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MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET DU DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE DE L’AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT ÉLEVAGE MULTI-PERFORMANT PROMOUVOIR UN DÉFIS D’AUJOURD’HUI POUR RÉPONDRE AUX ET DE DEMAIN

PROMOUVOIR UN ÉLEVAGE MULTI-PERFORMANT · Les systèmes d’élevage occupent 30 %de la surface terrestre, produisent plus de 33 %des protéines consomméesdans le monde et mobilisent

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Page 1: PROMOUVOIR UN ÉLEVAGE MULTI-PERFORMANT · Les systèmes d’élevage occupent 30 %de la surface terrestre, produisent plus de 33 %des protéines consomméesdans le monde et mobilisent

MINISTÈREDES AFFAIRES ÉTRANGÈRES

ET DU DÉVELOPPEMENTINTERNATIONAL

MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE

DE L’AGROALIMENTAIREET DE LA FORÊT

ÉLEVAGEMULTI-PERFORMANT

PROMOUVOIR UN

DÉFIS D’AUJOURD’HUIPOUR RÉPONDRE AUX

ET DE DEMAIN

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Les systèmes d’élevage occupent 30 % de la surface terrestre,

produisent plus de 33 % des protéinesconsommées dans le monde et mobilisent près de 1,3 milliard de personnes, dont plus de la moitié

sont des petits producteurs.

Les systèmes d’élevage à travers le monde sont très diversifiéset s’appuient sur une grande variété de potentiels

et de savoir-faire. Il s'agit majoritairement d'exploitations familiales permettant de préserver

un élevage à taille humaine, garant d’un ancrage territorial et d’une résilience de l’activité.

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Défi 1 — Contribuer à la sécuritéalimentaire et nutritionnelle

Alors que 805 millions de personnessouffrent de sous-alimentation chro-nique aujourd’hui, il faudra nourrir plusde 9 milliards de personnes en 2050,tout en garantissant des produits dequalité, sûrs et sains.

3 Les protéines animales participent à la cou-verture des besoins énergétiques et nutritionnelsen apportant les nutriments indispensables àl’équilibre alimentaire (protéines, calcium, fer, vi-tamines et oligo-éléments essentiels). De plus,elles ont la caractéristique d'offrir une sensationde satiété durable.

3 Les ruminants présentent la capacité unique dedigérer l’herbe pour la transformer en alimentutilisable par l’homme.

Défi 3 — Contribuer à la préservation des grands équilibres environnementaux 

Face au défi environnemental et alorsqu'il nous faudra nous adapter au chan-gement climatique, réduire les gaz à effet de serre (GES), lutter contre ladégradation des terres, maintenir la bio-diversité et participer à la gestion del’eau, l’élevage peut être source d’amé-nités environnementales positives.

3 Il contribue au stockage de carbone par les prai-ries. Les pâturages sont parmi les principauxpuits de carbone terrestres.

3 Une activité d’élevage bien intégrée dans sonmilieu naturel constitue un facteur de préserva-tion du territoire, de la fertilité des sols et de labiodiversité.

LES SYSTÈMES D’ÉLEVAGE DISPOSENTD'ATOUTS MAJEURS POUR RELEVERTROIS GRANDS DÉFIS MONDIAUX

Défi 2 — Participer à un développement rural durableet juste

Alors que l'insécurité alimentaire et lamalnutrition frappent majoritairementles ruraux, un des défis du 21e siècle estla lutte contre la pauvreté dans le mondeagricole, et le maintien de l’attractivitédes zones rurales, tout en répondantaux attentes des citoyens et consom-mateurs en termes de bien-être des ani-maux et de respect de l’environnement.

3 Dans les sociétés pastorales, en particulier auSahel, mais aussi en Asie, les animaux consti-tuent un capital « sur pied» et permettent de pré-server l’épargne domestique.

3 L’élevage contribue à renforcer la capacité despopulations à vivre dans des zones inhospitalièreset à augmenter leurs capacités à surmonter lescrises. Il est une source d’activité essentielledans les zones où aucune culture n’est possible.

3 L’élevage est l’une des activités agricoles lesplus fortement créatrices d’emploi et de valeurajoutée.

3 L’élevage favorise le maintien du tissu socialet culturel des espaces ruraux.

3 Les animaux d’élevage constituent une forcemotrice essentielle en agriculture, ainsi qu’unmoyen de transport des biens et des personnes.

Toutefois, pour releverces défis, maximiser ces différentsatouts, réduireles externalitésnégatives, mieuxintégrer les exigences desconsommateurs,les systèmesd’élevage doivent évoluervers des pratiques plusperformantes et plus durables.

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VERS UN ÉLEVAGE MULTI-PERFORMANTQUI PRODUIT PLUS ET MIEUX

L’élevage multi-performant est à la fois compétitif et rémunérateur, économe en ressources et capable d’apporter une réponse aux demandes sociétales touten favorisant une diversité de systèmes.

Renforcer la qualité environnementale des systèmes de production à travers :

3 La réduction des émissions de GES. Selon laFAO, la généralisation des bonnes pratiques per-mettrait une réduction de 18 % à 30 % des émis-sions au niveau mondial.

3 La recherche de plus d’autonomie pour les ex-ploitations d’élevage, notamment au travers del’optimisation de l’utilisation des sols, et du ren-forcement des complémentarités agriculture/éle-vage au niveau de l’exploitation et des territoires.Par exemple, le développement des légumi-neuses, dans les systèmes fourragers constitueun enjeu majeur pour améliorer la productivitédes prairies, renforcer l’autonomie alimentaireet protéique tout en procurant des avantages en-vironnementaux significatifs. Elles contribuent àl’amélioration de la résilience des exploitationset à la réduction des intrants.

