4
Le magazine socialiste du tournant énergétique 1, janvier 2011 Il y aura bientôt de nouvelles installations solaires en ville de Berne! Fin 2010 la ville a décidé d’abandonner le nucléaire. C’est là une première étape importante pour le tournant énergétique dans le canton de Berne. D’autres suivront: NON à la construction d’une nouvelle centrale nucléaire à Mühleberg en février 2011, OUI à une loi sur l’énergie moderne en mai. A Berne, ça devient serré pour le nucléaire Fin novembre de l’an passé, les électrices et électeurs de la ville de Berne ont décidé de renoncer à l’énergie nucléaire d’ici 2039. Avec cette décision, la capitale fédérale rejoint Bâle, Saint-Gall et Zurich qui ont déjà fait le même choix. Si les villes – avec leur forte densité de population – sont capables de se passer du nucléaire, cela devrait être faisable à la campagne. Fai- sons avancer villes et campagnes avec une politique énergétique commune. A cette fin, ewb – la société d’énergie de la ville de Berne – a montré de façon crédible quels in- vestissements étaient nécessaires en efficacité énergétique et en énergies renouvelables pour aban- donner le nucléaire d’un point de vue économique. Les électrices et électeurs ont confirmé cette voie par un oui retentissant. Canton de Berne: non à Mühleberg Depuis 2006, le canton de Berne applique une stratégie énergétique qui prévoit elle aussi l’abandon du nucléaire à moyen terme. Toutefois cet objectif est saboté par les FMB – géant de l’énergie appartenant en majorité au canton – avec le projet de construire une nouvelle centrale nucléaire à Mühleberg. Il est donc essentiel de démontrer à la popula- tion bernoise l’importance d’un non à une nouvelle centrale nucléaire. Cinq raisons principales parlent contre de nouvelles centrales nu- cléaires: Financement incertain: selon la banque américaine Citigroup 1 il sera impossible de trouver des in- vestisseurs privés prêts à financer une nouvelle centrale nucléaire, les Photo: Urs Flüeler, Keystone par Flavia Wasserfallen, membre du Grand Conseil, co-présidente du PS Berne 1 Voir Citigroup: New Nuclear – The Economics Say No. https://www.citigroupgeo.com/pdf/ SEU27102.pdf par Nadine Masshardt, membre du Grand Conseil, co-présidente du WWF canton de Berne

PS & énergie 1 / 2011

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Le magazine socialiste du tournant énergétique

Citation preview

Page 1: PS & énergie 1 / 2011

Le magazine socialiste du tournant énergétiqueN° 1, janvier 2011

Il y aura bientôt de nouvelles installations solaires en ville de Berne! Fin 2010 la ville a décidéd’abandonner le nucléaire. C’est là une première étape importante pour le tournant énergétique dansle canton de Berne. D’autres suivront: NON à la construction d’une nouvelle centrale nucléaire à Mühleberg en février 2011, OUI à une loi sur l’énergie moderne en mai.

A Berne, ça devient serré pour le nucléaire

Fin novembre de l’an passé, lesélectrices et électeurs de la ville deBerne ont décidé de renoncer àl’énergie nucléaire d’ici 2039. Aveccette décision, la capitale fédéralerejoint Bâle, Saint-Gall et Zurichqui ont déjà fait le même choix. Siles villes – avec leur forte densitéde population – sont capables de sepasser du nucléaire, cela devraitêtre faisable à la campagne. Fai-sons avancer villes et campagnesavec une politique énergétiquecommune.

A cette fin, ewb – la sociétéd’énergie de la ville de Berne – amontré de façon crédible quels in-vestissements étaient nécessaires

en efficacité énergétique et enénergies renouvelables pour aban-donner le nucléaire d’un point devue économique. Les électrices etélecteurs ont confirmé cette voiepar un oui retentissant.

Canton de Berne: non àMühlebergDepuis 2006, le canton de Berneapplique une stratégie énergétiquequi prévoit elle aussi l’abandon dunucléaire à moyen terme. Toutefoiscet objectif est saboté par les FMB –géant de l’énergie appartenant enmajorité au canton – avec le projetde construire une nouvelle centralenucléaire à Mühleberg. Il est donc

essentiel de démontrer à la popula-tion bernoise l’importance d’un nonà une nouvelle centrale nucléaire.

