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Pour une pédagogie coopérative en classes de découvertes Fichier d’aide à la mise en place de situations de pédagogie coopérative en classe transplantée. Ressources méthodologiques et pratiques pour des savoirs-être et des savoir-faire.

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Pour une pédagogie coopérative

en classes de découvertes

Fichier d’aide à la mise en place de situations de pédagogie coopérative en classe

transplantée. Ressources méthodologiques et pratiques pour des savoirs-être et des

savoir-faire.

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Les classes de découverte :

Un outil d'apprentissage et de citoyenneté « Les classes de découverte constituent un réel dépaysement et un moment privilégié d’apprentissage de la vie collective que chacun devrait connaître au moins une fois au cours de sa scolarité. »

Extrait circulaire éducation nationale, janvier 2005

Des textes en référence : Circulaire n°99-136 du 21/09/1999 sur l’organisation des sorties scolaires dans les écoles maternelles et élémentaires Circulaire n°2005-001 du 5/01/2005 sur les sorties scolaires - Séjours scolaires courts et classes de découvertes dans le premier degré

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SOMMAIRE

LA CLASSE DE DÉCOUVERTE

– Définition

– Ses finalités et ses objectifs

– Des principes

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AVANT DE PARTIR

– Le dossier administratif

– Le projet pédagogique

– Les tâches incombant à la direction de l’école

– Classe de découverte et communication

– Ne pas oublier d'emporter

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À L'ARRIVÉE AU CENTRE

– L'appropriation des lieux

– L'équipe

– La réunion d'harmonisation

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PENDANT LE SÉJOUR

– La relation aux enfants

– Les modifications éventuelles

– La santé des élèves

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APRÈS LE SÉJOUR

– En fin de séjour

– Les prolongements de la classe de découverte

– L'évaluation pour les élèves

– L'évaluation du projet

– Le compte rendu administratif du séjour

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20 20 20 20 21

LA CLASSE DE DÉCOUVERTE ET LA PÉDAGOGIE COOPÉRATIVE

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LES TYPES DE STRUCTURE

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LE TÉMOIGNAGE D'UNE ENSEIGNANTE PARTANT 28

DEFINITION LE L’APPRENTISSAGE COOPERATIF LES BESOINS PSYCHOSOCIAUX DES ELEVES

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LE TRAVAIL D’EQUIPE

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La classe de découverte 1. Définition À l’origine, les classes de découverte étaient des classes de l’enseignement élémentaire et pré élémentaire qui séjournaient pendant quelques semaines à la mer, à la montagne, à la campagne, à la ville, voire à l’étranger, avec leurs effectifs complets et leurs maîtres habituels. Depuis 1997, les classes de découverte font partie des sorties scolaires : elles sont devenues des sorties scolaires avec nuitées. Actuellement, les classes de découverte sont organisées par la circulaire de l’éducation nationale n°99- 136 du 21 septembre 1999. Elles constituent une activité facultative dès lors qu’elles dépassent le temps scolaire. Les directions académiques ont vocation à ne connaître que les sorties des classes primaires publiques car : - les sorties des écoles privées relèvent de l’entière responsabilité des directeurs d’école ; - les sorties et voyages collectifs des collèges et des lycées sont de la responsabilité des chefs d’établissement dans le cadre de l’autonomie des E.P.L.E.

2. Ses finalités et objectifs La classe de découverte a pour but de contribuer au développement et à l’apprentissage de l’autonomie chez les enfants. Elle a un fort intérêt pédagogique car elle est bien entendu organisée par les écoles elles-mêmes. Elle est le plus souvent préparée à l’école primaire à partir de thèmes divers :

- campagne - neige - mer - sports / loisirs - patrimoine (exemple : Moyen Âge) - etc.

Elle permet aussi aux enfants de découvrir une nouvelle façon de vivre, de nouveaux lieux, et d’entamer des relations nouvelles avec les camarades de classe mais aussi avec l’enseignant. Souvent elle donne l’occasion à certains élèves de sortir de leur environnement habituel, d’expérimenter de nouvelles choses, et parfois de faire des tâches auxquelles ils ne participent pas forcément chez eux, notamment, débarrasser la table, ranger seuls leurs affaires, etc. Elle développe l’autonomie, l’esprit d’initiative ; la responsabilité ; le respect de l’autre, de son travail, de l’environnement et du patrimoine. Elle constitue enfin des occasions propices à l’apprentissage de la vie collective et à l’instauration de relations entre adultes et enfants, différentes de celles de la classe. Elle contribue à donner du sens aux apprentissages. Elle illustre l’intérêt et la diversité des manières d’apprendre. Elle peut constituer une étape initiale, fondatrice, qui représente un tremplin pour des acquisitions, un temps fort dans un domaine d’activité, un aboutissement et un réinvestissement donnant du sens aux apprentissages. L’accent est mis sur les aspects transversaux des apprentissages. Elle tend à compenser les inégalités sociales et culturelles… Elle s’intègre au projet d’école et au projet pédagogique de la classe.

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Le pour les classes coopératives : elles ont pour objectif d'être le support privilégié pour mettre en place une pédagogie de projet. Les temps de préparation, de recherche de financement (kermesse, vente d’objets, etc.), la classe découverte en elle-même, puis le travail effectué au retour en prolongement, ainsi que la restitution finale du projet (par exemple aux parents, à d’autres écoles, etc.) sont autant d’étapes au cours desquelles la classe se motive, s’approprie véritablement l’opération, et intègre peu à peu la dynamique de projet, dans tous ses aspects pédagogiques.

La motivation des enseignants de vivre avec leurs élèves une classe de découverte coopérative a pour principaux objectifs :

- mettre en place la coopération ; - l’épanouissement de l’enfant en dehors des structures familiales ; - vivre la classe différemment ; - découvrir un milieu autre que celui où il vit ; - manipuler, expérimenter.

3 -Des principes

– Liberté de l'enseignant C'est un choix de l'enseignant qui ne doit pas céder à une demande pressante des parents, de la municipalité ou de ses collègues (même s'il y a dans l'école une tradition de classes de découverte).

– Cohérence La classe de découverte n'est pas une colonie de vacances. Les conditions d'apprentissage se feront avec une approche plus ludique dans un contexte différent.

– Thème et calendrier Plusieurs choix possibles :

▪ en début d'année : elle permet de bien souder le groupe classe ; ▪ en milieu d'année : elle permet de bien préparer et d'exploiter les expériences ; ▪ en fin d'année : elle présente moins d'intérêt dans l'exploitation.

- Financement Aucun élève ne doit être empêché de partir pour des raisons financières. Une attention particulière sera portée au montant de la participation demandée aux familles. Une prudence s'impose : Avant de proposer le projet aux élèves, bien préparer le dossier :

– mentionner à son IEN, votre intention de partir : dates, lieu(x), objectifs ;

– concevoir un séjour à prix raisonnable (attention au séjour qui demande beaucoup de temps de déplacement et aux organismes privés proposant des séjours plus coûteux) ;

– proposer un projet en termes d'apprentissage et non un catalogue d'activités ;

– consulter des partenaires éventuels (municipalité, conseil départemental, associations amies de l’École publique) ;

– faire un montage financier détaillé et équilibré (recettes = dépenses).

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AVANT DE PARTIR Le dossier administratif 1) Constitution du dossier Se référer systématiquement aux circulaires en vigueur :

-136 du 21/09/1999 sur l’organisation des sorties scolaires dans les écoles maternelles et élémentaire ;

-001 du 5/01/2005 sur les sorties scolaires - Pour les séjours scolaires courts et classes de découvertes dans le premier degré. Un « dossier cadre » à utiliser dans les différents départements est en ligne sur les sites des IEN / DSDEN. Il permet d’organiser au mieux dans le temps les actes à accomplir. Les conseillers pédagogiques de circonscription peuvent aider à l’élaboration du projet et à la constitution du dossier. Le dossier est vérifié dans un premier temps par le CPC puis revu par l’inspection de circonscription - qui proposera un avis et le transmettra aux directeurs académiques d’origine et d’accueil pour validation et décision dans un second temps. Le dossier doit être conforme et complet avant transmission aux autorités académiques. Le dossier cadre comporte régulièrement les pièces suivantes : a) Intention de départ : ce document permet d’obtenir le visa de l’organisme partenaire financeur (mairie / collectivité territoriale / association). Tout engagement de l’école auprès de partenaires ou de prestataires (transporteur, centre d’accueil, intervenant…) lors de l’organisation d’une sortie scolaire est susceptible d’engager sa responsabilité financière envers eux en cas de désistement. Dès lors, le directeur veillera à les informer dans les meilleurs délais de tout abandon d’un projet de sortie. De même, il en informera son IEN. b) Imprimé de demande d'autorisation de sortie scolaire avec nuitée(s) : ce document – valant ordre de mission après décision par le DASEN d’origine – permet de préciser les informations suivantes : - les coordonnées de l’école ; - les délais impératifs selon la destination (dans / hors département / étranger) ; - la collectivité ou l’organisme partenaire en charge de la gestion financière du séjour ; - les partenaires (associations amies de l’École par exemple) ; - fiche navette pour transmission et suivi du dossier dans les différents services ; - structure d’hébergement avec agrément(s) ; - déplacement(s), dates et horaires ; - sortie le cas échéant du territoire national ;

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- les financements détaillés et leur nature (dépenses et ressources avec un équilibre) précisant le coût total par élève ; - les assurances (contrat collectif, responsabilité civile, « individuelles accidents ») ; - les dispositions médicales (PAI, PPS) ; - l’encadrement (nature précise de l’encadrement dont assistant sanitaire) ; - les intervenants extérieurs dans le cadre des activités et leur qualification ; - les documents à fournir tels que :

Le projet pédagogique à joindre obligatoirement à chacun des exemplaires du dossier de demande d’autorisation. Il devra comporter :

1 - le projet pédagogique et éducatif recouvrant les apprentissages scolaires et la vie collective ; 2 - le programme détaillé du séjour ; 3 - les actions ultérieures : évaluation et exploitation des acquis pédagogiques et éducatifs de la sortie

avec nuitée(s).

La liste des élèves ayant satisfait au test d’activités nautiques si nécessaire La photocopie des diplômes : BNPS ou AFPS pour l’assistant sanitaire – Brevet

d’état pour les intervenants extérieurs

La fiche d’information sur le transport accompagnée de la copie de la licence communautaire et de la dernière visite technique effectuée par la DRIRE.

L’agrément de la DSDEN d’accueil pour les intervenants en activités physiques et sportives. - les avis et décisions des autorités académiques d’origine et d’accueil. c) Fiche d’information sur le transport Pour chaque transport, y compris les transports prévus pendant le séjour, fournir les pièces suivantes renseignées complètement :

- fiche d'information sur les transports (transporteur détenant une licence communautaire de transports valide) ;

- schéma de conduite (nombre de chauffeurs, temps de conduite, temps de pause et itinéraire) ;

- attestation de prise en charge des transports signée par le directeur du centre ou la collectivité territoriale le cas échéant ;

- le nombre de personnes participant à la sortie ne doit pas dépasser le nombre de places assises adultes, hors strapontins (signalées sur la carte violette, configuration "transports d’adultes" lorsque le véhicule n’a pas été conçu uniquement pour le transport en commun d’enfants). Pour les déplacements d’élèves, la règle de 3 élèves sur 2 sièges ne s’applique pas pour des raisons de sécurité liées notamment aux situations d’évacuation d’urgence des véhicules ;

- la liste et les coordonnées des familles des passagers ;

- transports par bateau : fournir la photocopie du permis de navigation en cours de validité ;

- transports publics réguliers : aucun document n'est à fournir, mais le préciser dans le dossier (attention particulière dans le cadre du plan Vigipirate) ;

d) Modalités d'organisation pédagogique des enfants non partants

Ce document permet de préciser dans les quinze jours avant le départ les noms et prénoms des enfants non partants et de les accueillir dans une autre classe dans le cadre de l’obligation scolaire.

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e) Fiches d’évaluation du séjour

Ce document permet de faire remonter officiellement les conditions matérielles et le fonctionnement du séjour ainsi que les remarques utiles.

f) Fiche d’information aux familles et autorisation parentale

Cette fiche permet de préciser les modalités d’organisation de la sortie (dates, horaires, hébergement, modes de transport, visites prévues, activités menées, composition de l’équipe d’encadrement).

Cette fiche doit être visée par les deux parents ou tuteurs.

g) Fiche de renseignements médicaux

Cette fiche permet la prise en charge immédiate de tout enfant souffrant ou blessé.

h) Assurance

Assurances scolaires, réponse écrite n° 38 (J.O. Sénat, 20 mai 1993, p. 861)

La circulaire du 29 août 1988 qui complète la circulaire du 9 septembre 1986 relative aux associations de parents d’élèves rappelle que les parents ne sont pas contraints de souscrire l’assurance pour les enfants scolarisés en ce qui concerne les activités scolaires obligatoires, c’est-à-dire les activités fixées par les programmes scolaires et que suivent indistinctement tous les élèves.

En revanche, en matière d’activités scolaires facultatives, les élèves doivent être obligatoirement couverts par une assurance, aussi bien en responsabilité civile (dommages causés par eux) qu’en individuelle accident (dommages subis).

À cet égard, le choix de l’organisme d’assurance est libre. Les familles peuvent s’adresser à une mutuelle ou à une compagnie d’assurance soit directement soit par l’intermédiaire d’une association de parents d’élèves.

