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PLAN JEUNESSE SYNTHÈSE DES CONSULTATIONSconseildelajeunesse.toponweb.be/wordpress/wp-content/...Le Comité de pilotage du Plan Jeunesse a voulu proposer un cadre qui assure la participation

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PLAN JEUNESSE

SYNTHÈSE DES CONSULTATIONS

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TABLE DES MATIERES PHASE 1 : ENQUETE QUALITATIVE 1) Contexte………………………………………………………………………………. p.4 2) Echantillon……………………………………………………………………………. p.4 3) Méthodologie……………………………………………………………………….…p.6 3.1. Matériel 3.2. Deux types d’animation et un questionnaire

3.2.1. Sur les stands du Conseil de la Jeunesse 3.2.2. Dans des classes du secondaire/auprès de groupes de jeunes 3.2.3. Via questionnaire

3.3. Evaluation de la méthode 3.3.1. Animation 3.3.2. Questionnaire

3.4. Evaluation générale de la première phase de consultation 4) Synthèse et analyse des résultats……………………………….…… ………. p.10 4.1. Priorités exprimées par les jeunes 4.2. Recommandations par GT

4.2.1. Recommandations GT1 4.2.2. Recommandations GT2 4.2.3. Recommandations GT3 4.2.4. Recommandations GT4 4.2.5. Recommandations GT5 4.2.6. Recommandations GT6

4.3. Lignes de force PHASE 2 : SONDAGE EN LIGNE 1) Quelques informations sur l’échantillon……………………… ………..………p.23 2) Tendances 3) Groupe de travail 1 : S’informer, participer, êt re reconnu 4) Groupe de travail 2 : Trouver sa voie…………………………… ……………….p.26

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5) Groupe de travail 4 : Devenir autonome………………….…… ………………..p.28 6) Commentaires laissés par les jeunes à la fin du sondage…………………..p.30 PARTIE 3 : AGORA 1) Contexte………………………………………………………………………………p.33 2) Programme et objectifs du weekend 2.1. Programme 2.2. Objectifs 3) Atelier de théâtre action : « Les jeunes, acteur s de changement »………..p.34 3.1. Déroulement et objectifs 3.2. Première approche des thématiques : participation et citoyenneté 4) Ateliers thématiques……………………………………………………………..…p. 35 4.1. Thématique 1 : « Actions, engagement solidaire et image positive des jeunes 4.2. Thématique 2 : « Valorisation des compétences, orientation et choix de vie 4.3. Thématique 3 : « Egalité des chances et prévention générale » 4.4. Thématique 4 : « Expérimentations et transition vers l’autonomie » 4.5. Thématique 5 : « Sensibilisation par et pour les jeunes aux enjeux de société » 5) Atelier vidéo : « Bref»…………………………………………………………..… ..p.46 6) Conclusions en présence de la Ministre

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CONSULTATION PLAN JEUNESSE

RAPPORT

PHASE 1 : ENQUETE QUALITATIVE

(NOVEMBRE-DECEMBRE 2011)

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Consultation sur le stand à l’ULB

Consultation sur le stand à l’ULB

1) Contexte Le Plan Jeunesse vise une meilleure coordination des énergies et des moyens mis en œuvre dans le domaine de la jeunesse au sein de la Fédération Wallonie-Bruxelles en renforçant la cohérence des politiques touchant les jeunes et en créant un référentiel d’action commun. Le Comité de pilotage du Plan Jeunesse a voulu proposer un cadre qui assure la participation citoyenne, et en particulier celle des jeunes, premiers concernés, à l’élaboration de ce Plan. Au vu de l’action habituelle du Conseil de la Jeunesse, la Ministre a souhaité l’associer de manière privilégiée à la mise en œuvre de cette participation en lui confiant la mission de réaliser une consultation des jeunes de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Les sociétés Tr@me et Sonecom fournissent un appui méthodologique au Conseil dans le cadre de la réalisation de cette consultation. Cette consultation a lieu en trois phases :

� Une enquête qualitative (mois de novembre-décembre 2011) dont le but est de réaliser une série de « coups de sonde » auprès de jeunes afin de dégager les questions qu’ils estiment prioritaires au sein des thématiques posées par les 6 GT ainsi qu’une série de propositions concrètes répondant à ces questions

� Une enquête quantitative (mois de février-juin 2012) qui a été réalisée sur base des résultats de l’enquête qualitative et qui a servi, entre autres, à affiner ceux-ci

� Une Agora des jeunes (21-22 avril 2012) Ce travail est réalisé en concertation avec les quatre organes d’avis des secteurs de la jeunesse et de l’aide à la jeunesse et avec les ministres compétents dans les matières concernées par le Plan Jeunesse. 2) Echantillon Le timing de la première phase de consultation étant serré, le nombre de consultations sur le terrain était limité. Afin que les consultations soient les plus efficaces possible, il fallait donc trouver en priorité des lieux caractérisés par une grande densité de jeunes. Dans un premier temps, les consultations ont eu lieu sur les stands que le Conseil de la Jeunesse tenait dans les différentes villes universitaires à l’occasion des élections des représentants des jeunes de l’AG du Conseil durant le mois de novembre (Liège, ULB, Louvain-la-Neuve, Namur, Mons), dans plusieurs écoles secondaires, lors de plusieurs événements rassemblant des jeunes auxquels le Conseil a participé (Festival « Ceci n’est pas un jeune », Journée des CRACS, Journée des droits de l’enfant, etc.), ainsi qu’au sein de deux Conseils communaux de jeunes et de la nouvelle AG du Conseil de la Jeunesse. Dans un second temps, les premières réunions des GT ayant été reportées en janvier, la consultation a pu continuer deux semaines de plus que prévu. Les périodes d’examens/blocus approchant pour les publics scolaires, cette deuxième série de consultations a davantage ciblé les jeunes plus « dispersés » géographiquement : jeunes fréquentant des MJ, jeunes travailleurs et demandeurs d’emploi. Elle a principalement été faite via questionnaires.

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Au total, près de 760 jeunes ont ainsi participé à la consultation en choisissant 3 questions prioritaires et un peu plus de 470 d’entre eux ont émis au moins une recommandation concrète. Chaque jeune qui a émis une recommandation concrète a été recensé (âge, sexe, code postal de domicile, occupation) afin que nous puissions avoir des informations sur l’échantillon interrogé.

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Au vu de l’analyse de l’échantillon de jeunes interrogés lors de cette première phase, et afin que celui-ci soit le plus représentatif possible, il faudra veiller à certains points lors de la deuxième phase de la consultation : - Toucher davantage de jeunes du secondaire inférieur (12-15 ans) et de jeunes en fin d’études supérieures ou récemment arrivés sur le marché du travail (20-25 ans) - Toucher davantage de jeunes demandeurs d’emploi et travailleurs, ce qui n’est pas facile étant donné qu’ils ne sont pas « concentrés » en un endroit comme les jeunes qui sont encore aux études… - Veiller à garantir une répartition géographique variée des jeunes interrogés 3) Méthodologie

L’animation proposée afin de récolter l’avis des jeunes sur le terrain se devait d’être pratique à transporter (encombrement minimum, adaptable à différents contextes), mais surtout interactive et « youth friendly ». L’animation repose sur 8 panneaux plastifiés reprenant les 6 grands thèmes des groupes de travail divisés chacun en sous-questions. L’animateur met à disposition de chaque jeune trois gommettes et des post-it colorés afin qu’il puisse exprimer ses priorités et d’éventuelles recommandations concrètes. Les post-it sur lesquels les jeunes ont écrit leurs recommandations sont ensuite glissés dans une urne transparente.

3.1. Matériel - Une table et une urne - Huit panneaux plastifiés - Des gommettes et des post-it de couleurs, des bics - Plusieurs jeux de photocopies reprenant les six panneaux sur lesquels se trouvent les questions (pour les classes de secondaire)

Origine

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3.2. Deux types d’animation et un questionnaire

3.2.1. Sur des stands du Conseil de la Jeunesse (dans le cadre des élections 2011 et de plusieurs événements)

Facteur principal : les jeunes qui passent devant le stand ont généralement peu de temps à consacrer à la consultation. De nombreux jeunes expriment donc leurs priorités (2-3 minutes), mais ne passent pas à l’étape de rédaction d’une proposition concrète par manque d’inspiration (sans doute lié en partie au manque de temps pris pour y réfléchir) Déroulement de l’animation :

- Accroche - Rapide explication : Qu’est-ce que le Plan Jeunesse ? Que fait le Conseil de la Jeunesse ? - Les jeunes qui souhaitent participer lisent seuls les panneaux et posent éventuellement des questions à l’animateur. Ils collent leurs trois gommettes à côté des trois questions qu’ils estiment prioritaires - L’animateur invite ensuite les jeunes à écrire sur un post-it une proposition concrète qui répondrait à l’une des questions qui se trouvent sur les panneaux.

3.2.2. Dans des classes du secondaire/auprès de groupes de jeunes Facteur principal : les jeunes sont en classe : tous sont « obligés » de participer car l’animation se fait dans le cadre d’un cours La deuxième étape, celle de la rédaction des propositions, se fait par petits groupes, ce qui amène des débats entre les jeunes. Déroulement : L’animation prend une période de cours (50 minutes) - Accroche : « Pour moi, être jeune c’est… », les élèves réfléchissent individuellement à la question et leurs idées sont ensuite discutées en groupe-classe - L’animateur explique brièvement le contexte de la consultation : Qu’est-ce que le Conseil de la Jeunesse ? Qu’est-ce que le Plan Jeunesse ? - Les panneaux (thèmes et sous-questions) sont lus et expliqués par l’animateur - Les élèves sont répartis par groupes de 4-5 et débattent ensemble afin de trouver au moins une proposition concrète par membre du groupe - Durant le débat, les élèves des différents groupes vont à tour de rôle coller leurs trois gommettes afin d’exprimer leurs priorités.

3.2.3. Via questionnaire

Afin de toucher plus de jeunes (meilleure répartition géographique des jeunes interrogés et plus grande variété de profils), particulièrement de la tranche d’âge 23-25 ans – qui est moins « concentrée » à certains endroits – la même démarche a été mise sous forme de questionnaire de 2 pages. Ces questionnaires ont été envoyés par courriel à des personnes-relais qui se sont chargées de les soumettre aux jeunes.

Des élèves de l’IMMI à Anderlecht travaillant en sous-groupes

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3.3. Evaluation de la méthode

3.3.1. Animation

Aspects positifs - L’animation est interactive et ludique, les gommettes et les post-it aux couleurs

flashy attirent les jeunes - Le fait de participer à plusieurs, par petits groupes, motive aussi les jeunes - Le fait de prendre plus de temps pour expliquer les thématiques et les questions dans

les classes de secondaire permet qu’il y ait moins de recommandations mal classées par GT

Aspects négatifs

- Cette méthode de récolte de données prend beaucoup de temps et d’énergie. En effet, l’animateur doit à la fois solliciter les jeunes à participer, leur donner des consignes claires pour les deux étapes (priorités et propositions concrètes) et répondre à leurs questions. Hors contexte d’une classe scolaire, il est donc difficile de prendre en charge plus de 3-4 participants à la fois.

- Les documents nécessaires pour réaliser l’animation peuvent être envoyés, mais les consignes ne sont pas faciles à expliquer à quelqu’un d’autre à distance et l’animateur n’est pas là pour répondre aux éventuelles questions. Le questionnaire résout en partie ce problème. 3.3.2. Questionnaire

Aspects positifs

- Le questionnaire permet de toucher des jeunes plus dispersés - Il est rapide à remplir

Aspects négatifs - Ce mode de consultation est plus rébarbatif - Il y a peu/pas de sensibilisation et d’information par rapport au Plan Jeunesse. Il y a

un risque que les jeunes ne savent pas exactement pourquoi ils doivent remplir ce questionnaire (Ont-ils lu le courriel explicatif ? La personne qui fait passer le questionnaire auprès des jeunes dans une MJ explique-t-elle la démarche ?)

- Peu de retours venant des MJ et AMO contactées. Peu de retours par mails, peu de jeunes prennent le temps de le remplir.

