaux de Fermi EFp et EFn respectivement associs aux cts P et N sontaligns, la bande ce conduction du silicium N est plus lve que celle du silicium N. Il en est demme pour les bandes de conduction. Ceci entrane la prsence dune diffrence dnergie D E entreces bandes. On se propose de calculer D E (eV). Sachant que D EG est la hauteur de bande interdite du silicium :

    E =E

    G

    2+ E

    p- (

    EG

    2- E

    n) = E

    p+ E

    n

    avec : Ep= KT. ln(

    Na

    ni

    ) et En= KT. ln(

    Nd

    ni

    ) , il vient : E = KT. ln(N

    aN

    d

    n2i

    )

    On sait que la variation dnergie potentielle D E dun lectron soumis une diffrence depotentiel D V est telle que : D E = - q D V. Dans ces conditions, la diffrence dnergie D E entre lesbandes, on fait correspondre une diffrence de potentiel interne appelle hauteur de barrire depotentiel Vf telle que :

    V = KTq

    . ln(N

    aN

    d

    n2i

    )

    15

    R.BENBRAHIM - ESTF

  • 2) JONCTION POLARISEE EN INVERSE

    Le semi-conducteur de type N tant la masse, on relve laide dun gnrateur de tension Vinv, lepotentiel du semi-conducteur de type P (figure 14).

    2.1) Tension vi nv faible : courant inverse de saturation

    La hauteur de barrire entre les rgions P et N est renforce par la tension extrieure applique etdevient Vf +Vinv. Le champ lectrique dans la Z..C.E. augmente ainsi que son tendue ( danslquation (1) Vf devient Vf + Vinv).

    Les porteurs majoritaires des rgions N et P nont pas lnergie ncessaire pour sauter cettebarrire de potentiel. La jonction est alors traverse par le trs faible courant desaturation IS . Ce courant issu du phnomne dionisation thermique du silicium,dpend uniquement de la temprature.

    B.V.

    Population des trous en fonction de lnergie

    Barrire de potentiel Vf +Vinv

    Population des lectrons en fonction de lnergie

    B.C.

    Courant de gnration thermique IS

    Energ

    ie

    B.C.

    B.V.

    Winv >>W0

    E0Einv >>

    +

    IS

    B. interdite : 1.12 eV

    trous libres lectrons libres Masse

    rgion neutre P rgion neutre NZ.C.E.

    ions fixes de Bore ions fixes de Phosphore

    +--

    -- -

    -

    -

    -

    -

    +

    +++

    ++

    +

    +

    +

    Vinv

    V f +Vinv

    Figure 14 : origine du courant inverse de saturation IS dune jonction bloque

    2.2) Capacit de transition

    La jonction PN est constitue de deux charges opposes immobiles (ions Na- ct P, ions Nd+ duct N). Elle se comporte donc comme un condensateur dont la Z.C.E. est le dilectrique et lesrgions N et P les lectrodes. La capacit correspondante est nomme capacit de transition :

    16

    R.BENBRAHIM - ESTF

  • CT = 0 SiSW

    avec S aire de la jonction et W paisseur de la Z.C.E qui dpend de la hauteur de

    barrire. Aussi on peut crire : CT =

    CTo

    1 - V

    in

    VF

    o CTo

    correspond Vinv= 0V

    Cette capacit qui dpend de la temprature a des valeurs typiques comprises ente 1 et 200 pF.

    2.3) Avalanche de la jonction : effet Zener

    IA

    VAKVZ 0

    L'avalanche par multiplication, et le claquage par effet Zenersont les deux processus qui produisent une augmentation brutale ducourant de la jonction polarise en inverse par une tension suffisante VZ.

    Un porteur (figure 3) de la Z.C.E. d'origine thermique,appartenant donc Is, descend la barrire de jonction et acquiert del'nergie cintique du potentiel appliqu. Ce porteur qui entre en collisionavec un ion silicium, peut rompre une liaison de covalence.

