Politique Nationale de Nutrition et plan national d'action pour la nutrition (ONN-2004)

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    REPOBLIKANI MADAGASIKARA

    PRIMATURE

    PPoolliittiiqquuee NNaattiioonnaallee ddee NNuuttrriittiioonnPP llaann nnaa tt iioonnaa ll dd aacc tt iioonn ppoouurr llaa NNuu ttrr iitt iioonn

    PP llaann nnaa tt iioonnaa ll dd aacc tt iioonn ppoouurr llaa NNuu ttrr iitt iioonnSuivant le dcret 2004-496 du 20 avril 2004 - 2me dition

    Rduire de moitiRduire de moiti

    la malnutrition dici 2015la malnutrition dici 2015

    &&

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    Ilaina ny hahatsapanny tsirairay fa tsy maintsy hotontosaina aminny sehatra rehetra ny ady aminnyIlaina ny hahatsapanny tsirairay fa tsy maintsy hotontosaina aminny sehatra rehetra ny ady aminnytsy fanjarin-tsakafo mba ho tomady ara-batana sy ara-tsaina ny Malagasy rahampitso ka ho lasa vondro-tsy fanjarin-tsakafo mba ho tomady ara-batana sy ara-tsaina ny Malagasy rahampitso ka ho lasa vondro-kery tsara hofana.kery tsara hofana. Antoka lehibe sady manan-danja aminny fampandrosoana ny firenena izany ?Antoka lehibe sady manan-danja aminny fampandrosoana ny firenena izany ? VoalazaVoalaza

    matetika mantsy ny hoe ny olona no tena harena.matetika mantsy ny hoe ny olona no tena harena.

    RARAVELVELOHARISON Ambinintsoa, MpandrindrOHARISON Ambinintsoa, Mpandrindra Nasionalinna Nasionalinny ONNy ONN

    It is fundamental that each individual can understand that fight against malnutrition ought to be carried

    out at all levels so that Madagascar owns a human capital and a good quality of human resources. This isessential for the real development of the country. Let us remember, There is no other wealth that men .

    RAVELOHARISON Ambinintsoa, ONN National Coordinator

    Il faut que chacun puisse comprendre que la lutte contre la malnutrition doit tre mene tous les niveauxafin que Madagascar dispose d'un Capital humain et de ressources humaines de qualit. Ce qui est essentielpour le dveloppement rel du pays. Rappelons-nous, " i l n 'y a de r ichesses qu e d 'h om m es".

    RAVELOHARISON Ambinintsoa, Coordonnateur National ONN

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    ContexteContexte 66

    Situation de la MalnutritionSituation de la Malnutrition 88

    1. La Politique Nationale de Nutrition (PNN)1. La Politique Nationale de Nutrition (PNN) 1414

    Prambule 14

    Indicateurs de la Malnutrition 14

    But de la Politique 15

    Objectifs Gnraux 15

    Objectifs Spcifiques 15

    2. Les S2. Les Stratgiestratgies 1616

    Les stratgies spcifiques 17

    Les stratgies oprationnelles 20

    Les 14 Axes Stratgiques 21

    Le Systme de coordination et de suivi : Conseil National de Nutrition, Office National de Nutrition 22

    AnnexesAnnexes 2727

    1. Le cycle de la malnutrition et de la pauvret

    2. Le cadre conceptuel de la malnutrition3. Les lments stratgiques de la Politique Nationale de Nutrition

    4. Le schma de la Structure de Coordination et de Suivi

    Le Plan National dAction pourLe Plan National dAction pour la Nutrition (PNAN)la Nutrition (PNAN) 3131

    Stratgie n 1 : La promotion de lallaitement maternel et de lalimentation complmentaire 32

    Stratgie n 2 : Lintervention de nutrition au niveau communautaire 34

    Stratgie n 3 : La lutte contre les carences en micronutriments (TDCI, Avitaminose A, anmie frriprive) 38

    Stratgie n 4 : Lintgration des interventions nutritionnelles aux soins de sant primaire 41

    Stratgie n 5 : La prise en charge des enfants svrement malnutris 43Stratgie n 6 : Lamlioration de la scurit alimentaire des mnages 45

    Stratgie n 7 : Lintervention de nutrition scolaire 47

    Stratgie n 8 : La stratgie de communication 49

    Stratgie n 9 : La convergence des politiques de dveloppement 51

    Stratgie n 10 : La prparation lurgence et les rponses aux urgences nutritionnelles 53

    Stratgie n 11 : Le systme national de surveillance alimentaire et nutritionnelle 55

    Stratgie n 12 : Le dveloppement de la capacit nationale 57

    Stratgie n 13 : Llaboration et lapplication des lgislations et normes relatives la nutrition et lalimentation 59

    Stratgie n 14 : Les problmes mergents (les maladies non transmissibles, le VIH/SIDA) 61

    La Mise en oeuvrLa Mise en oeuvre du Plan National dAction poure du Plan National dAction pour la Nutritionla Nutrition 6363

    TTAABLE DEBLE DE S MS M AATITIRERE SS

    Politique nationale de nutrition 3

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    4 Politique nationale de nutrition

    ADRA Adventist Development and Relief AgencyAEN Actions Essentielles en Nutrition (avec l'appui de LINKAGES)ANJE Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant

    ASERN Association pour l'ducation et la Rcupration NutritionnelleAVA Andron'ny vaksiny

    BM Banque Mondiale

    CCB Comits des Communauts BnficiairesCCD Comit Communal de DveloppementCDE Convention des Droits des EnfantsCDH Convention des Droits de l'HommeCEDAW Convention pour l'Elimination des Discriminations l'gard des FemmesCHD Centre Hospitalier de DistrictCHR Centre Hospitalier Rgional

    CHU Centre Hospitalier UniversitaireCN Comit NationalCNN Conseil National de NutritionCNS Comit National de SecoursCPN Consultations PrnatalesCRENA Centre de Rcupration et dEducation Nutritionnelles AmbulatoiresCRENI Centre de Rcupration et dEducation Nutritionnelles IntensivesCRESAN Crdit SantCSB Centre de Sant de BaseCRS Catholic Relief Service

    DDSS Direction de la Dmographie et des Statistiques Sociales

    DGPG Direction Gnrale de la Planification Globale du MEFBDIJE Dveloppement Intgral du Jeune EnfantDSM Direction Statistique des MnagesDSRP Document de Stratgie pour la Rduction de la Pauvret

    EDS Enqute Dmographique et de SantEPM Enqute Permanente auprs des MnagesET cart Type

    FAF Fer/Acide FoliqueFAO Organisation des Nations Unies pour l'AgricultureFAV Fanamafisana ny Andron'ny Vaksiny

    GAIN Groupe d'Actions Intersectorielles en NutritionIDH Indice de Dveloppement HumainIEC Information, ducation et CommunicationIMC Indice de Masse CorporelleINSTAT Institut National de la StatistiqueIPN Insuffisance de Poids la NaissanceIRA Infections Respiratoires Aigus

    JSI John Snow Incorporated (Agence d'excution de l'USAID)

    LINKAGES Projet de l'Academy for Educational Development financ par l'USAID

    MDG Millennium Development GoalMPE Malnutrition Protino-EnergtiqueMAEP Ministre de l'Agriculture, de l'levage et de la Pche

    AABRBR VVII AATITIONONS ET SIS ET SIGGLELE SS

    MEFB Ministre de l'Economie et des Finances et du BudgetMICS Multiple Indicator Cluster SurveyMENRS Ministre de l'Education Nationale et de la Recherche Scientifique

    MinPop Ministre de la PopulationMinSan-PFMinistre de la Sant et du Planning FamilialMOST Micronutrient Strategies and Technologies (USAID)NAC Projet de Nutrition Assise Communautaire (appui UNICEF)

    OMS Organisation Mondiale de la SantONG Organisation Non GouvernementaleONN Office National de NutritionORSEC Plan d'Organisation de Secours

    PAM Programme Alimentaire MondialPADR Plan d'Action pour le Dveloppement Rural

    PCD Plan Communal de DveloppementPCIME Prise en Charge Intgre des Maladies de l'EnfantPDS Prsident de la Dlgation SpcialePEV Programme Elargi de VaccinationPIB Produit Intrieur BrutPNAN Plan National d'Action pour la NutritionPNN Politique Nationale de NutritionPNSAN Programme National de Surveillance Alimentaire et NutritionnellePNPDES Politique Nationale de la Population pour le Dveloppement

    Economique et SocialPSSA Programme Spcial de Scurit AlimentairePTME Prvention de la Transmission Mre-Enfant (du VIH/SIDA)

    ROR Rseau d'Observatoires Ruraux

    SAM Scurit Alimentaire des MnagesSAP Systme d'Alerte PrcoceSEECALINE Projet de Surveillance et ducation des coles et des Communauts

    en matire d'Alimentation et de Nutrition largie (appui Banque Mondiale)SICIAV Systme d'Information et de Cartographie sur l'Inscurit Alimentaire

    et la VulnrabilitSIDA Syndrome de l'Immunodficience AcquiseSMI Sant Maternelle et InfantileSNGRC Stratgie Nationale de Gestion des Risques et des Catastrophes

    SRP Stratgie pour la Rduction de la PauvretSSP Soins de Sant Primaires

    TDCI Troubles dus la Carence en Iode

    UCSAN Unit Centrale de Surveillance Alimentaire et NutritionnelleUNICEF Fonds des Nations Unies pour l'EnfanceURSAN Unit Rgionale de Surveillance Alimentaire et NutritionnelleUSAID United States Agency for International Development

    VCT Vivres contre TravailVIH Virus de l'Immunodficience Humaine

    WASH Initiative de " Water, Sanitation and Hygiene for All "

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    1.1. CCCCoooonnnn tttteeeexxxx tttteeee

    2.2. SSSS iiii ttttuuuuaaaa tttt iiiioooonnnn ddddeeee llllaaaa mmmmaaaa llllnnnnuuuu ttttrrrr iiii tttt iiiioooonnnn MMMMaaaaddddaaaaggggaaaa ssssccccaaaarrrr

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    ConteContexxtete

    Madagascar est une le de 592.000 km2 avec une population de 17 millions d'habitants. La malnutrition chronique qui

    touche un enfant sur deux entrave le dveloppement humain et pose un srieux handicap au dveloppement socio-conomiquedu pays. En fait, Madagascar se trouve parmi les pays les plus pauvres avec un PIB par habitant d'environ EU$ 294 en

    2003 et un Indice de Dveloppement Humain (IDH) de 0,484 (soit au rang de 149 sur 173 pays). Avec 74% de la

    population vivant en dessous du seuil de la pauvret, le contexte de dveloppement de Madagascar est fortement

    dtermin par la lutte contre la pauvret de faon globale. De plus, la malnutrition tant la fois une cause et une consquence

    de la pauvret, la lutte contre la malnutrition s'insre aussi dans le cadre global de la lutte contre la pauvret (voire annexe 1).

