hiver 2o15la maison des métallos,établissement culturel de la ville de parisliber

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LIBERTÉ. Existe-t-il un mot plus galvaudé ? En effet, malgré la devise et les incantations, que reste-t-il de liberté aux femmes de bien des pays (Haine des femmes p. 4) ? Et conserveront-elles encore dans les pays prétendument émancipés des libertés chèrement acquises (L’Événement p. 6) ? Quelle liberté pour les peuples bafoués (Pinar Selek p. 12, Avi Mograbi p. 22, Mahmoud Darwich p. 20) ? Qu’en reste-t-il aux affamés (La Morale du ventre p. 8) ? et même en France aux étrangers sans papiers (Rencontres de la Cimade p. 10, Les Amis de l’Humanité p. 12) ? Quelle liberté face aux déterminismes sociaux qui nous constituent (Retour à Reims p. 14) ? Quelle liberté de choix entre relégation sociale et radicalisation religieuse (La Barbe p. 13) ?et pour le futur de la planète (Cop 21 p. 10) ? Quelle liberté de penser sous les injonctions permanentes du bombardement médiatique (Prêt-à-penser p. 26) ? Trouvons-nous encore la liberté de direJE T’AIME (Une liaison contemporaine p. 18) ?

PRATIQUES ARTISTIQUESCet hiver, les pratiques artistiques sont toujours à l’honneur ! Que ce soit pendant les vacances ou la Fête des métallos avec des ateliers cirque pour enfants (voir p. 27), qu’il s’agisse de stages pour adultes avec Laurent Hatat ou Cyril Casmèze lors de week-ends (voir p. 28) ou bien encorevia le lancement de deux projets participatifs au long cours (voir p. 9). Aux Métallos, l’artiste, c’est aussi vous !

COP 21La conférence COP 21 des Nations-Unies sur les questions climatiques se tiendra en décembre 2015à Paris et accueillera près de 50 000 acteurs et délégués internationaux : un moment crucial car de nouveaux engagements devront y être pris. Frédéric Ferrer créera en écho à cette conférence le spectacle Kyoto for ever 2 aux Métallos. Nous vous proposons tout au long de l’année une série de rendez-vous autour des enjeux de la COP 21(voir p. 10).

BRÈVE DE COMPTOIRComptoir, vous dites ?,Oui, comptoir d’accueil ! La Maison s’est dotée d’un nouveau mobilier dans le hall pour mieux vous renseigner, être mieux à votre écoute,bref, en un mot : pour mieux vous accueillir ! D’autres aménagements sont en cours pour rendre notre Maison qui est surtout la vôtre le plus agréable possible… Bienvenue !

COMMENT S’APPELLE TON COLLÈGE ?Dans le cadre du programme éducatif de la Ville de Paris « l’Art pour grandir », l’artiste complice danseur et chorégraphe Farid Ounchiouene et sa compagnie proposent à des élèves du collège Raymond et Lucie Aubrac de partir à la rencontre de ces résistants dont leur établissement porte le nom. De janvier à juin, d’ateliers d’écriture en ateliers de danse hip hop en passant par l’Histoire, ils tisseront ensemble les fils d’une aventure artistique !

14 FEVRIER ! Le 14 février, FÊTE vous plaisir ! Invitez votre ou vos proches à découvrir un textede Didier Éribon lu par de jeunes comédiens (voir p. 17). RDV à 17h ! Ensuite et jusqu’à minuit, Carole Thibaut vous a concocté une soirée bien « spéciale » (voir p. 19)…La Saint-Valentin ensemble avec nous, ça vous tente ?

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FEMMES ET VIOLENCEDepuis la mi-novembre, notre programmation s’articule autour de ce thème à travers des regards d’artistes et d’intelllectuels. Après l’exposition, Go de nuit : Abidjan, les Belles retrouvées d’Éliane de Latour, plusieurs spectacles de théâtre et de danse ainsi que les deux débats complémentaires Femmes victimes de violence dans la sphère publique avec notamment Françoise Héritier et Femmes auteures de violence, nous continuons à explorer avec vous ce sujet aussi complexe qu’omniprésent.

Le spectacle Haine des femmes de Mounya Boudiaf raconte une nuit de terreur en Algerie en 2001 quand des centaines d’hommes attaquent violemment des femmes à Hassi Messouad. Mounya Boudiaf retrace le parcours d’une des victimes qui s’est battue pour la condamnation des coupables.

À l’occasion du 40e anniversaire de la loi Veil, L’Événement d’Annie Ernaux nous rappelle le drame silencieux d’un avortement en 1963, sujet toujours d’actualité comme le prouve le mouvement de protestation l’an dernier en Espagne contre une nouvelle loi anti-avortement que montre le film Yo decido. El tren de la libertad (Je décide. Le train de la liberté).

13 novembre > 18 janvier

6 > 18 janvier

HAINE DES FEMMESNadia Kaci / Mounya Boudiaf

THÉÂTRE Hassi Messaoud est une cité pétrolière du Sahara algérien, site de sociétés étrangères, que rejoignent chaque jour des femmes de condition modeste, le plus souvent seules, pour y travailler comme cuisinières, femmes de ménage, secrétaires. La nuit du 13 juillet 2001, une centaine d’entre elles est sauvagement agressée par près de 500 hommes, enflammés par le prêche virulent de l’Imam de la mosquée locale. Armés, ces hommes ordinaires frappent, mutilent, torturent, violent, une nuit entière. Dix ans plus tard, Nadia Kaci recueille dans un livre, Laissées pour mortes (Prix des Droits de l’Homme 2010), deux témoignages de victimes, Rahmouna Salah et Fatiha Maamoura qui se sont battues pour que les coupables soient condamnés.

Mounya Boudiaf a adapté le texte, réalisé sa première mise en scène avec sa compagnie Kalaam (Paroles) et y interprète Rahmouna Salah. Plus qu’un manifeste féministe, c’est le portrait d’une vie amère, un cri de rage qui culmine après cette terrifiante nuit du 13 juillet 2001, et qui continue sur le ton du combat, quand il devient impossible aux victimes d’obtenir réparation du drame. Adaptés au théâtre pour la première fois, leurs propos, interprétés par Mounya Boudiaf et Christophe Carassou, vont bien au-delà d’une nuit d’effroi et racontent la difficulté de vivre hors du joug des hommes dans un monde arabe en proie à de profonds bouleversements.

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HAINE DES FEMMESNadia Kaci / Mounya Boudiaf

RENCONTREavec l’équipe artistique du spectaclejeudi 8 janvier > à l’issue de la représentation

RENCONTRES DE LA CIMADEMounya Boudiaf participe à la Rencontre de la Cimade du 12 janvier avec Michaël Foessel sur le thème « L’Étranger est-il mon égal ? » (voir p. 10).

PROJET PARTICIPATIF Mounya Boudiaf mène ce trimestre un projet d’écriture, de théâtre et de chant à partir de Haine des femmes avec des habitantes du quartier de la Maison des métallos (voir p. 9).

ET AUSSIMounya Boudiaf sera l’invitée du comité de rédaction du Papotin, journal atypique fait par des autistes à destination de tous.mercredi 14 janvier > 10h30entrée libre

d’après Laissées pour mortes de Nadia Kaci(éditions Max Milo)conception, adaptation et mise en scène Mounya Boudiafavec Mounya Boudiaf, Christophe Carassouassistanat Céline Hilbichcréation lumière et son Hugues Espalieu

6 > 18 janvierdu mardi au vendredi > 20hsauf le jeudi 15 janvier > 14h30le samedi > 19hle dimanche > 16hdurée 1h10 à partir de 15 ans tarif spectacle > offre tarifaire spéciale pourHaine des femme et L’Événement valable les 17 et 18 janvier (voir ci-contre)

Je vais vous dire ce qu’ils nous ont fait.Sa voix monte s’élève et c’est bientôt sa rage qui explose à travers les mots. Elle les fixe droit dans les yeux elle les désigne du doigt elle montre ses marques de brûlures elle incite le juge à regarder les photos à les faire circuler dans l’assemblée pour que chacun voit, que plus personne ne puisse se prétendre ignorant ou innocent.

WEEK-END SPÉCIALLe samedi 17 janvier,vous pouvez voir> le film Yo décido… à 17h30ou à 19h30 (voir p. suivante)> Haine des femmes à 19h> L’Événement à 20h30(voir p. suivante) > un débat autour de l’avortement à 21h30 (voir p. suivante)

et le dimanche 18 janvier> Haine des femmes à 16h> L’Événement à 17h30

Pendant ces deux jours, nous proposons un tarif couplé pour les deux spectacles.Tarif plein 24 euros Tarif réduit 18 euros Tarif Carte métallos et groupes 13 euros Tarif jeune 8 euros

> AUTOUR DU SPECTACLE

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THÉÂTRE En 1963, Annie Ernaux, enceinte alors qu’elle ne l’a pas souhaité, décide d’avorter. Commence pour elle un long et difficile parcours, l’avortement étant à cette époque interdit. Trouver celle qui l’aidera, se faire prescrire des antibiotiques, cacher le tout à ses parents, elle découvre surtout que rien de ce qui lui arrive alors n’est anodin. En 2000, l’auteure choisit enfin de raconter cet événement. Sans lyrisme, ni dolorisme mais avec une précision poignante, l’auteure revient sur un drame qui a marqué un grand nombre de femmes dans l’indifférence et le silence le plus complet. Un récit entre vie et mort, qu’on suit quasi au jour le jour, d’un acte qui, même s’il est entretemps devenu légal, continue de hanter la société.

LA LOI VEIL A 40 ANSLe vote de la loi dite Veil encadrant une dépénalisation de l’avortement en France a eu lieu le 17 janvier 1975. Simone Veil, ministre de la Santé de Valéry Giscard d’Estaing, fait voter son texte autorisant l’avortement en France avec l’appoint des voix de gauche, après un débat houleux. Nous proposons un spectacle d’après un texte d’Annie Ernaux qui raconte son avortement en 1963. Le 17 janvier 2015, aura lieu la projection d’un film sur le mouvement contre le projet d’une loi anti-avortement en Espagne l’an dernier et un débat sur ce sujet qui, quarante ans plus tard, surgit à nouveau dans l’actualité.

