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PROGRAMME SOLAIRE MONDIAL 1996 - 2005 P R O J E T D E P R O G R A M M E G L O B A L Préparé par Osman BENCHIKH Document produit par reconnaissance optique de caractères (OCR). Des erreurs orthographiques peuvent subsister. Pour accéder au document d'origine sous forme image, cliquez sur le bouton "Original" situé sur la 1ère page.

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PROGRAMME SOLAIRE MONDIAL1996 - 2005

P R O J E T D E P R O G R A M M E G L O B A L

Préparé par

Osman BENCHIKH

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Introduction 3

Préparer l’avenir 5

Pourquoi les énergies renouvelables ? 5L’évolution nécessaire vers des énergies flux 6

La crédibilité des énergies renouvelables 8

La formation sur les énergies renouvelables 1 2

Situation actuelle 12

Besoins en formation 1 4

Aspects spécifiques de formation 1 6

Formation des techniciens 16

Formation des chercheurs 1 7

Formation des ingénieurs 18

Information des décideurs, des élus locaux & des services techniques 19Information du public 20

Contenu général des enseignements 2 1

Notions de base 22

Options techniques 22

Actions proposéesAnalyse des besoinsProgramme global d’éducation et de formationsur les énergies renouvelablesInstitution d’une Journée Solaire Mondiale

2424

2427

Programme de travailEvaluation des besoins éducatifsMise en place du programme global d’éducationet de formation sur les énergies renouvelablesFormation des techniciensFormation universitaire spécialiséeInformation des élus locaux et des servicestechniques associés

2828

282929

30

Planning 30

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I n t r o d u c t i o n

Dans tout processus de développement, la qualification des ressources humainesest essentielle; or, c’est précisément dans ce domaine que les pays en développe-ment connaissent les carences les plus criantes.

C’est pourquoi dans la plupart des Etats, une attention croissante est portée à l’ensei-gnement des sciences et de la technologie. La qualité de l’enseignement des sciencesest le meilleur moyen de susciter des vocations scientifiques. Outre leur valeur forma-trice sur le plan intellectuel, et leur pouvoir de stimulation de la créativité, les sciences

et les techniques apparaissent comme des instruments indispensables à la perceptionde la nature et de l’environnement ainsi qu’à la compréhension du monde contem-porain. L’utilisation rationnelle des progrès scientifiques et technologiques peut

contribuer à la résolution des problèmes de développement, notamment la faim et lamaladie. La science devient de plus en plus une force productive directe dont dépen-dent la croissance économique et à bien des égard, le progrès social.

La formation dans le domaine scientifique se situe à trois niveaux : la formation des

cadres supérieurs et des chercheurs, celle des techniciens moyens et celle des ouvriersqualifiés. De nombreux efforts ont été accomplis à cet égard au cours des dernièresannées dans certains pays en développement, afin d’accorder une plus grande placeà l’enseignement scientifique, d’améliorer sa qualité et de l’orienter de plus en plus

vers la compréhension et la solution de problèmes liés à la vie quotidienne. Le déve-loppement et l’amélioration de l’enseignement des sciences se heurtent toutefoisdans de nombreux pays en développement à de sérieuses difficultés. Il s’agit d’unenseignement coûteux pour lequel l’équipement et le matériel de laboratoire, ainsi

que la capacité de production sur place font le plus souvent défaut.

Face aux besoins croissants de ces pays en personnel qualifié, une formation diver-sifiée devient indispensable. Cette formation, doit tenir compte des progrès de la

science et de la technologie. Elle doit aussi privilégier la compétence et la polyva-lente technique, de manière à former des cadres et des techniciens dotés de quali-tés de Jugement et de décision indispensables à la planification et la gestion desprojets, et aptes à trouver les formules d’application et d’aménagement les plusappropriées aux situations locales.

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L’évolution récente relative à l’approvisionnement en énergie, à son coût et à sonimportance dans l’économie, a conduit tous les pays à formuler et à mettre en

oeuvre des politiques visant à améliorer l’efficacité des modes de consommation enénergie, à accroître sa conservation, à explorer et mettre en valeur des sourcesd’énergies nouvelles et renouvelables.

Conscients du rôle que peuvent jouer les énergies renouvelables dans le systèmeénergétique global, notamment l’approvisionnement en énergie des zones rurales,

la plupart des Etats expriment de plus en plus le souhait, justifié par ailleurs, demettre en place des formations appropriées sur ces énergies.

Cette demande en formation, aussi importante à court qu’à moyen terme, s’ex-plique par le fait que depuis quelques années, la baisse du prix des équipements sti-mule les Etats dans leur recherche de nouveaux équipements et favorise l’utilisa-tion des énergies renouvelables.

Ainsi, dans le domaine du photovoltaïque par exemple, le nombre d’applicationsne cesse de croître. Citons, pour mémoire l’électrification rurale, le développementdu pompage solaire (surtout en période de sécheresse), la réfrigération pour dis-

pensaires, les télécommunications...

Il est bien évident que tout programme d’équipements pour l’utilisation des éner-gies renouvelables sous-entend que des spécialistes de niveaux différents sachentutiliser et maintenir en bon état de marche les équipements fournis et installés.Cela accentue encore l’impérieux besoin de formation en personnes spécialisées.Plusieurs Etats ont largement confirmé leur intérêt à former des cadres et des spé-cialistes qui permettront une utilisation rationnelle des énergies renouvelables.

La formation dans le domaine des énergies renouvelables doit être assurée auprèsde trois cibles distinctes : les décideurs (ingénieurs, économistes, cadres d’adminis-tration), les techniciens locaux pour la maintenance, et les utilisateurs.

Elle doit avoir pour objectifs :

Le renforcement progressif des centres de recherche et développement enpersonnel qualifié.

L’instauration d’une meilleure adéquation entre les besoins énergétiques etle choix des équipements appropriés.

La formation d’équipes de maintenance capables d’intervenir auprès despopulations rurales non seulement pour résoudre les problèmes techniquesqu’elles peuvent rencontrer mais aussi pour leur fournir l’informationnécessaire sur le fonctionnement des équipements utilisés.

La sensibilisation des utilisateurs aux moyens les plus efficaces d’utiliser ceséquipements.

De plus, la durée de formation ne doit jamais être longue pour les décideursou les acteurs de terrain.

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P r é p a r e r l ’a v e n i r

Pourquoi les énergies renouvelables ?

L’éducation et la formation ont pour but de préparer une population à son avenir. Sil’on veut estimer les besoins actuels de formation - éducation liée aux énergies renou-velables - on doit examiner les besoins de la société pour le début du XXI ème siècle,2000 - 2030 par exemple.

L’énergie est un besoin vital pour la société, dont l’enjeu est double. Elle représente

d’abord le niveau de vie et de développement des populations et aussi - on en prendde plus en plus conscience - le niveau de risque dans lequel elles vivront.

Or la première moitié du XXI ème siècle connaîtra certainement une évolution rapi-de¹, tant du niveau de la consommation de l’énergie que de ses divers modes de pro-

duction, pour les raisons suivantes :

I le développement et la croissance démographique de continents entiers (Asie,Amérique latine, Afrique) sont des facteurs d’accroissement de la consommationd’énergie².

les risques écologiques de certaines sources d’énergie parmi les plus importantessont considérables : l’échauffement de la surface terrestre dû à l’effet de serre causépar les émissions de gaz³, et aussi les incertitudes sur le mode de stockage à long termedes déchets nucléaires.

Il est donc nécessaire de poursuivre une forte politique d’économies d’énergie, tantau “Nord”4 qu’au “Sud”, et d’accentuer la diversification des sources d’énergie5 ainsi

que l’utilisation accrue des énergies renouvelables.

¹ Rapide signifie ici: “ sur quelques décennies “. C’est le temps qu’il faut pour la montée en puissance de toute nouvelle source d’éner-gie, même lorsqu’une politique volontariste est continument pratiquée.

² Quantitativement, l’accroissement futur de population est prévu avec précision, mais non le niveau de développement; les scénariosd’avenir devront à ce sujet faire des hypothèses plus ou moins réalistes.

