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1 Spécial été : Spécial été : Spécial été : Spécial été : N°38 - Juillet 2006 8 ème année Publication trimestrielle éditée par l’association du corps médical privé de la wilaya de Chlef Dossier : Dossier : Dossier : Dossier : Hygiène alimentaire en voyage Petits bobos... en bord de mer Les dix commandements du baigneur Attention au soleil d’été Page détente L’EAU L’EAU L’EAU L’EAU DANS TOUS DANS TOUS DANS TOUS DANS TOUS SES SES SES SES ÉTATS ÉTATS ÉTATS ÉTATS

Publication trimestrielle éditée par l’association 8

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Page 1: Publication trimestrielle éditée par l’association 8

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Spécial été :Spécial été :Spécial été :Spécial été :

N°38 - Juillet 2006 8ème année

Publication trimestrielle éditée par l’association du corps médical privé de la wilaya de Chlef

Dossier :Dossier :Dossier :Dossier :

Hygiène alimentaire en voyage Petits bobos... en bord de mer

Les dix commandements du baigneur Attention au soleil d’été

Page détente

L’EAU L’EAU L’EAU L’EAU DANS TOUS DANS TOUS DANS TOUS DANS TOUS SES SES SES SES ÉTATSÉTATSÉTATSÉTATS

Page 2: Publication trimestrielle éditée par l’association 8

2

Som

mai

re

Chères consœurs, chers confrères,Chères consœurs, chers confrères,Chères consœurs, chers confrères,Chères consœurs, chers confrères, En adhérant à l’ACMPC vous ne répondez pas En adhérant à l’ACMPC vous ne répondez pas En adhérant à l’ACMPC vous ne répondez pas En adhérant à l’ACMPC vous ne répondez pas uniquement à votre vœu de concrétiser avec d’autres uniquement à votre vœu de concrétiser avec d’autres uniquement à votre vœu de concrétiser avec d’autres uniquement à votre vœu de concrétiser avec d’autres praticiens des idéaux communs, de partager des praticiens des idéaux communs, de partager des praticiens des idéaux communs, de partager des praticiens des idéaux communs, de partager des vocations, de réaliser ensemble des projets…vocations, de réaliser ensemble des projets…vocations, de réaliser ensemble des projets…vocations, de réaliser ensemble des projets… L’adhésion à l’ACMPC L’adhésion à l’ACMPC L’adhésion à l’ACMPC L’adhésion à l’ACMPC ---- porteporteporteporte----flambeau de l’engagement flambeau de l’engagement flambeau de l’engagement flambeau de l’engagement humanitaire du corps médical chélifféen humanitaire du corps médical chélifféen humanitaire du corps médical chélifféen humanitaire du corps médical chélifféen ---- vous offre vous offre vous offre vous offre l’occasion de participer à une action de solidarité avec l’occasion de participer à une action de solidarité avec l’occasion de participer à une action de solidarité avec l’occasion de participer à une action de solidarité avec les enfants malvoyants : les enfants malvoyants : les enfants malvoyants : les enfants malvoyants : Vos frais d’adhésion à l’ACMPC serviront à l’achat de Vos frais d’adhésion à l’ACMPC serviront à l’achat de Vos frais d’adhésion à l’ACMPC serviront à l’achat de Vos frais d’adhésion à l’ACMPC serviront à l’achat de lunettes au profit d’élèves de parents nécessiteux. lunettes au profit d’élèves de parents nécessiteux. lunettes au profit d’élèves de parents nécessiteux. lunettes au profit d’élèves de parents nécessiteux. En réglant votre cotisation, vous achetez en fait une pai-En réglant votre cotisation, vous achetez en fait une pai-En réglant votre cotisation, vous achetez en fait une pai-En réglant votre cotisation, vous achetez en fait une pai-re de lunettes pour un enfant en situation d’échec scolai-re de lunettes pour un enfant en situation d’échec scolai-re de lunettes pour un enfant en situation d’échec scolai-re de lunettes pour un enfant en situation d’échec scolai-re pour raison d’amétropie..re pour raison d’amétropie..re pour raison d’amétropie..re pour raison d’amétropie..

Ensemble, aidons ces enfants à construire leur avenir

ÉDITORIAL : ÉDITORIAL : ÉDITORIAL : ÉDITORIAL :

PASSAGE À VIDE Dr BENKHALED A. .………………..…………………….…………………………………….……….……….….…..…page 3

PÉDIATRIE : PÉDIATRIE : PÉDIATRIE : PÉDIATRIE :

PLEURS INCESSANTS CHEZ L’ENFANT Dr Dr BENKHALED A.………………..…………………………………………………………………….….….….…..…pages 4-5

DIABÉTOLOGIE :DIABÉTOLOGIE :DIABÉTOLOGIE :DIABÉTOLOGIE :

L’ACIDOSE LACTIQUE Dr BOUGHARI B..………………..…………..……….…………………………………….…………..….……….….…..…page 1

SOCIÉTÉ : SOCIÉTÉ : SOCIÉTÉ : SOCIÉTÉ :

LES MÉFAITS DU TABAC ..………………...…………………..…...…………………………………...…...……...….page 6 MÉDECINS ILLUSTRES :MÉDECINS ILLUSTRES :MÉDECINS ILLUSTRES :MÉDECINS ILLUSTRES :

PROFESSEUR M. ABOULOLA Dr BENKHALED A. .……………...………...……………………………………………………………… ……..….……pages 4-5 DOSSIER : DOSSIER : DOSSIER : DOSSIER :

L’EAU DANS TOUS SES ÉTATS Dr GHRISS M. .………..……..…………………………….……………………………………………….……….….…...pages 7-12

RÉFLEXIONS : RÉFLEXIONS : RÉFLEXIONS : RÉFLEXIONS :

HIDJAMA Dr AIT SAADA Safia & Dr LATRECHE Fatima .………..…...……...………………………….….…...……...….page 13

Les perles du langage médical (5 ème partie) Dr GHRISS M. .………………..…………………………….………………..…………………………….……….….…...page 13

SPÉCIAL ÉTÉ : SPÉCIAL ÉTÉ : SPÉCIAL ÉTÉ : SPÉCIAL ÉTÉ :

HYGIENE ALIMENTAIRE EN VOYAGE PETITS BOBOS… EN BORD DE MER LES PLAISIRS DE LA MER : LES DIX COMMANDEMENTS DU BAIGNEUR ATTENTION AU SOLEIL D’ÉTÉ PAGE DÉTENTE Dr BENKHALED A. .………....……………………………………………..…...…………………………...…...……...….pages 14-18 HOMMAGE : HOMMAGE : HOMMAGE : HOMMAGE :

GUEROUABI : UN MAÎTRE DU CHAABI S’ÉTEINT .……….....…………………………...…...……...….page 20

Revue trimestriel éditée par l’Association du Corps Médical Privé

de la wilaya de Chlef

Adresse : CHLEF MEDICAL CLUB Haï Zeboudj - Route de Radar

02.000 - CHLEF Tel : (027) 77.70.44 Fax : (027) 77.14.95

Responsable de publication : Dr Ahmed BENKHALED

[email protected]

• Dr A. ARAÏBI • Dr A. BENKHALED • Dr B. BOUGHARI

Comité scientifique :

• Dr T. DEHABA • Dr M. GHRIS • Dr N. ZIDANE

Page 3: Publication trimestrielle éditée par l’association 8

3

Édi

toria

l

Il est de coutume, au terme de l’année sociale écoulée, le moment venu de dresser des bilans, de jeter un regard rétrospectif sur la vie de l’association (il s’agit de l’ACMPC bien sûr), d’essayer de faire le point de la situation générale, de procéder à une évaluation des activités produites, d’apprécier leur im-pact, de comptabiliser les bonnes choses et surtout décortiquer les faiblesses pour y remédier à l’avenir. La plus bonne des « bonnes choses », c’est que l’association demeure encore en vie, malgré tout ! Combien sont en Algérie les associations (hormis les clubs sportifs) qui existent réellement « sur le ter-rain » par un labeur de tous les jours, depuis plus de huit années ? (comme c’est le cas de l’ACMPC). Certes, Celle-ci n’a plus l’entrain d’antan. Avouons-le, elle traîne même le pas ; constat assurément douloureux mais reflétant l’amère réalité. Al Hamdoullillah ! Cela n’est pas dû à un conflit interne, il n’y a aucune embrouille entre membre du bureau pour être clair. C’est de la méforme tout simple-ment ; les gars, essoufflés, n’arrivent plus à élever leur rythme de travail au niveau de la cadence du passé. Cependant, ils gardent toujours l’espoir de retrouver le plus rapidement possible toute leur vita-lité des années précédentes. En effet, le bureau actuel de l’association manque manifestement de punch et d’audace, qualité qui ont fait la force de l’ACMPC les cinq premières années de son existence. Et pour cause, nombre de membres fondateurs se sont retirés pour raisons personnelles diverses. Ces défections ont sensiblement affecté le moral du reste du groupe. La composante humaine actuelle du bureau est peut être fatiguée, usée par les efforts consentis et sû-rement lassée par l’indifférence, la nonchalance, voir même la mauvaise foi et l’ingratitude que mani-festent beaucoup de confrères et de consœurs dans leurs appréciations ou leurs critiques des activités proposées tel ce confrère qui me dit lors de la collation à la clôture d’un colloque du jeudi : c’est bien ce que vous faites néanmoins j’ai une petite remarque à faire : les gâteaux, c’est pas çà ! ils étaient trop secs ! Ou cette consœur qui paye ses frais de participation ( la modique somme de 200 DA ) entre dans la salle de conférence puis se ravise à y rester et demande à se qu’on lui restitue « son argent » avant de repartir. Pis encore, en cherchant à se justifier, elle déclare à l’enregistrement : en fait, j’ai totalement oublié que je suis invitée à une fête ; ce n’est qu’une fois dans la salle que me suis rappelé de çà ! Devant ces marques de mépris qui, malheureusement, sont loin d’être rares, c’est tout à fait naturel que les actifs de l’association éprouvent cette impression d’abattement et de lassitude. Mais notre détermination, notre foi en la noblesse de notre action et notre engagement résistent encore à la tentation de tout laisser tomber. C’est l’essentiel. C’est notre force ! Nous avons la conviction, nous devons nous armer de patience et de courage pour continuer notre route. Nous devons voir dans l’im-mensité et la beauté de l’œuvre accomplie par notre association ces dernières années (ces dizaines de journées médicales organisées et ces milliers de malades nécessiteux soignés dans le cadre des sorties de volontariat... etc.) un motif exultant de fierté et un incitateur puissant à persévérer dans l’effort. C’est vrai, il y a aussi l’environnement local qui est loin d’être encourageant. D’une part, un nombre relativement important de confrères qui semblent totalement désintéressés par le programme de FMC que nous leur proposons (et pourtant ni les thèmes ni les conférenciers ramenés ne manquent d’attrait : les professeurs Benkhedda, Kara, Brouri, Boudghene, E. Suarez, Boudiba... pour ne citer que quelques uns, des sommités) et d’autre part des autorités qui ne coopèrent pas suffisamment. Prenons le cas de la FMC pour illustration : à une association (la notre) qui se démène pour organiser des journées médica-les supposées être autant d’opportunités pour perfectionner les connaissances médicales et améliorer l’exercice de la médecine et par conséquent rehausser la qualité des soins prodigués aux citoyens, donc d’utilité publique évidente, les pouvoirs publics n’apportent aucun soutien ni moral ni financier (subvention). Bien au contraire, pour tenir n’importe quelle manifestation scientifique, les responsables de structures disposant de salle de conférence susceptibles d’abriter ces rencontres médicales exigent (sur ordre des autorités de tutelle) des redevances financières hors de portée. Au lieu que se soit l’État qui donne à l’association pour l’aider à activer, c’est l’association qui se trouve ainsi contrainte de payer l’État pour pouvoir activer ! Quel paradoxe ! Dr BENKHALED Ahmed