- Souvent, les consignes ne sont pas respectées 3.4. Evaluation générale de la première phase de co nsultation Le principal problème rencontré fut que l’animation (et à fortiori le questionnaire) n’était pas adaptée à tous les publics. Tout d’abord, en termes d’âge. En effet, les termes utilisés étaient trop complexes pour les plus jeunes (12-15 ans), et de nombreuses problématiques ne les concernaient pas directement. Ensuite, en termes d’accessibilité socioculturelle. En effet, même s’ils correspondent en pratique à des réalités que les jeunes vivent sans doute au quotidien, les concepts utilisés dans la consultation ne « parlent » pas à de nombreux jeunes à moindres opportunités. De plus, nombre d’entre eux étaient dubitatifs quant à l’utilité de donner leur avis à des politiciens qui, selon eux, « de toute façon n’écoutent jamais ce que veulent les gens »…

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Il est donc dommage que la personne chargée de la consultation n’ait pas disposé de davantage de temps pour pouvoir préparer des dispositifs de consultation différenciés, mieux adaptés aux différentes « jeunesses »… C’est un facteur auquel nous serons particulièrement attentifs lors de la préparation de la deuxième phase de la consultation, le sondage en ligne, en veillant à rendre la formulation des questions accessible à tous et en adaptant le questionnaire en fonction des tranches d’âges. En ce qui concerne justement les tranches d’âges, plusieurs jeunes nous ont fait remarquer que centrer le Plan Jeunesse sur les 12-25 ans ne tenait pas compte du fait que, dans notre société, l’on est « jeune » de plus en plus tard, sans malheureusement bénéficier des avantages qui sont liés à ce statut, qui s’arrêtent généralement à 26 ans…(réductions sur les transports et sur l’accès à la culture pour les jeunes travailleurs et demandeurs d’emploi, aides en vue de l’autonomie au niveau de la mobilité et du logement, etc.) De manière générale, un tel processus participatif devrait être précédé d’une phase de sensibilisation des jeunes afin de leur expliquer les enjeux de société abordés par la consultation, et, plus spécifiquement, les enjeux liés à leur participation. L’éducation à la citoyenneté est à appréhender sur du long terme, et, surtout, doit toucher tous les jeunes de la Fédération Wallonie-Bruxelles. « On ne nait pas citoyen, on le devient »… 4) Synthèse et analyse des résultats 4.1. Priorités exprimées par les jeunes

Priorités exprimées par les jeunes en %

0,7

1,5

2,1

4,8

4,1

3,7

1,8

3,0

6,8

5,7

5,5

4,4

3,7

3,9

4,8

4,1

2,8

1,5

1,5

2,3

3,8

2,9

2,2

5,9

3,2

1,8

2,5

1,1

1,4

3,8

0,9

0,4

1,3

1,7

0 1 2 3 4 5 6 7

renforcer l'information

soutenir la participation

valoriser les initiatives volontaires

valoriser la créativité

favoriser une image positive des jeunes

former à une util isation intell igente et

favoriser l 'accès aux médias

investissement dans les études

orientation scolaire, professionnelle,

transition études-travail

accès à la culture, à l 'art et au sport

mobil ité internationale

compétences acquises dans les

accrochage scolaire

réduction des inégalités

contre l 'exclusion

contre les discriminations

soutien à la parentalité

la prévention santé

transition vers un logement

transition vers les études supérieures

l 'offre de formation

l'insertion socio-professionnelle

une meil leure mobil ité

questions d'environnement

enjeux de citoyenneté

enjeux socio-économiques

démocratie culturelle

promotion de la santé et du bien-être

vie affective et sexuelle

à la mobilité douce

coordination des acteurs de terrain

infrastructures d'accueil

Remarque : certaines questions étant assez proches, on pourrait cumuler les chiffres obtenus (accrochage scolaire et investissement dans les études 6,9%, transition études-travail et insertion socio-professionnelle 7,9 %, réduction des inégalités et lutte contre l’exclusion 8,9%)

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4.2. Recommandations Le taux de passage de l’expression des priorités à l’expression de recommandations varie en fonction du contexte où la consultation a été réalisée. En moyenne, 64 % des jeunes sont passés de l’expression d’une priorité à l’expression d’une recommandation. De manière générale, on peut constater une correspondance entre les priorités exprimées et les recommandations les plus récurrentes. Pour ce qui est du ratio entre nombre de priorités et nombre de recommandations concrètes exprimées, il est de 20,5% pour le GT 1, 19% pour le GT 2, de 26% pour le GT 3, de 34% pour le GT 4 et de 35 % pour le GT 5. Proportionnellement, ce n’est donc pas forcément le GT qui recueille le plus de priorités de la part des jeunes (GT2) qui leur évoque le plus de recommandations concrètes. Au total, 564 recommandations ont été récoltées (92 pour le GT 1, 157 pour le GT 2, 100 pour le GT 3, 127 pour le GT 4, 74 pour le GT 5, 14 pour le GT 6).

4.2.1. Recommandations GT 1

Priorités GT14%

8%

11%

26%22%

19%

10%renforcer l 'information

soutenir la participation

valoriser les initiatives volontaires

valoriser la créativité

favoriser une image positive des

jeunes

former à une util isation intell igente et

critique des médias

favoriser l'accès aux médias

3 types de recommandations les plus récurrentes : 1) Instaurer un cours de critique des médias au sein du parcours scolaire, ou créer une émission de ce type sur la RTBF (abordant également l’utilisation des réseaux sociaux) 2) Montrer une image positive des jeunes à travers deux canaux principaux:

- les médias (des reportages à la télé montrant des jeunes impliqués et des projets crées/menés par eux, des émissions réalisées par les jeunes, etc.)

- la valorisation de leur créativité (soutien à des projets, soutien aux jeunes entrepreneurs, concours, etc.)

3) Instaurer plus d’espaces de participation (conseils de participation dans les écoles, conseils communaux de jeunes, etc.) et d’expression de la créativité (activités extra-scolaires, maisons de jeunes, etc.)

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Information Cette thématique revient le plus souvent chez les étudiants du supérieur. Les jeunes souhaitent être davantage informés, car c’est selon eux la clé d’une meilleure prise de conscience du rôle qu’ils ont à jouer dans la société. L’information devrait être plus accessible, tant au niveau des contenus proposés (ex : vulgariser les termes employés dans les médias, créer un journal hebdomadaire qui regroupe toutes les informations ciblées sur les jeunes) qu’au niveau de la diffusion (ex : distribution de journaux dans les écoles). L’idée de les obliger à lire un journal (via un cours d’actualité à l’école par exemple) a été émise pour pallier le fait qu’ils ne se tiennent peut-être pas suffisamment informés de leur propre initiative. Utilisation intelligente et critique des médias Pour les jeunes, c’est d’abord l’école qui devrait fournir les clés d’une analyse critique des médias, via un cours, des lectures, des conférences/formations. Le milieu scolaire devrait aussi montrer l’exemple en ne permettant pas l’entrée de propagande en son sein. Le rôle de la télé du service public est également évoqué : la création d’une émission de critique des médias sur la RTBF a plusieurs fois été proposée. Les jeunes souhaitent également pouvoir s’investir dans les médias et y avoir leur mot à dire. Image des jeunes Selon les recommandations récoltées, c’est par l’action que l’image des jeunes changera : il faut mettre en valeur dans les médias des jeunes dynamiques et impliqués, engagés dans des actions positives. Une autre recommandation récurrente est l’organisation de réunions/rencontres intergénérationnelles qui permettraient de casser les représentations. Participation et valorisation des initiatives volon taires Des recommandations très concrètes ont été proposées, dans lesquelles l’accent est mis sur le niveau local: organiser plus d’activités pour les jeunes dans les villages, créer une brochure à destination des communes pour encourager la création de conseils communaux de jeunes, créer des régionales du Conseil de la Jeunesse, encourager la démocratie directe par la création d’un site où les jeunes pourraient poster des idées qui seraient soumises au vote et étudiées par des partis politiques pour être appliquées. Les jeunes aimeraient également qu’il y ait davantage de conseils de participation dans les écoles. De manière générale, un souhait récurrent est qu’il y ait plus d’information et de centralisation par rapport aux projets (ex : centralisation des aides/subsides, guichet et annuaire des organisations de jeunesse), plus de soutien pour les groupements de jeunesse et plus de valorisation/médiatisation de l’engagement de la jeunesse (ce qui rejoint le point « Image des jeunes »), comme par exemple via l’organisation d’un concours pour récompenser les meilleures initiatives jeunes. Plusieurs jeunes ont également souhaité l’instauration d’un service civil. Créativité Les jeunes souhaitent que leur créativité soit stimulée, entre autres à l’école (plus d’apprentissages et d’activités culturelles et artistiques, journées de découverte, plus d’activités parascolaires…) et qu’elle soit reconnue (cfr point « Image des jeunes ») Ils souhaiteraient que davantage d’espaces où ils pourraient exprimer leur créativité soient mis à leur disposition. L’organisation de concours de découverte de talents, de festivals et scènes ouvertes pourrait aussi être envisagée.

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4.2.2. Recommandations GT 2

Priorités GT210%

23%

20%

19%

15%

13%

investissement dans les

études

orientation scolaire,

professionnelle, personnelle

transition études-travail

accès à la culture, à l'art et

au sport

mobil ité internationale

compétences acquises dans

les activités extra-scolaires

4 types de recommandations les plus récurrentes : 1) Une aide à l’orientation plus personnalisée et moins stigmatisante (tests d’orientation, conseillers, davantage de stages, etc.) 2) Faciliter la transition études-monde du travail par une meilleure formation à ce changement de cap et un meilleur suivi des jeunes récemment entrés sur le marché de l’emploi 3) Favoriser la mobilité internationale (voyages linguistiques, voyages interscolaires, davantage d’aides/de bourses) 4) Accès à la culture, à l’art, au sport :

- d’une part, réduire le cout de l’accès des jeunes spectateurs à la scène culturelle (abonnements, réductions, etc.)

- d’autre part, favoriser la participation des jeunes à ce type d’activités (plus d’activités dans les écoles, moindres couts d’inscription dans les clubs/académies, etc.) Investissement dans les études Les élèves du secondaire étaient particulièrement interpelés par cette thématique. Les deux éléments négatifs qui reviennent le plus souvent dans les recommandations sont le manque d’accompagnement des élèves (trop d’élèves par classe, pas assez d’étude dirigée) et la pédagogie peu motivante et peu ludique (pas assez de liens entre les cours et la réalité, des profs pas assez motivés). La question de l’investissement dans les études rejoint celle de l’accrochage scolaire (cfr GT3) Orientation scolaire, professionnelle, personnelle Dans leurs recommandations, de nombreux élèves et étudiants pointent le manque d’informations disponibles dans certaines écoles secondaires en termes d’orientation. Ils souhaiteraient qu’on leur présente de manière claire, objective et complète l’offre d’études qui existe et les réalités du marché de l’emploi (via des formations, des centres d’orientation, des systèmes de parrainage, des rencontres avec des professionnels, des stages plus nombreux, des conseillers d’orientation dans les écoles…)

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Les jeunes éprouvent le besoin d’avoir des conseillers à l’écoute de ce dont ils ont envie. Les tests d’orientation devraient, selon eux, être gratuits, plus subtils et fiables. La question du jugement revient également, certains ne se sentant apparemment pas totalement libres dans leurs choix. Dans cette optique, une revalorisation de l’enseignement technique et professionnel a été proposée à plusieurs reprises, pour éviter le phénomène de « voie de garage ». Une fois sur le marché de l’emploi, la question du suivi des jeunes demandeurs d’emploi et travailleurs est aussi évoquée : il faudrait par exemple plus de suivi dans les contacts avec le Forem. Transition études-monde du travail Les jeunes souhaiteraient plus de préparation à cette transition (préparer mieux aux entretiens d’embauche, présenter différents métiers à l’école, former à la gestion des démarches administratives, organiser beaucoup plus de rencontres avec les entreprises et de stages – éventuellement obligatoires et payés – organiser des cours d’insertion professionnelle, revaloriser les filières qualifiantes…) Ils aimeraient aussi un meilleur suivi une fois entrés dans le monde du travail (rencontres régulières pour faire le point avec les jeunes diplômés, aide psychologique…) Cette question rejoint celle de l’insertion socio-professionnelle (GT4) Mobilité internationale Les jeunes sont pour la multiplication des programmes d’échanges (interscolaires, linguistiques, Erasmus, etc.), sources d’ouverture sur le monde. Ils souhaiteraient d’une part plus d’informations sur les possibilités qui existent, et, d’autre part, plus d’aides financières afin de permettre à tous d’y participer : bourses, mais aussi réductions sur les transports internationaux (accords avec des agences de voyage, rendre européennes les réductions dont les jeunes peuvent bénéficier dans leur pays) Accès à la culture, à l’art, au sport Une fois encore, c’est l’aspect prix qui revient le plus souvent dans les recommandations. L’accès à la culture, à l’art et au sport devrait être plus démocratique (remboursement des activités sportives, abonnements, réductions substantielles, cartes-culture, gratuité, etc.). L’amélioration des infrastructures et l’accès à celles-ci (cfr mobilité) est aussi pointée. La question de l’ouverture à la culture, à l’art et au sport dans les écoles est également une préoccupation des jeunes: choix plus large d’options, cours de créativité, concours sportifs inter-écoles, plus de sport à l’école, profiter des temps de pause pour faire découvrir des associations artistiques ou sportives… Enfin, les jeunes souhaiteraient pouvoir davantage combiner ces activités avec des études : par exemple via des partenariats clubs sportifs-écoles-académies gérés par les communes, un rapprochement sport-études, ou encore la création d’une académie sportive de haut niveau. Valoriser les compétences extra-scolaires Selon les jeunes, la valorisation des compétences extra-scolaires pourrait se faire par exemple via des tests concrets qui déboucheraient sur des sortes de certificats ou d’attestations qui prouveraient les capacités.