³ La teneur en CO2 de l’atmosphère a crû de 50 % depuis le début de l’ère industrielle. Les activités humaines (combustion de char-bon, pétrole et gaz, changements de modes de culture) en sont largement responsables. Selon le " Groupe intergouvernemental surl’évolution des climats " (1996) " en moyenne globale, la température de surface a augmenté de 0,3 à 0,6 °C environ depuis la fin duXIX ème siècle .... Un faisceau d’éléments suggère qu’il y a une influence perceptible de l’homme sur le climat global ". Cette évolu-tion est appelée à se poursuivre, avec de graves conséquences. On cite comme valeurs les plus probables un échauffement de 2 °C etune élévation du niveau des océans de 50 cm d’ici l’an 2100.

4 En France de 1950 à 1986: plus de 12 % économisés pour la production des voitures, 20 % pour l’énergie incluse dans la produc-tion de blé, 50 % pour la consommation énergétique des logements neufs. Cette baisse heureuse de 1’ "intensité énergétique" (rap-port énergie consommée / PIB) a été stoppée en 1986 du fait de la baisse du prix du pétrole.

5 Cette tendance ne va pas de soi. On a été habitué à la large prédominance du charbon au XIX ème siècle, du pétrole au XX ème siècle.Mais les énergies fossiles accumulées depuis des centaines de millions d’années sont aujourd’hui brûlées à une cadence telle qu’elles seront la-gement épuisées dans peu de siècles. Par exemple pour le pétrole, si les crises de 1973 et 1979 ont pu être surmontées grâce à des découvertesmajeures (mer du Nord, Alaska, Sibérie), l’absence (probable) de découvertes futures de cette envergure fera que le Moyen-Orient restera seulproductif dans 50 ans, avec tous les risques politiques que cela impliquerait si la part du pétrole restait aussi importante qu’aujourd’hui.

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L’évolution nécessaire versdes énergies flux.

C’est ce dernier point qui nous concerne ; on voit qu’il apparaîtcomme une inflexion inéluctable de notre politique énergétique

résultant des contraintes citées plus haut. Cette évolution vers desénergies flux, alors que les stocks fossiles sont en diminution rapide,

est une obligation à plus ou moins long terme.

On a tenté d’approfondir et de préciser quantitativement cette évo-lution par la méthode des scénarios. Un scénario n’est pas une pré-vision; c’est un modèle théorique, auquel on demande avant tout

une bonne cohérence interne. A l’aide de plusieurs scénarios, on

peut explorer le champ des possibles. On leur demande, partant dela situation d’aujourd’hui, de décrire dans l’avenir le niveau deconsommation et l’importance relative des divers modes de produc-

tion d’énergie.

Ainsi le scénario dit du “Conseil Mondial de l’Energie“ (CME) seprésente sous plusieurs variantes, dites “ de référence”, “ de dévelop-

pement “, “ à dominante écologique “. Le scénario de référence consiste en une pro-longation (“ business as usual“) des tendances actuelles : peu d’économies d’énergie,forte croissance des énergies fossiles et du nucléaire, croissance aussi des énergies

renouvelables (passant en 75 ans de 13 % à 26 % du total). Ce scénario conduit àplusieurs conséquences fâcheuses :

1 un retard de développement du “ Sud “ par rapport au “ Nord “ persistant,autour de la centaine d’années,

! le doublement de la teneur en CO2 atmosphérique vers 2060,

j la multiplication par 50, en 75 ans, du stock de déchets nucléaires.

Le scénario “ Nouvelles options énergétiques “ (NOE), développé au CNRS(France), présente les caractéristiques suivantes :

l’effort d’économie d’énergie est repris et accentué au Nord et est également pra-tiqué intensément au Sud,

: après une forte croissance jusqu’en 2020, le nucléaire est progressivement réduit,de façon à n’être plus employé du tout en 2100.

i on limite autant que possible l’accumulation de CO2 atmosphérique.

Selon ces hypothèses, les énergies renouvelables doivent être développées sensible-

ment au même niveau que dans le scénario du CME, mais leur part relative sera plusgrande puisque l’intensité énergétique globale est plus faible : elles augmenteront de13 % aujourd’hui à 27 % en 2020 et 50 % en 2060. D’autre part, l’accumulationdes déchets (CO2 et nucléaires) sera maîtrisée.

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Caractéristiques principales comparées des trois scénarios considérés

Scénario CME “ de référence “¹Consommation totale (M. Tep)

Production d’énergies (M. Tep) :fossilesnucléaires

renouvelablesEnergie par habitant (Tep / h)

NordSud

Déchets :Teneur en CO2 atmosphér. (ppm vol)

Cumul des déchets nucléaires (M.t)

Scénario NOE²

Consommation totale (M. Tep)Production d’énergies (M. Tep)

fossilesnucléairesrenouvelables

Energie par habitant (Tep / h)Nord

Sud

Déchets :Teneur en CO2 atmosphér. (ppm vol)Cumul des déchets nucléaires (M.t)

Scénario Shell³

Consommation totale (M.Tep)Production d’énergies (M.Tep) :

fossilesnucléaires

renouvelablespar source encore inconnue

19857680

6320

3301030

4,50,6

340

0,05

19857680

6320

3301030

4,50,6

340

0,05

6900

501950

95301710

2755

6,00,77

420

0,49

6900450

2750

4000,26

206021665

13190

2910

5570

B. Dessus1 d’après“Energie: un défi planétaire “(Belin, 1996),ISBN 2 - 7011 - 2037 - 3

7,251,17

2060 2 même référence11500

5002505750

1,95

,O

205030600

9400

1500

65003200

3 d’après le rapport d’activi-té 1996 de l’Institut fürSolarenergietechnik(Fraunhofer Institut,Freiburg)

Nous considérerons également le scénario de la compagnie Shell qui a des caracté-ristiques intermédiaires par rapport aux deux précédents :

peu d’économies d’énergie,fort développement des pays du Suddéclin progressif des combustibles fossiles à partir de 2040,croissance modérée du nucléaire,croissance rapide des énergies renouvelables,place réservée à une source d’énergie encore inconnue aujourd’hui, mais seule-

ment à partir de 2050.

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1 Pour plus de détails, voirpar exemple les documentsde l’Union Européenne:l Renewable energies inEurope, Int.J.of Solar Energy15, N° 1-4 (1994) (ISBN 3-7186-5618-3). G.T.Wrixon,A.M.E.Rooney, W.Palz,Renewable energy 2000(Springer-Verlag, 1993),ISBN 3-540-56882-4

Les résultats de ce modèle ont une très forte croissance de la consommation globaleet une pollution (CO2, déchets nucléaires) non calculée mais se situant probable-

ment à un niveau intermédiaire, entre les deux modèles précédents.

Ces trois modèles, plus ou moins réalistes, plus ou moins volontaristes, aboutissentà une conclusion commune : l’accroissement massif de la contribution des énergiesrenouvelables au cours du XXI ème siècle, tant en valeur absolue qu’en parts de mar-ché. Les résultats de ce modèle sont une très forte croissance de la consommationglobale et une pollution (CO2 déchets nucléaires) non calculée mais se situant pro-bablement à un niveau intermédiaire, entre les deux modèles précédents.

La crédibilité des énergies renouvelables

L’évolution réelle suivra-t-elle l’un ou l’autre de ces scénarios? Rien ni personne nepeut le garantir. Elle dépendra de quatre conditions : crédibilité technique, crédibi-lité économique, crédibilité écologique, crédibilité politique.

Or, on peut avancer que la contribution accrue des énergies renouvelables au coursdu XXI ème siècle remplit bien ces quatre conditions.

