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Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc: Une investigation sur les fréquences spectrales du calendrier marocain Par : Ali ELGUELLAB * Article publié dans « Les Cahiers du Plan » , n° 42, janvier-février 2013 INSTITUT NATIONAL D’ANALYSE DE LA CONJONCTURE, HAUT COMMISSARIAT AU PLAN, ROYAUME DU MAROC * Ce travail, réalisé dans le cadre des activités scientifiques du groupe CVS-HCP, a bénéficié de l’aide de plusieurs personnes. Je tiens à remercier M. Ouhdan Y. pour son aide précieuse dans l’élaboration d’une partie des calculs nécessaires au bon aboutissement de ce travail. Je remercie également Mme Mansouri A., M. Zafri M. et M. Guennouni J. (les membres du groupe), qui ont encouragé, encadré et pertinemment critiqué ce travail. Je n’oublierai pas d’exprimer aussi ma reconnaissance envers M. Douali H. et Mme Tazi L. pour leurs lectures pertinentes. Toute erreur ou omission demeure tout naturellement de mon propre ressort.

Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

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Page 1: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

Quelle relation entre la saisonnalité et lecalendrier au Maroc:Une investigation sur les fréquences spectrales ducalendrier marocain

Par : Ali ELGUELLAB*

Article publié dans « Les Cahiers du Plan » , n° 42, janvier-février 2013

INSTITUT NATIONAL D’ANALYSE DE LA CONJONCTURE,

HAUT COMMISSARIAT AU PLAN, ROYAUME DU MAROC

* Ce travail, réalisé dans le cadre des activités scientifiques du groupe CVS-HCP, a bénéficié de l’aide deplusieurs personnes. Je tiens à remercier M. Ouhdan Y. pour son aide précieuse dans l’élaboration d’une partiedes calculs nécessaires au bon aboutissement de ce travail. Je remercie également Mme Mansouri A., M. ZafriM. et M. Guennouni J. (les membres du groupe), qui ont encouragé, encadré et pertinemment critiqué cetravail. Je n’oublierai pas d’exprimer aussi ma reconnaissance envers M. Douali H. et Mme Tazi L. pour leurslectures pertinentes. Toute erreur ou omission demeure tout naturellement de mon propre ressort.

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Résumé :

La saisonnalité et le calendrier sont deux phénomènes qui peuvent se confondre facilement

si l’on n’y prête pas attention. Ces deux concepts sont proches entre eux mais pas

identiques, et cette propriété est à la base de toutes les investigations théoriques et

empiriques menées par les chercheurs dans ce domaine. Cet article s’attelle à faire le tour

des différents « rythmes » qui gouvernent le calendrier marocain. Dans un premier temps,

nous nous intéressons à la saisonnalité du calendrier, ainsi qu’à son poids selon les

différentes ramifications de ce calendrier. Dans un deuxième temps, nous essayerons, en

recourant à l’analyse spectrale, de décortiquer les régularités non saisonnières. Dans ce

cadre, les fréquences calendaires propres au calendrier marocain seront mises en lumière

pour permettre une détection spectrale plus efficace des effets de calendrier dans nos séries

chronologiques.

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3

Introduction

Pour la profane, le calendrier et la saisonnalité font partie d’un même phénomène : tout ce

qui se répète à la même période de chaque année. Cela est vrai, mais partiellement. Déjà, le

fait qu’au Maroc, il n’existe pas un seul type d’années, mais deux, participe à cette

confusion courante. Le premier type utilisé au Maroc est l’année grégorienne. D’usage

essentiellement administratif, toutes les statistiques sont publiées selon ses subdivisions.

La seconde année, dite hégirienne, constitue le calendrier musulman des marocains.

Une partie du calendrier est certes saisonnière. Pour illustration, le mois de février

demeure le mois où l’on travaille le moins, comparativement aux autres mois de l’année. Il

s’agit là d’un simple phénomène saisonnier. Cependant, les mois de février ne sont pas

égaux entre eux. Leur composition en termes de jours change d’une année à l’autre2. Un

autre exemple : la célébration d’une fête civile a toujours lieu à une date grégorienne fixée

à l’avance. Mais, bon an mal an, la fête en question peut tomber un jour ouvrable ou un

jour de fin de semaine (à l’avance chômé). Ainsi, la même fête peut avoir des effets

différents.

La situation se complique davantage lorsque l’on prend en considération les fêtes

religieuses. D’une part, car ces occasions n’ont pas de date (grégorienne) fixe de

célébration. En raison du décalage qui existe entre les deux années, en moyenne de onze

jours, ces fêtes religieuses parcourent tout le calendrier grégorien (d’où l’appellation de

fêtes mobiles). D’autre part, leurs impacts dépassent largement leur caractère férié. Lors

de ces occasions, des changements substantiels sont régulièrement observés au niveau des

comportements des agents.

Avec tous leurs poids qu’ils exercent sur les séries économiques, ces phénomènes de

saisonnalité et de calendrier restent des facteurs techniques pour l’analyse économique. Il

n’importe pas pour l’économiste de s’attarder sur des évolutions régulières, à la fois dans

2 Le cas de février 2012 est très significatif dans ce sens. Ce mois contient en effet deux jours ouvrables de pluspar rapport à celui de l’année 2011. Ce décalage peut paraître a priori dérisoire, mais il n’en reste pas moinsqu’il est synonyme, en terme d’évolution, d’une hausse de 11%.

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leurs sens et dans leurs timings. Le plus intéressant est de dégager les tendances

économiques sous jacentes des agents.

Pour ce faire, il existe sur le marché plusieurs méthodes/logiciels pour la correction de ces

phénomènes. Si à ce niveau les caractéristiques de la saisonnalité sont à l’avance bien

définies, il n’en est pas de même pour les effets de calendrier. Les méthodes les plus

utilisées (TRAMO-SEATS et X12-ARIMA), tout en incorporant des blocs ad hoc pour le

traitement et le nettoyage des effets calendaires, restent, à juste titre d’ailleurs, flexibles

sur cette question. C’est à l’utilisateur de définir les spécifications de sa composante

calendaire qu’il veut enlever. Pour pouvoir le faire pour les séries chronologiques

marocaines, un travail de construction du calendrier marocain a déjà été réalisé par une

équipe du Haut Commissariat au Plan3.

Ce travail vise à comprendre les caractéristiques descriptives et les rythmes qui gouvernent ce

calendrier marocain. Cette compréhension nous permettra, in fine, de proposer une grille

de lecture fréquentielle (basée sur le spectre) intelligible, à même d’aider à détecter

convenablement les effets de calendrier dans les séries chronologiques marocaines. Pour y

arriver, nous proposons dans un premier temps une investigation sur les phénomènes de

saisonnalité et de calendrier, ainsi que sur leurs interactions. La décomposition de la

variance est ensuite utilisée pour dégager le poids de la saisonnalité dans le calendrier.

Pour décortiquer plus finement les autres régularités du calendrier, nous avons eu recours

dans un deuxième temps à l’analyse spectrale. Mais avant tout cela, nous proposons une

décomposition formelle du calendrier marocain, de nature à mieux nous aider dans nos

investigations.

1. Une décomposition du calendrier

Le mois ou le trimestre, ou toute autre période infra-annuelle, se décomposent en jours

ouvrables et en jours non travaillés (chômés). Dans cette deuxième catégorie, l’on retrouve

les jours du week-end, qui, selon le secteur d’activité, peuvent englober les samedis et les

3 Cf. Elguellab A., Mansouri A., Ouhdan Y., Guennouni J., Amar A., Zafri M., Ladiray D. (2012), « Les effets decalendrier au Maroc », en cours de publication.

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5

dimanches ou se limiter uniquement aux dimanches4. Le secteur des administrations

publiques ainsi qu’une partie du secteur privé (que l’on nommera par la suite secteur 1) adopte la

semaine à cinq jours de travail. La grande partie du secteur privé (nommé secteur 2) exerce

toutefois ses activités dans le cadre d’une semaine à six jours de travail. Les différences entre ces

deux secteurs englobent aussi les traitements différentiés quant aux jours fériés en raison des fêtes

civiles et religieuses5.

Schématiquement, si l’on définit tN comme étant le nombre total de jours du mois6 t, l’on

peut le décomposer par la formule suivante :

ttt JWJSN (1)

Avec pour chaque t :

tJS : nombre de jours ouvrables de semaine7 ;

tJW : nombre de jours de week-end ;

Cette décomposition, que l’on peut qualifier de « brute », est basée sur le caractère

« potentiellement ouvrable » du jour. Toutefois, le caractère travaillé d’une journée

dépend aussi de l’occurrence des fêtes qui donnent lieu à des jours fériés.