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4.2.3. Recommandations GT 3

Priorités GT3

21%

26%

22%

15%

8%

8%

accrochage scolaire

réduction des inégalités

contre l 'exclusion

contre les discriminations

soutien à la parentalité

la prévention santé

3 types de recommandations les plus récurrentes : 1) Lutter contre les inégalités à travers des aides financière pour les plus fragilisés 2) Favoriser la mixité sociale et culturelle afin de combattre l’exclusion via des rencontres, activités, débats, etc. 3) Pour lutter contre le décrochage scolaire, adapter davantage les cours et la pédagogie aux besoins des élèves et assurer un meilleur suivi de ceux-ci Accrochage scolaire Pour favoriser l’accrochage scolaire, il faudrait sensibiliser à la difficulté de trouver un emploi lorsque l’on n’a pas de diplôme. Les jeunes préconisent qu’on soit davantage à leur écoute, qu’on prenne le temps de les aider. Ils pointent particulièrement le rôle des professeurs, qui devraient être mieux formés à assurer ce suivi et à rendre leurs cours plus attrayants et plus pratiques (l’éventualité d’un avantage salarial pour les motiver a été évoquée). Selon les jeunes interrogés, il faudrait valoriser l’enseignement technique et professionnel et l’idée de favoriser la spécialisation dans une branche, à l’image du bac en France a également été émise. Certains proposent de supprimer le redoublement et de motiver les jeunes par une allocation qu’ils recevraient pour aller à l’école et par une prime en cas de réussite d’une année. La question de l’accrochage scolaire rejoint celle de l’investissement dans les études et de l’orientation (cfr GT2). Lutter contre les inégalités et contre l’exclusion Pour la plupart des sondés, lutter contre les inégalités passe surtout par l’octroi d’aides financières et de subsides afin de permettre à tous les jeunes de faire des études et de participer à différentes activités. Cela passe aussi par du parrainage et une remise à niveau (méthode de travail, syntaxe, orthographe…) lors de l’entrée dans les études supérieures. L’adaptation des infrastructures pour les personnes en situation de handicap est également une recommandation liée à la lutte contre les inégalités.

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Selon les jeunes interrogés, la lutte contre l’exclusion passe par une acceptation de la personnalité de chacun (code vestimentaire, autorisation du port du voile à l’école) et par plus de rencontres favorisant la mixité sociale et culturelle (ex : rencontres entre jeunes issus de milieux favorisés et défavorisés, rencontres entre jeunes et étrangers). Lutter contre les discriminations qui touchent les 12-25 ans Les discriminations dont les jeunes se plaignent concernent principalement le marché de l’emploi : ils sont trop souvent engagés pour faire le « sale boulot » pour des salaires trop bas compte tenu de leurs compétences et du travail qu’ils fournissent. Les jeunes sont aussi discriminés au niveau des assurances, des crédits, etc. et demandent qu’on leur accorde plus de confiance. Soutien à la parentalité Les jeunes insistent sur la formation des futurs parents par des services spécialisés et sur un suivi régulier de ceux-ci. L’idée de former les parents à éduquer leurs enfants a été évoquée. Prévention santé La prévention santé passe avant tout par une meilleure information et un plus grand suivi des jeunes au sein des écoles : cours d’hygiène de vie et d’éducation à la santé, ateliers sur les conséquences des maladies, visites médicales plus fréquentes, services santé gratuits… Des étudiants de médecine ont suggéré qu’il serait bon que, dans le cadre de leurs études, ils soient mieux formés à faire de la prévention santé autour d’eux. Dans plusieurs cas, la question de la mobilité et celle de la prévention santé se sont rejointes : il faudrait améliorer l’offre de transports en commun pour éviter les accidents après les soirées.

4.2.4. Recommandations GT 4

Priorités GT414%

22%

17%13%

34%transition vers un logement

transition vers les études

supérieures

l'offre de formation

l'insertion socio-professionnelle

une meilleure mobilité

3 types de recommandations les plus récurrentes : 1) La mobilité des jeunes dépend principalement de l’accessibilité des transports en commun. Il faudrait dès lors une meilleure desserte, des horaires mieux adaptés et davantage d’infrastructures pour les deux-roues.

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2) La transition vers les études supérieures nécessite une meilleure préparation des jeunes (méthode de travail, rencontres avec des jeunes aux études, etc.) 3) Des logements étudiants à un meilleur rapport qualité-prix et des loyers adaptés (ou des prêts pour faciliter l’accès à la propriété) pour les jeunes

Transition vers les études supérieures Cette question préoccupe beaucoup les jeunes, en témoigne le nombre important de recommandations récoltées à ce sujet. La plupart de celles-ci concernent la nécessité d’une meilleure préparation à ce passage important : plus de stages, une année préparatoire, plus d’informations à la fin du secondaire, l’apprentissage d’une méthode de travail adaptée, etc. La question financière revient également souvent : il faudrait rendre les bourses d’études plus accessibles. Cette question est en lien avec la question de l’orientation scolaire (cfr GT 2) Insertion socio-professionnelle Selon les jeunes interrogés, il manque dans les écoles des prospectus pour informer sur les opportunités de jobs d’étudiants et de stages en entreprises. Le manque de stages a été évoqué de nombreuses fois par les jeunes, qui seraient également intéressés par des rencontres entre étudiants et jeunes qui sont déjà entrés dans la vie active. Les jeunes souhaiteraient la création d’un outil centralisé pour la recherche d’un premier emploi et certains proposent la création d’un Centre Emploi Jeunesse, proposant des ressources pour l’insertion socio-professionnelle dédiées spécifiquement aux jeunes. En ce qui concerne le travail étudiant, la proposition d’autoriser plus de 23 jours de travail légaux a été avancée afin de favoriser leur autonomie financière, ainsi que le soutien aux investissements pour les jeunes (crédits, diminution des taxes, etc.) La question d’une meilleure formation dans les trois langues officielles du pays a également été évoquée. La thématique de l’insertion socio-professionnelle rejoint celle de la transition études-travail (GT2) Logement Le principal frein de l’accès à un logement autonome pour les jeunes semble être le prix trop élevé de celui-ci. L’aspect qualitatif des logements est aussi fréquemment évoqué. De nombreux jeunes souhaiteraient qu’un parc de logement à moindre cout et de bonne qualité leur soit réservé prioritairement et que plus d’aides financières soient prévues pour ceux qui ne peuvent pas compter sur l’appui financier de leurs parents, ainsi que pour les jeunes célibataires. La possibilité de la création d’associations spécialisées pour aider les jeunes à s’installer a été évoquée.

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Mobilité Les recommandations en matière de mobilité étaient très nombreuses dans l’urne, sans doute car c’était l’une des questions pour lesquelles les solutions concrètes semblaient les plus évidentes à formuler pour les jeunes. Celles-ci émanaient tant de jeunes vivant en milieu urbain qu’en milieu rural. Tout d’abord, tous semblent d’accord pour dire que les transports en commun devraient être moins chers – si pas gratuits – pour les jeunes, et que le réseau devrait être amélioré à divers points de vue : couverture territoriale et horaires mieux adaptés aux besoins des élèves et étudiants, services de bus spéciaux pour aller à l’école, mais aussi rentrer de soirées. La mobilité douce n’est pas oubliée par les jeunes : ils souhaiteraient plus de pistes cyclables et de parkings vélos qui soient mieux sécurisés, et que le réseau de Villo/Vélib soit étendu et gratuit pour les jeunes. En ce qui concerne les déplacements motorisés, les jeunes souhaiteraient voir baisser le prix des cours d’auto-école et d’obtention du permis, ainsi que celui des taxes et assurances. Certains d’entre eux aimeraient pouvoir passer leur permis plus tôt et pouvoir acheter plus facilement une petite voiture d’occasion, notamment par l’obtention d’un crédit. Pour certains, il faudrait favoriser en priorité les deux-roues, qui fluidifieraient le trafic en ville. Le covoiturage est aussi une solution avancée.

4.2.5. Recommandations GT 5

Priorités GT5

22%

12%

17%8%

9%

26%

6%questions d'environnement

enjeux de citoyenneté

enjeux socio-économiques

démocratie culturelle

promotion de la santé et du bien-

être

vie affective et sexuelle

à la mobil ité douce

3 types de recommandations les plus récurrentes : 1) Une éducation à la sexualité et à la vie affective qui soit en adéquation avec son temps et ses jeunes et accessible au sein des écoles (cours de sensibilisation, prévention, etc.) 2) La sensibilisation à la protection de l’environnement doit être à la fois informative (documentaires sur les enjeux de protection de la planète, explications par rapport au tri sélectif, etc.) et participative (création de jardins collectifs, circuits courts, etc.) 3) L’éducation à la citoyenneté doit passer prioritairement par une sensibilisation dans le cadre scolaire : information et activités concrètes

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Dans la grande majorité des cas, les jeunes interrogés considèrent que la sensibilisation doit avoir lieu dans le milieu scolaire de manière systématique (que ce ne soit pas lié à un projet d’école ou à la motivation d’un professeur). Environnement Selon les recommandations récoltées, la question environnementale devrait être rationnalisée et rendue accessible à tous. Pour la plupart, c’est à l’école, dès les primaires, que doit se faire cette sensibilisation, via des activités concrètes, des séances d’information, le visionnage de documentaires, l’éducation au tri sélectif et à la diminution du gaspillage. Cette sensibilisation pourrait se faire en partenariat avec des acteurs de terrain : producteurs, entreprises… Au niveau du supérieur, cette sensibilisation pourrait se faire dans les kots des étudiants et via des sites internet très fréquentés, comme ceux des universités. En termes d’aménagements pratiques, les jeunes souhaiteraient davantage d’espaces verts et de poubelles de tri. Citoyenneté Une fois encore, l’information se taille la part du lion dans les recommandations : cours d’actualité à l’école, accessibilité de l’information dans les médias, formations sur différents thèmes à proposer dans les écoles secondaires, invitation d’intervenants extérieurs dans les cours pour aborder certaines sujets de manière originale (ex : cours méta-métis). Les jeunes souhaiteraient aussi plus de place pour la discussion autour de certaines thématiques : organisation de rencontres entre jeunes des quartiers de Bruxelles et de Wallonie, groupes de parole/débat dans toutes les grandes villes. La sensibilisation passe aussi selon eux par la visibilité des actions : faire une chaine d’actions positives pour sensibiliser les gens, favoriser des projets à échelle locale… Education à la vie affective et sexuelle Cette thématique semble intéresser particulièrement les jeunes du secondaire. Encore une fois, cette éducation devrait se faire selon eux dans le cadre scolaire, via des cours de vie affective et sexuelle et des permanences de plannings familiaux. L’idée de recentrer l’éducation sexuelle sur les valeurs dans une relation amoureuse et de former les professeurs de sciences à aborder le chapitre de la reproduction d’un point de vue plus affectif a également été proposée. Cette question rejoint celle de la prévention santé (cfr GT3), surtout dans le cadre de la prévention des MST et des grossesses non désirées (via la distribution gratuite de préservatifs et de contraceptions par exemple).

4.2.6. Recommandations GT 6

Vu le faible nombre de recommandations récoltées pour ce GT, il n’est pas possible d’en dégager l’une ou l’autre qui soit vraiment récurrente.