Les contrats d’assurance conclus entre ces différents organismes et les familles sont des contrats de droits privés au regard desquels l’état est tiers. Le ministre de l’éducation nationale ne saurait donc envisager une négociation avec les organismes d’assurances tendant à spécifier les mentions que doivent comporter les attestations qu’ils fournissent.

En tout état de cause, il appartient aux familles qui souscrivent des contrats d’assurances de vérifier, auprès de leur assureur, les conditions prévues par de tels contrats, notamment s’ils couvrent non seulement le risque de dommage causé par l’élève, mais également les risques de dommage subis par lui.

i) Accident de service

Si vous êtes victime d’un accident durant votre séjour, vous devez le déclarer, le plus rapidement possible, à la DSDEN (service des affaires financières) qui vous transmettra, par retour, un dossier « accident du travail ».

D’autre part, vous devez signaler au médecin que vous consulterez, qu’il s’agit d’un accident de travail. En effet, vous ne devez, en aucun cas, faire l’avance des frais médicaux et

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pharmaceutiques ; les frais concernant les accidents survenus pendant les heures de service sont pris en charge par l’administration et mandatés directement aux praticiens par les services de la DSDEN (et non par la M.G.E.N.) Toutefois, si le retour en ambulance s’avère nécessaire, veuillez adresser un certificat médical prescrivant la nécessité de ce transport.

En outre, lorsque le dossier est constitué, toute correspondance se rapportant à l’accident doit, sans exception, être acheminée au même service : service accident du travail (et non à la M.G.E.N.).

2) Les délais pour transmission du dossier

Ils sont impératifs et se comptent sur des jours ouvrables et hors vacances scolaires.

Les délais sont les suivants :

- sortie dans le département : 5 semaines

- sortie hors département : 8 semaines

- sortie à l’étranger : 10 semaines

3) Taux d’encadrement lors de la vie collective et des transports

La présence de la personne chargée de l’assistance sanitaire est obligatoire sur le lieu d'hébergement y compris la nuit, ainsi que lors des sorties en bateau ou en péniche, excepté lorsque le pilote ou un membre d'équipage du bateau ou de la péniche est en possession de cette qualification.

Le taux d’encadrement des élèves lors de la vie collective et des transports est deux adultes au moins dont le maître de la classe quel que soit l’effectif de la classe, et

-delà de 16, en maternelle (ou en élémentaire comportant une section enfantine [GS – CP par exemple]), un adulte supplémentaire par groupe de 8 élèves ;

-delà de 20, en élémentaire, un adulte supplémentaire par groupe de 10 élèves.

Lorsque la classe est divisée en groupes, chaque groupe doit être encadré par au moins un intervenant, le maître assurant l’organisation pédagogique de la séance.

Le taux d'encadrement des élèves se calcule par classe, sauf pendant le transport où les effectifs de plusieurs classes peuvent être globalisés.

Quand une classe comporte des élèves de maternelle (section enfantine), le taux d'encadrement à appliquer est celui des maternelles.

Les AVS individuels ne peuvent pas être pris en compte pour l'encadrement de toute la classe.

4) Les AVS – Les ATSEM

Les AVS et les ATSEM sont des accompagnants rémunérés et sont soumis au règlement du Code du travail soit du droit privé soit de la fonction publique.

Aussi, leur participation entraîne une autorisation écrite de leur employeur.

Un auxiliaire de vie scolaire (AVS-co) qui intervient le plus souvent dans une CLIS a comme employeur un chef d’établissement public et un contrat de droit public ou un contrat unique d’insertion de droit privé.

Un AVSco peut partir en sortie scolaire avec la CLIS qu’il encadre mais ne peut partir avec une classe ordinaire de la même école ou d’une autre école en laissant les élèves de sa CLIS.

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Un auxiliaire de vie scolaire individuel (AVS-i) intervient dans un ou plusieurs collèges ou école auprès d’un ou plusieurs enfants ; il peut être employé par l’État (DSDEN) ou un chef d’établissement public (contrat de droit public).

L’AVSi participe à la sortie scolaire pour le suivi de l’élève handicapé : il ne peut être comptabilisé dans le taux d’encadrement du restant de la classe.

Des accompagnements d’élèves en situation de handicap peuvent également être pris en charge par différents types de contrat de droit privé dont le contrat unique d’insertion (CUI).

Les AVS en CUI ne sont pas autorisés à participer à une sortie scolaire avec nuitée.

La participation d’un AVS à une sortie scolaire avec nuitée est soumise à plusieurs conditions :

- il doit exprimer sa volonté propre de participer à la sortie par écrit ;

- il doit renoncer à demander une contrepartie pour sa présence pour ce qui concerne les AVSco.

- il faut organiser préalablement la prise en charge des autres éventuels enfants que l’auxiliaire accompagne pendant la durée de la sortie ; les familles concernées doivent donner leur accord.

Quant aux ATSEM, l’autorisation écrite de leur employeur (maire, président du syndicat scolaire) est requise après que l’agent a exprimé explicitement sa volonté de participer, d’une part ; que le conseil des maîtres a donné un avis favorable (l’organisation de l’école peut pâtir de l’absence d’un agent : cela ne donne droit à aucune compensation de récupération aux maîtres non concernés par le séjour au retour).

Le projet pédagogique : son contenu

– Chaque projet est lu puis relu : son contenu et l’emploi du temps de la semaine sont vérifiés.

– Le projet doit expliciter les points suivants :

commun de connaissances, de

compétences et de culture

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Ensuite, le projet doit spécifier les contenus, la démarche pédagogique et les activités. Si des activités physiques sont prévues, bien préciser :

Les activités physiques et sportives pratiquées lors des sorties scolaires avec nuitées nécessitent un taux d'encadrement spécifique voire renforcé. Pour la vérification des taux d’encadrement, il est demandé de préciser la mise en œuvre des activités. Cf. tableau page suivante.

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L’encadrement des activités physiques et sportives à l’école primaire - Organisation des sorties scolaires dans les écoles maternelles et élémentaires publiques Circulaire 99-136 du 21 septembre 1999 / courrier DESCO du 24 mars 2000 et documents d’accompagnement

Activités interdites à l’école primaire : - Tir avec arme à feu

- Les sports aériens

- Les sports mécaniques

- La musculation (avec charge), l’haltérophilie

- La spéléologie (classe III et IV)

- La descente de canyon, le rafting, la nage en eau vive

Activités nécessitant un encadrement renforcé (APSER) : - Les sports de montagne, le ski, l’escalade* et l’alpinisme

- La spéléologie (classe I et II)

- Les activités aquatiques et subaquatiques*

- Les activités nautiques avec embarcations - Le tir à l’arc* - Le cyclisme sur route, le VTT*

- Les sports équestres*

- Le hockey sur glace

Des équipements individuels de sécurité sont exigés pour certaines activités. *Ces activités ont fait l’objet d’une fiche départemental spécifique (à demander à votre IEN ou à télécharger sur le site Internet de la circonscription ou de la DSDEN (rubrique pédagogie puis EPS 1er degré)

Taux d’encadrement : cas général Maternelle : 2 adultes par classe jusqu'à 12 élèves, au-delà de 12, 1 adulte supplémentaire pour 6 élèves (ex : 20 élèves, 4 adultes). Élémentaire : 2 par classe jusqu'à 24, au-delà de 24, 1 supplémentaire pour 12 (ex : 26 élèves, 3 adultes) Excepté pour la natation : maternelle 1 pour 8 maximum ; pour le cyclisme sur route (vélo ou VTT) 1 pour 6 Le maître de la classe et le nombre d’adultes suffisant parmi :

- un enseignant supplémentaire éventuellement

- un ou plusieurs intervenants qualifiés et agréés

Qualification du personnel d’encadrement : L’agrément des intervenants bénévoles est subordonné à la participation à un stage ou à des journées d’information ; il est demandé par le directeur d’école. L’agrément des intervenants rémunérés est demandé par l’employeur. Les agréments sont délivrés par le DASEN.

Activités ne nécessitant pas un encadrement renforcé - Toutes les autres Des équipements individuels de sécurité sont exigés pour certaines activités.

Taux d’encadrement : Maternelle : 2 par classe jusqu'à 16, au-delà de 16, 1 supplémentaire pour 8 (ex : 27 élèves, 4 adultes) Élémentaire : 2 par classe jusqu'à

30, au-delà de 30, 1 supplémentaire pour 15 (ex : 14 élèves, 2 adultes – 31 élèves, 3 adultes. Le maître de la classe et le nombre d’adultes suffisant parmi :

- Un enseignant supplémentaire éventuellement

- Un ou plusieurs intervenants qualifiés et agréés.

Qualification du personnel d’encadrement : L’agrément des intervenants bénévoles est subordonné à la participation à un stage ou à des journées d’information ; il est demandé par le directeur d’école. L’agrément des intervenants rémunérés est demandé par l’employeur. Les agréments sont délivrés par l’Inspecteur d’Académie.

En cas de déplacement régulier (planning), sortie de 1ère catégorie En maternelle : Le maître de la classe + 1 adulte En élémentaire : le maître de la classe

Pour les autres déplacements (sorties de 2ème et 3ème catégories) En maternelle : jusqu'à 16 élèves, le maître de la classe + un intervenant qualifié ou bénévole, agréé(1) ou un autre enseignant. Au-delà de 16 élèves, un intervenant qualifié ou bénévole, agréé ou un autre enseignant supplémentaire pour 8 élèves En élémentaire : jusqu'à 30 élèves, le maître de la classe plus un intervenant, qualifié ou bénévole, agréé (1) ou un autre enseignant. Au-delà de 30 élèves, un intervenant qualifié ou bénévole, agréé ou un autre enseignant supplémentaire pour 15 élèves

(1) L’agrément d’un intervenant est lié à la participation à un stage ou à des journées d’information organisées par la commission départementale pour l’éducation physique et sportive dans le premier degré.

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Tâches incombant au directeur d’école avec la collaboration de l'enseignant et du centre d'accueil Information

- Tenir l'équipe pédagogique informée des éventuels changements du cadre réglementaire ; fournir les textes en vigueur et les documents associés. - Informer le conseil d'école du projet avant le projet : un imprimé dit d’intention de départ doit être signé par la collectivité territoriale (maire, président) notamment en cas de participation financière (subvention) de manière que le budget municipal permette de prévoir et autoriser les différentes recettes et dépenses annuelles de la commune. - Organiser une ou plusieurs réunions d'information avec les parents d'élèves (compte rendu écrit à faire signer par les familles). - Signaler tout problème/changement à l'IEN, avant et/ou pendant le séjour.

Recenser et pointer pour chaque élève

– les besoins d'aide au financement ;

– l'assurance individuelle accident obligatoire pour les sorties avec nuitée(s) ;

– les autorisations parentales nécessaires ;

– les autorisations de sortie de territoire en cours de validité pour les séjours à l'étranger ;

– fournir les pièces nécessaires au dossier dans les délais requis. Transmettre le dossier complet à l'IEN de la circonscription.

Classe de découverte et communication ◦ La communication du projet aux animateurs

– Afin de favoriser la qualité des relations avec l’équipe d’animation pendant le séjour, il est souhaitable dans la mesure du possible d’organiser une rencontre avec les animateurs ou le directeur du centre avant le départ.

– Si cette rencontre est possible, envisager le contenu du projet (visites, formes de travail…) mais aussi le rythme de la journée, la répartition des tâches (repas, douche, coucher, veillées...) ainsi que les temps de présence des adultes au centre.

– Si cette rencontre est impossible, faire parvenir le projet au centre d’hébergement bien avant le départ en précisant vos souhaits de fonctionnement.

– Contacter le centre par téléphone / courrier électronique permet d’échanger des informations utiles (traçables par courriel).

– Peaufiner ainsi le projet en collaboration assurera sa faisabilité et favorisera sa réussite. ◦ Communiquer le projet aux parents

– Annoncer le projet de départ le plus tôt possible aux parents (même s’il n’est pas encore abouti).

– Les parents décident ou pas le départ de leur enfant et s'engagent (sauf raison grave ou maladie) pour la TOTALITÉ du séjour. Une compétition sportive ou un autre événement familial ne peut conduire à un aménagement du temps de présence.

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– Tous les élèves sont concernés. Le fait de ne pas accepter un élève pour des raisons comportementales ne se décide pas au dernier moment. La famille doit être associée à la décision en lien avec l’IEN. La classe de découverte ne doit pas être assimilée à une récompense.

– Lorsque la classe possède un élève en situation de handicap (suivi MDPH) ou relevant d’un PAI, l'organisation du séjour doit le prendre en compte.

– Il va de soi que le départ d'un élève avec une immobilité momentanée se considère autrement en concertation avec les parents. Il faut penser à l'autonomie de l'enfant notamment dans les moments de vie quotidienne (toilettes et déplacements par exemple). ◦Situation problème : Un parent refuse que son enfant parte en classe transplantée pour des raisons autres que financières. Il est nécessaire de rencontrer les familles très en amont afin d'identifier les blocages :

– Peur de l'enfant, angoisse des parents transmise à l'enfant

– Refus de la séparation

– Peur liée à l'actualité

– Problème cultuel / culturel

– Que répondre ? La sortie en classe transplantée est effectivement facultative. L'école ne peut pas l'imposer. Cependant, elle constitue un temps fort dans la vie de la classe, dans les apprentissages. Elle participe à créer un vécu commun, des références pour les enfants qui vont être utilisées avant ou après le séjour. Les enfants vont apprendre autrement.

– Que faire ? Rassurer sur l'organisation, l'équipe d'encadrement, les activités… en lien avec des parents élus au conseil d’école dont les enfants ont déjà connu cette expérience.

