QUESTIONS DE COURS MYCOLOGIE GÉNÉRALE · QUESTIONS DE COURS MYCOLOGIE GÉNÉRALE 1) Situation des grands groupes de champignons (Schéma + Caractéristiques) 2) Phytophtora infestans

Ass. PharmaMarseille : http://www.pharmamarseille.com - Vous aussi partagez vos fiches [email protected] Auteur : Guillaume AUBERT

MYCOLOGIE GÉNÉRALE


GÉNÉRALITÉS ÉTUDES DES GRANDS GROUPES

MYCOTOXICOLOGIE


QUESTIONS DE COURS MYCOLOGIE GÉNÉRALE

1) Situation des grands groupes de champignons (Schéma + Caractéristiques)2) Phytophtora infestans3) Mildiou de la Vigne 4) Rhizopus nigrans5) Principales classes des Ascomycota (Caractères généraux) 6) Exoascus deformans : La Cloque du Pêcher7) Reproduction des Saccharomycètacées (Asexuée et Sexuée)8) Pathogènes des Eurociacées9) Oïdium de la vigne10) Ergot de seigle11) Caractères généraux des Discomycètes (Type général des Apothécies)12) Reproduction d’une pézize (différents stades)13) Pourriture grise de la vigne14) Famille des Helvelacées (3 espèces + Syndrôme gyromitrien)15) Genre Tuber16) Schéma général de la reproduction des Basidiomycètes17) Formation des basides18) Classification des Basidiomycètes19) Rouille du Blé20) Voile Général et Voile Partiel21) Insertion des lames (Schémas)22) Généralités sur les intoxications par les Champignons Supérieurs


QUESTION N°1 : SITUATIONS DES GRANDS GROUPES DE CHAMPIGNONS (SCHÉMA + CARACTÉRISTIQUES)


QUESTION N°2 : PHYTOPHTORA INFESTANS

PSEUDOMYCOTA – MASTIGOMYCOTA – OOMYCETES – PYTHIALESFamille des Pythiacées – Phytophtora infestans

- Champignon saprophyte et tellurique (= champignon du sol), parfois parasite, contaminant les eaux.- Agent du mildiou de la pomme de terre.- Responsable (en grande partie) de la grande famine d’Irlande (1845 - 1846).- Epiphytie (termes comparatifs : épidémie, épizootie, …).

Symptômes : - Tâches brunâtres entourées d’un liseré blanc sur les feuilles.- Tâches brunes irrégulières, fibreuses sur tubercule.- Feuilles détruites avant la tubérisation.

- Reproduction Asexuée : les sporocystophores dichotomiques portent des sporocystes piriformes contenant des zoospores biflagellés.- Reproduction Sexuée = Oogamie Siphonogame : survie, maintien de l’espèce.

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QUESTION N°3 : MILDIOU DE LA VIGNE

PSEUDOMYCOTA – MASTIGOMYCOTA – OOMYCETES – PERONOSPORALESFamille des Peronosporacées – Plasmopara viticola

I/ Généralités- Champignons à mycélium intercellulaire avec haustoria Suçoirs qui pompent les réserves.- Reproduction Asexuée par Zoospores biflagellées.- Reproduction Sexuée par Oogamie Siphonogame.- Parasites obligatoires de nombreux Dicotylédones.- Le Mildiou est homothallique et monoïque : il y a autofécondation.

II/ SymptômesTous les organes sont atteints :- Sur les feuilles :

• Tâches jaunes translucides (printemps). • Efflorescences blanches à la face inférieure. • Aspect en mosaïque, point de tapisserie (automne). Facteurs favorisants : Température, humidité Pluie

- Sur les parenchymes : • Tâche d’huile à la face supérieure.• Feutrage blanc = conidiophore à la face inférieure portant les conidies, passent par un stomate,

ramifié à angle droit.- Sur les rameaux :

• Courbure en S.- Sur les inflorescences :

• Fleurs envahies d’un feutrage blanc, se dessèchent et meurent.- Sur les grappes : 2 aspects

• Rot Gris : duvet blanchâtre sur les jeunes grains (printemps).• Rot Brun : dépression et brunissement sur les grains mûrs (automne).

III/ ConfusionsConfusion avec l’Oïdium et l’Erinose.

IV/ Cycle1) Reproduction Asexuée- Au printemps : attaque des jeunes baies, rot gris, tâche jaune de tâche d’huile.- Puis eau + vent : cycle à répétition = à la face inférieure les conidiophores sortent des stomates qui portent des conidies donnant chacun 2 à 5 zoospores biflagellés (= planospores) qui perdent leur flagelle, germent et donnent un mycélium.- Incubation de 7 jours pour le développement du mycélium.

2) Reproduction Sexuée- En automne : feuilles d’aspect mosaïque, rot brun, on a une reproduction sexuée par Oogamie Siphonogame au niveau des feuilles.- Formation des organes de reproduction et fécondation qui donne un œuf (= zygote) entouré d’une paroi épaisse (= coque, paroi exospore, endospore et reste de l’oogone) et qui reste dans le parenchyme de la feuille (résistance en hiver) Chute des feuilles.- A la fin de l’hiver : l’œuf germe et émission d’un tube de germination libérant des zoospores biflagellés qui contaminent les organes jeunes par les stomates par chimiotactisme, ils perdent leur flagelle, germent et donnent un mycélium.

V/ Dégâts- Attaque sur les feuilles : 50 à 100 % de perte.- Attaque sur les grappes jeunes.- Attaque en fin de saison modification dans la composition des moûts.


- Attaque souvent perceptible l’année suivante.- Toutes les espèces sont sensibles : +++ ( Grenache : +++++)

VI/ TraitementsMesures prophylactiques.A partir des avertissements des stations de surveillance.

Lutte Chimique : 1) Fongicides de surface (= de contact)- Produits cupriques : les bouillies : bases fortes + sulfate de cuivre- Fongicides de synthèse : Dithiocarbamates, Phtalinides Empêchent les zoospores de pénétrer.

2) Fongicides pénétrants- Acétamides Stoppent le développement du champignon à l’intérieur du végétal.

3) Fongicides Systémiques- Phoséthyl-Al- Phénylalmides- Strobilurines (Strobilurus tenacellus)

- Liste de réexamen des différents produits phytopharmaceutiques pour l’homologation.- Problème de l’apparition des résistances rôle important des stations de surveillance.


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QUESTION N°4 : RHIZOPUS NIGRANS

PSEUDOMYCOTA – MASTIGOMYCOTA – ZYGOMYCETES – MUCORALESFamille des Mucoracées

I/ Etude Morphologique- Vie en aérobiose : aspect normal, typique.- Le mycélium se développe à la surface du substrat, il donne une colonie duveteuse et aérienne, constitué de filaments dressés et de stolons.- Rhizoïdes pénétrant dans le substrat qui fixe le mycélium et permet la nutrition.

II/ Reproduction1) Reproduction Asexuée- Réalisée par les endospores formés dans les sporocystes portés par des sporocystophores cloisonnés (columelle) présentant une morphologie caractéristique : columelle dilatée sphérique.

- Puis dans le sporocyste les spores se différencient, le contenu plurinucléé se fragmente en amas cytoplasmiques à nombre variable de noyaux et s’entourent d’une membrane : ce sont des aplanospores.- Puis la paroi du sporocyste éclate et libère les spores.- Parfois les spores se localisent à la périphérie.- Le liquide s’accumule dans le sporocystophore puis augmentation de la pression + rayons lumineux : entraine l’éclatement de la membrane et une projection parabolique du sporocyste qui se fixe sur l’herbe.- Les spores ne seront libérés que dans le tube digestif des animaux ayant consommé ces herbes.

2) Reproduction Sexuée- Grande diversité.- Apparaît quand les conditions sont défavorables.1) Formation de 2 thalles : + et – qui se rapprochent.2) Emission des diverticules = progamétocystes.3) Les diverticules se renflent aux extrémités avant de se mettre en contact : phénomène induit par une substance chimique : gamones.4) Formation de gamétocystes + et – avec des suspenseurs.5) Fusion gametocystique par cystogamie isogamique ou isocystogamie (hétérothallisme) + caryogamie.6) Formation d’un zygote (= zygospore) à noyaux diploïdes à paroi épaisse, sombre et verruqueuse.7) Tous dégénèrent sauf 1 zygote.- Le zygote émet un sporocyste de germination à spores uninuclées qui donnent un thalle + et -.


- A partir des suspenseurs, il y a souvent des filaments protecteurs : fulcres.- Reproduction Sexuée et Asexuée fonctionnent en même temps.


QUESTION N°5 : PRINCIPALES CLASSES DES ASCOMYCOTA ET CARACTÈRES GÉNÉRAUX

DICARYOMYCOTA – ASCOMYCOTA

I/ Généralités- Champignons Septomycètes (50000 à 150000 espèces).- Reproduction sexuée grâce à des spores internes (ascospores) situées dans une cellule fertile appelée Asque (= Sporocyste). - Les espèces microscopiques (micromycètes) sont les plus nombreuses.- Intérêt : alimentaire, pharmaceutique, industriel, phytopathologie.- Asque protégé par : cleistothèce, périthèce, apothécie.- Ascome ↔ Macroascomycètes.- Autre terme général utilisé : Sporophore.

II/ Classification1) Ascomycètes à asque nus, non protégésAsques disposés au hasard, contiennent des spores Libération par déchirure ou résorption de la paroi sans chitine.

HEMIASCOMYCETES- Reproduction Asexuée par bourgeonnement toujours prédominant- Thalle surtout unicellulaire, parfois filamenteux- Asques apparaissent au hasard sans protection- Saprophytes ou parasites- 3 ordres :

• ENDOMYCETALES- Thalle filamenteux à l’état jeune- Espèces saprophytes (levures pathogènes pour l’homme)Endomycétacées• TAPHRINALES- Thalle filamenteux- Espèces parasites des végétauxTaphrinacées• SACCHAROMYCETALES- Thalle lévuriforme : groupe des levures- Nombreuses levures pathogènesSaccharomycétacées : Saccharomyces, Candida

2) Euascomycètes : asques protégés PLECTOMYCETES- Reproduction Asexuée par conidies- Asques répartis sans ordre et contenus dans un cleistothèce (organe en forme de sphère close)- Pas d’hyménium.- 2 ordres :

• EUROTHIALESGymnoascacéesEurotiacées : Aspergillus et Pénicillium• ERYSIPHALES- Champignons parasites des végétaux.Erysiphacées : Oïdiums divers : - Uncinula necator (vigne).- Sphaerotheca pannosa (rosier).


