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LES MODELES DE LA COMMUNICATION. Réalisation : Mr Serge LOKO PLAN DU COURS INTRODUCTION Généralités sur les modèles Emetteur- Récepteur Présentation Problémation Chargé du cours : Dr Jean-Eloge GBAGUIDI

PLAN DU COURS INTRODUCTION Généralités sur les modèles Emetteur- Récepteur Présentation Problémation Chargé du cours: Dr Jean-Eloge GBAGUIDI

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  • PLAN DU COURS INTRODUCTION Gnralits sur les modles Emetteur- Rcepteur Prsentation Problmation Charg du cours: Dr Jean-Eloge GBAGUIDI
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  • La communication est un processus ou une interaction entre deux ou plusieurs personnes. Cest aussi toute action de lhomme sur lhomme en vue de le transformer.
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  • Le modle est une reprsentation de quelque chose. Cest la schmatisation dune thmatique que vous avez tudier.
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  • Dans la vie en gnral, il existe des modles, des exemples suivre, des rfrences dont on se sert ou tout simplement des modles quon imite, quon copie. Lorsquon a un modle, on a envie de lui ressembler, on a envie de sappuyer sur lui pour justifier ses propres choix ou ses propres comportements.
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  • En ralit, avoir un modle revient partager la mme valeur, le mme got et mieux la mme signification que lautre. Dans le domaine de la communication, le rle du modle nest pas trs diffrent. Il est mme primordial car le sens, la signification de nos analyses dpendent en grande partie de lui. Le sens nat toujours dun rapport quelque chose.
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  • Autrement dit lintelligibilit scientifique dune rflexion nat de la confrontation de ce que nous appelons ralit un certain nombre de rfrences tenant lieu dun projet de dcodage . Ceci nous permet de dire que transformer la ralit en reprsentation scientifique passe par les rfrents utiliss par les chercheurs quil appelle Modle danalyse .
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  • Le modle apparat donc comme une projection et une concrtisation dune thorie. Le modle sert dassise diffrents types dtudes et de moyens danalyse. Il illustre de manire simplifie le fonctionnement du phnomne. Le modle cre une image de la ralit. On dira donc que le modle est la concrtisation sous la forme dun schma dun ensemble dlments thoriques et conceptuels cohrents qui servent analyser le phnomne identifi.
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  • NB : le message a le mme effet sur tout le monde et de la mme manire. Eduquer un enfant cest tenir par la main pour le sortir de lobscurit.
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  • EMETTEUR-RECEPTEUR Il sagit du modle le plus ancien, le plus connu et on dirait mme le plus utilis. Paradoxalement, il est le modle le plus critiqu.
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  • Ce modle a t conu par un groupe de chercheurs mathmaticiens dont notamment SHANNON et WEAVER dans les annes 1940. Cest un modle qui se proccupe uniquement du transport de message ou encore, disons-le ainsi, de la transmission dune information par ligne tlphonique.
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  • Cest un modle qui postule que le message au dpart a une signification pour lmetteur et devrait demeurer tel larrive pour le rcepteur. Mais la grande question quon devra se poser est de savoir si dans le processus de la communication (codage du message) il ny a pas eu transformation.
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  • En effet, cette question vient du fait que tout le temps qua dur la circulation du message linformation peut se trouver altrer, tout au moins sa puret, et ce, par le bruit provenant du canal et du dcodage du rcepteur.
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  • Dans un tel schma donc, la prise de sens ou signification apparat comme un phnomne de type mcanique. A aucun moment la communication ne semble lier au contexte ou plutt des effets du contexte.
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  • Il faut commencer par dire que la grande proccupation des hommes qui ont pens la communication de cette manire tait de faire en sorte quil y ait moins de dformation, de distorsion ; donc assurer quil y ait une bonne communication.
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  • Autrement dit, lobjectif premier de ces thoriciens de la communication tait de faire en sorte que la signification au dpart soit la mme larrive. De ce point de vue, la problmatique principale dans ce modle se rsume comme suit : au proprit du contenu du message .
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  • Avoir un tel modle comme guide danalyse nous oblige donc nous intresser au message, linformation de dpart, au codage, au parasitage, la distorsion ; en un mot tout ce quon pourrait appeler effet de canal.
