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I) Cazeneuve : "La France qu’aime Marine Le Pen n’est pas la nôtre" SOMMAIRE 1) Pas la même chose 2) Les faux jetons 3) Etat d’urgence et état des lieux… 4) Elle fantasme avec la haine... 5) Il retrouve sa tête ! 6) « Un parallèle insupportable »e 7) Elle sera là 8) Un terroriste Vert !!… LA FAMILLE MERCREDI 2 DECEMBRE 2015 Gérard Diez La Presse en Revue LA PRESSE EN REVUE... Le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, le 25 novembre 2015, à Paris, © 2012 AFP

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I) Cazeneuve : "La France qu’aime Marine Le Pen n’est pas la nôtre"

SOMMAIRE

1) Pas la même chose 2) Les faux jetons 3) Etat d’urgence et état des lieux… 4) Elle fantasme avec la haine... 5) Il retrouve sa tête ! 6) « Un parallèle insupportable »e 7) Elle sera là 8) Un terroriste Vert !!…

LA FAMILLE MERCREDI 2 DECEMBRE 2015

Gérard Diez La Presse en Revue

LA PRESSE EN REVUE...

Le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, le 25 novembre 2015, à Paris, © 2012 AFP

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Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a fustigé mardi à Bordeaux le Front national et sa présidente, Marine Le Pen, qui selon lui "n'aime pas la France", et que "la France qu'aime Marine le Pen n'est pas la nôtre".

"Marine le Pen n’aime pas la France. La France qu’aime Marine le Pen n’est pas la nôtre, elle n’est pas celle de la Concorde, de la tolérance, de l’altérité", a lancé à la tribune Bernard Cazeneuve lors de son premier meeting de soutien aux candidats du Parti socialiste aux élections régionales depuis les attentats de Paris.« Un parallèle insupportable »Selon le ministre, "la France c’est vous rassemblés, unis, hommes et femmes de progrès qui croient en l’autre même s’il est différent".

Rappelant que le parti socialiste avait fait "voter des lois antiterroristes avant les événements de janvier" contre Charlie hebdo et un supermarché casher, il a indiqué avoir eu "dans toutes ces mesures un adversaire : Madame Le Pen".

"Si le Front national et Marine le Pen n’ont jamais voté aucune loi anti-terroriste que nous avons proposée c’est simplement car le terrorisme ils ne veulent pas le combattre mais ils veulent l’instrumentaliser pour créer, comme les terroristes le désirent, les divisions, les haines, l’affaiblissement de la société française", a ajouté M. Cazeneuve venu soutenir à Bordeaux Alain Rousset, candidat du PS en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes.

"Pour Marine Le Pen le terrorisme n’est pas un sujet à combattre, c’est un terreau sur lequel elle prospère. Voilà le réalité que les Français doivent savoir", a-t-il lancé véhément devant 350 personnes environ.

"Si elle ne veut pas combattre le terrorisme sur le terrain sur lequel il doit être combattu (…) c’est parce qu’elle veut tourner la République, qui ne serait plus elle-même, contre les musulmans de France qui sont aussi les enfants de la République", a-t-il encore dit dans un discours prononcé sans note.

Le ministre a appelé à "combattre le terrorisme avec l’arme du droit, les principes constitutionnels" et demandé à l’assistance, "dans ces élections pas comme les autres", à "utiliser cette extraordinaire arme de la liberté qui s’appelle le suffrage universel" en invitant "tous ceux qui vous entourent dans ces heures graves que traverse le pays à aller voter ».

lcp.fr

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II) Une polémique contre le FN: La Voix du Nord en remet une couche

DR

Au lendemain de "Pourquoi une victoire du FN nous inquiète", le quotidien régional La Voix du Nord consacre à nouveau sa une au Front national mardi. "Marine Le Pen et le FN ne sont pas ce qu'ils disent" écrit le journal, visiblement pas effrayé par la polémique née de sa première prise de position.

À quelques heures d'un meeting de Marine Le Pen prévu lundi soir à Lille, La Voix du Nord expliquait sa démarche: "Parce que nous ne portons pas les mêmes valeurs" que le FN, "parce qu'il n'a pas l'expérience", "parce que la région est naturellement ouverte" et pas repliée sur elle-même, et "parce qu'il menace la solidarité nordiste".

"Une telle prise de position est exceptionnelle", a commenté Christian Delporte, historien des médias. "La presse quotidienne régionale, qui est par nature consensuelle et d'ordinaire très prudente, ne prend généralement pas position pour une élection nationale, et moins encore pour une élection locale ou régionale", a-t-il dit à l'AFP.

