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Progrès OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement - 2 ème Rapport de Progrès Adamaoua Centre Est Extrême Nord 2 ème Rapport de Progrès RAPPORT PAYS Décembre 2002 Littoral Nord Nord Ouest Sud Ouest Sud Ouest Extrême-Nord Nord Adamaoua Centre Est Sud Littoral Sud Ouest Ouest Nord Ouest République Cameroun du

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P r o g r è sOMDObjectifs du Millénaire pour le Développement - 2ème Rapport de Progrès

Adamaoua

Centre

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Extrême Nord

2ème Rapport de Progrès

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TPA

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Décembre 2002

Littoral Nord

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Ouest

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Adamaoua

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Sud Ouest Ouest

Nord Ouest

RépubliqueCameroundu

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Liste des abréviationsOBJECTIFS DU MILLENAIRE POUR LE DEVELOPPEMENT (O.M.D):Avant-Propos du 2ème Rapport de Progrès au Cameroun

APERÇU DE LA SITUATION: Progrès du Cameroun vers les O.M.D.

Contexte de développement du Cameroun

SOMMAIRE

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O.M.D

ELIMINER L'EXTREME PAUVRETE ET LA FAIM

ASSURER UNE EDUCATION PRIMAIREPOUR TOUS

PROMOUVOIR L'EGALITE DES SEXESET L’AUTONOMISATION DES FEMMES

REDUIRE LA MORTALITE INFANTILE

AMELIORER LA SANTE MATERNELLE

COMBATTRE LE VIH/SIDA, LE PALU-DISME ET D'AUTRES MALADIES

ASSURER UN ENVIRONNEMENTDURABLE

METTRE EN PLACE UN PARTENARIATPOUR LE DEVELOPPEMENT

CIBLES

Réduire de moitié d'ici 2015, la proportion de la population vivanten dessous du seuil de pauvreté

Réduire de moitié d'ici 2015, la proportion de la population quisouffre de la faim

Donner à tous les enfants au Cameroun, les moyens d'achever uncycle complet d'études primaires

Éliminer d'ici 2005, les disparités entre les sexes dans les ensei-gnements primaire et secondaire, et si possible à tous les niveauxd’enseignement

Réduire de deux tiers d'ici 2015, le taux de mortalité des enfantsde moins de 5 ans

Réduire de trois quarts d'ici 2015, le taux de mortalité maternelle

Stopper d'ici 2015, la propagation du VIH/SIDA et commencer àinverser la tendance actuelle

Avoir maîtrisé d'ici 2015, le paludisme et d'autres grandes mala-dies, et avoir commencé à inverser la tendance

Intégrer les principes de développement durable dans les poli-tiques nationales et inverser la tendance actuelle à la déperditiondes ressources environnementales

Réduire de moitié d'ici 2015, le pourcentage de la population quin'a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eaupotable

Améliorer sensiblement d'ici 2020, l’habitat des camerounais

Formuler et appliquer des stratégies qui permettent aux jeunes detrouver un travail décent et utile

Rendre les médicaments essentiels disponibles et abordables àtous ceux qui en ont besoin

Faire en sorte que les avantages des Technologies de l'Informationet de la Communication soient accordés à tous

ANNEXE 1- Évaluation de la situation: capacités de suivi et d’évaluation des buts de développement

ANNEXE 2- Les domaines de coopération dûment approuvés par le Gouvernement du Cameroun et les Agence de l’ONU

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LISTE DES ABREVIATIONS

BITCAMTELCAPPCDCCENAMECFCCPRCTSDSCNDSRPECAMEDSEPTFCFAFMIFNEGNLPGTZMAETURMINEDUCMINEF MINEFIMINEPAT

MINPAT MINSANTE OMD ONAPHARM ONUPCAPNGPNGEPNLPPNUDPPNPPTEPSNLPSICSNECSYSNAMETICUNESCOMDGSURF

Bureau International du TravailSociété Camerounaise des TélécommunicationsCentre d'Approvisionnement Pharmaceutique ProvincialCameroon Development CorporationCentrale Nationale d'Approvisionnement en Médicaments EssentielsCrédit Foncier du CamerounCountry Procurement ReviewComité Technique de Suivi des programmes économiques Direction de la Statistique et de la Comptabilité NationaleDocument de Stratégie de Réduction de la PauvretéEnquête Camerounaise Auprès des MénagesEnquête Démographique et de SantéÉducation Pour TousFranc de la Communauté Financière en AfriqueFonds Monétaire InternationalFonds National de l'EmploiGroupe de Travail National pour la Lutte contre le PaludismeAgence de Mise en Œuvre de la Coopération Allemande au CamerounMission d'Aménagement et d'Équipements des Terrains Urbains et RurauxMinistère de l'Éducation NationaleMinistère de l'Environnement et des ForêtsMinistère de l'Économie et des FinancesMinistère des Affaires Economiques, de la Programmation et del’Aménagement du TerritoireMinistère des Investissements Publics et de l'Aménagement du TerritoireMinistère de la Santé PubliqueObjectif du Millénaire pour le Développement Office National PharmaceutiqueOrganisation des Nations UniesPharmacie Centrale d'ApprovisionnementProgramme National de GouvernancePlan National de Gestion de l'EnvironnementProgramme National de Lutte contre le PaludismeProgramme des Nations Unies pour le DéveloppementPolitique Pharmaceutique NationalePays Pauvre Très EndettéPlan Stratégique National de Lutte contre le PaludismeSociété Immobilière du CamerounSociété Nationale des Eaux du CamerounSystème National d'Approvisionnement en Médicaments EssentielsTechnologies de l'Information et de la CommunicationOrganisation des Nations Unies pour l'Éducation, la Science et la CultureMillennium Development GoalSub-Regional Knowledge Facility

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Objectifs du Millénaire pour le Développement (O.M.D.) :Avant-propos du 2ème Rapport de progrès au Cameroun

HISTORIQUE ET CONTEXTEAu Sommet du Millénaire de Septembre 2000 à NewYork aux Etats Unis, les représentants de 191 pays ontadopté la Déclaration du Millénaire. Parmi les 191représentants les Etats membres, se trouvaient 147Chefs d’Etat et Gouvernement (dont le Chef d’Etat duCameroun). Cette Déclaration se concentre sur les pré-occupations que suscitent la paix, la sécurité, et le déve-loppement, y compris dans les domaines tels que l’en-vironnement, les droits de l’homme et la bonne gestiondes affaires publiques. Elle vise à intégrer dans un pro-gramme d’ensemble, une diversité d’objectifs de déve-loppement complémentaires et qui se renforcentmutuellement. Ces objectifs ainsi que les objectifs dedéveloppement international issus des conférences etsommets mondiaux des années 90 sont analogues maisdifférents cependant sous certains aspects. Récemment,les diverses catégories d’objectifs ont été regroupéessous l’appellation d’"Objectifs du Millénaire pour leDéveloppement (OMD)". Ces objectifs sont :

* Eliminer la pauvreté et la faim * Assurer l’éducation primaire universelle * Promouvoir l’égalité des sexes et

l’autonomisation des femmes * Réduire la mortalité infantile* Améliorer la santé maternelle* Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et

d’autres maladies * Assurer un environnement viable * Créer un partenariat mondial pour le

développementCes huit (8) objectifs sont assortis de dix-huit (18) cibleschiffrées qui doivent être atteintes dans un délai de 25ans, entre 1990 et 2015. Des indicateurs appropriés ontété retenus pour mesurer les progrès accomplis danschaque domaine.

Le suivi des OMD se fait aussi bien à l’échelon mondialqu’à l’échelon national. A l’échelon mondial, leSecrétaire Général des Nations Unies doit rendrecompte tous les ans à l’Assemblée Générale desNations Unies des progrès accomplis dans la réalisa-tion des OMD, et devra présenter un rapport plusdétaillé tous les 5 ans. Au niveau National, les rapportsconsacrés aux OMD contribueront à mobiliser les par-tenaires au développement pour les OMD . l’Equipepays des Nations Unies sous la conduite duCoordonnateur Résident est appelée à appuyer leGouvernement dans le suivi des progrès et dans l’éta-blissement des rapports relatifs aux OMD.

C’est dans ce contexte que le Cameroun a publié en juin2001 un Rapport de progrès dans la réalisation desOMD. En tant que l’un des précurseurs dans ce domai-ne, le Cameroun, à travers le Bureau du CoordonnateurRésident des Nations Unies, a co-organisé avec leBureau du Coordonnateur Résident des Nations Uniesd’Ethiopie, en Juin 2002 un Forum Régional consacré àla campagne pour l’action en faveur des OMD. CeForum qui réunissait les représentants (Gouvernement,Nations Unies, Société civile, Secteur privé et media)des quatorze (14) pays de l’Afrique Centrale et de l’Est,a donné lieu à l’élaboration d’un Agenda des OMD parPays. L’Agenda du Cameroun qui s’inspire de la straté-gie des Nations Unies pour les OMD s’articule autourde quatre (4) principales composantes :

* la mesure et le suivi/évaluation des progrès vers la réalisation des OMD

* l’évaluation de ce dont le Cameroun aura besoin (en termes de politiques, d’interventions et d’assistance) pour atteindre les OMD en 2025

* les conseils pour des actions et campagnes en faveur des OMD

* l’intégration des OMD dans les processus de développement national tels que le DSRPcomplet.

Motivée surtout par la publication récente des résultatsde l’Enquête Camerounaise Auprès des Ménages(ECAM II), la production du deuxième Rapport natio-nal de progrès vers la réalisation des OMD rentre dansle cadre de la première composante de l’Agenda natio-nal des OMD.

PROCESSUS DE PRODUCTION DU DEUXIEMERAPPORT NATIONAL DE PROGRES DES OMD

Il s’agit d’un processus participatif qui a été essentielle-ment géré par trois (3) entités :

* le Steering Committee * le Groupe-Conseils* la Task Force

Conduit par son Excellence M. Martin AristideOkouda, Ministre des Affaires Economiques, de laProgrammation et l’Aménagement du Territoire, (côtéGouvernement) et Patricia de MowbrayCoordonnateur Résident des Nations Unies, (côtéEquipe pays des Nations Unies), le Steering Committeeétait chargé de superviser le processus de productiondu Rapport et de valider le Document.

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Regroupant tous les Points focaux des OMD desAgences du Système des Nations Unies opérant auCameroun, des ministères sectoriels clés pour les OMD,des représentants du secteur privé, des media, de lasociété civile, et des milieux académiques, le Groupe-conseils était chargé entre autres de faciliter le travailtechnique de rédaction des draft de Rapport, de faire lescommentaires sur le contenu du draft de Rapport, derendre compte à leur hiérarchie respective, de faciliterl’appropriation nationale du Rapport produit et deconseiller comment mieux bâtir les partenariats pourréaliser les OMD, mieux intégrer les OMD dans les acti-vités de développement et de mieux construire unecapacité nationale statistique de suivi/ évaluation desOMD.

Enfin, la Task Force qui a effectué tout le travail tech-nique de production de ce Rapport de progrès était com-posée de :

* M. Pascal Kengne, Chef de la Division de la Planification et du Développement au

MINEPAT, Point focal des OMD des partenaires du Gouvernement

* M. Joseph Tedou, Directeur de la Statistique et de la Comptabilité Nationale au MINEPAT

* M. Marcellin Ndong Ntah, Conseiller en Développement au PNUD et Point focal des OMD

* M. Jean Claude Nzetchou, Personne-Ressource

* Mme Anne-Colette Ngo Mbock, Coordination Associate au PNUD

* M. Quentin Eboa Nda, Assistant de Recherche

Le processus de production de ce Rapport qui a bénéfi-cié du concours du " Central and Eastern Africa MDGfacility du SURF d’Ethiopie " a donné lieu également àun Atelier Technique de validation du Rapport qui s’esttenu le 03 décembre 2002 à Yaoundé. Cet Atelier a réunitous les partenaires clés de développement(Gouvernement, Bailleurs, Secteur privé, Société civile).

Les observations recueillies lors de cet Atelier ainsi quecelles reçues du Réseau électronique mondial deconnaissances des Nations Unies, ont été prises encompte dans la version finale de ce Rapport qui a étéapprouvée par le Steering Committee.

CONTENU DE CE RAPPORT

A un peu plus d’un an d’intervalle entre les deuxRapports, et compte tenu de la capacité nationale enmatière de collecte, de traitement et diffusion de l’infor-mation statistique, le contenu de ce Rapport n’aurait pasété significativement différent du premier n’eût été lapublication au premier semestre de l’année 2002, desrésultats de la deuxième Enquête Camerounaise Auprèsdes Ménages (ECAM II). Ce Rapport s'est beaucoup ins-piré des résultats et des analyses thématiques de cetteenquête, ainsi que du projet de DSRP complet et des

stratégies sectorielles déjà élaborées (Santé, Education,Développement rural, etc..)

Après avoir intégré entièrement les préoccupationscontenues dans le 1er Rapport de progrès, celui-ci abor-de au total 14 cibles sur les 18 recensées internationale-ment; ce qui constitue en soit un progrès au niveau duCameroun dans la mise en œuvre et le suivi de laDéclaration du Millénaire. Comparé au premier, ceRapport intègre cinq (5) nouvelles cibles relatives aupaludisme et autres grandes maladies, aux médica-ments essentiels, à l'habitat, à l'emploi jeune et auxTechnologies de l'Information et de la Communication.

EVALUATION DE L’ENVIRONNEMENT DE MISEEN ŒUVRE ET DE SUIVI/EVALUATION DES OMD

Un aperçu général montre que l'environnement de miseen œuvre des OMD au Cameroun reste certes peu favo-rable dans l'ensemble, mais en pleine amélioration. Lesprestations de l'appareil statistique sont encoremoyennes, aussi bien pour la collecte que pour l'analysedes données. Force est de constater pour le déplorer quel'élaboration des politiques n'intègre pas suffisammentles statistiques disponibles, si oui elles ne sont pas prisesen compte dans leur mise en œuvre. Toutefois avec lafinalisation en cours du DSRP complet, l’on note avecsatisfaction que le suivi/évaluation des OMD auCameroun s’intègre parfaitement dans les mécanismesde suivi/évaluation du DSRP qui sont en train d’êtremis en place. Par ailleurs, par rapport aux indicateursstatistiques disponibles, la situation dans les secteurssociaux qui s’est dégradée avec la persistance de la criseéconomique de la décennie écoulée, reste encore préoc-cupante.

Un autre aspect qui contribue à la réalisation de ce pro-grès, c'est la prise en compte des ressources nécessairespour atteindre les objectifs. Cette rubrique s'est appuyéesur les ressources disponibles et à mobiliser. Ainsi per-çues au double plan intérieur et extérieur, ces ressourcessont généralement de quatre ordres : humaines, maté-rielles, financières et institutionnelles.

En ce qui concerne les ressources financières et maté-rielles, il a été constaté que la mise en œuvre de l'initia-tive PPTE a permis de dégager des ressources addition-nelles importantes, destinées à financer les projets ayantun impact positif direct et mesurable sur la réduction dela pauvreté.

Quant aux ressources humaines et institutionnelles, lepays présente un réel besoin en renforcement des capa-cités à tous les niveaux par la formation et le recyclagepour ce qui est des ressources humaines, et par la coor-dination et l'appui technique et de gestion pour le voletinstitutionnel.

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APERÇU DE LA SITUATION1 : Progrès du Cameroun vers les Objectifsdu Millénaire pour le Développement

1 Ce tableau est la synthèse d’une évaluation exprimée au cours d’un atelier qui a impliqué le Gouvernement, lesResponsables Sectoriels, les ONG, la Société Civile et les autres Partenaires au Développement.

PAUVRETÉ EXTRÊMERéduire de moitié la proportion dela population vivant en dessous duseuil de pauvreté entre 1990 - 2015

FAIMRéduire de moitié la proportion desenfants de moins de cinq ans souf-frant d’une insuffisance pondérale(ou de la malnutrition pondérale)d’ici 2015

UNIVERSALITE DE L’EDUCA-TION PRIMAIREAssurer une éducation primairepour tous à l’horizon 2015

ÉGALITE ENTRE LES GENRESAssurer l’égalité d’accès des garçonset des filles dans l’enseignement pri-maire et secondaire d’ici 2005

MORTALITÉ INFANTILERéduire de deux tiers la mortalitédes enfants de moins de cinq ansd’ici 2015

SANTE DE LA REPRODUCTIONRéduire de trois quarts la mortalitématernelle d’ici 2015

VIH/SIDAStopper et inverser la tendance de lapropagation du VIH/SIDA d’ici2015

PALUDISME ET AUTRES FLEAUXCombattre le paludisme, la tubercu-lose et les autres fléaux qui affligentla population

SOUTENABILITE DE L’ENVI-RONNEMENTRenverser d’ici 2015 la tendance à ladestruction des ressources environ-nementales

INFRASTRUCTURES DE BASERéduire de moitié la proportion dela population n’ayant pas accès àl’eau potable d’ici 2015

HABITAT DECENTAméliorer les conditions de vie despersonnes vivant actuellement dansdes taudis d’ici 2020

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BUTSLES OBJECTIFS DU DEVELOPPEMENT

SERONT-ILS ATTEINTS ?ETAT DE L’ENVIRONNEMENT

DE SOUTIEN

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EMPLOISFormuler et appliquer des stratégiesdonnant aux jeunes, une chanceréelle de trouver un travail décent

MEDICAMENTS ESSENTIELSFaciliter l'accessibilité de tous, enparticulier les plus vulnérables, auxmédicaments essentiels

TECHNOLOGIES (TIC)Faire en sorte que leurs avantagessoient bénéfiques à tous

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CONTEXTE DE DEVELOPPEMENT DU CAMEROUN

1 - SITUATION GEOGRAPHIQUE

Situé en Afrique Centrale, le Cameroun est au croisement del’Afrique Équatoriale du Sud et de l’Afrique Tropicale duNord. Il partage une frontière commune avec le Nigeria àl’Ouest, le Tchad au Nord-Est, la République CentrAfricaine àl’Est, le Congo, le Gabon et la Guinée Équatoriale au Sud. Il aune côte de 402 km en bordure du Golfe de Guinée, unesuperficie de 475 650 km2 dont 466 464 km2 de terre et le resteconstitué d'eau (y compris les affluents, les fleuves et les lacs).Ces limites et cette superficie ont été confirmées en octobre2002, par le verdict de la Cour Internationale de Justice de laHaye, dans le conflit qui opposait la République duCameroun à la République Fédérale du Nigeria, à propos dela Presqu'île de Bakassi.

