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0187 T04–1 79 Présenter le thème et sa problématique Portrait d’Henri de Toulouse-Lautrec – Il est né en 1864 à Albi et décédé en 1901. Il est issu d’une famille aristocratique du Sud-Ouest. Deux fractures à la jambe le laissent infirme et stoppent sa croissance. – Il se livre à un travail acharné en dessin et se plaît à côtoyer des marginaux. Il fréquente avec assiduité les cabarets et les maisons closes : il devient célèbre pour ses portraits de prostituées et de danseuses. – 1891 : l’affiche de « la Goulue », vedette de music-hall au Moulin Rouge, connaît un très grand succès. – Il donne à la lithographie ses lettres de noblesse. – 1899 : sous l’effet de l’alcool, il est atteint de deux crises de delirium tremens et est interné. – Il compose des œuvres sur le cirque, ce qui l’aide à surmonter sa maladie. – Il illustre Histoires naturelles de Jules Renard. – Il appartient au jury « Affiches » lors de l’Exposition Universelle de 1900. – Il meurt de maladie et d’épuisement à l’âge de 37 ans. Portrait d’Andy Warhol – Artiste américain né en 1928 et décédé en 1987, pionnier du mouvement pop’ art. – Il est diplômé en arts entre 1945 et 1949. – 1949 : il est dessinateur publicitaire chez Vogue et Harper’s Bazaar à New York. 1953-1955 : il est créateur de costumes de théâtre dans une troupe – il porte une perruque platine et se veut mar- ginal. Citation célèbre empreinte d’autodérision : « J’ai commencé comme artiste commercial et je veux terminer comme artiste d’affaires ». – 1962 : il peint des boîtes de soupes de la marque « Campbells et Dollars ». 1963 : il ouvre la « Factory » dans une usine désaffectée, sorte d’atelier artistique et de studio d’enregistrement pour des œuvres cinématographiques. Il invente des films sans sujet ni scénario basés sur la répétition d’une même séquence. – 1963 : le pop’art = photographies sérigraphiées et reportées sur la toile. 1968 : il est victime d’une agression armée de Valérie Solanas, une militante féministe extrémiste, et en réchappe de peu. – 1972 : il fait un retour à la peinture en utilisant des matériaux modernes. Portrait de Georges Méliès – Il est né en 1861 à Paris et décédé en 1938. – Il est le premier metteur en scène de cinéma. – Il apprend très jeune la prestidigitation et le mouvement des automates à Londres. 1888 : il achète le théâtre « Robert Houdin » afin de monter des spectacles de prestidigitation et de grandes illu- sions. – 1895 : il crée sa société de production « Star film ». Il invente le film à trucages, les fondus, la surimpression. – 1897 : il crée le premier studio de cinéma. – 1896 -1914 : il réalise plus de 500 films. – 1899 : « L’affaire Dreyfus » est son premier long métrage. – 1902 : « Voyage dans la lune » remporte un grand succès. – 1911 : « Les Hallucinations du baron de Münchhausen ». – Sous la pression des grosses sociétés de production, son entreprise s’effondre : il est ruiné. – Il cesse de tourner en 1912. – Henri Langlois, fondateur de la « Cinémathèque française », sauve une partie de ses films. – Le « prix Méliès » récompense chaque année le meilleur film français ou la meilleure coproduction française.

Portrait d’Henri de Toulouse-Lautrecfustuning.free.fr/pdf/Francais/80187TEPA0308_03.pdf · – Il est issu d’une famille aristocratique du Sud-Ouest. Deux fractures à la jambe

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Présenter le thème et sa problématique

Portrait d’Henri de Toulouse-Lautrec

– Il est né en 1864 à Albi et décédé en 1901.– Il est issu d’une famille aristocratique du Sud-Ouest. Deux fractures à la jambe le laissent infi rme et stoppent sa

croissance.– Il se livre à un travail acharné en dessin et se plaît à côtoyer des marginaux.– Il fréquente avec assiduité les cabarets et les maisons closes : il devient célèbre pour ses portraits de prostituées et

de danseuses.– 1891 : l’affi che de « la Goulue », vedette de music-hall au Moulin Rouge, connaît un très grand succès.– Il donne à la lithographie ses lettres de noblesse.– 1899 : sous l’effet de l’alcool, il est atteint de deux crises de delirium tremens et est interné.– Il compose des œuvres sur le cirque, ce qui l’aide à surmonter sa maladie.– Il illustre Histoires naturelles de Jules Renard.– Il appartient au jury « Affi ches » lors de l’Exposition Universelle de 1900.– Il meurt de maladie et d’épuisement à l’âge de 37 ans.