En somme, trois facteurs permettent d’expliquer le caractère chômé d’un jour: fête civile,

fête religieuse et/ou week-end. Il est important de distinguer ces facteurs (notamment les

deux premiers) car ils ont a priori des caractéristiques différentes. En tenant compte de ces

trois facteurs, il existe sept possibilités pour qu’un jour soit chômé : il s’agit des sept

combinaisons possibles de ces trois facteurs. Pour mieux formuler ces cas, nous utiliserons

4 Ibid.5 Pour illustration, nous pouvons citer le traitement des fêtes religieuses : le secteur 1 attribue deux jours

fériés à ces fêtes (à l’exception de la fête de Ras-ElAm), alors que les travailleurs dans le secteur 2 n’ont droitqu’à une journée chômée et payée seulement.

6 Par souci de simplification, on retient, dans ce paragraphe, le mois comme référence, mais le raisonnementest identique pour toute période infra-annuelle (notamment le trimestre).

7 Il s’agit, pour donner l’exemple du secteur 1, du nombre de lundi, de mardi, du mercredi, de jeudi et duvendredi.

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6

deux variables dichotomiques, FC et FM , qui font respectivement référence au fête civile

et au fête mobile. Ces variables prennent la valeur 1 lorsque le jour en question est chômé

pour la raison indiquée, et 0 sinon. Par exemple, )0,1( FMFCJS t , ou par simplification

)0,1(tJS , représente, pour le mois t, le nombre de jours de semaine fériés uniquement pour

fête civile. De même, l’on peut décomposer tJSF , qui signifie le nombre de jours de

semaine fériés, par : )1,1()1,0()0,1( tttt JSJSJSJSF , ou tJFM , le nombre de jours fériés

pour raison de fêtes mobiles (indépendamment des autres facteurs), par :

)1,0()1,1( ttt JFJFJFM . A partir de ces variables, il est possible de décomposer le calendrier

total (nombre de jours par mois), en des composantes élémentaires, selon deux caractères

fondamentaux (cf. tableau 1 ci après) : le caractère de jour ouvrable et le caractère de jour

férié (en faisant la distinction, comme c’est mentionné ci-dessus, entre fêtes civiles et fêtes

religieuses).

Tableau 1 : Décomposition du calendrier

Jours desemaine

Jours deweek-end

Total

Pas de fêtes )0,0(tJS )0,0(tJW )0,0(tN

Fêtes, dont : tJSF tJWF tJF

1.Fêtes civiles )0,1(tJS )0,1(tJW )0,1(tJF

2.Fêtes mobiles )1,0(tJS )1,0(tJW )1,0(tJF

3.Les deux )1,1(tJS )1,1(tJW )1,1(tJF

Total tJS tJW tN

En plus de permettre une formulation de la décomposition du calendrier, cette façon de

procéder est aussi importante pour comprendre les multiples configurations du calendrier.

Il n’est pas toutefois utile de se focaliser sur toutes les composantes élémentaires du

calendrier (cases du tableau 1)8, mais il est pertinent de s’intéresser davantage à des

éléments et des combinaisons qui canalisent des mouvements homogènes.

8 L’élément )0,0(tN , signifiant le nombre de jours du mois non fériés, est un exemple d’élément dont

l’analyse n’est pas pertinente.

Page 7: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

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La première décomposition pertinente reste la « décomposition brute » susmentionnée.

Elle permet de mesurer le poids des jours ouvrables par rapport à celui des jours du week-

end, indépendamment des fêtes (on le désignera ensuite par calendrier brut). Par ailleurs,

les interactions avec les fêtes mobiles ou avec les fêtes civiles ( tJFC et tJFM ), sont aussi

importantes à caractériser, puisqu’elles évoluent d’une façon nettement différenciée (on

parlera de calendrier civil et de calendrier religieux). Tout naturellement, les jours

ouvrables de semaine non fériés ( )0,0(tJS ou JSNF), que l’on qualifiera de « calendrier

net », constituent en définitive la variable clé, utilisée pour la correction des effets de

« jours ouvrables ».

Les effets de calendrier ne se limitent pas, cependant, à cette seule variable. Le type de

jour de la semaine, ainsi que le type de la fête mobile constituent aussi des effets de

calendrier tout aussi importants. Si les fêtes religieuses partagent leur caractère mobile,

elles se distinguent, les unes des autres, pour des raisons à la fois religieuses et socio-

économiques.

L’analyse de l’ensemble de ces éléments (calendrier brut, civil et religieux), est de nature à

nous permettre de mieux comprendre le poids du calendrier, de même que l’importance de

ses multiples composantes9.

2. Approche par l’analyse de la variance

Les bonnes pratiques en matière de désaisonnalisation indiquent que les régresseurs du

calendrier soient désaisonnalisés avant tout traitement. L’une des raisons est que le

calendrier contient une part de saisonnalité. Dans le sillage de nos objectifs, il est légitime

de se poser la question sur l’importance de cette saisonnalité dans le calendrier.

L’analyse de la variance, un outil qui serre, entre autres, à décrire la nature et l’origine des

évolutions d’une variable, est utilisée dans ce cadre pour départager et mesurer le poids des

évolutions saisonnières du calendrier. Les fluctuations non saisonnières constituent la

9 L’ensemble des variables analysées sont indiquées, avec leurs intitulés et leurs contenus, dans l’annexe 1.

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8

partie propre au calendrier10, qu’une désaisonnalisation naïve ne peut pas corriger. Cette

analyse de la variance nous permettra, ainsi, d’apprécier les poids de chacune de ces

composantes à leurs justes valeurs.

Pour ce faire, le caractère infra-annuel (mois ou trimestre) a été retenu comme le facteur

distinctif11. Formellement, pour un calendrier (ou une de ses composantes) itX , observé

chaque période t (mois ou trimestre) de l’année i, alors l’on peut écrire:

)()( tittit XXXXXX (2)

Avec : i

itt XX moyenne (de long terme) de la période t et t i

itXX moyenne

globale (de toutes les périodes).

Cette spécification (analyse de la variance à un seul facteur) débouchera, pour chaque

composante du calendrier, sur deux sortes de variabilité. Ainsi, la variabilité totale du

calendrier peut être décomposée en deux composantes :

Variabilité moyenne (ou inter-groupe) : qui correspond à la partie saisonnière du

calendrier, en d’autres termes aux différences entre les moyennes des différents

mois (ou trimestres) de l’année.

Variabilité spécifique (ou intra-groupe): qui coïncide avec les effets résiduels ou

propres du calendrier, c-à-d aux différences existant, au fil des années, entre les

mêmes mois (ou trimestres).

Le schéma (2) est appliqué aux différentes combinaisons du calendrier (mentionnées au

paragraphe précédent). En terme de résultats12, le nombre total de jours dans chaque sous

10 Dans la littérature, l’effet de calendrier se limite (par un abus de langage) à cette composante propre et nonsaisonnière du calendrier. Les procédures actuelles de désaisonnalisation impliquent que la partiesaisonnière du calendrier est enlevée automatiquement par les filtres saisonniers.

11 Cf Bell (1984 et 1995).

12 Les résultats détaillés sont donnés en annexe 1. Pour des raisons de robustesse des estimations, l’ensembledes calculs a été effectué, sauf indication contraire, sur un échantillon de 400 ans. Pour ne pas perturber ces

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9

période de l’année (longueur du mois ou du trimestre) est, comme on peut s’y attendre,

quasi-saisonnier. Seul, en effet, le mois de février, de part son cycle spécifique de quatre

ans, présente un effet calendaire résiduel ; les autres mois ayant par définition la même

longueur. Ainsi, cet effet (effet de l’année bissextile) représente 2.3% et 7.8% de la

variabilité totale de ce calendrier, selon que l’on traite le mois ou le trimestre (Cf.

graphiques 1.a et 2.a).

Lorsque l’on s’intéresse à la composition brute du mois et du trimestre en jours de semaine

(jours potentiellement travaillés) et en jours de week-end, le constat change radicalement.

Les effets spécifiques au calendrier apparaissent d’une façon nette, notamment dans le cas

des séries mensuelles, et notamment celles afférentes au secteur 1. Pour ce secteur (qui

adopte la semaine à 5 jours de travail), le nombre mensuel de jours ouvrables présente plus

la caractéristique spécifique au calendrier que la caractéristique de la saisonnalité : la

première explique en effet 64,2% de ses fluctuations. Dans le cas du secteur 2 (semaine à 6

jours), les fluctuations du nombre mensuel de jours ouvrables sont plus saisonnières, ce qui

implique que les effets propres au calendrier ont relativement moins de poids (32% de part

spécifique au calendrier) pour ce type de semaine.