Marine Le Pen a jugé "profondément scandaleux" cette prise de position. "C'est un tract pour le Parti socialiste", a-t-elle lancé. Selon un communiqué du FN, "la déconnexion de La Voix du Nord -assumant enfin un engagement et un parti pris que nous connaissions déjà- avec son lectorat, est gravissime de la part d'un média supposé exercer un rôle d'information libre, qui plus est avec l'argent du contribuable".

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III) L’état d’urgence, c’était donc ça…

L’état d’urgence, c’était donc bien ça : un instrument de plus pour criminaliser les mouvements sociaux ! Les perquisitions, les mises en résidence surveillée et la pluie d’interdictions de manifester tombent dru. Il y avait déjà deux jours que la lutte contre le terrorisme battait son plein avec des lettres de cachet assignant à résidence toutes sortes de militants écologistes.

En fait, les dirigeants PS veulent s’approprier les symboles de l’ordre contre « la chienlit ». Rien de plus. Il faut donc du spectacle. Le résultat était facile à prévoir. Lorsqu’il y a un risque d’abus de pouvoir, il finit toujours par se commettre. Du haut en bas de la chaîne des responsabilités, la gesticulation ostentatoire entre en scène. Avec des débordements absurdes comme ces portes ouvertes enfoncées dans un restaurant parisien. Au point que le ministre de l’Intérieur s’est senti obligé d’envoyer une circulaire de rappel à l’exemplarité qui, dans n’importe quelle autre circonstance, aurait paru insultante pour les fonctionnaires concernés !

L’intention est claire quand on lit le sobre résumé du préfet du Rhône: « Toutes les manifestations sur la voie publique à caractère revendicatif ou protestataire sont interdites. Les manifestations sportives, récréatives ou culturelles ne sont pas visées par l’interdiction… ». Si l’on veut bien y réfléchir un instant, c’est stupéfiant. Car les

attentats n’ont pas eu lieu dans un rassemblement protestataire mais dans une « manifestation sportive » au Stade de France, une circonstance « récréative », les bistrots du canal Saint-Martin, et une soirée « culturelle », le Bataclan. Quelle logique conduit donc à en déduire l’urgence d’une perquisition chez des agriculteurs bio ? Et la mise en résidence surveillée de l’avocat des marcheurs de la COP 21 ?

L’ardoise est sévère. Le jour de la marche mondiale pour le climat, les terroristes ont vu leur victoire politique à Paris. Seule capitale du monde où tout rassemblement était interdit « pour-ne-pas-disperser-les-forces-qui-doivent-se-consacrer-à-la-lutte-contre-le-terrorisme ». En fait, on a vite vu que rien n’est jamais si bon qu’une jolie baston entre « casseurs » et « forces de l’ordre » pour donner au journal de 20 heures les images dont il peut se régaler. En toute objectivité, bien sûr : cinq secondes pour montrer des personnes qui jettent des projectiles, cinq secondes pour montrer des CRS qui tirent des lacrymos ! Tout pouvoir raffole de ces images pour montrer au peuple comme sa poigne est ferme.

Comme tout cela était plus que prévisible, je n’étais pas du tout favorable à ce rassemblement dont je pressentais qu’il serait mis à contribution pour produire de telles images. J’estimais que la chaîne humaine était une action convaincante et digne, suffisante et adaptée dans l’état du rapport

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de forces et de mentalités actuel. Mais telle est notre gauche : chacun fait ce qui lui semble bon sans tenir aucun compte de rien ni de personne, ni de l’expérience, ni de la capacité à convaincre le grand nombre. Puis tout le monde paye ensuite le prix des images pourries et des interpellations de militants. Après quoi des personnes de bonne foi, simples partisans écologistes, n’ayant rien fait d’autre que de se faire enfermer dans la souricière de la place de la République, se sont retrouvées prises dans un record de gardes à vue en temps de paix : 317 personnes. Elles ont donc dorénavant un signalement à l’anti-terrorisme. Merci qui ?

Cette publication a été effectuée sur ma page Facebook :

Personnalité politique

L’état d’urgence, c’était donc bien ça : un instrument de plus pour criminaliser les mouvements sociaux ! Les perquisitions, les mises en résidence surveillée et la pluie d’interdictions de manifester tombent drues. Il y avait déjà deux jours que la lutte contre le terrorisme battait son plein avec des lettres de cachet assignant à résidence toutes sortes de militants écologistes.

