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NEUROPSYCHOLOGIE EN PRATIQUE Delphine Sonrier Mélanie Vanberten Préface du Dr Virginie Dardier Prise en charge des troubles des émotions et de la cognition sociale chez l’adolescent et l’adulte Matériel audiovisuel complet 4 modules à travailler en groupe : émotion communication comportement implicite

Prise en charge des troubles des émotions ... - Furet du Nord

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Page 1: Prise en charge des troubles des émotions ... - Furet du Nord

neuropsychologie en pratique

Delphine Sonrier • Mélanie Vanberten Préface du Dr Virginie Dardier

Prise en charge des troubles des émotions

et de la cognition sociale chez l’adolescent et l’adulte

Matériel audiovisuel complet4 modules à travailler en groupe : émotion communication comportement implicite

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NEUROPSYCHOLOGIEEN PRATIQUE

Prise en charge des troubles des émotions et de la cognition sociale

chez l’adolescent et l’adulte

Mélanie Vanberten Delphine Sonrier

Illustrations : Thomas Fradet

Page 4: Prise en charge des troubles des émotions ... - Furet du Nord

De Boeck-Solal4, rue de la Michodière75002 ParisTél. : 01.72.36.41.61

Pour toute information sur notre fonds et les nouveautés dans votre domaine de spécialisation, consultez notre site web :

www.deboecksuperieur.com

© De Boeck Supérieur SA, 2015Fond Jean Pâques 4, B-1348 Louvain-la-Neuve

Tous droits réservés pour tous pays.Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) par-tiellement ou totalement le présent ouvrage, de le stocker dans une banque de données ou de le com-muniquer au public, sous quelque forme ou de quelque manière que ce soit.

Imprimé en Belgique

Dépôt légal :Bibliothèque nationale, Paris : octobre 2015ISBN : 978-2-35327-269-3

Page 5: Prise en charge des troubles des émotions ... - Furet du Nord

Merci… à nos collègues et nos amis pour leur collaboration

à Virginie Dardier pour ses précieux conseils

à nos familles pour leur soutien et leur participation

et à l’équipe d’UEROS de Lille qui a fait germer ce projet avec leur groupe de Relations Interpersonnelles

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Prise en charge des troubles des émotions et de la cognition sociale…IV

La collection

La collection Neuropsychologie en pratique aspire à : • combler le manque de matériel de remédiation cognitive et comportementale à

destination des neuropsychologues et autres cognitivistes ;• permettre aux neuropsychologues d’aborder des thèmes directement profi-

tables à leur réflexion clinique et leur pratique quotidienne auprès des patients ;• promouvoir le partage des connaissances spécifiques de certains et les conclu-

sions communes à des groupes de réflexion en permettant leur diffusion.

Les directrices de collectionMarianne LEROY est neuropsychologue pour la Fondation OVE – Région Haute-Normandie. Après une dizaine d’années d’expérience en neuropsychologie de l’adulte (neurologie, neurochirurgie, psychiatrie, médecine physique et de réadaptation, soins de suite et réadaptation) et appliquée à la population carcérale (hôpital pénitentiaire de Fresnes), elle a évolué vers la neuropsychologie de l’enfant et l’adolescent, d’abord en ITEP puis SESSAD et travaille maintenant aux CMPP des Andelys (27) et de Gournay en Bray (76). Elle intervient principalement dans la phase diagnostique chez les 0-20 ans reçus en CMPP, sur les 3 axes souhaités par l’ARS (psychopathologie, pathologies neuro-développementales et troubles spécifiques des apprentissages, troubles du spectre autis-tique) et propose des séances de remédiation cognitive/comportementale individuelle et de groupe.

Hélène BRISSART est neuropsychologue au CHU de Nancy, docteur en psychologie. Elle intervient dans l’évaluation et la prise en charge de patients présentant des pathologies neurologiques telles que, les tumeurs cérébrales, l’épilepsie, la sclérose en plaques, les accidents vasculaires cérébraux, etc. Elle participe aux enseignements du Master 2 « Neuropsychologie cognitive et clinique » de Strasbourg.

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VSommaire

Sommaire

Préface VII

Avertissement VIII

Introduction 1

Conseilsd’utilisation 7

MODULEÉmotion 9

Exercice1:Généralités 13

Exercice2:Visage 14

Exercice3:Voix 19

Exercice4:Posture/gestes 23

Exercice5:Conscienceémotionnelle 28

Exercice6:Émotionscomplexesensituation 32

MODULECommunication 35

Exercice1:Généralitésetquestionnaired’auto-évaluation 39

Exercice2:Lesdifférentesfaçonsdecommuniquer 41

Exercice3:Illustrationd’unesituationdecommunication 43

Exercice4:Engageruneconversation 46

Exercice5:Apprendreàrefuser 48

Exercice6:Faireunedemande 50

Exercice7:Faireunecritique 53

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Prise en charge des troubles des émotions et de la cognition sociale…VI

