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Phytothérapie (2012) 10:131–142 © Springer-Verlag France 2012 DOI 10.1007/s10298-012-0701-6 Article original Ethnobotanique Plantes d’intérêt médicinal et écologique dans la région d’Ouanougha (M’Sila, Algérie) K. Rebbas 1 , R. Bounar 1 , R. Gharzouli 2 , M. Ramdani 2 , Y. Djellouli 3 , D. Alatou 4 1 Département SNV, faculté des sciences, université de M’Sila, M’Sila 28000 Algérie 2 Université Ferhat-Abbas, Sétif 19000, Algérie 3 Université du Maine, Le Mans, France 4 Université des Frères-Mentouri, Constantine 25000, Algérie Correspondance : [email protected] Résumé : Le massif d’Ouanougha abrite une végétation forestière à plus de 1 500 m d’altitude. Le cortège floristique de cette forêt à Cedrus atlantica et Quercus rotundifolia est très riche et comporte beaucoup d’espèces présentant un intérêt économique indéniable. La préservation et la valo- risation de ce patrimoine naturel nécessitent un inventaire de la flore existante et des enquêtes ethnobotaniques. Mots clés : Plantes médicinales – Enquête ethnobotanique – Préservation et valorisation – Ouanougha (M’Sila, Algérie) Plants of medicinal and ecological interest in the Ouanougha’s region (M’Sila, Algeria) Abstract: The Ouanougha’s massif houses a forest vegeta- tion beyond 1,500 m of altitude. The floristic procession, of this forest of Cedrus atlantica and Quercus rotundifolia, is very rich and includes many species of undeniable eco- nomic interest. The preservation and enhancement of this natural heritage requires an inventory of the existing flora and ethnobotanic surveys. Keywords: Medicinal plants – Ethnobotanical survey – Safe- guarding and valorization – Ouanougha (M’Sila, Algeria) Introduction La nature est pleine de ressources aux vertus bénéfiques pour l’homme. En plus de son alimentation, il y trouve des substances actives qui procurent un bienfait à son orga- nisme. La médecine traditionnelle et plus particulièrement les traitements à base de plantes étaient bien développés en Algérie, mais le recours à la médecine conventionnelle est à l’origine d’un délaissement de ces pratiques ancestrales qui risquent de tomber dans l’oubli. La préservation de ce savoir constitue un enjeu pour la conservation et la valorisation des ressources phyto- génétiques. La conservation et la valorisation de la diversité des ressources génétiques des plantes d’un pays supposent d’abord la connaissance précise de ce patrimoine. Partant de la complexité d’une flore en perpétuelle évolution, la définition d’une stratégie optimale donnant tous les moyens aux opérateurs constitue la garantie pour atteindre cet objectif [6]. L’étude de la médecine traditionnelle et du traitement par les plantes est particulièrement intéressante en Algérie. La zone d’étude est riche de ce type de plantes qui sont utilisées en médecine traditionnelle qui est largement prati- quée dans la région d’Ouanougha. Notre contribution a pour but de répertorier les plantes médicinales utilisées par les villageois de cette région. Dans ce cadre, des enquêtes ont été réalisées auprès des habitants d’Ouanougha en vue de réunir le maximum d’information sur l’utilisation de ces plantes médicinales. Site et méthode Présentation de la zone d’étude Le massif d’Ouanougha se trouve entre la wilaya de M’sila, au sud, et celle de Bordj Bou Arreridj, au nord. Il est limité à l’est par la daïra de Hammam Dalàa, à l’ouest par la commune de Beni Ilmene et au sud par la commune de Sidi Hadjeres (Fig. 1). Le relief de la région d’Ouanougha se présente sous deux aspects : une région montagneuse, très pentue, parcourue par un enchevêtrement de cours d’eau temporaires encaissés dans de petites vallées, au sud (oued Targa et oued Sidi Aïssa particulièrement). Cet ensemble, qui forme l’aire

Plantes d’intérêt médicinale et écologique dans la région d’Ouanougha (M’sila, Algérie)

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Page 1: Plantes d’intérêt médicinale et écologique dans la région d’Ouanougha (M’sila, Algérie)

Phytothérapie (2012) 10:131–142© Springer-Verlag France 2012DOI 10.1007/s10298-012-0701-6

Article original

Ethnobotanique

Plantes d’intérêt médicinal et écologique dans la région d’Ouanougha (M’Sila, Algérie)

K. Rebbas1, R. Bounar1, R. Gharzouli2, M. Ramdani2, Y. Djellouli3, D. Alatou4

1Département SNV, faculté des sciences, université de M’Sila, M’Sila 28000 Algérie2Université Ferhat-Abbas, Sétif 19000, Algérie3Université du Maine, Le Mans, France4Université des Frères-Mentouri, Constantine 25000, AlgérieCorrespondance : [email protected]

Résumé : Le massif d’Ouanougha abrite une végétation forestière à plus de 1 500 m d’altitude. Le cortège floristique de cette forêt à Cedrus atlantica et Quercus rotundifolia est très riche et comporte beaucoup d’espèces présentant un intérêt économique indéniable. La préservation et la valo-risation de ce patrimoine naturel nécessitent un inventaire de la flore existante et des enquêtes ethnobotaniques.

Mots clés : Plantes médicinales – Enquête ethnobotanique – Préservation et valorisation – Ouanougha (M’Sila, Algérie)

Plants of medicinal and ecological interest in the Ouanougha’s region (M’Sila, Algeria)

Abstract: The Ouanougha’s massif houses a forest vegeta-tion beyond 1,500 m of altitude. The floristic procession, of this forest of Cedrus atlantica and Quercus rotundifolia, is very rich and includes many species of undeniable eco-nomic interest. The preservation and enhancement of this natural heritage requires an inventory of the existing flora and ethnobotanic surveys.

Keywords: Medicinal plants – Ethnobotanical survey – Safe-guarding and valorization – Ouanougha (M’Sila, Algeria)

Introduction

La nature est pleine de ressources aux vertus bénéfiques pour l’homme. En plus de son alimentation, il y trouve des substances actives qui procurent un bienfait à son orga-nisme. La médecine traditionnelle et plus particulièrement les traitements à base de plantes étaient bien développés en Algérie, mais le recours à la médecine conventionnelle est à l’origine d’un délaissement de ces pratiques ancestrales qui risquent de tomber dans l’oubli.

La préservation de ce savoir constitue un enjeu pour la conservation et la valorisation des ressources phyto-génétiques.

La conservation et la valorisation de la diversité des ressources génétiques des plantes d’un pays supposent d’abord la connaissance précise de ce patrimoine. Partant de la complexité d’une flore en perpétuelle évolution, la définition d’une stratégie optimale donnant tous les moyens aux opérateurs constitue la garantie pour atteindre cet objectif [6].

L’étude de la médecine traditionnelle et du traitement par les plantes est particulièrement intéressante en Algérie.

La zone d’étude est riche de ce type de plantes qui sont utilisées en médecine traditionnelle qui est largement prati-quée dans la région d’Ouanougha.

Notre contribution a pour but de répertorier les plantes médicinales utilisées par les villageois de cette région. Dans ce cadre, des enquêtes ont été réalisées auprès des habitants d’Ouanougha en vue de réunir le maximum d’information sur l’utilisation de ces plantes médicinales.

Site et méthode

Présentation de la zone d’étude

Le massif d’Ouanougha se trouve entre la wilaya de M’sila, au sud, et celle de Bordj Bou Arreridj, au nord. Il est limité à l’est par la daïra de Hammam Dalàa, à l’ouest par la commune de Beni Ilmene et au sud par la commune de Sidi Hadjeres (Fig. 1).

Le relief de la région d’Ouanougha se présente sous deux aspects : une région montagneuse, très pentue, parcourue par un enchevêtrement de cours d’eau temporaires encaissés dans de petites vallées, au sud (oued Targa et oued Sidi Aïssa particulièrement). Cet ensemble, qui forme l’aire

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d’étude, est sillonné par un réseau naturel très chahuté par de nombreux ravinements (Fig. 2).

Les principaux oueds existants dans la zone d’étude sont : oued Targa, oued Baden, oued Arneb, oued Sidi Aïssa [8].

