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Pourquoi l’Islam · scientifique Greco- Arabe en latin dans ; « Les Problèmes de la Nature » Le Rasoir d’Okham et la Vision De St. Paul Le théorème confirmatoire du Monothéisme

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Pourquoi l’Islam ?

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Y’a-t-il un autre que moi, qui ait apprit des mains des Maîtres Arabes, la voie de la Raison ?

Abélard de Bath, (1075-1116), l'un des traducteurs enthousiastes de l'enseignement

scientifique Greco- Arabe en latin dans ; « Les Problèmes de la Nature »

Le Rasoir d’Okham et la Vision

De St. Paul

Le théorème confirmatoire du Monothéisme trouve une autre application, à

part celle qui consiste à authentifier, accepter ou rejeter certains textes bibliques.

Il peut servir aussi à séparer les vrais Apôtres de Jésus, des faux prétendants.

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Essayons donc d’appliquer « ce test à l’acide » du théorème aux deux chefs

historiques du Christianisme ;

1) Jacques le Juste ; le frère maternel de Jésus, qui devint après la fin

de la mission terrestre de ce dernier, le chef incontesté des judéo-

chrétiens, qui élurent d'établir leur Eglise à Jérusalem et

2) Paul, le chef de file du Christianisme Paulinien, portant son nom et

dont tout le christianisme contemporain se réclame.

Voyons ce que valent Les témoignages de Paul une

fois soumis au théorème confirmatoire ?

Paul déclare dans l’Épître aux Romains (14: 14):

Je sais ! (moi Paul) et je suis persuadé ! par le Seigneur Jésus ! que rien n’est impur en soi, et qu’une chose n’est impure

que pour celui qui la croit impure !

L’application du théorème de confirmation monothéiste, comme Test à l’acide, à cette

déclaration de Paul, nous indique sur le champ, que ce relativisme Paulien,

concernant le pur et l’impur, est contraire à l’enseignement de Jésus et à celui des

prophètes.

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Faisons donc de ce constat immédiat, notre hypothèse générale de travail et

essayons de la vérifier à posteriori, en prouvant dans les faits et sans appel, que

l’enseignement de Paul ne reflète pas, comme il le prétend, l’enseignement de Jésus.

Nous ferons appel, pour prouver cette thèse, à deux évidences ; l'une interne et

l'autre externe.

De L’évidence interne pour rejeter

L'Apostolat de Paul

Il est facile de montrer que cette persuasion idiosyncrasique de St. Paul ne

tient pas debout pour deux raisons patentes;

La Première ; c’est que Paul s’était fait remarqué durant la mission

terrestre de Jésus, selon son propre témoignage, de faire la chasse aux

nouveaux adeptes chrétiens, pour le compte du Sanhédrin Juif de Jérusalem,

qui les jugeaient pour apostasie, en versant à Paul une rançon pour chaque

victime ramenée !

C’est Paul qui témoigne dans « Les Actes » (22 ; 4-5) :

J'ai persécuté à mort cette doctrine (de Jésus), liant et mettant en prison hommes

et femmes. Le souverain sacrificateur et tout le collège des anciens (Sanhédrin)

m'en sont témoins. J'ai même reçu d'eux des lettres pour les frères de Damas où je me

rendis afin d'amener liés à Jérusalem ceux qui se trouvaient là et de les faire

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punir.

La seconde ; c’est que Paul n’a jamais rencontré Jésus1 de son vivant et tous

ce que nous savons sur sa conversion au christianisme, est basé sur ses propres

dires sans aucun témoignage indépendant externe!

Examinons donc de près, ce témoignage de Paul concernant sa rencontre

posthume avec Jésus, bien des années après la fin de la mission terrestre de ce

dernier.

Paul raconte dans les Actes (22: 6 - 11)

1 Il faut rappeler qu’entre le moment où Jésus quitta la scène terrestre et jusqu'à la moitié du IIème siècle, on assista à une lutte acharnée entre le christianisme déviant paulinien et le judéo-christianisme prêché par les disciples de Jésus

Le cardinal Jean Daniélou (1905 - 1974) , le théologien français explique les raisons qui ont mené au déclin des Judéo-chrétiens qui prirent le nom « des ébionites » (les pauvres) :

"Les Juifs étant discrédités dans l'Empire, les chrétiens tendent à se désolidariser d'eux. Les chrétientés hellénistiques prendront alors le dessus : Paul remportera une victoire posthume ; le christianisme se dégagera sociologiquement et politiquement du judaïsme ; il deviendra le troisième peuple. Toutefois, jusqu'à la dernière révolte juive, en 140, le judéo-christianisme restera dominant culturellement".

