Place des Tapis Projet d’aménagement - La Ficellelaficelle.com/wp-content/uploads/2014/04/31.pdf · La torche signifiait la peste, le pain c’est la famine et ce glaive, c’est

LE MAGAZINE GRATUIT DE LA CROIX-ROUSSE ET DE CALUIREN°31-JUIN 2011la ficelle

Place des TapisProjet

d’aménagement

La Ficelle Juin 2011 / Page 3

Pour ce 31e numéro, La ficelle s’est intéressée au

projet d’aménagement de la Place des Tapis. La

Communauté urbaine souhaite donner à la

place une nature plus piétonnière, en supprimant le par-

king, et en redéfinissant les voies de transit automobile.

Les riverains peuvent encore donner leur avis jusqu’à la

fin de la concertation préalable, le 30 juin prochain.

Dans un second temps, la rédaction s’est passionnée pour les rites funé-

raires antiques. Les recherches archéologiques lyonnaises nous permettent

aujourd’hui de mieux comprendre les traditions et les croyances romaines.

Enfin, nous avons retrouvé une vieille légende croix-roussienne sur l’appa-

rition d’une Dame Blanche en 1840. La mystérieuse femme aurait annoncé

les terribles inondations que Lyon a subies cette année là…

Bonne lecture !

Julie Bordet

É D I T OS O M M A I R E

La fenotte du mois

Apparitionsde la Dame Blanche

La Ficelle s’en mêle

Place des Tapis : place déconcertée

La Ficelle se bambane

Rites de passage

Carnet d’adresses

La Ficelle en terrasse

Dessin

Ombres de la Croix-Rousse

la ficelleN°31 - Juin 2011

Retrouvez La ficelle en téléchargement surwww.laficelle.comDirectrice de la publication

Julie Bordet : 06 14 03 75 34

La Ficelle. 5 rue Belfort 69004 LyonTél. 04 78 27 34 26 06 14 03 75 [email protected] Assistante commerciale :Nathalie GillierStagiaire : Lélia Serik

Impression : IPS (Reyrieux -01)Edité à 15 000 exemplaires

Distribution : Société Goliath, Lyon 1er

La ficelle SARLCapital : 8000 euros. Siège social :94 boulevard de la Croix-Rousse69001 Lyon. Objet social : éditionde publications de presse et desites InternetGérant : A. Bordet. RCS : 503 200 487 RCS LYONISSN 2111-8914

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enotte du mois

la fLégendes. Une mystérieuse Dame Blanche est apparue à un soldat en 1840 sur les fortificationscroix-roussiennes. Elle lui aurait annoncé les terribles inondations qu’a connues la ville la mêmeannée.

Apparitionsde la Dame Blanche

Un ouvrage de 1854 deDésirée Monnier citel’histoire, racontée

dans un journal Lyonnais, LeRéparateur, de l’apparitiond’une Dame Blanche sur lesfortifications de la colline de laCroix-Rousse : “une Dameblanche s’est montrée la nuitsur les hauteurs, se prome-nant silencieusement prèsd’un des forts qui nous domi-nent. Une première fois, ellepasse non loin d’une senti-nelle, elle porte une couperemplie d’eau, au qui vive ! dusoldat, elle ne répond pas etdisparaît. Bientôt elle revient etcette fois, elle porte une torched’où jaillit une flamme livide,même qui vive, même silence.Elle reparaît une troisième fois,tenant à la main un pain, tou-jours même silence. Enfin ellerevient une dernière fois, unglaive flamboyant à la main. Enla voyant armée le soldatredouble ses qui vive etmenace de faire feu. La Dame blanche s’ar-rête et répond d’une voix lugubre et solen-nelle. Quand j’ai passé près de toi avec unecoupe pleine d’eau, c’était l’inondation ettous ses désastres ; tu vois... La torchesignifiait la peste, le pain c’est la famine etce glaive, c’est la guerre. Malheur, malheur,malheur à vous tous ! Et elle disparut sansqu’on ait pu savoir qui elle était.”* L’histoire date de 1840. Cette même année,en novembre, Lyon a connu une inondationcatastrophique. De fortes pluies ont provo-

qué les crues du Rhône et de la Saône. LaSaône a envahi la Presqu’île jusqu’à rejoin-dre le fleuve. La place Bellecour est com-plètement inondée : “on prétend que desfenêtres des maisons, on pêchait des pois-sons échappés des étangs des Dombesqui avaient débordé !”** Vaise a égalementété englouti par la Saône.Les quartiers de la Guillotière et de la Part-Dieu ont été ensevelis sous les eaux duRhône. L’inondation a duré plusieurssemaines. Il n’y a eu aucune victime, mais