PYRENOMYCETES- Reproduction Asexuée par conidies.- Asques unituniqués contenus dans un périthèce (organe en forme de bouteille ouvert par un ostiole) ou plusieurs périthèces inclus le plus souvent dans un stroma.- Hyménium.- 3 ordres :

• HYPOCREALESNectriacées Hypocréacées Sordariacées Clavicipitacées : Claviceps purpurea (Ergot de seigle) : Toxique.• XYLARIALES : 5000 espèces (= SPHAERIALES)Xylariacées• MICROASCALESCeratocystidiacées :

DISCOMYCETES (= Pezizomycetidae)- Apothécie (organe ± clavé ou en forme de coupe simple ou composée).- Asques operculés ou inoperculés.- Dans cette classe l’ordre des Pezizales est le plus intéressant pour le Pharmacien d’officine.- 5 ordres :

• RHYTISMALESRhytismatacées : Rhytisma acerinum• HELOTHIALESSclerotiniacées : Pourriture grise de la vigne• PEZIZALESMorchellacées : Morille• TUBERALETubéracées• ELAPHOMYCETALES

LABOULBENIOMYCETES- Thalle cladomien.- Regroupe les espèces parasitant des arthropodes (au niveau des téguments).- Adaptation stricte à un hôte déterminé.

• LABOULBENIALESLaboulbeniacées

LOCULOASCOMYCETES- Saprophytes ou parasites (insectes, végétaux) à systématique évolutive

• MYCOSPHAERELLALESMycosphaerellacées• PLEOSPORALESVenturiacées Leptosphaeriacées• CAPNODIALES• DOTHIDEALESBotryosphaeracées


QUESTION N°6 : EXOASCUS DEFORMANS : LA CLOQUE DU PÊCHER

DICARYOMYCOTA – ASCOMYCOTA – HEMIASCOMYCETES – TAPHRINALESFamille des Taphrinacées

- Taphrina deformans (agent de la cloque du pêcher)- Thalle filamenteux

I/ Symptômes de la maladie- Hypertrophie des feuilles à la face supérieure- Boursouflures atteinte de la chlorophylle asques à la face inférieure

II/ Traitement- Cuivre- Antifongiques de synthèse


QUESTION N°7 : REPRODUCTION DES SACCHAROMYCÈTACÉES (ASEXUÉE ET SEXUÉE)

DICARYOMYCOTA – ASCOMYCOTA – HEMIASCOMYCETES – SACCHAROMYCETALES Famille des Saccharomycétacées – Sous-famille des Saccharomycétoïdées

I/ Reproduction AsexuéeLes levures se reproduisent normalement et continuellement par voie asexuée, en bourgeonnant, très rapidement

II/ Reproduction Sexuée- Elle est exceptionnelle- A lieu dans des conditions de vie défavorables

Cycle de la levure de bière (Saccharomyces cerevisiae)- Espèce hétérothallique- Cycle haplodiplobiontique

- La levure à 2n diploïde se transforme par Réduction Chromatique (RC) en asque mur contenant 4 ascospores (2+ et 2-).- Lors de la rupture de la paroi de l’asque : libération dans le milieu des ascospores à maturité = 4 levures haploïdes n.- Multiplication des levures n pour former des colonies primaires n de signes + et -.- Fécondation = Plasmogamie - Caryogamie.- Formation d’un zygote (cellule diploïde) puis d’un thalle diploïde qui par bourgeonnement redonne des levures diploïdes.

Cycle de Saccharomycodes ludwigii Cycle de Zygosaccharomyces sp- Espèce homothallique - Espèce homothallique- Cycle diplobiontique - Cycle haplobiontique



QUESTION N°8 : ROLE PATHOGÈNE DES EUROCIACÉES

DICARYOMYCOTA – ASCOMYCOTA – PLECTOMYCETES – EUROTIALESFamille des Eurociacées

I/ Contaminants1) Détériorations des denrées alimentaires grâce à de nombreuses enzymes Risque pour le consommateur- Céréales Au niveau du stockage et au niveau des farines Aspergillus et Pénicillium- Produits laitiers, viandes et charcuteries surtout Pénicillium- Fruits et légumes Pénicillium

2) Détériorations de produits divers Diminution de la solidité des différents substrats- Textiles- Papiers (livres, emballages)- Murs humides d’habitation- Liège- Cuir

II/ Pathogènes pour l’homme- Mycoses (aspergilloses pulmonaires)- Allergies Présence de conidies dans l’atmosphère- Mycotoxicoses : sécrétion de toxines pathogènes

• Aflatoxines (Aspergillus flavus) Perturbation de la biosynthèse des acides nucléiques Cancérogène• Clavacine (Pénicillium expansum) Sur les pommes Neurotoxique• Islanditoxine (Pénicillium islandicum)


QUESTION N°9 : OÏDIUM DE LA VIGNE

DICARYOMYCOTA – ASCOMYCOTA – PLECTOMYCETES – ERYSIPHALESFamille des Erysiphacées – Uncinula necator / Erysiphe tuckeri

I/ Généralités- Champignons parasites obligatoires des végétaux responsables de maladies désignées sous le nom d’Oïdium ou Blanc.- Cleistothèce clos à paroi dure : présence de fulcres caractéristiques. - Très grave, 90 % de pertes, éclatement des grains, d’origine américaine.- Forme Parfaite ou Sexuée : Uncinula necator.- Forme Imparfaite ou Asexuée : Erysiphe tuckeri (ou oïdium).- Ectoparasite, mycélium externe, nutrition et fixation par des suçoirs, parasite peu exigent vis-à-vis de la température et de l’eau.

II/ Cycle1) Reproduction Asexuée- Sans interruption pendant tout le stade herbacé de la vigne.- Le mycélium se développe sur les 2 faces des feuilles et germe au niveau de la face inférieure.- Le mycélium très ramifié externe constitue un feutrage blanc : sur celui-ci se développe des conidiophores (en chandelle verticale) portant de fines granulations et se cloisonnent en 5 à 6 éléments = Conidies ou Oïdies sous forme de tonnelets.- Cette Reproduction Asexuée se fait n fois du printemps à l’automne dans de bonnes conditions : humidité, 20-25°C.- Les conidies tombent sur les baies, grains de raisin, feuilles.- Incubation de 7 à 14 jours : les conidies germent et forment des filaments qui envoient des suçoirs (appressorium) à l’intérieur de l’hôte parasité.- En automne - hiver : contamination de feuilles, de sarments aoutés où le mycélium reste à l’état latent surtout au niveau des bourgeons.- Au début du printemps les jeunes organes et le mycélium se développent.- Le mycélium se retrouve au niveau des feuilles : aspect très ramifié toujours externe et forme un feutrage blanc sur les 2 faces.

2) Reproduction Sexuée - Peu fréquente en France.- En automne : formation des éléments reproducteurs (= gamétocystes) sur le mycélium : anthéridie + ascogone.- Plasmogamie : formation d’une structure à dicaryon : le zygote.- Le zygote germe et forme des hyphes ascogènes et des asques (réunis en forme de bouquet)- A la base de l’ascogone d’autres filaments se développent et vont constituer l’enveloppe rigide entièrement close à maturité entourant les asques.- Fulcre à la périphérie- A maturité : éclatement du cleistothèce entrainant la libération des asques et la contamination des organes sains.- Les cleistothèces peuvent se trouver sur tous les organes mais sont en petit nombre et leur durée est limitée.

III/ Symptômes1) Sur les feuilles- Maladie de la cendre = mycélium sur les 2 faces, avec suçoirs.- Odeur de moisi. - Tâches d’huile décolorées sur les 2 faces qui brunissent ensuite.- Crispation des feuilles.

2) Sur les rameaux- Extrémité en drapeaux.- Poussière blanche.


- Tâches brunes avec les cleistothèces.

3) Sur les inflorescences- Avortement des fleurs.4) Sur les grappesJeunes :- Recouvertes d’une poussière blanche abondante (mycélium).- Odeur de moisi. - Dépérissement des grainsSur les grains plus gros :- Durcissement de la cuticule.- Augmentation de la pulpe puis éclatement et écoulement du jus sucré moisissures diverses.

Remarques : - L’éclatement des grains peut entraîner des attaques secondaires sur d’autres champignons comme l’Aspergillus carbonarius O.T.A (= OchraToxine A) néphrotoxique et potentiellement cancérigène dans les vins de table. - DJA = Dose Journalière Autorisée fixée à 5 ng/kg/j/homme.

IV/ Traitement- Soufre.- IBS (Inhibiteur de la Biosynthèse des Stérols).

- Le soufre peut entraîner des brûlures sur la végétation.- Si utilisation trop fréquente d’IBS peut entraîner des résistances.



QUESTION N°10 : ERGOT DE SEIGLE

DICARYOMYCOTA – ASCOMYCOTA – PYRENOMYCETES – HYPOCREALESFamille des Clavicipitacées – Claviceps Purpurea

I/ Généralités- Parasite des graminées.- Sclérote : cylindre dur allongé ± arqué de 1 à 4 cm de long sur 0,3 à 0,7 cm de diamètre.- Extrémités amincies de couleur brun noirâtre à violacé à l’extérieur.- Tissu blanchâtre à l’intérieur par un enchevêtrement de filaments mycéliens.- Contient à maturité des alcaloïdes toxiques.

II/ Cycle- En hiver le sclérote (forme de résistance) tombe sur le sol.- Germe au début du printemps en émettant des filaments mycéliens qui forment des pédicelles terminés par une tête sphérique renflée = stroma rougeâtre. - Plasmogamie Caryogamie Méiose Développement d’hyphes mycéliens qui partent de la base de l’ascogone et forment l’enveloppe du périthèce.- Les périthèces contiennent des asques allongés renfermant chacun 8 ascospores filiformes pluricellulaires qui sont disséminés par le vent et parasitent les ovaires des fleurs du seigle à maturité. - Germination des ascospores sur l’ovaire : formation d’un mycélium qui envahit et détruit l’ovaire : Formation d’une masse molle (tissu ovarien parasité).- Sur le mycélium entourant l’ovaire se forment les conidiophores porteurs de conidies assurant la multiplication asexuée = stade Sphacélie (Sphacelia segetum forme imparfaite du Claviceps).- Sécrétion d’un exsudat visqueux et sucré par l’ovaire = miellée qui attire les insectes : dissémination des conidies.- Condensation des filaments mycéliens : stade Sclérote sur l’épi infecté, maturation, séparation de l’épi et tombe sur le sol.- Contamination par les ascospores Reproduction Sexuée.- Contamination par les conidies Reproduction Asexuée.- Problème quand les ergots sont récoltés en même temps que le blé.