    Outre le porteur initial, il existe maintenant une nouvelle paire lectron-trou. Ces porteurs peuvent tirer assez d'nergie du champ appliqu, entreren collision avec un autre ion et crer d'autres paires lectron-trou. Ceteffet cumulatif est appel avalanche par multiplication. Il donne un grand

    courant inverse et on dit que la jonction est dans la rgion de claquage par avalanche.

    Un autre phnomne li un champ lectrique intense conduit la mme situation : effet Zener.Ici le champ lectrique lev exerce une force suffisante pour extraire des lectrons de leurs liaisonsde covalence crant alors des paires lectron-trou qui augmentent aussi le courant inverse.

    3) JONCTION POLARISEE EN DIRECT

    3.1) Courant direct de la jonction

    Le fait de polariser la jonction sous une tension Vdirect rduit la hauteur de barrire qui devient :Vf -Vdirect entranant une diminution de lpaisseur de la Z.C.E (dans lquation (1) Vf est remplacpar : Vf -Vdirect).

    De nombreux lectrons de la rgion N et de trous de la rgion P peuvent alors franchir cettebarrire de potentiel et, se prsentant alors dans un milieu hostile (P pour lectrons et N pour lestrous), ils sont recombins (figure 15). Cette recombinaison consomme prs de la Z.C.E. des trousdans la rgion P (des lectrons dans la rgion N). Pour rtablir lquilibre, les trous de la rgionneutre P se mettent en mouvement vers la zone o se produit la recombinaison (dficit en trous). Leslectrons de la rgion neutre N sont soumis un phnomne analogue.

    Cest ce phnomne de recombinaison locale qui explique la circulation du courantdirect IA dans la jonction.

    Ce courant scrit : I0 exp (-V f - Vdirect

    UT) soit : IS exp(

    VdirectUT

    ) avec la relation (2).

    Sachant que le courant de saturation IS correspondant aux porteurs minoritaires des zones N et P quise prsentent en bordure de la Z.C.E. est encore prsent (page 14), on obtient le courant total quicircule dans la jonction :

    IA= IS exp (VdirectUT

    )-1

    17

    R.BENBRAHIM - ESTF

  • Wdirect
  • EFFET TRANSISTOR BIPOLAIRE

    Considrons un transistor NPN (figure 1) :

    +VBEIB

    B

    E

    CVCBIC

    I E

    N

    N++

    P

    C

    E

    B

    Figure 1

    La tension VBE positive, polarise la jonction base- metteur du transistor en direct, alors que latension VCB polarise la jonction collecteur -base en inverse !

    La jonction base- metteur fonctionnant en mode direct est donc le sige des phnomnesjonction passante vus prcdemment. En effet, des lectrons sont injects de la rgion dmetteur N++trs dope dans la base P o ils subissent le phnomne habituel de recombinaison avec les trous quisont ici porteurs majoritaires. La surpopulation des lectrons injects dans le silicium P disparatselon la loi :

    D n0

    0 x

    quilibre

    Si P

    D n(x) = D n0exp - xLn

    LnWB

    D n0 : surpopulation des lectrons se prsentant dans la base D n(x) : population des lectrons dans la base Ln : longueur de diffusion des lectrons dans la base P WB : paisseur de la base du transistor

    Cependant, le transistor (figure 2) est caractris par une paisseur de base WB de 0.5 2 mtrs infrieure la longueur de diffusion des lectrons Ln soit 10 20 m. Dans ces conditions, tousles lectrons injects dans la base ne subissent pas le phnomne de recombinaison avec les trous,aussi, les lectrons "chanceux" qui ont pu traverser la base sans se faire recombiner, parviennent lafrontire de la Z.C.E. de la jonction bloque base-collecteur. Ils sont alors pris en charge par le champlectrique E qui y rgne et se retrouvent dans le collecteur N o ils sont majoritaires et ne risquent plusla recombinaison.