Passage à videPassage à videPassage à videPassage à vide

Page 4: Publication trimestrielle éditée par l’association 8

4

Péd

iatr

ie

CONTEXTE CLINIQUE

Parents préoccupés, angoissés,

consultant pour un enfant agité :

� qui pleure depuis plusieurs heures

�s'arrêtant par moments et reprenant de plus belle �refusant toute tétée et alimentation

�Ne s'endormant pas.

INTERROGATOIRE D'ORIENTATION

� Mode de début des pleurs : brutalement, progressivement, depuis

quand ?

� Notion de traumatisme : chute

� Signes d'accompagnement : -fièvre; -vomissements;

-diarrhée;

-absence de selles depuis quelques

heures ou jours; -émission de selles noirâtres ou

sanglantes;

-refus de téter.

� régime alimentaire actuel

� médicaments ou autres produits administrés � date du dernier déparasitage .

EXAMEN CLINIQUE

Après déshabillage et observation de

l'enfant nu pendant quelques minutes.

� Prendre : - température;

- pouls, rythme cardiaque, rythme

respiratoire.

� Apprécier : - l'état général

- l'état des muqueuses.

� Rechercher :

- une lésion traumatique des membres

-ou un gonflement oedémateux des

mains et des pieds, témoin d'une

drépanocytose.

- à l'abdomen : �une douleur localisée de la fosse

iliaque droite, des fosses lombaires, de la région hépatique

�une tension abdominale �un ballonnement

�une masse palpable (région

hépatosplénique ou intestinale).

- un étranglement herniaire aux orifi-ces; ombilic, région inguino-scrotale

- une rectorragie au toucher rectal

- une congestion des tympans

- une rougeur de la gorge

- une infection pulmonaire (râles, matité)

- une infection urinaire (urines sales).

HYPOTHÈSES DIAGNOSTIQUES

Trois groupes de diagnostics sont à

évoquer. Il peut s'agir :

�Soit d'une urgence chirurgicale - fracture de membre

- invagination intestinale

- occlusion intestinale

- péritonite ou appendicite.

�Soit d'une urgence médicale - otite

- pharyngite

- méningite purulente

• Les pleurs sont synonymes chez l'enfant d'insatisfaction d'un besoin.

• Les pleurs incessants témoignent le plus souvent d'une douleur dont il faut trouver la cause.

• La recherche d'une cause chirurgicale sous-jacente, véritable urgence, doit être la préoccupation majeure du

médecin qui examine l’enfant souffrant en première consultation.

Devant Penser à

▪ Refus de boire ▪ Vomissements ▪ Arrêt des matières ▪ Selles glairo-sanglantes d'odeur de poisson frais ▪ Généralement absence de fièvre. ▪ Vomissements verdâtres ▪ Arrêt des matières et des gaz. ▪ Abdomen ballonné ▪ Abdomen tendu.

Une invagination intestinale aigue. Une occlusion intestnale débutante ou constituée. Une péritonite ou à une appendicite.

Ne pas injecter d'antispasmodiques en I.M. Transférer l'enfant en milieu hospitalier.

Devant Penser à

▪ Impotence fonctionnelle d'un membre ▪ Tuméfaction douloureuse ▪ Notion de traumatisme.

Fracture d’un membre

Refus de boire Pleurs incessants + Selles glairo-sanglantes = Abdomen tendu Abdomen ballonné

Pleurs incessants +

Mise en observation en milieu hospitalier

Tableau 1

Les pleurs incessantsLes pleurs incessantsLes pleurs incessantsLes pleurs incessants Proposé par Dr BENKHALED A.

Page 5: Publication trimestrielle éditée par l’association 8

5

Dia

béto

logi

e

Péd

iatr

ie

ou plus rarement :

- accès palustre

- s y n d r o m e p i e d s / m a i n s

drépanocytaire - ostéomyélite.

�Soit d'une colique - parasitose intestnale;

- indigestion;

- maladie diarrhéique (gastro-entérite non encore déclarée).

CONDUITE A TENIR

Urgences chirurgicales Elles nécessitent, en principe, des

examens complémentaires de

confirmation diagnostique mais pas

toujours disponibles (tableau 1).

A- Dans un contexte fébrile (39/40') - Tableau 2.

Devant Penser à Administrer

▪ Un examen négatif ▪ Tympans congestifs ▪ Gorge rouge

Otite Pharyngite

Aspegic injectable IM 25mg/kg Faire boire l’enfant Demander à revoir l’enfant le lendemain Antibiotique : amoxicilline Antipyrétique : aspirine Antibiotique : érythromycine…. Antipyrétique : aspirine

Dans tous les cas faire surveiller par les parents : température persistante, diarrhée, vomissements, convulsions. L'enfant est à ramener en cas d'aggravation.

Dans un contexte fébrile ou non fébrile - Tableau 3

Devant Penser à Administrer

▪ Un bon état général ▪ Pas de fièvre ▪ Pas de diarrhée ▪ Un abdomen souple

Coliques Antispasmodiques Déparasitants

Revoir l'enfant le lendemain

Urgences médicales

chez l’enfantchez l’enfantchez l’enfantchez l’enfant

Elle provient du catabolisme anaéro-

bique du glucose, survenant de façon

physiologique dans les tissus gluco-

consommateurs. L'hyperproduction de lactate survient

en cas de mauvaise oxygénation tissu-

laire : état de choc (cardiogénique,

hémorragique ou septique, anémie

sévère, une intoxication au CO2, certaines leucoses ou tumeurs

malignes).

Le foie normal est capable de

métaboliser de fortes productions pé-riphériques d'acide lactique ; c'est

dire l'importance d'une insuffisance

hépatique dans la constitution d'une

acidose lactique.

Le lactate est repris dans la néoglu-

cogenèse hépatique et rénale (cycle

de Cori).

Un déficit de la néoglucogenèse hé-

patique peut être la conséquence d'une hépatite aigue, cirrhose au sta-

de terminal, un état de choc, une in-

toxication alcoolique, un jeun prolon-

gé et la prise de biguanides.

Les biguanides inhibent la néogluco-genèse hépatique et rénale et une hy-

perproduction de lactate par l'intestin.

L'insuffisance rénale serait alors à

l'origine de l'acidose lactique induite par les biguanides.

La prescription des biguanides est

formellement contre-indiquée en cas

d'insuffisance rénale (clairance à la

créatinine inférieure 50ml/min)

DIAGNOSTIC Syndrome douloureux prodromique :

des douleurs diffuses, des crampes

musculaires, des douleurs abdomina-les et thoraciques, des troubles diges-

tifs à type de nausées, vomissements

ou diarrhées; puis apparaît une hy-

perpnée sans odeur acétonique de

l'haleine et des troubles de la cons-cience. Il y a installation d'une oligo-

anurie précoce; un collapsus survient

parfois associé à des troubles du

rythme cardiaque secondaires à l'aci-dose et à l'hyperkaliémie.

BIOLOGIE Acidose métabolique sévère si

pH<7,20

Bicarbonate plasmatiques < 10mmol/l.

