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Présentation de l’étude menée Présentation de l’étude menée par Solivalpar Solival
avec le soutien de l’Observatoire de l'Accueil et de avec le soutien de l’Observatoire de l'Accueil et de l'Accompagnement de la Personne Handicapéel'Accompagnement de la Personne Handicapée
(2011-2012)(2011-2012)
Aménager son domicile ?Aménager son domicile ?
Recherche des freins Recherche des freins && facilitateurs : Quel rôle pour facilitateurs : Quel rôle pour
qui ?qui ?
Tout un parcours !Tout un parcours !
INTRODUCTIONINTRODUCTION
ConstatsConstats• Vivre dans un logement adapté est un droit pour
tous (*)
• Les projets individuels des personnes pour l’aménagement de leur domicile sont variés : – Type de besoins (*)– Durée (*)– Parcours (*) / étapes / chronologie des actions– Isolement / réseau (*)– Aboutissement (*)
QuestionsQuestions• Quels sont les freins (*) et les facilitateurs (*) qui
limitent/favorisent les personnes – dans l’adaptation de leur logement ?
– dans l’acquisition de produits d’assistance?
– dans l’aménagement de leur logement?
• Quels rôles chaque acteur joue-t-il?
– Jusqu’où peut-il aller pour améliorer son action?
• Peut-on établir une théorie à partir de ces diversités et définir un « parcours-type » idéal ?
Public concernéPublic concerné
Le public concerné par l’étude : Le public concerné par l’étude : – Les personnes handicapées elles-mêmes– Les familles– Les aidants proches– Les acteurs (intervenants/partenaires)
• Les pouvoirs publics• Les services de conseils• Les centres de coordination• Les service d’accompagnement, etc.
METHODOLOGIEMETHODOLOGIE
EtapesEtapes• Création d’un comité d’accompagnementCréation d’un comité d’accompagnement
: responsable du service social et directeur du département socio-éducatif des Mutualités Chrétiennes, directeur de Solival et de l’ergothérapeute de coordination et, comme personne ressource méthodologique, Mr Bartholomé (Observatoire)
• Constitution de l’échantillon (*)Constitution de l’échantillon (*)– Sur base des personnes ayant reçu un conseil
personnalisé– Habitant la Région de Bruxelles Capitale– Avoir moins de 65 ans accompli lors de la demande– Diversifié : sexe / âge / pathologie / environnement
familial / type de projet/demande (AT/Aménagement) – Taille de l’échantillon (*)
• Création des canevas d’entretien et rechercheCréation des canevas d’entretien et recherche– Spécifique à chaque procédé choisi (enquête, entretien,
etc.)– Mise en place de la recherche
Pathologies• IMC, hémiplégie, polyhandicap, tétraplégie, douleur
dorsale, maladie orpheline, myopathie, paraplégie, spina-bifida, traumatisme crânien…
ce sont donc plutôt des pathologies de type moteur
• Cela représentent la majorité des demandes qui arrivent aux services conseils (les autres cas plus spécifiques sont réorientés vers les services tels que la ligue SEP, ligue braille, etc.)