Selon la même configuration, les effets de calendrier sont relativement moins importants

pour les séries trimestrielles. Ainsi, la part de ces effets dans le nombre de jours de la

semaine n’atteint que 37% et 22,7% respectivement pour les secteurs 1 et 2.

Il faut noter à ce niveau que le poids de la saisonnalité dans la toute petite entité du

calendrier, en l’occurrence le jour13, est très réduit, et est moins important pour la

périodicité mensuelle (moins de 6%) que pour la périodicité trimestrielle (moins de 12%).

Si l’on s’intéresse aux jours du week-end, qui, pour rappel, représentent des jours chômés

pour certains mais des jours d’intense activité pour d’autres, il est intéressant de noter que

estimations par les changements des fêtes qui ont eu lieu Maroc, nous avons retenu l’année 2000 commeannée de départ.

13 Les jours de la semaine, du lundi au dimanche, présentent quasiment les mêmes profils.

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le nombre des week-ends est encore mois saisonnier. La part des effets calendaires

représente, dans le cas mensuel, entre 92% et 94% selon les deux secteurs (respectivement

entre 76,5% et 88,5% pour le cas trimestriel).

Il s’agit pour l’instant du calendrier « brut », car il suppose un monde sans fêtes ni jours

fériés. L’incorporation de ceux-ci dans cet exercice de décomposition de la variabilité est

source de plusieurs changements. Comme cela a été déjà mentionné, nous distinguons

entre les fêtes civiles, de nature fixe, et les fêtes religieuses, de nature mobile.

Globalement, la prise en compte de l’ensemble de ces fêtes rend le nombre de jours

ouvrables (JSNF) encore moins saisonnier que le calendrier brut (JS), et ce quelque soit le

secteur. La part des fluctuations calendaires se situe désormais à 71,6% et à 42,1%

respectivement pour les deux secteurs (contre, pour mémoire, 64% et 32% pour JS). Ces

augmentations sont exclusivement l’apanage des fêtes mobiles (elles augmentent

sensiblement la part des effets de calendrier, de 15 à 18 points selon le secteur14). Au

contraire, les fêtes civiles, et à juste titre d’ailleurs, rendent le calendrier plus saisonnier

(en comparant les parts de la saisonnalité de JS et de JSNFC, l’on note des augmentations

de 6,4 et de 2,4 points selon le secteur, cf. annexe 1).

Cet état de fait provient des profils opposés des fêtes. Alors que les fêtes mobiles (JFM)

présentent à 100% la caractéristique calendaire, les fêtes civiles (JFC), quant à elles, sont

quasi-intégralement saisonnières15 (cf. graphique 1.b). En effet, l’occurrence des fêtes

mobiles, fixées par le calendrier lunaire, est différente de celle du calendrier grégorien.

C’est pour cette raison que la saisonnalité est absente dans leurs fluctuations. À l’inverse,

les fêtes civiles, datées selon le système grégorien, sont foncièrement saisonnières.

La prise en compte des fêtes modifie aussi les caractéristiques des jours non travaillés

définitifs (cf. graphique 1.c). Alors que le nombre de week-ends, par mois ou par trimestre,

14 Comparaisons entre JS et JSNFM.

15 Quoique négligeable, cette de saisonnalité est due, dans ce cas, aux jours décrétés fériés pas le législateurmarocain d’une façon ponctuelle et non régulière (Cf. Elguellab A.et al. (2012), tableau 5).

Page 11: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

11

est faiblement saisonnier, le nombre total des jours non travaillés est moins caractérisé par

les effets propres du calendrier. En effet, de 92% pour les jours du week-end uniquement

dans le secteur 1 (JW1), la part des fluctuations calendaires baissent pour se situer à

67,5% pour les jours chômés (Jch1)16. Cette dose supplémentaire de saisonnalité des jours

chômés trouve essentiellement son origine dans l’incorporation des fêtes civiles.

Graphique 1 :Décomposition de la variance du calendrier mensuel

(a) (b) (c)

0102030405060708090

100

MJo

urJS

1JS

2JS

NFC

1JS

NFC

2JS

NFM

1JS

NFM

2JS

NF1

JSN

F2

S C

0102030405060708090

100

JFC

1JF

C2

JFM

1JF

M2

JF1

JF2

JSFC

1JS

FC2

JSFM

1JS

FM2

JSF1

JSF2

0102030405060708090

100

JW1

JW2

JchC

1Jc

hC2

JchM

1Jc

hM2

Jch1

Jch2

Sources : calculs de l’auteurPour les notations des variables, voir l’annexe 1

Les résultats de l’analyse des séries trimestrielles diffèrent du tableau, décrit jusqu’ici,

pour les séries mensuelles. Tout d’abord, le calendrier brut (JS et JW) est relativement

plus saisonnier dans le cas du trimestre. Les parts des fluctuations calendaires ne dépasse

pas 37% pour les jours ouvrables de semaine et 88% pour les week-ends (cf. graphique

2.a)17. Les « compensations », qui s’opèrent entre les mois à l’intérieur d’un même

trimestre, permettent de comprendre ces différences entre le cas mensuel et le cas

trimestriel. Les décalages entre les mêmes trimestres de l’année18 (variabilité spécifique) ne

16 De 94% à 44,8% pour le deuxième secteur.

17 Contre, pour rappel, des maximums respectifs de 64,2% et 94,1% dans le cas mensuel.

18 Cas du secteur 1.

Page 12: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

12

dépasse pas un journée ouvrable, sur une moyenne de 65 jours en moyenne, alors que ces

décalages atteignent généralement 2 journées dans le cas mensuel, et ce pour une moyenne

beaucoup plus faible (22 jours environ). Le deuxième trimestre constitue même un cas

« atypique » car il contient toujours 65 jours ouvrable, ce qui le rend parfaitement

saisonnier.

La nature des fêtes ne change pas cependant, mais à juste titre, entre les deux périodicités.

Les fêtes civiles restent saisonnières et les fêtes religieuses calendaires. C’est avec la

jonction de la composition de la semaine selon les secteurs que les résultats diffèrent avec

le cas mensuel. Ce que l’on peut remarquer, en premier lieu, c’est le poids des fêtes mobiles.

La part des fluctuations calendaires dans les jours fériés (JF, cf. graphique 2.b), atteint

59% pour le secteur 1 (contre 45,8% dans le cas mensuel, cf. graphique 1.b). En deuxième

lieu, il est important de relever « l’impact calendaire » des fêtes civiles, contrairement au

cas mensuel (JSNFC, cf. graphique 2.a et 1.a)19.

Graphique 2 :Décomposition de la variance du calendrier trimestriel

(a) (b) (c)

0102030405060708090

100

TJo

urJS

1JS

2JS

NFC

1JS

NFC

2JS

NFM

1JS

NFM

2JS

NF1

JSN

F2

S C

0102030405060708090

100

JFC

1JF

C2

JFM

1JF

M2

JF1

JF2

JSFC

1JS

FC2

JSFM

1JS

FM2

JSF1

JSF2

0102030405060708090

100

JW1

JW2

JchC

1Jc

hC2

JchM

1Jc

hM2

Jch1

Jch2

Sources : calculs de l’auteurPour les notations des variables, voir l’annexe 1

19 Cet impact calendaire trouve son origine dans les cumuls des fêtes qui s’opèrent entre les mois à l’intérieurdu trimestre. Alors que 7 mois sur 12 ne sont pas « touchés » par les fêtes civiles, tous les trimestres sont parcontre impactés par la présence de ces fêtes. Si les écarts entres les mêmes trimestres étaient d’une journéeau maximum pour JS, ils augmentent significativement pour le cas de JSNFC (avec un maximum de 5 journéespour le troisième trimestre).

Page 13: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

13

Par ailleurs, les jours non travaillés (Jch) présentent des profils calendaires très proches

selon les périodicités mensuelle et trimestrielle (cf. graphique 2.c). Par contraste, les jours

ouvrables définitifs dans le trimestre (JSNF) ne sont saisonniers qu’à hauteur de 16% et

31% pour les premier et deuxième secteurs respectivement (cf. graphique 2.a).

Ces premières analyses de variabilité des différentes composantes du calendrier marocain

permettent, in fine, de dresser des caractéristiques générales quant à la relation

saisonnalité - calendrier. Ainsi, il en découle que :

▫ La longueur du mois est plus saisonnière que celle du trimestre, ce qui est

équivalent à un effet de l’année bissextile plus présent dans les séries trimestrielles.

