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BUREAU DE RECHERCHES ET MINIËRES SERVICE NATIONAL B.P. 6009 - 45060 Orléans Cédex - Tél.: (38) 63.80.01 PROJET DE APPLICATION DE LA A LA CARACTERISATION GEOTECHNI0UE DE QUELQUES.SOLS FINS DU SENEGAL par Département génie géologique B.P. 6009 - 45060 Orléans Cédex - Tél.:(38) 63.80.01 Texte revu et corrigé

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BUREAU DE RECHERCHES G~OLOGIQUESET MINIËRES

SERVICE G~OLOGJQUE NATIONAL

B.P. 6009 - 45060 Orléans Cédex - Tél.: (38) 63.80.01

PROJET DE COMMU~ICATION

APPLICATION DE LA PEDOLOGI~ A LA CARACTERISATION

GEOTECHNI0UE DE QUELQUES.SOLS FINS DU SENEGAL

par

Département génie géologique

B.P. 6009 - 45060 Orléans Cédex - Tél.: (38) 63.80.01

Texte revu et corrigé

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RES UME

APPLICATION DE LA PEDOLOGIE A LA CARACTERISATION

GEOTECHNIQUE DE QUELQUES SOLS FINS DU SENEGAL

L'u{ilisation des données pédologiques et en particulier

des cartes pédologiques pour obtenir des informations géotechniques,

est rendue en général difficile parce que les classifications géotech­

niques et pédologiques sont construites sur des principes différents.

L'étude en laboratoire des caractéristiques physico-chimiques

et mécaniques de types de sols fins sélectionnés selon leur classification

pédologique, a permis pour les sols sénégalais de mettre en évidence des

corrélations qui rendent possible l'interprétation des unités de l~ clas­

sification pédologique en terme de comportement géotechnique. En plus.

dans certains cas, pour des sols contenant de la montmorillonite, l'iden­

tification pédologique est plus rapide et permet mieux de prévoir le com­

portement géomécanique du sol que les corrélations classiques en géotechnique

entre caractéristiques d'identification (teneur en eau, granulométrie,

limites d'Atterbcrg) et comportement mécanique (essais Proctor et CBR)

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SUMH.~RY

USE OF PEDOLOGY TO ENGINEERING

CLASSIFICATION OF SOME FINE GRADED SOILS OF SENEGAL

The ~se of pedological data, and especially of pedological

maps to get engineering data is difficult because geotechnical and

pedological classifications are not based on the same grounds.

A laboratoy survey of engineering characteristics of sorne

types of fine graded senegalese soils chosen by taking into account

their pedological classification made it possible to derive somme

correlation between the two classifications.

In addition, this survey seems to show that pedological

identification of sorne type of soils as vertisol is easier and

cheaper than geotechnical identification and is better correlated

with mechanical properties such·as CBR ar.d PROCTOR tests.

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1 - INTRODUCTION

La pédolog~e et la géotechnique ont un même domaine d'étude en

commun : le sol. Pourtant, les objectifs, les méthodes d'analyse) les

concepts sont si différents dans chacune de ces disciplines, que rares sont les

études routières qui tirent tout le parti possible des données pédologiques dis-

ponibles, notamment des cartes pédologiques et des classifications basées sur

les caractéristiques physico-chimiques et la genèse des sols.

Une autre raison de cet état de fait est que, dans les pays développés

où la technique routière a pour objet la ccnstruction de routes à fort trafic,

l'application des étude~ pédologiques est réduite puisque:

- les terrassements (déblais, remblais) sont suffisamment importants

pour que le plus souvent le niveôu de la plate-forme de la route ne

soit pas, géométriquemen~, dans la frange des matériaux superficiels

qui sont le domaine de la pédologie ;

- le corps àe chaussée est fait à partir de concassés souvent stabili­

sés au ciment, au bitume ou au laitier

- l'épaisseur du corps de chaussée, couche anti-gélive éventuellement

comprise, est assez grande pour absorber la majeure partie des contrain­

tes (normales et de cisaillement) engendrées par le trafic et réduire

ainsi l'influence sur la pérennité de la route de la nature du sol de

plate-forme.