Type de demandes analysées dans l’échantillon
3 grandes catégories ressortent (classification CIF)• Mobilité
– Entrer/sortir de sa maison– Se déplacer dedans et accéder aux pièces– Mobilité de son propre corps– Maintenir les positions– Porter/déplacer les objets
• Entretien Personnel– Aller aux toilettes/aménagement de l’espace WC– Se Laver/Aménagement SDB (douche/baignoire)– Lavabo– Soins du corps, s’habiller, manger
• Vie Domestique– Espace cuisine / préparation des repas– Faire le ménage / Nettoyer le linge– Faire les courses
Mise en place de la Mise en place de la RechercheRecherche
• Volet entretien à domicile (bénéficiaires)– Participation– Etat d’avancement (matériel, travaux, aides)– Freins/facilitateurs dans le parcours (*)
• Volet enquête téléphonique (bénéficiaires)– Clarifier les étapes du processus– Identifier les acteurs (partenaires/intervenants) impliqués
dans l’histoire de chacun– Freins/facilitateurs (*)
• Volet rencontre partenaires– Rôles et missions – Limites / obstacles– Pistes d’actions
ANALYSE DES ANALYSE DES RESULTATSRESULTATS
Problématiques identifiées
Problématiques issues des Problématiques issues des BENEFICIAIRESBENEFICIAIRES
Bénéficiaires / Famille / Proches
1. Identification des demandes2. Avancement du projet3. Durée du projet4. Synthèses Freins/Facilitateurs 5. Impact du conseil sur les participations6. Conseils des bénéficiaires
1. Identification des demandes
Constats• Demande claire (bénéficiaire/famille) ou vague ou sous-
jacente • (in)adéquate à la situation (pathologie, contexte,
architecture, finance, etc.)• Besoin d’information générale/particulière/spécifiqueProblématiques• Dégager les besoins réels• Inadéquation bénéficiaire/famille• Inadéquation p/r environnement• Etape d’acceptation de sa situation (deuil)• Difficulté de choisir une solution (*)• Difficulté de devoir prioriser les besoins (*)Solutions• Etre formé à l’écoute et à l’entretien individuel• Etre formé aux situations de handicap• Contexte d’identification : à domicile ou via le réseau
Les visites à domicile
• Evaluation des participations (capacité, potentiel, etc.) de la personne en situation réelle
• Prise de connaissance de la pathologie et de la situation de handicap
• Analyse du contexte : environnement social, familial, ressources financières, humaines, etc.
• Etude de l’habitat : type, contrainte, possibilités/limites d’aménagement, prise de mesures/de photos, etc.
• Etude des solutions possibles en tenant compte de tous les facteurs intervenants dans le choix des solutions (*)
2. Avancement du projetConstatAu jour de l’entretien à domicile :• 4 personnes (20%) estiment avoir mis en place les
aménagements suffisants pour leur permettre de vivre en toute indépendance
• 5 personnes (25%) n’ont réalisé que partiellement leur projet mais la réalisation est à portée de main
• 11 personnes (55%) n’ont encore rien engagé, mais 6 d’entre elles (54%) ne sont pas en (attente d’un changement de situation familiale, déménagement panifié, réflexion encore présente sur solutions à choisir, etc.)
• demande actuellement
Ajustement du constat : Le temps présent entre la réception du dossier et l’interview
Problématiques• Inhérentes à la personne et sa famille
– Absence de mutuelle – Problèmes financiers– Barrière de la langue– Raisons psychologiques (dépression, fille à tendance
suicidaire, etc.) – Incompréhension des démarches administratives, des
procédures– Méconnaissance du secteur des bandagisteries,
orthopédistes, etc.– Difficulté à poser un choix– Difficulté à organiser, ordonner, classer, traiter les
informations reçues des acteurs (doublons, procédures différentes…)
• Inhérentes au bâtiment– Impossibilité architecturale (escalier trop étroit, mur
porteur, etc.) ou Bâtiment classé– Manque d’espace, de potentiel d’adaptation…
• Inhérents aux intervenants/partenaires– Délais dans les réponses– Difficulté à connaître les acteurs , leurs procédures
inconnues/incomprises, leurs rôles et Limites des missions des acteurs (*)
– Manque de compétences/de professionnalisme– Manque de coordination, de concertation, de suivi– Propriétaires peu/pas conciliants (société de logement,
logement social, commune, privé)
Solutions• p/r la personne et sa famille
– Trouver d’autre pistes financières (crédit à 0%, élargissement des conditions d’octroi de l’aide individuelle octroyée par le PHARe, aides via le CPAS, etc.)
