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2013 [QUELQUES NOUVELLES PRATIQUES D’HEBERGEMENT OU D’ACCOMPAGNEMENT DES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP PSYCHIQUE] Note de repérage

Quelques Nouvelles pratiques d’hébergement ou d ...© à certaines personnes avec handicap psychique, souvent en situation de précarité ou d‘exclusion. Dispositif d‘insertion

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2013

[QUELQUES NOUVELLES

PRATIQUES

D’HEBERGEMENT OU

D’ACCOMPAGNEMENT DES

PERSONNES EN SITUATION

DE HANDICAP PSYCHIQUE] Note de repérage

2

Cette note a été réalisée par Sophie Bourgarel, chargée d’études au CREAI, avec l’appui d’Hélène

Suzan, documentaliste, à la demande du Conseil Général du Vaucluse.

3

SOMMAIRE

Présentation ........................................................................................................................................ 4

Contexte .............................................................................................................................................. 5

Pratiques d’hébergement ...................................................................................................................... 7

Maisons relais : un habitat sans notion de durée ............................................................................ 7

Résidences accueil : des appartements couplés à un SAVS ou un SAMSAH ................................. 8

Familles gouvernantes : un groupe de patients locataires aidés par une "gouvernante" ........... 10

Programme expérimental « Un chez-soi d’abord » pour adultes avec troubles psychiques

sévères .............................................................................................................................................. 11

Appartement d’essai......................................................................................................................... 13

Pratiques d’accompagnement ............................................................................................................ 14

Foyer d’Accueil Médicalisé (FAM) de jour ....................................................................................... 14

Le suivi médico-social par SAVS ou SAMSAH ................................................................................. 15

« Gestion de la Maladie et du Rétablissement » : gérer les aléas de sa maladie en groupe

d’entraide psychologique ................................................................................................................. 16

Atelier d’entraide Prospect : pour les familles et amis de malade psychique .............................. 17

La formation des personnes, des bailleurs et des proches ........................................................... 18

Bibliographie ..................................................................................................................................... 19

Liens internet .................................................................................................................................... 19

4

PRESENTATION

Le handicap est une limitation d’activité ou une restriction de participation à la vie en société

(…) .

Dans le cas du handicap psychique, les facultés de jugement sont altérées vraisemblablement

par une perception erronée de la réalité et empêchent la réalisation d’activités souvent simples

et quotidiennes. Ces incapacités psychiques sont souvent multiples, et variables dans le temps.

Cette variabilité nécessite un accompagnement souple pour s’adapter à des besoins évolutifs,

pour des personnes qu’on peut cependant considérer comme stabilisées.

Cette note, volontairement courte, non exhaustive, a pour objectif de repérer quelques

expériences récentes, originales et reproductibles autour de l’hébergement et de

l’accompagnement des personnes en situation de handicap psychique.

Chaque expérience ou exemple est rapidement décrit sur une page, qui se termine par un nom

ou une adresse de contact pour obtenir des renseignements précis auprès des promoteurs.

5

CONTEXTE

En France, la prise en charge de la déficience psychique est historiquement élaborée par

le secteur sanitaire. En conséquence, les dimensions de la vie quotidienne n’ont pas toujours été

prises en compte comme elles auraient pu l’être. La vie quotidienne est à la fois source de

qualité de vie et d’intégration sociale, autant d’éléments défaillants dans la vie des personnes en

situation de handicap psychique.

La sectorisation psychiatrique des années 80 a permis le développement de structures

alternatives à proximité des lieux de vie des patients. Le centre médico-psychologique (2 000

CMP en France), pivot de cette sectorisation, dispense et coordonne les soins ambulatoires, aux

côtés de Centres d’accueil et d’activité thérapeutique à temps partiel (1 000 CATTP en France).

Cependant, les alternatives à la prise en charge hospitalières restent peu développées en France,

comme le souligne par exemple la dernière ligne du tableau ci-dessous, comparaison de quatre

pays européens.

TABLEAU 1 - OFFRE DE SOINS AMBULATOIRE DANS QUATRE PAYS EUROPEENS

Allemagne (81 millions d’habitants)

Angleterre (62 millions d’habitants)

France

(65 millions d’habitants)

Italie (61 millions d’habitants)

nombre de centres en santé mentale

communautaires 523 762 2 018 CMP 707

autres services ambulatoires

586 689 94 équipes

MPP 1107

nombre de places en hôpital de jour ou de nuit

8539 - 18 922 942

nombre de centre de jour, CATTP

- - 1 138 481

places en service de réhabilitation

39 663 - - -

places en centre de crise - - 370 98

nombre de places d'hébergement extra-

hospitalier 63 427 41 330 11 619* 17 343

* 2 793 places en accueil familial thérapeutique, 1 056 en appartement thérapeutiques, 1 619 places en centres de postcure, 6 150 places en FAM ou MAS.

source: IRDES, 2012

6

L’EXISTANT : EVOLUTIONS RECENTES

Une des réponses actuelles les plus répandues est aujourd’hui l’appartement de

coordination thérapeutique, structure d’hébergement temporaire accueillant un ou plusieurs

résidents, sur indication médicale, et financés sur des crédits sanitaires. C’est une alternative à

l’hospitalisation pratiquée depuis longtemps dans les secteurs de psychiatrie. La durée de séjour

y est limitée, en fonction de l’évolution attendue du patient. Du fait du faible nombre de ces

appartements, il existe une attente importante et l’attribution d’une place fait suite à un

processus de sélection. Le travail psychiatrique lié aux appartements est de trois ordres :

une réunion, souvent hebdomadaire, regroupe chaque semaine tous les résidents, et est

le lieu où sont évoqués les problèmes de la vie courante en appartement

les visites à domicile hebdomadaires, réalisées par les infirmiers le plus souvent,

permettent de constater l’état du logement et de son occupant

en interaction autour des droits et obligations liés aux statuts de bailleur et locataire.