L’ÉVÉNEMENTAnnie Ernaux / Jean-Michel Rivinoff

Jean-Michel Rivinoff a imaginé ce monologue pour une actrice afin d’être au plus près des mots et de faire entendre l’authenticité puissante et étonnante d’un texte qui plonge au plus profond d’un être pour s’ouvrir vers l’universel.

d’après le texte d’Annie Ernaux(éditions Gallimard)mise en scène Jean-Michel Rivinoffavec Catherine Vuillez

samedi 17 janvier > 20h30dimanche 18 janvier > 17h30durée 1h à partir de 16 anstarif spectacle > offre tarifaire spéciale pourHaine des femmes et L’Événement valable les 17 et 18 janvier (voir p. précédente)

YO DECIDO. EL TREN DE LA LIBERTAD (Je décide. Le train de la liberté)film collectif (Espagne, 2014, 40 min., VOST)avec le soutien de l’Association de Femmes Cinéastes et des Media Audiovisuels (CIMA) production Esther García (El Deseo)

Alors que le Parlement espagnol prévoyait en 2014 une réforme destinée à restreindre, voire supprimer le droit à l’avortement, des milliers d’hommes et de femmes se mobilisent en Europe et obtiennent finalement son retrait. Une soixantaine de femmes du cinéma espagnol et européen a réalisé ce film collectif.17 janvier > 17h30 et 19h30entrée libre, réservation conseillée

DÉBATautour de l’avortement de la France des années 70 à l’Espagne d’aujourd’hui, avec l’équipe artistique de L’Événement, Laura del Sol, l’une des réalisatrices de Yo decido… et Mounya Boudiaf. 17 janvier > 21h30entrée libre, réservation conseillée

17 > 18 janvier

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CÉDRIC VILLANICédric Villani étudie les mathématiques à Paris à l’Ecole Normale Supérieure. Il devient agrégé en 1994, puis obtient sa thèse à 26 ans en 1999. Il enseigne pendant dix ans à l’ENS de Lyon puis devient directeur de l’Institut Henri-Poincaré, professeur des universités à l’université Claude Bernard Lyon 1 et élu à l’Académie des sciences en 2013. Parmi d’autres distinctions, il reçoit le prix Fermat, le prix Henri-Poincaré et la médaille Fields, souvent considérée comme le « prix Nobel des mathématiques », en 2010. Il est l’invité de nombreuses universités étrangères, dont celles de Berkley et d’Atlanta, et a écrit plusieurs livres notamment sur la théorie du transport optimal.

CÉDRIC VILLANICONFÉRENCES MATHÉMATIQUES JOYEUSES Le mathématicien Cédric Villani, médaille Fields 2010, s’investit régulièrement dans la vulgarisation scientifique exigeante auprès de différents publics, en participant à des émissions télévisées ou radiophoniques ou encore au documentaire d’Olivier Peyon Comment j’ai détesté les maths. Il avait également parrainé le projet Omni de Patrice Moullet à la Maison des métallos, une longue série d’ateliers musicaux avec de jeunes polyhandicapés qui a donné lieu à un spectacle, Fractales, à l’automne 2012 et une exposition interactive, Capisco, l’hiver dernier. Cette année, il proposera une série de conférences joyeuses, imagées et particulièrement animées. Chacune se présente comme un conte mêlant histoire, culture et science, avec une touche d’expérience personnelle. Elles donneront, chacune à sa manière, des réponses à des questions très souvent posées : à quoi sert la mathématique ? Comment peut-on aimer cette discipline dite rébarbative ? Quelle est la vie des mathématiciens ? Cédric Villani souhaite insister à la fois sur la dimension pratique et artistique de la mathématique, sur l’importance qu’y joue le facteur humain et remporter l’adhésion des sceptiques, visant un public bien plus vaste que le cercle des « passionnés de maths » !

MATHÉMATIQUE DE LA CHAUVE-SOURIS« Le livre de la nature est écrit en langage mathématique », a écrit Galilée il y a plus de 400 ans. Prenons l’exemple d’un animal fascinant, la chauve-souris, et découvrons ce qu’il peut y avoir de mathématique dans son étude.

lundi 19 janvier > 14h et 19htarif unique 5 euros à partir de 15 ans

DES TRIANGLES, DES GAZ, DES PRIX ET DES HOMMESLa géométrie, l’économie et la théorie des gaz n’ont rien à voir entre elles, semble-t-il... et pourtant, dans le monde des mathématiques, des champs aussi différents peuvent se rencontrer !

lundi 9 février > 14h et 19htarif unique 5 euros à partir de 15 ans

> conditions préférentiellespour les lycées, contactez Adeline Préaud 01 58 30 11 49 – adeline.preaud@maisondesmetallos.org

LA LOI VEIL A 40 ANSLe vote de la loi dite Veil encadrant une dépénalisation de l’avortement en France a eu lieu le 17 janvier 1975. Simone Veil, ministre de la Santé de Valéry Giscard d’Estaing, fait voter son texte autorisant l’avortement en France avec l’appoint des voix de gauche, après un débat houleux. Nous proposons un spectacle d’après un texte d’Annie Ernaux qui raconte son avortement en 1963. Le 17 janvier 2015, aura lieu la projection d’un film sur le mouvement contre le projet d’une loi anti-avortement en Espagne l’an dernier et un débat sur ce sujet qui, quarante ans plus tard, surgit à nouveau dans l’actualité.

19 janvier et 9 février

Un mathématicien aux Métallos !

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LA MORALE DU VENTREChristiane Véricel / Compagnie Image Aiguë

THÉÂTRE Dans cette « courte fable sans morale, exceptée celle du ventre, à feuilleter comme un livre d’images naïves et violentes », la metteure en scène Christiane Véricel et la compagnie Image Aiguë nous invitent à interroger la figure des ogres dans notre quotidien. Aveugles, impatients, égoïstes, menaçants, irrésistibles, intéressants, dangereux, ogres proches ou lointains, chacun reconnaîtra-t-il les siens ? Toute ressemblance avec des personnes vivantes est fortuite. Le spectacle est créé avec une jeune équipe qui mélange joyeusement comédiens professionnels, enfants-comédiens de Lyon et musiciens : visages étranges, comportements surprenants, aptitudes physiques étonnantes, autant d’atouts pour interpréter des personnages.

À chacun son ogre, son dévoreur, sa pitié, sa boulimie, son avidité. La pénurie peut révéler l’ogre en chacun d’entre nous…Les représentations seront accompagnées par des ateliers de jeu à partir de 7 ans, en amont du spectacle pour des groupes du quartier, et pendant le week-end pour tous publics.

auteure, metteure en scène Christiane Véricelavec Burhan Tas̨kiran (violon),Frédéric Périgaud, Habibur Rahaman, Armand Bikoumou et les enfants-comédiens Lénaelle Olla, Sadio Touncara, Auguste Lafanecher, Antoine Rossbach musicien Gérald Lapalus (accordéon)lumières Michel Theuilaccessoires et régie plateau Bruno Coronaconception et fabrication du masque Patricia Gattepaille conception et fabrication de la marionnette Émilie Valantin

29 janvier > 1er février

jeudi 29 janvier > 14h30vendredi 30 janvier > 10hsamedi 31 janvier et dimanche 1er février > 15hdurée 1h tarif spectacle tous publics à partir de 7 ans

ATELIERS-GOÛTERSLes représentations du week-end sont suivies d’un goûter de 16h à 16h30 et d’un atelier théâtre proposé par la compagnie et destiné à des enfants à partir de 7 ans de 16h30 à 18h. > offre tarifaire préférentiellepour les enfants : spectacle + goûter + atelier 14,50 euros

pour petits et grands !

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Deux projets d’aventures artistiques AVEC VOUS se concoctent au creux de cet hiver aux Métallos…

Pardon ? Vous pouvez parler plus fort ?

Les voix plongent dans le silence qu’imposent nos démocraties prétendument participatives et une mondialisation étouffante, statufiante. Nos voix restent figées et la honte, même de parler, n’est pas loin.Les Métallos veulent être l’amplificateur de ces paroles individuelles, souffles de résistances nécessaires face à une pensée unique qui menace.Une institution culturelle ne peut être le lieu où seuls les artistes, intellectuels et autres professionnels de la culture professent la bonne parole et le bon goût et où le public-consommateur viendrait s’équiper seulement d’un ticket d’entrée payant. Parce que le public en ce lieu peut être acteur de création, nous proposons de vous associer à deux projets de Mounya Boudiaf et de Stéphane Schoukroun.

Mounya Boudiaf, metteure en scène du spectacle Haine des femmes (p. 4), partira à la rencontre de femmes qui viennent voir son spectacle. Elle leur proposera de poursuivre l’échange avec un projet d’écriture, de théâtre et de chant, d’où émergera un conte commun.

GENS DES MÉTALLOS Vous, Nous, Ils, Elles…

Le comédien Stéphane Schoukroun qu’on a pu voir récemment dans Permafrostaux Métallos partira, lui, à la rencontre d’hommes et de femmes qui parleront de l’endroit où ils sont, de ce qu’ils ont laissé d’eux ailleurs, du chemin qu’ils ont fait pour arriver là, dans cette ville, dans ce territoire, de ce qu’ils ont vu et vécu à cet endroit-là…Observer et raconter ce qui façonne nos réels : l’endroit où nous habitons. Se servir du théâtre pour mieux parler de nos vies.

Que vous soyez un groupe ou seul(e), si l’un des ces projets vous tente ou si vous souhaitez de plus amples informations, n’hésitez pas à contacter Ophélie Deschamps à l’adresse mail ophelie.deschamps@maisondesmetallos.org ou par téléphone au 01 48 05 88 27 du lundi au vendredi.

« Il faut construire une représentation-narration pour que l’idéal démocratique reprenne vie et forme. »

(Pierre Rosanvallon, Le Parlement des invisibles)

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rendez-vous d’hiver

12 janvier

RENCONTRE La Cimade est une association de solidarité active avec les migrants, les réfugiés et les demandeurs d’asile qui organise entre autres chaque année le festival Migrant’scène auquel la Maison des métallos participe. Dans un contexte de repli sur soi et de peur de l’autre, d’amalgames et de préjugés à l’égard des étrangers, les « Rencontres de La Cimade » entendent contribuer à un changement de regard et de perspective, à la reconquête d’un débat public trop souvent accaparé par ceux qui veulent faire de « l’étranger » le bouc émissaire de tous les maux.Co-organisée avec la Maison des métallos, cette rencontre donne la parole à Michaël Foessel, professeur de philosophie à Polytechnique, qui a passé une journée dans un des lieux d’intervention de La Cimade.

RENCONTRES DE LA CIMADE

L’étranger est-il mon égal ?