La géologie de la zone d’étude : le substrat est à domi-nance de calcaire dolomitique et de marnes calcaires et argileuses. Les sols se rattachent aux isohumiques, calci-magnésiques, vertisols et sols minéraux bruts.

Les principaux types de sols qui se reposent dans cette zone sont : les sols minéraux bruts, les sols isohumiques, les sols calcimagnésiques et les vertisols.

Le massif ne dispose d’aucune station météorologique. Les postes les plus proches sont ceux de M’sila et de Bordj Bou Arreridj. Les précipitations moyennes annuelles sont de 221 mm à la station de M’Sila, par contre elles sont de 385 mm à la station de Bordj Bou Arreridj.

Selon El Houerou et al. (1977), les massifs montagneux reçoivent des quantités d’eau plus importantes, de l’ordre de 400–500 mm dans l’Atlas saharien et pouvant atteindre plus de 600 mm dans les Monts du Hodna et les Aurès-Belezma [10].

La durée d’enneigement est de 6 j/an pendant la période hivernale.

Méthodologie

Les enquêtes ethnobotaniques sont effectuées sur la base de fiches questionnaires (exemple). Ces enquêtes nous ont permis de dresser la liste des espèces utilisées ainsi que de déterminer la partie de la plante utilisée et son mode d’utilisation (cf. questionnaire).

L’enquête réalisée en mars 2009 a concerné trois villages de la commune d’Ouanougha : Melouza, El Mekmane et Ahl Oued.

Pour la détermination des espèces, nous avons eu recours à la Nouvelle flore de l’Algérie et des régions déser-tiques méridionales [15] et à la Flore de l’Afrique du Nord[13]. L’herbier constitué est conservé au département des sciences de la nature et de la vie de l’université de M’Sila.

Résultats et discussion

À partir des 182 fiches questionnaires de l’enquête ethno-botanique, nous avons identifié 60 espèces utilisées comme plantes médicinales par les populations limitrophes du massif.

• La zone d’étude.

Fig. 1. Localisation géographique du massif d’Ouanougha

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La flore du djebel Ouanougha se particularise par la présence de six orchidées : Ophrys lutea (Cav.) Gouan., Ophrys numida J. Devillers-Terschuren & P. Devillers, Orchis papilionacea L., Ophrys battandieri E.G. Camus, Himantoglossum hircinum (L.) Sprengel et Orchis olbiensis(Reut) Asch. et Gr. [19] dont les villageois d’Ouanougha ne connaissent pas les propriétés thérapeutiques (Fig. 3).

Malgré l’engouement énorme qu’ont suscité les orchi-dées européennes [7], l’orchidoflore des rives sud de la Méditerranée demeure méconnue. C’est en particulier

le cas en Algérie, d’où proviennent pourtant la plupart des types d’espèces maghrébines d’Ophrys décrites au 19e et 20e siècle [16]. Pas loin de la zone d’étude (à 10 km), l’un de nous (K.R.) a découvert récemment une station à Ophrys marmorata G. Foelsche & W. Foelsche dans la région de Hammam Dalaa [17]. Cet Ophrys est endémique de Corse et de Sardaigne d’origine sténo-méditerranéen [12].

Les feuilles de diverses espèces des genres Orchis L. et Ophrys L. développent par dessiccation une odeur agréable due à la présence d’un glucoside, la boroglossine, qui s’hydrolyse en donnant de la coumarine — principe actif anticoagulant (à activité antivitaminique K) bien connu. Les tubercules de diverses espèces des genres Orchis L. et Ophrys L. seraient surtout caractérisés par leur richesse en amidon et en mucilage. Ils peuvent servir à la préparation de gelées fortifiantes [1,3,9].

Le massif d’Ouanougha abrite des espèces rares et endé-miques (Fig. 4) comme : Sedum acre subsp. neglectum (Ten) Archang, Doronicum atlanticum (Chabert) Rouy, Veronica rosea Desf, Helianthemum hirtum subsp. ruficomum (Viv) M, Astragalus armatus subsp. tragacanthoides (Desf) Maire., Centaurea involucrata Desf., Centaurea parviflora Desf, Puli-caria arabica subsp. inuloides (DC) M., Erinacea pungensBoiss, Androsace maxima L., Santolina rosmarinifolia L, Rhamnus alaternus subsp. myrtifolia (Willd) M., Ebenus pinnata L., Senecio leucanthemifolius subsp. poiretianusM., Danaa verticillata Janchen, Myosotis collina Hoffm, Ranunculus millefoliatus Vahl, Saxifraga veronisifolia Pers.,

Fig. 2. Vue générale de la cédraie d’Ouanougha (Photo K. Rebbas, 2009)

Fig. 3. 1. Ophrys lutea Canavilles ; 2. Ophrys numida J. & P. Devillers-Terschuren ; 3. Ophrys battandieri E.G. Camus et Gr. ; 4. Ophrys battandieri E.G. Camus et Gr. ; 4. Ophrys battandieri Orchis papilionacea L. ; 5. Himantoglossum hircinum (L.) Sprengel ; 6. Ophrys marmorataG. Foelsche & W. Foelsche (photos K. Rebbas, 2009)

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Draba hispanica subsp. djurdjurae var. cladotricha Maire, Lamium longiflorum Ten., Phlomis herba venti L., Smyrnium perfoliatum L., Geranium lucidum (Bauhin) L, Cotoneaster racemiflora (Desf.) Koch., Viola munbyana Boiss. et Reut., Himanthoglossum hircinum (L.) Spreng., Ophrys numidaDevillers-Terschuren et P. Devillers, Ophrys battandieri E.G. Camus.

Les résultats obtenus des enquêtes ethnobotaniques sont exprimés en fiches techniques (exemple de fiche tech-nique no 1, Annexe A), qui consistent à faire ressortir les caractéristiques botaniques, écologiques et les constituants chimiques connus des plantes médicinales utilisées par la population de la région d’Ouanougha. Le tableau en annexe nous donne une liste des plantes médicinales utilisées par les villageois de la zone d’étude et leurs propriétés théra-peutiques (Annexe B).

ConclusionUn nombre important d’espèces spontanées d’Algérie ont une valeur potentielle au regard de la médecine. La mise en place de procédés de cultures de ces espèces, à la place de la cueillette anarchique, peut améliorer le revenu des popu-lations locales tout en garantissant la conservation de la diversité floristique. La culture de ces plantes médicinales et aromatiques, et leur commercialisation aux herboristes, augmentera indéniablement le revenu des populations.

On a dénombré 60 espèces, relevant de 33 familles, ayant un intérêt médicinal dans la région. Ce travail a permis également de dresser la liste des taxons rares et endémiques.

Le développement de la recherche, dans le domaine de la pharmacologie et de l’identification des principes actifs des

espèces, permettra la création d’une activité économique autour de l’utilisation des plantes dans un cadre organisé respectueux de la sauvegarde de la flore.

L’exploitation anarchique des espèces connues pour leurs vertus thérapeutiques constitue un risque pour leur survie.

Certaines espèces sont en danger d’extinction du fait de leur surexploitation (arrachage abusif). C’est le cas des espèces des Lamiaceae qui sont systématiquement arra-chées avec leurs racines pour être revendues dans les villes et les villages de la région.

Cette étude ethnobotanique réalisée dans la région d’Ouanougha a montré que, depuis les générations anciennes, l’utilisation traditionnelle des plantes médicinales persiste encore et cela malgré la révolution de la technologie médi-cale. La multiplication de ces études ethno botaniques à l’échelle nationale permettra de mieux connaître les poten-tialités en ce domaine, d’évaluer les risques conséquents à l’emploi de certaines plantes toxiques et d’adopter une nouvelle approche de gestion pour la sauvegarde et la préservation des ressources naturelles [12].

C’est dans ce contexte que les besoins de l’industrie pharmaceutique en plantes médicinales sont multipliés. En l’absence de culture, de nombreuses plantes sont menacées de disparition. Dans ce cadre, nous proposons la culture des plantes de la flore de cette région qui ont fait l’objet des travaux scientifiques concluants et qui sont utilisées en thérapeutiques humaines dans de nombreux pays [6].

RemerciementsNous tenons à remercier vivement les forestiers de la conservation des forêts de M’Sila et Errol Véla de l’univer-sité de Montpellier-II pour leur aide.