    Les rformes conomiques adoptes durant les dernires dcennies n'ont pas permis jusqu'ici d'amliorer les conditions

    conomiques et sociales de la population. Elles ont conduit une aggravation de la pauvret qui touche prs de trois

    quart de la population - dont une grande partie se trouve en milieu rural - et la dgradation des infrastructures sociales de

    base (sant, ducation, eau et assainissement) et des prestations de services. Ce contexte, fortement compliqu par la

    priodicit des catastrophes naturelles (cyclones, scheresse, invasions acridiennes, autres pidmies) a donc entran la

    dgradation de la situation nutritionnelle notamment des groupes vulnrables (enfants de moins de 5 ans, et femmes

    enceintes et allaitantes) et des groupes marginaliss.

    A l'instar d'autres pays pauvres, la malnutrition constitue une des causes de la forte mortalit infanto-juvenile etmaternelle Madagascar - la malnutrition est associe plus de 50% de la morbidit et de la mortalit des enfants gs

    de moins de 5 ans. La malnutrition contribue la complication de certaines maladies infectieuses notamment les

    diarrhes, la rougeole, le paludisme, l'helminthiase et mme le SIDA. Elle occasionne ainsi des dpenses de soins

    supplmentaires et cela tous les niveaux : des mnages, l'Etat en passant par les communauts. Une malnutrition prcoce

    influe ngativement sur la comptence cognitive et la capacit d'apprentissage des stades ultrieurs des enfants. Elle

    compromet le dveloppement intellectuel et abaisse les rsultats scolaires, rduisant ainsi les bnfices des investissements

    lourds dans le secteur de l'ducation. La malnutrition constitue galement un facteur important de morbidit au niveau

    de la population active et de ce fait entrane une baisse de rendement et de productivit au travail. Le cot conomiquede la malnutrition est donc norme - pouvant enlever 2 3 points de la croissance conomique.

    La malnutrition ayant des consquences graves - qui pourraient tre irrversibles - sur le dveloppement physique et

    intellectuel des enfants, le pays a le devoir de protger la prochaine gnration de la malnutrition et de ses squelles

    dsastreuses. La Constitution Malagasy ainsi que les diverses conventions internationales ratifies par Madagascar

    garantissent le droit des enfants une nutrition adquate afin d'assurer leur survie et leur permettre de raliser leur

    potentialit en matire de dveloppement physique et intellectuel. La lutte contre la malnutrition est donc un dfi majeur

    que le pays doit relever durant la prochaine dcennie.

    6 Politique nationale de nutrition

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    Divers engagements ont t pris par le Gouvernement en vue de lutter contre la malnutrition :

    La ratification de la Convention Relative aux Droits de l'Enfant en 1990 ;

    La dclaration du Premier Ministre au Sommet Mondial de l'Alimentation Rome en novembre 1996 ;

    L'laboration du Plan National d'Action pour la Nutrition labor en 1997 suite la Confrence Internationale sur la

    Nutrition (1992) et qui a servi de base de rfrence pour le gouvernement et partenaires techniques et financiers dans les

    interventions en matire de nutrition ;

    L'adoption de la Stratgie Nationale de Scurit Alimentaire, comme politique gouvernementale de Scurit

    Alimentaire et de Nutrition, en 1997, suivi du Programme Spcial de Scurit Alimentaire (PSSA) et du Plan

    d'Action pour le Dveloppement Rural (PADR) ; et

    Le Document de Stratgie de Rduction de la Pauvret (DSRP).

    De nombreuses interventions soutenues ou non par des bailleurs de fonds ont t engages par le Gouvernement et d'autres

    oprateurs pour s'attaquer unilatralement et intrasectoriellement la malnutrition sans aucune structure de coordination

    pour une meilleure synergie et cohrence des actions et sans autre cadre de rfrence rglementaire. Bien que

    Madagascar se soit engag dans la mise en uvre des plans d'action de la Confrence Internationale sur la Nutrition(1992) et du Sommet Mondial de l'Alimentation (1996), la concrtisation des rsolutions n'a pas t effective. De plus,

    le secteur nutrition ne figure pas parmi les domaines prioritaires dans les stratgies de dveloppement ou de rduction

    de la pauvret du pays. La problmatique nutritionnelle n'est trop souvent perue que comme tant uniquement du

    ressort du secteur sant, et la coordination de toutes les interventions, le systme d'valuation, d'analyse et de surveillance

    de la situation nutritionnelle ont fait dfaut.

    Face cette prise de conscience et ces diffrentes lacunes d'information et de coordination, un document de Politique

    Nationale s'avre opportun et primordial pour Madagascar.

    Politique nationale de nutrition 7

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    SituSituaation de ltion de la maa mallnutrnutrition Mition Madadagagaassccarar

    Madagascar, la malnutrition demeure un problme majeur la fois de sant publique et socio-conomique qui touche

    une grande partie de la population, particulirement les enfants, les femmes enceintes et allaitantes. Elle concernenotamment la malnutrition protino-nergtique et les carences dans les principaux micronutriments, savoir la vitamine A,le fer et l'iode. Ces deux formes de malnutrition peuvent se manifester en mme temps chez la mme personne.

    La malnutrition est souvent mal perue : on la considre comme un problme de sant sinon d'inscurit alimentaire. En fait,elle est la manifestation d'un ensemble de dterminants multisectoriels et pluridisciplinaires intervenant diffrents niveauxde la socit - mme si dans ses formes les plus graves, elle pose un srieux problme de sant et des risques de mortalitaccrus. Le statut nutritionnel d'un enfant est le rsultat des facteurs immdiats que sont un rgime alimentaire appropri etune bonne sant, qui dpendent des facteurs sous-jacents - lis les uns aux autres - que sont les soins destins aux femmeset aux enfants au sein de la famille, la scurit alimentaire et conomique au niveau des mnages et l'accs aux services desant, l'eau potable et un environnement salubre. Ces facteurs sous-jacents reposent leur tour sur des facteurs profondsque sont la disponibilit et le contrle des ressources potentielles humaines, conomiques et organisationnelles ; et lesstructures politique, culturelle, sociale et conomique. Enfin le niveau d'alphabtisation et d'instruction de la populationpermet celle-ci une utilisation efficace d'information et de ressources sa disposition pour amliorer son statutnutritionnel. Ces facteurs sont rsums dans le cadre conceptuel de la malnutrition l'Annexe 2.

    2.1 La malnutrition protino-nergtique :

    D'une manire gnrale, la malnutrition infantile survient trs tt et parfois touche les enfants avant leur naissance.Environ 5% des enfants ont un poids insuffisant la naissance (infrieur 2,5kg) et de ce fait sont susceptibles demourir durant le premier mois de vie avec une probabilit 2 fois suprieure celle des enfants de poids normal. 54% des

    dcs d'enfants de moins de 5 ans sont attribuables la malnutrition. La phase critique de la chute de croissance desenfants se situe entre 6 et 23 mois, c'est--dire au moment du sevrage - les taux de la malnutrition tant de 18% moins

    8 Politique nationale de nutrition

    Entre les annes 1990 et 2000, la prvalence de la malnutrition chronique desjeunes enfants ne s'est pas pratiquement amliore et reste stationnaire unniveau trs lev avoisinant les 48%. Quand la malnutrition aigu (l'macia-tion), sa prvalence a presque tripl entre 1992 et 2003-2004 de 5% 14%.

    Mme s'il y a eu une lgre rgression des taux de mortalit, ils restent trsleves - la mortalit infanto-juvnile 94 pour 1000, la mortalit infantile 58pour 1000 et la mortalit maternelle 469 dcs pour 100.000 mille naissancesvivantes.

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    de 6 mois, 57% 12-23 mois et 50% 24-35 mois. De mme 19% des femmes en ge de procrer souffrent d'unemalnutrition chronique avec un Indice de Masse Corporelle (IMC) infrieur 18.5 kg/m2.La malnutrition n'pargne aucune province de l'le et touche aussi bien le milieu urbain que rural, ce dernier tant le plustouch. Selon le MICS 2000, la malnutrition chronique varie selon la rgion (41% Mahajanga contre 54%

    Fianarantsoa) et selon le milieu (urbain 45% et rural 50%). Toutes les couches sociales sont touches par la malnutrition -27% au niveau des couches pauvres, 28% des couches moyennes et 23% chez les couches aises.

    2.2 Les carences en micronutriments :

    Les carences en micronutriments sont galement proccupantes :

    Il est tabli qu'une carence en iode peut entraner un retard du dveloppement mental chez l'enfant et une apparitiondu goitre chez les adultes. Avant la mise en uvre du Programme de Lutte contre les Troubles dus la Carenceen Iode (TDCI) en 1992, les TDCI mettaient risque 75% des Malgasy. l'heure actuelle, ce problme a t ramensous contrle car la prvalence du goitre, signe clinique de la carence en iode, a accus une spectaculairerduction en passant de 42,5% en 1990 5% (2001) du fait de la consommation de sel iod dans 80% des mnages.De plus, le taux d'excrtion d'iode urinaire tait de 156,8 g/l en 1998 ce qui indique un apport adquat en iode.

    Une carence en vitamine A peut entraner la ccit et est associe une hausse de mortalit infanto-juvenile.

    La carence en vitamine A constitue un problme de sant publique Madagascar selon les critres tablis parl'OMS. Selon une enqute nationale en 2000 : chez les enfants de 6-59 mois, le taux d'hmralopie est de 2%, etle taux de rtinolmie infrieur 0,70 mole/l est de 42% ; et chez les femmes de 15-49 ans, le taux d'hmralopieest de 12%, et le taux de rtinolmie infrieur 1,05 mole/l est de 29%.

    Les anmies nutritionnelles diminuent la performance cognitive des enfants, augmentent le risque de petit poids la naissance et rduisent la productivit des adultes. Elles affectent plus de deux tiers des enfants gs de 6 59mois ainsi que les enfants d'ge scolaire 6-14 ans. De mme, 46% des femmes en ge de procrer et 50% des

    femmes enceintes souffrent d'anmie par carence en fer .