L’acidose lactiqueL’acidose lactiqueL’acidose lactiqueL’acidose lactique

Dr BOUGHARI Benyoucef

Page 6: Publication trimestrielle éditée par l’association 8

6

Soc

iété

Le tabac devrait faire un milliard de morts au XXIe siècle, soit dix fois plus qu'au cours du siècle précédent, si la tendance actuelle se poursuit, selon deux guides publiés à l'occasion de la conférence de l'Union internationale contre le cancer (UICC) qui s’est te-nue en juillet à Washington. Le tabac entraîne un décès lié au can-

cer sur cinq, soit 1,4 million de victimes chaque année dans le monde, expli-quent les deux guides de référence sur la consommation de tabac et cette

maladie. Lorsque les décès provoqués par des maladies cardiovasculaires et pulmonaires sont intégrés, le bilan atteint près de 5 millions. On estime à 1,25 milliard le nombre

de femmes et d'hommes qui fument actuellement et plus de la moitié de-vrait en mourir, selon l'Atlas Tabac publié lundi, au même moment que l'Atlas Cancer, lors de la conférence de Washington. Les deux études sont destinées à servir de référence pour les médecins, responsables politi-

ques, universitaires, étudiants et avo-cats travaillant dans ce domaine. Parmi les 10,9 millions de nouveaux

cancers diagnostiqués chaque année, le cancer du poumon est le plus re-présenté. Et il est peu probable que cette tendance s'inverse. Dans des pays comme la Chine, où 300 millions d'hommes fument désormais, la ma-ladie pourrait à terme tuer un million de fumeurs par an, selon John Sef-frin, président de la Société américai-ne du cancer (ACS). Une réduction de moitié de la

consommation de cigarettes pourrait sauver 300 millions de vies dans le monde au cours des 50 prochaines années, mais un tel effort semble in-surmontable, selon les auteurs et chercheurs des deux guides. "Avec le cancer, nous savons que, si

nous agissons dès maintenant, nous pouvons sauver deux millions de vies par an d'ici 2020 et 6,5 millions d'ici 2040", affirme le Dr Judith Mackay,

conseillère auprès de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). D'ici 2020, les experts estiment que

16 millions de nouveaux cas de can-cer et 10 millions de décès seront enregistrés chaque année, contre 11

millions de nouveaux patients et près de 7 millions de victimes il y a quatre

ans. Environ 70% de ces décès se-ront recensés dans les pays en voie de développement, précise l'Atlas Cancer. Selon le guide, le risque de cancer

est plus élevé dans les pays dévelop-pés. Aux Etats-Unis, par exemple, la probabilité qu'un individu développe un cancer avant l'âge de 65 ans at-teint près de 18%. A Oman, elle est d'à peine 6%. Mais dans les pays en voie de développement, les cancers sont plus souvent mortels. La Société américaine du cancer a

publié ces deux atlas avec l'aide de l'UICC, de l'OMS et des Centres de contrôle et de prévention des mala-dies (CDC).

Le tabac devrait faire un milliard Le tabac devrait faire un milliard Le tabac devrait faire un milliard Le tabac devrait faire un milliard de morts au de morts au de morts au de morts au XXIXXIXXIXXIèmeeee siècle siècle siècle siècle

attendu par tous. Les discussions éclairées par les inter-

ventions du maître sont très enrichissantes. Les cas reçus

lors de la garde de la veille sont débattus et les attitudes

thérapeutiques de l’équipe médicale passées au crible. Aucun détail n’échappe à l’attention et éventuellement

aux critiques sèches du professeur. Intransigeant et rigou-

reux à la limite de l’austérité, Aboulola redevient un tout

autre personnage, accessible et débordant d’amabilité

une fois ces colloques clos. À sa sortie en retraite, il revient alors dans sa région na-

tale (Ghardaïa) pour s’y installer en cabinet médical privé.

En parallèle à ses occupations professionnelles, le

Pr Mohamed Aboulola, en homme de science reconnu pour sa piété et son érudition en matière de dogme

islamique, participe aux travaux commissions nationales

spécialisées et prend part à de nombreuses conférences

internationales.

Dr BENKHALED Ahmed

Méd

ecin

s ill

us- Natif de Guerrara dans le M’zab dans les années 20, Mo-

hamed Aboulola effectue sa scolarité dans l’enseigne-ment primaire et secondaire sur place puis le bac acquis, il s’inscrit à la faculté de médecine de Lyon en France. Il y reste jusqu’après l’internat en chirurgie à orientation pé-diatrique en tant que chef de clinique, nomination à consi-dérer comme une éloquente reconnaissance de sa com-pétence et de son mérite. Le Dr Aboulola revient à Alger dès l’indépendance et s’in-

tègre dans l’équipe chirurgicale qui travaille à la clinique

thérapeutique chirurgicale dirigée par le Pr J.Ferrand.

Le Pr Aboulola ne tarde pas à prendre en main la clini-que de chirurgie infantile CCI de Mustapha où il y reste le

patron respecté jusqu’à sa sortie en retraite au début des

années 90.

Les colloques qui se déroulent tous les après midi au

CCI sous son autorité rassemblant le personnel médical du service et les étudiants en stage sont un moment

Professeur Mohamed AboulolaProfesseur Mohamed AboulolaProfesseur Mohamed AboulolaProfesseur Mohamed Aboulola

Page 7: Publication trimestrielle éditée par l’association 8

7

Dos

sier

Dossier préparé par Dr Mahieddine GHRISS

PREAMBULE

En abordant le dossier de ce numéro de Chlef Médical consacré au thème de l’eauEn abordant le dossier de ce numéro de Chlef Médical consacré au thème de l’eauEn abordant le dossier de ce numéro de Chlef Médical consacré au thème de l’eauEn abordant le dossier de ce numéro de Chlef Médical consacré au thème de l’eau, , , , il était il était il était il était question au départ de traiter uniquement des diverses pathologies occasionnées par cette question au départ de traiter uniquement des diverses pathologies occasionnées par cette question au départ de traiter uniquement des diverses pathologies occasionnées par cette question au départ de traiter uniquement des diverses pathologies occasionnées par cette source de viesource de viesource de viesource de vie, , , , transformée par les activités humaines en vecteur de maladies parfois gravestransformée par les activités humaines en vecteur de maladies parfois gravestransformée par les activités humaines en vecteur de maladies parfois gravestransformée par les activités humaines en vecteur de maladies parfois graves.... Mais le sujet de l’eau est plutôt vasteMais le sujet de l’eau est plutôt vasteMais le sujet de l’eau est plutôt vasteMais le sujet de l’eau est plutôt vaste. . . . Problème de santé publique de dimension univerProblème de santé publique de dimension univerProblème de santé publique de dimension univerProblème de santé publique de dimension univer----selleselleselleselle, , , , il touche pratiquement tous les secteurs de la vie en rapport avec le développementil touche pratiquement tous les secteurs de la vie en rapport avec le développementil touche pratiquement tous les secteurs de la vie en rapport avec le développementil touche pratiquement tous les secteurs de la vie en rapport avec le développement : : : : sphère économiquesphère économiquesphère économiquesphère économique, , , , industrielleindustrielleindustrielleindustrielle, , , , agricole et socioculturelleagricole et socioculturelleagricole et socioculturelleagricole et socioculturelle.... Les enquêtes épidémiologiques réalisées chez nous au décours d’épidémies deLes enquêtes épidémiologiques réalisées chez nous au décours d’épidémies deLes enquêtes épidémiologiques réalisées chez nous au décours d’épidémies deLes enquêtes épidémiologiques réalisées chez nous au décours d’épidémies de MTHMTHMTHMTH

((((choléra et fièvre typhoïde notammentcholéra et fièvre typhoïde notammentcholéra et fièvre typhoïde notammentcholéra et fièvre typhoïde notamment) ) ) ) ont toujours confirmé le rapport étroit entre ces ont toujours confirmé le rapport étroit entre ces ont toujours confirmé le rapport étroit entre ces ont toujours confirmé le rapport étroit entre ces affections et la contamination de l’eau potableaffections et la contamination de l’eau potableaffections et la contamination de l’eau potableaffections et la contamination de l’eau potable. . . . Au niveau mondial les experts rapportent Au niveau mondial les experts rapportent Au niveau mondial les experts rapportent Au niveau mondial les experts rapportent des chiffres effarantsdes chiffres effarantsdes chiffres effarantsdes chiffres effarants : : : : 1111,,,,5 5 5 5 milliards d’habitants de la planète n’ont toujours pas d’accès à milliards d’habitants de la planète n’ont toujours pas d’accès à milliards d’habitants de la planète n’ont toujours pas d’accès à milliards d’habitants de la planète n’ont toujours pas d’accès à cette ressource vitale et plus de cette ressource vitale et plus de cette ressource vitale et plus de cette ressource vitale et plus de 2 2 2 2 milliards ne disposent pas de moyens d’assainissements milliards ne disposent pas de moyens d’assainissements milliards ne disposent pas de moyens d’assainissements milliards ne disposent pas de moyens d’assainissements corrects corrects corrects corrects ((((collecte des eaux uséescollecte des eaux uséescollecte des eaux uséescollecte des eaux usées).).).). RésultatRésultatRésultatRésultat : : : : près de près de près de près de 30000 30000 30000 30000 personnes décèdent chaque personnes décèdent chaque personnes décèdent chaque personnes décèdent chaque jour des suites de maladies liées à l’eau non potablejour des suites de maladies liées à l’eau non potablejour des suites de maladies liées à l’eau non potablejour des suites de maladies liées à l’eau non potable !!!! Et ce n’est pas finiEt ce n’est pas finiEt ce n’est pas finiEt ce n’est pas fini, , , , on affirme que d’ici on affirme que d’ici on affirme que d’ici on affirme que d’ici 2025 2025 2025 2025 si les choses ne s’améliorent passi les choses ne s’améliorent passi les choses ne s’améliorent passi les choses ne s’améliorent pas, , , , ces ces ces ces proportions qui sont déjà catastrophiquesproportions qui sont déjà catastrophiquesproportions qui sont déjà catastrophiquesproportions qui sont déjà catastrophiques, , , , vont doubler vont doubler vont doubler vont doubler ! ! ! !

L’EAU DANS L’EAU DANS L’EAU DANS L’EAU DANS L’EAU DANS L’EAU DANS L’EAU DANS L’EAU DANS TOUS SES ETATSTOUS SES ETATSTOUS SES ETATSTOUS SES ETATSTOUS SES ETATSTOUS SES ETATSTOUS SES ETATSTOUS SES ETATS

Page 8: Publication trimestrielle éditée par l’association 8

8

Dos

sier

Depuis toujours, l’eau a accompagné le développement

des grandes civilisations (rappelons-nous la puissance

de l’empire égyptien bâtie le long du Nil par exemple).

C’est un élément de changement et d’échanges entre les peuples. Sacrée, elle est également au cœur de nombreu-

ses religions et est utilisée dans différents rites et céré-

monies. Pendant des siècles, l’art a aussi donné sa vi-

sion de l’eau, à la fois captivante et éphémère, à travers

la musique, la peinture, la littérature et le cinéma. Elle est également un facteur clé dans divers domaines scientifi-

ques. Sans eau il n’y aurait donc ni vie ni civilisation.

Mais si la vie biologique évalue parcimonieusement ses

besoins et utilise le strict minimum assurant les métabo-

lismes et la croissance, la civilisation exige des quantités

d’eau toujours plus considérables. Si le bédouin peut se

contenter de 10 litres d’eau/jour, le citoyen d’une grande

ville peut en exiger deux mille pour satisfaire ses besoins de nourriture, d’esthétique, de santé, d’économie

(industries notamment).