Ce n'est donc que progressivement que l’Église paulinienne supplanta les Ébionites, surtout après la conversion de

Constantin 1er, dit le grand(274 – 337) , pour raison d’État au Christianisme. C’est lui d’ailleurs, qui donna au Christianisme polythéiste paulinien sa forme déviante païenne trinitaire, inconcevable pour un monothéiste pur qu’il soit Juif ou Musulman. {Voir pour plus de détails les prétendants contemporains des Judéo-chrétiens sur ce site ;

The Ebionite Home Page ; {http://ebionite.com/}.

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Comme j'étais en chemin et que j'approchais de Damas, tout à coup, vers midi, une grande lumière venant du ciel

resplendit autour de moi. Je tombais par terre et j'entendis une Voix qui me disait:

- « Saul (Paul), Saul, pourquoi me persécutes-tu ?»

- Je répondis : « Qui es-tu Seigneur ? "

- Et il me dit: « Je suis Jésus de Nazareth que tu persécutes... »

- Alors je dis : « Que ferai-je Seigneur ? »

- Et le Seigneur me dit : « Lève-toi, va à Damas et là on te dira tout ce que tu dois faire... »

Il ressort donc de ce récit, que tout l’apostolat de Paul est bâtit sur cette

vision peu crédible qu’il est le seul à raconter!

Ce genre de témoignage idiosyncrasique, est hors logis en Islam, sur la base

de l’injonction Coranique péremptoire du verset 6 de la Sourate ; « Al-Hujurãt » (les

appartements) :

�m�����Z��Y��X��W� � �V��U� �T��S�� � � �R� �Q��P��O

���`��_��^��]��\��[l ٦: ا����ات

Ô vous qui avez cru! Si un pervers vous apporte une nouvelle, voyez bien clair [de crainte]

que par inadvertance vous ne portiez atteinte à des gens et que vous ne regrettiez par la suite ce

que vous avez fait.

Donc, en nous gardant de tomber dans le piège, hélas trop facile, d’émettre un

jugement à priori, il est nécessaire, pour trancher une fois pour toute, sur la foi du

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témoignage de Paul dans ce récit, d’avoir une confirmation de cette histoire par au

moins un autre témoin indépendant que Paul.

À noter que cette précaution de principe, ne nous est pas seulement dictée par la

raison, la logique et la nécessité, mais aussi par un autre verset Coranique tout aussi

péremptoire, que celui que nous venons juste de citer {verset 36 de la Sourate ; « Al-

Isrã’ » (le voyage nocturne)} :

�mÇ��Æ��Å��Ä��Ã��Â��ÁÈ����������Ï��Î��� �Í��Ì���Ë��Ê��É�� ����Ò��Ñ��Ðl اء��٣٦: ا�

Et ne poursuit pas ce dont tu n’as aucune connaissance. L’ouie, la vue, et le cœur; sur tout cela, en vérité, on sera

interrogé.

Il va sans dire sur la foi de ses textes, que pour tout musulman, la règle d'or pour

le perplexe et l’indécis est;

On ne doit jamais se fier aveuglement aux signaux qu'on reçoit de nos organes sensoriels

extérieurs tels que; l’ouie et la vue, ou intérieurs tels les pressentiments du cœur, car ces

tentacules ne sont jamais fiables à 100% et peuvent induire la personne concernée à commettre

des erreurs d'appréciation ou de jugement.

D’où la nécessité absolue de soumettre les données brutes de ces organes à une

réévaluation critique, avant de décider ou de trancher concernant toute chose ayant

trait aux croyances et à la foi.