En pays en voie de développement, la situation est totalement diffé­

rente. Le plus souvent pour des raisons économiques et d'adaptation des struc­

tures de chaussée à un trafic relativement faible, on a :

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- une route qui colle au t er-r-ain

- un corps de chaussée fait à partir de matériaux naturels

veleux argileux) etc. ;

- une épaisseur de chaussée inférieure à 40 cm.

sable, gra-

En outre) même si des terrassements sont nécessaires, le niveau de la

plate-forme reste en général dans le domaine étudié par la pédologie, car le

développement des profils de sol peut atteindre plusieurs mètres du fait des

processus d'altération de la roche-mère e~ région tropicale et équatoriale.

Des études géotechniques spécifi~ues ont été consacrées aux sols des

pays tropicaux de l'Afrique de l'Ouest. L'examen de la littérature tech~ique

montre que deux catégories de sols ont surtout été étudiées ;

- les latérites et les sols latéritiques et cela parce qu'ils couvrent

géographiquement la majeure partie de l'Afrique de l'Ouest, et que

les matériaux ~e viabilité les plus 'économiques sont souvent des hori-

zons gravillonna ires des sols latéritiques [ATLAN 197~) -LYON

ASSaC. 1971-,-GIDIGASU 197'++--- - -- - .. --_.

les ,argiles noires tropicales ou "black cot:ton soil" (vertisols en

classification française» qui sont des sols gonflants posant de diffi­

ciles problèmes d'utilisation (~ROCHE' 1973, STEPHEN 1953, UPPAL 1965]

Dans les études les plus récentes, la genèse des sols est utilisée

comme un des critères permettant de comprendre leur comportement mécanique. Mais

il est rare que cette meilleure compréhension conduise explicitement à des recom-

mandations pratiques. L'étude de -LYON sicnale bien cette difficulté en

notant que "les connaissances scientifiques détaillées sur les proces::;u:; d'ûllé:-a­

tion sont utiles à l'ingénieur en génie civil à peu près de la même manière que la

connaissance de la chimie du ciment est utile au développement des principes et de

la pratique du béton armé ll•

L'~tude présentée ici s'est donn6e comme objectifs de guider le géo­

technicien qui souhaite utiliser les données pédologiques disponibles au Sénégal.

La méthode employée a pté :

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..~

- ~ -

.1) d'étujier en laboratoire les cé·ractéristiques physico-chimiques des

types de sols fins (sélectionnés en fonction de leur classificGtion

pédol~gique, leur texture, la nature de leurs miné~aux argileux, de

façon à être représentatif de la majorité des sols rencontrés au

Sénég31) et ,de réaliser. parallèlement des essais géotechniques clas~

siques d'identif~cation (granulométrie, limites àlAtterberg) et de

portance (CBR) ;

2) de présenter et ordonner ces rés~ltats expérimentaux en établissant

les corrélatioméventuelles entre données physico-chimiques et données

géotechniques ;

3) de définir alors com~ent doivent être grou?ées les unités èe la clas-.sific3tion ~édologique pour obte~ir des cat'égories de matériaux ayant

, .

des propriétés géotechniques sem~lables.

. ' 1

2 - SELECTION CES ECHANttLLONS DE SOLS ETUDIES

Le t~bleau l donne la classificdtio~ pédologique des sols étudiés, et

la figure 1 donue les sites de prélèvement. La classification utilisée est la clas­

sification française [çPCS, 1967 ] . On po~rra,'pour juger de l'extensio~, au Séné­

gal, des zones couvertes par ces sols, se reporter à la carte pédologique du Séné­

gal au 1/1 000 000 [MAIGNIEN, 1965} . En fêit, ces sols couvrent environ 60 %du

territoire Sénégalais, ce qui justifie en èehors de toute considératiori méthodolo-1

gique, le~r étu~e détaillée.

L~s r~gles et les méthodes de la classification p~dologique française sont

données en particulier par AUBERT G.(1965~, AUBERT G., BOULAINE J. (1972), DUCHAU­

fOUR (l~70).