– Prévoir des liens entre la famille et l'enfant pendant le séjour.

– Réfléchir avec les parents sur la notion de risque.

– Demander l’avis de l’enfant en présence de la famille.

– Attention à ne culpabiliser ni l'enfant, ni la famille. Le choix leur appartient.

– Si l'enfant ne part pas, il doit être accueilli dans l'école dans une autre classe (obligation scolaire). Dans un second temps, organiser une réunion pour les informer sur :

– L’intérêt pédagogique et éducatif d’une classe de découverte.

– Les apprentissages visés dans ce projet.

– Le travail de préparation et les prolongements prévus.

– Le déroulement du séjour : temps de classe, activités, sorties…

– Les moyens et modalités de communication entre les élèves et les familles.

– Les aspects matériels et financiers (« Il est rappelé qu’aucun enfant ne doit être empêché de partir pour des raisons financières » - B.O.E.N. n°2 du 13 janvier 2005). À l’issue de la réunion pour les parents… l’accord des deux parents / tuteurs est sollicité.

– L’enseignant adresse aux deux parents / tuteurs une note précisant l’organisation du séjour (destination, itinéraire, moyens de déplacements, encadrement, hébergement, programme du séjour, activités physiques s’il y a lieu, trousseau, financement).

– Les deux parents / tuteurs doivent donner par écrit un accord signé et daté.

– Prévoir la fiche d’urgence et l’autorisation d’intervention chirurgicale.

– L'attestation d'accord des parents : ce document est rédigé par le directeur de l'école, au cas où le lieu de prise en charge par le transport ne soit pas l'école même (la place du village ou la gare, par exemple). Chaque famille doit avoir donné son accord par écrit.

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– La signature de ce document par le directeur de l'école fait preuve de l'accord unanime et obligatoire des parents. Des pistes de préparation avec les élèves : développer l'envie de découvrir

– Recherche documentaire ou enquêtes par les élèves sur le lieu du séjour (géographie ou découverte du monde).

– Évocation des activités projetées.

– Approches culturelles diverses pour mieux profiter en situation des visites.

Ne pas oublier d'emporter

– Le matériel pédagogique nécessaire

– Une copie de votre projet

– Une copie de votre dossier administratif (autorisation de départ signée) et une déclaration d’accident du travail pour le fonctionnaire

– Les autorisations familiales (faire une copie pour la direction), le classeur santé, les fiches d’urgence élèves et autorisations d’intervention chirurgicale (site DSDEN), la trousse de secours, une feuille de déclaration d’accident vierge pour les élèves.

– Les coordonnées (adresses, courriels, téléphones, télécopies) : • De l’école • Des parents • De l’IEN d’origine / du DASEN d’origine • De la DSDEN d’accueil • De l’IEN d’accueil • Du centre d’hébergement • du SAMU 15 ou 112, des pompiers 18, de la gendarmerie nationale 17

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À L'ARRIVÉE AU CENTRE

Vous devez être accueillis dès votre arrivée au centre.

- L’appropriation des lieux

◦ Visite des locaux aux cours de laquelle sont repérées entre autres les chambres des adultes et les issues de secours (non encombrées). ◦ Visite des espaces extérieurs. ◦ Les conditions d'hébergement doivent être conformes à celles annoncées. ◦ Dans le cas contraire, et si le centre est agréé, il faut signaler toute difficulté au Service des Sorties Scolaires de la direction académique, qui pourra intervenir. - L’équipe

◦ Présentation aux élèves de l’ensemble des personnels du centre, du référent « santé » ainsi que des horaires de fonctionnement.

◦ Les aspects de la vie collective font partie du dépaysement que génère une classe transplantée ; aussi il convient de sécuriser au mieux les élèves. ◦ Leur laisser du temps pour qu’ils s’approprient leur espace personnel, fassent connaissance avec leur animateur. ◦ Les solliciter pour l’installation de la nouvelle salle de classe.

◦ Faire écrire aux parents, afficher les prénoms sur les portes de chambres, organiser la communication avec l’école et les familles. - La réunion d’harmonisation : ce temps d’échanges entre adultes met en place la collaboration de chacun au projet. ◦ L’encadrement des élèves pendant la réunion est à prévoir en amont du séjour. Les personnes chargées de cette tâche seront informées ultérieurement. ◦ Des informations précises sont diffusées sur :

; ;

l’organisation des secours ; ;

quel que soit le moment de la journée et de la nuit.

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PENDANT LE SÉJOUR

Les relations aux enfants ◦ Durant le séjour, plusieurs adultes vont intervenir auprès des enfants que cela soit pour la gestion de la vie collective, ou pour les activités. Il est important d'assurer une cohérence de l'ensemble des acteurs. Cela passe par un temps de concertation et des temps de régulation : ◦ accepter que d'autres personnes soit référentes et portent un autre regard sur les enfants ; ◦ l'enseignant reste "maître" de la classe ; ◦ Il est important que les choses soient dites et explicites entre les adultes, mais aussi avec les enfants. Situation problème : Un enfant ne s’intègre pas pendant le séjour. ◦ Il est nécessaire d’essayer de chercher les raisons : appuyée) en classe ; ; -être. ◦ Réponses possibles : donc encore plus dans une vie en collectivité → attention toute particulière.

donnés aux parents avant le départ concernant l’envoi de courrier). a situation.

◦ Il est nécessaire de cerner d’où peut venir ce mal-être :

les maîtres ont une grande responsabilité ; ;

accompagnement différencié favorisera l’intégration. Pendant le séjour, des modifications Parfois, pour des raisons météorologiques, ou de difficultés de gestion du personnel, vous pourriez être amené à modifier le programme que vous avez déclaré lors de votre demande d'autorisation de départ. ◦ Le service des sorties scolaires doit en être averti : la classe de découverte est une classe, et l'administration doit savoir à tout moment où sont les élèves.

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◦ Modifications au niveau des activités : téorologiques, ou parce que l'intervenant prévu est souffrant, par exemple. l'enseignant consignera dans son journal de classe les changements induits par cette situation, avec toutes les précisions nécessaires, et en informera son IEN. à rédiger une nouvelle demande d’autorisation, trouver un intervenant agréé, le cas échéant, modifier la liste des transports pendant le séjour. C'est pourquoi votre projet doit être suffisamment ouvert et souple pour éviter ces inconvénients. lourd.

Modifications au niveau des intervenants

◦ Pour l'enseignement : séance, s'il le souhaite, ou se voir proposer un autre intervenant par le centre d'accueil. ◦ L'enseignant responsable du projet devra noter le changement dans son journal de classe, et s'assurer que la personne proposée est bien agréée. ◦ Le centre d'accueil doit fournir tous les renseignements demandés. ◦ Pour la vie collective : sera communiquée au service des sorties scolaires par le centre d'accueil si elle est employée sur place. -même recrutée, c'est votre IEN qui gérera son remplacement.

Modifications au niveau des transports

◦ A titre tout à fait exceptionnel, si des changements doivent intervenir au niveau du calendrier des déplacements pendant le séjour, ou de manière significative quant aux horaires annoncés pour l'aller et retour de l'école au centre, l'enseignant a obligation de prévenir son IEN et éventuellement le service des sorties scolaires selon le cas. ◦ Si le changement concerne la date des déplacements prévus : avertir l'IEN et le service des sorties scolaires des modifications du programme d'activités, et consigner les modifications dans le journal de classe. ◦ Si le changement concerne la destination ou le transporteur : rédiger un nouveau schéma de conduite, avant le départ, et l'adresser immédiatement au service des sorties scolaires, au plus tard le jour-même. ◦ Faute de ces précautions, et si l'administration qui a validé votre projet ignore les changements opérés après autorisation de départ, votre seule responsabilité pourrait être engagée en cas de problème. ◦ Il est bon de rappeler que seul un événement imprévisible et exceptionnel peut justifier une modification du programme d'activités déclaré. NOTA : l’administration peut à tout moment modifier votre programme (plan Vigipirate).

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La santé des élèves

◦ Dispositions médicales

ats de vaccination ou certificat de contre-indication doivent être fournis. ◦ Si l’enfant est porteur d’une maladie chronique : est (médecine scolaire). Il semble judicieux de s’entretenir avec le médecin scolaire ou l’infirmière scolaire avant le départ. ◦ Si un enfant est malade avant le départ : fournie par la famille, mentionnant clairement la posologie et la durée du traitement. Les boîtes devant porter les nom et prénom de l’enfant. ◦ Si un enfant est malade pendant le séjour : Faire venir le médecin. -je l’emmener chez le médecin ? Non, l’enseignant n’est en général pas assuré pour le transport d’un élève dans sa voiture personnelle. -vous qu’un accord a été passé entre la mairie et l’organisme d’accueil afin que ce dernier prenne en charge le paiement des soins. La coopérative scolaire pourra avancer les honoraires et se faire rembourser par les parents assurés. la responsabilité d’une seule personne, ce qui évite oubli ou surdosage. Le détenteur du PSC1 et l’enseignant sont tout à fait habilités à le faire. -on informer les parents ? Oui, par téléphone, soit directement, soit par l’intermédiaire du directeur de l’école. ortie de classe ? Si un élève ne peut sortir avec sa classe, la présence d’un adulte pour le garder est indispensable. Cela ne doit pas nuire au respect des normes pendant la sortie (rapport encadrement adultes / élèves et présence de l’enseignant avec la classe). . En cas d’incident Dans tous les cas, l'administration doit être prévenue immédiatement afin de pouvoir réagir rapidement. ◦ Généralités : en est victime, n'oubliez pas qu'il se trouve sous votre responsabilité car il est en classe. les mêmes démarches qu'à l'école : prévenir votre directeur et les parents de l'enfant, remplir déclaration d'accident scolaire et prendre les mesures appropriées à la gravité de l'incident. , avertissez le Service des Sorties Scolaires. Le(la) Chargé(e) de mission pourra selon le cas, vous conseiller ou se rendre sur place pour vous assister . dans des installations communales, il faut en avertir le maire de la commune immédiatement.

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En cas d’urgence ◦ Appeler le S.A.M.U. (15 ou 112). ◦ Questions/réponses

-je obligé d’accompagner l’enfant ? NON. L’accompagnement ne doit pas s’effectuer au détriment de la surveillance du groupe. Un enfant est déclaré « accompagné » dès qu’il est remis aux services des urgences médicales.

◦ Dès que le blessé est pris en charge : téléphone aux parents, au cabinet de la DSDEN d’accueil, et au directeur de votre école qui préviendra l’IEN. téléphonique. aration d’accident. ◦ Le retour de l’enfant au centre se fera par ambulance (prise en charge par l’assurance [contrat collectif]) ou par un véhicule ayant été référencé dans le dossier. ◦ Cas particuliers : s des services de police, s'il met en cause un personnel adulte du centre ou faisant partie des intervenants déclarés, ou une personne venue de l'extérieur, avertir immédiatement votre IEN. -même dans l'impossibilité d'assumer vos fonctions sur place, pour accident grave ou maladie : vous avertissez votre IEN, pour éventuellement trouver une solution de remplacement ou organiser votre retour. Prévoir un dossier vierge d’accident du travail pour toute prise en charge. élèves sont victimes d'une intoxication alimentaire, ou d'une maladie contagieuse, avertissez votre IEN, le médecin scolaire, conseiller technique du département. vétérinaires et, bien entendu, les autorités concernées (maire, propriétaire du centre, services de police...) selon la gravité de la situation.

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APRÈS LE SÉJOUR

… Si un parent veut récupérer son enfant sur le lieu de la classe de découverte : ◦ Il conviendra de faire signer aux parents une décharge mentionnant : Je, soussigné(e).... déclare récupérer directement mon enfant au centre... (adresse) le ... à ... heures. et signature. ◦ Ce papier sera à compléter et à signer le jour-même. L'enseignant gardera ce papier avec lui. ◦ En cas de retard des parents, l'enfant montera dans le car. ◦ Informer l’IEN, qui doit connaître l’effectif des personnes transportées.

◦ Des pistes d’exploitation

l’école, cahier de bord album photos souvenir, exposition, CD-Rom, site Internet (avec toutes les autorisations pour prise de vue et diffusion) ◦ Partage des connaissances acquises

parents d'élèves, présentation de film vocation d'une activité ou d'une sortie via divers moyens : chant – danse – théâtre, arts visuels ou musique… ◦ On pourra également présenter les perspectives issues du projet et, pourquoi ne pas y associer les parents.

Comme tout acte pédagogique, une classe de découvertes s'évalue à différents moments. ◦ L'évaluation ne sera pas subjective mais à partir de critères très précis et portera sur : – autonomie – comportement social – relations aux autres ◦ L'évaluation ne doit pas être exhaustive mais être pragmatique afin de mesurer les savoirs et l'existence de soi dans un groupe.

L’évaluation du projet ◦ La pertinence de l’action : les objectifs sont-ils adaptés aux problèmes posés, au public, au contexte ? ◦ L’efficacité de l’action : les objectifs sont-ils atteints ? Dans quelle proportion ?

◦ Quelles ont été les difficultés rencontrées ? Les solutions choisies étaient-elles adéquates ?

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◦ Si l’action n’a pas eu l’effet escompté, à quoi cela est-ce dû ? A des facteurs exogènes ? ◦ L’efficience : les effets obtenus sont-ils à la hauteur des moyens engagés (humains, matériels, temporels) ? ◦ La cohérence : les différentes composantes des projets (actions et démarches) allaient-elles dans le même sens ou étaient-elles dispersées ? Les objectifs et les actions mises en œuvre dans le projet pédagogique traduisent-ils les objectifs d’apprentissage de l’enseignant ?

