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L E B U L L E T I N D E S M A T I E R E S P R E M I E R E S - 2 ème t r i m e s t r e 2 0 1 5 Agence Française de Développement 5, rue Roland Barthes 75012 Paris / France www.afd.fr PRODUITS AGRICOLES CAFE : La descente continue CACAO : Tendance à la hausse SUCRE : Les cours continuent de se déprécier RIZ : Baisse modérée des prix mondiaux OLEAGINEUX : Stabilité des cours COTON : Un vent d’optimisme souffle sur la filière CAOUTCHOUC : Le cours rebondit PRODUITS MINIERS PETROLE : En léger rebond OR : Entre stagnation et repli ALUMINIUM : L’aluminium continue de chuter CUIVRE : Un plus bas depuis six ans NICKEL : Des prix au plus bas Cours des devises 2014 - 2015 Moyennes mensuelles en euros Cours de change de référence * Dollar malaisien Source : Banque de France Ce bulletin trimestriel a été rédigé par : Hadj LAKHAL, Laetitia MARIOTTI, Jacqueline MATTIOLI, Régine RENNESSON (AFD) et Patricio MENDEZ DEL VILLAR (Unité Mixte de Recherche TETIS, CIRAD). Directrice de la publication : Anne PAUGAM • Responsable de la rédaction : Guillaume de SAINT PHALLE Conception graphique : Frédéric TUAL / Agence Ferrari • Mise en page : Elsa MURAT Rédaction achevée le 12 février 2016 Disponible sur le site Internet de l’AFD : http://www.afd.fr/publications-documentaires ISSN 1274-7335 $ £ Yen Myr* Juillet 2014 1,3539 0,7931 137,72 4,3100 Août 2014 1,3316 0,7973 137,11 4,2310 Septembre 2014 1,2901 0,7911 138,39 4,1522 Octobre 2014 1,2673 0,7886 136,84 4,1436 Novembre 2014 1,2472 0,7905 145,03 4,1747 Décembre 2014 1,2331 0,7883 147,06 4,2903 Janvier 2015 1,1621 0,7668 137,47 4,1648 Février 2015 1,1350 0,7405 134,69 4,0822 Mars 2015 1,0838 0,7236 130,41 3,9889 Avril 2015 1,0779 0,7212 128,93 3,9118 Mai 2015 1,1150 0,7214 134,75 4,0191 Juin 2015 1,1213 0,7208 138,74 4,1949 P our le marché des matières premières, rien de bien nouveau au deuxième trimestre. Les prix continuent de baisser. Le processus amorcé depuis un an n’a pas cessé. Pour comparer dans le temps les cours actuels, il faut remonter à l’année 2001. A l’exception du cacao qui reste « dynamique » et du coton qui résiste, le marché des matières agri- coles suit une tendance baissière depuis plusieurs années. Même si les prévisions de la FAO sont plutôt optimistes, il n’en demeure pas moins que les cours des produits agricoles se détériorent à l’image du riz dont la récolte a atteint un niveau record. Le marché des produits alimentaires a, nolens volens, amorcé une croissance globale de 2,2% en juin par rapport à avril et mai où celui-ci a enregistré simultanément une baisse de 1,9% et 2,2%. En première analyse, cette évolution est attribuée aux très bonnes récoltes lors de la campagne 2014/15. Nonobstant des prévisions qui font état de pénuries à terme, le repli des cours des matières premières minérales continue. Rien que pour le mois de juin, la baisse a été de 5,9%. A titre d’exemple, la cote de l’aluminium a reculé de 7,3% et celle du nickel de 5,7% ce même mois. La cause en serait une produc- tion abondante et l’accumulation des stocks. La saturation du marché risque de se prolonger encore longtemps, provoquant du même coup une pression sur le niveau des prix. Rien que pour le pétrole, les Etats-Unis, en devenant le premier producteur mondial, ont provoqué un choc sur le marché. Le prix du baril a chuté de 60% depuis juin 2014. De son côté, l’or, valeur refuge « traditionnelle », a subi, lui aussi, les effets de la conjoncture économique américaine. Selon les experts boursiers, la tendance actuelle du cours du métal jaune est la conséquence de la hausse du dollar au mois de mai. H. LAKHAL ETUDES ET RECHERCHES 169

Produitdoc 169

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Le bulletin des matières premières - AFD

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Page 1: Produitdoc 169

L E B U L L E T I N D E S M A T I E R E S P R E M I E R E S - 2 è m e t r i m e s t r e 2 0 1 5

Agence Française de Développement5, rue Roland Barthes75012 Paris / Francewww.afd.fr

PRoDUITS AgRIcoLES

CAFE : La descente continue

CACAO : Tendance à la hausse

SUCRE : Les cours continuent de se déprécier

RIZ : Baisse modérée des prix mondiaux

OLEAGINEUX : Stabilité des cours

COTON : Un vent d’optimisme souffle sur la filière

CAOUTCHOUC : Le cours rebondit

PRoDUITS MINIERS

PETROLE : En léger rebond

OR : Entre stagnation et repli

ALUMINIUM : L’aluminium continue de chuter

CUIVRE : Un plus bas depuis six ans

NICKEL : Des prix au plus bas

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Cours des devises 2014 - 2015Moyennes mensuelles en eurosCours de change de référence

* Dollar malaisienSource : Banque de France

Ce bulletin trimestriel a été rédigé par : Hadj LAKHAL, Laetitia MARIOTTI, Jacqueline MATTIOLI, Régine RENNESSON (AFD) et Patricio MENDEZ DEL VILLAR (Unité Mixte de Recherche TETIS, CIRAD).Directrice de la publication : Anne PAUGAM • Responsable de la rédaction : Guillaume de SAINT PHALLEConception graphique : Frédéric TUAL / Agence Ferrari • Mise en page : Elsa MURAT Rédaction achevée le 12 février 2016Disponible sur le site Internet de l’AFD :http://www.afd.fr/publications-documentairesISSN 1274-7335

$ £ Yen Myr*

Juillet 2014 1,3539 0,7931 137,72 4,3100

Août 2014 1,3316 0,7973 137,11 4,2310

Septembre 2014 1,2901 0,7911 138,39 4,1522

Octobre 2014 1,2673 0,7886 136,84 4,1436

Novembre 2014 1,2472 0,7905 145,03 4,1747

Décembre 2014 1,2331 0,7883 147,06 4,2903

Janvier 2015 1,1621 0,7668 137,47 4,1648

Février 2015 1,1350 0,7405 134,69 4,0822

Mars 2015 1,0838 0,7236 130,41 3,9889

Avril 2015 1,0779 0,7212 128,93 3,9118

Mai 2015 1,1150 0,7214 134,75 4,0191

Juin 2015 1,1213 0,7208 138,74 4,1949

Pour le marché des matières premières, rien de bien nouveau au deuxième trimestre. Les prix continuent de baisser. Le processus amorcé depuis un an n’a pas cessé. Pour comparer dans le temps les cours actuels, il faut remonter à l’année 2001.