RENCONTRE-DÉBAT Dérèglements climatiques, augmentation des températures, rôle de l’humanité dans ces modifications du climat, rôle du CO2, méthane libéré du prégélisol, réduction de la banquise arctique, perspectives d’évolution du climat, conséquences sur le globe terrestre, la biodiversité, le vivant, critiques « climato-sceptiques », enjeux de la recherche scientifique en climatologie, tout, vous saurez tout, sur le climat, ses jeux et ses enjeux, grâce à Valérie Masson-Delmotte, climatologue et membre du Groupe d’experts internationaux sur l’évolution du climat (GIEC), qui viendra nous parler de ses recherches et de son engagement.

Cette soirée est l’occasion de livrer le fruit de ses observations et réflexions sous l’angle « L’étranger est il mon égal ? »et de les confronter à celles d’une responsable de La Cimade et de Mounya Boudiaf, comédienne et metteure en scène de Haine des femmes (voir p. 4). La rencontre sera animée par Éric Aeschimann, journaliste à L’OBS.

lundi 12 janvier > 19hentrée libre, réservation conseillée

COP21 en chantierÀ PROPOS DE LA CONFÉ-RENCE PARIS CLIMAT 2015Les Nations-Unies organisent chaque année une conférence dite COP (« Conference of Parties ») sur les questions climatiques. La plus connue est celle de Kyoto (1997), où un important protocole sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre a été ratifié.

ÇA CHAUFFE !

27 et 31 janvier

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29 janvier

ARIANE ASCARIDE ET SES FRÈRESLECTURE ET RENCONTRE Fidèleà la Maison des métallos où elle a présenté son seul en scène Touchée par les fées en janvier 2013, Ariane Ascaride y revient avec la lecture d’une pièce de Serge Valetti écrite pour elle et ses deux frères : Moi, votre ami ? « Écrire pour ce trio a été un plaisir et un moment de grâce ! Je les connais, ces trois là, comme ma poche ! Nous sommes du même quartier de Marseille. Moi, votre ami ? raconte les conflits de deux frères et une sœur à propos du cadeau de Noël qu’ils doivent faire à leur vieille mère ! Qui paye ? Combien ? Quoi ? Quand ? Où ? J’espère avoir écrit là une vraie et originale entrée de clown ! Ariane, la star internationale, Gilles, le sociologue aixois et Pierre, l’acteur-directeur de théâtre ! Les trois font la paire et c’est un grand pot de rire ! »Serge Valletti

texte Serge Vallettilu par Ariane Ascaride, Gilles Ascaride,Pierre Ascaride

jeudi 29 janvier > 20hentrée libre, réservation conseilléelecture (durée 45 min) suivie d’une rencontre avec Ariane, Gilles et Pierre Ascaridedans le cadre des « Lectures vagabondes » de l’association Rue du Conservatoire

NÉGOCIONS POUR LE CLIMAT !FORMATION ET JEU DE RÔLE Protocole de Kyoto, conférence de Copenhague, objectif de 2°C, kezako ? Pendant une journée, l’association CliMates propose à 40 participants de se former aux enjeux énergie-climat et de se mettre ensuite, tel un jeu de rôle, dans la peau des négociateurs climat des Nations-Unies afin de conclure un accord limitant le réchauffement climatique sous les 2°C à l’horizon 2100.

samedi 31 janvier > 10h > 13h et 14h > 17h entrée libre sur inscription

COP21 en chantier

À ses côtés, Frédéric Ferrer et Christophe Bonneuil, historien des sciences au CNRS et notamment directeur de la collection « Anthropocène » aux éditions du Seuil, avec lequel nous avons présenté deux rencontres-débats en octobre 2013.

mardi 27 janvier > 19hentrée libre, réservation conseillée

La conférence COP21 se tiendra en décembre 2015 à Paris et accueillera près de 50 000 acteurs et délégués internationaux : un moment crucial car de nouveaux engagements devront y être pris. Frédéric Ferrer, auteur, metteur en scène et comédien qui travaille depuis longtemps sur

le réchauffement climatique, créera en écho à cette conférence le spectacle Kyoto for ever 2 aux Métallos.Nous l’accompagnerons tout au long de l’année avec une série de rendez-vous jusqu’aux représentations qui auront lieu pendant la COP 21.

ÇA CHAUFFE !

27 et 31 janvier

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PROJECTION-DÉBAT Nous poursuivons avec ce débat un partenariat engagé avec la Société des Amis de l’Humanité notamment l’an dernier autour du centenaire de la Grande Guerre.

Dans cette question, à la fois d’actualité et fondamentale, ce « nous » est un nous collectif, un nous de Nation, d’État, mais aussi un nous citoyen. Dans son documentaire Des étrangers dans la ville, Marcel Trillat interroge l’étrange situation de l’immigration légale ou clandestine en France, à partir de la phrase de Michel Rocard prononcée en 1990 : « la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde mais elle doit savoir en prendre fidèlement sa part. »Catherine Wihtol de Wenden participera à un débat suite à la projection. Elle a été consultante pour divers organismes internationaux dont l’OCDE, la Commission européenne ou le Conseil de l’Europe. Depuis 2002, elle préside le Comité de recherche « Migrations » de l’Association internationale de sociologie. Elle a été membre de la Commission nationale de déontologie de la sécurité entre 2003 et 2011 et a mené de nombreuses enquêtes de terrain sur les relations entre les migrations et la politique en France.

26 février

PARCE QU’ILS SONT ARMÉNIENSPinar SelekLECTURE ET RENCONTRE 2015 marque le centenaire du génocide arménien. Une page noire de l’Histoire turque, toujours controversée, toujours taboue. Quel regard peut porter sur cette communauté une Turque née dans les années 70 ? Pinar Selek répond par Parce qu’ils sont arméniens, récit publié aux éditions Liana Levi. Tissé de ses souvenirs, observations et rencontres, c’est un témoignage sensible et polémique de la part d’une femme engagée. Sociologue, ses travaux portent sur les minorités opprimées par la République turque. En 1998, débute pour elle un invraisemblable cauchemar judiciaire. Elle est injustement accusée d’avoir participé à un soi-disant attentat terroriste kurde. Malgré trois acquittements, le procès est toujours en cours. Réfugiée politique en France, Pinar Selek mène des recherches sur l’espace militant turc et les mouvements arméniens de la diaspora à l’ENS Lyon.

lecture d’extraits par Marie-Christine Barrault suivie d’une rencontre avec Pinar Selek et Gaïdz Minassian, journaliste au Monde, animé par Isabelle Leclerc de la librairie L’Imagigraphe

jeudi 26 février > 20hentrée libre, réservation conseilléeen partenariat avec les éditions Liana Levi

COMMENT ACCUEILLONS-NOUS LES MIGRANTS ?Amis de l’Humanité

documentaire de Marcel Trillat(France, 2013, 68 min)production Rouge productionavec la participation de France Télévision

projection suivie d’un débat avec le réalisateur, Catherine Wihtol de Wenden, politologue et sociologue, et Cécile Poletti, déléguée pour l’Île-de-France de La Cimade débat animé par David Eloy, rédacteur en chef d’Altermondessamedi 7 février > 15hentrée libre, réservation conseilléeen partenariat avec la société des Amis de l’Humanité

7 février

avec Marie-

Christine Barrault

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PIERRE ROSANVALLON, LE PARLEMENT DES INVISIBLESTitulaire de la chaire d’Histoire moderne et contemporaine du Collège de France, Pierre Rosanvallon a publié de nombreux ouvrages et contribue à animer un débat public en initiant notamment en 2014 le projet Raconter la vie qui est simultanément une collection de livres édités au Seuil et un site Internet participatif. L’historien publie Le Parlement des invisibles, essai-manifeste de cette aventure unique dans le paysage démocratique français : former à travers Raconter la vie l’équivalent d’un Parlement des invisibles.

RENCONTRE-DÉBATLA BARBEEn partenariat avec les éditions du Seuil, nous proposons une soirée avec Pierre Rosanvallon, Olivier Roy, spécialiste de l’Islam, et l’un des écrivains de la collection : Omar Benlaala, auteur de La Barbe. L’auteur y retrace un itinéraire précurseur, le sien : comment, jeune Français d’origine algérienne vivant dans le quartier Belleville-Ménilmontant, il est devenu, au milieu des années 1990, l’un des premiers « barbus ». Il raconte les étapes successives de sa quête d’identité : décrochage scolaire, apprentissage accéléré de l’Islam dans les mosquées du quartier, voyages initiatiques à travers le monde. Au terme de ces expériences, il trouve finalement son équilibre dans une pratique spirituelle apaisée. Il y a dix ans, alors qu’un nombre croissant de jeunes fait le choix de l’islamisme, Omar se rase et redevient invisible. Son parcours singulier aide à comprendre celui d’autres jeunes qui, aujourd’hui, se cherchent dans la religion.Cette rencontre-débat animée par Pierre Rosanvallon donnera la parole à Omar Benlaala et Olivier Roy, chercheur et spécialiste mondial de l’Islam politique.

samedi 14 mars > 16hentrée libre, réservation conseilléeen partenariat avec les éditions du Seuil

14 mars

avec Marie-

Christine Barrault

« Chacun sent bien que des déchirements décisifs, peut-être irréversibles, sont en train de se produire dans la société française. Des facteurs économiques et sociaux peuvent expliquer le désenchantement et la peur de l’avenir. Mais, à mes yeux, le fait que le pays ne se sente pas écouté joue un rôle majeur. Faute de percevoir un horizon, la société est minée par les peurs et les crispations identitaires. Je n’ai pas voulu en rester à ce diagnostic inquiet et désabusé. Il m’a semblé que, pour aider le pays à sortir de l’ornière dans laquelle il est enlisé, il fallait prendre une initiative à partir de ce que je savais faire. C’est à cela qu’a correspondu pour moi la maturation de Raconter la vie, l’entreprise politique et intellectuelle la plus forte que j’ai jamais mise sur les rails » (Pierre Rosanvallon).

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3 > 22 février

RETOUR À REIMSDidier Éribon / Laurent Hatat

Ma mère me dit : « La clinique vient

de me téléphoner, ton père est mort

il y a une heure. » Je ne l’aimais pas.

Je ne l’avais jamais aimé. […]

Rien ne nous attachait, ne nous

rattachait l’un à l’autre. Du moins le croyais-je,

ou avais-je tant souhaité le croire, puisque je pensais qu’on pouvait vivre

sa vie à l’écart de sa famille et

s’inventer soi-même en tournant

le dos à son passé et à ceux qui

l’avaient peuplé.