La cl~ssification 8~otechnique utilis6e cst celle du LPC (I~ancc). Les

méthodes d'essais sont décrites par PELTIER R. (1969).

L'examch. de la d~marche du class~ficateur en pfdologie et e&otcchnique

fait 'ressortir les faits suivants, qui Son: essentiels pour com~rendre en quoi ces

deux systèmes )euvent ~!re complémentaires.

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- la clëssification géotechnique e~t basée sur quelques caractéristi­

ques propres du mat~riau. Celui-ci est te~té essentiellement pa~

des essais physiques et mécaniques. Peu importent l'origine et l'his­

toire de ce ~atériau

- la classification pédologique, GLent à elle, prend en compte l'en­

semble des caractères i~~rinsèques du sol per~éttant d'en cornpre~dre

sa formation et son évolution. Parmi ceux-ci, la nature àu ~atériau

n'int~rvient bien souvent qu'à un niveau mineur de la classification

la famille. Qui plus est, l'ident:fication à ce niveau n'est pas né­

~essairement celle"èu matériau-sol (bien que cela soit souve~t le cas,

pour les sols tropicaux où la :roche-mèrc est à grande profondeur) mais

peut-être c~lle de la roche-mère. Enfin, pour de nombreux types de sols,

.- des variations texturales importantes sont observées dans le profil, si

bien que 13 d6firiition du matériau ne cohcerne alors que les horizons. . .

de profondeui~et non pasl'~nsemble du ppofil:

3 ~ METHODES D'ANALYSES

3.1 - Analyses physico-chimiques

Les déterminations physiques et chimiqJes sont celles effectu~es dans

les laboratoires de pédologie de l'ORSTOH (PELLOUX, 196~

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l:ou~ ne pré~crlt~rons ici que li:!:; car-ac t êr i s t i quo s les p.Lus i:r.?ortantes

du sol

- la:te~eur en argile T limon fin (A+ Lf) % qui représente l'ense~ble des

particules de taille inférieure 3 0,02 mm ;

- la teneur en eau du sol ~ deux p~tentiels 'hydriques, pf 2,5 et pF 4~2,

correspondant r-es pe c t i vc.nerrt à une est imat ion de la "capacité au champ"

et du "point de flétrissement permar.ent "

- le pH

- les teneurs en matière organi~ue MO et calcaire actif CaC03 ;

•l~ ca?acité d'échange cationique CEC est l'aptitude du sol ; ~ixer les

cations., La CEC varie avec les, teneurs en matière organique, en argile

et, aussi, avec la nature des argiles .. J.

r :

"

Pour l'ensemble des notions et d~ter;nination3 co~cerr.ant le pF, la capa­

cité au champ, et le point de fl~trisse~cnt pcr~onent, nous renvoyo~s le lecteur à

BO::1ŒAU et SOUCHŒR (1979). llous rappelor.s que :

- par définition ~ = log P, P = pression üppliquée au sol et exprimée

en cm de hauteur d'eau.

Les pf sont déterminés au laboratoire à l'aide d'une presse à membra~

~ur échantillons de sol remanié; ainsi, les teneurs en eau d'un sol

pf 2,5 et pf 4,2 représentent respectivement l'hLmidité conservée pa~

1·' échantillon préalablement saturé en eau et soumi s à des pressions

d'er.viron 0,3 et 16 atmosphères.

la capacité au charr.p est la capacité de rétention du sol en plüc~ po~

l'eau et se mesure après innondation et ressuyage du sol. Cette déte~

mination qui se fait sur le terrain, demande beaucoup de temps et de

nombreuses répétitions. Aussi, pour les études de routine, lui préfè­

re-t'on la détermination d'un pf, préùlablcmcnt défini en fonction dL

type de sol (en général pf 2,5) ;

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- u .

- le point de fl6tri~sement Dcrm~ncnt est d~fini statiquement comme la

teneur en.eau du sol à pF 4.2 (16 atmosphères). Il représente la li­

mite inférieure de l'eau utilisable par les plantes.