600 habitations ont étédétruites. L’événement a éténarré dans toute la France etmême à l’étranger. Des donsont été effectués dans lesdépartements français “etmême 15200 francs furentrécoltés à New York”.**Les Lyonnais ont heureuse-ment été épargnés de la pesteet de la famine annoncées parcette Dame Blanche. Pour laguerre, on pourrait penser auxrévoltes de 1848 à la Croix-Rousse...Les légendes de la DameBlanche sont nombreusesdans la Région. On raconte parexemple que dans le Bugey,vingt jeunes gens ont aperçuune jeune fille vêtue de blanc audouzième coup de minuit. “Sarobe était courte et ses cheveuxflottaient sur ses épaules.” ***Afin de pouvoir lui “parler”, lesjeunes gens décident de lui ten-dre un piège et de l’encerclerpour l’empêcher de s’enfuir. “A

leur vue, la jeune fille traversa un buisson auplus épais des épines, s’avança surl’Albarine et, arrivée au milieu de la rivière,secoua sa longue chevelure et se laissaglisser dans les flots”.*** Comprenant alorsqu’il s’agissait de la Dame Blanche, les gar-çons sont pris de panique à l’idée qu’ellepuisse se venger en détruisant les récolteset le bétail. Heureusement pour eux, ellen’en fit rien.Dans le Beaujolais, à Oingt, on racontequ’un manoir est hanté par une Dame

Dame blanche au sommet d'une tour.Gravure de Leon Benett parue dans le roman Le Chateaudes Carpathes de Jules Verne en 1892.


Blanche. Au XVIIe siècle,un officier des armées duroi est propriétaire de cemanoir. Après deux ansd’absence, il revient chezlui, pressé de revoir safemme bien-aimée et sesdeux enfants. En arrivantau village, il apprend queson épouse vient d’accou-cher d’une fille adultérine.Apprenant le retour de sonmari, la femme s’est réfu-giée chez sa belle-sœur eta placé sa fille, déclaréetrouvée, en nourrice.L’époux furieux traîne safemme infidèle devant lenotaire pour la forcer à renoncer à l’héritageauquel pourrait prétendre l’enfant. Il porteégalement plainte et l’épouse est condam-née à passer deux ans au couvent. Le cou-ple se réconcilie quelques temps plus tard,mais la femme ne se remettra jamais del’abandon de son enfant. On raconte qu’on

l’entend gémir au manoir, les soirs sanslune...Pour certains Lyonnais, la Dame Blanchede la Croix-Rousse pourrait être Cybèle,divinité orientale, dont le culte a été intro-duit à Rome durant l’Antiquité. ALugdunum, un sanctuaire et un temple lui

auraient été dédiés sur la colline deFourvière.La déesse était représentéecomme une femme d’âge mur.D’après la légende, elle s’éprendd’un jeune homme, Attis, et luidemande de conserver sa chas-teté. Le jeune homme ne tient passa promesse. Effrayé par la colèrede Cybèle, il erre et finit pars’émasculer lui-même.Parmi toutes les légendes lyon-naises, on raconte que la déesseaurait été chassée de la colline deFourvière par la Vierge. Peut-êtreaurait-elle alors trouvé refuge surla colline de la Croix-Rousse...

* Traditions populaires comparées, de DésiréeMonnier, en 1854** Plans de Lyon, portraits d’une ville, de CharlesDelfante et Jean Pelletier*** Hérésies et diableries à Lyon et alentours, deFélix et Bruno Benoit

Plan des inondations de 1840


icelle s’en mêle

la fUrbanisme. La concertation préalable pour l’aménagement de la place des Tapis a démarré en avril etse clôturera fin juin 2011. Les riverains sont invités à donner leur opinion sur les quatre scénarios propo-sés par le Grand Lyon. Mais deux de ces propositions ont d’ores et déjà été écartées par la Communautéurbaine. Sur les deux restantes, le choix semble être déjà fait au vu des commentaires présents sous lesschémas dans le dossier de concertation. Concertation ou information ?

Aménagement de la place des Tapis

Place déconcertée ?

La place des Tapis tient son nom destapis de gazon qui entouraient les bas-tions de l’ancienne muraille, dite Saint-

Sébastien, qui séparait la ville de Lyon dufaubourg de la Croix-Rousse. Les fortifica-tions sont détruites en 1865, après le ratta-chement de la Croix-Rousse à Lyon. Laplace des Tapis a gardé depuis la forme dubastion qui l’occupait.