Portrait d’Andy Warhol

– Artiste américain né en 1928 et décédé en 1987, pionnier du mouvement pop’ art.– Il est diplômé en arts entre 1945 et 1949.– 1949 : il est dessinateur publicitaire chez Vogue et Harper’s Bazaar à New York.– 1953-1955 : il est créateur de costumes de théâtre dans une troupe – il porte une perruque platine et se veut mar-

ginal.– Citation célèbre empreinte d’autodérision : « J’ai commencé comme artiste commercial et je veux terminer comme

artiste d’affaires ».– 1962 : il peint des boîtes de soupes de la marque « Campbells et Dollars ».– 1963 : il ouvre la « Factory » dans une usine désaffectée, sorte d’atelier artistique et de studio d’enregistrement

pour des œuvres cinématographiques. Il invente des fi lms sans sujet ni scénario basés sur la répétition d’une même séquence.

– 1963 : le pop’art = photographies sérigraphiées et reportées sur la toile.– 1968 : il est victime d’une agression armée de Valérie Solanas, une militante féministe extrémiste, et en réchappe

de peu.– 1972 : il fait un retour à la peinture en utilisant des matériaux modernes.

Portrait de Georges Méliès

– Il est né en 1861 à Paris et décédé en 1938.– Il est le premier metteur en scène de cinéma.– Il apprend très jeune la prestidigitation et le mouvement des automates à Londres.– 1888 : il achète le théâtre « Robert Houdin » afi n de monter des spectacles de prestidigitation et de grandes illu-

sions.– 1895 : il crée sa société de production « Star fi lm ». Il invente le fi lm à trucages, les fondus, la surimpression.– 1897 : il crée le premier studio de cinéma.– 1896 -1914 : il réalise plus de 500 fi lms.– 1899 : « L’affaire Dreyfus » est son premier long métrage.– 1902 : « Voyage dans la lune » remporte un grand succès.– 1911 : « Les Hallucinations du baron de Münchhausen ».– Sous la pression des grosses sociétés de production, son entreprise s’effondre : il est ruiné.– Il cesse de tourner en 1912.– Henri Langlois, fondateur de la « Cinémathèque française », sauve une partie de ses fi lms.– Le « prix Méliès » récompense chaque année le meilleur fi lm français ou la meilleure coproduction française.

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Présenter le thème et sa problématique

4.2.2. Synthèse de l’article de Vincent Troger

L’article étant long, j’irai vraiment à l’essentiel de manière à rester dans les limites de

notre sujet : que fait voir la publicité ?

Synthèse de l’article « La publicité entre manipulation et création »

– Polémique autour de la publicité : tantôt vue comme un « décervelage des individus »

au service du profi t, tantôt comme un art spectaculaire à part entière.

– Enjeu : place du spectateur. Est-il la victime aliénée d’un puissant conditionnement ou

un citoyen éclairé, capable d’apprécier ou de rejeter les messages publicitaires ?

– La publicité est-elle « l’œil de Big Brother » ou un mode d’expression créatif ?

I – La réhabilitation de la publicité en tant que création

– Les liens entre les artistes et les publicitaires sont anciens : au XIXe siècle, de nom-

breux peintres ont réalisé des affi ches qui les ont rendus célèbres : de même, les

cinéastes du XXe siècle ont souvent travaillé pour des publicitaires. Cela confi rme la

dimension créative de la publicité.

– Les artistes s’intéressent aussi à la publicité pour des raisons lucratives : ce domaine

est mieux rémunéré que les fi ctions ou les documentaires.

– Mais l’expérience de la publicité présente aussi un intérêt technique et artistique :

la publicité joue le rôle d’antichambre du long métrage. Sa portée ne doit pas être

disqualifi ée.

– L’intérêt de la publicité va plus loin : elle tend à se sophistiquer et à mettre en évidence

l’imaginaire dont le produit est porteur, elle véhicule une part de rêve. Selon le socio-

logue Roland Barthes, la mythologie créée autour de la voiture serait comparable à

la magie exercée par les cathédrales !

– La campagne publicitaire de la marque « Benetton » se voulait universaliste et por-

teuse de valeurs humanistes dans les années 1980-1990. Le photographe Oliviero

Toscani a été invité à des festivals d’art de renom, signe d’une reconnaissance par

le monde de l’art.

II - Les limites de la publicité en tant qu’art

– Mais la publicité, ce sont aussi de solides clichés : la femme est ainsi réduite à son

rôle de ménagère ou de séductrice, on oublie son rôle dans le monde du travail. Une

publicité doit être perçue comme facile à comprendre et se référant à des valeurs

ou des situations connues.

– Toutefois, l’objectif premier de la publicité, c’est de vendre des produits : les artistes

qui ont travaillé dans la publicité n’étaient pas dupes et ont souvent manifesté un

esprit d’autodérision dans leur travail de conception.

– La publicité est d’une effi cacité éphémère.

4.2.3. Confession d’un publicitaire : Frédéric Beigbeder

Le mot « confession » est peut-être excessif, mais il s’agit pour le moins de révélations

sur le monde de la publicité de la part d’un « repenti »…

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Présenter le thème et sa problématique

• Qui est Frédéric Beigbeder ?