III/ Intoxications dues à la farine de seigle ergotéeErgotisme gangréneux ou Feu de St Antoine : - Gangrène des extrémités- Perte de sensibilité des pieds et des mainsErgotisme convulsif ou Mal des ardents : - Délire - Agitation Mort des personnes ou des animaux.

IV/ Aspects thérapeutiques- Alcaloïdes à noyau tryptophane : ergotamine, ergocrystine, ergocryptine, ergobasine : vasoconstricteurs ocytociques.- Médicaments : en faisant disparaître les doubles liaisons : effet vasodilatateur Hydergine ®, Gynergène caféine ®.- Le LSD est aussi un dérivé de l’ergot de seigle : Hallucinogène, dépendance psychique Stupéfiant.

Ce sont les variétés les plus riches en alcaloïdes qui sont cultivées.




QUESTION N°11 : CARACTÈRES GÉNÉRAUX DES DISCOMYCÈTES (TYPE GÉNÉRAL DES APOTHÉCIES)

DICARYOMYCOTA – ASCOMYCOTA – DISCOMYCETES

I/ Caractères généraux des Discomycètes- Groupe immense : plus de 3000 espèces.- Apothécie :

• En forme de disque ou de coupe largement ouverte• Sessile ou pédiculée• Simple ou composée

- Asques operculés ou inoperculés.- Classification complexe.- Surtout saprophytes développement sur bois mort.- Taille assez grande, comparable à celle des Basidiomycètes « supérieurs ».

II/ Type général des Apothécies


QUESTION N°12 : REPRODUCTION D’UNE PÉZIZE (DIFFÉRENTS STADES)

DICARYOMYCOTA – ASCOMYCOTA – DISCOMYCETES – PEZIZALESPyronema confluens (Pyronema omphalodes)

- Pézize : petite coupe de quelques millimètres.- Espèce homothallique : ascogone et anthéridie groupés en rosette.

Stade 1 : Les asques tombent sur le sol, germent et donnent des filaments mycéliens formés de plusieurs articles où apparaissent les organes sexuels : spermatocyste et ascogone ayant à leur base des hyphes mycéliens et contenant chacun de nombreux noyaux.

Stade 2 et 3 :Fécondation grâce au trichogyne surmontant l’ascogone qui s’incurve et se met au contact du spermatocyste passe les noyaux mâles vers l’ascogone.

Stade 4 :Formation d’un zygote plurinucléé dicaryotique (= Cénozygote) : reproduction par copulation hétérogamétocystique.

Stade 5 : - Le zygote augmente de taille, bourgeonne et émet des filaments migration des dicaryons.- Simultanément les hyphes mycéliens haploïdes situés à la base de l’ascogone se développent selon un processus mitotique classique pour former des paraphyses et l’ascothécie.

Stade 6 à 8 : Bourgeonnement et migration des dicaryons aux extrémités des tubes, chacun subit une mitose en même temps, la cellule terminale forme un crochet = crochet ascogone.

Stade 9 et 10 : 2 cloisons se forment et délimitent 3 cellules :

• 1 cellule supérieure binucléée• 2 cellules inférieures uninuclées

Stade 11 à 14 : Les 2 cellules uninuclées se réunissent pour former une anse latérale : on a donc 2 cellules ascogènes néoformées chacune contenant 2 noyaux différents = dicaryote ascogène.= Hyphes à crochet = Hyphe de Dangeard.

Stade 15 à 19 : - Rapidement dans la cellule de l’extrémité se forme un zygote par caryogamie (fusion des 2 noyaux) pour obtenir une cellule diploïde ascogène qui subit la méiose.- Puis cette cellule s’allonge et forme l’asque terminal à 8 noyaux haploïdes, chacun s’entourant d’un cytoplasme puis d’une paroi pour constituer une ascospore.



QUESTION N°13 : POURRITURE GRISE DE LA VIGNE

DICARYOMYCOTA – ASCOMYCOTA – DISCOMYCETES – HELOTHIALESSclerotinia fuckeliana / Botrytis cinerea

I/ Introduction- Parasite de la vigne, surtout connue sous le nom de Botrytis cinerea (forme imparfaite) : Pourriture Grise de la Vigne, maladie redoutable.- La Pourriture Grise se développe sur des grappes à grains serrés.- Forme imparfaite la plus répandue : Botrytis cinerea.- Forme parfaite : Sclerotinia fuckeliana.- Peut entraîner la Pourriture Noble sur le sauterne.

II/ Symptômes1) Attaque des jeunes feuilles- Au printemps : aspect de brûlure à la face supérieure tâches brunes à la face inférieure feutrage de conidie- Les feuilles âgées résistent mieux grâce aux tissus lignifiés.

2) Attaque des rameaux = Sarments- Forme de conservation hivernale = Sclérote.- Sarments aoutés = durs.

3) Attaque des grappes- Risque de perte totale de la récolte.- Pourriture pédonculaire : les raisins sont envahit par le mycélium développement du mycélium entraînant l’épuisement des réserves glucidiques et éclatement des baies les grains sont serrés.- Pourriture des grappes (6 stades).

6 Stades de la Pourriture des grappes : 1) Les jeunes baies se couvrent de moisissure grise Conidiophores porteurs de conidies.2) Affaissement, flétrissement et dessèchement.3) Eclatement des baies.4) Eclatement des baies Jus sucré favorable au Botrytis cinerea.5) Stade de maturité = développement en étoile :- Développement en rayonnant sur des grains et grappes voisines à la véraison (maturité).- Atteinte des grappes compactes (++).6) Phénomène de casse oxydatique :- Diastases vont agir sur le jus sucré modifie la couleur du vin et entraîne sa précipitation.

Remarque : D’autres champignons peuvent compléter l’attaque due au Botrytis : Levure diverses : Alternaria, Penicillium (moisissures vertes/bleues), Aspergillus niger (augmentation du goût phéniqué), Cladosporium.

III/ Cycle biologique1) Reproduction Sexuée- Conservé sur les sarments par les sclérotes.- Au début du printemps : le mycélium germe et donne des apothécies qui contiennent des asques donc des spores qui vont germer sur des grains et d’autres feuilles.- Rarement observée.

2) Reproduction Asexuée- Par les conidies sur les jeunes feuilles, fruits le mycélium pénètre par des déchirures.- n contaminations secondaires sur les feuilles, sarments, grains.- L’attaque la plus grave se situe sur les grains.

3) Cas particulier- Attaque des grains à maturité, le mycélium ne peut pas pénétrer à travers la peau reste à l’extérieur.


- La pulpe à l’intérieur va se concentrer jus plus sucré vins plus moelleux et à fort degré alcoolique (16 à 20° au minimum)- La Pourriture Noble (dépend aussi des conditions climatiques) se développe sur des grains serrés et est obtenue à partir de raisins non éclatés.



QUESTION N°14 : FAMILLE DES HELVELACÉES (3 ESPÈCES + SYNDRÔME GYROMITRIEN)

DICARYOMYCOTA – ASCOMYCOTA – DISCOMYCETES – PEZIZALESFamille des Helvelacées

I/ Les 3 EspècesHelvella crispa= Oreille de chat- Se trouve sur bois mêlé, feuillus et conifères.- Stipe blanchâtre, sillonné, lacuneux. - Chapeau lobé, formé de 2 ou 3 lobes, en forme de sel rattaché au pied en plusieurs points.- Comestible si bien cuit.- Toxique à l’état cru ou mal cuit Troubles gastro intestinaux.

Gyromitra esculenta (mortel)= Fausse morille- Champignon printanier, retrouvé en montagne.- Chapeau cérébriforme.- Couleur brun rougeatre.- Jusqu’à 15 cm de diamètre.- Odeur aromatique.- Stipe court, sillonné et blanchâtre.

Gyromitra gigas (mortel)- Champignon plus gros.- Stipe plus petit.- Chapeau un peu plus clair, lobes cérébriformes.- Champignon mortel à l’état frais.

Les Gyromitres sont interdites à la vente depuis 1992.

II/ Syndrôme Gyromitrien1) Définition- Dose létale : + de 500 g de champignon frais Sensibilité individuelle. - Syndrôme tardif à longue durée d’incubation (6 à 48h).- Dû à une toxine thermolabile, volatile, soluble dans l’eau = Gyromitrine (Hydrazone : substance naturelle cancérigène).- Après ingestion, elle s’hydrolyse en Monométhylhydrazine : substance cytotoxique, cancérigène et mutagène. - Le Monométhylhydrazine prend pour cible le foie formation d’un diazonium avec un CH3 libre qui est un générateur de Radicaux Libres inhibant la biosynthèse de l’ADN et ARN Lyse du foie.

2) Signes cliniques- Latence : jusqu’à 48 heures.- Cas peu grave : triade nausée, vomissement, diarrhée (NVD), fièvre, céphalée.- Cas grave :

• 1ère Phase : nausée, vomissement, diarrhée, syndrôme cholériforme sanglant, accompagné de crampes musculaires.

• 2ème Phase : Troubles neurologiques : convulsion, délire, atteinte du foie, hépatite cytolytique, hémolyse, anémie.

Soit évolution favorable (rare) soit coma mort.

3) Traitement- Hospitalisation d’urgence : service de réanimation.


- Perfusion au Chlorure de sodium.- Traitement symptomatique.- Calmants : Benzodiazépines.- Vitamine B6.


QUESTION N°15 : GENRE TUBER

DICARYOMYCOTA – ASCOMYCOTA – DISCOMYCETES – TUBERALESFamille des Tubéracées – Genre Tuber

I/ Généralités- Ascome hypogé, mycorhizien : association avec des radicelles de chêne, noisetier.- Asque à forme globuleuse : une seule tunique.

II/ Historique- Depuis l’antiquité gréco-romaine à nos jours.- Louis XIV à fait planter des chênes.- XIX siècle : atteinte par le Phylloxera des vignes des plantations de chênes truffiers.- 1ère culture Résultats en 1810 par Talon.- Au début du siècle : 1000 Tonne produites 100 Tonnes Aujourd’hui seulement 3 à 4 Tonnes.- De moins en moins de production Importation.

III/ Phylogénèse- Parenté avec les Pezizales.- Au début, la cupule est simple, aérienne puis elle se retourne, s’inverse et se referme sur elle-même quasi totalement et emprisonne l’hyménium (= gleba).

