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210 HELVETICA CHIMICA ACTA. 11. Empois de grains d’amidon Bclatks. L’empois se prbpare cornme ci-dessus mais, a 920 e t sous violente agitation. Dam ce cas la totaliti: des grains kclate. De‘termination de la viscosite’. Celle-ci est effectube a 180. Le viscosimhtre eat constituk par une pipette de 5 om3 marquee de 2 repbres, qui plonge dans un bbcher contenant 200 cm3 d’empois. On aspire l’empois dans la pipette et mesure le temps d’8coulement entre les 2 rephres. Une fois la viscosite propre de l’empois dkterminke, on ajoute, sous home agitation, 1 cm3 d’une solution d’a-amylase de salive et mesure la viscosit6 intervalles aussi rapprochks que possible. Dosage des groupes re‘ducteurs libe‘re‘s. Sous avons utilisi: le dosage colorim6trique L l’acide dinitro-3,s-salicyliquo de Noelting& Bernfeld’), mais en portant la concentration du substrat de 0,5% L 3O/, et le temps de la reaction enzymatiquc de 3 min. respectivement L 4 min. et 15 min. 20 sec., c’est-B-dire les temps necessaires pour que la viscositi! relative de l’empois tombe de moitii!. Les antres conditions (pH, concentration des sels et temphture) restent inchangkes. Ces recherches ont 6th cncouraghs par des credits ouverts par la Conf6dBration en vue de crker des possibilitits de travail. RI~suMI~. L’cc-amylase de salive humaine pure et la salive humaine brute ont exacternent la mBme action sur les empois d’aniidon, tant au point de vue de la viscosit4 que de l’apparition de groupes rkducteurs. I1 en eat conch yue la salive hurnaine ne contient ni ((enzymespkcifique- ment liqukfiant )), ni ((enzymesaccharifiant )) (@-amylase). Laboratoires de chiniie organique et inorganique de I’Universit6 tie GenBvc. 31. Purification de l’amylopectine. Recherches sur l’amidon 46 ’) par Kurt H. Meyer et G. C. Gibbons. (21 XI1 49) I1 existe plusieurs mBthodes pour skparer les deux constituants de l’amidon : l’amylose, non ramifik, et I’amylopectine, ramifike. L’amylose peut Btre obtenu pur par extraction B l’eau tidde de l’ami- don oil par cristallisation B partir d’une solution aqueuse d’aniidon, saturke de butanol ou de cycl~hexanol~). l) G. Noelting & P. Rernfeld, Helv. 31, 286 (1948). 2, 45e communication, Helv. 32, 1102 (1949). 3, T. J. Schoch, Am. Soc. 69, 2957 (1942); voir aussi K. H. Meyer & P. Rathgeb, Helv. 31, 1533 (1948).

Purification de l'amylopectine. Recherches sur l'amidon 46

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210 HELVETICA CHIMICA ACTA.

11. Empois de grains d’amidon Bclatks. L’empois se prbpare cornme ci-dessus mais, a 920 et sous violente agitation. Dam ce cas la totaliti: des grains kclate.

De‘termination de la viscosite’. Celle-ci est effectube a 180. Le viscosimhtre eat constituk par une pipette de 5 om3

marquee de 2 repbres, qui plonge dans un bbcher contenant 200 cm3 d’empois. On aspire l’empois dans la pipette e t mesure le temps d’8coulement entre les 2 rephres. Une fois la viscosite propre de l’empois dkterminke, on ajoute, sous home agitation, 1 cm3 d’une solution d’a-amylase de salive et mesure la viscosit6 intervalles aussi rapprochks que possible.

Dosage des groupes re‘ducteurs libe‘re‘s. Sous avons utilisi: le dosage colorim6trique L l’acide dinitro-3,s-salicyliquo de

Noelting& Bernfeld’), mais en portant la concentration du substrat de 0,5% L 3 O / , et le temps de la reaction enzymatiquc de 3 min. respectivement L 4 min. e t 15 min. 20 sec., c’est-B-dire les temps necessaires pour que la viscositi! relative de l’empois tombe de moitii!. Les antres conditions (pH, concentration des sels et t emphture) restent inchangkes.