THÉÂTRE Retour à Reims est un « essai autobiographique ». Didier Éribon y raconte comment, après la mort de son père, il retourne à Reims sa ville natale, et retrouve sa mère... et son milieu d’origine, ouvrier, qu’il a connu communiste. Le rejet de l’homosexualité dans sa famille lui avait servi de prétexte à un éloignement radical. Il réalise alors que c’est plutôt la honte sociale qui aura déterminé cet éloignement.

À l’opposé de ce contre quoi il a toujours lutté: la reproduction des élites et la relégation des classes populaires, lui, le brillant intellectuel gay dont la réussite parisienne est patente, aura eu honte de ses origines prolétaires...Ce dévoilement fait théâtre quand le fils et la mère se retrouvent le temps d’une journée autour d’un carton de vieilles photos et déroulent leurs vies, leurs blessures, leurs incompréhensions ; notamment la dérive familiale vers le racisme et l’extrême droite.

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RETOUR À REIMSDidier Éribon / Laurent Hatat

DIDIER ÉRIBONDidier Éribon est professeur à l’UFR de philosophie, sciences humaines et sociales de l’université d’Amiens. Il a également enseigné aux universités de Berkeley (Californie) et Cambridge (Royaume-Uni). Il est l’auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels une biographie de Michel Foucault qui fit date (Flammarion, 1989 et 2011), Réflexions sur la question gay (Fayard, 1999), Une morale du minoritaire. Variations sur un thème de Jean Genet (Fayard, 2001), D’une révolution conservatrice et de ses effets sur la gauche française (Léo Scheer, 2007), Retour à Reims (Fayard, 2009), La société comme verdict. Classes, identités, trajectoires (Fayard, 2013).

d’après l’essai de Didier Éribon(éditions Fayard)adaptation et mise en scène Laurent Hatatavec Sylvie Debrun, Antoine Mathieucollaboration dramaturgique Laurent Cailloncréation lumière et régie généraleAnna Sauvagecréation son Antoine Reibreadministration Véronique Felenbokchargée de production Clémentine Marin

3 > 22 févrierdu mardi au vendredi > 20hle samedi > 19hle dimanche > 16hdurée 1h10 tarif spectacle à partir de 15 ans

La puissance de l’adaptation théâtrale de Laurent Hatat nous fait vivre cette « pensée en action », sobrement incarnée par deux acteurs dont l’intensité du jeu met en partage ce fameux poids des origines.S’interroger sur le déterminisme social se révèle d’une vibrante actualité.

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UN ENTRETIEN ENTRE DIDIER ÉRIBON ET LAURENT HATAT(décembre 2014)

Laurent Hatat : Dans Retourà Reims, en creusant comme tu le fais les ressorts intimes, j’ai l’impression que tu parviens à mettre en évidence la situation paradoxale du transfuge social que tu es devenu : tu assumes ton origine populaire comme le gage d’une parole singulière dans le champ social et dans un mouvement inverse, tu reconnais subir la honte de cette origine en relevant au fil du temps toutes les stratégies de mise à distance de ceux qui en sont les symboles, ta famille en premier lieu. Est-ce que pour toi ce paradoxe est réductible ?

Didier Éribon : Ce paradoxeest à la fois le point de départ et le point d’arrivée de Retour à Reims. Je serais tenté de dire que ce livre est, en effet, une exploration des contradictions inhérentes à toute situation de transfuge. Ce sont des tensions qui marquent presque toujours le parcours de ceux qui passent d’un monde à un autre. Par conséquent, entre, d’un côté, le registre des réactions personnelles spontanées et, de l’autre, celui de l’analyse, il y a un hiatus (plus d’un, en fait) inévitable.

Les affects dominés par l’ordre social et la volonté d’une critique radicale de cet ordre social peuvent très bien cohabiter. Au fond, ce sentiment de malaise que j’ai appelé la « honte » n’est pas nécessairement le contraire de la lucidité : il peut aussi en constituer le sol fondateur. L’analyse théorique, et notamment l’auto-analyse, permettent alors d’intégrer les deux niveaux : l’affect dominé et la volonté critique. Mais c’est autour de cette question que tu as centré ton adaptation. C’est cette contradiction que tu as voulu capter et restituer, n’est-ce pas?

LH : Oui, c’est je crois ce qui donne quelque chose d’universel à ton travail si intime. D’un point de vue plus politique, dans Retour à Reims, je trouve que ta démonstration sur les origines d’un vote populaire pour le Front National est imparable. Dès 2007, tu la menais déjà dans ton ouvrage D’une révolution conservatrice et de ses effets sur la gauche française. Comment expliques-tu que pour une partie de la gauche, appelons-la la gauche de gouvernement, la prise de conscience d’une rupture avec les classes populaires soit si lente ou entraine si peu de réaction ?

DE L’INTIMEET DU POLITIQUE ‘‘DE : Ce que je montre, c’est que cette rupture avec les classes populaires est la conséquence logique de leur façon de percevoir le monde et de penser la politique. La gauche institutionnelle s’est convertie à une vision technocratique de la politique. Ses dirigeants sont tous formés dans ce qu’on peut appeler les « écoles du pouvoir » (Sciences Po, l’ENA…) dont le recrutement social est très homogène (les enfants de la bourgeoisie). À cet égard, cela fait déjà bien longtemps qu’il n’y a plus guère de différence avec la droite. Mais de surcroît, ils ont adopté une pensée de droite, tout au long d’un processus de démolition de la pensée de gauche mis en œuvre par des cénacles intellectuels bien organisés, qui ont fourni au Parti socialiste ses schèmes idéologiques actuels. Ils ont voulu jeter la notion de « classes sociales » aux oubliettes de l’histoire, et avec elle, les idées de luttes sociales, de mobilisations, de conflictualités…. Alors toutes ces réalités déniées leur explosent aujourd’hui à la figure. On ne peut rien attendre de ces gens-là. Il faut réinventer une gauche ancrée dans la pluralité des mouvements sociaux.

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DE L’INTIMEET DU POLITIQUE

> AUTOUR DU SPECTACLERENCONTRES

RENCONTRE AVEC L’ÉQUIPE ARTISTIQUEjeudi 5 février > à l’issue de la représentation Nous vous proposons également deux rencontres thématiques en prolongement du spectacle, l’une littéraire,l’autre politique, autour de Didier Éribon et d’autres invités.

ÉCRIRE LES CLASSES, LES IDENTITÉS, LES TRAJECTOIRESQu’est-ce qu’écrire quand on est issu d’un milieu populaire ou d’une culture dominée ? Et pour quoi faire ? Parler de soi ? Des autres ? Et lesquels ? Ceux que l’on rejoint ou ceux que l’on quitte ? Ou encore pour faire le lien entre deux mondes distincts l’un de l’autre… Et comment en parler – quelle voix utiliser pour restituer, comprendre et entendre la voix des autres ? Comment l’expérience du transfuge et l’écriture de soi, ou l’auto-analyse, permettent-elles de penser les déterminismes qui régissent nos vies, les rapports entre les classes, l’affect de la honte – et donc de reformuler la politique ?Voilà quelques questions qui seront abordées lors de cette rencontre. dimanche 8 février > 17h30entrée libre, réservation conseillée

RÉINVENTER LA POLITIQUEDeux chapitres centraux de Retour à Reims analysent le rapport des classes populaires à la politique et le basculement de celles-ci vers la droite ou l’extrême droite. Comment en sommes-nous arrivés là ? De quels processus la situation actuelle est-elle le résultat ? Dans le même temps, on assiste à l’émergence de nouvelles formes de luttes, de mobilisations, de résistances et de radicalités. Comment peut-on réinventer aujourd’hui une politique démocratique ? Comment reformuler une pensée et une pratique de gauche qui permettraient d’accompagner et d’articuler les énergies transformatrices ?dimanche 15 février > 17h30entrée libre, réservation conseillée

LECTURE

LA SOCIÉTÉ COMME VERDICTC’est à un véritable renouvelle-ment de l’analyse des classes, des trajectoires, des identités et du rôle central des institutions dans leur fabrication que nous convie Didier Éribon dans La Société comme verdict (2013) qui prolonge les réflexions entreprises dans Retour à Reims.La comédienne Sylvie Debrun, interprète de la Mère dans la pièce, propose une lecture d’extraits avec ses comédiens-élèves du CCR 93, Conservatoire à Rayonnement régional Aubervilliers La Courneuve.samedi 14 février > 17hdurée 1h entrée libre, réservation conseillée

EXPOSITION PHOTO

CHEMIN VERTLes parents de Didier Éribon ont grandi dans un quartier semblable à celui du Chemin vert, l’une des cités-jardins construites après la Première Guerre mondiale par le « Foyer rémois », société créée par de riches industriels et conçue pour les ouvriers de la zone industrielle mitoyenne. Le photographe Alain Hatat, également natif de ce quartier ouvrier, nous invite à une promenade en images à la rencontre des habitants. 3 > 22 févrieren accès libre dans le hall de la Maison

STAGE

LA PENSÉE ET L’ÉMOTIONDans ce stage de jeu théâtral, Laurent Hatat propose à de jeunes acteurs de trouver les chemins qui permettent aux textes non théâtraux de s’incarner et de nous toucher (voir p. 28).

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UNE LIAISON CONTEMPORAINE Carole Thibaut / Collectif InVivo

Il est invité à s’immerger dans un monde bien réel et pourtant virtuel, un monde à part, possédant sa propre réalité, sa propre temporalité et son propre espace mental – ou, autrement dit, le monde de l’amoureux. En entrant, le visiteur se voit offrir un livre, récit lui-même éclaté de la relation amoureuse. Si chaque élément de narration raconte un fragment de cette histoire, il la complexifie en autant de points de vue jusqu’à se demander si cette relation est bien réelle – mais n’est-ce pas une question qui traverse toute histoire amoureuse ?

INSTALLATION IMMERSIVE NUMÉRIQUE Entrez dans le labyrinthe des émotions... L’auteure et metteure en scène Carole Thibaut vous invite dans cette installation multimédia à suivre une histoire d’amour 2.0. On voyage à travers les 777 jours que dure cette « liaison contemporaine » singulière. Le récit est éclaté en autant de formes littéraires différentes – SMS, mails, lettres, dialogues... – que de supports –textes dits, projections vidéo, sons... Mais la technologie s’efface au profit d’une immersion sensorielle. Dans cette pièce conçue comme un puzzle narratif, chaque spectateur peut choisir de suivre chacun à sa manière le fil du récit et inventer son propre parcours, de quelques minutes à plusieurs heures.

