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QUELQUES PROBL~MES D'I~CHANTILLONNAGE EN TRAITEMENT LINI~AIRE ET QUADRATIQUE DES SIGNAUX ALI~ATOIRES* par Georges BONNET, Professeur 5, la Facultd des Sciences** SOMMAIRE. -- AprOs avoir dtabli les principales proprHtds de l'dchanlillonnage d'un signal aldaloire stationnaire et l'avoir rapportd ~ un type/ondamental, ou ~ dchantillonnage propre ~), on aborde dans un esprit de s!Inth~se di[[~rents probl~mes de trailement du signal dans lesquels intervient celte technique. Sont ~tudids les problOmes lin~aires, pour lesquels on /ormule les conditions d'approche optimale d'une trans/ormde lindaire du signal et les conditions d'une inlerpolation sans erreur. On traite ensuite l'estimation de moments d'orclre deux el /ormule les conditions d'dchantillonnage conduisant dune eslimation sans biais, en metlanl en dvidence l'absence d'influence sur eerie derniOre de la cadence d'dchantillonnage. L'expression de l'erreur stalistique d'estimation, lide par contre directement it la cadence, est ~lablie; de mdme les conditions pour la rendre insensible & l'dchantillonnage. Enfin, les problOmes de traitement quadralique des signaux soul trail,s en ddtail el g~n~ralisent Iargement des r~sultats comms autdrieurement, tout en les rattachant aux probldmes d' estimation el d'interpolation. PLAN. - - 9 l. Introduction. 9 2. Echantillonnage 2.1. Espdrance mathdmatique ; 2.2. Covariance ; 2.3. Distribution spectrale ~nerg~tique; 2.4. Fluctuations. 9 3. Probldmes de traitement Un~aire (interpolation optimale) 3.1. Formation /r~quentielle 3.2. Erreur minimale d'inlerpolation; 3.3. Compen- sation d'~chantillonnage ; 3.4. Le probl~me de traitement optimal pour un appareil physique d'dchantillonnage ; 3.5. Interpolation convergente. 9 4. Probldmes d'estimation de moments du second ordre (variances el covariances) 4.1. Estimation sans biais de la covariance; 4.2. Erreur statistique d'estimation d'une covariance 4.3. Moments g~n6ralisds da second ordre. 9 5. Probl~.mes de traitement quadratique des signaux ~aibles 5.1. Correlation sans dchantillonnage; 5.2. Corrdlation avec dchantillonnage; 5.3. Conditions d'invariance du rapport signal~bruit; 5.4. Traitement quadratique gdndral avec dchan- tillonnage. 9 6. Appendice : Formule de sommation de Poisson 6.1. PremiOre /ormule de Poisson; 6.2. Formule gdndrale de sommation de Poisson. 9 Bibliographic (12 rdf.). i. INTRODUCTION L'extension considdrable des techniques de traite- ment diseret a donnd une importance eroissante l'dtude de l'influenee d'un dchantillonnage au eours du traitement du signal. Des reeherehes assez exhaus- fives ont dtd conduites dans le domaine des signaux certains, parmi les plus rdeentes desquelles eelles de C. van Schooneveld [1], faisant suite h A. Kohlen- berg [2], ont dtudid le traitement quadratique apr~s dehantillonnage ; par eontre, peu de travaux ont dtd eonsaerds dans ee domaine aux signaux aldatoires et, h notre eonnaissanee, seul J. DUFLOS [3] s'est attachd h l'dtude des ddgradations du rapport signal/bruit, pour un type d'dchantillonnage un peu parti- culier et une hypoth~se gaussienne un peu limitative. Nous nous proposons d'aborder une dtude systdma- tique de ees probl~mes dans un cadre aussi large et aussi unitaire que possible et en adoptant d'emblde le cas d'un signal al~aloire stationnaire, pour lequel nous dvoquerons sueeessivement les probl~mes posds par l'dehantillonnage pour les traitements lindaires (interpolation d'une fonctionnelle lindaire), l'estima- tion de moments gdndraux du second ordre et enfin les traitements quadratiques. 2. ~CHANTILLONNAGE Soit un signal aldatoire ayant pour reprdsentatioa temporelle la fonctioa aldatoire (f.a.) X(t) supposde stationnaire de second ordre avec une covariance propre (alias fonction d'autocorrdlation) : r~(~) = E{X(t)X*(t-- v)}, (E : espdrance mathdmatique) et une distribution spectrale dnergdtique (d.s.d.) yx(~), transformOe de Fourier de cette derni~re. L'opdration d'dchantillonuage consiste, comme on le sait, h sub- * Le sujet de cet article a fait l'objet d'une conf~l'ence au Colloque O.T.A.N. sur ~ les probl~mes aldatoires en acoustique sous-marine~, La Spezia-Lerici (sept. 1967). Un article sur lcs ~( Corrdlateurs hybrides h dchantillonnage,, paraltra dans un prochain num6ro. ** Centre d'Etudes des ph6nom~ncs aldatoires (CEPHAG) (associd au C.N.R.S.), 46, avenue Fdlix-u 38-Grenoble. -- 17 --

Quelques problèmes d’échantillonnage en traitement linéaire et quadratique des signaux aléatoires

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Q U E L Q U E S P R O B L ~ M E S D'I~CHANTILLONNAGE EN T R A I T E M E N T LINI~AIRE

ET Q U A D R A T I Q U E D E S SIGNAUX ALI~ATOIRES*

p a r

Georges BONNET,

Professeur 5, la Facultd des Sciences**

SOMMAIRE. - - AprOs avoir dtabli les principales proprHtds de l'dchanlillonnage d'un signal aldaloire stationnaire et l'avoir rapportd ~ un type/ondamental , ou ~ dchantillonnage propre ~), on aborde dans un esprit de s!Inth~se di[[~rents probl~mes de trailement du signal dans lesquels intervient celte technique. Sont ~tudids les problOmes lin~aires, pour lesquels on /ormule les conditions d'approche optimale d'une trans/ormde lindaire du signal et les conditions d'une inlerpolation sans erreur. On traite ensuite l'estimation de moments d'orclre deux el /ormule les conditions d'dchantillonnage conduisant d u n e eslimation sans biais, en metlanl en dvidence l'absence d'influence sur eerie derniOre de la cadence d'dchantillonnage. L'expression de l'erreur stalistique d'estimation, lide par contre directement it la cadence, est ~lablie; de mdme les conditions pour la rendre insensible & l'dchantillonnage. Enf in , les problOmes de traitement quadralique des s ignaux soul trai l ,s en ddtail el g~n~ralisent Iargement des r~sultats comms autdrieurement, tout en les rattachant aux probldmes

d' estimation el d'interpolation.

PLAN. - - �9 l . Introduction. �9 2. E c h a n t i l l o n n a g e 2.1. Espdrance mathdmatique ; 2.2. Covariance ; 2.3. Distribution spectrale ~nerg~tique; 2.4. Fluctuations. �9 3. Probldmes de traitement Un~aire (interpolation optimale) 3.1. Formation /r~quentielle 3.2. Erreur minimale d'inlerpolation; 3.3. Compen- sation d'~chantillonnage ; 3.4. Le probl~me de traitement optimal pour un appareil physique d'dchantillonnage ; 3.5. Interpolation convergente. �9 4. P r o b l d m e s d ' e s t i m a t i o n de m o m e n t s du second ordre (variances el covariances) 4.1. Estimation sans biais de la covariance; 4.2. Erreur statistique d'estimation d'une covariance 4.3. Moments g~n6ralisds da second ordre. �9 5. Prob l~ .mes de t ra i t ement quadrat ique des s i g n a u x ~aibles 5.1. Correlation sans dchantillonnage; 5.2. Corrdlation avec dchantillonnage; 5.3. Conditions d'invariance du rapport signal~bruit; 5.4. Traitement quadratique gdndral avec dchan- tillonnage. �9 6. Appendice : Formule de sommat ion de P o i s s o n 6.1. PremiOre /ormule de Poisson;

6.2. Formule gdndrale de sommation de Poisson. �9 Bibliographic (12 rdf.).

i. INTRODUCTION

L'extens ion considdrable des techniques de t rai te- men t diseret a donnd une impor tance eroissante l 'd tude de l ' influenee d ' un dchanti l lonnage au eours du t r a i t emen t du signal. Des reeherehes assez exhaus- fives ont dtd conduites dans le domaine des s ignaux certains, parmi les plus rdeentes desquelles eelles de C. van Schooneveld [1], faisant suite h A. Kohlen- berg [2], ont dtudid le t r a i t ement quadra t ique apr~s dehant i l lonnage ; par eontre, peu de t r a v a u x ont dtd eonsaerds dans ee domaine aux s ignaux aldatoires et, h notre eonnaissanee, seul J. DUFLOS [3] s 'est at tachd h l 'dtude des ddgradations du rappor t s ignal/bruit , pour un type d 'dchant i l lonnage un peu part i- culier et une hypoth~se gaussienne un peu l imitat ive.

Nous nous proposons d 'aborder une dtude systdma- t ique de ees probl~mes dans un cadre aussi large et aussi uni ta i re que possible et en adop tan t d 'emblde le cas d ' u n signal al~aloire stationnaire, pour lequel

nous dvoquerons sueeessivement les probl~mes posds

par l 'dehant i l lonnage pour les t ra i t ements lindaires ( in terpola t ion d 'une fonctionnelle lindaire), l 'es t ima- t ion de moments gdndraux du second ordre et enfin les t ra i t ements quadrat iques.

2. ~CHANTILLONNAGE

Soit un signal aldatoire ayan t pour reprdsenta t ioa

temporelle la fonctioa aldatoire (f.a.) X(t) supposde stationnaire de second ordre avec une covariance propre (alias fonction d 'autocorrdlat ion) :

r~(~) = E { X ( t ) X * ( t - - v)},

(E : espdrance mathdmat ique)

et une distribution spectrale dnergdtique (d.s.d.) yx(~), transformOe de Fourier de cette derni~re. L 'opdra t ion

d 'dchant i l lonuage consiste, comme on le sait, h sub-

* Le sujet de cet article a fait l'objet d'une conf~l'ence au Colloque O.T.A.N. sur ~ les probl~mes aldatoires en acoustique sous-marine~, La Spezia-Lerici (sept. 1967). Un article sur lcs ~( Corrdlateurs hybrides h dchantillonnage ,, paraltra dans un prochain num6ro.

