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Pharm Hosp 2006; 41 (165) : 99-107 © Masson, Paris, 2006 99 ARTICLE ORIGINAL Pose et entretien du cathéter veineux périphérique aux hôpitaux universitaires de Strasbourg Peripheral venous catheters setting in the french teaching hospital of Strasbourg DIETRICH Laurent 1 , MICHALLAT Anne Cécile 2 , QUIEVY Anne 2 , BARBIER Laure 3 , WISNIEWSKI Sandra 3 , BERETZ Laurence 4 1. Interne en pharmacie, Service Pharmacie- Stérilisation. 2. Pharmacien assistant, Service Pharmacie- Stérilisation. 3. Pharmacien praticien hospitalier, Service Pharmacie-Stérilisation. 4. Pharmacien chef de service, Praticien hospitalier, Service Pharmacie-Stérilisation, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France. Auteur-correspondant : DIETRICH Laurent, Service Pharmacie, Hôpital de Hautepierre, 1 avenue Molière, 67098 Strasbourg. [email protected] Manuscrit reçu le 26/12/2005 Accepté le 26/03/2006 Résumé La mise en place d’une voie veineuse périphérique (VVP) constitue un geste quotidien dans les établissements de santé mais reste liée à un risque d’infections nosocomiales. L’objectif de ce travail est d’évaluer les pratiques de mise en place des VVP et d’étudier les dispositifs médicaux nécessaires à l’acte. Une étude prospective a été menée en mars 2005, un jour donné dans des services de soins choisis en fonction de leur consommation en cathéters périphériques. L’enquête a porté sur 17 services de soins et a per- mis d’analyser 62 actes de mise en place de VVP en l’espace d’un mois. Les résultats ont montré que, dans 49 % des cas, les soignants utilisent des sets de soins à usage unique. Dans les autres cas, il s’agit de pansements en satellite (à l’unité). Les gants utilisés sont stériles dans 35 % des cas. Pour la réalisation de l’antisepsie en quatre temps, dans 25 % des cas, le rinçage et le séchage ne sont pas réalisés, et des erreurs d’utilisation des antiseptiques ont été constatées. Enfin, le coût moyen d’une mise en place de VVP est estimé à 0,60 euro HT dans l’établissement en ne tenant compte que des dispositifs médicaux nécessaires à la pose. Les résultats de ce travail vont permettre à un groupe de travail institutionnel de définir un protocole com- plet et précis de mise en place d’une VVP afin de rationaliser l’utilisation des dispositifs médicaux stériles. Mots-clés : Voie veineuse périphérique, Dispositifs médicaux, Set de soins à usage unique, Antisepsie. Summary The peripheral venous catheters setting is a common practice in modern medicine but is still associated to infection. The aim of this study is to eva- luate in our hospital the way the nurses set peripheral venous catheters and which medical devices they use. A prospective study was for this purpose conducted in March 2005 in certain care unit chosen according to their consumption volume in peripheral venous catheters. A total of 62 protocol forms were evaluated in 17 care units in a period of one month. Concerning

Pose et entretien du cathéter veineux périphérique aux hôpitaux universitaires de Strasbourg

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Pharm Hosp 2006; 41 (165) : 99-107© Masson, Paris, 2006 99

A R T I C L E O R I G I N A L

Pose et entretien du cathéter veineux périphérique aux hôpitaux universitaires de Strasbourg

Peripheral venous catheters setting in the french teaching hospital of Strasbourg

DIETRICH Laurent1,MICHALLAT Anne Cécile2,QUIEVY Anne2,BARBIER Laure3,WISNIEWSKI Sandra3,BERETZ Laurence4

1. Interne en pharmacie, Service Pharmacie-Stérilisation.2. Pharmacien assistant, Service Pharmacie-Stérilisation.3. Pharmacien praticien hospitalier, Service Pharmacie-Stérilisation.4. Pharmacien chef de service, Praticien hospitalier, Service Pharmacie-Stérilisation, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France.

Auteur-correspondant : DIETRICH Laurent, Service Pharmacie, Hôpital de Hautepierre, 1 avenue Molière, 67098 Strasbourg.

[email protected]