Portrait de Frédéric Beigbeder

– Il est né à Neuilly en 1965.– C’est un personnage provocateur qui pratique l’autodérision avec le goût de la caricature.– Après un DESS en marketing, il devient concepteur-rédacteur dans une grande agence de publicité, « Young and

Rubicam ».– Il est critique littéraire pour les magazines « Elle », « Paris-Match », « Voici ».– Il publie le livre 99 F (pour « 99 Francs », avant le passage à l’euro) : sa critique du monde de la publicité lui vaut

d’être licencié de chez « Young and Rubicam ».– Il fonde des émissions de télévision mais elles sont un échec.– Éditeur, il a publié vingt-cinq livres de divers auteurs.– Son roman sur le 11 septembre, Windows on the world, lui a fait obtenir le prix Interallié en 2003.

• Un extrait de 99 F

À vous de chercher !Lisez l’extrait ci-après et répondez aux questions suivantes.

Questions Réponses

1. Quel est le ton de l’auteur ? Relevez une citation

à l’appui.

2. Comment travaille un concepteur-rédacteur ?

3. Quelles critiques l’auteur fait-il sur l’évolution du

milieu de la publicité ?

4. Le public est-il selon lui manipulé par la publi-

cité ?

5. Comment dénonce-t-il la toute-puissance de la

publicité ?

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Présenter le thème et sa problématique

Doc. 12 99F, Frédéric BEIGDEDER, Grasset, 2000

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Présenter le thème et sa problématique

Reprenons ensemble

Questions Réponses

1. Quel est le ton de l’auteur ? Relevez une citation

à l’appui.

L’auteur est ironique et assez virulent : il fait une

satire du milieu de la publicité.

Citation : « Du coup moi aussi je dis que j’ai pondu

tel ou tel titre, parce que si tu es snob tu es aug-

menté plus souvent. »

2. Comment travaille un concepteur-rédacteur ?

Il travaille en équipe avec un « A.D », un Art Di-rector, titre prétentieux. Le concepteur-rédacteur

doit trouver des slogans pour des affi ches ou des

spots de 30 secondes. Il travaille sur des projets

pour faire vendre des produits de consommation

courante.

3. Quelles critiques l’auteur fait-il sur l’évolution du

milieu de la publicité ?

L’auteur critique la rapacité des publicitaires : ils

sont devenus « des hommes d’affaires dangereux,

calculateurs, implacables. » Ils n’ont plus rien de

commun avec les artistes qui régnaient dans ce mi-

lieu autrefois. Ce ne sont plus des « saltimbanques

bidon ». L’argent est leur vraie passion.

4. Le public est-il selon lui manipulé par la publi-

cité ?

L’auteur évoque la lucidité des citoyens qui se révol-

tent contre l’omniprésence de la publicité : c’est la

« publiphobie ». Les gens déchirent les prospectus,

évitent les écrans, fuient les abribus et taguent les

grandes affi ches qui dénaturent le paysage.

5. Comment dénonce-t-il la toute-puissance de la

publicité ?

Il montre que la publicité est partout et fi nance tout :

c’est un nouveau pouvoir qui domine toutes les

sphères, comme le sport, les chaînes de télévision,

l’économie et même les mentalités.

5. La photographie, entre information et voyeurisme

La photographie joue un rôle essentiel dans la presse écrite. Le photojournalisme

informe, montre, et parfois choque : certaines photos deviennent historiques. Mais

les photos volées des paparazzi visent à faire des révélations sur la vie privée de ceux

qui ont du pouvoir (monde politique, têtes couronnées, vedettes du show-business) et

à faire scandale : il s’agit d’être à l’origine d’un scoop », d’une information exclusive,

photo à l’appui.

La photographie est bien sûr l’un des supports privilégiés dans une société dominée

par l’image. Nous allons analyser maintenant son double visage, sans prétendre épuiser

en quelques pages le sujet !

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Présenter le thème et sa problématique

5.1. Qu’est-ce que le photojournalisme ?

À vous de chercher !Il s’agit maintenant de faire des recherches documentaires, sur ordinateur ou en biblio-

thèque, sur des agences ou des photos et vidéos célèbres.

Bien évidemment, la presse écrite et les grands reporters sont toujours à l’affût de nou-

velles photos (ou vidéos dont on extrait une ou plusieurs photos) : chacun peut avoir été

marqué par telle ou telle photo, les confl its et les drames à l’échelle de la planète étant

sans fi n.

Ce premier exercice a comme fonction de fi xer un cadre avant de passer à un texte qui

analyse l’évolution du photojournalisme.

Pour chacun des thèmes suivants, faites une recherche documentaire (une fi che de

travail par thème).

Questions

1. L’agence Gamma : son histoire, sa spécifi cité, ses principaux photoreporters

2. L’agence Magnum : mêmes questions

3. Photographie de l’étudiant bravant les chars en 1989 sur la place Tiananmen : cher-

chez-la sur Internet. Renseignez-vous sur le contexte historique ayant provoqué cet

événement.