En fait, les dirigeants PS veulent s’approprier les symboles de l’ordre contre « la chienlit ». Rien de plus. Il faut donc du spectacle. Le résultat était facile à prévoir. Lorsqu’il y a un risque d’abus de pouvoir, il finit toujours par se commettre. Du haut en bas de la chaîne des responsabilités, la gesticulation ostentatoire entre en scène. Avec des débordements absurdes comme ces portes ouvertes enfoncées dans un restaurant parisien. Au point que le ministre de l’Intérieur s’est senti obligé d’envoyer une circulaire de rappel à l’exemplarité qui, dans n’importe quelle autre circonstance, aurait paru insultante pour les fonctionnaires concernés !

L’intention est claire quand on lit le sobre résumé du préfet du Rhône: « Toutes les manifestations sur la voie publique à caractère revendicatif ou protestataire sont interdites. Les manifestations sportives, récréatives ou culturelles ne sont pas visées par l'interdiction... ». Si l’on veut bien y réfléchir un instant, c’est stupéfiant. Car les attentats n’ont pas eu lieu dans un rassemblement protestataire mais dans une « manifestation sportive » au Stade de France, une circonstance « récréative », les bistrots du canal Saint-Martin, et une soirée « culturelle », le Bataclan. Quelle logique conduit donc à en déduire l’urgence d’une perquisition chez des agriculteurs bio ? Et la mise en résidence surveillée de l’avocat des marcheurs de la COP 21 ?

L’ardoise est sévère. Le jour de la marche mondiale pour le climat, les terroristes ont vu leur victoire politique à Paris. Seule capitale du monde où tout rassemblement était interdit « pour-ne-pas-disperser-les-forces-qui-doivent-se-consacrer-à-la-lutte-contre-le-terrorisme ». En fait, on a vite

vu que rien n’est jamais si bon qu’une jolie baston entre « casseurs » et « forces de l’ordre » pour donner au journal de 20 heures les images dont il peut se régaler. En toute objectivité, bien sûr : cinq secondes pour montrer des personnes qui jettent des projectiles, cinq secondes pour montrer des CRS qui tirent des lacrymos ! Tout pouvoir raffole de ces images pour montrer au peuple comme sa poigne est ferme.

Comme tout cela était plus que prévisible, je n’étais pas du tout favorable à ce rassemblement dont je pressentais qu’il serait mis à contribution pour produire de telles images. J’estimais que la chaîne humaine était une action convaincante et digne, suffisante et adaptée dans l’état du rapport de forces et de mentalités actuel. Mais telle est notre gauche : chacun fait ce qui lui semble bon sans tenir aucun compte de rien ni de personne, ni de l’expérience, ni de la capacité à convaincre le grand nombre. Puis tout le monde paye ensuite le prix des images pourries et des interpellations de militants. Après quoi des personnes de bonne foi, simples partisans écologistes, n’ayant rien fait d’autre que de se faire enfermer dans la souricière de la place de la République, se sont retrouvées prises dans un record de gardes à vue en temps de paix : 317 personnes. Elles ont donc dorénavant un signalement à l’anti-terrorisme. Merci qui ?

JLM

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IV) Régionales : Marine Le Pen fantasme une France de haine. Barrons-lui la route

Par Manon FederÉtudiante

LE PLUS. Marine Le Pen est candidate aux élections régionales, dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Manon Feder votera le 6 décembre prochain et la présidente du FN fait partie du panel de politiques parmi lesquels on lui demandera de choisir. Elle s'est plongée dans son programme et le constat qu'elle fait est alarmant. Explications.

Édité par Henri Rouillier

Marine Le Pen, candidate aux régionales du Nord-Pas-de-Calais-Picardie, le 7 novembre 2015 (S. ALCALAY/SIPA ).

Marine,

Vous permettez que je vous appelle Marine ?

Je ne suis ni humoriste, ni écrivain, ni professeur d’université… Je suis une simple citoyenne française et je ne sais pas bien quel objectif je poursuis aujourd’hui en vous écrivant. Je ne suis pas naïve, je me doute que quelques mots jetés sur une page internet ne suffiront pas à effacer les années de haine que vous avez derrière vous.

Récupération politique

Ma chère Marine, j’ai écouté l'interview que Patrick Cohen a faite de vous sur France Inter. Au-delà du fait qu’un frisson me parcourt systématiquement l’échine au seul son de votre voix, la teneur de vos propos m’a fait quasiment

bondir.

Alors c’est vrai, me direz-vous, que cela fait longtemps que nous sommes habitués à cette façon que vous avez de mentir, de prendre des informations et des propos et de les transformer, de les remanier à votre sauce, pour qu’ils viennent corroborer vos élucubrations.

Mais là, Marine, le contexte est différent et, je vous l’avoue, me pose un petit problème éthique. Ne pensez-vous pas qu’il aurait été convenable de laisser le temps à la France de pleurer ses morts avant de vociférer vos mensonges, vos statistiques erronées et votre interprétation personnelle des propos des membres du gouvernement au micro du service public pour faire de la récupération politique ?!

