L ’ a c t u a l i t é d u p r o j e t d e r é n o v a t i o n u r b a i n e d u q u a r t i e r d e M é n i m u r

Quartier librea v r i l 2 0 1 6 ❘ n ° 1 5

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InterviewFocus

Chantier de l’avenue DegasA la découverte des entreprises et services qui y travaillent au quotidien

La dernière phase de travaux de votre quartier a débuté,

avec le réaménagement de l’avenue Degas.

Vos équipements municipaux et vos commerces sont aujourd’hui opérationnels et chacun d’entre vous prend ses repères et s’approprie, mois après mois, ce nouvel environnement.

Pour ce 15 ème numéro de « Quartier libre », j’ai souhaité donné la parole à ceux qui travaillent sur les aménagements de votre quartier, afin d’apporter un éclairage humain et concret sur leur quotidien.

Focus également sur le tout nouveau Conseil Citoyen, qui vous permet, si vous le souhaitez, de participer activement à la vie vannetaise.

David ROBO Maire de Vannes

Journal d’information sur le projet de rénovation urbaine du quartier de Ménimur. Directeur de la publication : David Robo, Projet de Rénovation Urbaine. T. 02 97 62 68 45 pru.menimur@mairie-vannes.fr Maquette et mise en page : hippocampe.com Rédaction et crédit photo : Roselyne Belz.

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Latifa BakhtousMaire-adjointe, présente les nouveaux conseils citoyens de Vannes

Une œuvre de l’artiste Marcel Dupertuisvous accueille à l’entrée de la médiathèque !

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Le choix des entreprises : le service des marchés publics de la ville de Vannes

Anne Réthoré est instructrice au service des marchés publics. Ce service municipal, dirigé par Régis Volan, compte 7 personnes.« Les services techniques de la ville éta-blissent toutes les pièces techniques et nous saisissons les pièces administratives pour la constitution du DCE (dossier de consultation des entreprises), puis on publie le marché sur le site internet où les entreprises peuvent candidater dans un délai de 3 à 6 semaines selon la date et l’heure limite fixée ». Le dos-sier transmis à l’équipe de Didier Fillion, les techniciens établissent un classement en fonction des critères du marché (par exemple pour Degas, sont pris en compte, la valeur technique, le prix et le délai d’exécution).

L’argumentaire technique doit être très précis afin de respecter les lois et les fonds publics. « Les entreprises doivent savoir comment elles sont notées. Cela répond à des règles très strictes pour que tout le monde soit traité équitablement. Des règles sont à res-pecter pour mettre en concurrence des entre-prise et la transparence est de mise ». L’en-treprise retenue sera désignée par les élus lors de la CAO (commission d’appel d’offres). Un passage par le contrôle de la légalité à la préfecture, et l’acte d’engagement signé est renvoyé à l’entreprise. Le service aura ensuite pour rôle le suivi comptable. Les projets nécessitent ainsi un régulier va et vient entre services. •

Les acteurs de la reconfiguration de l’avenue DegasL’avenue Degas entame sa dernière tranche de travaux ! Ceux-ci se poursuivront jusqu’à la fin du mois de mai pour redonner son nouveau visage à l’avenue. La conduite d’un tel projet nécessite l’intervention de nombreux acteurs. De la conception à la transformation des lieux, faisons un tour d’horizon.

L’enjeu est de permettre aux habitants et aux usagers d’entrer et sortir facilement

du quartier, tout en favorisant la qualité de vie des riverains. Les grandes avenues Cézanne et Degas ont ce rôle délicat d’allier un flux circula-toire important avec une gestion de la sécurité et de la limitation des nuisances. Comment ? En réduisant la chaussée ! L’avenue passera ainsi des 12 / 14 m actuels à 6 m, ce qui réduira la vitesse de circulation. Piste cyclable et trottoirs sécurisés par des espaces verts vont offrir davantage de confort tout en amélio-rant le paysage. Au programme également la réfection du carrefour à feux tricolores de la rue

du 4 août 1944 et la création de plateaux suré-levés aux carrefours importants : rues Signac, Renoir et à l’intersection Delaunay /Degas.

A noter que pendant la durée du chantier, l’avenue Degas passe en sens unique, l’accès se faisant seulement de la rue du 4 août 1944 vers le quartier. La réalisation des enrobés nécessitera sa fermeture totale pendant une semaine à la mi-mai, le tout avec des possibili-tés ponctuelles de passage pour les riverains.