4. Qui était Henri Cartier-Bresson ?

Reprenons ensemble Voici des éléments de réponse dans ce tableau :

Questions Fiche de travail

1. L’agence Gamma : son

histoire, sa spécifi cité,

ses principaux photo-

reporters

1.

– Agence fondée en 1966 par des photographes dont

Raymond Depardon.

– Il est l’auteur du fi lm « Reporters » qui suit le travail de

reporters, tantôt occupés par l’actualité sérieuse (atten-

tat de la synagogue de la rue Copernic à Paris), tantôt

en tant que paparazzi traquant les people.

– Fin 1990 : agence Gamma rachetée par Hachette

Filipacchi Medias.

2. L’agence Magnum :

mêmes questions

2.

– Coopérative photographique créée en 1947, la 1re du

genre, pour permettre aux photographes de garder le

contrôle total sur les droits des photos.

– Fondateurs : Robert Capa, Henri Cartier-Bresson,

George Rodger, David Seymour.

– L’agence regroupe les plus grands photographes et

photojournalistes du monde : bureaux à New-York,

Londres, Paris, Tokyo.

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Présenter le thème et sa problématique

Questions Fiche de travail

3. Photographie de l’étu-

diant bravant les chars

en 1989 sur la place

Tiananmen : cherchez-

la sur Internet. Rensei-

gnez-vous sur le contex-

te historique ayant pro-

voqué cet événement.

3. La place Tiananmen

– Événements qui ont eu lieu entre le 15 avril et le 4 juin

1989 à Pékin, capitale de République populaire de

Chine.

– Mouvement des étudiants, intellectuels et ouvriers

chinois qui dénoncent la corruption et demandent des

réformes politiques et démocratiques.

– Manifestations et grève de la faim sur la place Tianan-

men.

– Échec des tentatives de négociation : le gouvernement

proclame l’état de siège le 20 mai 1989.

– L’armée intervient le 4 mai : la répression fait des

centaines, voire des milliers de morts parmi les mani-

festants.

– Les journalistes étrangers sont renvoyés du pays.

Le fi lm de l’étudiant seul face à une colonne de chars et

bravant la répression a fait le tour du monde. Il montre

la force d’un homme seul capable de faire reculer les

chars.

4. Qui était Henri Cartier-

Bresson ?

4.

– Né en 1908, décédé en 2004.

– Un des photographes (français) les plus réputés au

niveau international.

– Auteur de portraits d’artistes et d’écrivains, il a parcouru

le monde dans un esprit de témoignage, sans chercher

à mettre en scène ceux (ou ce) qu’il photographiait.

– Assistant de Renoir au cinéma, il apprend à manier le

support audio-visuel.

– Arrêté par les Allemands en 1940, il parvient à s’échap-

per en 1943.

– Il entre dans un mouvement clandestin d’aide aux pri-

sonniers et fait de nombreux clichés au moment de la

Libération, dont il tirera un fi lm sur la réintégration dans

la vie civile des prisonniers de guerre, « Le retour ».

– 1947 : il fonde l’agence Magnum avec Robert Capa et

David Seymour : il est considéré comme un photographe

humaniste : il photographie le réel sur le vif et utilise le

noir et blanc.

Établissons maintenant une fi che sur le photojournalisme, qui intégrera certains des

éléments que nous venons de mettre en évidence.

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Présenter le thème et sa problématique

Le photojournalisme

I – Historique

– L’image photographique a rencontré un grand succès sitôt qu’elle est apparue :

impossible à imprimer en même temps que le texte, elle a longtemps été reproduite

en gravure.

– L’image est longtemps restée en décalage par rapport à l’événement en raison du

temps séparant la prise de vue et sa publication.

– La photographie a conservé sa fonction d’illustration jusqu’en 1890, date de l’in-

vention de la similigravure : la presse illustrée connaît alors un succès mondial.

– Le tandem journaliste-photographe (sur le modèle Albert Londres-Moreau) est

remplacé progressivement par le reporter-photographe qui traite seul son sujet.

II – Défi nition

– Le reporter-photographe est un journaliste à part entière qui rédige ses textes et

choisit ses clichés.

– De grands journaux et magazines d’information ont des équipes de dizaines de

reporters-photographes qui sillonnent le monde : Paris Match, Fortune ou Life en

font partie.

– Après la Seconde Guerre mondiale, ces reporters intègrent des agences de presse

en raison de la diminution du nombre de salariés dans les journaux. Ils veulent avoir

un droit de regard sur l’utilisation de leur travail : 1947, agence Magnum, Robert

Capa, Henri Cartier-Bresson, David Seymour, George Rodger. C’est l’époque du

« news », magazine d’actualité.