Enfin peu importe, Marine, je ne découvre ni vos méthodes, ni votre discours, et ce n’est pas ce qui me pousse à vous écrire aujourd’hui, non.

Islamophobie, xénophobie

Si je prends la plume ce matin, c’est parce que dans une semaine, j’irai voter aux régionales Nord-Pas-de-Calais-Picardie… Et, voyez-vous (j’anticipe vos critiques) j’ai joué le jeu de la démocratie et de la liberté d’expression et je suis allée sur le site du FN jeter un œil à votre programme officiel "Pour la France et les français" (lien en PDF).

Alors, au-delà de son aspect extrêmement prévisible et démagogique, promettant par exemple, une augmentation de 200 euros des salaires inférieurs à 1500 euros, ou des retraites mirobolantes (vous avez raison, c’est la crise, il faut jouer sur le porte-monnaie des français!), je dois vous avouer que j’ai été surprise !

Moi qui pensais que vos opinions et ambitions en terme de "laïcité" (islamophobie, cessons la langue de bois) et d’"immigration" (xénophobie, idem) seraient un minimum dissimulées… que vous vous étiez réellement démarquée, dans la forme en tous cas, du discours de votre cher père, rendant votre parti presque "politiquement correct", quelle désillusion !

Un programme démagogique, imprécis et discriminant

Non, vous souhaitez directement renvoyer les étrangers qui ne trouvent pas de travail en France au bout d'un ans "dans leur pays", même s'ils

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résident ici en situation légale (de là à ce que je me demande si vous comprenez bien que ces "étrangers" dont vous parlez, sont souvent Français, même s'ils ne sont pas blancs ni catholiques...).

Vous voulez aussi supprimer le droit à la double-nationalité avec, cependant, une exception (et c’est là que ça devient intéressant, puisque cette dernière met en exergue votre peur de l’autre) "sauf dans le cadre d’une double nationalité avec un autre pays européen".

Arrêtez-moi si je fais erreur, si je m’appelle Maria, j’ai le droit de ne pas tourner le dos à mon pays d’origine tout en étant pleinement citoyenne du pays dans lequel je suis née ou qui m’a accueillie, en revanche si je m’appelle Fatima ça se complique ?! Si ça ce n’est pas de la discrimination, Marine, alors expliquez-moi.

Ma France, ce n'est pas celle-ci

Voyez-vous, Marine, je vous l’avoue, j’ai peur. J’ai peur que vous finissiez par avoir ce que vous voulez, du pouvoir et la possibilité de construire cette France de haine et de peur de l’autre dont vous rêvez, en commençant par ma région, terre autrefois riche de son textile et de son bassin minier, aujourd’hui l’une des plus touchées par le chômage, dans laquelle il est sûr que votre discours du "travail aux Français" fait écho.

J’ai peur parce que ma France, Marine, c’est celle de l’équipe de France de 1998, "Black-Blanc-Beur".

Ma France, c’est celle de 2002 qui est descendue dans la rue pour éveiller les consciences face aux résultats du premier tour de la présidentielle auquel votre père s’était hissé.

Ma France, c’est celle qui ne parle pas "d’occupation de nos rues" (ce sont vos propos, souvenez-vous) et de notre culture mais d’"enrichissement".

Ma France, c’est celle qui ne fait pas l’amalgame entre islam et terrorisme, entre croyant et barbare, entre pratiquant et Fou de Dieu.

Ma France, c’est celle qui était à République (ELLE) le 11 janvier 2015, forte de ses différences, pour rester debout face à cette atteinte à notre démocratie.

Ma France, Marine, c’est celle qui se contrefiche

de savoir qui mange halal ou cacher, boit du thé ou de la bière.

Je pourrais énumérer toutes les choses qui font que ma France n’est pas celle que vous souhaitez construire, Marine, mais je terminerai simplement cette lettre par dire qu’en fin de compte, ma France c’est celle de millions de Français à qui je demande de venir voter dans 10 jours pour éviter qu’elle devienne celle que vous voudriez qu’elle soit.

leplus.nouvelobs.com

Clash sur les attentats à Ivry-sur-Seine : menaces de mort et plaintes en série

A Ivry-sur-Seine, le temps d’échange entre élus du Conseil municipal suite aux attentats, qui avait été pensé comme un moment de sérénité républicaine avant d’attaquer la séance politique, est en train de dégénérer en feuilleton judiciaire.