Exercice8:Apprendreàcontrôlersonirritabilité 55

Exercice 9:Miseensituation 57

MODULEComportement 59

Exercice1:Généralités 62

Exercice2:Jeufilmé 64

Exercice3:Analysedescomportementssociaux 65

Exercice4:Jugementderèglesmorales,conventionnellesetpersonnelles 72

Exercice5:Détectiondefauxpas 78

Exercice6:Analysedufilm 82

MODULEImplicite 83

Exercice1:Généralités 86

Exercice2:Implicitedanslediscours 87

Exercice3:Implicitedanslediscours 89

Exercice4:Déduction 90

Exercice5:Langagedirect/indirect 92

Exercice6:Métaphoresetexpressionsidiomatiques 96

Exercice7:Sloganspublicitaires 99

Exercice8:Vidéospublicitaires 103

Exercice9:Sketchshumoristiques 106

Exercice10:Interprétationdedessinshumoristiques 108

Exercice11:Interprétationdedessinshumoristiquesàmessagesocial 113

Référencesbibliographiques 117

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VIIPréface

Préface

Interagir de façon adéquate avec autrui nécessite de mobiliser de nombreux savoirs sociaux réu-nis sous le terme de « cognition sociale ». Ces savoirs impliquent le traitement complexe de multiples signaux sociaux, la perception des intentions d’autrui, de ses états mentaux, de ses émotions, et contribuent ainsi à la régulation des relations interpersonnelles. Dans le domaine de la commu-nication, ils permettent également de développer diverses habiletés pragmatiques dans l’usage du langage en contexte. Ainsi, la cognition sociale joue un rôle important dans l’ajustement de nos conduites au quotidien et les perturbations observées dans ce domaine constituent un han-dicap invisible encore insuffisamment reconnu.

Les troubles de la cognition sociale concernent de nombreuses populations de patients (enfants, adultes ou personnes âgées) et leur examen approfondi constitue actuellement un enjeu majeur en rééducation. Ces troubles peuvent prendre des formes très variées selon les personnes et les pathologies : perturbations de la communication pour certains, troubles dans la perception ou dans la production des émotions, difficultés dans la compréhension du langage implicite pour d’au-tres. Or, force est de constater qu’il existe actuellement peu d’outils d’évaluation disponibles et que les possibilités de prises en charge restent encore très limitées. Pourtant, nous savons désor-mais que ces troubles nuisent considérablement à l’insertion sociale, scolaire et professionnelle des personnes concernées.

L’ouvrage proposé ici par Mélanie Vanberten et Delphine Sonrier est fondé sur l’expérience de deux professionnelles aguerries, confrontées aux difficultés dans la prise en charge des adolescents et adultes cérébrolésés. Ce livre est le résultat de leur long travail d’observation de ces difficultés dans les situations de la vie quotidienne et de leur volonté d’offrir à leurs patients une prise en charge novatrice, individualisée et humaniste. Cet ouvrage illustre également la richesse des col-laborations interdisciplinaires. En effet, le regard croisé de la neuropsychologue et de l’ergothéra-peute offre ici aux cliniciens des pistes nouvelles et diversifiées pour travailler en rééducation dans différentes activités mobilisant les savoirs sociaux : perception et production des émotions, adaptation aux situations de communication, compréhension des intentions d’autrui et de l’im-plicite. Enfin, ce livre invite à une réflexion plus globale sur les conséquences des perturbations liées au domaine de la cognition sociale et souligne la nécessité pour les thérapeutes d’accompa-gner au quotidien les patients et leur entourage, souvent démuni face à ces troubles. L’ouvrage sera précieux pour tous les professionnels confrontés aux troubles de la cognition sociale chez les personnes cérébrolésées.

Virginie DARDIERMaître de conférences en psychologie du développement

– Université Rennes 2

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Prise en charge des troubles des émotions et de la cognition sociale…VIII

Avertissement

Pour accéder au matériel audiovisuel (histoires, jeu, dessins, vidéos et photographies), vous devez activer la version numérique de l’ouvrage grâce au code d’activation situé en début d’ouvrage.

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1Introduction

Introduction

Les exercices proposés dans ce manuel sont issus de quatre années d’expérience de prise en charge des troubles des émotions et de la cognition sociale, chez des patients cérébrolésés adultes en centre de rééducation et de réadaptation. Nous avons souhaité partager et mettre à disposition les exercices que nous avons créés et modifiés au cours du temps, en fonction des réactions de nos patients, afin de pallier un manque de matériel dans ce domaine. Nous souhai-tions également faciliter la tâche des thérapeutes en y rassemblant des exercices qui permettent de travailler différentes facettes de la cognition sociale.