Nous énoncerons, sans les développer¹ , les faits suivants :

* Production de chaleur : (i) Le bois et d’autres ressources organiques ont toujours étéet peuvent être largement utilisés, sauf en cas de risques de désertification ; le perfec-tionnement des foyers domestiques reste un impératif dans les zones arides ; (ii) Lechauffage urbain par géothermie est opérationnel dans de nombreuses localités, sousréserve de dominer les problèmes de corrosion souvent fort gênants ; (iii) L’utilisationdirecte des apports solaires dans le bâtiment est une pratique ancienne, qui connaît unenouvelle jeunesse avec les règles de l’habitat bioclimatique ; de nouveaux progrès sontattendus avec les “fenêtres intelligentes” et les matériaux isolants transparents ; (iv) Leséchage solaire, les chauffe-eau solaires, diverses techniques de chauffage des équipe-ments collectifs ou des habitations à partir de capteurs solaires sont opérationnels.

e Production d’électricité. (i) L’hydroélectricité est une ressource majeure ; l’équipe-ment possible de nombreux grands sites se heurte à la faiblesse des consommationslocales, à la nécessaire protection des sites naturels et à la rareté du capital financier ;mais les petites chutes sont de plus en plus exploitées, notamment en Chine ; (ii) Lesaérogénérateurs font l’objet d’une diffusion commerciale, tant pour la fournitured’électricité aux grands réseaux que pour l’alimentation des applications locales spé-cifiques; (iii) Des centrales électrothermiques brûlant des résidus organiques sontopérationnelles; (iv) Divers types de centrales héliothermiques ont fait l’objet derecherches, de construction de prototypes, et parfois de fonctionnement opération-nel; (v) Les systèmes photovoltaïques autonomes connaissent une diffusion com-merciale pour électrifier des zones rurales de pays en développement, pour alimenterdes maisons isolées ou diverses applications professionnelles; (vi) Des systèmes pho-tovoltaïques connectés aux grands réseaux font l’objet de nombreuses démonstra-tions, soit sous la forme de petites centrales, soit sur les façades ou les toits de bâti-ments; (vii) Les recherches sur les photopiles solaires indiquent qu’une marge consi-dérable de progrès technique existe.

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Production de carburants. (i) L’alcool de canne à sucre a été utilisé largement auBrésil ; (ii) Les “ carburants verts “ ou biocarburants substitués partiellement à l’es-sence ou au diesel connaissent un début de carrière prometteur.

Pour résumer cette présentation schématique et non exhaustive, diverses techniquespermettant l’utilisation des énergies renouvelables ont été testées au niveau opéra-

tionnel et donnent satisfaction ; d’autres sont encore au stade de la recherche et dudéveloppement et ont des marges de progrès raisonnables ou même importantes. Onnotera l’extrême diversité des possibilités, ce qui est à la fois un avantage - applica-tion spécifique répondant à un besoin spécifique - et un inconvénient - diffusionmalcommode et nécessité de nombreuses micro-décisions.

Crédibilité économique.

Nous nous limiterons ici aux faits reconnus concernant les cas les plus importants.

L’utilisation de la chaleur d’origine géothermique et de la chaleur solaire pardiverses techniques est compétitive aujourd’hui dans certains contextes, ainsi bienentendu que celle du bois ;

B L’hydroélectricité est l’exemple même d’un développement réussi d’énergies renou-velables ; on retrouve dans beaucoup d’autres cas cette même caractéristique, à savoirl’importance de l’investissement initial puis de faibles coûts récurrents de fonction-nement ;

S* Les aérogénérateurs couplés au réseau fournissent une électricité à un prix compé-titif aux Etats-Unis et en Europe, dans les zones où les vents sont favorables ;

6 Les systèmes photovoltaïques autonomes permettent, mieux que les réseaux ou lesdiesels, la “ microélectrification “ des zones rurales isolées des pays en développement(puissance unitaire inférieure à 5 kW environ) ;

a Les meilleures centrales héliothermiques sont de 1,5 fois à 2 fois trop chères, et lescentrales photovoltaïques 5 à 7 fois trop chères pour alimenter le réseau électrique defaçon compétitive, mais leur marge de progression est importante ;

,a Certains “ carburants verts “ sont presque compétitifs.

En résumé, il existe des niches actuelles de compétitivité, qui s’étendront à moyenterme en fonction des résultats de recherche et de la croissance des marchés.

A ce stade, il importe d’introduire la notion de “ coûts sociaux de l’énergie “. Il s’agit

de coûts réellement supportés du fait des consommations d’énergie, par les citoyensen générai et non par les consommateurs. Autrement dit, les coûts des sources clas-

siques d’énergie sont aujourd’hui sous-estimés ; ils n’incluent pas d’importants coûts

dits “ externes “, liés par exemple à la protection de l’environnement, à des subven-tions de recherche ou à la nécessité de transmettre aux générations futures un patri-moine non obéré par les consommations présentes. Ce problème est traité notam-

ment dans le livre’, L’internalisation des coûts externes, de plus en plus recomman- 1 O. Hohmeyer,R.L.Ottinger, Social costs of

dé par les spécialistes. La prise en compte de ces coûts aurait pour conséquence energy (Springer-Verlag

d’améliorer officiellement la compétitivité des énergies renouvelables, dont les censé- 1994) ISBN 3-540-57841-2.

quences néfastes sur l’environnement sont en général faibles.

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Les considérations qui précèdent concernent le court et le moyen terme. On peutaussi vouloir tester la viabilité économique des scénarios à long terme tels que ceux

decrits précédement. Ceci a été fait (voir la référence 1 p.7) et donne les résultatssuivants pour la comparaison des scénarios CME et NOE.

Bénéfices de NOE par rapport àCME sur la période 1985 - 2020(milliards de F)Secteur " Electricité "

Secteur “ Transports “Secteur “ Chaleur “TOTAL

Economies Economies sur les dépenses

directes pour la protection de

l’environnement420 220 (effet de serre)

780 (retraitement)

660 200 (effet de serre)

1280 3700 (effet de serre)

2360 59008260 milliards de francs

On voit qu’aux économies directes (calculées pour un pétrole à 18 $ / bl et un tauxd’actualisation de 10 %) s’ajoutent des coûts évités (estimés) très importants pour

la protection de l’environnement.

Ainsi les scénarios “ volontaristes “ (NOE, Shell) apparaissent non seulement comme crè-dibles (les ressources existent, les techniques de conversion en énergie utilisable égale-ment), mais aussi comme économiquement avantageux.

Toutes les techniques ci-dessus produisent bien entendu plus d’énergie qu’il n‘en fautpour les mettre en oeuvre (par exemple les systèmes photovoltaïques ont un tempsde retour de l’énergie incorporée de 2 à 4 ans et une durée de vie de 20 ans au

moins). De plus la plupart d’entre elles sont écologiquement bénignes. Les coûtssociaux qui leur sont associés sont extrêmement faibles. Une exception : les barragesavec des retenues d’eau de grande superficie. Les aérogénérateurs sont très bien

acceptés par les populations du voisinage, comme le montrent des enquêtes de ter-rain en Grande-Bretagne. Les cultures intensives de colza ou autres plantes à l’origi-ne des carburants verts seraient plus critiquables avec certains modes de culture, maispas avec les techniques modernes permettant la localisation des apports (engrais et

pesticides) au pied même des plants (techniques qu’il importe de développer).

En résumé, le bilan écologique des sources d’énergie renouvelables est, dans la plupartdes cas, meilleur que celui de toutes les autres sources d’énergie. A ce point, nous rap-pellerons qu’une politique active d’économies d’énergie est encore plus bénéfiquepour la planète : tant au point de vue économique qu’écologique, “ la meilleure éner-gie est celle qu’on ne produit pas “. Le “ gisement “ d’économies d’énergie est considé-

1 J.Goldemberg,rable, et la synergie entre économies d’énergie et énergies renouvelables d’un intérêt évi-

T.Johansson, A.K.Reddy, dent dans des domaines tels que le chauffage solaire des habitations ou l’électrificationR.Willians, Energie pour unmonde vivable (La

rurale solaire, par exemple. Souligner ce point a été l’un des grands mérites du premier

Documentation française, scénario “alternatif” datant de 1988¹ , et reste une supériorité manifeste du scénarioParis, 1988). NOE par rapport aux deux autres (CME et Shell) discutés plus haut.

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Crédibilité politique.

Tout dépendra cependant de la volonté politique des responsables de l’énergie dans

les différents pays et à l’échelle mondiale. Sur ce point, nous analyserons brièvementla situation présente.

Les pays les plus influents sur la scène internationale ont fait preuve depuis 20 ans

d’une volonté assez ferme et constante de développer les énergies renouvelables :Etats-Unis, Japon, Allemagne. Dans ces pays la somme des crédits publics et privésqui leur sont consacrés est allée en croissant régulièrement. L’Union Européenne aégalement eu une politique de recherche-développement dynamique. D’autres pays,hostiles plus ou moins au nucléaire, se sont portés à la tête du mouvement en faveurdes énergies renouvelables : Autriche, Italie, Pays-Bas, Suisse. D’autres encore sont

plus réticents, mais cependant actifs (France). Parmi les pays en développement,l’Inde, le Brésil, la Chine, le Maroc,... se montrent entreprenants à certains égards ;la Banque Mondiale a commencé à y financer les énergies renouvelables dès 1993.