L’équipe soignante se retrouve au centre d’un double rôle, de soignant et de bailleur. Ces deux

rôles sont potentiellement conflictuels : dans un rôle, les deux parties sont liées par un contrat,

dans l’autre par une relation thérapeutique1.

De création plus récente (circulaire n° 2005-521 du 23 novembre 2005), les équipes mobiles

psychiatrie précarité (EMPP) ont été chargées de favoriser l’accès aux soins et la prise en charge

des personnes en situation de précarité et d’exclusion souffrant de troubles psychiques. Les

EMPP constituent un dispositif complémentaire intersectoriel situé à l’interface du dispositif de

soin psychiatrique et du dispositif social afin de mieux appréhender les besoins des personnes

non pris en charge et d’envisager l’orientation, les modalités d’accueil et l’aménagement de

compétences spécifiques en faveur de ces publics. Six équipes mobiles psychiatrie précarité

(EMPP) sont déployées en Paca: à Cannes, Toulon, Marseille (2), Aix en Provence, Martigues,

mais aucune dans le Vaucluse.

Nouveaux eux-aussi et confortés par la loi 2005-102, les groupes d'entraide mutuelle (GEM) sont

des lieux de rencontre et de loisirs pour les personnes atteintes de troubles psychiques,

confrontées à l'isolement social. Ils fonctionnent sur le mode du club, dans lequel les membres

participent à des activités diverses, permettant de rétablir des liens sociaux, et sont souvent

animés par des psychologues.

La grande rareté de la ressource « appartement thérapeutique» (comme celle de l ‘accueil familial

thérapeutique) a donné du poids à une revendication des associations d’usagers et de familles

d’usagers (Unafam): la création de structures d’hébergement intermédiaires, où les personnes

peuvent vivre de façon autonome et ordinaire tout en étant encadrées.

Cinq des fiches qui suivent présentent des expériences de ce type, quand cinq autres évoquent

des pratiques relatives à l’accompagnement des malades et de l’entourage.

1 Voir Velpry L. 2009

7

PRATIQUES D ’HEBERGEMENT

On repère dans le champ de l’hébergement une multitude de petites expériences locales qui

toutes proposent un logement avec un accompagnement adapté selon les capacités d’autonomie

des résidents. Seules quelques unes de ces expériences sont reprises ici : beaucoup de ces

expériences sont similaires les unes aux autres. N’ont été reprises ici que celles qui nous ont

parues bien se différencier les unes des autres.

MAISONS RELAIS : UN HABITAT SANS NOTION DE DUREE

Les maisons relais (ex pension de famille) ont pour vocation l’accueil durable de personnes

fortement désocialisées ou qui ont vécu dans la rue. Elles ne sont pas spécialisées dans l’accueil

des personnes avec troubles psychiques, mais ils font partie d’un de leur public cible. Ces

maisons relais sont destinées à l’accueil de personnes à faibles ressources, isolées ou exclues,

et dont la situation sociale et psychologique, voire psychiatrique, rend impossible à échéance

prévisible leur accès à un logement ordinaire. Le plus souvent, il s’agit d’un habitat

communautaire de petite taille associant la jouissance de logements privatifs à la présence de

lieux collectifs. Un hôte ou un couple d’hôtes est chargé du fonctionnement de la maison, ainsi

que de son animation et de sa convivialité.

La maison relais est un logement social pris en compte dans le calcul du quota de logements

sociaux prévu par la Loi SRU. Les loyers observés dans les structures rencontrées pour une étude

commandée par la DGCS en 20102 se situaient entre 322 € et 472 € d’où des niveaux de "reste

à vivre" situés entre 510 € et 660 € pour des allocataires de l'AAH.

Dans le Vaucluse, on compte au moins quatre maisons relais, à Avignon, Carpentras, Cavaillon et

Orange. A Carpentras, la maison relais se compose se compose de 17 appartements (22 places)

au centre-ville. Elle offre des logements à des personnes seules, des couples ou encore des

femmes seules avec un enfant. A Orange, on compte une vingtaine de places en logement diffus,

associés à un lieu collectif. Pour pouvoir accueillir un public uniquement composé de personnes

handicapées psychiques, les maisons relais ont évolué vers le statut de résidences accueil.

Contact :

Jacqueline COMTE, Chef du service Logement et Maison-relais, association RHESO .

