EHESS

Problèmes actuels du monde rural by J. LalouxReview by: J. M.Archives de sociologie des religions, 2e Année, No. 3 (Jan. - Jun., 1957), pp. 188-189Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30119991 .

Accessed: 15/06/2014 06:28

Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at .http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp

.JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range ofcontent in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new formsof scholarship. For more information about JSTOR, please contact support@jstor.org.

.

EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sociologie desreligions.

http://www.jstor.org

This content downloaded from 193.104.110.48 on Sun, 15 Jun 2014 06:28:43 AMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

ARCHIVES DB SOCIOLOGIB DES RELIGIONS

concilie valeurs spirituelles et valeurs tem- porelles.

L'auteur attribue au premier type une persistance rurale ainsi qu'une predominance dans les groupes A faible niveau culturel et socio-6conomique, tandis qu'avec l'urbanisme, l'instruction et un statut social plus 6lev6 apparaissent les valeurs empiriques et expl- rimentales, point d'aboutissement du processus. Une introduction emprunte les cat6gories parsonniennes pour justifier cette approche. On peut se demander si les statistiques sur lesquelles s'appuient les conclusions ne sont pas souvent numbriquement trop rbduites pour 6tre vraiment significatives.

J. E.

The Middle East, its religion and culture. (Le Moyen Orient. Sa religion et sa culture) Philadelphie, The Westminster Press, 1956, 159 p.

192 JURJI (Edward).

Ambricain d'origine syrienne, dipl6mb de l'Universitb Ambricaine de Beyrouth, puis ministre presbytlrien et professeur au S~mi- naire Thbologique de Princetown, l'auteur a voulu rfdiger pour le grand public ambricain une sorte d'aide-mfmoire, contenant I'essen- tiel de (( ce qu'il faut savoir sur le Moyen- Orient D.

Ce qui indique immidiatement les mbrites et les inconvcnients du livre. C'est une masse de renseignements, oh I'abondance nuit fatale- ment a la clartd. L'auteur a pourtant rdussi A faire sentir ses pr~f~rences et ses gofits. Sur le problme d'Israel, il est douloureusement tiraillh entre son Ame de

ac bibliste et son

origine syrienne. Sa fonction de ministre presbytbrien l'a conduit A Ccrire un chapitre trhs intbressant sur I'influence protestante dans le Moyen-Orient, souvent sous-estimbe par manque de documentation. Enfin, sa nationalit6 ambricaine, encore toute r&cente, donne A l'auteur une grande ardeur pour exalter le rl61e libbrateur de sa nouvelle patrie en cette partie du monde oh les ((colonialistes u, frangais surtout, avaient contribub aupara- vant A jeter le trouble.

J. H.

La pratique dominicale dans I'agglom~ra- tion lyonnaise. III. L'Instruction, la Ville et les Pratiquants, Lyon, Institut de Sociologie des Facultbs catholiques, 47 p., 16 cartes et graphiques h.-t. (multicopib).

193 LABBENS (Jean) et DAILLE (Roger).

Nouvelle tranche de r~sultats de l'enqubte lyonnaise de pratique dominicale, ce fascicule

nous apprend que la majoritk des pratiquants lyonnais a fr~quent6 l'tcole catholique et qu'une forte proportion d'entre eux (27%) a fait des etudes secondaires. Les auteurs se gardent bien d'en induire que ce sont des facteurs qui favorisent la pratique: tout au plus, peut-on ainsi determiner des caractbris- tiques du ( milieu des pratiquants. En ce qui concerne les categories socio-profession- nelles, on retrouve un bchelonnement connu, si ce n'est que les membres des (( professions liberales D et les cadres intellectuels suphrieurs ont un taux de pratique assez exceptionnelle- ment 6lev~e (44% et 45%), ce qui fournit une indication culturelle importante concernant la ville de Lyon. Mais les auteurs, en compa- rant l'4chelle des categories socio-profession- nelles et celle des degrbs d'instruction en concluent A une importance d~terminante de la seconde par rapport A la premiere.

La deuxihme partie de l'atude, aMilieux sociaux et secteurs urbains c roise les crit res socio-professionnel et gdographique. II appa- rait que la m~me cat~gorie socio-profession- nelle est trbs diversement pratiquante selon le lieu. Les auteurs en concluent A un facteur risidentiel ind~pendant du facteur socio- professionnel et en arrivent A ouvrir des perspectives d'4quilibre des populations favo- risant la pratique par leur harmonie. Sans discuter ce dernier point, de toute fagon un peu aventure, on pourrait accepter avec quelque vraisemblance leur conclusion sur le point precident si les auteurs ne semblaient nier un peu vite le fait que les variations de pratique tiennent principalement A la pr&- dominance de certaines catbgories sociales dans les divers secteurs. L'amplitude des 4carts de taux de pratique dans chaque cat~gorie n'est pas A cet 4gard une preuve suffisante, surtout si I'on remarque que ce sont surtout les catkgories de taux moyen qui y sont le plus sensible. En revanche, la corrtlation entre la proportion de certaines grandes categories peu pratiquantes d'une part, le taux de pratique d'autre part, l'un et I'autre distribuds par secteur eit fourni le test desir6. (Voir Archives, I, no 211, et II, no 1809). F. A. I.

Probl~mes actuels du monde rural. Bruxelles, La Pens~e catholique, et Paris, Office gbnural du livre, 1956, 127 p. (Etudes religieuses, no 717).