– Dans les années 60, les photojournalistes sont des héros qui se rendent sur les

champs de bataille : exemple de Nick Ut, auteur du célèbre cliché de la petite Viet-

namienne Kim Phuc, brûlée au Napalm en 1972, et qui incarne l’enfance sacrifi ée

sur l’autel de la guerre.

5.2. La dérive vers le spectacle et le voyeurisme

Voici un article paru dans Paris Match du 28 juin au 4 juillet 2007. Il nous présente le

parcours d’un journaliste-photographe de renom : Nick Ut, qui s’est illustré il y a 35 ans

en prenant le cliché de Kim Phuc que nous évoquions dans le point précédent.

Il vient à nouveau de se faire remarquer par de nouveaux clichés… mais sur quel évé-

nement ? Qui a-t-il photographié ? En quoi consiste ce nouveau scoop ? Lisez l’article

pour en connaître la réponse !

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Présenter le thème et sa problématique

Doc. 13 « Attention, photos chocs ! » Régis Le Sommier, MatchdeParis, Photo

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Présenter le thème et sa problématique

À vous de chercher ! Répondez aux questions suivantes :

➢ 1. Quelle exposition rend hommage chaque année au photojournalisme ?

➢ 2. Quelle évolution l’auteur de l’article constate-t-il à travers les deux clichés de

Nick Ut ?

➢ 3. Quelles sont les similitudes entre ces deux photos ?

➢ 4. Quelles en sont les différences ?

➢ 5. À quelle conclusion parvient-on à la lecture de l’article ?

Reprenons ensemble

➢ 1. C’est l’exposition « Visa pour l’image » qui se tient chaque année à Perpignan qui

rend hommage au photojournalisme.

➢ 2. L’auteur de l’article signale qu’en 35 ans, Nick Ut a remporté de beaux succès : le

premier par un cliché à caractère historique et qui renvoie à la tragédie du Viet-

nam symbolisée par la souffrance et la terreur de Kim Phuc ; le second cliché est

digne d’un paparazzi traquant les « people » et montrant aux lecteurs avides de

voyeurisme les blessures d’une star, Paris Hilton, la riche héritière et starlette de

cinéma. La dérive vers le spectaculaire au détriment de l’information est évidente.

Les « people » font maintenant l’information, et fascinent les lecteurs.

➢ 3. Les deux clichés viennent du même photographe et de la même agence de presse,

« Associated Press » ; elles concernent deux scènes de souffrance féminine.

➢ 4. Mais le parallèle s’arrête là : Kim Phuc, la fi llette brûlée au Napalm, est une victime

de la guerre, tandis que Paris Hilton est surtout victime d’elle-même et de son

mode de vie qui la conduit en prison. La photo de la petite Vietnamienne a réveillé

les consciences américaines face à la guerre du Vietnam ; celle de Paris Hilton

ne peut éveiller que la curiosité malsaine des lecteurs sur les malheurs des stars

américaines. Mais surtout, le premier cliché a valu la célébrité à son auteur et une

récompense prestigieuse, le Prix Pulitzer, tandis que le caractère lucratif de ces

photos volées de la star en pleurs est tout ce qu’il en restera.

➢ 5. On arrive ainsi à la conclusion que les vedettes font et défont l’information, que

l’anecdote liée à une vedette l’emporte sur l’Histoire des peuples, et que l’argent

est désormais ce qui récompense un journaliste-photographe.

5.3. Confessions de deux paparazzi

Comme vous le savez, les paparazzi sont ces chasseurs d’images volées, souvent consi-

dérés comme des voyous dans la profession des journalistes, qui traquent la vie privée

des stars, vedettes de cinéma, de la politique (qui fabrique des produits médiatiques),

des familles princières…

On reproche aux paparazzi aussi bien leur but – entrer par effraction dans la vie privée

des célébrités – que les moyens qu’ils utilisent : traquer partout et inlassablement les

stars.

La mort de la princesse Diana, « Lady Di », a ravivé le débat sur la responsabilité des

paparazzi et sur les limites de leur métier. Quelle éthique pour ces professionnels de la

photo volée ?

Vous allez découvrir un livre récent écrit par deux paparazzi non repentis qui ont choisi

un titre évocateur : Scoop-Révélations sur les secrets d’actualité. Il a été publié en sep-

tembre 2007.

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Présenter le thème et sa problématique

Les auteurs ont bâti leur ouvrage autour de neuf parties qui montrent l’étendue de leurs

« missions » et aussi de leur pouvoir.

La campagne électorale de 2007

Nos débuts

Politiques en coulisses

Nos années Mitterrand

Gisants célèbres

Princes et princesses

Stars and Co

Enquêtes exclusives

Missions impossibles

On retrouve à travers cette table des matières le profi l-type des paparazzi : leurs cibles

sont les politiques, les têtes couronnées, les vedettes de cinéma.

Voici l’une de leurs confi dences : leur fascination pour le parcours de la princesse

Stéphanie de Monaco.