04 90 60 36 84

2 Evaluation des expérimentations : « Résidence Accueil » et « Maison Relais – Pension de famille pour personnes

vieillissantes » Elise PICON, Béatrice MINET, Nathalie MONNIER – BRABANT, François LECOUTURIER, Mars 2010,

DGCS, 118 pages

8

RESIDENCES ACCUEIL : DES APPARTEMENTS COUPLES A UN SAVS OU UN

SAMSAH

Les résidences-accueil sont des maisons relais associées à un service médico-social. Elles

constituent aujourd’hui la nouvelle référence dans le logement durable de type communautaire

adapté à certaines personnes avec handicap psychique, souvent en situation de précarité ou

d’exclusion. Dispositif d’insertion par le logement, la Résidence Accueil occupe fréquemment un

immeuble ou partie d’immeuble, composé de moins de 20 logements individuels le plus souvent

de type studio. La Résidence Accueil combine l’avantage d’un logement privatif complété par un

dispositif de soutien social. Elle est ouverte à des personnes à faibles ressources, fragilisées et

handicapées par des troubles psychiques liés à une pathologie mentale

L’équipe de la résidence accueil est en général composée de deux éducateurs spécialisés pour

une quinzaine de résidents. Cette équipe assure au quotidien un travail d’écoute, d’animation

(ateliers cuisine, sorties culturelles et de loisirs …), d’accompagnement et d’orientation.

En appui, un réseau de professionnels et d’associations peut intervenir en fonction des besoins

spécifiques des locataires : infirmiers, médecins psychiatres, tuteurs, aides à domicile,

professionnels de l'insertion, associations sportives adaptées

Techniquement, le concept de résidence accueil associe Maison relais et service

d’accompagnement à domicile, ce qui permet d’adapter les pensions de famille aux spécificités

des personnes en situation de handicap psychique. Des conventions sont passées avec le

secteur psychiatrique d’une part, et un service d’accompagnement médico-social

(SAVS ou SAMSAH) d’autre part, afin d’assurer la continuité des soins et l’accompagnement

social nécessaires aux personnes en situation de handicap psychique.

Les résidences accueil s’adressent à des personnes suffisamment stabilisées pour vivre en

logement autonome, mais dont la fragilité rend nécessaires une présence qui, sans être

continue, apporte sécurité et convivialité, ainsi qu’un accompagnement social.

L’admission en résidence accueil se fait par la commission d’admission de la structure, et par

une orientation CDAPH si la maison relais est couplée avec un service d’accompagnement de

type SAVS ou SAMSAH et que le résident nécessite cet accompagnement.

Comme la résidence est une résidence sociale, les locataires ont droit à l’APL. Une étude réalisée

en 20103 pour la DGCS soulignait que les loyers, ou redevances, s'échelonnent dans l’échantillon

(23 résidences) de l’enquête entre 260€ et 480€, charges comprises, la moyenne se situant

autour de 380€. Compte tenu des APL ou ALS perçues, le loyer résiduel varie entre 40€ et 210€,

ce qui autorise, pour des résidents le plus souvent allocataires de l'AAH, un "reste à vivre" variant

entre 450€ et 640 €. Les résidents des résidences accueil comme ceux des maisons relais

financent aussi certaines prestations, comme les repas collectifs (participation demandée entre 2

et 3€ ou forfait mensuel) assez souvent obligatoires. Les lessives sont souvent payante (0,50€).

Le financement des maisons relais comme des résidences accueil est assuré par l’Etat. Le

financement de l’investissement est assuré par le ministère du logement (PLA-I ; PALULOS ; ...).

Le financement de fonctionnement est assuré par le versement d’une subvention de l’Etat

(Cohésion sociale) destinée à la rémunération de l’hôte, plafonnée à 16€ par jour et par place. Le

3 Evaluation des expérimentations : « Résidence Accueil » et « Maison Relais – Pension de famille pour personnes

vieillissantes » Elise PICON, Béatrice MINET, Nathalie MONNIER – BRABANT, François LECOUTURIER, Mars 2010,

DGCS, 118 pages

9

financement du SAVS dépend ensuite de décision de CG, quand celui des Samsah est conjoint

CG/assurance maladie.

Quelques résidences accueil en région :

Résidence Accueil - VALBONNE (06) ouvert depuis le 01/01/2008 - 6 places. Pour hommes

1 Place Carrée "Garbejaire » VALBONNE. Gestionnaire : UDAF 15 rue Alberti NICE

Résidence accueil - NICE (06) ouvert depuis le 01/01/2009 - 20 places et 4 places réalisées en

2009. Pour Femmes

146 rue de France NICE. Gestionnaire : UDAF 15 rue Alberti NICE

Résidence William Booth - MARSEILLE (13), ouvert depuis le 01/2007- 12 places. 10 studios T1

190 rue Félix Pyat 13013 MARSEILLE tél : 04 91 02 49 37 Gestionnaire : Armée du Salut

Résidence William Booth 190 rue Félix Pyat 13003 MARSEILLE

[email protected]

10

FAMILLES GOUVERNANTES : UN GROUPE DE PATIENTS LOCATAIRES AIDES PAR

UNE "GOUVERNANTE"

Les familles gouvernantes existent depuis les années 90, où l’UDAF l’a expérimenté. Ce dispositif

propose à des personnes souffrant de troubles psychiatriques stabilisés de partager un

appartement géré par une gouvernante. Il existe dans seize départements, dont les Bouches du

Rhône, qui abrite actuellement quatre appartements partagés.