Fig. 4. 1. Draba hispanica subsp. djurdjurae var. cladotricha Maire ; 2. Lamium longi� orum Ten ; 3. Sedum acre subsp. neglectum (Ten) Archang ; 4. Doronicum atlanticum (Chabert) Rouy ; 5. Santolina rosmarinifolia L ; 6. Cotoneaster racemi� ora (Desf.) Koch ; 7. Saxifraga veronisifolia Pers. ; 8. Geranium atlanticum Boiss. et Reut. (photos K. Rebbas, 2009)

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Références 1. Aït youssef M (2006) Plantes médicinales de Kabylie. Ibis Press, Paris,

p. 4 2. Baba Aissa F (1999) Encyclopédie des plantes utiles (Flore d’Algérie

et du Maghreb). Substances végétales d’Afrique, d’Orient et d’Occi-dent. Ed. Edas. Alger, 368p

3. Bellakhdar J (1997) La pharmacopée marocaine traditionnelle. Médicine arabe ancienne et savoirs populaires. Ibis Press, 764p

4. Beloued A (2005) Les plantes médicinales d’Algérie. Ed. Office des publications universitaires (OPU), Alger, 284p

5. Bremness L (2005) Plantes aromatiques et médicinales. Larousse, 304p

6. Chemli R (1997) Plantes médicinales et aromatiques de la flore de Tunisie. CIHEAM-Options Méditerranéennes 23: 119–25

7. Delforge P (2005) Guide des orchidées d’Europe, d’Afrique du Nord et du Proche-Orient (3e éd.). Delachaux et Niestlé, Paris, 640 p

8. Fond international du développement agricole (Fida) (2003) Projet de développement rural des zones montagneuses du nord de la Wilaya de M’Sila. Rapport de formulation. 33p

9. Fournier P (1999) Le livre des plantes médicinales et vénéneuses de France. CME-SNHF. TI, TII et TIII

10. El Houerou HN, Claudin J, Pouget M (1977) Étude bioclimatique des steppes algériennes (avec une carte bioclimatique à 1/1 000 000). Bull Soc Hist Nat Afr Nord Alger, t. 68, fasc. 3 et 4: 33–75

11. Jeanmonod D, Gamisans J (2007) Flora Corsica. Edisud, 920p + planches

12. Lahsissene H, Kahouadji A (2010) Analyse ethnobotanique des plantes médicinales et aromatiques de la flore marocaine : cas de la région de Zaër. Phytothérapie 8: 202–9

13. Maire R (1952–1987) Flore de l’Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Tunisie, Tripolitaine, Cyrénaïque et Sahara). Éditions Le Chevalier, Paris. 16 vol. parus

14. Maiza-Benabdesselam F, Bekka F, Touati A, et al. (2011) Anti-bacterial activity of essential oils of two algerian medicinal plants: Origanum glandulosum Desf. and Artemisia herba alba Asso. Lifes-ciences Leaflets 16: 583–94

15. Quezel P, Santa S (1962–1963) Nouvelle flore de l’Algérie et des régions désertiques méridionales. CNRS Ed, Paris, 2 tomes

16. Rebbas K, Vela E (2008) Découverte d’ Ophrys mirabilis. P Geniez, F Melki en Kabylie (Algérie). Le Monde des Plantes (no 496): 13–6

17. Rebbas K (2010) Les orchidées d’Algérie. http://ophrys-orchis. populus.ch

18. Valnet J (2001) Phytothérapie. Ed. Vigot, 712 p

Annexe A. Fiche technique no

Famille : AsteraceaeEspèce : Artemisia herb-alba Asso.Nom français : Armoise blancheNom arabe : (Chih)

Description botanique

C’est l’armoise la plus connue en Algérie. C’est une plante en forme de touffe de plus de 20 cm de hauteur ; odeur aromatique ; saveur amère ; tige tomenteuse et très rami-fiée ; feuilles blanches et les rameaux se terminent par des capitules assez petits, globuleux ou ovoïdes, regrou-pant deux à quatre fleurs jaunâtres ; le fruit est un akène oblong [15].

Répartition

Très répandu sur les Hautes-Plaines, les zones steppiques et le Sahara.

Constituants chimiques connus

Huile essentielle, principe amer, stérols (sitostérol…), santonine et tanin.

L’huile essentielle d’Artemisia contient du camphre (29,6 %) suivi de la thujone (20,3 %) et du cis-verbenol (19 %) [14].

Mode d’emploi

Parties utilisées : les fleurs, les feuilles, les tiges et les racines.

Usage de la plante : les principaux modes d’utilisation sont l’infusion ou la macération.

Propriétés thérapeutiques

Antigastralgique, antispasmo dique, emménagogue, stoma-chique, vermifuge. Ses racines sont indiquées contre certains troubles nerveux : tics, spasmes, convulsion et comme sédatifs [2–4].

Usage traditionnel

En infusion, la plante est prescrite comme vermifuge, calmante (surtout pour les bébés), emménagogue, anti-diarrhéique et stomachique. En cataplasme, les feuilles broyées sont très efficaces pour la migraine et les douleurs des dents.

Les gouttes issues de la mastication de certaines feuilles de cette plante sont utilisées pour traiter le bourdonne-ment des oreilles.

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mèr

e, v

erm

ifuge

L’abs

inth

e es

t util

isée

sous

form

e d’

infu

sion

ou

de d

écoc

tion

des f

euill

es c

ontr

e le

s dou

leur

s abd

omin

ales

, gas

triq

ues o

u la

mig

rain

e. E

lle e

st c

onsi

déré

e co

mm

e un

hyp

oten

seur

, fé

brifu

ge, a

péri

tif, e

mm

énag

ogue

et a

ntid

iarr

héiq

ue.

Les f

euill

es so

nt u

tilis

ées c

ontr

e l’é

pist

axis

sous

form

e d’

inst

illat

ion

nasa

le

Art

emisi

a ca

mpe

stri

s L.

Les f

euill

es e

t le

s som

mité

sEn

usa

ge tr

aditi

onne

l, l’a

rmoi

se s’

utili

se c

omm

e su

ccéd

ané

du C

hih

pour

cal

mer

les t

roub

les d

iges

tifs,

les m

aux

d’est

omac

, la

naus

ée e

t les

dou

leur

s de

la m

enst

ruat

ion.

En

usa

ge e

xter

ne, e

lle e

st p

réco

nisé

e co

mm

e vu

lnér

aire

, an

tihém

orra

giqu

e en

cat

apla

smes

[2]

L’arm

oise

roug

e es

t util

isée

sous

form

e d’

infu

sion

ou

de

poud

re c

omm

e ve

rmifu

ge, c

alm

ant,

antiv

omiti

f, ca

rmin

atif

et é

gale

men

t con

tre

les d

oule

urs a

bdom

inal

es, c

oliq

ues e

t de

la m

enst

ruat

ion

En u

sage

ext

erne

, il e

st u

tilis

é en

cat

apla

sme

cont

re la

m

igra

ine,

les b

less

ures

et l

es b

rûlu

res

Art

emisi

a he

rba-

alba

A

sso.

Les f

leur

s, le

s fe

uille

s, le

s tig

es

et le

s rac

ines

Ant

igas

tral

giqu

e, a

ntisp

asm

odiq

ue, e

mm

énag

ogue

, st

omac

hiqu

e, v

erm

ifuge

. Ses

raci

nes s

ont i

ndiq

uées

con

tre

cert

ains

trou

bles

ner

veux

: tic

s, sp

asm

es, c

onvu

lsion

et

com

me

séda

tifs [

4]

En in

fusi

on, l

a pl

ante

est

pre

scri

te c

omm

e ve

rmifu

ge,

calm

ante

(sur

tout

pou

r les

béb

és),

emm

énag

ogue

, an

tidia

rrhé

ique

et s

tom

achi

que

En c

atap

lasm

e, le

s feu

illes

bro

yées

sont

très

effi

cace

s pou

r la

mig

rain

e et

les d

oule

urs d

es d

ents

.Le

s gou

ttes i

ssue

s de

la m

astic

atio

n de

cer

tain

es fe

uille

s de

cette

pla

nte

sont

util

isée

s pou

r tra

iter l

e bo

urdo

nnem

ent

des o

reill

es

Page 7: Plantes d’intérêt médicinale et écologique dans la région d’Ouanougha (M’sila, Algérie)

137Fa

mill

eEs

pèce

Part

ie u

tilis

éePr

opri

été

thér

apeu

tiqu

eU

sage

tra

diti

onne

l

Ast

erac

eae

Cyna

ra

scol

ymus

L.