A l’exception du cacao qui reste « dynamique » et du coton qui résiste, le marché des matières agri-coles suit une tendance baissière depuis plusieurs années. Même si les prévisions de la FAO sont plutôt optimistes, il n’en demeure pas moins que les cours des produits agricoles se détériorent à l’image du riz dont la récolte a atteint un niveau record. Le marché des produits alimentaires a, nolens volens, amorcé une croissance globale de 2,2% en juin par rapport à avril et mai où celui-ci a enregistré simultanément une baisse de 1,9% et 2,2%. En première analyse, cette évolution est attribuée aux très bonnes récoltes lors de la campagne 2014/15.

Nonobstant des prévisions qui font état de pénuries à terme, le repli des cours des matières premières minérales continue. Rien que pour le mois de juin, la baisse a été de 5,9%. A titre d’exemple, la cote de l’aluminium a reculé de 7,3% et celle du nickel de 5,7% ce même mois. La cause en serait une produc-tion abondante et l’accumulation des stocks. La saturation du marché risque de se prolonger encore longtemps, provoquant du même coup une pression sur le niveau des prix. Rien que pour le pétrole, les Etats-Unis, en devenant le premier producteur mondial, ont provoqué un choc sur le marché. Le prix du baril a chuté de 60% depuis juin 2014. De son côté, l’or, valeur refuge « traditionnelle », a subi, lui aussi, les effets de la conjoncture économique américaine. Selon les experts boursiers, la tendance actuelle du cours du métal jaune est la conséquence de la hausse du dollar au mois de mai.

H. LAKHAL

ETUDES ET REcHERcHES

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Rédacteur : Hadj LAKHAL

A partir des sources suivantes : • International Coffee Organisation (ICO) • CommodAfrica • Les Echos• The Economist Intelligence Unit (EIU) • Afrique Agriculture

Après le léger frémissement du mois d’avril où le prix composite de l’International Coffee Organization (ICO) a enregistré une moyenne mensuelle de 129,02 cents,

en mai et juin, les cours moyens mensuels sont retombés à consécutivement à 123,49 cents/USD et 124,97 cents/USD. Les variétés Arabica ont perdu 20% depuis le début de l’an-née. Hormis l’influence des contrats à terme sur le niveau des prix, cette forte pression à la baisse sur le marché est attribuée à l’annonce d’une forte production en Colombie. Les cours de l’Arabica se sont légèrement redressés lors des deux derniers mois du trimestre. Le regain d’intérêt pour cette variété serait dû au niveau atteint par les stocks accumulés au Vietnam,. premier exportateur mondial de Robusta.

Pour la campagne 2014/15, la production mondiale de café, toutes variétés confondues, a été fixée définitivement à 148,2 millions de sacs. Soit 1% de plus que la campagne précédente où elle a plafonné à 146,7 millions de sacs. Contrairement au reste des régions du monde où la production a globalement augmenté hormis au Pérou, le Brésil, numéro un mondial, a vu sa production baisser de 8%, passant ainsi de 49,2 millions de sacs lors de la campagne 2013/14 à 45,3 millions de sacs en 2014/15. Pour le reste, l’Indonésie, cinquième producteur mondial de café toutes variétés confondues, a vu sa produc-tion passer de 11,7 millions de sacs à l’issue de la campagne 2013/14 à 14 millions de sacs en 2014/15.

Avec un total de 151,7 millions de sacs, soit 2,5% de plus qu’en 2013/14 (148 millions de sacs), la consommation mon-diale de café en 2014/15 est finalement très proche des esti-mations faites par l’ICO. Depuis un certain temps, la consom-mation mondiale progresse lentement mais régulièrement. En revanche, les exportations suivent une évolution qui suscite certaines réserves quant à la « bonne forme » du négoce. Ain-si, au terme des neuf premiers mois de la campagne, les ex-portations de café ont totalisé 82,1 millions de sacs, soit 4,3% de moins que la campagne précédente à la même période.

Le 1er octobre 2015, soixante états membres de l’ICO vont célébrer, ensemble et pour la première fois, la journée inter-nationale du café. Pour l’ICO, cette journée sera l’occasion de « célébrer la diversité, la qualité et la passion de la filière café. Elle est l’occasion pour les amateurs de café de partager leur amour pour cette boisson et de soutenir les millions de caféiculteurs dont la subsistance dépend de cette culture aromatique ».

La descente continue< Retour au sommaire

Indicateur : Indice oIc en $ cts/lb

23021019017015013011090705030

Arabica Robusta

270250

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014)

En $ cts/lb20

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2010

1994

1995

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2000

2001

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coURS Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Janv-15 Fév-15 Mars-15 Avril-15 Mai-15 Juin -15 Moyenne

Arabica 198,59 214,50 212,01 227,06 212,93 200,59 190,90 179,94 160,02 164,95 158,45 159,77 189,98

Robusta 107,23 105,07 105,57 109,39 106,81 103,51 102,33 103,74 98,07 98,73 94,35 96,89 102,64

250230210190170150130110907050

Arabica Robusta

290270

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(de juillet 2014 à juin 2015)

En $ cts/lb

Janv

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4

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4

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4

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Juin-

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Mai-1

5

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Tendance à la hausse

Rédacteur : Hadj LAKHAL

A partir des sources suivantes : • The Economist Intelligence Unit (EIU) • International Cocoa Organization (ICCO) • Les Echos• CommodAfrica • Jeune Afrique

Après un début d’année laissant planer certaines inquié-tudes, le cacao s’est bien repris au 2ème trimestre. L’In-ternational Cocoa Organization (ICCO) fait état d’une

moyenne mensuelle de 2 868,27 USD la tonne au mois d’avril, 3096,00 USD la tonne en mai et 3 239,02 USD la tonne en juin. Selon les Echos (1) : « les cours du cacao ont augmenté de 20% en quatre mois et se rapprochent des sommets de 2011 ». La raison en serait que « le Ghana, deuxième producteur mondial, risque de connaître sa pire récolte depuis cinq ans ». Ceci en raison d’un champignon qui a attaqué les plants et une mauvaise météo en Afrique de l’Ouest.