– Informer le public sur les acteurs présents– Informer le public sur l’aménagement du domicile
(prévention via audit)– Étaler l’information donnée dans le temps, s’adapter
plus au rythme de la personne– « S’y retrouver dans tous les papiers »
• p/r au bâtiment– Analyser les pistes légales concernant les bâtiments
classé (souvent la façade, mais pas tout le bâtiment)– Audit du logement : permettre aux personnes de
prévenir une impasse si des limitations s’installent, les personnes ont pu préparer un déménagement ou des travaux
• p/r aux intervenants/partenaires– Réduire le délai / revoir les méthodes et procédures
utilisées par chacun– Clarifier les procédures, les simplifier, les communiquer– Améliorer la concertation, la coordination, développer le
réseau et la communication interne à ce réseau– Sensibiliser les propriétaires (privé/publics) au
vieillissement de la population, au droit au logement décent pour tous
– Délai PHARe pour le remboursement/paiement trop long (freins pour les intervenants!)
3. Durée du projetFacteurs augmentant le délai de réalisation du
projet
• Délai du PHARe (Réalisation du projet) – 2 ans• Délai du PHARe (Acceptation demande) – entre 3 mois et
plus d’un an• Les délais liés au hommes de métiers (en trouver, obtenir
un devis, etc.)• Situation personnelle et familiale• Délai lié au type d’aménagement
Délai du PHARe (Réalisation du projet)Constats• Seule contrainte imposée• Les autres délais sont inhérents aux travaux de
bâtiments, d’obtention de devis, etc.
Problématiques• Les bénéficiaires se plaignent souvent délai trop court
pour réaliser leur travaux• Hésitent à faire des choix car la situation va évoluer
(handicap évolutif, enfant, etc.)
Délai du PHARe (Réalisation du projet)Solutions• Accompagner les personnes dans leur réflexion AVANT
l’introduction de la demande d’intervention (sf si contrainte âge)
• Favoriser/conseiller d’introduire les demandes PHARe en plusieurs fois (c’est déjà le cas dans bcp de situations)
• Mieux informer les personnes sur les délais (réalisation travaux/ retour des factures)
Délai du PHARe (Acceptation demande)Constats• Les personnes attendent entre 1 et 13 mois pour recevoir
l’avis du PHARe ce qui rallonge la réalisation du projet (moyenne du temps de réponse : 173 jours, soit environ 6 mois)
• Toutes les personnes ne rentrent pas leur dossier complet dès le départ au PHARe
Problématique• La majorité des personnes dépendent du financement du
PHARe, donc de l’acceptation du dossier avant d’entamer les travaux ou l’achat de matériel
NA 1-3 mois 3-6 mois 6 à 9 mois 9-12 mois 12 mois et +
7 4 4 3 - 2
Délai du PHARe (Acceptation demande)
Solutions• Réduire le délai de traitement des demandes• Améliorer la collaboration entre les services conseils et le
PHARe pour s’appuyer plus sur les dossier conseil et accélérer le processus de décision
Les délais liés aux hommes de métiers
Constats• Les personnes cherchent longtemps un professionnel• Les devis n’arrivent pas, sont incomplets, vagues,
incompréhensifs
Problématiques• La majorité des hommes de métiers ne connaissent pas le
secteur du handicap (crainte, aprioris, peur)• Ils ne connaissent pas/peu/mal le RRU, ni le matériel spécifique• Ne tiennent pas toujours compte du dossiers conseils et des
informations techniques contenues (douche de plain pieds par exemple)
• Difficile pour les bénéficiaires d’argumenter une solution face aux professionnels (manque de connaissance/n’osent pas/ impressionné)
Solutions• Former/informer le secteurs sur le handicap, le RRU, les
normes, le matériel spécifique• Etablir des conventions de collaboration• Définir les critères incontournables des devis (contenu,
photos, détail, prix détaillé, etc.) / faire valoir cette exigence auprès des services publics (PHARe principalement)
• Accompagner le bénéficiaires auprès des professionnels
Délai lié à la situation personnelle et familialeConstats• Facteurs psychologiques (burn out, trouble de
comportement du bénéficiaire, etc.)• Evénements imprévus : divorce, grossesse, etc.• Réflexion initiée/entamée/aboutie• Acceptation de la situation de handicap: étape du deuil
variée• Inégalités sociales : capacité ou non de (pré)financement,