Les f

euill

es e

t le

s tig

esA

ntid

iarr

héiq

ue, a

péri

tif, c

hola

gogu

e, c

holé

rétiq

ue,

dépu

ratif

sang

uin,

diu

rétiq

ue, é

nerg

étiq

ue,

hypo

glyc

émia

nt, n

utri

tif e

t stim

ulan

t

En d

écoc

tion,

la p

lant

e es

t trè

s eff

icac

e co

ntre

les d

oule

urs

gast

riqu

es

Inul

a vi

scos

a L.

Les f

euill

esA

nalg

ésiq

ue, a

ntis

eptiq

ue, c

icat

risa

nte,

diu

rétiq

ue,

hém

osta

tique

et v

erm

ifuge

Son

empl

oi e

st li

mité

en

usag

e ex

tern

e. L

es fe

uille

s cui

tes à

la

vap

eur s

ont u

tilis

ées s

ous f

orm

e de

com

pres

ses c

ontr

e le

s do

uleu

rs rh

umat

ism

ales

et l

es c

épha

lées

En p

oudr

e, e

lles s

ont u

tilis

ées c

ontr

e le

s pla

ies e

t les

br

ûlur

esM

atri

cari

a ch

amom

illa

L.Le

s fle

urs

Ana

lgés

ique

(cép

halé

es),

anti-

infla

mm

atoi

re, a

ntis

eptiq

ue,

antis

pasm

odiq

ue, c

arm

inat

ive,

em

mén

agog

ue, f

ébri

fuge

, sé

dativ

e st

omac

hiqu

e, to

niqu

e am

ère

et v

ulné

rair

e

Les f

leur

s de

la c

amom

ille

sont

util

isée

s en

infu

sion

com

me

stom

achi

ques

, cal

man

tes e

t ant

idia

rrhè

ique

s, en

pre

nant

un

e ta

sse

par j

our a

vant

le d

éjeu

ner

Aux

trai

tem

ents

ext

erne

s, le

s fle

urs s

ont u

tilis

ées s

ous

form

e de

mac

érat

ion

huile

use

en a

pplic

atio

n lo

cale

con

tre

la m

igra

ine

et le

s dou

leur

s rhu

mat

ism

ales

Scor

zone

ra

undu

lata

Bat

t.Le

s feu

illes

et

les r

acin

esA

douc

issa

nte,

dép

urat

ive,

diu

rétiq

ue, é

mol

lient

e, p

ecto

rale

et

sudo

rifiq

ueL’

infu

sion

des

feui

lles d

e la

pla

nte

est u

tilis

ée c

omm

e di

urét

ique

, car

min

ativ

e et

stom

achi

que

Bras

sica

ceae

Lepi

dium

sa

tivum

L.

Les f

euill

es e

t le

s gra

ines

C’es

t un

rem

inér

alis

ant,

dépu

ratif

, hyp

ogly

cém

iant

et

toni

que

qu’on

don

ne a

ux fe

mm

es a

près

l’ac

couc

hem

ent,

aux

enfa

nts e

t aux

adu

ltes a

ffaib

lis o

u en

con

vale

scen

ces

C’es

t en

outr

e un

rem

arqu

able

apé

ritif

Les v

illag

eois

util

isen

t les

gra

ines

de

cette

pla

nte

et le

hen

cont

re le

s dou

leur

s rhu

mat

ism

ales

et l

’arth

ritis

me

Car

yo-

phyl

lace

ae

Paro

nych

ia

arge

ntea

(Pou

rr.)

Lam

k.

Les f

euill

es e

t le

suc

de la

pla

nte

Diu

rétiq

ue, a

péri

tive,

fébr

ifuge

, aph

rodi

siaq

ue, a

sept

ique

, tr

aite

les i

nfla

mm

atio

ns d

es v

oies

uri

nair

es, d

es re

ins e

t de

la v

ésic

ule

L’in

fusi

on d

e qu

elqu

es fe

uille

s dan

s l’ea

u bo

uilla

nte

est

cons

eillé

e en

cas

des

mal

adie

s des

rein

s et d

es v

oies

ur

inai

res e

t des

hém

orro

ïdes

Sapo

nari

a va

ccar

ia L

.Le

s par

ties

aéri

enne

s et l

es

raci

nes

Ant

ipru

rigi

neus

e, a

ntir

hum

atis

mal

e, c

hola

gogu

e,

dépu

rativ

e, d

iuré

tique

, exp

ecto

rant

, sud

orifi

que

et to

niqu

ePo

ur tr

aite

r la

stér

ilité

fém

inin

e, o

n m

élan

ge la

sapo

nair

e (t

aghi

ghic

ht) a

vec

la c

oloq

uint

e (h

adja

), le

mar

rube

bla

nc

(mer

riou

et),

le g

enév

rier

de

Phén

icie

(arà

ar) e

t la

mau

ve

avec

l’hu

ile d

’oliv

e et

la d

atte

, on

les p

répa

re so

us fo

rme

des s

uppo

sito

ires

Che

no-

podi

acea

eAt

ripl

ex

hort

ensis

L.

Diu

rétiq

ue, é

mol

lient

e, la

xativ

e, se

s sem

ence

s son

t util

isée

s co

mm

e vo

miti

ves

Le m

élan

ge d

e la

pou

dre

de p

lant

e av

ec l’

huile

d’ol

ive

est

très

eff

icac

e da

ns le

trai

tem

ent d

es fr

actu

res

Cuc

urbi

tace

ae

Col

ocyn

this

vulg

aris

L.

(Sch

rad)

Les f

ruits

Émét

ique

, pur

gatif

, ton

ique

du

cuir

che

velu

En u

sage

ext

erne

, les

frui

ts d

e C

oloq

uint

e so

nt u

tilis

és so

us

form

e de

mac

érat

ion

huile

use

pour

trai

ter l

es d

oule

urs

rhum

atis

mal

es. E

n ou

tre,

il e

st u

tilis

é so

us fo

rme

des

supp

osito

ires

pou

r les

hém

orro

ïdes

.Po

ur tr

aite

r la

stér

ilité

fém

inin

e, o

n m

élan

ge la

col

oqui

nte

(had

ja) a

vec

la sa

pona

ire

(tag

high

icht

), le

mar

rube

bla

nc

(mer

riou

et),

le g

enév

rier

de

Phén

icie

(arà

ar) e

t la

mau

ve

avec

l’hu

ile d

’oliv

e et

la d

atte

, on

les p

répa

re so

us fo

rme

de su

ppos

itoir

esEc

balli

um e

lat-

eriu

m R

ich.

Les f

ruits

Purg

atif,

réso

lutif

, rub

éfia

nt, v

omiti

f et v

ulné

rair

eLe

seul

usa

ge d

e m

omor

diqu

e es

t pou

r soi

gner

de

l’ict

ère

(la ja

unis

se).

Il es

t sou

vent

em

ploy

é en

ass

ocia

tion

avec

l’a

late

rne

(M’li

less

) sou

s for

me

d’in

still

atio

ns n

asal

es d

u su

c de

s fru

its

Page 8: Plantes d’intérêt médicinale et écologique dans la région d’Ouanougha (M’sila, Algérie)

138Fa

mill

eEs

pèce

Part

ie u

tilis

éePr

opri

été

thér

apeu

tiqu

eU

sage

tra

diti

onne

l

Cup

ress

acea

eCu

pres

sus

sem

perv

irens

L.