Malgré cette différence, il faut bien noter que ces effets ne sont pas importants

(moins de 8%) ;

▫ L’analyse de la composition brute de la semaine (hors fêtes) permet de confirmer

que les effets spécifiques du calendrier sont plus importants…

o …au niveau du mois que du trimestre

o …au niveau des jours du week-end (différence négligeable entre les deux

secteurs) qu’au niveau des jours ouvrables de semaine (notamment dans le

secteur 1) ;

▫ La prise en compte des jours fériés indique que :

o Les fêtes religieuses sont totalement calendaires et les fêtes civiles

totalement saisonnières, quelque soient le secteur ou la périodicité ;

o Le calendrier net (jours ouvrables définitifs) est moins saisonnier que le

calendrier brut ;

o Le calendrier net est moins saisonnier dans le cas du trimestre que dans le

cas du mois ;

▫ Quelque soient les modalités retenues, la distinction sectorielle suggère que les

effets de calendrier sont systématiquement plus importants dans le secteur 1 ;

Sachant que la majorité de nos séries sont affectées par les changements du calendrier, le

poids important des fluctuations calendaires, mis en relief par les analyses de variance,

implique de bien faire attention lors des opérations de désaisonnalisation. Une bonne

partie du calendrier échappe, en effet, aux traitements de la correction saisonnière.

Page 14: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

14

Ces premières analyses ont permis de comprendre les différents types de fluctuations qui

gouvernent le calendrier. Il était question, essentiellement, de distinguer entre les

variations du calendrier qui sont purement saisonnières et le reste, que l’on qualifie par les

« effets de calendrier ». Nous nous sommes, par contre, limité dans ce cas au concept de

saisonnalité dans sa version la plus stricte : des phénomènes qui se répètent exactement

avec le même niveau et au même moment de l’année grégorienne. Il n’en demeure pas

moins que la saisonnalité est loin de se cantonner dans cette définition stricte.

L’élargissement de cette définition et sa relation avec le calendrier seront discuté

davantage dans le paragraphe suivant.

3. Analyse dynamique de la saisonnalité du calendrier

Les moyennes utilisées dans le modèle (2) ci-dessus d’analyse de la variance sont calculées

sur une période assez longue (400 ans). Cette période a été choisie de la sorte pour que ces

moyennes convergent le plus possible vers les valeurs théoriques. Ce faisant, leur prise en

compte nous renseigne, en effet, sur la relation entre le calendrier et la saisonnalité dite

«stable». Cette hypothèse de constance des moyennes de période peut paraître moins

informative au vu des différentes caractéristiques soulevées du calendrier : changements

institutionnels, mobilité des fêtes religieuses. Le graphique 3 ci-après montre, à partir des

exemples de juillet pour une série mensuelle et du quatrième trimestre pour une série

trimestrielle, que le nombre de jours travaillés (JSNF) évolue d’une façon, pour le moins,

non uniforme.

Si le recours aux moyennes de longue période se justifie aisément, il n’en reste pas moins

que les moyennes calculées sur de courtes périodes permettent de nous renseigner sur la

« dynamique saisonnière » du calendrier. L’introduction de cette souplesse dans les

moyennes des groupes (mois ou trimestre), permet, en parallèle, de faire le rapprochement

avec la saisonnalité mobile. Cette dernière diffère de la saisonnalité stable en ce sens que

son niveau (ou amplitude) peut faire l’objet d’un changement graduel20.

20 Cf. Higginston (1975).

Page 15: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

15

Graphique 3 :Evolution du nombre de jours travaillés

Juillet Troisième trimestre

17

18

19

20

21

22

23

2000 2050 2100 2150 220056

58

60

62

64

66

68

2000 2050 2100 2150 2200

Sources : calculs de l’auteur

Il faut par, ailleurs, remarquer que l’analyse de la variance à un seul facteur (mois ou

trimestre), est équivalente, sous un autre angle, à une désaisonnalisation du calendrier21.

Dès lors, les coefficients saisonniers seront considérés comme les moyennes des groupes

(mois ou trimestre).

Cependant, l’approche dynamique proposée dans ce paragraphe se distingue de l’analyse

de la variance par les intervalles temporels utilisés pour le calcul des moyennes.

L’approche dynamique se base sur des intervalles plus courts et elle est issue d’un travail

de désaisonnalisation qui a été effectué sur les différentes variantes du calendrier22. Nous

avons axé cette désaisonnalisation sur les trois principaux calendriers : le calendrier brut

(JS), le calendrier civil (incorporant seulement les fêtes civiles, JSNFC) et enfin le

calendrier net (qui incorpore toutes les fêtes légales au Maroc, JSNF). Le passage d’un

calendrier à l’autre nous renseignera sur l’influence des fêtes civiles et mobiles sur la

dynamique saisonnière du calendrier marocain.

21 Le facteur saisonnier étant équivalent à )( XX t de l’équation (2).

22 Ces désaisonnalisations ont été effectuées selon un schéma additif. La période retenue est 2000-2100.

Page 16: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

16

De premier abord, les résultats des calculs montrent que si les facteurs saisonniers ne

s’éloignement pas de leurs moyennes de long terme (théorique), il n’en reste pas moins qu’à

court et à moyen terme, ces facteurs sont loin d’être stables. De plus, des changements, à

caractère cyclique, peuvent même être dégagés des évolutions de ces moyennes

intragroupes.

Dans le cas des mois, le calendrier brut (JS) est celui dont les facteurs saisonniers oscillent

le moins autour de leurs moyennes de long terme (notamment dans le cas de la semaine à

six jours)23. Remarquons aussi que, exception faite du mois de février dont la composante

saisonnière est importante, tous les autres mois de l’année présentent des coefficients

saisonniers qui se cantonnent dans l’intervalle de plus ou moins une journée ouvrable. Ces

facteurs saisonniers présentent aussi une mobilité cyclique. Pour que ces facteurs

reprennent les mêmes niveaux, il faut grosso modo attendre 13 à 14 ans. Chaque phase de

ce cycle dure en moyenne entre sept et huit ans24.

La prise en compte des fêtes civiles ne change pas radicalement les interprétations du

calendrier brut. A part les décalages de niveau, observés dans les mois les plus « touchés »

par les fêtes civiles, le profil d’évolution des facteurs saisonniers du calendrier civil

(JSNFC) reste globalement identique au précédent. On retrouve aussi les mêmes

caractéristiques cycliques décrites plus haut.

L’introduction des fêtes religieuses, même si elle n’impacte visiblement pas les niveaux

moyens des facteurs saisonniers, apporte des changements substantiels dans l’évolution de

court et moyen termes de la saisonnalité. Les moyennes mensuelles du calendrier net

(JSNF) sont plus mouvantes. Les cycles ont, dans ce cas, des longueurs plus importantes :

entre 29 ans et 32 ans, en moyenne, selon les mois. Cela correspond globalement à la

longueur du cycle lunaire25.

23 Cf. annexe 2.

24 Ces durées ont été obtenues par maximisation de la fonction des autocorrélations.

25 Le cycle lunaire, de 30 années, correspond à 29 années grégoriennes.

Page 17: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

17

Ces conclusions, relatives à la périodicité mensuelle, sont globalement valables pour le cas

trimestriel (cf. annexe 3). L’on distingue toutefois dans ce cas une régularité moins

prononcée du calendrier brut. Les compensations entre les mois du même trimestre

semblent en être vraisemblablement l’origine. De même, la dynamique de la saisonnalité

du calendrier net semble plus persistante. L’on observe ainsi des cycles moins heurtés,

d’une durée moyenne de 30 ans. Aussi, l’ampleur de ces cycles est plus importante pour le

premier secteur que pour le second26.

Au terme de cet examen de la composante saisonnière dynamique du calendrier, les

fluctuations de celui-ci peuvent être ainsi décomposées en trois composantes: une

saisonnalité fixe, une saisonnalité mobile et un résidu. Pour arriver à cette décomposition,

il a fallu recourir à deux moyennes : la première est supposée fixe sur une longue période

alors l’autre est supposée évoluer sur le moyen terme. Pour caractériser encore mieux le

calendrier, il faut bien décortiquer les différents rythmes qui le gouvernent, notamment ce

résidu, qui échappe à toute saisonnalité. C’est ce qui sera abordé lors du prochain

paragraphe.

4. Approche par l’analyse fréquentielle

L’analyse spectrale, avec l’examen des autocorrélations, constitue un outil très utilisé pour

détecter et décrire les « régularités » (ou leur absence) dans un processus chronologique.

Mais contrairement à l’autocorrélogramme, le spectre (ou périodogramme), un graphique,

qui transcrit l’importance de chaque fréquence d’évolution d’une série, est plus puissant et

plus informatif lorsque l’on veut dépasser le « moment discret ».