Jusqu’à la première moitié du XXe siècle,une voie ferrée, reliant la Ficelle à laGaloche, longeait l’actuelle rue de laTerrasse et traversait la place. Mais pour neplus gêner la circulation du boulevard de laCroix-Rousse, la portion de voie ferréeentre la Ficelle et la place des Tapis est sup-primée et une nouvelle gare est construitepour la ligne de la Galoche, sur le tracé de

l’actuel boulevard des Canuts, à l’emplace-ment de la boutique Sncf. La ligne est défi-nitivement supprimée en 1953 et le boule-vard des Canuts est créé.Aujourd’hui, la place se compose en deuxparties, séparées par la rue de la Terrasse.La partie Ouest, qui part du boulevard descanuts jusqu’au boulevard de la Croix-rousse, est composée de deux larges trot-

toirs et d’une large voie de circulation. Lapartie Est entre la rue de Cuire, le boulevarddes Canuts et la rue de la Terrasse estréservée principalement au stationnement,mais comporte une voie de circulation véhi-cules du boulevard des canuts à la rue deCuire,.“La place des Tapis, à l’origine un espacepublic de quartier à caractère piétonnier, aévolué vers une forme de carrefour routieravec la percée du boulevard des Canuts”,d’après le dossier de concertation préala-ble de l’aménagement de la place desTapis.Depuis le 7 février dernier, le Grand Lyon aapprouvé le lancement de la concertationpréalable pour l’aménagement de la placedes Tapis. Selon l’article L-300-2 du codede l’urbanisme, l’organisation d’uneconcertation préalable est prévue avec leshabitants et les associations lorsque lesinvestissements routiers sont réalisés pourun montant supérieur à 1,9 M d’euros etconduisent à la réalisation de nouveauxouvrages ou à la modification d’assiettesd’ouvrages existants.Cet aménagement s’inscrit dans le cadrede la politique visant à renforcer les centresurbains.

Des comptages ont été réalisés en 2010 :1000 piétons par heure dans la rue Victor-Fortet 500 dans la partie Ouest entre la rueJacquard et le boulevard de la Croix-Rousse.“On constate les difficultés suivantes pourles piétons : le parking de la place des Tapisconstitue un obstacle au débouché de larue Victor Fort ; le carrefour au centre de la

place représente de réelles contraintespour le piéton : traversées piétonnes peulisibles et insécurisantes. En outre, l’en-quête réalisée auprès des piétons en mars2011 a montré la nécessité pour les usa-gers, de relier la rue Victor Fort au “cours**”des Tapis par un aménagement piétonsfort.”*



icelle s’en mêle

la fLe but de cet aménagement ? Faire de laplace un lieu “à l’ambiance apaisée, agréa-ble et confortable”. “Le Grand Lyon a réalisé une premièrephase d’études dites préalables afin dedéfinir les propositions possibles de réamé-nagement de la place des Tapis. Ces pro-positions ou scénarios sont présentés ci-après. Elles constituent l’essence même dela concertation. C’est à l’issue de la concer-tation préalable que le Grand Lyon choisiral’un des scénarios envisagés”.*Parmi les quatre scénarios proposés, deuxont été écartés d’office par le Grand Lyon,ce qui ne laisse plus vraiment un large choixaux riverains qui devront se contenter dechoisir entre deux projets.D’autant plus que l’un des deux scénariosencore en lice est accompagné du com-mentaire suivant : “ce schéma présente lemeilleur compromis des 3 autres en termesde déplacements”. Même si la décision semble donc être déjàprise, nous avons choisi de vous présenterles deux projets. Sachant qu’aucune déci-sion ne peut être prise officiellement avantla fin de la concertation, prévue le 30 juinprochain.Dans la première proposition, la circulationdes voitures est prévue rue de la Terrasse,dans le sens boulevard de la Croix-Rousse– boulevard des Canuts et le “cours” desTapis dans le sens boulevard des Canuts –boulevard de la Croix-Rousse. Une voie debus est dessinée sur le rue de la Terrassedans le sens boulevard des Canuts-boule-vard de la Croix-Rousse.Le second schéma présente deux voies decirculation pour les voitures, dans les deuxsens, et une voie de bus sur une portion dela rue, à l’approche du carrefour avec leboulevard de la Croix-Rousse. Le “cours”des Tapis ne prévoit qu’une desserte localeentre le boulevard des Canuts et la ruePerrod. Le transit automobile est suppriméà partir de la rue Perrod.Dans tous les cas (même dans les deuxplans écartés par le Grand Lyon), le parkingde la partie Est de la place est supprimé lais-sant la place à un espace piétonnier. Dansle deuxième projet, l’espace piétonniers’étend jusqu’au trottoir nord du boulevardde la Croix-Rousse.Un dernier atelier de concertation est prévule 15 juin prochain, la réunion publique de

Le premier projet proposé

Le deuxième projet proposé

Aménagementde la place des Tapis


restitution se déroulera le 24 juin et la clô-ture de la concertation préalable est annon-cée pour le 30 juin prochain.D’ici là, le dossier de concertation est mis àla disposition du public, avec un cahier des-tiné à recueillir les observations, à la mairiedu 4e arrondissement (cf notes).Le scénario sera choisi par le Grand Lyon

lors du bilan de concertation en septembre2011. Le début des travaux est prévu mi-2013.