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  • Sil y a un reproche faire ce modle cest avant tout lignorance quil affiche vis-- vis des phnomnes relationnels. Pour ce modle en effet, linformation nemprunte que des voies techniques ce qui nest pas vrai.
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  • Prsentation du modle : Il sagit dun modle qui inaugure lentre des chercheurs dans le monde de la communication. Il marque aussi la fin de lre mathmaticien. En effet, partir de 1955, avec larrive des sociologues et surtout avec la vulgarisation des travaux de Lazard SELD et KARTZ le phnomne de la communication a t abord sous dautres angles.
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  • Ces chercheurs se sont intresss aux impacts des mdias sur les opinions des citoyens. Pour eux, il ne sagit pas dune simple communication de moyens techniques homme, mais plutt dune communication qui se passerait dhomme homme avec toutes ses implications.
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  • Alors il ne sagit plus de faire une tude dtaille de la transmission du message mais plutt de passer au peigne fin les processus dinfluence afin dutiliser le pouvoir des mass mdias bon escient afin de lutter contre la propagande (effets malfiques effets bnfiques)
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  • La problmatique dans un tel modle au dpart sest pose en terme dichotomique. Mme si une grande partie des chercheurs considre quil sagit l dune conception vieille, elle demeure encore attrayante et suscite beaucoup de travaux. Lautre mrite de ce modle appel COMMUNICATION A ESCALIER est davoir mis en relief le rle des leaders dopinion.
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  • Ce faisant, ils ont relativis les effets directs des mass mdias sur les citoyens. Selon ces chercheurs, les leaders dopinion sont des rseaux de relais auprs des membres de leur appartenance sociale. On les appelle aussi des experts en sociabilit, des gens sans statut privilgi qui, dans une dmarche bnvole dmultiplient le message reu.
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  • Avoir un tel modle comme guide scientifique nous oblige nous intresser en 1 er lieu aux cibles privilgis videmment que sont les leaders dopinion en apportant des rponses claires la dfinition du type de leader dopinion, de son domaine dinfluence, de ses rseaux dinfluence, des processus de son exposition au message et des mcanismes de slection de ces informations.
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  • Type de leader dopinion (?) Domaine dinfluence (?) Rseaux dinfluence (?) Processus (?) Mcanismes de slection (?)
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  • Le marketing : On peut, par le marketing, crer le besoin chez la personne. Le marketing est une thorie qui permet ceux qui nous dominent de mieux nous dominer encore.
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  • Cest un modle qui tient une bonne place dans les tudes en gestion et dans certaines formations en sciences politiques. Il constitue la base par excellence des travaux de presque tous les consultants en communication dans les organisations.
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  • Certains chercheurs nhsitent pas linscrire la suite de lcole de FRANCFORT au rang des thories qui permettent aux forts de dominer les faibles. En effet, selon ces chercheurs, les agents dominants de notre socit qui soutiennent les grands mdias publicitaires utilisent ce modle pour grer laide des technologies intellectuelles et institutionnelles la reproduction et les transformations sociales qui les intressent.
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  • Selon FLORIS B. toutes les techniques de communication auraient pris leur essor partir de ce modle dit de la communication marchande . Il est incontestable aujourdhui que tous les experts en communication encore appels Travailleurs du symbolique ou autre grent pour le compte des dominants les comportements et les reprsentations sociales des travailleurs partir de ce modle.
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  • Cest un modle qui ne prsente pas un modle classique de la communication. Il a essay plutt dlaborer une dmarche standard qui permet de conduire des actions dites de communication. Conduire des actions de communication signifie avant tout :
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  • De dfinir les problmes de communication existants De concevoir une stratgie et un plan daction Mener ou piloter les actions Evaluer les rsultats
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  • Cest un modle qui nintervient que dans les situations juges non satisfaisantes (situations de crise) Face une telle situation, nous avons la conviction quun changement est possible. Il faut tre convaincu que la solution est dans la communication.
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  • A partir de ces trois constats, il sagira : De commencer par tudier ce qui pose problme dans lentreprise. Cela voudrait dire quil faut passer un audit car cest laudit qui conduira lidentification du ou des problmes. En vous appuyant sur les principes de la politique et de lthique de lentreprise en question ainsi que sur ces moyens, vous proposez une stratgie daction.