3.2 - Analyses minéralogiques.t,

Les méthodes d'extraction et de d6tcrmination des minéraux krgileux sont

celles du laboratoire de Géologie de l' ORSTOr·: (Centre de Dakar). Le d i f fr-e c tomè tr-e

est un ...odèle RIGAKU, Geir;cr. FIc;.: 2031. Sur ces not ions nous renvoyons Le lecteur

~ l'ouvrage de Cf.ILLERE et HSIIIH (1963),.

.. La détermin.ation des minéraux argileux est effectuée à l'aide d'un dif-

fractomètre à raj'ons X sur la fraction argileuse du sol. Celle-ci est extraite

par sfdimentation dans'~'eau, après destruction de la matière or~aniqu~ et élimi­

nation des sels et du c~rbonate de calci~~. Pour une meilleure co~paraison des ar­

giles, celles-ci sont syst(mati~~ement rendues ma~n~siennes.

Les dia3r&~rneS RX obtenus permettent une détc~ioation sem~-quantitative

des proportions relatives des différentes argiles (kaolinite, illite, montworillo­

nite, attapulgite, etc.) présentes dans les échantillons.

3.3 - Analyses géotechni ques;

- L'indice de plasticité

:

wL Li.n i te de iiquidité

w limite de plasticitép

l est la différencep

l = w - wP L P

L'essai Proctor a pour objet de préciser pour un sol donné ct un cornpùC­

tace n6rmdli~6, l'influence ~el~ teneur en cau. Le sol étudi6 est compa

té, selon les normes définies, au moyen d'une da~e, à différentes teneu~

en eau w. On mesure chaque fois la densité sèche du matériau compacté et

on trace la représentation.grëphique de la variation de Yd

en fonction d

w.

Cette courbe dite "courbe Proctor" est une courbe en cloche qui présentE

un point haut: pour une énergie de compactage donnée, il existe une teneur en eaL

Optimale Wop qui permettra d'obtenir une densité raaxime Le dp. Teneur en (;:~!; :'p1 i rns

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le et densité ~,(;ch(: rr.ax imal.o sont les '_.n'ilctérist i qucc Pr-o c t or- du s':Jl ôtud i é ,

'.

Il existe deux essais Proctor, correspondant à des énergies de co~pacta&e diffé­

rentes. L'es~aidi~ Proctormodifié est celui où l'énergie de compactage cst

plus grande.

- Le Californian Bearing Ratio ou CBR ~esure l'aptitude du sol b serVIr

de support ~ une route~ ~u ~ i~reutilis~en mat§riau de viabilité .

..Il s'agi~ d'un essai empirique. L'éch3ntillon de sol étudié est

compact6 dans un moule (moule CBR, de dian~t~e 15,2 cm et de hauteur 15,2 ~m)

après. avoir été amené b u~e teneur en eau homogène et bien définie .

. Il est ensuite poin~onné et on déduit de la pressio~ n5cessaire ~

ce-poinçonnement (~es .rnodalit€s du poinçonnement sont normalisées) un indice

qui caract6risi la qualité routière du matériau daris l~s conditions de compaci­

té et de teneur en eau .~~ l'essai. ,Les va~eurs CBR:donn~es dans ce rap?ort cor­

respondent J un essai e~~cuté ~u~ un matériau compacté ~ la teneur en eau de

L'opt imun Proe.:r,l' nod i f i ê , à une densité [;3alc ::. 95 % de la àe ..sit6 op t iraa Le

Pr-oc tor- i:':oridifé el: s oum i s à une I.nb Ib i t i on pendant 4 jour:::.

4 - RESULTATS

Les résu~tats sont port6s dans le tableau 2 où les matériaux analysés

ont fté classés en trois séries selon la '~inéralogie de la fraction a;gileuse.

Série 1: présence uniquement de kaolinite (K) et éventuellement

cl 1 illi t'e (I).

Série 2: présence simultanée de kaollnite (K), illite (1) et de

rnontmori:lonite (H), avec dominance ~e (K + 1)

(K + 1) ~ > (M.+ divers) %.