La production mondiale de cacao en 2013/14 a définitivement été arrêté à 4,311 millions de tonnes. Pour 2014/15, Les pers-pectives font état d’un total de 4,069 millions de tonnes. Après avoir augmenté de 10,4 % 2013/14, celle-ci serait en passe de subir une baisse de près de 6%. En raison de l’entrée en produc-tion de nouvelles plantations, la production ivoirienne pourrait atteindre 1,8 million de tonnes à la prochaine campagne. Ces même estimations font état d’une légère progression au Came-roun (220 000 tonnes), le Nigéria (255 000 tonnes) et l’’Indoné-sie (380 000 tonnes). Le Brésil et l’Equateur enregistreraient, à eux deux, une production d’environ 500 000 tonnes.

En fin de campagne 2014/15, la consommation mondiale de cacao atteindrait 4,055 millions tonnes (2), soit 2,2 % de plus qu’en 2013/14 (3,969 millions tonnes). L’évolution de la de-mande de cacao par rapport à l’offre marque une tendance au rééquilibrage des fondamentaux. Après avoir sensiblement baissé entre 2011/12 et 2012/13, les stocks mondiaux de cacao semblent devoir se stabiliser autour de 1,6 millions de tonnes au terme de la campagne 2014/15. Nolens volens, la demande continue de progresser dans les grands marchés (Etats-Unis, Europe de l’Ouest). Il en est de même dans les pays émergents à l’exception de la Chine où la demande croît à un rythme plus lent.

Alors que l’ICCO a décidé de se délocaliser à Abidjan dès sep-tembre 2015, la Côte d’Ivoire est en passe de mettre en place un dispositif lui permettant d’assumer son rôle de numéro un mon-dial de la filière. Le Groupement des négociants internationaux (GNI) mise sur une réforme du négoce international pour favo-riser l’émergence d’exportateurs ivoiriens et la mise en place d’une industrie locale du cacao.

Indicateur : Indice Icco, Daily Price of cocoa Beans en $/tonne

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300027502500225020001750150012501000

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EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014)

En $ /tonne

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1994

1995

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2000

2001

2002

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2004

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2008

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2012

2013

2014

coURS Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Janv-15 Fév-15 Mars-15 Avril-15 Mai-15 Juin-15 Moyenne

London (£/T) 1 923,59 2 001,15 2 016,23 1 970,16 1 883,68 1 926,06 1 967,87 1 965,65 1 965,83 1 952,64 2 042,38 2 116,30 1 977,63

NY (US $/t) 3 115,30 3 205,20 3 160,46 3 040,96 2 851,32 2 905,70 2 866,49 2 883,02 2 825,39 2 817,57 3 039,12 3 186,35 2 991,41

ICCO (US $/t) 3 195,79 3 270,27 3 220,79 3 100,83 2 909,09 2 957,03 2 921,05 2 946,83 2 882,23 2 868,27 3 096,00 3 239,02 3 050,60

37503500325030002750250022502000175015001250

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(de juillet 2014 à juin 2015)

London (£/t) NY (US$/t) ICCO (US$/t)

Sept

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Août

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5

Mars

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Juin-

15

Mai-1

5

Avril

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En $ /tonne

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4

Nov-1

4

Oct-1

4

1) Muryel Jacque (les Echos du 17/06/2015)2) Sources : ICCO, The Economist Intelligence Unit

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Les cours continuent de se déprécier

Rédactrice : Régine RENNESSON

A partir des sources suivantes : • CommodAfrica • The Economist Intelligence Unit (EIU) • Les Echos • Le Monde Eco & Entreprise

Au 2e trimestre 2015, le marché du sucre croule toujours sous les stocks et comme annoncé au 1er trimestre les cours mondiaux du sucre ont continué de se déprécier.

En avril, les cours du sucre affichent en avril 12,9 cents USD, en mai 13,41 cents USD et en juin 12,68 cents USD, pour éta-blir une moyenne trimestrielle de 13,00 cents USD.

Malgré le léger rebond observé en mai, en raison du rythme plus lent du broyage de la canne à sucre au Brésil selon l’Or-ganisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agricul-ture (FAO), les cours du sucre sont entrés dans une zone de fortes turbulences.

L’offre mondiale abondante et les stocks records ne sont pas les seuls facteurs responsables des prix aussi bas et plusieurs autres explications peuvent être données : au Brésil, la mé-téorologie a été très favorable pour la récolte ; en Inde et en Thaïlande, la production a été plus élevée que prévue ; puis comme pour la plupart des autres marchés de matières pre-mières, le raffermissement du dollar a été un facteur baissier sur les places sucrières, notamment au Brésil, premier expor-tateur mondial, où le sucre, coûtant moins cher à l’achat, a contribué à tirer l’ensemble des prix vers le bas et à mettre les autres grandes régions productrices en difficulté.

Avec des prix qui devraient rester relativement faibles, l’Eco-nomist Intelligence Unit (EIU) estime que la consommation mondiale de sucre pour les saisons 2014/2015 et 2015/2016 devrait croître à une moyenne annuelle de 2,3 %, soit le même taux que pour la saison 2013/2014. La production mondiale devrait augmenter lentement, en légère baisse par rapport au trimestre précédent. Ces deux facteurs : une augmenta-tion constante et une croissance de la production plus lente seraient susceptibles de réduire les excédents mondiaux de sucre et le marché pourrait retrouver un certain équilibre.

Les spécialistes ont dû mal à se mettre d’accord sur le rôle futur de la Chine sur le marché du sucre. Certains analystes brésiliens estiment que la Chine, avec son appétit croissant

pour le sucre, pourrait devenir le premier importateur mondial. D’autres se montrent beaucoup plus réservés et prennent en compte les réserves que le pays a accumulées ces dernières années. Selon Claudiu Covrig, analyste chez Kingsman/Platts, « La Chine est assise sur des stocks importants, qui peuvent compenser le déficit local sans problème ». D’après Euromonitor, un Chinois consomme aujourd’hui moins de 16 grammes de sucre par jour en moyenne, un Américain 126 grammes et un Français 68 grammes.