Manuscrit reçu le 26/12/2005 Accepté le 26/03/2006

RésuméLa mise en place d’une voie veineuse périphérique (VVP) constitue un gestequotidien dans les établissements de santé mais reste liée à un risqued’infections nosocomiales. L’objectif de ce travail est d’évaluer les pratiquesde mise en place des VVP et d’étudier les dispositifs médicaux nécessaires àl’acte. Une étude prospective a été menée en mars 2005, un jour donnédans des services de soins choisis en fonction de leur consommation encathéters périphériques. L’enquête a porté sur 17 services de soins et a per-mis d’analyser 62 actes de mise en place de VVP en l’espace d’un mois. Lesrésultats ont montré que, dans 49 % des cas, les soignants utilisent des setsde soins à usage unique. Dans les autres cas, il s’agit de pansements ensatellite (à l’unité). Les gants utilisés sont stériles dans 35 % des cas. Pour laréalisation de l’antisepsie en quatre temps, dans 25 % des cas, le rinçage etle séchage ne sont pas réalisés, et des erreurs d’utilisation des antiseptiquesont été constatées. Enfin, le coût moyen d’une mise en place de VVP estestimé à 0,60 euro HT dans l’établissement en ne tenant compte que desdispositifs médicaux nécessaires à la pose. Les résultats de ce travail vontpermettre à un groupe de travail institutionnel de définir un protocole com-plet et précis de mise en place d’une VVP afin de rationaliser l’utilisationdes dispositifs médicaux stériles.

Mots-clés : Voie veineuse périphérique, Dispositifs médicaux, Set de soins à usage unique, Antisepsie.

SummaryThe peripheral venous catheters setting is a common practice in modernmedicine but is still associated to infection. The aim of this study is to eva-luate in our hospital the way the nurses set peripheral venous catheters andwhich medical devices they use. A prospective study was for this purposeconducted in March 2005 in certain care unit chosen according to theirconsumption volume in peripheral venous catheters. A total of 62 protocolforms were evaluated in 17 care units in a period of one month. Concerning

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the medical devices the results show that the nurses use, in 49% of the cases,sets and, in other cases, medical devices that are taken separately. The glovesused are sterile in 35% of the cases. During the antisepsy, the steps of rinsingand drying are not made in 25% of the cases and antiseptic are misusedsome times. We evaluated that the mean cost of one setting of peripheralvenous catheter considering only the medical devices is 0.60 Euro tax-freein our establishment. Finally, this study will help the hospital workgroup indeveloping a complete protocol of peripheral venous catheter setting.

Key-words: Peripheral venous catheter, Medical devices, Single use basic set, Antisepsy.

INTRODUCTION

La mise en place ou le renouvellement d’une voie vei-neuse périphérique (VVP) est un geste courant dans lesétablissements de soins. La voie veineuse constitue uneporte d’entrée potentielle pour la survenue d’infectionsnosocomiales. Le respect de recommandations pour lamise en place des voies veineuses périphériques constitueun enjeu dans la prévention de ces infections [1-3].

OBJECTIF

L’objectif principal de cette étude est d’évaluer les prati-ques de mise en place des cathéters veineux périphéri-ques aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg (HUS) etd’étudier les dispositifs médicaux utilisés pour cet acte.Cette étude servira ensuite d’état des lieux à un groupe detravail institutionnel chargé de mettre à jour les procédu-res des HUS concernant le cathétérisme veineux.

MATÉRIEL ET MÉTHODE

Une étude prospective est envisagée pour évaluer cettepratique professionnelle. Un enquêteur unique estchargé de recueillir sur une journée dans un servicedonné toutes les informations concernant les pratiquesde mise en place d’une VVP chez les patients hospitalisés.La sélection des services retenus pour cette enquête depratique s’est faite sur l’importance de leur consomma-tion en cathéters périphériques sur l’année 2004.La fiche de recueil mise en place pour collecter les don-nées s’appuie sur diverses recommandations dont cellesde l’Agence Nationale d’Accréditation et d’Évaluation enSanté (ANAES) [4], du C-Clin Paris Nord [1], de l’Assis-tance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) [5] ainsi quesur des recommandations locales : Institut de Forma-tions en Soins Infirmiers de Strasbourg (IFSI) [6] et pro-cédures institutionnelles des Hôpitaux Universitaires deStrasbourg [7].

Elle permet le recueil des données suivantes : les caracté-ristiques du patient (âge, état général, état cutané), lecontexte du soin (localisation, indication, statut profes-sionnel du soignant), la mise en place du cathéter (prépa-ration du matériel, déroulement de la détersion, du rin-çage, du séchage et de l’antisepsie, fixation du cathéter), lerenouvellement (changement de voie veineuse, manipu-lation de la ligne veineuse, fréquence et modalité de rin-çage du cathéter). Cette fiche est présentée en annexe I.Après information et accord des chefs de services et descadres de santé concernés, les services sont évalués pen-dant un jour donné. Durant cette journée, l’enquêteurenregistre grâce aux fiches de recueil tous les actesconcernant la mise en place ou le renouvellement d’uncathéter périphérique. L’analyse des données est réaliséeà l’issue de la période de recueil.