À vous de chercher ! Lisez l’extrait suivant avant de répondre à quelques questions.

Doc. 14 1/4

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Présenter le thème et sa problématique

Doc. 14 2/4

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Présenter le thème et sa problématique

Doc. 14 3/4

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Présenter le thème et sa problématique

Doc. 14 4/4 Extrait de Scoop, Bruno Mouron et Pascal Rostain,

Flammarion, septembre 2007

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Présenter le thème et sa problématique

Passons aux questions sur cet article.

➢ 1. Pourquoi la personnalité de Stéphanie de Monaco fascine-t-elle les deux papa-

razzi ?

➢ 2. Quelles méthodes sont utilisées par les paparazzi ?

➢ 3. Décrivez le mode de vie de la jet-set et les lieux qu’elle fréquente à travers l’exemple

de Stéphanie de Monaco.

➢ 4. Quelle conception les deux paparazzi ont-ils de leur profession ?

Reprenons ensemble

➢ 1. – Elle a manifesté très tôt un tempérament rebelle.

– Elle est attirée par le monde du show-business.

– Elle est la fi lle d’une star du cinéma hollywoodien et d’un prince : elle est en

quelque sorte née d’un conte de fées.

➢ 2. – Ils traquent les vedettes.

– Ils se renseignent auprès de leur entourage et de leur voisinage.

– Ils ne se lient pas avec leurs cibles potentielles.

– Ils fréquentent les mêmes lieux que les stars.

– Ils adoptent le même mode de vie que les vedettes.

➢ 3. – Se coucher et se lever tard.

– Déjeuner dans les restaurants des Champs-Élysées.

– Fréquenter les endroits « branchés » de la capitale parisienne, comme le quartier

des Halles.

– Vivre la nuit dans des lieux comme les « Bains douches », le « Bus Palladium »

ou « l’Élysée Matignon ».

➢ 4. Ils font attention à rester professionnels : même dans les lieux de divertissement,

ils ne se laissent pas gagner totalement par l’ambiance et continuent à observer,

analyser, intriguer…

6. La politique spectacle

Il est fréquemment reproché aux hommes et femmes politiques d’entretenir des relations

ambiguës avec les médias : on les voit partout, dans les émissions politiques ou dans

les émissions de divertissement, qui tendent à remplacer les émissions de débat.

Les hommes et femmes politiques sont traqués par les paparazzi et font souvent la

« une » des journaux… comme les people ?

C’est l’enjeu de cette partie : une personnalité politique peut-elle être confondue

avec une vedette, une star ?

– Quelle est la responsabilité des médias dans cette « peopolisation » du monde

politique, soucieux de son image et experte en communication ?

– La fonction de responsable politique a-t-elle changé de nature ou a-t-elle perdu son

âme ?

– Les idées et les projets politiques sont-ils secondaires par rapport à l’image ?

6.1. Article de Thierry Vedel « Quand l’image fait campagne », extrait du

Journal du CNRS, avril 2007

Le politologue Thierry Vedel adopte un point de vue critique envers la starisation de

la classe politique. En voici la teneur :

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Présenter le thème et sa problématique

Doc. 15 Thierry Vedel, Le Journal du CNRS, avril 2007

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Présenter le thème et sa problématique

À vous de chercher ! Dans cet exercice, nous allons procéder à l’inverse de la logique : je vous indique les

idées à retenir de cet article, et vous leur donnez un titre. Cela vous prépare à l’exercice

de la synthèse où il faut toujours analyser les idées en termes de logique. C’est aussi un

bon exercice de reformulation concise d’un énoncé.

• Les hommes politiques tentent de contrôler leur image et d’imposer leur volonté aux

journalistes, photographes et caméramen.

Titre proposé : .............................................................................................................

• Ces méthodes sont devenues très rationnelles : en termes d’image, rien n’est laissé

au hasard.

Titre proposé : .............................................................................................................

• Vu la concurrence des images fournies sur Internet ou volées par des téléphones por-

tables, le risque est grand que les hommes politiques deviennent encore plus prudents

dans leurs discours, ce qui nuit au débat démocratique.

Titre proposé : .............................................................................................................

• Les candidats de grands partis disposent de moyens considérables pour diffuser une

image parfaitement contrôlée, les petits partis répugnent à tout calibrer et à faire de la

politique un produit marketing.

Titre proposé : .............................................................................................................

• L’image peut orienter les votes des citoyens mais elle ne conditionne pas toute une

élection : c’est l’un des paramètres qui entrent en ligne de compte dans les choix des

électeurs.

Titre proposé : .............................................................................................................

Reprenons ensemble !

➢ Comparez ces suggestions avec les vôtres.

Idées de l’article Titres proposés

Les hommes politiques tentent de contrôler leur image et

d’imposer leur volonté aux journalistes, photographes et ca-

méramen.