◦ Le compte-rendu de séjour est à renvoyer à la DSDEN dans les 3 semaines suivant le retour du séjour.

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CLASSE DE DÉCOUVERTE ET PÉDAGOGIE COOPÉRATIVE

La préparation pédagogique du séjour s'appuie sur des bases coopératives. Toute classe de découverte est prévue et préparée longtemps à l'avance tant sur le plan matériel que sur le plan pédagogique.

Dans une classe de découverte coopérative, les élèves sont le plus largement possible associés, durant le temps de préparation, aux différentes étapes qui permettent de passer du stade de projet de séjour à sa concrétisation (recherche de renseignements, choix, organisation et moyens matériels, financiers et administratifs à mettre en œuvre, démarches et actions préalables à mener...). La classe de découverte coopérative privilégie la pédagogie différenciée, l'autonomie et le tutorat entre pairs : Il s’agit de placer les enfants en situation d’acteurs principaux de leurs apprentissages, de leur permettre d'en devenir les auteurs. Ces apprentissages se font dans le cadre d’un réseau qui regroupe les enfants, les enseignants, les intervenants extérieurs. Par la diversification des sources de savoirs et d'échanges, les enfants se situent dans une dynamique continue d'apprentissage.

– lors de la préparation du séjour : des conseils d'enfants pour

Construire et penser le projet ;

Prendre en charge une part de sa réalisation, individuellement ou en petits groupes multi-âge ;

Échanger au sein des groupes et de la classe, analyser les besoins, remédier entre pairs, utiliser les ressources ;

– pendant le séjour : des conseils d’enfants pour

Échanger, partager, se questionner et enquêter au sujet des expériences, rencontres, découvertes...

– au retour

Élaborer une (des) trace(s) écrite(s), individuelle(s) et collective(s) ;

Valoriser les notes et comptes rendus des enfants par le journal, le blog, l'exposition par exemple.

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La classe de découverte coopérative favorise l'émergence d'une expression libre de l'enfant :

– lors de la préparation du séjour : Recueil des envies, des craintes, mise en projet personnel ; Réalisation d'un journal de bord individuel. Les activités ritualisées d'expression libre (cahier d'écrivain) et les projets spécifiques

(dessin libre et expression dramatique) proposés à l'école sont poursuivis pendant le temps du séjour.

Le changement de lieu, la vie collective loin de sa famille, le bouleversement des habitudes de l'enfant, peuvent lui rendre nécessaire un temps d'expression intime. De même, des ateliers plus collectifs de création poétique ou corporelle pourront être proposés.

– pendant le séjour :

Conserver le rituel du cahier d'écrivain, favoriser l'expression, conserver les traces brutes de son expression, collecter les impressions dans le journal de bord.

– après le séjour :

Travailler à rendre lisible et visible un florilège de son expression personnelle, par la réalisation d'une affiche collective, ou d'une réalisation plastique. La classe de découverte coopérative l'occasion de mettre en place un conseil de coopérative pour mieux vivre ensemble La mise en œuvre, par les enfants eux-mêmes, d'un projet concret et de grande envergure, donne ici tout son sens à la notion de coopération. Les différentes tâches nécessitent de s'organiser, débattre et argumenter, prendre des décisions coopérativement, tant au niveau institutionnel pour les financements, les autorisations ou l'organisation des activités qu'au niveau relationnel pour l'élaboration du projet lui-même et des règles de vie indispensables à son bon déroulement. – lors de la préparation du séjour :

Se mettre d'accord sur les lieux et thématiques retenus ; S'organiser et définir les responsabilités.

– pendant le séjour :

Partager des moments de vie collective plus larges que le temps scolaire ; Se découvrir et découvrir l'autre, le respecter, dans des situations privilégiées et

inhabituelles : réveil, repas, toilette, veillée et endormissement. – après le séjour :

Donner une dimension collective à la somme des savoirs élaborés pendant le séjour, par la réalisation du journal, de l'exposition, l'alimentation du blog,

Analyser et faire un bilan constructif du projet, avec l'objectif de rendre reproductible l'expérience vécue. La classe de découverte coopérative mobilise les petits coopérateurs dans de multiples champs disciplinaires. Le travail est engagé autour des questions suivantes (analyse des ressources et contraintes) : Où va-t-on ? Comment ? Pour y faire quoi ? Comment s'organise-t-on ? Combien ça coûte ? Qui paie ? De quoi aura-t-on besoin ?

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- La préparation du séjour

Prenant en charge le projet dans sa globalité, les enfants se sont très largement impliqués dans des activités connexes, telle la recherche de financement (vente de calendriers OCCE, loto, manifestations diverses). – demande de devis au centre d'hébergement, aux transporteurs (autocar et train) ; – calcul du budget de la classe découverte après étude et comparaison des devis, situation complexe et vivante de résolution de problème ; – réservation du centre, des places de train ; – élaboration de communiqué pour annoncer les différentes manifestations pour récolter des fonds ; – participation à l'élaboration des demandes de subvention vers les collectivités (mairie / syndicat scolaire et conseil départemental) ; – calcul de la part revenant à la coopérative scolaire, aux familles ; – préparation et animation de la réunion d'information des parents.

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CLASSE DE DÉCOUVERTE LES TYPES DE STRUCTURE

SÉJOUR ENTIÈREMENT AUTOGÉRÉ EN MILIEU NON INSTITUÉ

Si le choix fait par le groupe classe est, pour diverses raisons, d'autogérer entièrement son séjour, il prend complètement en charge :

- les démarches de financement du séjour ;

- la recherche d'un lieu à louer sans personnel permanent ;

- la constitution d'une équipe éducative d'encadrement.

Ce type de séjour est celui qui demande à un groupe le plus d'investissement en énergie.

Pendant la période d'investigation, en plus des activités pédagogiques et sportives à prévoir, l'enseignant est souvent dans l'obligation de frapper à plusieurs portes, supporter un abondant courrier et étudier minutieusement l'équipement, le matériel et les denrées alimentaires à emporter. Il faut tout prévoir, la préparation des repas, l'organisation des menus, les tâches ménagères, le nettoyage général des locaux. Mais quelle richesse pour le groupe, sur le plan éducatif et sur le plan des relations mutuelles. La découverte du milieu va de pair avec une meilleure connaissance des uns et des autres, à condition que les préoccupations matérielles soient suffisamment dosées pour qu'elles n'envahissent pas l'emploi du temps. Bien préparée, cette formule est vraisemblablement la plus éducative : se prendre en charge totalement et assumer les avantages et les inconvénients de ce que l'on a mis en place. Le groupe ne dispose en tout et pour tout que de locaux d'accueil qu'il est seul à gérer, ou bien il a fait le projet de camper. Dans ces deux cas, l'équipe est constituée en fonction des besoins d'existence de la classe.

Pour un séjour avec l'effectif moyen d'une classe (ou deux classes à effectif réduit correspondant à l'effectif moyen d'une seule), il est obligatoire d'avoir deux animateurs ayant reçu une formation pour l'encadrement des collectivités d'enfants ou d'adolescents.

D'autres intervenants peuvent appartenir à toutes les catégories de personnel de l'école ou de l'établissement :

- conjoint / parent de l'enseignant(e) ;

- enseignant retraité ;

- agent d'entretien ;

- cuisinier(e) ;

- aide maternelle ;

- infirmier(e).

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Mais également parents, anciens élèves.

Même le chauffeur de car, s'il est présent durant tout le séjour, comme cela se produit dans le cas de séjours courts, peut s'associer à cette équipe. L'équipe éducative « optimale » pourrait être composée de trois adultes pour une quinzaine d'enfants ou de jeunes. EN SÉJOUR AUTOGÉRÉ: PRÉVOIR LE RAVITAILLEMENT, LES MENUS Il est rarement possible d'emporter tout le ravitaillement utile à toute une classe pendant plusieurs jours. Cela ne se fait que dans quelques cas : effectifs peu nombreux et séjours très courts. La plupart du temps le groupe classe prévoit à l'avance, pour tout le séjour autogéré, ce qu'il aime manger et comment s'effectue le ravitaillement. Certaines classes établissent les menus avant le départ, même si une fois sur place, les aléas de l'approvisionnement obligent à les modifier, à les aménager.

SÉJOUR EN CENTRE SPÉCIALISÉ

Les centres spécialisés sont de deux types :

– soit ils comportent un(e) directeur (trice) de centre assurant seulement la gestion, entouré d'un personnel pour l'entretien, mais il n'existe pas, sur place, d'encadrement permanent de moniteurs ou autres éducateurs ;

- soit ils sont formés d'une équipe d'encadrement permanente et spécialisée qui gère à la fois le centre, les activités de découverte et les activités sportives. Ces centres sont parfois dotés d'un(e) enseignant(e) détaché(e) chargé(e) de l'accueil des classes.

Dans le premier cas, le groupe classe arrive dans un centre qui le libère complètement des tâches matérielles. Si la précaution a été prise d'entrer en relation, bien avant le séjour, avec l'équipe de gestion, pour définir ensemble les rôles de chacun et s'entendre sur les règlements dans le but de respecter les acquis de chaque partie, il s'agit là d'un type de séjour qui permet au groupe de se consacrer complètement à la découverte du milieu. C'est le groupe qui prend tous les contacts pour les visites et pour les activités physiques si besoin est.

Dans le second cas, le groupe classe arrive dans un centre où tout est pris en charge par l'équipe permanente, jusque et y compris les activités de découverte. Avant l'arrivée, le (la) directeur (trice) adresse au groupe, la plupart du temps, un recueil comportant un projet pédagogique précis. Sur place, l'enseignant(e), animateur (trice) permanente(e), s'il y en a un(e), fait équipe avec l'enseignant de la classe et dirige les activités de découverte. Des animateurs, permanents également, encadrent les activités physiques de voile, de ski, d'équitation, etc.

Dans un centre spécialisé, il s'agit de coordonner deux groupes étrangers et souvent éloignés l'un de l'autre : le groupe-classe et l'équipe du centre.

Pour surmonter cette difficulté, l'enseignant(e) prend contact avec l'équipe en place, bien avant le séjour, soit par courrier, soit par visite ce qui est encore mieux. Il fait connaissance des lieux ; se met d'accord avec les responsables quant à l'organisation de l'emploi du temps, des activités, des divers services ; présente sa classe et sa pédagogie ; explique les relations coopératives adultes-enseignants telles qu'elles sont souhaitées par le groupe-classe.

C'est un type de structure complètement différent de la structure autogestionnaire sauf si l'on parvient à instaurer une concertation enfant/adultes intégrant tous les partenaires du centre.

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LE TÉMOIGNAGE D'UNE ENSEIGNANTE PARTANT EN SÉJOUR AUTOGÉRÉ DES ADRESSES : Où s'adresser pour trouver un lieu de séjour ? Voir le site de : EJN02 La ligue de l'enseignement Les PEP L'OVAL ,,,,, ANNEXES

– Définition de l'apprentissage coopératif

– Des outils de bases pour mettre e place le travail d'équipe

– Quelques espaces de parole

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Définition de l’apprentissage coopératif

L’apprentissage coopératif est une approche interactive de l’organisation du travail qui met l’accent sur le travail d’équipe. Des élèves de capacités et de talents différents y ont chacun une tâche précise et travaillent ensemble pour atteindre un but commun.

Les valeurs préconisées

Equité, Ouverture à soi, aux autres et au

monde

Respect mutuel Solidarité Engagement

Les raisons pour l’utiliser

- Etablissement de relations interpersonnelles plus constructives axées sur l’entraide, la confiance, la camaraderie, l’empathie et l’encouragement - Développement d’une image de soi plus positive - Meilleure utilisation de l’information fournie par les pairs - Du sens est donné aux apprentissages et aux matières enseignées - Pratique fréquente des habiletés cognitives et sociales et développement de l’esprit critique

Les avantages de l’apprentissage coopératif

En général Pour les élèves - Établissement d’un climat d’entraide - Responsabilisation et engagement - Plus grande motivation - Reformulation et mémorisation - Valorisation des différences apprentissages Pour l’enseignant - Meilleur équilibre entre les savoirs, les savoir-être et les savoir-faire - Plus grande persévérance scolaire des élèves - Stratégies et outils d’intervention plus variées

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Les besoins psychosociaux des élèves

Appartenance Pouvoir et réussite L’élève a besoin d’être : L’élève a besoin : - intégré - d’avoir une influence sur les autres

- encouragé - d’avoir une relation positive avec les autres

- accepté - de vivre des réussites

- d’être écouté

- d’être considéré à l’égal des autres

Liberté Plaisir L’élève a besoin : - de faire des choix - de vivre des activités riches et stimulantes

- d’essayer des activités nouvelles - d’avoir du plaisir dans ses apprentissages et

- d’avoir le droit à l’erreur ses rapports avec les autres

- d’émettre ses opinions dans le respect des libertés de chacun - de se sentir motivé et engagé

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travail d’équipe Objectifs

et tâches Regroupem

ent des apprenants

Interdépendance et

responsabilisation

Habiletés à développer

Rôle de l’enseignant

Pédagogie traditionnelle

Des objectifs scolaires

sont définis.

La tâche

est commune et chaque élève la réalise à

son rythme.

Formation d’équipes

homogènes (les élèves regroupés selon leur niveau)

et compétitives

.

L’interdépendance est laissée au

hasard.

L’élève est responsable de

ses apprentissages.

Les habiletés cognitives

sont enseignées.