Ce dispositif permet la cohabitation de personnes fragiles dans un même appartement grâce à

l’emploi d’une « gouvernante » qui les assiste au quotidien, environ sept heures par jour (hors

week end le plus souvent). Les locataires sont des personnes incapables de vivre seules, et ayant

des troubles psychiatriques qui ne nécessitent pas une hospitalisation. La gouvernante prépare

les repas, veille à l’hygiène, à l’entretien du logement et au bien-être des résidents. Elle peut être

une auxiliaire de vie sociale, mais certaines associations choisissent des personnels plus

qualifiés (travailleurs sociaux, techniciens de l’intervention sociale et familiale,...). La gouvernante

accompagne dans la vie de tous les jours l’ensemble des actes d’assistance, de présence et de

soins prodigués afin de redonner aux personnes en tutelle un cadre de vie normal. Elle doit savoir

prendre du recul face aux situations se présentant dans l’appartement afin de faire face avec à

toutes les éventualités. En cas de problème, elle doit pouvoir appeler un responsable de service 7

jours sur 7.

Il semble important de prodiguer à ces salariés une formation sur le handicap psychique. Dans

certains départements, elle est dispensée par l’hôpital psychiatrique avec lequel une convention

a été passée. A Marseille, l’hôpital psychiatrique Valvert rencontre une fois par mois les

gouvernantes pour échanger autour de leurs pratiques respectives, et sur leurs patients

communs. Une formation continue est d’ailleurs en cours de construction, autour des limites de

la fonction de gouvernante. Le médecin-psychiatre de Valvert souligne l’importance de

l’articulation avec la psychiatrie, tant pour le soutien aux gouvernantes que pour le suivi des

patients, même si l’hôpital ne souhaite pas intervenir dans les appartements.

Ce dispositif est organisé de manière variable selon les départements. Il est cependant toujours

souple et peu coûteux. Le montage financier repose sur la prestation de compensation du

handicap, qui permet de salarier une gouvernante à temps plein pour cinq ou six résidents. Les

résidents payent leur pension grâce à l’allocation adulte handicapé, et leur loyer grâce à

l’allocation logement.

Dans de rares départements, ce dispositif a été pérennisé sous forme de SAVS. Dans le Rhône,

une expérimentation proche est actuellement réalisée au sein d’un appartement collectif de

transition, qui est le tremplin pour accéder à un logement individuel. Cette expérimentation est le

produit d’une collaboration entre un SAVS et un centre hospitalier psychiatrique. Ce projet est

financé par le SAVS.

Lien vers le guide pratique pour la famille gouvernante de l’UDAF :

http://www.unaf.fr/IMG/pdf/Famille_Gouvernante_2010.pdf

contact famille-gouvernante:

Marseille : UDAF, 04 91 10 06 42

Contact appartement collectif de transition :

Géraldine Sanchez, SAVS Firmament ; [email protected]; 04 72 73 34 06

11

PROGRAMME EXPERIMENTAL « UN CHEZ-SOI D’ABORD » POUR ADULTES AVEC

TROUBLES PSYCHIQUES SEVERES

Ce programme expérimental sur trois ans a pour objectif de rendre accessible le logement

et les soins à des personnes sans-abri souffrant de troubles psychiques sévères. Il trouve son

point de départ à partir des recommandations proposée en janvier 2010 par le psychiatre de rue

marseillais, Vincent Girard, dans son rapport remis à la ministre de la santé, en s’inspirant des

expériences réussies aux Etats-Unis et au Canada « Housing first ». Il est actuellement

expérimenté à Marseille mais aussi à Paris, Lille, et Toulouse.

LE PROGRAMME EXPERIMENTAL

L’objectif est que, à Marseille, cent personnes atteintes de troubles psychiatriques sévères et

sans logement soient accompagnées et orientées, si elles le souhaitent, vers un logement

ordinaire. L’accompagnement et le suivi sont assurés par une équipe médico-sociale composée

d’un psychiatre, d’infirmiers, de travailleurs sociaux, d’un responsable addiction/réduction des

risques et d’un spécialiste de la captation de logements (à Marseille Pact 13 est le locataire en

titre des logements). Il est prévu un ratio d’un professionnel pour 10 patients. L'approche de

cette équipe s'inspire des soins orientés autour du rétablissement (recovery oriented care), qui

contribuent –entre autres- à l’identification et l’utilisation des compétences spécifiques des

patients à lutter contre leur propre trouble psychiatrique, avec l’appui de médiateurs pairs (qui

ont connu tout ou partie des difficultés qu’ils ont à gérer). Cette approche, répandue dans les

pays anglophones, reste peu connue en France.

Cent autres patients seront également recrutés et suivis par l’équipe de recherche, mais

bénéficieront des services médico-sociaux et d’hébergement-logement classiques. Ils serviront de

groupe témoin afin d’évaluer l’efficacité financière et sociale de l’expérimentation par rapport aux

modes de prise en charge traditionnels.