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Indicateur : Indice ISo en $ cts/lb

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EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014)

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EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(de juillet 2014 à juin 2015 )

En $ cts/lb

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coURS Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Janv-15 Fév-15 Mars-15 Avril-15 Mai-15 Juin-15 Moyenne

18,40 17,54 16,48 16,50 16,31 15,69 15,22 15,01 13,70 12,91 13,41 12,68 15,32

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Durant le deuxième trimestre 2015, les cours mondiaux ont été marqués par des baisses modérées. Certains analystes estiment qu’il s’agit là d’un ajustement néces-

saire compte tenu des disponibilités exportables encore très abondantes mais dont la qualité se dégrade, ce qui contribue aussi à faire baisser les cours mondiaux.

En 2014, la production mondiale a légèrement décliné pour la première fois depuis 2009 à 742 Mt de riz paddy contre 745 Mt en 2013. Des pluies tardives ou insuffisantes ont affecté les récoltes, notamment en Asie du Sud.

Le commerce mondial en 2014 a fait un bond de 15% attei-gnant pour la première fois 42,8 Mt contre 37,2 Mt en 2013. La demande d’importation africaine a été soutenue, ainsi que celle du sud-est asiatique. Les prévisions pour 2015 indiquent une contraction du commerce mondial de 2% à 42 Mt.

Les stocks mondiaux de riz se finissant en 2014 ont progressé de 3,2% atteignant un niveau record à 182,3 Mt. En 2015, on prévoit en revanche une contraction des réserves mondiales à 177,2Mt en raison de la stagnation de la production mondiale au cours des deux précédentes campagnes. Il s’agirait de la première baisse des stocks mondiaux en dix ans.

En Thaïlande, les cours à l’exportation ont une nouvelle fois décliné durant le deuxième trimestre 2015. Même à des prix attractifs, la Thaïlande peine à trouver des acquéreurs ex-ternes. Aussi, les prévisions d’exportation ont été revues à la baisse et pourraient atteindre 9,5 Mt seulement contre 11 Mt en 2014.

Le Vietnam, les prix externes ont reculé également sous la pression de la forte concurrence asiatique. Les exportations mensuelles progressent peu et accusent un retard de 18% par rapport à l’an dernier à la même époque. Au total, les expor-tations vietnamiennes pourraient s’élever à 6,3 Mt contre 6,5 Mt en 2014.

En Inde, les prix à l’exportation ont été plus fermes stimulés par des hausses sur les marchés internes. Cependant, les ex-portations progressent faiblement, et notamment celles des riz Basmati. Les ventes des riz non parfumés à destination de

l’Afrique de l’Ouest tendent aussi à faiblir. En 2015, on estime que les exportations indiennes pourraient reculer de 20% à 9,2Mt contre 11,3Mt en 2014.

Au Pakistan, les prix à l’exportation reculent sous la pression de la forte la concurrence asiatique, mais aussi en raison des excédents exportables multipliés par trois en deux ans. les exportations pakistanaises pourraient totaliser 4 Mt contre 3,7 Mt en 2014.

En Afrique subsaharienne, malgré la reprise de la production rizicole de 3% en 2015, les importations devraient encore pro-gresser et atteindre 14,5 Mt pour faire face à une croissance constante de la consommation de 2,5% par an.

Baisses modérées des prix mondiaux

Indicateur : Riz blanc 5 % brisures, FoB Bangkok en $/tonne

Rédacteur : Patricio MENDEZ DEL VILLAR,Unité Mixte de Recherche TETIS, CIRAD.

A partir des sources suivantes : • FAO • USDA • OSIRIZ / InfoArroz & Négociants

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EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014)

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EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(de juillet 2014 à juin 2015)

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Mar

s-15

Fév-

15

Juin

-15

Mai

-15

Avril

-15

Déc

-14

Nov

-14

Oct

-14

coURS Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Janv-15 Fév-15 Mars-15 Avril-15 Mai-15 Juin-15 Moyenne

Thaïlande 5 % 423,75 445,00 432,00 425,00 413,75 413,00 411,25 400,00 393,00 275,00 373,75 368,00 397,79

Page 6: Produitdoc 169

Rédactrice : Régine RENNESSON

A partir des sources suivantes : • CommodAfrica • Les Echos • The Economist Intelligence Unit• L’Usine Nouvelle

Stabilité des cours

Indicateur : huile de soja US FoB gulf - Huile de palme : Malaysia, 5 % cIF, ports européensIndice : cIF NW Eur et US FoB gulf. en $/tonne

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18001600140012001000800600400200

0

Soja Palme

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014) En $ cts /tonne

1993

1994

2011

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2012

2013

coURS Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Janv-15 Fév-15 Mars-15 Avril -15 Mai-15 Juin-15 Moyenne

Soja 874 840 803 811 804 785 794 765 741 409 408 406 703,33

Palme 841 762 709 724 731 693 685 689 672 662 659 671 708,17

Au 2e trimestre 2015, les cours des oléagineux affichent une certaine stabilité. La concurrence est toujours rude entre l’huile de soja et l’huile de palme, cette dernière

connaissant depuis le début de l’année une production en hausse.

En avril, les cours de l’huile de soja et de l’huile de palme affichent respectivement 749 USD la tonne et 662 USD la tonne ; en mai, 781 USD la tonne et 659 USD la tonne ; en juin 796 USD la tonne et 670 USD la tonne. L’huile de soja enre-gistre une moyenne trimestrielle de 775 USD la tonne et l’huile de palme une moyenne trimestrielle de 664 USD la tonne.

Selon l’Economist Intelligence Unit (EIU), la demande mon-diale d’huile de soja devrait atteindre un pic de 291 millions de tonnes sur la saison 2014/2015, dopée par la consomma-tion croissante dans le secteur de l’alimentation animale. La demande continuera à être soutenue par les grands produc-teurs mondiaux comme les Etats Unis, le Brésil et l’Argentine, où des récoltes exceptionnelles font croître la consommation locale ainsi que par la Chine, premier importateur mondial. La Chine, qui continue à bouder l’huile de palme, a réduit à nouveau sa consommation au 2e trimestre. L’EIU a revu à la baisse ses prévisions de croissance de la consommation mondiale d’huile de palme pour 2014/ 2015, soit 58,6 millions de tonnes contre 58,8 millions de tonnes précédemment.