2 - HISTOIRE ET POLITIQUE

Découvert par les Portugais, le Cameroun a connu troisAdministrations Coloniales : celle de l'Allemagne, de laFrance et de la Grande Bretagne.

Après une longue période de régime de parti unique au len-demain de l’indépendance, le multipartisme est réintroduit auCameroun par la loi N° 90/053 du 19 décembre 1990. Après larévision de la Constitution en 1996, le Président de laRépublique est élu au suffrage universel direct pour un man-dat de sept ans renouvelable une fois. Le Président Paul Biya,au pouvoir depuis le 6 novembre 1982, a été élu en 1997 pourun mandat de 07 ans dans le cadre de la nouvelle Constitution; son parti politique le Rassemblement Démocratique duPeuple Camerounais est largement majoritaire à l'AssembléeNationale depuis le mois de septembre 2002 avec 149 siègessur 180.

3 - PRINCIPALES CARACTERISTIQUES

STRUCTURELLES DE L'ECONOMIE

Le Cameroun jouit d'une grande diversité de climats, dereliefs et de végétations favorables à l'agriculture. Les produc-tions agricoles vivrières (maïs, manioc, banane plantain,macabo, riz, mil et sorgho, etc.) et de rente (cacao, café, coton,caoutchouc, banane, ananas, etc.) font de l'agriculture came-rounaise la plus riche d'Afrique Centrale. Les ressourcespétrolières et forestières s'ajoutent à celles d'origine pastoraleet agricole pour constituer des arguments de poids en faveurd'une base industrielle sur laquelle le pays pourrait miserpour accélérer son développement.

L'économie camerounaise repose de manière relativementéquilibrée sur les trois secteurs institutionnels traditionnelsque sont l'agriculture, l'industrie et les services. Depuis lareprise économique amorcée au cours de l’exercice 1994/1995,ces secteurs ont constamment représenté 23 à 25% du PIB enfrancs courants pour le secteur primaire, 26 à 30% pour l'in-dustrie et 40 à 45% pour les services.

4 - APRES UNE DECENNIE DE CRISE

ECONOMIQUE AU CAMEROUN

Après une période de croissance soutenue que le Cameroun aconnu jusqu'au milieu de la décennie 80, la situation s'estdégradée à partir de 1986 et le pays a sombré dans une pro-fonde crise économique. Cette crise économique s'est princi-palement manifestée par la chute des revenus, la dégradationdes infrastructures économiques et sociales, la dépravation del’offre des services sociaux et la perte des emplois. La restruc-turation des entreprises des secteurs public et parapublicd'une part, le gel des recrutements à la fonction publique et lesmesures d'allègement des effectifs d'autre part, ont engendréune forte montée du chômage qui a affecté principalement lesjeunes et les femmes. Par conséquent, le revenu par tête adiminué de moitié et la situation est restée préoccupante jus-qu'à la dévaluation du franc CFA intervenue en janvier 1994.

À partir de 1994, l'ajustement monétaire conjugué avec lesmesures de politiques économiques internes ont permis d'in-fléchir la tendance. Depuis 1997, année de la signature duPremier Programme Triennal avec le FMI, appuyé par uneFacilité d'Ajustement Structurel Renforcée (FASR), le pays aaccompli de réels efforts d'ajustement et le chemin de la crois-sance est perceptible. Les performances économiques encou-rageantes se manifestent aussi bien sur le plan macroécono-mique que sur le plan des reformes structurelles et secto-rielles; le Produit Intérieur Brut (PIB) a cru à un taux moyenannuel de 4,5% en termes réels sur les quatre dernièresannées; l'inflation a été maîtrisée à moins de 3% de 1997 à2000; l'accroissement des dépenses publiques, accompagnéd'une mobilisation accrue des recettes fiscales s'est traduit parl'amélioration du solde budgétaire. Devant une situation oùle Cameroun faisait face à une dette extérieure insoutenable,ces progrès ont permis que le pays soit déclaré éligible à l'ini-tiative PPTE en octobre 2000 ; suite à cette admission, unSecond Programme, allant du 1er octobre 2000 au 30 sep-tembre 2003, appuyé par les ressources de la Facilité pour leRéduction de la Pauvreté et la Croissance (FRPC), a été signéavec le FMI et devrait permettre au Cameroun d’amorcer lamise en œuvre de sa stratégie de lutte contre la pauvreté avantde franchir le point d’achèvement projeté à la fin dudit pro-gramme. Au point d'achèvement le Cameroun s'attend à uneréduction du stock de sa dette extérieure de l’ordre de 1400milliards de francs CFA soit environ 2 milliards de dollars.

En perspective, le taux de croissance restera positif, il est esti-mé déjà à 4,6% pour l'exercice budgétaire 2001/2002, l'activitééconomique étant soutenue par les politiques économiquesinternes et les retombées de l'oléoduc TCHAD-CAMEROUN.Mais il est à craindre que le déficit dans la production del'énergie électrique ne compromette la poursuite de la poli-tique de diversification industrielle, qui vise à améliorer lacompétitivité de l’économie et son insertion réussie dans lemarché mondial.

5 - PERCEPTION DE LA PAUVRETE EN 2001

L'enquête sur les conditions de vie des ménages en 1996(ECAM I) avait fourni des indications édifiantes sur l'ampleurde la pauvreté au sein des populations camerounaises. Lesrésultats de cette enquête révélaient que la pauvreté touchaitalors 50,5% de la population camerounaise, ce qui représen-tait près de 6,5 millions d'habitants.

L’enquête ECAM II a permis de noter qu'en 2001 et sur le planmonétaire, l’incidence moyenne de la pauvreté au niveaunational était de 40,2%. Entre les deux enquêtes il y a eu unrecul de la pauvreté (voir encadré ci-dessous). Les profils depauvreté monétaire observés en 1996 et 2001 ne sont pasdirectement comparables. Pour y parvenir, des travauxd'ajustement des deux enquêtes ont été effectués, de manièreà prendre en compte les différences dans les questionnaires, laméthode de collecte des données et les concepts retenus dansle calcul des indicateurs. Sur cette base, il apparaît que l'inci-dence de la pauvreté monétaire a reculé de 13,1 points entre1996 et 2001.

Malgré ce constat, on note que l’impact de la reprise écono-mique reste peu significatif sur les conditions de vie despopulations. En effet, quatre camerounais sur dix viventencore en dessous du seuil de pauvreté. Les indicateurs d’ac-cès aux services sociaux de base et le niveau de revenu restentencore faibles. Une situation de chômage endémique tend às’installer sur le marché du travail. La situation des secteursde l’éducation et de la santé est également préoccupante. Lapandémie du VIH/SIDA gagne du terrain. En guise de répon-se à cette situation, le Gouvernement a formulé des objectifsambitieux et des stratégies détaillées de réduction de la pau-vreté.

PERCEPTION DE LA PAUVRETE EN 2001:

DES PROGRES OBSERVES ENTRE 1996 ET 2001, MAISATTENTION A LA REPARTITION

À partir des résultats des deux enquêtes sur les conditionsde vie des ménages au Cameroun (ECAM I et ECAM II),réalisées respectivement en 1996 et 2001, l'on note un reculde la pauvreté entre les deux dates.

Au regard des seuils de pauvreté définis dans l'analyse del'enquête ECAM II, on peut noter que 6 217 058 personnessur une population totale estimée à 15 472 557 habitantsvivent en dessous du seuil de pauvreté, soit une incidencede la pauvreté moyenne nationale de 40,2%, ce qui signifieque 4 personnes sur 10 au niveau national vivent dans lapauvreté, vue sous l’angle monétaire.

Parlant des ratios et plus particulièrement de l'intensité dela pauvreté qui représente la part moyenne de revenu parrapport au seuil de pauvreté que doit fournir chaque habi-tant pour sortir les pauvres de leur situation, elle a reculé de13,1 points entre 1996 et 2001. Cette baisse est plus fortedans les zones urbaines par rapport au milieu rural. Ladécomposition des indicateurs montre que ce recul de lapauvreté est beaucoup plus imputable à la croissance éco-nomique. Elle contribue pour 80% à la modification de l'in-cidence de la pauvreté alors que le facteur redistribution aplutôt tendance à aggraver l'intensité de la pauvreté.

Au plan des inégalités, la situation ne s'est pas véritable-ment améliorée entre 1996 et 2001. Les plus riches consom-ment en moyenne toujours 7 fois plus que les plus pauvres.À l'examen de l'indice de GINI et du coefficient de varia-tion, il apparaît qu'il subsiste une grande dispersion desrevenus; ce qui traduit une distribution inégalitaire persis-tante de ces derniers entre les populations.

Source: MINEFI/DSCN: Conditions de vie des populationset profil de pauvreté au Cameroun en 2001, éd. août 2002

6 - UN ENJEU MAJEUR POUR LE CAMEROUN: L'AD-MISSION AU POINT D'ACHEVEMENT DE L'INITIA-TIVE PPTE, D’IMPORTANTES DECISIONS ATTEN-DUES.

Compte tenu du retard accusé dans certains volets du pro-gramme de reformes, des incertitudes sont perceptibles à l'ap-proche de l'échéance du point d’achèvement. Pourtant leCameroun attend l’équivalent d’environ deux milliards dedollars dans le cadre de l'allègement direct de la dette exté-rieure, puisqu'il s'agira d'un traitement du stock, et autant deretombées financières à moyen terme sinon plus dans le cadredes initiatives bilatérales.

La date d’achèvement du Troisième Crédit d’AjustementStructurel (CAS III), initialement prévue pour le 30 juin 2002,vient d’être prorogée d’un an. Cette prorogation devrait per-mettre au Cameroun de boucler le programme en cours d’exé-cution avant de franchir le point d’achèvement de l’initiativePPTE. Des progrès ont été observés ces derniers temps danssa mise en œuvre, notamment en ce qui concerne les voletsForêts, Transports et Privatisations.

Pour ce qui est des forêts, afin de compléter les mesuresvisant la gestion durable de la ressource forestière, la sur-veillance de l’exploitation forestière est réalisée en collabora-tion avec des professionnels indépendants, ayant une expé-rience avérée et une bonne connaissance du milieu. LeGouvernement a signé une convention de collaboration pourl’élaboration d’une base de données cartographiques, afin defaciliter le suivi de la mise en œuvre de la politique d’aména-gement forestier ; il a également signé un contrat avec uneONG, observateur indépendant en vue d’assurer la transpa-rence des opérations de contrôle et de renforcer les capacitésopérationnelles des services de contrôle. Pour compléter lesengagements pris dans le cadre des reformes, de nouvellesmissions seront attribuées à la nouvelle structure en création,qui sera appelée à remplacer l’ONADEF (Office National deDéveloppement des Forêts), en vue d’orienter son action versune spécialisation accrue dans le développement communau-taire.

S’agissant des privatisations, l’heure est à la définition denouvelles stratégies pour les entreprises relevant encore duporte-feuille de l’Etat admises à la privatisation, en vue dutransfert de leur gestion au secteur privé d’ici à la fin du pro-gramme triennal. Trois entreprises concernées sont : laCameroon Development Corporation (CDC), la SociétéNationale des Eaux du Cameroun (SNEC) et la SociétéCamerounaise des Télécommunications (CAMTEL). La SNECest dirigée par un Administrateur provisoire qui a pour prin-cipale mission de finaliser son processus de privatisation. Unenouvelle stratégie de privatisation va être développée pour laCAMTEL après l’échec de la première procédure dont l’appeld’offre n’avait pas été concluant. En ce qui concerne la CDC,

viii

Indicateurs15,5 millions2,87 %50,14 %59 ans5244,6 %4,4%74,8 % 40,2 %11,8 %50,5 %22,2 %150%45,9%29,4%82,1 %82,8 %78,8 %

Valeur Année2000200020002000

2000/012001/02

20012000/01

2001200220011998

1993-199819971998

1997/9820012001

ix

un adjudicataire provisoire a été désigné pour la filière Thé etles négociations sont bouclées. Une nouvelle stratégie seraégalement développée pour les autres filières en vue de par-achever leur privatisation.

Dans le secteur des transports, les actions attendues sont rela-tives aux activités portuaires, notamment en ce qui concernela réduction des délais de passage des marchandises, le trans-fert des activités commerciales et industrielles au secteurprivé et la finalisation de la liquidation de l’ex-OfficeNational des Ports du Cameroun (ONPC).

Au regard de ces progrès, la question de savoir si toutes lesreformes seront menées à temps dans la perspective du pointd’achèvement projeté pour fin 2003 peut paraître superflue,mais trouve toute sa raison d’être quand on prête un peu plusd’attention aux engagements pris dans le cadre du program-me appuyé par le FMI à travers la Facilité pour la Réduction

de la Pauvreté et la Croissance (FRPC) en cours d'exécution.Il s’agit notamment des reformes dans la mise en œuvre duDocument de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP),dont les volets relatifs à la Gouvernance, la Santé,l’Education, le programme SIDA et les Infrastructures ne sontpas nécessairement faciles à mettre en œuvre de façon satis-faisante dans les douze prochains mois. Un constat est déjàclair, au début de la 3e et dernière année du Programme, surun budget prévisionnel de 213 milliards de francs CFA àdégager de la mise en œuvre de l’initiative PPTE, les recettesont été réalisées à plus de 50% alors que les dépenses attei-gnent à peine 2 milliards de FCFA.

Préoccupé par cette situation et pour palier à certaines imper-fections, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement a misen place un Comité chargé de s’assurer du respect des enga-gements du Cameroun pour franchir ce point d’achèvement.

Issu d’un processus participatif d’élaboration initié par les pouvoirs publics avec l’appui du Programme desNations Unies pour le Développement, le Programme National de Gouvernance (PNG) du Cameroun futadopté par le Comité de pilotage présidé par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, le 11 août 1999, etfut approuvé par le Chef de l’Etat le 29 Juin 2000.

Véritable œuvre de refondation de la stratégie de développement économique et social du Cameroun, lePNG s’articule autour des cinq (5) axes stratégiques suivants :

* La mise en place d’une administration publique véritablement au service des usagers ;

* La consolidation de l’Etat de droit, à travers notamment la mise en place d’un environnement juridiqueet judiciaire garantissant la sécurité des investissements ;

* La promotion d’une culture de responsabilité dans la gestion économique, financière et sociale et l’obli-gation de rendre compte ;

GOUVERNANCE

Population … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …Taux de croissance de la population (annuel) … … … … … … … … … … … … …Taux d’urbanisation … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …Espérance de vie à la naissance … … … … … … … … … … … … … … … … … …PIB par tête (US$) (Estimation) … … … … … … … … … … … … … … … … … …Taux de croissance économique annuel (Estimation) … … … … … … … … … …Taux d'inflation … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …Dette extérieure (FCFA) en % du PIB (Estimation) … … … … … … … … … … …% de la population en dessous du seuil de pauvreté … … … … … … … … … …Prévalence du SIDA chez les adultes … … … … … … … … … … … … … … … …Population ayant accès à l’eau potable … … … … … … … … … … … … … … …% d’enfants souffrant d’insuffisance pondérale … … … … … … … … … … … …Taux de mortalité des moins de 5 ans (pour 1000 nais. vivantes) … … … … … …Taux d’incidence du paludisme dans les groupes cibles … … … … … … … … …Couverture d’immunisation … … … … … … … … … … … … … … … … … … …Ratio filles/garçons dans l’enseignement primaire … … … … … … … … … … …Taux brut de scolarisation dans le primaire … … … … … … … … … … … … … …Taux net de scolarisation dans le primaire … … … … … … … … … … … … … …

* Le renforcement de la transparence dans la gestion des affaires publiques en luttant contre la corruption ;

* La mise en place des structures de la décentralisation pour une participation effective et efficiente despopulations dans la gestion des affaires publiques.