Bien ne garantit la constance d’une politique dynamique en faveur des énergies

renouvelables. Pourtant on peut présumer qu’elles seront de plus en plus estimées àleur juste valeur, pour deux raisons :

leur souplesse : possibilité de sources d’énergie locales, venant heureusement com-pléter les grands réseaux centralisés ;

la réponse qu’elles apportent aux préoccupations croissantes quant à la sauvegardede l’environnement. Notamment la prise de conscience de la fragilité des climatsamènera à des engagements plus contraignants encore que ceux pris à Rio en 1992,ce qui certainement poussera à favoriser les énergies renouvelables.

Il est d’ailleurs reconnu qu’un des obstacles principaux à la diffusion de ces tech-nologies réside dans le déficit d’information à leur sujet. Si le présent projet estprésenté, c’est précisément pour améliorer la connaissance des énergies renouve-

lables, dont les vertus intrinsèques doivent entraîner l’adhésion croissante desdirigeants du monde et du public au sens large.

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L a f o r m a t i o n s u r l e sénerg ies r enouve lab lesSituation actuelleTout ou presque reste à faire en matière d’éducation dans le domaine des énergiesrenouvelables. L’absence de programme éducatif ambitieux s’explique par :

1. l’interdisciplinarité du sujet et sa diversité ;2. la non-reconnaissance de ce sujet comme composante majeure du thème “Énergie”.

La spécialisation dans ce domaine suppose une connaissance générale sur les diversestechnologies et leur adaptation aux différents contextes et domaines d’applications.On constate qu’il n’existe pas de formation universitaire, spécifique, sur les énergiesrenouvelables, sanctionnées par un diplôme reconnaissant cette spécialisation. Plus

particulièrement :

Le grand public est très mal informé sur l’état actuel et les perspectives réelles

qu’offrent les énergies renouvelables et est souvent désorienté par les effets demode et anti-mode liés au contexte énergétique, environnemental et écono-mique concernant particulièrement ce type d’énergie.

Il n’existe pas de formation spécifique sur les énergies renouvelables dans lesprogrammes éducatifs au niveau secondaire, capable d’intéresser un publicjeune et d’orienter de manière réaliste un choix futur

Il existe très peu ou pas de manuel pédagogique pratique s’adressant au grand

public, et notamment aux plus jeunes, sur les énergies renouvelables.

Très peu d’information à l’adresse des jeunes dans les lycées sur les perspec-tives et débouchés qu’offre une spécialisation dans le domaine des énergies

renouvelables.

Il n’existe pas de coordination dans le domaine de l’éducation entre lesdiverses activités liées aux énergies renouvelables.

Il existe peu d’information sur les filières universitaires permettant d’accéderà une formation liée aux énergies renouvelables.

Les besoins en matière de formation sur les énergies renouvelables sont peuconnus. Les organisations ayant besoin de formation pour leur personnel et lesdomaines d’intérêts doivent être également identifiés.

Il y a très peu d’information sur le type de formation demandée : technique,pratique, cours intensifs, formation continue, cours spécifique, école été, etc.

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De plus, si le potentiel du solaire photovoltaïque (par exemple) n’est pas négligeableà l’échelle mondiale (Fig. l), les centres de recherche et formation liés aux énergies

renouvelables (Fig. 2) sont souvent mal répartis. Les régions bénéficiant d’un fort

potentiel en énergie solaire et confrontées à un déficit en matière d’électrification,notamment rurale, sont celles où la répartition des centres de formation spécialisésdans le domaine est faible (Fig. 3).

Amérique du Nord 7.8 %

Ex. URSS 4.1 %

Figure 1. : Le potentiel photovoltaïque dans le monde (rendement photopile x 10 %)¹ 1 J. Percebois, Vol. 2, Ecoled’été “Electricité solaire pourles zones rurales et isolées”

Le potentiel photovoltaïque dans le monde a été calculé sur la base des possibilités (Ellipse/Unesco, 1993)

de production de l’électricité en zone rurale isolée ou pour satisfaire certains besoins(climatisation notamment) d’usagers raccordés au réseau en zone tropicale.

d En zone rurale : 1 m2 de photopile/hbt soit 100 Wc et de 130 à 200 kWh/anj Réseau : Production de pointe, l’été dans les pays tropicaux secs.

Ex. URSS 1.0 %

Figure 2 : Répartition des formation et centres de recherche par région*

Asie / Océanie 4.1

Amérique du Sud 15.6 %

Amérique du Nord 15.0 o

Afrique 4.0%

Ex. URSS 1.9 %

2 Unesco InternationalDirectory of New RenewableEnergy Information Sourcesand Research Centers

Figure 3 : Répartition des formations et centres de recherche par rapport au poten-tiel solaire photovoltaïque

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Besoins en formationLes aspects généraux des besoins en formation sont à examiner sous deux angles :

Quelles “ cibles“ pour l’enseignement ?Bien évidemment les besoins d’aujourd’hui dépendent des perspectives actuelles d’emploi.

Quelles matières doivent être enseignées ?La réponse générale sera proposée et déclinée pour les différentes “ cibles “ aux paragraphessuivants.

1 Pb. Malbranche, “ The A titre d’exemple, à l’échelle européenne les besoins de formation ont été traités entraining and qualificationsrequirements to support the

1993 pour les trois filières : solaire thermique, photovoltaïque et aérogénérateurs’

development of solar thermal à l’échelle européenne. Nous citerons largement ce travail et y ajouterons un petitenergy, photovoltaic energyand wind energy “ (Rapport

nombre de données plus récentes.

présenté par EuropeanMaterials Research Society à Partant de 0 en 1980, le nombre d’emplois créés par ces trois filières est, dansla DG 1 de l’UnionEuropéenne , 1993).

l’Europe de 1992, respectivement de 3000, 3000 et 6000. Il devrait atteindre

20000 en l’an 2000. Examinons plus en détail la structure des 6000 emplois de lafilière aérogénérateurs en 1992.

Ils se décomposent en 2500 emplois directement créés dans les entreprises de ce secteur ;

ces entreprises sont de petite taille (de 10 à 100 personnes), ce qui indique un manquede maturité; une seule avait en 1992 500 personnes. Sur ces 2500 emplois “directs “,1400 étaient localisés au Danemark, 400 aux Pays-Bas, 300 en Allemagne, 100 en

Grande-Bretagne. Il s’y ajoutait 1550 emplois “ indirects “ (c’est-à-dire fournisseurs,sous-traitance) et 2900 emplois consacrés à l’installation et à la maintenance.

² Voir 2 articles dans Dès 1995, ce panorama avait profondément évolué. Selon Systèmes Solaires’, le nombreSystèmes Solaires 113 ( 1996)26. Cette revue est consacrée

d’emplois était passé à 5000 en Allemagne (dont 1400 directs), 3700 en Grande-Bretagne

aux énergies renouvelables (dont 1300 directs et 220 consacrés à l’exportation) ; un éventuel programme français d’aé-(146 rue de l’Université,75007 - Paris).

rogénérateurs, de 500 MW en 10 ans, créerait 2800 emplois (dont 860 directs).

On est ainsi passé en quelques années de 15 à 5,6 emplois par mégawatt installé :signe d’une industrie plus avancée. A ce sujet, on rappellera une indication duWorldwatch Research Institute : pour créer un équipement produisant annuellement

1000 GWh, il faut le travail de 100 personnes dans le secteur nucléaire, soit 116 per-sonnes dans le secteur charbon, ou 248 personnes dans le solaire thermique, ou enco-re 542 personnes pour les aérogénérateurs. Ces ratios peuvent certes évoluer, mais onretiendra que les énergies renouvelables sont davantage créatrices d’emplois que les

énergies classiques (ce qui se traduit en général par une tendance à un coût en capi-tal plus élevé, que compensera en partie un coût de fonctionnement plus faible).

Ces précisions d’ordre quantitatif devraient être complétées par de nouvelles études,

actualisées et généralisées d’une part à toutes les filières, d’autre part à toutes lesrégions y compris les zones rurales des pays en développement où les énergies renou-velables, notamment le photovoltaïque, ont un rôle majeur à jouer. Nous en retien-drons les conclusions provisoires suivantes :

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Photo : Ecole d’été “Electricité solaire pour les zonesrurales et isolées”

Les différentes filières d’énergies renouvelablessont une mine d’emplois nouveaux. Des dizainesde milliers d’emplois ont déjà été créés en quelquesannées. La localisation et la nature de ces emploisévoluent rapidement en même temps que leurnombre s’accroît : c’est donc un secteur où unepolitique de formation convenable est absolumentindispensable.