** Centre d'Etudes des ph6nom~ncs aldatoires (CEPHAG) (associd au C.N.R.S.), 46, avenue Fdlix-u 38-Grenoble.

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s t i tuer h la fonct ion al~atoire X(t) - - que nous nom- merons #ndratrice - - une nouvel le fonct ion al~atoire Z(t), l'~chantillonn~e, d6dui te de la p r&6den te pa r :

a) le choix d 'une suite p~riodique d'instants ... t~, t~+~ ... auxquels est observ~e la g~n6ratrice. La cadence d'~chantillonnage 1/0 est l ' inverse de la p~riode

0 = t ] + l - - [ ~ , V: f ;

b) le ehoix d 'une fonction de pondEration H(t) affect& par les va leurs successives X(tt) de la g~n& ratr ice. On supposera H ~ L~ (de earr~ sommable) et, colnme telle, dot~e d ' une t ransform~e de Four ie r h(v) elle-m~me de L ~ (en r~gle gdn~rale tou tes les fonctions d~!terministes consid~r~es ici sont de L~) ;

c) une superposition lindaire, du t y p e X(t /)H(t - - t~) ;

i

d) il est nficessaire que l '6chant i l lonn6e soit une fonct ion alfiatoire stationnaire, ce h quoi nous par- v iendrons en i n t rodu i san t a rb i t r a i r emen t une date origine to, supposfie al~atoire h r6par t i t ion uniforme dans un in terva l le de mesure 0 et ind6pendan te de la g6n6ratrice ; de ce f a r :

tj = to + ]0 (avee j ent ier d e - - ~ h + o o ) ;

e) en pond~ran t pa r 0 pour des raisons de coh6rence avec le cas l imi te 0 - ~ 0 (formule d 'Eu le r -McLaur in [12]) nous adop tons la d~finit ion su ivante de la fonct ion ~chanti l lonn6e :

+ . .

(1) Z(t) = 0 ~] X(to + ]0) H(t - - to - - /0) .

I1 est in t6ressant de r emarque r d6s h p r & e n t que tou t e 6chanti l lonn6e peu t 6tre consid6r~e comme r & n l t a n t dn f i l t rage fictif Z ~ J~[Y] [dans un filtre l ingaire /~ de r6ponse percusionnel le H(t)] d ' un processus-d i s t r ibu t ion :

+oo

Y(t) = 0 E X(to + ]o) ~(t - - to --10), j = - - ~ .

ee dernier ~tant d6fini uniquement, pour X(t) donn6, pa r le choix de la cadence 1/0 (et, pour mdmoire, de l 'or igine auxi l ia i re to) : Y(t) appa raR comme l'dchan- tillonnde propre de la g~n~!ratrice X(t), et l '~ tude des propri~t~s s t a t i s t iques de second ordre de Z(t) se f a m i n e s implement h celle de l 'dchant i l lonn~e p ropre Y(t). Afin d ' en 6tabl i r r ap idemen t les r&ul t a t s , nous t rans formerons l ' express ion de Y(t) en t e n a n t compte de la propri6t~i d 'une d i s t r ibu t ion de Dirae :

x(t) ~ ( t - ~) = x (~ ) ~ ( t - ~)

pour t o u t e fonct ion X(t) cont inue en moyenne qua- dra t ique . On peu t alors ~erire l '~ehant i l lonn6e propre sous la forme d 'un p rodu i t :

(2a) Y(t) = X(t) h0(t - - to) ,

off A0(t ) peu t s ' expr imer , eu ~gard fa la formule de sommat ion de Poisson (ef. Appendiee w 6), sous les deux formes ~quivalentes 0' d i s t r ibu t ion peigne Q :

+o* + ~

(2b) Ao(t ) = 0 E S(t - - ]0) = E e2~i'ntl0 j= - ,. 111~- O~

G. B O N N E T [ANNALES DES T~L#,COMMUNICATION$

E t a n t donn~ la p r&ence de la var iab le aMatoire to, A0(t - - to) est une distribution pEriodique aldatoire et

stationnaire. Si l 'on t i en t compte de ce que to a pour densit6 de probabi l i t6 1/0 dans l ' in te rva l le de d6finit ion [0, 0], la s ta t i s t ique d 'o rdre deux de cet te d i s t r ibu t ion al6atoire s '6 tabl i t de la mani~re suivante , h pa r t i r de la seconde expression (2b) :

a) au premier ordre :

+~" S O e2~lm](t--to)O d t o e I o(t-to)}= Z 0 -

+ ~

b) au second ordre, la covar iance s ' expr ime pa r :

r ~ ( , ) = E I ao(t - - to) A~( t - - �9 - - to) } =

+ ~ ~0 e2~lnxlO e2~i (m--n)l(t--to}~ did 0

--~o t/O In, n

soit, compte tenu de la formule de Poisson et dans

l '~cri ture (2b) :

+ ~ + ~

F~(r = Z e2=in~/~ = 0 E 8 ( x - - m 0 ) --___ A 0 ( - ) ,

d 'ofl r~sulte, pa r t r ans fo rma t ion de Four ier , la dis t r i -

bu t ion spect ra le ~nerg6tique YA('0 ~ I'A(~) :

yA(~) = E ~(~--n]O) = 0 ~ e 2 ~ i ~ ~

Du fa i t que X et Ao sont i nd@endan te s , la s ta t i s - t ique d 'o rdre deux de l '~chant i l lonn~e p ropre Y(t) --- X(t)Ao(t - - to) v a s '6 tabl i r sans difficult6.

2 .1 . E s p 6 r a n c e m a t h 6 m a t i q u e .

On a E[YI = E IXI E[Aol, soit :

(3a) ElY} = E I X }-

La va leur moyenne de l '~ehant i l lonn~e Z en d6eoule, conform~ment aux re la t ions de t r ans fo rma t ion dans

le filtre l in6aire 3r :

(3b)

E[Z} = E{ Y} H(t)dt = E I x } < I , H > = E[Xlh(o).

2 .2 . C o v a r i a n c e .

a) Vu l ' i nd6pendan tce entre X et Ao, on a r r =

F x F a ; soit F r ( v ) = E/Y(/) Y * ( t - x) / = Fx(~) Ao(~),

ou encore :

(4a) + ~ +o0

r r ( ~ ) = 0 r x ( ~ ) E s ( ~ - - m 0 ) = r x ( ~ ) ~ e ~ l ' ~ l ~ �9 r t l~-- ~ tl = - - do

La covar iance de l '~chant i l lonn~e propre a p p a r a i t ainsi eomme l'Echantiltonn& propre de la eovarianee de la gEnEratrice, ceci pour la m~me cadence 1/0.

b) Si m a i n t e n a n t nous in t roduisons la /onction dp correlation (au sens d6terminis te) associ6e h la fonct ion

de pond6ra t ion H(t), h savoir :

- - 1 8 - -

t. 24, n ~ 1-2, 1969]

L (5) FH(, 0 = (H , H~)(~/ = H(0 H * ( t - ~) dt

[ol, H~ (t) = H * ( - - t)l,

les propri~t6s eonnues (voir par exemple [4]) d 'un flltrage lin6aire permet tent de d~terminer la eovarianee de l '~ehantillonn6e Z = ~ [ Y ] ; nous avons, eompte tenu de la premiere expression (4a),

(4b) rA.)=(r,..r.)(~)=o Z r~(mO) r , , ( ~ - - toO).

c) On obtiendrait des expressions tou t fi fait simi- laires pour la covariance mutueIIe (ou fonction d' inter- corr61ation) de deux 6chantillonn~es, Z~ et Z 2.

Q U F ~ L Q U E S P R O B L / ~ M E S D ' . ~ C H A N T I L L O N N A G E

(6)

}

2 .3 . D i s t r i b u t i o n s p e c t r a l e 6 n e r g 6 t i q u e .

Soit 7y(v) la distribution spectrale ~nerg6tique de Y(t), donc la transform6e de Fourier de Fy(~). Si nous utilisons la dernibre expression (4a) de cette covariance, nous obtenons imm6diatement :

(5a) vvO') = ~ vx(" + n/O).

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et $r(~) = Yr(v) - - [ E{ Y} [z ~(~)

ou rx( , ) = r ~ ( , ) - [ z i x } i =.

On tire de (5a) et compte tenu de (3a) : (7)

+av

~O) = Z ~x(~ + n/0) + I E {x} I ~ Z ~(~ + k/0), n----~r k~O

(k de - - o o ~ + o o saul 0)

d'ofl rdsulte l 'expression de yz(~) = t h ( v ) [ ~ yr(V)- Comme il se doit, ces spectres de fuc tua t ions ne comportent pas de raie /~ l'origine, et nous avons en particulier les expressions suivantes 6tendues par l 'emploi de la formule de sommation de Poisson (cf. Appendiee, w 6) :

(8a) 7r(0) = ~ Vx(m/0)= 0 ~ r~(n0),

(8b) + ~ ~ + ~

vz(0) = Ih(0) 12 ~ 7x(rnlO) = 0 [ h ( 0 ) [z ~ rx(nO),

La distribution spectrale 6nerg6tique de l '6chan- tillonn6e propre apparai t ainsi comme la superposiiion de routes les translations de puissances multiples de 1/0 - - cadence d'dehantil lonnage - - obtenues it part ir de la distribution speetrale 6nerg6tiqne de la g6n6- ratriee.

Pour ce qui a trai t uniquement h la statistique de second ordre et h t i tre d ' fquivalence purement for- melle, on peut dire que le spectre yr(v) de l '6chan- tillonn6e propre est le m~me que celui yx(V) de la g6nfratrice h laquelle se superposerait un brui t additif ((, bruit d ' fchant i l lonnage ~>) ind6pendant, centr6 et de distribution spectrale 6nerg6tique : Z vx (~+ k/0).

k r

Pour l '6ehantil lonnage g6n6ral, on obtient h part ir du r6sultat pr6e6dent :

Les propri~t6s (4b) et (5b) s 'appl iquent sans modifi- cation de forme h la statist ique conjointe de deux 6chantillonn6es d 'une m6me g~n6ratrice X avec une suite syncbrone des t~ : Z~(t) et Z2( 0 obtenues respec- t ivement par les fonctions de pond6rat ion Hl(t ) et Hu(t). Dans ces conditions, la fonction d'intercorr6- lation F H = (H 1 * H2#)(~) est h utiliser dans (4b), alors que sa transform6e de Fourier h~(~) h2*(~ ) se substi tue h I h(~) [z dans (5b).