Depuis son approbation, le PNG est mis en œuvre sous la coordination d’une Unité appuyée par leProgramme des Nations Unies pour le Développement et placée sous la supervision du Premier Ministre,Chef du Gouvernement. Depuis lors, grâce aux efforts conjugués de plusieurs partenaires au développement(Gouvernement, Secteur privé, Société civile, Bailleurs de fonds tels que le PNUD, la Banque Mondiale, laBanque Africaine de Développement, la GTZ, le FMI, l’Union Européenne, le Canada, la France, la Norvège,l’Israël, et l’ONU Habitat), la mise en œuvre du PNG a abouti à plusieurs résultats donc notamment :

* la Déconcentration de l’administration au niveau central et au niveau territorial ;

* la Systématisation des audits et de la présence des observateurs indépendants dans les commissions d’at-tribution des concessions forestières et des marchés publics ;

* l’Assainissement du circuit des dépenses salariales des personnels de l’Etat ;

* la Revue du Système de passation des marchés (CPR - Country Procurement Review) ;

* le Contrôle du fonctionnement effectif des commissions spéciales, ministérielles et provinciales des mar-chés ;

* la Création d’une Agence de Régulation des marchés publics ;

* l’Instauration de la négociabilité des obligations publiques ;

* l’Elaboration de la loi organique d’application de la constitution ;

* la Création de sites Internet pour diffuser des informations économiques sur le Cameroun ;

* la Dynamisation du conseil de disciplines budgétaire et comptable;

* l’Application rigoureuse de la nouvelle politique de gestion des travaux routiers ;

* la Reprise du fonctionnement régulier du Conseil Supérieur de la Magistrature.

Malgré ces progrès notables, l’on note des retards importants dans le cadre de l’exécution de certains voletsde la matrice d’actions du PNG dont quelques-uns font partie de ce que l’on qualifie de " Déclencheurs " dupoint d’achèvement de l’Initiative PPTE. La promotion de la bonne gouvernance dans le pays est en effet,considérée comme un maillon important de la stratégie de lutte contre la pauvreté. Aussi, convient-il à cetégard de veiller au renforcement de la transparence dans la gestion des ressources publiques à travers :

* la poursuite de la mise en œuvre du plan d’action pour l’amélioration de la gestion des financespubliques adopté en décembre 1998,

* la promotion de l’information du citoyen dans le but de lui permettre de participer efficacement à la ges-tion des affaires publiques et à la lutte contre la pauvreté,

* l’achèvement de la réforme du système de passation des marchés publics,

* la systématisation des audits et des contrôles des marchés publics, ainsi que de la présence des observa-teurs indépendants dans les commissions de passation des marchés publics et d’attribution des titres d’ex-ploitation forestière,

* la mise en place des institutions créées par la Constitution de Janvier 1996 notamment la Chambre desComptes et le Conseil Constitutionnel,

* la réalisation à court terme, de l’exercice de suivi de l’exécution budgétaire (budget tracking exercise) etdes enquêtes auprès des usagers des services publics de l’éducation et de la santé, ainsi que leur systé-matisation,

* la généralisation de la production des rapports périodiques d’exécution des budgets des ministères et,

* l’application des sanctions à l’encontre des responsables coupables de mauvaise gestion ou de malversa-tions.

x

Sources essentielles : - Gouvernement du Cameroun (2000).

- Document de Stratégie Globale du Programme National de Gouvernance

- Gouvernement du Cameroun (2002) – Projet du DSRP complet

Proportion de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté (en %)

(*) valeur de 1996, issue de l’enquête ECAM I réalisée en1996.Quand on harmonise les résultats de ECAM I avec ceux deECAM II réalisée en 2001, l’incidence de la pauvreté en1996 passe de 50,5% à 53,3%.

1

CIBLE

1

Indicateur

OBJECTIF

1

2015

25,25

2001

40,2

20001990

50,5*

REDUIRE DE MOITIE LA PROPORTION DE LA POPULATION VIVANT DANS L’EXTREMEPAUVRETE ENTRE 1990 - 2015

Indicateur: Proportion de la population vivant en dessous du seuil national de pauvreté (en %)

ELIMINER L'EXTREME PAUVRETE ET LA FAIM

REDUIRE L'EXTREME PAUVRETE:SITUATION ACTUELLE ET TENDANCE

La définition du profil de pauvreté a permis de caractériserles pauvres au Cameroun, c'est-à-dire les populations issuesdes ménages qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. Dansla conception de la pauvreté monétaire, une personne estconsidérée comme pauvre quand elle est dans l'impossibilitéde faire face aux besoins fondamentaux relatifs à son ali-mentation, sa santé, son éducation, son habitat et son cadrede vie.

D’après les indicateurs macroéconomiques du Cameroun, lasatisfaction de ces besoins équivaut à la disponibilité d'unrevenu moyen journalier d'au moins 646 FCFA par habitant. Ilressort des résultats de la seconde enquête sur les conditionsdes ménages réalisée en 2001, que sur la population totale desménages estimée à 15 472 559 personnes, 6 217 058 per-sonnes vivent en dessous du seuil de pauvreté, soit une inci-dence moyenne de la pauvreté de 40,2% au niveau national.Cette incidence se répartit à hauteur de 17,9% des habitantsurbains et 52,1% des personnes vivant en zone rurale. On peutdont retenir que dans l’ensemble donc, 4 personnes sur 10sont pauvres au Cameroun; et la situation diffère selon lemilieu de résidence : en zone urbaine la pauvreté touche moinsde 2 personnes sur 10 contre plus de la moitié des personnesvivant en zone rurale. Un certain nombre d'autres variablestelles que le sexe, l'âge, le niveau d'instruction du chef deménage, la religion, la taille du ménage, etc. influencent ledegré de pauvreté.

Parlant du degré de pauvreté, ECAM II a permis de noter que10% des personnes vivent dans la pauvreté absolue auCameroun, c'est-à-dire qu'elles ne disposent d'aucune com-modité, ni d’accès à l’eau potable, pas d’habitat décent etaucun équipement. Par contre, 1% des ménages camerounais nemanque de rien.

La lecture des deux taux de pauvreté obtenus à l’issue de cesdeux enquêtes (entre 1996 et 2002), laisse entrevoir un reculde la pauvreté principalement imputable aux effets positifsde la croissance économique. Malheureusement, on constateque le phénomène d'inégalité de répartition des fruits decette croissance a tendance à s'amplifier, ce qui constitue unfrein important dans la poursuite de l'objectif de réductionde la pauvreté.

DEFIS POUR REDUIRE L’EXTREME PAUVRETE

Il ressort du DSRP que la situation sociale s’est fortementdétériorée au cours des dix années de la crise économiquequ’a connue le Cameroun. L’offre publique des services sociauxde base a été particulièrement affectée par les difficultésfinancières auxquelles l’Etat a fait face. L’infrastructure rou-tière s’est dégradée également, faute d’entretien. Laconstruction de nouvelles routes, les programmes d’hydrau-lique et d’électrification, notamment en milieu rural, ont connuun ralentissement, faute de financements. La restructurationdes entreprises du secteur public et parapublic, qui a entraî-né la fermeture de certains établissements d’une part, le geldes recrutements à la fonction publique et les mesures d’allè-gement des effectifs d’autre part, ont engendré une fortemontée du chômage.

Dès lors, toute politique de réduction de la pauvreté auCameroun devrait nécessairement intégrer des actions decréation des emplois, de désenclavement des zones rurales,de protection des prix des produits agricoles, de la facilita-tion d'accès à l'éducation et aux soins de santé, et de la luttecontre la corruption.

1.1

1.2

L’objectif sera t-il atteint ?

État de l’environnement

favorable

ProbablementPotentiellement

InvraisemblablementDonnées insuffisantes

Aperçu de la situation

Faible maiss’améliorant

Faible

Fort

Moyen

D’autres défis plus ciblés concernent :- La redistribution des fruits de la croissance,- La vulgarisation des critères et des procédures

d’éligibilité des projets aux ressources PPTE- L’utilisation optimale des ressources PPTE issues de

l’allégement de la dette- La mise en œuvre d’un cadre de partenariat entre les

pouvoirs publics, les partenaires internationaux et la société civile afin d’atténuer les effets pervers de la libéralisation face au défi de la mondialisation.

EEVVAALLUUAATTIIOONN DDEE LL''EENNVVIIRROONNNNEEMMEENNTT

La réduction de la pauvreté et l’éradication de la pauvretéextrême sont les priorités nationales clés des autoritéspubliques. Pour atteindre l’objectif de réduire de moitié laproportion de la population vivant en dessous du seuil nationalde pauvreté d’ici 2015, le Gouvernement a défini un cadreconceptuel de politique reposant sur:

- L’élaboration et la mise en œuvre du DSRP;- l'élaboration et la mise en œuvre des stratégies

sectorielles de l’éducation, de la santé, du développement rural et des infrastructures (eau potable, voie de communication, etc.)

D'autres actions d'envergure sont en cours de conception oude mise en œuvre. Il s'agit notamment de:

- le suivi-évaluation ainsi que la mesure de l’impact des actions de réduction de la pauvreté,

- la promotion de la bonne gouvernance pour la lutte contre la corruption et l'assainissement de la gestion des finances publiques,

- la poursuite des politiques macro-économiques appropriées, afin de soutenir les taux de croissance élevés.

La mise en œuvre de ces différents programmes nécessite ladisponibilité des ressources humaines, matérielles, finan-cières et même logistiques.

En ce qui concerne les ressources humaines, la situationactuelle souligne la nécessité d'un renforcement de capacitéspour le suivi/évaluation de la mise en œuvre de la politique deréduction de la pauvreté, notamment pour la formulation desprojets sociaux dans le cadre du plan d’action du DSRP et lerenforcement des capacités de l’administration et de la socié-té civile.

Quant aux ressources financières et matérielles, l'assistancedes partenaires du Cameroun et les ressources additionnellesdégagées de la mise en œuvre de l'initiative PPTE, offrent deréelles opportunités de mener sereinement la politique deréduction de la pauvreté.

PRIORITES POUR L’AIDE AU DEVELOPPEMENT

En ce qui concerne le partenariat, le Gouvernement a besoinde l’appui des partenaires au développement, s’intégrant dans

le cadre des priorités contenues dans le DSRP. A cet égard,les domaines clés pour l’aide au développement portent sur lerenforcement des capacités humaines, matérielles et finan-cières pour la formulation des projets sociaux dans le cadredu plan d’action du DSRP, ainsi que leur suivi/évaluation. Ils’agira notamment :

- de mettre les facteurs de production à la disposition des populations défavorisées,

- d’améliorer l’accès aux innovations techniques à traversla vulgarisation des résultats de la recherche,

- de mettre en place un programme participatif de développement rural,

- de renforcer les capacités de transformation sur place,d’un certain nombre des produits primaires,

- de faciliter l’accès des produits aux marchés.

1.4

1.3

2

1.5

RÉDUIRE LA PAUVRETE EXTRÊME

Population en dessous du seuil national de pauvreté (%)

50,50%

40,20%25,25%

1990

50

20

30

40

10

1993- 1995/1996

2001

2000 2015

- Evolution requise pour atteindre l'objectif- Objectif de 2015 (Moitié du % de 1990)

Evolution actuelle

Source des données : MINEFI / DSCN (1996, 2002), ECAM1, ECAM2

APERÇU DE L’ENVIRONNEMENT POUR LE SUIVI ETL’EVALUATION

Faible

Faible

Faible

Faible

Faible

Faible

Capacités à collecter des statistiques

Qualité de l’information récenteCapacités à suivre l’information sta-tistique

Capacités à l’analyse statistique

Capacités à intégrer les statistiquesdans les mécanismes d’élaboration despolitiques, de planification et d’alloca-tion des ressourcesMécanismes de suivi et évaluation

Éléments de l’environnement pour lesuivi

Evaluation

Fort

Fort

Fort

Fort

Fort

Fort

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

CIBLE

2

20151,511,58

2001---

20006,0**

29**

22,2**

19903*

23*

16*

Proportion d'enfants souffrant d'émaciation en %

Proportion d'enfants souffrant de malnutrition en %

Proportion d'enfants souffrant d'une insuffisance pondérale

(*) valeur en 1991. (**) valeur en 1998Source: MINPAT(1991 et 1999) – Enquête démographique et de santé I et II,

REDUIRE DE MOITIE D'ICI 2015, LA PROPORTION DE LA POPULATION QUI SOUFFRE DELA FAIM

Indicateur : Proportion des personnes n’ayant pas accès à une alimentation saine et équilibrée

Indicateurs

3

L’objectif sera t-il atteint ?

État de l’environnement

favorable

ProbablementPotentiellement

InvraisemblablementDonnées insuffisantes

Aperçu de la situation

Faible maiss’améliorant

Faible

Fort

Moyen

2.1 REDUIRE LA PROPORTION D’ENFANTS SOUFFRANT DE MALNUTRITION: SITUATION ET TENDANCE:

En termes de condition de vie, la malnutrition sévit de maniè-re endémique au Cameroun. Les statistiques révèlent qu'entre1991 et 1998, le taux de malnutrition des moins de 5 ans aaugmenté de près de 26%, passant de 23% en 1991 à 29% en1998. Sur la même période le pourcentage des enfants souf-frant d'une insuffisance pondérale est passé de 16% à 22,2%. Cette tendance est la même en ce qui concerne le pourcen-tage des enfants souffrant d'émaciation, dont le taux estpassé de 3% en 1991 à 6,0% en 1998.

On constate que la crise économique de la décennie précé-dente a particulièrement affecté l’alimentation de la mère etde l’enfant. Avec cette évolution, il pourrait être a priori dif-ficile pour le Cameroun d'atteindre l'objectif fixé, mais l'es-poir semble être permis avec la mise en œuvre de l'initiativePPTE, et l'application des dispositions énoncées dans les dif-férents documents des stratégies sectorielles, en particuliercelles des secteurs sociaux ( santé, éducation) et des infra-structures.

2.2 DEFIS POUR ATTEINDRE L'OBJECTIF

Plusieurs facteurs affectent négativement les niveaux demalnutrition chez les enfants au Cameroun; parmi lesquels onpeut citer:

- le faible pouvoir d’achat des ménages, qui sont dans l'impossibilité de se procurer les produits de premièrenécessité, et de se soigner,

- L'enclavement qui limite l'accès aux marchés afin de s'approvisionner en produits alimentaires dont ils ne sont pas producteurs,

- Les pratiques alimentaires et les questions de genre,- Les défaillances dans la définition d’une politique

agricole, ou des manquements dans sa mise en œuvre

2.3 EVALUATION DE L'ENVIRONNEMENT

A travers la mise en œuvre de l’initiative PPTE, leGouvernement a préparé le DSRP, qui vient en appui aux dif-férentes stratégies sectorielles dont celle de la santé, del'éducation et des infrastructures. Cette stratégie soulignel’importance qui devrait être accordée au problème de l’ali-mentation de la mère et de l'enfant au Cameroun.

Afin de faire face à l’insécurité alimentaire en général, leGouvernement a entrepris un certain nombre d'actions, parmilesquelles on peut citer:

- la finalisation de l’étude sur la réorganisation du secteur des céréales, et sur la sécurité alimentaire améliorée dans les zones à risque, notamment au Nord et à l’Extrême nord ;

- le lancement effectif du projet visant à assurer la sécurité alimentaire par la constitution d’un stock par l’office des céréales ;

- le don de 4000 tonnes de céréales en 2001 par le Chefde l’État aux populations du Nord et de l’Extrême nordtouchées par la famine.

Parlant des ressources, le Cameroun dispose d'un potentielvarié. On peut à juste titre citer:

- La contribution des pouvoirs publics à travers le budgetde l'État, qui permet de financer l'encadrement des producteurs, le formation du personnel et la productiondu matériel et intrants agricoles,

- Une végétation variée avec un sol et un sous-sol très riche,

- Une population laborieuse,- Une coopération diversifiée avec nos partenaires

multi/bilatéraux.

2.4 PRIORITES POUR L’AIDE AU DEVELOPPEMENT

La participation des partenaires du Cameroun devrait êtreorientée vers des actions visant à soutenir les efforts du

4

23%

29,30%

11,50%

1990

1991

1998/99

30

20

102000 2015

1,50%

3%

1990

6

5

4

3

2

1

2000 2015

6%

1991

1998

0

2.5Cameroun pour réduire la malnutrition des enfants, notammentpar la mise en œuvre des programmes qui visent à :

- améliorer la compréhension du problème et de sa dimension genre;

- lutter contre les maladies;- améliorer la redistribution des fruits de la croissance;- créer un cadre de coordination entre toutes les parties

prenantes aux actions de lutte contre la pauvreté;- finaliser la stratégie de développement rural;- aider à élaborer un document de politique nationale en

matière nutritionnelle.