Reste à préciser, autant que possible, l’aspect quali-tatif de l’offre actuelle d’emplois.Faute d’autres études, nous recourrons à nouveau àcelle citée en référence (l p. 14) (qu’il faudrait sur cepoint actualiser et compléter) :

“ Les énergies renouvelables requièrent divers com-posants pour construire des systèmes complets. Cescomposants doivent encore être améliorés par unerecherche - développement intensive et une produc-tion industrielle plus efficace .... Mais plutôt qu’un

manque de recherche fondamentale, une des bar-rières principales à leur développement présent estune pénurie de personnel entraîné à concevoir, ins-taller et maintenir des systèmes complets.“

La plupart des nouveaux emplois ne demandera pasde compétences radicalement nouvelles. Les besoinsvarient selon les filières et peuvent être résuméscomme suit :

météorologistes et analystes pour sélectionner lessites et les programmes appropriés,

travailleurs des métaux à compétence d’hydrau-lique et d’assemblage pour les rotors et les pylônesdes éoliennes ou l’assemblage des collecteurs solaires,

plombiers et tuyautiers pour l’installation de sys-tèmes solaires de chauffage d’eau,

électriciens pour les systèmes photovoltaïques etéoliens,

charpentiers et travailleurs du bâtiment pour l’in-tégration des systèmes solaires aux bâtiments et pourles centrales,

architectes pour la planification urbaine et laconception de bâtiments,

ingénieurs et concepteurs dans divers secteurs :génie civil, électronique de puissance, génie élec-trique, contrôle des procédés, contrôle de qualité,chimie, .... “

“ Tous ces travailleurs ont besoin de sessions deformation basées sur leur compétence originelle.Par exemple, le savoir de base des ingénieurs

concepteurs et architectes pourrait être suffisant,mais un changement drastique de leur comporte-

ment est nécessaire. Ils sont habitués à des sys-tèmes conventionnels qu’on peut utiliser n’impor-te où quelque soit l’environnement. Au contraire,les technologies utilisées dans le domaine des

énergies renouvelables sont influencées par le siteet le climat et elles interagissent avec le consom-mateur. Elles ne fournissent pas de solution uni-verselle (sauf pour quelques produits comme lescalculettes ou les kits d’éclairage solaire), et c’est

là une des barrières principales à leur diffusion.Elles exigent en général plus de travail de concep-tion, d’adaptation, de mise au point des sites etdes systèmes que tout autre système basé sur lescombustibles fossiles. Ceci implique davantaged’emplois pour obtenir des systèmes efficaces etdurables“

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Aspec t s spéc i f iques de fo rma t ion ¹

1 O.Benchikh, L.. Freris, S. Des considérations spécifiques à la formation des chercheurs, ingénieurs, techniciensKyritsis, P. Panagakis, M.Soundra-Nayagan, Rapport

et techniciens supérieurs, à l’information des décideurs, élus locaux, consultants et au

présenté à la grand public en général, devraient faire l’objet dune meilleure prise en compte. DansCommission Eutopéenne,DGXII, 1996.

les paragraphes suivants nous développerons à titre d’exemple quelques unes d’entreelles. La formation des techniciens est l’une des actions les plus urgentes, nécessairesà la réussite de tout programme d’énergies renouvelables. Elle sera présentée en pre-mier afin de souligner l’importance qui doit lui être réservée.

Formation des techniciens

2 le terme solaire utilisé dans Les techniciens auront un rôle primordial à jouer à tous les stades des projets solaires’.cette partie représente touteles formes d’énergies

En effet, ils auront à intervenir au niveau du laboratoire, des centres d’essais, de la

renouvelables. production industrielle des composants, de la distribution commerciale, de l’assem-blage des systèmes, de leur installation, de leur entretien et de leur maintenance. Lesuccès des projets solaires ne sera donc possible que si chaque étape est elle-mêmemenée avec succès grâce à l’action de techniciens compétents.

C’est vraisemblablement pour assurer les tâches d’installation, d’entretien et de

maintenance des systèmes que se manifestera la demande la plus importante de tech-niciens compétents.

Photo : Ecole d'été“Electricité solaire pourlès zones ruraleset isolées”

En effet, si l’on considère l’exemple de l’électrification rurale, ce développement ne

se fera que grâce à des réseaux locaux d’installateurs et de techniciens d’entretien.Ceux-ci auront tout d’abord à dimensionner et à optimiser les systèmes projetés enfonction des besoins précis des particuliers ou des communautés villageoises. Ces sys-tèmes seront ensuite installés. Ils devront enfin être entretenus et le cas échéant répa-rés, de façon à assurer la meilleure qualité de services. L’expérience antérieure a mon-tré que même si les modules photovoltaïques sont dune extraordinaire fiabilité, les

systèmes solaires ne sont pas à l’abri des pannes. Celles-ci sont le plus souvent cau-sées par des défaillances de composants classiques, interrupteurs, batteries, électro-nique d’adaptation, connexions, etc. Ces ennuis sont sans conséquences si l’on peutintervenir en temps voulu. Il serait de toute évidence déplorable de négliger cesaspects de service après-vente.

Une situation très semblable se présente dans le domaine de la thermique solaire.Le développement à une grande échelle des chauffe-eau solaires s’appuiera nécessai-rement sur des réseaux d’installateurs qualifiés, qui auront en outre à assurer l’entre-tien et la maintenance de ces systèmes.

On voit donc apparaître des besoins très précis de formation de techniciens dans des

spécialités telles que : installateur de systèmes photovoltaïques, agent d’entretien etréparateur de systèmes photovoltaïques, installateur de chauffe-eau solaires, agentd’entretien et réparateur, etc.Les établissements d’enseignement technique sont logiquement les mieux placés

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pour dispenser ces formations. Ceux-ci devraientnéanmoins travailler en étroite liaison avec lescentres d’essais solaires dont les moyens d’essaistechniques pourront être avantageusement utiliséscomme support pédagogique de ces formations.

La formation permanente constitue un autre aspectde la formation des techniciens solaires. Elle doitpermettre à des techniciens formés dans d’autres dis-ciplines, d’acquérir en un temps court les connais-sances nécessaires pour maîtriser l’une des spécialitésmentionnées plus haut. L’organisation de stages dece type constitue l’un des moyens d’action pour

assurer la formation de techniciens solaires.

La disponibilité dune documentation spécialisée etde qualité est un complément nécessaire à la forma-tion des techniciens. D’immenses services seront

rendus à ces derniers par des ouvrages du type :

* Guides techniques ou "handbook": regroupant defaçon condensée les résultats théoriques, les schémasde référence, les formules de base, les règles et lesrecommandations pratiques susceptibles d’être utilesaux techniciens solaires.

Documentation sur les composants et les équipe-ments solaires. Les documents pourraient être unesorte de guide de l’utilisateur, précisant les fournis-seurs, les coûts, les performances, les meilleurs rap-ports qualité/coût, etc.

Formation des chercheurs

Il faut souligner l’intérêt de promouvoir un impor-tant programme de recherches dans un secteur rela-tivement nouveau, celui de la chimie solaire pour la

production de combustibles. Il convient aussi dementionner d’autres thèmes de recherche faisantl’objet de programmes déjà bien soutenus, mais quidevront néanmoins être maintenus, voire amplifiés.

Ce sont en premier lieu les recherches sur les photo-piles et sur les systèmes photovoltaïques. Les perfor-mances et les coûts de ces systèmes sont encore sus-ceptibles d’être améliorés de façon substantielle parrapport à la situation actuelle. Sous l’impulsion duprogramme d’électrification rurale et de l’expansiondu marché qui en résultera, les progrès dans ce sec -

Photo : Ecole d'été “Electricité solaire pour les zonesrurales et isolées”

teur seront naturellement accélérés. Cette dyna-mique induira un accroissement de l’effort indus-triel et justifiera de ce fait un renforcement des

moyens de recherche dans ce secteur.