alphabétisation, classe sociale, langue • Type de handicap (polyhandicap situation plus complexe
à gérer en termes de matériel/d’aménagement et souvent famille)
Problématiques• Contraintes extérieures imprévisibles/incontrôlables• Facteurs pathologiques évolutifs sans pronostic clair• Attitude du bénéficiaire/famille face à la réalité (deuil,
etc.)• Priorisation des besoins (choix ou contrainte financière)
Solutions• Travailler en collaboration avec des partenaires adéquats
(centre PMS, coordination, etc.)• Adapter la réponse donnée en fonction de l’état de
réflexion du bénéficiaire/famille• S’adapter plus au rythme du bénéficiaire
Délai lié au type d’aménagementConstats• Les pathologies et situations de handicap diverses
entrainent des besoins divers• Chaque type d’aide n’implique pas le même investissement
(temps, financier, lourdeur travaux, temps de réalisation, …)
tableau
Matériel à poser Matériel à fixer Accessibilité
18 13 16
Pathologie Réalisation des travaux
Matériel à poser
Matériel à fixer
Access
Douleur dorsale Entièrement 1
Hémiplégie Pas du tout 3 2 3
Partiellement 2 2 2 IMC
Pas du tout 2 2 3
Maladie orpheline Partiellement 1 1 1
Myopathie Partiellement 1 1 1
Paraplégie Pas du tout 1 1
Entièrement 2 1 1 Polyhandicap
Pas du tout 1 1 1
Spina-bifida Pas du tout 1 1 1
Syndrome d'Angelman
Pas du tout 1 1
Partiellement 1 Tétraplégie
Pas du tout 1
Trauma crânien Entièrement 1 1 1
Total 18 13 16
Tous les cas d’hémiplégie (3) et d’infirmité motrice cérébrale (4), ainsi que 2/3 des polyhandicap sur trois ont besoin de résoudre un problème d’accessibilité. Cela représente 80% des personnes et 34% des demandes
Problématiques• Une personne peut avoir besoin d’un ou de plusieurs type
d’aide (matériel à poser, matériel à fixer, accessibilité)• Toutes les personnes ne sont pas égales face à une même
situation (environnement social, professionnel, financier, etc.)
Solutions• Adapter la réponse à la personne• Accompagner la réflexion tout au long du processus• Découper les actions en étapes• Réaliser un audit du logement dès que possible, en
prévention
Freins Facilitateurs
Inhérents à la personne / famille
• Impossibilité à trouver le matériel conseillé et adapté
• Complications au niveau de la santé, dégradation
• Barrière de la langue, difficulté de compréhension
• Finances• Démotivation, moral, dépression• Difficultés à trouver de bons
professionnels
• Aide de la famille, de l’entourage, motivation
• Finances• Connaissance de professionnels
dans l’entourage, connaissances particulières personnelles
• Bénéficiaire propriétaire
4. Synthèse (freins/facilitateurs)
Freins Facilitateurs
Inhérents aux acteurs
• Délais d’attente (réponse et subsides) du PHARe
• Impossibilité à trouver le matériel conseillé et adapté
• Délais d’attente pour l’urbanisme• Professionnels pas assez
consciencieux• Manque de suivi/de coordination• Difficultés à trouver de bons
professionnels• Malentendus et mauvaise
communication entre « personnes » et « services »
• Complexité démarches administratives (PHARe et professionnels)
• Essai de matériel (*)• Aides d’autres services et de l’école• Soutien complémentaire de Solival• Professionnels consciencieux et
sensibles à la problématique• Bonne coordination entre les
différents services• Aide du PHARe
Freins Facilitateurs
Inhérents à l’environnement, facteurs externes
• Impossibilité à trouver le matériel conseillé et adapté
• Logement classé ou non modulable• Propriétaire peu/pas conciliant
(privé/public)
• Pas de contrainte architecturale• Logement de plain-pied• Bénéficiaire propriétaire
• Freins les plus cités ou les plus conséquents
– Manque de suivi des demandes (PHARe/partenaires) déperdition d’énergie et de temps, d’effort fourni par le bénéficiaire et/ou ses aidants proches tout au long de son parcours
– Manque de communication/de coordination entre acteurs
– Problèmes de communication entre les partenaires
– Difficulté de trouver des professionnels qualifiés, informés, consciencieux
– Délais d’obtention des réponses
• Facilitateurs discriminatoires
– Connaissances dans le domaine (proches dans le milieu médical-paramédical-bandagisterie)
– Finances disponibles
– Présences de proches dans les administrations permettant d’accélérer le processus, etc.