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Tout néophyte inquisiteur neutre appréciera, sur la foi de cet énoncé,

pourquoi l’Islam a toujours été et reste la seule Religion Rationnelle par

excellence, puisque aucune croyance ne peut s’arroger le droit de faire partie de son

dogme, à moins d’être soutenue soit ;

- par des énoncés de textes Coranique clairs (Nousous Muħkama) ( ُ�ُ��ٌص

�َ�َ ْ�ُ) ne se prêtant pas à l’allégorie où aux interprétations multiples,

ou

- par des preuves irréfutables (Bourhāne, Bayyinah) (���� ،ه�ن��) et des

données empiriques vérifiables directes ou indirectes!

Donc, à l’inverse du Christianisme, qui ne cesse d’inventer et de réinventer ses

dogmes au fil des ages, selon les lieux, les circonstances et les conjonctures

historiques, les dogmes de l’Islam ont été fixés une fois pour toute, avec la fin de la

mission terrestre du Prophète Mohammad, survenue en l’an 11 de l’Hégire/633 de

l’ère chrétienne.

De plus, les dogmes en Islam sont généralement imposés soient ;

1) par les textes Coraniques, qui sont réputés, incorruptibles, indélébiles et

irréfutables sur la base du Coran même, qui met à défi quiconque à prouver

le contraire, ou

2) par la tradition véridique du Prophète, dont la mesure de fiabilité de

transmission, rapportée au Prophète, aurait dépassé sur l’échelle

du « Modèle Standard Témoin binaire de Transmission de tradition »

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(voir tableaux ci-dessous, nous y reviendrons dans la suite) le seuil probable des

50 %.

Un corolaire immédiat est ;

Même si tout le milliard de musulmans contemporains s'accordent, et

d’un seul homme, pour ajouter un seul nouveau dogme aux credo fixes de

l’Islam, ce dogme sera considéré comme nul et non avenu.

Donc, à moins que Paul ;

1) Ne soit confirmé dans ses dires, par au moins, un témoin oculaire, sain

d’esprit, et reconnu en plus pour sa probité, sa droiture, son intégrité

morale et la confiance qu’il inspire, ou

2) apporte des preuves matérielles intangibles, que tout sceptique pourra

vérifier à sa guise et à loisir….

Cette vision de Paul restera du ressort de la psychanalyse et non de l’histoire ou

de la science, surtout que Paul nous affirme lui-même, avoir eu d’autres

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compagnons, qui ont vécu cette rencontre extraordinaire du premier degré avec le

Christ!

Il va sans dire, que si ce que rapporte Paul est véridique, sûrement, ses

compagnons de fortune ne seraient pas près d’oublier pareille expérience de sitôt,

pour ne pas la chanter sur tous les toits, comme vient de le faire Paul lui même!

Sens et Enjeux d'un Conflit Textuel

Le pire dans ce scénario ! C’est que Paul, non content d’être son propre

témoin, nous complique encore la tâche, en n’étant pas très consistent dans les récits

qu’il fait de cet épisode!

En effet : nous lisons dans « Les Actes » (9 : 3-6) que:

«Il (Paul) se vit soudain enveloppé d'une lumière étincelante venant

du ciel, et renversé à terre, il entendit une voix lui dire : « Saul, Saul... ». Ses

compagnons de route étaient là, figés de stupeur, entendant bien la Voix, mais

n'apercevant personne... » !

Mais il se contredit quand même dans les « Les Actes » (22 :9) quand il déclare:

« Mes compagnons virent bien la lumière mais n'entendirent pas la Voix qui me

Ce dont on ne trouve écho nulle part !

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parlait... » !

Où les phrases soulignées dans les deux textes s’excluent mutuellement !

Paul dit aussi dans « Les Actes » (9 : 2) et (22 : 7):

" Qu'il se vit soudain enveloppé d'une lumière étincelante... »

Alors qu’il déclare dans « Les Actes » (26 :13):

" Je vis resplendir autour de mes compagnons une lumière plus éclatante

que celle du Soleil!"

Et on voit que le projecteur perspectiviste de Paul oscille entre 00 et 180o !

Paul dit aussi dans "Les Actes" (9: 3):

qu’il tomba seul par terre, alors que ses compagnons demeurèrent figés et stupéfaits

Mais dans "Les Actes" (26: 14) il déclare:

« Nous étions tous tombés à terre... » !