L’homme devra creuser des puits, capter des sources,

discipliner des cours d’eau, créer des barrages et des

réservoirs. Mais son action peut aussi présenter des ris-ques sur la qualité vitale de l’eau : contamination biologi-

que, pollution chimique, gaspillage des ressources et

modifications écologiques du milieu aquatique.

« Et nous avons crée à partir de l’eau toute chose vivante » (Coran)

I- INTRODUCTION

II- LE CYCLE DE L’EAU organismes vivants animaux, végé-taux et par l’homme, à la fois comme constituant et comme élément essen-tiel dans les processus biochimiques de l’organisme vivant. Ainsi, à partir de son cycle principal l’eau est puisée par les végétaux pour être rejetée ensuite sous forme de vapeur d’eau. Les ani-

maux absorbent l’eau et la rejettent par la transpiration, la respiration, la défécation et surtout par l’urine. Ces eaux éliminent des déchets organi-ques divers et occasionnellement des agents pathogènes vivants. Tout au long de son cours, l’eau peut aussi bien se charger de substances miné-

Le milieu aquatique est fonda-mental dans l’apparition, le main-tien et la multiplication de la vie, mais il peut véhiculer toutes sortes de substances toxiques ou d’agents pathogènes.

rales d’origine tellurique (fluor, calcaire, magnésium, sels de fer,…) que des déchets chimiques ou organiques d’origines végétale, animale ou humaine.

A- Le cycle princi-pal de l’eau

En principe aucune goutte d’eau ne

quitte la planète et les êtres vivants

ne risquent pas d’en manquer. En effet, l’eau qui s’évapore finit toujours

par retomber sous forme de pluie. Et

quand elle s’infiltre dans le sol, c’est

pour rejaillir quelque part, même si ce n’est pas là ou l’on souhaiterait !

L’eau douce nourricière représente

2,5% de l’eau sur terre et est mal ré-

partie. Ces 2,5% se répartissent pour

les 2/3 en glaces polaires (donc inac-cessibles) et pour 1/3, soit 110000 mil-

liards de m3 en eau de pluie dont

70000 milliards m3 s’évaporent en per-

manence. Sur les 40000 milliards m3 restants 20% sont également peu

accessibles (dans les montagnes no-

tamment). L’humanité pourrait large-

ment s’abreuver des 32000 milliards m3

«apparemment» disponibles. En fait

très mal répartie, l’eau accessible ne

représente que 12500 milliards m3, vo-

lume toutefois globalement suffisant.

B- Cycles secondaires

de l’eau Ils sont liés à son utilisation par les

Page 9: Publication trimestrielle éditée par l’association 8

9

Dos

sier

La moyenne mondiale de consom-mation d’eau est de 600 m3 par an et par habitant, dont environ 50 m3 d’eau potable, soit 137 litres par jour. Ces chiffres sont très théoriques : l’usage de l’eau dans le monde est en effet extrêmement varié et les statisti-ques ont du mal à rendre compte d’u-ne réalité très contrastée. Quel rap-port entre l’Américain de l’Arizona arrosant son gazon sous le soleil avant de plonger dans sa piscine et le fellah de la région de Sobha contraint d’utiliser la quasi-totalité de son eau pour l’irrigation de sa récolte ? Rien, sinon que pour les données mondia-

les, ces 2 modes de prélèvement re-lèvent de la même rubrique. L’urbanisation galopante fait exploser

la consommation d’eau potable. Alors qu’il y avait 78 villes de plus d’un million d’habitants en 1950, il y en aura 600 dans moins de vingt ans. Et la consommation d’eau va connaître un boom dans les pays ou l’agricultu-

re irriguée doit répondre à la forte poussée démographique, en Asie du Sud Est et en Chine notamment.

Le problème avec l’eau, c’est qu’elle ne se renouvelle pas toujours au ryth-me où l’homme la salit. Dans les pays qui n’ont pas les moyens de l’assainir avant de la rejeter, ou pire de la distri-buer à leurs habitants, elle peut véhi-culer de nombreuses maladies et quantité de produits plus ou moins toxiques.

III- L’EAU ET LA CONSOMMATION MON-DIALE

Chaque habitant prélève en moyen-ne 137 litres par jour.

La ressource disponible baisse!

Lorsque les prélèvements dépassent 40% de la ressource, les spécialistes parlent de pénurie. Aujourd’hui elle atteint le pourtour méditerranéen oriental, l’Afrique du nord et de l’Est ainsi que le Moyen-Orient.

L’Australie qui abrite moins de 1% de la population mondiale possède 5% des réserves d’eau du globe tandis que ces chiffres sont exac-tement inversés pour le Moyen-Orient.

A- Parmi les effluents les plus

dangereux L’arsenic (pesticides, industries diver-ses), le cadmium (exploitations mini-ères, industries métallurgiques et chi-miques, pesticides), le plomb (fonde-ries raffinage, carburants, batteries, peintures), le mercure (usines de trai-tement de minerais, usines de chlore, de soude, de papier, de plastique, d’é-lectricité, matériel médical), l’amiante (industries diverses), les composés polycycliques(goudron, caoutchouc, huiles minérales, gaz d’échappement),

Le développement industriel accroît les usages de l’eau.

Les hommes sont toujours plus nombreux et les villes se

développent plus vite que les systèmes de traitement et

d’approvisionnement. Résultat : une part sans cesse croissante de l’eau douce se révèle impropre à la

consommation. On parle beaucoup du fameux « péril

fécal » mais la part de responsabilité la plus grande re-

vient sans conteste aux effluents industriels : ceux-ci

sont émis à partir des unités d’exploitation ou de produc-

tion, sous forme solide, liquide ou gazeuse. Leur nature variant en fonction du type d’industrie, des produits mani-

pulés, des procédés utilisés et des produits finis.

IV- LES USAGES DE L’EAU ET LES EFFETS DE SA POLLUTION

Les ravages de l’industrie

Des poissons sont régulièrement empoisonnés par les rejets indus-triels (rappelons-nous le fameux épisode du mercure au Japon qui entre autres dégâts fut responsa-ble de monstrueuses malforma-tions fœtales).

les hydrocarbures chlorés (pesticides, solvants, moteurs à essence, centrales électriques), les fluorures (usines d’aluminium, engrais, briqueteries, cé-ramiques) et les déchets radioactifs (centrales nucléaires, industrie phar-maceutique). Ces polluants sont émis dans l’environnement et se retrouvent pour un temps plus ou moins long et à des concentrations variables dans l’atmosphère, le sol, les cours d’eau, les nappes souterraines et la mer. Au cours de leur cheminement ils peu-vent contaminer le milieu vivant(végétaux, bétail, poissons…)

Page 10: Publication trimestrielle éditée par l’association 8

10

Dos

sier

B- Les effets de la

pollution sur l’hom-me

Elles peuvent varier selon la nature

du polluant, sa concentration, la durée

d’exposition, la voie de pénétration, les

facteurs personnels et la concomitance de plusieurs polluants. Ces effets

peuvent être aigus (brûlures, lésions

anatomiques, intoxications aigues,

allergies) ou chroniques (affections

osseuses, sanguines, nerveuses car-dio-vasculaires, cancéreuses…)

V- LE TRAITEMENT DE L’EAU NON POTABLE

Si des procédés pour traiter les eaux

usées existent, bien peu de pays peu-

vent y accéder. C’est pourquoi les

chercheurs se mobilisent pour élabo-rer des solutions performantes et peu

onéreuses. Chose pas facile du tout !

Actuellement les pays développés

possèdent les technologies pour ob-

tenir de l’eau potable à partir de res-sources très polluées. Dernières arri-

vées sur le marché de la dépollution :

Les membranes d’infiltration

Elles permettent de filtrer l’eau à tra-vers des pores d’environ 0,01micro-

mètre. Ce procédé évite le traitement

chimique et débarrasse l’eau de bac-

téries et de kystes comme le cryptos-pridium, d’une taille à peine supérieu-

re à 0,1 micromètre et responsable

de diarrhées parfois graves.

L’aquakiosk ou «armoire à eau» de village :un peu

plus grosse qu’une pompe à essence,

ce procédé capable de produire 20 m3 d’eau potable par jour a été mis au point

pour desservir les villages des pays

tropicaux. Très prisés par les touristes

dont 1/3 interrompent leurs séjours,

victimes de la «tourista» (diarrhée des

voyageurs). Pour les villages équipés

( en Inde surtout) c’est tout bénéfice :

la population évite les épidémies de choléra, dysenteries ou bilharziose,

tandis que les touristes peuvent y

consommer en toute sécurité.

Le déssalement d’eau de mer

C’est la solution d’avenir estiment

certains. La technologie existe mais

elle est lourde et onéreuse. Deux pro-

cédés existent :

-La distillation qui consiste à porter l’eau à 110° dans un circuit, puis à

provoquer sa condensation afin de la

recueillir.

-L’autre procédé recourt à des mem-branes semi-perméables à travers

Il faudrait 180 mil-liards de dollars par

an ne serait-ce que pour maintenir le taux actuel d’équipements en eau courante dans le monde !

C- Au problème de la qualité de l’eau s’est rajouté celui de l’iné-galité de sa réparti-

tion

On rapporte que 2 milliards de person-

nes dans le monde manqueraient d’eau potable et la pénurie pourrait devenir

planétaire à échéance d’un siècle !

La solution diriez-vous serait dans

l’amélioration de la qualité de cette

eau polluée. Mais celle-ci demande des moyens financiers, techniques et

culturels dont souvent les pays les

plus touchés ne disposent pas.

1000 milliards de m 3

C’est la quantité d’eaux usées reje-tée chaque année dans le monde par les activités humaines !

lesquelles l’eau circule : tous les élé-

ments en suspension sont ainsi rete-

nus dont le sel.

Le «ballond’eau» C’est une technique unique au monde.

Ce ballon d’eau qui peut atteindre

une capacité de 38000 m3 permet à la Turquie de transporter de l’eau pota-

ble par mer jusqu’à l’île de Chypre.

Cela fait rappeler cette autre techni-

que non moins spectaculaire :

Le remorquage

d’icebergs! L’installation de latri-

nes Elles permettent de recueillir et de

recycler les excréments en compost.