LE NUMÉRIQUE POURSUIT SON CHANTIER !Le numérique poursuit son chantier ! Après « Beaux parleurs » en janvier 2014 sous le signe des nouveaux récits (web’documentaires, web’séries, installations, parcours ciné dans le quartier…), le fil de la parole et du/des auteurs se déroule encore ! C’est auprès de Carole Thibaut et d’une invitation au voyage amoureux que nous avons décidé de vous convier. Une histoire vous sera racontée, livrée, partagée, sous la forme d’une installation immersive. L’espace sera ponctué de propositions participatives : SMS, mails, messages, films, mémoire amoureuse collective... Et vous, comment allez-vous communiquer pour la Saint-Valentin ? Parlons-en !

11 > 22 février

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UNE LIAISON CONTEMPORAINE Carole Thibaut / Collectif InVivo

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conception, écriture et mise en œuvre Carole Thibautcréation technique Collectif InVivo (vidéo, lumières Julien Dubuc, scénographie Chloé Dumas, son Samuel Sérandour)chorégraphie de l’étreinte Philippe Ménardmaquette et création graphique du livre de la nouvelle Michael Kawieckivoix Astrid Cathala, Logan de Carvalho danse étreinte Stéfania Branetti, Stéphane Couturas

11 > 22 févrierdu mardi au vendredi > 14h > 22hsamedi 14 février > 14h > 24h samedi 21 février > 14h > 21hle dimanche > 14h > 19hfermé le lundi entrée libre

chantier numérique

> AUTOUR DE L’INSTALLATION

PARLEZ-VOUS D’AMOUR…

Carole Thibaut propose un espace de correspondance avant d’entrer dans l’installation où vous pourrez écrire vous-même des messages ou des lettres d’amour, que ce soit des lettres manuscrites, des SMS, des posts sur facebook (voir la page de la Maison des métallos) ou twitter #LC. Certains de ces messages pourront être épinglés pour circuler entre vous ou être projetés dans ce salon qui sera le vôtre.

LAISSEZ-VOUS PARLER D’AMOUR…

Entrez dans notre « confessionnal » et laissez-vous chuchoter à l’oreille des mots d’amour par de jeunes élèves-comédiens !du mardi au vendredi > 18h30 > 19h30le samedi 21 février > 17h30 > 18h30le dimanche > 15 > 16h et 17h30 > 18h30

LA BIBLIOTHÈQUE AMOUREUSE

Installez-vous confortablement dans notre salon de lecture et plongez-vous dans des livres, classiques ou contemporains, dont certains ont inspiré Une liaison contemporaine…Vous pourrez enrichir cette bibliothèque en apportant des livres qui vous ont marqués et vous vous avez envie de partager.

SPÉCIAL SAINT-VALENTIN !

Pour le 14 février, Carole Thibaut vous prépare une soirée surprise : prêts à vous laissez embarquer dans l’aventure ?samedi 14 février > 20h > 24h

PROJECTIONBRÈVE RENCONTREfilm de David Lean(Royaume-Uni, 1946, 83 min, VOST)

Une liaison contemporaine est ponctuée d’extraits de films d’amour. Découvrez lors de cette projection en partenariat avec « Le Cinéma de papa… et de maman » (voir p. 28) le film Brève Rencontre de David Lean. Dans une gare de la banlieue londonienne, un homme et une femme se font des adieux discrets et définitifs. Ils se sont rencontrés ici-même à la faveur d’un de ces accidents du destin qui sont à l’origine des plus émouvantes histoires d’amour…samedi 21 février > 17hentrée libre, réservation conseillée projection suivie d’une rencontre avec Carole Thibaut

ET AUSSI

Carole Thibaut sera l’invitée du comité de rédaction du Papotin, journal atypiquefait par des autistes à destination de tous.mercredi 11 février > 10h30entrée libre

ATELIERS HORS-LES-MURS

Nous proposons des ateliers d’écriture numérique avec Carole Thibaut pour des lycées et des structures socioculturelles.

11 > 22 février

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THÉÂTRE La rencontre de Mohamed Rouabhi avec Mahmoud Darwich fut d’abord une rencontre littéraire d’une violente évidence. Puis ce sera la rencontre avec le poète lui-même, son amour du verbe et sa passion démesurée pour la musique des mots. Après sa mort et une période de deuil nécessaire, Mohamed Rouabhi décide de prolonger la vie d’un travail commencé douze ans plus tôt. Seul en scène, il met en regard, avec une élégante sobriété, deux textes. Le Discours de l’Indien rouge raconte le massacre de Wounded Knee et la mort du chef sioux Big Foot à la fin de l’année 1890, la fin d’un monde, celui de l’Amérique amérindienne.

DARWICH, DEUX TEXTESMahmoud Darwich / Mohamed Rouabhi

Dans Une Mémoire pour l’oubli, un homme est cloitré dans une des pièces de son appartement dans le quartier ouest de Beyrouth (Liban) en pleine guerre civile. Avec ce récit poignant et drôle, l’auteur rend hommage aux habitants de Beyrouth, à leur courage, à la force démesurée qui les maintient en vie. Dans un dispositif sobre et épuré, le comédien et metteur en scène, qui avait été proche du grand auteur palestinien, dit les textes de façon magistrale et puissante. Il nous livre deux visions universelles de la douleur de l’Homme dans la violence de l’exil, la guerre et l’injustice face aux combats perdus d’avance.

10 > 22 mars

Discours de l’Indien rouge (1992)traduit de l’arabe (Palestine) parElias Sanbar (éditions Actes-Sud)Une Mémoire pour l’oubli (1987)traduit de l’arabe (Palestine) parYves Gonzalez-Quijano et Farouk Mardam-Bey (éditions Actes-Sud) avec Mohamed Rouabhiet la voix de Claire Lasnemise en scène et scénographieMohamed Rouabhi lumière et son Nathalie Leratenseignement langue des signesBéatrice Blondeauadministration Cécile Espérou-Kenig

10 > 22 marsdu mardi au vendredi > 20hle samedi > 19hle dimanche > 16hdurée 1h15 / à partir de 12 ans tarif spectacle > offre tarifaire spéciale pour Darwich, deux textes et Prêt-à-penser(voir p. 26) valable les 21 et 22 mars : Tarif plein 24 euros / Tarif réduit 18 euros / Tarif Carte métallos et groupes 13 euros / Tarif jeune 8 euros

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FESTIVAL ARTISTIQUE ÉTUDIANT DE PARIS Convaincue de la créativité et de la qualité des projets artistiques étudiants, la Mairie de Paris crée en 2004 le festival ICI&DEMAIN, véritable kaléidoscope de la jeune création étudiante. Événement annuel et gratuit, ICI&DEMAIN c’est quinze jours de festival du 12 au 26 mars, dans une quinzaine de lieux emblématiques de la capitale. Pour l’occasion, la Maison des métallos accueille la compagnie Rhinocéros des étudiants de Sciences Po avec Citoyens du vent, une création collective sur un possible engagement de la jeunesse, écrite et mise en scène par Guillaume Lambert. Une bande d’amis est tourmentée par leur liberté désengagée. Ils cherchent ensemble l’élan qui les poussera à l’action. Ils décident de partir, battre la campagne, les rivages, les villes. Sont-ils en train de fuir ou d’agir ? C’est selon le regard...

dimanche 15 mars > 18hentrée libre, réservation conseilléeprogrammation complète du festival sur www. icietdemain.fr

ICI & DEMAIN

15 mars

POÉSIE ET DANSE Le Printemps des Poètes, la Délégation à la Langue française et la Maison des métallos s’associent pour vous inviter à un Bal poétique francophone à l’occasion de la 17e édition du Printemps des Poètes du 7 au 22 mars dont le thème est « L’insurrection poétique », et la Semaine de la langue française et de la Francophonie du 14 au 22 mars. Faire entendre la voix des poètes toujours et partout, c’est bien l’une des missions que s’est donnée le Printemps des Poètes, et la poésie a toujours eu un lien étroit et naturel avec les arts de la scène que sont le chant, la danse et le théâtre. Mélina Sadi, « La Bâronne de Paname » qui fait revivre dans les rues ou dans des lieux clos le bal populaire, animera ce bal poétique francophone avec ses danseurs et musiciens, tandis que des comédiens comme Sapho, Denis Lavant, Paul Wamo ou Mohamed Rouabhi diront, clameront, slameront des poèmes tirés principalement du répertoire poétique francophone.

vendredi 13 mars > 20h30 > 24haccueil poétique par des étudiants de Sciences Po dès 20h entrée libre, réservation conseillée

BAL POÉTIQUE FRANCOPHONESapho, Denis Lavant, Paul Wamo, Mohamed Rouabhi…

> ET AVANTLE BALRENCONTRE

HAUT LA LANGUE, HO ! Insurrection pour la langue françaiseUne rencontre avec les poètes Alain Borer qui publie chez Gallimard De quel amour blessée, un fervent plaidoyer pour la langue française, et Jean-Pierre Siméon, qui prépare un essai L’insurrection poétique à paraître en 2015, et avec la participation de Xavier North, délégué général à la langue française et aux langues de France.

vendredi 13 mars > 18h30entrée libre, réservation conseillée

en partenariat avec le Printemps des Poètes et la Délégation générale à la Langue française et aux langues de France

13 mars

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AVI MOGRABI, THE DETAILS17 mars > 5 avril

INSTALLATION De film en film, le cinéaste israélien Avi Mograbi construit une œuvre unique dans le cinéma mondial. Ses documentaires rendent compte de la situation politique et militaire en Israël et en Palestine, mais aussi, de façon affective, du foyer Mograbi, lieu de débat politique, et de la maison Mograbi, petite entreprise familiale de production cinématographique. Chaque fois, il s’agit d’un film à faire sur le moment et la situation, l’occupation militaire et l’Intifada, la religion et la

politique, la colonisation et les attentats. Mais avant tout, il s’agit d’Avi Mograbi lui-même, de ses semblables et ses autres, de l’humain et de l’urgence de filmer. À partir de son œuvre documentaire, le cinéaste réalise également des installations spatialisées comme The Details que nous présentons. Il s’agit de la projection simultanée sur huit grands écrans de courtes scènes, le plus souvent extraites de ses films, pour créer un espace non-linéaire, chaotique et perturbant : une autre façon de rendre compte d’un point de vue

AVI DANSTOUS SESÉTATSEn collaboration avec le Jeu de Paume,Centre d’art et lieu de référence pour la diffusion de l’image des XXe et XXIe siècles (photographie, cinéma, vidéo…), nous proposons une rétrospective cinématographique (voir p. 25) et des installation d’Avi Mograbi. Si la rétrospective de ses films et des rencontres auront lieu au Jeu de Paume, la Maison des métallos accueille ses installations cinématographiques, une approche moins linéaire et complémentaire de son œuvre filmique. Dès le hall de la Maison des métallos, des films courts d’Avi Mograbi vous feront découvrir son univers tandis que la salle claire accueillera les neuf écrans de l’installation monumentale The Détails. Une conversation d’Avi Mograbi avec la commissaire palestienienne d’art contemporain Reem Fadda permettra de parler non seulement d’esthétique, mais surtout de politique, à savoir du conflit israélo-palestinien vu de l’intérieur.