    Ainsi un courant peut traverser la jonction bloque base-collecteur : c'est l'effettransistor !Les lectrons qui ont t recombins dans la base craient le courant faible de base ce qui assure uncourant de collecteur IC voisin du courant d'metteur IE.

    On peut exprimer le courant de collecteur selon : IC = IE + IS BC avec : a < 1 : coefficient de transfert en courant

    19

    R.BENBRAHIM - ESTF

  • IS BC courant inverse de saturation de la jonction B C.

    Sachant que le transistor est un noeud de courant, la relation IE = IB +IC qui conduit :

    IC = a

    1 - aI B +

    I S BC

    1 - a

    IC = b IB + ICE0

    Pour la plupart des transistors : le gain en courant (ou Hfe) est compris entre 50 et 500, alors que lecourant de fuite de collecteur ICE0 est en gnral ngligeable temprature ambiante.

    lectrons injects dans la base

    Jonction passante Jonction bloque

    Z.C.E. Base Emetteur

    E

    Z.C.E. Base Collecteur

    B.C.

    0 x

    Gnration thermique :courant IS BC

    G

    B.C.

    B.V.Electrons venant de lmetteur qui

    sajoutent la population existante

    Recombinaison des trous dans SiN

    EN

    ER

    GIE

    Collecteur NBase P Emetteur N ++

    RR

    WB

    Recombinaison faible des lectrons dans la base SiP car Ln >> WB paisseur de la base

    B.V.

    Mouvement des lectrons qui ont pu traverser la base sans se faire recombiner

    Figure 2 : Effet transistor

    20

    R.BENBRAHIM - ESTF

  • CONCEPTION DES CIRCUITS INTEGRES MONOLITHIQUES

    Lavnement des circuits intgrs monolithiques, circuits dont tous les lments sont ralisssimultanment sur la mme pastille de silicium, a profondment modifi les mthodes de conception etde ralisation des ensembles lectroniques en ouvrant des perspectives nouvelles dans le domaine dela performance, de la miniaturisation, de la fiabilit et du prix de revient.

    Les concepteurs chargs de la cration des circuits sont amens raisonner directement en circuitsintgrs plutt quen circuits destins une ralisation en lments discrets. En effet, il nest paspossible de tout intgrer et cette intgration conduit certaines limitations sur les caractristiques descomposants lmentaires. Dun autre ct, lintgration monolithique permet de concevoir certainsmontages quil serait impossible de raliser en version discrte.

    1) ELABORATION DUN SUBSTRAT DE SILICIUM

    1.1) Prparation du silicium - obtention de la plaquettesubstrat

    Le silicium est un lment ayant un aspect mtallique gris clair. Il se trouve en abondance dans lanature sous forme de silice (sable) et de divers mlanges.

    Les deux principaux problmes rsoudre pour la prparation du silicium en vue de la fabricationde circuits intgrs (ou de composants discrets) sont :

    taux de puret trs lev Obtention du silicium monocristal cest dire se prsentant sous la forme dun cristal

    homogne orientation molculaire parfaitement dfinie.

    La purification du silicium se fait en plusieurs tapes. On rduit dabord la silice par chauffage avecdu carbone (coke) dans un four lectrique, le degr de puret atteint est de 98%. Le silicium ainsiobtenu est ensuite transform en un corps compos, le ttrachlorure de silicium qui sera purifi etrduit de manire obtenir du silicium polycristallin trs pur ayant un taux dimpurets d'environ 10-10.

    Quartz tube

    Molten Si

    RF heatingcoils

    Rotatingcuck

    crucible

    Growingcristal

    Figure 1

    Il reste mettre le silicium polycristallin sous forme de monocristal en utilisant la technique dutirage (fig. 1).