2 .4 . F l u c t u a t i o n s .

I1 est utile pour la suite d'6tablir une cons6quence de (5) po r t an t sur la distr ibution spectrale 6nerg6tique des fluctuations de l '6chantillonn6e, quantit~ ayan t t rai t h la composante centrde de Y (on de Z). Affectons du symbole tilde les grandeurs relatives aux compo- santes centr~es ; par exemple :

3. P R O B L ~ . M E S D E T R A I T E M E N T L I N I ~ A I B E

( i n t e r p o l a t i o n o p t i m a l e )

Le problbme g~n6ral sera pos6 de la mani~re sui- vante : un signal continu al6atoire (au sens large d ' un m~lange de signal et de bruit), reprO!sent6 par la fonetion aldatoire X(t) devrait subir un filtrage lin6aire 9 donn6, de fa~on h c e que sa transformde 9 [ X ] satis- fasse h u n certain crit~re. Lorsque X est ~chantillonn~e, il s 'agit alors de rechereher la forme de la fonct ion de pond6rat ion H(t) qui, soit directement, soit aprds t ransformat ion dans un certain filtre lin~aire h d6flnir, fournit une 6chantillonn~e Z(I) approchant au mieux en moyenne quadratique la transform6e g [ X ] d6sir6e, c'est-h-dire :

(9) 9 [ X ] t = (G * X)~t_~),

oh G(t) est la r~ponse pereussionnelle du filtre 9 ; ceei avee un d~ealage temporel 6ventuel v. I1 s 'agit done de rendre minimale la distance :

(lo) ~ = n { [ z(t) - - (G , x)~,_ , 1~ }, par le choix opt imal de H(t) dans

Z(t) = 0 Z X(tj) H(t - - tj). 1

En d6veloppant r on obtient tou t d 'abord, d'apr~s (4b) :

E I I Z [2 I = rz(o) = o Z rx(mO) r . ( - - m O ) = m

0 5 Y~ rx(m0) m

puis, selon la d~finition rapidement h :

__~H(;~) H*()~ + m0) dX ;

(1), un calcul simple conduit

n I z ( 0 . (G , X ) L , t =

~H(X) r~(~ + ~ x) ; G*(~) d~ d~

- - 19 - -

4 /13

d'ofi l ' express ion de la dis tance h minimal iser :

=0Z rx(m0)J/H(x) H* ( X +m0) dX + E l i ( G . E 2 x)12 I -

,I,I[H(X),,. G*(~) r x ( ~ + ~ - x) +

H * ( ; 0 G(Iz) r~ (~ + ~ t - - k)] dX diz.

Ce probl6me de va r ia t ions condui t h annuler s imul ta- ndment les ddriv6es par t ie l les de ~2 pa r r a p p o r t h H et H* considdrdes comme ind6pendantes . I1 en r~sulte deux dquat ions d 'Eu l e r qui s ' av~rent 6tre conjugu~es l ' une de l ' a u t r e ; il suffit donc d ' en consi- ddrer une seule, qui assure la condi t ion d ' ex t r~mum sous la forme (on a t enu compte de la symdtr ie her- mi t ique I ' ( - - -:) = U*(~)) :

(12a) 0 5~ rx(m0 ) H(X - - m0) = (G , rx)(x_,) ,

off _H(t) est la r6ponse ext r6male .

Si nous faisons appel h la premi6re expression (4a) de ]a covar ianee Fy(x) de l 'dchant i l lonnde propre , nous pouvons rdcrire cet te condi t ion sous la forme :

(12b) ( H , l~r)(?,, = (G * Fx)(z_z) ,

ce qui pe rme t de donner h la condi t ion d ' e x t r d m u m l ' i n t e rp rd ta t ion su ivan te : la t ransformde de la cova- r iance l~r de l 'dchant i l lonnde propre dans un filtre a y a n t pour r6ponse percussionnel le la fonct ion de ponddra t ion ex t rdmale H(t) s ' ident i f ie h la t rans- form6e de la covar iance F x de la g6nfra t r ice dans le filtre 9 considdrd, ceci au r e t a r d v pr~s.

En outre, du fai t qu 'une covariance p ropre est dd/inie positive, il est ais6 de voir que la va r i a t ion seconde de r est non n6gat ive lorsque l a c o n d i t i o n (12a) est respect~e : l ' cx t rdmum assur6 est b ien un minimum pour r

3.1 . F o r m u l a t i o n fr6quent ie l le .

Prenons les t rans formdes de Four ie r des deux membres de (12b), en in t rodu i san t le gain complexe g(v) .~- G(t) du filtre 9 et la t ransform~e de Four ie r h(v) de la fonct ion de pond~ra t ion op t imale H(t). Usan t de l ' express ion (5a) de yy(V), le th~or~me de Planchere l nous condui t h la fo rmula t ion fr~quentiel le de l'interpolation optimale :

(13) h(v) = g(v) + . e

Z ~'x(v + k/O) k=--oo

3.2 . Erreur m i n i m a l e d ' in terpo lat ion .

P o r t a n t la condi t ion (12) dans (11), nous obtenons l ' e r r eu r min imale :

Inf ~2 = E I [ (G * X) t 2 } - - (/./__ * G $ * r*)(~). Le premier t e rme du second membre reprdsente la puissance h la sort ie du filtre 9 excitd pa r X et s 'ex- p r ime ais~ment au moyen de la d i s t r ibu t ion spectra le 6nerg~tique de X ; le second te rme peu t s ' expr imer

G. BONNET [ANNALES DES T/2LI2COMMUNICATIONS

f r~quent ie l lement au moyen du thdor~me de P lan- cherel ; ce qui donne :

~RR! 2~1~ I n f e 2 = [ g(~)[2 yx(V ) _ e h(v) g* (v) yx(V)] d r ,

(Yx ~- Yx # est rdel et pa i r ) ; ou encore, en u t i l i sant (13) :

VxO) Z Vx( v + klO) (14) Inf e ~ = ~ l g ( v ) ] 2 k:#0

+~ dr . t/Rt

Z "~x( v + klO)

La dis t r ibut ion spectra le dnerg6tique yx(V) 6 tant rdelle et non ndgat ive, il a p p a r a i t que ce t te er reur est d is t r ibude sur l ' axe des frdquences avec une densitd rdelle et non ndgative repr6sentde par I ' i n t6gran t de (14).

3 .3 . C o m p e n s a t i o n d ' 6 c h a n t i l l o n n a g e .

Les re la t ions (13) et (14) reprdsen ten t un rdsu l ta t in t f r e s san t pa r l ' i n t e r p r f t a t i o n que l 'on peu t en obte- nir : supposons t ou t d ' a b o r d que le f i l t rage g h appro- cher pa r l '6chant i l lonnage soit un /iltre identitd, G(t) = 8(t) ; g(v) = 1 Yr. Les condi t ions t rouv fe s sont celles qui conduisent h la restitution optimale de la gdndratrice et les formules (13) et (14) se r6duisent h celles d6jh publi6es an t f r i eu remen t [5] ; en pa r t i - culier :

(15) ho0) = . ~ e ,

Z ~x( v + k/O)

reprdsente la t rans formde de Four i e r de la f0nct ion de pond6ra t ion Ho fournissant la compensation optimale des e/[els d'dchantillonnage. En nous r e p o r t a n t h l ' i n t e rp r6 ta t ion de p a r a g r a p h e 2, on p e u t dire aussi bien que ho(v) est le gain complexe d 'un fi l tre ~ o qui, a t t aqu6 pa r l'dchantillonnde propre de X(t), recons t i tue ce t te gdndratr ice avec le m i n i m u m d 'er reur .

a) Alors la formule (13), qui pcu t s '6crire :

(16) hO) = g(v) ho(v) ,

mon t r e c la i rement qu ' i l rev ien t au m6me de r4aliser d i rec tement l ' i n t e rpo la t ion de g [ X ] au moyen de la fonct ion de pond6ra t ion Ho ~ ho, puis de fl l trer ce t te ~chanti l lonn4e dans un filtre , o rd ina i re , qui se confond avec le filtre envisag6 G # g ; ou encore de fi l trer l 'dchant i l lonn~e p ropre (2) dans une cascade de filtres de r4ponses Ho et G, ce qui ~quivaut fi un filtre unique de rdponse (H 0 * G).

b) R4alisabi l i t4 phys ique : la formule (15) m o n t r e

que Ho(t ) est rdelle, car h o ( - - v) = h*O) ; de plus, elle donne man i fes t emen t :

+co 2~,i (~ +k/0) x Z hoO + klO) e = 1 ' i v ,

k = . - ~o

re la t ion qui, conform6ment h un th6or6me de l ' a u t e u r [6] mon t r e que Ho(t) est soumise h la eon t r a in t e Ho(*) = 1]0 avec l ' a l t e rna t i ve :

- - ou bien Ho(t) s ' annule pour t = �9 + m0, Am

- - 20 - -

t . 24, n os 1-2, 1969]

entier =7 (: 0. Ce cas es~ le seul possible si he(v) et donc y.x(v) est h suppor t born6 ;

- - ou bien, He(t) est "h support bornd [.~ --- O, v + 0] et s ' annule aux fronti6res. Alors Ho(t + z --- 0) = 0 pour t < 0, r6pond au pr incipe de causalit6 tou t en demeuran t r4elle. Nous en d6duisons pour ce cas que la compensation optimale d'dchantillonnage est phgsiquement r~alisabIe mogennant un retard "~ > 0 au plus dgal it la pdriode O. De plus, en nous r epo r t an t

(13) et (16), nous voyons que, si de son e6t6 le filtre est phys iquemen t r6alisable (G(t) r & l et nul pour t < 0), l ' i n t e rpo la t ion op t imale pa r (Ho * G) est r6alisable m o y e n n a n t un r e t a rd au plus 6gal h 0.