A Marseille, l’association Habitat Alternatif Social porte l’expérimentation dans le cadre d'une

convention cadre avec l'Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille. La coordination nationale

du programme est sous la responsabilité de la DIHAL. Le volet recherche est sous la

responsabilité du Professeur Pascal Auquier, directeur du laboratoire de Santé Publique

Evaluation des Systèmes de Soins et Santé Perçue, AMU.

POINT D’ETAPE FIN D’ANNEE 2012 (extrait de « lettre d’information de la DIHAL n°5, décembre

2012)

« Il y a aujourd’hui sur Marseille 69 personnes (12 femmes et 55 hommes) logées et

accompagnées par une équipe de 13 personnes. (…) 40% des personnes intégrées étaient sans

droits ouverts à leur entrée dans le dispositif, alors même qu’elles avaient des droits potentiels.

L’accès au logement s’est fait dans les 10 jours qui suivent l’entrée dans le dispositif. La ville

soutient l’expérimentation. Habiter son logement reste parfois complexe pour les personnes. En

témoignent un certain nombre d’incidents relevés: troubles du voisinage, nuisances qu’elles

soient du fait des usagers ou subies par eux. La réactivité de l’équipe et la possibilité de reloger

les personnes rapidement ont permis de répondre à ces difficultés. Le travail de l’équipe est

centré sur des démarches d’accompagnement facilitant le rétablissement : l’accès au travail, à la

formation, aux loisirs ou la reprise de contact des personnes avec les familles. Actuellement 6

personnes sont allées vers des démarches d’emploi, 12 sont inscrites dans des actions de

bénévolat, fréquentent des GEM (groupes d’entraide mutuelle) ou sont inscrites dans des

démarches de formation professionnelle. La reprise des liens familiaux a pu se faire pour 20%

12

des personnes. La demande d’activité est souvent la première demande après le désir

d’habiter(…) »

BILAN DE L’EXPERIMENTATION MONTREALAISE

L’expérimentation a permis de loger et soutenir environ un millier d’itinérants au Canada. Le

chercheur du volet montréalais achève actuellement de comparer les trajectoires sur 21 mois

des participants logés aux destins des itinérants du groupe témoin, ayant reçu les services

habituels dispensés par les organismes communautaires et le réseau de la santé. L’exercice

montre que les coûts engendrés par les bénéficiaires de l’expérimentation ne sont pas supérieurs

à ceux ayant été pris en charge par les services habituels, pour des résultats en terme d’insertion

nettement plus encourageants. Cette approche est expérimentée depuis une vingtaine d’années

dans différents pays. Le rapport annuel 2010 du U.S. Departement of Housing and Urban

Development estime même que l’approche « logement d’abord » explique en partie la chute de 11

% de l’itinérance chronique constatée aux États-Unis entre 2007 et 2010.

Contacts Paca :

[email protected]: responsable du laboratoire évaluation des systèmes de soins

et santé perçue à la faculté de médecine de Marseille. 04 91 32 44 75

Vincent Girard, psychiatre, chercheur, laboratoire de santé publique faculté de médecine

de Marseille. 04 91 32 44 72

Habitat Alternatif Social, à Marseille : [email protected]

13

APPARTEMENT D’ESSAI

L’objectif est de permettre à des personnes en souffrance psychique, adultes, suivies par

des équipes de soin en psychiatrie, accueillies en institutions, ou vivant dans leur famille

d’expérimenter ou de ré-expérimenter la vie en logement ordinaire sur une durée limitée dans le

temps (3 mois). Un accompagnement social est assuré par les travailleurs sociaux de l’ Office

Rhodanien de LOGement Social (ORLOGES) sous forme de visites à domicile et d’entretiens.

L’accompagnement soignant se poursuit avec l’équipe de soin d’origine. Il s’agit d’une mise en

situation réelle de vie dans un logement loué, en ville. 6 logements ont été loués auprès de

bailleurs sociaux, disséminés dans Lyon et totalement banalisés. Les personnes y apportent leurs

affaires personnelles.

Les personnes peuvent ainsi évaluer leurs capacités concernant la gestion du quotidien, la vie

sociale, les relations, la poursuite des soins,… Un contrat d’hébergement est signé de façon

tripartite (la personne concernée, l’équipe de soins référente, ORLOGES). Un planning est établi

pour les interventions de l’équipe accompagnante (visites à domicile, entretiens). Après une

première période, l’équipe médico-sociale fait le point sur les compétences de la personne, afin

d’individualiser l’accompagnement. Un groupe de parole spécifique a lieu tous les lundi matin

autour d’un petit déjeuner, et sert aussi d’instance alternative au conseil de la vie sociale.

Ces trois mois de test permettent aux personnes de se confronter à la réalité d’un habitat

individuel, à leur capacité à vivre hors de leur famille ou de l’hôpital. Comme il s’agit d’une

expérience, cela permet aux personnes de ne pas avoir à décider d’emblée d’un nouveau choix

de vie, et la fin du test ne peut être assimilé à un échec.

Techniquement, ce projet est un établissement médico-social d’accueil temporaire. Il nécessite

donc une orientation CDAPH. L’équipe de soins est présente lors de la signature du contrat

d’hébergement temporaire, et s’engage à poursuivre le soin pendant l’essai.

