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Le magazine socialiste du tournant énergétique 2, mai 2012 En Suisse, pas moins d’un million de pompes sont en service jour après jour. Dans les maisons, on les utilise pour le chauffage; dans l’industrie, pour de multiples applications. Leur point commun: elles sont généralement surdimensionnées et affichent donc un mauvais ren- dement. Souvent, elles fonctionnent même quand elles ne sont pas utiles et elles tournent toujours à pleine puissance, une puissance qui est réduite en aval au moyen de sou- papes et de thermostats utilisés pour réguler la quantité d’eau. La puissance des pompes pour- rait être utilisée avec bien plus d’efficacité: idéalement, il faudrait déterminer au fil du temps la quan- tité d’eau nécessaire, puis choisir le dimensionnement optimal de la pompe et un moteur d’entraînement affichant un rendement maximal. Cette simple mesure permettrait d’économiser plus de 50% de l’élec- tricité annuelle. Mais prenons un autre exemple: l’industrie recourt souvent à l’air comprimé. Avec un rendement global d’env. 10%, l’air comprimé est la forme d’énergie la plus inef- ficace. Une adaptation des proces- sus de production générerait alors d’importantes économies: ainsi le remplacement de visseuses pneu- matiques par des visseuses élec- triques économise jusqu’à 90% du courant. L’efficacité énergétique est indispensable Ces deux exemples montrent bien que les processus de production ne sont souvent pas compris, mais aussi qu’un grand potentiel réside dans l’utilisation efficace de l’élec- tricité. Un potentiel qui est nette- ment supérieur à celui de l’énergie de chauffage. Les hausses d’efficacité pour- raient réduire d’au moins 20% la consommation électrique de l’ensemble de l’économie. Si le tournant énergétique nous tient Photo: Keystone Pour un avenir haut en couleurs, notre politique énergétique doit enfin respecter la nature; la promotion de l’efficacité énergétique en est un élément clé. Un programme national est nécessaire pour animer les entreprises à se lancer dans des mesures d’efficacité énergétique. Sans efficacité énergétique, pas de politique énergétique par Thomas Bürki, ingénieur mécanicien EPF/SIA

PS & Énergie 2 / 2012

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PS & Énergie 2 / 2012

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Page 1: PS & Énergie 2 / 2012

Le magazine socialiste du tournant énergétiqueN° 2, mai 2012

En Suisse, pas moins d’un million de pompes sont en service jour après jour. Dans les maisons, on les utilise pour le chauffage; dans l’industrie, pour de multiples applications. Leur point commun: elles sont généralement surdimensionnées et affichent donc un mauvais ren-dement. Souvent, elles fonctionnent même quand elles ne sont pas utiles et elles tournent toujours à pleine puissance, une puissance qui est réduite en aval au moyen de sou-papes et de thermostats utilisés pour réguler la quantité d’eau.

La puissance des pompes pour-rait être utilisée avec bien plus d’efficacité: idéalement, il faudrait

déterminer au fil du temps la quan-tité d’eau nécessaire, puis choisir le dimensionnement optimal de la pompe et un moteur d’entraînement affichant un rendement maximal. Cette simple mesure permettrait d’économiser plus de 50% de l’élec-tricité annuelle.

Mais prenons un autre exemple: l’industrie recourt souvent à l’air comprimé. Avec un rendement global d’env. 10%, l’air comprimé est la forme d’énergie la plus inef-ficace. Une adaptation des proces-sus de production générerait alors d’importantes économies: ainsi le remplacement de visseuses pneu-matiques par des visseuses élec-

triques économise jusqu’à 90% du courant.

L’efficacité énergétique est indispensable Ces deux exemples montrent bien que les processus de production ne sont souvent pas compris, mais aussi qu’un grand potentiel réside dans l’utilisation efficace de l’élec-tricité. Un potentiel qui est nette-ment supérieur à celui de l’énergie de chauffage.

Les hausses d’efficacité pour-raient réduire d’au moins 20% la consommation électrique de l’ensemble de l’économie. Si le tournant énergétique nous tient

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Pour un avenir haut en couleurs, notre politique énergétique doit enfin respecter la nature; la promotion de l’efficacité énergétique en est un élément clé. Un programme national est nécessaire pour animer les entreprises à se lancer dans des mesures d’efficacité énergétique.