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Infrastructures Les recommandations concernant les infrastructures visent principalement les endroits de détente (sports, culture, loisirs) et de rassemblement des jeunes (maisons de jeunes, locaux des mouvements de jeunesse). Selon les jeunes, davantage de moyens financiers devraient être accordés pour développer leurs activités. Coordination des acteurs Les jeunes ont évoqué l’idée de créer une formation obligatoire et commune pour tous les acteurs de terrain travaillant dans le domaine de la jeunesse, et on pourrait aussi envisager d’organiser un Salon de la Jeunesse au niveau de la Fédération Wallonie-Bruxelles. 4.3. Lignes de force Premièrement, il est frappant de constater l’importance que revêtent l’enseignement, l’école et les professeurs , dans l’esprit des jeunes. Alors que ces mots n’apparaissaient pas directement sur les affiches thématiques de la consultation, ils reviennent sans cesse dans les recommandations. A l’inverse, il est interpelant de remarquer que le mot « famille », n’apparait jamais…Il serait sans doute intéressant de creuser cette question lors des phases suivantes de la consultation. Pour la plupart des jeunes interrogés c’est à l’école que (presque) tout se joue. Ils se montrent assez critiques par rapport à l’enseignement tel qu’il est organisé en Communauté française et considèrent qu’il devrait davantage préparer les jeunes à « la vraie vie », comme ils disent. Il ressort de l’examen de leurs recommandations que l’enseignement devrait, selon eux, ouvrir davantage l’esprit des jeunes et les sensibiliser à différentes thématiques (accès à la culture et à l’art, échanges linguistiques et interculturels, enjeux de citoyenneté, environnement, prévention santé, éducation à la vie affective et sexuelle…), être plus « pratique » (importance des stages) et leur donner des outils et des informations fiables et complètes pour décoder le monde qui les entoure, faire des choix et trouver leur place dans la société (éducation aux médias, orientation scolaire et professionnelle, insertion socio-professionnelle…) Au vu des recommandations récoltées, l’école devrait surtout être selon les jeunes un lieu de lutte contre les inégalités et un outil de promotion sociale. Le cout des études semble être une préoccupation majeure, et par ailleurs, on peut constater que les mots « moins cher » ou « gratuit » reviennent très régulièrement dans les recommandations (principalement pour l’accès à la culture et au sport et pour la mobilité). Une autre thématique récurrente dans les recommandations est celle de l’importance des échanges, de l’ouverture : échanges intergénérationnels pour donner une image plus positive des jeunes, échanges interculturels et mixité sociale pour lutter contre l’exclusion, échanges linguistiques pour favoriser la mobilité internationale. En ce qui concerne l’accès à l’information, il ressort des recommandations que les jeunes éprouvent des difficultés à s’y retrouver dans la masse d’informations qui les concernent. Certains d’entre eux pointent le fait que nombre d’entre eux ne prendront pas l’initiative de s’informer d’eux-mêmes et qu’il faut donc faire parvenir l’information jusqu’à eux. Cette information devrait être claire et surtout mieux centralisée , particulièrement en ce qui concerne les services et les aides qui leur sont destinés.

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Il est intéressant de constater que de nombreuses idées concrètes proposées par les jeunes concernent des mesures/services qui existent déjà , ou du moins en partie. Peut-être est-ce lié au « manque » d’information évoqué ci-dessus, ou à un sentiment de manque d’efficacité de ce qui existe. En tous cas, un travail sur la communication semble nécessaire. Enfin, dans une optique de dynamisation et de visibilité des jeunes, beaucoup soulignent le fait que l’organisation d’événements de type jeux, concours , etc. pourrait être un élément de motivation pour que les jeunes aient davantage envie de participer, de lancer des initiatives volontaires, de se lancer dans une pratique artistique ou un sport. Dans cette optique, on peut constater que peu de recommandations positionnent les jeunes comme acteurs , à l’inverse, beaucoup concernent des aides/services qui devraient être disponibles pour eux.

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CONSULTATION PLAN JEUNESSE

RAPPORT PHASE 2

SONDAGE EN LIGNE

(FEVRIER – JUIN 2012)

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1) Quelques informations sur l’échantillon Le sondage a été lancé sur le web le 06 février 2012 et a pris fin le 6 juin 2012. 667 jeunes y ont participé (58% de filles et 42% de garçons). 7 % des participants ont de 12 à 15 ans, 37 % ont de 16 à 20 ans et 56 % ont de 21 à 25 ans. L’analyse de la provenance géographique des répondants révèle que Bruxelles et toutes les provinces sont bien représentées. En ce qui concerne l’occupation des jeunes qui ont répondu au sondage, 27% d’entre eux sont élèves en secondaire, 44% sont étudiants dans le supérieur, 2% suivent des cours de promotion sociale, 20% travaillent et 7% sont demandeurs d’emploi. 2) Tendances Trois des cinq thématiques des groupes de travail étaient interrogées dans ce sondage (GT 1, GT 2 et GT 4). Elles ont été approfondies lors de l’Agora d’avril, durant laquelle les thématiques des GT 3 et 5 ont également été abordées. Les résultats sont analysés pour l’ensemble de l’échantillon. Au vu de sa taille réduite, nous n’avons pas appliqué de filtres aux résultats afin de comparer des tendances de réponses en fonction de certaines caractéristiques des jeunes ayant participé au sondage (âge, type d’études, etc.). A première vue, et contrairement à certaines inquiétudes qui ont été exprimées par rapport au mode de collecte peu « contrôlé » des données, les jeunes qui ont répondu au sondage l’ont fait de manière sérieuse. L’application de filtres de contrôle aux réponses ne révèle en tous cas pas d’incohérences significatives. Malgré la relative longueur du questionnaire, 80% des répondants qui ont commencé le sondage l’ont terminé. Ce bon résultat prouve que, lorsqu’ils sont motivés à donner leur avis, les jeunes sont capables de prendre plus de temps que ce que l’on pourrait croire pour répondre à ce genre de questionnaire. 3) Groupe de travail 1 : S’informer, participer, êt re reconnu 3.1. La première question portait sur l’attitude adoptée par les jeunes lorsqu’ils se posent une question .

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Au vu des résultats, force est de constater que les jeunes cherchent une réponse aux questions qu’ils se posent ! Sans surprise, Internet est la source principale d’information des jeunes au quotidien. Leur famille ou leurs amis sont également une de leurs premières sources d’information. A l’inverse, les services spécialisés dans l’information ne semblent que très rarement sollicités par les jeunes. Est-ce dû à un manque de visibilité de ces services? Ou peut-être au fait que cela prend plus de temps pour trouver leurs coordonnées ? La question est lancée… 3.2. La seconde question portait sur les sources d’information des jeunes au quotidien .

Il est intéressant de souligner que les recommandations récoltées par rapport à la question de l’information des jeunes lors de la première phase de la consultation se basaient presque toutes sur l’information par rapport à l’actualité, et non par rapport à des sujets qui pourraient directement concerner les jeunes dans leur vie quotidienne (le sens du mot qui a été privilégié au sein du groupe de travail). Le trio de tête des principales sources d’information des jeunes est : Internet, la famille et les amis et la télévision. Pour les élèves et étudiants, les professeurs sont également une importante source d’information au quotidien. Contrairement à ce que certains participants avançaient lors de la deuxième réunion du GT1, le journal Métro semble moins lu par les jeunes que d’autres journaux, mais sans doute faut-il nuancer cela par le fait que le Métro n’est disponible que dans les gares et stations de métro… 3.3. La troisième question portait sur l’évaluation de propositions d’autres jeunes concernant l’amélioration de l’information des jeun es L’idée d’offrir des abonnements aux journaux gratuits pour les élèves et étudiants rencontre un franc succès auprès des jeunes. De même, près de 75% d’entre eux seraient plutôt d’accord ou tout à fait d’accord que l’on introduise un cours d’actualité dans le cursus scolaire.

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Par contre, les réponses sont beaucoup plus mitigées quant à la simplification du vocabulaire utilisé dans les médias, la majorité des jeunes étant plutôt contre. Il sera sans doute intéressant de creuser les raisons de ce refus lors de l’Agora. 3.4. A la question suivante, les jeunes étaient interrogés sur leurs compétences critiques par rapport aux médias. 60% d’entre eux disent avoir reçu une information de type « éducation aux médias », près de 30% ont déjà vaguement entendu parler de cette thématique, et 12% déclarent n’avoir jamais reçu d’explications à ce sujet. Ceux qui ont été informés l’ont été par leurs professeurs à l’école ou dans le cadre d’un cours à l’université (81%), par leur famille et leurs amis (47%), via les médias eux-mêmes (26%) ou via un organisme spécialisé (10%). 27% des jeunes déclarent avoir fait la démarche de s’être renseignés eux-mêmes. Vu l’écrasante majorité de jeunes qui ont été informés par leurs professeurs, il serait peut-être opportun de penser à une formation officielle et commune de ceux-ci dans ce domaine. En lien avec cette question, on demandait ensuite aux jeunes de se positionner par rapport aux propositions faites pour améliorer leur esprit critique face aux médias. La proposition qui a suscité le plus de réponses négatives était celle consistant à rendre obligatoire une formation/un cours/des conférences à l’école ou à l’université. Par contre, le fait de créer une émission d’éducation aux médias sur la RTBF, de proposer des formations hors cadre scolaire ou, surtout de favoriser la créativité des jeunes dans la sphère médiatique ont rencontré un certain succès. 3.5. Ensuite, le sondage s’intéressait à la participation des jeunes à la vie démocratique et à des activités citoyennes . Quasi 60% des jeunes interrogés déclarent ne pas participer à la vie démocratique (en étant délégué de classe, représentant des étudiants, en faisant partie d'un conseil communal de jeunes, de jeunesses politiques, etc.). 35% des jeunes ne prennent jamais ou très rarement part à des activités citoyennes (projets de solidarité, projets associatifs ou de bénévolat, etc.). Presque un tiers des jeunes interrogés participent à ce type d’activités via leur école ou les mouvements de jeunesse dont ils font partie. Enfin, 23% des sondés disent être très engagés dans ce type d’activités.

Quand on demande aux jeunes quelles sont, selon eux, les motivations des jeunes qui participent à la vie démocratique et à des activités citoyennes , le trio de tête est : avoir l’occasion de donner leur avis, avoir envie de changer les choses et se sentir utile. Le fait de se sentir reconnu/valorisé semble être une motivation un peu moins forte que les autres.

Dans leurs commentaires par rapport à cette question, les jeunes insistent sur l’importance du concret : les jeunes veulent voir les résultats que peuvent amener leurs actions. Ont

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également été évoquées comme motivations possibles : s’affirmer, être informé sur des sujets dits « compliqués » de façon simple, endosser des responsabilités. Plusieurs participants au sondage ont également soulevé la question des inégalités socio-économiques comme frein à la participation et à l’engagement de certains jeunes et l’un d’entre eux a suggéré les activités organisées dans un lieu « neutre » qui rassemble beaucoup de jeunes : l’école. 3.6. L’avant-dernière thématique abordée dans cette partie du sondage mettait davantage les jeunes dans une position d’acteurs, d’initiateu rs de projets . Il est intéressant de constater que, si la majorité des jeunes pensent pouvoir facilement se renseigner sur des projets existants et diffuser un projet qu’ils auraient lancé (aspects liés à la communication et aux médias), par contre, deux tiers d’entre eux ne savent pas s’ils doivent respecter certaines règles, ni où s’adresser pour obtenir un éventuel subside. Et presque la moitié d’entre eux ne savent pas vraiment à qui s’adresser pour les aider à monter un projet.

3.7. Enfin, le sondage posait la question de l’image des jeunes diffusée dans les médias. La majorité des sondés (53%) pensent que celle-ci est nuancée, ni vraiment positive, ni vraiment négative, mais 33%d’entre eux pensent que cette image est globalement négative. Afin d’améliorer l’image leur image, les jeunes plébiscitent la diffusion dans les médias de reportages mettant en valeur leurs actions positives, les actions concrètes sur le terrain et la promotion des rencontres intergénérationnelles. 4) Groupe de travail 2 : Trouver sa voie 4.1. La première question portait sur les moments d’information à l’orientation scolaire .

