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Périodique de l’Hôpital Erasme Septembre 2015 # 13 © JM Bodson La bronchiolite, à l'automne Rythmologie et génétique cardiaque : focus sur le cœur L'ostéopathie en 5 questions

Périodique de l’Hôpital Erasme Septembre 2015 # 13

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p. 1Erasme&vous Septembre 2015 # 13

Périodique de l’Hôpital Erasme Septembre 2015 # 13

© JM

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La bronchiolite, à l'automne

Rythmologie et génétique cardiaque : focus sur le cœur

L'ostéopathie en 5 questions

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Erasme&vous

« Erasme&vous », c’est désormais le magazine trimestriel de tous,tant du personnel que des patients ! Soucieux de mieux vous informer, l’Hôpital Erasme, le met à votre disposition dans son hall d’accueil/admission/hospitalisation, à l’entrée de l’hôpital de jour et en téléchargement sur son site internet (www.erasme.ulb.ac.be) tandis que les membres de nos équipes se le voient toujours adressé individuellement, en sus d’Erasme Info Flash Personnel qui leur est spécifiquement dédié.

Il vise à vous faire découvrir les nouveaux services disponibles à l’hôpital, vous faire partager la vie et le quotidien de notre maison, à vous proposer conseils et éclairages des experts sur des pathologies saisonnières ou des maladies rares, à expliciter les recherches menées dans notre hôpital académique. Au sommaire de ce numéro, le cœur avec la rythmologie en pleine ébullition et la génétique cardiaque porteuse d’espoir de prévention et de thérapie spécifique, l’hémodialyse de nuit favorisant, notamment, une meilleure vie sociale et professionnelle et enfin la Clinique de Pédopsychiatrie qui accompagne tout un chacun dès le plus jeune âge mais également les adolescents et les jeunes mères en détresse psychologique.

Emportez-moi le temps d’attente de votre consultation, ou chez vous afin de me parcourir.

Bonne lecture.

Entre Nousp. 2

L'hémodialyse longue de nuitp. 2-3

La rythmologie, une discipline en ébullition

p. 4

Génétique cardiaque : au cœur de nos gènes

p. 5

La bronchiolitep. 6

L’ostéopathie en 5 questionsp. 7

la Clinique de Pédopsychiatriep. 8

Entre Nous

© JM

Bod

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La Clinique de Dialyse a pour mission la prise en charge des patients atteints d’insuffisance rénale chronique dont le

stade terminal nécessite une thérapie de remplacement. A cette fin, une des

modalités de traitement est l’hémodialyse à raison d’une séance d’épuration sanguine

3 fois/semaine pendant 4h, à vie ou dans l’attente d’une transplantation rénale,

traitement moins contraignant mais limité aux patients éligibles.

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p. 3Erasme&vous Septembre 2015 # 13 p. 3

Une action pionnièreLe projet d’hémodialyse longue de nuit, pour lequel notre service est pionnier en région bruxelloise, a pour objectifs d’optimaliser l’efficacité de l’épuration sanguine, la sécurité du traitement mais aussi d’accroître l’autonomie et la qualité de vie de ces patients chroniques. Il est destiné à des patients insuffisants rénaux terminaux sélectionnés selon des critères médicaux et/ou socio-professionnels, voire familiaux. Dans tous les cas, il s’agit de patients dont les besoins d’épuration sont importants et ne peuvent être atteints avec un horaire classique d’hémodialyse dite conventionnelle (3 x 4h/semaine). En effet, l’hémodialyse longue de nuit (HDLN) permet une réduction du taux d’ultrafiltration horaire et une augmentation de la quantité de sang épuré, tout bénéfice pour le patient. Cette extraction accrue des toxines dites urémiques, un contrôle amélioré de la tension artérielle, l’amélioration des bilans biologiques encouragent une tolérance optimale au traitement, et procurent aux patients une meilleure qualité de vie, une vie quotidienne facilitée et une diminution de la fatigue engendrée par la lourdeur du traitement.