Qu’il soit tombé seul ou avec ses compagnons, il ne peut être vraiment sûr de ce

qui s’est passé, vu les circonstances!

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Dans "Les Actes" (22:10) Paul nous dit : que lorsqu'il demanda ce qu'il devait

faire, Jésus lui répondit :

" Lève-toi, va à Damas, là te sera dit tout ce que tu as a faire"

Et qu’en arrivant à Damas, un certain Ananias vint se présenter a lui et lui dit

ce qu'il fallait faire.

Mais dans « Les Actes » (26: 16) Paul se rétracte pour dire ;

« Que Jésus-Christ lui -même lui parla de ce qu'il devait faire... » !

Au vu de toutes ces contradictions internes latentes, notre verdict est sans appel,

comme l'énoncerait d'ailleurs n’importe quel juge, ou détective objectif ;

Paul ne dit pas la vérité dans ce récit.

surtout quand nous le voyons contredire dans ce prétendu Apostolat les

enseignements fondamentaux de Jésus-Christ.

A ce stade, le lecteur aura sans doute remarqué, que nous n'avons atteint ce

verdict, que sur la foi des textes canoniques utilisés par toutes les sectes chrétiennes

contemporaines, nonobstant le fait très connu, que ces textes eux-mêmes, peuvent ne

pas être des textes authentiques autographes, exemptes de tripotages ou de

manipulation postérieures à leur première compilation par leurs auteurs présumés!

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Ce qui est malheureusement le cas de la plupart des textes épigraphiques

chrétiens, le livre des "Actes des Apôtres" compris!

Ce qui nous force, si nous voulons rester consistant et systématique dans notre

approche, à tenir compte de cette éventualité, et par là ouvrir une autre parenthèse,

qui débouchera, comme dans un jeu de poupée russes, sur deux autres hypothèses, à

savoir;

1) Soit que Paul n'a rien raconté de tout ces pseudo témoignages et

que c'est tout simplement son ami; Luc, le médecin païen, qui s'était

convertit au christianisme {cf. lettre de Paul aux Colossaux (4; 14); lettre de

Paul à Timothée (4: 11); lettre de Paul à Philémon (24)} et l'auteur de

l'Evangile portant son nom et du livre; "Les Actes des Apôtres", qui

aurait tout inventé, comme l'affirment certains critiques bibliques!

2) Soit que Luc, lui-même n'a pas écrit ces témoignages et que ce sont

d'autres éditeurs anonymes qui l'auraient fait à posteriori, dans le but

avéré d’harmoniser le texte avec le Credo officiel de l"Eglise!

Ces deux éventualités mettent en lumière l'une des difficultés majeures, que

rencontrent souvent les critiques bibliques dans les textes témoignages chrétiens, dont

la plupart ont été tripotés à posteriori, soient pour soutenir l'opinion d'une secte, ou le

dogme d'un parti.

En effet, concernant le livre des "Actes des Apôtres", que nous avons utilisé

comme notre première source, nous attirons l'attention du lecteur non averti sur deux

de ses particularités structurelles;

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a) que l'auteur tire ses informations de deux sources différentes;

l'Eglise de Jérusalem { dans la première moitié du livre} et de l'Eglise

d'Antioche { les chapitres 6 à 8, et les parties des chapitres (11; 19-30), (12;

24), (13; 12), etc.},

b) que dans la dernière partie du livre, à partir du paragraphe 10 du

chapitre 16 et jusqu'à la fin, l'auteur (ou l'éditeur) utilise la première

personne du pluriel (Nous).

Certains critiques ont conjecturés que l'utilisation de ce "Nous", peut

s'expliquer de deux façons;

i) soit que Luc en est l'auteur, pour signifier qu'il était présent comme

témoin oculaire dans les événements relatés,

ii) soit qu'un autre auteur utilisa ce "Nous", pour signifier qu'il utilise les

mémos de voyage de Luc!

Ce qui n'est pas fait pour satisfaire le sceptique, puisqu'il le laisse sur sa faim

dans les deux cas, en ne lui offrant aucun moyen d'opter pour l'une ou l'autre de ces

deux alternatives!

À suivre dans le prochain article ; Pourquoi l’Islam ? (4)

De L’évidence externe pour rejeter L'Apostolat de Paul

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