Alors que certains spécialistes s’attendaient à de moins bonnes récoltes de soja, en raison de mauvaises conditions climatiques survenues au 2e trimestre, notamment des pluies record qui se sont abattues sur de nouvelles plantations aux Etats-Unis, le ministère de l’agriculture américain (USDA) a revu à la hausse, dans son dernier rapport, ses prévisions de récoltes américaines de soja. L’EIU a également augmenté ses prévisions de production mondiale de soja pour 2014/2015 à 30 millions de tonnes, soit près de 4 %. Du côté de la produc-tion d’huile de palme, les prévisions de l’EIU restent inchan-gées à 60,3 millions de tonnes pour 2014/2015. Bien que le

rythme des nouvelles plantations d’huile de palme ait ralenti, les zones matures continuent de croître et il faut s’attendre à une nouvelle augmentation de la production en 2015/2016.

Les stocks d’huile de soja et d’huile de palme restent inchan-gés par rapport au trimestre précédent et devraient rester en-core élevés en 2015/2016.

1600

1250

900

550

200

Soja Palme

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(de juillet 2014 à juin 2015)

En $ cts/lb

Sept

-14

Août

-14

Juil-1

4

Janv

-15

Mars

-15

Févv

-15

Juin-

15

Mai-1

5

Avril

-15

Déc-1

4

Nov-1

4

Oct-1

4

Page 7: Produitdoc 169

Un vent d’optimisme souffle sur la filière

Rédacteur : Hadj LAKHAL

A partir des sources suivantes : • CommodAfrica • Comité consultatif international du coton (CCIC) • The Economist Intelligence Unit (EIU) • Cotlook.com

Malgré une évolution en « dents de scie » certains jours, le marché du coton a affiché une certaine stabilité sur l’ensemble du 2ème trimestre. L’indice A de Cotlook a

enregistré une moyenne mensuelle de 71,70 cents la livre au mois d’avril, 72,86 cents en mai et 72,31 cents en juin. A pro-pos de la situation du marché, Ccmmodafrica rapporte dans une de ses éditions (1) la déclaration optimiste d’un expert qui pense que « le plus dur est derrière nous ». Toujours, selon cet expert : « les cotations sur trois ans du marché à terme montrent que les prix devraient rester à leur niveau actuel ».

La production mondiale de coton pour la campagne 2014/15 devrait totaliser 26,3 millions de tonnes. Selon les estimations du Comité consultatif international du (CCIC), cette même production pour 2015/16 reculerait de 5,7% avec un total de 24,8 millions de tonnes. Troisième producteur mondial, les Etats-Unis, « échaudés » par des prix faibles ces dernières années, ont décidé de baisser de 18% les superficies consa-crées au coton. Selon le département américain de l’agricul-ture (USDA), les superficies ensemencées pour la campagne 2015/16 se limiteront à 3,64 millions d’hectares. C’est le chiffre le plus bas depuis 1983.

Conformément aux prévisions, la consommation mondiale de coton atteindrait 24,2 millions de tonnes en 2014/15. Elle a cru de 3,16% par rapport à la campagne 2013/14 (23,5 millions de tonnes). Malgré une situation économique mondiale difficile, la demande mondiale devrait progresser de 3% en 2015/16. Elle se situerait autour de 25 millions de tonnes, et dépasserait pour la 1ère fois depuis six ans l’offre. A lui seul, le Pakistan verrait ses importations croître de 150% en 2015/16 (2). Parmi les grands marchés et avec 2,2 millions de tonnes, seule l’Inde comptabiliserait une augmentation de 29% de ses stocks.

A court terme, la Chine envisage de mettre sur le marché un million de tonnes de coton qu’elle va puiser sur ses réserves stratégiques. Cette opération devrait se dérouler durant le

3ème trimestre. L’Inde de son côté verrait ses exportations augmenter de 1,2 million de tonnes en 2015/16 après avoir connu un recul de 50% en 2014/15. En Afrique de l’Ouest et pour cause de mauvaise météo, le Mali pourrait voir sa pro-duction plafonner à 650 000 tonnes en 2015/16. En raison de la faiblesse des prix, la superficie cotonnière mondiale devrait se limiter à 31,3 millions d’hectares en 2015/16.

Indicateur : Indice A cotlook en $ cts/lb

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190

140

90

40

240

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(de juillet 2014 à juin 2015)

En $ cts/lb

Sept

-14

Août

-14

Juil-1

4

Janv

-15

Mars

-15

Févv

-15

Juin-

15

Mai-1

5

Avril

-15

Déc-1

4

Nov-1

4

Oct-1

4

250

200

150

100

50

0

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014)

En $ cts/lb20

11

2010

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2012

2013

2014

coURS Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Janv-15 Fév-15 Mars-15 Avril-15 Mai-15 Juin-15 Moyenne

83,84 74,00 73,38 70,34 67,53 68,30 67,35 69,84 69,35 71,70 72,86 72,35 71,74

1) Gerald ESTUR (commodafrica 07/07/2015)2) commodafrica 11/04/2015

Page 8: Produitdoc 169

Le cours rebondit

Rédactrice : Régine RENNESSON

A partir des sources suivantes : • CommodAfrica • Les Echos • The Economist Intelligence Unit (EIU)

Alors que le cours affichait encore 139,82 cents/USD le kilo en avril, il rebondit à 152,25 cents/USD le kilo en mai et à 157,71 cents/USD le kilo en juin. Le cours du caoutchouc éta-blit une moyenne de 149,93 cents/USD le kilo, se hissant à nouveau vers la barre des 150 cents/USD le kilo.

Néanmoins, le cours reste faible. Le ralentissement de l’éco-nomie chinoise inquiète et les ventes de véhicules ont chuté, ce qui n’était pas arrivé depuis 2011. Selon CommodAfrica, les importations de caoutchouc naturel de la Chine se sont élevées à 138 632 tonnes en mai, en recul de 27,5 %. De-puis le début de l’année, elles ont atteint 973 524 tonnes, soit 22,16 % de moins que sur la même période en 2014.