Sans efficacité énergétique, pas de politique énergétique

par Thomas Bürki, ingénieur mécanicien EPF/SIA

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véritablement à cœur et si nous devons remplacer le courant électrique des centrales nucléaires arrêtées, la première étape est sans nul doute l’efficacité: consommer moins d’énergie pour la même activité ou la même production.

Absence de toute stratégie d’efficacitéMais l’économie ne connaît pour ainsi dire pas de stratégie visant à améliorer l’efficacité énergétique. Et les ménages privés et la politique ne sont guère mieux lotis. Il manque tout autant de conditions-cadres et d’incitations appropriées que de savoir-faire.

Souvent on cite comme principal obstacle le «dilemme loueur-locataire», tant pour les ménages privés que l’économie. En d’autres termes: l’investisseur encourt les coûts des mesures d’efficacité, mais c’est l’utilisateur qui bénéficie des économies engendrées. Pourtant ce dilemme n’existe que parce que le cadre considéré est trop étroit, et donc parce que les calculs sont inexacts.

A quoi s’ajoute une deuxième erreur de calcul de l’économie: les investissements sont évalués en fonction de la période de récupération du capital, ce qui entraîne trop souvent des déci-sions erronées. On pousse ainsi les entreprises à faire de (petits) profits à court terme tout en les empêchant de faire des bénéfices (substantiels) à long terme. La durabilité est sapée. Sans comp-ter que l’économie ne bénéficie souvent pas des connaissances quant au potentiel d’efficacité énergétique ou aux mesures pos-sibles et à leur rentabilité. Les mesures d’efficacité énergétique sont rentables, comme en témoignent d’innombrables exemples.

Meilleure communication, directives plus pré-cisesDes conditions-cadres claires sont nécessaires pour faire avancer les choses et pleinement exploiter ce potentiel: pour les particu-liers comme pour les entreprises, des directives sont nécessaires pour augmenter à long terme l’efficacité énergétique. Les cantons qui ont déjà une législation allant dans ce sens montrent bien que cette approche est économique et synonyme de succès.

Un programme d’incitation national est nécessaire pour déter-miner et répandre les connaissances quant au potentiel et aux possibilités de mise en œuvre et pour déclencher les mesures nécessaires au plan national (encadré). Mais un tel programme d’incitation nécessite un appui politique: la volonté de fixer des objectifs clairs pour une politique d’efficacité énergétique doit être présente et elle doit être communiquée sans équivoque.

Terminons par une autocritique du «milieu énergétique»: il existe nombre de cursus de formation ou de perfectionnement et de plates-formes d’information. Et pourtant, la réalisation de mesures adéquates laisse à désirer. En plus d’une écono-mie «impropre» et du manque de connaissances, c’est aussi la communication inadéquate voire un manque de réceptivité des entreprises qu’il faut blâmer. Tout programme d’incitation de l’efficacité énergétique doit donc comporter une formation ciblant l’efficacité et une communication puissante.

Habitat et économie d’énergie: une question de dialogue

Le groupe de travail «PS & énergie»Le groupe de travail «PS & énergie» veut faire connaître et mettre en œuvre la politique énergétique et environnementale du PS Suisse. Il est composé de spécialistes des domaines de l’énergie et de l’environnement du groupe socialiste de l’Assemblée fédérale et d’autres spécialistes intéressés. Les dons reçus par «PS & énergie» sont affectés à des campagnes politiques et à des projets de politique énergétique et environnementale.

Jusqu’ici, le groupe de travail a soutenu financièrement lesprojets et organisations suivants:

R Alliance «Non au nucléaire»R Association initiative pour le paysageR Comité Mühleberg-illimité-nonR Lancement et dépôt de l’initiative Cleantech du PSR Opposition à la demande d’exploitation illimitée de la centrale nucléaire de MühlebergR Initiative pour le climat (initiative notamment lancée par le PS) R Association Initiative ClimatR Sommet de l’énergie du PS «Des dangers du nucléaire au potentiel des énergies renouvelables»R Contribution à l’élaboration du papier de perspective du PS Suisse «Sortir du nucléaire, c’est faisable et c’est l’avenir – vers un approvisionnement basé sur les énergies renou- velables»R Contribution à «KLAR! Schweiz» pour le soutien de l’expertise de John Large sur la «démonstration de la faisabilité» de la NagraR Financement de l’expertise juridique «Consultation lors de la construction de nouvelles centrales nucléaires»