IV/ Reproduction Sexuée = Perittogamie- Phénomène de surévolution.- 2 spores + et – germent, émettent chacun un filament mycélien haploïde.- Fusion des cytoplasmes mycélium dicaryotique plus d’organe sexuel mâle ou femelle.

V/ Morphologie- Masse charnue plus ou moins bosselée, globuleuse avec une enveloppe externe appelée le péridium d’aspect et de couleur variable selon l’espèce.- Aspect contourné de la gleba. - La Gleba est la partie fertile.- Teinté brun clair à noir à maturité.- 2 types d’éléments à l’intérieur :

• Veines hyméniales noires • Veines aérifères blanches stériles.

- Asques globuleux- Ascospores d’abord transparents hyalins deviennent colorés avec la maturation de la truffe.- Composés aromatiques odeur caractéristique à maturité Indice de maturation.

VI/ 4 Espèces1) Tuber melanosporum = Truffe noire du Périgore = Diamant noir = Rabasse en région méditerranéenne.- Mycorhysien avec le Chêne, le Noisetier et le Tilleul.- Espèce sauvage, excellent comestible. - Péridium noirâtre à maturité, bosselé et orné de verrues pyramidales proéminentes, aspect en diamant.- Rencontré de novembre à mars.- Grande taille (taille d’une noix à celle d’une orange).- A l’intérieur : Gleba noire à maturité et odorante.


- Veines blanches fines, anastomosées,

- Asques subglobuleux contenant 1 à 5 ascospores ellipsoïdes lisses au départ et hyalines puis deviennent foncées et se recouvrent de nombreux aiguillons longs, serrés, souples à maturité.2) Tuber indicum = Truffe de Chine- Truffe noirâtre, plus petite que Tuber melanosporum- Verrues du péridium moins développées. - Gleba noire à maturité.- Différence au microscope : ascospores subglobuleux moins allongés et échinulés, aiguillons soudés entre eux à leur base = Connivents.- Moins bonne qualité.

3) Tuber brumale = Truffe d’hiver = Truffe du Vaucluse- Comestible.- Péridium noir, verrue large peu élevée.- Gleba grise à maturité.- Grosse veine.- Asque : 4 à 6 ascospores à aiguilles longues fines, de couleur pâle, translucide.- Moins parfumée que Tuber melanosporum.

4) Tuber aestivum = Truffe d’été- Odeur et goût de noisette- Taille jusqu’à 9 cm. - Globuleuse, irrégulière, péridium orné de grosses verrues striées et déprimées au sommet.- Gleba blanche puis brunâtre.- veines aérifères très nombreuses.- Asques subglobuleux, les ascospores ont une surface réticulée alvéolée.

5) Tuber magnatum = Truffe Blanche du Piémont = Truffe d’Alba- La plus chère et la plus recherchée.- Retrouvée de septembre à janvier.- Gros champignon de masse diforme, de couleur ocre pâle. - Péridium lisse.- Gleba rosâtre pâle puis un peu plus foncée.- Veines aérifères réticulées fines.- Ascospores sphériques et réticulées.

VII/ Classification simplifiée- Classification basée sur la description macro et microscopique, l’aspect du péridium, la morphologie des ascospores, la couleur, complétée par la biométrie des spores, par des études enzymatiques, par l’électrophorèse des protéines et par l’étude des auteurs.- Il y a environ 32 espèces de truffe.- Le tableau ci-après permet de situer les truffes les plus communes selon l’aspect de leur péridium.


VIII/ Biologie et culture- Ectomycorhize avec les arbres : chêne, noisetier et tilleul.- Truffières naturelles ou artificielles.- Espacé sur sol calcaire- Période de production débute 10 ans en moyenne après la plantation.- Durée : 10 à 30 ans.- Pas de végétation herbacée autour « le brûlé » dû aux substances herbicides coumariniques et à la monopolisation de l’eau par la truffe.- Plantation en ligne, entretien important.- Récolte = Cavage en décembre à l’aide de chien, de porc, de mouche (Helomyza tuberosa), de détecteur électronique.- Appellation truffe : Tuber melanosporum et Tuber brumale.- Tuber melanosporum peut être fraudé avec un Basidiomycète qui est un scléroderme.- Produit truffé si 3% minimum de Truffe.



QUESTION N°16 : SCHÉMA GÉNÉRAL DE LA REPRODUCTION DES HOLOBASIDIOMYCÈTES

DICARYOMYCOTA – BASIDIOMYCOTA

I/ Généralités- Champignons les plus évolués- Septomycètes- Spores externes (Basidiospores) fixés à des stérigmates situés sur la cellule sporogène (baside) : c’est la première grande différence avec les Ascomycètes.- Localisation externe favorise leur dissémination.- Cycle vital et formation du champignon. Autres différences avec les Ascomycètes.

II/ Reproduction- Reproduction par périttogamie : sauf les Téliobasidiomycètes.- Un mycélium dicaryotique, constitué de filaments (hyphes) blancs, en général, s’individualise et conduit à la formation du champignon.- Ce mycélium est pérenne : survie et extension de l’espèce.- On assiste à une régression de plus en plus complète de la sexualité et in fine à la disparition complète des organes sexuels.

Appareil végétatif vivace : Mycélium II dicaryotique- Spores + et – du champignon tombent sur le sol.- Chaque spore germe et donne un mycélium I haploïde.- Fusion des cytoplasmes de 2 mycélium I + et – = Périttogamie.- Formation du mycélium grâce à la formation continuelle d’anses d’anastomose.- Ce mycélium se condense et forme une première ébauche = Primordium (dépend de facteurs climatiques)

Champignon visible éphémère : Appareil reproducteur- Croissance du primordium pour donner un champignon visible.- Primordium constitué d’un ensemble d’hyphes mycéliens dicaryotiques, entouré ou pas par une formation membraneuse = voile général.



QUESTION N°17 : FORMATION DES BASIDES

- Selon le degré d’évolution des espèces, la formation des basides se réalise selon des modalités différentes.- Se situent à la face inférieure du chapeau soit au niveau des lames soit à l’intérieur des tubes.- Au niveau de la cellule terminale des hyphes (cellule basidiogène) Caryogamie Formation d’une cellule diploïde- Reproduction chromosomique donnant 4 noyaux accompagnées ou pas d’un cloisonnement déterminant plusieurs types de basides :

• Archéobaside :- Cloisons horizontales.- Chaque cellule émet un stérigmate à l’extrémité duquel migre un noyau qui forme le basidiospore qui s’entoure d’une paroi qui provient du stérigmate.• Hétérobaside :- Cloisons verticales.- Chaque cellule émet à son sommet un stérigmate dont l’extrémité dilatée reçoit le noyau et forme le basidiospore.• Eubaside = Vrai Baside = Baside entière :- Pas de cloison.- 4 noyaux migrent vers l’extrémité supérieure de la cellule à l’extérieur des stérigmates.- Les spores s’entourent d’une paroi qui provient des stérigmates.- Formation de 4 basidiospores uninuclés.• Hétérobaside incomplète :- Cloison incomplète, stade intermédiaire.



QUESTION N°18 : CLASSIFICATION DES BASIDIOMYCÈTES

Nous adoptons une classification (pratique et didactique) reposant sur la morphologie des basides et la présence ou non du basidiome 4 classes.

HOLOBASIDIOMYCÈTES (= HOMOBASIDIOMYCÈTES)

AGARICOMYCETIDEAE- Possède un chapeau et un stipe.- Le jeune champignon est sous forme d’ébauche ou œuf protégé par une enveloppe ou voile général qui se déchire lors de la dilatation brutale des cellules du champignon, l’hyménium est ainsi mis en contact avec l’extérieur.- Boletales : Hyménophore à tube (porte l’hyménium).- Les 7 autres classes : Hyménophores à lame.- Représente 80 % des récoltes.

• BOLETALES• TRICHOLOMATALES• ENTOLOMATALES• PLUTEALES• CORTINARIALES• AGARICALES• AMANITALES

GASTEROMYCETIDEAE- Le champignon adulte reste enveloppé dans le voile général.- L’intérieur se transforme en une masse = Gleba où les basides sont disposé sans ordre.- Gleba entourée par une enveloppe = Péridium.- Intérêt limité.

• PHALLALES• NIDULARIALES• TULOSTOMATALES• HYMENOGASTRALES• SCLERODERMATALES• LYCOPERDALES

APHYLLOPHOROMYCETIDEAE- Le jeune champignon n’est pas entouré.- L’hyménium est toujours au contact de l’extérieur.- Croissance non limitée dans le temps.- Les basides apparaissent pendant toute la vie du champignon.- Forme irrégulière.- Quelques espèces comestibles et dangereuses (Merule).

• CANTHARELLALES• CLAVARIALES• HYMENOCHAETALES• THELEPHORALES• HERICIALES• GANODERMATALES• POLYPORALES• CORTICIALES

PHRAGMOBASIDIOMYCÈTES (= H É T É ROBASIDIOMYCÈTES) • AURICULARIALES• TREMELLALES

H É MIBASIDIOMYC É TES (groupe de transition)


• DACRYMYCÉTALES (= PROTOCLAVARIALES)


QUESTION N°19 : ROUILLE DU BLÉ

DICARYOMYCOTA – BASIDIOMYCOTA – TELIOBASIDIOMYCETES – UREDINALESPuccinia graminis

I/ Cycle de reproduction1) Probaside sur le sol au Printemps

2) Dissémination des Basidiospores haploïdes + et – - Au contact des feuilles de l’Epine vinette (Hôte intermédiaire) à la face inférieure par le vent.- Germent et émettent un tube mycélien qui pénètre à l’intérieur de l’épiderme. - Il envoie des suçoirs à l’intérieur des cellules Epuisement.- Mycélium constitué de cellules haploïdes, il correspond à la Phase Haploïdes.

3) Spermogonies = Pycnides- A la face supérieure des feuilles de l’épine vinette, le mycélium produit des organes reproducteurs, correspond aux tâches orangées, cavités ouvertes que l’on appelle les Spermogonies = Pycnides Contiennent des trichogynes : filaments récepteurs allongés à la périphérie et au centre les spermaties + et – formés à partir de filaments plus courts à la base des spermogonies.- Ces spermaties sont engluées dans un liquide visqueux, sucré : le miellat ou nectar.

4) Transport par les insectes- Les insectes transportent les spermaties qui sont captées par des trichogynes de signe opposé sur une autre feuille d’épine vinette.- A la face inférieure, à partir du mycélium qui parcourt le limbe, apparaissent des organes jaunes ocres plus gros ouvert en coupe = Proécies Comportent de grandes cellules formant un tissu nourricier et à la base comportent des cellules plus petites formant le tissu fécondable.- Les filaments mycéliens gagnent les cellules reproductrices.