Page 11: Publication trimestrielle éditée par l’association 8

11

Dos

sier

VI- PERSPECTIVES POUR LES PAYS PAUVRES

Conscientes de la gravité du problè-me, les organisations mondiales telle l’OMS ont édicté une directive sur l’eau et organisent régulièrement des

forums internationaux pour débattre du problème : Marrakech (1997), La

Haye (2000), Johannesbourg (2002)

Kyoto (2003) et Mexico (2006). Ces

rassemblements permettent de confronter les points de vues des ex-perts et des acteurs de l’ensemble du secteur. L’un des plus beaux acquis de ce type de rencontre a été la déclara-tion du millénaire de l’ONU adoptée à New York en 2000 : l’humanité promet

de réduire de moitié le nombre de personnes qui n’ont pas d’accès du-rable à une eau saine d’ici à 2015. Ce qui revient à rassembler chaque an-née entre 11 et 15 milliards de dollars

supplémentaires par rapport à ce qui est déjà engagé par l’aide au déve-loppement. Il existe également des forums alternatifs organisés par des

ONG (telle les Amis de la Terre ) qui reprochent au forum officiel d’être im-prégné d’une logique plutôt commercia-le. Une vraie bataille est engagée pour la réappropriation de l’eau par les services publics. Les Alter mondialis-tes reprochent aux multinationales

d’être responsables de véritables fias-

« Nous décidons (…) de réduire de moitié, d’ici 2015, la proportion des personnes qui n’ont pas accès à l’eau potable ou qui n’ont pas les moyens de s’en procurer. »

Déclaration du millénaire des Nations Unies, Mars 2000

Nous ne terminerons pas sans dire

un mot sur la situation en Algérie .Les

responsables au niveau des pouvoirs

publics et de la santé en général sont conscients de la gravité du problème.

Aujourd’hui tout le monde sait par

exemple ce que coûterait à la collecti-

vité une simple hospitalisation due

aux MTH (maladies transmissibles par voie hydrique). Une épidémie se-

rait le «chaos» sans jeu de mots pour

le trésor public. Et il ne s’agit pas uni-

quement d’une histoire de finances. Tout développement est pratiquement

freiné par ces problèmes liés à l’eau

non potable. Une sensibilisation en

permanence au niveau des popula-

tions demeure fondamentale. Néan-

moins, des contraintes persistent à

différents niveaux et restent difficiles à surmonter : � L’insuffisance quantitative des

ressources rend la population moins

stricte sur la qualité. L’eau est alors

puisée là ou elle se trouve : puits, bassins, cours d’eau, canaux d’irriga-

tion, étangs, etc.…

� La difficulté d’accès aux sources

oblige le transport de l’eau et son stockage dans des conditions non

hygiéniques.

� L’insuffisance de la protection au

niveau des ressources : sources,

oueds, nappes souterraines, barrages

et canalisations sont contaminés par

les prélèvements ou « piquages », les infiltrats, les eaux usées domesti-

ques, les bêtes, etc..

� Les installations de traitement

des eaux destinées à la consomma-

tion ne sont pas entretenues ou contrôlées régulièrement.

� Les mauvaises conditions d’élimi-

nation des eaux usées domestiques :

les différents systèmes répondent rarement aux normes de salubrité, ce

qui explique la persistance des MTH.

� Les grandes villes côtières dispo-

VI- ETAT DES LIEUX SUR LE PLAN LOCAL

cos dans certains pays du Sud (Amérique Latine surtout), attirés qu’ils sont par la seule notion de pro-fit. Le manque d’eau étant du majori-tairement au manque d’infrastructures, ils proposent parmi d’autres solutions le multipartenariat en s’appuyant sur les organisations régionales, la créa-tion de mini réseaux fondés sur des associations d’usagers parfaitement organisés et l’encouragement de l’é-mergence de services publics de l’eau efficaces sans but lucratif. L’Unesco pour sa part a crée des

semaines mondiales de l’eau dont l’ob-jectif est de rechercher et de valoriser les connaissances et les techniques traditionnels en matière de gestion d’eau dans les pays en voie de déve-loppement et promouvoir une gestion rationnelle et durable de la ressource.

La vision de l’eau comme étant un bien collectif publique et non pas un produit marchand reste minori-taire surtout au niveau des déci-deurs mondiaux disent les Alter mondialistes.

Le conseil mondial de l’eau

C’est une institution créée en 1996 à l’initiative de l’ONU, de la Banque Mondiale et d’associations professionnelles. Installée à Mar-seille, elle organise tous les trois ans une rencontre internationale entre les responsables politiques et les professionnels du secteur. Venant d’horizons divers, ils sont chargés de définir les priorités en matière de gestion de l’eau.

Page 12: Publication trimestrielle éditée par l’association 8

12

Le risque est évidemment plus grand

s’il s’agit d’un complexe mercuriel,

d’une usine de zinc, de phosphate,

d’une raffinerie de pétrole, d’une cimenterie, etc.…

Des accidents épisodiques nous rap-

pellent s’il en était besoin, que les

nuisances ne sont pas théoriques.

Plusieurs centaines d’unités industriel-les sont déjà installées à travers l’Al-

gérie et sont appelées à se dévelop-

per davantage. Les principales

contraintes résident là aussi dans la technologie et le coût des équipe-

ments de traitement ou de recyclage

des effluents, dans la pénurie des

ressources, les servitudes de l’espa-

ce, l’insuffisance de la réglementation,

Dos

sier

sent généralement de réseaux collec-

teurs d’égouts qui se déversent direc-

tement à la mer, causant des problè-

mes de pollution biologique des cotes et des plages (Alger, Oran, Annaba,

Mostaganem, Bejaia…) D’autres villes,

de plaines et de montagne, évacuent

leurs eaux vers les oueds et rivières.

Souvent, ces eaux usées sont utili-sées dans l’épandage agricole, soit

directement (Mascara, Médéa, Aflou,

Ain Mlila…), soit indirectement par

rejet dans l’oued (c’est le cas chez nous dans la vallée du Cheliff). Des

latrines sèches de type traditionnel se

voient souvent dans les Oasis du sud

et les Hauts plateaux.

Pour ce qui concerne la pollution de

l’environnement causée par les ef-

fluents industriels solides ou liquides,

elle n’a pas encore certes l’acuité

qu’elle revêt dans les pays dévelop-pés, mais les risques de dégradations

se trouvent augmentés par la fragilité

même du milieu dans lequel ils se

déversent. Les ressources hydrauli-

ques, si indispensables à l’industrie sont limitées et se trouvent menacées

quantitativement par les besoins im-

portants de cette dernière et qualitati-

vement par la pollution inéluctable qu’elles subissent. Une simple sucre-

rie a pu provoquer des dégâts écolo-

giques sérieux dans un cours d’eau

ou le débit est insuffisant pour empor-

ter et réduire les déchets organiques.

A l’heure de la rédaction de cet exposé, se tient à Van-

couver (Canada) le 3ème forum mondial urbain de l’ONU.

Il n’y a pas mieux donc pour conclure que d’informer qu’il

y est rappelé que l’eau polluée est en cause dans un tiers des maladies connues dans le monde. Elle freine le déve-

loppement économique, dégrade l’environnement et est

source de conflits locaux et régionaux. Bien qu’il n’y ait

pas de solution facile à ce crucial problème, il est impé-

ratif, insistent les experts, de réunir dans une démarche

commune tous les partenaires, privés comme publics, au risque sinon de voir bien des projets tourner au fiasco !

CONCLUSION

Sources : - Science et Vie N°1020 ( spécial terre). septem bre 2002. - Santé et environnement du Dr Ahmed Aroua.Enal.1985.Alger. - Le Quotidien d’Oran du 24/06/2006. - Sites Internet : -Planète bleue : portail alternatif sur l’eau. - Unesco.Org

Dossier préparé par Dr Mahieddine GHRISS

à la

mém

oire

du

DR GUENNOU DJELLOUL Terrible fut le réveil de toute la ville de Boukader sur cette tragique nouvelle du décès du docteur Guennou Djelloul,

survenu ce mercredi du 31 Mai suite à un grave accident de la voie publique. Il est difficile de décrire ici la grande

peine et l’abattement lus sur les visages des nombreux citoyens accourus très tôt à l’hôpital de Sobha puis au domici-

le du défunt. Ce dernier était très estimé par la population locale et se distinguait par une générosité peu commune. « Pourtant c’est nous qui l’avons perdu et c’est à nous qu’il va manquer le plus ! » disait un vieux, apparemment très

choqué et qui ne pouvait retenir ses larmes, pour signifier sa grande désolation et celle de tous ceux qui ne pouvaient

assister à ses funérailles organisées dans sa lointaine ville natale Laghouat. Les jeunes racontaient qu’il était un vrai

père pour eux et les moins jeunes se souvenaient de ses actes de grande bravoure lors du terrible séisme de 1980 (il

fut l’un des rares médecins à être sur les lieux aux toutes premières heures du drame, prodiguant soins et réconforts), comme lors des grandes et meurtrières épidémies de MTH qui affectaient régulièrement et durement la région. Toute

la famille de la santé tous corps confondus ont été durement affectés par sa perte et ne peuvent l’oublier. Que Dieu

assiste ses proches dans cette terrible épreuve et l’accueille dans son vaste paradis. A Dieu nous appartenons et à

lui nous retournons ! Dr Mahieddine GHRISS

Page 13: Publication trimestrielle éditée par l’association 8

13

Ré-

Nous proposons cette fois-ci en gui-

se de révision générale en cette pé-

riode de fournaise qu’est notre été

chélifien, un petit lexique de quelques termes « techniques », expressions et

autres « entités nosologiques » insoli-

tes du terroir :

-Dermatologie : Hbir (prurit), merra

(urticaire), majloud (furoncle, abcès), dhebiha (intertrigo), sibana (eczéma),

« djeldi yesni » (sensation de brûlures),

mesmar (durillon), goub (dermatose

mycologique : teigne, herpes,…).

-Ophtalmologie : Chaira (orgelet

mais aussi chalazion).

-Appareil respiratoire : sbawet (secrétions), negtaa (je crache).