RÉSULTATS

Les modalités du soinLe cathéter le plus employé aux HUS est le cathéter courtà ailettes 20G avec 94 100 unités consommées en 2004.Sur plus de 200 unités de soins, les 17 unités les plusconsommatrices sont retenues. L’ensemble de ces unitésreprésente 43 % de la consommation en cathéters courtsde l’établissement. Sont concernés : sept unités d’hospi-talisation conventionnelle (une unité de réanimationmédicale, deux unités de pneumologie, une unité de chi-rurgie générale et endocrinienne, deux unités de cardiolo-gie et une unité de néphrologie), quatre unités de soinscontinus (une unité de médecine interne, une unitéd’anesthésiologie, une unité de réanimation chirurgicaleet une unité de cardiologie), trois unités d’urgences (deuxunités d’urgence médicale, une d’urgence chirurgicale) ettrois unités d’hospitalisation de très courte durée (radiolo-gie, pneumologie, oncologie).Au cours de l’enquête, qui s’est déroulée en mars 2005,62 poses de cathéter ont été évaluées. La figure 1 montrela répartition du nombre d’actes de poses de VVP en fonc-tion du type de service.

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Concernant les patients, la moyenne d’âge est de 68 ans(extrêmes : 41-95 ans). Ils sont immunocompétents dans87 % des cas et leur peau est considérée comme léséedans 70 % des cas.Les poses de VVP sont dans 81 % des cas, des mises enplace et dans 19 % des cas, des renouvellements. Le soinse situe de façon équivalente soit sur le bras gauche(48 %), soit sur le bras droit (52 %). Le statut des opéra-teurs se répartit de la façon suivante : 78 % d’infirmiers,16 % de manipulateurs en radiologie et 6 % de médecins.Pour réaliser l’acte, le port de gants d’examen stériles estrecommandé si la palpation après l’antisepsie est néces-saire [1]. La proportion de l’utilisation des différents typesde gants est représentée dans la figure 2.

Les dispositifs médicauxLe matériel utilisé peut être de deux types : soit des sets desoin à usage unique, soit des pansements en satellite.L’enquête montre une répartition pour moitié entre lessets de soin à usage unique et les pansements en satellite.La figure 3 montre la répartition des dispositifs médicauxstériles employés lors de la pose ou du renouvellementd’un cathéter périphérique. Deux sets de soins à usageunique différents peuvent être employés : le set de soinsdit « complet » comprenant douze tampons, cinq com-presses, trois pinces et un champ stérile ou le set de soins

dit « de base » comprenant neuf tampons, cinq compres-ses et deux pinces.Les poses ou les changements de cathéters périphériquessont majoritairement réalisés au lit du patient. Les drapsdu lit sont protégés, dans 44 % des cas, par des protec-tions non stériles (78 %) ou stériles (22 %).L’enquête a permis d’estimer le coût d’une pose de cathé-ter en fonction des services, ainsi que le coût moyen auniveau de l’établissement sur 62 actes répertoriés. Cecoût s’élève à 0,60 € hors taxe (HT) avec une fourchetteallant de 0,045 € à 1,38 € selon les services, sachant quele coût propre du cathéter et le coût du pansement protec-teur ne sont pas pris en compte.Enfin, concernant les risques d’accidents d’exposition ausang, les recommandations de l’ANAES insistent sur laprésence, à proximité de l’opérateur, d’un collecteur àaiguilles [4]. Dans 18 cas de mise en place ou renouvelle-ment de VVP sur 62 au total (29 %), le collecteur setrouve à plus de deux mètres de l’opérateur.

L’antisepsieLes modalités de réalisation de l’antisepsie en quatretemps au cours des 62 actes de pose répertoriés sontreprésentées dans le tableau I par étape : détersion, rin-çage, séchage et antisepsie. L’origine des compresses oudes tampons utilisés par les opérateurs n’est pas men-tionnée dans le tableau, ces dispositifs sont soit issusdes sets de soin à usage unique, soit pris en satellite.La mise en place du cathéter est réussie (reflux sanguinobservé et branchement de la ligne de perfusion) dans67 % des cas (42 cas sur 62).

Le pansementLa figure 4 liste les pansements utilisés pour fixer et proté-ger le cathéter mis en place. L’opérateur peut utiliser desbandelettes pour fixer le cathéter à la peau par ses ailettes,puis recouvrir l’ensemble par un film adhésif transparent.

Figure 1. Répartition des actes de poses de VVP en fonction du type de services.Figure 1. Peripheral venous catheter setting and wards.

Services des urgences

41%Services de soins continus

15%

Services d'hospitalisation de

très courte durée

21%

Services d'hospitalisation

conventionnelle

23%

Figure 2. Type de gants utilisés lors des poses de VVP.Figure 2. Peripheral venous catheter setting and gloves.

Absence de gants

5%Gants non stériles

puis stériles

5%

Gants stériles

35%

Gants non stériles

55%

Figure 3. Répartition des dispositifs médicaux stériles utilisés lorde la pose de VVP.Figure 3. Peripheral venous catheter setting and medical devices.