La prochaine étape ? De 2016 à 2018 les travaux d’aménagement du cœur de quartier

et des abords des rues Delacroix et Cézanne se poursuivront. •

La conception : le pôle technique de la ville de Vannes

Didier Fillion est directeur des études et grands projets. Cette direction, à la barre de la conception du projet de l’avenue Degas, se compose de 7 personnes pour la part études et de 5 autres pour la part topographie / SIG.

« Nous répondons aux études demandées par les différents services. Ils établissent leurs besoins et on dessine les projets, en incluant les normes et règlementations. Il faut aussi penser à ce qui ne se voit pas. Pour la voirie

il y a beaucoup d’intervenants, il faut pen-ser l’aménagement de la voirie, des espaces verts, de l’éclairage, s’assurer de l’état des réseaux en-dessous ».

Un même travail d’anticipation qui a été mené pour l’avenue Degas. « Il faut pen-ser à garantir la pérennité de ce que l’on va mettre en œuvre, combiner cohérence technique, esthétique et entretien ultérieur. C’est avant tout un travail d’équipe ». •

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La coordination des travauxGaëtan Trionnaire, surveillant aux travaux de voirie depuis 2011 à la mairie de Vannes. « Je prépare le chantier, anticipe les contraintes et enjeux. Il faudra ensuite étudier l’orga-nisation et la transmettre aux entreprises. C’est aussi la surveillance et la coordination des interventions sur le chantier. La mairie de Vannes a cette particularité d’avoir un bureau d’étude et de se charger de la maîtrise d’œuvre pour beaucoup de projets. C’est un avantage car cela permet un suivi de A à Z ». Il y aura

des phases dans le chantier mais sur la majeure partie du temps, l’avenue Degas sera en sens unique avec un accès unique par la rue du 4 août. « On roulera sur le futur accotement puis sur la voirie provisoire. Les travaux ont une incidence forte sur la vie des riverains, c’est pourquoi il est essentiel de conserver une desserte du quartier durant toute la durée du chantier. Les travaux se ter-mineront par la reprise face à la rue Bonnard qui est amenée à disparaître ». •

Les Espaces Verts : ID VerdeLaurent Merret, conducteur de tra-vaux depuis un an chez ID Verde se charge du lot espaces verts. L’en-treprise basée à Ploeren compte 52 salariés, quatre d’entre eux intervien-dront sur le chantier de l’avenue Degas, pendant environ deux semaines. « Nous appliquons les demandes du projet. Sur celui-ci nous réaliserons l’engazonnement, des massifs et la plantation de 35 liquidam-bars. L’intérêt de cet arbre, déjà présent dans le quartier, réside dans son bois et son feuillage particulièrement décoratif à l’automne ». •

Les réseaux et éclairage : INEOJulien Le Pichon est conducteur de tra-vaux depuis un an chez Ineo. L’entreprise compte 80 salariés à Vannes, 10 intervien-dront sur le chantier de Ménimur pendant six semaines. « Mon rôle est de m’assu-rer du bon déroulement des travaux et de permettre une bonne liaison entre mon personnel et Gaëtan ». Au programme : la réhabilitation complète des réseaux, la fibre optique enterrée à 1 m de profon-deur comme le veut la norme, l’éclairage public et la signalisation des feux trico-lores. « L’ensemble reste dans la continuité de l’aménagement du cœur de quartier et le réseau est refait à neuf ». Commencé à la mi-janvier, il s’agit maintenant de rem-plir les galeries et d’installer les mâts lumineux, ce qui sera fait pour la fin avril. « Ce sera plus sécurisant, il n’y aura plus de trous noirs entre les lampadaires ». •

La sécurité sur le chantierPascal Font de la société SPE (sécu-rité, protection, environnement), basé à Guéhenno depuis 2014 est le SPS (sécurité protection santé). « Depuis 1993, un maître d’ouvrage a l’obligation de prendre un SPS. Ceci en fonction de la taille du chantier, du nombre d’entreprise, ou encore d’un environnement à risque ». Il gère la coac-tivité et s’assure de la sécurité des entre-prises et des riverains. « L’entreprise doit avoir le matériel et l’équipement nécessaire dans les normes. Les gars ont la tête dans le guidon, quand on vient de l’extérieur, on voit les mauvaises habitudes. Un des plus gros dangers c’est la routine ». Son inter-vention se traduit par une présence en réu-nion ou un passage inopiné sur le chantier. « Mais avant il y a tout un travail pour orga-niser la sécurisation du chantier, le PGC (plan général de coordination), et la décla-ration préalable que le maître d’ouvrage enverra aux différents organismes ainsi informés de la présence d’un chantier ». •