Série 3: présence simultanée de kaolinite (K), il:ite (1) et de

montmo~i:lonite (M), avec dominance de (M)

(K + 1) ~ < (M + divers) %h

A l'int€ricu~ 'de chaque série, les éch~~tillons sont classés selon leur

granulométrie (tenEurs croissantes en A + Lf du début à la fin de la série).

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TABLEAU ZRESULTAT DES MI.\LYSES l'ItYS1CO-CH1H1QUE')

CM.\CHRIc:.rlt}U[S PIIYStCO-CIIIMIQU(S, ~llr,lR,\ll)GIC)U[S ll' ~1(CA:IlC)!I(S OlS SOLS (TUOIES

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1 ~. -

l;ous é t ud.i.cr-ons •.en fonction cl ... la texture, pour les trois Sé:-ÏE:5,

les variations de teneur en eau à l'optiffi~~ Proctor wop,de la densité à l'opti­

mum Proctor dp' de l'ind~ce de plasticité I p et de l'essaiCBR. Les sols très

. sableux [(A + Lf) <la %] eh raison de leur comportefficnt très particulier et

du faible nombre d'échantilions ?nalysés, ne feront pas l'objet de cOÜo~entaires

ici.

.f.'

4.1 - Corrélation entre teneur en eau à l'optimum Proctor wop densité optimale

Proctor' dp et le pourcentage de particules de taille inférieure à O,02~

Pour une valeur h ~ Lf = 15 %e~viroD'~opprfsente ~n ~~n~~~~ et·d unp

maximum. Une interprétation possible du-raax imur, de compac i t ô est la suivante: si

le matériau .co:r,porte peu d ',H',gile (donc de fines par-t i.coLes ) , elles r.e suffisent

pa~ à remplir les interstices que laissent entre eux les grains de diôDètre plus

6:05, meme quana ils sont jointifs. Si le matériau comporte beaucou? àe fines,

les grains de diamètre. pup~rieur ne sont plus tous jointifs'et sont emballés en-,'.

pùrtie dans les fines. ttins les deux extrêmes on aura une compacité faible, et

entre les deux un pourcentage A .~ Lf correspondant â un maximum.

Il ne semble pas.y avoir d'effEt de la nature des argiles sur dp

et wop

4.2 - Cor-rè le t ions .I p et A + Lf (Fig. 3)

On note une augmentation de l'~ndice de plasticité l avec celle des. p

, éléments fins (A + Lf). Qui plus est, les valeurs d'I sont à'autant plus fortes; p

que le matériau est riche enmontmorillonite, co~me l'indique la position des

points de ~a sfrie 3, les séries l et 2 ~estant à peu près confondues.

Ces résultats sont à rapprocher de ceux obtenus par SKEMPTOK [ 195~J

qui définit l'activité d'une argile comme le rapport de l'indice de plù3ticir:

à la teneu~ en areile c%prim~c en pourccntaec' (rapport du poids des erain~ d~

dimensions inférieures 2J 0,002 mm au poi:l~ de:.; gr'ains inférieurs à 0,4 mm).

Ici, p~isqu'il s'agit unique~ent dc mat&riau% fins et pour rendre plus

fQc~le l'utilisaÜon des résultats, la corrélation a été faite avec (A + Lf) •

. On. trouve alors, très approximativement» sue pour une même teneur en'argile,

l'indice de plasticitt cst multipli~ par 2, quand on passe d'uri rnat&riau o~ la

montmOr'illonite n'est pas l'argile dominante (séries l et 2) à un matériau où la

~ontmorillonitc est ~'argile dominante.