Des bénéfices notables pour le patientOuverte depuis le 1er juin 2013, l’Unité d’Hémodialyse de Nuit (HDLN) remporte un franc succès et compte, à ce jour, 20 patients à raison de 10/ nuit, 3 fois/semaine. Le nombre de séances n’a cessé d’augmenter : 750 en 2013, 2085 en 2014 et 1589 sur les 6 premiers mois de 2015. Depuis cette nouvelle prise en charge, des bénéfices notables pour le patient sont observés : → les journées libres et l’absence de contraintes diurnes permettent aux patients de vaquer plus librement à leurs occupations d’ordre professionnel et/ou privé et favorisent le maintien de la vie sociale→ la diminution évidente de la fatigue améliore leur dynamisme au niveau de leurs activités physiques. Cette amélioration est liée en partie à une réduction de l’anémie marquée par une baisse d’utilisation d’agent stimulant l’érythropoïèse (dérivés de l’érythropoïétine), une stabilisation de la ferritine et des besoins en fer intraveineux → malgré l’adaptation quelquefois difficile à stabiliser le sommeil (souvent deux semaines d’adaptation sont nécessaires), les patients arrivent rapidement à mieux profiter de leur sommeil et à

mieux gérer leur stress et leur état émotionnel→ une amélioration de l’état nutritionnel reflétée par une augmentation de l’appétit et du taux sanguin d’albumine. Les patients sont soumis à moins de restrictions alimentaires.→ une amélioration de l’épuration liée à l’augmentation du temps de dialyse, marquée par une hausse de la performance globale de la technique (coefficient d’extraction des molécules de petit et de moyen poids moléculaire)→ un meilleur équilibre phosphocalcique avec un allègement des besoins en chélateurs de phosphore.→ une stabilisation de la tension artérielle et une réduction des prises de poids inter-dialytiques, deux facteurs contribuant à diminuer de façon significative les effets secondaires inter et post-dialytiques (crampes, chutes de tension…), ce qui rend les séances plus confortables.

Même si le bilan de cette modalité de traitement dialytique est plus que positif après deux ans de fonctionnement, l’HDLN n’est sûrement pas envisageable pour toute la population de patients insuffisants rénaux terminaux, trop nombreuse et soumise à un vieillissement sans cesse croissant. Néanmoins, une place existe pour cette technique performante dans une institution comme la nôtre qui accueille une grande diversité de patients poly-pathologiques. Elle offre une alternative très intéressante à l’hémodialyse conventionnelle pour des patients sélectionnés sur base de caractéristiques cliniques, professionnelles et socio-familiales. Comme le disait un patient français dans son témoignage auprès de représentants de l’Association de patients Renaloo, « l’essayer c’est l’adopter ».

L’hémodialyse longue de nuit

Nadia Gammar, Infirmière Chef de [email protected]

Karine Gastaldello, Chef de Clinique [email protected]

Joëlle Nortier, Chef du Service de Néphrologie, Dialyse et Transplantation rénale [email protected]

www.renaloo.com

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La rythmologie, une discipline en ébullitionLa fréquence des troubles du rythme augmente

avec le vieillissement de la population. L’exemple type est celui de la fibrillation

auriculaire, mais ce n’est pas le seul. Pensons à l’insuffisance cardiaque pour laquelle les indications d’un traitement

de resynchronisation sont plus nombreuses qu’auparavant.

Avec les nouvelles techniques d’ablation de la fibrillation auriculaire, il est possible de soigner entre 70 et 80% des patients. La place des anti-arythmiques tendra vraisemblablement à se restreindre dans un futur proche. Les avancées technologiques, la cardio-génétique et l’optimisation du traitement médicamenteux seront aussi deux facteurs importants pour améliorer le devenir des patients.

L’administration du traitement médicamenteux optimal chez les

insuffisants cardiaques, le traitement de resynchronisation et l’utilisation des nouveaux anticoagulants chez les patients en fibrillation auriculaire en sont d’autres exemples.

Le développement d’outils de plus en plus performants et sophistiqués suscite un réel engouement mais soulève également certaines questions sur le plan sociétal eu égard aux coûts qui y sont associés. Les desiderata des patients, qui, grâce aux multiples canaux de communication, sont souvent au courant

des dernières avancées, technologiques et médicamenteuses, viennent se superposer. A l’Hôpital, Erasme, nous sommes à la pointe de la technologie en ce qui concerne les traitements de la fibrillation auriculaire, de la tachycardie ventriculaire et de la fermeture de l’auricule gauche. Prodiguer aux patients les meilleurs soins et améliorer la qualité de vie doivent aller de pair ; de même qu’informer le public lors, par exemple, de la semaine du rythme cardiaque – un événement annuel de sensibilisation qui a lieu en juin.