Pour rappel, un clash provoquant le départ des deux groupes d’opposition PS et union de la droite avait suivi la prise de parole du président du groupe CCI (Convergence Citoyenne Ivryenne), le maire-adjoint à l’enfance Atef Rhouma. Ce dernier, hostile à une réponse militaire de la France, avait déclaré que « la réponse par la guerre à Daesh n’engendrera que plus de drames. Daech n’attaque pas nos valeurs, notre culture il attaque la France parce que la France l’attaque et participe à la mort de centaines de milliers de civils« , après avoir condamné les attentats du vendredi 13 novembre. Voir article détaillé. Les élus d’opposition avaient reproché au maire PCF Philippe Bouyssou de ne pas condamner ces propos avant de claquer la porte. Suite à ce Conseil, le maire a écrit aux élus en précisant ne pas cautionner les propos d’Atef

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Rhouma mais l’avoir laissé s’exprimer au nom de la liberté d’expression, et a réfuté que les paroles de l’adjoint fassent l’apologie du terrorisme, prévenant qu’il étudiait le dépôt d’une plainte en diffamation contre les élus PS. Lesquels élus PS ont écrit à leur tour au maire, maintenant que les propos de son adjoint étaient susceptibles de recevoir une qualification pénale et ont fait copie des différents échanges au préfet. Une saisie du préfet très mal prise par le maire. « Cette procédure peut mener à la révocation ou suspension du maire et de son adjoint », a ainsi indiqué l’avocat du maire, Jean-Louis Peru, alors que l’édile maintient que son adjoint n’a pas fait l’apologie du terrorisme.

Outre les menaces réciproques de plainte en justice entre PS et PCF, cet esclandre en Conseil municipal a donné lieu à des messages menaçants et à caractère racistes à l’encontre d’Atef Rhouma, certains visant également le maire comme ce mail se proposant et traquer et « crever » les élus.

Plaintes pour dénonciation calomnieuse contre les quatre élus PS

C’est dans ce contexte que Philippe Bouyssou a annoncé, lors d’une conférence de presse ce lundi 30 novembre, que son adjoint et lui avaient porté plainte contre les quatre élus PS (Sandrine Bernard, Thérèse Pourriot, Sigrid Baillon et Alexandre Vallat-Siriyotha) pour dénonciation calomnieuse au Tribunal de grande instance (TGI) de Créteil. « Cela suffit maintenant ! Cela prend une ampleur démesurée. C’est typiquement le genre d’affaires qui ternit toute la classe politique« , regrette l’édile.

Plaintes contre deux auteurs de mails de menaces de mort

Les élus ont également déposé deux autres plaintes contre deux particuliers, auteurs de mails menaçants à l’encontre des deux élus, pour « injure non-publique à caractère racial » , « outrage envers une personne dépositaire de l’autorité publique » et « menace de mort à l’encontre d’une personne investie d’un mandat électif ». Atef Rhouma, lui, est parti quelques jours hors de la ville pour échapper à la pression et aux menaces.

Protection fonctionnelle

« Maintenant, les procédures sont engagées, la suite dira qui est dans son bon droit« , conclut le maire. Au prochain conseil municipal du 17 décembre, une délibération devrait être votée pour garantir la protection fonctionnelle d’Atef Rhouma, afin de prendre en charge les frais de justice engagés. Ce qui promet à nouveau une séance sous tension.

Du côté de l’opposition PS, on ne change pas de position. « Il n’y a rien de nouveau« , ironise Sandrine Bernard. « Le maire continue d’assumer et de soutenir son adjoint, c’est son choix. Nous, nous avons fait ce que nous estimions être de notre responsabilité. S’il ne s’agit que de maladresse, pourquoi Atef Rhouma ne s’excuse-t-il pas ? » Du côté de Régis Leclercq (UDI), président de l’union de la droite et du centre, qui avait aussi quitté le Conseil municipal, l’affaire est presque close. « Ces propos nous paraissent condamnables, on les a condamné. On a dit ce qu’on avait à dire, mais nous ne sommes pas procéduriers, il n’y aura pas de plainte, on ne veut pas aller à l’escalade. »

94.citoyens.com

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V) Régionales: le patron du Medef met en garde contre le programme économique du FN

Par AFP

Le président du Medef Pierre Gattaz à Paris le 17 novembre 2015 Photo ERIC PIERMONT. AFP

Le président du Medef, Pierre Gattaz, met en garde contre le programme économique du Front National, qui est «l’inverse de ce qu’il faut faire», selon lui, à cinq jours du premier tour des élections régionales, dans un entretien au Parisien mardi.

«Je ne m’exprime pas sur la politique mais sur le programme économique du Front national», précise d’entrée le patron du Medef. «Et là, je dis attention, car il me rappelle étrangement le programme commun de la gauche de 1981», poursuit-il.