Pour ce qui est li6 h la premi6re condit ion, la r6al isabil i t6 n6cessite d ' a d o p t e r un r e t a rd plus im- po r t an t , m6thode ne p o u v a n t s 'av6rer g6nante qu 'except ionne l lement .

3.4. Le problbme de tra i tement opt imal pour u n appareil phys ique d '6ehant i l lonnage .

L'6quiva lence 6voqude entre pond6ra t ion et f i l t rage va s 'av6rer pr6cieuse en p ra t ique : des consid6rat ions technologiques conduisent ~ pond6rer chaque prise d '6chant i l lon pa r une fonct ion He(t) de forme s imple plus ou moins impos6e (par exemple une impuls ion rectangulaire) . L ' appa re i l phys ique d 'dchant i l lonnage ainsi cons t ru i t se t r a d u i t pa r un mod61e 6quivalent form6 de (Fig. 1) :

a) un opdrateur non homogdne ~,o t r a n s f o r m a n t la g6n6ratrice X(t) en son 6chanti l lonn6e p ropre Y(t), conform6ment h la d6finit ion (2a) : Y(I) = G0[X(t)] =

x( t ) a0(t - - to);

b) un [iltre lindaire 3Ce de r6ponse percusionnelle H~(t) ~ ho(~).

On pour ra i t en t reprendre un nouveau calcul de var ia t ions pour d6 te rminer quel t y p e de filtre op t imal ~- de rdponse pereussionnel le F doit 6tre appliqu6 h la sort ie de l ' appa re i l phys ique d '4ehant i l lonnage , de fa~on h min imal i se r la d i s tance E { I (Z * F ) - - (X * G) I ~ ]. Un te l ealcul peu t cependant 6tre 6vit6 grace fi la consid6ra t ion des mod61es 6quivalents .

En effet, d 'apr6s ce qui pr6c6de, la solut ion du t ra i - t emen t l in6aire o p t i m a l eonsis tera ~ faire suivre l ' appa re i l pr6c6dent d ' un filtre lin6aire Y de gain eomplexe / ~ F tel que f(v) he(v) ~- _h(v) d6crit pa r (13) ; soit encore :

he(v) g(v) f(v)

he(v)

conform6ment h (16). On a donc F = JCe -1 JCo g et ce filtre est form4 :

a) du filtre inverse JCe -1 de JC e qui redonne l'dchan- tillonnde propre de X(t) ;

b) du fittre JCo qui assure la compensation d'dchan-

tillonnage, cf. (15) ;

c) du filtre ~ r fa l i san t le traitement lindaire souhait6.

Dans ces condi t ions, l ' e r reur d ' i n t e rpo la t i on demeure eelle donnfe pa r l ' express ion (14).

Q U E L Q U E S P R O B L I ~ ; M E S D ' E C H A N T I L L O N N A G E 5/13

Y "~X

k _ _ ) \ ~ 1

appareil filtre optimal

Fro. 1. --- Structure du filtre optimal d'interpolation h la sortie d'un appareil physique d'6chantillommge.

3.4 .1 . Une premi6re remarque nous pe rme t m6me de pr6ciser c la i rement darts quelles condi t ions la forme exacte impos6e h la fonct ion de pond6ra t ion p a r l ' appare i l phys ique a peu d ' impor t a nc e pour la s t ruc - ture du filtre op t imal : il suflit que le t emps de r4ponse du filtre 9 h approcher soit trds grand devant la p6riode O. En effet, il en est alors a/ort iori de m6me (en tan t que p rodu i t de convolut ion) pour te t emps de rdponse du filtre JCog; h l 'oppos6 la fonct ion de pond6ra t ion de l ' ap- p a r e i l - - r 6 p o n s e du filtre ~ e - - a tou jours pa r construc- t ion une darde in/drieure it 0 et 3Ce -1 est ~ la rge bande devan t ~o.q. I1 en r6sulte que l ' influence de 3Ce -1 sera r i t e n6gligeable e t cela d ' a u t a n t plus que l ' impuls ion sera br6ve d e v a n t 0. Ainsi, la condi t ion pr@it6e pe rme t d ' ass imi le r JCo9 /a 5- = JCe -1JEog, au t r emen t dit , de r6aliser le t r a i t e m e n t op t imal au moyen d ' un filtre combinan t le filtre ~ recherchd et le /iltre JCo de compensation d'dchantillonnage, ceci p resque ind6pen- d a m m e n t de la forme exacte de l ' impuls ion phys ique d 'dchant i l lonnage (sous la r~serve indiqu6e pour sa dur6e). Enfin, si ~ est ex t r~mement s61ectif, la no t ion de filtre op t ima l finit pa r pe rd re tou t int6r6t, car ~- ~ 9 et l ' e r renr q u a d r a t i q u e m o y e n n e sur l ' in te r - po la t ion ne d @ e n d plus que de la seule cadence d'dchantillonnage :

vx(o) Z v~(k/0) k ~ 0

+o 1[ g l l : II g II est la yx(k/0) norme L ~ de g(v).

3.4 .2 . Remarquons enfin quc t o u s l e s r4sul ta ts prdc6dents s ' app l iquen t h t ou t e fonct ion al6atoire X(t) s ta t ionnai re , en pa r t i cu l i e r lorsque cet tc dernibre repr4sente la superpos i t ion d ' u n signal et d ' un b ru i t al6atoires s ta t ionnaires . Ains i ~- = J~e -1 J~o9 per- m e t t r a d ' app roche r au mieux, dans une t e chn ique d 'dchant i l lonnage , un flltrc de pr6dict ion, de lissage, etc.

3.5. Interpolat ion convergente .

En consid6rant la re la t ion (14) qui donne l ' e r r e u r d ' in te rpo la t ion , on voit que la d is tance est nulle si (en dehors du eas t r iv ia l yx(V) = 0, Vv) l'on a :

u N y.,.(v + k/0) = o , u k-dO

Comme yx(V) est non n6gatif, eet te condi t ion se ram6ne h :

(17) 7x(v) yx(V + k[O) = 0 , Vk entier ~ O e t V v .

Si cet te re la t ion est respect6e, l '6chant i l lonn6e Z(t) et la fonet ion al6atoire rechereh6e g [X] convergent en

- - 21 J

6/13

mogenne quadratique : il y a (~ interpolatiou convergente ~>.

Or, (17) ne peu t ~tre respect6e que si 7x(~) est ~ suppor t born6 : l ' i n t e rpo la t ion convergente n ' es t done possible que pour des signaux ~ spectre limitd. Nous considd- rerons deux cas.

3.5.1. Cos gdndral.

Le suppor t de Yx occupe la bande [ - - B, § B]. Alors 7x(v) et yx(V + k/O) seront dis joints Vk si,

et seulement si : '

(18) 110 >1 2 B .

La borne inf6rieure 2 B admise pour la cadence s ' ident i f ie h la tr6s c616bre <~ /rdquence de Nyquist ~) de la thdorie de l ' in format ion ,

3.5.2, Cos particuUer : signal d spectre dtroit.

7x(V) a pour suppor t une bande de la rgeur B centr6e sur une frdquence Vo ainsi que sa sym6t r ique du c6t6 des fr6quences n6gat ives ( B e t Vo > 0). La formule (18) indique une frdquence de Nyqu i s t @ale h 110 N = 2 vo -~- B ; cependant , on peu t voir ais~!ment que ce t te forme par t icul i6re de spectre pe rme t d '6v i te r des empi6 tements et donc, de sat isfaire (17) pour certaines cadences in/drieures ~ la /rdquence de Ngquist. n faut pour cela, en consid6rant les premiers voisins de la bande spec t ra le posi t ive pa r exemple :

a) t ou t d ' a b o r d que ~o + . B ] 2 - 1/0 ~< Vo--__B]2 et s imul tan6ment , Vo - - (B]2) + 1]0 /> Vo § B]2, a u t r e m e n t di t que 1/0 >i B,

b) qu ' i l exis te un ent ier k (ici posit if) te l que :

- -~o + B]2 + k]O <~ v o - - B / 2 e t s imul tan6ment :

- - v o - - B / 2 + (k + 1)]0 ~< Vo + B]2, d ' o f l l ' o n t i r e

en posan t :

( 1 9 ) ~ = ~olB ~ ~ >1 112

quant i t6 6gale h l ' inverse de la la rgeur de bande re la t ive du signal, la bande permise pour la cadence d '6chant i l lonnage :

(20) --ff-e 2 B k + l , 2 B - - .

I1 en d~eoule la condi t ion sine qua non :

(21) 0 ~< k <~ E n t ( ~ - 1/2)

avec, pa r sym6tr ie , des r6sul ta ts similaires pour la b a n d e speetra le n6gative. On en d6dui t l ' ex is tence d 'une cadence minimale :

a -4- 1]2 (22) Inf 1/0 = 2 B E n t ( a + 1/2) '

va leur sup6rieure ou 6gale ik 2 B e t comparab le ~ ce t te quan t i t6 ( Inf 1/0 ~ [2 B, 4 B ] ) , p o u v a n t s 'av6rer tr6s inf6rieure h la fr6quence de Nyqu i s t :

(23) 1/0 N = 2vo + B = 2 B ( a -/- 1 / 2 ) ,

si a est tr6s grand.

I1 en r6sulte que :

G. B O N N E T [ANNALES DIIS TELFiCOMMUNICATIONS

a) la fr6quence de Nyqu i s t (23) reprdsente la borne inf6rieure de la cadence t a n t que = ~ (1/2, 3/2), soit k = 0 ; il s ' ag i t de largeurs de b a n d e sup~rieares dt 1 octave ;

b) d6s lors que a 1> 3/2 (moins de 1 octave) , inter- v iennen t dans (21) d ' au t r e s va leurs pour k et, d ' apr6s (20), d ' au t r e s ensembles de cadences possibles. Ces derniers sont repr6sent6s (Fig. 2) en va leur r(!duite et en fonct ion de ~, les zones hachur6es co r re spondan t aux cadences permises pour une in t e rpo la t ion conver- gente.

0 ! ~ o i

=9

2 i ' i '

Nyquist

�9 ~ i (2 Be;"

FIG. 2. - - Ensemble des cadences permises pour l'interpolation convergente (h comparer avee J. Duflos [3]).