AMELIORER LA QUALITE DE L'ALIMENTATION

Proportion des enfants de moins de cinq ans

Source des données: MINPAT (1991 et 1999) – Enquête démographie santé I et II, Yaoundé

Source des données: MINPAT (1991 et 1999) – Enquête démographie santé I et II, Yaoundé

AMELIORER LA SECURITE ALIMENTAIRE

% d'enfants souffrant d'émaciation (Indicateur approximatif par rapport à l'objectif)

APERÇU DE L’ENVIRONNEMENT POUR LE SUIVI ETL’EVALUATION

Faible

Faible

Faible

Faible

Faible

Faible

Capacités à collecter des statistiques

Qualité de l’information récenteCapacités à suivre l’information sta-tistique

Capacités à l’analyse statistique

Capacités à intégrer les statistiquesdans les mécanismes d’élaboration despolitiques, de planification et d’alloca-tion des ressourcesMécanismes de suivi et évaluation

Éléments de l’environnement pour lesuivi

Evaluation

Fort

Fort

Fort

Fort

Fort

Fort

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

- Evolution requise pour atteindre l'objectif- Evolution actuelle- Objectif de 2015 (Moitié du % de 1990)

- Evolution requise pour atteindre l'objectif- Evolution actuelle- Objectif de 2015 (Moitié du % de 1990)

5

2015

100

2001

78,8

2000

76,3**

1990

76,2*

CIBLE

3DONNER A TOUS LES ENFANTS AU CAMEROUN, LES MOYENS D'ACHEVER UN CYCLE COMPLET D'ETUDES PRIMAIRES

Indicateur: Taux net d’inscription à l’école primaire

Indicateur

Taux net de scolarisation à l’école primaire en (%)

* valeur de 1989** valeur de 1997Source: MINEFI/DSCN (1996, 2002), ECAM I et ECAM II

ASSURER L'EDUCATION PRIMAIRE POUR TOUS

L’objectif sera t-il atteint ?

État de l’environnement

favorable

ProbablementPotentiellement

InvraisemblablementDonnées insuffisantes

Aperçu de la situation

Faible maiss’améliorant

Faible

Fort

Moyen

3.1 ATTEINDRE L’OBJECTIF D’ACCES UNIVERSEL A L’EDUCATION PRIMAIRE : SITUATION ACTUELLE ET TENDANCE

Malgré les dispositions constitutionnelles qui rendent obliga-toire l'enseignement primaire pour tous au Cameroun, forceest de constater que les taux d’inscription à l'école primairese sont significativement détériorés tout au long de la der-nière décennie. Après avoir quasiment atteint l’objectif d’édu-cation primaire pour tous à la fin des années 80 (95.6% en1989/1990) les taux d’inscription (bruts) sont tombés à 81.8%en 1998/1999 dans l’enseignement primaire et à moins de 50%dans l’enseignement secondaire avec de fortes disparitésrégionales. Même le taux net d’inscription dans le primaire abaissé de 76.2% (en 1989) à 61.7 % (1997).

Au même moment, la qualité de l’éducation s’est détérioréecomme l’attestent le taux de redoublement estimé à 28%chaque année et le niveau de l’éducation en général. Ce déclina été renforcé par les contraintes budgétaires du début desannées 90, qui à leur tour ont entraîné la réduction dessalaires des agents de l’État y compris les enseignants du sec-teur public. On peut aussi mentionner la dégradation desinfrastructures qui étaient restées sans entretien et lemanque de matériel scolaire et pédagogique. La crise de l'édu-cation est donc à la fois qualitative et quantitative, et aucuneamélioration significative n'est encore perceptible jusqu'icibien qu’on enregistre un léger relèvement du taux net de sco-larisation à l’école primaire qui est passé de 76,3% 1997 à78,82% en 2001.

3.2 DEFIS POUR ATTEINDRE L'OBJECTIF

Plusieurs facteurs influencent les taux d’inscription et la qua-lité de l’enseignement au Cameroun. Ces facteurs sont d’ordreinstitutionnel, structurel et environnemental, socioculturel etliés à la pauvreté:

a) Facteurs institutionnels matérialisés par une centralisation excessive de la gestion du secteur éducatif, avec quelques corollaires que sont:

- les lourdeurs dans les procédures de gestion du secteuréducatif,

- la mauvaise utilisation du personnel enseignant,- l'opacité dans la gestion des ressources,- la non application des textes régissant cette activité,- la pratique de la corruption dans les différents circuits

de gestion à tous les niveaux.

b) Facteurs structurels et environnementaux parmi lesquels on pourrait citer l'insuffisance en nombre et en qualité des enseignants, des écoles primaires et dessalles de classes. Ce qui réduit la prestation des enseignants, limite la capacité d'accueil des établissements et même leur accessibilité,

c) La pauvreté qui favorise la mise en place de mauvaisesconditions de travail pour le personnel enseignant parmilesquelles on peut citer la faiblesse des salaires, le manque de matériel et un cadre de travail pas toujoursapproprié.

d) Facteurs socioculturels qui contribuent à réduire le taux d'inscriptions chez les enfants, surtout les jeunesfilles.

3.3 EVALUATION DE L'ENVIRONNEMENT

La loi d'orientation scolaire du 14 avril 1998 présente l'édu-cation comme l'une des grandes priorités nationales. Lesobjectifs annoncés de la politique camerounaise sont d'offrirune éducation de base pour tous, de faciliter l'accès à l'édu-cation sans discrimination de sexe et d'origine, et d'assurerune offre d'éducation adaptée aux besoins. Ces objectifsrépondent à la volonté de lutter contre l'exclusion scolaire, deréduire les inégalités et de professionnaliser l'éducation.

OBJECTIF

2

Dans cette vision, la politique éducative devrait conduire à lamise en place d'une école dont la finalité affichée est l'acqui-sition effective des connaissances de base (lire, écrire, comp-ter, analyser et agir). Le document de stratégie du secteur del'éducation confirme ces principes et au-delà, les autoritéscamerounaises s'engagent à procéder à une véritable politiquede reforme et de réhabilitation du système éducatif. Cettereforme passe par les grandes lignes suivantes:

- L'engagement de l'État à accroître les ressources et optimiser leur utilisation par des allocations pertinenteset une gestion efficace de la dépense publique,

- La recherche de l'efficacité accrue de l'institution et notamment de ses structures décentralisées,

- La mise en place d'une décentralisation de la gestion administrative et financière au niveau des établissements.

Enfin, on pourrait déjà relever que la suppression des contri-butions exigibles (frais d'écolage) à l'école primaire publique,décidée par le Chef de l'État en février 2000, a été un élémentimportant de stimulation de la demande d'éducation. Le pro-blème de ressources se pose à plusieurs niveaux :

Parlant des ressources humaines, on constate que l'école came-rounaise est marquée par le modèle d'un enseignement généralet théorique dont la qualité baisse du fait du manque d'ensei-gnants ou d'accroissement du nombre d'enseignants insuffi-samment qualifiés. S'agissant de l'enseignement primaire, ilest prévu dans le cadre de la stratégie sectorielle, le recrute-ment de 10 857 nouveaux enseignants sur la période 2000-2003. Ce qui, conjugué à d'autres mesures programmées, pour-rait permettre d'améliorer la qualité des prestations.

Quant aux ressources financières, on distingue trois sourcesde financement de l'éducation au Cameroun, le financementpublic, les ménages et le financement extérieur. Avec la criseéconomique de la décennie dernière, ces ressources ont connuune baisse drastique à tous les niveaux. A titre d’illustration, lacontribution de l'État au financement de l'enseignement privéa été réduite de moitié entre 1986 et 2000, passant de 7,3 mil-liards de francs CFA à 3,15 milliards sur cette période. Avec lamise en œuvre de l'initiative PPTE, tout laisse à penser à uneamélioration des financements du secteur éducatif par l'amé-lioration des conditions de travail et la réhabilitation et/ou laconstruction des infrastructures scolaires.

Pour l’aspect matériel, l'appui des partenaires est très percep-tible dans la construction des infrastructures scolaires ainsique le soutien financier, matériel est logistique.

3.4 PRIORITES POUR L’AIDE AU DEVELOPPEMENT

Les actions des partenaires devraient davantage appuyer lesefforts du Cameroun pour la réalisation de l’objectif d’éduca-tion primaire universelle par:

- Une augmentation de l’aide à l’éducation;- Une contribution accrue au renforcement des capacités

pour la mise en œuvre de la stratégie sectorielle de l’éducation;

- Le renforcement des capacités des structures de

contrôle du Ministère de l’Education ;- La création d’un cadre de coordination pour l'implication

effective des parents, ONG et Société Civile à la mise enœuvre et à l'évaluation de la politique nationale de l'éducation;

- La mise en œuvre et le suivi/évaluation du Plan Nationalde l’Education Primaire pour Tous (E.P.T.).

6

RÉALISER L'ÉDUCATION PRIMAIRE UNIVERSELLE

76,2% 76,3% 78,8%

100%

1990

100

70

60

02000 2001 2015

60000550005000045000400003500030000

1996 / 97 97 / 98 97 / 99 99 / 2000

1989

1997

mon

tant

en

mill

ions

FC

FA

3.5

taux net d'inscription dans l'éducation primaire (%)

Evolution des dépenses publiquesaffectées à l'éducation primaire

Source: MINEDUC (2001) Stratégie du Secteur de l'Éducation

APERÇU DE L’ENVIRONNEMENT POUR LE SUIVI ETL’EVALUATION

Faible

Faible

Faible

Faible

Faible

Faible

Capacités à collecter des statistiques

Qualité de l’information récenteCapacités à suivre l’information sta-tistique

Capacités à l’analyse statistique

Capacités à intégrer les statistiquesdans les mécanismes d’élaboration despolitiques, de planification et d’alloca-tion des ressourcesMécanismes de suivi et évaluation

Éléments de l’environnement pour lesuivi

Evaluation

Fort

Fort

Fort

Fort

Fort

Fort

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

Source des données : MINEFI/DSCN (1996, 2002), ECAM I et II

- Objectif de 2015 (estimation) - Evolution actuelle- Evolution requise pour atteindre l'objectif

iii7

4

2005

100

100

2001

-

-

2000

82,1*

85,6***

1990

85,0

82,9**

PROMOUVOIR L'EGALITE DES SEXES ET L’AU-TONOMISATION DES FEMMES

ELIMINER D'ICI 2005, LES DISPARITES ENTRE LES SEXES DANS LES ENSEIGNEMENTS PRI-MAIRE ET SECONDAIRE

Indicateurs : Ratio filles / garçons dans l’enseignement primaireRatio filles / garçons dans l’enseignement secondaire

Indicateu rs

- Ratio filles / garçons dans l’enseignement primaire

- Ratio filles / garçons dans l’enseignement secondaire

* valeur de 1997/1998** valeur de 1994/1995*** valeur de 1998/1999Source: MINEFI/DSCN (1996, 2002), ECAM I et ECAM II

CIBLE

L’objectif sera t-il atteint ?

État de l’environnement

favorable

ProbablementPotentiellement

InvraisemblablementDonnées insuffisantes

Aperçu de la situation

Faible maiss’améliorant

Faible

Fort

Moyen

OBJECTIF

3

4.1 ATTEINDRE L’EGALITE DES GENRES DANS L’EDUCATION : SITUATION ACTUELLE ET TENDANCE

Les femmes représentent près de 51% de la population duCameroun, et 52 pauvres sur 100 sont de sexe féminin. Dansce pays comme dans les autres pays en voie de développement,les femmes sont fortement désavantagées par rapport auxhommes en matière de santé, de nutrition, d'instruction, et departicipation à la vie économique et politique de la nation.

Dans le domaine de la santé et bien que l’espérance de vie dela femme soit de trois ans plus élevée que celle de l’homme, lafemme s’épuise très vite en raison des rudes travaux et desdifficultés d'accès à l'eau potable.

Dans le domaine de l'éducation, les filles n’ont pas les mêmesfacilités d’accès que les garçons. Le ratio filles / garçons dansl’éducation primaire est passé de 85 % en 1989/90 à 82.1 % en1997/98 ; dans l’enseignement secondaire, ce ratio est passéde 82.9% en 1994/95 à 85.6% en 1998/99. Ces taux varientfortement d’une région à une autre. Au fur et à mesure quel'on monte dans les paliers d'enseignement, cet écart devientplus important.

En ce qui concerne la participation des femmes à la vie écono-mique et au travail, elles représentaient 37,5% de la popula-tion active en 1993. On les retrouve beaucoup plus dans le sec-teur agricole. Elles ne sont pas très associées à la gestion desaffaires publiques. A titre d’illustration elles ne représententque 10% des Députés à l'Assemblée Nationale à l'issue desélections du 30 juin et du 15 septembre 2002, contre 5% à ladernière législature. Leur représentativité est encore beau-coup plus faible au Gouvernement. De gros efforts restentdonc à déployer pour atteindre l'objectif.

4.2 DEFIS POUR ATTEINDRE L'OBJECTIF

Le profil de pauvreté du pays et les tendances actuelles ren-dent illusoires l’objectif d’égalité des sexes d’ici 2005, sans laprise en compte de quelques facteurs à caractère économiqueet socioculturel.

Sur le plan économique, la situation de pauvreté dans lesménages amène certains parents à vouloir privilégier par rap-port aux moyens dont ils disposent, l'inscriptions des garçonsà l’école parce que la jeune fille est destinée à se marier et àquitter la famille.

Sur le plan socioculturel, certains parents ne perçoivent pasencore l'utilité d’envoyer leurs enfants à l'école, au risque demettre leur foi en péril, alors qu'ils ont des travaux cham-pêtres et leur initiation à assumer leur responsabilité de mèreà leur apprendre.

4.3 EVALUATION DE L'ENVIRONNEMENT

La mise en œuvre de la convention pour l’élimination de toutesformes de discrimination à l’encontre des femmes (CEDAW),que le Cameroun a ratifiée, définit le cadre de la mise enœuvre de l'objectif de l'égalité des genres au Cameroun.

Par ailleurs, conscient du fait que la contribution des femmesest déterminante pour mener à bien sa politique de réductionde la pauvreté,

8

85%82,1%

100

1990

1989/1990

1997/1998

100

90

80

70

60

0 2000 2005

82,90%85,60%

100%

19900

1994 / 1995

1998 / 1999

100

90

80

2000 2005

4.5

Source des données : MINEDUC/UNESCO (2000) Éducationpour tous, Yaoundé

EGALITE DES GENRES

Ratio filles / garçons dans l'éducation secondaire* (en %)

- objectif 2005 (estimation)- Evolution actuelle- Evolution requise pour atteindre l'objectif

Source des données : MINEDUC/UNESCO (2000), Éducationpour tous, Yaoundé

EGALITE DES GENRES

Ratio filles / garçons dans l'éducation primaire (en %)

- objectif 2005- Evolution actuelle

- Evolution requise pour atteindre l'objectif

le Gouvernement camerounais s'est engagé à mettre en œuvretoutes les mesures visant leur plus grande participation à la vieéconomique, sociale et politique. Il s'agira particulièrement demettre en place et de façon participative, des programmesciblés avec un volet genre. Dans cette perspective, le gouver-nement s'emploie à:

- Favoriser l'accès des femmes aux facteurs deproduction en vue d'améliorer leur productivité et diminuer la pénibilité de leurs travaux,

- Améliorer le cadre juridico-institutionnel des femmes en accélérant l'élaboration d'un code de la famille équitable et en renforçant les structures d'encadrement des femmes par la création et/ou la redynamisation des centres de formation adéquats pourleur meilleure insertion économique.

Le Gouvernement entend également créer un observatoirenational sur la femme.

Pour atteindre ces objectifs, les ressources peuvent s'appré-cier en termes des effets induits de la croissance économiqueobservée depuis quelques années et d’une éventuelle réductionde la pauvreté. Ce qui a priori permettrait aux parents de dis-poser d’assez de moyens financiers pour pouvoir s’occuper detous leurs enfants sans discrimination.

4.4 PRIORITES POUR L’AIDE AU DEVELOPPEMENT

Les partenaires au développement pourraient soutenir lesefforts du Gouvernement en :

- contribuant à l’amélioration de la qualité et de l’accès àl’éducation avec un effort particulier pour la réalisationdes objectifs d’éducation pour les filles ;

- renforçant les capacités à tous les niveaux du système éducatif de manière à faciliter la réforme du secteur.

APERÇU DE L’ENVIRONNEMENT POUR LE SUIVI ETL’EVALUATION

Faible

Faible

Faible

Faible

Faible

Faible

Capacités à collecter des statistiques

Qualité de l’information récenteCapacités à suivre l’information sta-tistique

Capacités à l’analyse statistique

Capacités à intégrer les statistiquesdans les mécanismes d’élaboration despolitiques, de planification et d’alloca-tion des ressourcesMécanismes de suivi et évaluation

Éléments de l’environnement pour lesuivi

Evaluation

Fort

Fort

Fort

Fort

Fort

Fort

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

9

CIBLE

5

2015

42

2001

-

2000

150,7**

1990

126,3*

REDUIRE LA MORTALITE IINNFFAANNTTIILLEE

REDUIRE DE DEUX TIERS D'ICI 2015, LE TAUX DE MORTALITE DES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS

Indicateur : taux de mortalité des moins de 5 ans pour 1 000 naissances vivantes

Indicateur

Taux de mortalité des moins de 5 ans pour1 000 naissances vivantes (en %)

* valeur de 1991** valeur de 1998Source: MINEDUC/UNESCO (2000), Éducation Pour Tous - Yaoundé

5.1 ATTEINDRE L’OBJECTIF: SITUATION ACTUELLE ET TENDANCE

La plupart des décès d'enfants dans les Pays en Voie deDéveloppement en général et au Cameroun en particulier, sontdus aux infections respiratoires aiguës, aux maladies diar-rhéiques, au paludisme, à la rougeole et aux carences nutri-tionnelles. Ces maladies sont responsables de 75% de décèschez les enfants de moins de cinq ans au Cameroun.