Avec un ralentissement de la croissance de la consommation mondiale de caoutchouc naturel au 1er trimestre 2015, l’Eco-nomist Intelligence Unit a revu à la baisse ses prévisions de croissance à 3,1 % en 2015 au lieu de 3,5 % le trimestre pré-cédent et maintient ses prévisions à 3,2 % pour 2016.

La croissance de la consommation de l’Inde et son économie plus dynamique devraient soutenir les cours en 2015/2016. La demande devrait être également plus forte dans d’autres pays asiatiques, notamment l’Indonésie et la Thaïlande.

L’EIU estime que la croissance de la production devrait être relativement lente en 2015/2016. En Inde, selon Rubber Board, la production a baissé de 14 % et la consommation n’a chuté que de 1 %, ce qui inquiète les fabricants indiens de pneus qui pourraient augmenter leur dépendance aux impor-tations de caoutchouc.

Avec des prévisions de la demande et de la production en baisse, le marché pourrait être en déficit cette année, à hau-

teur de 112 000 tonnes, réduisant ainsi à environ 76 000 tonnes les stocks en 2016.

C’est au tour de la culture de l’hévéa de menacer dans les prochaines années les forêts protégées en Asie du Sud-Est. Michelin et WWF se sont associés, dans un partenariat de fi-lière durable du caoutchouc, en s’inspirant des initiatives déjà prises sur l’huile de palme.

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Indicateur : SMR-20 en $ cts/kg

600500400300200100

0

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(de juillet 2014 à juin 2015 ) En US cts/Kg

Sep

t-14

Ao

ût-

14

Juil-

14

Jan

v-15

Mar

s-15

Fév

v-15

Juin

-15

Mai

-15

Avr

il-15

Déc

-14

No

v-14

Oct

-14

500450400350300250200150100500

2011

2014

2010

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2012

2013

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 2002 à 2014)

En US cts/Kg

coURS Juillet-14 Août-14 Set-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Janv-15 Fév-15 Mars-15 Avril-15 Mai-15 Juin-15 Moyenne

170,16 166,90 153,16 150,64 152,67 147,26 142,63 141,09 141,25 139,82 152,25 157,71 151,30

Page 9: Produitdoc 169

Entre l’été 2014 et le début de cette année, c’est une perte de 60% de leur valeur que les cours du pétrole auront affichée. Au deuxième trimestre 2015 toutefois,

le Brent a renchérit avec une moyenne de 61,71 USD le baril, après être passé de 59,61 USD en avril à 64,04 USD en mai pour terminer à 61,47 USD en juin.

Certains experts ont expliqué ce rebond par le fléchissement de la production de pétrole, d’huile ou de gaz de schiste des Etats-Unis -une première depuis 2011- que les marchés au-raient commencé d’anticiper dès le mois de mai et que la fai-blesse du dollar est venue conforter.

Dans le même temps, alors que d’aucuns s’accordaient à re-connaître que la stratégie de concurrence des pays exporta-teurs, Arabie Saoudite en tête, consistant à noyer les marchés avec un pétrole bradé, avait pu se montrer efficace, d’autres mettent cette remontée sur le compte de la spéculation, de la faiblesse du dollar et du ralentissement de la croissance étasunienne conjugués et non pas sur les mécanismes clas-siques de l’offre et de la demande

Au cours de ce deuxième trimestre, l’offre quant à elle est restée très supérieure à la demande du fait des productions russe et brésilienne, ou encore de celle de l’Irak qui a jugulé la menace voisine de l’EI et produit plus de 3 millions de barils. Quant à l’Iran, au regard des négociations sur le programme nucléaire du pays laissant entrevoir la levée des sanctions, il était envisagé que, tout comme la Libye, il cherche à accélérer ses exportations avec pour conséquence, d’après le groupe CyclOpe, un baril s’échangeant, d’ici à la fin de l’année, à 50 USD…

De leur côté, les pays de l’Opep, réunis en juin dernier, ont confirmé le maintien de leur plafond de production s’inclinant devant la conclusion de leur secrétaire général selon lequel un baril à 100 USD a fait long feu. C’est le « pragmatisme » du

maintien des parts de marché qui l’a emporté. Une manière de contrer les producteurs de pétrole non-conventionnel qui ont poussé leurs extractions à l’extrême et concouru à la surpro-duction ; une manière également de conserver leur position face à la production iranienne.

Dans un paysage économique et géopolitique peu engageant, les experts étaient peu nombreux à parier sur une hausse des cours et pire encore, selon un ancien responsable de la re-cherche à l’Opep, un baril à 40 USD pouvait même être envi-sagé d’ici à la fin de l’année…

En léger rebond

Indicateur : Brent en $/baril

Rédactrice : Laetitia MARIOTTI

A partir des sources suivantes : • AIE • Les Echos • CyClope • L’Usine Nouvelle

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13012011010090807060504030

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(de juillet 2014 à juin 2015)

En $/barilSe

pt-1

4

Août

-14

Juil-

14

Janv

-15

Mar

s-15

Févv

-15

Juin

-15

Mai

-15

Avril

-15

Déc-

14

Nov-

14

Oct

-14

120100806040200

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014)

En $ / baril

2014

1994

2011

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2012

2013

coURS Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Janv-15 Fév-15 Mars-15 Avril-15 Mai-15 Juin-15 Moyenne

106,86 101,66 97,29 87,46 79,00 62,51 47,71 58,10 55,89 59,61 64,04 61,47 73,47

Page 10: Produitdoc 169

Au deuxième trimestre 2015, l’or a affiché un cours moyen de 1 192,77 USD par once, et a continué à sta-gner autour du seuil des 1 200 USD pour le troisième

trimestre consécutif. Le prix de l’once est resté immobile à 1 198,08 et 1 198,37 USD en avril et en mai avant d’observer une légère chute à 1181,88 en juin.

Cette stagnation relative s’inscrit dans une dynamique de décroissance sur le plus long terme. Le cours de l’or a dimi-nué de 35% depuis septembre 2011 (1 859 USD/once), et a désormais atteint son niveau le plus bas depuis 2008. Cette tendance n’est pas propre au métal jaune, et concerne les ma-tières premières de façon plus générale. L’indice Bloomberg a en effet chuté à sa valeur la plus faible depuis 13 ans.