Les r6sul ta ts exprim6s pa r (20), (21) et (22) coin- c ident avec ceux obtenus pa r t rois au teurs dans des domaines diff6rents de celui 6tudi6 ici concernan t l ' i n t e rpo la t ion op t imale d ' une t rans formde l indaire de fonct ion al6atoire.

a) A. Koh lenberg [2] expr ime les condi t ions n6ces- saires pour la r e s t i t u t ion sans er reur d 'une /onction ddterministe ~ bande 6troi te 6chanti l lonn6e. I1 est alors normal qu ' i l y air concordance, puisque les condi t ions qui assurent la r e s t i t u t ion sans er reur d ' une covar iance - - fonct ion d6terminis te - - sont celles qui conduisent (cf. w 3) fi l ' i n t e rpo l a t i on convergente .

b) J . Duflos [3] expr ime les condi t ions n6cessaires pour que l ' 6chan t inonnage ne pe r tu rbe pas le rapport signal~bruit lors d ' un t r a i t e m e n t quad ra t i que en pr6sence d ' un spect re 6troit . I1 est normal de s ' a t t e n d r e

ce que ce r6sul ta t soit a t t e i n t d6s lors que sont acquises les condi t ions qui r e spec ten t la quant i t6 d ' i n fo rma t ion contenue darts X(t) (ceci sera consid6r6 en ddtai l au pa r a g ra phe 5).

c) C. van Schooneveld [1] a 6tabl i pa r les condi t ions prdcit6es la possibi l i t6 de respecter une cer ta ine fonct ionnel le du signal, a u t r e m e n t di t de r6aliser sans er reur un t r a i t e m e n t l in6aire, lorsqu ' i l s ' ag i t d ' un signal ddterministe h bande 6troite. I1 est heu reux de cons ta te r l ' ident i t6 des condi t ions avec le cas al6a- toire , ce qui s ' in te rpr6 te comme pour A. Kohlenberg .

4. P R O B L ~ . M E S D ' E S T I M A T I O N D E M O M E N T S D U S E C O N D O R D R E

( v a r i a n c e s e t c o v a r i a n c e s )

Consid6rons le couple { Xl(1) , X2(t ) J de fonct ions al6atoires s ta t ionnai res dans leur ensemble. Supposons-

- - 22

t . 24 , n os 1-2, 1969] Q U E L Q U E S P n O B L / ~ M E S

les centr6es pour simplifier, car l ' es t imat ion de moments

du premier ordre - - t r a i t ement linfiaire - - entre dans le cadre du paragraphe prfie~dent. Soit :

F~(v) = E t X ~ ( I ) X~(t - - v )} ,

leur covariance mutuelle. On cherchera h estimer cette derni~re quant i t~ h la suite d ' un dchantillonnage sgnchrone du couple (Xe 6tant retard6e de v au pr~alable), h la m~me cadence 1/0 et avec ta m~me fonct ion de pond~rat ion H. In t e rv i ennen t ensuite une mul t ip l ica t ion des ~chantillonn6es, puts un filtrage lin~aire passe-bas ~- (Fig. 3) fournissant la variable

al6atoire f2a2('r ) h la fin d ' un interval le d 'observat ion [0, T].

Le probl~me est d ' abou t i r pour ft~2/~ une esp6rance ma th6mat ique 6gale h la covariance recherch6e r x (es t imat ion sans biais) et de d6terminer l 'erreur

s ta t is t ique de eette est imation (rapport signal/bruit) .

Z~ (t)

Retard s Z~ (t) F[It[e P.B.

O,H

�9 ~n (r

Fro. 3. - - Estimation d'une covariance apr~s ~chantillonnage (corr~lateur ~ ~chantillonnage).

4.1. E s t i m a t i o n sans biais de la covar iance .

Int roduisons la fonction al~atoire produit :

(23a) (I)x2(t, z) = Xx(t) X ~ ( t - z)

telle, par d6finition, que :

(23b) E / q)~2(t' z) / = F v~e(v).

Ecri~ons sa covarianee propre :

(24) Fr = E / ~(t, z) r u, , ) } =

E / X t ( t ) X ~ ( t - - u ) X ~ ( t - - ~ ) X 2 ( t - - u - - ~ ) 1 ,

et yr ~ - r e sa dis t r ibut ion spectrale 6nerg6tique. Introduisons, d ' au t re part , la fonction al6atoire

produi t associ~e aux ~chantillonnfies Z 1 et Z2 des signaux, soit :

(25) W~2(t , v) = ZI(t ) Z~(I).

Normalisons, d~s ma in tenan t , le filtre passe-bas ~- de r~ponse F(t) de telle fa~on que son grain ~ l 'origine soit uni taire :

(26) f(0) = 1 soit < F, 1 > = F(t) dt = 1 .

II en r~sulte que E t a ~ } = E I ~F~2(t , , ) } e t e'est eette derni~re quant i t6 qu ' i l convient done de rendre

~gale /~ la covariance rx( -0 pour une es t imat ion sans biais. Nous repor tan t ~ l 'expression (1) de l '~chantil- lonn~e Zf l ) et h l '~eriture (5) il nous est facile de

parvenir , m o y e n n a n t une man ipu la t ion tr~s simple,

la condit ion :

(27) ~ao

E t , r~dt , ~) I = o E r ~ ( ~ - - too) r . (mO) ---- r ~ ( ~ ) ,

D ' I ~ C H A N T I L L O N N A G E 7/13

d'ofl l 'on tire, par t ransformat ion de Fourier en x :

(28) 0 E e r . ( m 0 ) = 1 , V ~ .

On peut obtenir en formulat ion frgquentielle la corldi-

t ion sur h(v) en t e n a n t compte de ee que I h(v) i 2 est la transformge de Fourier de F u = ( H . H # ) et en

appl iquant la formule de Poisson, ce qui donne :

(29) ~, l h(v + k[O) ]2 = 1 .

La relation (28) devant ~tre v~rifi6e Vv, il en r~stllte une condit ion suffisante [6] pour obtenir la proprl6t6 recherch~e, ~ savoir que Pn(mO ) = 0 pour tou t m entier v~ 0 et que, s imul tangment , FH(0 ) = 1/0. Ainsi, les condit ions d 'une estimation sans biais s0nt-

elles :

a) la /onction de ponddration H(t) de l'dchantillonnage dolt dtre h support bornd, d'une mcsure au plus dgale

la pdriode 0 :

(30) H(t) = 0 sauf t ~ [%,0o + 0], (0o arbitraire).

En effet, F H = ( H * H # ) a alors pour support [ - - 0 , + 0] et s ' annule aux fronti~res, ee qui fait que :

I ~ (m0) = 0, sauf m = 0 ;

b) le carrd de la norme dans L 2 de la /onetion de ponddration doit ~tre ~gal gt la cadence d'dchantillonnage :

(31) 11HII2 = 1/o on r . ( o ) = I N ( t ) ] dt = - - ar

Alors que la condit ion (31) peut ne pas ~tre respect6e, quitte/~ introduire un facteur de correction dans l 'esti- ma t ion de la covariance, la relat ion (30) pr6sente une importance prat ique considerable ; nous pouvons conclure en disant qu'un corr~lateur it ~chantillonnage esl susceptible de [ournir l'eslimation exacte en valeur moyenne d'une covariance avec deux propri~t6s de

grande valeur prat ique.

Le r~sullat E I tFa2 I - F12 est ind~pendant de la cadence d'~chantillonnage et aucune consid6ration de signal h bande limit6e ou de fr6quence de Nyquis t n ' a besoin d ' in tervenir .

La ]orme de l 'impulsion de portal,ration de l'dchan- lillonneur peut ~tre quelconque sons r~serve que sa duroc soit inf~rieure/t la p~riode 0.

On pourrai t choisir par exemple une forme rectan- gulaire de dur6e a0 (cr ~< 1), la condit ion (31) imposant alors une hau teur 6gale h ~-112. Notons que ees pr6-

visions th6oriques ont 6td ent i~rement confirm~es par

les exper imentat ions de C. Lardat [9] et D. Berthier

[10].

Nous allons voir m a i n t e n a n t que, si la forme des

6chantil lons peut demeurer arbitraire (ceci ~ tant rapprocher des conclusions du paragraphe 3.4.1), la cadenee in te rv ien t directement clans l ' impor tance de l 'erreur statist ique.

I 23 - -

8/13

4 . 2 . E r r e u r s / a t i s t i q u e d ' e s t i m a t i o n d ' u n e c o v a r i a n c e .

I1 nous faut calculer la var iance de la g randeur de sortie ~2 de fa~on h connal t re l ' e r reur moyenne quadra - t ique d ' e s t ima t ion ou h ut i l iser la not ion de r a p p o r t s ignal /brui t , le (, signal ~> ~tant ici la covariance estim6e :

[ @ ] = IFx(v) l~Varf t

Une 6tude s~rieuse consis tera i t h reehercher le filtre ~- op t imal qui min imal i se ra i t la var iance Var f~ ; les condit ions habi tuel les , pour lesquelles la dur6e d 'obse rva t ion T e s t tou jours ex t r6mement grande devan t lc t emps de corr61ation des ph6nom~nes, nous pe rme t t en t cependan t de nous en dispenser. C'est en effet un r6sul ta t fort b ien connu que, dans de telles condit ions, on peut , sans p e r t e appreciable , subs t i tue r au filtre op t ima l un filtre in t6gra teur de t emps de r@onse T, ou m~me un filtre passe-bas quelcouque dont la bande passan te 6nerg~tique est choisie 6gale h l I T et que l 'on ob t i en t alors :

(32) Var f2 = ~ ~,+(o),

off yq.(v) est la d i s t r ibu t ion spectra le 6nerg6tique de

la fonct ion al6atoire centrde ~F = ~F - - E { 'F } . Dans la mesure off la condi t ion (30) est respect6e,

le calcul de 7,r,(v) est g r andemen t facilit6 si nous

remarquons que ~Fl~(t, z), d6fini pa r (25) en t a n t que p rodu i t d '6chant i l lonn6es , est ident ique h la fonct ion al6atoire que l 'on ob t i endra i t en ~chant i l lonnant , ~ la cadence 1[0 et au moyen d ' une fonct ion de pond6- ra t ion H'(t) = 0 [ H(t) 12, Ia fonct ion p rodu i t r .r) d6finie pa r (23). Nous pouvons done d6crire la dis t r i -

but ion spectrale 6nerg6tique y~(v) des f luc tuat ions de r en u t i l i san t les r6sul ta t s de pa r ag raphe 2.3.