La situation de la santé des enfants s’est détériorée au coursde la dernière décennie. La mortalité a augmenté de manièresignificative. Entre 1991 et 1998, le taux de mortalité desmoins de cinq ans est passé de 126.3 à 150.7 pour 1000 nais-sances vivantes.

5.2 DEFIS POUR ATTEINDRE L'OBJECTIF

Au Cameroun, les causes immédiates de la mortalité en géné-ral et de la mortalité infantile en particulier peuvent êtredivisées en deux groupes de facteurs déterminants: l'étatsanitaire de l'enfant d'une part, et son état nutritionneld'autre part. Ces deux facteurs sont interdépendants. Aussil’objectif de réduction du taux de mortalité infantile peut-ilêtre freiné en combattant les éléments qui concourent à sonaggravation. Il s’agit notamment de:

- la persévérance de la pauvreté,- l'accès plus difficile aux services de santé,- les restrictions budgétaires du Gouvernement, et la fai-

blesse des ressources affectées aux soins de santé préventive,

- la participation insuffisante des communautés,- la dégradation de la santé de la mère,- des connaissances insuffisantes des questions

de santé.

5.3 EVALUATION DE L'ENVIRONNEMENT

Pour renverser la tendance actuelle défavorable en matièrede santé des enfants et des femmes, le Gouvernement a prisune série de mesures avec l’appui de partenaires bilatéraux etmultilatéraux afin de réduire les taux de mortalité chez lenourrisson, l’enfant et la mère. Ces mesures incluent la décen-tralisation dans la fourniture des soins et la facilitation del'accès aux médicaments essentiels.

La mise en œuvre de la stratégie sectorielle de la santé, dontle document a été validé en mars 2002, et du DSRP dans lecadre de l’initiative PPTE, mettent en place un cadre propicepour poursuivre sereinement l’objectif de réduction de lamortalité infantile.

S’agissant des ressources, il convient de rappeler que depuisl'apparition de la crise économique, et avec l'instauration dela politique de recouvrement des coûts dans les formations

L’objectif sera t-il atteint ?

État de l’environnement

favorable

ProbablementPotentiellement

InvraisemblablementDonnées insuffisantes

Aperçu de la situation

Faible maiss’améliorant

Faible

Fort

Moyen

OBJECTIF

4

1991

10

160

140

120

100

80

60

40

20

19900

2000

42

150,7

126,3

2015

1998

4000034000300002500020000

96 / 97 97 / 98 98 / 99 99 / 00

5.5

Source: MINPAT(1991 et 1999), Enquête démographique et de santé I et II (EDS)

AMELIORER LA SANTE ET REDUIRE LA MORTALITE INFANTILE

Taux de mortalité infantile pour 1000 naissances vivantes

Source: MINEFI/DSCN(2001), Annuaire Statistique National, Yaoundé

Evolution du budget du Ministère de la SantéPublique (en millions de FCFA)

— budget du Ministère de la Santé

hospitalières publiques, le secteur de la santé s'est retrouvéenfermé dans une logique d'exclusion des pauvres.Parallèlement, le potentiel en infrastructures sanitaires, lepersonnel médico-sanitaire se sont amoindris, et les équipe-ments sont devenus obsolètes pour une grande majorité.

Avec l'amélioration de la situation économique nationale, leGouvernement du Cameroun pourrait renforcer la tendance àl'augmentation des ressources financières amorcée en 1997,par un accroissement des ressources budgétaires affectéesaux secteurs sociaux en général et à la santé en particulier.

En plus, de nouvelles opportunités sont actuellement offertespar la coopération internationale, qui permettront de dégagerdes ressources financières additionnelles à travers la recon-version de la dette dans le cadre de l'initiative PPTE.

La création des structures décentralisées, l’implication despartenaires et les premiers effets de la bonne gouvernance ontpermis de satisfaire le souci d’équité et d’améliorer l’accès auxsoins.

5.4 PRIORITES POUR L’AIDE AU DEVELOPPEMENT

Les partenaires au développement pourraient centrer leurassistance sur les actions concourant à réaliser:

- la décentralisation complète de l’offre de soins de santé,- la réglementation pour l’achat et la distribution des

médicaments essentiels,- le renforcement des capacités du secteur santé par le

recrutement du personnel, l’entretien et la maintenancedes équipements et des infrastructures,

- le renforcement de la participation des communautés etdes capacités institutionnelles du secteur,

- le renforcement du partenariat public-privé pour le développement de la santé.

APERÇU DE L’ENVIRONNEMENT POUR LE SUIVIET L’EVALUATION

Faible

Faible

Faible

Faible

Faible

Faible

Capacités à collecter des statistiques

Qualité de l’information récenteCapacités à suivre l’information sta-tistique

Capacités à l’analyse statistique

Capacités à intégrer les statistiquesdans les mécanismes d’élaborationdes politiques, de planification etd’allocation des ressourcesMécanismes de suivi et évaluation

Éléments de l’environnement pour lesuivi

Evaluation

Fort

Fort

Fort

Fort

Fort

Fort

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

- Objectif 2015- Evolution actuelle- Evolution requise pour atteindre l'objectif

11

20159

124

200139,6

-

200041,8**

550**

199036,2

430*

CIBLE

6

AMELIORER LA SANTE MATERNELLE

REDUIRE DE TROIS QUART D'ICI 2015, LE TAUX DE MORTALITE MATERNELLE

Indicateurs : - Proportion d’accouchements non assistés par un personnel médical qualifié- Taux de mortalité maternelle

Indicateurs

- Proportion d’accouchements non assistés par un personnel médical qualifié (en %)- Nombre de décès maternels sur 100 000 nais-sances vivantes

* valeur de 1989-1996** valeur de 1998/1999Source: MINPAT (1991, 1999) EnquêteDémographique et de Santé I et II

6.1 ATTEINDRE L’OBJECTIF: SITUATION ACTUELLE ET TENDANCE

Avec la crise économique de la décennie 90, on a noté uneforte détérioration de la santé de la femme. Le taux de mor-talité maternelle est passé de 430 décès pour cent mille nais-sances vivantes en 1991, à 550 décès en 1998/99.

Le nombre de naissances qui sont non assistées par un per-sonnel médical formé, l'indicateur de l’accès à la santé dereproduction, est passé de 36.2% en 1991 à 41.8% en 1998. Ils'est établi à 39,6% en 2001, et malgré cette légère baisse,l’objectif de 2015 pourrait être difficile à atteindre.

Par ailleurs, malgré une meilleure connaissance des méthodescontraceptives modernes (80% en 1998 contre 66% en 1991),les femmes n'étaient que 7% à en utiliser en 1998 contre 4%en 1991.

On constate donc que la situation a très peu évolué depuis1998 et beaucoup reste à faire pour atteindre l’objectifinternational de développement pour 2015.

6.2 DEFIS POUR ATTEINDRE L'OBJECTIF

Les défis portent essentiellement sur l'amélioration de l'ac-cessibilité physique et financière aux infrastructures sani-taires; l'accessibilité physique est liée à l'offre des servicesde santé, surtout par les pouvoirs publics, alors que la finan-cière est contrainte par les revenus des ménages. La poursui-te de l'objectif nécessite que des facilités soient accordéesau développement des infrastructures et l'amélioration desrevenus dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. Danscette perspective, on peut évoquer:

- L'insuffisance des ressources humaines, matérielles etfinancières et l'obsolescence d'une bonne partie des équipements disponibles,

- La place très importante de l'activité informelle dans le secteur de la santé,

- Le déficit en matière de régulation et de coordination,qui entraîne très souvent des dysfonctionnements dansles services,

- Les pratiques traditionnelles très développées dans certaines régions du pays.

6.3 EVALUATION DE L'ENVIRONNEMENT

Le Cameroun a rendu public en 2002 son document de straté-gie sectorielle pour la santé. Les principaux axes prioritairesde la Santé de la Reproduction tels que définis dans ce docu-ment sont:

- L'amélioration de la santé maternelle et infantile par lapromotion de la maternité à moindre risque, les soins aunouveau-né, les soins liés à l'avortement,

- L'intensification de la planification familiale à travers l'éducation, l'information et la communication ainsi queles prestations de services,

- La lutte contre les infections sexuellement transmissibles et le VIH/SIDA,

- La lutte contre l'infécondité/stérilité et le dysfonctionnement sexuel,

L’objectif sera t-il atteint ?

État de l’environnement

favorable

ProbablementPotentiellement

InvraisemblablementDonnées insuffisantes

Aperçu de la situation

Faible maiss’améliorant

Faible

Fort

Moyen

OBJECTIF

5

12

41,8 39,6

2015

20151990

500

200

300

400

100

0

124

430

550

40

30

20

0

2000

200119981990

36,2

1991

1998 et 2001

1991

1998 et 2001

6.5

REDUIRE LA MORTALITE MATERNELLE

REDUIRE LA MORTALITE MATERNELLEnombre de naissances non assistées par un personnel

médical formé d'ici 2015 (en %) (Proxy)

Nombre de décès maternels pour 100 000 naissances vivantes

Source des données : MINPAT(1991 et 1999) – Enquête démographiqueet de santé I et II (EDS I et II)

Sources des données :- MINPAT (1991 et 1999) – EDS I et II

objectif de 2015évolution requise pour atteindre l'objectifévolution actuelle

objectif national pour 2015 évolution requise pour atteindre l'objectifévolution actuelle

- La lutte contre les cancers mammaires et génitaux,- La lutte contre les pratiques néfastes à la santé de la

femme à savoir l'excision, les mariages précoces, les violences sexuelles et domestiques.

Pour atteindre ces objectifs nationaux en matière de santé,des ressources doivent être mobilisées et le gouvernementprévoit de centrer ses actions sur le renforcement des capa-cités humaines, aussi bien en nombre qu'en qualité ainsi quele développement et la réhabilitation des infrastructures etdes équipements médico-sanitaires.

Quant aux ressources matérielles, il est indiqué au Ministèrede la Santé Publique que le Cameroun dispose d'un nombreimportant d'infrastructures sanitaires très inégalementréparties sur l'ensemble du territoire national. En plus, bonnombre de ces structures sanitaires sont vétustes et néces-sitent soit d'être réhabilitées, soit tout simplement d'êtrereconstruites. Plusieurs de ces structures ne disposent pasde matériel approprié ou alors on y trouve une gamme trèsvariée d'équipements non fonctionnels et obsolètes.

Les sources de financement du secteur santé sont multiples,allant du budget de l'État au financement extérieur en pas-sant par les ménages. Des disproportions énormes existententre ces différentes sources de financement. En 1996, lacontribution des ménages au financement total de la santés'élevait à 73% contre 11% pour l'État et 7% pour l'assis-tance technique. On relève par ailleurs que 75% des dépensesde santé des ménages se font dans le secteur informel.

Le financement extérieur est alloué en majorité aux soins desanté primaires, aux vaccinations et autres campagnes delutte contre les maladies et à la planification familiale. Avecla mise en œuvre de l'initiative PPTE, on est en droit d’espé-rer à une nette amélioration des ressources financièresaffectées à la santé.

6.4 PRIORITES POUR L’AIDE AU DEVELOPPEMENT

Les partenaires au développement pourraient utilementconcentrer leur assistance dans les activités concourant à :

- Soutenir les programmes spécifiques pour les maladiesqu’on peut éviter par immunisation et par des soins desanté pour l’enfant et la mère;

- Aider à améliorer les capacités institutionnelles et degestion des structures sanitaires;

- Aider au renforcement du partenariat entre le secteurprivé, les ONG et l’État;

- Assurer le financement durable des services de santéen procurant des ressources adéquates pour les interventions essentielles, les médicaments et les équipements appropriés;

- Promouvoir l’accès à des services de qualité en matièrede planning familial par une revue des critères de choixdes méthodes contraceptives.

APERÇU DE L’ENVIRONNEMENT POUR LE SUIVI ETL’EVALUATION

Faible

Faible

Faible

Faible

Faible

Faible

Capacités à collecter des statistiques

Qualité de l’information récenteCapacités à suivre l’information sta-tistique

Capacités à l’analyse statistique

Capacités à intégrer les statistiquesdans les mécanismes d’élaboration despolitiques, de planification et d’alloca-tion des ressourcesMécanismes de suivi et évaluation

Éléments de l’environnement pour lesuivi

Evaluation

Fort

Fort

Fort

Fort

Fort

Fort

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

13

CIBLE

7

20152001

11,8 *

2000

11,0

1990

2,0 **

COMBATTRE LE VIH/SIDA, LE PALUDISME ETD'AUTRES MALADIES

STOPPER D'ICI 2015, LA PROPAGATION DU VIH/SIDA ET COMMENCER A INVERSER LA TEN-DANCE ACTUELLE

Indicateur : Taux de prévalence du VIH (en %) parmi les populations sexuellement actives (15-49 ans)

Indicateur

Taux de prévalence du VIH (en %)parmi les populations sexuellement actives (15-49 ans)

* valeur de 2002** valeur de 1992Source: MINSANTE, (2001) Document de Stratégie Sectorielle de Santé; Comité Nationalde lutte contre le Sida.

7.1 INVERSER LA TENDANCE ACTUELLE DE PROPAGATION DU VIH/SIDA: SITUATION ACTUELLE ET TENDANCE

Selon les analyses du Ministère de la Santé, la séroprévalencedu VIH/SIDA dans la population camerounaise sexuellementactive était de 11% en 2000, soit 22 fois plus importante qu'en1987 où elle n'était que de 0,5%. Le nombre de personnesvivant avec le VIH est estimé à plus de 937 000, un camerou-nais sur neuf dans la population sexuellement active estaujourd'hui infecté.

Quant au nombre de cas de Sida déclarés, il est passé de 221en 1986, à près de 35 000 en l'an 2000. Il a donc été multipliépar plus de 150 sur une période de 15 ans, soit une progressionmoyenne arithmétique de plus 10% par an.

Par ailleurs, les chiffres du programme commun des NationsUnies contre le VIH/SIDA (ONUSIDA) pour 1998 et pour leCameroun montrent qu’au milieu des années 1990, plus de 15%des chauffeurs routiers et des militaires étaient porteurs duVIH et que les taux dépassaient les 20% chez les prostituéesde Yaoundé et Douala. Aujourd’hui, ces taux sont certainementplus élevés avec une moyenne nationale de 11,8% en 2002contre 11% en 2000, d'où une aggravation de 0,8 %.

La transmission du VIH se fait dans 90% des cas par des rap-ports sexuels non protégés. La transmission sanguine et cellede la mère à l'enfant représentent environ 10% des cas. Prèsde 43% des personnes séropositives ont entre 15 et 34 ans.

7.2 DEFIS POUR ATTEINDRE L'OBJECTIF

Les défis à relever doivent concourir à promouvoir la vie et lasanté des enfants, des femmes, et des hommes, à la maison, autravail, sur les lieux de loisirs et à l'hôpital. On peut ainsi dis-tinguer quatre grandes catégories de défis majeurs à surmon-ter pour stopper et enrayer la diffusion de la pandémie du

VIH/SIDA au Cameroun :

- Faire davantage prendre conscience du danger et améliorer l’information ;

- Promouvoir de manière agressive un changement de comportement ;

- Augmenter l’utilisation des préservatifs masculin et féminin dans les groupes identifiés à risques (prostituées, chauffeurs de camions, militaires, etc.) etdans la population en général;

- Prise en charge des personnes déjà infectées.

7.3 EVALUATION DE L'ENVIRONNEMENT

Face à l'ampleur grandissante de l'épidémie du VIH/SIDA etde son impact social et économique sur la population et l'éco-nomie, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, a lancé enseptembre 2000, un plan stratégique de lutte contre cettemaladie; ce document intitulé " un document plan stratégiquede lutte contre le sida au Cameroun 2000 - 2005” jette lesbases pour une collaboration entre l’État,

L’objectif sera t-il atteint ?

État de l’environnement

favorable

ProbablementPotentiellement

InvraisemblablementDonnées insuffisantes

Aperçu de la situation

Faible maiss’améliorant

Faible

Fort

Moyen

OBJECTIF

6

14

400003500030000250002000015000100005000

01986

1987 88 92 94 95 96 98 2000

121086420

87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 2000

7.5

Sources : MINSANTE (2001) Document de lastratég ie sector ie l le de santé

Evolution du VIH dans la population sexuellementactive au Cameroun

Taux de prévalence

tau

x d

e p

réva

len

ce

(%

)

Source : MINSANTE (2001), Document de la stratégiesectorielle de santé

Nombre cumulé des cas déclarés de Sida, de 1986 à 2000

Nombre cumulé des cas déclarés de Sida déclarés

les acteurs nationaux, les partenaires bilatéraux et multilatéraux,dans la lutte contre le SIDA.

Les principaux objectifs visés concourent à préserver la santé desenfants, des femmes, des hommes, à la maison, au travail, sur leslieux de loisirs et à l'hôpital en:

- Minimisant les risques de contamination au VIH/SIDA chez les enfants de 5 à 14 ans par l'apprentissage d’un style de vie sain et le développement de comportements sexuels responsables,

- Développant des mécanismes d'information des populationssexuellement actives pour un changement de comportement,

- Réduisant le risque de transmission de la mère à l'enfant,- Minimisant le risque de contamination par la transfusion

sanguine,- Développant un mécanisme national de solidarité vis-à-vis

des personnes vivant avec le VIH/SIDA.