La lente chute du cours de l’or est tout particulièrement liée à la déflation du dollar, aux perspectives d’augmentation des taux de la Fed, et aux réserves chinoises moins fournies que prévu. Malgré la stratégie d’acquisition massive de réserves aurifères par la Russie et la Chine de façon à augmenter leur ratio Or/PIB et protéger la valeur en dollars de leurs réserves primaires, l’annonce des réserves chinoises a peiné à satis-faire les attentes du marché.

En outre, le marché de la joaillerie (absorbant plus de 50% de la demande mondiale en or) a été fortement impacté par le ralentissement de la croissance chinoise d’une part, et la réduction du nombre de mariages en Inde de l’autre.

Initialement considéré comme une valeur refuge en temps de crise et comme une protection efficace contre la fluctuation du cours du dollar, l’or a progressivement perdu de son at-trait pour les investisseurs. Leur fuite a en partie été encoura-gée par l’absence de volatilité du prix de l’or depuis plus d’un semestre et par les perspectives de stabilisation de la crise grecque. Il faut toutefois noter le caractère contestable de la corrélation entre la situation grecque et l’évolution du cours de

l’or, comme le précise David Govett, Manager Precious Metals chez Marex Financial.

Dans un tel contexte, l’évolution du marché semble pessi-miste. La possible relève des taux de la Fed dans l’année à venir pourrait ne pas permettre de compenser le ralentisse-ment économique chinois et la baisse de l’inflation. Ces fac-teurs sont donc susceptibles de tirer le cours de l’or vers le bas, ou de le paralyser dans le meilleur des cas.

Entre stagnation et repli

Indicateur : Londres en $/once

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Rédactrice : Jacqueline MATTIOLI

A partir des sources suivantes : • L’Usine Nouvelle • Les Echos

140013501300

1450

En $ / l'once

1500

16001550

1650

1750

12001250

1800

Déc-

14

Nov-

14

Oct-1

4

Avril

-15

Juin

-15

Mai

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EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(de juillet 2014 à juin 2015)

Août

-14

Juil-

14

-Sep

t-14

Mar

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Fév-

15

Janv

-15

1700

11001150

140012001000800600400200

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014)

En $ / l'once

2014

1994

2011

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

15001600

2012

2013

coURS Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Janv-15 Fév-15 Mars-15 Avril-15 Mai-15 Juin-15 Moyenne

1 311,98 1 296,50 1 240,08 1 223,01 1 176,36 1 201,37 1 250,58 1 229,15 1 179,64 1 198,08 1 198,37 1 181,88 1 223,91

Page 11: Produitdoc 169

L’alumunium continue de chuter

Rédacteur : Jacqueline MATTIOLI

A partir des sources suivantes : • The Economist Intelligence Unit (EIU) • L’Usine nouvelle • Les Echos

Avec une moyenne de 1 768,27 USD par tonne au deu-xième trimestre 2015, le cours de l’aluminium a continué sa descente progressive par rapport aux périodes pré-

cédentes. Malgré sa relative stabilité à 1 816,81 et 1 804,82 USD par tonne en avril et en mai respectivement, le prix de l’aluminium a brusquement chuté à 1 683,19 USD en juin, son niveau le plus bas depuis février 2014.

Ce recul s’explique par la décélération de la croissance chinoise depuis 2011 (de 12% en 2009 à 7% en 2015). La Chine absorbe en effet la moitié de la production mondiale de fer, de zinc, et d’aluminium. Comme l’explique Daniel Gérino, président et directeur de la gestion de Carlton Sélection, le ra-lentissement de la consommation interne chinoise a provoqué l’inondation des marchés internationaux, avec des exportations passant de 300 000 à 490 000 tonnes de mars à avril 2015.

Cette dynamique a été encouragée par l’appréciation du dollar et par la hausse de la production globale d’aluminium qui, com-binées, ont contribué à la chute de son prix. Alain Carle, res-ponsable des matières premières chez Crédit Agricole Private Banking Suisse, décrit en effet le lien « mécanique » entre la hausse du dollar et la chute du cours des matières premières.

Cette baisse continue ne laisse présager que des perspectives relativement mitigées, avec un excédent de l’offre sur la de-mande, et un prix de l’aluminium pouvant même descendre jusqu’à 1 600 USD par tonne dans l’année, selon Daniel Gé-rino. L’abaissement récent des taux de la Banque populaire de Chine et la chute des actions depuis la mi-juin risquent de contribuer à la réduction de la demande, et à l’élargissement de ce gap.

La stagnation des revenus des géants miniers est aussi sus-ceptible de provoquer un gel de leurs projets, un ralentisse-

ment de la production d’aluminium, et un besoin de restructu-ration sur le long terme. En outre, une reprise de la croissance mondiale et chinoise aurait pour conséquence de redynamiser l’industrie automobile et la demande d’aluminium, et de contri-buer à son équilibrage avec l’offre. Néanmoins, la baisse des coûts énergétiques permet au secteur de résister pour le mo-ment et d’éviter toute vague intense de restructurations.

Indicateur : London Metal Exchange - cash au comptant en $/tonne

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300028002600240022002000180016001400

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(de juillet 2014 à juin 2015)

En $ / tonne

Sep

t-14

Aoû

t-14

Juil-

14

Janv

-15

Mar

s-15

Fév-

15

Juin

-15

Mai

-15

Avr

il-15

Déc

-14

Nov

-14

Oct

-14

30002500200015001000500

0

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014)

En $ / tonne

2011

2014

2010

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2012

2013

coURS Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Janv-15 Fév-15 Mars-15 Avril-15 Mai-15 Juin-15 Moyenne

1 945,11 2 029,89 1 992,13 1 937,93 2 053,61 1 912,92 1 808,10 1 820,43 1 772,26 1 816,81 1 804,82 1 683,19 1 881,43

Page 12: Produitdoc 169

Un plus bas depuis six ans

Le deuxième trimestre 2015, a vu le cours terminer à son plus bas depuis 2009.

Après avoir affiché 6 027,97 USD en avril, il a retrouvé un taux meilleur en mai, à 6 300,08 USD -un plus haut depuis décembre 2014 - dû à des mouvements sur les marchés finan-ciers plus qu’aux mécanismes de l’offre et de la demande. Le métal rouge est ensuite retombé à 5 833,22 USD en juin pour donner une moyenne de 6 053,76 au deuxième trimestre.