5. Impact sur la participation
Quel impact le conseil et l’aménagement du domicile a eu sur les participations des
bénéficiaires?
• Situation sur base des données récoltées – Pour 70,8 % des personnes ayant finalisé leur projet,
les limitations présentes avant sont résolues totalement et en partie pour 12,5 %.
– Seuls 14,6 % des limitations ne sont pas résolues.
• Projection sur base des aboutissements proches– Nous aurions une situation avec 93,8 % des limitations
de participation ayant été entièrement résolu.(*)
Notion de satisfactionSatisfaction : 50 à 90 % pour les projets
partiellement aboutis (*)
Notion de qualité de vieEstimation de l’amélioration de la qualité de vie : de
80 à 100 % pour 7cas/9.
6. Propositions des bénéficiaires
Propositions les plus pertinentes• Clarté et visibilité du PHARe (réduire la complexité
administrative) : document de synthèse clair avec étapes et délais• Visibilité des démarches et des remboursements possibles• Avoir dès le départ une personne de contact au PHARe pour son
dossier (info dans courrier d’acceptation par ex.)• Liste de professionnels compétents • Besoin d’un lien entre ergothérapeutes, entrepreneurs et PHARe• Aide des ASBL et autres services d’aide• Obtention rapide du permis d’urbanisme en cas d’urgence• Réduire délais d’attente du PHARe (réponse et remboursement)• Suivi de la part du service conseil après intervention
Conseils donnés pour d’autres bénéficiaires• Orienter vers Solival (service conseil)• Bien s’entourer, se faire aider• Faire les essais dans une salle non commerciale• Courage, ne pas se démotiver• Insister non-stop, relancer, ne pas hésiter à téléphoner souvent au
PHARe pour suivre son dossier ; Vérifier que les documents sont bien arrivés à destination ; Garder un double des documents envoyés
• Inscription au PHARE dès que possible• Se lancer dans les démarches le plus vite possible, mais prendre
le temps de la réflexion, ne pas attendre la dernière minute
Problématiques issues des Problématiques issues des ACTEURSACTEURS
Intervenants / Partenaires
ActeursActeursConstat• Les principaux acteurs du processus d’adaptation du
domicile : le service PHARe, les aidants proches, le service social, les bandagistes, les professionnels, les entrepreneurs, les services d’accompagnement, les aides ménagères (aides à domicile).
• Les acteurs : intervenants / partenaires
Questions• Ont-ils le même rôle à jouer dans leur action ? • Ont-ils tous les mêmes connaissances ou sont-elles
complémentaires ? • En quoi leur présence ou leur absence favorise ou freine le
projet individuel ?
Identification des acteurs rencontrés dans les dossiers de notre échantillon
• Le service PHARe– présent dans l’ensemble des dossiers étudiés – intervenant quasi incontournable
• L’aidant proche – partenaire très présent et très efficace dans le projet. – Son intervention permet souvent la réalisation et
l’aboutissement du projet de la personne.
• Les entrepreneurs – permettant la coordination des hommes de métier lorsque
ceux-ci sont utiles au projet, – sont difficiles à trouver car doivent être compétentes,
disponibles, ouverts aux modifications et recherches. – sont des commerciaux, donc pas neutre vis-à-vis du matériel
• Les bandagisteries – magasins spécialisés en matériel médical et de soins– Commande en direct du matériel – sont des commerciaux
• Les services sociaux – Issus de différentes structures (CPAS, commune, etc.) – N’ont pas dans leur attribution des tâches liées à l’aménagement
de domicile.– Les bénéficiaires dépendent du bon vouloir et de la motivation de
l’AS.• Les professionnels
– Issus du paramédical (ergothérapeute, kinésithérapeute) ou socio-éducatifs (éducateur, assistant social, etc.) dans des structures telles que les écoles spécialisées, les résidences, maison de repos, etc.