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  • NB : cest un modle qui ne dfinit pas la communication mais qui apporte une solution un problme au sein dune entreprise. Cette stratgie dfinie sera mise en uvre selon un pilotage prcis auprs des cibles en utilisant diffrents supports.
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  • Des actions doivent avoir un suivi qui terme devraient conduire la mesure de lefficacit des actions. Dans un tel modle danalyse, on ne peut pas sempcher de poser certaines questions juges fondamentales.
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  • Quel est le problme ? Qui concerne-t-il ? Que veut-on faire face ce problme ? Quel est le cadre de rfrence ? quelles stratgies ? Quels moyens ? quelle cible ? quel temps disponible ? Quelles sont les actions proposer ? Comment conduire, piloter les actions ? Quel instrument pour mesurer lefficacit ?
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  • Reconnaissons la lumire de ces questions, quaucune analyse de la communication proprement dite nest faite. Mais plutt il y a analyse dune situation posant problme dont la rsolution passerait par la communication. La communication est prsente ici comme SOLUTION.
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  • Daucuns diront que la communication est considre comme une action ayant des effets attendus, prvus travers une analyse pralable. Dans ces conditions, la communication y perd sa nature propre.
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  • Elle est une action de management parmi les autres. M. AUGENDRE dira dun tel modle danalyse quil permet de formuler aux chefs dentreprise des solutions immdiates, univoques, faciles lemploi, vendable en quelques minutes des comits de direction .
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  • La sociomtrique soccupe de la mesure de la relation socio- affective dans les petits groupes. Elle a commenc timidement en 1927 la General Electric avec cette enqute dirige par ELTON MAYO.
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  • Cest une technique fonde sur des questionnaires et des graphes et qui se veut quantitative ; ce qui a dailleurs assure un rapide succs cette technique de la sociomtrie.
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  • Le graphe dessine le circuit des relations informelles ; circuit par o passent les nouvelles colportes de bouche oreille. Le rseau informel devient une ralit et soppose aux circuits des informations crites et officielles.
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  • Dans ce schma de rflexion, le rseau des communications informelles devient une ralit importante dautant plus que sa forme peut sinon conditionne la bonne circulation de linformation. Cette ide (opinion) fait son chemin depuis 1939.
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  • En effet, cette date remontent les premiers commentaires dans la revue Management and the workers publi par HAWTORNE o lon dcouvre limportance capitale des relations socio-affectives entre les membres des ateliers.
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  • Roethlis Berger et Dickson affirment Ce ne sont pas les facteurs extrieurs qui sont les plus importants pour expliquer les conduites des ouvriers, lambiance des ateliers et la productivit collective mais que cest la structuration des relations daffinit entre les ouvriers dans cet atelier qui est fondamentale .
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  • Le modle reprsentatif dune structure relle du Tl est obtenu ou bien par des observations systmatiques faites laide dune grille simple : qui va spontanment parler qui ?
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  • ou bien est obtenu partir dun questionnaire dans lequel on demande chaque personne du groupe avec qui il voudrait tre pour un travail ou un loisir, et ce en premier lieu, en deuxime lieu,
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  • etc et aprs la mme opration : avec qui il ne voudrait pas tre, et ce en 1 er lieu, en 2 me lieu, en 3 me lieu. etc , cest ce quon appelle choix positif ou ngatif. Il sagit ici de la mtaphore de la radiographie.
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  • Lorsque lon est dans le modle sociomtrique de lanalyse en communication, on ne cherche pas dfinir avec prcision, le concept de communication parce que cest un modle qui offre une dfinition assez floue.
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  • Floue parce que la dfinition mlange deux aspects savoir : relation daffinit (qui suppose de la sympathie) et qui se veut en mme temps le support privilgi du passage de linformation. On dira que selon ce modle, la communication est un phnomne de nature relationnelle et affective.
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  • Sa structure facilite les changes informels c'est--dire ceux qui font dhomme homme en dehors des contraintes sociales et professionnelles. Ainsi, ce modle nous propose de nous interroger davantage quatre (04) questions fondamentales :
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  • Quelle structure Tl avons-nous ? Quelle est sa cohsion ? Quels sont les circuits informels de diffusion de linformation ? Quelles sont les structures dinfluences au sein des groupes ?