L’embellie du printemps a donc été de courte durée, dopée par la faiblesse continue du billet vert et l’espoir de mesures de relance de l’économie chinoise restées vaines. Respon-sables, la stagnation des projets d’infrastructures et l’effondre-ment du secteur manufacturier chinois qui ont entraîné à leur suite ceux des importations de cuivre, lesquelles ont perdu plus de 16% en un mois. Le ralentissement de la croissance chinoise - passée de deux à un chiffre- a également eu des conséquences sur la demande qui s’est avérée plus faible en-core que redoutée, les stocks ne baissant que très lentement.

Corollaire de la demande, l’offre mondiale, bien trop impor-tante, a contribué à la chute des prix.

Ainsi, à la fin du deuxième trimestre 2015, une grande impré-visibilité pesait sur les cours du métal rouge avec, en toile de fond, certes le manque de clarté sur la demande chinoise mais également des perturbations dans la production de certaines mines, chiliennes notamment, dues aux pluies torrentielles de la fin d’hiver. A cet égard, tant Macquarie que d’autres profes-sionnels reconnaissaient que les mines avaient moins produit au point que 30 000 à 50 000 tonnes de cuivre avaient été perdues.

Il reste que pour les pays producteurs à l’instar du Chili, pre-mier mondial, ou de la Zambie où il compte pour 10% du PIB, la situation du cuivre représente une catastrophe, la crois-sance du premier se trouvant au plus bas depuis cinq ans, le second ayant vu sa monnaie s’effondrer et son déficit se creuser encore. De son côté, la RDC et son investisseur Glen-core tentent de résister dans ce pays où l’extraction se produit à bas coût, attendant les jours meilleurs d’une concurrence

exsangue et de stocks enfin absorbés.

Selon le bureau d’analyse Freedonia, ces mauvais chiffres pourraient toutefois se trouver corrigés dans les trois ans qui viennent, une progression de près de 5 % chaque année étant même envisagée, suite à une hausse de la demande fondée sur un secteur de l’immobilier et de la construction en meil-leure santé, dopé par les mesures stimulantes et incitatrices des établissements bancaires, chinois en particulier. Une prévision optimiste qui concernerait également la production pourrait augmenter, en Chine et en Inde notamment, et dépas-ser les 29 millions de tonnes avec une progression annuelle de 4,6%.

Rédacteur : Laetitia MARIOTTI

A partir des sources suivantes : • L’Usine nouvelle • Les Echos • OCP

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Indicateur : London Metal Exchange - cash, grade A au comptant en $/tonne en $/tonne

100009000800070006000500040003000

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(de juillet 2014 à juin 2015

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EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014)

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coURS Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Janv-15 Fév-15 Mars-15 Avril-15 Mai-15 Juin-15 Moyenne

7 104,02 7 000,18 6 871,83 6 738,73 6 700,67 6 422,23 5 815,08 5 701,49 5 925,46 6 027,97 6 300,08 5 833,22 6 370,08

Page 13: Produitdoc 169

Rédacteur : Hadj LAKHAL

A partir des sources suivantes : • London Metal Exchange (LME) • www.mineralinfo.fr • Les Echos• The Economist Intelligence Unit (EIU)

Malgré une légère reprise en mai, les prix du nickel conti-nuent leur repli depuis un an. Le marché est à l’image de celui de bien d’autres matières minérales. Les profes-

sionnels de la filière ne semblent pas très optimistes, du moins à court terme. Le « métal du diable » a enregistré au London Metal exchange (LME) un cours moyen mensuel de 12 779,75 USD la tonne au mois d’avril (- 6,72% de moins qu’en mars), 13 505,00 USD la tonne en mai (5,30% de plus qu’au mois d’avril) et, enfin, 11 446,59 USD la tonne en juin (- 5,8% par rapport au mois de mai). Nous sommes donc loin de l’envolée des prix que le nickel a connue au premier trimestre 2014.

La production mondiale de nickel a été moins « mauvaise » que prévu. Celle-ci a atteint 1,915 million de tonnes en 2014, soit 3,6% de moins qu’en 2013 (1,988 million de tonnes). En revanche, pour 2015, les perspectives de production font état d’un plafonnement de la production mondiale à 1,695 million de tonnes. La concomitance d’un certain nombre de facteurs serait à l’origine du niveau actuel de l’offre de nickel sur le mar-ché, et notamment : baisse de la production minière en 2014 en Russie et l’embargo à l’exportation décrété par l’Indonésie. En revanche, les Philippines ont plutôt « dopé » leur production avec la réouverture de grandes mines comme celle de Nonoc (Mindanao).

En 2015, la consommation mondiale devrait baisser. Les esti-mations font état d’un total de 1,577 million de tonnes contre 1,696 million de tonnes en 2014, soit 7 % de moins. De loin, le numéro un mondial dans l’utilisation du nickel par son indus-trie, la Chine, verrait, selon the World Bureau of Metal Statis-tics (WBMS), sa demande passer de 761 000 tonnes en 2014 à 649 000 tonnes en 2015. Dans le même temps, la consom-mation de nickel par l’Union européenne passerait de 287 000 tonnes à 303 000 tonnes. Quant aux Etats-Unis et le Japon, leur consommation se stabiliserait consécutivement autour de 152 mille tonnes et 160 mille tonnes.

Alors que pour l’année 2015, la production et la consomma-tion mondiales de nickel ont accusé un repli important compte

tenu de la détérioration des données macroéconomiques qui touchent la demande des produits miniers et particulièrement le nickel, les estimations pour 2016 sont plutôt optimistes. The WBMS annonce une production mondiale de nickel de 1,910 million de tonnes, soit près de 12,7 % de plus en un an. La consommation mondiale totaliserait 1,980 million de tonnes, soit un bond en avant de 25,5 % par rapport à 2015.

Des prix au plus bas< Retour au sommaire

coURS Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Janv-15 Fév-15 Mars-15 Avril-15 Mai-15 Juin-15 Moyenne

19 046,74 18 572,38 18 075,80 15 765,33 15 702,38 15 914,29 13 742,16 14 531,13 14 766,91 12 779,75 13 505,00 12 776,59 15 431,54

Indicateur : London Metal Exchange - cash au comptant en $/tonne

3000035000

2500020000150001000050004500

40000

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014)

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35 00030 00025 00020 00015 00010 0005 000

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(de juillet 2014 à juin 2015)

En $ / tonne

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