Ruben Casado Arroyo, Chef de Clinique adjoint en cardiologie

[email protected]

Juan Antonio Sieira Rodriguez-Moret, Résident en cardiologie – juanantonio.

sieira [email protected]

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p. 5Erasme&vous Septembre 2015 # 13

Génétique cardiaque : au cœur de nos gènesUne prédisposition familiale est établie pour la plupart des affections cardiovasculaires. En effet, nous portons en nous des déterminants (ou variants) qui constituent des facteurs de risque ou de protection pour les maladies cardiovasculaires. Certains d’entre eux sont de nature génétique. D’autres sont acquis au fil du temps, et dépendent de notre mode de vie et de l’environnement.

Il faut distinguer deux types de prédispositions génétiques: des variants génétiques rares dont les effets sont importants, et des variants fréquents dont l’accumulation de plusieurs d’entre eux peut modifier les risques par rapport à certaines affections :

→ Certains variants rares (présents chez moins d’un individu sur 1000) suffisent à eux seuls, lorsqu’ils sont présents, à conférer un risque significatif pour une maladie cardiovasculaire. On retrouve dans ce groupe des affections cardiovasculaires rares mais souvent sévères par le risque vital qu’elles peuvent engendrer. Pour la plupart de ces affections, il existe une transmission du risque de génération en génération. Les principaux exemples en sont les maladies rythmiques (syndrome du QT long, syndrome de Brugada ou tachycardie polymorphe,…), les maladies du muscle cardiaque appelées « cardiomyopathies » (hypertrophiques, dilatées, ou les dysplasies arythmogènes) ou les maladies vasculaires telles les affections héréditaires de l’aorte (maladie de Marfan et syndromes apparentés), voire des affections vasculaires pulmonaires (formes héréditaires d’hypertension pulmonaire). Outre le risque de décès brutal, ces affections peuvent entraîner une altération de la fonction cardiaque nécessitant une prise en charge spécifique. On parle d’hérédité « simple ».→ D’autres variants, fréquents dans la population générale, n’ont qu’un rôle pathogène faible lorsqu’ils sont isolés, mais peuvent entraîner un risque significatif lorsqu’ils s’accumulent chez un individu. C’est le cas des maladies multifactorielles dont l’hérédité, dite alors « complexe », se traduit par une absence de transmission évidente de génération en génération, mais plutôt par une « histoire familiale de… », moins prononcée que pour les maladies rares. C’est le cas, entre autres, de l’hypertension artérielle, du diabète, des dyslipidémies communes (anomalies du taux de graisses dans le sang) et des maladies coronaires. Pour ces affections l’environnement et le mode de vie jouent un rôle important également.

Alors que seules quelques maladies monogéniques rares étaient accessibles en génétique clinique jusqu’à il y a peu, l’avènement de nouvelles techniques de séquençage à haut débit, couplées à une analyse bioinformatique de l’information, ainsi qu’à une réduction progressive des coûts ont permis progressivement d’élargir le spectre des affections pour lesquelles cette information génétique est accessible. L’Hôpital Erasme adhère à une convention permettant de prendre en charge ces analyses pour les patients.

Une consultation de génétique en cardiologie : pour qui ? pour quoi ?La consultation de génétique cardiaque est une consultation de conseil génétique. Cette activité a pour but d’informer le patient, porteur d’une affection potentiellement héréditaire, de la nature et des causes de cette affection, du risque de la transmettre, des possibilités d’identifier ses déterminants génétiques, et des limites des tests génétiques accessibles. L’obtention de

cette information est d’autant plus pertinente que l’affection est potentiellement sévère et dangereuse. Le cas index, référé au départ en consultation, doit idéalement être le représentant de la famille présentant les traits de la maladie les plus caractéristiques et dont le diagnostic est le mieux défini. Suivant les pathologies, des tests génétiques seront proposés au patient. Cette démarche a pour but de confirmer le diagnostic, de définir les mécanismes responsables de la maladie et de proposer une stratification du risque pour les proches. Pour ceux-ci, cette approche vise à élaborer une stratégie de suivi clinique, mais aussi permet potentiellement de leur proposer un test prédictif pour préciser leur risque face à cette maladie (éventuellement dans une démarche pré-conceptionnelle). On parle alors d’une approche « en cascade », partant du cas index vers l’ensemble des proches.