* Dossier de concertation préalable de l’aména-gement de la place des Tapis** la partie située entre le boulevard des Canutset le boulevard de la Croix-Rousse

Un dossier de concertation est mis àla disposition du public avec un cahierdestiné à recueillir les observations. Cedossier présente le contexte généralde l’opération, le diagnostic, lesobjectifs et des propositionsd’aménagement au stade d’esquisses.Il est consultable :- Au siège de la Communauté urbainede Lyon, à l’accueil, 20 rue du Lac –69003 Lyon :du lundi au vendredi de 9h00 à 16h00.- A la mairie de Lyon, direction del’Aménagement urbain (Ville de Lyon),1er étage - 198 Avenue Jean Jaurès –69007 Lyon :du lundi au vendredi de 8h45 à 12h15et de 13h45 à 16h45.- A la mairie de Lyon 4ème, 133Boulevard de la Croix Rousse - 69004Lyon :du lundi au vendredi de 8h45 à 16h45,en périodes scolairesdu lundi au vendredi de 8h45 à 12h30et de 13h45 à 16h45, pendant lesvacances scolaires

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La Ficelle Mai 2011 / Page 13


icelle se bambane

la f

Les archéologues ont retrouvé au fur et à mesure des fouilles de nombreuses nécropoles antiques. Lesépitaphes, les sépultures et les objets retrouvés ont permis de mieux comprendre les rites funéraires desRomains à Lyon.

Nécropoles et rites funéraires à Lugdunum

Rites de passage

“D’une manière générale,suivant les croyancesromaines, la survie dans la

tombe ne prenait la forme que d’une viediminuée, dure à supporter, et dont lessouffrances ne pouvaient être atténuéesque par une stricte observance des rites :les âmes des morts convenablement enter-

rés se transformaient en dieux Mânes,pacifiques ; si les défunts restaient sanssépultures, elles devenaient Larves ouLémures, redoutables fantômes”.1Jusque dans les années 80, à Lyon, on neconnaissait les rites funéraires de l’antiquitéqu’à travers les différents écrits. Maisdepuis l’essor des fouilles préventives, les

archéologues ont pu retrouver nombres denécropoles, de sépultures et d’objets liésaux rites funéraires de la Capitale desGaules.La veillée funèbre semblait très importantepour les familles romaines. Elle pouvaitdurer entre 3 et 7 jours pour les plus riches,et quelques heures pour les plus modestes.

Sarcophages trouvés sur le site de l’église Saint-Irénée


Le tombeau du vétéran romain, Grande rue de Saint-Rambert


icelle se bambane

la fLes cinq mausolées sont datésde l’époque Julio-claudienne, ilsont été découvert en 1885 placede Trion lors de la constructiondu chemin de fer de Vaugneray.


Elle permettait d’accomplir toute une sériede rites : fermeture des yeux, dernier baiserafin de récupérer le dernier soupir, lavagedu corps et onction. Le défunt était habilléavec une toge blanche, avec ses vête-ments de fonction, ou alors recouvert d’unlinceul, blanc ou noir.On plaçait une pièce de monnaie sur sespaupières ou dans sa bouche, pour payerle passage de l’âme sur le fleuve des Enfers.Il s’agit du rituel du “denier de Charon”,emprunté aux Grecs.Afin de conserver l’image du défunt, lesproches réalisaient un masque de cire deson visage pour en faire ensuite un buste,un masque ou un portrait en pierre. Jusqu’au milieu du IIe siècle, la crémationétait très répandue. On plaçait le corps surun bûcher, souvent au-dessus d’une fosse.De la vaisselle était placée autour du lit funé-raire, ainsi que des récipients contenant dela nourriture. Ils symbolisent le banquet par-tagé entre les vivants, le défunt et les dieux.Le corps était incinéré avec ces objets. Destraces d’instruments de toilettes et de fla-cons de parfums ont également été retrou-

vées lors des fouilles archéologiques.Pour l’incinération dite primaire, la créma-tion se déroulait sur le lieu d’ensevelisse-ment. Mais dans la crémation “secon-daire”, les cendres étaient récupérées,triées, et placées dans une urne ou dansune tombe.“A la Favorite, les incinérations sur placesont plus nombreuses au Ier siècle ; les inci-

nérations secondaires (avec transport descendres du crématoire à la tombe) ledeviennent au IIe siècle et se partagentalors à égalité entre des dépôts simplesdans une fosse et l’usage d’une urne”.2Si les Romains avaient l’habitude d’inciné-rer leurs morts jusqu’au milieu du IIe siècle,les Gaulois et les Grecs ne se sont jamaisdétournés du rite de l’inhumation.