Cinq raisons principales parlentcontre de nouvelles centrales nu-cléaires:

Financement incertain: selon labanque américaine Citigroup1 ilsera impossible de trouver des in-vestisseurs privés prêts à financerune nouvelle centrale nucléaire, les

Ph

oto:

Urs

Flü

eler

, Key

ston

e

par Flavia Wasserfallen,membre du GrandConseil, co-présidentedu PS Berne

1 Voir Citigroup: New Nuclear – The Economics Say No. https://www.citigroupgeo.com/pdf/SEU27102.pdf

par Nadine Masshardt,membre du GrandConseil, co-présidentedu WWF canton de Berne

Page 2: PS & énergie 1 / 2011

risques économiques étant tropélevés. Les dépassements de coûtsà hauteur de milliards lors de laconstruction d’une nouvelle cen-trale à Olkiluoto (Finlande) confir-ment cette appréciation. Le risquefinancier? A la charge du contribua-ble bien sûr.

Valeur ajoutée étrangère: la valeurajoutée issue de la constructiond’une nouvelle centrale nucléairebénéficie surtout à l’étranger. Lacoûteuse technologie nucléaire etles principales entreprises deconstruction sont toutes étrangè-res. Et l’uranium est lui aussi im-porté de l’étranger.

Frein aux énergies renouvelables:tant que les groupes énergétiquesmisent sur de nouvelles centralesnucléaires, la pression pour passeraux énergies vertes sera insuffi-sante: pourtant les énergies renou-velables et l’efficacité énergétiqueont un énorme potentiel, différen-tes études le prouvent2. Les éner-gies solaire, éolienne, géothermi-que, hydraulique et de biomasseainsi que le développement destechnologies appropriées créent etmaintiennent des milliers d’em-plois en Suisse.

Risques alarmants: peu importe cequ’on nous dit quant à la sécurité de

celle de Tchernobyl. L’uranium uti-lisé pour l’enrichissement des bar-res de combustible suisses provienten partie d’anciennes zones miniè-res d’Allemagne de l’Est. Des mil-liers de personnes y sont mortes decancer du poumon entre 1946 et1990.

Oui à la nouvelle loi surl’énergieLe tournant énergétique nécessaireest en outre torpillé par l’attaquedes partis bourgeois sur la révisiontotale de la loi sur l’énergie. L’aban-don du nucléaire ne peut devenirréalité que si nous misons massive-ment dès aujourd’hui sur l’effica-cité énergétique et les énergies re-nouvelables. C’est pourquoi la nou-velle loi bernoise sur l’énergie estindispensable. Ses points princi-paux: aide financière pour la réno-vation de bâtiments; interdictiondes chauffages électriques, vérita-bles dévoreurs d’énergie; certificatde performance énergétique obli-gatoire pour tous les bâtimentsconstruits avant 1990 et qui n’ontpas subis de rénovation profonde;introduction d’une redevance sur lecourant limitée dans le temps pourfinancer les rénovations.

La preuve en est faite: les pre-mières maisons énergie plus pro-duisent davantage d’énergie queses habitants n’en consomment.Côté appareils, la technologie ac-tuellement disponible permet uneéconomie d’énergie de 40 à 70%.La rétribution pour les installationsphotovoltaïques pourra bientôtêtre baissée pour la deuxième foisgrâce à une diminution des prixjusqu’à 30% en l’espace de troisans.

L’approvisionnement énergéti-que durable est possible. Mais ilexige des conditions-cadres solideset la pression offerte par l’abandondu nucléaire. Les électrices et élec-teurs du canton de Berne peuventfaire les deux: améliorer les condi-tions-cadres pour l’efficacité et lesénergies renouvelables en approu-vant la nouvelle loi sur l’énergie enmai 2011, et augmenter la pressionpour un avenir énergétique res-ponsable en rejetant la nouvellecentrale à Mühleberg le 13 février.

la technologie nucléaire: un acci-dent reste possible, avec des consé-quences dévastatrices. Guère sur-prenant donc qu’aucune assurancene soit prête à couvrir un incidentnucléaire. Sans compter que laquestion du stockage définitif resteà résoudre. Personne ne veut de dé-chets nucléaires dans sa commune.Le bénéfice de 50 ans d’énergie nu-cléaire coûte le prix de 100 000 ansde déchets nucléaires radioactifs.

Rayonnement cancérigène: la zoneentourant l’usine de retraitementde combustibles nucléaires de Maïak (Russie) montre une conta-mination radioactive comparable à

2 Voir INFRAS/TNC Consulting AG: Strom-effizienz und erneuerbare Energien –Wirtschaftliche Alternativen zu Gross-kraftwerken, mai 2010; McKinsey & Company: Wettbewerbsfaktor Energie.Chancen für die Schweizer Wirtschaft, février 2010.