Les c

ônes

et l

es

bran

ches

Trai

tem

ent d

es h

émor

roïd

es e

t des

var

ices

, son

hui

le

est a

ntitu

ssiv

e, a

ntis

pasm

odiq

ue, a

ntir

hum

atis

mal

e et

as

trin

gent

e

L’in

fusi

on d

es ra

mea

ux e

t des

feui

lles e

st u

tilis

ée d

ans l

e tr

aite

men

t des

hém

orro

ïdes

, et l

’inco

ntin

ence

uri

nair

e

Juni

peru

s ph

oeni

cea

L.Le

s ram

eaux

(e

xtré

mité

s, bo

is, f

ruits

)

Ant

ipar

asita

ire,

ant

isep

tique

et a

stri

ngen

tL’

infu

sion

des

feui

lles d

e ge

névr

ier a

un

effe

t dan

s les

tr

aite

men

ts d

es d

oule

urs a

bdom

inal

es. I

l est

car

min

atif,

an

tidia

rrhé

ique

et d

iuré

tique

Faba

ceae

Cal

ycot

ome

spin

osa

(L.)

Lam

k.

Les f

leur

s, le

s feu

illes

et

les g

rain

es

Le c

alyc

otom

e es

t rec

omm

andé

en

usag

e ex

tern

e, c

ontr

e le

s en

flure

s, le

s œdè

mes

et s

urto

ut c

ontr

e la

réte

ntio

n d’

urin

e ca

r ses

subs

tanc

es a

ctiv

es so

nt fo

rtem

ent d

iuré

tique

s

L’in

fusi

on o

u le

déc

octé

des

fleu

rs e

t des

feui

lles d

u ca

lyco

tom

e es

t diu

rétiq

ue. I

l peu

t êtr

e ut

ilisé

sous

form

e de

pou

dre

pour

soig

ner l

es n

ouve

lles p

laie

s.

Reta

ma

reta

m

Web

b.La

par

tie

aéri

enne

La p

artie

vég

état

ive

de la

pla

nte

est c

icat

risa

nte

(les

affe

ctio

ns d

e la

pea

u, n

otam

men

t les

furo

ncle

s), c

onse

illée

po

ur tr

aite

r les

irri

tatio

ns d

es y

eux,

ain

si q

ue p

our t

raite

r la

dia

rrhé

e, le

s mal

adie

s fié

vreu

ses e

t les

ver

s sol

itair

es

Le re

tam

est

util

isé

en in

fusi

on d

es fe

uille

s séc

hées

con

tre

les d

oule

urs a

bdom

inal

esEn

usa

ge e

xter

ne, l

e m

élan

ge d

e la

pou

dre

des t

iges

ave

c l’h

uile

d’ol

ive

est t

rès e

ffic

ace

dans

les t

raite

men

ts d

es p

laie

s et

des

dou

leur

s de

dos

Trig

onel

la

faen

um-

grae

cum

L.

Les g

rain

esA

douc

issa

nt, a

nabo

lisan

t, ém

ollie

nt, f

ébri

fuge

, ga

lact

agog

ue, h

ypog

lycé

mia

nt, t

oniq

ueEn

usa

ge in

tern

e, la

déc

octio

n de

s gra

ines

est

util

isée

pou

r ca

lmer

les d

oule

urs a

bdom

inal

es, l

a to

ux e

t les

dia

rrhé

es.

Elle

favo

rise

la re

pris

e du

poi

ds e

t agi

t com

me

un a

péri

tif

et c

alm

ant

En u

sage

ext

erne

, les

gra

ines

sont

util

isée

s pou

r élim

iner

le

s pel

licul

es d

es c

heve

ux

Faga

ceae

Que

rcus

ilex

L.

Les f

ruits

, les

cu

pule

s, l’é

corc

e de

s jeu

nes

ram

eaux

, et l

es

feui

lles

Ant

idia

rrhé

ique

, ant

isep

tique

, ast

ring

ent,

fébr

ifuge

, hé

mos

tatiq

ueLe

s gla

nds d

oux

sont

nut

ritif

s et t

oniq

ues.

Ils re

nfer

men

t de

l’am

idon

, du

sucr

e, d

es li

pide

s, de

s fla

vono

ïdes

, de

l’alb

umin

e et

de

tani

ns

Les f

euill

es so

nt u

tilis

ées e

n in

fusi

on p

our s

oula

ger l

es

doul

eurs

abd

omin

ales

et l

es c

alcu

ls ré

naux

. En

cata

plas

me,

le

mél

ange

de

la p

oudr

e de

s feu

illes

ave

c l’h

uile

d’ol

ive

est

très

eff

icac

e da

ns le

s tra

item

ents

de

cors

Ger

ania

ceae

Ger

aniu

m

robe

rtia

num

L.

Tout

e la

pla

nte

sauf

la ra

cine

Ant

idia

rrhé

ique

, ant

ispa

smod

ique

, ast

ring

ent,

dépu

ratif

, di

urét

ique

, hém

osta

tique

, hyp

ogly

cém

iant

, séd

atif,

toni

que,

vu

lnér

aire

La p

lant

e es

t em

ploy

ée e

n in

fusi

on p

our s

oula

ger l

es

doul

eurs

gas

triq

ues e

t con

tre

les a

ffect

ions

de

la v

ésic

ule

bilia

ire,

en

pren

ant d

eux

tass

es p

ar jo

ur l’

une

au m

atin

et

l’aut

re a

vant

de

se c

ouch

er

Glo

bula

ri-

acea

eG

lobu

lari

a al

ypum

L.

Les f

euill

esA

stri

ngen

te, c

hola

gogu

e, d

épur

ativ

e, d

iuré

tique

, lax

ativ

e (s

uiva

nt la

dos

e, e

lle p

eut d

even

ir p

urga

tive)

, sto

mac

hiqu

e et

sudo

rifiq

ue

La g

lobu

lair

e es

t cou

ram

men

t em

ploy

ée d

ans l

a ré

gion

d’

Oua

noug

ha. L

’infu

sion

de

cette

pla

nte

est c

onse

illée

pou

r tr

aite

r les

trou

bles

gas

triq

ues,

les d

iarr

hées

et l

es d

oule

urs

de la

men

stru

atio

nEn

pou

dre,

elle

est

util

isée

con

tre

l’ecz

éma,

les b

rûlu

res

et le

s ble

ssur

esD

uran

t la

cure

, il e

st c

onse

illé

de fa

ire

un ré

gim

e qu

i co

nsis

te à

s’ab

sten

ir d

e co

nsom

mer

les a

limen

ts a

cide

s et

salé

s, le

s pim

ents

fort

s et l

e ca

fé p

enda

nt 4

0 jo

urs

Jugl

anda

ceae

Jugl

ans r

egia

L.

Les f

euill

es e

t le

s noy

aux

Ast

ring

ent,

antid

iabé

tique

, sto

mac

hiqu

e, d

épur

atif,

an

tisep

tique

et v

erm

ifuge

La ti

sane

pré

paré

e à

part

ir d

es fe

uille

s aid

e à

dim

inue

r la

gly

cém

ie. L

’écor

ce d

e ra

cine

est

util

isée

pou

r les

soin

s de

s affe

ctio

ns b

ucca

les

Page 9: Plantes d’intérêt médicinale et écologique dans la région d’Ouanougha (M’sila, Algérie)

139Fa

mill

eEs

pèce

Part

ie u

tilis

éePr

opri

été

thér

apeu

tiqu

eU

sage

tra

diti

onne

l

Lam

iace

ae

Aju

ga iv

a (L

.) Sc

hreb

r.La

pla

nte

sans

ra

cine

Ant

isep

tique

(à u

sage

ext

erne

), as

trin

gent

e, a

ntir

hum

atis

-m

ale,

vul

néra

ire

Les h

abita

nts d

’Oua

noug

ha u

tilis

ent c

ette

pla

nte

en in

fusi

on

pour

trai

ter l

es m

aux

de la

tête

, les

dou

leur

s abd

omin

ales

et

col

ique

s ain

si q

ue le

dia

bète

. Elle

est

apé

ritiv

e et

pré

sent

e un

e gr

ande

util

ité d

ans l

es tr

aite

men

ts d

es c

alcu

ls ré

naux

, de

sort

e qu

’on m

élan

ge la

pou

dre

avec

la g

erm

andr

ée

(kha

yata

) et l

e su

c is

su d

e l’i

nfus

ion

des g

rain

es d

e l’o

rge

Mar

rubi

um

vulg

are

L.Le

s som

mité

s fle

urie

s et l

es

feui

lles

Toni

que,

dép

urat

if, st

omac

hiqu

e, e

xpec

tora

nt, f

ébri

fuge

, am

aigr

issa

nt, d

iuré

tique

, fav

oris

ant d

es rè

gles

et a

ntis

ep-

tique

[20]