Sarcophages trouvés sur le site de l’église Saint-Irénée


icelle se bambane

la fLes corps étaient le plus souvent enterrésdans un cercueil en bois. Parfois en pleineterre. Plus tard, notamment à partir du IVesiècle, les inhumations se faisaient aussidans des sarcophages en plomb ou enpierre.“Il existe plusieurs types de sépultures. Cesmonuments ont varié avec le temps, avecles siècles et avec le milieu social du défunt.Les riches s’offraient des mausolées, lesmembres des classes moyennes desmonuments plus modestes, stèles ouautels, et les pauvres ou les esclaves étaientmis en terre sans rien.”1Les nécropoles étaient situées principale-ment le long des axes antiques, aux portesde la ville. La tradition voulait que les mortsne soient pas enterrés à l’intérieur de la cité.Les tombes étaient situées principalementle long des routes, “pour que les rites puis-sent être pratiqués aisément même par lespassants (rappelons que le simple fait deprononcer le nom du mort lui rendait briè-vement un peu de vie).”1Les plus vastes de ces nécropoles étaientcelles de Trion, situées entre la rue de Trion,la montée de Choulans, la rue de la Favorite,la rue du commandant Charcot et la mon-tée des Génovéfains. La plus ancienne datedu Ier siècle et se situait le long de la voied’Aquitaine (actuelle rue de la Favorite). Aufur et à mesure, ces nécropoles de la col-line de Fourvière se sont étendues, pourfinalement ne former qu’une seule vastenécropole. Les autres nécropoles sesituaient à Choulans, quai Arloing, PlaceValmy, à Saint-Clair, sur la Rive Gauche età la Croix-Rousse.Celle de Saint-Clair devait probablementservir à enterrer les victimes de l’amphi-théâtre des Trois Gaules.La nécropole de la Croix-Rousse a étédécouverte très récemment rue desChartreux. Les sépultures retrouvées date-raient pour certaines du Ier siècle de notreère. “C’est la moins bien connue des nécro-poles lyonnaises, mais ce pourrait être unedes plus anciennes”.4Les tombes étaient souvent dédiées auxdieux Mânes afin d’être protégées. A partirdu IIe siècle, une petite herminette gravéeapparaît sur les tombes lyonnaises, avecsouvent l’inscription “sub ascia dedicavit”(a dédié le monument sous l’ascia). Le rite,visant à protéger les sépultures, serait né en

Dalmatie avant le milieu du Ier siècle. “Aprèss’être répandu dans la plus grande partiedu monde romain, mais sans vraiment s’im-planter nulle part, il se renouvela entière-ment à Lyon”3. On ignore encore à quoipouvait servir cet outil dans les rites funé-raires. Il n’est mentionné dans aucun texte,mais il apparaît sur la plupart des tombes à

partir de la période citée précédemment.“On pense généralement que l’ascia mar-quait la consécration du tombeau (rited’inauguration) et assurait son inviolabilitéà la fois religieuse et juridique.”2L’épigraphie lyonnaise est très abondante,notamment les épitaphes, souvent trèsexplicites. Certaines inscriptions funéraires

Le bassin de la fontaine correspond probablement au tombeau de PaulinusAntoninus de la 30e légion romaine. Le monument a été trouvé sur les lieuxavec un buste à l’intérieur. Le buste sert aujourd’hui de réservoir à la fontaine.


ne se contentent pas seulement du nom du défunt et dédicacesaux dieux Mânes et à l’ascia, mais racontent aussi certains faits.Un cippe découvert en 1856 dans le jardin des Dames de Saint-Michel, à Saint-Irénée, porte cette épitaphe : “Aux dieux Mâneset au repos éternel de Julia Maiana, femme très vertueuse,morte avant le terme fixé par le destin, tuée de la main d’un cruelmari avec qui elle a vécu 28 ans et dont elle a eu deux enfants,un garçon âgé maintenant de 19 ans, et une fille âgée mainte-nant de 18 ans. O foi jurée, o piété conjugale ! Julius Major, sonfrère, à sa sœur bien-aimée, et... Genuinius Januarius, son fils,ont pris soin d’élever ce tombeau et l’ont dédié sous l’ascia.”. Un autre cippe, déposé dans une des salles de l’Hôtel de Villeau XVIIIe siècle, et entré depuis au musée Gallo-romain, portel’épitaphe suivante : “Aux dieux Mânes et à la mémoire éternellede Vitalinius Felix, vétéran de la légion 1re Minervia, hommerempli de sagesse et de loyauté, négociant potier lyonnais, mortà l’âge de 69 ans ; il est né un mardi, un mardi il est entré au ser-vice, un mardi il a reçu son congé, un mardi il est décédé.Vitalinius Felicissimus, son fils, et Julia Nice, sa femme, ont élevéson tombeau et l’ont dédié sous l’ascia”.Trouvé dans une nécropole, rue des Macchabées en 1952, uncippe portant l’épitaphe : “Aux dieux Mânes et à la mémoireéternelle de Coviria Meltenè, excellente femme, modèle d’uneexceptionnelle bonté, pureté et dévouement conjugal, qui avécu 30 ans avec son mari sans lui causer aucun chagrin ; AntiusGratinus a fait élever ce tombeau pour son épouse incompara-ble et pour lui-même, de son vivant, et l’a dédié sous l’ascia.Salut, Meltè, ma chérie, et adieu.” Ces trois épitaphes se trouvent au musée gallo-romain.