Saint-Gall renonce au nucléaire Jusqu’en 2050, la ville de Saint-Gall veut renoncer au nucléaire. Fin novembre l’an passé, les électeurs ont approuvé l’abandon du nucléaire et inscrit l’encouragement de l’efficacité énergétique et des énergiesrenouvelables au règlement municipal. La géothermie jouera un rôle crucial pour le tournant énergétiquesaint-gallois: en parallèle à l’abandon du nucléaire, les Saint-Gallois ont sanctionné un crédit pour une centrale géothermique qui devra approvisionner la ville en énergie dès 2014.

Trois nouvelles centrales nucléaires prévuesLa votation cantonale sur une nouvelle centrale nucléaire à Mühleberg (BE) en février 2011 est un signalimportant. Que pense la population d’une nouvelle centrale nucléaire? Au niveau national, l’alliance «Nonau nucléaire» (dont le PSS fait partie) déposera un référendum contre les centrales prévues à Beznau, Gösgen et Mühleberg, exigeant donc de soumettre les projets du lobby nucléaire au scrutin populaire en2013 ou 2014 (la photo montre une maquette de la nouvelle centrale prévue à Mühleberg).

Ph

oto:

Key

ston

eP

hot

o: K

eyst

one

Page 3: PS & énergie 1 / 2011

mis en place des conditions pourune qualité élevée. Et pourtant,force est de constater que ces me-sures d’efficacité énergétique nesont pas suffisantes pour atteindreles objectifs climatiques de l’UE: enSuisse, nous sommes loin des 20%de réduction d’émissions de CO2

prévues d’ici 2020.

Exploiter les sourcesd’énergies renouvelablesSans nul doute, les énergies renou-velables sont le deuxième grandsujet des dernières années. EnSuisse, elles sont aujourd’hui en-couragées moyennant de premiè-res mesures. Notons que grâce à denouveaux instruments – comme larétribution à prix coûtant (RPC) ducourant injecté – la Suisse a gagnédu terrain et s’est rapprochée depays européens (Allemagne, Autri-che, Espagne, etc.) où les énergiesrenouvelables font aujourd’huipartie du quotidien.

D’ici à 2030, le but de la RPC estde produire env. 10% de la consom-

mation d’électricité de l’an 2000 ensus au moyen d’énergies renouve-lables. L’équivalent donc de 5400GWh de courant tiré du soleil, duvent, de la biomasse, de la géother-mie et de petites centrales hydro-électriques. Cet objectif ne pourraréalistement pas être atteint sansfonds RPC supplémentaires. Grâceaux décisions du Parlement de l’été2010, la RPC pourra du moins êtredébloquée en 2011, permettantd’exploiter de nouveaux potentiels.En Suisse, le potentiel des énergiesrenouvelables est au moins deuxfois supérieur à celui qui peut ac-tuellement être encouragé aumoyen d’une RPC limitée financiè-rement.

A eux seuls, ces nouveaux instru-ments ne permettront d’atteindre ninos propres buts ni les futurs objec-tifs de l’UE pour les énergies renou-velables. De nouveaux instrumentssont dès lors indispensables. Le dé-part pour le tournant énergétique acertes été explosif, mais mainte-nant il faut tenir la distance.

Ces dernières années, la politique énergétique suisse s’est révolutionnée avec la création d’instruments d’encouragement de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables. Toutefois, si l’on en croit Michael Kaufmann, ces instruments se révèlent toutefois insuffisants pour passer à l’ère postfossile.

Premiers pas en directiond’un monde renouvelable

Le rythme de la politique énergéti-que suisse est heureusement ra-pide: en février 2007, le Conseil fé-déral a publié sa stratégie à quatrepiliers. Un an après, les plans d’ac-tion «efficacité énergétique» et«énergies renouvelables» étaientprêts. Tous deux sont des condi-tions essentielles à un certain nom-bre de mesures concrètes.

Durant cette période, l’efficacitéénergétique et les énergies renou-velables ont été centrales, deve-nant de fait les sœurs siamoises dela politique énergétique récente.J’emploie ce terme parce que le re-cours aux précieuses énergies re-nouvelables ne fait sens que si ellessont utilisées dans des systèmeshautement efficaces: une pompe àchaleur dans un bâtiment mal isoléest tout autant du gaspillaged’énergie que la combustion de bio-masse de qualité dans un moteurde voiture dont l’efficacité n’avoi-sine qu’à peine les 20%.