Che

z le

s vill

ageo

is, l

e m

arru

be b

lanc

est

cou

ram

men

t ut

ilisé

en

infu

sion

pou

r sou

lage

r les

dou

leur

s en

géné

ral

(abd

omin

ales

, gas

triq

ues,

des d

ents

, des

ore

illes

, de

la

men

stru

atio

n et

les m

aux

de la

tête

), le

s cal

culs

réna

ux

et le

cou

p de

sole

ilIl

est c

onsi

déré

com

me

diur

étiq

ue, a

ntig

ripp

al, v

ulné

rair

e,

antid

iarr

héiq

ue e

t féb

rifu

ge

Men

tha

spic

ata

L.Le

s feu

illes

Ana

lgés

ique

, ant

isep

tique

, ant

ispa

smod

ique

, aro

mat

ique

, ca

rmin

ativ

e, c

hola

gogu

e, d

iges

tive,

stim

ulan

te, t

oniq

ueC

hez

les v

illag

eois

, la

men

the

vert

e es

t cou

ram

men

t ut

ilisé

e en

infu

sion

com

me

carm

inat

ive,

odo

ntal

giqu

e,

toni

que,

stom

achi

que,

cal

man

te, h

ypot

ense

ur e

t hy

poch

oles

téro

lém

iant

. Elle

est

util

isée

pou

r tra

iter

la d

ysm

énor

rhée

, l’in

cont

inen

ce d

’uri

ne

et le

s affe

ctio

ns b

ucca

les

En p

oudr

e, la

men

the

vert

e es

t em

ploy

ée p

our t

raite

r les

bl

essu

res e

t les

brû

lure

s ain

si q

ue p

our a

limen

ter

les c

heve

ux

Rosm

arin

us

offic

inal

is L

.Le

s feu

illes

et

les f

leur

sA

nti-

infla

mm

atoi

re, a

ntis

eptiq

ue, a

ntis

pasm

odiq

ue, a

s-tr

inge

nt, c

arm

inat

if, c

hola

gogu

e, e

mm

énag

ogue

, féb

rifu

ge,

stim

ulan

t gén

éral

, sto

mac

hiqu

e, to

niqu

e, v

ulné

rair

e

Les f

euill

es d

e ro

mar

in so

nt u

tilis

ées s

ous f

orm

e de

coct

ion

ou in

fusi

on c

ontr

e le

s tro

uble

s gas

triq

ues,

coliq

ues e

t les

dou

leur

s de

la m

enst

ruat

ion

et d

e do

s Il

est c

onsi

déré

com

me

carm

inat

if et

diu

rétiq

ue

Salv

ia

offic

inal

is L

.Le

s feu

illes

et

les s

omm

ités

fleur

ies

Elle

est

sign

alée

com

me

antis

udor

ale,

ant

ispa

smod

ique

, sé

dativ

e (n

erve

ux),

carm

inat

ive,

stom

achi

que,

cho

léré

tique

, hy

pogl

ycém

iant

e et

toni

que

Trad

ition

nelle

men

t, l’i

nfus

ion

des f

euill

es e

t des

fleu

rs e

st

utili

sée

com

me

stom

achi

que,

fort

ifiée

et e

mm

énag

ogue

En u

sage

ext

erne

, elle

est

très

eff

icac

e po

ur le

s soi

ns d

es

dent

s et d

e ge

nciv

es

Teuc

rium

po

lium

L.

Les s

omm

ités

fleur

ies e

t les

fe

uille

s

Ant

i-in

flam

mat

oire

, ast

ring

ent,

déte

rsif,

fébr

ifuge

(pal

ud-

ism

e), h

ypog

lycé

mia

nt, t

oniq

ue a

mer

La p

lant

e es

t util

isée

sous

form

e d’

infu

sion

con

tre

les

doul

eurs

abd

omin

ales

, col

ique

s et c

ontr

e l’u

lcèr

e de

l’e

stom

ac

Ori

ganu

m

glan

dulo

sum

D

esf.

Les s

omm

ités

fleur

ies

Ant

isep

tique

, ant

ispa

smod

ique

, car

min

atif,

dig

estif

, em

mé-

nago

gue,

exp

ecto

rant

, cal

man

t, an

titus

sif e

t apé

ritif

L’ori

gan

est u

tilis

é so

us fo

rme

d’in

fusi

on o

u d’

inha

latio

n po

ur so

igne

r les

rhum

es, l

a to

ux e

t les

affe

ctio

ns

gast

ro-i

ntes

tinal

es. E

n ou

tre,

il e

st u

tilis

é co

mm

e ba

in

de b

ouch

e po

ur so

igne

r les

affe

ctio

ns b

ucca

les (

apht

es)

Laur

acea

eLa

urus

no

bilis

L.

Les f

euill

es sa

ns

pétio

le e

t les

fr

uits

Ant

isep

tique

, aro

mat

ique

, apé

ritif

, car

min

atif,

dig

estif

, pa

rasi

ticid

e, sé

datif

, sto

mac

hiqu

e, st

imul

ant,

sudo

rifiq

ueLa

déc

octio

n de

s feu

illes

de

laur

ier n

oble

est

util

isée

dan

s le

trai

tem

ent d

e l’h

yper

tens

ion,

en

outr

e, e

lle e

st c

arm

inat

ive

Page 10: Plantes d’intérêt médicinale et écologique dans la région d’Ouanougha (M’sila, Algérie)

140Fa

mill

eEs

pèce

Part

ie u

tilis

éePr

opri

été

thér

apeu

tiqu

eU

sage

tra

diti

onne

l

Lilia

ceae

Alli

um ce

pa L

.Le

s bul

bes

Le tr

aite

men

t d’ot

algi

e, le

s pla

ies i

nfec

tées

, tho

rax,

otit

e,

gang

rène

, yeu

x, b

ronc

hite

, ant

iput

ride

, con

stip

atio

n,

mau

x de

tête

, chu

te d

e ch

eveu

x, p

oum

ons e

t res

pira

tion,

an

algé

siqu

e, a

ntia

sthé

niqu

e, a

nti-

infe

ctie

ux, a

nti-

infla

mm

atoi

re, a

ntis

corb

utiq

ue, a

ntir

hum

atis

mal

, an

tisep

tique

, bac

téri

cide

, bac

téri

osta

tique

(gas

tro-

inte

stin

al),

chol

agog

ue, d

iuré

tique

, em

mén

agog

ue,

émol

lient

, équ

ilibr

ant g

land

ulai

re

L’oig

non

est t

rès r

éput

é, e

n us

age

inte

rne,

le m

élan

ge

de ju

s d’oi

gnon

ave

c le

sucr

e es

t trè

s eff

icac

e da

ns le

trai

tem

ent d

e la

toux

et d

e la

ryng

iteEn

usa

ge e

xter

ne, i

l est

util

isé

sous

form

e de

s com

pres

ses c

ontr

e le

cou

p de

sole

il, le

s mau

x de

tête

et l

es h

émor

roïd

es

Alli

um

sativ

um L

.Le

s bul

bes

Ant

i-in

flam

mat

oire

, ant

isep

tique

, ant

ispa

smod

ique

, ba

ctér

icid

e (a

vec

actio

n an

tibio

tique

), co

rici

de,

dépu

ratif

, diu

rétiq

ue, e

xpec

tora

nt, f

ébri

fuge

, hy

pogl

ycém

iant

, hyp

oten

seur

, stim

ulan

t, su

dori

fique

, to

niqu

e et

ver

mifu

ge

Cru

, mêl

é au

x sa

lade

s, il

est c

onsi

déré

com

me

hyp

oten

seur

. En

usag

e ex

tern

e, il

est

util

isé

com

me

antis

eptiq

ue d

e pi

qûre

s des

inse

ctes

ain

si q

ue c

ontr

e le

s pel

ades

et l

es v

erru

es

Mal

vace

ae

Mal

va

sylv

estr

is L

.Le

s feu

illes

, le

s fle

urs e

t les

ra

cine

s

Ado

ucis

sant

e, a

ntis

eptiq

ue, a

stri

ngen

te, b

échi

que,

ca

lman

te, é

mol

lient

e, la

xativ

e, p

ecto

rale

, rés

olut

ive

Les v

illag

eois

util

isen

t la

mau

ve e

n in

fusi

on p

our

trai

ter l

es d

oule

urs a

bdom

inal

es, c

oliq

ues e

t dan

s les

cas

d’o

tite

et l’

asth

me.