Ainsi, dans (32), les re la t ions (8b) p e r m e t t e n t

d '6cr i re :

1 ]h , (0 ) ]~ E Yr ' Var s -- T ,,=_

off h' est la t ransform6e de Four i e r de la fonct ion de pond~ra t ion H ' = 0 ] H ]L Or, h'(0) = < H ' , 1 > = 0 II nil v a u t 1 d 'apr~s la condi t ion (31) et nous ob tenons les deux formula t ions 6quivalentes :

1 + ~ (33a) Var I2 -- T,,,=_~ u 1 6 2 (m]O) ,

( formula t ion fr6quentielle),

0 + ~ - ~ (33b) Var f~ -- T , = _ ~ ~ F ~ ( n 0 ) ,

( fo rmula t ion temporel le) ;

off, rappelons- le , ~.~ represente la d i s t r ibu t ion spect ra le 6nerg6tique de la fonct ion al6atoire centrde

q) = ( I ) - - E l ( I ) } et F r sa covarianee, m o m e n t

G. B O N N E T [ANNALES DES TELECOMMUNICATIONS

(34)

F~(u) = E { XI(I ) X ~ ( t - - z ) X ~ ( t - - u) X z ( t - - v - - u ) } - -

I E I x (t) x (t- Envisageons m a i n t e n a n t deux cas extr6mes.

4 .2 .1 . C a d e n c e s f a i b l e s .

I1 convient de recouri r h l ' express ion (33b) de la var iance. Lorsque 0 est suff isamment grand pour que X3.(t) et Xj.(t - - 0) ne soient plus corr6lfs, l ' express ion (34) mon t re que Fr = 0 pour tou t ent ier n ~ 0 et la var iance se r f d u i t h :

(35) o o

l im Var f~ = ~ - F r - ~ 0 ~

I E{ x (t) )11 �9 Ce r~sul ta t est int~ressant : il m o n t r e que la var iance de l ' e s t ima t ion est, pour une cadence faible, p ropor - t ionnel le h l 'inverse du hombre T[0 d'dchantillons non corr~lds ulilisds pour l'observation. Dans un au t r e langage, le r a ppo r t S [ B est p ropor t ionne l h ce nombre .

Si les Xj sont r6els gaussiens, le m o m e n t du 4e ordre s ' expr ime au moyen des covar iances (P~ 1 et I 'x ~2, covarianees propres des s ignaux, ainsi que Fix 2 leur covar ianee mutuel ie) ; on ob t ien t h pa r t i r de (35) :

0 (353) Y a r n = ~ [a~z~ + ( F p ( , ) ) 2] , (z~ = F/x/(0)) ;

enfin, si X 1 = X 2 , de var iance z~ :

0 21 �9 (35b) V a r n = ~ [ ~ + ( r : ( ( v ) )

4 . 2 . 2 . C a d e n c e s ~ l e v ~ . e s .

D'apr6s la formule d 'Eu le r -McLaur in [12], la pa r t i e pr iac ipa le de (33b) est alors repr6sent6e pa r l ' in tdgra le :

1 ~ +~r 1 , ~ p.p. V a r a = T J _ ~ I ' r du = ~ - u

qui est le t e rme de rang nul de la s6rie (33a) h laquel le il est done pr6f6rable de recouri r pour d~crire la v a - riance. E t a n t donn6 que ff~(l, ~) = X(/) X*(t - - ~),

la quant i t~ l i T ~2"~(0) = a~ s 'av6re jus t emen t , pa r analogie avec (32), represen te r la var iance de l ' e s t i - mar ion que l 'on ob t i endra i t sans recouri r h u n ~chan- t i l lonnage tou t en respec tan t la mdme dur6e T d 'obser - va t ion (corr61ateur analogique). On peu t donc r a p p o r t e r la va r iance Var ~2 d ' un corr61ateur h 6chant i l lonnage h celle Var A d ' un corr~lateur ana logique en 6crivant ,

selou (33a) :

Z r (36) Var ~2 = Var A =

re (o )

Var a 1 + [2/u ~ , ~ ( m [ O ) ,

off ~.v(~) est toujours la t rans formde de Four i e r de du 4 e ordre en X exprim6 h p a r t i r de (24) et de (23b) p a r : Pc(u) exprim6 pa r (34).

- - 2 4 - -

I. 24, n "~ I-2, 19(;9]

On peut en d~duire les conditions pour tesquelles l'dchantillonnage n'augmente pas l'erreur d'estimation :

Otant donn6 que 7~ est r6et non n4gatif, il faut et i 1

suffit que yo soit fi suppor t born6, done que les X] g~J

soient it spectres bornds, c 'es t -h-dire y@(v) = 0 pour v ~ [ - - N, + N]. Alors l ' e r reur &es t ima t ion sera inva r i an te pa r 6chant i l lonnage si l 'on adop te une cadence 1]0 supfirieure h N.

Ce rOsultat appa raR cla i rement dans deux cas :

a) X 1 et X~ sont ind~pendants, de spectres ~ner- g6tiques a y a n t leur suppor t ~ [ - - B, + B]. On a alors, d 'apr6s (34) :

Pr r ~ ( u ) 22* = r x ( u ) .

D'ofi ~L'~(v) -- ( y ~ , u dont le suppor t ff [-- 2B, + 2 B ] . I1 faut done adopte r , pour une pe r t e nulle, une eadenee 1/0 /> 2 B ;

b) X~ et X~ sont r6els et gaussiens darts leur ensemble.

On a : r ~ ( u ) = " r~?(u) 12 rx(U F x (1l) + § ~) r21(u--- ~).

I1 en rdsulte :

22

I ' + " 12 21 e -2:i''~ e ~ixz yx(X) yX(V - - X) dX.

Si les d i s t r ibu t ions speetrales finerg6tiques u out leur suppor t ~ [-- B, + BI, il e n e s t de m~me a/ortiori des d is t r ibu t ions speetrales d ' i n t e r ae t ion y~'(v) ; il s ' ensui t que la eadenee min imale pour un t r a i t e m e n t sans per tes vau t 2 B.

On t rouvera i t sans peine, pour le ehoix des cadences autoris~es, des r4sul ta ts ident iques h eeux du para - graphe 3.5.2 darts le eas de s ignaux h speetre 6troit .

4 .3 . M o m e n t s g~n~ra l i s~s du s e c o n d ordre.

Le probl6me d ' e s t ima t ion q u a d r a t i q n e le plus g6n6ral a t r a i t h u n vecteur al6atoire J Xl(t) , X2(t) ... XN(t) I dont les eomposantes sont s ta t ionna i res clans leur ensemble. I1 s ' ag i t d ' e s t imer :

~ = E I ~,d ~i'X~(ti) X~(tJ) i '

~l~ 6 tant un nombre complexe. En in t rodu i san t les ~14ments F!( de la mat r ice de covariance, ce t te quai1- t i t6 s 'dcri t :

#

~, J

La th6orie de l ' e s t ima t ion dans une technique d '~chan- t i l lonnage se calque d i ree tement sur celle des para - graphes pr4c~dents. Elle donne lieu h des caleuls for t simples, mais longs, que nous ne d~velopperous pas ici, nous bo rnan t h me t t r e en relief les earaet~res p r inc ipaux du r~sul ta t , qui sont :

a) on obt ien t une estimation sans biais en u t i l i san t une fonct ion de portal , rat ion H(t) de forme quelconque, mais fi suppor t born6 d 'une dur4e inf6rieure h la p~riode

Q U E L Q U : E S P R O B L I ~ M E S D ' t ~ C H A N T I L L O N N A G E 9/13 0 d '6chant i l lonnage. Cct te fonct ion est soumise (en th~orie) h une normal i sa t ion tcl le que 011 H I] 9' = 1 ;

b) l ' e s t ima t ion est, en va leur moyenne , inddpendante de la cadence d'~chantillonnage ;

c) pour des cadences tr~s faibles, la var iance de l ' e r reur d ' e s t ima t i on est inversement p ropor t ionne l le au nombre d '4chant i l lons non corra l , s utilis~s ;

d) si los Xi( t ) sont h spectre bornd, il existe uue cadence l imi te au-delh de laquelle l ' e r reur quad ra - t ique a la m~me va leur que celle ob tenue avec une es t imat ion sans 6chant i l lonnage d '4gale dur~e d 'obser - vat ion.

5. P R O B L ] ~ M E S D E T R A I T E M E N T Q U A D R A T I Q U E

D E S S I G N A U X F A I B L E S

Nous abordons cet te ~tude pa r la d6tec t ion d ' u n signal pa r corr6lat ion ; un tel t r a i t e m e n t por t e sur :

X l ( t ) = S(t) + B t ( t ) , (37)

X2(t) = S(t) + B~(t) ;

a) S(t) cst le signal utile, fonet ion al~atoire r~ellc centr~e et s ta t ionna i re , de eovar iance rs (~) et de d i s t r ibu t ion speet ra le 4nerg~tique "~s(V). On suppose qu 'un r e t a rd pr~alable a permis de me t t r e le signal en concordance avee les deux voles ;

b) Bl( t ) et B2(t ) sont les bruits parasites, fonet ions al~atoires r~elles eentr4es, s ta t ionnai res , ind~pendantes entre elles, ainsi que de S(t) et de memes propri~t~s s ta t i s t iques repr~sent~es pa r Fl~(v ) et ~',(v) ;

c) le eorr41ateur eompor te : un ~ehant i l lonnage synehrone de cadence 1[0 et de fonct ion depond~ra t i on It(t), lequel t r ans fo rme X 1 et X 2 en Zl(t) et Z~(t) (Fig. 4 ) ; puis l '~ labora t ion du p rodu i t Za(t ) Z~(t) ; enfin, un f i l t rage passe-bas tr6s s~lectif ~ de r4ponse pereussionnel le F(t) et de gain /(v), lequcl fourn i t /~ la sort ie la fonct ion al~atoire ~2(t) = ~ [Z l ( t ) Z2(t)].

On supposcra le gain de ~ tel que f(0) = 1, &off r~sulte l ' express ion de la bande passan te 4nerg~tique

- - II i l l : -- II F I I".