Programme d’incitation en matière d’efficacité énergétiqueTout programme d’incitation efficace doit s’adresser au plus grand nombre d’entreprises possible. Il comprendra les mesures suivantes: ■ Identification des points faibles dans les entreprises: analyse des processus de production.■ Elimination des points sensibles: déterminer les mesures d’amélioration et les mettre en œuvre au plan national.■ Période de transition: soutien financier pour les mesures augmentant l’efficacité énergétique mais trop onéreuses du point de vue actuel. Possibilité d’encourager les mesures qui peuvent être standardisées et donc devenir moins chères.■ Intégration de l’analyse des processus aux offres de formation et de perfectionnement.

En termes de consommation énergétique, le comportement des habitants est tout aussi important que l’efficience des bâtiments et des installations. Une étude de la ville de Zurich démontre que le comportement renferme un vaste potentiel d’économie réellement influençable.

De nos jours en Suisse, chaque habi-tant consomme constamment 6500 watts d’énergie primaire pour cuisi-ner, travailler, voyager et profiter de ses loisirs. Si on y ajoute l’énergie grise – à savoir l’énergie utilisée pour la fabrication (à l’étranger), le transport, le stockage et l’élimina-tion des produits – la consommation est bien plus élevée.

Aujourd’hui, chacun sait que nous devons réduire la consommation d’énergie à 2000 watts par personne et par an si nous voulons avoir un avenir à long terme. Les mesures techniques telles que les bâtiments à efficacité énergétique, les sys-tèmes de transport intelligents et les autres infrastructures à elles seules ne suffiront pas pour atteindre cet objectif. Le comportement des utili-sateurs de l’énergie est donc de pre-mière importance: en effet, malgré des constructions compactes, des couches d’isolation plus épaisses et des appareils électriques A++, la consommation d’énergie nationale n’a pas diminué. Les raisons en sont notamment la demande croissante

par Matthias Gallati, rédacteur de «PS & énergie»

en surface habitable et l’expansion continue des appareils électriques. L’augmentation de l’efficacité éner-gétique doit être accompagnée d’importants efforts pour contenir la consommation individuelle.

L’immense potentiel d’économie lié au comportementQue ce soit dans une construction récente ou dans un vieux bâtiment inefficace: les habitants influencent la consommation effective de cha-leur et d’électricité du bâtiment par leurs habitudes et leurs compor-tements. La surface habitable, le chauffage, l’aération, l’eau chaude, l’éclairage et les appareils élec-triques fixes ou mobiles sont alors les principaux consommateurs.

Dans son étude, la ville de Zurich montre que le potentiel d’éco-nomie d’énergie dans le ménage pouvant être influencé par le seul comportement des habitants est considérable*. L’étude fait notam-ment référence à une analyse de la consommation d’énergie de chaque appartement du lotisse-ment de Luchswiesen à Zurich Schwamendingen. Résultat: alors que les normes de construction et le nombre et la dimension des pièces sont identiques, la consommation fluctue du simple au quadruple! Les mesures pour les appartements de

4,5 pièces donnent un maximum de 750 kWh/an et un minimum de 400 kWh/an; pour les appartements de 3,5 pièces, les chiffres varient entre 750 kWh/an et 100 kWh/an. Cela montre à l’évidence que le potentiel lié à un changement de comportement dans le domaine de l’habitation est loin d’être épuisé. Un fait confirmé par plusieurs cam-pagnes à l’étranger qui montrent que les ménages peuvent tout à fait être stimulés en vue d’économiser l’énergie.

Reste que pour exploiter ce potentiel, la communication avec les utilisateurs d’énergie doit être améliorée: en effet la simple trans-mission d’informations sur l’uti-lisation efficace et suffisante de

l’énergie n’a que très peu d’impact sur le comportement. L’objectif sera de sensibiliser et de motiver, de cas-ser les habitudes et de transformer les comportements automatisés. Au lieu de compter sur des exhor-tations, mieux vaut à l’avenir miser sur le dialogue avec les utilisateurs.