    Le silicium polycristallin est fondu dans un creuset de quartzchauff par induction, la temprature tant maintenue constante justeau-dessus du point de fusion du silicium. Un germe de siliciummonocristallin une temprature infrieure est dispos la surfacedu silicium polycristallin fondu quil refroidit localement ce quientrane la solidification de la zone proximit immdiate du germe.

    Ce processus est assez progressif pour que les atomes qui sesolidifient prennent lorientation des atomes du germe. Le siliciummonocristallin qui se forme alors est tourn lentement ( 1 tour/seconde) et soulev avec une vitesse de 2.5 cm/heure afindaugmenter son volume.

    Aprs tirage, le cristal de silicium ou carotte a une formecylindrique de 50 100 mm de diamtre et une longueur de 30 cm.Le dopant qui dtermine si le silicium est de type N ou P est ajoutdurant la procdure de tirage.

    Pour la fabrication des circuits intgrs, on utilise des plaquettesfines de silicium en gnral dop P ayant une paisseur de 0.6 mm.

    Aussi, la carotte est dcoupe en tranches par une fine roue diamante tournant vitesse leve. Lesplaquettes sont ensuite polies mcaniquement et chimiquement. Un grand nombre de circuitsidentiques seront fabriqus sur ces plaquettes en utilisant le procd de la diffusion solide dimpuretsdans des zones amnages par lintermdiaire de la technique de photo-lithographie.

    21

    R.BENBRAHIM - ESTF

  • 1.2) Photolithographie de loxyde de silicium (figure 2)

    plaquette de silicium

    SiO2Photorsist

    plaquette de silicium

    SiO2Photorsist

    masque photo

    lumire ultraviolette

    plaquette de silicium

    SiO2Photorsistpolymris

    aprs dveloppement du photoresist

    plaquette de silicium

    SiO2

    plaquette de silicium

    SiO2

    fentrePhotorsistpolymris

    Figure 2

    Il est important de remarquer que la formation dune couche doxyde de silicium (SiO2) lasurface de la plaquette de silicium empche la diffusion dans le volume des dopants habituels : le bore,le phosphore ou larsenic. Cette couche de SiO2 peut sliminer localement par attaque chimique lacide hydrofluorique qui est par ailleurs sans action sur le silicium.

    Dans ces conditions, si on oxyde la plaquette de silicium ( T=1100C dans un courant doxygneou de vapeur deau), et si on enlve ensuite cet oxyde certains endroits, il est alors possible de fairediffuser les impurets exclusivement dans ces zones nommes fentres.

    Cette limination locale (figure 2) de loxyde de silicium se fait par lintermdiaire :

    dune couche de photoresist qui est une substance organique qui, polymrise sous lactiondun rayonnement ultra violet, rsiste alors aux acides et solvants

    D'un masque photographique qui slectionne les zones o la couche de photoresist nesubissant pas le rayonnement ultraviolet, peut tre limine.

    La surface de la plaquette de silicium estpralablement oxyde et recouverte dune couchede photoresist.

    On place ensuite un masque photographiquedont les rgions opaques du masquecorrespondent aux endroits o lon dsire attaquerensuite loxyde de silicium.

    La plaquette est ensuite illumine aux ultraviolets.

    Aprs dveloppement du photoresist, lesrgions opaques du masque, non polymrises,sont limines.

    Lensemble est immerg dans un bain dacidehydrofluorique qui attaque localement le SiO2 nonprotg et forme alors une fentre destine recevoir la diffusion dun dopant.

    La couche restante de photoresist est ensuitelimine.

    22

    R.BENBRAHIM - ESTF

  • 2) REALISATION DES TRANSISTORS NPN INTEGRES

    substrat P

    oxyde de silicium SiO2

    interconnexions en aluminium

    Contact Collecteur Contact Emetteur N++

    Contact Base

    P

    Couche enterre N++

    mur disolement P+4 10 m m

    600 m m

    N pitaxi

    mur disolement P+

    N pitaxi

    60 m m

    40 m m E

    B

    C

    N++

    N

    P

    P+

    Figure 3

    La figure 3 reprsente la coupe et la vue de dessus dun transistor NPN intgr qui ncessitelutilisation de 6 masques de ralisation.