L’esprit

d’équipe dépend de la bonne

volonté de ses

membres.

L’évaluation porte sur les résultats du

travail.

L’enseignant intervient

surtout sur le plan

disciplinaire et rappelle les consignes.

Pédagogie coopérative

Des objectifs scolaires

et sociaux

sont définis.

La tâche

est commune mais ne peut être accomplie par un seul des membres

de l’équipe.

Formation d’équipes

hétérogènes (selon les

compétences scolaires,

les diversités culturelles, le sexe des apprenants et les types

de personnalités) est axée

sur l’entraide et l’utilisation des forces de chacun.

L’interdépendance est

soigneusement structurée (une tâche

divisée entre chaque membre, des ressources

matérielles distinctes, des rôles différents,

un environnement

commun, etc. …).

L’élève est responsable de

ses apprentissages mais aussi de ceux de ses coéquipiers.

Les habiletés

sociales et cognitives

sont enseignées

de façon explicite.

Des activités

sont prévues

pour développer

l’esprit d’équipe.

L’évaluation porte sur les résultats du travail et sur

le fonctionnem

ent de l’équipe.

L’enseignant joue sur les

rôles de médiateur, de facilitateur et

d’observateur.

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Des outils de base pour mettre en place le travail d’équipe coopératif

Les îlots de travail : Le plus tôt possible dans l’année, organiser sa classe afin que les élèves puissent cohabiter à 2,3 ou 4. La constitution de ces groupes de travail peut se faire dans un premier temps selon le hasard. Plus tard, l’enseignant constituera des équipes de base, des groupes stables pour de longues périodes voire l’année. Ces équipes seront formées avec soin par l’enseignant à l’aide de critères d’hétérogénéité et se retrouveront à l’occasion de travaux de groupe. Les rôles de base : Une fois les groupes stables formés, l’enseignant mettra en place les conditions minimales qui permettront aux élèves de s’initier aux rudiments de base de la coopération. Des rôles de base seront rapidement distribués pour permettre aux enfants d’assumer leurs responsabilités individuelles et collectives. Le facilitateur (ou gardien du contenu) : - Il lit et rappelle les consignes au groupe - Il s’assure que chaque membre du groupe assume son rôle et reste dans le sujet Le vérificateur : - Il conserve les productions communes de l’équipe - Il s’assure que tous ont complété la tâche ou tenu la responsabilité demandée (travail, responsabilités de classe, …) - Il consigne les réponses de l’équipe si besoin Le responsable du temps et du matériel : - Il rappelle les délais au groupe - Il planifie les étapes du travail - Il recadre et signale les pertes de temps - Il minute les interventions lors des discussions - Il gère le matériel avec soin L’harmonisateur (ou gardien du climat) : - Il encourage ses coéquipiers dans l’exécution d’une tâche - Il intervient pour remotiver l’équipe pour l’atteinte de l’objectif - Il félicite les réussites - Il prévient les conflits en invitant l’équipe à réfléchir pour les dépasser L’observateur : - Il note et compile les faits observables en relation avec les habiletés coopératives - Il présente ses observations à l’équipe et les progrès qu’elle a réalisés L’intermédiaire : - Il fait le pont entre l’équipe et l’enseignant et éventuellement demande son aide - Il lui expose ce que l’équipe a essayé - Il reçoit les suggestions de l’enseignant et les rapporte à son équipe Dans le cas d’une équipe de 4 élèves, deux pourront assumer 2 rôles. Il faudra donner du temps aux élèves pour maîtriser leur (s) rôle(s). Ils doivent comprendre que chaque équipe aura sa propre dynamique et qu’elle a tout pour bien fonctionner. Chacun doit jouer son rôle en permanence, même si la journée ne comporte pas de travail d’équipe. Le fait que les enfants soient assis les uns près des autres nécessite l’utilisation de ces rôles en permanence. Les premières séances serviront à l’apprentissage de ces rôles de base. L’enseignant observera les comportements et insistera sur les réussites. On amènera les élèves à échanger en grands groupe autour de leur expérience. Il est important que durant l’année, chaque enfant puisse se confronter à tous les rôles.

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Les quatre E

Après quelques séances coopératives d’entraînement, l’enseignant invite les élèves à débattre sur les comportements qui leur ont permis de mieux coopérer. Il profitera de cet échange pour présenter les fondements du travail d’équipe coopératif : Les 4 E Il est important de les mettre en exergue et de faire débattre les enfants sur ces thèmes puisqu’ils sont porteurs de démocratie :

Egalité – Entraide (solidarité) – Engagement (responsabilisation) – Energie

Le retour au calme : La technique du 5,4,3,2,1

Quand les enfants travaillent en équipe et que l’enseignant veut leur parler, il lève d’abord la main ouverte en éventail. Lorsque les premiers élèves la voient, ils lèvent immédiatement la main en éventail et se taisent immédiatement. Afin de permettre aux enfants qui étaient en train de parler de pouvoir finir leur conversation, l’enseignant abaissera lentement ses 5 doigts jusqu’à ce que sa main soit totalement repliée et la classe silencieuse et prête à l’écouter. Les élèves doivent comprendre que c’est un moyen de coopération, une sorte de loi coopérative que l’on introduit dans la classe pour mieux fonctionner.

L’équipe en panne Ou comment responsabiliser le groupe

Il est fréquent que des élèves, après la mise en activité ou durant le travail, éprouvent des difficultés à le continuer. Ils ont tendance à tout de suite appeler l’enseignant qui risque de ce fait d’être sollicité de toutes parts. La technique de l’équipe en panne consiste de responsabiliser l’équipe lorsque l’un de ses membres est en difficulté. L’élève doit : 1/ Essayer de trouver par lui-même la solution à son problème 2/ Demander de l’aide à son équipe 3/ En cas de blocage, tous les membres de l’équipe lèvent la main Il est important de faire constater aux enfants que bien souvent, ils auraient pu résoudre le problème au sein de l’équipe sans recourir à l’adulte.

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Grille d’évaluation d’une équipe au travail :

acquis non acquis en cours d’acquisition

Observations de l’enseignant

Le climat est serein, détendu et agréable.

Les membres participent activement

et sont intéressés

Les échanges sont riches et nombreux. Tous les membres s’engagent et s’en tiennent au sujet

Chaque membre comprend la tâche à

réaliser et sait ce qu’il a à faire

Les membres de l’équipe prennent le temps d’écouter les autres. Chaque idée

trouve une oreille attentive

Les membres peuvent exprimer leurs désaccords

librement et dire ce qu’ils pensent

Chaque membre est conscient des états

d’âme de ses coéquipiers face au

sujet de la discussion ou du travail à faire

Quand une tâche ou une action s’impose, les membres savent clairement ce qu’il convient de faire et

s’entraident

La position d’animateur est

occupée à tour de rôle, par chacun des

membres

L’équipe a conscience de son

efficacité et sait comment remédier

aux situations Problématiques

L’équipe est autonome

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L’organisation matérielle de la classe

L’aide, l’entraide, le tutorat L’enseignant, dans la classe coopérative n’est plus la seule interface aux savoirs. Tous les

enfants et adultes mettent en relation leurs connaissances. Tous développent en même temps des attitudes méta cognitives.

Les relations coopératives peuvent prendre trois formes : - l’aide où un enfant reconnu comme expert apporte ses connaissances à un autre qui en

a manifesté le besoin - l’entraide qui deus ou plusieurs enfants se réunir pour tenter de résoudre un problème - le tutorat où un enfant accepte pour un temps donné et avec un objectif précis d’aider un

pair afin qu’il devienne autonome dans le domaine du tutorat Dans cette dernière situation, les deux élèves vont bénéficier à des degrés divers du

tutorat. Tout d’abord, celui qui reçoit l’aide possédera l’information qui lui manquait pour

développer son apprentissage. Celui qui aide va en revanche profiter bien plus de ces interactions coopératives. Car celui

qui enseigne mobilise ses connaissances pour les adapter au profil du « tutoré ». Cela réactive les connexions et donc les ancre davantage. Cela va au-delà de la phase simple et initiale de l’apprentissage. Cette diversification des langages rend le cerveau plus dense et ainsi plus disponible au développement des nouveaux apprentissages.

La formation des enfants tuteurs :

« Celui qui aide- Celui qui se fait aider » Celui qui aide : - Il termine d’abord son travail ou ne s’interrompt pas trop longtemps - Il a bien compris ce qu’on lui demande, de quoi il s’agit. Sinon, il renvoie à quelqu’un

d’autre. - Il peut se servir de toutes les aides disponibles dans la classe - Il ne donne ni la réponse, ni la solution - Il ne se moque pas, il encourage et félicite - Il peut : - donner des exemples ; - expliquer avec ses mots ; - dire ce qu’il faut faire ; - lire la consigne avec celui qu’il aide ; - donner des astuces ; - faire des schémas ; - aider à lire, observer et comprendre les fiches outils ; - laisser deviner ; - répondre aux questions ; - … Celui qui se fait aider :

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- D’abord, il essaye tout seul - Il choisit celui qui peut aider - Il ne le dérange pas dans son travail - Il écoute celui qui aide - Il met de la bonne volonté - Il peut : - poser des questions ; - demander de réexpliquer ; - écrire, prendre des notes ; - décider d’arrêter de se faire aider, - … Un moyen pour créer de la coopération : Le marché de connaissances « Personne ne sait tout, personne ne sait rien, la savoir appartient à tout le monde.» Un marché de connaissances se veut un lieu d’échanges de savoirs, où chacun, tantôt

« passeur », présentera une connaissance, aidant son « client », évaluant sa réussite, tantôt « client », cherchera parmi les stands proposés à acquérir une connaissance qu’il aura choisi.

Objectifs : - découvrir la difficulté d’apprendre aux autres ; - élargir sa représentation du savoir ; - prendre conscience que l’on peut apprendre aux autres et vice versa Organisation de la séance : Lorsqu’il y a suffisamment de fiches de passeurs, le marché

peut être organisé Exemple de fiches de marché de connaissances

Fiche « passeur »

Nom et prénom du passeur : Titre du stand :

Ce que vont apprendre les « clients » :

Matériel nécessaire :

Lieu souhaité :

Temps de l’activité : Nom et prénom du secrétaire :

Ce qu’il faut réussir pour devenir passeur :

Etape 1 : L’enseignant introduit le marché de connaissances en expliquant ses principes. Il présente

la fiche de passeur et la propose aux enfants.

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Etape 2 : Un nombre suffisant de passeurs est choisi (prévoir un stand pour 4 ou 5 clients).

Envisager une ½ heure de marché. Il vaut mieux organiser deux phases afin que les enfants passeurs puissent ensuite devenir clients sur d’autres stands. Il incombe aux passeurs d’organiser comme ils le souhaitent leur stand : consignes, matériel, brevet. Le passeur confectionne une affiche de format A4 avec la présentation de l’atelier avec un feu bicolore

La coopération du point de vue de l’enseignant La classe de découverte va permettre au groupe de se construire une expérience et au-

delà une « culture » commune. Elle conduit également à ce que chacun soit en mesure de pouvoir rencontrer et appréhender les espaces plus lointains. C’est à partir de ces échanges que la culture classe s’enrichira et invitera à rompre avec les quotidiens. Par leur caractères dynamiques et authentique, les recherches documentaires, les conférences d’enfants (ou exposés) et les sorties scolaires interviennent dans cette logique et contribuent à ces ouvertures.

Une alternative au manuel scolaire : La recherche documentaire est un fondement de la classe coopérative. Elle est l’activité

que les élèves développent pour se mettre en relation avec le savoir, où ils vont aller eux-mêmes rechercher activement des réponses à des questions qu’ils se posent. Contrairement aux manuels qui leur proposent des réponses à des questions qu’ils ne se posaient pas.

C’est cette démarche qui rendra les enfants autonomes. Leur curiosité naturelle les aidera à construire leur savoir. Ils maîtriseront un contenu mais aussi la méthode qui leur permettra cette construction.

C’est apprendre à apprendre. Dans cette dynamique, le rôle de l’enseignant reste essentiel. Il multipliera les ressources documentaires afin d’aider ses élèves à enrichir leurs

recherches. Il les guidera dans le choix des documents, la façon de présenter leur travail, définir les objectifs. Il peut aussi les aider à synthétiser les informations, les inciter à observer et expérimenter.

Ainsi, on peut leur proposer d’écrire dans le but d’enrichir certaines ressources de la classe, de l’école (journal scolaire) ou même certaine publications telles que J’magazine ou BTJ (Bibliothèque de travail) des publications de PEMF (publications de l’ICEM).

Trois phases pour la création des conférences d’enfants

Pour un exposé, on peut envisager trois phases : 1/ La préparation de la recherche Correspond à la phase où les enfants, seuls ou en paires, déterminent le thème de leurs

travaux. Ainsi que les principaux axes vers lesquels ils vont rechercher de l’information. L’essentiel est que l’exposé apporte un plus aux autres. Il est conseillé que celui-ci traite d’un sujet qui les intéresse ou qu’il soit issu d’un « Quoi de neuf ? » ou alors à l’issue d’une sortie !

Ensuite, il leur est demandé d’écrire au brouillon tout ce qu’ils pensent connaître sur le

sujet ainsi ce qui les a motivé à choisir ce thème. Ils noteront également toutes les questions qu’ils se posent sur le sujet et qu’ils pensent résoudre à l’issue de leurs recherches.

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On peut également imaginer que lors d’un conseil d’élèves, ils demandent aux camarades les questions que leur exposé devra traiter.