Set de soin de base

43%

Compresses Non

Tissées Stériles 10x10

paquet de 2

6%

Compresses Non

Tissées Stériles 10x10

paquet de 5

25%

Compresses Non

Tissées Stériles 5x5

paquet de 5

5%

Boules de gaze stérile

paquet de 5

9%

Set de soins complet

6%Compresses Non

Tissées Stériles 7,5x7,5

paquet de 5

6%

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L’entretien

Pour les changements de VVP, deux modalités ont étérelevées : le changement sur signes d’appel ou le chan-gement de routine. L’enquête menée aux HUS montre

que les changements de VVP se font dans 90 % des cassur signes d’appel. En ce qui concerne les changementsde routine, les délais observés pendant l’enquête sontpour 80 % des cas tous les cinq à six jours, et pour 20 %des cas entre trois et quatre jours comme le recom-mande l’ANAES [4]. Il faut aussi signaler que les chan-gements des lignes de perfusion ont lieu tous les jours.Pour manipuler les robinets des rampes de perfusion,l’utilisation de compresses imbibées d’antiseptiques estrecommandée par l’ANAES ce qui est fait dans la majo-rité des cas (90 %). En effet, aux HUS, les boîtes de pro-tection de rampes de robinets ne sont pas utilisées dansles services évalués. Concernant l’entretien de la voieveineuse, deux approches ont été relevées : soit le cathé-ter est relié à un raccord avec un robinet trois voies, cequi autorise à fermer le robinet mais nécessite un rin-çage du cathéter ; soit la voie veineuse est entretenuepar une perfusion continue d’une solution électrolyti-que type sérum physiologique et donc aucun rinçagen’est nécessaire. Lorsqu’un rinçage de cathéter estnécessaire, l’héparine de rinçage à 40 UI/2 ml est utili-sée seule dans 31 % des cas ou précédée par 5 ml dechlorure de sodium à 0,9 % dans 69 % des cas.

Tableau I. Modalités de réalisation des étapes de l’antisepsie en fonction des actes de pose répertoriés.Table I. Antisepsy steps.

Étapes Modalités n (N = 62) %

Détergence Emploi de Compresses Stériles 23 37,1

Emploi de Tampons Stériles 35 56,5

Emploi d'Antiseptique 58 93,5

Pas de détergence 4 6,5

Rinçage Emploi de Compresses Stériles 14 22,6

Emploi de Tampons Stériles 33 53,2

Emploi de Chlorure de sodium 0,9% 47 75,8

Pas de rinçage 15 24,2

Séchage Emploi de Compresses Stériles 35 56,5

Emploi de Tampons Stériles 11 17,7

Changement de pince 30 48,4

Pas de changement de pince 1 1,6

Pas de séchage 15 24,2

Antisepsie Emploi de Compresses Stériles 27 43,5

Emploi de Tampons Stériles 35 56,5

Antiseptique de la même gamme que le précédent 50 80,6

Changement d'antiseptiques 12 19,4

Mouvement circulaire centrifuge 39 62,9

Pas de mouvement circulaire centrifuge 23 37,1

Temps de contact 30 sec 24 38,7

Temps de contact 60 sec 38 61,3

Figure 4. Type de pansements employés pour la fixation du cathéter.Figure 4. Catheter fixing and wound-dressing.

29,8

21,225,5 23,5 21,3

78,7

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

Sutures

75x6mm

Sutures

100x12,5mm

Bandelettes

150x12,5mm

Ni bandelettes

ni sutures

Film adhésif

transparent

6x7cm

Film adhésif

transparent

10x12cm

%

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Le dossier patientDans le dossier patient doivent figurer un certain nombrede renseignements concernant la mise en place des voiesveineuses [4]. Le tableau II montre les taux de renseigne-ments de ces informations pour les 42 actes de pose réus-sis.

DISCUSSION

L’étude prospective réalisée par un enquêteur unique, unjour donné dans un service donné nous est apparue laplus facile à mettre en oeuvre. Ceci permet d’obtenir unephotographie de la technique de mise en place d’un cathé-ter veineux. Une autre possibilité aurait été l’auto-évalua-tion réalisée par la personne posant la voie veineuse aumoment de l’acte comme le suggère l’ANAES. La popula-tion d’étude choisie aurait alors été les infirmiers quiauraient dû remplir avec rigueur et objectivité la fiche derecueil [4]. Les limites de l’autoévaluation sont néan-moins le taux de participation qui doit être élevé pour col-lecter des données exploitables et la qualité de renseigne-ment de la fiche de recueil.