Ce sont les universités et les écoles supérieures d’in-génieurs des pays du Nord et du Sud auxquellesincomberont la mission de former les chercheurs quidemain feront progresser ces programmes. Lesactions suivantes peuvent être dès à présent propo-sées en vue de les aider dans cette mission :

-: Renforcement de l’enseignement théorique et pra-tique des disciplines de base sur lesquelles s’appuierontles recherches mentionnées plus haut. Ainsi la phy-sique du solide, la physique des matériaux, la physiquemoléculaire, la thermochimie, la photochimie, la ther-mique et la thermodynamique figurent au premierrang des disciplines à considérer dans ce cadre.

.: Mise à l’honneur des thèmes de recherche intéres-sant l’énergie solaire photovoltaïque (photopiles,photochimie, combustibles solaires...), lors de ladéfinition des travaux d’étudiants à l’occasion desthèses ou projets de fin d’études.

Insertion de ces thèmes de recherche dans uneréflexion sur la place des énergies renouvelables dansl’ensemble des sources d’énergie au siècle prochain

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(analyse de l’offre et de la demande d’énergie, considérations économiques,contraintes environnementales).

o Organisation de programmes de collaboration entre établissements d’enseignementssupérieurs du Nord et du Sud sur les thèmes de recherche relatifs à l’énergie solaire. Cescollaborations pourraient se concrétiser notamment par l’étude en commun de projetsscientifiques pouvant éventuellement donner lieu à des échanges d’étudiants.

o Création d’un groupe de réflexion (dans le cadre du processus du Sommet SolaireMondial par exemple) sur la formation des chercheurs dans les disciplines qui per-mettront de faire progresser l’énergie solaire. Ce groupe aurait pour mission de défi-nir les actions à mener pour la formation des chercheurs, d’élaborer une stratégie dansce domaine, et d’aider les unités universitaires à mettre en place ces programmes.

Formation des ingénieurs

La réalisation des programmes d’énergies renouvelables, notamment d’électrificationsolaire rurale constitue un immense projet industriel pour les prochaines décennies.Les pays industrialisés pourront de toute évidence apporter une contribution appré-ciable à cette tâche, ce qui entraînera des conséquences bénéfiques au plan de la créa-tion d’emplois. On peut aussi espérer que cette dynamique entraîne le développe-ment d’une industrie dans les pays utilisateurs, susceptible d’apporter une contribu-

tion majeure à la réalisation de ces programmes.

L’essor industriel prévu sur l’électricité éolienne et solaire, les biocarburants, l’architec-ture passive exige d’être animé par de nouvelles générations d’ingénieurs dont le travail,

les initiatives et les compétences seront les meilleurs garants du succès. On voit doncclairement apparaître la nécessité d’assurer la formation de cette future élite d’ingé-nieurs qui aura à créer, organiser et animer l’industrie solaire des prochaines décennies.

Les domaines de compétence à privilégier dans les enseignements d’ingénieurs sont,comme il a été dit plus haut à propos des chercheurs, la physique du solide, la phy-

sique des matériaux, la physique moléculaire, la thermochimie, la photochimie, lathermique, la thermodynamique... A cette liste devraient s’ajouter l’électronique depuissance, l’électrotechnique et la mécanique des fluides.

L’aspect pratique doit revêtir un caractère prioritaire dans ces enseignements. La

pédagogie laissera en effet une large part aux travaux pratiques et aux projets relatifsà des équipements réels et des installations en vraie grandeur. Il y aura donc tout inté-rêt à implanter les établissements de formation d’ingénieurs auprès des centre d’es-sais solaires dont un certain nombre existe déjà.

Les formations spécialisées sur les énergies renouvelables sanctionnées par un diplômeuniversitaire “Magister” (par exemple) constituent un des programmes adaptés pouvantêtre proposé pour les chercheurs et les ingénieurs dans ce domaine. Ce type de forma-tion présente l’intérêt de permettre aux concepteurs et réalisateurs de programmes surles énergies renouvelables d’accéder à l’ensemble des connaissances et du savoir-faire

dans ce domaine en des périodes de temps raisonnable.La formation permanente constitue un autre aspect important de la formation d’ingé-

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nieurs. Elle permet en effet à des ingénieurs formés dans d’autres disciplinesd’acquérir en un minimum de temps les connaissances qui lui permettront

de se consacrer plus efficacement à de nouveaux domaines. Les formationscourtes du type écoles d’été, répondent bien à ce besoin. L’école d’été annuel-le organisée par l’UNESCO sur le théme “Electricité solaire pour les zonesrurales isolées” constitue un exemple d’action dans cette direction. Cette ini-

tiative devra être encouragée et poursuivie, voire étendue à d’autres secteursd’intérêt comme la biomasse, l’éolien ainsi que les autres formes d’énergierenouvelable.

En résumé nous formulerons les recommandations suivantes :

Encourager et soutenir l’activité des centres d’essais solaires (citons pourmémoire : Alméria, Odeillo, Ispra, Cadarache, Bamako, Ouagadougou) etpromouvoir leur utilisation à des fins pédagogiques, notamment pour laformation des ingénieurs.

Électricité solaire

Promouvoir dans les écoles d’ingénieurs l’enseignements des disciplines mentionnéesplus haut, intéressant l’énergie solaire. Encourager notamment la proposition de thèmessolaires à l’occasion de stages en entreprises, de projets d’écoles, de travaux pratiques, etc.

Organiser à un niveau international une participation des étudiants des écoles d’in-génieurs des pays du Nord et des pays du Sud, à une réflexion sur des thèmes inté-ressant le programme solaire. A ce titre, on pourrait par exemple promouvoir l’orga-nisation de grands projets inter-écoles, orientés sur ces thèmes et intégrés dans lesprogrammes pédagogiques des établissements de formation des ingénieurs.

Assurer les besoins de la formation continue dans les domaines intéressant l’énergiesolaire. Le programme d’écoles d’été sur les thèmes solaires doit être soutenu et amplifié.

Mettre en place une commission de réflexion sur les problèmes de formation desingénieurs en vue d’élaborer une véritable politique dans ce domaine.

Information des décideurs, des élus locaux et des servicestechniques

L’une des difficultés qu’il faudra surmonter pour parvenir à promouvoir les pro-grammes solaires, sera de convaincre les décideurs du bien fondé de ces propositions en

vue d’obtenir leur soutien. Le contexte actuel est loin d’être favorable à une telle action.Le faible coût actuel des produits pétroliers, l’existence d’autres technologies considé-rées à tort ou à raison plus crédibles, suscitent chez beaucoup de décideurs et d’expertsdes réactions d’incrédulité, de scepticisme voire d’hostilité vis à vis des technologie

solaires.

Ce climat difficile résulte aussi dune méconnaissance assez générale des résultats et des

succès des technologies solaires au cours des dernières années. De plus, les progrès réa-lisables et les perspectives futures sont probablement encore moins bien connus.

L’insuffisance de l’information dans ce domaine n’est pas nécessairement due à lamodestie des chercheurs du solaire, mais plutôt à celle des moyens qui leur ont étéattribués par le passé. Un effort réel est à entreprendre pour promouvoir une meilleu-re information hors des milieux spécialisés de la recherche solaire.

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L’expérience montre que le principal obstacle au développement des technologiessolaires est souvent l’inertie voire l’opposition des compagnies, chargées de produire

et distribuer l’électricité, et l’indifférence des décideurs chargés dans les communesou les régions de choisir les équipements énergétiques.

Pour un électricien, l’électrification rurale est souvent synonyme de développement etextension du réseau interconnecté. Pour l’élu local, qui n’a pas une bonne connaissance del’éventail des technologies disponibles, s’en remettre aux sociétés nationales d’électricitéc’est souvent choisir la sécurité, par inertie ou par habitude. Il faut donc convaincre tout àla fois les cadres des sociétés d’électricité et les élus locaux que le recours aux technologies

solaires est un atout pour tous, un complément aux interconnexions et qu’il n'y a pas néces-sairement antagonisme entre le réseau interconnecté et les technologies solaires décentrali-sées. Certaines sociétés d’électricité l’ont d’ailleurs bien compris qui, dans un contexte oùla construction de nouvelles centrales et de nouvelles lignes à haute tension se heurte à denombreuses difficultés financières, écologiques ou réglementaires, voient dans le recours

aux technologies solaires une solution complémentaire aux solutions traditionnelles.

Dans les pays en développement, le concept de “pré-électrification” permet de com-

prendre que la promotion de certaines technologies solaires est souvent une premiè-re étape vers la constitution d’un réseau interconnecté. Le meilleur allié du solaire estsans doute l’électricien lorsque celui-ci a compris que l’énergie solaire n’est pas unerivale mais un atout pour la promotion de l’électricité. Il y a là un effort important

de formation et d’information à accomplir.