Pour une utilisation plusefficace de l’énergie Confédération et cantons ont ap-puyé les développements pour da-vantage d’efficacité et ont déter-miné de nouvelles conditions-ca-dres moyennant des consignesénergétiques claires: de nouvellesrègles rigoureuses pour les bâti-ments sont mises en œuvre, le nou-veau programme d’assainissementénergétique propose des incita-tions appropriées pour les anciensbâtiments et, avec ses exigencesminimales pour les appareils élec-triques de 2009, le Conseil fédéral apour la première fois franchi leprincipe du caractère facultatif et

par Michael Kaufmann,vice-directeur de l’Office fédéral del’énergie, directeur du programme SuisseEnergie

Le groupe de travail«PS & énergie» Le groupe de travail «PS & énergie» veut faire connaître et mettre en œuvre la politique énergétique et environnementaledu PS Suisse. Il est composé de spécialistes des domaines del’énergie et de l’environnement dugroupe socialiste de l’Assembléefédérale et d’autres spécialistesintéressés.Les dons reçus par «PS & énergie»sont affectés à des campagnes politiques et à des projets de poli-tique énergétique et environne-mentale.

Jusqu’ici, le groupe de travail asoutenu financièrement les projets et organisations suivants: R Opposition à la demande d’ex-ploitation illimitée de la centrale nucléaire de Mühleberg 2009

R Contribution à l’initiative pourle climat lancée notamment par le PS (www.oui-initiativeclimat.ch)R Alliance «Non au nucléaire» et association «Initiative pour leclimat»R Sommet de l’énergie du PS«Des dangers du nucléaire au potentiel des énergies renouvela-bles» du 22 septembre 2007

R Contribution à l’élaboration du papier de perspective du PSSuisse «Sortir du nucléaire, c’estfaisable et c’est l’avenir – vers un approvisionnement basé sur les énergies renouvelables»R Contribution à «KLAR!Schweiz» pour le soutien de l’expertise de John Large sur la«démonstration de la faisabilité»de la NagraR Financement de l’expertise juridique «Consultation lors de la construction de nouvellescentrales nucléaires»

Michael Kaufmann – un homme musical et énergique

Avec Michael Kaufmann, c’est un défenseur compétent et engagé desénergies renouvelables qui quitte l’Office fédéral de l’énergie. Entant que directeur de SuisseEnergie, il a largement contribué à laréussite de ce programme. Son leadership et son expérience de com-munication l’ont certes aidé, mais aussi son ouverture, son humour,son analyse et sa capacité de penser de manière stratégique. C’estavec beaucoup de savoir-faire et de persévérance qu’il a rendu laSuisse plus renouvelable: après neuf ans de labeur, SuisseEnergiepeut se targuer de résultats convaincants. Dans cet orchestre, c’estavec enthousiasme que Michael a donné le ton. Ce qui nous conduità parler de l’autre cœur qui bat dans sa poitrine: la musique. Commeil le souligne, elle est essentielle dans sa vie. En tant que vice-prési-dent de la Swiss Jazz School, pianiste, chef de chœur ou composi-teur, cela fait longtemps qu’il évolue dans cet univers. Sa passion estdésormais son métier: au 1er mars 2011 il assume la direction de laHaute école de musique de Lucerne. Nous remercions Michael pourson énorme engagement en faveur d’un avenir énergétique durableet lui souhaitons beaucoup de joie en s’adonnant à sa passion.

Chantal Gahlinger

Page 4: PS & énergie 1 / 2011

La résistance s’organise dans les régions suisses proposées comme lieu de stockage.L’opposition argue principalement contre le concept de stockage lui-même et contre la procédure de sélection des sites. Elisabeth Burgener s’engage en tant que mère et membre du Grand Conseil au sein de la «KAIB – non aux déchets nucléaires à Bözberg». Elle nous parle de son engagement contre les plans de la Confédération.

Non au chantage du stockage des déchets radioactifs

La Confédération et la Nagra (So-ciété coopérative nationale pour lestockage des déchets radioactifs)ont sélectionné Bözberg, Argovie,comme site potentiel de stockagede déchets nucléaires. Après un and’interventions – sans aucun résul-tat – nous en avions assez: au moisde mai 2010, nous avons fondé l’as-sociation KAIB.

Nous dressons des banderoles,organisons des séances d’informa-

tion, tâchons d’être présents dansles médias et recrutons de nou-veaux membres. Tout cela pour atti-rer l’attention sur la question desdéchets nucléaires, un problèmeauquel aucun pays du monde n’atrouvé de solution, et pour démon-trer que la variante Bözberg n’a au-cun fondement scientifique maisrelève d’un choix uniquement poli-tique.