Ces recherches ont 6th cncouraghs par des credits ouverts par la Conf6dBration en vue de crker des possibilitits de travail.

R I ~ s u M I ~ . L’cc-amylase de salive humaine pure et la salive humaine brute

ont exacternent la mBme action sur les empois d’aniidon, tant au point de vue de la viscosit4 que de l’apparition de groupes rkducteurs. I1 en eat conch yue la salive hurnaine ne contient ni ((enzyme spkcifique- ment liqukfiant )), ni ((enzyme saccharifiant )) (@-amylase).

Laboratoires de chiniie organique et inorganique de I’Universit6 tie GenBvc.

31. Purification de l’amylopectine. Recherches sur l’amidon 46 ’)

par Kurt H. Meyer et G. C. Gibbons. (21 XI1 49)

I1 existe plusieurs mBthodes pour skparer les deux constituants de l’amidon : l’amylose, non ramifik, et I’amylopectine, ramifike. L’amylose peut Btre obtenu pur par extraction B l’eau tidde de l’ami- don oi l par cristallisation B partir d’une solution aqueuse d’aniidon, saturke de butanol ou de cycl~hexanol~).

l) G . Noelting & P. Rernfeld, Helv. 31, 286 (1948). 2, 45e communication, Helv. 32, 1102 (1949). 3, T. J . Schoch, Am. Soc. 69, 2957 (1942); voir aussi K . H . Meyer & P. Rathgeb,

Helv. 31, 1533 (1948).

Volumen XXXIII, Fasciculus I (1950) - No. 31. 21 1

Par contre, on ne disposait pas de mdthodes permettant d’ob- tenir de l’amylopectine complPtement exempte d’amylose, les diff6- rentes mBthodes employees pour l’extraction de l’amylose laissant toujours une certaine quantitk de celui-ci dans l’amylopectine.

On avait cru que, par passage d’une solution d’amylopectine par- tiellement ddbarrassde d’amylose Q travers une colonne de coton hy- drophile, il Btait possible d’kliminer les dernieres traces d’amylose qui restaient adsorbees sur 1s colonne. Mais on a dBmontr61)2) que l’amy- lose n’est en rdalit6 pas adsorb6 sur la colonne, mais forme, avec des graisses BluBes du cotton, un complexe ne donnant pas de coloration bleue b l’iode. 11 n’y avait donc pas sbparation, mais masquage de la reaction caracteristique de l’amylose. Le passage a travers une colonne de coton hydrophile ddgraissd laissait subsister la coloration bleue B l’iode de l’amylose.

Cette consta,tation, ainsi que le fait que l’amylose3)*) peut &re precipit6 de ses solutions par les acides gras, nous donna l’idee d’ad- sorber l’amylose encore contenu dans une solution d’amylopectine sur un excbs d’acide gras B 1’6tat solide.

Effectivement, nous avons trouvd que par agitation avec de l’a- cide stearique finement divisb, ou par passage a travers une colonne chromatographique contenant cet acide gras, il est possible d’adsorber quantitativement l’amylose. Le composd d’addition amylose-acide stearique est insoluble, car les filtrats ohtenus a p r h l’adsorption d’une solution d’amylose sur l’acide st6arique ne contiennent presque pas de sucres rdductmrs aprks hydrolyse acide.