Parmi les actions à entreprendre pour développer les programmes d’information des-

tinés aux décideurs, on peut envisager :

&- L’organisation de séminaires, de colloques ou d’écoles d’été destinés à faireconnaître aux décideurs et aux experts liés à d’autres domaines énergétiques, les réa-lisations solaires susceptibles de servir d’exemple dans le futur, leurs perspectives deprogrès et leurs aspects économiques. Des présentations de scénarios étudiant les pos-sibilités de pénétration des technologies sont à prévoir dans ce cadre.

o La publication d’articles de revue et d’études prospectives relatives à l’énergie solaire,dans la presse scientifique ou économique.

B L’organisation de visites techniques des installations solaires les plus remarquables.

9 La réalisation de documents audiovisuels illustrant les réalisations solaires et lesperspectives futures de ces technologies. De tels documents constitueraient des outilsfort utiles dans les séminaires, colloques ou toutes autres manifestations destinées àl’information des décideurs.

Information du public

Le travail de formation et d’information mentionné ci-dessus sera également à entre-prendre auprès du grand public qui ignore aujourd’hui la plupart des réalisations, des

possibilités et des perspectives des technologies solaires.Dans les pays où devront être réalisés des programmes solaires, où les populations auront uncontact direct avec les équipements solaires, cette information rejoint celle de l’utilisateur.

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C’est donc un vaste travail de formation et d’information du public qu’il convientd’entreprendre. Pour ce public les actions suivantes peuvent être envisagées :

Information par le canal de la presse, publication d’études, de reportages etd’articles convenablement documentés sur l’énergie solaire et ses perspectives.

Information par l’intermédiaire des associations de consommateurs.

Réalisation et émission de reportages et de documentaires sur les chaînes de télévision.

Création d’expositions fixes ou de parcs technologiques permettant de montrer aupublic une vaste gamme d’équipements solaires et leurs applications. L’ouverture aupublic de centres d’essais solaires pourrait être organisée dans ce sens.

Encourager l’enseignement des technologies solaires dans les lycées et les collèges.C’est au niveau des cours de physique, de chimie et de technologie, que les basesd’une formation scientifique sur l’énergie solaire peuvent être le plus valablementinculquées aux jeunes d’aujourd’hui qui seront demain les acteurs des grands pro-grammes énergétiques que nous tentons d’esquisser ici.

"Electrici t éPhoto : Ecole d’été

solaire pour les zonesrurales et isolées”

Contenu général des enseignementsLe but des formations à mettre en place est d’enseigner, dune part la problématiquegénérale de l’énergie, l’intérêt d’économiser l’énergie et la nécessité d’utiliser les éner-

gies renouvelables, d’autre part telle ou telle technologie particulière selon la vocationde l’enseignant et la spécialisation voulue par l’enseigné.

Dans le passé on s’est surtout occupé de formations consacrées à une filière, privilé-giant la technologie concernée, sans les placer dans un contexte général. Par ailleursil existait des formations générales à l’économie de l’énergie déconnectées de toutefilière et de toute application particulière. Cette situation n’est pas satisfaisante, ellene répond pas aux besoins réels.

Nous proposons une formation générale sur la place des énergies renouvelablesdans le systéme énergétique global, assortie d’options technologiques.

Nous discutons ici du “ magasin général “ de notions de base et d’options, danslequel seront ensuite choisis les “ menus “ particuliers à chaque cible (chercheurs,ingénieurs, techniciens, décideurs, commerçants, utilisateurs et grand public).

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Notions de base

Histoire / géographie de la consommation /production d’énergie. (Etudier le passe pour pouvoircomprendre le présent et imaginer l’avenir)

Energies non commerciales.Apparition des énergies commerciales.

Apparirion des énergies centralisées et des réseaux

d’énergieHistoire de l’hydroélectricité

Intensité énergétique et niveau de vie : géographie,histoireNotions sur les stocks d’énergie fossile.

Ressources en énergies renouvelables.Les différentes filières

Les flux naturelsNotions de ressources utilisablesPotentiel des énergies renouvelables.

Energie et environnement.Risques des principales filières énergétiques

Options techniques

L'effet de serre et ses conséquences

La gestion des déchetsDéchets et risques associes aux énergies renouvelables.

Notions d’économie de l’énergie.Taux d’actualisation

Coût global actualiséExemples de coûts de systèmes énergétiques /de réseaux d’énergieCoûts externes de l’énergie / Intérêt de l’internalisation

Compétitivité / Modalités de choix

Modalités de financementMarchés mondiaux des énergies renouvelables.

Sociologie de l’énergieAnalyse de la demande dans les différentes régions

Potentiel d’économies d’énergieEnergies centralisées / décentraliséesRythmes de développement : recherche,industrialisation, commercialisation (ex.)

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Le tableau qui précède montre la variété des disci-plines impliquées dans l’enseignement relatif aux

différentes filières. On en conclut aisément quechaque travailleur doit être spécialisé dans une filiè-re particulière prise comme option, si l’on veutapprofondir suffisamment la partie technique de laproblématique. Ceci rejoint l’idée que les savoirs

usuels restent la base des compétences à développerchez l’enseigné et que des compléments de forma-tion sont indispensables.

Ces compléments ressortent en partie de la culturegénérale décrite précédemment qui peut faire com-

prendre la place des énergies renouvelables dansnotre monde.

Ils impliquent aussi des points particuliers dépen-

dant de chaque filière, afin de former des respon-sables aptes à comprendre les problèmes de terrain.C’est une priorité que d’ancrer l’enseigné dans laréalité technique : production ou utilisation de sys-

tèmes, si possible les deux à la fois. D’où le rôle etl’importance des options techniques. Ces dernières

Photo : Ecole d'été “Electricité solaire pour les zonesrurales et isolées”

peuvent couvrir soit une, soit deux des technologies

énumérées par le tableau ci-dessus.Résumons :

Chaque unité d’enseignement scientifique choisirases options selon sa vocation. Il n’est pas exclu dechoisir à la fois une option “ Energie renouvelable ”

et une autre “ Energie classique” . En même temps

les responsables de ces unités doivent absolument

être incités à donner une place suffisante à la cultu-re générale, et en confier l’enseignement à des spé-cialistes extérieurs.

La formation de spécialistes en énergies renouvelablesest basée sur les savoirs habituellement enseignés dansles différentes disciplines et aux différents niveaux,mais exige des compléments spécifiques. Ces complé-ments sont de deux ordres : d’une part une culturegénérale apte à faire comprendre la place éminentequi est et sera celle des énergies renouvelables, d’autrepart un approfondissement technique particulier àchaque filière et fournissant les clefs d’un travail de

nomiques ou sciences humaines en général, quiDe même les unités d’enseignement de sciences éco-

voudraient lancer un programme axé sur les énergiesrenouvelables, auront besoin de spécialistes exté-

rieurs pour présenter les filières de leur choix, avecsuffisamment de détails techniques, afin de cultiverchez les enseignés un minimum de réalisme.

terrain efficace dans les conditions d’utilisation decette filière. Nous recommandons, pour toute forma-tion, un travail de préparation nécessitant des expertsgénéralistes de l’énergie et des personnes compétentessur chaque filière envisagée ; ces deux types d’ensei-gnants apporteront leur contribution et leur expé-rience au programme à mettre au point.

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A c t i o n s p r o p o s é e sAnalyse des besoinsAfin de répondre aux besoins en matière de formation et d’information, l’identifica-tion et l’analyse des besoins s’avèrent l’une des tâches prioritaires indispensables àmettre en place afin de mieux répondre aux besoins dans le domaine de la formationet l’éducation. Les actions préliminaires à entreprendre dans ce cadre peuvent être

résumées comme suit :

I. Entreprendre une enquête qui aura pour objet initial d’identifier les

formations existantes sur les énergies renouvelables dans chacun des paysconcernés. Le rapport de cette enquête fera l’objet d’une publication

II. Analyser les besoins (sur la base d’une enquête préalable) afin de définir letype de formation à entreprendre et proposer le programme pédagogique

approprié pour chacun des niveaux :enseignement supérieur,enseignement secondaire,techniciens,

décideurs,industriels,et utilisateurs.