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1) _

LP,GD:J:' :

L -r- série J :. a r g i le kaolinit€ et iUite6 série: 2 raê l a n ge a r g i l e k a o I i n i t e , i Ll i t e ,

W ~o~t~~illlonnite. èiverspavec 0: 4- l j;) ) (1-: 4- àivers ,,)

19 0 se r i e 3 ideoavec (K + r j;) < 0-: 4- divers i;)

170

15

13c +, + 0 0.11 ,,

+ " 0 0...~ '1·

,9 " ,. 0,

+ +7

+ (A~Ltl 0/0

50 10 20 30 60 70

2.2+

2.0

lB

~

~.­,1 Ô,

+,'.,+

o(A ~Lf)%

o 10 . 20 40 60 70

Figure 2 - Va:-ra t i oris de ....o~ et dp cr. f onc ri on de l a teneur GU sa lcn éle~ents fins et dc la nature àes arbiles.En tr11t plein régression linéaire pour les couple où(A + Le) '> 15 1., dp = 2,21, 0.006 (A + Lf) .Coefficient de corrélation K = 0.73.

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1 1 _

voir figure-2'

o3

1 et 2

\serie

séries

+ 1::.

1::.. + +0. .+-

1

T~ +(A + Lf )%

..:-:,

10 20 30 40 50 GO 70

Ip

6

10

18

14

30

-

; 2

Figure 3 - Variations de Ip en fonction de la teneu~ du solen éléments fins et àe la nature des arbilcs

En trait plein la tendance'de la rel~tlon cntre 1 ctA + Le. Il s'agit ici simple~cnt d'un css~i de viruali­sation de cette tendance, sans intcrpr~tation statistique.

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4:3 - Corrélation Ip, teneur en eau àJF 2,5 (Fi9. 4)

La figure 4 montre qu'il existe unetr~s bonne corr61ation entre rp

'et la teneur:en eau à pf' 2,5. Ce résultat est intéressant car la détermination de

la teneur en eùu à pf 2,5 es~ un~ opération simple, peu coûteuse, ne nécessitant

quelques grammes de sol et surtout tr~s rapide (60 analyses par jour). Par contre

détermination des limites d'Atterbérg est assez co~plexe, ~ente (u~ la~oraotin

ne peut guère réaliser plus de q~atre ess3is par jour) et donc ·COÛteuse. Par

ailleurs, le mode opératoire des limites drAtterber~ laissE une place importante

au "coup' de main" de l'opérateur, ce qui peut induire des er-r-eur-s systématiques.

Toutes ces raisons conduisent à penser que si la méthode des, potentiels hydriques

~p~ t,5) peut rendre le::; môme::; services·que Ip

dan~ la clùssification géotechniquE

il e3t peut-être souhaita~le de généraliser sa détermination. Les résultats rappor

Lci, (fig. If) son t encour-age an t s mais nécessitent bien entendu une confirmation exp,

rirnentale et statistique importante •

. 1.

4.4 - Corrélation entre CBR et A + Lf (Fig. 5)

Les ~ai t s .impor t an t s qui apparaissent s ur- la, figure 5 sont que

pour les sols de la série l,la corr~lation CBR - A T L~ est faible.

Cependant, dès que A + Lf est supérieur à la %, les sols ont des CBR

compris entre 20 et 50, ce qui les classe dans la catfgorie des sols

pouv~nt être utilisés en plate-forme, ou même pour les meilleurs en

couche de fon~e ou de fondation:

- ppur les sols des séries 2 et 3, il n'y a pas de corrélation CBR

A + Lf . La prGsence de montmorillonite) ~ême en faible quantité

(A + Lf < 10 %) am~ne uniform€ment le CBR à être inférieur à 10 (et

inférieur à 5 à;s que A + Lf est supérieur à 20 %).

Ces r~sultats ~ont intéressants cl noter cùr ils pernettent de prévoir

le comportement d'un sol b partir de la minérüloeie des areiles qu'il contient,

mieux que nc le p~~et la corrélation classisue cn ~uot~chniquc (pour des sols

fins) entre I p ct 'CBR. Ln effet, quan~ I p croît, CE? d8croît (fiG- 6) mais la

corrélation est mauvai~e et ne permet ?ùs de faire une différ~nce décisive entre

sol à rejeter (CBR < 5) et sol acceptable (CBR > 10) ; pcr contre la figure 5·

montre bien la nette différence de comportement due à la présence de montmorillo-

nite (ou d'argile interstratifiée et attapulgite).