Les enfants peuvent recevoir les conseils de l’enseignant ou d’un autre enfant pour orienter leurs recherches ou avoir une aide méthodologique.

2/La recherche documentaire Toutes les sources peuvent être retenues. L’exposé devra suivre le plan déterminé par les

questions soulevées par le groupe lui-même et le conseil. Ils devront fournir les références des ouvrages, sites, livres … qui ont permis le travail. Chaque mot utilisé devra être connu ou susceptible d’être expliqué. Prévoir une série de questions à destination de l’auditoire. A ce stade, l’exposé sera relu et validé par l’enseignant. L’exposé se terminera par un questionnement des auditeurs. Les enfants feront une fiche

synthèse ou un document numérique qui viendra enrichir le fonds documentaire de la classe et qu’ils distribueront à l’ensemble de la classe le jour de la présentation de l’exposé.

Quand cette synthèse sera achevée, une annonce sera faite lors d’un conseil ou d’un « Quoi de neuf ? ».

3/La présentation de l’exposé La fiche exposé sera photocopiée pour que chaque membre de l’auditoire en ait un. Pour cette présentation, il est recommandé de parler fort et lentement. A l’issue de chaque chapitre, demander s’il y a des questions. Y répondre et avouer son

incapacité de le faire si c’est le cas. Il conviendra de donner ses sources. A l’issue de l’exposé, l’auditoire répondra aux questions prévues par les auteurs de

l’exposé.

La sortie enquête « Freinet avait pris la décision d’amener chaque après-midi ses gamins dans la nature. La

promenade, c’était le moment de la journée le plus attendu par les enfants. Elle se faisait l’après-midi, quand déjà l’effort de la matinée avait entamé la résistance du maître malade et des enfants les plus instables. Chaque enfant devait prendre son crayon, son ardoise et la petite troupe s’en allait dans les environs immédiats de l’école, le long des sentiers serpentant sous les oliviers, vers le calme du cimetière, dans la colline où là-haut, sur le tertre fleuri qui dominait le village. Freinet restait attentif à toutes les remarques des enfants plus par curiosité humaine que par souci pédagogique et en fin de compte, il était facile de voir que tout le monde tirait de cette sortie en plein air, sous le beau soleil du midi, une impression d’euphorie qui disposait à la confiance et ouvrait la compréhension ».

Ce qui était vrai en 1924 ne serait-il pas encore valable ? Une sortie enquête est une sortie en dehors de l’école dont le but est de ramener des

objets, des sons, des sensations, des images, bref, toutes sortes d’éléments qui vont pouvoir faire l’objet d’une exploitation en classe.

Même si une sortie près de la classe peut permettre de collecter un de quoi enrichir la pédagogie, il en va évidemment de manière claire lors d’une classe transplantée.

L’enseignant devra proposer à chacun de ses élèves un projet : écrire un article pour le journal, faire un travail d’arts visuels à partir d’un objet rapporté, préparer un exposé sur un

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animal rencontré, un métier découvert, essayer de résoudre une énigme survenue lors de la sortie, concevoir une création mathématique,

Etc. … « Complémentaire à toute recherche, la documentation ne peut remplacer la confrontation

avec la réalité. Certes la réalité est difficile à appréhender dans sa complexité et pourtant, ce contact possède une charge émotionnelle que n’aura aucun moyen de retransmission ou de transcription »

Si certains proposent eux-mêmes des projets, d’autres auront besoin de sollicitations de

l’enseignant ou de leurs paires lors du conseil. Les enfants devront : - Choisir dans la ressource documentaire les phrases qui répondent à leur recherche - lire le texte et bien le comprendre, rechercher le sens des mots inconnus - fermer le livre ou la page web et recopier ce qu’ils ont compris - ouvrir à nouveau le livre ou la page internet et comparer son écrit à celle-ci - noter les références

Exemple d’exposé La cité de Carcassonne

Pourquoi a- -on choisi le nom de Carcassonne ? Je vais vous raconter la légende de la Dame Carcas. Simon de Montfort avait encerclé

Carcassonne, tout le monde à l’intérieur allait mourir de faim. Dame Carcas a eu alors une idée : il leur restait un petit peu de blé et un cochon. Ils l’ont gavé de blé et ont ouvert une petite porte pour le laisser sortir du château. Comme le cochon était gros, Simon de Montfort a pensé qu’ils avaient à manger dans le château. Alors il est parti.

Pourquoi Carcassonne s’écrit avec 2 « n » ? Parce qu’au moyen âge, il n’y avait que les moines qui savaient écrire. Alors à l’époque,

pour savoir combien ils devaient gagner, ils comptaient les lettres. Comme ils voulaient beaucoup d’argent, c’est pour cela qu’ils ont ajouté un « n ».

Qui a construit la cité de Carcassonne ? Eugène Viollet-le-Duc est un ancien architecte. Il a restauré le château au XIXe siècle à

cause des gens qui prenaient ses pierres pour construire leur maison. Il est né en 1814 et est mort en 1874. Ce monumental Chef d’œuvre de l’architecture militaire est depuis 1997 inscrit au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. Le véritable château avait été construit bien avant pendant des siècles.

Quels sont les mots importants des châteaux forts ? Pont-levis : Il permet aux chevaliers de passer quand il était abaissé mais quand il était

monté, personne ne pouvait passer. Herse : C’est une grille mobile avec des pointes à l’entrée des châteaux. Quand il y avait

des ennemis, on la fermait. En fait, il y en avait deux, comme ça quand il y avait des ennemis on pouvait les enfermer et leur jeter de l’huile bouillante d’en haut.

Hourd : Construction en bois des fortifications placée au sommet d’une tour ou d’un mur. Créneaux : C’est un espace qu’il y a en haut d’un rempart pour que les chevaliers

puissent attaquer. Donjon : La tour principale du château, l’endroit où vivent le seigneur et sa famille.

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Chapelle : Lieu de prière pour les chrétiens. Mâchicoulis : Ouverture en haut des tours et aussi des chemins de ronde. Ceux qui

défendent le château s’en servent pour jeter des choses sur leurs ennemis comme de l’eau ou de l’huile bouillante et des pierres.

Lices : C’est ce qui se trouve entre deux remparts. Autrefois, c’est l’endroit où les

chevaliers se battent contre leur ennemi. Les lices de Carcassonne mesurent 1.5 kms. A quoi sert une tour de guet ? A Carcassonne, une guide nous a montré la tour de guet. Elle sert à guetter les ennemis.

Cette tour est la plus haute du château. Comment faisait-on pour devenir chevalier ? Un futur chevalier est d’abord un chrétien : sa mère s’occupe de son éducation religieuse

en lui montrant des images saintes. A 5 ou 6 ans, il est pris en charge par un chapelain qui lui apprend à lire, écrire compter etc… Vers 10 ans, la plupart des garçons partent chez un ami de leur père ou chez un oncle plus puissant. Pour être chevalier, il faut que celui l’a entraîné lui mette deux claques. Ensuite, il le bénit avec une épée. Ça s’appelle l’adoubement.

Comment mangeait-on au moyen-âge ? On mangeait sur des tranchoirs. Un tranchoir est une tranche de pain. Les couverts étaient

un pic, une cuillère et un couteau. Il y avait un tranchoir pour deux personnes même pour le roi. Nous avons retrouvé ces informations en écoutant la guide de Carcassonne, dans le BTJ

N°480 « Les châteaux forts » et sur le site internet : www.carcassonne.culture.fr

Quelques espaces de paroles

Le « Quoi de neuf ? »

Le « Quoi de neuf ? » (QDN) a souvent pour but avoué de laisser les élèves s’exprimer afin

qu’ils soient plus attentifs durant la classe. Reconnaissant le besoin de l’enfant de communiquer, on lui réserve une plage horaire pour ce faire, généralement en début de matinée. Exposés de nouvelles, informations données à la classe telles sont les faces visibles du QDN.

Mais ce ne sont pas les seules intentions pédagogiques de ce moment de parole.

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Il est possible de le rendrez bien plus intense en apprentissages. Plusieurs questions se posent avant de mettre en place un QDN au sein d’une classe : Quel intérêt pour les élèves et l’enseignant ? Peut-on attendre de tous les élèves qu’ils participent à ce moment de langage ? Quelle forme est-il envisageable de lui donner ? En quoi cette activité répond-elle aux demandes de l’institution ? Permet-elle à acquérir certaines des compétences attendues en fin des cycles 2 et 3 ? Les enseignants qui instituent un QDN parlent de son effet positif sur le climat de la classe.

Il peut en effet jouer le rôle de régulateur d’échanges. - Les enfants y sont amenés à échanger avec l’ensemble du groupe et non plus seulement

avec l’adulte. - Tout peut-y être dit : l’essentiel des propos est transcrit sur le cahier du QDN par un

secrétaire-élève ou par l’enseignant. - la parole de chacun des élèves a la même valeur : chacun peut s’inscrire au QDN et un

président de séance est chargé de régler un tour de parole. - Les enfants qui n’auront pas eu la parole, l’auront au QDN suivant. En outre, l’enseignant n’est plus le seul détenteur du pouvoir et du savoir, il le partage avec

les élèves le temps de ce moment particulier. Si l’on souhaite que la structure coopérative de la classe devienne légitime et ait à se prononcer sur de véritables questions, encore faut-il que l’enseignant joue le jeu en ne résolvant pas de manière systématique les problématiques qui lui sont présentées.

Cette institution régule le temps de l’élève. Il est inscrit à l’emploi du temps de la classe. De plus, le QDN se veut une institution au travers de laquelle le travail scolaire peut-être

engagé, dans une logique où ce sont les enfants qui s’emparent d’un projet, qui l’élaborent, le font vivre et dresse un bilan. Contrairement aux situations d’apprentissages où l’enseignant apporte une consigne que les élèves doivent tenter de respecter, nous sommes ici en présence d’un déclencheur d’activités autonomes et vivantes.

Voici une liste non exhaustive de l’inscription au QDN, généralement sur le tableau, il peut être demandé aux enfants d’en écrire le titre.

Cela leur demande, d’une part, de penser une synthèse de ce qu’ils ont à présenter et, d’autres part, pour les plus petits, d’écrire sans erreur les quelques mots correspondant à leur intervention. Ces titres, éventuellement corrigé par l’enseignant, à disposition de tous puisque le tableau, peuvent à leur tour devenir des supports de lecture et d’orthographe pour les autres enfants de la classe.

- la nature des présentations : le QDN est traditionnellement le lieu de présentation de faits

de vie ou d’objets. Il peut être également enrichi par d’autres formes d’interventions, au début induites par l’enseignant. On peut donc assister à des lectures d’albums ou d’articles, des récitations ou poèmes, des présentations de faits d’actualité, des comptes rendus … en somme tout ce qui peut faire l’objet d’une intervention volontaire de la part d’un enfant devant ses camarades ;

- l’exploitation de ce qui est présenté : au terme de chaque exposé, il peut s’avérer

opportun de faire un projet à partir de ce qui vient d’être dit dans le QDN. En général, quelques enfants sont intéressés pour poursuivre ce qui vient d’être dit en

réalisant un projet à court ou moyen terme. Ces projets peuvent se traduire par une phrase du jour, une présentation à d’autres

classes, un exposé …

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- la participation de l’enseignant se limitera à une réaction à ce qu’un enfant vient de dire. Ses interventions visent à élargir la culture commune de la classe en apportant un texte, une chanson, un objet, une vidéo… Il interviendra pour rectifier des erreurs de langage ou d’orthographe.

Riche de cette armature pédagogique, le QDN permet donc d’installer un cadre

« contenant » pour l’élève et pour l’enseignant. Il permet de l’acquisition de « savoirs-être » et « savoir-vivre » en groupe : « Je demande la parole, j’écoute celui qui parle, je ne me moque pas … ». Elles permettent d’aller, sans risque, vers la prise de parole, vers le dialogue avec d’autres et d’oser s’exprimer, donc d’être reconnu, d’exister au sein du groupe, bref, de libérer la parole en s’entraînant en même temps à l’écoute de l’autre.

L’enseignant saura intervenir en cas de messages « sensibles ». Tout ne peut pas être dit

par les enfants. Il faut parfois faire appel à des partenaires de l’école et ne pas le faire pourrait être assimilé à une faute.

Les échanges seront régulés par un président de séance. Il devra faire un rappel des

règles du QDN et veiller à leur respect. Choisit sur la base du volontariat, ce « métier » sera assuré par le plus grand nombre d’élèves.

Fiche des maîtres-mots pour la présidence d’un « Quoi de neuf ? »

Ouverture Président : Le « Quoi de neuf ? » est ouvert. Je serai le Président. On demande la parole. On ne se moque pas. On écoute celui qui parle. Je donnerai la parole en priorité à ceux qui ont le moins parlé. Les « gêneurs » deux fois n’auront plus la parole.

Ordre du jour

Président : Le secrétaire va nous donner la liste des enfants qui souhaitent parler aujourd’hui et le titre de leur intervention. Le secrétaire lit les noms et les titres.

Pour chaque

intervention

Président : « Je donne la parole à … » A la fin de l’intervention : « Qui veut poser une question ?... » « Qui veut faire un projet à partir de ce qui vient d’être dit ? »

Fin Président : « Qui veut être président la prochaine fois ? » Le « Quoi de neuf ? » est terminé. Evaluation de la présidence par le groupe

Le secrétaire est chargé de recopier les inscriptions (celui qui veut intervenir au QDN doit

s’inscrire). Il prendra des notes sur le cahier du QDN afin de conserver une trace des thèmes

d’intervention de chacun, d’indiquer le temps qui passe (maître du temps). Un QDN devra durer 20 minutes. (30 min maximum).