5) Ecidies- Les Proécies se transforment en Ecies ou Ecidies = conceptacles mûrs ouverts qui se trouvent à la face inférieure des feuilles d’épine vinette qui contiennent de nombreuses spores dicaryotiques jaunes orangées = Ecidiospores.

6) Dissémination des Ecidiospores- Contamination sur le blé (Hôte Principal) en début d’été.- Les Ecidiospores germent, forment un tube mycélien qui pénètre par un stomate de la feuille de blé - Donnent un mycélium dicaryotique qui se développe entre les cellules de blé et va former pendant l’été des tâches jaunes orangées qui sont les Urédospores groupés en Urédies Correspond à la phase de la multiplication de la maladie (infection secondaire des feuilles).

7) Urédospores- Urédospores dicaryotiques entourées de parois échinulées, elles sont pédicellées.- En automne quand le blé est mûr, formation des Telies qui sont constituées par des Téleutospores noirs bicellulaires pédicellés.

8) Téleutospores- 1 Téleutospore est un ensemble de 2 cellules superposées bicellulaires dicaryotiques.- Dans chacune de ces cellules Phénomène de Caryogamie noyau diploïde.- En même temps la membrane s’épaissit, se colore en noir Rouille noire.- Les Téleutospores ainsi formées sont les Probasides, elles sont libérées par le vent, tombent au sol Correspondent à un stade de résistance pendant l’hiver, germent au printemps suivant en donnant chacune un Archéobaside portant 4 Basidiospores 2 + et 2 –.

II/ Intérêt des Rouilles- Les rouilles entraînent de grosses pertes de rendement allant jusqu’à 90 %.- Les pailles rouillées provoquent des troubles chez les animaux.


III/ Lutte- La suppression de l’épine vinette dans le cas du blé- Fongicides systémiques- Utilisation de variétés de céréales résistantes mises au point par l’INRA.



QUESTION N°20 : VOILE GÉNÉRAL ET VOILE PARTIEL

I/ Voile Général - 1ère formation membraneuse = Voile Général qui protège l’hyménium au départ, va pouvoir se rompre selon différentes modalités (visible chez l’Amanite)- Volves aux bases différentes selon les espèces.- Squames sur le chapeau aussi différents selon les espèces. - Armille : manchon qui engaine le pied et qui forme au sommet une sorte de collerette.- Voile Général fugace (disparaît) chez les Bolets, Russules et Lactaires.

II/ Voile Partiel- 2ème formation dans la forme œuf qui persiste après ouverture : Voile Partiel qui unit le bord du chapeau au sommet du pied- Anneau ou Cortine : caractéristique des Cortinaires, blanche au départ puis fonce avec la maturité des spores, les spores sont couleur rouille à maturité la Cortine apparaît alors comme de petits fils couleur rouille foncée.



QUESTION N°21 : INSERTION DES LAMES (SCHÉMAS)

Libre : - S’arrête en haut du pied. Amanites, Lépiotes, Agarics

Echancrée = Emarginée : - Lame remonte puis redescend en formant une petite échancrure. Tricholomes, Hébélomes, Entolomes

Ecartée = Distante : - S’arrête loin du pied. Pluteus

Adnée : - Soudure de l’épaisseur de la lame au niveau du pied.

Décurrente : - Soudées au pied en se prolongeant Clitocybe, Hygrophores, Lactaires


QUESTION N°22 : GÉNÉRALITÉS SUR LES INTOXICATIONS PAR LES CHAMPIGNONS SUPÉRIEURS

I/ Introduction- Près de 100 espèces dangereuses, dont 10 à 20 potentiellement mortelles.- Etat ponctuel des connaissances : évolution de bons champignons peuvent devenir toxiques (ex : Tricholome équestre)- A consommer très frais, après cuisson et en quantité raisonnable (150 à 250 g maximum)- Considéré comme un légume : 90 % d’eau, protéines, polyols au niveau de la cuticule du chapeau Nécessité de peler la cuticule du chapeau.- Evitez les consommations répétées.- Sensibilité individuelle : déficit enzymatique, réaction allergique.- Risque de présence de pesticides, radio activité, produits industriels divers.- Consommation crue possible d’Amanite des césars, des Agarics cultivés, des Cèpes de Bordeaux, …

II/ Les Dix Commandements du ramasseur de Champignons

1) Le sol, jamais tu ne ratisserasDestruction du mycélium.

2) Le stipe entier, tu dégagerasImportance de la volve.

3) L’exemplaire sain, en bon état tu ramasserasPréparer des espèces déliquescentes c’est offrir un petit séjour à l’hôpital.

4) Les sac en plastique, tu bannirasLes champignons macèrent et moisissent.Les champignons sont fragiles.

5) Un panier plat, tu utiliserasOn les protège, on les sépare. Eviter les couches successives.

6) Des trous de gastéropodes, tu te méfierasIls mangent avec gourmandise les espèces les plus toxiques.

7) Du bleuissement de la chair, tu te moquerasLe bleuissement est une simple réaction enzymatique chez un certain nombre de bolets.Mais bleuissement au niveau du stipe des psilocybes hallucinogènes.

8) Des essais gastronomiques, tu éviterasRagoût de bolet Satan …. ou nem … tendance livide.

9) Aux jeunes enfants et aux personne âgées tu interdirasLes enfants sont très fragiles, bannir les plats de champignons même les espèces les plus ramassées comme les cèpes !!!

10) A un vrai mycologue, tu t’adresserasMais vous n’aurez pas toujours la bonne réponse.


TOXICOLOGIE DES

CHAMPIGNONS SUPÉRIEURS


SYNDRÔMES PRÉCOCES A COURTE DURÉE D’INCUBATION < 6H

I/ ATTEINTE DIGESTIVE

1) Champignons essentiellement purgatifs

Ramaria formosa – Clavariales = Clavaire jaunie = Ramaire- Champignon en arbuscule de 10 à 20 cm de haut. - Couleur rose saumonée avec extrémités jaune vifs à l’état frais.- En quelques heures Beige ocre.- Confusion possible avec d’autres Clavaires.- La chaire est blanche.

Suillus granulatus – Bolétales – Agaricomycétidées = « Bolet granulé »- Pas de lame mais tubes terminés par des pores.- Chapeau très visqueux marron plus clair quand ils sont jeunes.- Pores jaunes à ocre.- Sur le pied présence de nombreuses granulations- Cuticule marron sur le chapeau Composé toxique : Polyols dont le Mannitol.- Fréquent dans notre région.- Consommation des Bolets jeunes possible après avoir enlevé la cuticule qui concentre le Mannitol. Pas aux enfants et aux personnes âgées.

2) Champignons éméto-cathartiques

Agaricus xanthoderma – Agaricales- 2 Groupes : un groupe de champignons qui rosissent et un groupe de champignons qui jaunissent.- Chapeau de forme trapézoïdale, disque plat.- Anneau sur le pied.- Tâches jaunes apparaissant au frottement (rapide, intense).- Odeur désagréable d’iode ou de phénol au niveau du stipe.- NVD : Nausées, Vomissements, Diarrhées : 15 minutes à 2 heures maximum après ingestion dus à des substances à activité antibiotique et à des composés phénoliques.

Scleroderma citrinum – Sclerodermatales - Gasteromycetidées- Forme de boule.- Champignon dur, épigé (développement au dessus de la terre).- Enveloppe coriace à petites écailles = Péridium (membrane externe) qui entoure et protège la gleba.- Gleba : masse noire compacte devenant pulvérulente à maturité.- Problèmes si consommation quand les champignons sont âgés. - Troubles gastro intestinaux.- Perte de connaissance.- Sueurs, transpiration intense.- Utilisation pour fraude de la truffe.

Tricholoma saponaceum – Tricholomatales- Espèce caméléon : change de teinte (rougeâtre, jaunâtre, verdâtre) et change de forme.- Lames échancrées, blanchâtres, peu serrés.- Pied de la même couleur que le chapeau (couleur grisâtre)- Odeur caractéristique de savon.- Saveur amère.


- Pousse sous les feuillus et les conifères.- Il contient une substance hémolytique et un terpénoïde irritant.

Clitocybe nebularis – Tricholomatales- Chapeau gris beige.- Teinte nuageuse du chapeau avec des amas blanchâtres.- Marge enroulée.- Champignon assez dur : résiste à la pression du pouce.- Stipe en massue évasée.- Lames sont peu décurrentes à reflet crème.- Poussent souvent en groupe sous les feuillus et les conifères.- A rejeter Débâcle intestinal chez certaines personnes après ingestion dû à des substances à activité antibiotique et au Mannitol.

Hebeloma sinapizans – Cortinariales- Hébélome couleur café au lait beige clair avec des flocons blanchâtres sur le pied.- Pied creux, à la coupe on observe une sorte de mèche.- Odeur de radis.- Problèmes gastro intestinaux après ingestion dus à des triterpènes.- Avec des doses élevées mort d’animaux de laboratoire.

Hypholoma fasciculare – Cortinariales- Espèce lignicole (se développe sur bois divers).- Pousse en touffe.- Chapeau de couleur jaune citrin opposée aux lames jaunes verdâtres. - Saveur très amère.- Contient des composés triterpéniques et des substances cytotoxiques.- Symptômes rappellent ceux de l’intoxication à l’Amanite phalloïde (intoxication phalloïdienne) Violente gastro entérite, puis rémission puis hépatite fulgurante.- Dégâts mortels rapportés au Japon.

Lactarius torminosus – Russulales- Champignon de couleur jaune rosée.- Chapeau zoné (cercles concentriques).- Marge du chapeau laineuse, comme des filaments.- Lames décurrentes blanches.- Latex âcre, brûlant.- Contient des sesquiterpènes dans le latex action mutagène.

Russula emetica= Russule émétique- Chapeau rouge vif qui peut se décolorer.


- Cuticule séparable.- Pied et lame blancs.- Zone marécageuse.- Contient aussi des sesquiterpènes.