    2.3 Les causes de la malnutrition :

    Les causes de la malnutrition sont multiples et multisectorielles, les unes agissant directement, les autres indirectement.Les causes sous-jacentes de la malnutrition sont (i)(i) les soins inadquats et les habitudes alimentaires inappropris, (ii)(ii) l'accsinadquat au service de sant et un environnement insalubre, et (iii)(iii) l'inscurit alimentaire au niveau des mnages.

    Soins inadquats et habitudes alimentaires inappropries. Bien que Madagascar soit une le disposant de potentialits

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    agro-pastorales et halieutiques importantes, la ration alimentaire reste dsquilibre, monotone et peu diversifie

    - trop riche en glucides, dficitaire en protines et pauvre en lipides, avec carence en vitamines et minraux.

    Les pratiques de l'alimentation des nourrissons et des jeunes enfants ne sont pas conformes ni la politique nationale

    ni aux recommandations de l'OMS. Mme si la grande majorit des mres allaitent leurs enfants (value plus

    de 95%), sa pratique sous optimale en hypothque les bnfices. Les aliments de complment au lait maternelsont non seulement introduits trop tt mais plus de deux tiers des enfants de moins de 3 ans reoivent une alimentation

    de complment insuffisante en qualit et en quantit. La mauvaise pratique de l'allaitement maternel et l'inad-

    quation de l'alimentation de complment expliquent l'augmentation progressive des niveaux de malnutrition chez

    les enfants de moins de 2 ans. De plus, les tabous et interdits, touchant particulirement les groupes nutritionnellement

    vulnrables (enfants, femmes enceintes et femmes allaitantes), aggravent les carences alimentaires.

    Accs inadquat aux services de sant et environnement insalubre. La prvalence des maladies habituellement

    lies la malnutrition reste encore leve : maladies diarrhiques (10%), fivre (paludisme) (20%), IRA (9%)

    et rougeole (3,4%). La couverture vaccinale n'est que de 47% pour les enfants compltement vaccins. Le taux

    d'utilisation de la planification familiale n'atteint que 27% sur l'ensemble du pays. Par ailleurs, la prvalence du

    SIDA est passe de 0,02% en 1989 1,1% en 2003. L'tat du milieu notamment l'accs l'eau potable reste enco-

    re le privilge d'une minorit de la population : 65% des Malagasy n'ont pas accs l'eau potable avec des dispa-

    rits importantes - 77% des ruraux contre 26% des habitants des centres urbains. Le manque d'habilitation des

    communauts ne fait qu'aggraver la situation (dgradation des installations).

    Inscurit alimentaire des mnages. L'inscurit alimentaire des mnages est largement rpandue. La proportion

    de mnages victime de l'inscurit alimentaire a augment de 59% en 1993 65% en 2001 (60% en milieu

    urbain et 67% en milieu rural). Pour l'ensemble de Madagascar, 75% des dpenses totales des mnages sont

    consacres l'alimentation. La faiblesse du revenu contribue fortement l'inscurit alimentaire.

    L'indice de production vivrire par habitant, qui n'a cess de se dtriorer depuis les annes 60, a atteint le stade de 63%

    en 1995 partant de la base 100 en 1979-81 (FAO). La disponibilit de viande et produits de pche par habitant reste faible

    (4,4 et 7 kg par an par habitant respectivement). Face l'accroissement de la population (2.8%), cette faible performancedu secteur agricole associe une diminution des importations de crales, a eu pour consquence la diminution de la

    disponibilit alimentaire par habitant. Les rendements agricoles restent faibles malgr les actions entreprises en matire

    d'encadrement et de vulgarisation. Le bas niveau de la production agricole - qui est 90% une agriculture de subsistance -

    provient : des mthodes culturales inappropries, des exploitations de petites tailles, des problmes d'accs la terre, du

    faible niveau d'pargne et non-accs au crdit, de la dtrioration des infrastructures rurales. Une forte proportion de la

    production est donc destine l'autoconsommation.

    Les causes profondes de la malnutrition relvent de la structure et l'organisation politique, culturelle, sociale et conomique dupays. L'volution de l'conomie malgache est sans doute le facteur le plus dterminant de la dgradation des indicateurs

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    notamment de l'tat nutritionnel des enfants et des femmes. Les choix de dveloppement peu judicieux, la mauvaise

    rpartition des productions nationales ont abouti un effondrement des finances publiques et ont contribu l'endettement

    du pays. Les rsultats pour la population et les groupes vulnrables s'expriment en terme de diminution de pouvoir d'achat,

    de non-accessibilit aux services sociaux, d'inscurit alimentaire, de dlinquance juvnile. Face aux stratgies de survie

    immdiates, de nombreuses familles clatent : exode rural des hommes laissant les femmes la tte des mnages.Cette situation est attribue :

    L'appauvrissement gnralis et continuel du pays : Face un taux de croissance dmographique galopante de

    2,8%, l'volution du taux de croissance conomique ne suit pas : 3,1% par an entre 1960 - 1972 ; 0,1% par an

    entre 1973 et 1984 ; 2,5% par an de 1985 1990 et 0,1% sur la priode 1991 - 1996. Avec une nette amlioration de

    4,3% pour les annes 1997 - 2000, la crise de 2002 a aggrav la situation en faisant chuter le PIB - 12%, et a accru le

    taux de pauvret de 71% en 2001 74% en 2002. Le PIB/tte qui tait de $430 en 1960 est descendu $240 en 1999.

    La fminisation de la pauvret due la disparit de dveloppement conomique, sociale et politique au dtriment

    de la femme : les femmes ont en effet des difficults d'accs aux crdits dues l'insuffisance de garantie lie la

    faiblesse de leur base financire et de leur niveau d'ducation - 29% des femmes contre 25% d'hommes sont

    analphabtes et seulement 79% sont actives. Prs de 22% des mnages sont dirigs par des femmes. Par ailleurs,

    la dvalorisation du statut de la femme due aux us et coutumes lis aux problmes culturels, la faible ducation

    de la femme, la faible prise en compte de l'quit entre l'homme et la femme, la faible participation aux dcisions

    politiques, conomiques et sociales, la mconnaissance des droits et la discrimination constitue un facteur de blocage

    de la femme dans son panouissement.

    La situation gographique et les caractristiques physiques de Madagascar qui est rgulirement confronte

    des situations d'urgence. Ces situations d'urgence rsultent de cataclysmes naturels impact violent (cyclones,

    inondations) ou volution lente (scheresse dans le sud), entranent des privations et menacent les acquis

    sociaux perturbant les services en faveur des femmes et des enfants.

    Les problmes fonciers et de parcellisation entravent l'accroissement de la production alimentaire au niveau

    national et au niveau des petits producteurs.

    Les effets de catastrophes naturels sont aggravs par la dgradation de l'environnement par l'homme: dforestation, feux

    de brousse, etc.

    Le problme d'inscurit rurale entrave la production alimentaire et le bon fonctionnement des services sociaux.

    L'enclavement est un facteur aggravant de la malnutrition et le problme d'accessibilit est exacerb pendant la

    saison de pluie.

    Le poids de la tradition et valeur culturelle (tabou) en tant que facteur de blocage.

    Politique nationale de nutrition 11

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    L'insuffisance de service d'encadrement technique au niveau des communes - problme des agents en fonction

    et manque de moyen de vulgarisation.

    Le problme de la malnutrition n'est pas vu comme prioritaire par beaucoup d'autorits tous les niveaux.

    2.4 La qualit et l'innocuit des aliments :

    Les problmes lis la qualit et l'innocuit des aliments ne sont pas moins proccupants. Ils retiennent de nos jours de

    plus en plus l'attention aussi bien des oprateurs que des consommateurs et de la communaut scientifique en raison de

    leurs importantes implications sanitaires et socio-conomiques. Les nombreuses saisies et rejets d'importation et

    d'exportation, les diffrents cas d'intoxication survenus ces dernires annes sont assez loquents. Ces problmes sont

    dus entre autres l'insuffisance et l'inadquation des textes rglementaires existants, leur non-application,

    l'inefficacit et l'insuffisance des infrastructures d'analyse et de contrle.

    2.5 Les problmes mergents :

    Deux problmes mergents risquent de compliquer davantage la problmatique de la malnutrition durant les prochaines

    dcennies - ce sont les maladies non transmissibles (MNT) et le VIH/SIDA.

    Les maladies non transmissibles. Ces maladies - qui regroupent le diabte, les maladies cardio-vasculaires et le

    cancer - ont comme dterminants prventifs une alimentation et unmode de vie malsaine. Mme si aucune enqute

    scientifique n'a encore t ralise, il y a des indications que les facteurs de risque comme l'obsit, la consom-

    mation des aliments riches en graisses et cholestrol, la sdentarit, la surconsommation d'alcool et le tabagisme,

    touchent de plus en plus la population Malagasy, surtout les couches conomiquement aises.

    Le VIH/SIDA. Le problme de VIH/SIDA devient de plus en plus proccupant Madagascar. Bien que la

    prvalence de l'infection au VIH soit encore faible, son volution ainsi que le nombre croissant de cas de SIDA

    de 1987 2000 sont alarmants - traduisant une croissance exponentielle vidente de l'pidmie. En effet, la forte

    prvalence des IST avec la syphilis qui constitue 15% des IST et prsente chez 11% des femmes enceintes, conjugue

    la pauvret ainsi que l'mergence des facteurs favorisant la propagation de la maladie rendent les gens de plus

    en plus vulnrables l'infection. De mme, la transmission de la mre l'enfant durant la grossesse, l'accouchement

    et la priode post-natale prsentent des risques particuliers. Il est estim actuellement que le VIH est transmis par

    le biais de l'allaitement maternel 10-20% des nourrissons dont les mres sont sropositives. Par ailleurs, les

    parents vivant avec le SIDA sont plus exposs au risque de la malnutrition, ce qui rendent leurs enfants plus

    vulnrables la malnutrition.

    12 Politique nationale de nutrition

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    PPPPoooolllliiiittttiiiiqqqquuuueeeeetet

    SSSSttttrrrraaaattttgggg iiiieeeessss

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    1111 .... LLLLaaaa PPPPoooolllliiiittttiiiiqqqquuuueeee NNNNaaaattttiiiioooonnnnaaaalllleeee ddddeeee NNNNuuuuttttrrrriiiittttiiiioooonnnn ::::Prambule :Pour combattre la malnutrition et compte tenu des Objectifs de Dveloppement du Millnaire auxquels souscrit le Gouvernement

    Malagasy et afin d'assurer un dveloppement rapide et durable, Madagascar, dans le cadre du DSRP, s'est fix comme objectifs de :

    Rduire de moiti le taux de pauvret d'ici 10 ans.