Z1

X2 ~ ' ~ ~ Echant. Z2 MuItip[. Filtre P.B.

�9 n (0

FIG. 4. - - D6tection par corr61ation avec 6chantilloanage.

Proposons-nous de caleuler la t r a n s f o r m a t i o n du r a p p o r t s igna l /b ru i t dans ce t y p e de t r a i t e m e n t , en a d o p t a n t les crit6res expos4s dans [7] et en e f fec tuan t une compara i son avec la d6tect ion pa r corr61ation sans ~chauti l lonnage.

5.1 . Corr61ation s a n s 6 c h a n t i l l o n n a g e (corr41a- t eur analogique), soit Z = X.

- - 25 - -

10/13

Le rapport s ignal /brui t it l'entrde est 6gal au rappor t des variances eorrespondantes, soit :

r~(o) (38) . [ S lB l e - I',~(0~'

et, dans le cas pr6sent, la grandeur de sortie est sim- plement ~[Xx( t ) X2(t)].

Le bruit de sortie B s est celui observ6 en l 'absence

de signal. Le produit Xx(t) X2(t) se r6duit ici h :

(39) O(t) = Ba(t) B2(t) ,

d o n c � 9 ainsi que ~-[~] sont centr6es (B 1, B2 ind6pen- dants centr6s) et la covariance h l 'entr~e du filtre ~- vaut :

(40a)

ro (v ) = E [ S l(t) B l ( t - - v) I E I B 2(0 B2 ( l - - v) I = F~(~),

d'ofl la distr ibution spectrale 6nerg6tique :

(40b) 7o(~) = (7u * 7u)(v ) �9

Les propri6t6s fort connues et d6jh 6voqu6es au para- graphe 4.2 d 'nn filtre passe-bas tr~s s61eetif permet tent d 'exprimer la puissance de brui t de sortie par :

1 1 1 (41) B~ = ~ 7, (0) = -~-II II = u II II ,

l'6galit6 des deux derniers membres 6tant l'6galit6 de Parseval entre normes.

Le s ignal de sortie S s repr6sente par d6finition [7] la eomposante certaine que l 'on y observe lorsque le signal d 'entr6e est pr6sent. Puisque /(0) = 1, nous avons, compte tenu de (37) et des propri6t6s statis- tiques postul6es :

(42) S s = E [ ~-[X 1 X2] } ----" E [ X1 X2 ] = Fs(0 ) .

I1 rfsulte de (41) et (42) la double expression du carr6 du rappor t signal/bruit h la sortie du corr61ateur analogique, compte tenu de (38) :

1 (43) = T [ - - ] r~(0) y~(~) dv = s l - B i g

[ + d ~ ] -~ .

5.2. Corr61ation avec 6chantil lonnage.

a) Signal prdsent. Le signal de sortie est :

Ss.,~h. = E I , ~ ' [ Z 1 Z 2 I I = E I Z I Z 2 1 .

Pour effectuer une comparaison commode, nous adoptons des conditions telles que Ss.,~h. ait la m~rne

valeur que S s donn6 en (42) :

(44) Ss.~h. = r s ( 0 ) ,

ce qui revient h r6aliser E I Z1 Z 2 I ----- E I X1 X 2 I" Or, d'apr~s l '6tude d6jh faite au paragraphe 4.1, nous savons qu'i l faut pour cela choisir pour l '~chantillon- nage une fonction de pond6rat ion H(t) telle que :

G . B O N N E T [ A N N A L E S DES T I ; Z L E C O M M U N I C A T I O N S

H(t) ait un support born6 de mesure au plus 6gale h la p6riode 0 d'~ehantillonnage, sa forme 6taut, par ailleurs, arbitraire ;

01l ll - - 1 .

b) Signal absent .

Pour d~terminer le brui t en sortie, nous consid~rons :

~F'(t) = Z~(t) Z~(t), (signal absent),

et, d'apr~s ce qui pr6c~de, f~(t) est eentr~e, car E I l l I = E I tF I = 0. Des formules (33) du paragra- phe 4.2, nous ddduisons alors la valeur de la variance en sortie du filtre ~-, soit :

1 1 +~ 0 +~ BLo . - T (nO),

d'ofi r4sulte la double formulat ion du carr6 du rapport signal/bruit h la sortie, compte tenu de (44) et de (40) :

(45) S 2 -1

= r / - - I r g ( 0 ) L E ( Y . * �9 . [ B J e =_

S " 2 2 +or - - 1

Suivant l 'esprit de J. Duflos [3], nous effectuons la comparaison entre les t ra i tements avec et sans dehantillonnage en formant le quotient R des rapports signal/bruit de sortie correspondants, dont (43) et (45) nous permet ten t d 'obteni r deux formulations ~quivalentes :

(46a) R 2 __ s.~h. =

[5] '

0 Z r~(n0) S t l ~ - - ar

(formulation temporelle),

(7~ * 7n)(o ) (46b) R 2 =

(u * YB)lm/0 ) m = - - - ~

(formulat ion fr~quentielle).

La formulat ion temporelle (46a) est celle dtablie par d. Duflos [3, 6q. 2.3.4] ; notons qu'elle correspond ici h des conditions beaucoup moins restrictives, puisque d 'une par t signal et brui t ne sont pas astreints

dtre gaussiens et que, d ' au t re part , la forme de l ' im- pulsion d'~chantil lonnage est arbitraire, h la restriction pros impos~c sur son support.

5.3. Conditions d'invariance du rapport s ignal/bruit .

La formulat ion fr~quentielle (465) a l ' avantage de met t re directement en 6vidence les conditions pour lesquelles le rappor t signal/bruit n 'es t pas alt6r6 par l '6chantillonnage. On voit imm6diatement que R = 1 si le carr6 de convolut ion de la distr ibution spectrale ~nerg~tique du brui t d 'entr6e est tel que :

(47) (Yn ")(" TB)(mIO ) = 0 , pour tou t m entier v~ 0 ,

- - 26

t. 2[~, n ~* 1-2, 1969] Q U E L Q U E S PROBLI~MES

ceci r6sul tant de la propri6t6 d 'une dis t r ibut ion spec- t rale 6nergdtique d'6tre non n~gative.

E t a n t donn6 la parit6 de y~(,), on peut r6crire (47) sous la forme :

L I Yt~(~) Y~(~ + k]O) d~ = 0, pour tou t k entie.r ~ O,

et puisque l ' in t6grant est forc6ment non n6gatif, ceei se r6duit h :

(48) ~(~) ~,~(v + k[O) = 0, u entier va 0 et Vv.

Nous voyons ainsi que les conditions (48) qui assurenl l ' invariance du rapport signal/bruit darts un traitement

quadratique sont exaetement les m~mes que celles expri- m~es par (17) au paragraphe 3.5 assurant une inter- polation convergente.

a) Toutes les d6duetions que nous en avons fa res au paragraphe 3.5 demeurent valables iei pour ce qui touche h la n6eessit6 d ' u n bru i t d 'entr6e h spectre born6 et /~ la d6terminat ion des cadences autoris6es d '~ehanti l lonnage. I1 est done normal d ' about i r aux m~mes r6sultats que J. Duflos [3] en pr6cisant bien qu ' i l n 'es t pas n6cessaire de se l imiter aux brui ts spectre uniforme, mais que les r6sultats expos6s au

paragraphe 3.5 n ' 6 t an t li6s qu'au seul support de ce spectre, l '6volut ion de ee dernier dans la bande oeeup6e est ent i~rement arbitraire.

b) Faisons une autre remarque impor tan te : il r6sulte de la th6orie que nous venons d 'exposer et de

ses relations avec celle de l ' in te rpola t ion convergente qu' aucune condition pour la cadence n'est tide au spectre du signal, ee qui rejoint dans une eertaine mesure les conclusions du paragraphe 4.1 sur l ' es t imat ion sans

biais (ee qui est estim6 ici ~tant Fs(0 ) = Se~).

5.4. Traitement quadratique g6n6ral avec 6chantillonnage.

On dispose d ' u n syst~me h N entr6es sur lesquelles le signal S(t) est supposd avoir 6t6 rendu identique, grfice h u n t r a i t emen t pr6alable, et entach6es de brui ts Bj(t), centr~s, ind6pendants et de m6mes propri~t6s stat is t iques. Chaque voie comporte ainsi h l 'entr~e :

X~(t) = S(t) + B~(t), ] = 1 h N .

Le t r a i t emen t quadra t ique le plus g6n6ral [11] est une m6thode de d6tection du signal faisant appel h :

- - l%chanti l lonnage de chaque vole X~(t) - + Zdt ) ; N

- - la format ion de tF ( t )= ~] ~ Zl(t) Z~(t) , i , j = t

off les coefficients a~l sont rdcls et hermit iques ;

- - un filtrage passe-bas ~ = ~-[W].

5.4.1. Sans dchantilllonnage, la grandeur de sortie serait y [ O ] avee :

N

~)(t) = E ~ j x d t ) x / t ) ; i, j = t

a) en l 'absenee de signal, les X~ se r6duisent aux

D' t~CHANTILLONNAGE 1 1 / l 3

Bj et l 'on a, vu l ' ind6pendanee s ta t is t ique de ces quant i t6s :

N

E I (I)B I = ~] =*J FB(0)' ,/= t

[ r , ( , ) = r,,(o) ~jj + 2 rg( , ) 2 ~j ;

&off la covarianee eentr~e et sa d is t r ibut ion speetrale 6nerg6tique :

N N 2 2 r~,(~) = 2 Z ~s ' r~ (~ ) ,

i, j= !

N N

i, j= t

b) en pr6senee du signal h l 'entr6e, on consid~re

eomme signal de sortie l ' augmenta t ion de la compo- sante certaine fi la sortie [7] :

N N

i, j=t i, .i=t

I1 en r6sulte t 'expression du earr6 du rappor t s ignal /brui t de sortie :

[L +" ]-' T I S [ 2 (Z~,1)2

- - 2 L B J e Z ~ / I~B2(0) [ ( Y " * VB)(0)]--I "

5.4 .2 . A v e e dehantillonnage.