194 LALOUX (T.).

Cet ouvrage se veut parallh1e A celui que I'abbb F. Houtart a publi6 dans la mime collection sous le titre L'Eglise et la pastorale des grandes villes (Arch., II, no 173). II s'inspire

188

This content downloaded from 193.104.110.48 on Sun, 15 Jun 2014 06:28:43 AMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

BULLBTIN DES OUVRAGES

dgalement de G. Hoyois, Le milieu rural, Laval (Canada), et des travaux du chanoine Boulard. C'est dire qu'il s'agit d'une optique delibbr~ment orient~e vers l'action du clergi catholique. L'abb~i Laloux vise A la vulgarisa- tion des notions qui faciliteront la modernisa- tion de cette action.

Un travail si bref devait ntcessairement se limiter. L'auteur a centre sa r~flexion sur les problhmes les plus courants en Belgique, et plus pr6cisiment sur I'bvolution du monde rural dans divers domaines: demographique, bcologique, technologique, culturel, etc. Toute- fois, aussi bien dans le schlma du village tra- ditionnel (aujourd'hui plrim6) que dans cette ligne d'bvolution, les conflits lies A la pro- print6 du sol apparaissent fort peu. L'auteur met surtout en relief la multiplication des relations entre le village et la region ou mime la nation, ph6nomhne trbs frappant en Belgique. Cela le conduit tout naturellement A prbconiser l'articulation d'une renaissance de la vie paroissiale (a paroisse missionnaire ), d'une creation de a doyennrs communautaires , et d'une conception de la pastorale A l'Pchelle de la ( zone rurale

,. En annexe, 26 pages ont 6t6 utilement consacrdes par J. Laloux et F. HIoutart A un tri des criteres qui permettent de distinguer les localitis urbaines des localitks rurales en Belgique.

J. *.

La Franc-Magonnerie. Paris, A. Fayard, 1956, 128 p.

195 LEDRI (Charles).

Dans cette brochure parue dans la collection (je sais, je crois (Encyclopedie catholique au XXe sibcle), I'auteur ne s'est pas content d'exploiter les ouvrages classiques sur les- quels il se montre s(rieusement averti. I1 a eu en outre recours a certaines Archives, en particulier le Fonds magonnique delalBibliothb- Nationale grAce auquel son chapitre V (le clerg4 franc-magon sous l'Ancien Regime) constitue un fragment particulibrement int&- ressant. Retenons la question pos&e A propos du clerg4 constitutionnel et de son apparte- nance possible g la franc-magonnerie: Peut- on espbrer un jour une statistique par ordres ou un d6compte qui en approche ?... Tant que des d6nombrements 4tendus n'auront pas 6t6 tentes, on pourra 6difier des theses, en bousculer d'autres, mime d'un ton d6fi- nitif: on restera aux portes de I'histoire (pp. 62-63). Cette curiosith est significative et les premiers jalons par l'investigation pr~sente sont du meilleur aloi. Les chapitres voubs A la F. M. du second Empire g la IIIe R6publique

sont plus faibles. On regrette que l'auteur n'utilise pas en particulier M. J. Headings (French Free Masonry under the third Republic, 1949), ne serait-ce que pour l'6tendue de sa documentation. Enfin, d'un bout g l'autre, r'6tude des motifs et mobiles des adh6sions demeure pour le moins incertaine. Le fait que le caractere a crypto-religieux

, ou supra-

confessionnel de la F.M. soit envisag6 comme un caractere seulement marginal ou n6gatif Ctait de nature A nourrir cette incertitude.

H. D.

The magic background of modern anti- semitism. An analysis of the German- Jewish Relationship. (L'arribre-plan magi- que de l'antis6mitisme moderne). New-York, International Utniversity Press, 1956, 236 p.

196 LESCHNITZER (Adolf).

Sur une ligne parallble A celle de Rudolph M. Loewenstein dans Christian and Jews. A psycho-analytic Study, I'auteur, juif allemand d'origine, a voulu soumettre A la m~me analyse le problkme de I'antishmitisme allemand moderne, qui a pris, selon son expression, des formes absolument moyendgeuses *. Bien qu'atteint personnellement par cette pers6cution, I'auteur a su se d&gager des ran- cneurs personnelles pour 6crire un tris beau livre d'X histoire sociologique n, avec une objectivite dont on ne saurait trop le louer. Reprenant les faits A partir de I'6poque de I'assimilation, il montre comment les relations se sont peu A peu d6t6rior6es entre juifs et allemands, sous l'effet de motivations irra- tionnelles.

Le grand inthr~t du livre est d'&tre absolu- ment ((historique , en m~me temps que a sociologique n, les deux disciplines se donnant la main pour presenter et interpreter le dbroulement des faits. Quant A la these elle-m~me - le caractere (( magique de I'antis~mitisme allemand - elle est A la fois incontestable et insuffisante pour rendre compte de tous les aspects si complexes du ph6nomhne antis6mite. La remontbe A la surface de tendances irrationnelles et magi- ques dans un peuple tout entier, par ailleurs trbs a civilisi Y, pose un problkme dont l'au- teur lui-mime, dans sa conclusion, admet que la solution est encore lointaine.

J. I.

197 LEVY (R.). The social structure of Islam. (La structure sociale de l'Islam). Cambridge, Cambridge University Press, 1957, 536 p.

Nouvelle 6dition, revue et mise g jour, de

189

This content downloaded from 193.104.110.48 on Sun, 15 Jun 2014 06:28:43 AMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions