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PROCÉDURE D’EXAMEN PRÉALABLE ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DES PROJETS DU PNUD Note d'orientation 19 mars 2012

PROCÉDURE D’EXAMEN PRÉALABLE ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DES PROJETS DU PNUD Note d ... · 2020-03-05 · 1 1 INTRODUCTION « Le PNUD aide les pays à poursuivre leur développement

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PROCÉDURE D’EXAMEN

PRÉALABLE ENVIRONNEMENTAL

ET SOCIAL

DES PROJETS DU PNUD

Note d'orientation

19 mars 2012

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Table des matières

1 INTRODUCTION ............................................................................................................................................... 1

2 QU’EST-CE QUE L’EXAMEN PRÉALABLE ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL ? ........................... 3

3 QUAND FAUT-IL PROCÉDER À L’EXAMEN PRÉALABLE ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL ? 5

4 QUI PARTICIPE À L’EXAMEN PRÉALABLE ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL ? ........................ 6

5 COMMENT EFFECTUER UN EXAMEN PRÉALABLE ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL ? ......... 8

6 PROJETS DE LA CATÉGORIE 1 ................................................................................................................... 9

7 PROJETS DE LA CATÉGORIE 2 ................................................................................................................. 10

8 PROJETS DE LA CATÉGORIE 3 ................................................................................................................. 12 8.1 ÉLÉMENTS CLÉS ............................................................................................................................................. 12 8.2 DÉTERMINATION DE LA PORTÉE ..................................................................................................................... 13 8.3 FINANCEMENT DE L’ÉTUDE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE ....................................................................... 18 8.4 EXAMEN D’UNE ÉTUDE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE ............................................................................. 19 8.5 INTÉGRATION DANS LE CYCLE DU PROJET ..................................................................................................... 19

9 ANNEXE A : FORMULAIRE D’EXAMEN PRÉALABLE ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL ....... 23

10 ANNEXE B : ORIENTATIONS SUPPLÉMENTAIRES POUR L’UTILISATION DES SYSTÈMES

NATIONAUX DE SAUVEGARDE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

(QUESTION 1 DE L’EXAMEN PRÉALABLE) .................................................................. 35

11 ANNEXE C : ORIENTATIONS SUPPLÉMENTAIRES POUR LES QUESTIONS LIÉES AU

CHANGEMENT CLIMATIQUE DANS LA LISTE DE CONTRÔLE DE L’EXAMEN

PRÉALABLE (TABLEAU 4.1) .............................................................................................. 41

12 ANNEXE D : ORIENTATIONS SUPPLÉMENTAIRES POUR LA CONDUITE D’UNE ÉTUDE

ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE .............................................................................. 47

ACRONYMES 56

GLOSSAIRE 57

Cette note d'orientation sera adaptée et révisée sur la base de l'expérience et des enseignements tirés de sa

mise en œuvre. Veuillez donc nous faire partager vos expériences et vos recommandations et nous

envoyer vos questions via le site Teamworks (https://undp.unteamworks.org/node/69237)

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1 INTRODUCTION

« Le PNUD aide les pays à poursuivre leur développement humain – un développement qui vise à

améliorer la vie des gens, en se basant sur une croissance équitable et inclusive, à renforcer la

résilience, et à assurer la durabilité pour les personnes et la planète. » (Agenda du changement

organisationnel : Passer d'une bonne à une excellente performance)

« La durabilité environnementale et sociale, y compris la résilience au changement climatique, est

essentielle pour la réalisation des résultats de développement, notamment les OMD, et doit être

systématiquement intégrée dans les cycles de gestion des programmes et projets du PNUD. Les

possibilités de renforcement de la durabilité environnementale et sociale, y compris la résilience

climatique, de la programmation doivent être identifiées et matérialisées. Les éventuels risques et

impacts négatifs doivent être évités ou minimisés lorsque la chose est possible, sinon atténués

lorsqu’elle ne l'est pas ». (PNUD POPP)

En 2012, le PNUD a lancé une nouvelle procédure d’examen préalable environnemental et social au

niveau des projets1

, autrement désignée dans le texte ci-après sous la forme abrégée

«procédure d’examen ». Le PNUD aborde l'introduction de cette procédure comme un nouveau service de

gestion des projets visant à soutenir les pays confrontés à des défis de développement de plus en plus

complexes. Il cherche à fournir aux Promoteurs et Chefs de projet un ensemble d'outils et une orientation

pour leur permettre de concevoir et mettre en œuvre de manière stratégique des projets de qualité

soutenant la réalisation, l'équité et la durabilité des résultats de développement. Elle rassemble en un seul

processus les diverses questions qui doivent être prises en compte et intégrées dans tous les travaux que

nous réalisons, en garantissant une approche plus rationnelle à la gestion de projet. Les évaluations

récentes de vingt années d'expérience des donateurs montrent que le rapport coûts-avantages de

l'introduction de mécanismes de sauvegarde tels que celui-ci est extrêmement favorable. Ces mécanismes

non seulement protègent des dommages ou préjudices environnementaux et/ou sociaux, mais soutiennent

également une conception intelligente des projets pour que les opportunités soient maximisées. Cette

procédure d’examen vise donc à rendre plus performants (plutôt qu’à contraindre) les efforts du PNUD

pour soutenir le développement humain.

Cette procédure d’examen renforce également la redevabilité du PNUD vis-à-vis des pays et

communautés que nous cherchons à soutenir, des parties prenantes aux processus de développement, et de

la communauté plus large des bailleurs de fonds et de la coopération au développement. Les examens

préalables et les évaluations sur le plan environnemental et social, destinés aux projets sont aujourd’hui

devenus une pratique standard de la coopération au développement et sont généralement exigés par les

cadres réglementaires nationaux et les donateurs multilatéraux et bilatéraux. La mise en œuvre de la

procédure d’examen du PNUD lui permet donc de prouver aux partenaires et parties prenantes que nous

appliquons à nos projets des mesures de sauvegarde appropriées. De plus, les approches de sauvegarde se

sont avérées des instruments idéaux pour la consultation et la diffusion de l'information. Associées à des

mécanismes de gestion des griefs bien conçus, elles peuvent offrir un processus efficace pour la résolution

des conflits et la médiation.

La procédure d’examen préalable environnemental et social du PNUD s'inscrit également dans le Cadre

pour la promotion de la durabilité environnementale et sociale au sein du système des Nations Unies et les

Directives du PNUAD en constante évolution, qui identifient trois principes normatifs fondateurs pour la

programmation au niveau pays : les droits de l'homme, l'égalité des sexes et la durabilité

1 Dans le présent document, les « projets » ont une définition identique à donnée dans un Document de projet. La procédure

d’examen préalable environnemental et social n'est pas applicable aux projets de gestion.

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environnementale2. Le PNUD doit donc s'assurer que ces principes sont intégrés dans ses propres cycles

de gestion des programmes et des projets et sont également pris en compte dans le cadre de l’examen

préalable.

La présente note vise à guider les Promoteurs/Chefs de projet tout au long de la procédure d’examen

préalable environnemental et social en définissant ce que cette procédure cherche à réaliser, quand elle a

lieu, qui est responsable, et comment l’exécuter. Une série d'annexes fournissent des outils et des

orientations supplémentaires :

Annexe A. Formulaire d’examen préalable environnemental et social

Annexe B. Orientations supplémentaires pour l’utilisation des systèmes nationaux de sauvegarde

environnementale et sociale (Question 1 de l'Annexe A.1)

Annexe C. Orientations supplémentaires pour le traitement des questions liées au changement

climatique dans le cadre de l’examen préalable

Annexe D. Orientations supplémentaires pour la réalisation d'une étude d'impact environnemental et

social (EIES)

Une Foire aux questions sur la procédure d’examen préalable environnemental et social est également

disponible.

2 Il existe de plus des outils et des notes d'orientation connexes du GNUD pour l'intégration des populations

autochtones, du VIH/Sida, du changement climatique, de la réduction des risques de catastrophe, et des OMD dans

la programmation au niveau pays.

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2 QU’EST-CE QUE L’EXAMEN PREALABLE

ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL ? Les deux principaux objectifs de l’examen préalable environnemental et social sont :

1. Améliorer la durabilité environnementale et sociale d'un projet proposé. Cet aspect de l’examen

préalable se concentre sur les avantages environnementaux et sociaux du projet.

2. Identifier et gérer les risques environnementaux et sociaux qui pourraient être associés à un projet

proposé. Cet aspect de l’examen préalable se concentre sur les éventuels coûts environnementaux

et sociaux d'une intervention et peut identifier la nécessité d'une étude et d’une gestion

environnementales et sociales.

L’examen préalable constitue donc une approche « de sauvegarde environnementale et sociale » qui

représente une composante clé du processus général d'assurance qualité du PNUD3. Le but du processus

d’examen préalable environnemental et social est de déterminer la nécessité et le type éventuels d’une

étude et d’une gestion environnementales et sociales (voir Figure 1)4 . La procédure d’examen préalable

vise à identifier rapidement les projets qui ne présentent aucun problème environnemental et social

potentiel, de manière à ne soumettre à un examen plus approfondi que les projets comportant des

implications environnementales et sociales potentielles. Elle aboutira donc à une classification du projet

dans une ou plusieurs des catégories suivantes 5:

Catégorie 1. Aucune action complémentaire n'est nécessaire, soit parce qu'aucun impact ou risque

environnemental et social important n'a été identifié, soit parce qu'une étude environnementale et sociale

appropriée a déjà été réalisée et que ses recommandations de gestion environnementale et sociale ont été

incorporées dans le projet ; par exemple, dans les cas où des systèmes nationaux de sauvegarde

environnementale et sociale ont été appliqués. (Voir la Section 6 de la présente note d'orientation.)

Catégorie 2. Des éléments de durabilité environnementale et sociale doivent être intégrés dans la

conception du projet, parce que d’éventuels avantages, impacts et/ou risques environnementaux et

sociaux sont associés au projet (ou à une de ses composantes), mais ils sont essentiellement indirects ou à

très long terme et sont dès lors extrêmement difficiles si pas impossibles à identifier ou évaluer

directement. Par exemple, lorsque le PNUD soutient l'élaboration d'une stratégie, d'une politique ou d'un

plan de développement. En pareils cas, le PNUD aura souvent un rôle important à jouer en soutenant et

renforçant les capacités d’adoption d’une approche intégrée du développement. Ce faisant, le PNUD peut

prendre appui sur un large éventail d'expertises internes pour prester un ensemble de services de soutien à

une approche intégrée, qui devront être planifiés et pris en compte dans la conception du projet (Voir la

Section 7 de la présente note d'orientation).

Catégorie 3. Une étude et une gestion environnementales et sociales complémentaires sont

nécessaires, étant donné que le projet (ou une de ses composantes) comporte des impacts ou des risques

environnementaux et sociaux potentiels qu'il est possible d'identifier avec un degré raisonnable de

certitude. Dans certains cas, la détermination de l'importance de ces impacts ou de ces risques nécessitera

une étude environnementale et sociale qui, à son tour, conduira à l'identification de mesures de gestion

environnementale et sociale spécifiques à intégrer dans le projet (Voir la section 8 de la présente note

d'orientation).

3 La procédure d’examen est complétée par la Liste de contrôle du PNUD pour la programmation de la qualité qui

doit être revue et mise à jour. 4 Quel que soit le résultat de l’examen préalable, les activités du PNUD doivent être conformes aux politiques et

législations nationales et internationales. 5 Les Catégories 2 et 3 ne sont pas mutuellement exclusives, de sorte que les projets peuvent être classés dans les

deux catégories.

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3 QUAND FAUT-IL PROCEDER A L’EXAMEN PREALABLE

ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL ? Les procédures d’examen préalable seront mises en œuvre par phase au sein du PNUD et s'appliqueront

initialement aux projets soumis à un Comité d'évaluation de projet et ayant un budget de

500 000 dollars EU ou plus. Les projets à court délai de réalisation ne sont pas tenus d'appliquer la

procédure6.

Comme le montre la Figure 1, la procédure d’examen préalable environnemental et social du PNUD

s'applique au niveau des projets et fait partie intégrante du processus d'évaluation des projets (les

ébauches des Documents de projet sont soumises à une procédure d’examen dont les résultats sont

soumis au CEP). Toutefois, afin d'intégrer systématiquement la durabilité environnementale et sociale

dans le cycle de gestion des projets du PNUD, les considérations environnementales et sociales doivent

être prises en compte dès les premières étapes de la planification des projets. Le formulaire d’examen

préalable (Annexe A) est donc un outil de référence utile lors de la conceptualisation des projets (c’est-à-

dire durant l'analyse de la situation et la phase de « Justification du projet » du cycle de gestion des

projets), à utiliser en conjonction avec la Liste de contrôle du PNUD pour la Programmation de la qualité.

À ce stade, le formulaire d’examen préalable peut aider le Promoteur du projet à réfléchir aux moyens de

renforcer la durabilité environnementale et sociale d'un projet proposé. Cela devrait influencer la

conception d'un projet dès les premières phases – non seulement pour garantir qu'il s'agit d'un projet

« sûr » du point de vue environnemental et social et conforme aux normes et réglementations nationales et

internationales – mais aussi pour veiller à ce que les opportunités de renforcer encore davantage la

durabilité environnementale et sociale du projet aient bien été identifiées. Une telle approche renforce la

réalisation des objectifs de développement et la qualité globale de la programmation du PNUD.

L’examen préalable environnemental et social finale doit toutefois être réalisée et documentée après que

le projet soit complètement défini dans l’ébauche du Document de projet (c'est-à-dire durant la phase de

« Définition du projet ») et avant la présentation au CEP.7 Les constatations et conclusions de la

procédure d’examen préalable seront documentées dans le formulaire d’examen préalable

environnemental et social dûment rempli (Annexe A) qui sera présenté au CEP, accompagné du

Document de projet. Les résultats de l’examen seront examinés et approuvés au sein du CEP. Tous les

impacts et risques environnementaux et sociaux identifiés devront également être documentés et suivis à

l’aide du Registre des risques du projet.

Dans certains cas, des modifications substantielles peuvent être effectuées durant la phase d’exécution

d'un projet, de sorte qu'un nouveau CEP sera nécessaire pour réévaluer le projet révisé. Dans ces cas, le

processus d’examen préalable environnemental et social devra être répété.

6 La procédure d’examen n'est pas obligatoire pour les projets à court délai de réalisation qui sont mis en œuvre à

l’aide d'une subvention d'urgence faisant suite à une crise et dans le cadre du programme SURGE. Ces projets à

déclenchement stratégique et/ou délai critique doivent appliquer la procédure d’examen. 7 Pour garantir la sélection adéquate d'un projet, il faut que les éléments du projet soient suffisamment bien définis.

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4 QUI PARTICIPE À L’EXAMEN PREALABLE

ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL ? Étant donné que l’examen préalable environnemental et social fait partie des politiques et procédures du

PNUD pour la gestion des projets, le cadre de redevabilité du PNUD (voir la Plate-forme de redevabilité)

et les rôles de gestion de projet identifiés dans le POPP (voir Redevabilité et délégation de pouvoir et

Dispositifs de gestion des programmes et projets) sont applicables. La mise en œuvre de l’examen

nécessitera la participation de divers acteurs au sein du PNUD, dont les principaux sont :

Rôles et responsabilités de mise en œuvre :

• Le Directeur de programme (rôle joué par le directeur RR, RBx ou BDP pour les projets

nationaux, régionaux ou mondiaux, respectivement) assume la responsabilité finale de

l’autorisation des projets et est donc redevable vis-à-vis de l'Administrateur du respect intégral de

la procédure d’examen préalable environnemental et social du PNUD au niveau des projets.

Toute divergence entre les recommandations du CEP et la décision du Directeur de programme

doit être consignée dans le dossier.

• Les membres du Comité d'évaluation du projet (CEP) participent aux réunions du CEP et

s'assurent qu'un examen préalable environnemental et social a bien été réalisée et que les

questions environnementales et sociales ont été prises en compte dans le cadre du processus

d'évaluation. Des points focaux concernés devraient faire partie du CEP, en particulier dans le cas

des projets pour lesquels l’examen a identifié d'éventuels problèmes environnementaux et

sociaux.

• Le Promoteur de projet est chargé de veiller à la réalisation du processus d’examen préalable

environnemental et social et à la présentation de la documentation au CEP.

• Le Chef de projet est responsable de veiller à ce que les mesures de gestion environnementale et

sociale identifiées soient bien mises en œuvre et suivies.

Rôles et responsabilités d’appui :

• Le Bureau pour la politique de développement (BPD) sera responsable de l’élaboration et de la

facilitation des formations, de la production des rapports, de la constitution d'une liste d'experts,

de la documentation des enseignements tirés, de la fourniture du support technique, de la conduite

de l’élaboration et du perfectionnement continus d'outils et d’orientations, de la préparation des

évaluations de fin d'année de la mise en œuvre et de veiller de manière générale à garantir la

rigueur technique et de contenu dans l’élaboration et la mise en œuvre continues des sauvegardes

environnementales et sociales au sein du PNUD.

• Le Groupe de pilotage des sauvegardes environnementales et sociales comprend des points

focaux de chacun des bureaux et soutient le plaidoyer, la sensibilisation et la mise en œuvre de la

procédure d’examen, tout en fournissant une orientation stratégique pour la mise en œuvre et

l'évolution ultérieure des sauvegardes. Un rôle clé du Groupe de pilotage consistera également à

veiller à ce que les sauvegardes fassent partie intégrante des processus plus généraux de

l'organisation, tels que l’Agenda pour le changement organisationnel, les outils de suivi et de

production de rapports de l'organisation, et la rationalisation des procédures de gestion des

programmes et projets.

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• Les conseillers techniques et les points focaux des Centres de service régionaux (CSR) travailleront en étroite collaboration avec le BPD pour faciliter les formations décentralisées,

fournir un support technique, documenter les enseignements tirés, etc. Par exemple, les CSR

peuvent répondre aux demandes de révision de l’examen préalable environnemental et social dans

les cas où le Promoteur du projet aurait des doutes concernant les impacts environnementaux et

sociaux potentiels. Afin de faciliter ce soutien, une formation approfondie sera offerte aux points

focaux des centres de service régionaux.

En bref, le Promoteur de projet est responsable de l’achèvement effectif de la procédure d’examen

préalable pour le projet et de veiller à ce que les formulaires correspondants soient présentés au CEP,

accompagnés de toute la documentation pertinente relative au projet. Il relève ensuite de la responsabilité

du Chef de projet de s'assurer que les mesures d'étude et de gestion environnementales et sociales

identifiées soient bien mises en œuvre. Les Promoteurs et Chefs de projet constituent par conséquent la

principale audience de la présente note d'orientation.

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5 COMMENT EFFECTUER UN EXAMEN PREALABLE

ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL ? Dans la plupart des cas, l’examen d’un projet sera un exercice simple de recherche documentaire au

cours duquel le Promoteur du projet prendra appui sur son expérience de professionnel du développement.

La procédure d’examen préalable comprend les étapes suivantes (comme illustré à la Figure 1) :

Étape 1 : Au début du cycle du projet (au cours de la phase de « Lancement du projet »), familiarisez-

vous avec le processus d’examen préalable environnemental et social en lisant cette Note

d’orientation et ses annexes (en particulier l’Annexe A.1 du Formulaire d’examen préalable

environnemental et social). Utiliser cette Note pour éclairer le processus de développement

du projet.

Étape 2 : Après avoir élaboré l’ébauche du Document de projet, remplissez l’Annexe A.1 du

Formulaire d’examen préalable environnemental et social (la Liste de contrôle de l’examen

préalable environnemental et social) qui vous guidera au cours du processus pour déterminer

si le projet appartient à la Catégorie 1, 2 ou 3.

Étape 3 : Pour les Projets des Catégories 2 et 3, effectuez, si nécessaire, des études environnementales

et sociales complémentaires et révisez le Document de projet pour y incorporer des éléments

et des mesures de gestion de la durabilité environnementale et sociale (voir les Sections 7 et

8 de la présente Note).

Étape 4 : Résumer les résultats de la procédure d’examen dans l’Annexe A.2 du Formulaire d’examen

préalable environnemental et social (Résumé de l’examen préalable environnemental et

social), qui donne des indications sur ce qui doit être documenté.

Étape 5 : Soumettez au CEP le Formulaire d’examen préalable environnemental et social (Annexes

A.1 et A.2) rempli, accompagné de tous les autres documents pertinents. Le Formulaire

dûment complété fera partie du dossier du projet. Si des risques environnementaux et sociaux

ont été identifiés, saisissez et suivez-les dans le Registre des risques du projet.

Les sections suivantes fournissent des indications supplémentaires sur les exigences particulières aux

projets des Catégories 1, 2 et 3.

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6 PROJETS DE LA CATEGORIE 1

Aucune action complémentaire n’est nécessaire, soit parce qu’aucun impact ou risque environnemental

et social important n’a été identifié, soit parce qu’une étude environnementale et sociale suffisante a déjà

été menée et que ses recommandations de gestion environnementale et sociale ont été intégrées au projet ;

par exemple, dans les cas où des systèmes nationaux de sauvegarde environnementale et sociale ont été

appliqués (voir Annexe B).

Les projets comprenant des activités uniquement liées à la passation des marchés, la préparation de

rapports, la formation, la coordination d’événements, la communication et la dissémination de résultats

relèveront de la Catégorie 1. Il est toutefois important de noter que ces projets, en particulier ceux

comprenant des composantes de passation des marchés, ne seront pas toujours exempts de considérations

liées à la durabilité environnementale et sociale ; celles-ci sont toutefois traitées au cours du processus de

passation des marchés du PNUD plutôt qu’au cours du processus de gestion du projet. Dans ce type de

situation, vous devrez vous conformer à l’Éthique des achats et au Guide des achats écologiques du

PNUD. De plus, vous pourrez peut-être obtenir d’autres ressources intéressantes à travers l’initiative

Greening the Blue, sur l’intégration des questions de durabilité dans nos opérations.

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7 PROJETS DE LA CATÉGORIE 2

Le PNUD est impliqué dans beaucoup de types de projets différents. Notre participation peut aller de

l’appui à des composantes de la planification du développement national jusqu’à la mise en œuvre de

projets de développement à petite échelle ayant des impacts directs et identifiables. Dans les cas où le

PNUD appuie des processus de planification du développement et de la réduction de la pauvreté dans les

pays, la conduite d’un processus d’évaluation d’impact au niveau du projet (ex. : une Étude d’impact

environnemental et social) avant l’exécution du projet ne constitue pas une approche appropriée.

Toutefois, des approches d’intégration environnementale et sociale (ex. : étude environnementale et

sociale stratégique) doivent être adoptées dans le cadre de l’exécution du projet (plutôt que comme

condition préalable à l’appui du PNUD) et constituent un domaine clé où le PNUD peut offrir aux pays un

appui au renforcement des capacités. Pour les projets de la Catégorie 2, les Promoteurs/Chefs de projet

doivent donc veiller à ce qu’une approche intégrée soit adoptée pour la conception et l’exécution, plutôt

qu’un processus prescriptif d’évaluation des impacts avant l’engagement du PNUD. Il s’agit de réunir,

au cours de la conception et de l’exécution du projet, le savoir-faire et les services internes

concernés pour s’assurer que le PNUD appuie le renforcement des capacités en faveur d’un

développement humain durable. Une composante clé consistera à garantir que le PNUD soutienne

l’engagement actif de multiples parties prenantes au cours du processus de planification.

La tâche d’incorporation des risques et opportunités environnementaux et sociaux dans le processus de

planification du développement est appelée intégration environnementale et sociale. Ce concept a été

défini comme :

« l’inclusion éclairée de préoccupations environnementales et sociales pertinentes dans les

décisions et institutions qui mènent les politiques, règles, plans, investissements et actions de

développement nationaux, sectoriels, urbains et locaux »8.

En vertu de son mandat d’appui au développement humain et à la réduction de la pauvreté durables, le

PNUD a un rôle particulier à jouer dans le renforcement des capacités nationales d’intégration des

questions environnementales et sociales dans les processus de développement.

Les Promoteurs des projets de la Catégorie 2 doivent donc identifier les « points d’entrée » pour cette

intégration. Ces points d’entrée sont essentiellement les processus de prise de décision que l’intégration

cherche à influencer et renforcer. Les expériences passées suggèrent qu’il est important de disposer d’un

vaste ensemble de points d’entrée à intégrer dans la planification et la mise en œuvre du développement.

C’est pourquoi le PNUD base son approche d’intégration environnementale et sociale sur la prestation de

services et le renforcement des capacités à travers les six niveaux de points d’entrée suivants :

Infranational/local : plans de développement et cadres réglementaires, prestation de services, fonds

d’investissement, directives et méthodes techniques et engagement des parties prenantes au niveau local

et de district.

Sectoriel : législation et réglementations du secteur du développement, stratégies et directives sectorielles,

services d’appui aux programmes et de vulgarisation, normes opérationnelles, codes de pratiques et autres

mesures, y compris financières.

National : politiques, plans et budget de développement national, et mise en œuvre des programmes de

développement (ex. : SLP/CSLP, MAAN).

Régional : programmes transfrontaliers et autres associations.

8

Traduit après adaptation de Dalal-Clayton, B. et S. Bass (2010), Briefing Note: Environmental Mainstreaming – A

Key Lever for a Green Economy: Challenges and Approaches (disponible sur : http://www.environmental-

mainstreaming.org/documents/EM%20Briefing%20Note%20(31%20May%202010).pdf

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Mondial : négociations et accords internationaux, et plateformes associées.

Une fois les points d’entrée identifiés, le Promoteur de projet devra mobiliser les divers savoir-faire et

services internes qui permettront de mener à bien le projet. Il est important de noter qu’il n’existe

aucune approche prescriptive unique pour les projets de la Catégorie 2. A cet égard, un portail

Internet sera développé pour permettre au personnel du PNUD d’accéder aux divers outils,

orientations, méthodologies et savoir-faire que le PNUD peut offrir pour appuyer le développement

humain durable. Parmi les principales orientations et méthodologies, on peut citer :

- Intégration des liens entre pauvreté et environnement dans la planification du développement:

Manuel destiné aux professionnels (Initiative pauvreté-environnement PNUD-PNUE, 2009) : Ce

manuel offre des orientations pour l’intégration des liens pauvreté-environnement dans la

planification du développement national et s’appuie sur un corpus important d’expériences au niveau

des pays. Vous trouverez des ressources connexes sur le site web de l’Initiative .

- Ressources clés du PNUDP sur les questions de genre : Un tableau donnant une liste de ressources

clés liées à l’intégration des questions de genre. Plus spécifiquement, le PNUD apporte son soutien

aux pays en matière de développement de politiques économiques sensibles au genre, problématique

du genre, environnement et développement durable, et questions liées au genre et au changement

climatique.

- Appui aux stratégies OMD : Donne un aperçu des services que le PNUD offre aux pays en matière de

stratégies OMD, notamment le Cadre d’accélération des OMD.

- Intégration du changement climatique : Le PNUD propose de nombreux services en matière

d’intégration du changement climatique (https://undp.unteamworks.org/node/64709#one). Un

inventaire des outils et directives pour l’intégration du changement climatique a été établi. Il donne un

aperçu des diverses approches et méthodologies disponibles.

- Appliquer l’évaluation environnementale stratégique : Guide de bonnes pratiques pour la

coopération au développement, Série Directives et référence de l’OCDE/CAD (OCDE 2006) : Ce

guide décrit les manières d’appuyer l’application de l’EES dans la formulation et l’évaluation des

politiques, plans et programmes de développement. Il intègre aussi des éléments de durabilité sociale.

Dans la même veine, la Banque mondiale a publié des orientations pour l’Étude environnementale

stratégique dans les réformes des politiques et sectorielles.

- Les Directives pour le PNUAD identifient trois principes normatifs fondateurs pour la programmation

au niveau des pays : approche axée sur les droits humains, égalité des sexes et durabilité

environnementale. De plus, il existe plusieurs outils et notes d’orientation du GNUD relatifs à

l’intégration dans les programmes nationaux des questions liées aux peuples autochtones, au VIH/sida,

au changement climatique, à la réduction des risques de catastrophes, et aux OMD.

- Citations clés de l’Association internationale pour l’évaluation d’impacts : Fournit une source

d’information à propos des différents sous-domaines de l’évaluation d’impacts.

Un portail Internet sera développé pour permettre au personnel du PNUD d’accéder aux divers

outils, orientations, méthodologies et savoir-faire que le PNUD peut offrir pour appuyer

l’intégration de la durabilité environnementale et sociale dans les processus de planification du

développement. Veuillez partager les orientations, initiatives et expériences pertinentes sur la page

Teamworks (https://undp.unteamworks.org/node/69237).

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8 PROJETS DE LA CATEGORIE 3

La procédure d’examen définit les projets de la Catégorie 3 comme ceux qui comprennent des

composantes présentant d’éventuels risques et/ou impacts environnementaux et sociaux qui peuvent être

identifiés avec un degré raisonnable de certitude. La détermination de l’importance de ces impacts

nécessite divers degrés d’étude environnementale et sociale, qui à leur tour, permettront d’identifier des

mesures de gestion environnementale et sociale spécifiques qui devront être intégrées dans le projet.

Les projets de la Catégorie 3 comprennent des composantes impliquant habituellement un certain

changement dans les conditions environnementales et sociales dû, par exemple à un changement dans

l’affectation des terres, à la construction d’infrastructures (bâtiments, routes, installations de production et

de distribution d’énergie, installations de gestion des déchets, etc.), à des activités de gestion ou

d’extraction des ressources naturelles (agriculture, irrigation, exploitation minière, pèche, etc.), à des

interventions de développement des affaires et des moyens d’existence).

Une fois qu’un projet a été sélectionné et classé dans la Catégorie 3, le rôle du Promoteur/Chef de projet

du PNUD consiste à aider ses homologues nationaux à évaluer et gérer les impacts potentiels. Par

exemple, des termes de référence peuvent être définis pour des études environnementales et sociales, et la

présente Note d’orientation peut aider le personnel du PNUD à cet égard. Lorsque les pouvoirs publics

nationaux ou d’autres partenaires ont déjà produit ou sont en train de produire de telles études, cette note

fournira aux Promoteurs de projet du PNUD des orientations pour juger de leur adéquation.

Cette section se compose des éléments suivants :

La Section 8.1 décrit les éléments clés de l’étude et de la gestion environnementales et sociales.

La Section 8.2 donne un aperçu de la manière de définir quelles études et gestions

environnementales et sociales complémentaires sont nécessaires.

La Section 8.3 explique quelles sont les options de financement d’une étude environnementale et

sociale, lorsque celle-ci est requise.

La Section 8.4 donne des orientations sur la manière d’examiner la qualité d’une étude

environnementale et sociale.

La Section 8.5 donne un aperçu de la manière d’intégrer l’étude et la gestion environnementales

et sociales dans le cycle du projet.

De plus, l’Annexe D fournit des orientations pour la conduite d’une étude de l’impact environnemental et

social (EIES) complète, lorsqu’une telle évaluation est nécessaire.

8.1 ÉLEMENTS CLES

L’étude et la gestion environnementales et sociales constituent une approche souple et hautement

contextuelle, dont la forme et la portée varieront considérablement en fonction du projet. Par exemple,

l’étude pourra aller de l’identification des pratiques modèles à intégrer au projet jusqu’à une étude

environnementale et sociale complète.

Les impacts environnementaux et sociaux comprennent les interactions physiques, biologiques et sociales

entourant une activité donnée, telle qu’un projet ; c’est pourquoi l’étude environnementale et sociale doit

aborder les impacts aussi bien causés que subis par une activité proposée. Par exemple, un processus

d’étude environnementale et sociale ne doit pas seulement s’intéresser aux éventuelles émissions de gaz à

effet de serre provoquées par une activité proposée, mais aussi aux implications potentielles des risques

climatiques pour le projet. Lorsqu’elle est nécessaire, l’étude environnementale et sociale complète

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identifie les moyens de prévenir, minimiser, atténuer ou compenser les conséquences négatives et

d’améliorer les conséquences positives. Même si un tel processus nécessite des efforts supplémentaires au

cours de la conception du projet, il est reconnu en tant que moyen rentable d’aborder les impacts

environnementaux et sociaux (c.-à-d. d’appliquer des principes de bonne planification plutôt qu’une

approche plus coûteuse abordant les risques et les impacts au cours de l’exécution).

Quelle qu’en soit la portée, tout processus d’étude et de gestion environnementales et sociales se doit

d’aborder les éléments clés suivants :

Reconnaître que le « principe de précaution » doit s’appliquer lors de la conception des projets.

En d’autres termes, s’il semble possible qu’un projet puisse porter préjudice au public ou à

l’environnement, en l’absence d’un consensus scientifique sur le degré de risque réel du projet, la

preuve de son innocuité incombe aux responsables de l’action concernée.

Veiller à ce que les impacts environnementaux et sociaux (directs et indirects) soient identifiés et

traités.

Faire participer les parties concernées au processus d’identification, étude et gestion des impacts

et des risques.

En ce qui concerne les communautés autochtones, les processus de consultation doivent être

acceptables tant pour les promoteurs du projet que pour les communautés, et il faut des preuves

de l’acceptation des résultats des consultations par les parties.

Anticiper et éviter, minimiser ou compenser tout impact négatif important.

Promouvoir un développement durable du point de vue environnemental et social.

Veiller à ce que la conception et l’exécution du projet tiennent compte des avantages, impacts et

risques environnementaux et sociaux.

8.2 DETERMINATION DE LA PORTEE

L’étendue, la profondeur et le type d’analyse de l’étude environnementale et sociale varient sensiblement

selon les particularités du projet proposé. Dans certains cas, il est facile de traiter les risques et les impacts

en appliquant des pratiques modèles standard (par exemple, identifiées à travers un processus

d’autorisation) si bien que, même si une étude complémentaire n’est pas nécessaire, des activités de

gestion devront être intégrées au projet. Dans les autres cas, où le type d’étude et de gestion

complémentaires nécessaires n’est pas clair, un exercice détaillé de « détermination de la portée » devra

être entrepris pour identifier les problèmes et les impacts potentiellement importants ainsi que le type

d’étude complémentaire requis. Tous les projets doivent également respecter les lois et réglementations

environnementales nationales et locales en vigueur dans le pays d’accueil relativement aux exigences de

l’étude environnementale et sociale. En résumé, la portée de l’étude et de la gestion environnementales et

sociales devra être proportionnelle au type et à l’échelle du projet proposé ainsi qu’à la nature et à

l’étendue des éventuels impacts environnementaux et sociaux.

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La portée de l’étude et de la gestion environnementales et sociales complémentaires relève généralement

de l’une des deux catégories suivantes :

Catégorie 3a : L’échelle des impacts et des risques est limitée, et ceux-ci peuvent être identifiés

avec un degré raisonnable de certitude et souvent traités en appliquant des pratiques modèles

standard. Ils nécessitent toutefois une étude complémentaire, minimale ou ciblée, afin d’identifier

et juger si une étude environnementale et sociale complète doit être entreprise (auquel cas le

projet passera dans la Catégorie 3b).

Catégorie 3b : Les impacts et les risques pourraient bien être importants, si bien qu’une étude

environnementale et sociale complète est requise. Il s’agit des projets à plus haut risque qui ne

représentent qu’une faible partie du portefeuille du PNUD.

Cette section fournit des orientations sur la manière de déterminer la catégorie correspondant au projet et,

donc la portée de l’étude environnementale et sociale complémentaire requise. La détermination de la

portée comprend les étapes suivantes :

Étape 1. Déterminer si les impacts environnementaux et sociaux potentiels peuvent aisément être

traités à travers des modifications mineures du projet. Déterminez si des pratiques modèles de gestion

peuvent être appliquées pour parer aux éventuels impacts environnementaux et sociaux. Par exemple, les

projets impliquant des travaux de construction mineurs, une manipulation de produits chimiques ou

d’autres activités communes pour lesquelles des pratiques modèles de gestion bien conçues permettent

d’éviter, minimiser et atténuer les éventuels impacts environnementaux et sociaux. Dans certains cas, un

processus d’autorisation peut être nécessaire pour garantir l’application de telles pratiques de gestion.

Étape 2. Déterminer si une détermination de la portée et une évaluation complémentaires sont

nécessaires. Déterminez si les principales questions environnementales et sociales associées au projet

proposé ont été correctement identifiées et traitées, et si le projet a été révisé en conséquence. Une

détermination de la portée et une évaluation complémentaires seront nécessaires pour les projets

comportant des impacts potentiellement importants ou d’une nature controversée, ou pour lesquels la

qualité de l’évaluation des impacts environnementaux et sociaux ne fait pas l’unanimité.

S’il est possible de parer facilement aux impacts environnementaux et sociaux potentiels en

appliquant des pratiques modèles de gestion et en apportant des modifications mineures au

Document de projet, le projet en question relève alors de la Catégorie 3a et aucune étude

complémentaire n’est requise. Si une étude complémentaire est nécessaire, le projet entre alors

dans la Catégorie 3b et une étude environnementale et sociale doit être menée. Les étapes suivantes

fournissent une orientation supplémentaire pour les projets de la Catégorie 3b.

Étape 3. Identifier les données disponibles. La détermination de la portée, ainsi que ce qui suit, doit

s’appuyer sur une compréhension correcte des dimensions biophysiques de référence, des conditions

écosystémiques, des ressources physiques et culturelles et des autres questions liées à l’environnement.

Déterminer s’il existe suffisamment de données disponibles et, si tel n’est pas le cas, planifier les efforts à

entreprendre pour combler les lacunes identifiées.

Étape 4. Identifier les options alternatives. Identifiez les options alternatives du projet pour aider à

choisir entre des possibilités réelles, le plus tôt possible dans la conception du projet.

Considérez tous les types d’options, y compris : autres possibilités de localisation du projet, de calendrier,

d’échelle, d’intensité, de conception, de processus opérationnels, de structure organisationnelle, ou autres

moyens de parer aux impacts environnementaux. Limiter le champ des options évaluées à celles qui sont

appropriées à la phase de définition/conception du projet. Limiter également les options à celles qui sont

rentables et réalisables techniquement et financièrement. Chaque fois que possible, la préférence sera

accordée aux projets ou aux composantes de projet situées sur des terres déjà converties.

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Étape 5. Déterminer le centre d’intérêt spatial et temporel. Pour les projets impliquant des interventions

physiques, identifier les composantes de l’environnement susceptibles d’être affectées de manière

importante par le projet sur base de la documentation des expériences passées ; de l’emplacement du

projet par rapport à la topographie, aux cours d’eau, aux zones de peuplement et à l’affectation des terres ;

de l’étendue géographique et temporelle, de la sévérité et de la réversibilité potentielles des impacts ; et

des mesures ou seuils à utiliser pour en évaluer l’importance. Analyser collectivement ces données pour

déterminer les limites de l’évaluation de manière à établir le champ d’étude spatial et temporel des

impacts environnementaux. Pour les projets n’impliquant aucune intervention physique, une approche

plus normalisée peut être adoptée, par exemple un tableau des limites standard pour un type particulier

d’activités (qu’il faudra parfois ajuster en fonction des conditions propres au projet). Tous les projets

doivent identifier les éventuels impacts environnementaux et sociaux transfrontaliers (notamment les

impacts sur les cours d’eau internationaux ou les bassins versants, les bassins atmosphériques et les

écosystèmes transfrontaliers) de même que les éventuels impacts environnementaux mondiaux (ex. :

émissions de gaz à effet de serre et appauvrissement de la couche d’ozone).

Étape 6. Identifier les impacts environnementaux et sociaux. Identifiez les probables impacts

environnementaux et sociaux, en tenant compte du type, de l’emplacement, de la sensibilité et de l’échelle

du projet proposé. Considérer la nature et l’ampleur des impacts environnementaux et sociaux, qu’ils

soient positifs ou négatifs, réversibles ou non, directs ou indirects, passés, passés et présents ou futurs, à

court ou à long terme, sur site ou hors site, cumulatifs, synergétiques, ou générés par des tiers ou la chaîne

logistique.

Effectuer cette analyse pour toutes les composantes et phases du projet proposé. Pour les projets

comportant des interventions physiques, cela inclut la pré-construction, la construction, la mise en service

et la clôture du projet. Déterminer si l’équilibre écologique des systèmes naturels, des zones fragiles ou

protégées ou des sites socialement importants pourrait être endommagé ou amélioré, y compris sous

l’effet probable du changement climatique. Déterminer si le projet proposé pourrait entraîner une

augmentation de la consommation, des déchets, de la pollution ou des problèmes de santé. Identifier les

impacts à long terme éventuels, y compris les effets indirects ou secondaires d’une croissance et d’un

développement induits non planifiés.

Étape 7. Identifier de manière préliminaire les mesures environnementales et sociales potentielles

d’atténuation, de suivi et de renforcement des capacités à intégrer dans le plan de gestion

environnementale et sociale. Dans les cas où les impacts environnementaux ou sociaux négatifs sont

inévitables, identifier les mesures environnementales et sociales d’atténuation et de suivi qui pourraient

être appliquées. Déterminer si les organisations ou institutions chargées de la mise en œuvre de ces

mesures disposent d’une capacité suffisante. Si tel n’est pas le cas, déterminer s’il sera possible de

développer la capacité voulue et, si oui, à quel coût et dans quels délais.

Dans beaucoup de cas, les Promoteurs de projet peuvent se référer aux orientations de gestion des

pratiques modèles propres au pays pour veiller à ce que les mesures de gestion environnementale et

sociale concernées soient intégrées dans les projets. De nombreux pays disposent déjà de ce type

d’orientations de gestion des pratiques modèle propres à un secteur. Par exemple, les questions

environnementales sont parfois traitées en utilisant des « codes de pratique environnementaux ». Si ce

type d’orientation n'existe pas dans un pays partenaire, il pourra être judicieux de se référer aux normes

internationales.

Étape 8. Déterminer la portée de l’étude environnementale et sociale. Sur base des résultats des

précédentes étapes de détermination de la portée et des consultations initiales des parties prenantes,

identifier les principales questions environnementales et sociales associées au projet proposé et l’objet de

l’évaluation complémentaire requise. Identifiez la composante et/ou phase du projet susceptible d’être la

plus affectée par les impacts environnementaux et sociaux ou d’engendrer les impacts environnementaux

et sociaux les plus sévères. Identifiez les données qui seront nécessaires pour évaluer complètement ces

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questions et les types d’instruments et de méthodologies qui seront les plus adaptés. Une ou plusieurs

méthodologies différentes pourront être appliquées parmi les suivantes :

Évaluation des questions de genre

Évaluation des impacts sociaux et sur la pauvreté

Étude environnementale (et sociale) stratégique

Analyse des impacts cumulatifs

Étude d’impact environnemental (et social)

De nombreux pays en développement disposent aujourd’hui de réglementations soutenant l’Évaluation de

l’impact environnemental (EIE) pour les interventions menées au niveau des projets, et l’Évaluation

environnementale stratégique (EES) pour les programmes, politiques et plans. Ces évaluations seront

souvent les approches les plus largement requises et appliquées pour les évaluations complémentaires.

Dans la plupart des cas, l’EIE et l’EES permettront également l’intégration des impacts sociaux. Le

PNUD utilise donc le terme « Étude d’impact environnemental et social (EIES) », tout en reconnaissant

que les systèmes nationaux parlent généralement d’EIE. À cet égard, le PNUD peut jouer un rôle clé au

niveau du renforcement des capacités nationales d’intégration des questions sociales dans les cadres

réglementaires et les processus existants d’évaluation environnementale. Comme il existe déjà souvent un

système national pour l’EIE, l’Annexe D fournit des indications particulières sur les étapes à suivre pour

mener une EIES. Les Promoteurs/Chefs de projet peuvent utiliser ces orientations soit pour examiner les

évaluations déjà menées par les partenaires (ou en interne au sein du PNUD), soit en tant que modèle pour

rédiger les termes de référence de l’EIES lorsque l’évaluation doit encore être menée.

Étape 9. Définir les termes de référence et les critères de sélection pour l’étude environnementale et

sociale. Lorsqu’il est demandé au Promoteur du projet de diriger ou de participer à l’élaboration des

termes de référence d’une évaluation, il faudra éventuellement identifier les types de spécialistes

nécessaires pour entreprendre le travail. Suivant la portée de l’évaluation et la nature des impacts négatifs

potentiels, il faudra veiller à nommer des consultants indépendants et objectifs vis-à-vis du projet proposé.

Définissez les critères de sélection de la personne chargée de préparer l’étude environnementale et sociale.

Rédiger les termes de référence (TdR) pour ce rôle. Si le projet proposé est associé à des impacts

environnementaux et sociaux négatifs potentiellement importants qui sont divers, irréversibles ou sans

précédent, envisager de mettre en place un groupe consultatif indépendant pour superviser le processus

d’étude environnementale et sociale. Déterminez un budget et un calendrier adéquats pour la préparation

de l’évaluation, y compris la collecte et l’analyse des données, la préparation des rapports et la mise en

œuvre des processus connexes de divulgation publique, de consultation des parties prenantes et de

formation du groupe consultatif indépendant.

Vous pourrez trouver de plus amples orientations pour la préparation des TdR d’une étude

environnementale et sociale (avec un accent supplémentaire sur les aspects sociaux) dans Un cadre

commun pour l’évaluation environnementale, Note de bonne pratique, Groupe de travail sur

l’environnement des Institutions financières multilatérales, 2005 (p. 13-14).

Étape 10. Élaborer un plan d’engagement des parties prenantes. Identifier les parties prenantes qui

seront affectées directement ou indirectement, favorablement ou défavorablement par le projet, y compris

les communautés locales, les ONG et les citoyens, en particulier les personnes désavantagées ou

vulnérables. Cette vulnérabilité peut être associée aux caractéristiques individuelles ou collectives

suivantes :

• Race, couleur de la peau, culture, genre, langue ;

• Religion ;

• Opinions politiques ou autres :

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• Origine nationale ou sociale, propriété, statut à la naissance ou autre ;

• Maladie, handicap physique ou mental ;

• Pauvreté ou désavantage économique ;

• Dépendance vis-à-vis de ressources naturelles uniques.

Lorsque des groupes sont identifiés comme désavantagés ou vulnérables, le projet devra inclure des

mesures différenciées pour qu’ils ne subissent pas de manière disproportionnée les impacts défavorables

et que le partage des avantages et des opportunités du développement ne les désavantage pas.

Pour toutes les parties concernées par le projet, y compris les peuples autochtones (voir Le PNUD et les

peuples autochtones : Une politique d’engagement), déterminer l’effet probable du projet proposé sur

chaque groupe de parties intéressées et identifier leur position probable vis-à-vis du projet proposé.

Déterminer comment ils sont organisés, en particulier par rapport aux questions liées au projet, et

identifier leurs représentants légitimes. Déterminer leur mode habituel de participation et de

communication dans les processus publics de prise de décision. Conduire des consultations initiales avec

les parties concernées pour les impliquer dans les processus de délimitation de la portée et de conception

du projet afin de recueillir leurs commentaires sur les éventuels impacts environnementaux et sociaux, les

options, les mesures d’atténuation et la nécessité d’une étude et d’une gestion complémentaires.

Préparer un plan et un calendrier détaillés pour des processus d’information du public et de consultation

des parties prenantes, capables de fournir aux parties prenantes l’information relative au projet dont elles

ont besoin et de leur offrir des possibilités d’être consultées sur les questions qui les touchent d’une

manière correspondant à leur façon de s’organiser, de participer et de communiquer. Les parties prenantes

seront impliquées dans le processus de planification afin de communiquer et confirmer le plan, les

méthodes, le calendrier et la production de rapports, ainsi que le renforcement des capacités nécessaire

pour leur permettre de participer efficacement au processus.

L’engagement des parties prenantes vis-à-vis du projet est un processus permanent impliquant que

l’information leur soit divulguée et qu’elles soient consultées. Lorsque les parties prenantes risquent

d’être affectées par les risques ou les impacts négatifs d’un projet proposé, un plan d’engagement de ces

parties prenantes doit être établi pour forger et maintenir durablement une relation constructive avec elles.

La nature et la fréquence de cet engagement seront déterminées par la vulnérabilité des communautés

affectées, les risques et les impacts négatifs qui les concernent, etc. Le Plan d’engagement des parties

prenantes comprendra des dispositions pour les exigences minimales suivantes :

Divulgation des informations. Conformément à la Politique de divulgation de l’information du PNUD,

des informations pertinentes sur le projet seront communiquées pour aider les communautés affectées

et les autres parties prenantes à comprendre les risques, les impacts et les opportunités du projet

proposé. Le Document d’étude environnementale et sociale sera divulgué au public, y compris le plan

de gestion environnementale et sociale. Si des parties prenantes risquent d’être affectées par des

risques ou des impacts négatifs, elles auront accès à l’information relative au but, à la nature et à

l’échelle du projet, à la durée des activités proposées du projet, ainsi qu’aux risques et éventuels

impacts qui les concernent. Cette divulgation aura lieu dès les premiers stades du processus

d’évaluation puis sur une base continue.

Consultation. Le processus de consultation offrira aux parties prenantes des occasions d’exprimer,

tout au long du processus de décision du projet, leurs points de vue sur les questions qui les touchent

directement et il permettra à l’équipe du projet de les prendre en compte et d’y répondre. Les sujets

sur lesquels les parties prenantes pourront s’exprimer comprennent notamment :

o Risques et impacts environnementaux et sociaux, tant positifs que négatifs ;

o Mesures d’atténuation proposées ;

o Partage des avantages et opportunités du développement ;

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o Questions de mise en œuvre.

Pour être efficace, le processus consultatif devra :

o Être dénué de manipulation, d’interférence, de coercition et d’intimidation extérieures ;

o Être inclusif, mais aussi culturellement approprié et adapté aux préférences linguistiques et

aux processus de prise de décision de chaque groupe de parties prenantes identifié, y compris

les groupes désavantagés ou vulnérables ;

o Se baser sur la divulgation antérieure, en temps opportun, d’une information accessible,

compréhensible, pertinente et adéquate, notamment les versions préliminaires des documents

et plans ;

o Commencer dès le début du processus d’évaluation environnementale et sociale, continuer de

manière régulière tout au long du cycle de vie du projet, et être ajusté lorsque de nouveaux

risques et impacts sont identifiés ;

o Aborder les risques et les impacts négatifs environnementaux et sociaux, ainsi que les

mesures et les actions proposées pour les contrer ;

o Documenter, en particulier, les mesures prises pour éviter ou minimiser les risques et les

impacts négatifs auxquels sont exposées les parties prenantes.

Mécanisme de traitement des griefs. Un mécanisme de traitement des griefs sera mis en place au

niveau du projet pour recueillir et faciliter la résolution des préoccupations et griefs des parties

prenantes associés aux performances environnementales et sociales du projet. Ce mécanisme sera

adapté aux éventuels impacts défavorables du projet. Il prendra rapidement en charge les

préoccupations en suivant un processus compréhensible et transparent, culturellement adapté, gratuit

et facile d’accès pour toutes les parties prenantes, sans crainte de représailles. Ce mécanisme

n’empêchera aucunement l’accès à des recours juridiques ou administratifs. Les communautés

affectées seront informées de l’existence du mécanisme dans le cadre du processus d’engagement des

parties prenantes. Le Bureau du conseiller-médiateur pour l'application des directives de la SFI et de

l’AMGI donne des orientations pour la mise en place d’un mécanisme de résolution des griefs au

niveau des projets.

8.3 FINANCEMENT DE L’ETUDE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

Comme la procédure d’examen préalable et d’évaluation sur le plan environnemental et social s’inscrit

dans un processus de planification visant à éclairer la conception et l’exécution du projet, il devra être

achevé avant l’approbation finale ou l’exécution du projet. Pour être achevé, le processus d’évaluation

environnementale et sociale a toutefois besoin de ressources. À cet égard, les trois possibilités suivantes

ont été identifiées comme les plus probables pour financer un processus d’évaluation environnementale et

sociale :

Évaluation menée par un partenaire : Dans certains cas, le PNUD appuiera une composante d’une

initiative plus large dirigée par un partenaire, où l’étude environnementale et sociale existante ou

prévue est financée et dirigée par ce partenaire. Par exemple, lorsqu’une telle évaluation est conduite

en utilisant les systèmes nationaux de sauvegarde, le partenaire d’exécution sera souvent le

promoteur du projet, ou parfois lorsqu’une EIE ou une EES englobant le programme, plan ou projet

national soutenu par le PNUD a déjà été réalisée. Dans ce genre de situation, l’étude

environnementale et sociale devra toujours être achevée et examinée avant la finalisation du

Document de projet afin que les recommandations de gestion environnementale et sociale puissent

être intégrées à ce document et au budget.

Évaluation coordonnée par le PNUD et financée par le projet : Dans d’autres cas, le PNUD devra

inclure les coûts de l’évaluation dans le budget du projet. Il y a deux manières de procéder :

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o Un Plan de lancement peut être élaboré et soumis à l’approbation du CEP en même temps

que l’ébauche du Document de projet ou du plan de travail annuel, si des ressources

financières sont nécessaires pour mener une étude environnementale et sociale avant le

démarrage effectif du projet. Si tel est le cas, une fois le Plan de lancement avalisé, le

PNUD devra approuver et signer un budget sous la forme d’un plan de travail annuel. Les

coûts du Plan de lancement seront ensuite intégrés dans le budget du projet. Au cas où le

processus d’étude environnementale et sociale entraîne d’importantes modifications du

projet, un second CEP sera requis.

o Dans les rares cas où il est prévu que l’étendue de l’étude environnementale et sociale sera

importante en raison de la nature des impacts environnementaux ou sociaux attendus, il

peut être nécessaire de faire de l’évaluation la première phase du projet pour garantir que

suffisamment de temps et de ressources y soient consacrés. Si le processus d’étude

environnementale et sociale entraîne une importante modification du projet, un second CEP

sera requis.

Partage des coûts : Dans les cas où une étude environnementale et sociale pourrait couvrir plusieurs

projets liés, son coût pourrait être réparti sur plusieurs projets, dans le cadre soit du Plan de

lancement, soit du budget des projets. Dans ce cas, le rôle du PNUD dans l’évaluation pourra varier

(c.-à-d. supervision et assurance qualité).

8.4 EXAMEN D’UNE ÉTUDE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

Les études environnementales et sociales seront souvent menées par des experts extérieurs et il incombera

au PNUD et à ses partenaires d’en assurer la qualité. Toute étude environnementale et sociale sera

évaluée à la lumière des critères généraux suivants :

Elle se conforme à ses termes de référence, en ce qui concerne tant la procédure que son contenu ;

Elle fournit une évaluation exacte et complète du projet proposé ;

Elle contient les informations nécessaires à la prise de décision ;

Elle décrit des mesures d’atténuation, de suivi et de renforcement des capacités propres au projet ;

Elle évalue les capacités des institutions responsables de l’exécution des activités de gestion

environnementale et sociale ;

Elle a été menée à travers un processus consultatif avec un fort engagement des parties prenantes ;

et

Elle évalue l’adéquation des coûts et du montage financier de la mise en œuvre des activités de

gestion environnementale et sociale.

8.5 INTEGRATION DANS LE CYCLE DU PROJET9

Une définition claire du projet (telle que celle donnée dans l’ébauche du Document de projet) est

indispensable avant la détermination de la portée et la planification d’une étude environnementale et

sociale. Par conséquent, l’étude environnementale et sociale peut au plus tôt être achevée

(lorsqu’elle est requise) au cours de la phase de « Définition du projet » du cycle de gestion des

projets du PNUD, après la rédaction de l’ébauche du Document de projet (mais avant le CEP).

Dans certains cas, elle peut même constituer la première étape de l’exécution du projet. Toutefois,

les questions environnementales et sociales devront être intégrées au projet dès les toutes premières

étapes. Le Formulaire d’examen préalable figurant à l’Annexe A constitue donc un outil précieux que le

9 Il faut noter que les cycles de gestion des programmes et projets du PNUD sont en cours de révision et que cette

section devra être mise à jour en conséquence.

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Promoteur de projet pourra utiliser pour aborder les considérations environnementales et sociales du

projet dès les premières étapes de la conceptualisation et élaboration.

Si une étude et une gestion environnementales et sociales complémentaires sont requises, elles devront

être intégrées au cycle du projet, depuis les étapes de conception jusqu’à l’achèvement et l’évaluation du

projet. Le tableau suivant décrit certaines des considérations clés d’étude et de gestion environnementales

et sociales qui doivent être prises en compte au cours des étapes concernées du cycle de gestion de projet

du PNUD, c.-à-d. définition du projet, lancement du projet, exécution du projet et clôture un projet.

Tableau 3.1 : Intégration de l’étude environnementale et sociale dans les diverses phases du cycle

de gestion des projets

Phases du cycle de

gestion des projets

concernée

Considérations d’étude et de gestion environnementales et sociales pour les projets de la

Catégorie 3

Définition du

projet

Entreprendre un exercice de détermination de la portée (voir Section 8.2 et Annexe D, Étape

1).

Lorsqu’une étude environnementale et sociale complète n’est pas nécessaire, les approches

des pratiques modèles de gestion environnementale et sociale doivent être intégrées au projet.

Les risques environnementaux et sociaux, mesures d’atténuation et coûts identifiés doivent être

documentés et suivis dans le Registre des risques du projet.

Lorsqu’une étude environnementale et sociale complète est nécessaire, elle devra être menée

et examinée au cours de cette phase, si les ressources le permettent. Sinon, l’étude devra être

inscrite dans le Document de projet en tant que première étape de l’exécution du projet.

Lorsqu’il une étude environnementale et sociale complète est nécessaire, les constatations et

recommandations de l’étude environnementale et sociale10

, de même que les résultats du

processus d’engagement des parties prenantes, devront être intégrés dans le Document de projet

et le budget.

Soumettez au CEP l’étude environnementale et sociale achevée (y compris, le cas échéant,

le plan de gestion environnementale et sociale). Incorporez les recommandations de l’étude

environnementale et sociale à l’ébauche de Document du projet et attachez l’étude elle-même à

cette ébauche lorsque vous la soumettez.

Lancement du

projet

Intégrez les recommandations de l’étude environnementale et sociale (y compris, le cas

échéant, le Plan de gestion environnementale et sociale) et le Plan d’engagement des parties

prenantes dans les Dispositions de mise en œuvre et la structure organisationnelle de

gestion finale du projet. Définissez des modalités précises pour le renforcement des capacités

environnementales et sociales, la budgétisation et le financement du projet, les communications

et l’engagement de la direction.

Intégrez les mesures d’atténuation et de suivi environnementaux et sociaux dans le Plan de

passation des marchés du projet. Intégrez les dispositions environnementales et sociales en

tant que conditions générales des modalités juridiques et institutionnelles régissant la passation

des marchés dans le cadre du projet. Ces conditions générales porteront sur les exigences

relatives aux aspects suivants :

○ Mesures d’atténuation, de restauration et d’amélioration ;

○ Mesures de suivi et exigences en matière d’audit (périodiques et de clôture) ;

○ Respect des lois et réglementations en vigueur ;

10

Ces recommandations peuvent couvrir un large éventail de mesures, notamment la révision ou mise en œuvre

d’options d’atténuation ou la modification de la conception du projet.

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21

Phases du cycle de

gestion des projets

concernée

Considérations d’étude et de gestion environnementales et sociales pour les projets de la

Catégorie 3

○ Passation des marchés responsable et durable sur le plan environnemental et social ou

« verte ».

○ Engagement des parties prenantes (divulgation publique et consultation) ; et

○ Communications et production des rapports (internes et externes).

Structurez les accords juridiques avec les maîtres d’œuvre afin de garantir qu’ils

respectent toutes les mesures de suivi et d’atténuation environnementaux et sociaux

propres au projet.

○ Assujettissez le paiement des maîtres d’œuvre au succès de la mise en œuvre du plan de

gestion environnementale et sociale ;

○ Assujettissez les garanties de performance des maîtres d’œuvre au recouvrement des

sommes versées en cas d’échec de la mise en œuvre du plan de gestion environnementale et

sociale ;

○ Intégrez les critères de performance environnementale et sociale à la définition de

« l’Achèvement du projet ».

○ Prévoyez les droits et/ou recours pour le PNUD au cas où le maître d’œuvre échoue à

satisfaire les exigences du plan de gestion environnementale et sociale.

Finalisez le Plan de passation des marchés du projet en vous basant sur les Directives du

PNUD pour la passation de marchés dans le respect de l’environnement. Pour de plus amples

informations, consultez les Guides de pratique du PNUD sur la passation de marchés

respectueuse de l’environnement et les spécifications environnementales.

Intégrez les exigences de suivi environnemental et social dans le Cadre global de suivi du

projet et le Plan de suivi du projet.

Intégrez les coûts de mise en œuvre du Plan de gestion environnementale et sociale dans les

dispositions générales de financement et le budget du projet. Veillez à disposer de fonds

suffisants pour mettre en œuvre le plan de gestion environnementale et sociale de manière

efficiente et en temps voulu. Plus particulièrement, intégrez dans le budget les besoins de mise

en œuvre du plan de gestion environnementale et sociale prévus pour l’équipement, les

fournitures et les services environnementaux et spécifiez les moyens de recouvrement des coûts.

Exécution du

projet

Lorsque l’étude environnementale et sociale constitue la première étape de l’exécution du

projet, celui-ci devra être révisé en conséquence (comme décrit plus haut). Souvent, un second

CEP sera nécessaire pour s’assurer que les changements substantiels apportés au projet sont

correctement évalués.

Mettez en œuvre les mesures de suivi et d’atténuation environnementaux et sociaux.

Appliquez les dispositions de suivi et d’atténuation intégrées dans les Plans de projet et le

Document de projet. Effectuez des visites périodiques d’audit sur site pour passer en revue les

risques et impacts environnementaux et sociaux. Examinez les performances environnementales

et sociales du projet décrites dans les rapports de suivi environnemental et social et, le cas

échéant, planifiez et mettez en œuvre de nouvelles exigences ou opportunités d’amélioration des

performances. Si des changements dans les circonstances du projet entraînent des impacts

environnementaux et sociaux défavorables, le Chef de projet s’efforcera d’y remédier. Mettez à

jour le Registre des risques pour refléter les résultats du suivi des risques environnementaux et

sociaux.

Si le projet ne parvient pas à satisfaire ses engagements environnementaux et sociaux, le Chef de

projet s’efforcera de redresser la situation, dans la mesure du possible. Si la conformité ne peut

pas être facilement rétablie, le Chef de projet utilisera le remède le plus approprié, y compris,

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22

Phases du cycle de

gestion des projets

concernée

Considérations d’étude et de gestion environnementales et sociales pour les projets de la

Catégorie 3

mais sans s’y limiter, l’arrêt des opérations jusqu’à ce qu’un plan de conformité soit défini.

Effectuez les activités d’évaluation, gestion et communication. Évaluez les résultats du suivi

environnemental et social ; mettez en œuvre les actions correctives nécessaires ; et soumettez les

rapports communiquant ces résultats, décisions et actions.

Clôture du projet

Intégrez les résultats de l’étude environnementale et sociale (y compris, si nécessaire, le Plan

de gestion environnementale et sociale) dans le Rapport final d’examen du projet et le

Rapport financier final. Récoltez, organisez et présentez dans les Rapports de projet finaux les

résultats relatifs à la mise en œuvre et à l’efficacité de toutes les mesures d’atténuation, de suivi,

d’évaluation, de gestion, de communication et de renforcement des capacités prises au cours du

projet, de même que les dépenses finales.

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23

9 ANNEXE A : FORMULAIRE D’EXAMEN PRÉALABLE

ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

Le formulaire d’examen préalable environnemental et social doit être rempli par le Promoteur du projet et

soumis au CEP. Il comprend deux parties :

Annexe A.1 : Liste de contrôle pour l’examen préalable environnemental et social : quatre questions

principales visent à déterminer si d’éventuels impacts environnementaux et sociaux doivent être abordés à

travers une étude et une gestion environnementales et sociales complémentaires. Ces questions sont

conçues de manière à reconnaître dès le début les projets ne nécessitant pas d’étude complémentaire, afin

que seuls les projets présentant des impacts environnementaux et sociaux potentiels soient appelés à subir

une procédure d’examen plus détaillé.

Annexe A.2 : Résumé : une page de couverture donne un bref résumé des résultats de la Liste de contrôle

de l’examen préalable environnemental et social. Elle doit être rédigée après que l’Annexe A.1 ait été

remplie.

NOTE : Le formulaire sera également converti en un outil Web et sera disponible sur le site Teamworks

(https://undp.unteamworks.org/node/69237 ).

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24

ANNEXE A.1 : LISTE DE CONTRÔLE DE L’EXAMEN PRÉALABLE

ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

QUESTION 1 :

Une évaluation ou étude environnementale et sociale combinée a-t-elle déjà été réalisée pour le

projet envisagé par les partenaires d’exécution ou le/les donateur(s) ?

Cochez une réponse et suivez les instructions :

NON Passez à la Question 2 (ne pas remplir le Tableau 1.1)

OUI Aucun étude environnementale et sociale complémentaire n’est nécessaire si la

documentation existante satisfait les normes d’assurance qualité du PNUD, et que les

recommandations de gestion environnementale et sociale sont intégrées dans le projet. Vous

devez donc suivre les étapes suivantes pour achever la procédure d’examen :

1. Utiliser le Tableau 1.1 ci-dessous pour évaluer la documentation existante. (Il est

recommandé que cette évaluation soit conduite conjointement au bureau, par le

Promoteur du projet et les points focaux concernés).

2. S’assurer que le Document de projet reprend bien les recommandations énoncées dans

l’étude environnementale et sociale du partenaire chargé de la mise en œuvre.

3. Résumer l’information pertinente figurant dans l’étude environnementale et sociale du

partenaire d’exécution dans l’Annexe A.2 du présent formulaire d’examen préalable, en

choisissant la Catégorie 1.

4. Soumettre l’Annexe A au CEP, accompagnée de toute la documentation utile.

Note : Des orientations supplémentaires sur l’utilisation des systèmes nationaux d’évaluation

environnementale et sociale sont fournies dans l’Annexe B.

TABLEAU 1.1 : LISTE DE CONTRÔLE POUR L’EXAMEN DE L’ASSURANCE

QUALITÉ DE L’ÉTUDE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

EXISTANTE

Oui/Non

1. L’évaluation/étude répond-elle à ses termes de référence, en ce qui concerne tant la

procédure que de son contenu ?

2. L’évaluation/étude fournit-elle une évaluation satisfaisante du projet proposé ?

3. L’évaluation/étude contient-elle l’information nécessaire à la prise de décision ?

4. L’évaluation/étude décrit-elle des mesures spécifiques de gestion environnementale et

sociale (par exemple : mesures d’atténuation, suivi, plaidoyer, et renforcement des

capacités) ?

5. L’évaluation/étude identifie-t-elle les besoins de capacité des institutions chargées de la

mise en œuvre des questions de gestion environnementales et sociales ?

6. L’évaluation/étude a-t-elle été menée à travers un processus consultatif, avec un fort

engagement des parties prenantes, notamment en tenant compte du point de vue des

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25

hommes et des femmes ?

7. L’évaluation/étude considère-t-elle l’adéquation du coût et du montage financier en ce qui

concerne les questions de gestion environnementale et sociale ?

Tableau 1.1 (suite) Pour toute réponse « non », décrivez ci-dessous comment la question a été ou

sera résolue (par exemple, modifications apportées ou étude complémentaire effectuée).

QUESTION 2 :

Tous les produits et activités décrits dans le Document du projet relèvent-ils des catégories

suivantes ?

Passation des marchés (dans ce cas ils doivent se conformer à l’Éthique des achats et au Guide

des achats écologiques du PNUD)

Élaboration d’un rapport

Formation

Évènement/atelier/réunion/conférence (voir le Green Meeting Guide)

Communication et diffusion des résultats

Cochez une réponse et suivez les instructions :

NON Passez à la Question 3

Oui Aucune étude environnementale et sociale complémentaire n’est nécessaire. Sélectionnez

la Catégorie 1 dans l’Annexe A.2 et soumettez le formulaire rempli (Annexe A) au CEP.

QUESTION 3 :

Le projet proposé comprend-il des activités et produits qui soutiennent des processus de

planification en amont susceptibles d’avoir des impacts environnementaux et sociaux potentiels ou

d’être vulnérables à un changement environnemental et social (voir des exemples dans le Tableau

3.1) ? (À noter que des processus de planification en amont peuvent intervenir à des niveaux

mondiaux, régionaux, nationaux, locaux et sectoriels)

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26

Cochez la réponse appropriée et suivez les instructions :

NON Passez à la Question 4.

OUI Suivez les étapes suivantes pour achever la procédure d’examen :

1. Ajustez, si nécessaire, la conception du projet pour y intégrer l’appui du PNUD au(x)

pays, afin de veiller à ce que les questions environnementales et sociales soient

correctement prises en compte pendant le processus de planification en amont. Voir à la

Section 7 de cette note d’orientation l’élaboration des services, outils, orientations et

approches d’intégration environnementaux et sociaux pouvant être utilisés.

2. Résumez l’appui à l’intégration environnementale et sociale dans l’Annexe A.2, Section

C du Formulaire d’examen préalable et cochez la « Catégorie 2 ».

3. Si le projet proposé comprend UNIQUEMENT des processus de planification en amont,

l’examen préalable est terminée, et vous pouvez soumettre au PAC le Formulaire

d’examen préalable environnemental et social rempli (Annexe A). Si des activités de mise

en œuvre en aval font également partie du projet, continuez avec la Question 4.

TABLEAU 3. 1 EXEMPLES DE PROCESSUS DE PLANIFICATION EN

AMONT AYANT DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX

ET SOCIAUX POTENTIELS EN AVAL

Cocher la/les

case(s)

appropriée(s)

1. Appui à l’élaboration ou révision de stratégies, politiques, plans et programmes

au niveau mondial.

Par exemple, renforcement des capacités et soutien en matière de négociations et

d’accords internationaux. D’autres exemples peuvent comprendre la

gouvernance de l’eau au niveau mondial ou un projet mondial lié aux OMD.

2. Appui à l’élaboration ou révision de stratégies, politiques, plans et programmes

au niveau régional.

Par exemple, renforcement des capacités et soutien en matière de programmes et

planification transfrontaliers (gestion de bassins versants, migration, eaux

internationales, développement et accès à l’énergie, adaptation au changement

climatique, etc.)

3. Appui à l’élaboration ou révision de stratégies, politiques, plans et programmes

au niveau national.

Par exemple, renforcement des capacités et soutien en matière de politiques,

plans, stratégies et budgets de développement nationaux, plans et stratégies

basés sur les OMD (par exemple SRP/DSRP, MAAN), plans sectoriels.

4. Appui à l’élaboration ou révision de stratégies, politiques, plans et programmes

au niveau infranational/local.

Par exemple, renforcement des capacités et soutien en matière de plans de

développement et cadres réglementaires de niveau district ou local, plans

urbains, plans d’aménagement et d’affectation des terres, plans sectoriels,

plans de développement provinciaux, fourniture de services, fonds

d’investissement, conseils et méthodes techniques, implication des parties

prenantes.

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27

QUESTION 4 :

Le projet proposé comprend-il l’exécution d’activités en aval qui pourraient avoir des impacts

environnementaux et sociaux potentiels ou être vulnérables au changement environnemental et

social ?

Pour répondre à cette question, vous devez d’abord sélectionner les réponses appropriées dans le Tableau

4.1. Si la réponse à toutes les questions du Tableau 4.1 est « Non » ou « Ne s’applique pas », la réponse

à la Question 4 est « NON ». Si vous répondez « Oui » à l’une des questions du Tableau 4.1 (même un

seul « Oui » peut être le signe d’une question importante à prendre en compte dans une nouvelle étude et

une nouvelle gestion) alors la réponse à la Question 4 est « OUI »:

NON Pas d’étude et gestion environnementales et sociales complémentaires exigées pour les

activités en aval. Sélectionnez la « Catégorie 1 » dans l’Annexe A.2 et soumettez le Formulaire

d’examen préalable environnemental et social au CEP.

OUI Suivre les étapes suivantes pour achever la procédure d’examen :

1. Consultez la Section 8 de cette note d’orientation pour déterminer l’étendue de l’étude et

de la gestion environnementales et sociales complémentaires qui serait nécessaires pour le

projet.

2. Révisez le Document du Projet pour y inclure des mesures de gestion environnementale et

sociale. Lorsqu’une activité complémentaire d’étude et de gestion environnementales et

sociales ne peut être entreprise avant le CEP, un plan pour l’entreprendre dans un délai

acceptable après l’approbation du CEP (par exemple en tant que première étape du

projet) doit être défini dans l’Annexe A.2.

3. Sélectionnez la « Catégorie 3 » dans l’Annexe A.2, et soumettez au CEP le Formulaire

d’examen préalable complété (Annexe A) ainsi que la documentation utile.

TABLEAU 4.1 : QUESTIONS COMPLÉMENTAIRES VISANT À DÉTERMINER LA

NÉCESSITÉ ET L’ÉTENDUE POSSIBLE D’UNE ÉTUDE ET D’UNE

GESTION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES COMPLÉMENTAIRES

1. Biodiversité et ressources naturelles Réponse

(Oui/Non/

Ne s’applique pas)

1.1 Le projet proposé donnera-t-il lieu à une transformation ou dégradation de

l’habitat modifié, de l’habitat naturel ou de l’habitat essentiel

1.2 Des activités de développement sont-elles prévues au sein de zones

protégées par la loi (par exemple réserve naturelle, parc national) dans un

but de protection ou de conservation de la biodiversité ?

1.3 Le projet proposé présente-t-il un risque d’introduction d’espèces

étrangères invasives ?

1.4 Le projet implique-t-il l’exploitation de forêts naturelles ou le

développement de plantations en dehors d’un système indépendant de

certification forestière garantissant une gestion durable de la forêt (tel que,

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28

TABLEAU 4.1 : QUESTIONS COMPLÉMENTAIRES VISANT À DÉTERMINER LA

NÉCESSITÉ ET L’ÉTENDUE POSSIBLE D’UNE ÉTUDE ET D’UNE

GESTION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES COMPLÉMENTAIRES

par exemple, le PEFC – Système de reconnaissance des certifications

forestières– ou les processus mis en place ou acceptés par l’autorité

environnementale nationale compétente) ?

1.5 Le projet implique-t-il la production et la pêche de populations de

poissons ou d’autres espèces aquatiques en dehors d’un système

indépendant de certification garantissant la durabilité (tel que, par

exemple, le système de certification du Marine Stewardship Council, ou

les certifications, normes, ou processus mis en place ou acceptés par

l’autorité environnementale nationale compétente) ?

1.6 Le projet implique-t-il une importante extraction, dérivation ou retenue

d’eaux de surface ou souterraines ?

Par exemple, construction de barrages, réservoirs, aménagements de

bassins versants, extraction d’eaux souterraines.

1.7 Le projet présente-t-il un risque de dégradation des sols ?

2. Pollution Réponse

(Oui/Non/

Ne s’applique pas)

2.1 Le projet proposé donnera-t-il lieu à un rejet de polluants dans

l’environnement dû à des circonstances normales ou exceptionnelles,

susceptible d’avoir des impacts négatifs locaux, régionaux ou

transfrontaliers ?

2.2 Le projet proposé donnera-t-il lieu à la production de déchets qui ne

peuvent être récupérés, réutilisés, ou éliminés d’une manière satisfaisante

du point de vue environnemental et social ?

2.3 Le projet proposé impliquera-t-il la fabrication, le commerce, le rejet

et/ou l’utilisation de produits chimiques ou dangereux soumis à une

mesure internationale d’interdiction ou d’abandon progressif ?

Par exemple, DDT, PCB et autres produits chimiques cités par les

conventions internationales telles que la Convention de Stockholm sur les

polluants organiques persistants ou le Protocole de Montréal.

2.4 Existe-t-il un potentiel de rejet de produits dangereux dans

l’environnement suite à leur production, transport, manutention, stockage

et utilisation dans les activités du projet ?

2.5 Le projet proposé comprend-il l’emploi de pesticides ayant un effet

négatif connu sur l’environnement ou la santé humaine ?

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29

TABLEAU 4.1 : QUESTIONS COMPLÉMENTAIRES VISANT À DÉTERMINER LA

NÉCESSITÉ ET L’ÉTENDUE POSSIBLE D’UNE ÉTUDE ET D’UNE

GESTION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES COMPLÉMENTAIRES

3. Changement climatique Réponse

(Oui/Non/

Ne s’applique pas)

3.1 Le projet proposé donnera-t-il lieu à des émissions significatives11

de gaz

à effet de serre ?

L’Annexe C fournit des orientations supplémentaires pour répondre à

cette question.

3.2 Le projet proposé est-il susceptible d’augmenter de façon directe ou

indirecte la vulnérabilité environnementale et sociale au changement

climatique, maintenant ou à l’avenir (pratiques dites « mal adaptées ») ?

Vous pouvez vous référer aux orientations supplémentaires fournies par

l’Annexe C pour vous aider à répondre à cette question.

Par exemple, un projet qui impliquerait indirectement l’élimination des

mangroves des zones côtières ou encouragerait des plans d’affectation

des terres entraînant la construction de maisons sur des plaines

inondables accroîtrait la vulnérabilité de la population environnante au

changement climatique, en particulier aux inondations.

4. Équité et égalité sociale Réponse

(Oui/Non/

Ne s’applique pas)

4.1 Le projet proposé aurait-il des impacts environnementaux et sociaux qui

affecteraient les peuples autochtones ou d’autres groupes vulnérables ?

4.2 Le projet pourrait-il avoir un impact important sur l’égalité des sexes et

l’autonomisation des femmes12

?

4.3 Le projet proposé est-il susceptible d’accroître directement ou

indirectement les inégalités sociales, maintenant ou dans le futur ?

4.4 Le projet proposé aura-t-il des impacts différents sur les femmes et les

hommes, les différents groupes ethniques et classes sociales ?

4.5 Y a-t-il eu des problèmes pour impliquer les femmes et certains autres

groupes clés de parties prenantes dans la conception du projet ?

4.6 Le projet aura-t-il des implications spécifiques en matière de droits de

l’homme pour les groupes vulnérables ?

5. Démographie Réponse

(Oui/Non/

11

Significatives correspond à des émissions de CO2 supérieures à 100 000 tonnes par an (à partir de sources tant

directes qu’indirectes). L’Annexe E fournit des orientations supplémentaires sur la manière de calculer le volume

potentiel des émissions de CO2. 12

Les femmes sont souvent plus vulnérables que les hommes à la dégradation de l’environnement et à la rareté des

ressources. Elles ont généralement des droits plus faibles et plus incertains sur les ressources qu’elles gèrent (en

particulier la terre), et passent de plus longues heures à aller chercher de l’eau, du bois de chauffage, etc. (OCDE,

2006). Les femmes sont également plus souvent exclues des autres processus de développement social, économique

et politique.

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30

TABLEAU 4.1 : QUESTIONS COMPLÉMENTAIRES VISANT À DÉTERMINER LA

NÉCESSITÉ ET L’ÉTENDUE POSSIBLE D’UNE ÉTUDE ET D’UNE

GESTION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES COMPLÉMENTAIRES

Ne s’applique pas)

5.1 Le projet pourrait-il donner lieu à un afflux important de population au

sein de la (des) communauté(s) affectée(s) ?

5.2 Le projet proposé pourrait-il entraîner une importante réinstallation,

volontaire ou non, de populations ?

Par exemple, des projets ayant des avantages environnementaux et

sociaux (par exemple, zones protégées, adaptation au changement

climatique) ayant un impact sur le peuplement, et en particulier sur

certains groupes désavantagés qui s’y trouvent.

5.3 Le projet proposé peut-il conduire à une augmentation significative de la

densité de population, qui pourrait affecter la durabilité environnementale

et sociale du projet ?

Par exemple, un projet ayant pour but le financement d’une infrastructure

touristique dans une zone donnée (par exemple, zone côtière, montagne)

peut conduire à une augmentation significative de la densité de

population, qui pourrait avoir des impacts environnementaux et sociaux

graves (par exemple, destruction de l’écologie de la zone, pollution

sonore, problèmes de gestion des déchets, charge de travail plus

importante pour les femmes).

6. Culture Réponse

(Oui/Non/

Ne s’applique pas)

6.1 Le projet est-il susceptible d’affecter de façon significative les traditions

culturelles des communautés concernées, y compris les rôles respectifs

des hommes et des femmes ?

6.2 Le projet proposé donnera-t-il lieu à des interventions physiques (pendant

la construction ou la mise en œuvre) qui affecteraient des zones ayant une

importance physique ou culturelle connue pour les groupes autochtones et

d’autres communautés manifestant des demandes culturelles stables et

reconnues ?

6.3 Le projet proposé entraînera-t-il la « scission » physique d’une

communauté ?

Par exemple, à cause de la construction d’une route, d’une ligne

électrique ou d’un barrage divisant une communauté.

7. Santé et sécurité Réponse

(Oui/Non/

Ne s’applique pas)

7.1 Le projet proposé serait-il susceptible d’accroître ou d’entraîner

l’accroissement de la vulnérabilité aux tremblements de terre, aux

affaissements et glissements de terrain, à l’érosion, aux inondations ou à

des conditions climatiques extrêmes ?

Par exemple, les projets de développement au sein d’une plaine inondable

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31

TABLEAU 4.1 : QUESTIONS COMPLÉMENTAIRES VISANT À DÉTERMINER LA

NÉCESSITÉ ET L’ÉTENDUE POSSIBLE D’UNE ÉTUDE ET D’UNE

GESTION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES COMPLÉMENTAIRES

ou d’une zone sujette aux glissements de terrains.

7.2 Le projet entraînera-t-il des risques accrus pour la santé suite à un

changement dans les conditions de vie et de travail ? En particulier,

risque-t-il de conduire à une augmentation de l’infection par le

VIH/SIDA ?

7.3 Le projet proposé nécessitera-t-il des services de santé supplémentaires,

notamment le dépistage ?

8. Socio-économie Réponse

(Oui/Non/

Ne s’applique pas)

8.1 Le projet proposé peut-il avoir des impacts susceptibles d’affecter

l’aptitude des femmes et des hommes à utiliser, mettre en valeur et

protéger les ressources naturelles et d’autres actifs du capital naturel ?

Par exemple, des activités qui pourraient conduire à la dégradation ou à

l’épuisement des ressources naturelles dans des communautés qui en

dépendent pour leur développement, leurs moyens d’existence et leur

bien-être ?

8.2 Le projet proposé est-il susceptible d’affecter de manière significative le

régime foncier et/ou les modes de propriété traditionnels et culturels ?

8.3 Le projet proposé peut-il affecter de façon négative le niveau des revenus

ou les opportunités d’emploi des groupes vulnérable ?

9. Effets cumulatifs et/ou secondaires Réponse

(Oui/Non/

Ne s’applique pas)

9.1 L’emplacement du projet proposé est-il soumis à des plans d’affectation

des terres actuellement approuvés (exemples : routes, peuplements) qui

pourraient affecter la durabilité environnementale et sociale du projet ?

Par exemple, de futurs plans pour la croissance urbaine, le

développement industriel, l’infrastructure de transport, etc.

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32

TABLEAU 4.1 : QUESTIONS COMPLÉMENTAIRES VISANT À DÉTERMINER LA

NÉCESSITÉ ET L’ÉTENDUE POSSIBLE D’UNE ÉTUDE ET D’UNE

GESTION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES COMPLÉMENTAIRES

9.2 Le projet proposé donnera-t-il lieu à un développement secondaire ou

induit qui pourrait avoir des effets environnementaux et sociaux, ou un

effet cumulatif avec d’autres activités existantes ou prévues dans la

région ?

Par exemple, une nouvelle route traversant un espace forestier aura des

impacts environnementaux et sociaux directs liés au déboisement et aux

terrassements associés à la construction et à la réinstallation potentielle

des habitants. Il s’agit là d’impacts directs. En plus, la nouvelle route

devrait aussi entraîner de nouveaux développements commerciaux et

domestiques (maisons, magasins, entreprises). À leur tour, ceux-ci auront

des impacts indirects (ceux-ci sont parfois qualifiés d’impacts

« secondaires » ou « induits »). Si des développements semblables sont

prévus dans le même espace forestier, l’effet cumulatif doit alors être pris

en considération.

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33

ANNEXE A.2 : RÉSUMÉ DE L’EXAMEN PRÉALABLE

ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

(à remplir après avoir terminé l’Annexe A.1)

Nom du projet proposé :

A. Résultat de l’examen préalable environnemental et social

Sélectionnez un des points suivants :

Catégorie 1. Aucune action complémentaire n’est nécessaire.

Catégorie 2. Une étude et une gestion complémentaires sont nécessaires. D’éventuels avantages,

impacts et/ou risques environnementaux et sociaux sont associés au projet (ou à une de ses

composantes), mais ils sont essentiellement indirects ou à très long-terme, et sont dès lors

extrêmement difficiles si pas impossibles à identifier ou évaluer directement.

Catégorie 3. Une étude et une gestion complémentaires sont nécessaires. Le projet (ou une de ses

composantes) comporte des impacts ou des risques environnementaux et sociaux potentiels qu’il est

possible de s’identifier avec un degré raisonnable de certitude. Si la Catégorie 3 est cochée,

sélectionnez une ou plusieurs des sous-catégories suivantes :

Catégorie 3a : Les impacts et les risques sont limités en taille. Ils peuvent être identifiés avec un

degré raisonnable de certitude et souvent être pris en charge par l’application de pratiques modèles

standards. Ils nécessitent néanmoins une étude et une évaluation complémentaires minimales et

ciblées afin d’identifier et déterminer si une étude environnementale et sociale complète est

nécessaire (dans ce cas, le projet passerait dans la Catégorie 3b).

Catégorie 3b : Les impacts et les risques pourraient être importants, rendant nécessaire une étude

environnementale et sociale complète. Dans ce cas, un travail de détermination de la portée devra

être entrepris pour identifier le niveau et l’approche les plus appropriés pour cette évaluation.

B. Questions environnementales et sociales (pour les projets nécessitant une étude et une gestion

environnementales et sociales complémentaires)

Dans cette section, dressez la liste des questions environnementales et sociales clés éventuellement

soulevées par le projet. Cela peut comprendre aussi bien les opportunités environnementales et sociales

qui peuvent être saisies pour renforcer le projet, que les risques qui doivent être gérés. Vous pouvez

utiliser les réponses fournies dans le Tableau 4.1 comme base pour ce résumé, ainsi que toute étude et

gestion complémentaire effectuée.

C. Étapes suivantes (pour les projets nécessitant une étude et une gestion environnementales et sociales

complémentaires) :

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34

Dans cette section, vous devez résumer les actions qui seront entreprises pour prendre en charge les

questions énumérées ci-dessus. Si votre projet comprend des composantes relevant des Catégories 2 ou 3,

les prochaines étapes devraient comprendre une étude et une gestion environnementales et sociales

complémentaires, et les résultats de ce travail devront également être résumés ici. Des orientations utiles

peuvent être trouvées à la Section 7 pour la Catégorie 2, et à la Section 8 pour la Catégorie 3.

D. Signatures

Promoteur du projet Date

CEP Date

Directeur du programme Date

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35

10 ANNEXE B : ORIENTATIONS SUPPLÉMENTAIRES POUR

L’UTILISATION DES SYSTÈMES NATIONAUX DE

SAUVEGARDE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

(QUESTION 1 DE L’EXAMEN PRÉALABLE)

Introduction

Au cours des dernières années, les donateurs ont été confrontés à une pression croissante en faveur de

l’utilisation des systèmes de sauvegarde environnementale et sociale déjà en place dans les pays

partenaires. Cette note d’orientation examine brièvement la raison d’être de cette tendance, et passe en

revue l'expérience acquise par les principales banques de développement dans l'utilisation des systèmes

nationaux. Elle décrit ensuite l'approche que le PNUD doit adopter dans sa nouvelle procédure d’examen

préalable environnemental et social, en se concentrant particulièrement sur le rôle des Promoteurs de

projet.

Il faut noter que la plupart des récentes études entreprises par les donateurs pour analyser les systèmes

nationaux ont eu tendance à se concentrer sur les sauvegardes environnementales. L'approche adoptée par

le PNUD cherche clairement à intégrer les sauvegardes environnementales, sociales, sanitaires et de genre.

Ce qui suit devra donc être considéré comme un « point d’entrée » pour la prise en considération des

systèmes nationaux, dont la plupart continuent à se concentrer plutôt sur l'évaluation de l'impact

environnemental.

Pourquoi utiliser les systèmes nationaux de sauvegarde environnementale et sociale ?

En 2008, le Programme d'action d'Accra a énergiquement réitéré les engagements pris dans le cadre de la

Déclaration de Paris, et a appelé à des actions spécifiques pour renforcer et augmenter l'utilisation des

systèmes nationaux de sauvegarde environnementale et sociale. L'importance de cette directive

d'« alignement » a été réaffirmée par le Groupe de la gestion de l'environnement des Nations Unies

(UNEMPG), dans sa récente note de discussion sur le développement d'un cadre commun pour la

sauvegarde environnementale et sociale au sein du système des Nations Unies13

.

La philosophie sous-tendant la pression en faveur d’un meilleur alignement entre donateurs et pays

comporte quatre volets : i) améliorer l'efficacité, la qualité et la réalisation en temps voulu de l'effort de

développement ; ii) accroître l'appropriation par les pays des programmes et projets de

développement ; iii) faciliter l'harmonisation des donateurs ; et iv) simplifier et réduire les coûts.

À ce jour, quelle est l’expérience d'utilisation des systèmes nationaux de sauvegarde

environnementale et sociale ?

La Banque mondiale est l'organisme de développement qui a fait le plus d'efforts pour explorer

l'utilisation des systèmes nationaux de sauvegarde environnementale et sociale au cours des dernières

années. Au début 2005, suite à un processus de consultation et de commentaires publics, les

Administrateurs de la Banque mondiale ont approuvé le lancement d'un programme pilote expérimentant

l'utilisation dans le cadre des opérations soutenues par la Banque, des systèmes nationaux de sauvegarde

environnementale et sociale (c'est-à-dire les institutions de mise en œuvre et les lois, réglementations,

règles et procédures applicables au niveau national, infranational ou sectoriel) qui sont jugés équivalents

aux systèmes de la Banque. Les Administrateurs de la Banque ont ensuite autorisé jusqu'à quatorze

pilotes dans le cadre décrit dans la Politique opérationnelle (OP)/Procédure de la Banque (BP) 4.00

13

Processus consultatif de l'UNEMG (non daté) : Un cadre commun pour les « sauvegardes » sociales et

environnementales au sein du système des Nations Unies : justification, rapport d’avancement et perspectives

d'avenir.

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(Utilisation à titre pilote des systèmes de l'Emprunteur pour traiter des questions relatives aux

sauvegardes environnementales et sociales dans les projets financés par la Banque).

Les éléments clés de l'approche de la Banque mondiale régissant ces pilotes étaient : i) l’évaluation de

l'équivalence du système de l'emprunteur par rapport à une liste de principes dérivés des politiques de

sauvegarde de la Banque ; ii) la détermination de l'acceptabilité des pratiques de mise en œuvre, du bilan

et des capacités de l'emprunteur ; et iii) le « comblement des lacunes » lorsque l'équivalence ou

l'acceptabilité font défaut. Ces évaluations ont été entreprises dans le cadre de ce que la Banque nomme

SDR (Safeguard Diagnostic Review ou Examen diagnostique des principes de sauvegarde).

Le programme pilote comporte deux phases. Des évaluations approfondies ont montré que les buts

originaux du programme d'utilisation des systèmes nationaux mené par la Banque restent pertinents,

même s'ils n'ont été que partiellement atteints. Parmi les leçons tirées des quatorze projets pilotes, les plus

pertinentes pour les programmes et projets du PNUD sont les suivantes :

1. La compréhension des « systèmes nationaux » devrait être étendue au-delà de l'évaluation

environnementale, pour prendre en compte d'autres instruments et pratiques environnementaux

(exemples : codes d'ingénierie, zonage, audits, systèmes de licence, aménagement du territoire et

pratiques de conformité).

2. L'évaluation des systèmes nationaux doit être élargie pour passer d'une approche basée sur le projet

à une approche au niveau du pays ou d’un secteur.

3. L'évaluation des systèmes nationaux doit se concentrer sur les résultats, ainsi que sur les principes

et l'analyse comparative acceptés au niveau international, plutôt que sur une approche basée sur

l'équivalence/acceptabilité et le comblement des lacunes.

4. La décision d'utiliser ou non les systèmes d'un pays devrait être basée sur le risque, et l'approche

adoptée pour les systèmes nationaux devrait être différenciée en fonction de la capacité et des

antécédents de mise en œuvre propres à chacun des pays.

5. Des efforts et un appui plus importants devraient être consentis pour le renforcement général des

capacités des clients (pas seulement en matière de sauvegarde) à mettre en œuvre leurs propres

systèmes et à élever leurs normes de performance environnementales et sociales.

La Banque asiatique de développement a récemment lancé son propre programme de systèmes nationaux

de sauvegarde14

, dont la principale différence est qu'il concentre le SDR au niveau du pays plutôt qu'au

niveau des projets individuels15

.

Comment le PNUD doit-il approcher cette question ?

Introduction

Le processus d’examen préalable environnemental et social du PNUD permet aux Promoteurs de projet

d'utiliser les évaluations ou études environnementales réalisées par les partenaires d’exécution ou d'autres

donateurs, avant l’approbation du projet du PNUD. Toutefois, avant qu'un Promoteur de projet n'utilise

les analyses réalisées dans le cadre d'un système national de sauvegarde environnementale et sociale, il ou

elle doit être clair(e) sur les circonstances dans lesquelles le PNUD pourra utiliser les systèmes d'un pays

de manière appropriée. Telle est la question d’« équivalence et acceptabilité » qui a constitué un défi pour

la Banque mondiale, en partie parce que celle-ci a élaboré des politiques de sauvegarde qui sont utilisées

14

RETA 7566, Renforcement et utilisation des systèmes nationaux de sauvegarde. 15

L'analyse de l'équivalence et des lacunes est également l'approche qui a été récemment utilisée pour accréditer des

partenaires d’exécution dans le cadre du Fonds de partenariat pour la réduction des émissions de carbone forestier,

où le PNUD est un participant et un possible partenaire chargé de la mise en œuvre dans le cadre du Fonds de

préparation du FCPF.

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depuis des années et constituent une composante obligatoire de l'évaluation de l’investissement pour les

grands prêts. Le PNUD a les mains plus libres et il ne développe pas de grands projets d'infrastructure

financés par des prêts. De plus, il opère dans un domaine où aucun processus de sauvegarde

environnementale ou sociale n'a jamais existé, ce qui lui offre donc la chance de concevoir une approche

plus souple de l'utilisation des systèmes nationaux tout en tirant directement des leçons de l'expérience de

la Banque mondiale.

À quel niveau les décisions concernant les systèmes nationaux doivent-elles être prises ?

L'une des principales leçons tirées du programme pilote de systèmes nationaux de la Banque mondiale est

que l'évaluation des systèmes nationaux ne doit pas être basée uniquement sur l'équivalence et

l'acceptabilité au niveau du projet. Pour le PNUD, la prise de décision doit avoir lieu au niveau de

l’ensemble du système national (c'est-à-dire en se concentrant sur les institutions de mise en œuvre, ainsi

que sur les lois, réglementations, règles et procédures applicables), ainsi qu'au niveau de projets donnés.

Si le système de sauvegarde environnementale et sociale d'un pays présente certaines lacunes, il est peu

probable qu’il soit acceptable au niveau projet. Cette conclusion suggère la nécessité de séparer les deux

actions d'équivalence et d'acceptabilité.

Évaluation du système national

Le moment le plus évident pour réaliser l'évaluation de l'équivalence et de l'acceptabilité au niveau pays

est au cours de l'élaboration des PNUAD. Selon la section relative à la gestion des programmes et projets

des Politiques et procédures régissant les programmes et opérations (POPP – Programme and Operations

Policies and Procedures)16

, le processus d'élaboration d'un PNUAD comporte quatre étapes principales :

1) la feuille de route ; 2) l’analyse pays ; 3) la planification stratégique ; et 4) le suivi et évaluation. La

production d'une feuille de route est décrite comme « requérant un alignement complet sur le cycle de

planification nationale ». C'est au cours de l'Étape 2 (analyse pays) que l'évaluation de l'équivalence et de

l'acceptabilité au niveau national pourrait avoir lieu.

Une autre leçon tirée du programme pilote de la Banque mondiale est que l'évaluation des systèmes

nationaux doit se concentrer sur les résultats ainsi que sur les principes et l'analyse comparative acceptées

au niveau international, plutôt que sur une approche basée sur l'équivalence/acceptabilité et le

comblement des lacunes. La Banque indique que de bons exemples de principes et normes actualisés de

bonnes pratiques, acceptés au niveau international, peuvent être trouvés dans le Cadre commun

d'évaluation environnementale du Groupe de travail sur l'environnement des institutions financières

multilatérales17

, ainsi que dans les Normes de performance de la SFI18

.

Sur base de ces deux références, les principes d'analyse comparative suivants sont proposés au personnel

des Nations Unies pour l'examen des systèmes de sauvegarde environnementale et sociale d'un pays dans

le cadre de l'étape d'« analyse pays » de l’élaboration d'un PNUAD.

1. Lorsque le terme « environnement » est utilisé, il doit recouvrir les interactions physiques et

biologiques entourant l'initiative proposée.

2. Le système national doit comprendre un processus d'étude d'impact environnemental (EIE), ainsi

que le processus d'étude d'impact social associé. Idéalement, cela devrait être inscrit dans la loi, ou

au minimum être décrit dans des directives publiées.

3. Il doit être clair que le système national a les objectifs minimaux suivants :

16

https://intranet.undp.org/global/popp/ppm/Pages/Contents.aspx?lang=en 17

Cadre commun pour l'évaluation environnementale : Note sur les bonnes pratiques, Groupe de travail sur

l'environnement des institutions financières multilatérales (MFI-WGE), 28 février 2005. 18

Société financière internationale. Norme de performance 1 : Systèmes d'évaluation et de gestion

environnementales et sociales.

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- garantir que les impacts environnementaux et sociaux directs et indirects sont identifiés et pris en

charge, y compris les aspects liés au genre ;

- évaluer les options alternatives à l'activité proposée ;

- anticiper et éviter, minimiser ou compenser les impacts négatifs physiques, biologiques et sociaux

importants de l'activité proposée ;

- protéger la productivité et la capacité des systèmes naturels et des processus écologiques qui

maintiennent leurs fonctions ;

- promouvoir un développement écologiquement et socialement durable, qui optimise l'utilisation

des ressources ;

- impliquer le public dans toutes les étapes pertinentes du processus et montrer comment son point

de vue a été pris en compte ;

- traiter tous les griefs de manière appropriée ; et

- incorporer complètement des mesures environnementales et sociales dans la conception et

l’exécution des activités.

4. Le processus national doit comporter les étapes suivantes :

- réaliser une sélection pour déterminer si une proposition doit ou non être soumise à une étude

environnementale et sociale complète ;

- réaliser une étude de la portée pour identifier les questions susceptibles de s'avérer importantes ;

- examiner les options ;

- identifier et prévoir les impacts environnementaux, sociaux et autres associés à l'activité proposée,

et évaluer leur importance ;

- déterminer les mesures nécessaires pour éviter, minimiser ou compenser les impacts négatifs, et si

nécessaire, les incorporer dans un plan de gestion ;

- préparer un rapport à diffuser largement pour examen et commentaires du public ;

- faire réaliser un examen par une agence de réglementation séparée du Promoteur. Ce processus

devrait être capable de déterminer si l'étude environnementale et sociale fournit ou non une

évaluation satisfaisante de l'activité proposée et contient l’information nécessaire à la prise de

décision ;

- effectuer un processus pour vérifier que les actions d'atténuation proposées sont intégralement

incorporées à la conception finale de l'activité ; et

- effectuer un processus de suivi afin de déterminer si les conditions de l'approbation de l'activité

ont été ou non satisfaites.

5. Idéalement, le système national devrait comprendre un processus examinant les impacts

environnementaux et sociaux des politiques, plans et programmes. Il s'agit en général d'un

processus d'évaluation environnementale et sociale stratégique.

6. Idéalement, le système national devrait comprendre un processus d'intégration des préoccupations

environnementales et sociales dans les initiatives de planification stratégique nationales et, le cas

échéant, régionales.

Ces principes d’analyse comparative pourraient être appliqués dès le départ dans la cadre de la recherche

primaire réalisée au cours de l’analyse pays des Nations Unies. De manière alternative, dans l’esprit

d’harmonisation de Paris et d'Accra, les processus de PNUAD pourraient utiliser les examens

diagnostiques de pays (produits par la Banque asiatique de développement) ou les examens diagnostiques

stratégiques (produits par la Banque mondiale), à condition que ces derniers se concentrent sur le niveau

national.

Travail avec un système national déficient

Si, au cours d'une analyse pays effectuée dans le cadre d'un processus de PNUAD, l'application des

principes susmentionnés détermine qu'un système de sauvegarde national est déficient à certains égards,

la question se pose alors de savoir ce que peut faire le PNUD. La réponse la plus évidente est que le

PNUAD ainsi que le Comité des politiques de développement du PNUD doivent inclure des programmes

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de renforcement des capacités et de développement de systèmes de sauvegarde satisfaisant les normes

minimales indiquées par les principes énoncés ci-dessus. Si l'analyse pays détermine qu'un système

national est nettement déficient, le PNUD doit appliquer sa propre procédure d’examen préalable et

d'évaluation sur le plan environnemental et social, jusqu'à ce que le système national soit jugé acceptable.

Évaluation au niveau du projet

Même si l’ensemble d’un système national est jugé acceptable après application des principes

susmentionnés, des évaluations d'équivalence/acceptabilité seront toujours requises au niveau des projets

individuels, étant donné que la qualité de l'application des sauvegardes peut varier pour un certain nombre

de raisons.

Comme dans le cas des systèmes nationaux globaux, il est recommandé que l'évaluation au niveau du

projet se base elle aussi sur les résultats ou principes plutôt que sur l'approche d'équivalence/acceptabilité

avec comblement des lacunes.

La plupart des études des systèmes nationaux effectuées à ce jour par la Banque mondiale et la Banque

asiatique de développement ont porté sur des projets d'infrastructure distincts, dont

l'équivalence/acceptabilité pouvait être évaluée en comparant le processus d’évaluation des impacts

environnementaux et sociaux aux politiques de sauvegarde détaillées de la Banque. Aucune de ces deux

banques ne semble avoir examiné comment les systèmes nationaux pourraient être utilisés lorsque

l'activité de développement est une politique, un plan ou un programme (PPP) plutôt qu’un projet

d'infrastructure physique. Cela s'explique en partie par le fait que ces banques continuent d’expérimenter

leurs approches d'évaluation environnementale et sociale des PPP19

.

La majeure partie de l’appui du PNUD aux pays partenaires implique l'élaboration et la mise en œuvre de

PPP. Il est probable que très peu de pays disposent de systèmes pour évaluer les impacts

environnementaux et/ou sociaux des PPP. Lorsqu’ils existent, ces systèmes adoptent en général des

approches d’évaluation environnementale stratégique (EES) ou d’intégration environnementale (IE).

Lorsqu'une approche d’EES ou d’IE a été appliquée à un PPP par un pays partenaire ou un autre donateur

avant le processus d'approbation du projet du PNUD, celui-ci doit évaluer l'acceptabilité de ces approches

en soumettant le travail d’EES ou d’IE aux questions suivantes, sur base des principes suivants :

* comprend-il un travail diagnostique identifiant les priorités environnementales et sociales associées

au PPP proposé ?

* fait-il participer les acteurs à l'identification des priorités ?

* effectue-t-il un travail diagnostique pour évaluer les lacunes institutionnelles et de capacité, ainsi

que les contraintes d'économie politique associées à la prise en charge des priorités

environnementales et sociales ?

* recommande-t-il des trains d'action réalistes pour combler les lacunes institutionnelles et de

capacité, et prendre en charge les contraintes d'économie politique ?

* développe-t-il un cadre d'atténuation et de gestion des risques environnementaux et sociaux

associés au PPP proposé ?

Si ces questions reçoivent des réponses négatives significatives, ou s’il n'existe aucun système national

permettant de traiter les PPP, le Promoteur de projet doit alors notifier à l'agence du pays partenaire

concerné que le processus d'étude environnementale et sociale du PNUD sera appliqué. Le Promoteur de

projet doit également profiter de cette occasion pour encourager le renforcement des capacités, l'objectif

étant de soutenir le développement de solides capacités nationales en matière d’EES et d’IE.

19

La Banque mondiale examine actuellement ses politiques de sauvegarde et a déjà indiqué qu’elle modifiera la

politique d'évaluation environnementale (OP 4.01) afin d'y inclure un processus connu sous le nom d’évaluation

environnementale et sociale stratégique (EESS) capable de s'appliquer aux PPP.

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En ce qui concerne les projets d'infrastructures physiques, l'évaluation des systèmes nationaux est plus

simple. Lorsqu'un document d'étude environnementale et/ou sociale effectuée à l'aide d'un système

national leur est présenté, les Promoteurs de projet doivent lui appliquer les questions d'étapes du

processus d’évaluation énoncées plus haut au point 4 de la rubrique « Évaluation du système national ».

De plus, les Promoteurs de projet doivent poser les questions suivantes :

* L'évaluation/étude satisfait-elle ses termes de référence, en ce qui concerne tant la procédure que

son contenu ?

* L'évaluation/étude fournit-elle une évaluation satisfaisante du projet proposé ?

* L'évaluation/étude contient-elle l’information nécessaire à la prise de décision ?

* L'évaluation/étude décrit-elle des mesures spécifiques de gestion environnementale et sociale (par

exemple, des mesures d'atténuation, de suivi et de renforcement des capacités) ?

* L'évaluation/étude identifie-t-elle les besoins de capacités des institutions responsables de la mise

en œuvre de la gestion environnementale et sociale ?

* L'évaluation/étude a-t-elle été élaborée à l’aide d'un processus consultatif bénéficiant d'un fort

engagement des parties prenantes ?

* L'évaluation/étude évalue-t-elle l'adéquation des coûts et du montage financier de la gestion

environnementale et sociale ?

Si l'une de ces questions reçoit une réponse négative ou s'il existe des lacunes dans les étapes mentionnées

plus haut, le Promoteur de projet devra décider si ces lacunes peuvent ou non être comblées grâce à un

travail complémentaire. Si la chose n'est pas possible, le Promoteur de projet doit alors notifier à l'agence

du pays partenaire concerné que la procédure d’examen préalable et d’évaluation sur le plan

environnemental et social du PNUD sera appliquée.

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11 ANNEXE C : ORIENTATIONS SUPPLEMENTAIRES POUR

LES QUESTIONS LIEES AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

DANS LA LISTE DE CONTRÔLE DE L’EXAMEN

PRÉALABLE (TABLEAU 4.1)

Question 3.1 du Tableau 4.1: Estimation des émissions totales de gaz à effet de serre (GES)

La Question 3.1 du Tableau 4.1 demande une estimation du volume des émissions de GES qui peuvent

être produites au cours de la mise en œuvre du projet et provenir des installations détenues ou contrôlées

par le projet. Les émissions indirectes associées à la production hors site de l'énergie nécessaire au projet

doivent également être prises en compte. Le niveau des émissions se rapporte à ce qui est produit pendant

la durée de vie du projet, même après la fin de l'intervention du PNUD (c'est-à-dire après la clôture

financière du projet).

Certaines activités relatives à la mise à niveau des lignes de transport de l’électricité et à l'amélioration

des réseaux de chauffage peuvent réduire les émissions de 20 000 à 1 000 000 tonnes d’équivalent CO2

par an, suivant la combinaison de moyens de production et l'ampleur de l'investissement. D'autres projets

liés à l'efficience énergétique, la normalisation et l'étiquetage des appareils électriques, l’amélioration des

fours, etc. entraînent également des économies d'émissions. Habituellement, les économies d'émissions

sont comptabilisées si le projet vise à obtenir un financement complémentaire au titre du Mécanisme pour

un développement propre (ex. : projets destinés au Fonds carbone pour les OMD du PNUD). Dans ces cas,

la Note d’orientation pour l’examen préalable environnemental et social et ses annexes sur le changement

climatique peuvent être utilisée pour le contrôle de qualité, afin d'assurer que le projet ne subit pas par

inadvertance des émissions d'autres activités, n'est pas exposé à des dangers climatiques ou n'augmente

pas la vulnérabilité.

Au cas où les émissions de GES sont inférieures au seuil spécifié, des efforts pour améliorer l'efficience

énergétique et réduire ou recycler les déchets doivent être entrepris ; les émissions inévitables peuvent

être compensées par des activités complémentaires si la chose est techniquement et économiquement

faisable.

Pour chaque question subsidiaire de la Question 3.1 du Tableau 4.1 de la Note d’orientation pour

l’examen préalable, le niveau des émissions de GES peut être brièvement évalué suivant le type et la taille

du projet et le volume an de ses émissions d’équivalent CO2. La présente annexe aidera les Chefs de

projet à déterminer en interne si le niveau de CO2 produit annuellement par leurs projets est négligeable,

faible, faible à moyen, ou élevé20

.

Quelques exemples de projets et leurs volumes approximatifs d'émission de GES sont fournis ci-dessous.

Après ces exemples, une matrice (Tableau AC.2) est fournie pour aider à répondre à la Question 3.1 du

Tableau 4.1.

20

Méthodologie de la BERD pour l'évaluation des émissions de gaz à effet de serre – Note d'orientation à l'intention

des consultants engagés sur les projets financés par la BERD – Version 7, 6 juillet 2010.

www.ebrd.com/downloads/about/sustainability/ghgguide.pdf

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42

Types de projets pouvant émettre des volumes importants de GES

Le projet porte-t-il explicitement (en tout ou en partie) sur la production, le traitement et le transport de

carburant (y compris l'exploitation du charbon, du pétrole et du gaz), des centrales électriques à

combustibles fossiles, des systèmes et réseaux électriques et de chauffage urbain, des installations de

fusion et de transformation de métaux, la fabrication (usines de verre, pétrochimiques, de petite

fabrication et transformation métallique), la production de ciment/fer/acier, l'extraction de charbon ?

Le projet est-il explicitement axé, en tout ou en partie, sur l'élevage de bétail domestique ?

Le projet est-il explicitement axé, en tout ou en partie, sur la gestion des déchets ? (y compris

l'élimination des déchets solides, le traitement biologique des déchets solides, l'incinération et la

combustion à ciel ouvert de déchets, ou le traitement et le rejet des eaux usées)

Le projet est-il susceptible d'entraîner une conversion des terres à un usage agricole ou urbain ?

Émissions approximatives de GES par type de projet

Les projets liés aux activités suivantes devraient produire des quantités négligeables d’équivalent CO2 par

an:

Télécommunications

Transformation du bois utilisant les déchets de bois comme combustible principal

Travaux de construction civile

Réseaux d’approvisionnement en eau potable

Traitement des eaux usées industrielles

Traitement des eaux usées municipales, avec digestion ou incinération des boues d'épuration

Petits projets sur les environnements bâtis (superficie globale inférieure à 1 000 m²)

Les projets à faible émission (moins de 20 000 tonnes d’équivalent CO2 par an) comprennent :

Aménagement de propriétés (bureaux, hôtels, commerce de détail; superficies supérieures à 1 000

m²)

Installations municipales, y compris pour le traitement des eaux usées avec enfouissement des

boues sans torchage/récupération de méthane.

Installations de l'industrie légère (à faible intensité d'énergie, comme l'assemblage)

Unités agroindustrielles

Installations de transformation agricole

Systèmes d'aménagement routier

Les projets de faible à moyenne émission (20 000 – 100 000 tonnes d’équivalent CO2/an), comprennent :

Sites municipaux d'enfouissement des déchets solides (desservant moins de 1 000 000 d'habitants)

Production de briques et de pneus

Acquisition de locomotives, navires, flottes de transport.

Les projets à émissions supérieures à 100 000 tonnes d’équivalent CO2/an, et pour lesquels la réponse à

la Question 3.1 du Tableau 4.1 est OUI, peuvent être :

Production et transformation de carburant (y compris l'exploitation de pétrole et de gaz)

Fabrication de verre

Fabrication de produits pétrochimiques

Petites et grandes installations de fabrication/fonte et transformation de métaux

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Petites et grandes unités de production de ciment et de chaux

Petites centrales électriques

Grandes centrales au carburant fossile

Systèmes électriques et de chauffage urbains

Grands systèmes de production/transport de pétrole et de gaz

Se référer également au Tableau AC.1 pour plus d’information sur les projets avec des émissions

supérieures à 100 000 tonnes d’équivalent CO2 par an21

.

Tableau AC.1: Exemples de projets pouvant émettre plus de 100 000 tonnes d’équivalent CO2/an :

Secteur/Projet Types de Projet22

A : Émissions directes

Énergie (combustion d’énergies

fossiles)

Installation fonctionnant au charbon Consommation de charbon : 45 000 tonnes/an (ou 1 100 TJ/an)

Installation fonctionnant au pétrole Consommation de pétrole : 32 000 tonnes/an (ou 1 300 TJ/an)

Installation fonctionnant au gaz Consommation de gaz : 36 000 tonnes/an (ou 1 800 TJ/an)

Énergie (production d’électricité)

Centrale fonctionnant au charbon Capacité de production – 18 MW

Centrale fonctionnant au pétrole Capacité de production – 25 MW

Centrale fonctionnant au gaz Capacité de production – 41 MW

Énergie (extraction de charbon)

Extraction de charbon souterrain Production de charbon – 370 000 tonnes de charbon/an

Production de charbon en surface Production de charbon – 2 600 000 tonnes de charbon/an

Industrie lourde

Production de ciment Production de ciment – 201 000 tonnes/an

Production de fer et d'acier Production de fer/d'acier – 63 000 tonnes de fer ou d'acier/an

Agriculture23

Élevage (bétail laitier, Amérique

latine)

Bétail – 74 000 têtes

Élevage (bétail laitier, Afrique) Bétail – 118 000 têtes

Foresterie/changement d’affectation

des terres

Conversion de la forêt tropicale de

feuillus à croissance rapide

Zone de conversion – 4 400 ha

21

Notes d'orientation de la Société financière internationale : Normes de performance en matière de durabilité

environnementale et sociale, Note d'orientation 3 : Prévention et réduction de la pollution, Annexe A : pratique

conseillée pour la quantification et le contrôle des émissions de gaz à effet de serre, 31 juillet 2007, sur :

http://www.ifc.org/ifcext/sustainability.nsf/Content/PerformanceStandards. 22

Note : Sources des hypothèses : i) Versions révisées de 1996 et 2006 des Directives du GIEC pour les inventaires

nationaux de gaz à effet de serre ; ii) Statistiques de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), Émissions de CO2

issues de la combustion du pétrole, 1971-2003 ; et iii) Manuel des statistiques de l’énergie de l’AIE, 2004. Ces

niveaux sont fournis à titre exemplatif uniquement et ne peuvent être utilisés en tant que seuils pour déterminer si les

projets dépassent les 100 000 tonnes métriques d’équivalent CO2 par an. 23

Parmi les projets susceptibles d’émettre plus de 100 000 tonnes d’équivalent CO2 /an, le PNUD cite également

l’élevage porcin en intérieur/concentré de plus de 50 000 bêtes et fonctionnant dans des conditions anaérobiques ;

ainsi que l’élevage avicole en intérieur/concentré de plus de 200 000 poulets de chair fonctionnant dans des

conditions anaérobiques.

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44

Conversion de la forêt tempérée de

sapins de Douglas

Zone de conversion – 9 100 ha

Production de pétrole et de gaz

(torchage uniquement)

Production de gaz naturel 83 000 millions de m3/an

Production de pétrole 2,4 millions de m3/an

Torchage associé au gaz 1 400 millions de pieds cube standard (SCF) de torchage de

gaz/an

B : Émissions indirectes (issues de

l’électricité achetée)

Production mixte moyenne Consommation électrique – 200 GWh/an

Production à base de charbon Consommation électrique – 110 GWh/an

Production à base de pétrole Consommation électrique – 150 GWh/an

Production à base de gaz Consommation électrique – 250 GWh/an

Les Promoteurs de projets peuvent utiliser le Tableau AC.2 pour déterminer dans quelle mesure un projet

peut émettre des quantités importantes de GES.

Tableau AC.2. Évaluer la quantité de GES émise par le projet

Quantité des émissions

Questions subsidiaires Négligeable Faible (moins de

20 000 tonnes

d'équivalent

CO2/an)

Faible à moyen (entre

20 000 et 100 000

tonnes d'équivalent

CO2/an)

Élevé (plus de

100 000 tonnes

d'équivalent

CO2/an)

Le projet comprend-il

des activités telles que la

production, la

transformation et le

transport de carburant ;

la production

d'électricité ; les

systèmes/réseaux de

chauffage et

d'électricité ; les

installations

manufacturières ; ou

l'exploitation minière?

Le projet porte-t-il sur le

bétail ?

Le projet porte-t-il sur la

gestion des déchets ?

Le projet entraînera-t-il

la conversion de terres à

des usages agricoles ou

urbains ?

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45

Question 3.2 du Tableau 4.1 : Vulnérabilité environnementale et sociale au changement climatique

Les projets peuvent augmenter la vulnérabilité à deux égards. Premièrement, un projet peut accroître la

vulnérabilité de certains groupes même si les résultats et produits dudit projet sont obtenus avec succès. À

titre d’exemple, on peut citer un projet intégrant une tarification de l’eau, qui permet la mise en œuvre

d'un système moderne d’approvisionnement en eau, mais entraîne i) la détérioration des sources d'eau

traditionnelles « non améliorées » (par exemple, en les négligeant parce qu’elles deviennent moins

importantes, ou en abaissant le niveau de la nappe phréatique à cause de l'utilisation accrue de l'eau) ; et ii)

l'exclusion et la marginalisation des personnes très pauvres qui ne peuvent se permettre de payer pour

l'eau potable fournie par le nouveau système. Les personnes très pauvres resteraient donc dépendantes des

sources d'eau traditionnelles, qui sont potentiellement exposées à de plus grands dangers liés au

changement climatique, tels que la sécheresse ou la contamination par les inondations. Le projet risquerait

donc d'accroître à la fois la vulnérabilité absolue des personnes très pauvres (s'il contribue à une

détérioration des sources d'eau traditionnelles) et leur vulnérabilité relative (étant donné que leur

vulnérabilité est accrue ou au moins non considérée, tandis que la vulnérabilité de ceux qui peuvent se

permettre de payer pour un approvisionnement en eau amélioré est diminuée). Le projet risque donc

également d’augmenter les inégalités sociales et d’élargir les écarts de vulnérabilité.

D'autres exemples de projets accroissant la vulnérabilité de certains groupes peuvent concerner

l'expansion agricole entraînant une perte de pâturages, la réduction des options de pâturages pendant les

années de sécheresse, et affectant ainsi la résilience des moyens de subsistance pastoraux face à la

variabilité et au changement climatiques.

Deuxièmement, un projet peut entraîner une « mal adaptation » plus systémique, ou des modèles de

développement qui augmentent la vulnérabilité de l’ensemble de la société vis-à-vis des futurs dangers

liés au changement climatique24.

Cela peut se produire lorsque les projets appuient un développement

basé sur l'utilisation intensive de ressources naturelles menacées par le changement climatique, telles que

les ressources en eau ou la pêche. L'expansion agricole dans des zones marginales ou susceptibles de

s'assécher à l'avenir peut se traduire par une augmentation de la productivité et de la croissance

économique à court et moyen terme, avec toutefois, un accroissement des risques d'insécurité alimentaire

et d’effondrement économique liés à la perturbation du climat à moyen ou long terme. L’extension de

l'irrigation peut produire des résultats similaires lorsque le changement climatique implique que les

ressources en eau puissent ne plus suffire à soutenir ces systèmes, à l'avenir. Tous ces exemples

pourraient confiner une société dans un développement non durable et non viable face au changement

climatique, augmentant ainsi le risque d’effondrement économique et de perturbations sociétales

généralisées.

Le Tableau AC.3 présente une liste de questions qui pourraient aider les Promoteurs de projet à

déterminer si le projet proposé est ou non susceptible d'accroître la vulnérabilité environnementale et

sociale au changement climatique.

24

La mal adaptation est définie par l'OCDE comme « un développement mené de manière habituelle qui, négligeant

les impacts du changement climatique, augmente par inadvertance l'exposition et/ou la vulnérabilité au changement

climatique. La mal adaptation pourrait également inclure des actions prises pour s'adapter aux impacts du

changement climatique sans réussir à réduire la vulnérabilité, mais l'augmenter plutôt.» (OCDE, Adaptation au

changement climatique et coopération pour le développement : Document d'orientation, 2009). ISBN-978-92-64-

05476-9)

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46

Tableau AC.3: Le projet proposé est-il susceptible d'accroître la vulnérabilité environnementale

et/ou sociale au changement climatique, maintenant ou à l'avenir ?

OUI NON

i Le projet implique-t-il l'une des activités suivantes?

o Changement dans l'affectation des terres

o Expansion ou intensification agricole

o Intensification de l'utilisation de l'eau

o Développement dans des zones dont l’existence est menacée (ex. :

plaines côtières) ou dont l'habitabilité à long terme est remise en cause

(ex.: zones exposées aux risques de désertification ou de catastrophes

extrêmes)

o Un autre développement économique/des moyens d'existence basé sur

des ressources sensibles au climat (ex. : exploitation de pâturages,

forêts, pêcheries, cours d’eau, lacs ; tourisme basé sur les ressources

naturelles; etc.)

o Les activités dans les régions en proie à des conflits autour des

ressources naturelles

o La tarification des biens et services de base (ex. : l’eau)

o La privatisation des ressources naturelles ou l’officialisation de droits

sur elles

o La réinstallation (ex. : la réinstallation volontaire facilitée ou

encouragée)

ii Le projet pourrait-il avoir des impacts négatifs sur des groupes marginalisés ou

déjà vulnérables, en particulier ceux dépendant de ressources sensibles au

climat, tels que :

o Les pasteurs

o Les chasseurs-cueilleurs

o Les habitants des forêts

o Les agriculteurs de subsistance ou les pêcheurs

o Les peuples autochtones (ou autres) vivant en marge de l'économie

générale

o Les femmes et les groupes minoritaires

iii Les activités/résultats du projet reposent-ils sur l’hypothèse (implicite ou

explicite) que les futures conditions climatiques et environnementales

ressembleront à celles d'aujourd'hui ? (ex. : persistance des régimes

pluviométriques actuels, ruissellement de surface, fréquence/gravité des

conditions extrêmes, abondance des ressources naturelles, conditions

écologiques, etc.)

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47

12 ANNEXE D : ORIENTATIONS SUPPLÉMENTAIRES POUR

LA CONDUITE D’UNE ÉTUDE ENVIRONNEMENTALE ET

SOCIALE

Le processus d’évaluation exposé ci-dessous est aujourd’hui une pratique standard internationale, et

divers manuels d’orientation et outils sont déjà disponibles (des ressources supplémentaires peuvent être

trouvées ici, https://undp.unteamworks.org/node/6923725

).

De nombreux pays disposent de cadres légaux pour l’évaluation d’impact environnemental (EIE),

auxquels il faut adhérer. Les processus d’EIE étant bien établis et mis en pratique, ils fournissent un point

d’entrée essentiel pour l’examen des impacts sociaux à travers une approche intégrée. Si l’inclusion des

questions sociales dans toutes les évaluations environnementales constitue effectivement une bonne

pratique, elle l’est toutefois à des degrés variables. Le PNUD parle donc d’Étude d’impact

environnemental et social (EIES), tout en reconnaissant qu’une autre terminologie peut être utilisée. Le

PNUD peut jouer un rôle important dans le renforcement de capacités en faveur des approches intégrées

de l’évaluation d’impact.

Cette section résume brièvement les éléments clés d’un processus d’EIES, afin d’assister les

Promoteurs/Chefs de projet à rédiger les termes de référence et l’assurance/évaluation de la qualité quand

une EIES est nécessaire. Les éléments sont résumés dans le Tableau 1 et développés dans les sections

suivantes.

Tableau 1 : Résumé du processus d’EIES suivant la détermination de la portée

Phase Étapes/principales tâches de chaque phase

Phase 1 : Effectuer l’EIES

Composantes clés : Sur base d’une définition plus claire du

projet à mettre en œuvre, consolider et récolter toutes les

données/informations nécessaires pour effectuer l’évaluation.

Procéder ensuite à l’évaluation proprement dite (comparer les

alternatives au projet et évaluer les impacts). Rédiger un rapport

sur les résultats de cette évaluation.

Détailler et définir plus avant le projet proposé.

Recueillir l’information environnementale et

sociale de référence

Examiner le cadre des politiques, légal/

réglementaire et institutionnel

Examiner les alternatives au projet et revoir la

conception de celui-ci

Analyser et évaluer les impacts

Préparer un rapport d’évaluation

environnementale et sociale

Phase 2 : Élaborer un plan de gestion environnementale et

sociale

Composantes clés : Sur base des conclusions de l’évaluation et

des résultats des consultations des parties prenantes du projet,

définir les mesures qui seront nécessaires pour, entre autres,

Définir des actions/mesures d’atténuation de

l’impact environnemental et social

Détailler le suivi environnemental et social à

mener pendant la mise en œuvre du projet

25

Un centre de ressources sur le web comprenant divers outils et orientations pour l’EIES sera développé et enrichi

avec des hyperliens.

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48

Phase Étapes/principales tâches de chaque phase

atténuer les impacts prévus du projet, suivre les impacts et les

options/mesures d’atténuation, renforcer les capacités, et

communiquer les résultats du plan de gestion environnementale et

sociale.

Développer un plan pour évaluer et renforcer la

capacité de mise en œuvre du plan de gestion

environnemental et social et des autres

composantes environnementales et sociales du

projet

Développer un plan pour communiquer sur les

progrès de la mise en œuvre et l’efficacité du

plan de gestion environnementale et sociale

Phase 3 : Examiner l’étude environnementale et sociale

Composantes clés : Examiner l’étude environnementale et

sociale pour s’assurer qu’elle fournit une information d’une

qualité suffisante pour la prise de décision du CEP

Évaluer la qualité et l’exhaustivité de l’étude,

ainsi que les capacités institutionnelles pour la

mettre en œuvre.

S’assurer de l’adéquation entre les coûts et le

montage financier pour la mise en œuvre du

plan de gestion environnementale et sociale.

PHASE 1 : Effectuer l’EIES

Étape 1 : Détailler et définir plus avant le projet proposé

L’évaluation doit se fonder sur un projet bien défini.

Sur base de l’ébauche du Document de projet, le projet doit être détaillé plus avant pour inclure, lorsque

nécessaire :

• Le contexte géographique, écologique, social et temporel du projet proposé, y compris tous les

investissements hors site qui peuvent être nécessaires (par exemple, canalisations, routes d’accès,

centrales électriques, approvisionnement en eau, logements, et installations de stockage des

matières premières et des produits finis dédiés au projet) ;

• La localisation, le site et la conception du projet (par exemple, technologie/processus ; conception,

construction, exploitation et maintenance, et clôture ou mise hors service des installations) ; et

• Des indications sur la santé et la sécurité des travailleurs et de la communauté, ainsi que sur les

questions sociales, et le fait que des évaluations ou des plans complémentaires sont ou non

nécessaires (par exemple. des plans de réinstallation ou des plans de développement pour les

peuples autochtones). Une carte montrant le site du projet, sa zone d’influence (telle que

déterminée au cours de la phase de détermination de la portée) et les caractéristiques

environnementales et sociales sensibles.

Étape 2 : Recueillir l’information de référence

Les données de référence environnementales, sociales et physiques/culturelles, existantes ou prévues,

doivent être présentées pour la zone d’influence du projet. Elles comprennent :

• Une description des conditions physiques, biologiques, de genre et socio-économiques existantes,

pertinentes pour le projet ;

• Une évaluation de tous les changements prévus dans ces conditions avant le démarrage du projet,

ainsi que l’évolution dans le temps des données après le lancement du projet, prévue

indépendamment de celui-ci, y compris les activités de développement actuelles et proposées,

situées dans la zone du projet, mais pas directement liées à celui-ci ; et

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49

• Une estimation de la fiabilité des sources d’information utilisées et de la qualité de l’information

disponible, y compris son exactitude, précision, exhaustivité, représentativité, etc.

Les données de référence doivent refléter les objectifs et les indicateurs identifiés dans le rapport de

détermination de la portée. Pour les plans spatiaux, la référence peut utilement comprendre l’inventaire

des biens naturels, notamment les zones sensibles, les habitats essentiels et les composantes valorisées de

l’écosystème. Pour les plans sectoriels, la référence dépendra des principaux types d’impacts

environnementaux et sociaux prévus, et des indicateurs appropriés peuvent être sélectionnés (par exemple,

des indicateurs de qualité de l’air basés sur les émissions pour les stratégies pour l’énergie et le transport).

Étape 3 : Examiner le cadre des politiques, légal/réglementaire et institutionnel

Examiner les exigences juridiques et d’octroi de permis, ainsi que les sauvegardes ou les normes de

performance environnementales et sociales des :

• Politiques et procédures de sauvegarde environnementales et sociales des partenaires d’exécution

du PNUD ou des donateurs sur le projet proposé.

• Lois et réglementations applicables des juridictions nationales et locales dans le cadre desquelles

le projet proposé va fonctionner.

• Normes et accords internationaux applicables (par exemple, accords environnementaux

multilatéraux) qui doivent être respectés.

Évaluer l’adéquation entre le cadre des politiques, légal/réglementaire et institutionnel applicable identifié

et la mise en œuvre et le maintien du projet proposé, en particulier les responsabilités d’atténuation, de

suivi et institutionnelles proposées.

Étape 4 : Examiner les alternatives au projet et revoir la conception de celui-ci

Examiner et comparer de façon systématique les options alternatives réalisables au projet identifiées au

cours de la détermination de la portée et de la consultation publique initiale. Sélectionner la ou les

option(s) privilégiée(s) ou les plus solides et les plus bénignes du point de vue environnemental et social,

afin d’atteindre les objectifs du projet proposé. Considérer tous les types d’alternatives liées à l’approche

et à la conception globales du projet, notamment :

• Localisation du site du projet26

;

• Calendrier ;

• Échelles ;

• Partenaires ;

• Dimension du genre ;

• Intensité ;

• Technologies/processus ;

• Conception des installations ;

• Construction ;

• Exploitation et maintenance ;

• Dispositions organisationnelles et de gestion ;

• Moyens de traiter les impacts.

26

Lorsque la chose sera réalisable, la préférence sera accordée aux projets, ou aux composantes de projet, qui sont

situés sur des terres déjà converties.

Page 52: PROCÉDURE D’EXAMEN PRÉALABLE ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DES PROJETS DU PNUD Note d ... · 2020-03-05 · 1 1 INTRODUCTION « Le PNUD aide les pays à poursuivre leur développement

50

Sur base de l’analyse des options alternatives effectuée ci-dessus, il faudra déterminer quelles

modifications seront éventuellement apportées à la conception du projet proposé pour améliorer la

durabilité environnementale et sociale de celui-ci.

Étape 5 : Analyser et évaluer les impacts

Examiner et affiner la liste des risques et impacts potentiels identifiés au cours du processus de

détermination de la portée.

Cette étape de l’évaluation doit prendre en considération le type, la localisation, la sensibilité et l’échelle

du projet proposé ; analyser tous les effets probables et pertinents, environnementaux, sociaux et autres, y

compris les impacts potentiels sur :

• Les conditions socio-économiques ;

• La dimension du genre ;

• L’environnement biologique ;

• L’environnement physique ;

• La résilience des communautés ;

• Les ressources culturelles physiques ;

• La santé et la sécurité des travailleurs ;

• La santé et la sécurité de la communauté.

Cette étape doit également examiner et affiner la zone d’influence spatiale et temporelle du projet

délimitée au cours de la phase de détermination de la portée. Les impacts et les risques doivent être

analysés dans le contexte de la zone d’influence.

La portée spatiale des impacts potentiels comprend :

• Le(s) site(s) primaire(s) du projet et les installations associées que le PNUD et ses partenaires

d’exécution développent ou contrôlent, telles que les bâtiments, corridors de transport d’énergie,

canaux, tunnels, réinstallation et routes d’accès, zones de prélèvement et de décharge, camps de

construction ;

• Les installations associées qui ne sont pas financées dans le cadre du projet proposé (les fonds et

le financement peuvent être fournis séparément par les partenaires d’exécution ou par des tiers, y

compris des institutions multilatérales de financement), et dont la viabilité et l’existence

dépendent exclusivement du projet, mais dont les biens ou services sont essentiels pour le succès

du projet ;

• Les zones potentiellement touchées par les impacts cumulatifs des développements planifiés

ultérieurs du projet, de tout projet ou condition existants, et d’autre développement lié au projet,

qui peuvent être définis de façon réaliste au moment où l’EIES est entreprise ;

• Les zones potentiellement affectées par les impacts de développements non planifiés mais

prévisibles, causés par le projet, qui peuvent survenir ultérieurement ou dans un lieu différent. La

zone d’influence n’inclut pas les impacts potentiels qui pourraient survenir sans le projet ou

indépendamment de celui-ci ;

• Les impacts transfrontaliers, tels que la pollution des cours d’eau internationaux ou des bassins

versants, bassins atmosphériques et écosystèmes transfrontaliers ; les migrations de populations,

les relations internationales ;

• Les impacts environnementaux et sociaux globaux, tels que par exemple, les émissions de gaz à

effet de serre, l’appauvrissement de la couche d’ozone, la perte de biodiversité et la

désertification, la perte de diversité et d’héritage culturels.

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51

La portée temporelle des impacts potentiels comprend :

• Les impacts futurs à court terme, anticipés ou prévus, par exemple, un accroissement de la

consommation, des déchets, de la pollution, des besoins de capacité et des problèmes de santé

résultant du projet proposé ;

• Les impacts futurs à long terme anticipés ou prévus, par exemple, les effets indirects ou

secondaires du développement induit non planifié et les évolutions des conditions socio-

économiques ;

• La pollution présente ou de référence du site ou des installations du projet proposé, par exemple

la pollution des sols et des eaux souterraines découlant d'anciennes pratiques d’élimination des

substances ou déchets dangereux ou de contamination par ceux-ci.

Les impacts doivent également être analysés pour les principales phases du cycle de vie du projet proposé.

Par exemple, pour un projet habituel d’infrastructure, les impacts de la pré-construction, de la

construction, du fonctionnement et de la mise hors service ou clôture devront être analysés.

La portée des potentiels impacts organisationnels/de gestion concernera le PNUD et les partenaires

d’exécution ainsi que :

• Le rôle et la capacité des organisations tierces, telles que les pouvoirs publics, les entrepreneurs et

les fournisseurs de la construction (avec lesquelles le projet proposé ou les partenaires

d’exécution sont fortement engagés), ou des opérateurs d’installations associées (dans la mesure

du contrôle ou de l’influence exercé par le Promoteur du projet sur ces organisations) ;

• Les organisations de la chaîne logistique (lorsque les ressources utilisées par le projet proposé

sont écologiquement sensibles, ou que le faible coût du travail est un facteur de la compétitivité

de l’élément fourni).

Utiliser les paramètres suivants pour caractériser et quantifier plus avant les impacts environnementaux et

sociaux potentiels : positifs et négatifs, directs et indirects (primaires ou secondaires), cumulatifs et

synergétiques, réversibles et irréversibles.

Déterminer si le projet proposé produira les résultats spécifiés en termes de durabilité environnementale et

sociale, et définir la durée qui sera raisonnablement nécessaire. Pour les impacts qui ne peuvent pas être

complètement atténués, déterminer l’importance relative et le niveau d'acceptabilité de l'impact résiduel

(par exemple, les ressources supplémentaires nécessaires).

Le but est d’identifier des solutions « gagnant-gagnant » lorsque des gains multiples se renforçant

mutuellement peuvent consolider la base économique, générer des conditions équitables pour tous, et

protéger et accroître la durabilité environnementale et sociale.

Étape 6 : Préparer un rapport d’étude environnementale et sociale

Un rapport d’EIES sera élaboré afin de fournir une évaluation adéquate, précise et impartiale ainsi qu’une

présentation des questions abordées et des conclusions de l'évaluation. Ce rapport, généralement

technique, doit être présenté dans un format compréhensible et une ou des langue(s) appropriée(s). De

courts résumés et des représentations graphiques seront souvent nécessaires pour faciliter la lecture et la

compréhension. De plus, un résumé non technique – qui peut être compris par les différentes parties

prenantes – devra être inclus pour faciliter et encourager les commentaires. Si approprié, une expertise

indépendante devra être sollicitée pour aider à la préparation des rapports d’EIES.

PHASE 2 : Élaborer un plan de gestion environnementale et sociale

En prenant en compte les conclusions de l’EIES et les résultats de la consultation avec les parties

prenantes du projet, un Plan de gestion environnementale et sociale (PGES) doit être préparé. Le PGES

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52

sera intégré à la conception globale du projet, y compris le Cadre de suivi du projet et le Calendrier du

plan de suivi.

Le PGES comprend un ensemble de mesures d’atténuation, de contrôle et institutionnelles, y compris des

politiques, des procédures et des pratiques ; ainsi que les actions nécessaires pour mettre en œuvre ces

mesures, afin d'obtenir les résultats souhaités en termes de durabilité environnementale et sociale. Le

PGES inclura des mesures de suivi données à l’étude environnementale et sociale telles que : 1) le suivi

des données de références, de la conformité et des impacts ; 2) l’évaluation du respect des normes,

prévisions, attentes et performances environnementales et sociales ; 3) les décisions et actions de gestion

répondant aux questions soulevées par le suivi et évaluation ; et 4) la communication aux parties

prenantes des résultats du suivi donné à l’étude environnementale et sociale, afin d’obtenir un retour

d’information sur les performances de la mise en œuvre du projet et du PGES (Voir les Principes

internationaux de bonnes pratiques de l'IAIA pour le suivi de l'évaluation des impacts sociaux pour plus

de détails).

Un PGES peut être appliqué largement par le PNUD et les organisations partenaires pour la mise en

œuvre du projet, ou s’appliquer à des sites, installations ou activités spécifiques liés au projet proposé. Le

PGES peut aller d’une brève description de mesures d’atténuation et de suivi de routine jusqu’à une série

de plans spécifiques incluant, par exemple, des plans d’action pour la réinstallation27

, des plans d’action

pour la biodiversité, des plans de gestion de matériaux dangereux, des plans de gestion des ressources

culturelles physiques28

, des plans d’intégration du genre, des Plans de préparation et de réaction aux

urgences, des Plans de santé et de sécurité de la communauté, ou encore des Plans de développement pour

les peuples autochtones (voir Le PNUD et les peuples autochtones : Une politique d’engagement). Le

niveau de détail et de complexité d’un PGES et la priorité des mesures et actions identifiées seront

proportionnels aux risques et impacts du projet. De plus, tous les plans d’action compris dans le PGES

doivent être réalisés avant l’achèvement du projet, et tous les plans doivent comprendre des mesures

spécifiques de suivi.

Le PGES définira les résultats environnementaux et sociaux souhaités et spécifiera des indicateurs, des

cibles ou des critères d’acceptation (seuils) environnementaux et sociaux pour suivre la mise en œuvre et

l’efficacité du PGES. Il fournira également des estimations des ressources humaines et financières, et

identifiera la structure et les processus organisationnels requis pour la mise en œuvre.

Reconnaissant la nature dynamique du processus d’élaboration et d'exécution du projet, la mise en œuvre

d’un PGES doit être réactive aux changements dans les circonstances du projet, aux évènements imprévus

et aux résultats du suivi.

Un PGES se composera de sections séparées sur :

1. L’atténuation des impacts environnementaux et sociaux ;

2. Le suivi de la durabilité environnementale et sociale ;

3. Le renforcement des capacités ;

4. La communication ;

5. Le plan d’action pour la mise en œuvre.

Atténuation de l’impact environnemental et social. Le PGES comprendra des actions d’atténuation de

l’impact environnemental et social, suivant la liste ci-dessous donnée par ordre de préférence

décroissante :

27

La préférence doit être accordée aux stratégies de réinstallation fondées sur la terre pour les personnes déplacées

dont les moyens d’existence sont liés à la terre. 28

Si des Plans de gestion du RAP sont inclus, ils doivent comprendre des procédures de « découverte fortuite ».

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53

• Éviter, prévenir ou éliminer les risques et les impacts négatifs environnementaux et sociaux,

lorsque la chose est techniquement et financièrement réalisable. Pour les projets proposés

impliquant des installations existantes, il peut être nécessaire d'entreprendre une restauration à la

place ou en plus de l’atténuation ;

• Quand il n’est pas techniquement ou financièrement réalisable d’éviter, prévenir ou éliminer ces

risques et impacts, identifier des mesures et actions pour atténuer, minimiser ou réduire les

impacts afin que le projet fonctionne dans le respect des lois et des réglementations

environnementales et sociales applicables au niveau international, national et local ou pour

atteindre des niveaux d’impact acceptables, préalablement définis et acceptés ;

• Quand il n’est pas techniquement ou financièrement faisable d’atténuer, minimiser ou réduire ces

risques et impacts, identifier des mesures pour les compenser en renforçant les impacts

environnementaux et sociaux positifs du projet proposé ;

• Quand les mesures d’évitement, d’atténuation et de compensation ne sont pas techniquement ou

financièrement réalisables, identifier des mesures compensatoires pour équilibrer les impacts

négatifs résiduels.

Le PGES décrira chaque mesure d’atténuation, y compris le type d’impact et le ou les paramètres

environnementaux et sociaux auxquels la mesure est liée ; sa localisation et sa fréquence ; son calendrier

ou les conditions dans lesquelles elle est nécessaire (par exemple, en permanence ou dans le cas

d'imprévus). Le plan fournira également des détails techniques sur la technologie, le processus,

l’équipement, les procédures de conception et de mise en œuvre de l’atténuation. Les impacts

environnementaux et sociaux potentiels de ces mesures seront estimés. Des liens avec d’autres plans

d’atténuation (par exemple, pour la réinstallation involontaire, les peuples autochtones ou la propriété

culturelle) requis pour le projet proposé seront identifiés.

Suivi de la durabilité environnementale et sociale. Le PGES détaillera le suivi environnemental et social à

effectuer pendant la mise en œuvre du projet pour :

• Fournir des informations sur la comparaison entre les impacts environnementaux et sociaux réels

et prévus ;

• Mesurer l’efficacité des mesures d’atténuation, de restauration et d’amélioration et évaluer leur

succès ;

• Évaluer le respect des lois, réglementations, mesures de sauvegarde, normes de performance, des

politiques et procédures applicables aux niveaux international, national et local ;

• Permettre de prendre, si nécessaire, des actions correctives.

Spécifiquement, le PGES détaillera :

• La mesure d’atténuation à contrôler ;

• Les paramètres à mesurer ;

• Les méthodes d’échantillonnage et de suivi analytique ou autre à utiliser, y compris le personnel,

les procédures et les limites de détection (si nécessaire) ;

• Les sites d’échantillonnage et de suivi ;

• La fréquence et le calendrier des mesures ;

• La définition de seuils signalant la nécessité d’actions correctives.

En plus de l’enregistrement de l’information, du contrôle des performances et de l’exécution de contrôles

opérationnels pertinents, le plan de suivi nécessitera l’utilisation de mécanismes dynamiques, tels que des

inspections et des audits, lorsque nécessaire, pour vérifier la conformité par rapport aux résultats fixés et

les progrès vers ceux-ci.

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Pour les projets présentant d’importants impacts variés, irréversibles ou sans précédent, le plan devra faire

appel aux services d’experts extérieurs qualifiés et expérimentés pour vérifier les informations du suivi.

L’évaluation des mesures de suivi, la production des rapports les concernant et leur gestion seront

également spécifiées dans le PGES. Cela comprendra la documentation et les rapports requis pour les

résultats du suivi, et les dispositions pour l’ajustement et l’amendement du PGES (par exemple,

l’intégration des actions correctives), en accord avec l'expérience acquise dans le suivi et les retours

d’information recueillis.

Renforcement des capacités. Le PGES détaillera un plan pour évaluer et renforcer les capacités de mise

en œuvre (voir les politiques et procédures du PNUD sur la sélection d’un Partenaire d’exécution). Cela

impliquera de déterminer s’il existe des capacités suffisantes de mise en œuvre du PGES au sein des

organisations et des institutions. Sinon, il faudra déterminer s’il est possible de les renforcer, et si oui, à

quel coût et dans quel délai.