• Les services d’accompagnement, les aides à domiciles, les centres de coordination – sont peu présents.
• Les mutuelles – interviennent de manière indirecte (location/vente de matériel +
l’octroi des aides à la mobilité (via l’INAMI).
PHARePHAReManquements Points forts
•Le manque de clarté dans les documents fournis et la procédure à suivre pour l'octroi d'une aide individuelle (*)•Le manque de suivi et d'information sur l'état d'avancement du dossier (*)•Des incompréhensions sur le rôle de chacun tout au long de la procédure (*)•L'extrême lenteur pour recevoir la notification d'avis, pour le paiement des cessions de créances (*)•Cadre législatif strict et lenteur administrative
•Financement du projet individuel d'aménagement du domicile (sous conditions)•L'ouverture d'esprit de l'équipe (discussion des cas et réflexion) •La possibilité de prioriser ensemble les aides à fournir (le PHARE et la personne, et/ou son partenaire)•La possibilité de financer un projet tout au long de la vie de la personne lorsque la situation évolue (*)
Avis du partenaires / Pistes émergeantes-proposées
• Le PHARe est conscient de ses difficultés à prioriser les demandes d’intervention et à objectiver les analyses des demandes.
• Est demandeur d’outils de gestion des demandes qui soit pertinent et efficace– Prioriser les demandes selon l’urgence, la situation financière,
la situation familiale, etc.– Justifier rapidement le positionnement des demandes – Offrir un canevas commun pour tous les dossiers– Prioriser les types de demandes ayant droit à une intervention
et d’économiser ainsi le budget (*)
Service de CoordinationService de Coordination
Manquements Points forts
•Difficultés (ou absence) de communication entre les acteurs ce qui ralenti le projet. •Intervenants trop nombreux, chacun fait son action : manque de concertation et de coordination•non connaissance du domaine des devis de travaux
• Connaissance du milieu social et réseau d’aides à domicile
• Plusieurs services présents en son sein (aides familiale, infirmières, etc.)
Avis du partenaires / Pistes émergeantes-proposées
• N’est pas compétent pour l’aspect « technique » des suivis à faire
• Ne possèdent pas les ressources adéquates pour jouer le rôle de conseiller dans ce domaine (ni humaine/financière, ni technique, ni temporelle)
• Manque d’outils de liaison• Manque de langage commun
Service SocialService Social
Manquements Points forts
•Issu de services divers et variés•Il n’existe pas de service social spécifique pour ce domaine d’action
• Connaissent les procédures administratives
• Peuvent orienter vers d’autres services
• Connaissances variées : techniques d’entretien, identification des demandes, aide à la personne, législation, etc.
Avis du partenaires / Pistes émergeantes-proposées
• N’est pas compétent pour l’aspect « technique » des suivis à faire
• Ne possèdent pas les ressources adéquates pour jouer le rôle de conseiller dans ce domaine (ni humaine/financière, ni technique, ni temporelle)
• Difficulté de communication avec le PHARe (réponse de notification et courriers envoyés au SSocial et non à la personne)
Hommes de métierHommes de métier
Manquements Points forts
•Le manque d'information et de connaissances sur le monde du handicap, de l'accessibilité et des personnes + du matériel•Le manque de disponibilité•La difficulté à obtenir un devis clair, précis avec schéma et cahier des charges•La difficulté de trouver un entrepreneur compétent, •Difficulté de trouver un entrepreneur (ou hommes de métier) acceptant de travailler en cession de créance avec le PHARe
• Connaissances techniques• Connaissance du réseaux de
la construction, de la rénovation, etc.
Pistes émergeantes-proposées
• Améliorer l’image du PHARe auprès des entrepreneurs, etc. (accélération du processus de paiement, contact direct entre le PHARe et l’homme de métiers, etc.)