A la fin des primaires, près de 70% des jeunes n’ont pas reçu d’informations par rapport aux orientations scolaires possibles par la suite. Ce chiffre passe à 40% durant les études secondaires et tombe à 16% à la fin du secondaire, qui est, comme on pouvait s’en douter, le moment-clé de l’orientation des jeunes. Un tiers des jeunes déclare ne pas avoir reçu d’informations quant à leur orientation durant leurs études supérieures.

Ce chiffres peuvent poser la question de l’orientation/de la réorientation en cours d’études secondaires et supérieures. Celles-ci se fait-elle « automatiquement » ? Quelle est la place du choix du jeune dans celle-ci ? Est-il clairement informé de toutes les possibilités qui s’offrent à lui ?

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4.2. En lien avec cette question, on interrogeait les jeunes sur leurs sources d’information par rapport à l’orientation. En tête du classement, les professeurs (66%). Viennent ensuite les parents et les amis (60%), les séances d’information dans le cadre scolaire (60%), les salons des études (54%), les témoignages d’anciens étudiants et les conseillers d’orientation dans le cadre scolaire (un peu plus de 40% dans les deux cas) et enfin les centres d’orientation (23%).

Dans la catégorie ouverte « autres » sont apparus : les recherches personnelles dans une démarche pro-active (principalement via internet) et les journées portes ouvertes.

4.3. Quand on pose la question de la liberté de choix d’une orientation plutôt qu’une autre, 67% des jeunes disent avoir choisi en toute liberté leur orientation. Un quart des sondés se dit « plutôt libre », et 7,5% n’ont pas fait leur choix librement. Les facteurs qui influencent les choix d’orientatio n des jeunes sont multiples, mais leur intérêt pour les matières enseignées ou pour le futur métier auquel les études conduisent est leur principal facteur de choix.

L’avis de la famille reste un facteur important, alors qu’à l’inverse l’avis des professeurs ne semble pas être un élément de choix prédominant. Si les débouchés possibles des études sur le marché de l’emploi préoccupent les jeunes et constituent un facteur de choix d’orientation, la question du salaire semble moins prioritaire pour eux.

Parmi les réponses de la catégorie « autres », a été pointé le fait de choisir des études assez « généralistes » ou polyvalentes, qui permettent de se réorienter facilement. Deux jeunes seulement ont mentionné leurs compétences comme facteur de choix, et un seul, la situation financière de la famille.

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4.4. Les deux dernières questions de cette catégorie demandaient aux jeunes de se positionner par rapport à des propositions faites par d’autres jeunes afin d’amél iorer l’orientation et d’éviter le décrochage scolaire . Pour améliorer l’orientation , les trois propositions qui recueillent un accord franchement positif sont : revaloriser l’enseignement qualifiant pour qu’il soit un vrai choix et non « une voie de garage » (72%), organiser des rencontres avec des professionnels qui viennent parler de leur métier (70%) et améliorer les tests d’orientation (54%). La proposition qui n’a pas du tout recueilli l’adhésion des jeunes est : instaurer des examens d’entrée dans toutes les filières à l’université (70% des jeunes sondés sont contre). Pour éviter le décrochage scolaire , les jeunes préconisent surtout que les cours soient plus pratiques, plus concrets et qu’il y ait moins d’élèves par classe. La proposition de favoriser une spécialisation plus précoce des élèves dans une branche dès le secondaire (à l’image de la France) a recueilli des réponses très mitigées. Les jeunes se sont clairement positionnés contre la suppression du redoublement et presque la moitié d’entre eux sont contre l’idée de proposer une sorte d’ « allocation de réussite » d’encouragement. 5) Groupe de travail 4 : Devenir autonome 5.1. La première question de cette section interrogeait les jeunes sur leur sentiment par rapport à leur préparation au passage des études se condaires vers les études supérieures .

Les deux éléments qui récoltent des réponses plus mitigées parmi les jeunes ayant passé ce cap sont la préparation au niveau de la méthode et du rythme de travail. De manière générale, les jeunes se trouvent par contre plutôt bien préparés au niveau des contenus et des compétences générales qui leur ont été enseignés, et bien préparés au niveau de la maitrise de la langue française.

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5.2. La question suivante portait sur les inquiétudes ressenties par les jeunes au moment de quitter la maison parentale pour aller vivre plu s en autonomie .

Au vu des résultats, on peut constater que ce qui inquiète/stresse le moins les jeunes est de devoir être autonome du point de vue de leur mobilité (sans doute l’étaient-ils déjà lorsqu’ils vivaient encore chez leurs parents…), de se débrouiller pour les tâches quotidiennes, et de gérer leur liberté en trouvant un équilibre entre les études, le travail et les loisirs. La gestion de la « paperasse » administrative et la gestion de leur budget préoccupent par contre un peu plus d’un tiers des jeunes interrogés. Lorsque l’on ne prend en compte que les réponses des jeunes qui travaillent ou qui sont demandeurs d’emploi, les deux préoccupations qui se marquent plus fort sont logiquement le fait de devoir gérer les démarches administratives et le fait de devoir de gagner de l’argent pour subvenir à ses besoins. Les chiffres relatifs à la gestion du budget restent par contre assez stables, ce qui suggère sans doute que c’est un apprentissage que les jeunes font déjà lorsqu’ils sont étudiants. Il est intéressant de noter que dans les réponses « autres » reviennent plusieurs fois la peur de la solitude et la peur de la perte du cadre sécurisant de la famille.

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5.3. La troisième question portait sur la connaissance des aides auxquelles les jeunes peuvent avoir droit lorsqu’ils ne sont plus à charg e de leurs parents (CPAS, chômage, prêts, allocations, etc.). 23% des jeunes étant dans cette situation déclarent « en connaitre certaines », 30% d’entre eux les connaissent de nom, mais ne savent pas exactement à quelles conditions ils y ont droit, et presque un cinquième d’entre eux ne sont pas informés par rapport à ces aides. 10% seulement disent « bien connaitre » ces aides et leurs conditions d’octroi.

5.4. La dernière question interrogeait les sondés sur leur degré d’accord par rapport à des propositions faites par les jeunes durant la premiè re phase de consultation pour améliorer la transition des études vers le monde du travail. Mis à part la proposition d’assurer un suivi plus étroit et de proposer une aide psychologique aux jeunes travailleurs – qui récolte des réponses assez mitigées – les autres propositions semblent correspondre aux attentes des jeunes, particulièrement la généralisation des stages dans toutes les filières, l’organisation durant les études de cours/formations d’insertion socio-professionnelle et de rencontres entre étudiants, travailleurs et employeurs. 6) Commentaires laissés par les jeunes à la fin du sondage Beaucoup de jeunes ont laissé des commentaires très positifs sur le questionnaire, et, plus généralement, sur la démarche de leur demander leur avis. Certains ont cependant regretté le fait qu’il n’y avait pas plus de questions ouvertes, car, apparemment, ils avaient beaucoup de choses à dire et de nuances à apporter. Le thème qui revient le plus souvent dans les commentaires « libres » est celui de l’autonomie :

- Nécessité d’un apprentissage de l’autonomie beaucoup plus précoce - Des dispositifs pour aider les jeunes à « trouver leur voie », en ayant l’occasion

d’expérimenter différentes choses (portes ouvertes, stages, volontariat, etc.) - Combler la faille qui existe dans la période « d’attente » entre les études et le travail,

ne pas laisser les jeunes livrés à eux-mêmes lors de ce moment-clé - Nécessité des aides, surtout au niveau des études et de l’emploi, sans tomber dans

l’assistanat - Importance des transports en commun pour l’autonomie des jeunes

La question des inégalités est également récurrente dans leurs commentaires :

- L’intérêt pour la citoyenneté et la participation n’est pas inné : il faut trouver des moyens d’intéresser tous les jeunes

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- Plus d’accompagnement pour les jeunes à besoins spécifiques dans l’enseignement - Lutte contre les discriminations à l’embauche, particulièrement pour les jeunes

allochtones

Les revendications par rapport à l’enseignement sont également nombreuses : - Un enseignement de meilleure qualité - Un accent mis sur la citoyenneté à l’école - Plus de liens entre l’enseignement secondaire et les études supérieures, et entre le

supérieur et le marché du travail - Revaloriser tous les types d’études et faire en sorte que le choix soit réellement

positif. Informer les jeunes sur les métiers en pénurie où il y a de réels débouchés plutôt que de valoriser des filières universitaires où il y a déjà trop de monde.

Certains ont regretté que l’engagement culturel n’ait pas été abordé en tant que tel, d’autres ont pointé le fait que le questionnaire aborde uniquement la jeunesse, et ne la replace pas dans un contexte plus large de relations intergénérationnelles. D’autres encore ont fait des propositions supplémentaires pour certaines questions, comme par exemple celle d'empêcher l'arrêt d'une année en cours le jour de ses 18 ans, car cela contribue au décrochage scolaire et au fait que des jeunes n’obtiennent pas de diplôme de l’enseignement secondaire…

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CONSULTATION PLAN JEUNESSE

RAPPORT PHASE 3

AGORA

(21-22 AVRIL 2012)

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1) Contexte L’Agora organisée les 21-22 avril 2012 a été précédée d’une enquête qualitative en novembre-décembre 2011 et d’un sondage en ligne lancé en février 2012. Afin de pouvoir toucher un large public, le programme de l’Agora avait été pensé le plus interactif possible, et faisant la part belle à la créativité des jeunes. Une importante publicité avait été faite à l’occasion de cet événement sous différentes formes (courriers, affichage, mailing, rappels téléphoniques, radio), principalement via les réseaux habituels du Conseil de la Jeunesse : partenaires du secteur de la jeunesse et de l’aide à la jeunesse (OJ, MJ, CJ, AMO, etc.), centres culturels, écoles, etc. Sachant cela, le nombre d’inscrits au weekend (une trentaine) et, au final, le nombre de jeunes réellement présents (une vingtaine le samedi, une quinzaine le dimanche) peut paraitre bien faible. Face aux difficultés rencontrées par de nombreux acteurs du secteur de mobiliser des jeunes pour des activités, une réflexion semble nécessaire. 2) Programme et objectifs du weekend 2.1. Programme

Les activités du samedi matin poursuivaient un triple but : fournir à tous les participants une base d’information générale sur le Conseil de la Jeunesse et sur le Plan Jeunesse, leur permettre de faire connaissance et de se sentir faire partie du groupe, et, enfin, introduire les notions de citoyenneté et de participation de manière ludique. Après une brève introduction plus « formelle », les participants ont donc pu participer à un atelier de théâtre-action animé par l’équipe du Théâtre du Copion.

Le samedi après-midi était consacré au travail de fond sur les mesures proposées au sein des cinq groupes de travail du Plan Jeunesse. Chaque jeune a choisi deux thématiques sur lesquelles il souhaitait travailler. Le dimanche matin, un atelier vidéo a permis de mettre en images les résultats des réflexions et débats du weekend. Le groupe a fait preuve d’autodérision et de créativité en réalisant une parodie de la série « Bref » pointant quelques raisons du manque de participation des jeunes à des événements comme cette Agora. Le dimanche après-midi a été consacré à la présentation en plénière des conclusions des différents ateliers thématiques et à une discussion avec la Ministre Huytebroeck. 2.2. Objectifs Objectifs spécifiques par rapport au Plan Jeunesse :

• Permettre la participation des jeunes au processus d’élaboration du Plan Jeunesse • Connaitre l’avis des jeunes sur les cahiers de mesures provisoires auxquels seront

arrivés les groupes de travail

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• Affiner la compréhension des priorités et recommandations exprimées par les jeunes lors des deux premières phases de la consultation à travers des ateliers-débats thématiques et interactifs

Objectifs généraux:

• Développer progressivement un processus de consultation régulier des jeunes de la

Fédération Wallonie-Bruxelles: sensibilisation à une démarche citoyenne • Faire connaitre le Conseil de la jeunesse et ses missions auprès des jeunes de la

FWB • Créer un espace de rencontres et de débat entre des jeunes venant d’horizons très

divers 3) Atelier de théâtre action : « Les jeunes, acteur s de changement » 3.1. Déroulement Après quelques exercices « brise-glace » et d’improvisation, les thématiques centrales de l’atelier sont abordées : qu’évoquent aux jeunes les concepts de citoyenneté, d’échange, de participation ? Réponses sous la forme de brainstorming, mais aussi de tableaux vivants ! L’exercice final était de réaliser par petits groupes des sketches illustrant ces notions. Résultat : quatre productions aux thèmes variés :

- Créons un comité de quartier - Solidarité intergénérationnelle entre voisins - Oser intervenir contre le racisme - Si tu ne t’occupes pas de la politique, la politique s’occupera de toi…