    Rduire de moiti le taux de malnutrition.

    L'laboration de la Politique Nationale de Nutrition a t ralise d'une faon multisectorielle et pluridisciplinairedmontrant ainsi la complexit des problmes lis la nutrition et l'alimentation ainsi que des facteurs qui les dterminent.

    Ce document de Politique Nationale :

    Montre la reconnaissance par tout un chacun de l'ampleur de la malnutrition dans le pays et ses consquences sur

    le dveloppement humain et socio-conomique ;

    Marque l'engagement politique ferme et dfinitif combattre ce flau dimension multisectorielle ;

    Fixe les objectifs atteindre et cre un cadre rfrentiel toutes les actions entreprendre en matire de nutrition ; et

    Met en place un cadre institutionnel pour la coordination et la mise en uvre des interventions nutritionnelles.

    Les Indicateurs de la Malnutrition :

    Trois indicateurs sont couramment utiliss comme mesures de la malnutrition dpendant de l'objectif de l'valuation. Ces

    indicateurs sont :

    Le retard de croissance qui est une mesure de la taille de l'enfant par rapport son ge. C'est un indicateur de

    la malnutrition chronique et est normalement utilis pour mesurer l'impact long terme des programmes de

    dveloppement socio-conomique.

    L'insuffisance pondrale qui est une mesure du poids de l'enfant par rapport son ge. C'est un indicateur de la

    malnutrition gnrale et est normalement utilis pour mesurer l'impact des interventions nutritionnelles court

    et moyen terme - exemples la nutrition communautaire ou la surveillance de la croissance des enfants.

    L'maciation qui est une mesure du poids de l'enfant par rapport sa taille. C'est un indicateur de la malnutrition

    aigu et est normalement utilis pour le dpistage et suivi des enfants svrement malnutris dans le cadre desprogrammes d'urgence ou de rhabilitation nutritionnelle.

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    But de la Politique :

    Assurer le droit de la population Malagasy tout entire une nutrition adquate en vue d'amliorer

    la survie des enfants et de leur permettre un dveloppement maximal de leurs potentialits physiques

    et intellectuelles ainsi que de promouvoir la sant et le bien-tre des mres et des adultes.

    Objectifs spcifiques :

    D'ici l'an 2015D'ici l'an 2015 de :

    (i)(i) Rduire de moiti la prvalence de l'insuffisance pondrale (poids/ge

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    D'ici l'an 2010D'ici l'an 2010 :

    (vii)(vii) liminer virtuellement l'avitaminose A chez les enfants de moins de 5 ans ;

    (viii)(viii) Rduire de moiti l'anmie ferriprive chez les enfants de moins de 5 ans, les enfants d'ge scolaire et chezles femmes enceintes.

    D'ici l'an 2005D'ici l'an 2005 :

    (ix)(ix) liminer virtuellement les troubles dus la carence en iode chez toute la population.

    2222 .... SSSS ttttrrrraaaa ttttgggg iiiieeeessss ::::

    16 Politique nationale de nutrition

    Les stratgies adoptes dans le cadre de cette Politique reposent sur l'expriencepositive des stratgies mises en uvres jusqu'ici Madagascar dans la luttecontre la malnutrition, ainsi que les bonnes pratiques au niveau global. Ces stratgiesvisent assurer le droit de tous citoyens Malagasy une nutrition adquate etprvenir la malnutrition tous les stades critiques du cycle de vie (enfants d'geprscolaire et scolaire, femmes enceintes et allaitantes, adolescentes) tout enliminant les discriminations l'encontre des filles et des femmes en matire denutrition et luttant contre l'exclusion des groupes marginaliss .

    Les actions multisector ielles menes au cours de la dern ire dcennie - telles lapromotion de l'allaitement maternel, l'ducation nutritionnelle, les interventionsde nutrition communautaire et scolaire, la lutte contre les carences enmicronutriments - ont donn des rsultats positifs. Le renforcement de cesactions et l'extension de leur couverture gographique aideront augmenterleur impact au niveau national. Mais ces actions au niveau des causes sous-jacentes ne suffisent pas car il faut aussi s'attaquer aux causes profondes de lamalnutrition. Ainsi la convergence et la synergie avec les politiques et programmes

    de dveloppement (ex. rduction de la pauvret, scurit alimentaire, population)sont essentielles pour une meilleure efficacit et durabilit des interventions enmatire de nutrition.

    La malnutrition des enfants est d'ailleurs la manifestation des problmes multi-sectoriels qui se posent tous les niveaux de la socit (famille, communaut,rgion, national) - voir annexe 2. Ainsi, les considrations nutritionnellesdevront faire partie intgrante de tous programmes de dveloppement et l'tatnutritionnel des enfants devra tre utilis parmi les indicateurs des rsultats desprogrammes de dveloppement social et conomique.

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    Politique nationale de nutrition 17

    LLees strs straatgtgieies sps sp ccii ffiqueiques :s :La lutte contre les diffrents problmes nutritionnels comporte des stratgies spcifiques qui ont fait l'objet de consensus

    international ainsi que de l'exprience de leur mise en uvre Madagascar. La lutte contre la malnutrition protino-nergtique reste un dfi majeur et demande un effort conjugu de la population et des intervenants. La lutte contre

    les troubles dus la carence en iode est en bonne voie et la lutte contre l'avitaminose A doit tre renforce. Par contre,

    l'anmie ferriprive qui touche plusieurs groupes et demande une intervention plus forte.

    La malnutrition peut tre jugule par la mise en uvre simultanment des sept "Actions Essentielles en Nutrition" savoir :

    L'allaitement maternel exclusif jusqu' 6 mois ;

    L'alimentation de complment adquat et l'allaitement maternel ;L'alimentation des enfants malades, notamment les malnutris ;

    L'alimentation adquate, notamment les femmes enceintes et allaitantes ;

    La lutte contre l'avitaminose A ;

    La lutte contre la carence en fer ; et

    La lutte contre la carence en iode.

    Les stratgies spcifiques pour la prvention de ces problmes nutritionnels comprendront :

    A. Malnutrition Protino-nergtique :

    La malnutrition s'tablit trs tt chez l'enfant Malagasy et c'est la priode de grande vulnrabilit qui pourrait entraner un

    retard de dveloppement physique et mental. La dfaillance de la croissance s'installe ds la premire anne et deviendra

    plus difficile corriger avec le temps. Une intervention prcoce (avant 3 ans) assure une meilleure efficience dans la

    prvention de la malnutrition et la rduction de la mortalit infanto-juvnile. L'inadquation de l'allaitement maternel etl'alimentation de complment associe aux maladies rcurrentes sont les causes les plus importantes de la malnutrition

    chez les enfants Malagasy. Rduire la malnutrition chronique chez les femmes est important en vue de rduire la mortalit

    maternelle et prvenir l'insuffisance pondrale chez les nouveau-ns - autre facteur de mortalit nonatale et de

    malnutrition. L'action de la famille doit tre appuye par l'accs au service de sant et un environnement sain, ainsi que

    par une meilleure disponibilit alimentaire en quantit et en qualit. L'emphase doit tre mise sur la prvention de la

    malnutrition. Les stratgies spcifiques de lutte contre la MPE comprendront donc :

    La surveillance et promotion de la croissance des enfants de moins de 5 ans ;L'alimentation adquate du nourrisson et du jeune enfant, notamment l'allaitement maternel et l'alimentation de complment ;

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    18 Politique nationale de nutrition

    L'alimentation et la sant des femmes et des filles, notamment des femmes enceintes et allaitantes ;

    Comportements positifs relatifs la nutrition, l'hygine et la sant au sein de la famille ;

    La scurit alimentaire et conomique au niveau des mnages ;

    L'accs aux soins de sant primaires (dans toutes ses composantes) et la prise en charge des enfants svrement malnutris ;

    L'accs l'eau potable et l'hygine du milieu adquate.

    B. Troubles dus la Carence en Iode :

    Suite au succs relatif de la lutte contre la carence en iode, on ne voit plus les formes les plus graves des TDCI comme

    les avortements spontans, la surdimutit ou le crtinisme et mme le goitre devient plus rare. Nanmoins, une grande

    proportion de la population ne consomme toujours pas du sel suffisamment iod et sont exposs la carence en iode

    mettant en danger le dveloppement intellectuel des enfants. Il faut s'assurer que tous les sels produits et consomms

    Madagascar soient correctement iods. Les stratgies de lutte contre les TDCI comprendront :

    Iodation de tout sel destin la consommation humaine selon les normes tablies ;

    Consommation du sel adquatement iod par toute la population ;

    Application effective de la lgislation sur le sel iod ;

    Contrle qualitatif et quantitatif de l'iode dans le sel tous les niveaux (production, distribution et consommation) ;

    Suivi pidmiologique des TDCI au niveau des postes sentinelles.

    C. Avitaminose A :

    L'avitaminose A est un problme de sant publique Madagascar et touche les enfants et les femmes enceintes et allaitantes

    cause d'un apport alimentaire inadquat en vitamine A. Dans sa forme la plus grave, elle expose les enfants la ccit

    ou des lsions oculaires et dans sa forme sous clinique, l'avitaminose A augmente le risque de mortalit et de morbidit,

    et affecte la croissance et le dveloppement des enfants. Une supplmentation en vitamine A assurera une protection rapide

    aux groupes vulnrables mais elle doit tre complte par la diversification du rgime alimentaire et la fortification

    alimentaire pour la prennisation des interventions. Les stratgies de lutte contre l'avitaminose A comprendront :

    La diversification alimentaire en vue d'augmenter l'apport en vitamine A ;

    Supplmentation universelle en vitamine A des groupes vulnrables, notamment les enfants et femmes allaitantes

    (nouvellement accouche) selon le protocole tabli ;

    Promotion de la fortification alimentaire en vitamine A ;

    Prise en charge rapide des enfants malades et vaccination anti-rougeoleux.