Chez les patients que nous suivons, il n’est pas rare d’observer une progression dans la récupéra-tion des troubles cognitifs tels que la mémoire, les fonctions exécutives ou attentionnelles, mais des difficultés des compétences sociales persistent souvent, très invalidantes pour notre prise en charge, pour leur intégration parmi leurs pairs, mais surtout pour leur réinsertion future. En effet, il est actuellement reconnu dans la littérature que ces difficultés limitent, voire empêchent, la réintégration dans le milieu « ordinaire », d’où l’importance de les prendre en charge. La cognition sociale est une fonction qui sert de médiateur entre cognition et quotidien. L’enjeu de cette prise en charge nous paraît donc primordial et doit être prioritaire chez les patients cérébrolésés.

Pour permettre la réussite de leur réinsertion, il faut que les patients puissent prendre conscience de leurs difficultés dans ce domaine complexe et abstrait, et ensuite maîtriser les éléments qui les gênent. Cette notion de cognition sociale correspond donc à des compétences fondamentales qui visent à comprendre et à analyser correctement les émotions, les différentes situations de com-munication, les comportements sociaux, à pouvoir imaginer ce que l’autre pense, ressent, pour s’adapter à lui, etc.

Le terme de « cognition sociale » désigne l’ensemble des processus cognitifs impliqués dans la dyna-mique des interactions sociales chez l’homme et requiert des fonctions cognitives, sociales et émotionnelles de haut niveau. Il englobe le traitement de l’information sociale, mais également l’ensemble des processus qui permettent de bien comprendre les autres et d’interagir avec eux. Pour cette raison, la cognition sociale fait appel à de nombreuses facultés cognitives, touchant le domaine des émotions, de la compréhension et du monitorage du comportement, de la commu-nication, du langage implicite, de l’attribution d’un état mental et d’intentions à autrui, etc.

Les troubles de la cognition sociale sont souvent rapportés chez les patients cérébrolésés, en rai-son d’atteintes neuronales bien spécifiques. La littérature a également étudié son impact sur le plan de la prise en charge de ces patients, mais surtout la difficulté de réinsertion, en raison de compétences sociales modifiées. Certaines études pointent l’importance d’évaluer, chez les patients traumatisés crâniens, l’ensemble des composantes de la cognition sociale (Spikman et al., 2012) et d’autres examinent les interactions de ces dernières avec les troubles exécutifs (McDonald, Saad & James, 2011) ou leur lien avec le fonctionnement social (Milders et al., 2008).

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Prise en charge des troubles des émotions et de la cognition sociale…2

Concernant les émotions, un déficit de traitement a pu être mis en évidence chez les patients cérébrolésés adultes (Callahan et al., 2011), ainsi que l’importance de la prise en compte du contexte pour l’attribution d’états émotionnels (Delanoë et al., 2007). Concernant la cognition sociale, c’est principalement le domaine de la théorie de l’esprit qui a été exploré (Martin-Rodriguez et Léon-Carrion, 2010, pour une méta-analyse). Mais d’autres thèmes sont également étudiés comme les jugements moraux et conventionnels (Koenigs et al., 2007), l’empathie (Muller et al., 2010) et les capacités pragmatiques en communication (Aubert et al., 2004 ; Angeleri et al., 2008 ; Dardier et al., 2011). La question des troubles de la relation à l’autre, des compétences pragma-tiques et des changements de la sphère émotionnelle a été beaucoup étudiée également dans d’autres populations neurologiques ou psychiatriques (autisme, schizophrénie, SEP, DFT, etc.). Les études rapportent la plupart du temps une atteinte sur le plan des émotions, du jugement de règles sociales, du comportement ou de la pragmatique.

Concernant la prise en charge de ces troubles chez les patients cérébrolésés, peu d’études ont tenté d’en mesurer les impacts. On retrouve quelques expériences dans le domaine des émotions et de leurs inférences sociales (Bornhofen et McDonald, 2008), des conduites sociales (McDonald et al., 2008), des aspects sociaux du langage (Dardier et al., 2011), ainsi qu’une comparaison entre deux prises en charge (Ownsworth et al., 2010) : une thérapie comportementale et un entraîne-ment métacognitif (avec 3 méthodes : alerte, changement de rôle ou autocritique à partir d’une vidéo), l’entraînement métacognitif permettant une généralisation des progrès. La littérature concernant l’autisme et la schizophrénie est plus prolixe et montre des effets de programmes de rééducation visant les troubles des compétences émotionnelles et sociales.

Enfin, quelques rares études ont cherché à mesurer l’impact de ces troubles dans la réinsertion sociale et professionnelle chez les patients cérébrolésés, montrant que ces difficultés sont un frein, voire une source d’échec à cette réintégration (Joly-Pottuz, Desrichard et Carbonel, 2001 ; Knox et Douglas, 2009).