Economie d’énergie = économie d’argentLes Services Industriels de Genève donnent l’exemple: les SIG ont incité les habitants des 450 logements sociaux du lotissement Les Libel-lules à Vernier à consommer l’élec-tricité de manière plus consciente et plus économe. Leur devise est aussi simple qu’efficace: économi-ser de l’énergie, c’est économiser de l’argent! Des recommandations simples pour économiser l’énergie, la remise gratuite de lampes basse consommation, de prises multiples, de bons de réduction pour des appa-reils A+ et des conseils sur place ont apporté une économie d’énergie de 13,5%. Des mesures qui ont toutes misé sur le dialogue avec les utili-sateurs.

La réalisation de la campagne pluriannuelle a aussi pris en compte les facteurs sociaux. Ainsi les jeunes et les chômeurs du lotissement ont été formés comme consultants

énergétiques, ce qui a significati-vement augmenté l’acceptabilité des mesures. La campagne s’est poursuivie dans d’autres communes et quartiers. Elle est actuellement en cours à Lancy, où les conseil-lers se rendent dans pas moins de 800 logements. Objectif: réduire la consommation d’électricité de 15%.

Dialoguer avec les utilisateursLes incitations financières fonc-tionnent particulièrement bien ici, le public cible ne vivant pas dans l’opulence. Mais ce sont précisé-ment ces mesures qui montrent la voie de l’avenir. A côté des incita-tions financières et du recours à des «ambassadeurs» crédibles, la campagne compte aussi sur un feed-back d’actualité afin de motiver les utilisateurs à changer de comportement. Des compteurs intelligents, un décompte des frais de chauffage transparent mais sur-tout des conseils individualisés propagent les informations d’éco-nomie d’énergie généralisées à un niveau personnalisé pertinent pour l’individu. Les informations peuvent donc être adaptées spécifiquement au dialogue avec le public cible visé.

Entre-temps, nombre de loueurs de logements (notamment les co- opératives immobilières) ont re-connu le grand potentiel qui réside dans le comportement des utilisa-teurs. Un potentiel qu’ils souhaitent dorénavant exploiter lors de la ges-tion et de la réalisation de nouveaux bâtiments résidentiels.

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Un conseil énergétique adapté aux possibilités individuelles est bien plus efficace que des informations d’économie d’énergie formulées de manière générale.

Les compteurs et vannes thermostatiques intelligents encouragent les économies d’énergie.

* Nutzerverhalten beim Wohnen, Analyse, Relevanz und Potenzial von Massnahmen zur Reduktion des Energieverbrauchs (Effizienz und Suffizienz), rapport final, Office des constructons, ville de Zurich 2011. Auteurs: Matthias Gallati / Paul Knüsel. Disponible pour téléchargement sur: www.stadt-zuerich.ch/hbd/de/index/hochbau/nachhaltiges_bauen/fachinformationen.htmlDisponible en allemand uniquement.

Champs d’application: potentiel et pertinence du comportement des utilisateurs

Température ambiante

Comportement des utilisateurs+/–25%

Comportement des utilisateurs+/–33%

Comportement des utilisateurs+/–50%

Eau chaude Appareils électriques

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Comportement des utilisateurs

Parc immobilier Installation Sélection des appareils

Comportement des utilisateurs

Comportement des utilisateurs

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Beznau 1, dont le réacteur est en service depuis le 1er septembre 1969, est la plus ancienne centrale nucléaire en activité au monde. Le fait que cette centrale antédiluvienne soit toujours en activité donne à penser.

La centrale de Beznau dépassée par la réalité

Ce n’est certes pas l’âge d’une cen-trale nucléaire qui la rend plus sûre, comme le souligne le Tribunal administratif fédéral en traitant une plainte contre l’autorisation d’ex-ploiter de durée indéterminée de la centrale nucléaire de Mühleberg. Ainsi, il est dit dans la motivation du jugement du 1er mars 2012: «Il est incontestable que la sécurité d’une centrale nucléaire diminue avec l’âge.»

Dans le cas de Mühleberg, la plainte contre l’autorisation d’ex-ploiter de durée indéterminée a été approuvée. Le Tribunal a limité l’autorisation d’exploiter au 28 juin 2013, à moins que l’exploitant BKW FMB Energie SA dépose dans les délais une demande de prolon-gation accompagnée d’un concept de maintenance global résolvant les failles de sécurité constatées. Ces failles concernent notamment les fissures du manteau du cœur du réacteur, le refroidissement, la sécurité sismique ainsi que les risques d’inondation en cas de rup-ture du barrage situé en amont de la centrale.