    Le processus de base de ralisation des circuits intgrs monolithiques fait appel aux techniques demasquage par oxyde et de diffusions localises dimpurets dans un substrat de siliciummonocristallin.Les diffrents composants construits la surface du substrat se trouvent dans des caissons, isolslectriquement, construits dans la couche de silicium pitaxie (voir plus loin).

    23

    R.BENBRAHIM - ESTF

  • 2.1) Premier masque : ralisation de la couche enterre

    substrat P

    Couche enterre N++

    SiO2

    600 m m

    Le substrat de silicium P est tout dabord oxyd et une fentre est amnage pour permettre ladiffusion de la couche enterre trs dope N++ (dopant antimoine)de rsistance faible.

    En effet, le transistor intgr ne diffre notablement du transistordiscret que sur un point : le contact de collecteur seffectue sur lapartie suprieure de circuit (fig. 3). Sans la prsence de la coucheenterre, la rsistance srie de collecteur serait trop importante.

    2.2) Cration dune couche pitaxiale de silicium

    N pitaxi

    substrat P

    4 10 m m

    600 m m

    C. E. N++

    On doit former la surface de la plaquette de silicium (substrat dop P), un film mince desilicium monocristallin, o seront construits les composants actifs (diodes, transistors bipolaires,JFET ou MOS) et passifs (rsistances et condensateurs).

    On utilise pour cela le procd de croissance pitaxiale quipermet de raliser une couche de silicium monocristallin dequelques microns dpaisseur (4 10 m).

    On ralise la croissance pitaxiale du silicium 1200C dansune atmosphre dhydrogne et de SiH4 qui se dcompose sous

    forme de silicium se dposant sur la plaquette avec une vitesse de croissance de lordre de 1 m parminute : SiH4 > Si +2H2

    Durant le processus, en ajoutant du PCl3, on obtient finalement une couche mince de silicium Ndop au phosphore qui formera la zone de collecteur du transistor NPN : 2PCl3 +3H2 -> 2P +6HCl

    2.3) 2masque : mur disolement

    N pitaxi

    substrat P

    P+P+

    mur disolement

    C. E. N++

    Aprs croissance de la couche pitaxiale de type N, celle-ci estentirement oxyde puis, loxyde est enlev slectivement laidedu masque n2. On effectue alors la diffusion locale du murdisolement P+.

    La construction du mur disolement se fait en deux tapes :

    Prdpt du bore (1200C avec B2O3 dopant P) la surface du dispositif.

    Diffusion en profondeur de manire changer le dopage de la couche pitaxialeoriginellement de type N. Cette diffusion est contrle en temps et temprature (1000C)pour permettre au mur de rejoindre le substrat P.

    2.4) 3masque : diffusion de la base P

    substrat P

    N++ P+P+

    base P N pitaxi

    La plaquette est entirement roxyde et le bore est nouveau utilis pour construire la base dutransistor dans une fentre amnage au droit de la zone choisie.

    La diffusion du bore est nouveau contrle de manire assurerune paisseur de lordre de 2 3 m et surtout en prenant soin dene pas atteindre la couche enterres N++ ce qui dtruiraitlocalement la zone N pitaxie constituant le collecteur dutransistor.

    On remarque que la diffusion des atomes dimpurets se fait en profondeur mais aussi latralement(80%). Il y aura donc lors de la conception des masques, des gardes respecter pour viter que desrgions de mme nature se rejoignent.

    24

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  • 2.5) 4 masque : diffusion de lemetteur N++

    substrat P

    N++P+P+

    metteur N+contact

    collecteur

    La plaquette est ensuite prpare pour ltape de diffusion de lmetteur du transistor ainsi quelamnagement de la prise de contact du collecteur. En effet, on viendra prendre le contact de collecteur laide de laluminium qui est un dopant P (3colonne de la classification priodique ).