Les hommes politiques maîtres de leur

image

Ces méthodes sont devenues très rationnelles : en termes

d’image, rien n’est laissé au hasard.Méthodes de contrôle de l’image

Vu la concurrence des images fournies sur Internet ou volées par

des téléphones portables, le risque est grand que les hommes

politiques deviennent encore plus prudents dans leurs discours,

ce qui nuirait au débat démocratique.

Infl uence des nouvelles formes d’images

Les candidats de grands partis disposent de moyens consi-

dérables pour diffuser une image parfaitement contrôlée, les

petits partis répugnent à tout calibrer et à faire de la politique

un produit marketing.

Partis et contrôle de l’image : disparités

L’image peut orienter les votes des citoyens mais elle ne condi-

tionne pas toute une élection : c’est l’un des paramètres qui

entrent en ligne de compte dans les choix des électeurs.

Rôle de l’image dans une élection

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Présenter le thème et sa problématique

Remarque : Vous pouvez bien sûr avoir proposé des titres différents, mais on doit y

retrouver les mots-clés présents dans les réponses du corrigé : les notions d’image,

de politique, de pouvoir ou d’infl uence, de maîtrise ou de contrôle devaient être

utilisées.

6.2. Les hommes politiques face aux médias : une vraie complicité

Un essai très récent, paru en mars 2007, analyse les liens ambigus entre les hommes

politiques et le show médiatique. L’auteur, Apolline de Malherbe, analyse comment le

divertissement a évincé le débat politique. Le titre est révélateur et légèrement ironique :

Politiques cherchent audimat, désespérément. Ce ne sont donc plus des électeurs que

recherche la classe politique, mais des téléspectateurs !

En voici un extrait, situé dans le chapitre 7, lui-même intitulé « Aux sources de la peo-

polisation ».

Doc. 16 1/3

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Présenter le thème et sa problématique

Doc. 16 2/3

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Présenter le thème et sa problématique

Doc. 16 3/3 Politiques cherchent audimat, désespérément,

Apolline de Malherbe, Albin Michel, mars 2007

À vous de chercher !

➢ 1. Quelle émission s’est fait comme spécifi cité d’inviter des hommes politiques ? Qui

en est l’animateur ?

➢ 2. Quel homme politique très médiatique a le plus assidûment fréquenté les émissions

de divertissement ?

➢ 3. Trouve-t-on des personnalités qui répugnent à se mettre en scène dans cette

émission ?

➢ 4. Pourquoi cette émission ne représente-t-elle aucun danger pour les invités du

monde politique ?

0187 ■ T04–1 99

Présenter le thème et sa problématique

➢ 5. Quelle facette des hommes et femmes politiques est mise en valeur dans l’émis-

sion ?

➢ 6. En quoi passer dans cette émission est-il bénéfi que à l’image des politiques ?

Reprenons ensemble

➢ 1. L’émission « Vivement dimanche » animée par Michel Drucker s’est fait comme

spécifi cité d’inviter des personnalités politiques.

➢ 2. C’est Jack Lang qui bat tous les records de présence dans les émissions de diver-

tissement. Depuis les années 80, et en l’espace de 20 ans, il a fait 75 passages

dans ce genre d’émissions.

➢ 3. Peu d’hommes politiques ont résisté aux appels du show-business. Lionel Jospin

fait partie de ceux qui ne sont pas venus sur le plateau de Michel Drucker.

➢ 4. Cette émission ne met pas les hommes et femmes politiques en danger car elle a

été longuement préparée, au terme de 3 heures d’entretien préalable. La complicité

entre l’animateur et l’invité vedette est totale : le hasard et la provocation sont exclus

de l’émission. L’heure est à la décontraction et à la conversation bienveillante.

➢ 5. L’émission retrace la carrière de l’invité mais surtout elle en dévoile la vie privée :

le parcours est généralement chronologique et laisse une large part à l’enfance,

aux parents et aux proches de l’invité. Il faut le rendre le plus proche possible des

téléspectateurs.

➢ 6. L’invité gagne en popularité à travers ce genre d’émission : l’homme et la femme

politiques apparaissent plus humains, plus proches, plus attachants. Il ou elle entre

dans les foyers par le biais de l’affectivité, et non en position d’autorité. Son image

n’en est que plus positive.

En somme, les hommes politiques font leur « show » et ils ont trouvé leur public. Ils n’en

paraissent que plus populaires. C’est une stratégie de communication qui paraît plus

effi cace que tous les programmes politiques : la facilité et le spectacle ont triomphé.

L’ essentielL’ essentiel

Profi tez de vos lectures (documents divers, romans, etc.), des émissions ou des fi lms que vous avez pu voir pour vous forger une culture et des connaissances sur le thème au programme.

Apprenez par cœur quelques citations sur le thème pour illustrer un développement personnel.

Pour faire une fi che-bilan – Allez à l’essentiel.– Privilégiez la lisibilité de votre fi che pour pouvoir l’utiliser plus facilement.– Adoptez une présentation structurée pour une meilleure mémorisation.