Les modalités du soinIl apparaît que les services qui mettent en place le plus devoies veineuses sont les services d’urgences. La pose devoie veineuse fait partie de la prise en charge d’un patientaux urgences mais s’avère parfois inutile comme l’a mon-tré Vandenbos en 2003 (25 % des VVP posées aux urgen-ces étaient injustifiées) [8]. Viennent ensuite les hôpitauxde jour et les services apparentés. Cependant les cathétersmis en place dans ces services ont une durée de vie trèscourte qui peut être estimée à environ deux heures. Enfindans les services de médecine et les services de soinscontinus, les cathéters sont essentiellement renouvelés.En effet, les patients arrivant dans ces services sont sou-vent des patients transférés. Concernant les caractéristi-ques des patients inclus dans cette étude, elles montrentqu’ils ont la peau majoritairement lésée ce qui est enaccord avec leur âge moyen (68 ans). Ceci est considérécomme un facteur de risque de survenue d’infections lors

du geste et l’expérience de l’opérateur a alors toute sonimportance. Le bras choisi devrait être selon les recom-mandations l’opposé de celui qui écrit [4]. Mais, le choixdu bras dépend souvent de la configuration de la pièce oùle soin est effectué. Concernant le statut des personnesqui pratiquent des mises en place, ce sont les infirmiersqui posent la majorité des voies. Les médecins posent peude voies en raison notamment de leur manque de forma-tion et de pratique dans ce domaine [2].Les recommandations du C-Clin Paris Nord [1] prônent leport de gants à usage unique stériles. Une étude autri-chienne a comparé les complications des cathéters poséssoit après lavage simple, soit après lavage hygiénique desmains, soit après port de gants non stériles. Une diminu-tion des infections sur cathéter périphérique est observéeaprès lavage hygiénique des mains ou port de gants nonstériles par rapport à un lavage simple [9]. Dans notreenquête, seulement quelques actes sont réalisés sansgant. Les gants non stériles sont les plus employés. Lechoix du type de gants se fait en fonction des habitudes duservice et non en fonction des recommandations ou del’état de la peau du patient. Concernant les gants non sté-riles, il faut se poser une question : y a-t-il palpation de lapeau après l’antisepsie ? Si ce n’est pas le cas, les gantsnon stériles peuvent suffire. Enfin, pour des patients âgésqui présentent une peau lésée, le port de gants apparaîtcomme une contrainte car il y a une diminution de la sen-sibilité du toucher pour l’opérateur. Ainsi, la mise enplace apparaît plus difficile. Le lavage antiseptique desmains de l’opérateur devient alors une obligation.

Les dispositifs médicaux et l’antisepsieLe set à usage unique le plus utilisé aux HUS est le set desoin de « base ». Dans la pratique, les tampons sont utili-sés pour la détersion, le rinçage et l’antisepsie, alors queles compresses sont employées pour le séchage. Le chan-gement de pince s’effectue entre le rinçage et le séchage.Il est à noter que certains infirmiers préfèrent employerpour le séchage des tampons plutôt que des compresses.L’utilisation d’un set à usage unique présente l’avantagede pouvoir facilement et de manière aseptique imbiber lesboules de gaze d’antiseptique grâce à la présentation dansun contenant en plastique rigide. Le set complet est peuemployé. Il n’est pas adapté à ce soin car plusieurs élé-ments sont inutiles tel que les tampons, la pince supplé-mentaire et le champ. L’utilisation d’un set de soin com-plet représente un surcoût de 0,29 euro HT par rapportau set de soin de base.Lorsque le matériel est employé en satellite, les compres-ses non tissées stériles 10 × 10 cm par paquet de 5 sontles plus utilisées (25 %). Un seul paquet suffit générale-ment. La préparation est en général plus difficile car il fautplier la compresse et l’imbiber d’antiseptique. Quant aux

Tableau II. Renseignements des informations concernant la mise en place de la VVP dans le dossier patientTable II. Informations about peripheral venous catheter setting in the patient file.