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l: _

VOlr figure 2

Ip

30

20

JO

a6

4

2 pF 2.5

Q'----:'---J--'';--'-l-----.1-----L--------------l_20

F'i gur e 4 - Variation' de Ip en fonction de la teneur e n eau à pF 2,5

1) R~gression linêaire 1 - - 2,13 + l,J 1 pF• P

Coefficient de corrêl~~ion K = 0,66

2) Si on ne tient pas co:nptE: àu po i nt 1 = 14 , teneur enCl pi-' 2,5 = 35 7- (qui est tout à

- . pdehors dutalt en

nuage de point) , On a :

Ip

= 1 18~ + 1,10 pF

K = 0,84

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voir f i gur e ' 2

L CaR

60 +

50

1 + ,ï,

40 T ++

-21. +30 + ";.

20 + +

10 +

ID 20

+ '-

30 50 60

(A+Lf) %

o70

Figure 5 - Variations de CBR en· fonction de la teneur du ~QI

en ~lé~ents fins et de la na:ure des argiles

Le trait plein est unique~ent t.acé.pou. aider àla visualisation de la corrélation en:re CER etA T Lf pour les séries 2 et J; sans qu'il yaitici interprétation statistique.

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_ L':_

CBR

L

50

40

30

20

10

x

.)(

o 0o

oo D,o 0 0 IP

o 2 .. 6 6 10 20

Fig~:e 6 _ Variations de CBR en fonction de 1p

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5 - DISCUSSIO~S ET CO~CLUSIONS. .

5.1 - Les corrélations étudiées dans le paragraphe précédent mettent en

évidence de~ tendances qui sont connues. Plus un sol est. argileux et plus les

argiles qu'il contient sont actives, moins il constitue un bon matériau routier.

Elles ont cependant l'intérêt èe préciscr. ces tenèances èa~s le cas. :;

des sols sén~~alais, ce qui a permis d'obtenir ccux résultats qui, techniquement,

présentcn~ peut-être des applications ~ntéressantes.

- La pr&sence de montmorilloni:e, mê~e en faible quantité, cst un facteur

décisif du comportdment des ~ols ~tudiés.

•- Il cx.i s t e u,nc corrélation étroite I p - teneur en eau a pf 2,5 qu i peut

Sl elle est vérifiée, permettre d'alléger et de rendre plus fiable, l':

dentification g60technique èCj sols .. ,,

5.2 Application à l'util i se t ion des données pédologiques

Trois cas peuvent se présenter quand on veut passer de éo~nées pédolo­

giques à des indicatio~s géotechniques .

. J) Une unité de sol correspond univoquement à un type de mat~riau

routier. Exemple la classe des vert~sols.

Dans ce cas très particulier, il y 0 une relation univoque entre les

classi!ications pédolo~içues et géotechniques. [neifet, les vertisols sont

toufoure d'es sols argileux (teneurs en ar-g i Le supérieures à:}5 %) où dominent

les ?r~iles gonflantes. Le matériau-sel présentera donc toujours les m8mes

caractéristiques géotechniques qui so~t commandées ici par la granu:oo.~trie et

la nature des argiles. La lecture de la cartc:pédologique ou l'interprétation

de la classification, CGt alors immédiate pour le géotechnicien.

2) üne unité de sol correspond à plusieurs types de matériaux routiers

c'est le cas de la majorité des classes de sols. L'exem~le des sols

volués est caractéristique à cet égard puisque ces sols peuvent avoir des texture

variables allant des s~bles areileux, aux sables, aux arEiles et aux maté~iaux g

naires, avec des variations importantes selon la profondeur. Des sels, des argil

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~onf~~ntes, du calcaire peuvent être pr~~.~nts. Aussi, m&mc au niveau de la

famille, la classification p6dologique devra nécessairement être réinterprétée

en te~es géotechniques.

3) Plusieurs unirês de sol correspondent 3 un seul type de mat~riau

routier exemple (Sénfga~) :ies sols ferrugineux tropicaux peu lessivés et

les sols isohumiques brun-rouge s~barides sur matériaux sableux.:',-

Dans ces deux cas, .bien que les sols ap?artiennent à deux classes

différentes, ils sont toujours développés sur des matériaux très sableux.