Prévention, dépistage et contexte familialTout ceci s’élabore en fonction du souhait de chacun, en encadrant le résultat obtenu et en discutant des moyens de dépistage précoce (voire éventuellement de prévention). Dans cette consultation, la dimension familiale occupe une place importante. Il est évident qu’il faut prendre connaissance du contexte global, social et psychoaffectif des patients et cette activité s’inscrit dans une structure multidisciplinaire, structurée dans le Centre de Génétique de l’ULB.

Par l’accumulation rapide des connaissances, cette discipline est en essor constant, permettant une démarche diagnostique, pronostique et une stratification du risque. A l’avenir, nous devrions disposer d’approches thérapeutiques spécifiques (voire de prévention) visant les mécanismes moléculaires responsables de ces affections.

L’Hôpital Erasme dispose d’une consultation de génétique cardiaque, assurée par le Professeur Antoine Bondue, Directeur opérationnel du Service de Cardiologie. Cette consultation spécifique se fait en étroite collaboration avec le Service de Génétique, dirigé par le Professeur Marc Abramowicz. Des programmes de recherche sont également menés à l’Hôpital Erasme à ce sujet.

Consultation de Génétique cardiovasculaireAntoine Bondue, Directeur opérationnel du Service de CardiologieT 02 555 64 30 – M [email protected]

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Bronchiolite, soyez vigilants dès les premiers frimats automnauxLa bronchiolite concerne les nourrissons pour des raisons anatomiques qui tiennent au calibre desbronchioles. Touchant particulièrement ceux âgés entre 2 et 8 mois, les épidémies surviennent le plus souvent en hiver, alors que les premiers cas se présentent déjà en début d’automne et les derniers persistent jusqu’au printemps.

C’est une maladie hautement contagieuse qui constitue un problème de santé publique. Elle touche environ un nourrisson sur trois. Elle est essentiellement d’origine infectieuse virale, le plus souvent (2/3 des cas), le virus respiratoire syncytial humain (VRS) se transmet par de minuscules gouttelettes émises lors de la toux ou les éternuements de l’enfant malade. Indirectement, il peut aussi se transmettre par l’intermédiaire des mains ou d’objets contaminés, sur lesquels le virus peut survivre plusieurs heures.

Diagnostic cliniqueLe diagnostic est exclusivement clinique. La bronchiolite débute généralement par un simple rhume et une toux sèche qui peut s’accompagner de sifflements. L’enfant a du mal à respirer et on le sent encombré par des sécrétions bronchiques qu’il n’arrive pas à évacuer. Il présente généralement peu ou pas de fièvre. Parfois il perd l’appétit, régurgite plus facilement ou vomit et se fatigue en s’alimentant. Le plus souvent bénigne, l'infection peut être responsable de complications graves, plus fréquemment chez les enfants les plus fragiles, notamment les enfants de moins de trois mois, les bébés nés prématurément ou ayant des affections cardiaques ou respiratoires.Selon l’agressivité du virus, la fragilité de l’enfant et l’importance de l’encombrement bronchique, une détresse respiratoire peut apparaître. Elle impose une visite chez le médecin et, dans une minorité de cas (2 à 3%), une hospitalisation pour surveillance

cardio-respiratoire et traitement des conséquences de la détresse respiratoire, comme une oxygénation insuffisante, une déshydratation par vomissements répétés et une alimentation insuffisante.Dans quelques cas très rares, une surinfection bactérienne justifie l’administration d’antibiotiques qui, pour rappel, n’ont aucun effet sur le virus responsable de la bronchiolite. Les indications sont une fièvre élevée (> 38°C) et prolongée, un état général dégradé, une otite associée, des sécrétions bronchiques purulentes.