Pour analyser des documents – Repérez ce qui est important par rapport au thème et à la problématique.– Regroupez les éléments qui se ressemblent, les points de vue semblables ou opposés.

100 0187 ■ T04–1

Présenter le thème et sa problématique

Ce qu'il faut retenir

1. Le culte du corps : ce que l’on montre de soi– Mots-clés : tatouage, piercing, culte de la maigreur jusqu’à l’anorexie,

culte de l’éternelle jeunesse jusqu’à la chirurgie esthétique.

– Références : une campagne d’affi chage public actuellement fait scandale : Oliviero Toscani a photographié une actrice anorexique, Isabelle Caro, 27 ans, 31 kg, afi n de lutter contre l’anorexie qui frappe les milieux de la mode. Le gouvernement italien a décidé de réagir alors que s’ouvrent les défi lés de haute couture à Milan. L’affi che a fait scandale car les associations redoutent que l’image soit contre-productive : elles estiment que ces affi ches vont provo-quer une émulation malsaine et fasciner au lieu de révéler le drame de cette maladie.

– Interprétations : quête d’une nouvelle identité, fuite de soi, message lancé aux autres, espoir d’une ascension sociale par conformisme avec les canons esthétiques actuels.

2. Faire voir pour informer ? – Mots-clés : désinformation, manipulation de l’information, scoop,

déontologie, éthique journalistique, culte du direct, l’image entre vérité et fi ction.

– Références en matière de manipulations de l’information par les journalistes ou par les politiques : Roumanie, 1989, faux procès des Ceausescu et faux charnier de Timisoara ; la Guerre du Golfe en 1991 ; l’interview truquée de Fidel Castro par Patrick Poivre d’Arvor.

– Interprétations : concurrence acharnée entre les chaînes, obsession de l’exclusivité, diktat de l’audimat, impact publicitaire : le pouvoir fi nancier comme fi nalité.

3. Faire voir le pire ? Le triomphe de la télé-réalité– Mots-clés : voyeurisme, audimat, caméras cachées, mise en scène de

la vie des candidats du jeu, enfermement volontaire dans un loft ou vision de rafl es conduisant à un camp de concentration télévisuelle, mensonge du montage présenté comme refl et de la vérité, absence d’éthique, engouement trouble des téléspectateurs.

– Références non télévisuelles : roman d’Amélie Nothomb Acide sul-furique, fi lm « The Truman Show ».

– Interprétations : besoin de sensationnel, illusion d’entrer dans l’in-timité des gens, fi n de la vie privée, curiosité malsaine, jusqu’au-boutisme dans la cruauté et l’indiscrétion.

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Présenter le thème et sa problématique

4. Faire voir pour faire acheter : la publicité comme spectacle– Mots-clés : argent, profi l du consommateur, stratégie pour infl uencer

les sociétés de consommation, milieu de la « pub » et des concep-teurs de slogans et d’affi ches, manipulations mentales par l’affi che et par tous les médias, affi ches-chocs, conditionnement.

– Références non télévisuelles : témoignage d’un publicitaire converti, Frédéric Beigbeder et son livre 99F (99 francs).

– Interprétations : société de l’image, passion de la consommation, techniques de vente, un pouvoir à part entière.

5. La photographie entre information et voyeurisme– Mots-clés : photojournalisme, scoop, paparazzi, image people ou

vrai témoignage sur le monde, « peopolisation », voyeurisme, scan-dale, prise de conscience.

– Références : images-culte : Kim Phuc en 1973 fuyant sous les bombes au Napalm envoyées au Vietnam : symbole de l’enfance sacrifi ée sur l’autel de la guerre ; l’étudiant seul face aux chars sur la place Tiananmen en Chine et faisant reculer l’oppresseur ; Lady Di, la femme la plus photographiée au monde ; livre Scoop de deux pa-parazzi français.

– Interprétations : chasse à l’homme, besoin d’entrer dans la vie privée de gens célèbres, et donc inaccessibles, par effraction ; jubiler face aux malheurs des gens, plaisir malsain de se consoler de son sort par le spectacle de ceux des « Grands ».

6. La politique spectacle – Mots-clés : collusion monde du show-business et monde politique,

médiatisation, vedettes politiques, émissions où les politiques de-viennent des « people », manipulation des foules auxquelles les po-litiques feignent de ressembler, comédie humaine, mise en scène des politiques comédiens, gestion de sa propre image, démagogie.

– Références : livre Politiques recherchent audimat, désespérément.– Interprétations : la foi dans les idéologies est caduque et s’est dé-

placée vers les idoles télévisuelles ; il faut être vu à la télévision pour exister en politique, être médiatique et charismatique, avoir du charme ; la présence constante à l’écran occulte l’indigence des idées politiques ; il faut fl atter l’électorat en se rapprochant de lui et en entrant chez lui par le petit écran.