Inscription dans le dossier de soin n (N = 42) %

Type de cathéter utilisé 31 73,8

Date de pose 37 88,0

Site de pose 34 80,9

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tampons, ils sont également utilisés en satellite et bienappréciés pour leur pouvoir absorbant.Dans un même service, la technique de préparation dumatériel est généralement la même pour tous les infir-miers. Néanmoins, dans une même spécialité, deux uni-tés de soins peuvent travailler de manière différente.Concernant la protection du lit du patient, elle est néces-saire. Lorsque des tampons sont employés, les antisepti-ques s’écoulent de part et d’autre du bras du patient. Laprotection la plus employée est une alèse non stérile. Par-fois, un champ stérile est employé mais sa stérilité n’estpas justifiée. Son surcoût est estimé à 0,09 euro HT parrapport à l’alèse non stérile. Il est à noter qu’un papierabsorbant (type ouate de cellulose) peut être égalementemployé.Le coût moyen d’une mise en place de VVP (hors cathéter,bandelettes et film adhésif de protection) par service appa-raît très hétérogène d’un service à l’autre. Un facteur 35est observé entre l’hôpital de jour d’oncologie et le servicede radiologie par exemple. Il est également constatél’emploi non justifié de dispositifs médicaux stériles. Parexemple, en radiologie, un surcoût important est constatéen raison de l’utilisation de plateaux stériles (coût uni-taire : 0,95 euro HT). Selon les dernières recommanda-tions de l’IFSI de Strasbourg [6], l’opérateur devraitemployer un set de soins à usage unique ainsi que desgants stériles, ce qui porterait à 0,82 euro HT l’acte depose d’une VVP aux HUS. Or, le coût moyen sur l’établis-sement, évalué grâce à l’enquête, n’est que de 0,62 euroHT soit un écart de 0,22 euro HT par acte. Le respect desrecommandations [6] représenterait donc un surcoût de44 000 euros pour environ 200 000 VVP posées chezl’adulte en 2004 aux HUS. Ce surcoût serait à mettre enregard d’une diminution éventuelle des infections noso-comiales (un cathéter sur 20 entraîne une infection [3]) etd’une diminution hypothétique de la consommationd’anti-infectieux et du nombre de journées d’hospitalisa-tion. Une mise au point générale sera faite par le groupede travail institutionnel sur le cathétérisme afin de définirexactement les dispositifs médicaux à employer.Pour l’antisepsie, il est constaté un nombre élevé de chan-gement de famille d’antiseptique alors que les recom-mandations suggèrent de ne pas en changer entre ladétersion et l’antisepsie. Le mouvement réalisé, qui doitêtre circulaire et centrifuge [5], n’est réalisé correctementque dans 63 % des cas. Enfin, le temps de contact moyenest, en pratique, compris entre 30 secondes et une minutealors qu’il devrait être d’une minute. Les pratiques sontdonc à améliorer afin d’utiliser correctement les antisepti-ques.Concernant la protection du cathéter périphérique, lepansement doit être un film adhésif, stérile et transpa-rent. Aux HUS, le Tegaderm® est employé dans 100 %des fixations de cathéter. La taille 10 × 12 cm est la plus

employée car elle permet une couverture large de la peau.La seconde taille employée est 6 × 7 cm. Avant de mettreen place le Tegaderm®, le cathéter est maintenu en placesoit par des bandelettes adhésives stériles de type Urgo-pore®, soit par des sutures cutanées adhésives stériles detype Urgostrip®. Dans la majorité des cas, les grandestailles des deux types de bandelettes sont employées demanière particulière : les bandelettes sont coupées endeux avec des ciseaux non stériles. Les deux premièresbandelettes fixent les ailettes du cathéter. Les deux suivan-tes sont mises perpendiculairement. Les Urgostrip® sontappréciés par les opérateurs, mais leur indication reste lerenforcement des sutures par fils, alors que les Urgo-pore® stériles sont des bandelettes adhésives spécifiquespour la fixation de cathéter.

L’entretienDans l’enquête, les soignants changent les cathétersmajoritairement sur signes d’appel, c’est-à-dire lorsqu’ilsconstatent une douleur, une rougeur, de la chaleur voireun œdème. Quant aux changements en routine, ils ontlieu tous les cinq à six jours alors que les recommanda-tions de l’ANAES et des Centers for Disease Control and Pre-vention (CDC) stipulent un changement tous les trois àquatre jours [10]. Il faut cependant rappeler que le nom-bre de renouvellements de VVP évalué dans cette étudeest faible. D’autre part, pour les patients ayant une peaulésée, le changement de voie tous les trois jours n’est pasenvisageable à cause du caractère traumatisant de l’acte etdu risque d’échec du changement de la VVP.Une étude américaine [11] a montré que l’apparition descomplications liées au cathéter n’augmente pas avec lecathétérisme prolongé. Elle suggère de revoir ces recom-mandations en raison du coût additionnel et du confortpour le patient. Le développement de nouveaux matériauxmoins thrombogènes, la prise en compte du désagrémentcausé au patient par une nouvelle pose de cathéter et lesconsidérations économiques ont amené certains auteursà réévaluer cette recommandation [12]. Pour les change-ments de tubulures, l’enquête a montré un changementjournalier, ce qui est conforme aux recommandations del’ANAES.Pour l’entretien de la voie veineuse, deux possibilitéspeuvent être utilisées : soit entretien continu à l’aided’une perfusion continue d’une solution électrolytique,soit entretien discontinu avec des rinçages de cathéter.Les deux possibilités sont employées aux HUS en fonc-tion du type de service et des patients traités. Les modali-tés de rinçage du cathéter ont été observées. Le rinçageavec héparine a lieu après chaque injection dans 100 %des cas. Pourtant, selon l’analyse de Randolph [13],l’héparine utilisée en rinçage au lieu de la solution saline,

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ne réduit pas les risques de survenue de phlébite oud’obstruction.

Le dossier patientLe renseignement du dossier patient par l’opérateur estsouvent incomplet. La mise en place d’un cathéter péri-phérique est certes un acte usuel, mais il s’agit pourtantd’un acte à risque qui doit être tracé dans tous les cas.