Comment protéger son enfant ?Vu la contagiosité élevée, des règles d’hygiène élémentaires sont évidentes : se laver régulièrement les mains, porter un masque chirurgical pour s’occuper de son bébé, ne pas l’embrasser quand on est malade, se couvrir la bouche pour éternuer et tousser, idéalement dans un mouchoir en papier ou le creux du coude.Il faut éviter d’exposer son enfant à des gens enrhumés, de l’emmener dans les espaces publics très peuplés (transports en commun aux heures de pointes, magasins très fréquentés, …), dans certains cas de fréquenter les collectivités (par exemple pour l’ex prématuré).

Comment traiter la bronchiolite du nourrisson ?Les principaux moyens thérapeutiques sont les traitements symptomatiques.La désobstruction des voies respiratoires supérieures (mouchage) dont les

kinésitherapeutes sont les experts, est un élément capital dans le traitement.Le mouchage d’un nourrisson se fait en l’allongeant sur le dos, la tête penchée d’un côté, puis de l’autre. On instille le sérum physiologique dans la narine supérieure en une seule (ou plusieurs) pression(s) jusqu’à ce qu’on obtienne l’écoulement du sérum par la narine inférieure. Ensuite, en bouchant du doigt d’une main la narine supérieure et fermant la bouche en appuyant sous le menton de l’autre main, les mucosités seront alors expulsées par la narine inférieure ou dégluties (glaires non digérées dans les selles).Une hydratation suffisante permet de fluidifier les sécrétions.La fièvre éventuelle sera traitée préférentiellement au moyen de paracétamol.Les traitements médicamenteux, comme la nébulisation de bêta2-mimétiques ou d’adrénaline, restent de faible intérêt, mais peut apporter une amélioration symptomatique transitoire, surtout dans les cas les plus sévères. Elle ne doit être poursuivie que si une amélioration est observée. La nébulisation de sérum salé hypertonique a montré un effet symptomatique modeste. Ni les antibiotiques (puisque c’est viral), ni la kinésithérapie respiratoire appliquée de manière systématique n’ont montré un effet sur la guérison ou la durée de la maladie.Les autres recommandations sont d’aérer les pièces (salon, chambre à coucher), à température ambiante ≤ 19°C et l’éviction du tabagisme passif.

Françoise Vermeulen, Directeur du Service de PédiatrieM [email protected]

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L’ostéopathie en 5 questionsL’Hôpital Erasme a été la 1ère institution universitaire à instaurer une consultation d’ostéopathie. Ceci répond à une demande de plus en plus importante des patients et s’inscrit dans les missions de notre institution, tournée vers la notion de centre de référence et d’excellence, qui rejoint ainsi les recommandations récentes de l'Organisation mondiale de la Santé sur l'intégration de médecines « complémentaires » dans la prestation des services de santé.

L’enseignement universitaire en Ostéopathie (6 années au sein de la Faculté des Sciences de la Motricité de l’ULB, en collaboration avec la Faculté de Médecine) a délivré ses premiers diplômés en 2010, avec pour objectifs principaux le développement d’une ostéopathie rationnelle, efficace et sûre pour le patient et la progression de la recherche scientifique dans le domaine.

Qu’est-ce que l’ostéopathie ? Il s’agit d’une approche diagnostique et thérapeutique manuelle des pertes de mobilité articulaire et tissulaire, basée sur le concept de prise en charge globale du patient. En effet, selon le concept ostéopathique, né à la fin du 19è siècle, l'être humain forme une entité indivisible : lors d’une atteinte d'une partie du corps, d’autres parties de l’organisme peuvent en être affectées.L’ostéopathe recherche par son interrogatoire, palpation et examen fonctionnel, les causes « mécaniques » (perte de mobilité ou instabilité) responsables de la douleur, au niveau de la région douloureuse mais également à distance de celle-ci. Il traitera ces perturbations de mobilité articulaire, musculaire, nerveuse ou tissulaire par des techniques ostéopathiques spécifiques. L’ostéopathie se différencie de la kinésithérapie qui intègre la rééducation ou la revalidation par l’exercice, le mouvement et les mobilisations.