3 La promotion de systèmes de production fondéssur l’agroécologie. Les pratiques agroécologiquesutilisent les ressources naturelles en maintenantleur capacité de renouvellement du point de vuequalitatif et quantitatif grâce à la valorisation desinteractions biologiques. En intégrant ces pratiques,les systèmes d’élevage réduiront aussi les impactssur les ressources naturelles.

3 La mobilisation des ressources génétiques pourdes animaux robustes et plus efficaces. L’objectifest d’obtenir des animaux performants dans unelarge gamme de conditions climatiques et de sys-tèmes d’élevage, tout en préservant la santé etle bien-être. Dans cette perspective, la sélectiongénétique peut constituer un formidable outild’adaptation des productions animales pour ré-pondre aux nouveaux défis.

Répondre aux exigences croissantes de sécurité et qualité des produits

3 Garantir la sécurité sanitaire des produits etde la traçabilité sur toute la chaîne alimentaire.

3 Assurer la maîtrise de la qualité des produits,qu’elle concerne les qualités technologiques, gus-tatives, ou nutritionnelles.

3 Valoriser le développement de productions etde produits différenciés, notamment ceux béné-ficiant de signes de qualité, et des circuits dedistribution de proximité.

3 Promouvoir la santé de l’animal tout en visantla réduction de l’utilisation des produits sanitairesen cohérence avec l'objectif «Un Monde UneSanté», et veiller au bien-être des animaux. 3 Améliorer la surveillance des pathogènes àl’échelle planétaire afin de mieux anticiper lesépidémies et pandémies.

Cette transition ne peut s’effectuer en l’absence de politiquespubliques desoutien et d’ac-compagnementadéquates.

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UNION EUROPÉENNE ET FRANCE : UN EXEMPLE DE POLITIQUES AMBITIEUSESET DE CHOIX CLAIRS EN FAVEUR DE L’ÉLEVAGE MULTI-PERFORMANT

Une politique agricole européenne forte en faveur de l’élevage

La mise en place de la Politique agricole com-mune avec pour objectifs principaux d’accroîtrela productivité et d’assurer un niveau de vieéquitable à la population agricole a permis defaire de l’élevage un des principaux piliers del’agriculture. Il représente près de 40 % du produitagricole européen total.

Cette politique a su également s’adapter pourmieux prendre en compte les nouvelles exigencesdes consommateurs. Par exemple, en matièreenvironnementale à travers des mesures incita-tives telles que le verdissement des aides et desmesures agro-environnementales. Un effort spé-cifique a également été fait en faveur de l'agri-culture de montagne et des zones difficiles, laquellerepose principalement sur l'élevage extensif.

Une politique de sécurité sanitaire efficace

Cette politique ambitieuse vise à assurer la pro-tection sanitaire du cheptel et la lutte contre lesmaladies avec des savoir-faire reconnus associéesà un dispositif d’identification et de traçabilité,qui constitue la base de la surveillance et de laprophylaxie sanitaires, de la gestion des criseset de la qualification des produits.

�Des choix forts en termes de modèles alimentaires

L’approche européenne repose sur la promotionde préférences culturelles bien marquées commel’interdiction des promoteurs de croissance, desfarines animales, du clonage et de la décontami-nation chimique à l’abattage. L’Europe s’est aussidotée d’une réglementation sur le bien-être desanimaux qui évolue avec les connaissances.

Une politique de valorisationdes produits et des territoires

La France et l’Union européenne ont mis en placeune politique de la qualité et de l’origine pourrenforcer la compétitivité des exploitations touten conservant le patrimoine culturel. Cette politiquerepose sur la promotion de signes de qualité quireconnaissent des produits exceptionnels, liés àleurs territoires et la valorisation de la diversitégénétique, permettant une adaptation de l’éle-vage à tous les types de territoires et de milieux.

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VERS UN DIALOGUE MULTILATÉRALSUR L'ÉLEVAGE RENFORCÉ

Le secteur de l’élevage, dans un contexte de croissancede la demande de protéines animales, est au cœur denombreux enjeux globaux et fait l’objet de critiques.

Un espace de dialogue transparent et multilatéral, étayé par les résultatsd'une recherche de qualité et par l'expertise des acteurs de terrain est nécessaire pour garantir une action cohérente et efficace.

Le « Programme mondial pour un élevage durable / Global Agenda for Sustai-nable Livestock » peut jouer un rôle clé pour accompagner la transitionvers des systèmes plus durables en lien avec les travaux du Comité del’agriculture de la FAO (COAG).

Les systèmes d’élevage,dans leur diversité, ontla capacité de proposer des réponses adaptées aux défis alimentaires,sociaux et environne-mentaux et méritentd'être appuyés par des politiques publiques de soutien et d’accompagnementappropriées et par undialogue internationalétayé et renforcé.

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L’ÉLEVAGE FRANÇAIS AUJOURD’HUI

En France, plus d’une exploitation agricole sur deux est concernée par l’élevage.

Un élevage multi-filières avec notamment :3 83 000 exploitations à orientation laitière dominante,

dont 73 000 en bovins lait.3 96 000 exploitations à orientation dominante viande bovine

3 et 46 000 exploitations ovines. 3 20 000 exploitations sont spécialisées en production porcine

3 et 18 000 en aviculture.

La France est le premier cheptel bovin de l’Union européenneet le deuxième producteur de lait de vache.

Un poids économique important avec un chiffre d’affaires de 26 milliards d’euros soit 31% de la production agricole française.

Un secteur créateur d’emploi qui génère 680 000 emplois dansles exploitations agricoles, dans les industries agro-alimentaires

et dans le commerce spécialisé.

MIS En PAGE PAR LE MInIStèRE DE L’AGRICULtURE, DE L’AGROALIMEntAIRE Et DE LA FORêtjUIn 2015

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