L’analyse spectrale se base sur la décomposition de Fourier. Selon celle-ci, toute série

chronologique peut s’exprimer par une combinaison de fonctions périodiques (sinus et

cosinus). Formellement, pour une série tX , elle peut être réécrite par :

26 Les fêtes religieuses, à l’exception de Ras El Am, donnent lieu à deux jours fériés dans le premier secteur et àseulement une journée chômé dans le deuxième.

Page 18: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

18

mk

k kkt tbtaa

X1

0 )sin()cos(2

(3)

Avec n le nombre d’observation et m le nombre de fréquence (égal à n/2 si n est pair ou à

(n+1)/2 dans le cas contraire). Le spectre est défini par :

²²2

)( kk ban

kI (4)

Durant les opérations de désaisonnalisation, le spectre est souvent recommandé, en amont

comme en aval. Il permet, dans un premier temps, de bien connaître les évolutions et les

caractéristiques de la série27 et, dans un deuxième temps, de s’assurer que les filtres utilisés

ont bien nettoyé la série des composantes non désirées.

Les spectres sont souvent utilisés visuellement28. Dans ce cadre, leur lecture consiste à

faire le rapprochement entre les fréquences modales du spectre avec des fréquences cibles.

Si les fréquences saisonnières sont connues (des multiples de /2 , avec est le nombre

d’observations par année) et ne posent de problème, force est de constater que les

fréquences du calendrier sont loin de faire l’objet d’un consensus. La raison principale

étant que le calendrier dépend de son contexte. Le but de cette section est de dégager les

fréquences qui correspondent le mieux au calendrier marocain.

Comme la présence de la saisonnalité dans le calendrier marocain a été montrée dans les

deux premiers paragraphes, les fréquences saisonnières sont nettement visibles dans les

spectres des éléments du calendrier. Mais, en parallèle, d’autres fréquences spécifiques

apparaissent29. Les différents types de calendrier analysés jusqu’ici (brut, net, civil et

religieux) semblent, à la lecture de leurs spectres respectifs, montrer des spécifications

27 Ce qui est extrêmement important pour pouvoir adopter les meilleures options que fournissent les logicielsde désaisonnalisation.

28 Il existe toutefois des tests de pics spectraux (cf. par exemple McElroy et Holan (2005)).

29 Les annexes 4 et 5 donnent les spectres des différents éléments du calendrier marocain selon les périodicitésmensuelle et trimestrielle.

Page 19: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

19

différentes quant au comportement de leur composante non saisonnière (effet de calendrier

propre).

Le calendrier brut dispose de fréquences modales30 composées de fréquences purement

saisonnières mais aussi de fréquences calendaires « standards ». Ces fréquences spécifiques

sont qualifiées ainsi, car elles traduisent un fait « universel » correspondant à la structure

brute de la semaine. En outre, on les retrouve sur tous les logiciels de désaisonnalisation.

Les périodicités mensuelles font, ainsi, apparaître deux pics significatifs dans leurs spectres

qui correspondent à 2,187 radians et à 2,711 radians31.

La périodicité trimestrielle fait apparaître quatre fréquences calendaires significatives. Les

deux les plus importantes entourent la fréquence saisonnière. Elles ont comme valeur

1,849 et 1,295 radians. Les deux autres fréquences sont nettement différentes des deux

premières. D’une valeur de 0,277 et 2,131 radians, la première de celles-ci correspond à un

cycle plus long (plus de cinq ans), alors que la seconde est synonyme d’une périodicité

largement plus courte (presque trois trimestres)32. Il faut remarquer à ce niveau que ces

spectres trimestriels dépendent largement de la variable (semaine, week-end) et du secteur

étudié : les pics spectraux étant plus importants et plus nombreux pour les week-ends33.

30 Cf. annexe 6 qui synthétise les fréquences modales du calendrier marocain.

31 Ces fréquences émanent du décalage entre la périodicité de la semaine (sept jours) et l’intervalled’observation (le mois dans ce cas). Les explications heuristiques données dans la littérature à ces deuxfréquences proviennent du phénomène d’aliasing (cf. Hamming (1977)). Ainsi, selon Cleveland et Devlin(1980), la première fréquence correspond au « reste » du cycle hebdomadaire par mois alors que ladeuxième, moins importante certes, correspond au reste du même cycle mais par année. McNulty (1989)soutient en plus deux autres fréquences : l’une est associée aux jours de la semaine (1,91 radians), quicorrespond à une configuration spécifique de la répartition de l’activité au cours de la semaine, alors quel’autre (2,62) correspond plutôt à l’effet de la longueur du mois. Il faut, toutefois, nuancer ces derniersrésultats, dans la mesure où les auteurs se sont contentés de 28 ans seulement dans leurs calculs, ce quiconstitue une estimation grossière du cycle global du calendrier (cf. Ladiray (2012)).

32 Contrairement aux fréquences mensuelles, le cas trimestriel donne lieu à des divergences quant aux valeursde ses fréquences. X12-ARIMA se contente, dans le cadre de son test visuel des effets de calendrier, des deuxfréquences trimestrielles les plus basses : 0,275 et 0,558. Sur une base empirique, Ladiray (2012) conclut queces dernières ne représentent, au contraire, que des fréquences « marginales ». Les fréquences importantessont, selon lui, dans ce cas 1,850 ; 2,128 et 2,407.

33 Ce qui corrobore aussi les résultats des analyses de la variance, où les jours du week-end sont moinssaisonniers que les jours ouvrables bruts de semaines.

Page 20: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

20

La prise en compte des fêtes civiles change significativement l’allure des spectres. Les pics

spectraux saisonniers sont désormais relativement plus importants que ceux des

fréquences calendaires, ce qui est à mettre à l’égard du caractère purement saisonnier des

ces fêtes. Ce changement vaut pour les deux périodicités. Nous relevons aussi le poids plus

conséquent des fréquences calendaires basses au niveau des spectres trimestriels

(notamment la fréquence 0,277 radian dans le cas du premier secteur). Les deux fréquences

calendaires au niveau mensuel n’ont pas subi, quant à elles, de changements significatifs

Les fréquences caractéristiques du calendrier religieux se distinguent clairement des deux

calendriers susmentionnés. Deux fréquences font leur apparition au niveau trimestriel. La

plus importante, d’une valeur de 1,62 radians, correspond à 0,97 année, soit le cycle du

calendrier lunaire exprimé en année grégorienne34. La seconde fréquence modale, dont la

valeur est de 0,608 radian, est une fréquence qui caractérise plutôt le premier secteur.

Pour les séries mensuelles, les spécificités du calendrier religieux donnent lieu à trois

fréquences modales. Les deux plus importantes (2,159 et 2,699 radians) sont très

adjacentes aux fréquences calendaires standards susmentionnées. La dernière, d’une

valeur de 0,54 radian, correspond, comme c’est le cas de la périodicité trimestrielle, au

cycle lunaire.

Le calendrier religieux utilisé, agrège l’ensemble des fêtes religieuses qui donne lieu à des

jours fériés. Or, ces fêtes ont des caractéristiques différentes et sont, par conséquent,

traitées différemment. Il nous semble pertinent d’analyser les spectres individuels de ces

fêtes. L’on remarque, ce faisant, que ces spectres font apparaître des fréquences

« harmoniques », à l’image de la saisonnalité, à coté de nouvelles fréquences très basses.

Comme le montre le graphique 435, les fréquences harmoniques des fêtes religieuses, tant

au niveau mensuel que trimestriel, sont adjacentes à celles de la saisonnalité. Ce

34 C’est pour cette raison que cette fréquence est adjacente à la fréquence saisonnière.

35 Nous avons retenu, comme exemples, la fête de Aid Al Adha d’une part, car les fêtes religieuses fériées seressemblent fortement en terme des régresseurs, et d’autre part, le mois de ramadan, vu ses spécificitésdifférentes.

Page 21: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

21

rapprochement provient du décalage (réduit) qui existe entre l’année grégorienne et

l’année lunaire. Concernant les basses fréquences, l’on distingue deux au niveau mensuel

(avec des valeurs de 2,506 et 3,046 radians) et une au niveau trimestriel (3,047 radians)

Graphique 4 :Spectres des fêtes religieuses

Aid Al Adha Mois de Ramadan

Périodicité

mensuelle

0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

0,00 0,52 1,05 1,57 2,09 2,620

200

400

600

800

1000

1200

1400

0,00 0,52 1,05 1,57 2,09 2,62

Périodicité

trimestrielle

0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

0,00 1,570

100200

300

400500

600

700

800900

1000

0,00 1,57

Sources : calculs de l’auteur

Toutes ces fréquences modales dégagées des différentes composantes du calendrier

marocain nous permettront en définitive de proposer des spectres types, où des fréquences

cibles y sont indiquées36. Ceux-ci serviront à mettre à disposition, de ceux qui ont la tache

de traiter les séries marocaines, une grille de lecture ad hoc, à même de leur permettre des

tests spectraux visuels non biaisés. Utiliser ces fréquences, spécifiques au calendrier

marocain, ne constitue que la première dimension de ce test spectral. Il reste, en effet, la

question du seuil de signification. A ce propos, l’on peut utiliser la procédure développée

36 Demetra+ les indique sous forme de traits verticaux de couleur rose (cf. graphiques 5).

Page 22: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

22

dans Dematra+, basée sur le critère de Soukup et Findley (2000), qui consiste à comparer

la valeur spectrale de ces fréquences par rapport à au seuil37.