3.2. Première approche des thématiques : participation et citoyenneté La composition des tableaux collectifs nous a révélé les premières intuitions des jeunes. En effet, sur le vif, il leur était demandé de prendre la pose dans un tableau collectif ayant pour titre « citoyenneté », « échange », ou encore « participation ». Chaque protagoniste du tableau a ensuite été invité à définir le rôle qu’il y jouait. - Tableau 1 : citoyenneté (je prête serment, je m’informe, je parle dans un gueulophone, j’appuie ce qu’elle dit, je fais le signe de la victoire, je regarde des affiches électorales, je crie un slogan) - Tableau 2 : échange (je fais connaissance avec quelqu’un, je prends note, j’écoute, j’échange quelque chose) - Tableau 3 : participation (j’invite quelqu’un, j’aide, je donne quelque chose, je participe à une course, je chante) Le groupe a ensuite travaillé par associations d’idées, les jeunes disant spontanément les mots qui leur venaient à l’esprit lorsqu’on leur parle de citoyenneté (engagement, CRACS, citoyen, service, écoute, responsable, habitation, information) et de participation (engagement, tout le monde, action, créativité, mobiliser, inconscience, projet). La discussion informelle qui a suivi a permis d’approfondir la perception qu’ont les jeunes de la citoyenneté et d’en pointer quelques freins:

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C’est difficile d’être citoyen, car on ne nous l’apprend pas, on n’a pas toujours de la place dans l’espace public… C’est difficile de donner aux gens envie d’être citoyen Etre citoyen responsable, c’est ne pas vivre juste pour soi L’information est nécessaire. On doit apprendre à devenir citoyen, on ne nait pas L’enseignement joue un grand rôle, mais tout le monde n’a pas accès à l’école Il y a aussi un travail important à faire au niveau des familles : accès, ouverture d’esprit S’il y avait trop de citoyens, peut-être que ça gênerait certains… Parfois c’est dur de changer les mentalités, surtout quand on touche à la liberté, la possession, comme par exemple pour les jardins collectifs Il faudrait organiser des événements plus ludiques pour sensibiliser les gens à la citoyenneté : des fêtes de quartier, des festivals On sensibilise mieux en donnant l’exemple soi-même On a l’habitude qu’on nous donne tout, beaucoup de gens ne cherchent pas… 4) Ateliers thématiques : discussion sur les mesure s proposées par les GT Groupe 1: « Actions, engagement solidaire et image positive des jeunes » Dans cet atelier, deux thèmes principaux ont été évoqués : l’image des jeunes dans les médias et la participation et l’engagement des jeunes. L’atelier a donc été divisé en deux parties.

1. L’image des jeunes dans les médias

Pour aborder ce sujet, les jeunes participants de l’atelier ont tout d’abord dû répondre à la question : « Comment qualifieriez-vous l’image des jeunes dans les médias ? » Les réponses obtenues étaient variées : inexistante (surtout à la télévision) ; ambigüe ; cliché ; négative ; stéréotypée ; etc. Les jeunes ont d’emblée marqué leur perplexité par rapport à une des questions de départ du GT1: « Comment améliorer l’image des jeunes dans

les médias ? ». Pour la plupart d’entre eux, il ne faut pas vouloir changer la presse (sensibiliser les journalistes, charte de déontologie, etc.) mais davantage jouer sur l’éducation aux médias pour offrir aux jeunes les capacités de créer et d’utiliser l’image qu’ils souhaitent. Il est utopique de vouloir modifier le monde de la presse. Par contre, si les jeunes maitrisent l’utilisation des médias, ils pourront alors contrôler leur image et ainsi donner une image plus positive que celle véhiculée actuellement. Les jeunes ont aussi évoqué le danger de montrer des jeunes pour montrer des jeunes et d’ainsi tomber dans les clichés. Il faut offrir des espaces d’expression aux jeunes. Ce problème n’est pas uniquement lié aux médias mais bien à l’ensemble de la société qui n’offre pas une réelle place aux jeunes. Enfin, les participants ont attiré l’attention sur le fait de ne pas catégoriser les jeunes au risque de les stigmatiser et de les cantonner dans un rôle de « jeune » et non de « citoyen à part entière ». Par rapport à l’accès à l’information, le groupe a insisté sur le fait que l’info devait être aux endroits où se trouvent les jeunes (lieux festifs, dans les écoles, etc.) et non pas centralisée

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à un seul endroit. Il faut amener l’info aux jeunes sans attendre qu’ils la cherchent. L’idée d’une plateforme web suscite beaucoup d’interrogations quant à l’utilisation qui en sera faite par les jeunes… 3 grandes recommandations ressortent donc de cette première partie d’atelier :

• Agir sur l’éducation aux médias plutôt que sur les médias en tant que tels. Les jeunes doivent pouvoir maitriser leur image en pratiquant différents médias

• Ne pas catégoriser le jeune au risque de stigmatiser

• Amener l’information là où se trouve le jeune

Ensuite, des notes de 1 à 10 ont été attribuées aux recommandations proposées par le GT1. - Mise en place d’une plateforme unique organisant et gérant une information « jeunesse » cohérente et centralisée dans un langage accessible à tous les jeunes 24/50 - Sensibiliser les acteurs professionnels des médias sur base d’une analyse objective des pratiques 27/50 - Soutenir la production médiatique des jeunes 43/50 - Définir le métier d’informateur et ses compétences clés et assurer les outils de formation continue 29/50 Concernant les idées proposées par des jeunes dans le sondage en ligne (2e étape de la consultation), voici les notes : - Introduire un cours d’actualité et de citoyenneté à l’école 42/50 - Diffuser sur la RTBF une émission d’éducation aux médias pour les jeunes 30/50 - Offrir un abonnement gratuit aux journaux pour les élèves et étudiants 36/50 - Centraliser les informations qui concernent les jeunes et y avoir accès facilement 26/50

2. La participation et l’engagement des jeunes Pour aborder cette deuxième thématique de l’atelier, les jeunes devaient répondre à la question : « Quels éléments vous poussent à vous mobiliser, vous engager ? Ou au contraire, quels sont les freins qui vous en empêchent ? » + - Se sentir citoyen responsable Manque d’informations (trop d’info tue l’info) Indignation (marre d’en avoir marre) Manque de temps Utilité Manque de résultats ->

découragement Gratifiant Manque d’écoute et de volonté politique Donner son avis sur ce qui nous touche Objectifs pas toujours clairs Finalités du projet, valeurs défendues A quoi ça sert ? Ignorance Inutilité

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Après avoir évoqué ces réalités personnelles, les jeunes ont à nouveau insisté sur le fait d’amener l’information où le jeune se trouve (décentralisation, décloisonnement) plutôt que de la centraliser sur une plateforme web. Ils ont aussi exprimé leur souhait de garder un visage humain à l’information , en valorisant notamment le travail des animateurs qui donnent envie de participer à des activités. Un des principaux freins à l’engagement est le sentiment d’inutilité , de manque de résultats concret et le manque d’écoute attentive du monde politique. Ces constats poussent parfois les jeunes à se démobiliser car ils ne perçoivent plus l’utilité de leur démarche et à quoi cela va concrètement leur servir. 2 recommandations du groupe ont été appuyées :

• Généraliser les conseils de jeunes dans les commune s

• Donner plus de poids aux recommandations des jeunes et leur donner une réelle influence

Comme pour la première thématique abordée, des notes ont été attribuées aux mesures proposées par le GT 1. - Promouvoir une dynamique associative qui favorise la participation de tous les jeunes 43/50 - Encourager la création d’espaces de participation et renforcer les dispositifs existants 46/50 - Intégrer la dimension de participation citoyenne du jeune dans la formation de base et continuée de tous les acteurs éducatifs 45/50 - Créer une plateforme qui recenserait l’offre associative existante 29/50 Concernant les idées proposées par des jeunes dans le sondage en ligne (2e étape de la consultation), voici les notes : - Donner plus de poids aux recommandations des jeunes (et des citoyens en général) dans ces lieux de participation (une réelle influence) 50/50 Groupe 2 : « Valorisation des compétences, orientat ion et choix de vie » Dans cet atelier, les animateurs sont d’abord partis des expériences des participants en matière d’orientation et de valorisation de leurs compétences, et les ont ensuite interrogés sur les mesures proposées dans le cadre du Plan Jeunesse. Les expériences évoquées par les jeunes par rapport à l’orientation :

- Une participante a partagé une expérience liée à une mauvaise orientation pour les études supérieures : elle a été mal informée : on lui a dit qu’un graduat/bachelier en droit, c’était la même la chose. Son

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père n’ayant pas fait d’études, n’a pas compris la subtilité non plus. - En termes d’orientation, plusieurs participants ont souligné le fait que leurs parents

ont joué pour beaucoup dans leur orientation (des études qui conduisent à ce qu’ils considèrent comme un « bon métier », ou au métier qu’ils auraient voulu faire…).

- Une des participantes a eu l’occasion de suivre sa tante dans son métier pendant 2 semaines, ce qui lui a donné envie de faire la même chose. Des stages d’observation en secondaire seraient une bonne occasion pour les jeunes de se rendre compte à quoi mènent certaines études et ce qu’impliquent certains métiers. Ces stages pourraient se faire pendant les vacances, ou, si cela rentre dans le projet de l’école, pendant des heures de cours.

- Point de vue de la diffusion de l’information, qu’est-ce qui fonctionne auprès des jeunes ? Les affiches placées à des endroits stratégiques, Facebook, les flyers distribués à la sortie des écoles, les animations dans les écoles. C’est important d’avoir une relation personnelle avec un animateur sympa qui donne envie de participer à une activité

- Orientation : on n’a pas assez parlé des primo-arrivants : même s’ils ne sont pas belges, qu’ils n’ont pas de papiers, il ne faut pas que leur situation administrative les empêche de faire des études

4 grandes recommandations se détachent donc de cett e première partie d’atelier :

• Fournir aux jeunes et à leurs parents une information plus claire, plus objective et plus adaptée à tous les publics

• Associer les parents à la réflexion de leur enfant sur ses choix de vie et donc d’orientation

• Généraliser les stages d’observation pour que les jeunes puissent voir concrètement à quoi mènent certaines études et ce qu’impliquent certains métiers

• Mettre en place des mécanismes favorisant l’orientation scolaire, assoc iative, sportive et culturelle des primo-arrivants au départ des structures de premier accueil existantes dans un premier temps

De manière générale, il était intéressant de constater que, même si, au début du débat, ils se disaient « informés » en la matière, beaucoup d’interrogations et d’inquiétudes ont été exprimées ensuite par les plus jeunes du groupe (élèves en 4e secondaire) par rapport à l’orientation. Les expériences évoquées par rapport à la valorisation des compétences :

- Plusieurs participants se sont impliqués dans le CCJ de leur commune (Ath) parce que l’animatrice qui en est responsable est venue dans leur école et leur a fait connaitre le principe du CCJ. Jusque là, ils avaient l’impression de ne pas pouvoir donner leur avis, que les adultes ne les écoutaient pas, ce qu’ils trouvaient injuste. Selon eux, il faudrait qu’il y ait plus de communes où il y a des CCJ car c’est vraiment quelque chose d’utile et de valorisant pour les jeunes. Au sein des communes où il y en a un, il faudrait mieux le faire connaitre.

- Les membres du CCJ ont insisté sur les compétences qu’ils ont acquises par cette activité : travail d’équipe, la capacité à en public, des valeurs, l’organisation d’événements, etc. Cependant, les parents ne comprennent pas toujours l’intérêt de participer à ce type d’activité

- Les participants se sont aussi positionnés pour une formation qui allie davantage théorie et pratique, avec des stages plus fréquents, dans tous les types d’études « c’est là que tu vois ce qui t’attend plus tard, contrairement à l’école »

- Les participants ont élargi la réflexion sur les stages au domaine extrascolaire : ce serait intéressant aussi pour les jeunes de pouvoir tester différents loisirs. Certains

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jeunes s’ennuient, peut-être que s’ils avaient l’occasion de tester différentes choses, ils accrocheraient à une activité. Il faudrait davantage diffuser l’info par rapport à l’offre de stages/d’activités de loisirs, faire des «salons des loisirs » sur le même modèle que le salon des études

- Plusieurs jeunes ont pointé le fait que certains parents sous-estiment les capacités de leurs enfants, ou au contraire leur mettent la pression. Un travail de sensibilisation des parents serait peut-être à mener.