Et de détailler: «Retour de la retraite à 60 ans, augmentation de tous les salaires avec notamment une hausse du Smic de 200 euros, retour au franc, augmentation des taxes d’importation...» avant de prévenir: «C’est exactement l’inverse de ce qu’il faut faire pour relancer la croissance économique du pays. L’économie a besoin de pragmatisme, de lucidité.»

«Ce n’est pas un programme économique responsable», poursuit le numéro un du Medef. «Il n’est tourné ni vers l’avenir, ni vers la compétitivité.» Pour ce dernier, «on ne peut pas fermer les frontières. Le monde attend la France et ce n’est pas en nous recroquevillant sur nous-mêmes que nous allons y arriver. Il s’agit de ne pas confondre les problèmes sécuritaires avec les

problèmes économiques.»

Le programme du FN «ressemble à celui de l’extrême gauche» et «je ne suis pas d’accord», assène encore Pierre Gattaz pour qui «extrême droite, extrême gauche, c’est la même chose: Mélenchon-Le Pen, même combat. En 1981, ça nous a mis dans le mur pendant deux ans. Ne recommençons pas.»

Concernant le niveau du chômage en France - qui a connu en octobre sa plus forte hausse depuis 2013, avec 42.000 demandeurs d’emploi supplémentaires sans aucune activité -, le patron du Medef lance: «il faut une multimédication.»

«Il faut arrêter de prendre de l’aspirine et passer aux antibiotiques et à la cortisone. Il existe des mesures simples à prendre tout de suite: plafonnement des indemnités prud’homales, CDI sécurisé, simplification du travail le dimanche et en soirée», assure Pierre Gattaz.

Le Front national est en mesure de remporter au moins deux régions lors du scrutin des élections régionales des 6 et 13 décembre, selon plusieurs sondages.

AFP

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VI) Mélenchon-Le Pen, même combat ? « Un parallèle insupportable » critique le groupe communiste au Sénat

Thomas Leroy

© Public Sénat

La guerre ouverte qui oppose désormais le Medef au Front national a fait une victime collatérale : l’extrême-gauche, comparée au parti de Marine Le Pen sur son programme économique par Pierre Gattaz.

Une grande double page, rien que pour lui dans le Parisien. Ce mardi, Pierre Gattaz a expliqué tout le mal qu’il pensait du programme économique du Front national, aux portes du pouvoir, notamment dans la région Picardie-Nord-Pas de Calais où rien ne semble arrêter Marine Le Pen. « Ce n’est pas un programme économique responsable » détaille le patron du Medef. « Il n’est ni tourné vers l’avenir, ni vers la compétitivité. »

Dans son argumentaire, il en profite pour taper allègrement sur l’extrême-gauche. « Mélenchon-Le Pen, même combat » assène-t-il pour mieux décrédibiliser, croit-il, le programme du FN. Un élément de langage travaillé et répété presque mot pour mot en marge d’une conférence de presse du Medef, ce mardi. « Mon problème n’est pas le Front national, mon problème c’est le programme économique du Front national, qui me rappelle étrangement le programme de l’extrême-gauche et le programme de la gauche en 1981 qui nous a conduit en moins de deux ans dans le mur » a-t-il expliqué.

La rhétorique a eu un certain succès à droite et au centre.« Les économistes du Front de Gauche et du FN sont perméables » a souligné en conférence

de presse Philippe Vigier, président du groupe Union des démocrates et indépendants (UDI). « On pourra monter une succursale Le Pen-Mélenchon parce qu'ils disent les mêmes choses. »

« Un tapis rouge pour Xavier Bertrand »

Au groupe Communiste, Républicain et Citoyen (CRC) du Sénat, on ne décolère pas. « Ce genre de parallèle est insupportable, » explique le sénateur du Nord Eric Boquet, qui se dit « outré, révulsé par le commentaire. » Forcément, difficile de ne pas réduire la polémique à la région Picardie-Nord-Pas de Calais, la meilleure chance pour le Front national de remporter une région.

« Marine Le Pen n’a même pas besoin de faire campagne, tout va dans son sens » se désole le sénateur. En creux, sa collègue sénatrice CRC Annie David y voit surtout « un tapis rouge déroulé pour Xavier Bertrand » dans la région, le candidat des Républicains. « Comparer l’extrême-gauche à l’extrême-droite, ça grille notre candidat et présente Xavier Bertrand comme le seul modéré, le sauveur.

« C’est injuste, inapproprié mais c’est politique,» souligne-t-elle. « Même les milieux économiques locaux s’inquiètent de cette sortie » renchérit Eric Boquet qui assure que la branche régionale du Medef « n’a pas le même discours » que Pierre Gattaz.