Quand consulter un ostéopathe ?∙ En traitement d’urgence, en cas de douleurs aiguës : p. ex torticolis, lumbago, douleur costale …∙ En traitement chronique, en cas de douleurs récurrentes comme la lombalgie, l’arthrose, les migraines, des séquelles d’entorse… en collaboration avec les kinésithérapeutes et autres professionnels de santé. ∙ En prévention de récidive, afin d’éviter la réapparition des douleurs ou pertes de mobilité.∙ Pour certains troubles musculosquelettiques de nourrissons et femmes enceintes.

Des études scientifiques sont actuellement en cours au sein de l’Hôpital Erasme afin de déterminer l’efficacité de l’ostéopathie sur ces différentes populations.

Comment accéder à l’ostéopathie ? ∙ Directement en prenant rendez-vous ou ∙ Sur recommandation médicale après avoir consulté un médecin de votre choix ou de l’hôpital. La prise en charge se fait en « partenariat » avec différentes disciplines ; kinésithérapie, médecine physique, rhumatologie, neurochirurgie, urgences, orthopédie, Clinique de la Douleur, gynécologie, pédiatrie...

Comment se déroule une séance d’ostéopathie ? ∙ Bilan : L’ostéopathe interroge le patient sur son affection actuelle, sur ses antécédents médicaux. Il effectue ensuite un « bilan ostéopathique ». Il référera le patient à un médecin en cas de contre-indications, de doute quant à l’origine des plaintes ou de persistance des symptômes après plusieurs séances.∙ Traitement : Il réalise ensuite un traitement ostéopathique manuel visant à restituer la mobilité et la fonction. Les techniques utilisées sont en 1er lieu non-manipulatrices recherchant l’amélioration du tonus musculaire, tissulaire, de la mobilité articulaire et nerveuse. S’il n’y a pas de contre-indication décelée, avec l’accord du patient, une manipulation peut être proposée. Elle ne se fait à aucun moment en force et respecte la règle de la non-douleur.

Quel type d’ostéopathie ?Elle est essentiellement axée sur le traitement des troubles articulaires et musculo-tendineux comme par exemple les maux de dos et des membres (appelée ostéopathie structurelle). Le patient est toujours évalué et traité d'une façon globale et fonctionnelle. Les autres concepts cranio-sacré et viscéral ne font l'objet que de peu d’études scientifiques et n’ont pas prouvé leur efficacité. Ils ne sont pas développés dans notre centre.

Hôpital ErasmeUnité de Traitement ostéopathiqueCentre de Réadaptation de l’Appareil locomoteur (CRAL) BUCOPA 2e étage T 02 555 38 48

Laura Maroye, ostéopatheBernard Poortmans, Responsable de l’Unité de Traitement ostéopathique

Polyclinique Erasme de Nivelles 3, rue des Conceptionnistes à 1400 Nivelles T 067 84 06 92Consultation pédiatrique spécifique pour la prise en charge des torticolis et des asymétries posturales des nourrissons (plagiocéphalies).

Nicolas Seghers, ostéopathe

Françoise Vermeulen, Directeur du Service de PédiatrieM [email protected]

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Alléger la souffrance à l'adolescenceL’Unité des Adolescents est une unité d’hospitalisation qui accueille des adolescents entre 13 et 18 ans qui présentent, tous, comme caractéristiques communes le mal-être et un passage trop compliqué de l’enfance vers l’âge adulte. Ces adolescents sont sujet à des tentatives de suicide, des troubles des conduites alimentaires, des mises en danger, un décrochage scolaire, des troubles anxieux, des troubles dépressifs, une première décompensation psychotique des problèmes relationnels familiaux.