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AVI MOGRABI, THE DETAILS

AVI MOGRABIAprès des études de philosophie à Tel Aviv, Avi Mograbi s’oriente vers le documentaire sur des sujets en relation directe avec la situation de son pays. Après le court métrage The Reconstruction (The Danny Katz Murder Case) en 1994, prix du meilleur documentaire de l’Institut du film israélien, il réalise en 1997 son premier long métrage, Comment j’ai appris à surmonter ma peur et à aimer Ariel Sharon, un brûlot très critique d’un faux naïf contre la droite israélienne. En 1999, avec Happy Birthday Mr Mograbi, il continue dans cette veine entre fiction et réalité, en livrant une vision sans concession de l’armée israélienne. Dans Août (avant l’explosion), Avi Mograbi va à l’encontre d’un gouvernement israélien qui fait tout son possible pour que personne ne puisse témoigner de ce qui se passe dans les territoires occupés et essaie, malgré les pressions subies, de traiter de l’auto-critique en Israël. Dans son film suivant, Pour un seul de mes deux yeux, présenté au Festival de Cannes 2005 hors compétition, il n’hésite pas à convoquer le mythe de Samson et l’histoire de Massada pour s’interroger sur le conflit israélo-palestinien.

artistique de la réalité de l’occupation et de l’oppression du peuple palestinien. Chaque projection est de longueur variable et crée ainsi simultanément des juxtapositions ou relations inattendues : l’installation est mouvante et donc jamais la même. Le spectateur est plongé au cœur des événements, voir submergé par les images. Les vidéos explorent des thèmes comme les passages de la frontière entre les deux territoires, une série de conversations téléphoniques entre Mograbi et un ami palestinien interdit de sortie, des images

démontrant la construction d’une Israël héroïque à l’opposé de la réalité, ou encore des soldats qui essayent d’empêcher Avi Mograbi de filmer…

production Avi Mograbi, Serge Lalou, Samirimages Philippe Bellaiche, Avi Mograbi,Eytan Harrisson et montage Avi Mograbimusique Noam Enbar

17 mars > 5 avrildu mardi au samedi 14h > 20hle dimanche > 14h > 19hnocturne jeudi 19 mars > 14h > 22hfermée le lundi entrée libre

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EXTRAITS DE « DANS TON PAYS. THE DETAILS, UN FILM RECONSTRUIT DANS L’ESPACE » DE DENIS BRIAND

Dans l’installation The Details, les vidéos projetées créent un chaos d’images et de sons qui remplissent l’espace d’exposition et provoquent une saturation visuelle et sonore presque agressive pour le spectateur. Parmi cette cacophonie, il n’est plus possible de distinguer les détails. Nous éprouvons alors une sensation physique d’encerclement, renforcée par la disposition des écrans tout autour de l’espace d’exposition. Nous sommes littéralement entourés par les images ! Ce dispositif de saturation provoqué par les images et la superposition sonore de dialogues, de chants, de fanfares, d’invectives et de moteurs de véhicules, tente de représenter les bruits d’un monde lui-même chaotique, à l’image de certains aspects de la société israélienne d’aujourd’hui.Fragments d’une réalité sociale et politique endémique et toujours plus difficile à circonscrire, ces « détails » composent les parties d’une œuvre en constante élaboration. Ainsi que l’indique Avi Mograbi, dans cette installation il s’agissait de déconstruire les films déjà réalisés et d’en reconstruire un nouveau. Mais celui-ci ne se développe plus linéairement dans le continuum de la chronologie cinématographique, il s’élabore à l’échelle de l’espace du lieu d’exposition et s’identifie complètement à lui. Si certaines des vidéos présentées constituent parfois des plans de longs métrages et existent également comme des œuvres autonomes, elles prennent ici une nouvelle identité et se recomposent mutuellement en de nouvelles perspectives narratives. Chacun des films est alors réutilisé

comme matériau dans une composition inédite les articulant tous ensembles. Il n’y a plus de linéarité mais quelque chose de simultané généré par le dispositif même de l’installation, et ce qui se passe alors globalement dans l’espace importe autant que chaque scène révélée à l’écran. Dans cette cohabitation des récits, tout se déroule en même temps, à une échelle, tant pour l’image que pour le son, prévue pour produire un impact sensible, comme une sorte « d’attaque des sens ». Dans la plupart des vidéos documentaires de l’installation, il est manifeste que ce sont les militaires israéliens qui créent à chaque fois la confusion, là où les gens qu’ils contraignent aspirent au contraire à des activités élémentaires : aller travailler, labourer les champs, rentrer de l’école, aller à l’hôpital... Ainsi, la caméra d’Avi Mograbi redonne une identité et une dignité à des femmes, des hommes et des enfants conduits au désespoir par une séparation territoriale mortifère.Le retour en boucle des vidéos de l’installation accentue encore la dureté des situations qui reviennent tel un mouvement sans fin, une répétition angoissante du même. Mais après tout, le malaise que peut ressentir le spectateur dans l’espace de l’installation à laquelle il est confronté, ne renvoie t-il pas à la peur, la coercition, l’arbitraire de l’autorité, la mise en scène du pouvoir et le discours de commandement qui émanent des écrans ?

In Avi Mograbi, The Details, sous la direction de Denis Briand et Antony Fiant, édition galerie Art & Essai et Équipe d’accueil Arts : pratiques et poétiques, université Rennes 2, publication En l’état, septembre 2011,p. 34-41. Texte revu par l’auteur en novembre 2014.

L’ARBITRAIRE DE L’AUTORITÉ ‘‘

INSTALLATIONS VIDÉOS

17 mars > 5 avrilen accès libre dans le hall de la Maison

TIME STILLSTime Stills est une installation vidéo sur quatre écrans tournée à Beyrouth et à Bhamdoun, un village de montagnes proche de la frontière syrienne. Chaque vidéo correspond à la lecture en voix off d’une lettre d’amour : le cinéaste retrace à la fois le douloureux déracinement de la communauté juive beyrouthine et la mort lente d’une liaison amoureuse adultère. Ces vidéos sont des extraits du film d’Avi Mograbi Dansun jardin je suis rentré (2012).

production Avi Mograbi, Serge Lalou, Samirimages et narration Aysha Taybemontage Avi Mograbiprojection en boucle

UNTITLEDLa vidéo présente en très gros plan silencieux le compositeur contemporain Iancu Dumitrescu pendant qu’il dirige une de ses nouvelles œuvres. Nous sommes invités à « écouter » attentivement les tourments visibles sur son visage...

images Philippe Bellaichemontage Avi Mograbidurée 12 min

> AUTOUR DE L’ INSTALLATION

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> AUTOUR DE L’ INSTALLATIONAT THE BACKDans cette vidéo, un homme, caméra sur l’épaule, suit une femme qu’on ne voit que de dos pendant son voyage au Japon. Ou bien, est-ce la femme qui le guide ? Chaque fois que son visage risque d’être découvert, le montage coupe la scène, et son identité reste mystérieuse…

images et montage Avi Mograbidurée 32 min

RENCONTRECONVERSATION D’AVI MOGRABI AVEC REEM FADDALa commissaire palestinienne d’art contemporain Reem Fadda a été notamment directrice de l’Académie internationale d’Art – Palestine à Ramallah. Commissaire associée de la Fondation Guggenheim, elle a organisé de nombreuses expositions internationales et a été nommée commissaire du pavillon des Émirats arabes unis à la Biennale de Venise en 2013. Pour la première fois, elle dialoguera en public avec Avi Mograbi pour parler de l’œuvre du cinéaste du point de vue esthétique mais surtout géopolitique : lui israélien, elle palestinienne, ils possèdent une vision de l’intérieur du conflit israélo-palestinien. La rencontre est modérée par Rasha Salti, programmatrice du cycle Du rififi avec Avi.

vendredi 27 mars > 19hentrée libre, réservation conseillée

Du rififi avec Avi… passe en revue sa filmographie complète en y mêlant plusieurs entretiens qui visent à sonder, déconstruire et porter un regard critique sur une œuvre singulière et complexe. Pour l’occasion, ses interlocuteurs seront Guy Ben Ner, artiste, Elias Sanbar, historien et poète, et Ella Shohat, historienne et théoricienne du cinéma. Le programme en partenariat avec la fondation Kadist comprend également une rencontre avec Avi Mograbi dans le cadre du séminaire « Cinéma et contre-pouvoir » sous la direction de Marie-José Mondzain et Jean-Michel Frodon.

Toutes les séances se dérouleront en présence d’Avi Mograbi et de Rasha Salti, programmatrice du cycle.