3) Champignons à syndrômes plus spécifiques

Armillaria mellea – Tricholomatales- Très fréquent dans notre région.- Couleur miel.- Plusieurs espèces.- En touffe à la base des feuillus ou conifères, morts ou vivants.- Saprophytes ou dangereux parasites.- Chapeau beige couleur miel plus ou moins hérissé de petites écailles au centre.- Lames décurrentes, couleur crème.- Le pied porte un anneau.- Saveur astringente.- Les spores tombent de champignons sur d’autres champignons.- Champignon qui a un rôle dans l’écologie recyclage des arbres morts.- Troubles divers et inconstants.- Syndrôme ARMILLARIEN : très tôt ou 12 à 15 heures après ingestion ( longue durée d’incubation) :

• Troubles cholériformes.• Troubles inconstants : sueur, myosis, asthénie, délire,

prostration.• Troubles de l’équilibre.• Crampes musculaires.

Boletus satanas- Espèce thermophile, sur sol calcaire ou sous les chênes.- Champignon de 30 à 40 cm de diamètre pour le chapeau.- Couleur blanc sale, velouté.- Les pores sont jaunes au départ jaunes orangés rouges orangés rouges vifs.- Pied obèse recouvert d’un réseau rouge vif.- Chaire blanc jaunâtre qui peut bleuir au toucher.- Odeur caractéristique de caoutchouc.- Principe actif : Glycoprotéine : Bolesatine Inhibe la synthèse protéique, empêche l’agrégation plaquettaire et agit sur les Globules Rouges.- Syndrôme toxique des Bolets à pores rouges : plusieurs heures après ingestion de champignons crus ou mal cuits :

• Diarrhées.• Vomissements incoercibles (pendant des heures, ne peuvent

pas s’arrêter).• Gonflement important.

Boletus pulchrotinctus- Irrite tout le système gastrique douleurs abominables.- Chapeau avec zones roses.


- Pores petits et jaunes pendant longtemps puis jaunes orangés.- Pied massif rose dans sa partie médiane et couvert d’un réseau.- Chaire jaune pâle, bleuie légèrement.- Espèce thermophile.

Omphalotus olearius – Bolétales à lames- Principal fournisseur des centres anti poison (CAP).- Champignon lignicole en touffe.- Sur bois de feuillus et de conifères.- Couleur orangée éclatante à brun roux.- Pied le plus souvent excentré, fluorescent à l’obscurité.- Lames fines, serrées et très décurrentes.- Champignon thermophile (qui aime la chaleur).- Syndrôme OLEARIEN : 1 à 2 heures après ingestion :

• Nausées, Vomissements, Diarrhées.• ↑ sécrétions sudorale, salivaire et lacrymale.• Troubles de la vision.• Myalgies.• Dû à des Sesquiterpènes.

- Confusion avec :• Cantharellus cibarius = Gyrolle : pas de lames mais des plis interveinés, couleur jaune plus claire.

• Hygrophoropsis aurantiaca = Fausse gyrolle : champignon tellicole (pousse sur la terre), chapeau jaune orangé décoloré à la marge, lames séparables de la chair du chapeau, odeur de mirabelle, pied légèrement excentré, surtout sur conifères.

Tricholoma pardinum – Tricholomatales= Tricholome tigré- Espèce de montagne.- Charnue.- Dans les teintes de gris.- Chapeau avec des écailles triangulaires concentriques plus foncées.- Odeur de farine.- Lames blanc crèmes, émarginées ou échancrées.- Syndrôme PARDINIEN : 1 à 2 heures après ingestion :

• Troubles gastro intestinaux violents• Vomissements sévères• Frissons• Crampes• Transpiration• Asthénie durable (plusieurs semaines)

- Confusion avec :• Tricholoma terreum = « Petit gris » : chapeau gris plus

foncé sans écaille, pied blanc, lames blanches échancrées, comestible, trouvé sous conifères.

Entoloma lividum – Entolomatales= Perfide


- Champignon charnu, de grande taille, couleur crème.- Lames jaunes pâles puis roses saumonées, échancrées.- Spores anguleuses.- Sous feuillus.- Substance toxique : muscarine, choline.- Syndrôme ENTOLOMIEN : 6 heures après ingestion :

• Troubles gastro intestinaux.• Perte d’équilibre.• Difficulté respiratoire.• Perte de connaissance.• Complication au niveau rénal et hépatique.

- Se méfier de tous les entolomes.- Confusion avec Clitocybe nebularius.

Ces 3 derniers syndrômes sont regroupés sous le nom de Syndrôme RESINOIDIEN.II/ ATTEINTE SANGUINE

Syndrôme d’anémie immunoallergique

Paxillus involutus – Bolétales à lames= Paxille enroulée = Chanterelle brune.- Couleur marron olivacé.- Marge enroulée.- Lames décurrentes, détachables de la chaire, anastomosées au niveau du pied, se tachent de brun au toucher.- Communs dans le Roussillon ou le Languedoc.- Sous feuillus ou conifères ubiquistes.- Intoxication si consommés crus, mal cuits ou à répétition.

1) Mécanisme d’action et symptômes

- Guérison possible mais décès aussi possibles.- A la biopsie : nécrose tubulaire et atteinte hépatique.- Substances phénoliques.


- Personnes affaiblies ou ayant acquis une sensibilité après plusieurs années de consommation.- Les symptômes peuvent apparaître après plusieurs années.

2) Traitement- Symptomatique- Dialyse si atteinte rénale

III/ ATTEINTE DU SNC ET DU SNA

Syndrôme PANTHERINIEN = MYCOATROPINIEN = PSYCHOTONIQUE

Amanita muscaria= Amanite tue mouche.- Anneau blanc bordé de jaune membrané.- Retrouvé dans des forêts de feuillus (Bouleau) ou conifères (Epicéa).- Chapeau rouge orangé, convexe avec flocons blancs ou jaunes pâles concentriques et fugaces, si pluie ou vent ils peuvent disparaître.- Marge striée.- Stipe blanc.- Base bulbeuse recouverte par une volve à flocons réguliers ou à créneau.- Pied, lame, anneau blancs, volve en bourrelets réguliers.- Confusion avec :

• Amanita caesarea = Amanite des Césars : pied, lame et anneau jaunes, volve blanche en sac.

Amanita pantherina- Plus dangereuse cas mortels.- Chapeau de 10 cm de diamètre brun ocre à flocons blancs purs.- Marge striée.- Lames blanches, libres, serrées. - Stipe blanc portant un anneau et une volve à la base.- Volve en bourrelets + Bracelets hélicoïdaux.- Chaire blanche immuable.- Confusion :

• Amanita rubescens : chapeau ocre brun, marge non striée, chapeau portant des flocons crèmes sales, lames blanches, stipe blanchâtre mais peut devenir vineux quand on le casse ou en vieillissant, pas de volve base napiforme. Possède des hémolysines Toxique à l’état cru ou mal cuit.

1) Les Principes Toxiques - Au niveau de la cuticule

2) Mécanisme d’action- L’acide iboténique (dérivé isoxazolé) prend la place de l’acide glutamique. - ↑ de l’excitation cérébrale : agitation, délire, ivresse.- Puis transformation par perte d’un CO2 en muscimol qui est un agent GABA-mimétique.- Inhibition de l’excitation : sommeil profond, coma.- 100 g d’Amanita muscaria = 12 mg de muscimol Intoxication.


3) Symptômes- Incubation : 3 à 6 heures.- Vomissements d’intensité variable.- Puis troubles nerveux centraux.- 2 stades de gravité selon la quantité ingérée et l’état du sujet :

Intoxication légère avec agitation pseudo ébrieuse Intoxication Sévère- Sensation de flottement.- Euphorie – Apathie.- Cauchemars.- Incoordination motrice.- Confusion mentale.- Paresthésie des extrémités.- Sommeil profond sans séquelles.

- Folie furieuse.- Se produit après une courte léthargie.- Agitation.- Distorsions visuelles et auditives.- Convulsions (rares).- Sommeil profond, parfois coma.

4) Traitement- Lavage gastrique + Charbon.- Sédatifs, neuroleptiques.- Placer l’intoxiqué dans une pièce sombre et fraîche.- Eviter les émétiques.- Spasmolytiques musculotropes.- Eviter l’alcool.- Réhydrater.


IV/ ATTEINTE DU SYSTEME NERVEUX CENTRAL

Syndrôme PSILOCYBIEN = HALLUCINATOIRE = NARCOTINIEN = PSYCHODYSLEPTIQUE, HALLUCINOGENE

Psilocybe semilanceata- Dans les prairies « bonnet de lutin ».- Champignon fragile, assez difficile à trouver.- Beige.- Pied très large, bleu à sa base. - 10 à 20 champignons secs peuvent provoquer une intoxication.

Panaeolus subbalteatus- Bouse de vache.- Gris-olivâtre.- Lames grises à noires.

Psilocybe cyanescens, serbica (10 espèces environs)Psilocybe cubensis : Amérique et internet !Panaeolus alter, …CopelandiaStropharia cubensis : Amérique et internet !

Autres espèces suspectes potentiellement hallucinogènes : Pluteus salicinus : Pousse sur du bois.Gymnopilus spectabilis : Lignicole, orangé, en touffe sur du bois, anneau sur le pied.Conocybe cyanopusInocybe corydalina, … : Mamelon verdâtre.Mycena pura : 4 à 5 cm de haut, gris-rose, odeur de radis.Cortinarius infractus : Grisâtre, voile partiel, marge rabattue, tourné perpendiculairement au sol.

Altérations psychiques très profondes puis à dose élevée provoque des visions et des hallucinations.

1) Les Principes toxiquesLes PA sont des corps indoliques phosphorylés dérivés de la Tryptamine :- Psilocyne + H3PO4

- Psilocybine

2) Mécanisme d’action- PA thermolabile mais résiste à la dessiccation.- Ces molécules sont apparentées à un neuromédiateur naturel : la SEROTONINE D’où une compétition structurale au niveau des récepteurs de la sérotonine (notamment par perte d’acide phosphorique)- Les PA de ces champignons vont déréguler l’information en prenant la place de la sérotonine : ils agissent en modifiant les concentrations d’indoles dans le cerveau.- Le LSD est 6 à 10 fois plus actif.

3) SymptômesAssez semblables à ceux de l’intoxication par le LSD :- Ils apparaissent 10 à 20 minutes après absorption et durent de 2 à 4 h.

Symptômes secondaires :- Coliques, mydriase.- Vasodilatation périphérique.- Bouffées de chaleur.- Sensation de froid etc …


Puis :- Troubles neurosensoriels.- Troubles de l’équilibre.- Troubles de la coordination motrice.- ↑ acuité visuelle et auditive (bruits de cloches, vols de moustiques).- Perte de la notion de temps et d’espace ↑ ou ↓.- Impression de modification de taille.- Une partie du corps devient étrangère.- Le sujet est conscient.- C’est l’état schizophrénique.