0 Rmylopecfiiie ar@ina/e 2 A €rhan/i/Ian purifie‘ fI, F a Echanfillon purifid (1)

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U I 2 3 Molss d’iode /;bra x l D “ / / r e

Fig. 1. ~ ~~~

1) T. J . Schoch, Adv. in carbohydrate chemistry, Vol. 1, 247 (New York, 1943). 2, R. X . Higginbotham. & G. A . Morrison, J. Textile Inst. 40, T 208 (1949). 3, T. J . Schoch & C. B. Will iam, Am. Soc. 66, 1232 (1944). 4) E. J . Wilson, T. J . Xchoch & C . S. Hudson, Am. Soc. 65, 1380 (1943).

21 2 HELVE’IICA CHIMICA ACTA.

Dans les mhmes conditions d’adsorption, l’amylopectine n’est pas adsorbee.

Nous avons applique cette methode de skparation Q de I’amylo- pectine contenant encore environ 3 ’$(, d’amylose. L’amylopectine iso- lee du filtrat, et purifiee d’dventuelles traces d’acide stkarique, s’est montree exempte d’amylose a l’analyse potentiometrique b l’iode (fig. I , I et 11).

NOUS avons donc ainsi a notre disposition une methode facile pour la preparation d’amylopectine exempte de traces d’amylose.

P a r t i e exphr imenta le .

Prdparation de l’amylose et de l’arnylopectine. L’amylose et l’amylopectine d’amidon do pomme de terre ont BtB pr6pari.s par

Blectrod6cantation d‘aprbs la mBthode de Samec’). L’amylopectine depos6e a 6t6 diluee par de l’eau et soumise Q nouveau Q l’6lectro-

decantation; cette operation a 6tk rbpBt6e plusieurs fois pour Bliminer autant d’amylose que possible. Les dosages potentiom6triques B l’iode ont BtB effectuhs selon la m6thode de Bates, French & Rundlez), modifik par WiZson, Schoch & Hudsons). En admettant qu’8 1’8tat le plus pur l’amylose adsorbe 21% d’iode, nous en avons d6duit que l’amylose ct I’amylopectine ainsi pr6par6s contcnaient respectivement 90% et 3 % d’amylosc.

Adsorption de I’anqlose.

Environ 0,2 g d‘amylose ont 6tB dissous dam 1 cm3 de KOH 6-n. AprBs dilution et neutralisation Q l’acide acBtique jusqu’au pH5 Q 6, on a completk par l’eau B 50 cm3. A 40 om3 de cette solution on a ajoutd 1 g d‘acide stearique dissous dans 2 em3 d‘6thanol chaud, tout en agitant vigoureusement pendant 15 min. AprBs filtration, le filtrat (36 cm3) fut hydrolysh et le glucose form6 dosi. selon Bertrund. Le filtrat contenait au total 6 mg de glucose. Comme la yuantiti: primitive d‘amylose correspondait A 140 mg de glucose, 95% de l’amylose ont 6t6 adsorb& par l’acide stkarique.

Dam une autre expkricnce, nous avons rempli nne colonne chromatographique d‘un melange de 1 g d’acide stkarique fraichement prbcipitd dans l’eau Q partir d’une solution Bthanolique, e t de 1 g de ((Filter-Celn, produit de la Johns Manwille Corporution, New-York. A travers cettc colonne, nous avons fait passer 30 em3 d’une solution d’amylose de 0,4% portee au pH 5 It 6 par l’acide ac6tique et nous avons 6luB par 15 om3 d’eau. Les 44 cm3 recueillis contenaient 7,l mg de glucose aprBs hydrolyse. Comme la solution primitive contenait l’equivalent dc 104 mg dc glucose, 93,3y0 de l’amylose ont B t B adsorb&.

Purification de l’amylopectine.