ET AU JEU DE PAUME

DU RIFIFI AVEC AVI…Projections et rencontres avec Avi Mograbi

SAMEDI 14 MARSaprès-midi d’ouverture réservation obligatoire infoauditorium@jeudepaume.org

> 14h30 PROJECTION COMMENT J’AI APPRIS À SURMONTER MA PEUR ET À AIMER ARIEL SHARON(1997, 61 min, VOST)

> 16h30 PROJECTIONAOÛT, AVANT L’EXPLOSION(2002, 72 min, VOST)

DIMANCHE 15 MARS> 14h30 PROJECTION SÉLECTION DE COURTS MÉTRAGES

> 16h30 CONVERSATION AVECGUY BEN-NER

MARDI 17 MARS> 19h LECTURE-PERFORMANCED’AVI MOGRABIsuivie de la signature de l’ouvrage qui lui sera consacré, édité par les Prairies ordinaires

VENDREDI 20 MARSséminaire « cinéma et contre-pouvoir »> 14h30 PROJECTION Z32 (2009, 82 min, VOST)

> 14h30 PROJECTION SÉLECTION DE COURTS MÉTRAGES

SAMEDI 21 MARS> 14h30 PROJECTION POUR UN SEUL DE MES DEUX YEUX(2005, 100 min, VOST)

> 16h30 CONVERSATION AVECELIAS SANBAR

DIMANCHE 22 MARS> 14h30 PROJECTION HAPPY BIRTHDAY, MR. MOGRABI(1998, 77 min, VOST)

> 16h30 PROJECTIONDANS UN JARDIN JE SUIS ENTRÉ(2012, 99min, VOST)

MARDI 24 MARS > 16h30 DISCUSSION AVECELLA SHOHAT

tarif unique 3 euros programmation complète sur www.jeudepaume.org

14 mars > 31 mars

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DANSE HIP HOP Nabil Hemaïzia, directeur artistique du Collectif 2 Temps 3 Mouvements et chorégraphe, considère la danse hip hop comme un moyen d’interroger nos identités et nos mémoires aussi bien individuelles que collectives. Prêt-à-penser, pièce au titre ô combien évocateur, est un manifeste dansé contre la pensée unique, contre le bourrage de crâne pendant le « temps de cerveau disponible » que nous subissons tous les jours, contre la consommation passive tant matérielle qu’intellectuelle. Les trois danseurs hip hop, d’origine culturelle maghrébine ou argentine, nous invite à couper les fils, au sens propre – marionnettes reliées au plafond, ils se débarrassent des entraves et investissent le plateau avec

une danse libre et virtuose – comme au sens figuré, en sortant des pas tracés au sol et en évitant de suivre la foule tels des moutons. Il s’agit d’enlever les œillères de l’esprit, de se battre contre le prêt-à-penser figuré par la une des journaux qui encombrent le décor... et que les danseurs piétinent allègrement dans leur lutte contre le dictat du prémâché !

direction artistique et chorégraphie Nabil Hemaïziadanseurs Nacim Battou, Santiago Codon Gras, Nabil Hemaïziacréation lumière Vincent Toppinoscénographie et arrangements musicauxNabil Hemaïziaregards complices Kader Attou,Mathieu Desseigne

17 > 22 marsdu mardi au vendredi > 20hsauf le jeudi 19 mars > 14h30 le samedi > 20h30le dimanche > 17h30durée 50 min tous publics à partir de 8 anstarif spectacle > offre tarifaire spéciale pour Darwich, deux textes (voir p. 20)et Prêt-à-penser valable les 21et 22 mars : Tarif plein 24 euros / Tarif réduit 18 euros / Tarif Carte métallos et groupes 13 euros / Tarif jeune 8 euros

> AUTOUR DU SPECTACLERENCONTREavec l’équipe artistique du spectaclemercredi 18 mars > à l’issue de la représentation

PRÊT-À-PENSERNabil Hemaïza / Collectif 2 Temps 3 Mouvements

17 > 22 mars

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ateliers/fête27

TRAPÈZEFormée à l’École du mime Marcel Marceau, Pénélope Hausermann est trapéziste et a créé plusieurs spectacles avec sa compagnie Les Intouchables depuis 1994. Elle propose un atelier de trapèze fixe à hauteur d’enfant, Le corps entre sol et suspension, pour développer la créativité et l’expressivité, par un travail sur le corps au trapèze.

Après un échauffement, les enfants exploreront les lois du trapèze : comment réagit le corps à l’apesanteur et comment gérer cette énergie nouvelle ? Puis, des exercices ludiques permettront de créer leurs propres mouvements et figures, d’improviser et de jouer avec leurs corps.24 > 27 février > 14h30 > 16h les 4 séances, tarif unique 20 eurospour enfants de 6 à 9 ans

FÊTE DES MÉTALLOSATELIERS DE VACANCES : DU CIRQUE !

EN PISTE ! Conviviales et familiales, les fêtes des Métallos déploient animations, ateliers, petites formes de spectacle autour d’une thématique à chaque fois renouvelée. En février, faites du cirque ! S’il n’y aura ni éléphants ni dressage de tigres, il y aura sûrement de quoi apprendre à jongler, à marcher sur une corde, à jouer au clown et à atteindre la piste aux étoiles...samedi 28 février > à partir de 15hentrée libre

JONGLAGEInitiez-vous au jonglage avec Antek Klemm, jongleur dans de nombreuses compagnies de cirque, formé au Centre national des Arts du cirque et rompu à l’enseignement de sa discipline !

Il vous fera découvrir la pratique du jonglage par un travail avec trois balles et différents aspects comme la rythmique, la dissociation et l’analyse de ses propres mouvements. Vous prendrez conscience de votre corps dans l’espace et de votre motricité. Antek Klemm abordera aussi l’expérience de se produire devant d’autres personnes sans perdre ses moyens… ni ses balles ! 24 > 27 février> 14h30 > 16h les 4 séances, tarif unique 20 euros pour enfants de 9 à 12 ans

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stagesprojections

CINÉMAS DE QUARTIERCINÉ CROQUEUne fois par mois, ATTAC Paris 11 propose un documentaire, parfois en écho à la program-mation de la Maison des métallos, suivi d’un débat et d’un temps convivial autour d’une collation légère.

mardi 27 janvier > 19h30mardi 17 février > 19h30mardi 17 mars > 19h30

CINÉMA DE PAPA... ET DE MAMAN Le conseil de quartier Belleville Saint-Maur propose de grands classiques du cinéma pour toute la famille.

BRÈVE RENCONTRE (voir p. 19)

samedi 21 février > 17h

BELLEVILLE EN VUE(S)L’association Belleville en vue(s) propose des projections destinées à un public en apprentissage du français.

WEEK-ENDS STAGES DE THÉÂTRE

L’ANIMAL QUE NOUS HABITERONS

Jade Duviquet et Cyril Casmèze dirigent la Compagnie du Singe debout, dont nous avions présenté l’été dernier Un grand singe à l’Académie d’après Kafka, un seul en scène avec Cyril Casmèze dans le rôle d’un singe devenu homme. Ensemble, ils animent ce stage pour explorer le rapport homme-animal par les mots et le corps et aborder une technique physique particulière, axée sur la zoomorphie. Il s’agit de prendre la forme des animaux ou plutôt, étudier des mouvements et des démarches animales, ainsi que certaines de leurs attitudes et de leurs postures. Vous serez amenés à comprendre les transformations possibles d’un corps, leurs effets, leurs limites, et à trouver une forme de «lâcher-prise» et de jeu dans le plaisir et la rigueur. Ces explorations vous conduiront à présenter de courtes scènes improvisées sur des thématiques comme le territoire, la rencontre ou les métamorphoses...

14 > 15 mars> 11h > 18hles deux jours, tarif plein 60 euros tarif réduit 30 euros à partir de 16 ans

LA PENSÉE ET L’ÉMOTION

Dans cet atelier, Laurent Hatat propose de poursuivre le questionnement qu’il a mené avec la mise en théâtre de Retour à Reims. Il s’agit de trouver les chemins qui permettent à la pensée de s’incarner et de nous toucher. Comment mettre en lumière la complexité ? Comment faire ressurgir l’émotion qui sous-tend certains textes théoriques ? Quelle est la juste place de l’acteur comme interprète d’une pensée analytique ?Dans certains chapitres de La société comme verdict, Didier Éribon poursuit le trajet entamé dans Retour à Reims. À partir de ces textes, il s’agit de s’essayer concrètement à un théâtre de la pensée qui renoue avec sa dimension humaine, charnelle.Ce stage s’adresse à de jeunes comédiens en formation ou bien à des comédiens confirmés.

6 > 8 févriervendredi 6 février > 18h > 22hsamedi 7 février > 10h > 18hdimanche 8 février > 10h > 15h30les trois jours, tarif unique 70 euros, y compris une place pour Retour à Reims

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LES MENTIONS DE PRODUCTION ILS SONT PARTENAIRES À L’ANNÉE OU SUR DES PROJETS

HAINE DES FEMMES production Compagnie Kalaamcoproduction Théâtre du Nord – CDN Lille Tourcoing Nord-Pas-de-Calais et la rose des vents, Scène Nationale, dans le cadre du festival Prémices#3 avec l’aide de la compagnie de l’Oiseau-Mouche

L’ÉVÉNEMENT L’Événement, œuvre d’Annie Ernaux© Éditions Gallimardproduction Compagnie La lune blanchecoproduction Centre Dramatique National Orléans / Loiret /Centre

LA MORALE DU VENTRE production Image Aiguëcoproduction Théâtre Gérard Philipe – CDN de Saint-Denis et Espace Tonkin de Villeurbanne

RETOUR À REIMSproduction compagnie anima motrixavec le soutien de la Maison des métallos,la Région Nord-Pas-de-Calais et la DRAC Nord-Pas-de-Calais / ministère de la Culture et de la Communication

Directeur de la publication Philippe MourratConception du principe graphique Atelier graphique Malte Martin assisté par Adeline GoyetMaquette et réalisation Flora Coutouis, Thomas Kopp

Crédits photographiques p. 3 Simon Gosselin / Avi Mograbia p. 4 Simon Gosselin p. 5 Yann Barte p. 6 Compagnie La Lune blanche p. 7 Françoise-Marie Thuillier p. 8 Compagnie Image Aiguë p. 9 Gabriella Alu Creative Commons / m-louis Creative Commons / Albert Creative Commons p. 10 La Cimade / DR p. 11 Léa Cruse / DR p. 12 Marcel Trillat / Philippe Matsas - Opale - éd. Liana Lévi p. 13 Jérôme Panconi / Marc Ramos p. 14-15 Simon Gosselin p. 17 Alain Hatat / Antoine Idier p. 18-19 Compagnie Sambre p. 20 Éric Legrand p. 21 Le p’tit Photographe p. 22-25 Avi Mograbi p.26 Christian Varlet p.27 DR p. 28 Compagnie du Singe debout / Simon Gosselin p. 31 Christophe Raynaud de Lage

Impression Vincent, décembre 2014

n° de licences 1-1062831 / 2-1062832 / 3-1062833

RENCONTRES DE LA CIMADE

PARTENAIRES MÉDIA

PARCE QU’ILS SONT ARMÉNIENS

PIERRE ROSANVALLON,LE PARLEMENT DES INVISIBLES

BAL POÉTIQUE FRANCOPHONE

LES AMIS DE L’HUMANITÉ

UNE LIAISON CONTEMPORAINEproduction Compagnie Sambrecoproduction Théâtre du Nord – CDN Lille Tourcoing Nord-Pas-de-Calais, Centre des Arts d’Enghien, La Panacée - Centre de culture contemporaine de Montpellier, Le Phénix - Scène Nationale de Valenciennes avec le soutien et l’accueil en travail de La Chartreuse - Centre National des Ecritures du Spectacle à Villeneuve lez Avignon, de l’ENSATT à Lyon, de la Fabrique artistique de Ville Evrard – Compagnie Vertical Détour et de Confluences, lieu d’engagement artistique à Paris avec l’aide du DICRéAM (développement et production) et en 2015, Arcadi Île-de-France – dispositif d’accompagnements, PICTANOVO – Fonds Expériences Interactives, avec le soutien du Conseil Régional Nord-Pas-de-Calais, de Lille Métropole Communauté Urbaine, de la CCI Grand-Hainaut, du Centre National du Cinéma et de l’image animée

MOI, VOTRE AMI ?Les Lectures Vagabondes sont une des activités de l’association des élèves et anciens élèves du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris

DARWICH, DEUX TEXTESproduction Compagnie conventionnéeLes Acharnés-Mohamed Rouabhi coréalisation Maison de la Poésie à Parisavec le soutien de la DRAC Île-de-France et du Ministère de la Culture et de la Communication

DARWICH, DEUX TEXTES

MOI, VOTRE AMI ?