1 La Gaule Lyonnaise, de Yann Le Bohec2 Histoire de Lyon des origines à nos jours, d’André Pelletier, JacquesRossiaud, Françoise Bayard et Pierre Cayez3 Lyon, miroir de Rome, d’Amable Audin4 L’épigraphie lyonnaise, de François Bérard. (La carte archéologiquede la Gaule, Lyon 69/2, Anne-Catherine Le Mer et Claire Chomer)

Extrait de l’épitaphe du monument funéraire compor-tant une ascia. Le texte est surmonté de deux asciasaffrontées. C’est le début de l’épitaphe d’une “trèssainte femme” , Julia Maiana, qui a vécu 28 ans avecson mari, avant de périr assassinée par cet époux.Musée gallo romain Lyon


L’agenda de juin

Du mardi 14 au jeudi 23 juinLa Pannomania de Marina.Exposition de Marina Duhamel -Herzlundi, mardi, jeudi et vendredi de16h à 19h / mercredi de 16h à18h / samedi de 10h à 12h Vernissage le 14 juin. Entréelibrewww.signalisationroutiere.netMairie du 1er - Salled’exposition - 04 72 98 54 20

Jeudi 16 juin à 18hTOUT L’MONDE DEHORSSPECIAL 1erARRONDISSEMENTPlace ColbertAnimation, distribution decadeaux, pot convivial.www.mairie1.lyon.fr

18 et 19 juin de 11h à 19h Exposition – Peintres de l’atelier.Huiles acryliques, pastels. 38rue Pierre Dupont Tél : 06 29 08 70 50

23 et 24 juin à 21hOne man show “ComplètementSonnet”. Spectacle qui réunitthéâtre, humour, poésie,musique et chant. Jeudi 23 juinau Buddy Burd - 4 rue RenéLeynaud et Vendredi 24 juin àl’Antre Autre - 11 rue Terme

Samedi 25 Juin Le Cercle des Chefs d’Atelierorganisera la journée de l’amitiédu club, qui clôture la saisonsportive, et nous permet de fairele point sur le palmarès sportifdu club, et d’honorer leschampions. 26 rue de Crimée -04 78 28 17 85

Samedi 25 juin3ème édition du Festival de laCroix-Rousse organisé par lacompagnie simaka. Animations,spectacles, musique au Jardindes Chartreux.www.myspace.com/compagniesimaka. Infos: 04 26 01 36 27

Samedi 25 juin à partir de18h30 Chansons Alma Maison ! 4èmeédition. Concerts simultanés de3 Zondits + 1 Zurprise chez 4Z’Habitants de la rue de l’Alma.Lily Lucawww.myspace.com/ lilyluca. Hélène Grangewww.myspace.com/helenegrange.

Jean-Baptiste Veujozwww.zondits.net /index0.html Duo MARIE LUCwww.infoconcert.com/artiste/ marie-luc-91961/biographie.htmlRepas Al’ma Rue à partir de20h30 et sérénade musicale desZondits sur l’esplanade de la ruede l’AlmaRéservations indispensables : 0478 28 50 15 - PAF : 10 et 5euros Manifestation organisée avec leconcours de la Mairie du 1erarrondissement – Terme prévuaux alentours de 23h30 – 15 ruede l’Alma

Mercredi 29 juin à 18h30 Conseil d’arrondissement -mairie du 1er - salle du conseil

Du 29 juin au 2 juilletLa mairie du 1er arrondissements’inscrivant en soutien auxinitiatives des acteurs culturelsde l’arrondissement, vous donnerendez-vous à la salle PaulGarcin du 29 juin au 2 juillet. Untroisième temps fort qui marqueune clôture de saison etpropose une programmation enlien avec La maison Kourouma(dans le Jardin des Chartreux).Résidence d’artistes, cinéma,débats, installation, table-ronde,concert.

Collecte de sacs plastiqueset étiquettes de vêtements.Audrey et Amandine, créatricesdepuis peu sur le plateau, créenttoutes sortes de choses (bijoux,sacs à main, trousses detoilettes,...) à partir de matièresrécupérées. Pour la réalisationd’une robe de mariée et devêtements pour l’automne, ellesont besoin de sacs en plastiquesblancs ou de couleurs ainsi quedes étiquettes de vêtements(genre 30° lavage en machine...).Merci de les apporter à l’Atelier-Boutik 7ici, 7 rue de nuits dumardi au samedi de 11h à 19h.Vous pourrez y découvrir la robede mariée en coursd’élaboration.