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    D. Anmie ferriprive :

    L'anmie ferriprive est aussi un problme de sant publique touchant particulirement les femmes enceintes, les enfants

    d'ge prscolaire et d'ge scolaire cause d'un apport alimentaire inadquat et d'une faible biodisponibilit en fer. Elle

    est une des causes importantes de la mortalit maternelle et de l'insuffisance de poids la naissance ainsi que de la baissede la performance cognitive chez l'enfant et de la productivit au travail des adultes. Une supplmentation en fer/acide

    folique est ncessaire pour amliorer rapidement le niveau d'hmoglobine des groupes vulnrables mais c'est difficile d'avoir

    une couverture adquate. La diversification du rgime alimentaire et la fortification alimentaire doivent ainsi complmenter

    la supplmentation en fer/acide folique. Les stratgies de lutte contre l'anmie ferriprive comprendront :

    Promotion de la diversification alimentaire en vue d'amliorer l'apport en fer et son assimilation ;

    Supplmentation en fer et acide folique des groupes vulnrables, notamment les femmes enceintes, les enfants (d'ge

    prscolaire et scolaire) et les adolescentes ;

    Promotion de la fortification alimentaire en fer ;

    Dparasitage des enfants et contrle du paludisme (chimiothrapie et moustiquaires imprgnes).

    E. Autres carences en micronutriments :

    A part la carence en fluor et les caries dentaires, l'effet des autres carences en micronutriments sur la sant publique n'estpas connue, et il faut encore des recherches. Les stratgies comprendront :

    Fluor (pour la prvention des caries dentaires) : double fortification du sel avec de l'iode et du fluor.

    Zinc, slnium, etc. : Recherche-action et pilotage avant l'adoption d'une stratgie nationale.

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    LLees strs straatgtgieies ops op rraationnelletionnelle s :s :Les stratgies oprationnelles serviront la mise en uvre des stratgies spcifiques de lutte contre la malnutritionprotino-nergtique et les carences en micronutriments au niveau de tout le territoire en vue d'atteindre les objectifsfixs dans cette Politique avant l'an 2015.

    Les principaux lments de la Politique National de Nutrition est prsent l'annexe 3. Il faut s'attaquer la malnutrition partir de la base et l o l'efficience des interventions est le meilleur en vue d'assurer l'enfant une alimentation adquateet une bonne sant. L'intervention de nutrition au niveau communautaire est donc le noyau central de cette action en vuede faire adopter des bonnes pratiques en matire de nutrition, d'hygine et de sant par les familles et communauts.L'intgration aux services de la sant est un lment essentiel de cette stratgie en vue de prvenir les maladies infectieuses

    qui sont une des principales causes de la malnutrition et de mortalit chez les enfants. Une convergence effective desservices agricoles et des interventions pour la rduction de la pauvret (DSRP) est aussi essentielle en vue d'assurer lascurit alimentaire et conomique des mnages, autres facteurs sous-jacents de la malnutrition (voir annexe 2). Le succs deces interventions demande une stratgie de communication pour mobiliser la participation active de la population et desresponsables dans la mise en oeuvre de cette Politique. Un systme national de surveillance nutritionnelle fournira lesinformations utiles aux responsables et les communauts pour la coordination et le suivi de la mise en oeuvre de la Politique.

    Des structures de coordination et de suivi au niveau national et rgional seront mises en place en vue d'assurer la collaboration

    et une synergie multisectorielle, et que l'engagement de l'tat soit traduit dans l'action. Les responsables rgionaux partici-peront l'laboration des plans d'action de manire assurer l'oprationnalisation de ces stratgies. La commune sera lastructure la base qui assurera la coordination multisectorielle et le suivi des interventions au niveau communautaire.

    La planification, la mise en uvre et le suivi/valuation des stratgies oprationnelles se feront au niveau national,provincial/rgional et/ou communal, selon le cas.

    Les principes directeurs pour la mise en oeuvre des stratgies oprationnelles comprennent :

    lAdoption de l'Approche Droit (CDE, CDH, CEDAW), le renforcement de la coordination multisectorielle et dela cohrence des interventions,

    la dcentralisation des interventions et des moyens suivant les zones risque,

    limplication effective des autorits nationales, rgionales, locales et traditionnelles,

    la priorit aux stratgies prventives dans la lutte contre la malnutrition,

    lintgration de la lutte contre la malnutrition dans tous les programmes de dveloppement,

    la collaboration avec les ONGs et la socit civile et la consolidation de l'approche 3P: Partenariat Public Priv tous les niveaux.

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    LLeess 1144 AAxxeess SSttrraattgg iiqquueess ::1 La promotion de lallaitement maternel et de lalimentation

    complmentaire ;

    2 Lintervention de nutrition au niveau communautaire ;3 La lutte contre les carences en micronutriments (Troubles de

    Carence en I ode, Avitaminose A et anmie ferriprive) ;

    4 Lintgration des interventions nutritionnelles aux soins desant primaire ;

    5 La prise en charge des enfants svrement malnutris ;6 Lamlioration de la scurit alimentaire des mnages ;7 Lintervention de nutrition scolaire ;8 La stratgie de communication ;9 La convergence des politiques de dveloppement ;10 La prparation lurgence et les rponses aux urgences

    nutritionnelles ;

    11 Le systme national de surveillance alimentaire et nutritionnelle ;12 Le dveloppement de la capacit nationale ;13 Llaboration et lapplication des lgislations et normes relatives

    la nutrition et lalimentation ;

    14 Les problmes mergents (les maladies non transmissibles,le VIH/ SIDA).

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    SySystme de costme de coordordiinanation et de sution et de suivivi :i :Le succs de la mise en uvre de la Politique Nationale de Nutrition repose sur une coordination multisectorielle forte

    et efficace tous les niveaux - du niveau central jusqu'au niveau communautaire. On a connu des expriences positives

    en matire de coordinations spcifiques (ex. Comit National de Lutte contre les TDCI et Comit National de

    l'Allaitement Maternel), et le GAIN a t un dbut de coordination des interventions relatives la lutte globale contre la

    malnutrition. Il faut souligner qu'une simple coordination ne suffit pas pour assurer une synergie des actions des

    secteurs diffrents - il faut que le coordonnateur puisse jouer le rle de leadership et assurer que tous les acteurs tous

    les niveaux accomplissent leurs engagements vis--vis de la PNN.

    L'approche consistera :

    Mettre en place une structure de coordination et de suivi au niveau national et dcentralis en vue d'une meilleure

    synergie des intervenants et d'une meilleure harmonisation des activits.

    Inclure l'tat nutritionnel des enfants parmi les indicateurs cls pour le suivi et lvaluation de toutes stratgies

    de dveloppement et de lutte contre la pauvret.

    Mettre la disposition de ces structures toutes les informations utiles - lUCSAN s'en chargera.

    Assurer la reprsentation de tous les acteurs concerns au niveau de toutes les instances de coordination -

    ministres et services techniques, projets et programmes nationaux, institutions nationales, ONG, secteurs priv,

    socit civile, agences de coopration, reprsentants des communauts et entits dcentralises.

    Renforcer l'approche 3P : Partenariat Public-Priv.

    A. Le systme de coordination et de suivi :La mise en uvre de la Politique Nationale de Nutrition ncessite une structure pouvant assurer une coordination

    multisectorielle efficace et donner des orientations aux intervenants des diffrents secteurs.

    Ce systme assurera plusieurs fonctions essentielles :

    Coordonner les interventions en matire de nutrition ;

    Suivre et valuer l'excution des actions par les divers intervenants ;

    Assurer la cohrence des stratgies mises en oeuvre et le non chevauchement des interventions ;

    Rechercher les voies et actions et donner des orientations des actions pour de meilleurs rsultats ;Prparer des protocoles d'excution des actions.

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    Le montage institutionnel qui sera sous la tutelle de la Primature (voir Organigramme l'annexe 4) consistera de :

    Conseil National de Nutrition (CNN) ;

    Office National de Nutrition (ONN) ;

    Agences de Mise en uvre (AMIO).

    Des structures appropries de coordination et de suivi de la PNN seront aussi mises en place au niveau provincial,

    rgional et communal. Au niveau local, ces structures incluront aussi les comits des communauts bnficiaires (CCB).

    Les GAINs seront formaliss et intgrs au systme de coordination et suivi de la PNN tous les niveaux (national,

    provincial, rgional et district).

    A.1. Le Conseil National de Nutrition (CNN) :

    Le CNN sera un forum de conception, de dlibration, de consultation, de concertation, dorientation et de contrle des

    grandes lignes de la Politique Nationale de Nutrition. Le CNN sera compos des reprsentants du Snat, de lAssemble

    Nationale, des Ministres sectoriels, de la socit civile et du secteur priv.

    Le CNN sera prsid par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ou son reprsentant et se runira ordinairement

    deux fois par an ou extraordinairement autant que ncessaire.

    A.2. L'Office National de Nutrition (ONN) :

    L'ONN est charg de la mise en oeuvre de la Politique Nationale de Nutrition, de la coordination technique, du suivi et

    de lvaluation, de la recherche-dveloppement, temporelle et spatiale des activits spcifiques de nutrition menes par

    les diffrentes agences de mise en oeuvre.

    L'ONN sera compos d'un Directeur et appuy de quatre cellules techniques pour (i )(i ) la coordination et communication,

    (ii)(ii) la formation, la recherche et dveloppement, (iii)(iii) l'administration et finance, et (iv)(iv) le suivi et valuation.

    Une des priorits sera d'assurer une collaboration troite entre les secteurs-cls comme la sant, l'agriculture et

    dveloppement rural, le plan, l'ducation et la dcentralisation tous les niveaux. Les structures existantes de coordination,

    au niveau national, provincial, rgional et district, seront intgres l'ONN.

    Politique nationale de nutrition 23

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    24 Politique nationale de nutrition

    Les comits nationaux de coordination spcifiques (ex. TDCI, allaitement maternel, etc.) continueront fonctionner sous

    la tutelle de l'ONN, qui mettra en place d'autre comits de coordination technique si ncessaire.

    L'ONN organisera rgulirement des runions de coordination et de suivi des programmes avec les acteurs ou les groupes

    dacteurs.

    LL OO ff ff ii cc ee NNaa tt ii oonnaa ll ddee NNuu tt rr ii tt ii oonn ((OONNNN )) ::La fonction de lONN consiste :

    Assurer la coordination et la cohrence des interventions sur les planstechniques, oprationnels et financiers, tout en apportant, si ncessaire, un appuitechnique aux AMIOs dans l'laboration des documents de projet ou de financement ;

    Suivre et valuerl'excution des actions par les divers intervenants ;

    Assurer l ' intgration de la nutrition dans la planification et la budgtisationdes programmes des diffrents ministres et projets au niveau national et rgional.