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  • Le modle de lhypertexte nous conduit ltude de ces modles appels CONSTRUCTIVISTES. Le modle de lhypertexte entrevoit le sens de la communication comme le rsultat de lensemble des commentaires se rapportant aux faits.
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  • En effet, selon les thoriciens de ce modle, le sens dun message, sa signification, ne sont point donns au dpart comme dans le modle Emetteur-Rcepteur. Mais au contraire, le message, une fois lanc dans lespace et dans le temps, va rencontrer dautres messages (commentaires et autres) qui peu peu vont tracer les limites de sa comprhension.
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  • Ce modle qui sinspire beaucoup du fonctionnement des ordinateurs, conoit que un texte, un mot, une figure peut renvoyer un autre texte, un autre mot, une autre figure qui ne sont rien dautre que des commentaires. Et ce dernier peut aussi comporter des lments renvoyant dautres lments.
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  • Ce modle postule qu tout texte est accorde une foultitude dexplications et de commentaires qui en prcisent le sens. Ainsi selon eux, le sens final dun texte dcoule de son contenu et de cet ensemble de rflexions faites sur ces lments internes.
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  • Selon les thoriciens de ce modle, lhypertexte (virtuel) est labor par lensemble des textes constituants ce quon appelle LE RESEAU EXPLICATIF DU PREMIER TEXTE.
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  • NB : on ne parlera de fonction que lorsquelle est positive. Mais lorsquelle est ngative, il parle de dysfonctionnement.
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  • Toutes les socits dans leur volution ou dveloppement ont besoin dun systme de communication grce auquel elles organisent leur vie commune. Indpendamment du degr de dveloppement de chaque socit, son systme de communication sert maintenir ou modifier les rgles qui rgissent la socit et lui permet de matriser son environnement immdiat.
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  • Ce nest donc pas un hasard si les hommes ont consacr et consacrent encore beaucoup defforts conserver linformation dune part et consacrer des rflexions qui de plus en plus reoivent les apports dautres sciences et saffirment de mieux en mieux.
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  • En effet, trs mcanique au dpart, lapproche danalyse de la communication a beaucoup volu en tant que domaine du savoir ds lors les psychologues, ethnologues, politologues, sociologues etc se sont intresss mais plus encore le dveloppement foudroyant des nouvelles technologies ont sensiblement notifi la communication.
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  • Ceci, pour de nombreux chercheurs, constitue des opportunits de nouvelles rflexions et de recherches. Chacun y va avec ses convictions, ses certitudes et ses incertitudes.
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  • Cest un courant de pense qui pose la socit en termes de systme dlments incluant des mdias eux-mmes. Et de ce point de vue, il considre que les mass-mdias constituent un lment dont la mission principale rside dans la satisfaction des besoins de la socit.
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  • Et principalement, il considre que dans le systme les mass-mdias assurent les besoins de continuit dordre, dintgration, de motivation et dadaptation. Les mass-mdias, dans leur processus de communication mnent des actions rptitives dans un systme social donn, un systme auquel ils appartiennent et dans lequel ils oprent.
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  • Cest dire que nous avons une dpendance structurelle entre mdias et les autres lments du systme. Par consquent, les mdias affectent non seulement la socit mais aussi linfluence. En termes clairs, ils ont des consquences pour la socit toute entire.
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  • Il convient de rappeler ici que la thorie fonctionnaliste de la communication de massa est en grande partie base sur des concepts suggrs par Merton et propags et dirigs par CHARLES WRIGHT. Selon Merton, les consquences sociales de la communication de masse ne doivent jamais tre dduites de ses intentions apparentes.
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  • En effet, Merton affirme et avec persistance de distinguer entre les consquences significatives quil appelle fonction de lactivit sociale et les buts vises. Selon lui, les deux ne peuvent pas correspondre.
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  • En dautres termes, les fonctions de la communication de masse ne sont pas ncessairement celle que les communicateurs veulent obtenir. Ainsi par exemple, une campagne sanitaire, en utilisant les mdias de masse pour encourager les habitants faire usage des hpitaux peut dboucher sur des effets surprenants inattendus.
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  • Par exemple, comme lon si bien montr des chercheurs, lusage des mass-mdias pour ladite campagne peut conduire lamlioration de limage public des employs du service sanitaire parce que leur travail est devenu un lment central pour les mass- mdias.