• Former/informer sur les normes (RRU, etc.)• Former/informer sur le handicap en général• Informer et expliquer l’importance des spécificités
détaillées notées dans le cahier des charges pour le matériel
• Former/informer sur le matériel spécifique et les fournisseurs
Les partenaires et l’administration peuvent donc jouer un rôle de facilitateur comme il se doit, mais également comme frein (!) ce qui est pour le moins, peu recommandable.
ModélisationModélisationPartant des situations analysées, est-il possible de
définir un « parcours-type » ? Non !
• Il n’est pas possible de théoriser une ligne de temps universelle pour un projet d’aménagement car chaque situation est unique et les variables trop nombreuses
• Il n’y n’existe pas de modèle théorique unique• Interconnexions entre bénéficiaire/aidants proches et
intervenants/partenaires tout au long du parcours • Le fait d’avoir tel ou tel acteur en début de parcours, en
milieu ou en fin ne change pas pour autant forcément la qualité de la réalisation
Principes de bon usage et de bonne conduite
• Recevoir le conseil d’un service spécialisé avant d’engager les travaux/l’achat de matériel. (*)
• Demander et comparer des devis en collaboration avec le Service Conseil et avant de faire des travaux
• Faire des essais du matériel envisagé avant de le louer ou de l’acheter.
• Attendre la notification (favorable) du PHARe avant d’engager les achats et la réalisation des travaux
• Se renseigner auprès de l’urbanisme pour les travaux avant de faire venir des entrepreneurs pour devis.
RECOMMANDATIONS RECOMMANDATIONS GENERALESGENERALESPistes d’action
1. Compétences techniques complémentaires2. Formation des acteurs de terrain3. Cellule de consultances4. Coordination des partenaires5. Coordination du PHARe et des acteurs6. Autres
1. Compétences techniques complémentaires– Coordonner les compétences : techniques « bâtiment »
et technique « handicap »/domicile => via par exemple une collaboration architecte, etc. ou conseiller technique (projet pilote de Solival à Bruxelles) et ergothérapeute des services conseils
2. Formation des acteurs (intervenants et partenaires) de terrain
– À l’écoute et l’identification des demandes– Au domaine du handicap– A la spécificité de l’aménagement du domicile pour
PMR
1. Cellule de consultanceConstitution : le PHARe, les services conseil, les associations,
le monde associatif, des représentants des personnes handicapées, etc.
Objectifs• Améliorer l’efficacité de l’aide individuelle • Réduire (voir annuler) le montant des dépenses mal
gérées par les professionnels ou inutiles car inappropriées.
• Apporter de l’information et du conseil spécifique aux personnes en situation de handicap, aux professionnels du bâtiment (construction, rénovation, architecte, entrepreneur, etc.)
• Accompagner les professionnels qui se sentent parfois perdus face à une personne handicapée.
• Sensibiliser les politiques en charge de ces matières à développer l’information et la sensibilisation des professionnels et futurs professionnels
• Accompagner techniquement les bénéficiaires dans leur projet d’aménagement (devis, etc.)
Moyens• Établissement d’un label de qualité, • organisation de formations continues, • création d’un centre d’information et de
documentation, • banque de données de personnes référentes (cas
vécu à partager)• Etc.
1. Coordination des partenaires et communication• Utiliser un langage commun au travers de l’utilisation de
la CIF comme référence pour tous ; Chaque service peut s’y retrouver selon sa spécificité:
– Au niveau de la participation de la personne : sa performance au niveau de ses soins personnels (pour se laver le corps tout entier, pour se sécher,…)
– Au niveau des facteurs personnels (âges, maladie,…) – Au niveau des facteurs environnementaux (soutiens et
relations, architecture,…)
• Renforcer la coordination comme un fil rouge du parcours de la personne
1. Coordination du PHARe et des acteurs• Création d’un outil de gestion des demandes pour le
PHARe• Création d’un cellule de consultance• Elaboration d'outils de communication • Développer une meilleure coordination entre les
partenaires.