Les unités pédologiques corre~pondantcs pourront donc être regroupées

en une seule unité géotectnique.

De C03 observùtions~ il découlE qu'une utilisation rationnelle des

cartes pédolo8iqucs ct ~éolo~iques b des fins géotechniques (pour 185 mat6riaux

fins) doit se faire à dbux niveaux d'approche.

P"f'cr.;icf' niveau lesunit8s célr'to~raphic;.Lies sero;1t d'abord isolées

ou rCLroupées cn fonction de la présence ou de l'd~scnce de montmoril­

lonite dans les ~ols. La·lectu~e de la carte pédol06ique se fait alors

essenticlle~ent él~ niveau de la famille de sols.

Exem?le du Sénégal

On pourra regrouper en

- uni té géo techn i que "sans argile gonflante" tous les sols développés sur des

matériùux à texture variable mais à pôle minéralogique"kaolinite-iUite"

les ~ols sur mùtériùux sableux dunaircs

~ols bruns SUDùrides

~ols brun-rouge subaridcs

sols f cr-r-ug i neux t r-opi.caux peu lessivés.

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~ .

- les sols sur matériaux issus de~ gr~s argileux du Conti~ental t8rminal

ou du Maestrichtien

. s o.l.s peu évolués dl apport

sols ferrugineux tropicaux lessivés

sols f~iblemènt'ferrallitiques

~ols hydromor?hcs .....

- unité géotechn:'que "à al'gi~es gonflante:;"

- les sols sur matériaux a Ll uvi.aux du Halo et du Fondé de la vallée du

Sén~eal :

sols peu évolués

. v~rtisols

. sols hydromorphes

- les sols sur'piveaux calcaires ou rnarno~calcaires à faible profondeur

(réLion de Dakar, Thiès et Matam) ou sur roches volcaniques (régions

de Dakar)

sols carbonat8s

vertisols

sols bruns cûtrophes

sols isohumiques plus o~ moins vertiques

- les sols alluviaux ou non sur matériaux issus des altérations du socle

prim~~re du Sfnégal orienta: (alt~rations de 5chistes, pélitcs, gr~s

feldspathiqu~s, roches érupt:'ve~) conduis~nt ~ la n&oformation d'argile

de type mo~trnorillonite

sols peu évolués d'apport (modaux, 've r-t i que s , alcalisés)

• vertisols

~ols bruns eutrophes

~b15 hydromorphes

~ols sodiques.

Deuxi èma niveau: dans les un i t ê s g(;otc.:chniqucs "sans ar-g i Le gonfLan t e.définies au niveau 1, des sous-unités pourront alors être r~tenues en

fonction de la te~:ture du matériau (sableuse, sablo-argileuse, argilo­

sableuse, argileuse).

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Les résultats établis ici sernl.J en t alors montrer qu 1 cl l' in t é r-i cur

d'une sous-unité) on pourra établir des corrélations suffisam~ent étroites

'. entre propriétés- mécaniques et critères d'identification (géotechnique et/ou

péd01ogique);poLr pouvoir être utilisable en technique routi8re et permettre

d'alléger le coŒt des études) particulièreffie~t celles de faisabilité.

of

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.,-

"

REt'lERC l ErŒNTS

H. SALL, directeur du CEREEQ (Laboratoire national du ministère des

-Travaux publics du S~n&gal) a permi~ la r6alisQtion de cc travail en nous aidant

de ses conseils et en mettant son laboratoire à notre disposition. 11. Sj\G!IAX,

chef du -laboratoire géotechnique au ŒKŒQ a super-v i se les essais géotechniques.

11. PAYCHLUC a exêcut é dans les laboratoires de l' ORSTOi·; DAKAR les essais de,

caractérisation physico-chimiques.

M. CO~B[AU (ORSTOM) ~_ bien voulu contr6ler ce travail et nous aider de.. ..ses conseils. '

Qu'ils trouveri~tous ici l'expression de nos remerciements.

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r. .-

BIBL l OGRAIJ!1 lE

,

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