Contact :

Office Rhodanien de LOGement Social (ORLOGES)

Lucette Moreau, 19 rue A. Comte, Lyon ;

04 78 38 06 54 ; [email protected]

14

PRATIQUES D ’ACCOMPAGNEMENT

Ces pratiques d’accompagnement s’organisent autour de deux types d’interventions. Les

deux premières sont la spécialisation autour de la personne avec handicap psychique

d’établissement ou service médico-sociaux, à l’origine non spécialisés. C’est cette spécialisation

qui est considérée comme « nouvelle pratique ». Les suivantes sont essentiellement des groupes

de personnes, réunies autour d’un même objectif : s’entraider face à la maladie, ou être

« accoutumée » à elle par la formation.

FOYER D’ACCUEIL MEDICALISE (FAM) DE JOUR

Le "Club Orion" est un Foyer d’Accueil Médicalisé de jour (30 places) qui accompagne des adultes

souffrant de troubles psychiques vers une plus grande autonomie.

L'action du FAM s'appuie sur deux priorités : élaborer avec la personne un projet de vie

conjuguant la prise en compte de son handicap et de ses potentialités, puis mettre en œuvre ce

projet dans le but d'une meilleure qualité de vie. Cet accompagnement, indispensable dans la

perspective d'une insertion sociable durable, se réalise en lien avec le projet de soin, soutenu à

l'extérieur et relayé par l'équipe médicale du foyer.

Prévu pour être un lieu de transition, vecteur d'intégration sociale, ce FAM de jour amène ses

bénéficiaires à participer à la vie associative, culturelle et artistique de proximité, dans les lieux

publics et privés de Nice et alentours.

L'équipe pluridisciplinaire est composée d’une directrice, deux psychologues cliniciennes, trois

animateurs, une conseillère en économie sociale et familiale, un médecin psychiatre, un infirmier,

une psychomotricienne.

Comme tous les FAM, "Club Orion" est financé par le Conseil Général des Alpes Maritimes et

l’Assurance Maladie.

Contact :

FAM Orion, Nice

Tél. 04 93 84 96 97 Fax 04 93 84 87 97

[email protected]

15

LE SUIVI MEDICO-SOCIAL PAR SAVS OU SAMSAH

D’après une étude multipartenaire de 20104, un suivi par service médico-social, qu’il soit un

SAVS (service d’accompagnement à la vie sociale) ou un SAMSAH (service d’accompagnement

médico-social pour adultes handicapés) diffère fondamentalement d’un suivi sanitaire par la

place qu’il accorde à la personne : il ne s’agit pas d’un patient ni d’un usager mais d’abord d’un

citoyen. Et cela que le service soit ou non spécialisé sur le handicap psychique.

L’accompagnement part des demandes de la personne, qui donne parfois lieu à des négociations

pour cadrer avec les possibilités offertes par le service. L’objectif de l’accompagnement est en

priorité d’aider la personne à vivre parmi les autres dans un milieu dit ordinaire. Cette primauté

accordée à la parole de la personne et à ses choix met à distance l’entourage. C’est pourquoi une

des conclusions de l’étude est d’éviter pour un tel service de développer l’aide aux aidants, pour

ne pas générer une confusion des places de chacun. Les partenaires des dix services interrogés

lors de cette étude s’accordent à penser que l’accompagnement médico-social a des effets

thérapeutiques et diminue la fréquence des séjours d’hospitalisation.

Une des missions centrales des services d’accompagnement consiste à assurer la réalisation du

suivi psychiatrique (observance du traitement, régularités des consultations, participation aux

activités, repérage d’aggravation éventuelle). Pour ce suivi médical, les SAMSAH sont bien

évidemment mieux outillés que les SAVS. Les SAMSAH, même si leur équipe médicale et

paramédicale est souvent légère, savent mobiliser une équipe pluridisciplinaire susceptible

d’intervenir de façon régulière sur le lieu de vie. Les SAMSAH sont aussi plus à mêmes, par

l’expérience et les qualifications de leur personnel, de s’adresser à un public en rupture de soins

psychiatriques. Par ailleurs, le soutien à la santé somatique est un élément important pour le

public qui nous occupe.

Les services d’accompagnement proposent un cadre qui doit à la fois être solide et souple. Il

s’agit d’ailleurs bien souvent, à côté de l’accompagnement, d’être rassurant par une présence

continue dans la relation, d’une écoute, avec des rendez-vous réguliers, sans rupture.

Dans le temps, les services constatent qu’une majorité de personnes accompagnées auront

besoin durablement d’un soutien. Ce soutien ne doit pas nécessairement être le fait d’un SAVS

ou d’un SAMSAH. Un GEM, les relations familiales ou amicales créées ou restaurées, vont aider à

ce soutien. Sans chroniciser nécessairement les personnes, une fonction de veille peut être

réalisée par le service, en dehors d’une contractualisation.

En 2012, le Creahi Ile de France a réalisé un guide méthodologique pour la création de services

d’accompagnement spécialisés dans le handicap psychique5.