Du mercredi 1er au 15 juin Exposition Think Things deBénédicte Peyrusse et Jean-Marie Godeau. Exposition quipropose des tableaux inventifs,amusants et décalés. Plusd’informations sur le sitewww.think-things.com.

Samedi 11 juin entre 10h et18h3010e édition de Croix-Rousse enfête. Place et Grande rue de laCroix-Rousse.

Du mercredi 15 au 22 juin Exposition Mouv’art proposéepar le Workshop du Foyer deNotre-Dame des Sans-Abri. LeWorkshop est un projet cultureld’expression artistique dont lebut est de favoriser unerencontre entre des articleslyonnais et des artistesinternationaux. Exposition aujardin du Clos Carré le 14 juin, etPlace de la Croix-Rousse le 15juin. Exposition à la Mairie deLyon à partir du 16 juinet vernissage le Mercredi 15 juinà 18h30. Entrée libre et gratuitepour l’exposition pendant lesheures d’ouvertures de la Mairie.Informations au 04.72.76.73.64

Du jeudi 16 au 30 juin Exposition Dos Villanosde Lucas Varela au Café DuBout Du Monde. Exposition quimet en avant tout l’humour noirdu dessinateur dans la créationde ses personnages. Vernissageavec la présence de LucasVarela et Diego Agrimbau le 16Juin à 19h30. Informations sur lesite :www.cafeduboutdumonde.com

Vendredi 17 juin à 19h45La compagnie Les DresseursD’Oreilles présente “Si j’teraconte tout ça ce soir”, conteset musique pour adultes de etavec Philippe Berthe& GillesFeuvrier.Librairie Les yeux dans lesarbres - 1 rue du Pavillon

Dimanche 19 juin 2011 de10h à 13hLes Créateurs du Plateau vousinvitent à venir fêter avec eux,en musique, les 15 ans del’association.Tombola (jeu découverte sansobligation d’achat), animationmusicale par “NOUK’S », défiléà 11h30, verre de l’amitié àpartir de 12h. Place Tabareau

Mardi 21 juin Fête de la musique. Retrouveztout le programme sur le sitewww.Fetedelamusique.culture.fr

Mercredis 22 et 29 juin La bibliothèque hors les murs !Retrouvez Bébé bouquine, bébécomptine et temps du conte à la

terrasse de la Ka’fête ô mômes,montée de la grande côte. Un moment pour écouter, rêver,chanter et s’émerveiller à traversdes histoires lues par lesbibliothécaires. De 10h15 à10h45 pour les enfants de 0 à3ans et de 11h à 11h30 à partirde 4ans. Informations au04.78.27.02.42

Vendredi 24 juin dès 18h30Une expérience inédite à oser !“Une nuit à la bibliothèque ».Venez rejoindre l’équipe de labibliothèque au 38 rue de Cuire,dans le jardin du clos Carret. Ecouter, chanter avec unefanfare, une chorale d’apprentischanteurs et de professionnels.Dès 20h, place au banquet !Chacun apporte sa spécialité etsa boisson préférée. Repas encompagnie de musiciens,artistes, devant des photos, descourts métrages, des lectures etdes sessions de speed-booking. Renseignements au 04 72 10 0241

Vendredi 24 juin à 19h45“Au milieu du chemin” (No meiodo caminho), poésies etmusiques du Brésil - LectureMusicale odile Bertotto,accompagnement à la guitare.Librairie Les yeux dans lesarbres - 1 rue du Pavillon

Samedi 25 juin de 7h à 19hVide grenier - brocanteboulevard et place Croix-Rousse. Vente exclusive dematériel d’occasion ouverte àtous. Tenue d’un stand par lesmilitants de solidarité Afrique.Renseignements au 04 78 18 4915

Samedi 25 juinJeu de piste. Départ du circuitplace Tolozan et arrivée prévuesur l’Esplanade Grande Côte. Les participants se verrontremettre lors de leur départ, uncarnet de jeu contenant lesrègles et les informationsconcernant le jeu, des partiesexplicatives historiques et lesquestions. Informations auprès del’association OPTS au 06 71 4636 48

Samedi 25 juin de 10h à 19h3ème édition du Beau Marché :un marché de créateurs (piècesuniques et petites séries). Iloccupera toute la rue SergentBlandan

1ER ARRONDISSEMENT

4E ARRONDISSEMENT


Pour nous écrire : [email protected]

Lundi 27 juin à 18h30Conseil d’arrondissement. Salledu Conseil M-A Maurice, mairiedu 4ème.

Du 28 juin au 12 juilletTalents de la Croix-Rousse.Exposition de portraits depersonnalités de la Croix-Rousse et projection de filmscourts-métrages proposés enpartenariat avec l’ARFRIPS, salledu Conseil, Mairie du 4ème,entre 9h et 16h30 et samedientre 9h30 et 12h.