- Dans le même ordre d’idées, beaucoup de jeunes ne se rendent pas compte de leurs qualités, il faudrait un centre où les jeunes puissent se rendre compte de leurs qualités/compétences, qu’on les aide à avoir une bonne image d’eux-mêmes. Un lieu où le jeune aurait une sorte de « coach » (une personne motivée, qui veut l’aider, surtout si la famille ne joue pas ce rôle) pour faire un bilan de ce qu’il sait faire, permettre une auto-évaluation avec quelqu’un qui accompagne cette démarche

- Les dernières expériences évoquées traitaient des jobs étudiants : il faudrait aider les jeunes à en obtenir plus facilement un, et que ces jobs soient davantage réglementés pour éviter l’ « exploitation » des jeunes

4 recommandations ont été pointées durant le débat:

• Sensibiliser les parents et la société en général à l’importance des compétences acquises dans le non formel

• Accompagner les jeunes dans l’identification et la valorisation de leurs compétences

• Offrir aux jeunes davantage d’opportunités de faire des stages pratiques • Favoriser l’obtention de jobs étudiants et mieux le s (en)cadrer afin qu’ils

deviennent une expérience enrichissante et valorisable pour le jeune On peut constater que les idées émises par les jeunes durant cet atelier rejoignent spontanément les grandes orientations des mesures issues du GT. Plusieurs points d’attention sont cependant à noter par rapport à ces mesures : - Les (plus) jeunes mettent en avant l’importance de l’aspect relationnel dans l’information et l’accompagnement - La proposition de label « Youth friendly » rencontre, sur le fond, les préoccupations des jeunes, mais, sur la forme, ils s’interrogent sur sa mise en pratique et sur la possibilité de proposer des incitants pour les structures qui voudraient l’obtenir - Une attention particulière est demandée pour les primo-arrivants et des MENA en matière d’orientation et de reconnaissance des compétences (ex : équivalences des diplômes) Groupe 3 : « Egalité des chances et prévention géné rale » La thématique abordée par ce groupe était un peu particulière dans le sens où elle est très vaste, et repose en grande partie sur un concept peu connu hors du champ de l’aide à la jeunesse : la prévention générale. La première partie de l’animation a permis aux jeunes d’aborder la thématique sous l’angle de leur expérience et de leur vécu. Leur réflexion a ensuite été nourrie à partir de documents (illustrations, vidéos, chiffres, citations…) et comparée à celle menée au sein du groupe de travail du Plan Jeunesse. Selon les participants, les domaines où les inégalités sont les plus fortes entre les jeunes sont :

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� L’origine familiale (souvent déterminante pour le parcours…) � L’éducation/l’enseignement (choix de l’école, orientation, financement des études,

suivi scolaire…) � Les discriminations à l’embauche, les freins à l’emploi � Accès à la culture et aux soins de santé � Accès à l’information et à la sensibilisation

Toujours selon eux, les origines de ces inégalités sont liées:

� A des données structurelles, au modèle économique dominant � Au milieu socioculturel et socioprofessionnel familial (reproduction) � A la structure et au fonctionnement de l’enseignement (accessibilité à tous,

pédagogie pas adaptée…) � A la nécessité pour certains d’être rapidement indépendants financièrement ou de

soutenir leur famille, ce qui met parfois leur scolarité au second plan � Au manque de confiance de la société qui se répercute sur la confiance en soi

Lorsqu’on leur demande quels services/aides disponibles pour les jeunes ils connaissent, la liste est assez longue. De l’avis général, il existe beaucoup (trop ?) de services différents où les jeunes peuvent s’adresser. La recherche d’une information ou d’une aide peut dans certains cas se transformer en parcours du combattant, et, de plus, ces services ne sont pas assez visibles. Un point de désaccord est apparu entre les jeunes quant au fait que l’information ou la sensibilisation par rapport à ces services serait moins accessible pour ceux qui en ont le plus besoin (exemple cité : des cours d’éducation sexuelle qui seraient davantage donnés dans des « bonnes écoles » que dans des écoles professionnelles) Plusieurs recommandations ont été émises par les je unes à la fin de l’atelier :

• Sensibiliser les médias et la société à l’image qu’ils donnent des personnes en situation de précarité afin d’éviter la stigmatisation de certains publics et un sentiment de culpabilité

• Ne pas considérer la situation du jeune en dehors de la situation de sa famille

� Augmenter le pouvoir d’achat des familles � Lier des dispositifs d’éducation permanente (levier d’autonomie, d’estime de

soi) avec des dispositifs de prévention générale afin d’éviter la dépendance aux services d’aide sociale

• Permettre aux familles et jeunes en situation de pr écarité de jouer un rôle actif

dans tous les processus/décisions qui les concernen t � Partir de ce que les gens vivent et prendre davantage en compte l’avis des jeunes � Instituer des lieux d’échanges et d’écoute (groupes de parole par ex.), de formation par les pairs

• Diffuser le concept de prévention générale auprès d e tous les acteurs éducatifs

et les former à mieux comprendre les réalités des familles en situation de précarité � Mettre l’accent sur la formation des personnes travaillant dans les services sociaux et sur leurs qualités humaines

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• Favoriser l’intégration des jeunes dans leur milieu de vie et leur permettre de se réapproprier de manière positive leur quartier. Dans cette optique, organiser également des rencontres intergénérationnelles.

• Repenser l’accompagnement des primo-arrivants et des MENA et améliorer le

dispositif des classes passerelles

Groupe 4 : « Expérimentations et transition vers l’ autonomie » L’animation se basait d’abord sur le parcours de vie des jeunes composant le groupe : à travers leurs trajectoires individuelles, ils ont pointé les moments importants qui ont jalonné leur parcours vers l’autonomie, mais aussi les freins à celle-ci. Les étapes importantes étaient sans surprise : un job étudiant, l’engagement et les expériences dans l’associatif (MJ, sport, OJ), les études supérieures, les stages, la recherche d’un emploi, le premier emploi. Durant le débat, les jeunes ont pointé le fait que le temps accordé aux jeunes pour entrer dans la vie active était trop court : ils doivent souvent faire face à des séquences et des choix de vie trop rapidement. Les participants ont aussi souligné le manque de centralisation de l’information et sa diversité en matière d’études et d’emploi, ce qui rend les choix moins aisés. Les participants ont ensuite souligné une série d’éléments indispensables pour acquérir une certaine autonomie : un permis de conduire (mobilité), un GSM (contacts) et de l’expérience pour un premier emploi (d’où l’importance d’avoir été actif dans l’associatif pour en acquérir). Les principaux freins à l’autonomie pointés étaient les prix élevés du logement et la difficulté de trouver un premier emploi, et donc d’acquérir une indépendance financière. La deuxième partie de l’animation consistait, sous la forme d’un jeu de poker où les jeunes devaient « miser » sur les mesures proposées par le groupe de travail, à prioriser et apporter des amendements à ces mesures. Dans l’ordre, voici les mesures qui ont recueilli le plus de mises de la part des jeunes ainsi que les commentaires qu’elles leur ont inspiré. 1) Permettre à un jeune de présenter un trajet de transition/expérimentation et de le faire valider p ar une autorité Les participants ont tout d’abord pointé l’importance de responsabiliser les jeunes très tôt par rapport à leur parcours de vie. Cette réflexion devrait être adaptée à chaque âge et accompagnée par des professionnels. Ils ont également insisté sur le fait que l’éducation non-formelle devait être valorisée et que la réussite n’est pas uniquement liée à la réussite d’études. La citoyenneté est un élément très important dans un parcours de vie, et des activités de volontariat peuvent être très utiles pour acquérir des compétences, se créer un réseau de contacts et se forger une première expérience « professionnelle » qui sera demandée par les employeurs.

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Le fait que le « trajet d’expérimentation » proposé dans une mesure du GT4 soit validé officiellement rassure les jeunes, car cela sécuriserait leur parcours, notamment par rapport à la disponibilité permanente pour le marché de l’emploi imposé par l’ONEM et les contrôles répressifs. Proposer aux jeunes de définir eux-mêmes leur parcours, de se mettre en projet est très positif car cela résulte d’un choix de leur part, ce qui les motivera à ne pas décrocher de l’école ou du monde du travail. 2) Pour augmenter l’offre de logement, valoriser les e spaces existants qui sont sous occupés ou non occupés afin de favoriser l’accès de s jeunes à un logement décent et soutenable et Maintenir et renforcer les dispositif s existants visant à soutenir financièrement les jeunes pour louer/acheter un log ement Les jeunes ont souligné l’importance d’avoir accès à un logement décent et les difficultés qu’éprouvent les jeunes actuellement pour se loger étant donné les prix très élevés. Ils se sont montrés en faveur de la première mesure du fait qu’elle permet de valoriser ce qui existe plutôt que d’encore créer du neuf. Concernant les dispositifs d’aide financière à destination des jeunes, les participants se réjouissent que la situation spécifique de ce public (sans revenus ou avec peu d’économies au début de leur vie active) soit prise en compte, mais pointent le fait qu’il ne faudrait pas que cette mesure constitue une sorte de « concurrence déloyale » pour les moins jeunes… L’idée d’un statut harmonisé spécial jeune pour les loyers, surtout pour les étudiants, avec une limite maximale pour le montant du loyer a également été évoquée. 3) Tutorat intergénérationnel La mesure sur le tutorat a également retenu l’attention des jeunes. C’est un système qu’ils jugent extrêmement enrichissant car il encourage une transmission intergénérationnelle du savoir, et tout le monde y gagne, le jeune et le travailleur plus âgé. Le tutorat est très important dans le cadre des études, mais les jeunes suggèrent que l’on pourrait aussi imaginer un tutorat en matière de recherche d’emploi et en termes d’accompagnement des nouveaux travailleurs par une personne de référence. Les participants au groupe ont élargi ensuite la réflexion en préconisant le développement d’une approche de la formation et de l’expérience professionnelle par essai – erreur, où l’erreur et l’évolution progressive seraient acceptées. Les commentaires seraient constructifs et la critique positive. 4) Création d’un portail internet global jeunesse Les participants se sont montrés assez dubitatifs par rapport à l’idée de création d’un portail internet global jeunesse, qui a soulevé un certain nombre d’interrogations : - Qui sera chargé de mettre les informations sur ce portail jeunesse et d’alimenter le portail en informations ? - D’autres sites similaires existent déjà, ont-ils du succès ? - Quelle sera la plus-value de ce site par rapport à d’autres qui existent déjà ? - Ce portail touchera-t-il réellement tous les jeunes, y compris les moins favorisés ?

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Si l’idée de création d’un portail jeunesse était r etenue, plusieurs recommandations ont été émises à ce sujet:

• Ce portail ne devra pas être purement « formel » • Les informations devront être bien organisées, classifiées et claires afin de

correspondre à la rapidité du mode de recherche sur internet • Il faudra penser à une importante campagne de promotion de ce portail, car les

jeunes n’iront sans doute pas de leur propre initiative le consulter Groupe 5 : Sensibilisation par et pour les jeunes a ux enjeux de société Après un bref rappel de la définition du développement durable, les participants étaient invités à se positionner par rapport aux sous-thématiques traitées par le groupe de travail en termes de sensibilisation. Chaque participant disposait de 10 gommettes à coller sur les thermomètres (environnement, social, économie, santé, citoyenneté/gouvernance) pour répondre aux questions suivantes a) Est-ce que cette thématique est importante pour toi ? (plus c’est haut, plus c’est important) b) Est-ce que tu as été sensibilisé à cette thématique ? (plus c’est haut, plus le jeune a vécu de sensibilisations à cette thématique) c) Si oui, où ? Dans quel cadre ? (à écrire dans le bulbe du thermomètre) Environnement Economie Société Citoyenneté Santé Important Sensibilisé Important Sensibilisé Important Sensibilisé Important Sensibilisé Important Sensibilisé

XX XXXX XXXX X XXXXX XXX XXXXX XXXX XXX X XXX X XX XX XX X XXX XXX XX XXX XX XX X X X X X X

X XXXX XXX XXX X XXXX Lieux : médias (2x), activités culturelles, CCJA, ça dépend, travail, école, presse, vie quotidienne, OJ, entourage.

Lieux : unif, études, maison, presse, école, organisations environnementales, coopératives.

Lieux : boulot, WYC, travail en partenariat (PCS), BAC A.S., OJ, presse.

