Prendre des échantillons : pas toujours besoin du vétérinaire !

Dr François Cardinal

mv, M.Sc.

Pourquoi faire des tests de laboratoire

• Médecine de précision

– Usage judicieux antibiotiques

– Réduire le coût des produits préventifs (vaccins et autres)

– Comprendre l’interaction des différents agents infectieux dans l’élevage

– Mesurer l’efficacité des programmes préventifs

Pourquoi faire des tests de laboratoire

• Suivi ‘objectif’, chiffré

• Permet un suivi médical à distance

Pourquoi NE PAS faire des tests de laboratoire

• Distance du laboratoire

• Coût des tests

• Frais de temps vétérinaire

Distance du laboratoire

– Possible de faire l’envoi par messagerie (glacière)

– La plupart du temps gratuit

Coût des tests de laboratoire

• Opportunités pour réduire les coûts :

– Programmes de gratuités (MAPAQ, Éleveurs de Porcs du Québec, R&D)

– Regrouper des échantillons (pool) pour une seule analyse

– Cibler les animaux plus à risque (type, âge, sexe) pour diminuer la taille de l’échantillon

– Être en mesure de faire ses échantillons soi même

Échantillonner soi-même

• Plusieurs techniques possibles autre que des prises de sang conventionnelles

• Travailler en collaboration avec le vétérinaire – Le choix des meilleurs sujets

• Plus à risque

• Représentatifs

– Les tests à demander • Isolement : trouver l’agent infection vivant

• PCR : trouver du virus (mort ou vivant)

• Sérologie : trouver des anticorps indicateur de l’infection

Fluides oraux (salive)

Fluides oraux (salive)

• Technique – Kits commerciaux disponibles – La tremper dans la buvette avant, la mettre à hauteur du dos – Récupérer un maximum de fluides (idéal = 50 à 100 mL)

• Agents infectieux : – Très sensible pour Elisa SRRP – Peu détecter virus SRRP, Influenza, DEP, SVA et Mycoplasme (PCR et Isolement)

• Usage optimal : – Parfait pour Qtaine – Investigation cas de toux

• Limitations : – Pas possible sur truies en cage – Difficile sur porcelets en mise-bas ou qui viennent d’être sevrés – Séquençage des virus trouvés dans l’échantillon est plus difficile

Fluides de castration et queues

Statut portée (sérum)

+ -

Statut portée (fluides castration)

+ 20 4

- 4 49

Fluides de castration et queues

• Technique – Récupérer toutes les queues et toutes les testicules d’une journée – Laisser reposer au frigo quelques heures dans un sac – Récupérer le fluide au fond du sac

• Agents infectieux : – Pour PCR SRRP – En investigation pour d’autres tests de laboratoire

• Usage optimal : – Détecter moment où il y a nettement moins de virus SRRP dans un

processus d’éradication par fermeture de troupeau

• Limitations : – Test en jeune âge : ne permet pas de détecter une infection durant la

majeure partie de la lactation

Échantillons environnementaux

Échantillons environnementaux

• Technique – Kits commerciaux disponibles – ‘Laver’ une surface en utilisant une lingette imbibée d’eau stérile ou de saline

physiologique – Récupérer ‘l’eau de lavage’. C’est l’eau de lavage qu’on fait analyser

• Agents infectieux : – Très sensible pour DEP – Peut détecter aussi virus SRRP, Influenza, SVA par PCR – Bactériologie Salmonelle

• Usage optimal : – Monitoring DEP et SVA endroits à risque – Vérification efficacité de décontamination de surface (bâtiment, remorque) – Alternative aux fluides oraux si on n’a pas le matériel requis

• Limitations : – Moins sensibles que d’autres méthodes pour SRRP et Influenza

Écouvillons nasaux

Écouvillons nasaux

• Technique – Écouvillon à base de Dacron / Polyester (pas coton) – Passer un écouvillon dans les narines – Envoyer l’écouvillon au laboratoire

• Agents infectieux : – Influenza (PCR et isolement)

• Usage optimal : – Monitoring Influenza – Diagnostic influenza en épisode aigue

• Limitations : – Il faut trouver le bon sujet (en phase fébrile)

Lingette de groin

Lingette de groin

• Technique – ‘Laver’ les groins avec une lingette imbibée d’eau stérile, de saline

physiologique ou d’un agent de préservation des virus – Récupérer ‘l’eau de lavage’ et/ou la lingette (selon le laboratoire) – Demande moins de dextérité et d’immobilisation qu’un écouvillon

nasal

• Agents infectieux : – Influenza, SVA (PCR et Isolement)

• Usage optimal : – Influenza et SVA dans un épisode clinique aigue – Alternative aux fluides oraux et aux écouvillons nasaux si on n’a pas le

matériel requis

• Limitations : – Il faut trouver le bon sujet (en phase fébrile)

Lingettes de pis

Lingettes de pis

• Technique – ‘Laver’ les tétines avec une lingette imbibée d’eau stérile, de saline

physiologique ou d’un agent de préservation des virus – Récupérer ‘l’eau de lavage’ et/ou la lingette (selon le laboratoire)

• Agents infectieux : – Testé pour Influenza dans un épisode clinique aigue (PCR et Isolement) – Possible pour SRRP (PCR)

• Usage optimal : – En investigation

• Limitations : – Pas assez sensible pour monitoring de l’influenza dans des élevages

infectés de façon chronique

Comparaison techniques pour Influenza (Minnesota)

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

Écouvillons nasaux Lingette de groin Fluides oraux Testsenvironnementaux

Lingette de pis

PCR + Isolement +

Types de compteurs d’eau

Digital, faible débit - 350 $ Digital, std - 185 $

Compteur d’eau non digital : 100 $

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

3,5

4

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1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

Co

nso

mm

aito

n m

3

Jours

Consommation eau

L’utilité d’un compteur d’eau

• Suivi de l’état de santé de votre élevage

Apparition des signes cliniques

Visite vétérinaire aucun signe clinique

Conclusion

• Il existe une panoplie de techniques faciles pour faire des prélèvements diagnostiques

• Un plan de suivi diagnostic est tout aussi important qu’un programme de vaccination dans un programme de médecine préventive

• On peut faire un bon bout de chemin avec peu de $$$

MERCI !