Dans la pratique, l’évaluation des troubles de la cognition sociale n’est actuellement pas encore formalisée comme peut l’être l’évaluation mnésique, exécutive ou attentionnelle. Les épreuves existantes concernent le domaine des émotions (reconnaissance, expression, en situation de communication, etc.), les connaissances sociales sans lien avec une personne spécifique (juge-ment de situations sociales), l’attribution d’états mentaux à une personne spécifique dans un contexte spécifique (théorie de l’esprit) et les capacités pragmatiques du langage.

Nous avons à disposition des épreuves isolées dans les différentes thématiques, comme par exem-ple l’évaluation de la reconnaissance des émotions faciales primaires (Ekman, 1976), des épreuves de jugement des règles morales et conventionnelles (Blair, 1995), des épreuves de jugement de situations sociales (Social Situation Task, Blair et Cipolotti, 2000), des épreuves évaluant les diffé-rents concepts de la théorie de l’esprit comme les tests des fausses croyances (Baron-Cohen et al., 1985), le test des faux pas (Baron-Cohen et al., 1999), etc. Parallèlement à ces épreuves issues pour la plupart de la recherche, et donc coûteuses en temps, une batterie proposant l’évaluation des capacités sociocognitives chez les patients atteints d’affections neurologiques existe en langue française (Ehrlé, 2011). Cette batterie très complète évalue deux axes : le traitement des émotions (faciales, musicales) et celui de la cognition sociale (faux pas, inférences, humour, compréhension du langage abstrait, jugements moraux et conventionnels et jugement de situations sociales). Enfin, un protocole d’évaluation de la cognition sociale en langue française a été développé récem-ment par l’équipe de Bordeaux, le PECS-B (Etchepare et al., 2014). Cette batterie, composée de sept épreuves, est destinée à une population neurologique ou psychiatrique adulte, et permet de dis-tinguer le versant affectif du versant cognitif de la cognition sociale. Elle mesure une dimension

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3Introduction

commune (le traitement de l’information émotionnelle), mais aussi des domaines plus spéci-fiques, tels que la théorie de l’esprit, le lexique émotionnel et la reconnaissance des émotions faciales.

Concernant la remédiation de ces compétences, il existe des prises en charge en groupe chez des patients autistes (Fritsch et al., 2009 ; Serret et al., 2009) ou dans la schizophrénie, telles que les Programmes intégratifs de thérapies psychologiques (IPT), développées par Brenner en 1992 (Roder et al., 2006) ou le programme thérapeutique RECOS (Vianin et al., 2007) pratiqué par de nombreux soignants en France ou en Suisse, qui semble avoir un retentissement sur le fonctionnement psycho-social. Mais il existe beaucoup moins de prises en charge des compétences socio-émotionnelles chez les patients cérébrolésés.

Même si la littérature a permis de nous guider et nous inspirer pour créer nos exercices, nous nous sommes basés essentiellement sur notre pratique et sur les difficultés des compétences sociales et cognitives que nous observions chez nos patients au quotidien.

La prise en charge que nous proposons dans cet ouvrage a pour objectif principal de permettre pour les participants une prise de conscience de leurs difficultés dans les relations sociales, et de tenter d’y remédier. Des objectifs secondaires, plus spécifiques à chaque participant, y sont asso-ciés. Les exercices que nous proposons ont été créés pour une prise en charge en groupe, mais ils peuvent également être utilisés en prise en charge individuelle. L’intérêt du groupe est de répondre à un objectif de sociabilisation des patients et de permettre un échange entre eux (inté-rêt des commentaires des pairs).

Les exercices que nous proposons ont été créés pour un public de patients cérébrolésés (lésions acquises) présentant des difficultés légères ou modérées dans le domaine du traitement des émotions ou de la cognition sociale, conscients de leurs difficultés ou anosognosiques. Toutefois, certains exercices peuvent être adaptés à d’autres populations (troubles du développement, pathologies psychiatriques, etc.), en prenant soin de modifier le contenu si nécessaire, en fonction des caractéristiques de la pathologie.

Les séances s’effectuent à travers des exercices que nous avons voulus les plus variés possibles, utilisant un matériel écrit, oral, visuel (photos, vidéos, etc.). L’utilisation de la vidéo nous paraît essentielle lors des séances, car elle permet aux participants de se voir, d’analyser les situations, d’échanger et de confronter leurs avis. Elle est l’occasion de mettre en évidence leurs atouts et leurs difficultés et de chercher comment modifier un comportement. Pour les patients anosogno-siques, elle est un bon moyen d’aborder leurs difficultés, dans l’objectif d’une prise de conscience.

Enfin, le rôle des thérapeutes est important puisqu’il consistera, en fonction du ressenti et des difficultés des participants pendant les exercices, à suggérer des façons de moduler leur compor-tement ou de pallier les déficits cognitifs qui les incommodent. Le thérapeute est aussi le garant de la dynamique de groupe et de l’équilibre des échanges. La méthodologie à utiliser lors des séances proposées ici couple l’indiçage par les thérapeutes aux remarques et échanges avec leurs pairs.