Comme le montre les graphiques 5, la présence des effets de calendrier dans nos séries doit

nous orienter vers le ciblage des différentes fréquences modales décrites plus haut. Parmi

lesquelles, on retrouve évidemment les fréquences standard, mais aussi des fréquences

davantage spécifiques aux réalités marocaines. Il s’agit là, notamment, des

caractéristiques du calendrier religieux, étant donné le caractère standard du calendrier

brut et le caractère saisonnier du calendrier civil.

Au niveau pratique, il est important de remarquer que l’on ne doit pas s’attendre à voir

toutes ces fréquences du calendrier marocain sur le spectre d’une même série. La réaction

des séries aux différentes composantes du calendrier marocain diffèrent selon plusieurs

critères (secteurs d’activité économique ; le poids des autres composantes de la série,

comme la tendance ou l’irrégulier ; le type d’effet de calendrier lui-même…)38.

37 Cette procédure est intégrée au logiciel Demetra+ (spectre des résidus de Reg-ARIMA).

38 Comme on l’a signalé avant, les secteurs peuvent être départagés entre ceux qui réalisent leurs transactionsau cours des jours ouvrables et ceux qui, à l’inverse, réalisent la bonne partie de leurs résultats pendant lesjours « non travaillés ». Ce que l’on remarque comme différence entre les spectres des deux secteurs résideessentiellement dans l’importance des fréquences et non pas en terme des fréquences elles-mêmes. Laseule exception qui mérite d’être signalée est la fréquence 0,608 radian pour la périodicité trimestrielle,laquelle est observée plutôt pour le secteur 1

Page 23: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

23

Graphique 5 :

Fréquences spécifiques du calendrier marocain en comparaison avec les fréquences

standards (Demetra+)

Spectres spécifiques Spectres Demetra+

Périodicité

mensuelle

0,00 0,52 1,05 1,57 2,09 2,62

2,18

7

2,71

1

0,54

2,15

9

2,69

9

1,08

1,62

2,50

6

3,04

6

0,00 0,52 1,05 1,57 2,09 2,62

2,18

7

2,71

1

Périodicité

trimestrielle

0,00 1,57

0,27

7

1,84

9

1,29

45

0,60

8

1,62

0

3,04

7

0,00 1,57

0,27

9

1,85

0

1,29

2

2,12

8

Note : pour rendre ces graphiques plus lisibles, nous transcrivons, pour chaque périodicité, la forme du spectre que

fournit le logiciel Demetra+ avec ses fréquences calendaires théoriques (colonnes roses). Faire ce parallélisme permet

aussi de montrer la multiplicité des fréquences calendaires au Maroc, et qu’il ne faut pas, par conséquent, se limiter par

défaut aux fréquences « standard ».

Sources : calculs de l’auteur pour les fréquences du calendrier marocain et Grudkowska S. (2011) pour les spectres de

Demetra+.

L’examen spectral de quelques exemples de séries marocaines corrobore ces schémas. Pour

un examen empirique, nous avons retenu des exemples de séries marocaines39 qui sont

habituellement très affectées par la présence des effets de calendrier. Loin de nous l’idée

39 Il s’agit de l’indice des prix alimentaires, des ventes de ciment, du nombre de voyageurs transportés par voieferroviaire et de la monnaie mise en circulation (flux).

Page 24: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

24

que ses séries constitueraient un échantillon représentatif des séries marocaines, notre

objectif se limite à montrer que les diagnostics spectraux standard sont faillibles.

Nous les avons désaisonnalisées sans correction de ces effets. Ensuite, nous diagnostiquons

les spectres fournis par Demetra+. Pour des raisons de complémentarité, nous avons eu

recours à une détection conjointe, et par conséquent, plus significative, basée sur les

spectres des résidus de Reg-ARIMA et de la CVS (naïve) en première différence. Le spectre

de la composante irrégulière n’est pas considéré ici car il aboutit généralement aux mêmes

conclusions que celui de la CVS différenciée40.

Comme le montre les graphiques de l’annexe 7, la prise en compte des nouvelles fréquences

du calendrier marocain permettent de mieux jauger le contenu de la série en matière

d’effets de calendrier. La multiplication des fréquences calendaires « cibles » rend la

détection plus aisée. Généralement, trois à quatre fréquences significatives font leur

apparition sur les spectres mensuels. L’on distingue surtout les très basses fréquences du

calendrier religieux (cas des ventes de ciments et de la monnaie en circulation). Les

fréquences calendaires harmoniques sont aussi significatives. Par ailleurs, il se trouve

souvent que les tests spectraux, développés (sur Demetra+ par exemple) dans le cadre des

mesures d’appréciation de la qualité d’une désaisonnalisation, n’indiquent pas la présence

des effets de jours ouvrables41. La raison tient à un ciblage biaisé des fréquences

calendaires.

Au niveau trimestriel, cette richesse en terme de nombre de fréquences calendaires donne

aussi plus de chance pour détecter convenablement l’existence des effets de calendrier.

Cependant, force est de remarquer que cet exercice est relativement plus difficile par

rapport aux séries mensuelles. D’abord en raison du nombre relativement inferieur des

observations42. Ensuite, les caractéristiques, déjà décrites plus haut, liées à la périodicité

40 Cf. Soukup et Findley (2000).

41 Comme c’est le cas notamment du nombre de voyageurs transportés par voie ferroviaire, où ces testsindiquent des conclusions favorables.

42 Le nombre de fréquences calculées du spectre dépend du nombre des observations (cf. équation 3). Lorsquece dernier est réduit, ce qui est généralement le cas des séries trimestrielles, toutes les fréquences ne seront

Page 25: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

25

trimestrielle (phénomènes de compensation entre les mois, les fêtes religieuses moins

mobiles43) contribuent à cette différence avec les séries mensuelles.

Conclusion

Tout au long de ce travail, nous avons essayé de décortiquer, le plus finement possible, les

différentes « régularités » qui rythment le calendrier marocain. Pour ce faire, nous l’avons

décomposé de telle manière à départager les éléments de nature a priori différente. Le

calendrier marocain ressemble naturellement dans sa composante brute et civile aux

calendriers des autres pays, mais diffèrent suffisamment d’eux, sur fond de présence de

fêtes mobiles notamment, pour mériter cette tentative d’investigation.

Le calendrier marocain est ainsi saisonnier mais ne l’est qu’en faible partie ; l’autre partie

étant, par ricochet, substantielle. Les analyses de variabilité menées suggèrent que l’on

doit s’attendre relativement plus aux effets de calendrier dans les secteurs qui adoptent la

semaine de 5 jours (plutôt que six). Il s’avère aussi que les secteurs, dont l’activité est liée

au nombre des week-ends, sont a priori plus susceptibles d’être entachés par les

phénomènes de calendrier que pour d’autres secteurs où les résultats sont réalisés durant

les jours ouvrables de semaine.

La comparaison entre les deux périodicités, en terme de « contenu calendaire », ne fait pas

plancher clairement la balance d’un coté par rapport à l’autre. Si les séries mensuelles

semblent plus touchées que les séries trimestrielles en terme de calendrier brut, la prise en

compte des fêtes civiles et religieuses rend les secondes plus calendaires que les premières.

En définitive, la coexistence de deux types d’année au Maroc rend notre calendrier plus

compliqué et nettement différent des calendriers des autres pays, notamment occidentaux.

pas représentées sur le spectre. Dans ce cas, il faut s’intéresser aux fréquences les plus proches. Par ailleurs,pour obtenir une bonne estimation spectrale, il faut au minimum 8 ans de données mensuelles (cf. Soukup etFindley (2000)), et même, comme le suggère Ladiray (2012), 20 ans pour les séries trimestrielles. Le logiciel X-13A-S ne calcule pas le spectre des séries trimestrielles qui ne couvrent pas au minimum 15 ans (cf.McDonald-Johnson et al. (2009)).

43 Si trois années grégoriennes suffisent pour qu’une fête religieuse bascule d’un mois grégorien à l’autre, ilfaut attendre, au niveau trimestriel, environ 9 années pour que cette fête change de trimestre.