Les Troubles psychiques :- Euphorie : impression de facilité, d’aisance.- Dysphorie : malaises diffus, angoisse, anxiété, agressivité.

Si doses excessives : suicide possible.

4) TraitementSurtout symptomatique :- Vomitif- Lavage d’estomac avec calmants- Esérine- Traitement psychiatrique

Psylocybine : réglementation internationale : - Utilisée que pour usages scientifiques ou médicaux très limités. - Utilisé en sorcelleries, …. remonte au temps des aztèques


V/ ATTEINTE DU SYSTÈME NERVEUX PARASYMPATHIQUE

Syndrôme SUDORIEN

Petits Clitocybes blancs : Clitocybe phyllophila, dealbata, cerussata, candidans, ...

Clitocybe dealbata- Petite taille, 4 cm de hauteur, blanc.- Pied et chapeau non séparables. - Lames légèrement décurrentes, pas d’anneaux.- On le trouve dans les pelouses dans les près.- Odeur subfarineuse.- Parfois tâches ocres rosâtres.

- Confusion des Clitocybes blancs avec :• le Meunier = Clitopilus prunulus : Champignon à lames décurrentes, rose à maturité, chair fragile, odeur farineuse, spores côtelées allongées.

La plupart des Inocybes : Inocybe rimosa :- Chapeaux rimeux et fibrilleux.- Lames à reflet olivâtre terreux. - Odeur aromatique : odeur spermatique.- Pousse sur feuillus, lisière, chemin.

Inocybe patouillardii- Printemps, été.- Chapeau fibrilleux, conique, rosi rougissant et stipe rougissant. Rougissent au toucher. - Odeur fruitée.- 100 - 150 g d’Inocybe Dose toxique = 180 à 300 mg de Muscarine.

Inocybe geophylla, geophylla var. lilacena

Les Inocybes sont plus toxiques que les Clitocybes car ils contiennent plus de Muscarine.

1) Les Principes toxiquesMuscarine (= Inocybine) :- Thermostable et hydrosoluble.- Ammonium IV- Les inocybes en contiennent 10 à 100 fois plus que l’amanite tue-mouche.

2) Mécanisme d’action- La configuration spatiale de la muscarine est voisine de l’acétylcholine d’où compétition au niveau des récepteurs de certains organes : muscles lisses, cellules glandulaires etc …- La muscarine n’est pas détruite par l’acétylcholinestérase, elle s’accumule, passe dans la circulation générale et diffuse rapidement au niveau des capillaires.

3) Symptômes- 30 minutes à 3 h après ingestion - Puis Hypersécrétion glandulaire sudorale, salivaire, lacrymale.- Myosis, cécité réversible.- Bradycardie, ↓ Tension.- Syndrôme psychique : angoisse, sensation de mort imminente.- Durée : 24 heures.- Parfois état comateux.- Intoxication mortelle pour les gourmands : > 500 g de champignon frais.

4) Traitement


- Lutter contre la déshydratation (perte de K et de Na)– Antidote : 35 à 40 gouttes de teinture de belladone ou 1 mg d’atropine en IM ou IV toutes

les 30 minutes jusqu’à sécheresse buccale.

VI/ ATTEINTE CARDIOVASCULAIRE

Syndrôme COPRINIEN= Réaction d’intolérance à l’alcool.

Coprinus atramentarius = Coprin noir d’encre- Chapeau noir gris, sillonné.- Insertion des lames libres, ascendantes, blanches puis foncées et déliquescentes.- La sporée est déliquescente et noire. - Pied et chapeau sont séparables.- Le pied porte un anneau (zone annulaire épaisse)- Pousse en touffe sur les souches d’arbre.- Intolérance à l’alcool Réaction antabuse. - Confusion avec :

• Coprinus comatus : commun dans les parcs, prairies, chapeau ovoïdes allongé avec de petites mèches retroussées, pied et chapeau séparables, comestible très jeune sinon masse noirâtre, très sensible à la pollution.

Autres espèces suspectes (PA différents) : Clitocybes clavipesBoletus luridusLaetiporus sulfureusTricholoma auratum, etc …

1) Les Principes toxiques- Coprine = hydroxy-cyclopropanol lié à la glutamine. - AA non essentiel.- 160 mg/kg de champignon frais.

2) Mécanisme d’action- En présence d’alcool, la Coprine provoque une intolérance à l’alcool : Réaction antabuse.- Elle inhibe l’acétaldéhyde déshydrogénase d’où ↑ d’acétaldéhyde (responsable des effets vasomoteurs).

3) Symptômes30 minutes après consommation d’alcool : ERÉTHISME CARDIOVASCULAIRE.- Bouffées de chaleur.- Rougeurs de la face.- Goût métallique persistant.- Tachycardie (150 pulsations).- Vasodilatation périphérique généralisée.- Problèmes cardiaques (Infarctus du myocarde, AVC).- Propriétés mutagènes.Et durent 2 semaines après ingestion, à chaque prise d’alcool.

4) Traitement- Laisser les gens cuver le phénomène antabuse- Eviter tout contact avec de l’alcool (boisson, parfum, pâtisseries, etc …).- Ajouter Vitamine C qui peut contrer l’effet antabuse.


SYNDRÔMES TARDIFS A LONGUE DURÉE D’INCUBATION 6 à 14H

I/ Syndrôme PHALLOÏDIEN

Amanita phalloïdes- DL = 25 à 70 g (1 champignon)- Chapeau couleur vert-jaunâtre, olivacée avec de nombreuses fibrilles grises rayonnantes.- Lames blanches libres. - Sporée blanche, spores amyloïdes- Marge du chapeau non striée.- Pied et chapeau séparables. - Pied blanc avec stipe couleuvré : zigzagues de coloration verdâtres.- Anneau membraneux fragile.- Volve en sac, ample, blanches à l’extérieur et légèrement coloré à l’intérieur.- Sous feuillus : chênes, châtaigniers.- Commun en automne.- Odeur de Pétale de rose. - Confusion avec :

• Tricholoma sejunctum : sous feuillus et conifères, chapeau olivâtre avec fibrille, lames blanches émarginées, pied blanc, sans anneau ni volve, comestible médiocre, goût amère.

• Amanita citrina : chapeau de coloration jaune-citrin sans fibrilles mais restes du voile général, anneau membraneux tenace, volve circoncise, comestible médiocre, espèce ubiquiste (se trouve partout).

• Tricholoma equestre : lames et pied jaunes, interdit à la vente depuis 2 ans.• Russula virescens = Palomet : sous feuillus, champignon charnu, revêtement du chapeau

vert bleuté crevassé, sans anneau ni volve, bon comestible jeune.

Amanita phalloïdes var. alba- Tout blanc.- Chapeau lustré, brillant - Confusion avec :

• Amanita citrina var. alba : volve et odeur différentes.

Amanita verna= Amanite printanière.- Sous feuillus, saison printanière.- Espèce thermophile.- Chapeau convexe, campanulé quand le champignon est jeune et presque plat à l’état adulte.- Lames blanches libres.- Marge non striée. - Anneau membraneux fragile.- Sporée, pied, anneaux, volve blancs.- Volve souvent enterrée dans le sol (intérêt de dégager complètement le champignon).

Amanita virosa- Sous feuillus, en montagne.- Chapeau asymétrique, campanulé, blanc.- Lames blanches libres.- Anneau oblique.- Stipe pelucheux ou laineux.- Volve à la base blanche, couleuvré en sac de biche.- Confusion avec :

• Agaricus bisporus (= Champignon de Paris) et Agaricus bitorquis (2 anneaux) : chapeau tout blanc, lames roses pâles rose foncé sépia, anneau mais pas de volve, comestible (bisporus mais


rejeter bitorquis car pousse au niveau des chaussées).

Lepiota brunneoincarnata- DL = 100 à 150 g de champignon frais.- Taille < 8 cm.- Petites écailles sur le chapeau brun rosâtre.- Quelque fois sur le pied- Odeur fruitée caractéristique.

Galerina marginata- DL > 150 g de champignon frais.- Petit champignon brun ocre.- Espèce lignicole, pousse en touffe (espèce cespiteuse) sur les bois de conifères.- Pied beige ocre porte un petit anneau.- La base du pied est légèrement brunissante.

1) Les Principes toxiques

Groupe des Amatoxines : - Amanitines α, β, γ (9)- Ce sont des octopeptides bicycliques de PM > à 1000, thermostables, solubles dans l’eau.- Ces substances désorganisent les noyaux cellulaires de toutes les cellules de l’organisme (intestin, estomac, foie, rein, système nerveux) en inhibant spécifiquement l’ARN-POLYMÉRASE B maillon de la synthèse des acides nucléiques.- Les amatoxines sont présentes dans de nombreuses espèces de champignons en très petite dose :

• Amanita muscaria : 1 ppm/kg de champignon frais.• Amanita rubescens : 7 ppm/kg …• Cantharellus cibarius : 5 ppm/kg … etc …

- En comparaison l’amanite phalloïde en contient 170 000 ppm/kg.

Quelques remarques : - Les amatoxines ne sont pas dégradées par les endopeptidases.- Les OH des chaines latérales et le soufre présent dans le noyau indolique jouent un grand rôle dans la toxicité.- Toutes les synthèses protéiques sont bloquées.- Les cellules atteintes se nécrosent irréversiblement.- Les amatoxines agissent à partir du moment où elles pénètrent à l’intérieur des cellules, leur action débute entre 6 et 12 h après l’ingestion.- Détectable dans le sang qu’au bout de 48 h.


Les Phallotoxines (Phalloïdine) : - Au nombre de 7 : ce sont des heptapeptides de PM 700.- Thermolabiles, elles disparaissent à la cuisson.

Les Phallolysines (Phalline) : - C’est un mélange de 3 hémolysines.- Elles sont détruites à 60°C ainsi que par les sucs digestifs.

Autres substances : antamanide, virotoxines : - Elles n’interviennent pas dans l’intoxication.2) Mécanisme d’action

3) Symptômes- Si Taux de Prothrombine > 40 % Guérison possible.- Si Taux de Prothrombine < 10 % Mort.- Phase finale : Hémorragie importante, insuffisance respiratoire, collapsus cardiovasculaire, coma profond Décès entre le 7ème et le 20ème jour.

Evolution et éventuelle survie sont imprévisibles et fonction de 3 facteurs :- Concentration en toxine du champignon. Grande variabilité de concentration selon les champignons (région, humidité, …). + de 100 grammes Issue fatale Pas de traitement efficace.- Etat du sujet mycophage : personnes âgées et enfants.- Précocité de la mise en œuvre d’un traitement Si prise en charge très tôt (avant 36 heures) augmente les chances de survie.