    Assurer une collaboration troite entre les secteurs cls : sant, ducation,agriculture, dveloppement rural, plan... ;

    Appliquer les orientations stratgiques dfinies par le CNN et assurerl'harmonisation et l'effectivit des stratgieset/ou approches de mise en oeuvre ;

    Assurer la synergie des activits avec les ONGs en vitant la concurrence etrenforcer le partenariat public-priv ;

    Emettre des directiveset prparer des protocoles pour l'excution des actions ;

    Assurer la coordination et l'change des informationsainsi que la coordinationdes recherches et dveloppement dans le domaine de la nutrition ;

    Mettre en place un plan de positionnement des bail leursselon les besoins dupays ainsi qu'un plan de retrait des bailleurs pour assurer la prennisation des actions.

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    A.3. Les Agences de Mise en uvre (AMIOs)

    Les AMIOs sont les organes d'excution de la PNN et comprennent les reprsentants des ministres sectoriels et leurs

    services comptents, les programmes et projets nationaux, les institutions nationales, la socit civile, le secteur priv et

    les ONG nationales ou internationales. Les agences de coopration multilatrales et bilatrales qui apportent un appuifinancier et technique ces programmes seront aussi reprsentes.

    Les AMIOs conoivent, programment, grent, mettent en uvre les activits qui leur sont confis et en assurent leur

    propre suivi et valuation en se conformant respectivement aux orientations gnrales arrtes par le CNN et aux recommandations

    spcifiques de l'ONN. En vue d'assurer l'efficience de la mise en uvre de la PNN la base, il y aura une coordination

    et suivi des interventions des AMIOs du niveau central, en passant par le niveau rgional jusqu'au niveau communautaire.

    B. La mise en uvre de la Politique Nationale :

    Les outils suivants seront labors par l'ONN et utiliss pour la mise en uvre de la Politique Nationale de Nutrition :

    Le Programme National de Nutrition situant les rles et responsabilits de chaque secteur ou programme/projet

    dans la lutte contre la malnutrition, y compris la structure des activits.

    Les plans d'action dtaills de chaque ministre sectoriel et programme/projet.

    La dfinition des indicateurs cls de suivi/valuation des objectifs et stratgies de la PNN.

    Les politiques et protocoles en matire de nutrition.

    Les AMIOs prsenteront des rapports trimestriels l'ONN avec copies aux organismes de rattachement.

    Le Plan National dAction pour la Nutrition (PNAN), qui est la traduction en actions concrtes des orientations strat-giques de la Politique Nationale de Nutrition, a t valid sur le plan technique par le Groupe Initiateur Elargi de la

    Nutrition avec la participation active des Chefs de Rgions.

    Le Gouvernement a, pour sa part, pris note et a adopt en Conseil du Gouvernement du 09 Aot 2005 le Plan National

    dAction pour la Nutrition 2005-2009 (Note de Conseil n1158/2005-PM/SGG/C du 19 Septembre 2005).

    Rfrences : Dcret n 2004-1071 portant institution du Conseil National de Nutrition (CNN) ;

    Dcret n 2004-1072 portant cration de lOffice National de Nutrition (ONN).

    Politique nationale de nutrition 25

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    26 Politique nationale de nutrition

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    Politique nationale de nutrition 27

    Le CyLe Cyccle de la Malnle de la Malnutrition et de la Putrition et de la Pauvrauvretet

    Annexe Annexe 11

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    28 Politique nationale de nutrition

    CadrCadre Concee Conceptuel de la Malnptuel de la Malnutritionutrition

    Annexe Annexe 22

    Rgime alimentaireappropri

    Sant

    Survie, croissance et dveloppement de lenfant

    Scuritalimentaire desmnages

    Soins destins auxfemmes et auxenfants

    S er v ic es d e s a nt eten v ir o n ne m en t s a in

    Information, ducation, communication

    Ressources et contrleLhumain, lconomique et

    lorganisationnel

    Structure politique, culturelle, et sociale

    Structure conomique

    Ressources potentielles

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    Politique nationale de nutrition 29

    Annexe Annexe 33

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    Plan national daction

    pour la nutrition((((PPPPNNNNAAAANNNN 2222 0000 0000 5555 ---- 2222 0000 0000 9999 ))))

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    Objectifs spcifiques :

    Les objectifs spcifiques auxquels contribuera cette stratgie sont :

    D' ic i l 'an 2015 de :

    Augmenter le taux d'allaitement maternel exclusif jusqu' 6 mois de 67% 90% et maintenir le taux d'allaitementmaternel jusqu' 2 ans et au-del plus de 95%.

    Contribuer l'atteinte des objectifs spcifiques relatifs la rduction de la malnutrition chez les enfants.

    Rsultats cls :

    Les rsultats cls de cette stratgie et les indicateurs de progrs sont prsents au tableau suivant.

    Stratgie N 1

    Promotion de l'allaitement maternel et de l'alimentationcomplmentaire

    Rsultats cls (2009) Ind icateurs Objectivement Vrifiables

    1. 90% des mres reoivent une information

    adquate sur l'alimentation du nourrisson etdu jeune enfant

    % des mres recevant une information adquate toutes sources

    confondues sur l'alimentation du jeune enfant :- au niveau du public ;- au niveau des formations sanitaires, publiques et prives ;- au niveau communautaire.

    2. 80% des mres adoptent les pratiquescorrectes de l'alimentation du nourrisson etdu jeune enfant en incluant le contexteVIH/SIDA

    - % des mres pratiquant l'AME jusqu' 6 mois ;- % des mres ayant pratiqu l'initiation prcoce de l'allaitement

    maternel ;- % des mres ayant introduit l'alimentation complmentaire adquate

    du jeune enfant 6 mois ;

    - % des mres ayant continu l'AM jusqu' 24 mois.

    3. 40% des mres adoptent les pratiquescorrectes et adquates de l'alimentation dunourrisson et du jeune enfant malade

    - % des enfants malades ayant reu une augmentation de l'AM etune alimentation adquate, durant et aprs leurs maladies.

    4. 50% des formations sanitaires et des sitescommunautaires/communes transforms en"amis des bbs"

    - Nombre et % des centres hospitaliers et centres de sant ayantreu le label IHAB ;

    - Nombre et % des sites de nutrition communautaire/communestransforms en " amis des bbs ".

    32 Plan national daction pour la nutrition

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    Activits principales :

    Actualiser la Politique Nationale sur l'allaitement maternel ainsi que la Politique Nationale sur l'alimentation du nourrissonet du jeune enfant - tout en incluant le contexte VIH/SIDA - en conformit avec les dernires recommandations del'OMS/UNICEF , et dvelopper les processus de leur mise en uvre.Renforcer les activits de plaidoyer sur l'ANJE : Renforcer les activits de plaidoyer auprs des dcideurs et intervenants en sant et interventions communautaires ; Organiser la clbration de la semaine de l'allaitement maternel au niveau national, rgional et communal et largir

    au-del de cette semaine le plaidoyer travers la masse mdia.Elaborer et mettre en uvre une stratgie de communication pour le changement de comportement (CCC) en vuede promouvoir l'alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE) dans le cadre des "Actions Essentielles enNutrition" au niveau de la communaut, aussi bien rural qu'urbain, et des formations sanitaires.Consolider et augmenter le nombre des structures "amis des bbs" : hpitaux, centres de sant, lieux de travail etcommunauts, en vue de faire la promotion et protection de l'allaitement maternel, y compris la mise en place des

    groupes de soutien.Renforcer/actualiser la lgislation relative la protection de l'AM et son application : L'application effective du Code sur la Commercialisation des Substituts du Lait Maternel et de ses drivs et

    prparer un rapport annuel d'avancement. La loi du travail sur la protection de l'AM et les soins des enfants - les congs de maternit, pause allaitement,

    crches, etc.Renforcer la capacit des responsables et agents promouvoir et mettre en uvre la Politique Nationale sur l'AM et l'AC : Intgrer l'AM dans le curriculum de formation professionnelle et universitaire. Renforcer la comptence des agents (sant, agricole, communautaire, etc.) en AM et AC tant en formation initiale

    qu'en formation continue.

    Renforcer la capacit managriale des niveaux intermdiaires sur le programme AM et AC (PGSE ou processusgestionnaire et de suivi/valuation).Renforcer la supervision formative ainsi que le suivi et valuation priodique de la mise en uvre des programmesAM/AC tous les niveaux travers des enqutes, des visites sur terrain, des runions priodiques et des rapportspriodiques ou annuels.Promouvoir les pratiques optimales en matire de l'ANJE dans les circonstances spciales : Promouvoir et protger l'AM dans le cadre de la Politique Nationale sur la PTME du VIH/SIDA. Assurer une alimentation adquate en qualit et quantit des nourrissons et des jeunes enfants dans les interventions

    d'urgence.Appuyer les recherches oprationnelles sur les pratiques de l'allaitement maternel et l'alimentation complmentaire,y compris les farines infantiles, test oprationnel et marketing en collaboration avec les institutions tertiaires, le secteurpriv et les ONG's.

    Plan national daction pour la nutrition 33

    Rsultats cls (2009) Ind icateurs Objectivement Vrifiables

    5. 50% des grosses et moyennes entreprisestransformes en lieux de travail "amis desbbs"

    - Nombre et % des grosses et moyennes entreprises ayant descrches ;

    - Nombre et % de ces crches ayant le label "amis des bbs".

    6. Le Code sur la Commercialisation desSubstituts du Lait Maternel et drivsappliqu tous les niveaux

    - Nombre d'infraction par les socits de commercialisation desaliments pour bbs ;

    - Nombre et % des tablissements hospitaliers publics et privs respectantle Code ;

    - Nombre d'infraction au Code au niveau des mdias.

    1.

    2.

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    34 Plan national daction pour la nutrition

    Objectifs spcifiques :

    Cette stratgie contribuera particulirement aux objectifs suivants :

    D' ic i l 'an 2015 de :

    Rduire de moiti la prvalence de l'insuffisance pondrale (poids/ge

    2,5 kg la naissance>11%

    rduire de1,5% 2%

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    Plan national daction pour la nutrition 35

    Rsultats cls (suite) Ind icateurs Objectivement Vrifiables

    - Nombre et % enfants ayant un poids > 2,5 Kg lanaissance ;

    - Nombre et % enfants pess ayant gain de poids adquat ;- Nombre et % des enfants malnutris ;

    2. Les pratiques de l'alimentation du nourrisson et dujeune enfant et la couverture en micronutriments amliorsdans les sites communautaires.