Page 26: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

26

En pratique, tout cela implique, pour les procédures de désaisonnalisation, qu’il vaut

mieux « s’attarder » davantage sur les traitements des séries. A l’issue de ce travail, il sera

difficile de se contenter d’un « calendrier standard », que l’on peut trouver par défaut sur

les logiciels de désaisonnalisation. Il sera de même difficile de se fier « naïvement » aux

tests de détection des effets de calendrier. Au vu des spécificités révélées par notre

calendrier, cette approche par défaut ne peut que déboucher sur des composantes biaisées.

Dans ce sillage, et pour mieux détecter visuellement la présence des effets de calendrier

dans les séries marocaines, des fréquences « cibles » ont été mises en exergue. Comme l’on

peut s’y attendre, elles sont plus nombreuses, et qui plus est, diffèrent suffisamment des

fréquences calendaires standard que proposent les logiciels les plus utilisés. Cela est de

nature, nous le souhaitons, à aider les modélisateurs et les conjoncturistes dans leur

« quête » des bons traitements des effets de calendrier.

Page 27: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

27

Annexe 1:

Résultats détaillés des analyses de la variance

Variables Contenus SecteursSéries mensuelles Séries trimestrielles

Saisonnalité

Effets decalendrier

TotalSaisonnali

téEffets de

calendrierTotal

Calendrier brut

Pt tN 97,7 2,3 100,0 92,2 7,8 100,0

JS tJS 1 35,8 64,2 100,0 62,9 37,1 100,0

2 68,0 32,0 100,0 77,1 22,9 100,0

JW tJW 1 8,3 91,7 100,0 23,7 76,3 100,0

2 5,9 94,1 100,0 11,7 88,3 100,0

Calendrier net

JF tJF 1 54,2 45,8 100,0 40,9 59,1 100,0

2 75,9 24,1 100,0 70,3 29,7 100,0

JSF tJSF 1 39,4 60,6 100,0 21,6 78,4 100,0

2 65,3 34,7 100,0 54,5 45,5 100,0

JSNF )0,0(tJS 1 28,4 71,6 100,0 15,9 84,1 100,0

2 57,9 42,1 100,0 31,0 69,0 100,0

Jch )0,0(tJW 1 32,5 67,5 100,0 26,5 73,5 100,0

tJSF 2 55,2 44,8 100,0 55,0 45,0 100,0

Calendrier religieux

JFM )1(.,tJF 1 0,0 100,0 100,0 0,0 100,0 100,0

2 0,0 100,0 100,0 0,0 100,0 100,0

JSFM )1(.,tJS 1 0,1 99,9 100,0 0,0 100,0 100,0

2 0,1 99,9 100,0 0,0 100,0 100,0

JSNFM tJS 1 20,7 79,3 100,0 14,6 85,4 100,0

)1(.,tJS 2 49,9 50,1 100,0 34,9 65,1 100,0

JchM )0,0(tJW 1 5,1 94,9 100,0 3,0 97,0 100,0

)1(.,tJS 2 3,3 96,7 100,0 2,0 98,0 100,0

Calendrier civil

JFC ,.)1(tJF 1 99,8 0,2 100,0 99,4 0,6 100,0

2 99,7 0,3 100,0 99,5 0,5 100,0

JSFC ,.)1(tJS 1 74,0 26,0 100,0 45,8 54,2 100,0

2 87,4 12,6 100,0 77,3 22,7 100,0

JSNFC tJS 1 42,3 57,7 100,0 35,1 64,9 100,0

,.)1(tJS 2 70,4 29,6 100,0 50,0 50,0 100,0

JchC )0,0(tJW 1 45,8 54,2 100,0 50,1 49,9 100,0

,.)1(tJS 2 68,1 31,9 100,0 73,5 26,5 100,0

Source : calculs de l’auteur. (les points indiquent les deux possibilités 0 et 1)

Page 28: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

28

Annexe 2:

Facteurs saisonniers du calendrier mensuel

1. Secteur 1 :

M1

-3

-2

-1

0

1

2

2000 2020 2040 2060 2080 2100

M2

-3

-2

-1

0

1

2

2000 2020 2040 2060 2080 2100

M3

-3

-2

-1

0

1

2

2000 2020 2040 2060 2080 2100

M4

-3

-2

-1

0

1

2

2000 2020 2040 2060 2080 2100

M5

-3

-2

-1

0

1

2

2000 2020 2040 2060 2080 2100

M6

-3

-2

-1

0

1

2

2000 2020 2040 2060 2080 2100

M7

-3

-2

-1

0

1

2

2000 2020 2040 2060 2080 2100

M8

-3

-2

-1

0

1

2

2000 2020 2040 2060 2080 2100

M9

-3

-2

-1

0

1

2

2000 2020 2040 2060 2080 2100

M10

-3

-2

-1

0

1

2

2000 2020 2040 2060 2080 2100

JS JSNFC JSNFLégende:

M11

-3

-2

-1

0

1

2

2000 2020 2040 2060 2080 2100

M12

-3

-2

-1

0

1

2

2000 2020 2040 2060 2080 2100

Page 29: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

29

2. Secteur 2 :

M1

-3

-2

-1

0

1

2

2000 2020 2040 2060 2080 2100

M2

-3

-2

-1

0

1

2

2000 2020 2040 2060 2080 2100

M3

-3

-2

-1

0

1

2

2000 2020 2040 2060 2080 2100

M4

-3

-2

-1

0

1

2

2000 2020 2040 2060 2080 2100

M5

-3

-2

-1

0

1

2

2000 2020 2040 2060 2080 2100

M6

-3

-2

-1

0

1

2

2000 2020 2040 2060 2080 2100

M7

-3

-2

-1

0

1

2

2000 2020 2040 2060 2080 2100

M8

-3

-2

-1

0

1

2

2000 2020 2040 2060 2080 2100

M9

-3

-2

-1

0

1

2

2000 2020 2040 2060 2080 2100

M10

-3

-2

-1

0

1

2

2000 2020 2040 2060 2080 2100

JS JSNFC JSNFLégende:

M11

-3

-2

-1

0

1

2

2000 2020 2040 2060 2080 2100

M12

-3

-2

-1

0

1

2

2000 2020 2040 2060 2080 2100

Page 30: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

30

Annexe 3:

Facteurs saisonniers du calendrier trimestriel

1. Secteur 1 :

Q1

-2,5-2

-1,5-1

-0,50

0,51

1,52

2,5

2000 2020 2040 2060 2080 2100

Q2

-2,5-2

-1,5-1

-0,50

0,51

1,52

2,5

2000 2020 2040 2060 2080 2100

Q3

-2,5-2

-1,5-1

-0,50

0,51

1,52

2,5

2000 2020 2040 2060 2080 2100

JS JSNFC JSNFLégende:

Q4

-2,5-2

-1,5-1

-0,50

0,51

1,52

2,5

2000 2020 2040 2060 2080 2100

2. Secteur 2 :

Q1

-2,5-2

-1,5-1

-0,50

0,51

1,52

2,5

2000 2020 2040 2060 2080 2100

Q2

-2,5-2

-1,5-1

-0,50

0,51

1,52

2,5

2000 2020 2040 2060 2080 2100

Q3

-2,5-2

-1,5-1

-0,50

0,51

1,52

2,5

2000 2020 2040 2060 2080 2100

JS JSNFC JSNFLégende:

Q4

-2,5-2

-1,5-1

-0,50

0,51

1,52

2,5

2000 2020 2040 2060 2080 2100

Page 31: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

31

Annexe 4 :

Spectres des calendriers mensuels

1. calendrier brut :

Pt

0

500

1000

1500

2000

2500

0,00 0,53 1,05 1,57 2,10 2,62

Jour (Lundi)