Contact SAVS en Paca:

SAVS CAP ESPERANCE - TOULON (83), 32 places 737 avenue du colonel Picot

83000 TOULON

tél : 04 94 20 06 97 [email protected]

Contact Samsah dans le Vaucluse:

ISATIS AVIGNON - AVIGNON (84) 39 boulevard Jacques Monod

AVIGNON

tél : 04 32 76 03 90 - [email protected]

4 Creahi Aquitaine, Alsace, Bretagne, Ile-de-France. Quels services d’accompagnement pour les personnes en situation

de handicap d’origine psychique? 2010, 208p. 5 Creahi Ile de France, Guide méthodologique pour la création des services d’accompagnement spécialisés en faveur

des personnes en situation de handicap d’origine psychique, 2012, 32p.

16

« GESTION DE LA MALADIE ET DU RETABLISSEMENT » : GERER LES ALEAS DE

SA MALADIE EN GROUPE D’ENTRAIDE PSYCHOLOGIQUE

L’implication des usagers et de leur famille dans un projet thérapeutique, avec l’utilisation des

concepts de rétablissement et de responsabilisation, est rare en France.

Le programme de gestion de la maladie et du rétablissement a pour objectif de permettre à une

personne de gérer sa maladie, d’imaginer son propre projet de rétablissement et de prendre des

décisions éclairées concernant son traitement, en disposant des informations nécessaires sur sa

maladie. Ce programme ne peut servir de substitut à une équipe de soins.

Si les soins psychiatriques sont souvent indispensables, la personne doit pouvoir apprendre à

gérer les aléas de la variabilité du handicap résultant de sa maladie psychiatrique, en

comprendre les fonctionnements et les symptômes, pour bâtir des stratégies face à eux.

Le groupe d’entraide psychologique permet aux participants de s’entraider pour bâtir ces

stratégies face à la survenue des symptômes, en prenant en compte le vécu des autres dans un

groupe animé par un psychologue, dont la démarche est basée sur la gestion de la maladie par la

personne elle-même, et par un usager ayant traversé les phases du rétablissement, qui fait office

de pair.

L’objectif du groupe est donc de permettre à la personne de mieux vivre, de se responsabiliser

face à sa maladie, de recevoir simultanément le soutien nécessaire, et d’acquérir un savoir sur

sa maladie. Dans cette démarche, le malade devient expert de sa maladie, au même titre que

des soignants, mais sur un autre registre.

Ces groupes sont parfois mis en œuvre (et donc financés) dans le cadre d’un atelier santé ville

ou d’un contrat local de santé (axe santé mentale).

Le groupe se réunit trois heures chaque semaine. Dix sujets sont abordés avec ses membres,

selon le programme défini par la Gestion de la Maladie et du Rétablissement:

1. Les stratégies du Rétablissement

2. Faits pratiques à propos de la schizophrénie, du trouble bipolaire, de la dépression

3. Le modèle de vulnérabilité-stress et les stratégies de traitement

4. Construire son soutien social

5. Utiliser la médication de façon efficace

6. Usage des drogues et de l’alcool

7. Diminuer les rechutes

8. Faire face aux stress

9.Gérer les problèmes et les symptômes

10.Trouver des réponses à ses besoins dans le système de santé mentale

Ce programme existe depuis 10 ans en Amérique du Nord, il est décrit dans un guide pratique

pour l’intervenant. Il concerne essentiellement les personnes atteintes de schizophrénie, de

troubles bipolaires et de dépression.

Contact :

Cohérence réseau, Perpignan

Sylvie Lubelski ; [email protected]; 04 68 66 82 12

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ATELIER D’ENTRAIDE PROSPECT : POUR LES FAMILLES ET AMIS DE MALADE

PSYCHIQUE

Les programmes de formation des familles, à visée psycho-éducative, ne sont dispensés

que dans certains pays et par de rares professionnels du soin. Ces programmes reposent sur le

constat que les familles se retrouvent de fait en situation d’aidant de leur proche malade, il s’agit

donc de leur donner, notamment par la connaissance, les moyens de mieux s’adapter à la

situation. Les ateliers d’entraide Prospect diffèrent des programmes de formation des familles

(parmi lesquels on peut citer à titre d’exemple Profamille), sur trois points essentiels :

- Le travail de formation se fait à un niveau horizontal, par une réflexion en commun sur un sujet

qui concerne au même titre tous les membres du groupe.

- Il s’agit d’un transfert d’expériences, les familles sont devenues «expertes » du fait de leur

expérience de vie au quotidien avec une personne souffrant de troubles psychiques.

- Ce programme est conçu par des familles pour des familles : il répond aux préoccupations des

familles confrontées aux troubles psychiques d’un proche. Les ateliers d’entraide Prospect sont

centrés sur ce que vit l’entourage, sur ses forces et aussi sur ses limites. D’où un passage de la

notion de formation à celle d’atelier d’entraide animé par des pairs.

Les participants à un atelier d’entraide s’engagent pour un temps donné (10 fois 2 heures), et

savent que le groupe se séparera à la fin, à l’inverse d’un groupe de paroles qui n’est pas limité

dans le temps. L’objectif premier de ces ateliers d’entraide est le soutien des familles. L’objectif

second est d’offrir au proche malade un environnement familial susceptible de l’aider à trouver

l’autonomie dont il est capable.