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  • Il va sans dire que cette amlioration dimages des employs du service ntait pas le but vis par cette campagne mais le but vis est dencourager la population aller dans les hpitaux. Merton, dans sa logique distingue un certain nombre de consquences de laction de communication.
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  • Dabord, il distingue les consquences voulues quil appelle MANIFESTES et les consquences qui sont involontaires appeles LATENTE. Il distingue galement les consquences utiles ou positives pour le bon fonctionnement de la socit de celles qui gnent ladaptation au systme.
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  • Les 1 res sont appeles FONCTIONS et les consquences ngatives sont appeles DYSFONCTIONS. Toutefois, les fonctionnalistes par le biais de WRIGHT attirent notre attention sur les piges du fonctionnalisme.
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  • Dabord, il nous demande dviter danalyser chaque contour de la communication de masse en termes de FONCTIONNEL ou de DYSFONCTIONNEL. En dautres termes, il nous invite voir surtout les consquences qui semblent tre les plus importantes pour la vie de la socit en termes de continuit ou de changement.
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  • Deuximement, les fonctionnalistes nous demandent aussi dviter de confondre nos ides personnelles aux effets dysfonctionnels. A ct de Merton et de WRIGHT, on peut citer aussi un pionnier du fonctionnalisme en la personne de Lasswell.
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  • Par thorie du conflit, on entend un ensemble de courants de pense regroups sous le label de thorie du conflit social. Tous ces courants de penses ont t largement influencs par les thoriciens de masse.
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  • Selon ces diffrentes thories, la communication de masse dans sa stratgie gnrale sert renforcer et produire lidologie dominante ; c'est--dire lidologie capitaliste. Ce sont des courants de pense qui donnent une grande place aux facteurs idologiques et conomiques dans lanalyse de la communication de masse.
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  • Daprs eux ce sont des lments dterminants du systme des mdias. Lcole de FRANCFORT fonde en 1923 et qui comporte dminentes personnalits a toujours essay de comprendre lchec du mouvement rvolutionnaire.
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  • A leur interrogation, les rponses proposes ; c'est-- dire les causes de la faillite du mouvement rvolutionnaire sont rechercher dans les superstructures du capitalisme.
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  • En dautres termes, le processus rvolutionnaire ; historique changement quattendait les Marxistes, tarde venir cause de la propagande capitaliste. En effet, selon eux la communication de la classe dominante a russi conditionner conomiquement la classe ouvrire par la subversion et lassimilation.
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  • Ainsi, ce quils appellent la culture de masse nest rien dautre quun moyen aux mains du capitalisme afin de garder tout son monopole. Souhait donc rside dans la volont de dnoncer une vrit cache c'est--dire une domination dune classe qui fonctionne selon eux par la dissimulation.
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  • C'est pour cette raison que ces courants de pense mettent laccent particulier sur lanalyse du contente de la communication. En effet, pour eux, le tout nest pas de savoir comment fonctionne les mdias mais plutt de les dnoncer afin de les changer radicalement.
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  • Cest une continuit des thories dites critiques qui privilgie mieux les facteurs conomiques au contenu idologique des mdias. En dautres termes ils considrent que lidologie dpend de la base conomique de la socit.
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  • Et de ce point de vue, ils mettent laccent plutt sur la structure du processus des mdias et sur leur manire dagir. Ils affirment que les mass-mdias font partir du systme conomique et donc
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  • dpendent du systme politique. Par consquent, la communication de masse apparat comme un moyen de lgitimation et de maintient des diffrences socio- conomiques.
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  • Cest aussi une thorie largement influence par les ides de gauche qui se sont formes en Angleterre autour dun chercheur qui sappelle STUART HALL. Cette thorie met laccent sur la production de la culture de masse et tente dexpliquer la place assigne cette culture quil qualifie de POPULAIRE.
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  • Ces thoriciens tirent leurs ides des travaux de Raymond Williams et P. THOMPSON. Ils postulent quon ne saurait analyser les mdias comme un problme part (isol). Selon eux, les mass-mdias doivent tre considrs comme en relation avec les thories et analyses comme telles.
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  • La thorie culturelle cherche expliquer, lucider comment la culture de masse joue un rle prpondrant par lintgration et la subordination des facteurs oppositionnels au sein de la socit.