1 g d’amylopectine (contenant 3% d‘amylose) a B t B dissous dans 150 cm3 d’eau A 95O. Aprbs centrifugation le pH fut amen6 Q 5 par l’acide ac6tique. 5 cm3 de cette solution contenaient aprBs hydrolyse 41,6 mg de glucose. On ajouta alors 0,5 g d’acide stBarique dissous dans 2 em3 d’6thanol chaud et agita pendant 15 min. Aprbs filtration 5 cm3 du filtrat contenaient aprbs hydrolyse 40 mg de glucose. Le reste du filtrat fut precipite par 400 cm3 d’acbtone B Oo. L’amylopectine ainsi isolee fut si?parBe en 2 fractions. L’une d’elle fut sBch6e Q l’alcool, puis Q l’kther (Bchantillon I), l’autre soumise Q une extraction pouss6c par I’bther, redissoute dans l’eau, reprkcipitie 8 l’acBtone, e t s8chdo finalemont A l’alcool

l ) M . Samec, Koll. Z. 94, 350 (1941). z , F. L. Bates, D. French & R. E. Rundle, Am. SOC. 65, 142 (1943). 3, E. J. Wilson, T . J . Schoch & C. S. Hudson, Am. SOC. 65, 1380 (1943.)

Volumen xxxm, Fasciculus I (1950) - KO. 31-32. 213

puis it 1’6ther (kchantillon 11). Ces 2 fractions d‘amylopectine purifihe ont Ate analysees par un titrage potentiomhtrique it l’iode. Les courbes calculees sur les donnhes de ces analyses montrent que dans les deux cas on se trouve en presence d‘une amylopectine pure (fig. 1).

L’un de nous (B.C.G.) remercie vivement le Comitk de Bourses de 1’UniversiG de Londres de l’appui genereux qu’il lui a donnh.

R I ~ S U M ~ . L’amylose qui se trouve dans l’amylopectine brute peut 6tre

4LiminB quantitativement par adsorption sur de l’acide st6arique so- lide, ce qui permet d’obtenir de l’amylopectine exempte de traces d’amylose.

Laboratoires de chimie organique et inorganique de l’Universit6 de Genhe.

32. Fractionnement de I’amylopectine. Recherches sur I’amidon 47

par Kurt H. Meyer et G. C. Gibbonsl). (21 XI1 49)

Nous avons vu, dans le travail precedent, que nous disposons maintenant de diffhrentes methodes pour la separation de l’amidon en ses deux constituants, l’amylopectine, ramifide, et l’amylose, non ra- mifibe. A son tour l’amylose peut &re separee en plusieurs fractions differant par leur degr6 de polym6risation, au moyen de prkipitations ou de cristallisations fractionnees2).

Par contre, le fractionnement de l’amylopeetine presente plus de difficultes et le seul essai de fractionnement tent6 jusqu’ici a kt6 deerit par Herr2). Cet auteur a effectu6 une precipitation fractionnee de l’amylopectine au moyen d’un melange butanol-m6thanol. I1 obtint trois fractions differant par leur viscosit6 et par leur coloration B l’iode. Mais l’amylopectine sur laquelle il travaillait contenait certainement encore de l’amylose, car nous savons actuellsment que la purification sur coton qu’il a employee cst inefficace3).

Nous savona4) qu’en ajoutant une quantite limitee d’iode a une solution d’amidon de faqon a ne former un complexe qu’avec une par-

l) Boursier de I’Universit6 de Londres. 2, K . H . Meyer, P. Bernfeld & E . Wolff, Helv. 23, 854 (1940); R . W. Kerr, Arch.

Biochem. 7 , 377 (1945); K . H. Meyer & P . Rathgeb, Helv. 31, 1533 (1948); K . H. Meyer, G . Noelting & P . Bernfeld, Helv. 31, 103 (1948); F . C. Cleveland & R . W . Kerr, Am. Soc. 71, 16 (1949); J . F.Porster & R. M . Mizon, Am. Soc. 65, 618 (1943).

s, R. X. Higginbotham & B. A . Morrison, J. Textile Inst. 40, T 208 (1949); T. J. Xchoch, Adv. in Carbohydrate Chemistry, Vol. I, New York (1945).

4 , K . H. Meyer, P . Bernfeld, P . Rathgeb & P . Giirtler, Helv. 3 I , 1536 (1948).