    ANJE : 80% des mres dans les sites fonctionnels pratiquentl'allaitement maternel exclusif pendant les six premiersmois de vie ; 80% des mres dans les sites fonctionnels pratiquent

    l'alimentation complmentaire adquate partir dusixime mois, en parallle avec la poursuite de l'allaitementjusqu' deux ans et au-del ; 80% des mres dans les sites fonctionnels pratiquentl'alimentation adquate de l'enfant durant et aprs lamaladie ; 80% des mres dans les sites fonctionnels pratiquentune meilleure alimentation durant la grossesse etl'allaitement ;Micronutriments : 90% de la population consomment du sel adquate-ment iod ; 90% de la population ayant reu une supplmentation envitamine A ; 50% de la population cible ayant reu une supplmen-tation en fer.

    ANJE :-% des mres ayant adopt les pratiques optimales del'allaitement maternel exclusif pendant les six premiersmois de vie ;- % des mres ayant adopt les pratiques adquates de

    l'alimentation du jeune enfant, y compris l'AM etl'alimentation complmentaire ;

    - % des mres ayant adopt les pratiques de l'alimen-tation de l'enfant durant et aprs la maladie ;

    - % des mres ayant adopt les pratiques d'une meilleurealimentation durant la grossesse et l'allaitement ;

    Micronutriments :- Taux des mnages consommant le sel adquatement

    iod (enqutes et coles) ;- % des mres ayant reu une supplmentation en Vit A ;- % des enfants ayant reu une supplmentation de Vit A ;- % des mres ayant reu une supplmentation en Fer ;- % des enfants ayant reu une supplmentation en Fer ;

    3. Tous les enfants svrement malnutris dans les sitescommunautaires sont pris en charge.

    - Nombre et % des enfants svrement malnutrisrfrs vers le CSB et CRENI/CRENA ;

    - Nombre et % des enfants sortis des CRENI/CRENAsuivis au niveau des sites communautaires ;

    4. Intgration des sites communautaires aux services desant renforce. 80% de la population des sites communautairesutilisent le service de sant ; 50% de la population sont couvertes par le systme base communautaire (PF, MII, SRF, etc.)

    - Taux de frquentation du service de sant ;- Taux de vaccination des enfants ;- Taux d'utilisation du service CPN du CSB par les femmes

    enceintes ;- Nombre de femmes accouches sous assistance mdicale

    dans les sites ;- Nombre et % des sites avec AT formes et quipes ;- Couverture du systme base communautaire.

  • 8/7/2019 Politique Nationale de Nutrition et plan national d'action pour la nutrition (ONN-2004)

    36/66

    Activits principales :

    Elaborer et mettre en uvre un Programme National de Nutrition Communautaire (PNNC) qui prend en compte lesaspects suivants :

    - l'approche droit ;

    - la vocation prventive de cette intervention ;

    - la participation communautaire dans les diffrentes tapes de la planification, la mise en uvre, et le

    suivi/valuation des interventions ;

    - le renforcement des capacits des familles, y compris des hommes ;

    - gestion des activits par les agents communautaires qui sont encadrs par des ONG et des agents des

    services techniques ;

    - l'appropriation des interventions par la communaut et les autorits locales ainsi que la prennisation des

    interventions ;

    - le ciblage des communes vulnrables et des couches les plus pauvres de la communaut et extension

    progressive des interventions ;

    - l'adoption de l'approche intersectorielle et de l'approche PCIME-communautaire ;

    - des actions qui peuvent amliorer la Scurit Alimentaire des Mnages : AGR et des actions de protections

    sociales (Food for Work, Cash for Work) pour les groupes vulnrables (mres des enfants malnutris, familles

    ncessiteuses femmes enceintes et allaitantes ;

    - l'harmonisation graduelle de l'approche au niveau communautaire en ce qui concerne : (i) le paquet minimum

    d'activits (PMA), (ii) la stratgie de mise en uvre, et (iii) la gestion des interventions, tout en accueillent

    le pilotage et extension des bonnes innovations ;

    - la formation adquate des intervenants (Surveillance et Promotion de la Croissance, Communication pour leChangement de Comportement, gestion, ) et la dotation en quipement et supports d'IEC.

    36 Plan national daction pour la nutrition

    1.

    Rsultats cls (suite) Ind icateurs Objectivement Vrifiables

    5. Au moins 80% des sites reoivent les appuis ncessairesdes services agricole-pche-levage en vue damliorerla scurit alimentaire des mnages

    - Nombre et % des sites bnficiaires dappui ;- Nombre et types dappui au niveau des sites ;- Nombre et % de mnages bnficiaires par site/

    commune ;- Nombre et % des enfants malnutris durant la priode

    de soudure ;

    6. La convergence des activits de la SRP et de dvelop-pement renforce au niveau des sites communautairesdans 90% des communes vulnrables des 116 districts.

    - Nombre de Rgions ayant intgr la nutrition au PRD ;- Nombre et % des communes vulnrables ayant intgr

    la nutrition au Plan Communal de Dveloppment ;- Nombre et % des communes faisant la coordination et

    le suivi des activits de nutrition au niveau du ComitCommunal de Dveloppement ;

    - Nombre et % des bnficiaires des activits AGR, VCT,PS, ...

    Consolider et tendre graduellement la couverture des interventions de nutrition communautaire au niveau des2.

  • 8/7/2019 Politique Nationale de Nutrition et plan national d'action pour la nutrition (ONN-2004)

    37/66

    g

    116 districts :

    - Dfinir les critres de vulnrabilit pour tablir la classification des communes ;

    - Consolider les interventions dans les 60 districts existants tout en couvrant progressivement les communes

    vulnrables et les couches les plus pauvres de la communaut ;- Etendre les interventions au niveau des 56 districts restants.

    Mettre en uvre - dans tous les sites - un programme de communication pour le changement de comportement en

    faveur des sept pratiques des "Actions Essentielles en Nutrition" dans les contacts au niveau communautaire durant

    le cycle de la vie (femmes en ge de procrer (adolescentes en particulier), grossesse, accouchement, priode post-

    natale et planning familial, stratgies avances de vaccination, surveillance et promotion de la croissance, et

    l'enfant malade).

    Elaborer et mettre en uvre une stratgie de dveloppement intgral du jeune enfant (DIJE) en intgrant les

    activits de dveloppement psychosocial et de protection de l'enfant aux activits nutritionnelles. Cette stratgie

    d'intgration se liera avec la stratgie nationale d'alphabtisation et d'ducation communautaire.

    Renforcer les liens entre les sites de nutrition communautaire et les Centres de Sant de Base (CSB) :

    - Promotion de l'utilisation effective des soins de sant primaires par la communaut (PEV, PCIME, PF, CPN,

    IST/SIDA, etc.) - voir Stratgie No.3 ;

    - Rfrence des enfants svrement malnutris vers le CSB et CRENA/CRENI et suivi au retour dans la communaut ;

    - Mobilisation des communauts pour des activits de sant en stratgies avances, ex. PEV, PF, CPN,

    supplmentation en micronutriments, etc. ;

    - Mise en place et renforcement du systme base communautaire (PF, MII, SRF, ) ;

    - Collaboration amliore avec les accoucheuses traditionnelles (formation, quipement) au niveau des sites.

    Renforcer l'appui et l'encadrement des services agricole-pche-levage aux sites de nutrition communautaire en vue

    d'amliorer la scurit alimentaire des mnages surtout durant la priode de soudure (voir Stratgie 6).

    Assurer la convergence des actions entreprises dans le cadre du DSRP, des actions de Protection Sociale et des

    actions des autres programmes de dveloppement en intgrant la nutrition dans les Plans Communaux de

    Dveloppement et les Plans Rgionaux de Dveloppement ainsi que l'utilisation de l'indicateur de la malnutrition pour

    le suivi des PCD et PRD (voir Stratgie No. 9). La Commune assurera la coordination et suivi des interventions

    multisectorielles.

    Plan national daction pour la nutrition 37

    3.

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    5.

    6.

    7.

  • 8/7/2019 Politique Nationale de Nutrition et plan national d'action pour la nutrition (ONN-2004)

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    38 Plan national daction pour la nutrition

    Objectifs spcifiques :

    Les objectifs spcifiques auxquels contribuera cette stratgie sont :

    D' ic i l 'an 2010 :

    liminer virtuellement l'avitaminose A chez les enfants de moins de 5 ans :

    - Taux d'hmralopie chez les enfants de 6-59 mois rduit de 2% 1% ; chez les femmes de 15-49 ans

    de 12%

  • 8/7/2019 Politique Nationale de Nutrition et plan national d'action pour la nutrition (ONN-2004)

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    Activits principales :

    Carences en Iode et Fluor :

    Elaborer et mettre en uvre un plan de renforcement et de prennisation des structures d'iodation et de fluoration

    du sel qui prend en compte les aspects suivants :

    - L'amlioration de l'organisation, la gestion et de la production du sel iod et fluor au niveau des petits sauniers ;

    - L'adquation de la technologie utilise par les grands/moyens sauniers

    - L'assurance de la qualit du sel iod et fluor tous les niveaux (producteurs, commerants et consommateurs) ;

    - Le renforcement du partenariat public/priv (gestion, quipement, iodate de potassium, fluor, publicit,

    contrle de qualit, empaquetage/tiquetage, etc.)

    Elaborer, adopter et promulguer un texte afin de mieux contrler l'effectivit de l'application des textes sur le sel

    iod et fluor jusqu'au niveau des communes.

    Elaborer et mettre en oeuvre une stratgie de communication en vue d'augmenter la consommation du sel iod parplus de 90% de la population en priorisant les poches de rsistance.

    Plan national daction pour la nutrition 39

    Rsultats cls (2009) Ind icateurs Objectivement Vrifiables

    2. 90% des enfants gs de 6-59 mois reoivent unesupplmentation biannuelle en vitamine A et sontdparasits

    - Taux des enfants 6-59 mois ayant reu deux doses devitamine A annuellement ;

    - Taux des enfants 6-59 mois ayant reu une dose devitamine A annuellement ;

    - Taux des enfants 6-59 mois dparasits 2 fois par an.

    3. 90% des enfants scolariss et 50% des enfants nonscolariss reoivent une supplmentation en fer et sontdparasits

    - Taux de supplmentation en fer des filles/garonsscolariss/non scolariss ;

    - Taux de dparasitage des filles/garons scolariss/non scolariss.

    4. Politique de fluoration du sel adopt - Politique labore et valide ;- Taux de fluoration au niveau des sauniers (grands,

    moyens, petits) ;- Taux des mnages consommant le sel fluor.