Ce plan stratégique a également une approche sectorielle décen-tralisée, nécessaire pour réduire la diffusion du virus. Cettedémarche implique les secteurs éducatif, agricole, des transports,de l'armée, …. Un sommet réunissant plusieurs premières damesd'Afrique, des experts internationaux et plusieurs autres déléga-tions s'est tenu à Yaoundé les 16 et 17 novembre 2002, sous lethème de la première conférence de "SYNERGIES AFRICAINESCONTRE LE VIH/SIDA ET LES SOUFFRANCES".

Afin d'assurer un financement adéquat de la mise en œuvre du PlanNational de Lutte Contre le Sida, le Gouvernement camerounaiss'est engagé à mettre en place des mécanismes d'optimisation dela mobilisation des ressources nécessaires, au double plan inté-rieur et extérieur, et d'en assurer une gestion rigoureuse et effi-cace.

Les ressources proviennent du budget de l'État, des ressourcesadditionnelles dégagées dans le cadre de la mise en œuvre de l'ini-tiative PPTE, du financement du secteur privé et de l'assistancedes partenaires au développement.

7.4 PRIORITES POUR L’AIDE AU DEVELOPPEMENT

Les partenaires au développement pourraient utilement centrerleur assistance dans l’un des domaines clés suivants :

- Mobiliser des ressources et renforcer les capacitésnationales, pour la mise en œuvre du Programme National

de Lutte contre la SIDA (PNLS);- Créer des partenariats avec les centres spécialisés,

notamment dans la recherche sur le VIH/SIDA;- Renforcer les capacités du Comité National de Lutte

contre le Sida et du Groupe Technique Central.

APERÇU DE L’ENVIRONNEMENT POUR LE SUIVI ETL’EVALUATION

Faible

Faible

Faible

Faible

Faible

Faible

Capacités à collecter des statistiques

Qualité de l’information récenteCapacités à suivre l’information sta-tistique

Capacités à l’analyse statistique

Capacités à intégrer les statistiquesdans les mécanismes d’élaboration despolitiques, de planification et d’alloca-tion des ressourcesMécanismes de suivi et évaluation

Éléments de l’environnement pour lesuivi

Evaluation

Fort

Fort

Fort

Fort

Fort

Fort

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

15

CIBLE

8

20152001

11,2

2000

45,9*

1990

-- Prévalence du paludisme (en %) dansles groupes cibles (femmes enceintes etenfants de 0 à 5 ans)

- Taux de Prévalence global du paludisme (en %)

* valeur de 1997Source: National Health Monitoring Information System (1997).- Citédans PSNLP du MINSANTE (2001).

MAITRISER D'ICI 2015, LE PALUDISME ET D'AUTRES MALADIES, ETAVOIR COMMENCE A INVERSER LA TENDANCE ACTUELLE

Indicateur : - Prévalence du paludisme dans les groupes cibles (femmes enceintes et enfants de 0 à 5 ans)

Indicateurs

L’objectif sera t-il atteint ?

État de l’environnement

favorable

ProbablementPotentiellement

InvraisemblablementDonnées insuffisantes

Aperçu de la situation

Faible maiss’améliorant

Faible

Fort

Moyen

8.1 REDUIRE LE PALUDISME ET LES AUTRES MALADIES: SITUATION ACTUELLE

Dans le Document de Stratégie Sectorielle de la Santé, il estindiqué que le profil épidémiologique au Cameroun, comme celui dela plupart des pays d'Afrique au sud du Sahara, est dominé par lesmaladies infectieuses et parasitaires. Même s'il convient de sou-ligner la tendance à l'augmentation de la prévalence de certainespathologies telles que l'hypertension artérielle, le diabète et lescancers, le paludisme demeure une endémie majeure, premièrecause de la morbidité et de la mortalité au Cameroun. Il repré-sente au niveau national:

- 40 à 50% des consultations médicales,- 23% des hospitalisations,- 40% des dépenses annuelles des ménages pour la santé.

Il constitue également la principale cause de mortalité, avec uneresponsabilité de :

- 40% des décès chez les enfants de moins de cinq ans,- 35 à 40% des décès enregistrés dans les formations

hospitalières,- 50% de mortalité chez les enfants de moins de 05 ans.

Malgré l'insuffisance des statistiques disponibles, on peut noterque les résultats des efforts déployés ne sont pas encore per-ceptibles et que beaucoup reste à faire.

8.2 DEFIS POUR ATTEINDRE L'OBJECTIF

Au risque de voir le Cameroun connaître une flambée des épidé-mies, il importe de redynamiser les différents programmes créésau niveau national par une certaine réorganisation des structureset une mobilisation des ressources. Cette mobilisation passe par:

- la relance des activités du PNLP par le renforcement des capacités humaines, matérielles et financières, ainsi que sarestructuration pour la rendre plus opérationnelle,

- la mise en place d'une structure de coordination entre lesdifférents partenaires dans la lutte contre le paludisme,

- la promotion des activités de lutte contre le paludisme,- l'amélioration de la qualité des soins et des

infrastructures sanitaires et hospitalières,- la révision du principe de recouvrement des coûts pour

certaines maladies, afin de réduire la place devenue assezimportante de l'activité informelle dans le secteur de la santé,

- l'amélioration de la qualité de prise en charge,- la redynamisation du Groupe Technique Central du Comité

National de Lutte contre le Paludisme.

Pour ce qui est particulièrement du paludisme, première caused'absentéisme à l'école, dans les bureaux et aux champs ; il seraquestion de vulgariser, avec l'implication des collectivités profes-sionnelles et villageoises dans les zones à risque, l'utilisation desmoustiquaires imprégnées à l'insecticide, qui permet de réduirede façon appréciables, le taux de mortalité dû au paludismechez les cibles vulnérables que sont les enfants et les femmesenceintes.

8.3 EVALUATION DE L'ENVIRONNEMENT

Dans le cadre de la lutte contre cette maladie, l'objectifgénéral du programme national suit l'objectif global de l'ini-tiative "FAIRE RECULER LE PALUDISME (Roll Back Malaria)"pour laquelle une réunion régionale regroupant plusieurs par-tenaires internationaux s'est tenue à Yaoundé du 27 au 29avril 1999. La situation de la lutte contre le paludisme auCameroun a connu plusieurs étapes dont les principales sont:

- Élaboration en 1997, de la "Déclaration de Politique Nationale de Lutte contre le Paludisme",

- Élaboration en 1995 du "Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP),

- Création en 1998, d'un du Groupe Technique Central duComité National de Lutte contre le Paludisme (GNLP),

16

20001998

1100090007000500030001000

8.5

Evolution du nombre d'habitants par personnel médicalqualifié entre 1998 et 2000

Sourcedes données : MINSANTE (2001) : Documentdu P lan Stratég ique Nat iona l de Lutte contre lePa lud isme au Cameroun

médecin infirmier

APERÇU DE L’ENVIRONNEMENT POUR LE SUIVI ET L’EVALUATION

Faible

Faible

Faible

Faible

Faible

Faible

Capacités à collecter des statistiques

Qualité de l’information récenteCapacités à suivre l’information sta-tistique

Capacités à l’analyse statistique

Capacités à intégrer les statistiquesdans les mécanismes d’élaboration despolitiques, de planification et d’alloca-tion des ressourcesMécanismes de suivi et évaluation

Éléments de l’environnement pour lesuivi

Evaluation

Fort

Fort

Fort

Fort

Fort

Fort

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

Plusieurs autres activités de mise en œuvre de l'initiative"Faire Reculer le Paludisme" ont également été menées auniveau régional et national. Parmi ces activités, on peut citer :

- La tenue à Yaoundé de la réunion régionale de consensussur l’initiative FRP, à laquelle plusieurs partenaires ont participé (27-29 avril 1999),

- La participation du Gouvernement Camerounais au Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernements Africains relatif à l’initiative FRP à Abuja le 25 avril 2000, avec la signature de la " Déclaration d’Abuja pourFaire Reculer le Paludisme en Afrique ",

- La mise sur pied par le PNLP d’un plan d’introduction de l’initiative FRP en Afrique,

- Le lancement officiel le 25 juillet 2000 de l’initiative FRP au niveau national par le MINSANTE, avec la participation des partenaires.

La mobilisation des ressources est une condition incontour-nable pour la réussite de ces différentes actions. S’agissantdes ressources humaines dans le cadre de la santé en général,le Cameroun disposait en 1998 d'un ratio de un médecin pour9164 habitants et un infirmier pour 2214 habitants. Au 30 juin2000, ces ratios sont passés respectivement à un pour 10 083et un pour 2249. En dehors de cette dégradation, l'on note desgrandes disparités dans la répartition géographique des res-sources humaines du secteur de la santé.

8.4 PRIORITES POUR L’AIDE AU DEVELOPPEMENT

L'action des partenaires pourrait être orientée vers:

- La création d'un cadre de coordination des activités desdifférents partenaires qui concourent à la lutte contre le paludisme,

- Le renforcement de la surveillance épidémiologique, le suivi et l'évaluation des activités de lutte contre le paludism,

- Le renforcement des capacités du Cameroun en matièrede recherche opérationnelle sur le paludisme,

- L’appui à la lutte contre les grandes endémies au Cameroun.

17

CIBLE

9

20152001

10,0 *

20001990

ASSURER UN ENVIRONNEMENT DURABLE

INTEGRER LES PRINCIPES DE DEVELOPPEMENT DURABLE DANS LES POLITIQUESNATIONALES ET INVERSER LA TENDANCE ACTUELLE A LA DEPERDITION DES RESSOURCES ENVIRONNEMENTALES

Indicateur : Proportion des aires protégées sur le territoire national.

Indicateur

Proportion des aires protégées sur leterritoire national, en % de lasuperficie totale

* valeur de 1997Source: MINEFI/DSCN (1999). - Tableau de Bord sur la Situation des Enfants et desFemmes au Cameroun.

L’objectif sera t-il atteint ?

État de l’environnement

favorable

ProbablementPotentiellement

InvraisemblablementDonnées insuffisantes

Aperçu de la situation

Faible maiss’améliorant

Faible

Fort

Moyen

9.1 ENRAYER LA PERTE DE RESSOURCES ENVIRONNEMENTALES : SITUATION ET TENDANCE

Le Cameroun possède des atouts importants sur le plan de ladiversité biologique et des ressources naturelles. Mais la miseen valeur de ces potentialités et la gestion de l'environnementen général, présentent un certain nombre de faiblesses.

En ce qui concerne les ressources forestières et selon le rap-port de l'audit économique et financier du secteur forestierau Cameroun réalisé en 2000, le pays dispose d'un potentielforestier très riche, dont 22,5 millions d'hectares de forêtsdenses. Les aires protégées couvrent une superficie de 4,5millions d'hectares, un peu moins de 10% du territoire natio-nal. Ces aires contiennent 48% d'espèces africaines de mam-mifères, 75% d'espèces de reptiles et 54% d'espèces afri-caines d'oiseaux. Pour ce qui est de la flore, le Cameroun dis-pose d'au moins 50 essences de grandes qualités. La valeurdes exportations du bois scié représentait environ 10% dubudget de l'État pour l'exercice 1999/2000.

L'exercice des activités du secteur pétrolier affecte consi-dérablement l'environnement. Le Cameroun a subi il y aquelques années un incendie d'une citerne à carburant, prèsdu dépôt de pétrole de NSAM à Yaoundé, qui avait fait plusde 200 victimes. On constate que les stations service neconnaissent pas ou alors ne respectent pas les dispositions envigueur en matière de distance de sécurité ou de gestion del'environnement, alors qu'une loi cadre existe en la matière auCameroun. À cela, il faut ajouter le fait qu'avec le crise éco-nomique de la décennie 90, des zones d'insalubrité se sontmultipliées à cause de la désorganisation du système de col-lecte des ordures dans les villes ; les ouvrages d'assainisse-ment ont été abandonnés pour la plupart et l'entretien de lavoirie est resté déficient.

Un progrès significatif a été réalisé dans le cadre du pro-gramme national sur la biodiversité financé par le FondsMondial pour l’Environnement, et la mise en œuvre d'autresprojets d’envergure cofinancé par nos partenaires et lesbénéficiaires des projets. Malgré cette amélioration, beau-coup reste à faire pour atteindre l'objectif de valorisationdes ressources environnementales et l'assainissement ducadre de vie au Cameroun.

9.2 DEFIS POUR ATTEINDRE L'OBJECTIF

Une gestion efficiente de l'environnement au Cameroun doitse situer dans une approche participative et intersectorielle,impliquant les populations, les pouvoirs publics, les partenairesau développement et la société civile. Pour ce faire, deuxgrandes familles de défis sont à relever:

- Le renforcement des capacités humaines, matérielles et financières à tous les niveaux, afin de faciliter la compréhension et le respect des règlements, conventions et autres textes nationaux et internationaux en vigueur en matière de gestion de l'environnement,

OBJECTIF

8

18

1995/96 96/97 97/98 98/99 99/00

600000500000400000300000200000100000

0

9.5

Source :MINEFI/DSCN,(2001) Annuaire statistique National- Yaoundé

Evolution des exportations de bois scié

exercice budgétaire

volu

me

des

expo

r-ta

tions

en

m3

APERÇU DE L’ENVIRONNEMENT POUR LE SUIVI ETL’EVALUATION

Faible

Faible

Faible

Faible

Faible

Faible

Capacités à collecter des statistiques

Qualité de l’information récenteCapacités à suivre l’information sta-tistique

Capacités à l’analyse statistique

Capacités à intégrer les statistiquesdans les mécanismes d’élaboration despolitiques, de planification et d’alloca-tion des ressourcesMécanismes de suivi et évaluation

Éléments de l’environnement pour lesuivi

Evaluation

Fort

Fort

Fort

Fort

Fort

Fort

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

- La lutte contre la pauvreté est considérée comme un moyen de freiner la surexploitation et la déperdition des ressources naturelles et environnementales,

- La recherche avec les populations, des solutions alternatives de préservation de l’environnement.

9.3 EVALUATION DE L'ENVIRONNEMENT

La gestion de l'environnement est régie au Cameroun par uneLoi-Cadre, qui vient en appui à d'autres textes nationaux etconventions internationales. Au delà de la biodiversité, l’agen-da camerounais en matière d’environnement inclut la gestiondes ressources en eau, des déchets solides et le contrôle dela pollution de l’eau et de l’air. En dehors de cette loi cadre etparmi les textes pris au niveau national, on peut citer:

- L'arrêté conjoint MINEF/MINEFI du 29/04/98 concernant la création du Comité de gestion des revenus fiscaux versés par le Trésor aux collectivités locales,

- Le texte interdisant l'exportation du bois en grumes de la plupart des essences forestières camerounaises, daté de 1999.

Un Plan National de Gestion de l'Environnement (PNGE), avaitété élaboré avec l'assistance des partenaires au développe-ment. Ce PNGE prévoit entre autres la protection des sols parl'élaboration des méthodes anti-érosives, avec des voletsrelatifs à la génération des revenus en milieu forestier pardes activités qui seraient en symbiose avec la préservation del'écosystème.

La conduite de cette amélioration du cadre de gestion de l'en-vironnement nécessite la mobilisation des ressources finan-cières, matérielles, humaines et logistiques. Si des effortsimportants sont perceptibles de la part des partenaires duCameroun, on peut aussi relever la volonté des pouvoirspublics camerounais d'assurer une gestion rationnelle des

ressources naturelles, en particulier les ressources fores-tières et pétrolières.

9.4 PRIORITES POUR L’AIDE AU DEVELOPPEMENT

Les partenaires au développement pourraient apporter uneassistance utile dans:

- La mise en œuvre de la stratégie nationale de développement durable, par l'appui aux initiatives locales du secteur public élargi au secteur privé,

- La mise en œuvre des synergies entre lesinterventions des différents bailleurs de fonds et

l'aide aux communes pour maîtriser le phénomène d'urbanisation,

- Le renforcement des capacités d’analyse et de suivi de l’état de l’environnement, ainsi que pour la mise en œuvre des conventions internationales en matière de gestion de l'environnement,

- Le renforcement de la coordination des mécanismes institutionnels liés à la gestion de la biodiversité.

19

CIBLE

10

2015

29

2001

49,5

2000

56,0**

1990

58,0*

REDUIRE DE MOITIE D'ICI 2015, LE POURCENTAGE DE LA POPULATION QUI N'A PAS ACCES DE FAÇON DURABLE A UN APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE

Indicateur : Proportion de la population qui s’approvisionne à des sources d’eau saine pour boire

Indicateur

Proportion de la population n'ayant pas accès à de l’eausaine pour boire (en %)

* valeur de 1991** valeur de 1998Source: MINEFI/DSCN (1996 et 2002), ECAM I et II.

10.1 AMELIORER L’ACCES A L’EAU SAINE:SITUATION ET TENDANCE

Au Cameroun, l'eau potable, traitée et contrôlée ou en pro-venance d'un forage fait défaut à de nombreux ménages.Dans l'ensemble, en 2001 environ un ménage sur deuxconsomme une eau dont la salubrité n'est pas garantie; c'estune eau qui provient essentiellement des rivières, des puits etdes sources. Cette proportion varie selon le milieu et leniveau de pauvreté des ménages.