    Pour viter deffectuer alors une diode PN avec la couche pitaxie N, il faut diffuser une zone trsdope N++ afin dassurer un bon contact ohmique.La profondeur de diffusion dmetteur est d'environ 1.5 m qui conduit une paisseur efficace debase de 1 m.

    2.6) 5 et 6 masques : ouverture des contacts et interconnexions

    substrat P

    N++P+P+

    Emetteur Base Collecteur

    Aluminium

    Aprs roxydation de la plaquette, le 5 masque permet damnager des fentres sur les zones quidoivent tre interconnectes.

    On vapore donc laluminium sur toute la plaquette eton utilise nouveau la technique de masquage maisdans une squence ngative puisque le but estdenlever laluminium en tout point lexception des

    zo-nes de contact.Enfin la plaquette est recouverte dune couche depassivation (SiO2 et ou Si3N4) qui la protgera dune

    ventuelle pollution du milieu extrieur. Les plots de sorties o seront souds des fils de connectionsvers les pattes du circuit intgr sont videmment masqus lors de cette dernire opration.

    2.7) Isolement lectrique inter-composants

    Considrons deux transistors T1 et T2 adjacents sur la puce (figure 4). Ils sont lectriquement isolslun de lautre. En effet chaque caisson N pitaxi de collecteur (C1 et C2) est entour dun murdisolement en silicium P +, de mme nature que le substrat P . Si le substrat est reli au potentiel le plus ngatif du circuit, les diodes DC1S et DC2S sont polarises eninverse (circuit ouvert). Les collecteurs C1 et C2 de T1 et T2 sont donc isols.

    substrat P

    -VEE

    T1 T2D C1S D C2S

    P+

    C1 C2

    P+ P+N++ N++

    N N

    Figure 4

    25

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  • 3) REALISATION DE DIVERS COMPOSANTS

    substrat P

    N++ N++ N++P+ P+ P+ P+

    P PN N N

    SiO2 SiO2

    Figure 5

    Lexpos prcdent prsentait en dtail le processus de fabrication dun transistor NPN. Durant lesmmes tapes du processus, en jouant avec la topographie des diffrents masques, il est possible deraliser simultanment un certain nombre de composants prsents en figure 5 :

    Une diode (transistor NPN muni dun court-circuit base-collecteur) Une rsistance qui exploite la rsistivit de la diffusion de la base dun transistor NPN Une capacit dont les armatures sont constitues par laluminium et la diffusion de type metteur et

    le dilectrique par la couche de SiO2.

    Cette liste nest pas limitative et les dispositifs suivants sont intgrables : Diode Schottky (contact mtal semi-conducteur) Transistors PNP JFET et MOSFET

    4) VERIFICATION DE LA PLAQUETTE-DECOUPAGE ET ASSEMBLAGE

    Tous les circuits intgrs de la plaquette sont vrifis sur un banc de test automatique laide desondes places sur les plots de chaque circuit. Tout circuit hors caractristiques est automatiquementmarqu et se trouvera limin aprs dcoupage de la plaquette en puces individuelles.Pour extraire les puces de la plaquette, on utilise un appareil muni dune pointe de diamant trs finequi se dplace en x y selon un chemin de dcoupe. La plaquette est ensuite place sur un supportsouple dont la dformation entrane une cassure le long des rayures du chemin de dcoupe.

    Ayant choisi un type de botier ( flat pack, dual in line, TO5...), on positionne la puce qui est soudedu cot substrat par frittage basse temprature. Il est alors possible de raliser, laide dunemachine souder automatique, les connexions lectriques avec un fil dor de 25 m de diamtre entreles bornes de sortie et les plots amnags sur le pourtour de la puce.