    5. Politique de fortification alimentaire (fer, vitamine Aet autres) adopte et mise en oeuvre

    - Politique labor et valid ;- Nbre et types d'aliments fortifis produits.

    6. 50% de la population consomment une alimentationquilibre/diversifie

    - Taux des mnages (urbain/rural) consommant unealimentation quilibre/diversifie selon EPM et bilanalimentaire national ;

    - Taux des jeunes enfants et femmes enceintes consom-

    mant une alimentation quilibre (diversifie) dans lessites communautaires.

    1.

  • 8/7/2019 Politique Nationale de Nutrition et plan national d'action pour la nutrition (ONN-2004)

    40/66

    Elaborer et rendre effective le texte lgislatif sur la fluoration du sel ou la double fortification du sel en iode et fluor.

    Carences en vitamine A et fer :

    Amliorer la couverture en supplmentation en vitamine A des enfants de moins de 5 ans et des accouches touten prenant en compte :

    - La ncessit d'une distribution biannuelle pour les enfants pour en assurer l'efficacit ;

    - L'intensification de la distribution de routine au niveau des formations sanitaires ainsi qu'au niveau des

    interventions communautaires intgres aux activits PCIME/PCIMEC ;

    - Le remplacement graduel de l'approche campagne par la distribution de routine dans les districts performants

    (couverture plus de 75%) ;

    - L'amlioration de la couverture des accouches (au niveau des maternits, lors de la sance de vaccination

    BCG).

    Elaborer et mettre en uvre une politique de supplmentation en fer des enfants de moins de 5 ans, des enfants

    d'ge scolaire, des adolescentes (scolarises ou non) et des femmes enceintes qui prend en compte :

    - La supplmentation en fer et le dparasitage des enfants de moins de 5 ans ;

    - La supplmentation en fer et le dparasitage des enfants scolariss et non scolariss, et des adolescentes

    (scolarises ou non) - intgrer l'ducation familiale (y compris la sant de la reproduction) pour les

    adolescents et adolescentes ;

    - La supplmentation en FAF des femmes enceintes et dparasitage - comprenant la distribution au niveau des

    CPN et des sites communautaires ;

    - Renforcement de la lutte contre le paludisme (chimiothrapie et moustiquaires imprgnes) ;

    Promouvoir la diversification de la production et de la consommation alimentaire au niveau des sites communautaires

    en vue d'amliorer l'apport et la biodisponibilit en fer et vitamine A, surtout pour les groupes vulnrables.

    Recherche-action :

    Mener de recherche-action sur la double fortification du sel (en iode et fluor), la fortification alimentaire en fer et

    vitamine A, la supplmentation ou fortification alimentaire en d'autres micronutriments (ex. zinc, slnium), etc.

    40 Plan national daction pour la nutrition

    3.

    4.

    5.

    6.

    7.

    Stratgie N 4

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    41/66

    Objectifs spcifiques

    Les objectifs spcifiques auxquels contribuera cette stratgie sont :

    D' ic i l 'an 2015 de :

    Rduire de moiti la prvalence de l'insuffisance pondrale (poids/ge

  • 8/7/2019 Politique Nationale de Nutrition et plan national d'action pour la nutrition (ONN-2004)

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    Assurer l'accs universel aux soins de sant primaires de qualit par les individus et familles dans la communaut

    et renforcer les interventions de nutrition. Cette activit comprendra :

    - l'amlioration de la qualit des soins de sant primaire (personnel adquat et comptent, quipement,mdicaments, accueil,

    - l'amlioration de la frquentation des CSB par la population desservie (redynamisation des comits sant au

    niveau commune, FANOME effective) ;

    - lintgration des " Actions Essentielles en Nutrition " dans les sept contacts cls au niveau des centres de

    sant (CPN, accouchement, consultation post-natale, planification familiale, vaccination, surveillance de

    la croissance, et consultation des enfants malades) ;

    - la mise en uvre de l'approche PCIME, y compris la surveillance de la croissance de tous les enfants

    frquentant les centres de sant (utilisation du carnet de sant) ;

    - la gnralisation des stratgies avances dans la mise en uvre des Actions Essentielles en Nutrition et

    activits de sant (vaccination, vitamine A, CPN, ) ;

    Renforcer la collaboration entre CSBs et sites de nutrition communautaire en matire des interventions de sant

    et de nutrition. Au niveau des sites de nutrition communautaire, cette activit comprendra :

    - lappui soutenu y compris les runions priodiques des agents de sant aux sites et aux agents communautaires

    selon un calendrier tabli ;

    - lappui des agents communautaires aux activits des stratgies avances des agents de sant ;

    - la mise en uvre de la PCIME-communautaire ;

    - la prise en charge et rfrence des enfants svrement malnutris vers CRENI/CRENA ;

    - llaboration d'un protocole d'accord entre le MinSan-PF et l'ONN/PNNC ;

    Intgrer les interventions de sant et de nutrition dans la planification, mise en uvre et suivi/valuation. Cette

    activit comprendra :

    - lintgration des interventions de nutrition, d'appui aux sites de nutrition communautaire et des stratgiesavances dans les plans de dveloppement sanitaire des districts et des plans de travail annuel (PTA)

    intgrs dans les PRD et PCD ;

    - la mise en place d'une commune pilote par rgion et extension progressive dans les autres communes ;

    - la mise en place d'un systme de suivi-valuation intgr ;

    42 Plan national daction pour la nutrition

    1.

    2.

    3.

    Stratgie N 5

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    Objectifs spcifiques :

    Les objectifs spcifiques auxquels contribuera cette stratgie sont :

    Rduire de trois-quarts la malnutrition aigu svre (poids/taille

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    Activits principales :

    Prendre en charge correctement les enfants malnutris au niveau des CRENIs et CRENAs. Cette activit comprendra :

    - l'laboration et diffusion des protocoles pour la prise en charge des enfants malnutris avec des critresprcis d'admission et d'exat, et leurs mises jour priodiques ;

    - l'tablissement des critres pour la mise en place des CRENIs/CRENAs de qualit (personnel adquat etcomptent, espace, quipement, aliments (thrapeutiques et autres), mdicaments, SRO, supports d'IEC, etc.) ;

    - l'laboration des modules de formation et la formation et/ou remise niveau des intervenants ;- le renforcement des activits CCC au niveau des CRENIs/CRENAs et sites communautaires ;- l'laboration d'un systme de rfrence et de contre- rfrence des enfants malnutris, y compris la prise

    en charge des frais occasionns par l'vacuation sanitaire d'un enfant svrement malnutri (tiers payant).

    Coordination et extension des CRENIs et CRENAs sur tout le territoire en priorisant les zones ayant un taux de

    malnutrition lev. Cette activit comprendra :- l'amlioration de la coordination des CRENIs/CRENAs (en utilisant les structures de coordination existantes) ;- la cartographie de la rpartition gographique des CRENIs/CRENAs v/s la carte de la prvalence de la malnutrition ;- l'amlioration de la prestation de service des centres existants ;- la mise en place des nouveaux centres de rhabilitation nutritionnelle en priorisant les zones/communes

    avec des taux de malnutrition levs ;- le suivi des enfants sortis des CRENI et/ou CRENA ;- la supervision et le suivi/valuation des CRENIs/CRENAs selon le protocole tabli.

    Prendre en charge les enfants malnutris au niveau des sites de nutrition communautaire. Cette activit comprendra :- le dpistage des enfants malnutris et leur rfrence vers CSB/CRENI/CRENA ;

    - la prise en charge et le suivi au niveau communautaire des enfants exats des CRENI/CRENA ;- La mise en place d'un systme de recherche active des enfants malnutris non rfrs aux CRENI/CRENA.

    44 Plan national daction pour la nutrition

    4. Chaque commune de zones nutritionnelles vulnrablesdispose dun CRENA fonctionnel

    -% des communes avec CRENA fonctionnels ;Statistiques des CRENAs :

    - nombre des enfants admis au CRENI ;- % de guris ;- % d'abandons ;- % de transferts ;- % de dcs ;- % des enfants ayant reus un traitement mdical

    systmatique.- Dure moyenne de sjour ;- Gain de poids moyen estim en g/kg/j.

    5. Systme de rfrence et de contre rfrence fonction-nel dans 80% des CRENI/CRENA :

    - Tous les enfants malnutris dpists sont rfrs etpris en charge dans les CRENI/CRENA privs ou publics ;

    - 85% des enfants exats des CRENIs sont pris encharge par les CRENAs de rfrence ;

    - Tous les enfants exats des CRENAs sont intgrsdans les activits des sites communautaires.

    - % des enfants malnutris rfrs vers les CRENI/CRENA privs ou publics ;

    - % d'enfants suivis par les CRENAs aprs exat parles CRENI ;

    - % d'enfants sortis des CRENIS/CRENAs suivis au niveaudes sites communautaires.

    1.

    2.

    3.

    Stratgie N 6

  • 8/7/2019 Politique Nationale de Nutrition et plan national d'action pour la nutrition (ONN-2004)

    45/66

    Plan national daction pour la nutrition 45

    Objectif spcifique :

    L'objectif spcifique auquel contribuera cette stratgie est :

    Rduire de moiti la proportion de la population victime de l'inscurit alimentaire de 65% 30% (populationnatteignant pas le niveau minimum d'apport calorique de 2.300 kilocalories par personne par jour).

    Rsultats cls :

    Les rsultats cls attendus de cette stratgie et les indicateurs de progrs sont prsents au tableau suivant.

    g

    Amlioration de la scurit alimentaire des mnages (SAM)

    Rsultats cls (2009) Indicateurs Objectivement Vrifiables

    1. Au moins 80% des sites de nutrition communautairereoivent un appui effectif des services agricole/pche/levage et d'autres partenaires

    - Protocole d'accord ONN/MAEP dans le cadre de la miseen uvre du PNNC ;

    - Nombre et % des sites/communes ayant groupements ;- Nombre et % des sites/communes recevant visites

    rgulires des agents techniques ;- Nombre et % des sites ayant jardins potagers, etc.- Nombre et types d'appuis effectifs fournis.

    2. Meilleure disponibilit alimentaire de tous les mnageset notamment durant la priode de soudure

    - Prvalence de la malnutrition saisonnire.

    3. Meilleure accssibilit de tous les mnages - Prvalence de la malnutrition.

    4. Intgration progressive des programmes de dvelop-

    pement rural visant l'amlioration de la scurit alimentairedans les communes d'intervention du PNNC

    - Nombre et % des communes bnficiant d'un appui

    des programmes de dveloppement rural(PSSA, PSDR ) ;

    - Nombre