• Clarifier la communication du service PHARe vis-à-vis de l’extérieur (et/ou clarifier les outils existants) en termes de :– Procédure et étapes à suivre pour l’obtention de l’aide :
clarté et visibilité à améliorer, réduire la complexité administrative : recevoir un document de synthèse claire avec étapes et délais
– Être informé -dès le début de la procédure- de la personne de contact au PHARe qui suit son dossier (information à recevoir dans courrier d’acceptation du dossier par exemple)
– Critères d’admission à clarifier ou en tous les cas, à uniformiser dans leur application
– Suivi des demandes et état d’avancement du projet (via l’outil notamment)
– Réduire les délais d’attente du PHARe (de la réponse et des remboursements et paiements de factures)
1. Autres• Obtention rapide du permis d’urbanisme en cas
d’urgence (*)• Informer les personnes sur le mode d’emploi du
matériel (bandagistes) ; • organiser systématiquement des essais du matériel
conseillé pour garantir une bonne adéquation entre le besoin et l’aide proposée mais également un bon usage
• Que les services-conseils puissent systématiquement organiser un suivi de routine afin de vérifier que le processus se déroule au mieux et si besoin est, de ré aiguiller la personne
• Organiser de manière plus globale (que les initiatives locales et ponctuelles existantes) un réseau de vente de matériel médical de seconde main sérieux et fiable.
IMPACT DE LA RECHERCHEIMPACT DE LA RECHERCHEActions engagées
Pour SolivalPour Solival
1. Nouvelle procédure• Etude réflexive des pistes proposées dans l’étude et la
faisabilité pour Solival selon notre domaine d’action et nos ressources
• Révision en profondeur de la méthodologie utilisée depuis quelques années
• Mise en place dès à présent
Objectifs• Réduire le délais d’attente des personnes• Répondre à plus de demandes• Mieux accompagner la personne dans sa réflexion et tout
au long de celle-ci• Permettre un étalement dans le temps de notre action pour
être plus adéquat à chaque situation individuelle• Mieux adapté le type de réponse
Moyens• Révision des outils utilisés• Méthodologie en 3 volets• Projet pilote à Bruxelles : poste de conseiller technique
– Accompagner la recherche de devis, d’hommes de métiers, etc.
– Formation des professionnels (labellisation?)– Partenariats/conventions à développer, etc.
Résultats attendus• Réduire le délais (15jours) pour 1ère visite• Répondre à plus de demandes• Clôturer plus rapidement certaines demandes• Mieux accompagner la personne dans sa réflexion et tout
au long de celle-ci • Permettre un étalement dans le temps de notre action pour
être plus adéquat à chaque situation individuelle (suivi dans le temps adapté à la demande)
• Mieux adapter le type de réponse
2. Projet d’audit du logement
Objectifs• Permettre aux personnes de faire faire une évaluation de
leur domicile avant que les limitations de participations ne se déclarent
• Informer en préventif sur les possibilités d’aménagement du logement et ses limites
Moyen• Visite du domicile par un(e) ergothérapeute pour réaliser
l’audit + remise d’un bilan complet (documentation et audit du logement)
Résultats attendus• Améliorer l’accompagnement des personnes dans leur
projet en agissant en amont• Réduire le délai de réalisation du projet individuel
d’aménagement du logement• Réduire les « erreurs » liées à la précipitation, le manque
d’information (mauvais aménagement, surcoûts, etc.)
Pour les autres acteursPour les autres acteursNous espérons que cette étude offrira des pistes de
réflexion et d’actions claires et concrètes pour que d’autres acteurs impliqués dans cette
thématique puissent en tirer des enseignements pertinents leur permettant d’améliorer leur
service et sa qualité.
Nous souhaitons ainsi améliorer la collaboration entre les acteurs (intervenants/partenaires) et
permettre aux personnes en situation de handicap de pouvoir vivre au mieux dans leur
logement.
Merci pour votre attention
Sophie HUBOT, ergothérapeuteVéronique LEGRAIN, ergothérapeute de
coordination