Le conseil coopératif

« En devenant législateur et souverain, l’enfant prend conscience de la raison d’être des

lois. La règle devient pour lui condition nécessaire de l’entente » Jean Piaget Œil, cerveau, rein et cœur du groupe

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Le conseil de coopérative réunit les élèves et l’enseignant généralement une fois ou deux par quinzaine. Il vise à la régulation de la vie de la classe, la construction du cadre législatif du groupe et l’organisation des projets. Il permet à chacun de pouvoir s’exprimer sur le déroulement des journées, critiquer ce qui dysfonctionne, de reconnaître ce qui permet de travailler sereinement et de faire d’éventuelles propositions de modifications.

La création de ce type de conseils d’enfants est récente. Des pédagogues européens ont

cherché, à travers ces rencontres d’enfants, à reconnaître un profond respect des enfants, une considération de leurs droits, une confiance à participer individuellement et collectivement à l’auto-organisation de leur école, favoriser l’autonomie des élèves.

Le fait de donner la parole aux enfants, de les écouter, de les faire participer aux décisions

sur les affaires qui les concernent suscite leur responsabilisation et leur engagement dans la réalisation des projets collectifs et la résolution des problèmes liés à leur vie collective.

On peut ajouter que la multiplication de ces expériences contribue fortement à l’affirmation

de leur personnalité. Vivre en tant qu’auteur et acteur de situations stimulantes et authentiques permet de se sentir exister et ainsi se voir de plus en plus en conscience d’avoir une prise sur ce que l’on fait, ce que l’on dit et ce que l’on pense.

Pour que tout cela soit possible, il est nécessaire de disposer d’une structure en mesure de

pouvoir accueillir les implications de chacun. Matrice de repères pour l’introduction de conseils : - La mise en place du conseil doit répondre à un besoin, être préparée avec attention et

menée avec prudence par un enseignant qui sait où il souhaite aller. - La place respective des différents partenaires, adulte et enfant, doit être précisée. - Les sujets traités doivent être important. - Les réunions doivent être suffisamment fréquentes. - Le conseil doit être efficace pour être crédible et permettre à chacun de s’y investir. - Les décisions doivent être connues de tous, sérieusement appliquées et se traduire par

des faits. - La liberté de chacun doit être respectée. Toute personne présente s’exprime à titre individuel. Chacun dispose d’une voix, enseignant

compris. Celui-ci est un garantit et protège la validité de cette institution. En cas de risque ou de non-respect d’une loi, il utilisera de son droit de veto.

Le conseil est une institution consultative car il permet une certaine évaluation de ce qui se

vit dans la classe en ce qui concerne le fonctionnement du dispositif coopératif et les diverses relations qui s’y créent.

Le conseil est une institution propositionnelle car il permet à chaque participant d’émettre

des suggestions d’organisation ou de réorganisation. Celles-ci sont soumises à l’échange avant de pouvoir être traduites en décision, soit par consensus, soit par majorité à un vote collectif.

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Le conseil est une institution décisionnelle car il tend à ce que les décisions prises par le groupe soient directement applicables et appliquées dans la classe. Le conseil peut envisager la création de métiers ou la réorganisation d’une partie de leur structure.

Le conseil comme œil du groupe : Les comportements de chacun apparaissent aux yeux de tous. On peut difficilement y mentir

et donc se mentir.

Œil, cerveau, rein et cœur du groupe Le conseil de coopérative réunit les élèves et l’enseignant généralement une fois ou deux par

quinzaine. Il vise à la régulation de la vie de la classe, la construction du cadre législatif du groupe et l’organisation des projets. Il permet à chacun de pouvoir s’exprimer sur le déroulement des journées, critiquer ce qui dysfonctionne, de reconnaître ce qui permet de travailler sereinement et de faire d’éventuelles propositions de modifications.

La création de ce type de conseils d’enfants est récente. Des pédagogues européens ont cherché,

à travers ces rencontres d’enfants, à reconnaître un profond respect des enfants, une considération de leurs droits, une confiance à participer individuellement et collectivement à l’auto-organisation de leur école, favoriser l’autonomie des élèves.

Le fait de donner la parole aux enfants, de les écouter, de les faire participer aux décisions sur les

affaires qui les concernent suscite leur responsabilisation et leur engagement dans la réalisation des projets collectifs et la résolution des problèmes liés à leur vie collective.

On peut ajouter que la multiplication de ces expériences contribue fortement à l’affirmation de leur

personnalité. Vivre en tant qu’auteur et acteur de situations stimulantes et authentiques permet de se sentir exister et ainsi se voir de plus en plus en conscience d’avoir une prise sur ce que l’on fait, ce que l’on dit et ce que l’on pense.

Pour que tout cela soit possible, il est nécessaire de disposer d’une structure en mesure de pouvoir

accueillir les implications de chacun. Matrice de repères pour l’introduction de conseils : - La mise en place du conseil doit répondre à un besoin, être préparée avec attention et menée avec

prudence par un enseignant qui sait où il souhaite aller. - La place respective des différents partenaires, adulte et enfant, doit être précisée. - Les sujets traités doivent être important. - Les réunions doivent être suffisamment fréquentes. - Le conseil doit être efficace pour être crédible et permettre à chacun de s’y investir. - Les décisions doivent être connues de tous, sérieusement appliquées et se traduire par des faits. - La liberté de chacun doit être respectée. Toute personne présente s’exprime à titre individuel. Chacun dispose d’une voix, enseignant

compris. Celui-ci est un garantit et protège la validité de cette institution. En cas de risque ou de non-respect d’une loi, il utilisera de son droit de veto.

Le conseil est une institution consultative car il permet une certaine évaluation de ce qui se vit dans

la classe en ce qui concerne le fonctionnement du dispositif coopératif et les diverses relations qui s’y créent.

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Le conseil est une institution propositionnelle car il permet à chaque participant d’émettre des suggestions d’organisation ou de réorganisation. Celles-ci sont soumises à l’échange avant de pouvoir être traduites en décision, soit par consensus, soit par majorité à un vote collectif.

Le conseil est une institution décisionnelle car il tend à ce que les décisions prises par le groupe

soient directement applicables et appliquées dans la classe. Le conseil peut envisager la création de métiers ou la réorganisation d’une partie de leur structure.

Le conseil comme œil du groupe : Les comportements de chacun apparaissent aux yeux de tous. On peut difficilement y mentir et donc

se mentir. Le conseil comme cerveau du groupe : Les analyses de fonctionnement et les décisions collectives lui appartiennent. Les problèmes

apparaissent sous forme de conflits qui deviennent sources de résolution par de la réflexion coopérative. Le conseil comme réunion d’épuration : « J’te critiquerai au conseil … » permet d’éviter bon nombre d’insultes ou de conflits physiques dans

la cour de récréation. Le conseil apporte une alternative équitable à la violence, qui passe par la parole et la recherche d’une solution non-violente gagnant-gagnant.

Le conseil comme cœur du groupe : Les moments de langage sont créateurs de nouveaux dynamismes. C’est par lui que la plupart des

informations entrent, sont communiquées et font l’objet d’élaboration de projets. Le conseil comme instance évolutive à l’image de la classe. Trois étapes d’évolution se font jour : 1/ Silence, les enfants parlent peu et n’osent pas s’engager. 2/ Tumulte, ils testent la solidité de cette institution avant de pouvoir y accorder une pleine confiance 3/ Langage, ce n’est qu’à partir de cette troisième étape que le conseil prend sa réelle valeur, que

ce qui se dit construit réellement la classe et les personnalités. Pourtant, trois dérives peuvent apparaître et risquent de faire perdre au conseil sa capacité à

fédérer les individualités derrière l’idée de coopération. La dérive démagogique : Elle concerne l’enseignant lui-même qui par le biais du conseil, ferait valider ses propres opinions et

volontés. Aveuglés par la parole libérée, les enfants ne voteraient en réalité que pour les idées de l’adulte ne les considérant que comme les seules alternatives possibles. Le conseil perdrait alors toutes ses vertus éducatives.

Les enseignants doivent avoir le réflexe pédagogique de renvoyer dès que possible les questions qui peuvent être solutionnées par le conseil à son ordre du jour. Plutôt que de répondre facilement à un enfant qui demanderait « Est-ce que je peux aller sur l’ordinateur ? », lui répondre, « Demande au conseil ». Les sujets d’échanges, correspondent à des problématiques partagées et motivées par le réel.

La dérive judiciaire : Ce serait faire du conseil qu’un lieu de critique ou d’établissement de sanctions. Il deviendrait un

tribunal et non plus une instance de coopération. Pour tenter d’estomper cette dérive il faut optimiser la place des propositions, des félicitations et des remerciements. Il conviendra de faire de ces conseils des moments de promotion de ce qui fonctionne dans la classe et féliciter ceux à qui en revient le mérite. C’est ce basculement qui conduira à une meilleure qualité des relations et donc à un net amoindrissement des demandes de sanctions.

La dérive psychosociologique : Lorsque que des leaders monopolisent la parole. La mise en place d’un conseil de coopérative dans un groupe correspond souvent à la recherche

d’un équilibre instable. Dans tous les cas, l’enseignant reste le garant du bon fonctionnement général.

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Il doit garder suffisamment de recul pour intervenir à chaque moment pour rétablir l’équilibre Proposer, discuter et prendre des décisions

Le conseil est une institution de base de la classe coopérative évoluant vers l’autogestion. Les enfants

y établissent leurs lois, règlent les conflits, examinent les propositions concernent les activités et les

relations au sein du groupe, mettent au point leur plan de travail pour la semaine, discutent de leurs

réalisations ».

Un conseil de coopérative peut durer environ une heure.

L’ordre du jour sera fait en amont à partir d’une affiche murale sur laquelle les enfants pourront venir

noter les points qu’ils voudront voir aborder.

Une affiche du type :

Noms prénoms Thèmes sujets Critiques Urgent N°

C’est une proposition minimaliste qui peut évidemment être enrichi par votre expérience.

En amont de conseil, une commission décidera de l’Ordre Du Jour. Idéalement, tous les élèves doivent

avoir eu connaissance de l’ODJ avant le début des débats afin qu’ils aient le temps de la réflexion et ainsi

nourrir les débats de leur réflexion.

Afin que les débats ne tournent pas en rond, le président peut proposer la démarche suivante :

- proposer : pour chaque problème posé, après qu’il a été compris, le président de séance peut

demander de faire des propositions visant à le résoudre.

-discuter : dans le cas ou plusieurs propositions subsistent, il peut les faire discuter pour repérer les

avantages et les inconvénients de chaque proposition.

- décider : il peut rappeler chaque proposition et faire choisir par la classe une solution soit par vote,

soit par consensus (tout le monde est d’accord)

- appliquer : il doit enfin rappeler comment cette décision va être appliquée par la classe (élaboration

d’une nouvelle règle, écriture d’une lettre, sanction, changement d’organisation …)

Les conseils prennent une même forme de déroulement. Ils sont aimés par un président de séance qui

se réfère à une liste de maîtres-mots utilisés pour tous les conseils, quel que soit l’enfant qui assure la

présidence. Cela permet à ceux-ci de tourner dans la prise de responsabilité de cette fonction, sans avoir à

trop changer les habitudes démocratiques prises par la classe.

Fiche des maîtres-mots utilisés par le président de séance

Introduction Président : « Le conseil est ouvert. On ne se moque pas, on écoute celui

qui parle, on demande la parole, la priorité sera donnée à ceux qui ont le

moins parlé, les « gêneurs » trois fois ne pourront ni parler ni voter.

Qui veut être secrétaire de séance ? »

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Bilan de la

semaine

Président : « Prise de température de la semaine » Les personnes satisfaites font un soleil (doigts écartés), les peu satisfaites

un nuage (poing fermé) et les autres la pluie (main vers le bas)

Décisions du

dernier conseil

Président : « Les décisions du dernier conseil »

Le secrétaire relit les dernières décisions.

Le président : « C’est fait ou c’est pas fait ? »

Critiques Le président lit les critiques de l’affiche murale. Il peut laisser 5 minutes

pour que chacun tente de régler les critiques sans le conseil.

Président : « La parole est donnée à … » La personne appelée formule sa

critique. Celui qui est critiqué peut répondre. En cas d’accord trouvé, le

président passe. Sinon le conseil prend une décision. Quand les critiques

sont des détails, le président peut décider de passer.

Propositions Président : « Qu’est-ce que vous avez à dire pour que la classe fonctionne

mieux ? »

Le président distribue la parole et organise un vote si nécessaire.

Félicitations et

remerciements

Président : « Qui a des félicitations ou des remerciements ? »

Fin du conseil Président : « On relit les décisions d’aujourd’hui »

Le secrétaire relit ce qui est inscrit sur le cahier de conseil.

Président : « Qui sera Président la prochaine fois ?

Le conseil est terminé »

Evaluation de la présidence

Les gêneurs Président : « Untel gêneur 1 fois » « Untel gêneur 3 fois, tu ne peux plus

parler ni voter »

Fiche de prise de note du secrétaire

Point à l’ordre du

jour

Décision prise Qui ? Quand ? Reste à régler

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Ecole Eugène CORRETTE 02100 SAINT-QUENTIN

Année scolaire __________

Conseil des délégués élèves N°

_____ réunion des Délégués : ________________ 201_ avec (adultes) : ________________________________________

Niveau de

classe

filles garçons

Secrétaires : __________&___________ Maitresse de temps : _____________ Présidente : ______________ Ordre du jour :

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Déroulement : 1. .