Dans les principales villes, sept ménages sur dix en moyenneont accès à de l’eau potable, alors qu'ils sont à peine trois surdix à bénéficier de ce liquide dans les zones rurales. Yaoundéest la ville où l'eau potable est la plus disponible, 6% desménages qui y résident n'ont pas accès à l'eau potable; ilssont 16,3% à Douala. Dans la partie septentrionale du pays,l'intensification de la construction des forages au cours deces dernières années, a permis d'améliorer la situation; ainsiils sont un peu plus de 40% à consommer une eau potable dansles trois provinces septentrionales.

De manière générale, l'accessibilité à l'eau potable s'estsignificativement améliorée au Cameroun depuis 1990. Onrelève sur le graphique ci-dessous que, la rareté de l'eaupotable a reculé de 8 points sur cette période, passant de58% en 1990, à 50,5% en 2001. Si cette tendance est main-tenue, le Cameroun est potentiellement capable d'amener75% de sa population à accéder à une eau potable dans les 15prochaines années.

10.2 DEFIS POUR ATTEINDRE L'OBJECTIF

On a constaté que la disparition des bornes fontainespubliques dans les années de crise économique a développédans les milieux urbains et mêmes ruraux, un nouveau modede ravitaillement en eau qu'on appelle points de revente; cephénomène qui a contribué à améliorer l’accès à l’eau potabledans les centres urbains, a été favorisé par le fait que lesménages qui y recourent ont les moyens de payer leur

consommation, mais ne peuvent payer les frais de branche-ment et d'installation qui sont très élevés. Pour atteindrel'objectif fixé, trois défis majeurs peuvent être mentionnés,qui portent sur:

- le renforcement des capacités communautaires, par laformation et l'assistance, nécessaires pour rendre lescommunautés capables de planifier, de gérer et d’entretenir les infrastructures d’eau,

- l'amélioration du niveau des revenus des populations;- la réforme du secteur : le Gouvernement s’est engagé

dans le cadre des réformes économiques, à privatiser laSociété Nationale des Eaux qui assure le traitement etla distribution de l'eau potable. Il est attendu des pri-vatisations qu’elles contribuent à améliorer l’offre parle développement, la réhabilitation et l’entretien des infrastructures.

10.3 EVALUATION DE L'ENVIRONNEMENT

Le processus de mise en œuvre de l’initiative PPTE prévoit deréhabiliter et de développer les infrastructures de base.Dans ce cadre, le Gouvernement doit formuler diverses stra-tégies pour faciliter l’approvisionnement des zones rurales eturbaines en eau saine pour la consommation.

Plusieurs régions du pays, en particulier la partie septentrio-nale ont connu un développement très rapide des forages àtravers des efforts nationaux et la coopération internationa-le, mais le problème d'accessibilité à l'eau potable commepour certaines autres infrastructures, se pose sur un doubleaspect, à savoir physique et financière.

L’objectif sera t-il atteint ?

État de l’environnement

favorable

ProbablementPotentiellement

InvraisemblablementDonnées insuffisantes

Aperçu de la situation

Faible maiss’améliorant

Faible

Fort

Moyen

20

58 %50 % 49,5%

20151990

70

60

50

40

30

20

102000 2001

29%

1991

1998

robinetindivi-duel

35302520151050

robinetcommun

revendeurd'eau

forage puits etsource

rivièrebornefontaine

10.5

Sources: MINEFI/DSCN ( 1996`,2002), Enquête1 ECAM II

Répartition des ménages camerounais selon le mode d'approvisionne-ment en eau de boisson (en %)

mode d'approvisionnement

- évolution requise pour atteindre l'objectif - évolution actuelle

objectif de 2015 (objectif mondial)

Source des données :MINEFI/DSCN (1996, 2002)- ECAM I et II

ACCÈS AMÉLIORÉ À L'EAU POTABLE ET SAINE% personnes n'ayant pas accès à l'eau potable

L'accessibilité physique est liée à l'offre qui dépend des pou-voirs publics et des collectivités locales, alors que le revenu desménages ou leur pouvoir d'achat détermine leur décision duchoix du mode d'approvisionnement. Bien qu'il soit nécessaired'améliorer le pouvoir d'achat des ménages pour favoriser leuraccessibilité à l'eau potable, des actions préalables de réhabi-litation, de développement et d'entretien des infrastructuressont nécessaires. La coopération s'est fortement déployéedans le secteur et l'État devrait poursuivre les efforts encours, notamment à travers l'utilisation des ressources PPTE,renforcée par d'autres mesures d'assainissement desdépenses publiques en cours. Le processus de privatisation encours de la Société Nationale des Eaux du Cameroun devraitconcourir à améliorer la tendance.

10.4 PRIORITES POUR L’AIDE AU DEVELOPPEMENT

Étant donné qu'un camerounais sur deux n'a pas accès à l’eausaine au niveau national, et compte tenu des disparités entreles zones, l’aide au développement devrait se concentrer surl’amélioration de l’accès à l’eau saine plus spécifiquement dansles zones rurales avec une attention particulière pour :

- La couverture du territoire national en structures d’approvisionnement en eau potable en général, et la diversification et l’intensification des forages et puits aménagés en particulier;

- Le renforcement des capacités nationales au niveau central et local, afin de faciliter la mise en œuvre du programme en cours de réforme du secteur de l’eau qui sera bouclé avec la privatisation de la SNEC;

- Le renforcement des capacités des collectivités locales pour améliorer le niveau d’accès à l’eau saine, notammentdans les zones rurales.

APERÇU DE L’ENVIRONNEMENT POUR LE SUIVI ETL’EVALUATION

Faible

Faible

Faible

Faible

Faible

Faible

Capacités à collecter des statistiques

Qualité de l’information récenteCapacités à suivre l’information sta-tistique

Capacités à l’analyse statistique

Capacités à intégrer les statistiquesdans les mécanismes d’élaboration despolitiques, de planification et d’alloca-tion des ressourcesMécanismes de suivi et évaluation

Éléments de l’environnement pour lesuivi

Evaluation

Fort

Fort

Fort

Fort

Fort

Fort

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

21

CIBLE

20152001

42,8

20001990

11AMELIORER SENSIBLEMENT D'ICI 2020,L’HABITAT DES CAMEROUNAIS

Indicateur: proportion de la population ayant accès à un meilleur système d'assainissement ou à la sécurité d'occupation des logements

Indicateur

Proportion de la population disposant des WC avec chasse d’eau ou des latrines aménagées pour leur lieu d'aisance (en %)

Source: MINEFI/DSCN (2002) , ECAM II.

11.1 ATTEINDRE L'OBJECTIF D'AMELIORATION DES CONDITIONS DE LOGEMENT: SITUATION ACTUELLE

Comme la plupart des pays en développement, le Camerounconnaît une croissance démographique très forte dans leszones urbaines, en particulier dans les deux grandes métro-poles, Douala et Yaoundé: en 2000 les populations étaient déjàestimées à 1,5 et 1,3 millions d’habitants respectivement. Lesprévisions démographiques estiment que ces populations sontappelées à doubler d'ici 20 ans.

On constate que la croissance rapide et quelque peu malcontrôlée de l'urbanisation de ces dernières années, ainsi quela crise économique de la dernière décennie, ont eu des consé-quences négatives sur les conditions de vie des populationsurbaines, notamment en ce qui concerne l'assainissement ducadre de vie, l'accès aux services sociaux de base que sontl'éducation, la santé, l'eau potable, l'habitat et la collecte desordures.

Il ressort de l'enquête ECAM II, sur les conditions de vie desménages au Cameroun, qu’en 2001, cinq ménages sur huit sontpropriétaires de leur logement, mais une bonne majorité habi-te dans des conditions très précaires. De plus, l'état de pré-carité de l'habitat est beaucoup plus marquant en zone rura-le, bien qu'il soit une préoccupation plus importante dans lesvilles.

En effet, bien qu'il soit majoritairement propriétaire de leurlogement d'habitation, 23,9% seulement des ménages ont unemaison en matériaux définitifs, 49% ont pu revêtir le sol, dont3% en carreaux et les 46% en ciment. Ils sont à peine 20% àdétenir un titre foncier. Très peu de ménages urbains ontaccès à un bac à ordures; la majorité se débarrasse de leursordures en les jetant dans la nature alors qu'une infime par-tie a le privilège de les mettre à la disposition des camions dela voirie municipale.

S'agissant des lieux d'aisance, 50,1% des ménages camerou-nais ne disposent pas de latrines aménagées; c'est en zone

rurale que l'on rencontre les lieux d'aisance les plus pré-caires; où 64% de ménages ont des latrines non aménagées, etplus de 10% ne disposent pas d’un lieu d’aisance fixe.

11.2 DEFIS POUR ATTEINDRE L'OBJECTIF

En l'absence d'un dispositif solide de planification auCameroun, l'urbanisation se poursuit un peu dans l'anarchie etle non respect des règles élémentaires de construction. Toutepolitique d'amélioration du cadre de vie devrait prendre encompte les axes ci-après:

- améliorer le cadre législatif et réglementaire en précisant les compétences respectives des Délégués duGouvernement auprès des communautés urbaines, et des autorités élues,

- réinstaurer un service d’hygiène pour renforcer la luttecontre l’insalubrité,

- privilégier l'accès des populations défavorisées aux énergies à combustion complète que sont l'électricité et le gaz domestique.

11.3 EVALUATION DE L'ENVIRONNEMENT

La situation ainsi décrite du statut d'occupation du logement,caractérisée par une prédominance des ménages propriétairesdont la plupart ne disposent pas de titre de propriété mêmedans les grandes métropoles, marque le caractère inappropriédes réponses actuelles au problème d'accès à la propriétéfoncière. Il s'agit notamment des activités de la SociétéImmobilière du Cameroun (SIC), du Crédit Foncier duCameroun (CFC) et de la Mission d'Aménagement et d'Équipe-ment des Terrains Urbains et Ruraux (MAETUR). Ces socié-tés avaient été créées pour appuyer l'action des pouvoirspublics dans la mise en œuvre de la politique nationale d'urba-nisation.

L’objectif sera t-il atteint ?

État de l’environnement

favorable

ProbablementPotentiellement

InvraisemblablementDonnées insuffisantes

Aperçu de la situation

Faible maiss’améliorant

Faible

Fort

Moyen

iii22

0

4540353025201510

5

60

50

40

30

20

10

0

60

50

40

30

20

10

0

Source: MINEFI/DSCN (2002), - Enquête ECAM II

11.5

Répartition des ménages camerounais selon les matériaux du mur dulogement (en %)

Répartition des ménages camerounais selon le type de lieu d’aisance (en %)

matériaux du mur

béton deparpaings

planche carabot Briquede terre

Terrebattue

Autres

type de lieu

WC avecchasse eau

latrines amé-nagées

latrines nonaménagées

pas de WC autres

Source: MINEFI/ DSCN ( 2002), ECAM II

Rpartition des ménages selon les matériaux du sol du logement ( en %)

matériaux du sol

Ciment Carreaux Terre Autres

Source: MINEFI/ DSCN ( 2002), ECAM II

De nos jours, la SIC qui pratiquait la formule de location-ventedes logements, n'a pas construit de nouveaux logements depuisplusieurs années, et ses activités se résument actuellement àla gestion des logements mis en location simple.

La MAETUR et le CFC quant à eux, par des outils combinés,proposent encore des lotissements et des maisons bâties dontl'acquisition donne droit directement à un titre foncier.Cependant, les revenus bas des travailleurs et le coût élevé deces offres les rendent inaccessibles aux populations pour les-quelles elles étaient destinées.

La décentralisation dont le processus est en cours devrait per-mettre une augmentation de l'efficacité de ces structures etplus particulièrement, l’implication directe des collectivitéslocales ; et même une meilleure répartition des ressourcesdisponibles au niveau national pour un développement équilibré.

Ces ressources existent, notamment des ressources exté-rieures dans le cadre de la coopération et de la mise en œuvrede l'initiative PPTE; ainsi que des opportunités de mobilisationdes ressources budgétaires du fait de la reprise de la crois-sance économique. Mais pour une gestion rationnelle, desbesoins réels de formation ou de recyclage des ressourceshumaines devraient être satisfaits.

11.4 PRIORITES POUR L’AIDE AU DEVELOPPEMENT

Plusieurs partenaires assistent le Cameroun dans les activitésd'assainissement; en plus des actions en cours notamment lesprojets de mise en place effective de la décentralisation et deréhabilitation des infrastructures urbaines, les actions despartenaires du Cameroun en matière d'amélioration du cadrede vie en général, et de maîtrise du phénomène de développe-ment urbain en particulier devraient porter notamment sur lesquatre axes ci-après:

- L'aide aux communes urbaines pour leur permettre de maîtriser l'urbanisation,

- L'appui à la mise en œuvre de la décentralisation, par untransfert aux collectivités locales, des compétences etdes moyens financiers; ce qui devrait entre autres faciliter les procédures d'obtention des titres de propriété,

- L'assistance aux autorités camerounaises dans l'élaboration des politiques de planification, de programmation et de budgétisation des investissements Urbains.

APERÇU DE L’ENVIRONNEMENT POUR LE SUIVI ETL’EVALUATION

Faible

Faible

Faible

Faible

Faible

Faible

Capacités à collecter des statistiques

Qualité de l’information récenteCapacités à suivre l’information sta-tistique

Capacités à l’analyse statistique

Capacités à intégrer les statistiquesdans les mécanismes d’élaboration despolitiques, de planification et d’alloca-tion des ressourcesMécanismes de suivi et évaluation

Éléments de l’environnement pour lesuivi

Evaluation

Fort

Fort

Fort

Fort

Fort

Fort

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

Moyen

OBJECTIF

CIBLE

8

12

20152001

21,5

25,6

2000

26,0

22,0

1990

30,6*

23,6*

23

METTRE EN PLACE UN PARTENARIAT POURLE DEVELOPPEMENT

FORMULER ET APPLIQUER DES STRATEGIES QUI PERMETTENT AUX JEUNES DE TROUVERUN TRAVAIL DECENT ET UTILE

Indicateur : Taux de chômage

Indicateurs

- Taux de chômage à Yaoundé (en %)

- Taux de chômage à Douala (en %)

* valeur de 1996Source des données:- MINEFI/DSCN (2001), Enquête sur les dépensesdes ménages à Yaoundé et à Douala- MINEFI/DSCN (1996 et 2002), ECAM I et II.

12.1 ATTEINDRE L'OBJECTIF: SITUATION ACTUELLE

Au Cameroun, la persistance de la crise économique de ladécennie 90, ainsi que les mutations socio-économiques, poli-tiques et technologiques ont fait de la pauvreté un synonymede précarité, d'absence de garantie et d'insécurité. La dégra-dation sociale est ainsi passée des cas sociaux isolés et cer-nables, à un phénomène collectif et global. Ce phénomène amarginalisé des pans entiers de la population, les privant deséléments de base au plan de la santé, de l'éducation, de l'ali-mentation et surtout de l'opportunité à trouver un emploi.

Ce dernier phénomène s'est amplifié par la réduction desbudgets sociaux, l'arrêt des recrutements dans la fonctionpublique et la montée de la pratique d'exclusion économiqueet sociale. Les principales victimes de ce phénomène sont lesdiplômés de l'enseignement supérieur, les jeunes déscolarisésdu milieu urbain et les femmes.

Selon les résultats de l’enquête ECAM II, le chômage touche7,9% de camerounais en 2001 au sens du BIT, c’est-à-diredes personnes enregistrées comme étant à la recherche d’unemploi, dont 18,9% en zone urbaine et 2,3% en zone rurale. Lechômage élargi aux personnes découragées de trouver unemploi et qui n’en recherchent plus, mais prêtes à travailler sielles en trouvaient un, concerne 17,1% de camerounais dont32,3% en milieu urbain et 8,6% en zone rurale. Douala etYaoundé viennent en tête avec 38,2% et 34,5% respective-ment. Ces taux sont de 25,6% et 21,5% dans les deux grandesvilles respectivement au sens du BIT. La comparaison avec lesdonnées de l'enquête ECAM I réalisée en 1996 révèle un reculimportant du chômage à Yaoundé bien qu'il demeure un phé-nomène très préoccupant à Douala où il est en hausse.

Cette situation hypothèque l'avenir et constitue un obstaclelimitant la portée des performances économiques.

12.2 DEFIS POUR ATTEINDRE L'OBJECTIF

Pendant plusieurs années, les diplômés de l’enseignementsupérieur étaient formés suivant les besoins de la FonctionPublique. La crise du chômage s’est aggravée avec la suspen-sion des recrutements par les pouvoirs publics depuis 1987. Lavalorisation des ressources humaines au Cameroun devraitpasser par :

- Une formation ou un recyclage des diplômés de l’enseignement supérieur en vue de faciliter leur intégration dans le circuit de production, notamment dans les domaines stratégiques tels que les télécommunications, l’informatique, …

- Une facilitation de l’accès aux crédits aux jeunes diplômés en vue de favoriser leur auto-emploi,

- Une coordination des actions des acteurs de la lutte contre la pauvreté (Gouvernement, ONG, Coopération, …)

- L’adéquation de la formation générale etprofessionnelle aux besoins du marché du travail.