Elle

est

car

min

ativ

e et

vul

néra

ire.

Pour

trai

ter l

a st

érili

té fé

min

ine,

on

mél

ange

la m

auve

av

ec la

sapo

nair

e (t

aghi

ghic

ht),

le m

arru

be b

lanc

(m

erri

ouet

), le

gen

évri

er d

e Ph

énic

ie (a

ràar

) et

la c

oloq

uint

e (h

adja

) ave

c l’h

uile

d’ol

ive

et la

dat

te,

on le

s pré

pare

sous

form

e de

s sup

posi

toir

es

Mor

acea

eFi

cus c

aric

a L.

Les f

ruits

et

le la

tex

Frui

ts :

antia

sthé

niqu

e, d

épur

atif,

diu

rétiq

ue, é

mol

lient

, la

xatif

, nut

ritif

, pec

tora

l et t

oniq

ueLa

tex

: cor

icid

e, ré

solu

tif e

t ver

mifu

ge

En in

fusi

on, l

es fr

uits

sont

util

isés

pou

r tra

iter l

a to

ux e

t le

late

x es

t em

ploy

é en

usa

ge e

xter

ne c

ontr

e le

s ver

rues

Myr

tace

ae

Euca

lypt

us

glob

ulus

Lab

ill.

Les f

euill

esA

ctio

n an

tibio

tique

, ant

isep

tique

, bac

téri

cide

, car

min

atif,

di

apho

rétiq

ue, e

xpec

tora

nt, f

ébri

fuge

et s

timul

ant

L’ess

ence

d’eu

caly

ptus

à la

répu

tatio

n d’é

loig

ner l

es

mou

stiq

ues.

Com

biné

e av

ec d

e l’h

uile

d’ol

ive,

elle

a u

ne

actio

n ca

lman

te c

ontr

e le

s dou

leur

s rhu

mat

ism

ales

et s

ur

les b

rûlu

res

Les f

euill

es sé

chée

s ou

fraî

ches

sont

util

isée

s en

fum

igat

ion

pour

dés

infe

cter

les m

aiso

ns e

n pé

riod

e de

gri

ppe,

et e

n in

fusi

on c

ontr

e l’a

ngin

e et

les a

ffect

ions

de

s voi

es re

spir

atoi

res

Ole

acea

e

Ole

a eu

ropa

ea L

.Le

s feu

illes

, le

s fru

its

(fru

its e

t hui

le)

et l’é

corc

e

Feui

lles e

t éco

rce

: ast

ring

ente

s, di

urét

ique

, féb

rifu

ges,

hypo

glyc

émia

ntes

, ton

ique

s, hy

pote

nsiv

es.

Hui

le e

t fru

its :

adou

ciss

ants

, ant

ihém

orro

ïdai

res,

chol

agog

ues,

émol

lient

s, hy

poch

oles

téri

nisa

nts,

hypo

tens

eurs

, lax

atifs

, nut

ritif

s, ré

solu

tifs,

séda

tifs

L’hu

ile d

’oliv

e pr

otèg

e le

s muq

ueus

es e

n ca

s d’

abso

rptio

n de

pro

duits

cau

stiq

ues

Elle

faci

lite

l’exp

ulsi

on d

es c

alcu

ls e

t ser

t aus

si

à la

pré

para

tion

de li

nim

ents

, d’em

plât

res

et d

e m

acér

atio

ns h

uile

uses

L’in

fusi

on d

es fe

uille

s de

l’oliv

ier e

st u

tilis

ée so

us fo

rme

de

garg

aris

me

cont

re le

s affe

ctio

ns b

ucca

les (

infla

mm

atio

n de

la

gen

cive

, des

aph

tes e

t les

mau

vais

es h

alei

nes)

L’hu

ile d

’oliv

e es

t util

e co

ntre

la to

ux, l

e rh

ume,

l’e

nrou

emen

t, la

roug

eur d

e la

pea

u, la

sinu

site

et

la c

onst

ipat

ion

chro

niqu

e

Page 11: Plantes d’intérêt médicinale et écologique dans la région d’Ouanougha (M’sila, Algérie)

141Fa

mill

eEs

pèce

Part

ie u

tilis

éePr

opri

été

thér

apeu

tiqu

eU

sage

tra

diti

onne

l

Orc

hida

ceae

Oph

rys l

utea

(C

av.)

Gou

an.

Les t

uber

cule

sLe

s tub

ercu

les m

orts

sont

util

isés

pou

r ren

dre

un h

omm

e im

puis

sant

tand

is q

ue le

s tub

ercu

les v

ivan

ts so

nt u

tilis

és, a

u co

ntra

ire,

pou

r lev

er le

s sor

tilèg

es q

ui v

isen

t à re

ndre

un

hom

me

impu

issa

nt [3

]

Ils so

nt e

mpl

oyés

en

usag

e in

tern

e, jo

uiss

ant d

’une

gra

nde

répu

tatio

n en

méd

ecin

e tr

aditi

onne

lle :

le tu

berc

ule

flétr

i, un

e fo

is c

onso

mm

é, p

asse

pou

r avo

ir u

n ef

fet

anap

hrod

isia

que

(pro

voqu

ant l

’impu

issa

nce

sexu

elle

de

l’hom

me,

gén

éral

emen

t cau

sée

par u

n tr

oubl

e de

l’ére

ctio

n),

tand

is q

ue la

con

som

mat

ion

du tu

berc

ule

plei

n es

t rép

utée

po

ur p

erm

ettr

e de

leve

r cet

te si

tuat

ion

d’im

puis

sanc

e

Oph

rys n

umid

a J.

Dev

iller

s-Te

rsch

uren

& P

. D

evill

ers

Oph

rys

batta

ndie

riE.

G. C

amus

Papa

vera

ceae

Papa

ver r

hoea

s L.

Les f

leur

sA

ntis

pasm

odiq

ue, a

douc

issa

nt, c

alm

ant,

émol

lient

, pe

ctor

al, s

édat

if, lé

gère

men

t hyp

notiq

ueL’

infu

sion

des

fleu

rs e

st u

tilis

ée c

omm

e ca

lman

t, et

an

titus

sif

Plan

ta-

gina

ceae

Plan

tago

al

bica

ns L

.Le

s feu

illes

, ra

cine

s et

sem

ence

s

Ado

ucis

sant

, ast

ring

ente

, ém

ollie

nt, d

iuré

tique

et

laxa

tive

Ass

ocie

r ave

c la

raci

ne d

e co

loqu

inte

pou

r fai

re d

es

cata

plas

mes

dan

s les

soin

s des

ble

ssur

es. C

ontr

e la

dia

rrhé

e [3

]

Poac

eae

Am

pelo

desm

a m

auri

tani

ca

(Poi

r.) D

ur. &

Sc

hinz

Les f

euill

esLa

bas

e te

ndre

succ

ulen

te d

e se

s tig

es fl

oral

es e

st so

uven

t co

nsom

mée

dan

s les

cam

pagn

es ;

son

suc

douc

eâtr

e es

t raf

raîc

hiss

ant.

Cet

te p

lant

e es

t util

isée

en

infu

sion

pou

r tra

iter l

es c

alcu

ls ré

naux

et l

a vé

sicu

le b

iliai

re

Hor

deum

vu

lgar

e L.

Les g

rain

es,

sem

oule

, gr

ains

ger

més

Am

élio

ratio

n de

la sa

nté,

dia

bète

, ané

mie

, tub

ercu

lose

, l’e

stom

ac, m

aigr

eur,

colo

n, rh

umat

ism

e, m

alad

ies d

e re

in

et d

e l’a

ppar

eil u

rina

ire,

la ja

unis

se e

t les

dia

rrhé

es

Le m

élan

ge d

es g

rain

es é

cras

ées d

e l’o

rge

avec

le fi

guie

r et

le m

iel e

st u

tilis

é po

ur tr

aite

r l’as

thm

e et

les d

oule

urs

abdo

min

ales

Stip

a te

naci

ssim

a L.