2. .

3. .

4. .

5. .

Il y a une question formulée par les délégués :

Date de la prochaine réunion le ___________ 201_ . Les secrétaires seront ____________ & _____________ .

Le maître/la maîtresse du temps sera _____________ . Le président ou la présidente sera _____________ .

Ecole Eugène CORRETTE 02100 SAINT-QUENTIN

Année scolaire 2014-2015

Conseil des délégués élèves N°5 3ème réunion des Délégués : le LUNDI 30 mars 2015 avec M.PERRINE ET M.POIDEVIN

Niveau de

classe

filles garçons

CP n°5 Marie Djibril

CP n°6 Célia Lenny

CE1 n°7 Jade Lorenzo

CE1 / CE2 n°8 Marine Léo

CE2/CM1 n°9 Ema Mattéo

CM1 n°10 Alexandra Swann

CM2 n°11 Océane Yanis

reporters Faty Lukas

Secrétaire : Alexandra et Lorenzo Ordre du jour :

– les responsabilités

– la grande réunion à la BCD

– les affiches et les corbeilles à papier

– les BIP et les poésies.

– la sortie au Familistère de Guise

– Déroulement :

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– Les délégués ont des responsabilités : le responsable du temps et les secrétaires. Aujourd’hui, le responsable du temps est Yanis.

– « Un délégué a une responsabilité quand il va à la réunion. Quand il rentre dans sa classe, il a la responsabilité de dire ce qu’il a fait à la réunion. » (Faty)

– 2) La grande réunion à la BCD, c’est quand toutes les classes se sont réunies pour que les

délégués leur parlent. Les délégués des CM1 et CM2 sont allés dans la salle informatique pour préparer le

discours. Ils l’ont récité devant 150 élèves.

– 3) Les CP ont fait des affiches sur l’environnement, sur l’eau douce et les déchets. La semaine dernière, les délégués ont décidé de mettre des poubelles de la bonne couleur dans les classes. Il en faut 11.

C’est cher de les acheter avec la coopérative scolaire. Ils ont décidé de les fabriquer.

– 4) Les BIP sont les brigades d’intervention poétiques. Les gens étaient habillés en rouge. Ils ont dit des poésies. On va tous donner un nom de poète pour les classes. « Nous, on a choisi Victor Hugo » dit

Yanis (CM2).

– 5) Le mercredi 15 avril, nous ferons le voyage au Familistère de Guise. Nous irons dans une grande salle de réunion pour travailler. Puis au théâtre.

– Il y a une question formulée par les délégués :

– Monsieur Poidevin propose de faire un groupe de travail sur Iconito. C’est monsieur Perrine qui va

le préparer

– Date de la prochaine réunion : MARDI 7 AVRIL

– Les secrétaires seront Mattéo et Marie.

– La maîtresse du temps sera Ema.

– La présidente de la séance sera Alexandra.

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Le maître : ses attitudes, son rôle

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Attitudes – connaissance de soi

L’enseignant coopérateur, par ses attitudes, ses comportements, ses choix pédagogiques, doit être en cohérence avec ses valeurs, ses principes et ses convictions. Les attitudes, les postures cohérentes avec les valeurs de la coopération : La transparence ; l’authenticité ; la croyance en l’éducabilité de chacun, en son potentiel d’évolution ; la compréhension empathique ; le respect des personnes ; l’attention chaleureuse. Une posture « pair/expert » : L’enseignant a en permanence conscience de deux niveaux, celui du pair et celui de l’expert. L’enseignant est une personne, un pair parmi d’autres. En tant que personne humaine digne de respect, tout le monde est au même niveau. Le point de vue de chacun a le même poids de vérité, tout le monde a la même liberté, la même responsabilité. Mais il est un expert par rapport à ses élèves. Il est en avance sur le chemin du savoir. Son rôle : Le choix d’installer dans la classe ou dans l’école des rapports de coopération est un choix délibéré de l’adulte responsable qui entend respecter et mettre en œuvre les valeurs des droits de l’homme et ceux de la CIDE (Convention Internationale des Droits de l’Enfant).

Mais installer des rapports de coopération ne signifie pas que l’adulte abandonne ses responsabilités, au contraire. Il doit en particulier assurer la présentation et le respect des contraintes institutionnelles (IO, programmes …).

Quels enrichissements pour les enfants ? Les observations et témoignages d’enseignants et d’élèves nous amènent à certifier que :

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L’enfant vit mieux sa scolarité : Il vient avec plaisir à l’école. Il est motivé autant par les apprentissages que par les relations. La pédagogie prend tout son sens par la construction et la réalisation de projets. L’enfant se « personnalise » mieux : Il est reconnu en tant que personne qui a le droit de se définir, d’affirmer ses désirs et ses besoins, de négocier, d’opérer un maximum de choix, d’exercer de nombreuses responsabilités. Il apprend à mieux se connaître, à mieux évaluer ses compétences et capacités. Il apprend à affiner sa pensée, à ne pas juger à priori. L’enfant se socialise mieux : Il apprend la réciprocité de ses droits. Il apprend à respecter l’autre, à travailler avec lui. En travaillant à l’élaboration de ses règles de vie, il apprend à les respecter. Il acquiert des habitudes, des aptitudes morales et sociales indispensables à toute vie collective. L’enfant apprend à mieux s’exprimer, écouter, communiquer et argumenter : Il a de nombreuses occasions d’engager sa personne dans des situations de vraies de communication. L’enfant acquiert des savoirs organisationnels et économiques : Ces apprentissages, absents des pédagogies traditionnelles, sont favorisées par la gestion des projets. Les élèves apprennent à gérer la coopérative de classe afin de mettre le financement du projet au cœur de sa construction. L’enfant apprend mieux par la pratique de la coopération : La plupart des savoirs didactiques, parce qu’ils ont du sens, parce qu’ils sont mieux reliés aux différentes facettes de sa personne, sont mieux assimilés. Ils deviennent plus disponibles, plus transférables à d’autres situations.

Grille d’observation du conseil Pole de gestion du groupe :

C’est le rôle de l’animateur qui facilite le travail du groupe (distribution de parole, synthèses …)

L’animateur a-t-il été désigné ? Comment ?

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Tous ceux qui l’ont voulu ont-ils pu intervenir ?

L’animateur a-t-il dû modérer les interventions ?

Y a-t-il eu des silences ?

Ya –t-il eu des reformulations ?

Y a-t-il eu des synthèses et des relances ?

At-il fallu recentrer le groupe sur le sujet ?

Pole de production : C’est le travail du groupe

Point de l’ordre du jour abordé

Quelles sont les interventions qui ont été reprises et discutées ?

Y a-t-il eu des interventions sans écho ?

Quels sont les éléments qui ont fait avancer la discussion ?

Quels sont les éléments qui ont freiné la discussion ?

Quelles décisions ont été prises ? Comment ? Quelles suites sont données aux propositions ?

Pole de régulation : C’est l’analyse du climat socio-affectif (conflits, blocages, …)

L’ambiance générale était-elle sérieuse, tendue, enjouée ?

Y a-t-il eu des apartés ? Comment ont-ils cessés ?

Y a-t-il-eu des conflits ? Comment ont-ils été réglés ?

Les participants ont-ils fait preuve d’un grand intérêt ou paraissaient-ils s’ennuyer ?

Les participants étaient-ils centrés sur le contenu ? Centrés sur eux-mêmes ? Et les autres ?

Quelques règles fondamentales à respecter Chaque participant à une réunion ou un débat doit pouvoir s’exprimer !

Mais chacun doit savoir : - Présenter son point de vue calmement sans monopoliser la parole. - Ecouter et prendre en compte les réactions des autres. - Modifier éventuellement son point de vue sans pour autant se rallier constamment au dernier qui a parlé.

Le groupe doit prendre en compte la diversité des points de vue ! Il doit pour cela : - Accueillir tous les avis et toutes les réactions. - Mettre en évidence les points de désaccord. - Rechercher sur les points essentiels la solution la plus acceptable pour tous. - Eviter de résoudre les conflits en se référant uniquement à la loi de la majorité. Il peut y avoir des votes sans prises de décisions si le consensus ne paraît pas suffisamment large. - Reprendre éventuellement les points de désaccord au cours d’une réunion ultérieure (à froid).

Règles du conseil de classe

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1/ Je parle en mon nom (en « Je »). 2/ J’utilise le bâton de parole. 3/ Je respecte la parole des autres. 4/ Je participe à la conversation si : - Je suis impliqué. - J’ai été témoin des faits. - J’ai une idée de solution. 5/ Je règle un problème vécu ou je fais une proposition (pour améliorer la vie de la classe ou pour un

projet).

Exemple de déroulement d’un conseil d’élève Il convient que tous les membres du conseil se voient durant la réunion. Il faudra préparer la salle en mettant les tables ou tout du moins les chaises en cercle. 1/ Le président ouvre le conseil et lit les règles du bon comportement. 2/ Les trésoriers annoncent les comptes. Lisent les recettes et dépenses et annoncent le solde. 3/ Le secrétaire rappelle les dernière décisions prises et écrites dans le cahier. 4/ L’Animateur lis les différents sujets qui seront abordés (écrits sur l’ordre du jour). 5/ L’animateur lance le premier sujet et donne la parole à ceux qui lèvent le doigt. Le maître du temps retourne le sablier. 6/ Un bâton de parole circule pour les prises de parole et une clochette est utilisée par l’animateur pour avoir le silence si besoin. Le maître du temps indique le temps restant ou le nombre de sabliers écoulés pour chaque sujet. 7/ Pour chaque sujet, en général, il y a trois étapes gérées par l’animateur : 1/ Echanges sur le sujet 2/ Propositions 3/ vote + « qui ? » et « Pour Quand ? ». 8/ L’animateur barre sur l’ordre du jour le sujet réglé. 9/ Pour chaque décision, le secrétaire la note dans le cahier et le preneur de notes sur l’affiche. 10/ Le conseil est terminé lorsque les sujets sont épuisés ou lorsque le temps que l’on s’était accordé est dépassé (ex : 1h). 11/ Le président annonce la fermeture du conseil. 12/ Rangement de la classe et du matériel utilisé. Dès le lendemain, on affichera un nouvel ordre du jour. Aide pour l’animateur : 1/ Réunir ceux qui font partis du bureau (rôles) et décider de l’ordre du jour. (Ordre de passage des sujets) 2/ Enoncer à voix haute les sujets qui seront abordés. 3/ Lancer chaque sujet en 4 étapes et gérer la parole : - problème/faits/propositions - propositions/solutions - vote - décision Aide pour les trésoriers : 1/ Vérifier les comptes avant le conseil. 2/ Lire les différents achats effectués depuis le dernier conseil. 3/ Donner la somme restante. Aide pour le secrétaire : 1/ Dans le cahier, sur la nouvelle feuille consacrée à ce conseil, remplir la date et les noms. 2/ Au début du conseil, lire les dernières décisions prises. 3/ Pendant le conseil, noter le nouveau sujet abordé puis les décisions prises, la date, les noms etc. …

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Aide pour le maître du temps : 1/ Retourner le sablier au début d’un sujet. 2/ Laisser passer …. Sabliers et annoncer qu’il n’en reste plus qu’un avant le dernier. 3/ Annoncer la fin des débats quand tous les sabliers sont écoulés. Aide pour le président de séance : 1/ Ouvrir la séance. 2/ Lire les règles du bon comportement à avoir durant le conseil. 3/ Fermer le conseil. Aide pour le preneur de notes : Noter sur la fiche les décisions prises demandant une action de la part de quelqu’un ainsi que les noms et la date pour laquelle cela doit être réalisé.

Le conseil de coopérative adulte

• Il réunit les enseignants, tuteurs de classes.

• Il élit un bureau en son sein.

• Il détermine les règles de fonctionnement de la coopérative.

• Il se réunit au moins 3 fois par an.

Les décisions prises doivent être consignées dans le cahier des délibérations.

Le conseil de coopérative enfant

Dans la classe, il se réunit une fois par semaine (à la rigueur par quinzaine), et dure 30 à 45

minutes.

C 'est un moment d'échange privilégié pour faire retour sur ce qui s'est vécu dans la classe,

l'école et ailleurs, pour réguler le présent et pour organiser le futur: on y élabore en commun

règles de vie et projets. Ce moment concourt à définir un climat de confiance et positif.

Il est le lieu de parole, de débat et de discussion, de prise de décisions, de régulation des

conflits, d'évaluation qui permet aux élèves d'apprendre à participer, à s'exprimer, à exercer des

choix et des responsabilités, à prendre conscience de ses droits et devoirs; bref à être acteur de

la vie en société.

Les élèves ne doivent pas être écartés de la gestion financière des projets de classe. Les choix,

la régulation, la recherche de financements, l'évaluation de la faisabilité et du

résultat, inhérentes à tout projet, ont une haute valeur éducative.

Il est indispensable de définir des "rubriques" pour ne pas risquer de passer, notamment au

début, tout le temps dévolu à la gestion des conflits.

Exemple de rubriques:

• plaintes ou critiques

• remerciements ou félicitations

• informations

• propositions

Les décisions prises doivent être consignées dans un cahier de délibérations.

Très important: rappeler la confidentialité de ce qui se dit au conseil.

Le conseil des délégués

Idéalement, chaque classe élit 2 délégués (en conseil de classe).

Les délégués de chaque classe se réunissent régulièrement avec le directeur/la directrice et le

mandataire pour relayer les informations et décisions liées à la vie de l'école.

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