RÉSIDENCE DE LA COMPAGNIE FARID’O

AVI MOGRABI, THE DETAILS

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MÉTALLISEZ-VOUS !L’équipe des relations avec les publics est là pour vous présenter la programmation, organiser des rencontres avec les équipes artistiques, imaginer des projets avec vous.

VOUS ÊTES SPECTATEUR INDIVIDUEL ?Encartez-vous les yeux fermés ! Prendre la Carte métallos, c’est adhérer au projet et bénéficier d’avantages. 20 euros tarif plein, 15 euros tarif réduit. Nominative, valable un an, la carte vous donne droit aux avantages suivants : • priorité de réservation surles spectacles • tarif à 8 euros pour vous et la personne qui vous accompagne • tarif réduit sur les ateliers• des tarifs réduits dans l’ensemble des structures du réseau Ticket Théâtre(s) soit 24 théâtres à Paris et en Ile-de-France (retrouvez la liste sur notre site internet ) • d’autres avantages à découvrir au fil de l’année sur notre site Internet.

NOUVEAU !Vous souhaitez (re)venir, en solo, en duo ou en groupe, optez pour le carnet de 6 places : 48 euros, donc seulement 8 euros la place, utilisable librement sur un ou plusieurs spectacles, seul ou à plusieurs (valable un an de date à date). Non nominatif, vous pouvez également l’offrir. Pensez à réserver !

Devenez relaisNous mettons tracts, affiches et newsletters à votre disposition pour vos libres initiatives !

VOUS ÊTES ACCOMPAGNATEUR (GROUPE SCOLAIRE,ASSOCIATION OU COLLECTIVITÉ) ?Nous serons ravis de venir vous rencontrer et de construire ensemble vos sorties.Selon votre public, selon vos envies : une visite, une rencontre avec les artistes, un atelier… Nous mettons à votre disposition tous les outils nécessaires pour préparer votre groupe (dossiers pédagogiques, extraits vidéos et textes). Contactez-nous !

Vous êtes enseignant, du primaire au supérieur : contact : Adeline Préaud01 58 30 11 49 – adeline.preaud@maisondesmetallos.org

Vous travaillez dans une association, une collectivité ou une structure du champ social, socioculturel, jeunesse, sénior… : contact : Hélène Degrandpré01 58 30 11 47helene.degrandpre@maisondesmetallos.org

VOUS ÊTES UN COMITÉ D’ENTREPRISE ?Faites bouger vos équipes !L’équipe des relations avec les publics et les artistes viennent présenter la programmation dans vos locaux et vous bénéficiez d’une billetterie facilitée via le réseau Ticket Théâtre(s), dont la Maison des métallos est membre : tarif réduit à 12 euros la place pour les salariés de votre entreprise !

contact : Virginie Do Pranto 01 58 30 11 50 – virginie.dopranto@ maisondesmetallos.org

UNE MAISON ACCESSIBLE À TOUS

Tous les espaces de la Maison des métallos sont

accessibles aux personnes à mobilité réduite.

contact : Virginie Do Pranto 01 58 30 11 50 – virginie.dopranto@ maisondesmetallos.org

La Maison des métallos en partenariat avec le

Centre Recherche Théâtre Handicap permet aux spectateurs déficients visuels d’accéder à nos offres culturelles grâce aux Souffleurs d’Images. Le concept : des étudiants en art accompagnent gratuitement les spectateurs pour leur souffler à l’oreille (et uniquement sur demande) ce qui leur est invisible. Plus de renseignement sur www.crth.org ou au 01 42 74 17 87

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infos pratiques

Vous cherchez une table au calme, entre Oberkampf et Belleville ? Venez à la Maison des métallos ! La mezzanine est à votre disposition : accès wifi, point internet et presse vous y attendent dès 9h du lundi au vendredi et dès 14h le samedi (le dimanche, si programmation) . Service au bar (boissons et restauration légère) les soirs et dimanches lors des spectacles et les samedis après-midi.Vous voulez profiter du bar en organisant un apéro entre amis, avant ou après un spectacle ? N’hésitez pas à contacter Christophe Zakardjian, responsable bar, il vous concoctera une proposition sur mesure ! Contact : bar@maisondesmetallos.org

une maison à vivre

ACCÈSMaison des métallos94, rue Jean-Pierre Timbaud Paris 11e

Mo ligne 2 arrêt Couronnes ligne 3 arrêt Parmentier Bus ligne 96 • arrêt Maison des métallos (direction Gare Montparnasse) • arrêt Saint-Maur/Jean Aicard (direction Porte des Lilas) Station Vélib no 11032

ACCUEILLa Maison des métallos est ouverte au public du lundi au vendredi de 9h à 19h, le samedi de 14h à 19h, en soirée et le dimanche lors des manifestations. info@maisondesmetallos.org 01 48 05 88 27

RÉSERVATION> sur place du lundi au samedi de 14h à 19h et une heure avant le début du spectacle

> par téléphone01 47 00 25 20 du lundi au samedi de 14h à 19h jusqu’à 17h le jour de la date choisie

> par mailreservation @maisondesmetallos.org jusqu’à 12h le jour de la date choisie

> billetterie Fnac-Carrefour www.fnac.fr0 892 683 622 (0,34 €/min)

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TARIF SPECTACLETarif plein 14 euros Tarif réduit 10 eurosTarif groupe 8 euros (à partir de 6 personnes) Tarif jeunes (-15 ans)5 euros

Tarif Carte métallos(voir ci-contre)8 euros la place

Carnet de 6 places (voir ci-contre) 48 euros

> Groupes scolaires, associations et collectivitésvoir p. 30

LECTURE ET RENCONTREPARCE QU’ILS SONT ARMÉNIENS 26 février (p.12)

FÊTE DES MÉTALLOSEN PISTE ! 28 février (p.27)

marsTHÉÂTRE DARWICH, DEUX TEXTES 10 > 22 mars (p.20)

RENCONTRE HAUT LA LANGUE, HO ! 13 mars (p.21)

POÉSIE ET DANSEBAL POÉTIQUE FRANCOPHONE 13 mars (p.21)

RENCONTRE-DÉBAT PIERRE ROSANVALLON, LE PARLEMENT DES INVISIBLES 14 mars (p.13)

STAGE DE ZOOMORPHIEL’ANIMAL QUE NOUS HABITERONS 14 > 15 mars (p.28)

FESTIVAL ICI & DEMAINCITOYENS DU VENT 15 mars (p.21)

DANSE HIP HOPPRÊT-À-PENSER 17 > 22 mars (p.26)

INSTALLATION AVI MOGRABI, THE DETAILS 17 mars > 5 avril (p.22)

RENCONTRE CONVERSATION D’AVI MOGRABI AVEC REEM FADDA 27 mars (p.25)

janvierTHÉÂTRE HAINE DES FEMMES 6 > 18 janvier (p.4)

RENCONTRE-DÉBAT RENCONTRES DE LA CIMADE 12 janvier (p.10)

COMITÉ DE RÉDACTIONLE PAPOTIN 14 janvier (p.5)

PROJECTION YO DECIDO. EL TREN DE LA LIBERTAD 17 janvier (p.6)

THÉÂTRE L’ÉVÉNEMENT 17 > 18 janvier (p.6)

DÉBAT LA LOI VEIL A 40 ANS 17 janvier (p.6)

CONFÉRENCE MATHÉMATIQUE JOYEUSECÉDRIC VILLANI 19 janvier (p.7)

COP 21 EN CHANTIERÇA CHAUFFE ! 27 janvier (p.10)

LECTURE ARIANE ASCARIDE ET SES FRÈRES 29 janvier (p.11)

THÉÂTRE LA MORALE DU VENTRE 29 janvier > 1er février (p.8)

COP 21 EN CHANTIERNÉGOCIONS POUR LE CLIMAT 31 janvier (p.11)

févrierTHÉÂTRE RETOUR À REIMS 3 > 22 février (p.14)

STAGE THÉÂTRELA PENSÉE ET L’ÉMOTION 6 > 8 février (p.28)

PROJECTION-DÉBAT COMMENT ACCUEILLONS-NOUS LES MIGRANTS ? 7 février (p.12)

RENCONTRE-DÉBAT ÉCRIRE LES CLASSES, LES IDENTITÉS, LES TRAJECTOIRES 8 février (p.17)

CONFÉRENCE MATHÉMATIQUE JOYEUSECÉDRIC VILLANI 9 février (p.7)

INSTALLATION NUMÉRIQUEUNE LIAISON CONTEMPORAINE 11 > 22 février (p.18)

COMITÉ DE RÉDACTIONLE PAPOTIN 11 février (p.19)

SOIRÉE SURPRISESPÉCIAL SAINT-VALENTIN ! 14 février (p.19)

LECTURE LA SOCIÉTÉ COMME VERDICT 14 février (p.17)

RENCONTRE-DÉBAT RÉINVENTER LA POLITIQUE 15 février (p.17)

PROJECTION BRÈVE RENCONTRE 21 février (p.19)

ATELIER DE VACANCESTRAPÈZE 24 > 27 février (p.27)

ATELIER DE VACANCESJONGLAGE 24 > 27 février (p.27)

agenda

01 48 05 88 2794 rue Jean-Pierre Timbaud, Paris 11e

maisondesmetallos.org