-Neurologie : Chkika (migraine, né-

vralgie facial), elmid (syndrome vergi-

neux), tsahsih (asthénie), arouset

sma (accident vasculaire cérébral), nefs (libido), sayekh (somnolent).

-Pédiatrie : Mherri (érythème fessier),

gliss (régurgitations), « djaweh khaw-

tou»(convulsions).

-Gastro-entéro logie : Teskaf

(constipation), kfih (vomissements),

netbawaa (j’ai des nausées), zefra (dysenterie).

-ORL : « Wedhnin tahou » (oreillons).

-Gynécologie : Chinet lesm (appareil

génital), kerch essghira (utérus), hak

ech-har ou bent ech-har (menstrues), fika, ghelia (bouffées de chaleur).

Allez, contentons-nous de ceci, sinon

gare au surmenage !

Les perles du langage médical local Les perles du langage médical local Les perles du langage médical local Les perles du langage médical local ((((5555))))

Dr Mahieddine GHRISS

La hidjama est un moyen de traite-

ment séculaire, utilisé depuis l’Anti-

quité jusqu’au début du XXème siècle

et qui est passé dans les oubliettes depuis l’avènement des antibiotiques.

Actuellement, la hidjama renaît de

ses cendres, faute peut être de l’utili-

sation intempestive de produits chimi-

ques (médicaments) qui ne font pas que du bien à l’organisme.

Ce moyen très simple (pose de

ventouses suivie ou pas de scarifica-

tions) peut être qualifiée de médecine naturelle, médecine écolo, voire

médecine verte.

Le Prophète – que le salut de Dieu soit

sur lui – dit : « un excellent remède

pour vous : la hidjama » Pourquoi la hidjama maintenant ? Le

but est de standardiser ce moyen thé-

rapeutique à tous les médecins pour

pouvoir l’évaluer sur le terrain.

Techniquement simple, la pose des ventouses a tendance parfois a être

utilisée par tout un chacun (même

dans les souks !) sans respect des

règles d’hygiène ; aussi, faut-il lui re-

donner sa place en médecine comme

tout autre moyen thérapeutique. L’utiliser à bon escient nécessite de

connaître les contre-indications qui

sont :

- les suites immédiates d’une chirur-

gie lourde (à cœur ouvert,…)

- les brûlures ;

- l’anémie sévère ;

- lors d’une radiothérapie ;

- les maladies mentales ; - pendant la menstruation (attendre

5 jours après les règles), le post-

partum (attendre 3 mois), les hémor-

ragies génitales.

- le 1er trimestre de la grossesse ; - personnes âgées (de plus de 70 ans);

Parties du corps sur lesquelles la

hidjama ne doit pas être pratiquée :

- gros plis (genoux, coudes, poi-gnets…)

- face antérieure du cou du fait de la

proximité des jugulaires (risque de

choc hémorragique) ;

- les organes génitaux ; - les yeux ;

- les grosses varices.

Nous reviendrons dans un prochain

numéro sur les indications de la

hidjama.

Hidjama ou Cupping thérapyHidjama ou Cupping thérapyHidjama ou Cupping thérapyHidjama ou Cupping thérapy

Dr AIT SAADA Safia & Dr LATRECHE Fatima.

Page 14: Publication trimestrielle éditée par l’association 8

14

Spé

cial

été

Dans ce contexte, le risque infectieux

est à considérer avec la plus grande

importance. Les intoxications alimen-

taires peuvent être causées par toute sorte de germes. En général, on recon-

naît trois types d'agent pathogène :

- Bactéries : dont

� Salmonella non-Typhi : S. Enteridis;

S. Typhimurium… Les salmonelloses seraient responsables de 80% des

toxi-infections alimentaires en France.

� Staphylococcus aureus agissant par

l’intermédiaire d’une toxine préformée. � Clostridium perfringens dont les

effets pathologiques sont dus à une

toxine synthétisée dans le tube

digestif.

� Clostridium jejuni � Bacilus cereus (toxine préformée)

� Yersinia enterolytica

� E. Coli (entérotoxinogène et invasif)

� Vibrio parahemolyticus

� Shigella � Listeria monocytogenes.

-Virus : en règle ils sont fragiles

dans le milieu extérieur et sont pour

la plus part détruits par la températu-re de cuisson.

-Parasites : giardiase, amibiase,

cryptosporidiose. Leur capacité à

s'enkyster leur confère une grande

résistance dans le milieu extérieur et aux agents chimiques.

Dans le cas d’une toxi-infection ali-

mentaire d’origine bactérienne, la ma-

ladie est induite par la bactérie elle-

même (par invasion tissulaire) ou par une toxine produite par la bactérie.

Le tableau infectieux peut survenir

de façon isolée (un individu) ou chez

plusieurs personnes en même temps (toxi-infection alimentaire collective).

Qui n'a pas été un moment de sa vie frappé par une toxi

-infection même bénigne à la suite d'un repas pris dans

un restaurant relais ou après consommation d’un sand-

wich en cours de route ? L’incident peut prendre parfois une ampleur dramatique, et dans le cas extrême, il peut

ne pas vous laisser le temps de penser à écourter vos

vacances et prendre vous même cette décision au vue

d’une éventuelle détérioration brusque et gravissime de

votre état de santé (notamment de votre niveau de cons-cience) et une évolution fatale n’est pas impossible.

Les vacances, c’est une quête de détente et de délas-

sement dans un esprit de décontraction et de relâche-

ment me diriez-vous.

Oui, mais pour assurer la réalisation de ces objectifs de repos et de relaxation et passer des moments de sinécu-

re agréables et tranquilles, il faut veiller à réunir les

conditions allant dans ce sens. Relâchement ne signifie

pas forcément négligence et/ou laisser-aller !

C’est pour vous dire qu’il ne faut pas lésiner avec l’hy-giène alimentaire. Il faut être vigilant et très attentif à ce

que l’on vous propose à la consommation : quoi, par qui,

comment…

Le risque infectieux Le risque infectieux Le risque infectieux Le risque infectieux

Le risque alimentaire est essentielle-

ment lié à la qualité de l'eau [de bois-

son, de préparation en cuisine, de

lessivage des ustensiles et de la vais-selle… Pour se faire une idée à ce

dernier propos, faites un peu de gym-

nastique et penchez vous en avant

pour voir derrière le comptoir de tout

café, là où on lave (c’est beaucoup dire) les verres et tasses utilisés. En

fait, l’opération consiste à tremper le

verre dans un sceau rempli d’une eau

trouble qui sert à cet usage des

heures durant, pénurie d’eau oblige)].

Mais il n’y a pas que l’eau qui puisse

être contaminée ; tous les aliments seraient susceptibles de pollution mi-

crobienne et par conséquent consti-

tuer un danger potentiel pour la santé

du consommateur. Certains produits

alimentaires exposeraient plus que d’autres à un type particulier d’agent

pathogène. Ce sont d’authentiques

facteurs de risque de toxi-infection

alimentaire :

Aliments r iches en protéines

(œufs, volaille, pâtisserie à la crè-

me…) : ces produits seraient préfé-rentiellement colonisés par le staphy-

locoque doré (S. aureus)

Céréales, riz, aliments déshydratés,

viandes et légumes : Bacilus cereus

Viandes, sauces, aliments déshydra-tés, légumes : Clostridium perfringens.

Volaille insuffisamment cuite, vian-

des et produits laitiers crus : Clostri-

QuoiQuoiQuoiQuoi consommer ou l’offre à la consommationconsommer ou l’offre à la consommationconsommer ou l’offre à la consommationconsommer ou l’offre à la consommation

Hygiène alimentaire Hygiène alimentaire Hygiène alimentaire Hygiène alimentaire

Page 15: Publication trimestrielle éditée par l’association 8

15

Spé

cial

été

en voyageen voyageen voyageen voyage Dr BENKHALED Ahmed

dium jejuni.

Viandes et produits laitiers : Yersinia

enterolytica.

Légumes crus et autres aliments, eau contaminée : E.coli.

Fruits de mer : vibrio parahemolyticus

Légumes crus, œufs en salade, eau

contaminée : Shigella

Œufs crus ou peu cuit, volaille, pro-duits laitiers, viande : Salmonella non-

Typhi.

Viandes insuffisamment cuites, pro-

duits laitiers non pasteurisés : Listeria monocytogenes.

Orientations diagnostiques selon le tableau clinique

Le délai d’apparition et le type de

symptôme au premier plan du tableau

clinique peuvent également orienter

l’identification du germe responsable de la toxi-infection alimentaire :

Nausées et vomissements : 1heure à 8heures après le repas

(envahissement par les toxines bacté-

riennes) : évoquent plutôt le S. aureus et le B. cereus.

Diarrhée simple non hémorragique et sans fièvre :

Ce tableau clinique fait plutôt penser

au Clostridium perfringens.

Diarrhée volontiers hémorragique et souvent fébrile :

Salmonella non-Typhi : signes clini-

ques survenant 8 à 24heures après le

repas suspect.

Clostridium jejuni, Y. enterolytica, E.coli, Vibrio parahemolyticus, Shigel-

la : tableau survenant entre quelques

heures et plusieurs jours après le repas.

Autres signes : Tableau pseudo-appendiculaire : Y.

enterolytica.

Syndrome septique, méningite : Lis-

teria monocytogenes, Shigella, Sal-

monella non-Typhi.. Localisations septiques focali-

sées (arthrite par exemple : Listeria

monocytogenes, Salmonella...

Même si les denrées alimentaires qui

entrent dans la composition de l’offre

à la consommation arrivent saines au

lieu de restauration, c’est parfois leur manipulation indélicate, sans précau-

tion d’hygiène qui pourrait les conta-

miner et les rendre dangereuses pour

la santé du consommateur. Le per-

sonnel de service depuis le livreur, le préparateur du manger et de ses ai-

des, les serveurs… doivent tous jouir

apparemment d’un état de santé cor-

rect ou qui n’incite pas de doute à ce

sujet (un serveur que vous apercevez

en train d’éternuer ou de tousser ris-querait de vous passer en vous ser-

vant à manger toute sorte de germes

et pourquoi pas son B.K en cas où il

serait tuberculeux !). La propreté des

tenues de travail peut également vous donner une idée sur le respect

des consignes d’hygiène et de sécuri-

té par le personnel de l’établissement.