Les modules abordés dans cet ouvrage concernent 4 thématiques (les émotions, la communica-tion, le comportement et l’implicite) impliquées dans les compétences sociales, en interaction les unes avec les autres. Dans notre pratique, nous les travaillons dans l’ordre de l’ouvrage, mais ils peuvent l’être de façon isolée. Il nous a paru évident de commencer par le module Émotion, celui-ci nous paraissant être un prérequis indispensable pour travailler les modules suivants. Le domaine de l’implicite est abordé en fin d’ouvrage, car il nous paraît plus complexe que les autres

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Prise en charge des troubles des émotions et de la cognition sociale…4

thèmes, même s’il est déjà partiellement évoqué en communication. Ces séances successives ne forment pas un « programme de rééducation », mais regroupent plutôt différentes façons d’abor-der les difficultés repérées chez les participants.

Dans chacun des thèmes, la première séance permet de définir et illustrer le sujet, les séances suivantes d’aborder différentes facettes de la thématique, avec à chaque fois des situations pro-posées aux participants qui seront l’occasion de faire des liens avec leurs difficultés spécifiques. La dernière séance reprend globalement ce qui a été vu par le biais d’une mise en situation réelle, le but étant bien sûr de transférer ces nouvelles compétences, dans la vie de tous les jours.

1. LA THÉMATIQUE « ÉMOTION »

L’objectif de ce module est d’aborder le traitement des émotions primaires et leurs nuances, puis celui d’émotions/affects plus complexes dans une situation spécifique. Le travail de la conscience émotionnelle (pouvoir décrire une émotion ressentie chez soi ou chez l’autre) visera la capacité à attribuer un état émotionnel à autrui et de tenter d’imaginer ce que la personne peut ressentir dans un contexte donné (empathie). Après avoir défini, analysé et illustré ce que sont les émo-tions primaires, la reconnaissance et la production de celles-ci sont discutées selon différents médiateurs : le visage (reconnaissance à partir de photos et production), la voix (reconnaissance et lecture de phrases) et la posture et les gestes (reconnaissance et mime d’une émotion primaire ou plus complexe en situation). Le module s’achève par une mise en situation globale impliquant une succession d’émotions plus complexes à nuancer. Pour aborder les difficultés d’identification, de verbalisation des émotions et la conscience émotionnelle, nous proposons un exercice com-posé d’histoires (de type LEARS ; Bydlowski et al., 2002), dans lesquelles le participant doit décrire une série d’émotions, mais aussi s’imaginer ce que son interlocuteur ressent dans cette situation précise.

2. LA THÉMATIQUE « COMMUNICATION »

Ce module vise à acquérir des techniques de communication pour améliorer l’efficacité des échanges de la vie quotidienne et à déterminer quelles sont les règles qui encadrent la communi-cation. Il s’agit aussi de permettre aux participants de prendre conscience de leurs points faibles dans les échanges, afin de tenter de les corriger. Dans un premier temps, nous leur demandons d’évaluer leur mode de communication actuelle et antérieure, afin de mettre en évidence d’éven-tuels changements. Puis nous les mettons en situation de réaliser un travail en groupe (filmé), dans l’objectif de leur faire prendre conscience des difficultés inhérentes à la communication. Cette séance est également l’occasion de tenter de mettre en place des adaptations pour faire correctement passer un message. Lors des séances ultérieures, nous évoquons différents thèmes de communication qui peuvent être problématiques chez les participants (faire une demande, engager une conversation, savoir refuser, faire une critique, gérer son irritabilité), repris en partie de l’ouvrage de F. Fanget (2000). Ces thèmes seront analysés, mis en scène, puis visionnés ulté-rieurement, ce qui sera l’occasion d’une discussion en groupe.

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5Introduction

3. LA THÉMATIQUE « COMPORTEMENT »

Cette thématique a pour objectif d’améliorer, pour les participants, leur capacité d’analyse des situations sociales, d’identification de règles sociales, d’inférence d’un état mental ou d’une intention chez autrui (théorie de l’esprit). Nous voulons dans ce module les aider à savoir com-ment réagir dans une situation sociale donnée et surtout à s’adapter à l’autre dans les relations. Ces séances reposent beaucoup sur des échanges entre eux, sur l’argumentation, la confrontation de leurs opinions, mais aussi l’acceptation des idées de l’autre. Pour ce thème, nous analysons et discutons entre nous des comportements à avoir ou à refreiner en société et des différentes règles qui les encadrent, qu’elles soient morales, conventionnelles ou personnelles. Nous tentons, dans les différents exercices d’associer connaissances sociales et mentalisation (théorie de l’esprit), tout en faisant des liens avec les affects. Nous travaillons à partir d’histoires, de photos, de vidéos de scènes de la vie quotidienne. Nous réalisons des séances de jeux que nous filmons et vision-nons en fin de module, pour que chacun puisse analyser son propre comportement en situation.