Alors le patron du Medef roule-t-il pour la droite ? Lui s’en défend, toujours dans les colonnes du Parisien : « je ne fais pas de politique, mes adhérents votent pour qui ils veulent. »

Il rappelle néanmoins ses deux livres de chevet actuels : « Faire » de François Fillon et « Une crise devenue française » d’Eric Woerth. En s’affichant contre le Front national, le Medef a surtout pris le risque de renforcer le vote « antisystème. » Et ce n’est probablement pas l’extrême-gauche qui en profitera.

publicsenat.fr

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VII) La Caf versera bien une prime de Noël aux plus démunis

La prime de Noël sera versée à partir du 16 décembre, a annoncé Manuel Valls - François Nascimbeni - AFP

La prime de Noël est bel et bien reconduite cette année, a annoncé Manuel Valls. Le Premier ministre a précisé ce mardi qu'elle serait versée à partir du 16 décembre.

Petit coup de pouce en période de fête. La prime de Noël sera reconduite cette année et versée à compter du 16 décembre aux ménages aux revenus les plus modestes, a indiqué mardi le Premier ministre français Manuel Valls sur la radio Europe 1.

Le montant de cette prime restera à peu près le même que celui de l'an passé: "un peu plus de 150 euros pour une personnes seule et un peu plus de 320 euros pour un couple avec deux enfants", a précisé le Premier ministre. "Plus de deux millions de foyers en bénéficient", a-t-il souligné.

Dérapage limité

Depuis 1988, cette aide est versée par la Caisse d'allocations familiales en décembre aux Français disposant de faibles ressources. Sans avoir eu besoin de faire une quelconque démarche, ses bénéficiaires perçoivent la prime de Noël par virement sur leur compte en banque.

Le gouvernement français, qui a annoncé une série de dépenses sécuritaires pour faire face aux risques terroristes après les attentats, n'a donc pas choisi d'inclure ce soutien financier aux plus démunis parmi celles qui ont pâti de la rigueur budgétaire (instauration de plafonds de revenus pour les allocations familiales, versement de la prime de naissance reportée, réduction du congé parental...).

Par D. L. avec AFP

VIII) Lettre d’un assigné à résidence contre « l’arbitraire »

Un Ariégeois assigné à résidence au motif qu’il aurait « envisagé de rejoindre la région parisienne pendant le déroulement de la COP 21 » publie une lettre ouverte.

La vague d’assignations qui a sévi tous azimuts dans les heures qui ont précédé l’ouverture de la COP 21 s’est abattu contre un Ariégeois soupçonné d’avoir « envisag[é] de rejoindre la région parisienne pendant le déroulement de la COP 21 ».

Preuve supplémentaire, s’il en fallait une, que les dérogations au code de procédure pénale permises par l’état d’urgence sont largement utilisées pour faire taire les militants écologistes.

Nous publions ici sa lettre ouverte :

Bonjour le bilan carbone !

Une assignation à résidence en Ariège

« Le 26 novembre, à 17h30, les trois gendarmes de mon patelin sont venus chez moi pour me signifier mon assignation à résidence. On m’a laissé un papier, signé du ministre de l’Intérieur. Le texte « légal » invoqué le plus ancien a dix

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jours, autant dire que c’est du tout frais.

Donc il faut « assurer la sécurité de la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques dite COP 21 » ; et, étant donnée « la gravité de la menace terroriste », des « mesures particulières » s’imposent. Et voilà (ce sera la seule justification). Il ne faudrait tout de même pas que des écologistes fous et sanguinaires ne viennent à « détourner » les « forces de sécurité » (forces répressives) qui sont tant et tant occupées à « lutter contre la menace terroriste », c’est à dire, en réalité, à perquisitionner n’importe où et assigner n’importe qui à résidence.

Bon, passons sur les détails. En tout cas, je dois pointer, trois fois par jour, à 18 km de mon domicile, jusqu’au 12 décembre inclus : soit 1 728 km. Bonjour le bilan carbone ! Le reste du temps je ne peux pas quitter mon village. Et mon domicile, de 20 h à 6 h.

Il faut encore montrer que moi, j’en suis un, d’écologiste fou et sanguinaire. Pas de problème, allons-y : « Considérant que M. X (…) envisage de rejoindre la région parisienne pendant le déroulement de la COP 21 ». Alors ça c’est tout de même quelque chose. Envisage ! Et c’est tout, pas de preuve, pas d’indice, rien. Puis vient l’énumération de quelques anciens délits mineurs, déjà jugés ; après quoi on évoque mon milieu : « la mouvance contestataire » (sic) ; sans bien sûr oublier que je fais « partie d’un groupe d’individus » (sic).