Un serveur qui néglige sa tenue de

service – qui doit être d’une propreté

irréprochable mais hélas le plus sou-vent maculée par les traces de sauce

et autres crasses – se souciant peu

ou pas du tout de sa propre image et

en fin de compte de sa personne, ne

va pas s’embarrasser de précaution d’hygiène et de soins en servant

autrui.

Par quiPar quiPar quiPar qui ? ? ? ? Le personnel de serviceLe personnel de serviceLe personnel de serviceLe personnel de service

Dans cette rubrique, nous voulons

évoquer certains aspects matériels de

la restauration. La salubrité des lieux

ne doit prêter à aucune réserve. Il faut choisir un établissement qui soit pro-

pre, aéré, suffisamment éclairé et bien

ordonné. La salle de restauration ne

doit pas «sentir» ; l’huile de friture, réuti-

lisée plusieurs fois et reconnaissable

à son odeur particulière est préjudi-

ciable à la santé du consommateur.

Ne pas hésiter à jeter un coup d’œil « inspecteur » sur l’intérieur du frigo

vitré où se trouve conserver certaines

préparations culinaires. Vous risquez

d’être effroyablement surpris.

Il y a obligation pour les prestataires

de service dans ce domaine d’amé-

nager des sanitaires (lavabo, W.C)

constamment disponibles et propre-ment tenus, avec eau courante. Mal-

heureusement, ces normes ne pas

respectées, dans la plus part de nos

lieux de restauration.

CommentCommentCommentComment ? ? ? ? Les conditions de restaurationLes conditions de restaurationLes conditions de restaurationLes conditions de restauration

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16

Spé

cial

été

Hygiène alimentaire en voyage Hygiène alimentaire en voyage Hygiène alimentaire en voyage Hygiène alimentaire en voyage ConduiteConduiteConduiteConduite àààà tenirtenirtenirtenir enenenen cascascascas dededede survenuesurvenuesurvenuesurvenue dededede « diarrhéediarrhéediarrhéediarrhée dudududu voyageurvoyageurvoyageurvoyageur »

La survenue d’incident de ce genre

peut perturber sérieusement le voya-

ge. L’apparition de l’épisode diarrhéi-

que est aléatoire et ne peut être pré-venue par une prise médicamenteuse

quelconque.

Cause probable Colonisation de l'intestin par un coli-

bacille d'un sérotype différent de celui

hébergé normalement.

CAT Dans la forme simple : - Hydrater abondamment. - Prescription de : ralentisseur du

transit digestif type lopéramide

- Inefficacité des :

- Anti-infectieux type nitrofurane,

- Antibiotiques non absorbés par l'in-

testin.

Dans les formes sévères : - Réhydratation I.V., - Antibiothérapie type ampicilline.

1. Les boissons - Utiliser de l'eau minérale ou des

boissons capsulées (décapsulées

devant soi). -On peut consommer des boissons

(thé, café, infusion, etc.) ou des

aliments (soupe) dont la température

au moment du service est > 60°.

3. Les aliments : Ne consommer que des viandes,

poissons, crustacés bien cuits et chauds . - Laver et peler les fruits et les crudités - Ne pas consommer de lait cru.

- Ni glaçons, ni crèmes glacées, ni jus

de fruits pressés.

- Éviter les aliments cuits qui sont

restés à température ambiante trop

longtemps.

- Éviter les fruits dont la peau est abîmée.

- Éviter les aliments vendus à la

sauvette dans la rue.

Recommandations de préventionRecommandations de préventionRecommandations de préventionRecommandations de prévention

Petits bobosPetits bobosPetits bobosPetits bobos... ... ... ... en bord de meren bord de meren bord de meren bord de mer Un assaillant invisibleUn assaillant invisibleUn assaillant invisibleUn assaillant invisible

L’été passé, beaucoup d’estivants ont

été désagréablement importunés en

mer par la présence de créatures mys-

térieuses provoquant des souffrances parfois horribles. En fait il, s’agit de mé-

duses qui ont vu ces dernières années

leurs colonies prendre des propor-

tions relativement considérables sur

toutes les rives méditerranéennes. Les douleurs à type de brûlures qui

suivent immédiatement le contact

entre la trompe de la méduse et le

corps du baigneur victime de l’attaque

sont parfois très vives. En sortant de

l’eau, ce dernier va constater au ni-

veau de zone d’impact de nombreu-ses petites lésions à type de vésicu-

les régulièrement agencées l’une à

côté de l’autre sur un fond de peau

exsangue. La douleur peut persister

après l’attaque des heures durant, voire quelques jours. En dehors d’une

éventuelle surinfection, les vésicules

se dessèchent puis la lésion disparaît

sans laisser de cicatrice.

La conduite à tenir dans ce cas consi-

ste à laver les parties touchées à l'eau

de mer sans frotter, à désinfecter à l'alcool à 70°, à mettre du talc, puis à

rincer à l'eau et à appliquer une pom-

made contenant des corticoïdes.

L’incident est en général sans gravi-

té. Toutefois, il faut surveiller attenti-vement la personne touchée, car il

peut y avoir (c'est très rare) une réac-

tion allergique importante.

L'eau de mer c'est connu, a des pro-

priétés désinfectantes ! C'est vrai en

général, mais cette croyance populai-

re ne doit pas faire oublier que le sa-ble des plages lui, peut transformer la

plus anodine des plaies en foyer in-

fectieux.

Une banale piqûre de moustique

peut ainsi devenir le siège d'un furon-cle, voire d'une infection plus étendue

si la victime s'est abondamment grat-

tée. Il en va de même des petites

plaies qui, surtout chez le jeune en-

fant, accompagnent presque toujours

les jeux des vacances... Pour éviter ces inconvénients, une

désinfection douce et immédiate -

Petit bobo peut devenir grandPetit bobo peut devenir grandPetit bobo peut devenir grandPetit bobo peut devenir grand... ... ... ...

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17

Spé

cial

été

Une épine au talonUne épine au talonUne épine au talonUne épine au talon Rarement dangereuse, la rencontre

d'un pied (la plus part des cas), d'une

main ou d'une fesse avec un oursin

est particulièrement agaçante. Lors-que la piqûre se situe au niveau de la

plante du pied, elle peut empêcher la

marche.

lorsque cette mésaventure survient,

il faut surtout éviter tout acte

d'«auto-chirurgie» à l'aide d'aiguille

(même après l’avoir désinfectée par

flambage).

CAT devant une piqûre d’oursin

-ne pas perdre de vue le risque téta-nique (s’enquérir de l’état vaccinal du

sujet contre le tétanos et agir en

conséquence),

-désinfecter la plaie à l'alcool à 70°,

-comment retirer l’épine d’oursin :

appliquer de la vaseline localement le

soir sur la partie du corps touchée ; le lendemain matin, la peau se sera net-

tement ramollie et le corps étranger

remonté à fleur de peau, prêt à être

extrait à l’aide d’une pince à épiler,

sans incision et sans aucune douleur.

Les plaisirs de la merLes plaisirs de la merLes plaisirs de la merLes plaisirs de la mer Les dix commandements du baigneurLes dix commandements du baigneurLes dix commandements du baigneurLes dix commandements du baigneur

Renseignez-vous sur les dangers

que présente votre lieu de vacances

auprès des services municipaux ou

des postes de secours situés sur les plages : pollution, courants marins

forts par endroit, plages à eau profon-

de dès accès à la mer (susceptibles

de constituer un péril pour les enfants

et même pour les adultes ne sachant pas nager) ce qui est le cas de la plus

part des plages de la wilaya de Chlef,

présence de rochers totalement cou-

verts par l’eau (risque de traumatisme crânien si choc )... etc.

C h o i s i s - sez si possible

une zone surveillée et n'oubliez pas

de respecter la signalisation :

- lorsqu'il n'y a aucun drapeau, il n'y

a pas de surveillance ;

- le drapeau rouge indique l'interdic-

tion de se baigner ;

- le drapeau orange avertit que la baignade est dangereuse et exclusi-

vement réservée aux nageurs expéri-

mentés ;

- le drapeau vert autorise le bain

pour tous.

Ne restez pas dans l'eau

plus de dix minutes lors de votre pre-

mier bain de l'année. Attendez d'avoir

retrouvé votre forme olympique pour

prolonger vos baignades !

M é f i e z - vous du refroi-dissement brutal lorsque vous rentrez

dans l'eau, notamment après un bain

de soleil, un repas copieux, un effort

physique intense. Soyez également

vigilant si vous êtes fatigué ou à jeun

depuis longtemps.

Entrez pro- gressivement

dans l'eau, et mouillez-vous aupara-vant au moins la nuque. Sortez de

l'eau le plus vite possible si vous vous

sentez « bizarre », si vous avez des

frissons, des vertiges... Ne plongez pas lorsque vous ignorez si l'eau est

assez profonde. Ne vous éloignez

pas trop du bord.

Ne vous baignez jamais en solitaire,

même si vous êtes bon nageur.

Sachez reconnaître un baigneur en

1

2

3

4

5

6

Bétadine ou en cas d'allergie à l'iode,

alcool à 60°, eau javellisée, liqueur de

Dakin - doit suivre tous les petits acci-

dents. Evitez toutefois la mercures-céine qui assèche les plaies et accé-

lère le processus de cicatrisation... au

risque d'emprisonner des impuretés.

Pour les piqûres d'insectes, la meil-

leure prévention contre les lésions de grattage repose sur l'utilisation de

pommades ou de crèmes anti-

démangeaison. Vous pouvez aussi

recourir à un tampon imbibé de vinai-

gre. Une astuce qui fonctionne parfai-

tement bien. L'odeur du vinaigre pré-sente l'avantage non négligeable

d'agir comme un répulsif contre les

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Spé

cial

été

AttentionAttentionAttentionAttention au soleil d’au soleil d’au soleil d’au soleil d’étéétéétéété LeLeLeLe coup de soleilcoup de soleilcoup de soleilcoup de soleil

Les rayons solaires, notamment par leurs composants ultraviolets, sont

susceptibles de déterminer des réactions cutanées de phototoxicité ou de

photoallergie. Les lésions provoquées vont de l’érythème banal de type

«coup de soleil» à la brûlure grave. La photosensibilité, variable suivant les sujets (facteur familial), peut être à l’origine de manifestations allergiques

diverses, surtout du type eczéma. Elle relève parfois d’agents photosensibi-

lisateurs exogènes (médications externes ou internes, plantes, etc.) ou, plus

rarement, d’un trouble métabolique général (porphyries). Les expositions

solaires répétées peuvent, en outre, créer une sénescence précoce de la peau (kératose, atrophie cutanée) et, surtout, elles peuvent favoriser les

cancers cutanés (épithéliomas du visage et des mains).