Lieux : Conseil de la jeunesse (2x), unif, PJCF, études, CCJA (2x), Infor’Jeunes, élections, OJ, WYC.

Lieux : Bac A.S., travail, médias, Infor’Jeunes, Dune, WYC, école, groupes de parole d’usagers.

� Synthèse orale Les sujets les plus importants pour le groupe sont la société et la citoyenneté. Plusieurs jeunes n’ont jamais été sensibilisés sur l’économie et la santé. Les jeunes présents sont souvent sensibilisés sur l’environnement, comparativement à l’importance qu’ils lui accordent. Les lieux de sensibilisation sont très variés. La deuxième partie de l’introduction visait à connaitre la position des participants par rapport à la notion de sensibilisation. Liste des questions posées: - Est-ce que tu as déjà vécu une expérience de « sensibilisation » à des sujets de

société ? - Est-ce que toi-même tu sensibilises d’autres personnes à certains sujets qui te tiennent à

cœur ? - Pour que tu sois sensibilisé à quelque chose, qu’est-ce qui fonctionne le mieux ?

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Etre sensibilisé par les pairs

(3) Au milieu

(4) Etre sensibilisé par les adultes

(2) Entre amis ça passe mieux. C’est plus amusant d’apprendre avec d’autres jeunes. C’est plus facile en tant que jeune. Un autre jeune nous fait comprendre qu’on a notre mot à dire et que même si on est jeune, on peut agir.

Les deux sont complémentaires.

On écoute plus facilement un adulte. Dans le milieu du travail, dans la presse, à l’école, ce sont des adultes. Parfois, les adultes sensibilisent mieux.

Qu’on en parle à l’école

(1) Au milieu

(5) Qu’on en parle hors de l’école

(3) Je n’aime pas d’être abordé en rue.

Les deux sont importants. Je n’écoute pas à l’école. Ca marche mieux si on n’est pas obligés/captifs. On peut contacter des gens experts, plus enthousiastes.

Internet (3)

Au milieu (4)

A la télévision (2)

On y passe plus de temps que devant la télé. Plus de contenu écrit, pas confiance en la télévision. On doit faire une recherche, on peut débattre : on est plus acteurs et on retient mieux. On a le choix de la source.

Les deux sont complémentaires. On voit une émission à la télé puis on va rechercher sur Internet. Une étude a montré que les jeunes en milieu rural suivent plus la télé et les jeunes en milieu urbain plus internet. Il faut recouper l’information, on ne peut pas faire confiance aveugle à aucun des deux. Importance d’une éducation aux médias. Il y a des enjeux politiques dans les deux cas. Importance aussi de la multiplicité des lieux d’information et du contact personnel pour faire le tri dans la masse d’information disponible.

C’est plus fiable, le contenu est présenté par des professionnels. On ne doit pas passer par une recherche, on reçoit directement l’information. Intérêt des émissions telles que le JT, les reportages… Les débats sont à tête découverte, sur Internet on peut se cacher.

Qu’on utilise des arguments

catastrophistes (1) Au milieu

(3) Qu’on explique de manière modérée et rationnelle (5)

Ca peut créer le déclic pour donner envie de bouger. Même si ce n’est pas l’idéal, c’est quand on touche au portefeuille que les gens agissent (ex. : le pétrole).

Cela dépend des personnes qu’on veut toucher, il faut les deux.

On est noyés sous les catastrophes, présenter les choses calmement et positivement peut donner l’espoir que les choses peuvent changer et qu’on peut agir.

Qu’on t’invite à changer ton

comportement (3) Au milieu

(3) Qu’on se contente de t’informer, c’est toi qui choisis que faire (3)

Si on veut être efficace, il faut un peu contraindre (ex. tri des déchets). Mais il faut expliquer. On a fait un choix à un moment

Il faut donner des pistes d’action, les gens sont demandeurs, mais eux doivent avoir le choix parmi ces pistes.

C’est souvent culpabilisant ou moralisateur. Par principe, si on me dit de faire quelque chose, je ferai

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donné en votant. Après, il faut accepter les règles que le gouvernement impose. « Sauver la planète », ne veut rien dire : il faut passer par du concret.

C’est plus riche si les personnes elles-mêmes amènent leurs idées. La société doit elle-même assumer les messages qu’elle donne (interdiction du tabac pour les mineurs, pourquoi pas pour tous ?) et parfois être plus pragmatique que moralisatrice.

l’inverse. La société doit-elle se substituer aux parents ? La société ne doit pas nous infantiliser en pensant à tout à notre place.

Après cette introduction, le groupe a pris connaissance des propositions de mesure issues du groupe de travail et les a d’abord classées par ordre de priorités. Mesure 1 – Plateformes CRACS 3 Mesure 2 – Formation des cadres 2 Mesure 3 – Soutien aux projets jeunes 5 Mesure 4 – Harmonisation subsides 4 Mesure 5 – Conseils de jeunes 2 Mesure 6 – Campagne médiatique 0 Mesure 7 – Jeunes en décrochage 0 Ensuite, des propositions d’amélioration des mesures ont été proposées : Mesure 1 : C’est une bonne idée : si on est tout seul on peut se décourager, un groupe derrière soutient. Néanmoins, la pression sur les élèves est énorme (« j’ai l’impression d’être un robot à l’école ») et la suggestion est d’intégrer ces projets dans les heures de cours plutôt que de les ajouter sur le temps de midi, nécessaire pour souffler. Il y a beaucoup de manières de faire un projet citoyen et les projets transversaux pourraient être inclus dans le cadre des cours. On ne parle jamais de politique à l’école. Il faudrait réformer l’école et travailler plus par thématiques. Les grandes idées et l’engagement devraient être dans les cours, pas sur le temps de midi, et les profs doivent aussi être inclus dans la démarche. Mesure 3 : Il existe déjà beaucoup de possibilités de subventionnement, mais il faut les connaître et les rendre accessibles au plus grand nombre. Deux axes : simplifier les démarches pour pouvoir obtenir un financement et créer un organisme qui peut soutenir, guider, accompagner les jeunes dans leurs projets. C’est déjà un peu le rôle du Service de la Jeunesse ou du BIJ. Pour de petits projets, on peut parfois essayer de se débrouiller pour les financer (jobs étudiants par ex…). Par contre, pour certains projets de plus grande ampleur, le subventionnement public est important afin de les rendre accessibles à tous. Il faut regarder au cas par cas… Brainstorming sur les soutiens non-financiers pour les jeunes : � avoir un « permanent jeunesse » / « guichet jeunesse » dans les communes pour aider

les jeunes dans leurs projets. � avoir une revue d’information. � Avoir un relais dans l’école plutôt qu’à la commune pour rediriger vers les endroits

pertinents à l’extérieur de l’école. Mesure 6 : Une campagne médiatique est inutile : ce n’est pas une manière de sensibiliser qui fonctionne. Il y a d’autres moyens (sensibiliser les profs, faire venir des intervenants…). Il

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est plus intéressant d’être confrontés à d’autres personnes que ceux qui n’ont que l’expérience de profs. Il est important de rencontrer des gens passionnés, enthousiastes. Les principales propositions du groupe peuvent se r ésumer comme suit : Liées à l'école : - Travailler davantage la citoyenneté à l'école, dans des projets concrets qui décloisonnent les matières. Pas dans des activités sur le temps de midi , car il y a une énorme pression sur les élèves et ce temps est nécessaire pour souffler. - Donner aux profs une expérience des méthodes de l'associatif (faire un stage en organisation de jeunesse dans la formation initiale). - Avoir dans l'école un référent , un guide, qui peut orienter les jeunes vers d'autres opérateurs hors de l'école pour l'aider à monter un projet (dans ou hors de l'école). Hors de l'école : - Avoir des possibilités de financement de petits montants qui ne demandent pas des dossiers énormes. - Avoir la possibilité d'un soutien, un accompagnement pour la réalisation de projets. - Informer sur les possibilités qui existent de soutien aux projets (guichet jeune dans la commune ou à l’école ?). - Eviter les campagnes de sensibilisation médiatiques sur la consommation, ça ne marche pas, c'est de l'argent gaspillé. - Pouvoir vivre des actions de citoyenneté, de santé ou d'environnement dans les clubs sportifs aussi. 5) Atelier vidéo Le dimanche matin a été consacré à l’écriture du scénario et au tournage d’une capsule vidéo sur le modèle de la célèbre série « Bref ». Le résultat est disponible en DVD et sur Internet ! 6) Conclusions en présence de la Ministre Au terme de ce weekend, les jeunes ont pu présenter à la Ministre le résultat de leurs réflexions et lui poser quelques questions. Voici un résumé des discussions qui ont suivi les présentations des résultats des sous-groupes thématiques. Thématique 1 Au vu de sa formation et de son métier de journaliste, Evelyne Huytebroeck est particulièrement sensible à la thématique de l’information des jeunes et de l’image des jeunes dans les médias. Les médias peuvent être, selon elle, un outil de participation à la vie citoyenne, mais faut bien veiller à y mettre des balises pour éviter les dérives. L’éducation aux médias doit se faire dès le plus jeune âge, apprendre à les utiliser et apprendre à s’y exprimer (un projet destiné au milieu scolaire et aux MJ a été lancé en ce sens avec les Ministres Laanan et Simonet)

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Suite à une question d’un participant par rapport au projet de plateforme qui centraliserait l’information jeunesse, la Ministre souligne que cela pourrait être une source d’information parmi d’autres et que l’information doit aussi rester quelque chose d’assez souple et spontané. Elle souligne également le fait qu’il faut parvenir à attirer les jeunes sur cette plateforme, trouver un moyen des intéresser. Un autre participant pointe le fait que cette plateforme pourrait contenir LA bonne info et pourrait également contribuer à un objectif d’éducation aux médias. Thématique 2 La Ministre trouve les résultats du groupe intéressants, car des propositions concrètes à inscrire dans le Plan Jeunesse sont énoncées. Il faudrait une revalorisation de certaines études afin qu’il y ait une vraie orientation plutôt qu’une descente en cascade. Les stages d’observation devraient durer au moins 15 jours afin d’être vraiment profitables, donner une réelle image d’un métier/environnement. Les jobs étudiants sont effectivement à baliser, il faut éviter la surexploitation. La Ministre confie au groupe qu’elle regarde les CV à l’envers : d’abord les activités, intérêts, engagements avant les études… Les compétences acquises dans le non formel sont valorisées par les employeurs qui y accordent de l’importance, mais pas par tous… On ne peut pas imposer à un employeur de prendre en compte un aspect ou l’autre, mais on peut les sensibiliser. La Ministre souligne le fait qu’elle soutien déjà des initiatives du type Plan Tandem ou tutorat. En ce qui concerne les informations données dans les écoles en termes d’orientation, il faut, selon elle, valoriser différents métiers et veiller à donner une information équivalente dans toutes les écoles (les écoles privilégiées reçoivent toujours plus d’infos). Thématique 3 La Ministre insiste sur le fait que la question des primo-arrivants et des MENA est très importante, car leur nombre a terriblement augmenté. Que fait-on avec ces jeunes ? Comment les accueille-t-on ? Comment les intègre-t-on ? L’importance des quartiers, souligné par les jeunes, est appuyée par la Ministre: il faut travailler à la fois sur le bâti et les structures sociales, par exemple à travers les contrats de quartier. Un autre constat partagé est qu’il y a beaucoup de structures d’aides en Belgique, mais le problème est qu’il y a un fort manque de coordination entre ces structures. Certaines familles précarisées passent ainsi à travers les mailles du filet social de nombreuses fois car leur situation n’est pas prise dans sa globalité, parfois même il y a concurrence entre les différents secteurs sociaux… Thématique 4 Suite à la présentation du rapporteur du groupe, le groupe a abordé la question du service citoyen, qui est une belle opportunité d’expérimentation. Il faut veiller à ce que cela puisse être valorisé comme une première expérience professionnelle, même si il faut être attentif au fait que ce n’est pas un emploi !

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Thématique 5 La discussion s’est d’abord axée sur la question du désintérêt des jeunes pour l’engagement. Le faible nombre de jeunes présents à l’Agora malgré une campagne d’information faite sérieusement par le Conseil de la Jeunesse pose notamment question... Tous les participants ont enfin souligné le rôle de l’école en termes de sensibilisation à la chose publique ! Il faudrait des projets transversaux à différents cours, plus d’information, plus de diffusion des projets en cours aussi. L’ouverture de l’école au monde extérieur est une nécessité.