Notre première année a été unréel succès. Nous comptons 350membres et sommes désormaisperçus comme un groupe sérieux.Reste que dans le canton des cen-trales nucléaires, des décharges dedéchets spéciaux et de l’InstitutPaul Scherrer, toute résistance poli-tique est un travail ardu!

L’union fait la forceLa coopération et la solidarité avecles organisations de résistance desautres sites potentiels sont dès lorsde première importance: Lägernohne Tiefenlager (LoTi), Niederamtohne Endlager (NoE), Klar! Schaff-hausen (Südranden), Klar! Schweiz(Zurich nord-est) et MNA (Wel-lenberg/NW). La Fondation suissede l’énergie (SES) et l’organisation

Je tiens à mon environnement

Si vous voulez apporter votre soutien aux projets depolitique environnementale du PS Suisse et rece-voir quatre fois par an «PS & énergie», envoyez vo-tre adresse par e-mail à [email protected]

par Elisabeth Burgener,membre socialiste duGrand Conseil et co-présidente de la KAIB

Illu

stra

tion

: Nag

ra

La position du PSTrois des six sites potentielsse trouvent, au moins en par-tie, sur territoire argovien.C’est pourquoi à l’automne2010 le PS Argovie a adoptésa résolution «Non aux dé-chets nucléaires en Argo-vie!». Il exige que le gouver-nement prenne position defaçon claire contre toutstockage de déchets nucléai-res dans le canton.Dans sa résolution, il appuieaussi la position du PSS de nese prononcer sur un site destockage définitif et sûr quelorsqu’un accord contraignantpour l’abandon du nucléairesera chose décidée.

anti-centrales nucléaires «Nie wie-der Atomkraftwerke» (NWA) sontdes partenaires essentiels.

Notre budget est certes limité,mais notre engagement est im-mense: notre union fait notre forceet nous permet de faire front à Na-gra et Cie. Nous nous opposons auconcept de stockage de la Nagra quin’est pas parvenu à résoudre denombreuses ambiguïtés techni-ques, mais aussi à la procédure desélection pseudo-participative quine laisse de fait aucune possibilitéjuridique de contester le choix ef-fectué (voir «PS & énergie» 4/2010).

C’est pourquoi nous exigeons: ´ des conditions-cadres pour une

recherche neutre,´ un concept visant des solutions

à long terme,´ un lieu de stockage contrôlable

d’où les déchets pourront être récupérés,

´ stop aux contraintes de la politique et de l’économie.

Une chose est claire: nous ne co-opérerons pas à des solutions quine font qu’ouvrir la voie à de nou-velles centrales nucléaires.

La Nagra propose six sites potentiels pour le stockage de déchets nucléaires. Elle veut sélectionner un site avant même que des étudesgéologiques approfondies n’aient été effectuées sur chacun des sites.

Périmètres de planification provisoires

Stockage des déchets de haute activité

Stockage des déchets de faible et moyenne activité

Périmètres de planification provisoires

BL

BE LU ZG

LUSZPied sud du Jura (AG, SO)

Canton d’Argovie

Bözberg (AG)

Canton de Soleure

Canton de Thurgovie

Canton de Zurich

Canton de Nidwald

Cantond’Obwald Wellenberg

(OW, NW)

Südranden (SH)

Zurich nord-est (ZH, TG)

Nord des Lägern (AG, ZH)

Canton de Schaffhouse

Impressum PS & énergie Editeur: PS Suisse, case postale, 3011 Berne, [email protected]. Rédaction: Pierre Bonhôte, ancien conseiller aux Etats; Thomas Christen,secrétaire général; Chantal Gahlinger, secrétaire politique; Reto Gamma, chef de projet recherche de fonds; Beat Jans, conseiller national; Barbara Marty Kälin, ancienne conseillère nationale; Roger Nordmann, conseiller national; Eric Nussbaumer, conseiller national; Gisèle Ory, conseillère d’Etat; Rudolf Rechsteiner, ancienconseiller national; Doris Stump, conseillère nationale; Ursula Wyss, conseillère nationale. Traitement rédactionnel et production: Gallati Kommunikation, Zurich. Maquette: Purpur AG für Publishing und Communication, Zurich. Impression: Abächerli Druck AG, Sarnen. PS & énergie paraît quatre fois par an en français et en allemand. Compte CP: 30-665681-6, PS & énergie, 3001 Berne

Imprimé sur papiercertifié FSCSQS-COC-2086 «FSC Trademark 1996,Forest StewardshipCouncil A. C.»