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  • ANNEXES

    CARACTERISTIQUES DU SILICIUM PUR VALEUR

    Nombre atomique 14

    Masse atomique (g par mole) 28.1

    Densit (g/cm3) 2.33

    Nombre datomes par cm3 5.0 1022

    Hauteur de bande interdite (eV) 300 K 1.12

    Rsitivit (W .cm) 300 K 2.3 103

    Constante dilectrique e si 11.9

    0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 41 107

    1 108

    1 109

    1 1010

    1 1011

    1 1012

    1 1013

    1 1014

    1 1015

    1 1016

    1 1017

    1 1018

    1 1019T= 300K

    1000 / TK

    GaAs

    Si

    Ge

    Evolution de la concentration intrinsque ni en fonction de 1000/T(K) pour trois matriaux semi-conducteurs

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  • JONCTION ABRUPTE EN COURT-CIRCUIT

    1) CALCUL DE LETENDUE W0 DE LA ZONE DE CHARGE DESPACE

    La figure suivante reprsente les charges ioniques r (x) prsentes de part et dautre de la jonctionmtallurgique dune diode PN en court-circuit ainsi que le champ lectrique E(x) qui en dcoule. Lesions ngatifs Na et les ions positifs Nd stendent sur les distances respectives -xp et xn de part etdautre de la jonction mtallurgique.

    ions Na -

    q Nd

    r (x)

    - q Na

    ++

    ++++

    + ++

    +

    -

    -

    -

    --

    -

    -

    -

    - -

    x

    0

    W0

    ions Nd +

    Jonction mtallurgique

    -xp xn

    -xp xnE(x)

    Emax

    VF = E(x)dx- xp

    xn

    0

    Si P Si N

    x

    a) Dans la zone de charge despace, le bilan des charges ioniques doit tre nul soit :x

    pN

    a= x

    nN

    d aussi, la zone de charge despace stend du ct le moins dop (Na

  • c) Calcul de ltendue de la zone de charge despace W0 = xp +xn

    En utilisant les relations (1), on exprime ltendue W0 de la Z.C.E.

    W0= x

    n+ x

    p= 0 si

    q E

    max( 1

    Na

    + 1N

    d

    )

    En introduisant le potentiel de diffusion VF qui correspond laire du triangle form par E(x) soit :

    V = -x

    n

    I- x

    p

    E(x) dx YV = 12

    Emax

    (xn+ x

    p) = 1

    2E

    maxW

    0

    On en dduit : W0= 2 0 si

    q1N

    a

    + 1N

    d

    Vf

    2) CALCUL DU POTENTIEL DE DIFFUSION V

    Pour calculer le potentiel de diffusion VF , il faut exploiter lquilibre qui stabli entre le courant deconduction dont est responsable le champ lectrique E(x) dans la Z.C.E. et le courant de diffusion desporteurs entre les zones N et P. Cet quilibre se traduit pour les trous par la relation densit de courant nullesoit : Jp = 0.

    Jp= q p

    p E(x)- q D

    pdp(x)dx= 0

    E(x) =D

    p

    p

    1p

    dp(x)dx

    sachant que : D

    p

    p

    = UT il vient : E(x) =

    UT

    pdp(x)dx

    Sachant que : V = -x

    n

    I- x

    p

    E(x) dx

    il vient :

    VF= - U

    T

    N

    IP

    dpp= U

    Tln( Concentration trous dans P

    Concentration trous dans N) = U

    Tln(

    Na

    ni

    2

    Nd

    )

    soit : V = UT ln(

    Na N

    d

    ni

    2)

    29

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  • Evolution de la mobilit des porteurs dans le silicium en fonction de la concentration enatomes dimpurets 300 K

    10

    100

    1000

    1014 1015 1016 1017 1018 1019

    Mobilit cm2 V-1s-1 300K

    Concentration impurets at /cm3

    lectrons

    trous

    Influence de la temprature sur la mobilit des porteurs dans le silicium

    30

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