Les f

euill

esEn

lava

ge, l

es c

endr

es so

nt p

resc

rite

s dan

s le

trai

tem

ent

des u

lcèr

es c

hron

ique

s du

cuir

che

velu

. La

méd

ecin

e po

pula

ire

l’em

ploi

com

me

hypo

glyc

émia

nte

L’in

fusi

on d

es b

rins

écr

asés

de

l’Alfa

dan

s l’ea

u bo

uilla

nte

est t

rès e

ffic

ace

pour

trai

ter l

es c

alcu

ls ré

naux

Triti

cum

vu

lgar

e V

ill.

Les g

rain

es

Le b

lé c

onsi

déré

com

me

un a

limen

t com

plet

et n

utri

tif, à

co

nditi

on q

ue to

us se

s con

stitu

ants

(env

elop

pe…

) lui

soie

nt

cons

ervé

s. Re

conn

u co

mm

e no

urri

ssan

t, re

min

éral

isan

t, re

vita

lisan

t, il

cont

ient

tous

les é

lém

ents

néc

essa

ires

au

bon

fonc

tionn

emen

t de

l’org

anis

me.

Il e

st re

com

man

en c

as d

’asth

énie

, d’an

émie

, de

croi

ssan

ce, d

e gr

osse

sse,

d’

alla

item

ent,

de c

onva

lesc

ence

. Le

germ

e de

blé

est

re

com

man

dé p

ar la

dié

tétiq

ue

Les v

illag

eois

util

isen

t le

blé

sous

plu

sieu

rs fo

rmes

: se

mou

le ro

ulée

et c

uite

à la

vap

eur (

cous

cous

), de

gal

ette

de

sem

oule

ou

enco

re e

n so

upe

; dan

s les

trai

tem

ents

de

s dou

leur

s gas

triq

ues,

l’ané

mie

et l

es fr

actu

res.

Il es

t co

nsid

éré

com

me

gala

ctag

ogue

, hyp

ocho

lest

érol

émia

nt,

et o

dont

algi

que

Reno

ncu-

lace

ae

Nig

ella

sativ

a L.

Les g

rain

esA

nalg

ésiq

ue, a

ntis

eptiq

ue, a

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pasm

odiq

ue, a

péri

tive,

ca

rmin

ativ

e, d

iges

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diu

rétiq

ue, e

xpec

tora

nte,

fébr

ifuge

, ga

lact

agog

ue, v

erm

ifuge

L’em

ploi

de

la n

igel

le e

st tr

ès e

ffic

ace

cont

re la

gri

ppe

par

l’inh

alat

ion

des g

rain

es b

royé

es

Rha

mna

ceae

Rham

nus

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ernu

s L.

Les f

euill

es

et le

s tig

esA

stri

ngen

te, l

axat

ive,

pur

gativ

e, e

ffic

ace

cont

re l’

ictè

re

hépa

tique

Le p

lus s

ouve

nt, l

’alat

erne

est

util

isé

sous

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e d’

infu

sion

en

ass

ocia

tion

avec

la m

omor

diqu

e po

ur so

igne

r l’ic

tère

(la

jaun

isse

) et l

es d

oule

urs a

bdom

inal

es

Page 12: Plantes d’intérêt médicinale et écologique dans la région d’Ouanougha (M’sila, Algérie)

142Fa

mill

eEs

pèce

Part

ie u

tilis

éePr

opri

été

thér

apeu

tiqu

eU

sage

tra

diti

onne

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Rosa

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Crat

aegu

s m

onog

yna

Jacq

.Le

s fle

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n bo

uton

, l’éc

orce

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les f

ruits

En p

hyto

thér

apie

, l’au

bépi

ne e

st c

lass

ée e

n tê

te p

arm

i le

s pla

ntes

aux

pro

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tés a

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édat

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et v

asod

ilata

tric

e de

s cor

onai

res

L’in

fusi

on d

es fl

eurs

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des f

ruits

est

util

isée

com

me

hypo

tens

eur e

t ant

idia

rrhé

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Prun

us

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enia

ca L

.Le

s fru

its m

urs,

l’éco

rce

et

l’am

ande

Ant

iast

héni

que,

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iané

miq

ue, a

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tifs,

astr

inge

nt, l

axat

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secs

), nu

triti

f, re

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lisan

t, to

niqu

eLe

s fru

its so

nt u

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és c

ontr

e l’a

ném

ie, l

es d

iarr

hées

, et

sous

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e de

cat

apla

smes

con

tre

les h

émor

roïd

es a

près

les

avoi

r séc

hé p

uis i

nfus

é [3

]. Po

ur le

s soi

ns d

e la

bea

uté,

la

déco

ctio

n de

s fru

its se

cs e

st u

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ée so

us fo

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de c

rèm

e en

ap

plic

atio

ns to

nifia

ntes

de

la p

eau

Ruta

ceae

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mon

tana

(C

lus.)

L.

Les f

euill

esA

nalg

ésiq

ue, a

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odiq

ue, a

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infla

mm

atoi

re

(oph

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diur

étiq

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énag

ogue

, séd

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e,

sudo

rifiq

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erm

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L’in

fusi

on d

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pla

nte

agit

com

me

calm

ant,

ains

i que

da

ns le

s tra

item

ents

des

dou

leur

s abd

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, gas

triq

ues

et c

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Sola

nace

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Hyo

scya

mus

ni

ger L

.Le

s feu

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et

les s

omm

ités

fleur

ies

Ant

algi

que,

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icat

arrh

ale,

ant

ispa

smod

ique

, diu

rétiq

ue,

eupn

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, séd

ativ

eSo

n em

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est

lim

ité e

n us

age

exte

rne.

Les

feui

lles e

t les

gr

aine

s son

t util

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s en

poud

re p

our t

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r l’ec

zém

a

Lyci

um

euro

peum

L.

Les r

acin

es e

t le

s bai

es sé

chée

sA

ntis

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ue, a

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phta

lmie

, diu

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ébri

fuge

, hy

pote

nseu

r, pu

rgat

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s vill

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is u

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ent l

a pa

rtie

aér

ienn

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us fo

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de

cata

plas

mes

pou

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htal

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Tam

aric

acea

eTa

mar

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afri

cana

Poi

ret.

Les f

euill

es,

l’éco

rce

et la

gal

le

Ant

icat

arrh

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apé

ritiv

e, a

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ngen

te, d

iuré

tique

, hé

mos

tatiq

ue, s

udor

ifiqu

eL’

infu

sion

des

raci

nes e

st u

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ée p

our t

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r les

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culs

réna

ux

Thym

e-la

eace

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Thym

elae

a hi

rsut

a En

dl.

Les t

iges

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uillu

esLa

pas

seri

ne e

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xpec

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nte,

ant

helm

inth

e et

hyd

rago

gue,

la

déc

octio

n de

s feu

illes

est

con

seill

ée c

ontr

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s pel

licul

esL’e

mpl

oi d

e ce

tte p

lant

e es

t lim

ité e

n us

age

exte

rne,

il

cons

iste

à m

élan

ger l

es fe

uille

s bro

yées

ave

c l’h

uile

d’ol

ive

pour

trai

ter l

es b

less

ures

, la

gale

, et a

limen

ter l

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heve

ux

Zygo

phyl

-la

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Pega

num

ha

rmal

a L.

Les g

rain

es

et le

s feu

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On

lui a

ttrib

ue le

s pro

prié

tés a

ntal

giqu

e (d

oule

urs

rhum

atis

mal

es),

aphr

odis

iaqu

e et

eup

hori

que.

L’ef

fet

euph

oris

ant e

st d

û à

la p

rése

nce

d’al

calo

ïdes

qui

sont

aus

si

toxi

ques

Les g

rain

es d

e H

arm

el o

nt é

té u

tilis

ées é

gale

men

t com

me

gala

ctag

ogue

, em

mén

agog

ue e

t ver

mifu

ge

Plan

te à

usa

ge tr

ès re

com

man

dé. L

es g

rain

es so

nt u

tilis

ées

sous

form

e de

pou

dre

dans

le tr

aite

men

t des

dou

leur

s rh

umat

ism

ales

, de

dos,

et d

es h

émor

roïd

es