Les patients prennent rendez-vous à la consultation de pré-admission où ils sont reçus par le Dr Marie Delhaye, responsable de la Clinique de Pédopsychiatrie, et Françoise Bury, Infirmière en Chef de l’Unité des Adolescents. Cette consultation permet vraiment de définir avec l’adolescent et ses parents le but d’une hospitalisation en pédopsychiatrie.Après cette pré-admission, une date d’admission est fixée et l’adolescent sera accueilli par son médecin pédopsychiatre et son infirmier(e) de référence. Assisté par ce binôme, il va choisir des ateliers thérapeutiques comme la relaxation, le fitness, le théâtre, le trekking, l’ergothérapie, l’atelier image, l’atelier esthétique… Il va évidemment aussi bénéficier d’entretiens individuels avec son médecin, son infirmier(e) de référence et la psychologue individuelle du service, Julie Burton. Qui dit adolescent en souffrance, dit évidemment des parents inquiets et angoissés par rapport à l’évolution de leur enfant. Dès lors, deux psychologues de famille, Nadia Ramsis et Christella Di Fiore, assurent des entretiens avec l’adolescent et sa famille, une fois par semaine.En fonction des problématiques, la durée d’hospitalisation va s’étendre de 3 à 6 semaines en moyenne. Après cette hospitalisation, un bilan est proposé à l’adolescent et à ses parents. Ce bilan définira quelle orientation pourra prendre le jeune à sa sortie. Le plus souvent, l’adolescent retourne dans sa famille et revient à des consultations en ambulatoire. La Clinique de Pédopsychiatrie de l’Hôpital Erasme s’inscrit naturellement dans le réseau de l’ULB en entretenant des collaborations avec le Centre Ados (Centre de Jour à l’Equipe), avec le Domaine et avec l’Hôpital des Enfants. Les contacts avec le réseau scolaire et les médecins généralistes sont évidemment primordiaux pour comprendre l’adolescent dans sa globalité.L’avantage du travail effectué à l’Unité des Adolescents

par rapport à une consultation est le travail psychothérapeutique institutionnel qui est accompli. L’adolescent est « observé » 24 heures sur 24. Il bénéficie d’un travail pluridisciplinaire réalisé par les médecins, psychologues, infirmiers, infirmière sociale, éducateurs, ergothérapeute, kinésithérapeute, diététicien et enseignants. Cela permet vraiment à l’adolescent de se construire des outils différents pour faire face à l’adversité extérieure.

Accompagner les jeunes mèresLa périnatalité est le deuxième volet de la Clinique de Pédopsychiatrie. Le Docteur Szombat avec ses deux collègues psychologues, Myriam Israël et Anna Taillandier, soutiennent les jeunes mères dans leurs premières inquiétudes face à l’arrivée future ou passée, proches de leur petit poupon. Un accompagnement psychothérapeutique prénatal est aussi proposé, le Docteur Szombat est formée à l’échelle Brazelton (méthode permettant de mettre en valeur les compétences du nouveau-né dans les interactions avec ses parents) pour l’accompagnement des tout-petits.

Accueillir chacun entre 0 et 18 ansEnfin, troisième et dernier volet de la Clinique de Pédopsychiatrie : la consultation qui assure l’accueil de tout un chacun entre 0 et 18 ans. Les problématiques d’hyperactivité, de trouble anxieux, de décrochage scolaire, de dépression, de difficultés familiales sont évaluées avec soit une réorientation vers le réseau de santé mentale proche ou lors de prises en charge au plus long cours au sein de l’Hôpital Erasme lui-même. A la consultation, le Docteur Marie Delhaye est entourée par le Docteur Rita Sferrazza, pédopsychiatre psychanalyste, Nadia Ramsis, psychologue systémicienne qui reçoit les familles, Isabelle Wodon, psychologue psychothérapeute cognitivo-comportementale qui reçoit les enfants et les adolescents avec des problématiques alimentaires ou anxieuses pouvant déboucher sur des rituels obsessionnels, Caroline Gregoire, psychologue, qui assure des évaluations psycho-affectives ainsi que des suivis avec une spécificité pour la toute petite enfance. Toute la sphère du langage est prise en charge par Ingrid Laroche, logopède. Suite à la consultation, l’enfant ou l’adolescent ainsi que sa famille se trouvent rassurés et orientés vers le suivi le plus adéquat.

Marie Delhaye, Responsable de la Clinique de Pédopsychiatrie

Consultation de Pédopsychiatrie : T 02 555 35 06Unité des Adolescents : T 02 555 35 96Secrétariat médical : T 02 555 37 41

Unité adolescents, périnatalité et consultation, les 3 faces de la Clinique de PédopsychiatrieCréée recémment, la Clinique de Pédopsychiatrie de l’Hôpital Erasme comprend l’Unité des Adolescents, la périnatalité et la consultation.