12.3 EVALUATION DE L'ENVIRONNEMENT

Malgré la croissance économique amorcée depuis 1997, lesautorités camerounaises sont conscientes de la nécessité dela soutenir par des activités qui favorisent l'accès du grandnombre aux possibilités de trouver un emploi décent et degagner un revenu.

Dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, le Gouvernementconsidère que la promotion des activités génératrices derevenu, notamment par l'auto-emploi en faveur des couchesdéfavorisées, constitue une réponse appropriée et durable auproblème de pauvreté.

L’objectif sera t-il atteint ?

État de l’environnement

favorable

ProbablementPotentiellement

InvraisemblablementDonnées insuffisantes

Aperçu de la situation

Faible maiss’améliorant

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1996

2000

24

23,6%22

25,6

20151990

30

20

02000 2001

30,626

21,5

201519900

10

20

30

2000 20011996

2000

- évolution requise pour atteindre l'objectif- évolution actuelle

objectif de 2015

Sources:- MINEFI/DSCN (2001), Enquête sur les dépenses

des ménages à Yaoundé et Douala- MINEFI/DSCN (1996, 2002), ECAM I, ECAM II

GARANTIR UN EMPLOI DÉCENT AUX POPULATIONStaux de chômage à Yaoundé (%) au sens du BIT

GARANTIR UN EMPLOI DÉCENT AUX POPULATIONStaux de chômage à Douala (%) au sens du BIT

- évolution requise pour atteindre l'objectif- évolution actuelle- objectif de 2015

Sources:- MINEFI/DSCN (2001), Enquête sur les

dépenses des ménages à Yaoundé et Douala- MINEFI/DSCN (1996, 2002), ECAM I, ECAM II

En appui à ces initiatives, le Gouvernement, à travers lesstructures telles que le Fonds National de l’Emploi (FNE),s'est également engagé à mettre en œuvre des programmesde formation et de promotion de l’auto-emploi.

La création depuis le mois d’août 2002 du Ministère de l'en-seignement technique et de la formation professionnelle,devrait offrir un cadre adéquat pour adapter la formation auxbesoins du marché du travail.

Le soutien financier passe entre autres par la mobilisation desressources additionnelles escomptées de la mise en œuvre del'initiative PPTE, et des financements extérieurs à des condi-tions concessionnelles qui seront également recherchés pourréaliser des projets à forte intensité de main d'œuvre.

12.4 PRIORITES POUR L’AIDE AU DEVELOPPEMENT

L'action des partenaires pourrait être menée dans le cadre:- d'un appui au FNE qui conçoit et réalise des

programmes d’insertion des jeunes,- d'un appui à la création d’un Observatoire national de

l’emploi et de la formation pour favoriser une meilleurelisibilité du marché du travail,

- la conception et la réalisation des projets à travers desinitiatives communautaires en faveur des partenaires du monde du travail.

1122..55 APERÇU DE L’ENVIRONNEMENT POUR LE SUIVI ETL’EVALUATION

Faible

Faible

Faible

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Faible

Capacités à collecter des statistiques

Qualité de l’information récenteCapacités à suivre l’information sta-tistique

Capacités à l’analyse statistique

Capacités à intégrer les statistiquesdans les mécanismes d’élaboration despolitiques, de planification et d’alloca-tion des ressourcesMécanismes de suivi et évaluation

Éléments de l’environnement pour lesuivi

Evaluation

Fort

Fort

Fort

Fort

Fort

Fort

Moyen

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Moyen

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Moyen

25

CIBLE

13

20152001

-

2000

-

1990

-

RENDRE LES MEDICAMENTS ESSENTIELS DISPONIBLES ET ABORDABLES A TOUS CEUXQUI EN ONT BESOIN

Indicateur : Proportion de la population ayant durablement accès à des médicaments essentiels

Indicateur

Proportion de la populationayant durablement accès à desmédicaments essentiels

13.1 ATTEINDRE L'OBJECTIF: SITUATION ACTUELLE

De 1960 à nos jours au Cameroun, des changements impor-tants ont marqué le secteur de la santé en général et plus par-ticulièrement le volet pharmaceutique. Au lendemain de l’in-dépendance, le pays bénéficiait encore des structures et del'organisation héritées de la colonisation. Le domaine pharma-ceutique était essentiellement marqué par les activités d'ap-provisionnement en médicaments, consommables médicaux etréactifs de laboratoire. Elles ont été menées successivementpar la Pharmacie Centrale d'Approvisionnement (PCA) jus-qu'en 1985 et l'Office National Pharmaceutique (ONA-PHARM) de 1985 à 1995.

En 1995, des difficultés de gestion ont conduit à la fermetu-re de l'ONAPHARM; ce qui a favorisé l'expansion du sous-secteur privé à travers la Centrale Ad-Lucem, la multiplica-tion des officines de pharmacie avec une augmentation desdistributeurs ainsi que la mise en place de quelques unités deproduction.

La mise en œuvre effective de la Politique PharmaceutiqueNationale s’est traduite par la création des structures tellesque la Centrale Nationale d’Approvisionnement enMédicaments Essentiels (CENAME), le Système Nationald’Approvisionnement en Médicaments Essentiels (SYSNAME)avec ses démembrements que sont les Centresd’Approvisionnement Pharmaceutiques Provinciaux (CAPP)répartis sur toute l’étendue du territoire national. Le SYS-NAME permet une couverture des formations sanitairespubliques, confessionnelles et laïques en médicaments essen-tiels. Il existe des structures privées d’approvisionnement quiassurent le ravitaillement du secteur privé. On dénombreenviron 10 établissements privés dont la moitié assure égale-ment la production des médicaments.

Pour ce qui est des officines, on constate que pour une popu-lation de plus de 15 millions d'habitants en 2001, le Camerouncompte environ 400 officines de pharmacie, soit en moyenneune pharmacie pour plus de 37500 personnes. Ces structurespharmaceutiques restent très inégalement réparties sur l'en-semble du territoire national. Environ 75% de ces officines

sont localisées dans les provinces du Centre et du Littoraldont plus de la moitié à Yaoundé et Douala, alors que les pro-vinces de l'Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Nord sontles moins dotées, avec en moyenne plus de 200.000 personnespar unité pharmaceutique. Cette situation rend difficile laréalisation des objectifs si les actions en cours du SYSNA-ME ne sont pas intensifiées.

13.2 DEFIS POUR ATTEINDRE L'OBJECTIF

Avec la crise économique de la décennie dernière, l'activitéinformelle a connu une croissance exponentielle dans le sec-teur de distribution des produits pharmaceutiques et desanalyses médicales. Dans ce contexte, l'atteinte des objec-tifs sus-mentionnés passe par la réorganisation du secteur àtravers:

- le renforcement des mesures de lutte contre l'acquisition, la détention et la vente illicite des produits pharmaceutiques,

- l'organisation d'un système efficace et opérationnel decontrôle de la qualité des produits pharmaceutiques etdes analyses médicales,

- l'harmonisation de l'homologation et de la surveillance des prix des médicaments essentiels sur toute l'étendue du territoire national,

- l'organisation d'un cadre fonctionnel de collaboration entre les différents intervenants du secteur,

- le renforcement des capacités du personnel.

13.3 EVALUATION DE L'ENVIRONNEMENT

Le Gouvernement camerounais a adopté en l'an 2000, la stra-tégie de mise en œuvre de la Politique PharmaceutiqueNationale (PPN). Cette Politique a pour objectif d'améliorerl'accessibilité des populations aux médicaments, réactifs etdispositifs médicaux essentiels, avec pour objectifs spéci-fiques :

L’objectif sera t-il atteint ?

État de l’environnement

favorable

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InvraisemblablementDonnées insuffisantes

Aperçu de la situation

Faible maiss’améliorant

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26

160140

120

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Répartition géographique des officines de pharmacie (par province)

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Nor

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Sud

Sud o

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Source :Ordre National des Pharmaciens du Cameroun,Yaoundé, Décembre 2002

- la disponibilité dans toutes les structures sanitaires, des médicaments essentiels, de préférence sous leur forme générique,

- l'assurance de la qualité de toutes les analyses médicales et de tous les produits pharmaceutiques utilisés sur le territoire national,

- la valorisation des ressources thérapeutiques locales connues,

- la couverture d'au moins 25% de la consommation nationale des médicaments essentiels, par la productionlocale.

Pour ce qui est des ressources, le Cameroun dispose d'unimportant patrimoine en infrastructures et équipements sani-taires. Dans le domaine pharmaceutique en particulier, il exis-te un potentiel de connaissances et de ressources thérapeu-tiques locales connues, qui n'attendent qu'à être valorisées.

Pour atteindre l'objectif de la PPN, en plus des ressourcesadditionnelles qui seront dégagées dans le cadre de la mise enœuvre de l'initiative PPTE, d'autres actions et mécanismespeuvent être mis en œuvre à travers:

- l'amélioration des interventions publiques, par le biais du budget du Ministère de la Santé,

- l'optimisation des interventions des partenaires intérieurs dans la mobilisation des fonds et leurdécaissement effectif,

- la promotion et la coordination des interventions des partenaires extérieurs.

13.4 PRIORITES POUR L’AIDE AU DEVELOPPEMENT

L'appui des partenaires peut être canalisé sur:- la mise en place de la décentralisation effective dans

la gestion des ressources,- la facilitation de l'accès aux médicaments essentiels

génériques à moindre coût,- le développement de la recherche et de la valorisation

des ressources thérapeutiques locales,- le développement des infrastructures et le

renforcement des capacités humaines par la formationet le recyclage du personnel,

- La collecte des données relatives à l’aces aux médicaments essentiels.

13.5 APERÇU DE L’ENVIRONNEMENT POUR LE SUIVI ETL’EVALUATION

Faible

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Capacités à collecter des statistiques

Qualité de l’information récenteCapacités à suivre l’information sta-tistique

Capacités à l’analyse statistique

Capacités à intégrer les statistiquesdans les mécanismes d’élaboration despolitiques, de planification et d’alloca-tion des ressourcesMécanismes de suivi et évaluation

Éléments de l’environnement pour lesuivi

Evaluation

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27

CIBLE

14

201520012000

18*

1990

FAIRE EN SORTE QUE LES AVANTAGES DES TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION ET DELA COMMUNICATION (TIC) SOIENT PROFITABLES A TOUS.

Indicateur :Nombre de lignes téléphoniques ou de micro-ordinateurs pour 1000 habitants

Indicateur

Nombre de lignes téléphoniques pour 1000 habitants

* valeur de 1998Source des données:- MINEFI/DSCN (2000), Annuaire statistique national - 2000

14.1 VULGARISER L'UTILISATION DES TIC DANS LESYSTEME EDUCATIF EN GENERAL, ET L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR EN PARTICULIER: SITUATION ACTUELLE

L'avènement des TIC devrait entraîner au Cameroun commedans tous les pays en général, de profondes mutations dansl'exercice de nombreuses activités professionnelles au pre-mier rang desquelles la formation scolaire et universitaire.Cette nouvelle forme d'enseignement constitue présentementun enjeu majeur au plan pédagogique et pourrait servir d'al-ternative pour la formation de grands effectifs ainsi que pourla formation continue de certains travailleurs.

Étant donné que son développement est étroitement lié à laqualité des infrastructures de télécommunications, on peutdéplorer que les capacités nationales restent encore faibleset mal réparties: moins de 2% des camerounais disposentd'une ligne de téléphone fixe à cause des lourdeurs adminis-tratives et du coût élevé d'obtention de lignes téléphoniques.Ce qui a favorisé l'expansion depuis ces deux dernièresannées du téléphone mobile. On peut espérer que la privatisa-tion attendue de l'unique opérateur national du téléphone fixe(CAMTEL) permettra d'améliorer cette situation. Ce quipourrait être de nature à favoriser l'utilisation des TIC.

14.2 DEFIS POUR ATTEINDRE L'OBJECTIF

À l'état actuel au Cameroun, les possibilités offertes par lesTIC ne sont pas encore bien intégrées dans la stratégie deformation au sein des institutions à tous les niveaux (primai-re, secondaire et supérieur). Les difficultés majeures sontd'ordre matériel, technique et culturel:

- difficultés matérielles et financières, dues au fait quetrès peu de camerounais disposent d'une ligne téléphonique et d'un ordinateur; à titre d'illustration, en 1998, 1,8% seulement de la population camerounaisedispose d'un poste de téléphone, quasi indispensable

actuellement pour accéder à l'Internet, compte tenu del'état embryonnaire des liaisons spécialisées (via satellite),

- problèmes techniques, dus aux insuffisances et aux défaillances des réseaux de télécommunications, auxquels il convient d'ajouter le statut de monopole del'opérateur (CAMTEL), sur l'accès au segment spatial; ce qui constitue une source importante d'obstacles pourle développement des TIC au Cameroun,

- la carence d'une culture et d'une politique de maintenance des infrastructures et des équipements, ainsi que de mise à jour des systèmes informatiques etdes logiciels constitue également un frein à l'expansiondes TIC.

14.3 EVALUATION DE L'ENVIRONNEMENT

En ce qui concerne l'environnement du multimédia, on consta-te que le cadre institutionnel camerounais reconnaît la possi-bilité de l'usage des TIC dans le système de formation. La loid'orientation de l'Enseignement Supérieur votée en avril2001 et le Décret Présidentiel N° 2002/02, daté du 08 avril2002 créant l'Agence Nationale des Technologies del'Information et de la Communication (ANTIC) sont les deuxprincipaux textes récents qui balisent quelque peu le cadrejuridique et attestent de l'intérêt que les pouvoirs publicsaccordent au développement des TIC au Cameroun. Cette loid'avril 2001 encourage les institutions universitaires à utili-ser l'enseignement à distance comme mode alternatif dedéveloppement de l'enseignement supérieur. L'ANTIC estchargée notamment de mettre les TIC au service de l'éduca-tion et de la recherche par l'intensification de leur usage sys-tématique, de favoriser la formation des enseignants et ledéveloppement des infrastructures de communication perfor-mantes.

L’objectif sera t-il atteint ?

État de l’environnement

favorable

ProbablementPotentiellement

InvraisemblablementDonnées insuffisantes

Aperçu de la situation

Faible maiss’améliorant

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28

19910

1998

150000

100000

50000

capacité national

D'autres actions symboliques, mais d'une forte significationont également matérialisé l'engagement des hautes autoritéscamerounaises à cette démarche de vulgarisation de l'usagedes TIC. Il s'agit de l'inauguration par le couple présidentielcamerounais à la fin de l'année 2001, de centres pilotes mul-timédia dans deux établissements secondaires de la ville deYaoundé.

Des dispositions fiscales et tarifaires concourent égalementà encourager cette initiative:

- en matière fiscale, ce sont des dispositions par lesquelles, le matériel informatique est désormais exonéré des droits de douane aux frontières camerounaises;

- des dispositions tarifaires par lesquelles l'opérateur national du téléphone fixe (CAMTEL), applique des tarifs préférentiels aux liaisons téléphoniques à l'usage de l'Internet.

On note également une amélioration des infrastructures,notamment le construction du point d’atterrissage (SAT3) àDouala pour la communication par fibre optique, ainsi que laconstruction au Cameroun, du centre sous régional de main-tenance dans le secteur des télécommunications.

Le domaine des TIC ne peut se développer qu'avec la mobili-sation d'importantes ressources pour disposer du matérielet équipements, et pour la formation du personnel. Le sec-teur public fait des efforts appréciables dans ce sens pourle développement du multimédia dans les établissements sco-laires et universitaires. Quant au secteur privé, des grosefforts sont également perceptibles: des distributeurs d'ac-cès à Internet se multiplient dans les villes camerounaises,et des cyber-clubs à but lucratif et non lucratif se créent àun rythme exponentiel.

14.4 PRIORITES POUR L’AIDE AU DEVELOPPEMENT

Compte tenu de la rareté des ressources financières, de laqualité des compétences humaines mobilisables, de la qualitédes équipements et même de la complexité du secteur desTIC, les partenaires au développement pourraient apporterune assistance utile pour :

- la coopération et le partenariat à établir pour bénéficier au mieux des apports de structures déjà avancées ou pour partager les efforts à faire (universités étrangères, centres de recherche, …),

- le renforcement des capacités nationales en ressources humaines par la formation, et des capacitésmatérielles par la fourniture des équipements performants et adaptés aux besoins,

- le réaménagement des programmes scolaires en vue d’yintroduire l’enseignement de l’informatique,

- l’équipement des établissements scolaires en matérielinformatique.

APERÇU DE L’ENVIRONNEMENT POUR LE SUIVI ETL’EVALUATION

14.5

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Capacités à collecter des statistiques

Qualité de l’information récenteCapacités à suivre l’information sta-tistique

Capacités à l’analyse statistique

Capacités à intégrer les statistiquesdans les mécanismes d’élaboration despolitiques, de planification et d’alloca-tion des ressourcesMécanismes de suivi et évaluation

Éléments de l’environnement pour lesuivi

Evaluation

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Moyen

2000

nombre d’abonnés

Evolution du nombre d'abonnés au téléphone et de la capaci-té nationale (en nombre de lignes)

Source: MINEFI/DSCN, annuaire statistique du Cameroun - 2000

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