Les FMB ont recouru contre la décision de Mühleberg du Tribunal administratif fédéral auprès du Tri-bunal fédéral. Il est alors intéres-

sant de noter que, peu après, les FMB ont annoncé vouloir réorien-ter leur stratégie et abandonner le nucléaire en 2022 au plus tard. Une annonce qui suscite l’espoir.

Un signal fort du Tribunal administratif fédéralLe jugement de Mühleberg doit aussi être compris comme un signal clair pour Axpo, l’exploitant de la centrale de Beznau. Le lien est on ne peut plus évident: Beznau 1, située sur une île au milieu de l’Aar, est encore plus archaïque que la centrale de Mühleberg. La centrale de Beznau fait elle aussi l’objet de débats sur les risques d’inonda-tion*, la sécurité sismique et l’ali-mentation de secours. Dans les deux cas, les remises en état se fondent sur une technologie surannée.

Exploiter la plus ancienne cen-trale nucléaire au monde au cœur d’une région aussi peuplée que le

Plateau est un risque majeur. Dans l’intérêt de la sécurité de la popu-lation, le temps est venu d’arrêter la centrale de Beznau.

Investir dans l’avenirIl est désormais manifeste que le Conseil fédéral et le Parlement ont ouvert une nouvelle voie. En Suisse, l’ère de la production d’élec-tricité nucléaire arrive à sa fin. Et la population joue le jeu, comme le montre une récente enquête de l’institut de sondage Vimentis. Elle confirme l’acceptation sociale croissante du tournant énergé-tique. Il s’agit désormais d’aller de l’avant et d’investir dans l’avenir. Aujourd’hui, nous bénéficions de meilleures opportunités qu’il y a 40 ans, lorsque les alternatives à l’énergie nucléaire étaient rares.

Les technologies de l’efficacité énergétique et des énergies renou-velables ont évolué. Quelques exemples: en Suisse, cela fait long-temps que l’eau est mise à profit avec une efficacité sans cesse croissante, l’énergie éolienne est devenue plus efficace et les progrès technologiques rapides tout comme la chute des prix de la technologie solaire en font un secteur de plus en plus compétitif. Les énergies renouvelables, les nouvelles tech-nologies et l’efficacité énergétique ouvrent de nouvelles perspectives, tant écologiques qu’économiques. A nous de les mettre en œuvre. Plus d’informations sur Beznau: www.stopp-beznau.ch.

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Le 11 mai 1970, lors de l’inauguration officielle de Beznau, le Conseiller fédéral Ernst Brugger (assis) se fait expliquer les arcanes de la salle des commandes de la centrale nucléaire.

par Max Chopard-Acklin, conseiller national

* Plus récemment, la Commission fédérale de la sécurité nucléaire (CNS) a émis un avis critique sur l’évaluation des risques d’inondation des centrales nucléaires.

Impressum PS & énergie paraît quatre fois par an en français et en allemand. L’abonnement annuel est compris pour les donatrices et les donateurs à partir d’un montant de 5.– francs (à partir de 10.– francs pour 24 mois). Dons: CP 30-66582-6, PS & énergie, 3001 Berne. Editeur/rédaction: Parti socialiste suisse, Spitalgasse 34, 3001 Berne, fax 031/329 69 70, e-mail: [email protected] Rédaction: Jacqueline Badran, conseillère nationale; Didier Berberat, conseiller aux Etats; Pierre Bonhôte, ancien conseiller aux Etats; Pascale Bruderer, conseillère aux Etats; Chantal Gahlinger, secrétaire politique; Reto Gamma, chef de projet recherche de fonds; Beat Jans, conseiller national; Barbara Marty Kälin, ancienne conseillère nationale; Roger Nordmann, conseiller national; Eric Nussbaumer, conseiller national; Gisèle Ory, conseillère d’Etat; Rudolf Rechsteiner, ancien conseiller national; Silva Semadeni, conseillère nationale; Ursula Wyss, conseillère nationale. Traitement rédactionnel et production: Gallati Kommunikation, Zurich. Maquette: Purpur AG für Publishing und Communication, Zurich. Imprimé en Suisse. Tirage: 50 000 exemplaires.

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