4) TraitementsTraitements anciens : - Organothérapie de Limousin 1932.- Sérothérapie de Dujarric de la Rivière.- Chlorurothérapie du Docteur Le Calvé 1936 1 verre d’eau salé toutes les 36 minutes.- Etc …

Quelques traitements expérimentaux : - Oxygénothérapie hyperbare.- Sels de zinc, zirconium, cobalt.- Etc …

Traitements actuels : Avant l’hospitalisation :- Lavage d’estomac + émétique + charbon (au tout début)- Réhydratation avec de l’eau salée- Schéma du Docteur Bastien : Nifuroxazide + Vitamine C + Néomycine Aucun effet sur intoxication tardive.

Hospitalisation :- Service des urgences / réanimation / bilan hépatique.- Lutte contre la gastro-entérite aiguë.- Lutte contre l’hépatite par épuration extra rénale, diurèse forcée.- Sondage duodénal (intervention au niveau du cycle entéro hépatique) + charbon.- Emploi de la Pénicilline à forte dose (aléatoire)- Emploi de la Ceftriaxone (Céphalosporine) + Silymarine ( Se fixe sur l’ARN Polymérase, ↑ son activité et ↓ la décomposition des membranes cellulaires) + Vitamine C- Greffe de foie.


II/ Syndrôme ORELLANIEN

Cortinaires – Cortinariales- Environ 30 % des espèces retrouvées dans la forêt (mycorhizes).- Brun, roux ou teintes vives.- Lames rouilles uniformes à maturité.- Pied central non séparable du chapeau.- Cortine à priori visible à l’état jeune, provient du voile partiel.- Syndrôme 15 à 17 jours après ingestion du champignon.- Cas de décès en Europe de l’Est, Pologne, France en 1987 (militaires dans le Morbilland).- DL = 300 g, doses cumulatives sur plusieurs repas.

Cortinarius orellanus = Cortinaire couleur de roucou. Provient du Bixa orellana = Roucouyer - Sous feuillus, chênes.- Espèce thermophile.- Coloration fauve, orangé.- Cuticule feutrée.- Lames espacées, de même couleur.- Pied atténué à la base.- Mortel.

Cortinarius orellanoïdes- Sous les hêtres.- Un peu plus mamelonné.- Mortel.

Cortinarius rubellus = speciosissimus- Sous conifères.- Brun orangé à rougeâtre.- Mamelon plus proéminent sur le chapeau.- Stipe avec guirlandes jaunes, clavé à la base.- Mortel.

Autres espèces suspectes : Cortinarius splendens : Sous les hêtres, tout jaune, bulbe marginé au pied.Cortinarius bolaris : Sous feuillus, taches ou écailles rouge brique, fond blanchâtre, odeur poivrée. Cortinarius phoeniceus : Champignon commun, sous feuillus, mèches rouges au niveau du chapeau et à la base du pied, lames rouges.Cortinarius sanguineus : Ubiquitaire, sous feuillus ou conifères, lames rouges foncées. Cortinarius cinnabarinus : Sous hêtres et feuillus, rouge minium, brunâtre en séchant.Cortinarius cinnamoneus : Sous feuillus et conifères, orangé, reflet olivâtre sur le stipe, confusion avec les chanterelles : Cantharellus tubaeformis.


1) Les Principes toxiquesOrellanines : Bipyridines (à 2-OH) ↓ Orellinine Toxicité à noyau isoxazolinium Protéines rénales ↓ Orelline

Cortinarines = Cyclopeptides

- Analogie structurale avec la vasopressine. - Agissent sur le Tube Contourné Distal et le canal sécréteur.- L’orellinine, instable, produit en particulier des radicaux libres peroxydés très toxiques, nécrosant les protéines cellulaires rénales (Inhibition de l’ADN et l’ARN au niveau des cellules rénales).- Organe cible principale : le Rein.

2) Symptômes- Symptômes et évolution de l’intoxication très variable.- Incubation : 2 à 17 jours.

3) TraitementCelui des néphrites aiguës :- Hospitalisation impérative.- Hémodialyse.- Vasodilatateur.- Acide aminés en perfusion.- Transplantation rénale.

Le Devoir du Professionnel de Santé : Déconseiller globalement la consommation des Cortinaires.


III/ Syndrôme PROXIMIEN

Amanita proxima- Syndrôme récent (1994) 1998 : CAP : 31 cas dans l’année. - Grosse espèce blanche (20 à 25 cm).- Lames blanches, libres.- Anneau blanc membraneux. - Volve ocre.- Pied et chapeau séparables.- Pied central blanc.- Forte odeur désagréable de crustacé ou de poisson pas frais.- Confusion avec :

• Amanita ovoidea = Amanite ovoïde : Blanc, anneau crémeux, farineux, volve blanche, problème ces 2 espèces poussent côte à côte.

1) Les Principes toxiques- Acides aminés non protéiques à l’état libre.- Ces métabolites secondaires ont probablement un rôle inhibiteur vis-à-vis des divers processus biologiques concernant le rein.

2) Symptômes- Incubation > à 6h, souvent > à 13h, parfois 48h …- La symptomatologie se rapproche de celle du syndrôme orellanien.- Nausées, vomissements, douleurs abdominales, etc …- Pas de diarrhée.- Puis Insuffisance Rénale Aiguë : anurie, acidose, …- Néphrite tubulo-interstitielle aigue.

3) TraitementHospitalisation (service néphrologie)- Hémodialyse + Diurétiques + Vasodilatateurs.- Epuration extra-rénale pour les gros mangeurs d’Amanita proxima.- Organe cible principal : le Rein.


IV/ Syndrôme GIROMITRIEN

Les espèces en cause : Champignons Ascomycètes.- Gyromitra esculenta : DL > à 500 g de champignon frais.- Gyromitra gigas.- Gyromitra infula.

Et de manière inconstante :- Helvella crispa- Helvella elastica, Cudonia circinans, …- Leotia lubrica, Otidea onotica, …

1) Les Principes toxiques- Gyromitrine (Hydrazone)- Organe cible principal : le Foie.

2) Symptômes- Cas peu graves : Nausées, Vomissements, Diarrhées, Fièvre, Céphalées.- Cas graves :

3) Traitement- Hospitalisation.- Traitement symptomatique.- Perfusions de NaCl et de KCl.- Si troubles neurologiques : Benzodiazépines.- Vitamine B6.


IV/ Syndrômes Récents

1) Syndrôme ACROMELALGIEN- 24 h après l’ingestion, peut durer plusieurs semaines.- Douleurs importantes au niveau des mains et des pieds.- Brulures + Oedèmes + Erythème cutané.- Pas de troubles digestifs, ni hépatorénal.

Clitocybe amoenolens, acromelalga- Sous conifères.- Marron, beige. - Lames très décurrentes sérrées.- Confusion avec :

• Lepista inversa : plus élastique, beige plus foncé, lisse, lames décurrentes sérrées.

2) Syndrôme de RHABDOMYOLYSE- Fatigue, faiblesse musculaire intense, myalgie, lésions musculaires, arythmie, collapsus.- Bilan biologique modifié.- Mort par myocardite aigue ou retour à la normale en 15 jours.- Susceptibilité génétique démasquée par une répétition de consommation excessive.

Tricholoma auratum, equestre- Réputés comestibles depuis des siècles.- 12 cas de Rhabdomyolyse dont 3 mortels (1992 – 2000) par myocardite aiguë.- Pas de volve.- Pas d’anneau.- Tricholome jaune pied, lames et chapeau- Tricholome auratum dans les pinèdes sableuses.- Tricholome equestre sous les feuillus.- Juin 2004 : Interdit de vente pendant 1 an.



SYNDRÔMES PRÉCOCES A COURTE DURÉE D’INCUBATION < 6H

I/ ATTEINTE DIGESTIVE1) Champignons essentiellement purgatifsRamaria formosaSuillus granulatus

2) Champignons éméto-cathartiquesAgaricus xanthodermaScleroderma citrinum Tricholoma saponaceum Clitocybe nebularis Hebeloma sinapizans Hypholoma fasciculare Lactarius torminosus Russula emetica

3) Champignons à syndrômes plus spécifiquesArmillaria mellea Boletus satanasBoletus pulchrotinctusOmphalotus olearius Tricholoma pardinum Entoloma lividum

II/ ATTEINTE SANGUINESyndrôme d’anémie immunoallergiquePaxillus involutus

III/ ATTEINTE DU SNC ET DU SNASyndrôme PANTHERINIEN = MYCOATROPINIEN = PSYCHOTONIQUEAmanita muscariaAmanita pantherina

IV/ ATTEINTE DU SYSTEME NERVEUX CENTRALSyndrôme PSILOCYBIEN = HALLUCINATOIRE = NARCOTINIEN = PSYCHODYSLEPTIQUE, HALLUCINOGENEPsilocybe semilanceataPanaeolus subbalteatus

V/ ATTEINTE DU SYSTÈME NERVEUX PARASYMPATHIQUE Syndrôme SUDORIENClitocybe dealbataInocybe rimosa Inocybe patouillardii

VI/ ATTEINTE CARDIOVASCULAIRE Syndrôme COPRINIEN= Réaction d’intolérance à l’alcool.Coprinus atramentarius


SYNDRÔMES TARDIFS A LONGUE DURÉE D’INCUBATION 6 à 14H

I/ Syndrôme PHALLOÏDIENAmanita phalloïdesAmanita phalloïdes var. albaAmanita vernaAmanita virosaLepiota brunneoincarnataGalerina marginata

II/ Syndrôme ORELLANIENCortinarius orellanus Cortinarius orellanoïdesCortinarius rubellus = speciosissimus

III/ Syndrôme PROXIMIENAmanita proxima

IV/ Syndrôme GIROMITRIENGyromitra esculenta Gyromitra gigasGyromitra infulaHelvella crispaHelvella elasticaCudonia circinansLeotia lubricaOtidea onotica

IV/ Syndrômes Récents1) Syndrôme ACROMELALGIENClitocybe amoenolens, acromelalga

2) Syndrôme de RHABDOMYOLYSETricholoma auratum, equestre

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QUESTIONS DE COURS MYCOLOGIE GÉNÉRALE · QUESTIONS DE COURS MYCOLOGIE GÉNÉRALE 1) Situation des grands groupes de champignons (Schéma + Caractéristiques) 2) Phytophtora infestans