III. Identifier au niveau de tous les pays intéressés des correspondants duProgramme Global d’Education et de Formation dans le domaine des Energies

Renouvelables. Cette identification couvrirait :les différents secteurs techniques,les différents pays intéressés,

et les différents types d’éducation.

Programme globald’éducation et de formationsur énergies renouvelables

Afin de donner un cadre à la mise en place et l’exécution des différentes initiatives enmatière d’éducation et de formation, un “Institut sans murs” (IER) devrait être initié

sous l’égide de l’UNESCO dans le cadre du Processus du Sommet Solaire Mondialcomme une des actions prioritaires du Programme Solaire Mondial 1996-2005.

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Par ailleurs, le programme d’éducation et de formation sur les énergies renouvelablesdevrait également faire appel aux technologies modernes de communication qui per-mettent de constituer un vaste programme à partir :

de cassettes vidéo,de films,de télé-conférences,de documents disponibles sur les differents moyens de communication

modernes.

L’Institut s’appuierait sur des “relais régionaux” (des centres de recherche ou des ins-

tituts regionaux réputés qui seraient chargés de diffuser la logistique utilisée).A titre d’exemple, 1’AIT (Asie), la Fondation Bariloche (Europe), les centres de déve-loppement des énergies renouvelables (Maghreb), l’ENDA (Afrique) etc., joueraient

le rôle de relais régionaux.

Parmi les actions pouvant être coordonnées par cet Institut, nous citerons à titred’exemple, pour mémoire, les suivantes :

I. Mettre en place des programmes pédagogiques de référence pour laformation des techniciens et des techniciens supérieurs et développer desformations modèles sur quelques filières destinées aux techniciens chargés de

la maintenance des projets.

II. Assurer la préparation de mallettes éducatives, utilisant des moyens pédagogiques modernes (documentations techniques et pratiques, diapositives,films vidéo et logiciels de dimensionnement, etc.).Ces mallettes pédagogiques convriraient les différentes formes d’énergies

renouvelables et aspects suivants :énergie solaire photovoltaïqueénergie éolienneénergie de la biomasse

énergie hydrauliquemaitrise et économie de l’énergiele dessalement et traitement de l’eau par les énergies renouvelablesmaintenance des équipements de conversion des énergies renouvelables

III. Préparer et diffuser des documents éducatifs grand public susceptiblesd’influencer l’opinion publique, et au-delà faire tomber les barrières institutionnelles.

IV. Établir un réseau de quelques centres et/ou universités (au départ) liés à l'I.L.E.R.L’adhésion à ce réseau sera ouverte aux établissements ou institutions dans lesquelsest dispensée la formation sur les énergies renouvelables et/ou susceptibles de

délivrer des diplômes.

v. L’I.E.R. devrait également promouvoir la coopération avec les pays tiers,notamment ceux du Sud, dans le domaine de l’éducation et de la formation, en

harmonisant et développant les formations existantes sur les énergies renouvelables.

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Photo : Ecole d’été “Electricité solaire pour les zones rurales et isolées”

VI.

VII.

VIII.

1 O. Benchikh, L. Freris, S.Kyritsis, P. Panagakis, M.Soundra-Nayagan,Rapport présenté à laCommission Européenne,DGXII, 1996.

Assurer au sein de l’I.E.R. des formations continues et de perfectionnement(Écoles d’été par exemple) sur les différentes filières des énergies renouvelables ;encourager et soutenir celles existantes.

L'I.E.R. devrait également promouvoir l’introduction de l’enseignementdes principes d’utilisation des énergies renouvelables dans les programmespédagogiques au niveau du secondaire et piloter la préparation de documents

pédagogiques à cet effet.

Mettre en place un programme pédagogique universitaire de référence qui définit lesmodules d’un enseignement d’un “Mastère” spécialisé.

Mettre en place un diplôme universitaire sanctionnant un "Mastère" spécialisésur les énergies renouvelables. A titre expérimental les quelques centres et /ouuniversités liés à l’Institut peuvent être choisis pour assurer cette formation.Le programme de formation pour ce “Mastère” a déjà été développé¹ .

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Institution d’une Journée SolaireMondialeL’institution d’une Journée Solaire Mondiale aurait le mérite de sensibiliser l’opinionpublique internationale aux avantages des énergies renouvelables. Ce serait l’occasionde diffuser, à grande échelle, des émissions TV (techniques, économiques, cultu-relles) touchant à l’énergie solaire. L’UNESCO pourrait être le maître d’oeuvre d’une

telle journée et en profiter pour décerner “un grand prix” qui récompenserait une ins-titution, une association ou un organisme éducatif qui aurait oeuvré pour le déve-loppement des énergies renouvelables. Ce prix permettrait de mieux faire connaître

les efforts développés en faveur des énergies renouvelables.

Programme global d’éducation et de formationsur les énergies renouvelables

FormationContinue

Réseauxd’Institutions

NationalesSpécialisées

& Industriels

. . . . -.._.

Système deFormation

& d’Info²rmation

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Tâche 1 : Evaluation des besoins éducatifs1. Entreprendre une étude conçue essentiellement pour l’identification des formations

et des institutions existantes.2. Identifier les ressources humaines ayant besoin dune expertise dans le domaine des

énergies renouvelables.3. Définir le type de formation à entreprendre et proposer un programme d’enseignement

pour chaque public visé :decideurschercheurs, ingénieurstechniciens

grand public

Tâche 2 : Mise en place du programmeglobal d’éducation et de formation sur lesénergies renouvelablesLe programme globale d’education et de formation sur les énergies renovelables représen-

te l’une des action dont la mise en place et l’exécution dans le cadre du programme solai-re mondial 1996 - 2005 correspond aux missions de l’UNESCO

Les étapes pour la réalisation de la tâche 2 seront les suivantes :1. Identifier les universités, centres d’énergies renouvelables, les institutions gouverne-

mentales et regionales ou les organisations susceptibles d’être partenaires.

2. Mettre en place des groupes de travail lies aux formations suivantes :formation universitaircformation continue

systèmes d’information

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maintenance des équipements de conversion des énergies renouvelables

maîtrise et économie de l’énergie5. Mise en place et réalisation de formations continues modèles (ex. Ecole d’été) sur les

filières suivantes :photovoltaïque

biomasseéolien

mini - hydrauliquemaîtrise et économie de l’énergie

Tâche 3 : Formation des techniciensMettre en place une formation des techniciens axée sur la conception et la maintenancedes installations.

Les étapes pour la réalisation de la tâche 3 sont les suivantes :

1. Analyse des besoins

1.1. Analyse des besoins spécifiques des différentes régions1.2. Définition des régions pour l’implantation des outils de formation

2. Conception2.1. Conception de l’outil pédagogique2.2. Conception du contenu pédagogique

2.3. Réalisation des manuels du stagiaire et des formateurs

3. Réalisation d’une première plate-forme pilote3.1. Construction de l’outil

3.2. Mise en place de l’outil dans une région pilote3.3. Réalisation d’une formation test

4. Réalisation des plates-formes4.1. Adaptation de l’outil en fonction des résultats obtenus avec le prototype4.2. Réalisation de six autres plates-formes4.3. Mise en place des différentes plates-formes

4.4. Première formation dans les différentes régions.

5. Diffusion de la formation

Tâche 4 : Formation universitaire spécialiséeMettre en place un enseignement universitaire spécialisé sanctionné par un diplôme.

Les étapes pour la réalisation de la tâche 4 sont les suivantes :

1. Identifier les institutions assurant une formation sur les énergies renouvelables

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Mettre ces institutions en réseauxSélectionner un petit nombre d’institutions ou d’universités pour assurer le programmeMettre en place un programme d’enseignement de référence et définir le contenudu diplôme universitaire spécialisé comme prototype.Mettre en place six formations universitaires de référence.

Tâche 5 : Information des décideurs, des éluslocaux et des services techniques associés1. Analyse des besoins

1.1. Enquête auprès des différents pays1.2. Définition du contenu de l’information

2. Analyse des installations existantes2.1. Recensement d’applications existantes2.2. Réalisation de fiches techniques sur les installations sélectionnées

3. Analyse des applications envisageables3.1. Etablissement dune liste d’applications

3.2. Réalisation de fiches techniques types

4. Réalisation d’un guide4.1. Conception du guide4.2. Réalisation du guide4.3. Impression

5. Réalisation de versions dans cinq langues différentes5.1. Traduction5.2. Impression

6. Diffusion des guides

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