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  • Dans leur approche, ils considrent ds le dpart que les socits sont complexes, diversifies et contradictoires. Mais les diffrents segments de la socit sont relis par un ensemble dlments quon peut appeler CULTURE qui prcisment produit des symboles et des messages.
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  • Lapproche culturelle sintresse la fois au message et au public et cherche expliquer les modle de choix et des rponses par rapport aux mass-mdias. Pour eux, comprendre les mass- mdias, analyser les mass- mdias sans chercher connatre et expliquer le vcu social
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  • et les diffrents sous groupes de la socit nest point possible. Les tenants de cette thories pensent aussi que les valeurs culturelles transplantes et importes dautres pays ; quelque soit leurs formes (distraction ou mission) peuvent devenir des sources de pollution de la culture locale.
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  • Fonction de lagenda : Dans les socits dmocratiques, ce que devraient faire les mass- mdias est lagenda des citoyens.
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  • NB : Etymologie de du mot dmocratie. Peuple Libert (avec pour consquence la diversit) Diversit Sparation de pouvoirs : - pouvoir excutif pouvoir lgislatif - pouvoir juridique
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  • La thorie de la spirale du silence fait partie de cette thorie moderne labore par Nolle NEUMANN. Cest une thorie qui postule au dpart que la plupart des gens de la socit ne formule pas leurs opinions mais prfre plutt sidentifier aux opinions des autres ou de suivre lopinion gnrale, celle de la majorit.
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  • Les tenants de cette thorie considrent quil arrive ainsi parce vivant en socit, les hommes ont peur dtre doigts quand leur opinion serait exprime. Alors ils prennent et considrent les mass-mdias comme leur principale source dinformations, de rfrence,
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  • alors quau dpart lorigine de linformation elle-mme est le journaliste ; donc un tre humain qui pourtant a un pouvoir de dcision, celui de choisir ce qui est important pour lui et de le dire sa manire.
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  • Ainsi une fois approuv ce qui a t dit par les mdias, la rptition continue amplifiant ainsi linformation qui peu peu apparat un peu comme le point de vue dominant et paradoxalement tous ceux qui ont des opinions contraires, des opinions diffrentes et mmes nuances se taisent,
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  • gardent le silence pour ne pas devenir impopulaire ; et senchaine la 2 me tape du processus qui consiste lopinion dominante de samplifier de plus en plus et proportionnellement grandit le silence de lautre ct. Cest justement ce phnomne qui est appel SPIRALE DE SILENCE.
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  • Selon la thorie de la spirale du silence, lorsque lindividu constate que son opinion nest pas reprsente dans les mdias, il se retire, quitte lespace publique et se replie sur lui-mme dans un espace priv. Il faut souligner que ce silence nquivaut gure un changement dopinion sous leffet des mdias mais plutt le symbole de la volont de cacher ses opinions et ses sentiments.
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  • INTRODUCTION On entend par socialisation le processus social par lequel tout individu vivant dans une communaut apprend et intriorise les valeurs, les connaissances, les croyances, les normes sociales de son milieu.
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  • Ce processus commence ds la naissance par la maison et vrai dire dure pendant toute la vie de lindividu. Pendant longtemps, lattention des chercheurs est surtout porte sur le dveloppement des enfants dans une socit donne. Et cela ne voudrait pas dire que la socialisation ne concerne que seule lenfance.
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  • En effet, elle concerne non seulement le dbut du dveloppement de lenfant mais aussi lensemble de toute sa vie humaine. Dans une socit de plus en plus moderne, les agents socialisant sont nombreux : nous avons la famille, le groupe des paires, le groupe de travail, lglise la mosque, lcole et les mass-mdias.
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  • Pendant longtemps, la famille a jou presque seule le rle dterminant dans la socialisation de lenfant. Encore aujourdhui ils ont perdu totalement ce privilge. Mais force est de reconnatre que les mdias de plus en plus interviennent dans ce processus
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  • et sont souvent vus comme un lment perturbateur venu de lextrieur troubler le processus de socialisation. En Afrique, ce rle des mass- mdias est encore peut-tre modr mais dans les socits occidentales o les mass- mdias sont omniprsents, les mass-mdias remplissent une fonction trs importante et ce, tout le long de leur vie.