CONCLUSION

L’infection sur cathéter en milieu hospitalier est l’une desinfections nosocomiales les plus préoccupantes en raisonde la gravité et de la mortalité entraînée par les septicé-mies et aussi par le coût des traitements [3]. Si le risqued’infection sur cathéter est lié notamment aux modalités

de sa mise en place et à la durée de son maintien, la stricteapplication de méthodes reconnues permet de réduirenettement ce risque.L’enquête de pratique menée aux HUS montre que lesvoies veineuses périphériques ne sont pas mises en placedans le respect des recommandations de l’ANAES et duC-Clin. Les opérateurs qui s’en approchent le plusemploient un set de soins à usage unique permettant deréaliser une antisepsie en quatre temps et utilisent desgants stériles.Ainsi, la rédaction d’une procédure de mise en placed’une voie veineuse périphérique par un groupe de travailinstitutionnel devra tenir compte des différentes recom-mandations existantes mais aussi des limites pratiques detravail des services de soins. Ceci permettra de rationali-ser l’utilisation des différents dispositifs médicaux maiscela engendrera aussi un surcoût.

RÉFÉRENCES

1. Centre de Coordination de la Lutte contreles Infections Nosocomiales de l’Inter ré-gion Paris-Nord. Le cathétérisme veineux ;Guide de bonnes pratiques : Recomman-dations pour l’élaboration de protocoles desoins sur les voies veineuses. Octo-bre 2001 ; 2 e version : 1-53.

2. Lapostolle F, Garrigue B, Monmarteau V etal. Évaluation du respect des recommanda-tions pour la mise en place des voies veineu-ses périphériques en médecine d’urgencepréhospitalière. Ann Fr Anesth Reanim2005 ; 24 : 31-5.

3. Centre de Coordination de la LutteContre les Infections Nosocomiales (C-CLIN) de l’inter région Grand Est. Lescathéters veineux: prévention de l’infec-tion. 1999 : 1-21.

4. Agence Nationale d’Accréditation etd’Évaluation en Santé. Évaluation des Pra-

tiques Professionnelles dans les Établisse-ments de santé : évaluation de la qualitéde la pose et de la surveillance des cathé-ters veineux courts. Juin 1998 : 1-55.

5. Assistance Publique Hôpitaux de Paris. Re-commandations pour la pratique clinique in-firmière : Le cathéter veineux périphériquecourt. Avril 2000 : 1-24.

6. Pottecher T. Procédures de soins infir-miers : les soins des plaies. Institut de For-mations en Soins Infirmiers de Strasbourg2002.

7. Hôpitaux Universitaires de Strasbourg.Guide d’utilisation des antiseptiques chezl’adulte. Procédure institutionnelle. Fé-vrier 2004 ; 1-17.

8. Vandenbos F, Basar A, Tempesta S et al.Relevance and complications of intravenousinfusion at the emergency unit at Nice Uni-versity Hospital. J Infect 2003 ; 46 : 173-6.

9. Hirschmann H, Fux L, Podusel J et al. Theinfluence of hand hygiene prior to insertion

of peripheral venous catheters on the frequency of complications. J Hosp Infec2001 ; 49 : 199-203.

10. Barbut F, Pistone T, Guiguet M et al. Com-plications liées au cathétérisme veineux périphérique : étude prospective. Presse Med2003 ; 32 (10) : 450-6.

11. Bregenzer T, Conen D, Sakmann P, Wid-mer AF. Is routine replacement of peripheral intravenous catheters necessary? ArcIntern Med 1998 ; 158 : 151-6.

12. Lai KK. Safety of prolonging peripheral can-nula i.v. tubing use from 72 hours to96 hours. Am J Infect Control. 1998 ; 26(1) : 66-70.

13. Randolph A, Cook D, Gonzales C, AndrewM. Benefit of heparin in peripheral venousand arterial catheters : systematic reviewand meta-analysis of randomised controlletrials. BMJ 1998 ; 316 : 969-75.

Page 8: Pose et entretien du cathéter veineux périphérique aux hôpitaux universitaires de Strasbourg

Pose et entretien du cathéter veineux périphérique aux hôpitaux universitaires de Strasbourg

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ANNEXE I

SERVICE PHARMACIE – STERILISATION DES H.U.SENQUÊTE PRATIQUE SUR LA MISE EN PLACE DE CATHÉTER

PÉRIPHÉRIQUE CHEZ L’ADULTE

➤ Date : Heure : UF :➤ Patient :

État général du patient :    Immunocompétent ImmunodépriméÉtat de la peau du patient : Peau saine Peau léséeÂge du patient :………… ans

Patient droitier Patient gaucher

➤ Le soin : Localisation du soin : droite gauche Indications du soin : Pose de KT court

Changement de KT court :     sur signes d’appel     systématiquement Durée approximative :……………………………Personne réalisant l’acte : Infirmier Médecin       Autres :……………………………………