4. LA THÉMATIQUE « IMPLICITE »

Ce dernier module est le plus complexe. Il a pour objectif de travailler les aspects pragmatiques du langage, la métacommunication, le second degré, l’humour, mais également l’implicite dans sa dimension non verbale. Nous abordons la maîtrise de l’implicite dans le langage à travers les présupposés, les sous-entendus, le langage direct et indirect, la compréhension des métaphores, des expressions idiomatiques et des slogans publicitaires. À un niveau plus élaboré, des spots publi-citaires permettent de vérifier que les participants accèdent au sens figuré des messages passés. Enfin, le décodage de l’humour est abordé par l’analyse de dessins, et le second degré par l’analyse de vidéos de sketches humoristiques. Dans tous ces thèmes, nous demandons aux patients de verbaliser, d’argumenter, puis de confronter leurs différents points de vue.

La création de nos exercices s’est faite à partir des fonctions socio-émotionnelles classiquement abordées dans la littérature, mais surtout à partir des difficultés habituellement rencontrées dans notre population de patients (cérébrolésés par lésion acquise). S’inspirant de situations de la vie quotidienne, ils ont pour objectif de se rapprocher le plus possible de problèmes que les partici-pants peuvent rencontrer. Nous avons cherché à ce qu’ils aient une résonance cognitive, c’est-à-dire que les participants puissent y trouver des stratégies à transférer dans leur quotidien.

ÉTUDE DE CAS : Melle A.

Il nous a paru intéressant d’illustrer l’intérêt d’une telle prise en charge par la présentation d’une jeune patiente qui a participé au groupe de cognition sociale.

Melle A., 22 ans, est en 3e année d’école d’infirmière. Elle est victime d’un traumatisme crânien grave par accident de la voie publique (Glasgow initial à 5), responsable de troubles mnésiques, attentionnels, d’un syndrome dysexécutif et d’importants troubles du comportement, dont elle n’a pas conscience, mais qui perturbent beaucoup ses proches et entraînent des situations conflictuelles avec sa famille.

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Prise en charge des troubles des émotions et de la cognition sociale…6

Face à ces difficultés, qui génèrent des situations de handicap au quotidien, il est décidé, avec son accord, qu’elle participe au groupe de cognition sociale. L’évaluation de ses compétences socio-cognitives, réalisée avant l’intégration dans le groupe, montre :

• sur le plan émotionnel : une reconnaissance globalement bonne des émotions principales mais des difficultés concernant les émotions plus subtiles, une expression manquant de nuance (souvent exagérée, voire erronée), peu de gestes et une sous-utilisation du corps ;

• sur le plan du comportement : une désinhibition, des difficultés à contrôler et à adapter son comportement aux autres et aux imprévus, des difficultés de jugement des situa-tions sociales, un comportement envahissant dans un groupe et une logorrhée ;

• sur le plan de la pragmatique : des difficultés importantes à comprendre et saisir l’impli-cite, ainsi qu’une incapacité à l’utiliser au quotidien ;

• enfin, un questionnaire d’auto- et hétéro-évaluation du comportement et des émotions nous montre qu’elle reconnaît certaines difficultés relevant du domaine socio-cognitif, mais qu’elle a tendance à les minimiser.

Des objectifs sont alors fixés pour sa participation au groupe :

• prendre conscience du changement par rapport à son comportement antérieur ;

• apprendre à utiliser le corps, l’attitude, les gestes de manière adaptée dans l’expression des émotions et le comportement ;

• affiner et apprendre à nuancer l’expression des émotions faciales ;

• apprendre à se contrôler et contrôler ses émotions (et leur expression) en fonction des situations ;

• mieux saisir l’implicite dans un message et l’utiliser de manière adaptée ;

• détecter et inhiber des comportements inadaptés ;

• être capable d’analyser son comportement, celui des autres et de s’adapter à l’autre.

L’évolution de ses compétences socio-cognitives a été constante tout au long de son séjour en centre de rééducation, avec des progrès nets, en termes de maîtrise de son comportement, d’ap-préhension de celui des autres, de gestion des émotions et des conflits. Après un an de participa-tion au groupe, la patiente reconnaît en avoir tiré un bénéfice certain, le groupe lui ayant permis de prendre conscience de ses difficultés, de mieux canaliser son comportement, de s’adapter aux situations et aux autres, et surtout de mettre en place des stratégies face à ses difficultés. À sa sortie, l’évaluation complète des compétences socio-cognitives, l’observation clinique de la patiente parmi les autres, ainsi que les échanges avec ses proches, nous ont montré que des pro-grès évidents ont été réalisés, mais qu’il persistait encore quelques séquelles touchant les domaines du comportement (désinhibition moindre, mais toujours présente), de la gestion de l’implicite et du jugement des situations sociales.