Cette pathologie est en général l’apanage d’estivants en quête de bain de

soleil. Pour obtenir un bronzage sans danger, l’exposition au soleil doit être

précautionneuse.

Pour éviter toutes ces réactions, des crèmes protectrices sont à conseiller,

allant de l’«écran total» à des crèmes filtrantes de coefficient antisolaire

plus ou moins élevé; chez les sujets à fort degré de photo-sensibilité, on adjoindra la prise préventive orale d’amide nicotinique ou même

d’antipaludéens.

L’organisme lutte contre l’élévation de

température en transpirant. En cas de

canicule, la forte chaleur provoque une

sudation excessive qui entraîne à son tour une perte d’eau et de sels

minéraux. Les enfants et les

personnes âgées sont plus sensibles

que les autres, car leur système de

régulation thermique répond moins bien aux changements (risque de

déshydratation aiguë). Les personnes

atteintes d'obésité courent aussi de

plus grands risques car leur corps dissipe moins bien la chaleur.

C.A.T * Evitez de sortir dehors, notamment

aux heures de fort ensoleillement (10-

18 heures). * Pensez à compenser les pertes en

eau et en sels minéraux : donnez à

boire de l’eau minérale ou une solution

de réhydratation, régulièrement (sans attendre la demande, notamment chez

le nourrisson).

* Multiplier les bains rafraîchissants.

TranspirationTranspirationTranspirationTranspiration excessiveexcessiveexcessiveexcessive

BrûluresBrûluresBrûluresBrûlures oculairesoculairesoculairesoculaires

Les rayons solaires, notamment par leurs composants ultraviolets sont

susceptibles de provoquer des altérations très préjudiciables à la vision. En

effet, les rayons UV qui tomberaient sur les cellules pigmentaires de certaines structures de l’œil (uvée et rétine) risquent d’endommager ces

dernières en causant d’authentiques brûlures à leur niveau. D’où la

nécessité de s’en protéger, surtout en été, par le port de lunette à verres

filtrants qui ne laissent pas passer les UV.

plus tôt possible, dès leur bas âge.

Emmenez-les là où ils ont pied, mais

ne les mettez jamais à l'eau de force

et restez toujours auprès d'eux dès qu'ils sont dans l'eau.

N 'o ub l i e z pas que les

matelas ou bateaux pneumatiques

sont très facilement emportés par les

vents ou les courants.

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10

8

difficulté. Le meilleur signe est celui

dit « du bouchon » : la tête du nageur

disparaît, puis réapparaît plusieurs

fois, avant de couler à pic. Il faut alors absolument donner l'alerte et, si vous

en êtes capable, vous porter immé-

diatement à son secours et le rame-

ner sur la rive en maintenant sa tête

hors de l'eau. Pour les plongeurs : ne faites de la

plongée que sous la surveillance

d'une personne à la surface. Respec-

tez un intervalle de temps suffisam-

ment long entre deux plongées. N'at-tendez pas d'être à bout de souffle

pour remonter à la surface.

Familiari- sez vos enfants

avec l'eau : apprenez-leur à nager le

9

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Dét

ente

Mots croisésMots croisésMots croisésMots croisés Horizontalement : 1 – Surseoir 2 – Démesuré. Ne l’est pas tout ce qui brille. 3 – Condiment. Rusé 4 – Dodue. 5 – Corrompus. Tranches de tarte. 6 – Capitale antique. 7 – Suffixe. Manque. 8 – Dépouillée. Article. 9 –- Collaborer. 10 – Soldatesque US. Man-chette. 11 – Diviniser. 12 – Commencement.

Verticalement : I – Lésés. 2 – Originale. Condition. 3 – Gais. Métal précieux. Astérix sur la toile. 4 – Oiseau. Dans la nuit. Doc-teur. 5 – Retour de note. Venue d’en bas. Épée. 6 – Récuser. Imprime. 7 – Pratiques. Impuretés. 8 – Éructer. Parcelle. 9 – Demeurées. Levant.

I II III IV V VI VII VIII IX

1

2

3

4

5

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9

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11

12 Mots fléchésMots fléchésMots fléchésMots fléchés Maquillée

Déplacées

Mou

Crochet

Sodium Aride

Ancien. Pharma-

ciens

Vague

Note

Possessif

Petit de l’oie

Déposé

Définition

Fruit

Suffixe inflam-matoire

Squelette

Loutre de mer

Vieux

Article espagnol

Tramée

Surfaces

Somme

Étendue

Pelures

Court en France

Pomme

Employai

Bêtes

Dans

Conte Amas Argon

Y alla

Allemande

Professeur

Union

Apprise

Bagarre

Page 20: Publication trimestrielle éditée par l’association 8

20

Hom

mag

e

El Hachemi Guerrouabi s’est éteint

dans la nuit du 17 juillet des suites

d’une attaque cardiaque qui l’a

plongé dans un coma profond. Hospitalisé quelques jours aupara-

vant pour insuffisance respiratoire, il

n’a pu sortir de son coma et son état

de santé s’est rapidement détérioré.

On le savait très affecté par l’opération subie pour un diabète, en février 2005

à l’hôpital Saint-Louis à Paris,

opération qui lui avait valu d’être

amputé d’une jambe. Mais on se souviendra surtout que devant

l’insistance des messages parvenant

d’Alger, El Hachemi Guerouabi a

donné, le 4 juillet 2005, un récital de

plus de trois heures dans un Théâtre de verdure archi-comble. Il est vrai

que l’artiste est considéré comme l’un

des principaux représentants du

chaâbi d’Alger, un genre citadin

dérivé de la tradition andalouse. Né le 6 janvier 1938 à El Mouradia

(Alger), il grandit à Bélouizdad (ex-

Belcourt) où deux passions occupent

son temps : le football et la musique. Bon ailier droit, il jouera sa dernière

saison en 1951-52, sous les couleurs

de la Redoute AC. Au début des

années 50, il commença à s'intéres-

ser à la musique et tout particulière- ment à El-Anka, M'rizek, H'ssissen,

Zerbout et Lachab. Au music hall El

Arbi, il se distingue en obtenant deux

prix. Grâce à Mahieddine Bachetarzi,

il rejoint l'Opéra d'Alger, en 1953 à 1954, ou il chantera Magrounet

Lehwahjeb qui fut un suceès. Engagé

à l'Opara comme chanteur, il fera

aussi de la comédie et jouera dans

plusieurs pièces et dans de nombreux sketches dont Dahmane la chaire et

Haroun Errachid. Après l'indépendan-

ce, il rencontre Mahboub Bati avec

lequel il enrichit ses connaissances, se perfectionne et enregistre des

chansonnettes..

En 1962 et face à l'invasion des

chansons occidentales et égyptien-

nes, il fallait trouver une place pour le chaâbi auprès des Jeunes.Guerouabi

introduit des changements sur le

genre et, avec EI barah, il aura

beaucoup d'impact. Dans ce courant

rénovateur auquel s'opposeront les conservateurs, on trouvera aussi El

Ankis et bien entendu le compositeur

Mahboub Bati. Toutefois, El harraz et

Youm EI Djemaâ ont la préférence de Guerouabi qui excelle d'ailleurs dans

le mdih et les nabawiyates. Il effectue

un pélerinage à la Mecque en 1987.

Guerouabi qui a commencé à

taquiner la mandale à l'âge de neuf ans a accumulé un capital immense

grâce au contact et au travail assidu

auprès de nombreux maîtres du

genre. Toutefois son prestige découle du fait qu'il a su apporter sa touche

personnelle et broder une variante

singulière sur l'étoffe commune qu'est

le chaâbi. Il n'a jamais cessé en fait,

même pendant les moments difficiles de sa carrière, d'être à la hauteur de

sa réputation, qui a largement

dépassé les frontières nationales. A

son act if , des centaines de

compositions, dont des adaptations

de poèmes des XVI Iè et XVlllème

siècles. Il en courage son fils

Mustapha à le suivre sur le même chemin et chanter en duo avec lui en

1990. Héritier populaire des grands

maî t res du genre et f igure

emblémat ique de toute une

génération, il renoue avec les textes fiévreux et les poésies qui ont fait sa

renommée, dès et début des années

50. La voix suave légèrement éraillée,

le " rescapé algérois d'une musique qui s'évaporait de plus en plus dans

la variété refait, au début des années

90, un retour éblouissant avec un CD

sorti chez Sonodisc, en France, Le

chaâbi des maîtres. Cithare, piano, tablas, violons, banjos et guitare

constituent l'instrumentation d'un

répertoire classique revitalisé et

toujours distillé en arabe dialectal.

avec une diction et une sérénité extraordinaires.

El Hachemi GuerouabiEl Hachemi GuerouabiEl Hachemi GuerouabiEl Hachemi Guerouabi Un maître du châabi s’éteintUn maître du châabi s’éteintUn maître du châabi s’éteintUn maître du châabi s’éteint

CONDOLEANCESCONDOLEANCESCONDOLEANCESCONDOLEANCES

Les membres du bureau de

l’ACMPC très attristés par le décès de

EL HACHEMI EL HACHEMI EL HACHEMI EL HACHEMI GUEROUABIGUEROUABIGUEROUABIGUEROUABI

Grande figure de la culture algérienne et oncle de notre

confrère et ami le

Dr BERRABHA Tewfik Dr BERRABHA Tewfik Dr BERRABHA Tewfik Dr BERRABHA Tewfik cardiologue et medecin-chef de la clinique El Ihsene Chlef

présentent en cette douloureuse

circonstance à celui-ci ainsi qu’à tou-

te sa famille leurs condoléances les plus sincères et les assurent de toute

leur sympathie.