➤ Le déroulement :Lavage simple des mains       OUI    NON

Préparation du matériel :   Set de soins complet (12 tampons, 5 compresses)      OUI     NON    Nombre : 1     2   Set de soin de base (9 tampons, 5 compresses)       OUI     NON    Nombre : 1     2   Set de petit soins (3 tampons)       OUI     NON    Nombre : 1     2   Compresses de gaze stériles 10 × 10       OUI     NON    Nombre : 1     2     3   Compresses de gaze stériles 40 × 40 paquet de 2       OUI     NON    Nombre : 1     2     3   Compresses de gaze stériles 40 × 40 paquet de 5       OUI     NON    Nombre : 1     2     3   Compresses de gaze non stériles 10 × 10       OUI     NON    Nombre : 1     2     3   Compresses non tissées stériles 10 × 10 paquet de 2 OUI     NON    Nombre : 1     2     3   Compresses non tissées stériles 10 × 10 paquet de 5 OUI     NON    Nombre : 1     2     3   Compresses non tissées stériles 7,5 × 7,5 paquet de 5 OUI     NON    Nombre : 1     2     3   Compresses non tissées stériles 5 × 5 paquet de 2       OUI     NON    Nombre : 1     2     3   Compresses non tissées stériles 5 × 5 paquet de 5       OUI     NON    Nombre : 1     2     3   Compresses non tissées non stériles 10 × 10       OUI     NON    Nombre : 1     2     3

   Boules de gaze stérile paquet de 5 :       OUI     NON    Nombre : 1     2     3   Boules de gaze stérile paquet de 10 :       OUI     NON    Nombre : 1     2     3

   Ciseaux stériles : OUI     NON    Nombre : 1     2     3   Champ stérile : OUI     NON    Nombre : 1     2     3   Antiseptiques : OUI     NON   Gants :   OUI     NON Si oui, lesquels : Stériles Non stériles    Cathéter :   OUI     NON   Obturateur :   OUI     NON   Collecteur d’aiguilles :  OUI     NON

   Vérification des dates de péremption et de l’intégrité de l’emballage : OUI     NON

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DIETRICH Laurent, MICHALLAT Anne Cécile, QUIEVY Anne et al. A R T I C L E O R I G I N A L

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Détersion et antisepsie cutanéeDétergence :

Compresses      Tampons      Stériles      Non stérilesAntiseptique :   OUI     NONRinçage

Compresses      Tampons      Stériles      Non stérilesChlorure de sodium 0,9 % :   OUI     NON Eau stérile : OUI     NON

Séchage : Compresses      Tampons      Stériles      Non stériles

Changement de pince :   OUI     NON

Antisepsie : Compresses      Tampons      Stériles      Non stériles

Antiseptique de la même gamme que le précédent :   OUI     NONMouvement circulaire centrifuge (technique de l’escargot) :   OUI     NONTemps de contact :  30 sec       60 sec      90 sec       120 secEau stérile :   OUI     NON

Lavage antiseptique des mainsSolution moussant antiseptique :   OUI     NONLavage simple suivi d’une friction avec une solution hydro-alcoolique :   OUI     NON

Ponction Échec     RéussiteVérification du reflux sanguin et bon écoulement de la ligne :   OUI     NON

Fixation du cathéter Urgostrip 75 × 6mm Urgostrip 100 × 12,5mm

Pansement stérile incluant le raccord entre le cathéter et le prolongateur :   OUI     NON Tegaderm 4 × 5      Tegaderm 6 × 7      Tegaderm fendu 7 × 8,5      Tegaderm 10 × 12

➤ L’entretien :   Changement de l’abord veineux : Tous les jours Tous les 3-4 jours

Tous les 2 jours Tous les 5-6 jours   Changement de la ligne de perfusion : Tous les jours Tous les 3-4 jours

Tous les 2 jours Tous les 5-6 jours   Manipulation des robinets à trois voies : avec antiseptiques :   OUI     NON

Compresses non stériles Compresses stériles toujours Compresses stériles si risque infectieux ou patient immunodéprimé Nouveau bouchon obturateur stérile

   Utilisation d’une boite de protection pour les rampes de robinets :   OUI     NON    Fréquence du rinçage du cathéter : Tous les jours Tous les 3-4 jours

à chaque injection Tous les 2 jours Tous les 5-6 jours   Modalité du rinçage du cathéter : Sérum physiologique : quantité :……………………………

Héparine : dose :………………… quantité :………………… Verrou ATB :…………………………… volume :……………………

   Dans le dossier de soin et sur la fiche de surveillance sont notésType de cathéter utilisé : OUI     NONDate de pose du cathéter : OUI     NONSite de pose du cathéter : OUI     NONChangement de pansement : OUI     NONChangement de cathéter : OUI     NON

Remarques :