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7Conseils d’utilisation

Conseils d’utilisation

Cet ouvrage n’est pas un programme de rééducation, mais une série d’exercices regroupés en 4 thèmes importants du domaine des compétences sociales. Même s’il existe une logique dans l’ordre des thématiques proposées ici, il est possible de ne travailler qu’un seul module de façon isolée, ou de n’utiliser que les exercices qui vous intéressent de façon plus spécifique. Il est sou-haitable au préalable de réaliser une évaluation des fonctions émotionnelles et socio-cognitives, afin de déterminer quelles fonctions précises nécessitent d’être travaillées.

Afin d’utiliser au mieux les exercices que nous proposons, voici quelques conseils :

• L’encadrement par deux thérapeutes nous paraît important pour garantir une richesse d’analyse.

• Il est important de prévoir au préalable un temps d’échange avec les participants, sur le fonctionnement du groupe et ses objectifs.

• Concernant le choix des participants, il est préférable qu’ils aient peu de troubles du com-portement (sinon, risque de perturbation du groupe). Par contre, il est peu important qu’ils soient conscients de leurs difficultés socio-émotionnelles (la levée de l’anosognosie peut être l’objectif de ce travail en groupe) et qu’ils aient le même niveau de perturbation (les meilleurs peuvent conseiller les moins performants). La composition du groupe doit être réfléchie et discutée en amont pour assurer la meilleure cohésion possible.

• Les exercices proposés ici ont été conçus pour minimiser la charge mentale par le choix des supports utilisés (histoires écrites, photos, vidéos).

• Mais ils nécessitent un minimum de capacités cognitives, notamment des capacités de jugement et d’élaboration.

• Des tableaux-réponses des exercices sont fournis, sachant que les items n’amènent pas forcément à une « bonne » ou une « mauvaise » réponse. Seules comptent la justification et l’argumentation du participant.

• L’utilisation de la vidéo nous paraît essentielle dans les exercices, car elle est le moyen de se corriger pour les participants. Elle leur permet également de s’auto-évaluer, voire de prendre conscience de leurs difficultés.

• Lors des mises en situation, de nombreux scenarii sont proposés, afin de permettre le choix le plus adapté aux difficultés des participants. Il est toujours possible d’imaginer d’autres situations en fonction de la population accueillie.

• Le matériel nécessaire à la réalisation des exercices est représenté par les sigles présentés sur la page suivante, en 1re page de module, ainsi qu’en haut de chaque exercice.

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Prise en charge des troubles des émotions et de la cognition sociale…8

caméra pour filmer les participants

tableau blanc (ou paper-board) pour l’analyse des thèmes

ordinateur pour diffuser les diaporamas et les films

jeu de construction

jeu de société

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modu l e

Émotion

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Module émotion 11

Ce module permet d’aborder et analyser les différents modes d’expression des émotions pri-maires (visage, voix, posture, gestes, respiration, mouvements, etc.), leurs nuances, puis l’expres-sion d’émotions/affects plus complexes, dans une situation spécifique. La conscience émotionnelle sera également évoquée, dans l’objectif de travailler la capacité à attribuer un état émotionnel à autrui et de tenter d’imaginer ce que la personne peut ressentir (empathie) dans une situation donnée. Cette thématique est un préalable indispensable à la pratique des modules suivants, puisque la détection et l’expression des émotions seront utilisées dans l’approche de la commu-nication, du comportement et de l’implicite.

Les exercices peuvent être réalisés en groupe. Les participants répondent aux questions ou miment les émotions/affects, chacun leur tour, les autres participants ayant ensuite la possibilité de donner et confronter leurs avis. Le matériel mis à disposition dans cet ouvrage est un support qui peut être enrichi en fonction des besoins des participants et de leurs difficultés. Pour chacun d’entre eux, les séances se déroulent d’une même façon : analyse de la thématique (exemple : « pour détecter une émotion, quelles sont les parties du visage importantes ? »), description/illus-tration (« comment est le visage d’une personne en colère ? »), reconnaissance (« quelle émotion est exprimée sur cette photo ? ») et production (« mimez la joie »). Les mimes sont filmés, afin de pourvoir être visionnés ultérieurement.

LISTE DES EXERCICES

Exercice 1 : Généralités

Exercice 2 : Visages Diaporama E1

Exercice 3 : Voix Diaporama E2

Exercice 4 : Posture/gestes Diaporama E3

Exercice 5 : Conscience émotionnelle Diaporama E4

Exercice 6 : Émotions complexes en situation

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Prise en charge des troubles des émotions et de la cognition sociale…12

MATÉRIEL

Pour ces exercices, le matériel nécessaire est un tableau blanc, un ordinateur qui permettra de visionner les différents diaporamas. On pourra également filmer les participants, afin de leur montrer leurs performances.