Du 31 mai 2011 au 23 juin L’Atrium vous propose “Unvoyage où le panneau sort dessentiers battus »...Marina Duhamel-Herz travaillesur le détournement despanneaux de signalisation. Elleen possède aujourd’hui plus de350, dont les plus anciensremontent au tout début dusiècle... Derrière le regard de lacollectionneuse, pointe celui del’artiste qui s’amuse à créer desœuvres originales en révisant legraphisme des panneaux lesplus familiers. Sa spécialité ? Lepanneau détourné, inventé,imaginé, recréé. Montages,collages, photos, peintures etpanneaux “rigolos » se côtoientdans son univers qui saurasurprendre les spectateurs -Atrium de l’Hôtel de Ville -Entrée côté esplanade Place duDocteur Frédéric Dugoujon.Du lundi au vendredi de 8h30 à12h15 et de 13h30 à 17h et lesamedi matin de 8h30 à 12h.Contact : Service affairesculturelles et développementdes actions artistiques etpopulaires - 04 78 98 80 66

Du 23 mai 2011 au 17 juin Concours de sculptures avecdes fruits et légumes : dans lecadre de la semaine de laFraich’Attitude, le service derestauration municipale deCaluire et Cuire et l’Associationdes usagers des restaurantsd’enfants de Caluire et Cuire(ADURECC) organisent unconcours de sculptures avecdes fruits et légumes ouvert àtous les usagers des restaurantsd’enfants de la commune.Dépose ton dossier (1 parenfant) composé de 4 photosde ta sculpture (face, dos,profils gauche et droit) et de laliste des produits utilisés du 23mai au 17 juin 2011 au servicede restauration municipale oudans les restaurants scolaires -remise des prix le mardi 28 juinà 18h30 à la bibliothèquemunicipale. Contact : Service derestauration municipale - 98 ruePasteur - 04 78 23 37 17

Jeudi 16 juin à 20h30Carina Salvado et le groupe UmFado - Fado d’AbrilCe jeune ensemble de fadolyonnais (voix, mandoline,contrebasse et guitare), dont larenommée est grandissante, estné de la volonté de la chanteuseCarina Salvado de renouer avecses racines et sa languematernelle, le portugais. Ilrevisite des morceauxtraditionnels et interprète sescompositions originales. Pas de réservation partéléphone. Chapelle SaintJoseph - hôtel de Ville deCaluire et Cuire (entrée côtéesplanade) - Place du DocteurFrédéric Dugoujon - 04 78 98 8066. Renseignements surwww.ville-caluire.fr

Samedi 18 juin à 18h Appel historique du Général deGaulle. Devant le Mémorial JeanMoulin, 1 bis rue Jean Moulin

Dimanche 19 juin à 11h15Journée de la Résistance.Espace du souvenir - PlaceGouailhardou - CALUIRE ETCUIRE

Vendredi 1er juillet à 20h30 Calliope, choeur de femmes -L’Eveil des sources et autrescontes.Concert conçu à partir decontes tchèques illustrés par lamusique de compositeurs dumême pays. Création, pour toutpublic. Pas de réservation partéléphone. Chapelle SaintJoseph - hôtel de Ville deCaluire et Cuire (entrée côtéesplanade) - Place du DocteurFrédéric Dugoujon - 04 78 98 8066. Renseignements surwww.ville-caluire.fr

Lundi 4 juillet à 19hProchaine séance du conseilmunicipal. Les membres du

conseil municipal se réunissentau moins une fois par trimestreen salle du conseil, à l’Hôtel deVille. Pendant ces réunions, ilsdiscutent de tous les sujetsd’intérêt local et prennent desdécisions qui concernentl’ensemble des habitants de lacommune. Les séances duconseil municipal sont doncouvertes au public (sauf sil’assemblée décide le huit closou si le maire exerce sonpouvoir de “police des séances», notamment en casd’agitation, et restreint l’accèsdu public à la réunion.). Tout lemonde a donc la possibilitéd’assister aux débats, sanstoutefois intervenir. L’ordre dujour, fixé par le maire, estcommuniqué avant le début dela séance.Lieu : salle du conseil de l’Hôtelde Ville, place du DocteurFrédéric Dugoujon

CALUIRE


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Dessin de Gaïa Du Rivau

Le marché de la création, Quai Romain Rolland, Lyon 5ème, les dimanches matinhttp://gaia-durivau.blogspot.comhttp://gaia-villesacroquer.blogspot.com


Ombres de la Croix-Roussepar Josette Aschenbroich-Bordet

Contact : [email protected] - 06 24 75 44 58

La Ficelle Avril 2010 / Page 24

Documents

Place des Tapis Projet d’aménagement - La Ficellelaficelle.com/wp-content/uploads/2014/04/31.pdf · La torche signifiait la peste, le pain c’est la famine et ce glaive, c’est