Il faut bien dire que l’assignation à résidence, et le contrôle judiciaire trois fois par jour, c’est une peine. Ce n’est pas une mesure préventive, c’est une mesure punitive. Ça s’apparente à une peine d’enfermement ; en fait c’est à peu près comme le port d’un bracelet électronique.

Cette peine est prononcée sans instruction, sans jugement, sans preuve, et même sans infraction. On punit un profil (le mien en l’occurrence), c’est-à-dire qu’on ne me sanctionne pas pour quelque chose que j’aurais fait, mais pour ce que je suis (ou ce que je suis supposé être). C’est comme toujours : ces faits mentionnés, ils ont déjà été jugés. On me condamne donc une deuxième fois. Et la prochaine fois, sur le papier, y aura-t-il écrit, en plus : « l’intéressé a fait l’objet d’une mesure d’assignation à résidence du tant au tant » ? En somme, mon cas s’aggrave tout seul...

Un recours au tribunal administratif est possible : la réponse arrive, en moyenne, selon mon avocat,

après un an et demi. Donc pour les grossières erreurs de procédure de mon assignation à résidence (par exemple, la contradiction entre l’interdiction de quitter ma commune et l’obligation d’aller pointer dans une autre), je ne peux me « plaindre » à personne : il s’agit d’une sanction sans appel.

Entendons-nous bien, il ne s’agit pas ici de clamer mon innocence. On le sait, que définir des « innocents » justifie la répression des autres, les « coupables ». Il n’y a pas de coupables, ni d’innocents, et ça n’est pas une parole creuse : quand je pointe à la gendarmerie, il y a d’autres personnes qui sont là aussi, qui ont des barbes, des fichus sur la tête. Je me fous, à ce moment précis, de leur « profil » ; je ne peux voir que la brève condition commune qui nous est faite, à savoir que nous sommes réprimés.

La répression ne doit pas nous diviser en coupables et en innocents, mais au contraire être l’occasion de témoigner une solidarité minimale, que ce soit avec les « militants écologistes » ou avec les milliers de musulmans qui subissent un enfer permanent. Si mon cas semble ubuesque, ou arbitraire, ou fou, que dire des centaines de personnes arrêtées, humiliées, assignées, perquisitionnées, enfermées, licenciées, depuis le début de l’état d’urgence ? Et encore, pour moi, ça ne devrait durer que seize jours, mais pour d’autres, l’assignation est sans limite de temps !

La première décision sous l’état d’urgence a été d’interdire les manifestations « revendicatives » (sic) ; mais on maintient les matchs de football, les centres commerciaux restent ouverts, et « de très nombreux chefs d’État » vont se pointer au Bourget. Il s’agit de montrer au monde que tout va bien, ici (en France), que la conférence sur le climat va tout régler, le sort du monde et le reste d’ailleurs, et qu’il ne va rien se passer.

Il s’agit d’un glissement (pour protéger les « libertés », on les abolit ; le « pays des droits de l’homme » décide de « déroger à la convention européenne des droits de l’homme » ; etc.) qui fait passer du supposé « état de droit » à sa version totalitaire et arbitraire, c’est à dire dépourvue de droit (il n’y a aucune exagération). En tous cas, tout ce qui est possible doit nécessairement être essayé, c’est le propre du fonctionnement administratif. Ceci ne veut pas dire qu’il y a des stratégies très élaborées, ou précises, etc., de la part de l’État, c’est même plutôt le contraire qui est vraisemblable.

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En tout état de cause, cette logique extensive de la répression est connue. Qu’on se souvienne qu’à l’origine, les prélèvements d’A.D.N. étaient prévus pour les seuls pédophiles, et qu’à présent ils s’appliquent à tout délit. La répression ne peut rester spécifique, elle a toujours vocation à être générale. Qu’on se souvienne que le plan Vigipirate était prévu pour durer quelques mois, et qu’il n’a jamais cessé. La répression ne peut rester temporaire, elle a toujours vocation a être permanente.

Il ne resterait plus qu’à dire que, depuis que des centaines de musulmans ont été arrêtées, il n’y a pas eu d’attentat : ce qui prouve bien qu’il s’agit d’une mesure efficace ! Ne nous habituons pas à la répression. Manifestons. Soyons solidaires.

À bas l’état d’urgence !

Signé : un assigné

Au Mas d’Azil, le 29 novembre 2015 »

Lire l’arrêté d’assignation a résidence :

http://issuu.com/politis_/docs/arre__te___d_assignation?e=10584633/31682480

politis.fr

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