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Module émotion 13

Exercice 1 :Généralités

� Définition

On définit avec les participants ce qu’est une émotion.

C’est la manifestation d’un sentiment intense qui provoque une brusque perturbation physique et mentale. Elle se produit sous l’influence d’un événement extérieur et permet de s’adapter à l’environnement. Elle a pour caractéristique d’être brève, contrairement à un sentiment. L’émo-tion est centre de toute relation. Son intensité varie d’un individu à l’autre.

� Exemple

On demande aux participants de trouver des exemples d’émotions primaires, que l’on peut illus-trer par des situations : joie, colère, peur, tristesse, surprise, etc.

� Moyens d’expression

Quels sont les différents moyens d’exprimer une émotion ? On laisse les participants nommer ces différents moyens, en les indiçant éventuellement. Pour chacun d’entre eux, on cherche ensemble une illustration en choisissant une émotion.

Expression du visage, regard, attitude, façon de bouger, gestes, parole, voix, respiration, etc.

� Auto-évaluation

Enfin, on demande à chacun d’évaluer ses propres capacités à reconnaître les différentes émo-tions et à les exprimer. Ont-ils rencontré des changements dans ce domaine ? On en discute en groupe.

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Prise en charge des troubles des émotions et de la cognition sociale…14

Exercice 2 :Visage

L’expression des émotions par le visage passe par différentes caractéristiques qui sont à détermi-ner : le regard, la bouche, le nez, les sourcils, le front, etc. On demande aux participants de décrire ensemble les caractéristiques du visage pour chacune des émotions : peur, joie, colère, surprise, tristesse, etc.

� Reconnaissance

Des visages exprimant une émotion primaire sont présentés aux participants. Ceux-ci doivent les reconnaître parmi : la tristesse, la joie, la surprise, la peur, le dégoût et la colère. Des visages neutres y sont ajoutés.

Il est également possible de travailler sur les nuances, en leur demandant de juger de l’intensité de l’émotion (par exemple sur une échelle de 1 à 10). On peut compléter l’exercice en imaginant une situation dans laquelle la personne exprimerait cette émotion, avec cette intensité.

] Pour cet exercice, se référer au tableau page suivante et au diaporama E1.

� Expression

Les participants tirent au sort, chacun leur tour, une vignette (cf. vignettes p. 16) sur laquelle est inscrite une émotion qu’ils doivent mimer uniquement à partir du visage. Les autres participants doivent deviner de quelle émotion il s’agit. Pour aider le participant à mimer, on peut lui deman-der d’imaginer une situation dans laquelle il pourrait ressentir cette émotion.

Ces mimes peuvent être filmés, afin d’être visionnés, soit immédiatement dans le but de se corri-ger, ou lors d’une séance ultérieure.

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ISBN : 978-2-35327-269-3TROEMO

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Cet outil de rééducation permet aux professionnels de santé de prendre en charge les troubles, légers à modérés, de la cognition sociale chez les patients cérébrolésés.

Il aidera les patients à prendre conscience des perturbations des compétences sociales dont ils souffrent et permettra une prise en charge spécifique et adaptée, afin de favoriser leur réinsertion sociale, familiale, scolaire ou professionnelle.

Les exercices proposés dans cet ouvrage sont divisés en quatre thématiques :

– émotion ;

– communication ;

– comportement ;

– implicite.

Ils s’appuient sur du matériel audiovisuel varié et inédit (histoires, jeux, mises en situation, dessins, vidéos, photos…), et ont été imaginés pour être réalisés en groupe, encadrés par des thérapeutes sensibilisés aux troubles de la relation sociale. Tous les compléments sont disponibles en ligne.

Les auteursMélanie VANBERTEN est psychologue spécialisée en neuropsychologie, diplômée de l’université de Louvain-la-Neuve (Belgique) et du master 2 de psychologie spécialisé en neuropsychologie de l’université de Chambéry. Elle intervient à la fois en Centre de rééducation et de réadaptation fonctionnelle auprès d’une population de jeunes adultes cérébrolésés et dans un service de neurologie. Elle intervient également à l’université de psychologie de Rennes II.

Delphine SONRIER est ergothérapeute diplômée d’État, titulaire du DU « traumatismes crânio-cérébraux, aspects médicaux et sociaux ». Elle exerce en centre de rééducation et réadaptation fonctionnelle, principalement auprès de jeunes adultes présentant des lésions cérébrales acquises. Elle participe également aux enseignements du diplôme d’État d’ergo- thérapeute à l’institut de formation de Rennes, et intervient à l’université de psychologie de Rennes II.

Publics Ergothérapeutes

Psychologues

Neuropsychologues

Orthophonistes

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