On adopte une fonction de pond6rat ion H(t) h

support born6 de mesure inf6rieure h 0 et telle que

011.11~ = ~. De ee f a i t , nous savons que E { ~ } -= E{r - - signal de sortie : SS.~ch. -- S s = rs(O ) ~ alj ;

td

1 +~ - - b ru i t de sortie : B 2 s ~ r - Tm~ ffr

- - rappor t s ignal[brui t :

[ S ] 2 B s.~r ~ ' J ~ i , T [ - S ] ' ( Z ~ ' ) 2 ~ + " - - ~/~/ ~ r . ( o ) 0,=_~Z r ~ ( n O ) =

T r S ] 2(Z~v) 2 _ +" r (o)

[S/B]]~. et le rappor t R 2 -- a bien la m~me

[Sln]~

expression que celle (46a) ou (46b) relat ive au corr6- la teur h deux entr6es. Ces r6sultats ont 6t6 donn6s par J. Duflos clans son article fondamenta l [3] et nous en connaissons toutes les implications pour ce qui a t ra i t & l ' invar iance du rappor t s ignal[bruit . Ce qui est nouveau ici, r~p6tons-le, c 'est que ces propri~t~s sont ~tendues au cadre beaucoup plus vaste repr6sent6 par :

a) une fonct ion de pond6ra t ion H(t) de /orme

quelconque restreinte un iquemen t h poss6der un suppor t

born6 de mesure inf6rieure h 0 ;

b) des s ignaux et des brui ts de loi statistique quel- conque, astreints un iquemen t ~ ~tre s ta t ionnaires et

ind6pendants .

- - 2 7 - -

12/13

N o u s pensons 6 g a l e m e n t avo i r fa i t le p o n t en t r e

des p rob l~mes c o n s i d e r & a u p a r a v a n t c o m m e dis jo in ts ,

e t qu i ne fon t que t r a d u i r e diff6rents aspec t s des

m d m e s p r o p r i d t & f o n d a m e n t a l e s de l ' ~ c h a n t i l l o n n a g e

des fonc t ions a l~atoi res ( d e n t les fonc t ions ce r ta ines ,

cf. [1], [2], r e p r & e n t e n t un cas par t icu l ie r ) .

G . B O N N E T [ANNALES DES Tt~LI~CO,MMUNICATIONS

et est e l l e -m~me temp6r6e . On r e s t r e i n t p a r h y p o t h & e

la classe des d i s t r i bu t ions X(t) h ceUes d e n t les t r ans -

form6es de F o u r i e r x(v) s en t des [onctions (c ' es t le cas,

p a r exemple , l o r sque X(/) est une f o n c t i o n de L ~ ou

encore une d i s t r i b u t i o n h s u p p o r t born6).

a) Consid~rons la d i s t r i b u t i o n s u i v a n t e , c o n s t r u i t e

sur les t r ans l a t~es (*) de X(t) :

6. A P P E N D I C E :

FOB1VIULE D E S O M M A T I O N D E P O I S S O N (52) z(t) = E x ( t + kO).

k ~ - , o

6 .1 . P r e m i b r e f o r m u l e de P o i s s o n .

Consid6rons la (~ f o n c t i o n en den t s de scie ,> :

[:] , (49) S(t) = E n t - - - - 0 - + 2

a) P o u r t o u t e v a l e u r de t ~gale h u n m u l t i p l e en t i e r

de 0, S(t) p r & e n t e une d i scon t inu i t~ de p r e m i e r e esp~ee,

a v e e un sau t de + 1. P a r sui te , sa d6riv~e pr ise au

seus des d i s t r i b u t i ons s '6cr i t :

dS +~ 1 = E ~ ( t - - k 0 ) - - - - "

dt ~ =_~ 0

b) D ' a u t r e pa r t , S(t) es t une f o n e t i o n de p~r iode 0

e t p e u t done s ' e x p r i m e r au m o y e n d ' u n e s6rie de

F o u r i e r ; on a de ce fa i t :

e2~Im rio s(t) = E

m~0 2 =ira

(oh ~ symbol i se une s o m m a t i o n sur t ous les indiees me0

ent iers m, sau l z6ro). D 'of l r & u l t e une au t r e ~er i ture

de la d i s t r i b u t i o n d & i v ~ e :

C 'es t une d i s t r i b u t i o n de p6r iode 0, d o n t la t r ans fo rm6e

de F o u r i e r s ' e x p r i m e i m m 6 d i a t e m e n t p a r :

z(t) ~ z(~) = x(~) E e ~l~j'~ k ---.~e

E n a p p l i q u a n t la p r emib re f o r m u l e de Po i s son (51),

n o u s p o u v o n s ~crire :

1 +'~ z(v) = ~ - x ( v ) E 8 ( ' - - m / O ) .

C e t t e dern i~re d i s t r i b u t i o n a d o n e u n seas, ~ t a n t

donn6 que x(v) est une f o n c t i o n ; done Z(t) a ~ga l emen t

un sens et est t emp6r6e . D ' a u t r e pa r t , la propr i~t~

d ' u n e d i s t r i b u t i o n de D i r ac p e r m e t d ' & r i r e :

1 +~ z(~) = -~,,=~_.x(m[O) ~(v - - m/O) .

b) E f f e c t u o n s m a i n t e n a n t su r c e t t e express ion de

z(v) la t r a n s f o r m a t i o n de F o u r i e r i n v e r s e ; nous

t r o u v o n s :

1 +~ (53) Z(t) = O - =--=E x(m/0) e ~=i" qo .

dS 1 1" +~ - Z e2'~i'n qo _ Z e 2 ~ i " q0 _ _ t / 0 .

dt 0 ,,,~o 0 . . . . .

c) Si nous iden t i f ions les d e u x express ions de la

dS d 6 r i v ~ e - ~ - , nous s o m m e s c o n d u i t s h la premikre

/ormule de Poisson :

+'~ 1" + *

(50) E ~(t -- k0) = -g Z e 2~i'~ t0 k = - - ~ 111:-- )o

I1 v a de soi que ce t t e 6gali t6 d e m e u r e si l ' on r e m p l a e e

k p a r - - k ou m p a r - - m.

d) E n e f f ec tuan t les e h a n g e m e n t s s u i v a n t s d ' i nd ices

et de p a r a m ~ t r e s : 0 +-+ 110 , l +-+ ,), k +-+ m, on o b t i e n t

u n e seeonde f o r m u l a t i o n :

E n i d e n t i f i a n t les d e u x express ions (52) c t (53) de Z(t), nous o b t e n o n s l '~gal i t6 s u i v a n t e , v a l a b l e sauf p e u t -

~tre sur un e n s e m b l e de m e s u r e nul le :

+ ~ 1 + : r

(54) E X ( t + k0) = ~ - E x(m/0) e '-'~l'''t/0 p. p.

Ceci est l ' exp re s s ion la p lus g6n6rale de la /ormule de sommat ion de Poisson. U n te l r & u l t a t exp r ime , p a r

a i l leurs , le fa i t que la d i s t r i b u t i o n p~r iod ique Z(t) a

1 x(m/0). p o u r coeff icients de F o u r i e r ~ -

c) D a n s le cas p a r t i c u l i e r off X(t) se r6du i t e l l e -m6me

une [onclion, on p e u t o b t e n i r une f o r m u l a t i o n

encore p lus s imple . P o s a n t l = 0 et 0 = 1 dans (54),

nous averts :

(5t) E e2~i~k~ = _ E ~ ( ~ - - m / 0 ) - q_~o + o r

(55) x(t) ~ - x O ) * Z X(k) = E x(m).

6 . 2 . F o r m u l e g b n 6 r a l e de s o m m a t i o n de P o i s s o n .

Soi t X( t ) u n e d i s t r i b u t i o n t emp~r6e sur I ~ R ;

h ee t i t r e , la t r a n s f o r m 6 e de F o u r i e r x(~) ex i s te t o u -

j ou r s :

x(~) ~ X(t) ,

Manuscr i t rer le 17 ]uillet 1968.

(*) La distribution translat6e X(I - - "r) est d6finie par la forme lin6aire (fP(t) , X ( / - - "r) ) = ( r -[- "r), X(/) ) sur toute fonctlon r ind6finiment d6rivable /t d6erotssanee rapide. Elle a pour transform6e de Fourier x(~) exp[ - - 2 rdwr]. - - Voir L. Schwartz [13].

M 28 - -

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QUELQUES PROBLI~MES D'I~CHANTILLONNAGE

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S. SALON. - - Le secret professionnel dans l 'adminis- t ra t ion des P.T.T . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

F. COSTES~QUE. - - Les restaurants administrat ifs des P.T.T . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

L. GAIT.LAnD. - - Historique du r~seau pneumat ique de Paris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

L ' emprun t P.T.T. 6 ,50% 1968 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Philat~lie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Textes ldgislatifs et rdglementaires . . . . . . . . . . . . . . . 48 Jurisprudence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 Les v~hicules P.T.T . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 Stat ist iques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Documentat ion-bibl iographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

S o m m a i r e d u n ~ 5 , S e p t e m b r e - O c t o b r e 1 9 6 8

Pages

R. ROQUET. - - Les tdldeommunications au service de l 'entreprise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

J. SARaAZIN. - - L '~tude des courants de trafic de la poste aux let tres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

Y. DIET. - - Organisation gdndrale de l 'enseignement professionnel des Postes et Tdldcommunications . 33

H. DUPONT. - - Le cinquanti6me anniversaire du premier service postal adrien rdgulier du monde . 69

Philatdlie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73 Stat ist iques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 Jur isprudence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 Textes ldgislatifs et r~glementaires . . . . . . . . . . . . . . . 81 D ocumentat ion-bibl iographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85

S o m m a l r e d u n o 6 N o v e m b r e - D 6 c e m b r e 1 9 6 8

Pages

R. COSTE. - - La comptabil i td nationale : principes et techniques des comptes de la nation . . . . . . . . 5

M. Boussxa iE . - - L ' informat ique aux cheques pos- t aux : le syst6me de Nantes-ch6ques . . . . . . . . . . . 28

H. SOULIEm - - R61e des technologies modernes dans l 'dvolut ion du materiel de transmission sur c~ble. 43

Jur isprudence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 Textes l~gislatifs et rdglementaires . . . . . . . . . . . . . . . 56 Les vdhicules P.T.T . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 Stat ist iques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 Les chiffres-clds de la Poste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 Phflatdlie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Documenta t ion bibliographique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72

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