Les ateliers sont ouverts à toute personne découvrant la maladie, ou qui y est confrontée depuis

plus longtemps. Cependant il est important que les personnes orientées vers les ateliers

d’entraide Prospect aient pu suffisamment être écoutées sur leur propre histoire pour être prêtes

pour un travail collectif, l’accueil dans les sections UNAFAM jouant ici tout son rôle.

Ces ateliers comprennent 10 modules:

Module 1 Faire connaissance, établir les règles des ateliers

Module 2 Dresser l’inventaire de ce que la maladie mentale nous a appris

Module 3 Repérer les pressions pour alléger celles qui peuvent l’être, à l’avenir

Module 4 Identifier nos signes personnels de stress pour apprendre à le gérer

Module 5 Evaluer ce que nous avons perdu

Découvrir les étapes nécessaires pour surmonter notre douleur

Module 6 Acquérir des techniques actives pour faire face

Module 7 Développer des techniques raisonnées pour faire face

Module 8 Recenser toutes les aides disponibles.

Module 9 Comprendre la nécessité de changer et se fixer des objectifs

Module 10 Inscrire résolument nos objectifs dans une perspective d’avenir.

Ces ateliers sont financés par la CNSA dans le cadre de sa politique d’aide aux aidants familiaux

et mis en œuvre par l’UNAFAM

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LA FORMATION DES PERSONNES, DES BAILLEURS ET DES PROCHES

La formation peut être un outil d’accès et de maintien dans le logement, à destination des futurs

habitants de ce logement, mais aussi de leur bailleur et de leurs proches, tous deux éléments

clés de la réussite de ce projet.

Tout d’abord en formant les personnes en situation de handicap psychique, en amont puis au

moment de l’entrée dans le logement. Une formation pourrait viser le développement des

habiletés et compétences sociales. Le préalable a une telle formation est bien évidemment la

connaissance et la capacité de gestion de la maladie, l’empowerment (à cet effet voir la fiche

précédente : « Gestion de la maladie et du rétablissement »). Les enjeux de la formation sont

variés : éviter l’échec, la rechute, et rassurer les professionnels et aidants engagés dans le

processus d’accès au logement.

Ensuite en formant les intervenants de terrain des bailleurs sociaux en prise directe avec les

personnes. Etre formé permettrait de limiter les risques d’échec d’insertion dans le logement,

voire des risques de rechute, par un comportement adapté des intervenants de terrain. Cela

aiderait aussi à la réduction des risques de dégradations du logement.

Des formations existent aussi à destination des familles, comme Pro famille, programme psycho-

éducatif basé sur les thérapies cognitivo comportementalistes, échelonné sur deux ans. Les

formations ont pour objectif d’optimiser l’accompagnement au logement autonome, en

permettant aux familles d’apprendre à mieux composer avec un malade.

Contact :

Association Cap Espérance, 737, avenue Colonel Picot, Toulon

04 94 35 69 82

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BIBLIOGRAPHIE

AMARA F. JOURDAIN-MENNINGER D. MESCLON-RAVAUD M. LECOQ G. La prise en charge du

handicap psychique, IGAS, 2011. 255p.

AGAPSY, Guide des pratiques partagées d’accompagnement vers et dans le logement des

personnes souffrant de troubles psychiques, sept 2012, 79 pages plus annexes.

COLDEFY Magali. L’évolution des dispositifs de soins psychiatriques en Allemagne, Angleterre,

France et Italie : similitudes et divergences in Questions d’économie de la santé n°180-octobre

2012, IRDES, 8p.

CREAHI AQUITAINE, ALSACE, BRETAGNE, ILE-DE-FRANCE. Quels services d’accompagnement pour

les personnes en situation de handicap d’origine psychique? 2010, 208p.

CREAHI ILE DE FRANCE, Guide méthodologique pour la création des services d’accompagnement

spécialisés en faveur des personnes en situation de handicap d’origine psychique, 2012, 32p.

PICON Elise, MINET Béatrice, MONNIER – BRABANT Nathalie, LECOUTURIER François. Evaluation

des expérimentations : « Résidence Accueil » et « Maison Relais – Pension de famille pour

personnes vieillissantes ». 2010, DGCS, 118 pages.

VELPRY LIVIA, Vivre avec un handicap psychique : les appartements thérapeutiques, Revue

française des affaires sociales 2009/1 n°1-2 p. 171-186.

Le logement accompagné : l’exemple des maisons relais et des résidences d’accueil, Pluriels

n°73 mai 2008, 8p.

Lettre d’information de la DIHAL, hors série n°5, 12 décembre 2012, 4p.

LIENS INTERNET

Ateliers d’entraide Prospect :

http://unafam.76.pagesperso-orange.fr/rouen/guide-de-pr-sentation-prospect-2011.pdf

Familles gouvernantes :

http://www.unaf.fr/IMG/pdf/Famille_Gouvernante_2010.pdf

CREAI PACA et Corse 6 rue d’Arcole 13006

MARSEILLE Tél 04 96 10 06 60

[email protected]

www.creai-pacacorse.com