0200400

600800

10001200

140016001800

0,00 0,53 1,05 1,57 2,10 2,62

JS1

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

0,00 0,53 1,05 1,57 2,10 2,62

JS2

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

0,00 0,53 1,05 1,57 2,10 2,62

JW1

0

500

1000

1500

2000

2500

0,00 0,52 1,05 1,57 2,09 2,62

JW2

0200

400600800

100012001400

16001800

0,00 0,53 1,05 1,57 2,10 2,62

2. Calendrier net :

JF1

0100

200300400

500600700

800900

0,00 0,53 1,05 1,57 2,10 2,62

JF2

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

0,00 0,53 1,05 1,57 2,10 2,62

Page 32: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

32

JSF1

0

100

200

300

400

500

600

700

0,00 0,53 1,05 1,57 2,10 2,62

JSF2

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

0,00 0,53 1,05 1,57 2,10 2,62

JSNF1

0

100

200

300

400

500

600

700

800

0,00 0,53 1,05 1,57 2,10 2,62

JSNF2

0200

400600800

100012001400

16001800

0,00 0,53 1,05 1,57 2,10 2,62

Jch1

0

100

200

300

400

500

600

700

0,00 0,53 1,05 1,57 2,10 2,62

Jch2

0100

200300400

500600700

800900

0,00 0,53 1,05 1,57 2,10 2,62

3. Calendrier religieux :

JFM 1

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

0,00 0,53 1,05 1,57 2,10 2,62

JFM 2

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

0,00 0,53 1,05 1,57 2,10 2,62

Page 33: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

33

JSFM 1

0

200

400

600

800

1000

1200

0,00 0,53 1,05 1,57 2,10 2,62

JSFM 2

0

200

400

600

800

1000

1200

0,00 0,53 1,05 1,57 2,10 2,62

JSNFM 1

0100

200300400

500600700

800900

0,00 0,53 1,05 1,57 2,10 2,62

JSNFM 2

0

200

400

600

800

1000

1200

0,00 0,53 1,05 1,57 2,10 2,62

JchM 1

0

200

400

600

800

1000

1200

0,00 0,53 1,05 1,57 2,10 2,62

JchM 2

0100

200300400

500600700

800900

0,00 0,53 1,05 1,57 2,10 2,62

4. Calendrier civil:

JFC1

0200

400600800

100012001400

16001800

0,00 0,52 1,05 1,57 2,09 2,62

JFC2

0200400600800

100012001400160018002000

0,00 0,52 1,05 1,57 2,09 2,62

Page 34: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

34

JSFC1

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

0,00 0,52 1,05 1,57 2,09 2,62

JSFC2

0200

400600

8001000

12001400

16001800

0,00 0,58 1,17 1,75 2,34 2,92

JSNFC1

0

200

400

600

800

1000

1200

0,00 0,52 1,05 1,57 2,09 2,62

JSNFC2

0

500

1000

1500

2000

2500

0,00 0,52 1,05 1,57 2,09 2,62

JchC1

0100200300400500600700800900

1000

0,00 0,52 1,05 1,57 2,09 2,62

JchC2

0

200

400

600

800

1000

1200

0,00 0,52 1,05 1,57 2,09 2,62

Source : calculs de l’auteur

Page 35: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

35

Annexe 5:

Spectres des calendriers trimestriels

1. calendrier brut :

Pt

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

0,00 1,58

Lun brut

020

406080

100120140

160180

0,00 1,58

JS1

0100

200300400

500600700

800900

0,00 1,58

JS2

0

200

400

600

800

1000

1200

0,00 1,58

JW1

0

50

100

150

200

250

300

350

0,00 1,58

JW2

020

406080

100120140

160180

0,00 1,58

2. Calendrier net :

JF1

0

100

200

300

400

500

600

700

0,00 1,58

JF2

0100

200300400

500600700

800900

0,00 1,58

Page 36: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

36

JSF1

0

50

100

150

200

250

300

350

400

0,00 1,58

JSF2

0

100

200

300

400

500

600

700

0,00 1,58

JSNF1

0

50

100

150

200

250

300

350

400

0,00 1,58

JSNF2

0

50

100

150

200

250

300

350

400

0,00 1,58

Jch1

0

50

100

150

200

250

300

350

0,01 1,59

Jch2

0

100

200

300

400

500

600

700

800

0,00 1,58

3. Calendrier religieux :

JFM 1

0

200

400

600

800

1000

1200

0,00 1,58

JFM 2

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

0,00 1,58

Page 37: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

37

JSFM 1

0

100

200

300

400

500

600

700

800

0,00 1,58

JSFM 2

0100200300400500600700800900

1000

0,00 1,58

JSNFM 1

0

100

200

300

400

500

600

0,00 1,58

JSNFM 2

0

100

200

300

400

500

600

0,00 1,58

JchM 1

0

100

200

300

400

500

600

700

0,00 1,58

JchM 2

0100

200300400

500600700

800900

0,00 1,58

4. Calendrier civil:

JFC1

0

100

200

300

400

500

600

700

800

0,00 1,58

JSFC1

0

50

100

150

200

250

300

350

400

0,00 1,58

Page 38: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

38

JSFC2

0100200300400500600700800900

1000

0,00 1,58

JSNFC1

020

406080

100120140

160180

0,00 1,58

JSNFC2

0

50

100

150

200

250

0,00 1,58

JchC1

0

100

200

300

400

500

600

0,00 1,58

JchC1

0

100

200

300

400

500

600

0,00 1,58

JchC2

0100200300400500600700800900

1000

0,00 1,58

Source : calculs de l’auteur

Page 39: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

39

Annexe 6: Fréquences spectrales modales du calendrier

1. Séries mensuelles :

Variables SecteurFréquences0,202 0,524 0,54 1,047 1,08 1,571 1,62 1,664 2,095 2,159 2,187 2,506 2,619 2,699 2,711 3,046

Pt oui oui oui oui oui

Calendrier brut

Jour J oui oui ouiJS 1 oui oui oui oui oui oui

2 oui oui oui oui oui oui ouiJW 1 oui oui oui

2 oui oui oui

Calendrier net

JF 1 oui oui oui oui oui oui oui oui2 oui oui oui oui oui oui oui oui

JSF 1 oui oui oui oui oui oui oui oui oui2 oui oui oui oui oui oui oui oui

JSNF 1 oui oui oui oui oui oui oui oui2 oui oui oui oui oui oui oui

Jch 1 oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui2 oui oui oui oui oui oui oui oui oui

Calendrierreligieux

FM 1 oui oui oui oui oui oui oui2 oui oui oui oui oui oui oui

JFM 1 oui oui oui2 oui oui oui

JSFM 1 oui oui oui oui2 oui oui oui

JSNFM 1 oui oui oui oui oui oui oui2 oui oui oui oui oui oui

JchM 1 oui oui oui oui oui2 oui oui oui oui oui

Page 40: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

40

Calendrier civil

JFC 1 oui oui oui oui oui2 oui oui oui oui oui

JSFC 1 oui oui oui oui oui oui2 oui oui oui oui oui

JSNFC 1 oui oui oui oui oui2 oui oui oui oui

JchC 1 oui oui oui oui oui oui oui2 oui oui oui oui oui oui

Source : calculs de l’auteur. Lescolonnes grises correspondent auxfréquences saisonnières

2. Séries trimestrielles :

Variables SecteurFréquences

0,277 0,608 1,295 1,572 1,620 1,814 1,849 2,127 2,307 2,408 2,585 2,866 3,047Pt oui

Calendrier brut

Jour J oui oui oui oui oui oui ouiJS 1 oui oui

2 ouiJW 1 oui oui oui oui oui Oui

2 oui oui oui oui oui oui oui

Calendrier net

JF 1 oui oui oui2 oui oui oui

JSF 1 oui oui oui oui oui2 oui oui oui

JSNF 1 oui oui oui2 oui oui oui oui

Jch 1 oui oui oui2 oui oui

Page 41: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

41

Calendrierreligieux

FM 1 oui oui2 oui oui

JFM 1 oui oui2 oui oui

JSFM 1 oui oui2 oui

JSNFM 1 oui oui oui2 oui oui

JchM 1 oui oui2 oui

Calendrier civil

JFC 1 oui2 oui

JSFC 1 oui oui oui2 oui

JSNFC 1 oui oui oui oui Oui2 oui oui oui oui

JchC 1 oui oui oui Oui2 oui

Source : calculs de l’auteur. Colonnesgrises correspondent aux fréquencessaisonnières

Page 42: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

42

Annexe 7: spectres de quelques exemples de séries marocaines

1. Périodicité mensuelle :

Série Résidus des Reg-ARIMA CVS « naïve »

Indice des prix alimentaires

0

2

4

6

8

10

12

14

0

5

10

15

20

Ventes de ciment

0

5

10

15

20

25

0

10

20

30

40

50

60

70

Transport ferroviaire (nombre de voyageurs)

0

5

10

15

20

25

30

35

0

10

20

30

40

50

60

Monnaie mise en circulation (flux)

0

5

10

15

20

25

0

10

20

30

40

50

Source : calculs de l’auteur.

Page 43: Quelle relation entre la saisonnalité et le calendrier au Maroc

43

2. Périodicité trimestrielle :

Série Résidus des Reg-ARIMA CVS « naïve »

Indice des prix alimentaires

0246810121416

0

2

4

6

8

10

12

Ventes de ciment

0

2

4

6

8

10

0

2

4

6

8

10

12

14

Transport ferroviaire (nombre de voyageurs)

0

2

4

6

8

10

0

2

4

6

8

10

12

14

Monnaie mise en circulation (flux)

0

2

4

6

8

10

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Source : calculs de l’auteur.

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