L’entretien de la voirieLe service de propreté urbaine procèdera au nettoyage de l’avenue Degas au minimum deux fois par mois. Au programme, balayage et lavage de l’avenue et des trottoirs, ainsi que collecte des corbeilles des abris-bus. « Les besoins seront étudiés les premières semaines et les interventions adaptées si nécessaire afin de garder la ville propre. Le cœur de quar-

tier est nettoyé tous les jours, tout comme le centre-ville ». 30 personnes travaillent dans le service : la propreté, mais aussi les tags, pigeons et dératisation, la fourrière animale, et la desserte ferroviaire sont de leur ressort. « Il est important que les équipes restent motivées, sans eux on n’y arriverait pas, ce sont de bons professionnels ». • Yann Le Gal, responsable du service propreté

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La sculpture de Marcel DupertuisLa sculpture de Marcel Dupertuis Figures Continuum accueille les usagers de la médiathèque de Ménimur depuis son ouverture.

L’artiste, né en Suisse en 1941, a étudié la sculpture à l’Ecole des Beaux-Arts de Lausanne avant de rejoindre Paris. Au fil de sa carrière, il sillonne la Suisse, l’Italie, différentes régions de

France, dont la Bretagne qu’il découvre en 1965. Il expérimente la sculpture monumentale à Boulogne-Billancourt, le métal et la pierre à Carrare, la cire et le bronze à Piétra-santa, le papier mâché à Milan. Tout au long de ces années, Marcel Dupertuis

mène de front sculpture, peinture et des-sin, des modes d’expression indissociables dans son œuvre. La figure humaine est au centre de l’œuvre de Marcel Dupertuis et Figures Continuum, composée de trois éléments, réalisée en 1994 et fondue en 1995, l’exprime pleinement avec ces intri-gantes jambes exposées au monde tout en mouvement. Pressée, modelée, étirée, la ligne se déploie, s’inscrit dans l’espace, et met en marche des formes debout, comme le fait Giacometti. Prochainement, une exposition sera consacrée à Marcel Dupertuis : retrouvez cette actualité sur www.mairie-vannes.fr.•

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Conseils citoyens, la parole aux quartiers Entretien avec Latifa Bakhtous, maire-adjointe en charge de la vie associative, de la vie des quartiers et de la politique de la ville

Qu’est-ce qu’un conseil citoyen ?Les conseils citoyens créés par la loi du 21 février 2014 de « programmation pour la ville et la cohésion urbaine » sont des espaces de propositions et d’initiatives à partir des besoins des habitants. C’est une obligation nationale pour les 1300 quartiers prioritaires en France. À Vannes, les quartiers de Ménimur et Kercado sont concernés, mais la municipalité a souhaité étendre ce projet sur tous les secteurs. Ce qui fait un total de 11 conseils dans la ville : le conseil des jeunes, le conseil des aînés, les sept conseils de quartier et les deux conseils citoyens. Quels sont les objectifs des conseils citoyens ?Permettre la co-construction des contrats de ville et faire émerger les initiatives citoyennes. Ces conseils ont pour but de favoriser l’expression des habitants, ce sont eux les mieux placés pour savoir ce qu’il manque ou ce qu’il faut améliorer dans leur quartier.

Qui participe ?Chaque conseil citoyen est composé de 24 membres pour 3 ans. 14 habitants volon-taires tirés au sort, 6 représentants des associations, 4 élus. Ils se sont installés en juillet en présence du Préfet, Thomas Degos et du Maire, David Robo.

Comment cela se déroule-t-il ? Les conseillers sont très investis dans ce dispositif et ont souhaité en faire davan-tage. 4 ou 5 séances plénières ont déjà eu lieu et des groupes de travail sur diverses thématiques se réunissent très régulière-ment avec le soutien logistique du service associations-participation de la ville.

Quel bilan faites-vous des premières rencontres ? L’apport du regard des habitants sur leur quartier et sur la Ville est d’une grande richesse, mais aussi la possibi-lité de travailler dans la durée. C’est une véritable occasion de dynamiser la vie de quartier et l’opportunité d’associer

les membres du conseil dans certains projets municipaux, car ils montrent une réelle envie de travailler avec la Ville. Une dynamique de groupe s’est créée et chacun y trouve sa place. •

Mme. Latifa Bakhtous, maire-adjointe,

présente les nouveaux conseils citoyens de Vannes

interview

L’artiste, Marcel Dupertuis

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