La section du PGES relative au renforcement des capacités :

• Recommandera des dispositions de gestion pour le projet, y compris la structure, les rôles, les

responsabilités et les autorités ;

• Désignera un personnel spécifique, comprenant un ou plusieurs représentants de la direction, avec

des relations de redevabilité et d’autorité bien définies et clairement communiquées ;

• Exigera qu’une supervision et des ressources humaines et financières suffisantes soient fournies

en permanence pour effectuer une gestion environnementale et sociale efficace et continue tout au

long de la vie du projet proposé.

Si nécessaire, la section relative au renforcement des capacités de l’EIES comprendra un plan pour le

renforcement des capacités du personnel du PNUD, des Partenaires d’exécution et des entrepreneurs

ayant la responsabilité directe d’activités importantes pour la durabilité environnementale et sociale du

projet proposé. Le but est que ce personnel dispose des connaissances et compétences nécessaires pour

accomplir son travail, y compris d’une vraie connaissance des exigences réglementaires du pays hôte et

de celles de la politique et des procédures environnementales et sociales du PNUD. Le renforcement des

capacités abordera également les méthodes nécessaires pour exécuter les actions et mesures spécifiques

du PGES de façon compétente et efficace. Le plan de renforcement des capacités sera comprendra les

éléments suivants :

• Identification des besoins de capacités ;

• Élaboration d’un plan de renforcement des capacités pour répondre aux besoins identifiés ;

• Suivi et évaluation du plan de renforcement des capacités.

Communication. Le PGES sera élaboré en étroite consultation avec les parties prenantes du projet, puis

divulgué. Il comprendra une section présentant un plan pour la communication sur les progrès réalisés dans

la mise en œuvre et sur l’efficacité du PGES par rapport aux questions impliquant un risque ou des impacts

permanents pour les parties prenantes du projet, ainsi que par rapport aux questions identifiées comme

préoccupantes pour les parties prenantes au cours du processus de consultation ou à travers le mécanisme

de traitement des griefs. Si l’examen et l’évaluation du PGES entraînent des changements importants ou

des ajouts au niveau des mesures ou actions d’atténuation, de suivi ou de renforcement des capacités

décrites dans le PGES pour des questions qui préoccupent les parties prenantes, les mesures ou actions

mises à jour seront également élaborées en étroite consultation avec les parties prenantes, puis divulguées.

Ces rapports seront rédigés dans un format accessible aux parties prenantes. Leur fréquence sera

proportionnelle aux préoccupations des parties prenantes, mais au minimum annuelle.

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55

PHASE 3 : Examiner l’EIES

Comme mentionné plus haut, l’un des principaux objectifs de cette note d’orientation est de fournir aux

Promoteurs/Chefs de projet des informations leur permettant de garantir la qualité du processus d’EIES

(exécuté en général par des spécialistes extérieurs), et d’évaluer la documentation de l’EIES produite par

les pouvoirs publics nationaux ou des donateurs partenaires.

Le rapport d’EIES (y compris le PGES) sera soumis au CEP dans le cadre du processus d’approbation du

projet. Au cours de l’étape d’examen sur dossier, le Promoteur du projet doit évaluer (et signer) l’EIES/

PGES, afin d’assurer qu’ils fournissent un avis d’une qualité suffisante pour permettre au CEP de prendre

des décisions éclairées.

L’examen doit s’assurer que le travail de l’EIES/PGES :

Satisfait ses termes de référence, en ce qui concerne tant la procédure que son contenu ;

Fournit une évaluation précise et complète du projet proposé ;

Contient les informations nécessaires pour la prise de décision ;

Décrit les mesures spécifiques d’atténuation, de suivi et de renforcement des capacités ;

Évalue les capacités des institutions responsables de la mise en œuvre de la gestion

environnementale et sociale ;

A été développé à travers un processus consultatif, bénéficiant d’un fort engagement des parties

prenantes ; et

Évalue l’adéquation des coûts et du montage financier pour la mise en œuvre de la gestion

environnementale et sociale.

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ACRONYMES

BCPR: Bureau de la prévention des crises et du relèvement

EIE: Évaluation de l’impact environnemental

EIES : Étude de l’impact environnemental et social Impact

PGES: Plan de gestion environnemental et social

OMD : Objectifs du Millénaire pour le développement

CEP: Comité d'examen des projets

POPP: Politiques et procédures régissant les programmes et operations du PNUD

PPP: Policies, Plans, or Programmes

ESE: Évaluation stratégique environnementale

ESES: Évaluation stratégique environnementale et sociale

TdR: Termes de référence

UNCT: Équipe de pays des Nations Unies

PNUD: Programme des Nations Unies pour le développement

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GLOSSAIRE

« Amont ». L’expression terme « en amont » est utilisé pour les projets relatifs à l’élaboration de

politiques, la planification ou le développement de programmes. Ce terme est distinct du terme « en

aval », généralement plus étroitement associé au développement des infrastructures physiques. Parmi les

exemples de projet en amont, on peut citer : stratégies de développement national ; stratégies de réduction

de la pauvreté ; réformes politiques nationales et programmes de soutien budgétaire ; stratégies, politiques

et plans sectoriels ; plans nationaux et sous-nationaux de développement spatial ; politiques et plans

régionaux ; projets sur des thématiques mondiales ou régionales ; ou projets sectoriels.

« Aval ». L’expression « en aval » est utilisée pour décrire les projets qui émanent de politiques,

plans ou programmes élaborés à un échelon supérieur (ou « en amont »). En général, les projets

en aval sont plus étroitement associés au développement des infrastructures physiques.

Adaptation au changement climatique. Il s’agit de l’ajustement des systèmes naturels ou humains en

réaction aux stimuli climatiques réels ou attendus ou à leurs effets, dans le but d’en atténuer les retombées

défavorables ou d’en exploiter les avantages potentiels. On peut distinguer plusieurs types d’adaptation,

tels que les mesures d’adaptation préventives ou réactives, l’adaptation privée et publique et l’adaptation

autonome et planifiée (Troisième rapport d’évaluation du GIEC, 2001).

Adaptation au changement climatique. Il s’agit de l’ajustement des systèmes naturels ou humains en

réaction aux stimuli climatiques réels ou attendus ou à leurs effets, dans le but d’en atténuer les retombées

défavorables ou d’en exploiter les avantages potentiels. On peut distinguer plusieurs types d’adaptation,

tels que les mesures d’adaptation préventives ou réactives, l’adaptation privée et publique et l’adaptation

autonome et planifiée (Troisième rapport d’évaluation du GIEC, 2001).

Atténuation du changement climatique. Elle englobe les interventions visant à infléchir ou limiter les

émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine, à réduire le taux de gaz à effet de serre en renforçant

les puits de carbone ou la protection des réservoirs de carbone et à réduire le rythme et l’ampleur du

changement climatique.

Atténuation du changement climatique. Elle englobe les interventions visant à infléchir ou limiter les

émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine, à réduire le taux de gaz à effet de serre en renforçant

les puits de carbone ou la protection des réservoirs de carbone et à réduire le rythme et l’ampleur du

changement climatique.

Changement climatique. Le changement climatique se rapporte à une variation statistiquement

significative de l’état moyen du climat ou de sa variabilité, se poursuivant sur une période prolongée

(généralement plusieurs décennies ou plus encore).

(http://www.grida.no/publications/other/ipcc_tar/?src=/climate/ipcc_tar/wg1/)

Changement climatique. Le changement climatique se rapporte à une variation statistiquement

significative de l’état moyen du climat ou de sa variabilité, se poursuivant sur une période prolongée

(généralement plusieurs décennies ou plus encore).

(http://www.grida.no/publications/other/ipcc_tar/?src=/climate/ipcc_tar/wg1/)

De manière saine et durable pour l’environnement (Environmentally Sound Manner, ESM) Agir de

manière saine et durable pour l’environnement signifie de prendre toutes les mesures pratiques possibles

pour minimiser la génération de déchets dangereux et contrôler strictement leur stockage, transport,

traitement, réutilisation, recyclage et mise au rebut finale, avec pour objectif ultime de protéger la santé

Page 60: PROCÉDURE D’EXAMEN PRÉALABLE ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DES PROJETS DU PNUD Note d ... · 2020-03-05 · 1 1 INTRODUCTION « Le PNUD aide les pays à poursuivre leur développement

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humaine et l’environnement. (SOURCE : Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements

transfrontières de déchets dangereux et de leur élimination).

Déchets dangereux. Il s’agit généralement de déchets solides qui posent des menaces potentielles ou

significatives à la santé publique ou à l’environnement. Ils présentent habituellement au moins l’une de

ces caractéristiques : inflammable, oxydant, corrosif, toxique, radioactif. De plus, ils ont le potentiel de

provoquer ou de contribuer de manière significative à la hausse de la mortalité ou à une augmentation de

maladies graves irréversibles ou de maladies incapacitantes réversibles, ou ils posent un important danger,

potentiel ou réel, à la santé humaine ou à l’environnement s’ils ne sont pas correctement traités, stockés,

transportés, mis au rebus, ou manipulés de toute autre manière. (SOURCE : Adapté de la définition de

l’Agence de la protection environnementale des États-Unis tirée de la loi sur la conservation et la

récupération des ressources [Resource Conservation and Recovery Act]).

Égalité des sexes. L’égalité des sexes se rapporte au traitement égal des hommes et des femmes. Par

exemple, le même salaire pour le même travail, un nombre égal d’hommes et de femmes parmi les

bénéficiaires, la représentation égale des hommes et des femmes au sein du personnel, l’ égalité des

allocations budgétaires et autres ressources destinées aux activités des hommes et des femmes.

Environnement.

(a) les écosystèmes et leurs composantes, y compris les femmes, les hommes et les communautés ;

(b) les ressources naturelles et physiques ;

(c) les qualités et caractéristiques des emplacement, des lieux et des zones ;

(d) la valeur des lieux en termes de patrimoine ; et

(e) les aspects économiques, sanitaires, de genre et culturels de tout élément mentionnée à la ligne (a),

(b), (c) ou (d).

Étude (ou évaluation) des impacts environnementaux et sociaux (EIES). Il s’agit d’un processus de

planification visant à évaluer les impacts environnements d’un projet ou d’une composante de projet et les

impacts sociaux connexes afin que ces considérations soient prises en compte dans les décisions, la

conception et la mise en œuvre. Une EIES identifie des moyens d’empêcher, de minimiser, d’atténuer ou

de compenser les conséquences défavorables et d’optimiser les conséquences favorables. L’étendue, la

profondeur et le type d’analyse menée au cours de l’EIES varie selon les particularités du projet.

Évaluation stratégique environnementale (et sociale) (ESE/ESES). Il s’agit d’une forme d’étude et de

gestion environnementale qui porte sur le niveau stratégique. L’ESE se rapporte à une série d’approches

analytiques et participatives visant à intégrer les considérations environnementales aux politiques, plans

et programmes et à évaluer les liens réciproques qui les unissent aux considérations économiques et

sociales. L’ESE peut être décrite comme une famille d’approches utilisant ne variété d’outils plutôt que

comme un approche unique, inflexible et prescriptive. Elle peut être envisagée comme un processus

continu d’intégration croissante : à l’une des extrémités du processus, l’objectif principal consiste à

intégrer les préoccupations environnementales, mais aussi économiques et sociales, au processus de

décision stratégique, tandis qu’à l’autre extrémité, l’objectif est l’intégration totale des facteurs

environnementaux, économique et sociaux à une évaluation holistique de la durabilité. (SOURCE :

Adapté des Directives sur l’ESE de l’OCDE-DAC)

Examen préalable environnemental et social. Il s’agit du processus permettant de déterminer s’il est

nécessaire, pour un projet proposé, de mener de plus amples études et activités de gestion

environnementales et sociales.

Gestion durable des ressources naturelles. Il s’agit de la gestion de l’utilisation, du développement et

de la protection des ressources sous une forme novatrice ou à un rythme qui permette aux personnes et

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aux communautés, dont les communautés autochtones, d’assurer leur bien-être présent, économique et

culturel actuel tout en préservant le potentiel de ces ressources à répondre aux besoins raisonnablement

prévisibles des générations futures et en sauvegardant les caractéristiques de l’air, de l’eau et des

écosystèmes des sols qui sont indispensables à la vie. (SOURCE : Norme de performance no 6 de la SFI).

Gestion environnementale et sociale. Ce terme englobe les mécanismes permettant d’incorporer au

projet les recommandations visant à empêcher, éviter, réduire, atténuer, éliminer ou compenser tout

impact défavorable de la solution choisie. Ces mécanismes comprennent les calendriers, l’attribution des

responsabilités et la définition des budgets pour les mesures de gestion des impacts environnementaux et

sociaux. Les éléments de gestion environnementale et sociale sont souvent articulés dans un Plan de

gestion environnementale et sociale (PGES).. (SOURCE : Adapté du Cadre commun pour l’évaluation

environnementale de l’IFM)

Habitat essentiel. Il s’agit d’une zone essentielle pour la conservation d’espèces en voie de disparition,

menacées ou endémiques. (SOURCE: Adapté du document du Projet de Grille pour une évaluation

objective des propositions d’inscription sur la liste des aires protégées de SPAW, PNUE 2004)

Habitat essentiel. Il s’agit d’une zone essentielle pour la conservation d’espèces en voie de disparition,

menacées ou endémiques. (SOURCE: Adapté du document du Projet de Grille pour une évaluation

objective des propositions d’inscription sur la liste des aires protégées de SPAW, PNUE 2004)

Habitat. Le terme habitat regroupe aussi bien les habitats naturels (les zones terrestres et aquatiques où

les communautés biologiques sont principalement formées par les espèces végétales et animales indigènes

et dont les fonctions écologiques primaires n’ont pas été profondément modifiées par l’activité humaine)

et les habitats modifiés (où une altération évidente de l’habitat naturel a eu lieu, souvent caractérisée par

l’introduction d’espèces végétales ou animales étrangères, telles que les zones agricoles). Les deux types

d’habitat peuvent soutenir une importante biodiversité à tous les niveaux, dont des espèces endémiques ou

menacées.

Impacts corrélatifs. Voir la définition d’« impacts indirects » ci-dessous.

Impacts cumulatifs. Ce sont les impacts qui résultent d’une accumulation des effets de plusieurs activités

ou d’une combinaison des effets d’une seule activité. Le module d’enseignement EIE de l’Université des

Nations Unies définit les impacts cumulatifs comme les impacts sur l’environnement qui résultent

l’impact incrémentiel d’une action lorsque celle-ci vient s’ajouter à d’autres actions passées, présentes ou

raisonnablement prévisibles, quelle que soit la personne ou l’agence qui entreprenne ladite action. Les

impacts cumulatifs peuvent provenir d’actions mineures au niveau individuel mais significatives au

niveau collectif, se déroulant sur une certaine période de temps.

Impacts environnementaux et sociaux. Tout effet (favorable ou défavorable) sur les conditions

environnementales (interactions physiques, biologiques et sociales) et sociales ou originant des

conditions environnementales dans lesquelles se déroulent une activité spécifique, telle qu’un projet.

Impacts indirects. Il s’agit des impacts générés par un projet comme un produit secondaire qui n’est

directement attribuable au projet. Par exemple, une nouvelle route traversant une forêt vierge produira des

impacts environnementaux directs par le biais de l’abattage des arbres et des travaux de remblai associés à

la construction. De surcroît, la nouvelle route aura probablement pour effet de stimuler de nouveaux

développements commerciaux et particuliers (maisons, magasins, entreprises) qui, à leur tour, génèrent

des impacts environnementaux indirects. (Ces impacts sont parfois appelés « secondaires » ou

« corrélatifs ».)

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Impacts secondaires. (Voir la définition d’« impacts indirects » ci-dessus.)

Impacts transfrontaliers. Il s’agit de tout impact (pas exclusivement de nature mondiale) provoqué dans

une zone dépendant de la juridiction d’une Partie par une activité propos dont l’origine physique se situe

partiellement ou intégralement dans une zone dépendance la juridiction d’une autre Partie. (SOURCE :

Convention CEE-ONU sur l’évaluation de l’impact sur l’environnement dans un contexte transfrontière)

Intégration environnementale et sociale. L’intégration des considérations environnementales et sociales

aux politiques, programmes et opérations du PNUD afin d’harmoniser notre mission et nos pratiques et

d’en garantir la durabilité. L’intégration prend systématiquement en compte, le plus tôt possible, les

questions environnementales et sociales dans les processus décisionnaires lorsque les décisions

concernées peuvent tirer le meilleur profit des opportunités environnementales et sociales et éviter les

impacts défavorables sur l’environnement. Ainsi l’intégration peut-elle favoriser l’alignement des

politiques, des programmes et des opérations sur les exigences à long terme du développement durable,

contribuer à la modernisation des procédures et du contenu des politiques de développement et

promouvoir une approche axée sur l’action plutôt que sur la réaction aux impacts une fois qu’ils se font

sentir. (SOURCE : Adapté de la Stratégie de l’intégration des questions environnementales du PNUD,

2004)

Matières dangereuses. Il s’agit des substances chimiques interdites ou sujettes à une élimination

progressive au niveau international en raison de leur toxicité élevée pour les organismes vivants, de leur

persistance environnementale, de leur potentiel de bioaccumulation ou de leur potentiel de dégradation de

la couche d’ozone. Ces substances devraient être évitées et remplacées par des substituts moins

dangereux. (SOURCE: Adapté de la norme de performance no 3 de la SFI).

Parité entre les sexes. La parité entre les sexes concerne l’allocation équitable et adaptée des ressources

humaines, matérielles et financières en fonction des besoins et des problèmes spécifiques des hommes et

des femmes dans un contexte donné. Par exemple, si, parmi le personnel de terrain, les femmes ne

peuvent se déplacer seules avec un chauffeur mais les hommes peuvent se déplacer en moto, une

allocation équitable consisterait à allouer une moto par homme et une voiture avec chauffeur par groupe

de deux femmes afin que les hommes et les femmes puissent réaliser la même quantité de travail de

proximité.

Plan de gestion environnementale et sociale (PGES). Voir ci-dessus la définition de la Gestion

environnementale et sociale.

Pollution. Elle englobe aussi bien les polluantes dangereuses que non dangereuses sous forme solide,

liquide ou gazeuse et tient compte également des nuisances sous forme d’odeurs, de bruits, de vibrations,

de radiations, d’énergie électromagnétique et de création d’éventuels impacts visuels dont la lumière.

Promoteur du projet. Ce terme désigne la personne qui dirige la formulation du projet et l’organisation

des actions nécessaires pour évaluer et finaliser le projet.

Risque climatique. Il s’agit d’un risque résultant du changement climatique et affectant les systèmes et

les régions naturels et humains. Tel risque survient lorsqu’il devient probable que des dangers d’origine

naturelle ou humaine apparaissant dans des contextes vulnérables se traduisent par des conséquences

néfastes, voire des pertes (décès, endommagement physique des biens ou des personnes, pertes de moyens

d’existence, bouleversement de l’activité économique ou endommagement de l’environnement). Le risque

climatique est une fonction du type, de l’ampleur et du taux de variation climatique ou d’événements

extrêmes. Lorsque ces dangers surviennent parmi les sociétés humaines, ils créent des risques.

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Risque climatique. Il s’agit d’un risque résultant du changement climatique et affectant les systèmes et

les régions naturels et humains. Tel risque survient lorsqu’il devient probable que des dangers d’origine

naturelle ou humaine apparaissant dans des contextes vulnérables se traduisent par des conséquences

néfastes, voire des pertes (décès, endommagement physique des biens ou des personnes, pertes de moyens

d’existence, bouleversement de l’activité économique ou endommagement de l’environnement). Le risque

climatique est une fonction du type, de l’ampleur et du taux de variation climatique ou d’événements

extrêmes. Lorsque ces dangers surviennent parmi les sociétés humaines, ils créent des risques.

Terrain vierge. Un terrain vierge est une terre sur laquelle rien n’a jamais été construit ou sur laquelle les

vestiges de toute structure ou activité ont été reconquis par la nature au fil du temps (ex : champs ouverts

ou terrains urbains non clôturés, propriété fermée interdite d’accès au public par une entité publique ou

privée).

Vulnérabilité au changement climatique. Cette expression désigne dans quelle mesure un système est

susceptible aux conséquences défavorables du changement climatique ou incapable de faire face à ces

conséquences, y compris la variabilité du climat et les conditions climatiques extrêmes. La vulnérabilité

est une fonction du caractère, de l’ampleur et du taux de variation climatique auxquels un système est

exposé, de sa sensibilité et de sa capacité d’adaptation. (SOURCE: Glossaire des termes et concepts

relatifs au changement climatique, PNUD 2009).