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PAGE 1 Quotidien nigérien d’analyse et d’informations générales N° 00 du Mercredi 08 MARS 2017 Quotidien nigérien d’analyse et d’informations générales N° 00 du Mercredi 08 MARS 2017 Tél : 20 34 05 85 GRATUIT 3ème édition du Salon de l'Agriculture, de l'Hydraulique, de l'environnement et de l'Elevage du Niger : Un cadre du donner et du recevoir Voici un autre journal. Un de plus, est-on tenté de dire. Pourquoi ? C'est que le paysage médiatique nigérien libéralisé, riche et diversifié, incite presque chaque jour à la création d'une nouvelle publication. Celle-ci que vous tenez entre vos mains est portée sur les fonts baptismaux par une modeste poignée de professionnels de la communication. Sans tambour, ni trompette. Le credo de l'équipe de cette nouvelle publication, c'est la recherche de l'information, honnête, débarrassée de tout esprit de sensationnalisme et de règlement des comptes. Ensuite, c'est de faire de l'éthique et de la déontologie la pierre angulaire de sa tâche. Le credo de l'équipe c'est de récolter l'information au niveau des huit régions du pays et de la diaspora. Vous avez compris, notre ambition est de faire de LA NATION un éclusier de l'information crédible au Niger, et de la placer à la proue du combat pour une effective liberté de la presse. Dans cette perspective, nous maintiendrons ; mieux, nous renforcerons nos relations avec tous les confrères et nos ainés sur le terrain. Nous ouvrirons des boulevards conduisant à la découverte des richesses socioculturelles, économiques et pourquoi pas politiques, du terroir et de l'histoire du Niger. Cette ambition, nous l'atteindrons grâce à la compréhension, à la collaboration et au soutien actif de chacun de vous. Comme son nom l'indique, LA NATION veut devenir le creuset de la communauté nigérienne dans son ensemble, c'est-à-dire rassembler tous les Nigériens. Il s'agit pour nous de faire en sorte que notre diversité au lieu d'être une source de conflit soit la manifestation d'une volonté de vivre en commun par le partage des défis auxquels fait face notre pays. Aujourd'hui plus qu'hier, le Niger a besoin du concours de tous ses fils pour relever les innombrables adversités qui se dressent devant nous et qui tentent de remettre en cause l'équilibre de notre nation. Il y'a tout d'abord le défi du développement dans un monde où les solidarités s'effritent, où le repli sur soi prend de plus en plus le pas sur le Pourquoi un nouveau quotidien ? sentiment d'un destin commun. Une situation d'autant plus paradoxale qu'il apparait que nous vivons dans une mondialisation où la conjugaison des intérêts est pourtant de plus en plus évidente. Pour preuve, la lutte contre le terrorisme et les idéologies fondamentalistes qui veulent déstabiliser nos sociétés. Les épreuves que nous font subir ces hérétiques illuminés est à notre sens un test grandeur nature qui va nous permettre de jauger notre engagement commun à surmonter ensemble les adversités de ce monde et partant de là, notre capacité à les surmonter ! La NATION entend donner du journalisme au Niger une autre image que celle qui est galvaudée par certains en ce moment. Une image qui consiste à faire croire qu'il faut sans cesse vilipender les autorités de son pays, proférer des insultes à leur encontre et s'égosiller à faire des déclarations à l'emporte-pièce pour être des " journalistes patriotes " !? Il s'agit donc pour nous, à LA NATION de nous départir du comportement des mercenaires de la plume munis d'œillères, qui apparemment ne savent pas que l'on peut faire de la critique constructive, en proposant notamment des alternatives aux disfonctionnements constatés. C'est à partir de ce genre de contribution que l'on exprime sa citoyenneté ! LA NATION a l'ambition d'être un journal décentralisé dans son contenu tout en privilégiant l'information de proximité ; celle qui touche la vie quotidienne du citoyen ordinaire, répond à ses préoccupations, à son désir d'épanouissement. C'est pourquoi nous avons décidé d'avoir des correspondants dans toutes les régions pour mieux rendre compte des réalités locales. A la longue ces représentations locales seront érigées en véritables bureaux autonomes. L'équipe de LA NATION est hétéroclite et se compose de journalistes de générations différentes, et de background inégal. Ceci parce que nous sommes convaincus que ce mélange inter générationnel ne manquera pas de susciter des débats d'idées féconds ! LA REDACTION EDITORIAL Attaque de Wanzarbe Nécessité de punir les assaillants Le cinéma nigérien De l'espoir a la désillusion

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Quotidien nigérien d’analyse et d’informations générales N° 00 du Mercredi 08 MARS 2017

Quotidien nigérien d’analyse et d’informations générales N° 00 du Mercredi 08 MARS 2017 Tél : 20 34 05 85 GRATUIT

3ème édition du Salon del'Agriculture, de l'Hydraulique,

de l'environnement et del'Elevage du Niger :

Un cadre du donner etdu recevoir

Voici un autre journal. Un de plus, est-on tentéde dire. Pourquoi ? C'est que le paysagemédiatique nigérien libéralisé, riche et diversifié,incite presque chaque jour à la création d'unenouvelle publication. Celle-ci que vous tenezentre vos mains est portée sur les fontsbaptismaux par une modeste poignée deprofessionnels de la communication. Sanstambour, ni trompette.Le credo de l'équipe de cette nouvelle publication,c'est la recherche de l'information, honnête,débarrassée de tout esprit de sensationnalismeet de règlement des comptes. Ensuite, c'est defaire de l'éthique et de la déontologie la pierreangulaire de sa tâche. Le credo de l'équipe c'estde récolter l'information au niveau des huitrégions du pays et de la diaspora.Vous avez compris, notre ambition est de fairede LA NATION un éclusier de l'informationcrédible au Niger, et de la placer à la proue ducombat pour une effective liberté de la presse.Dans cette perspective, nous maintiendrons ;mieux, nous renforcerons nos relations avec tousles confrères et nos ainés sur le terrain. Nousouvrirons des boulevards conduisant à ladécouverte des richesses socioculturelles,économiques et pourquoi pas politiques, duterroir et de l'histoire du Niger. Cette ambition,nous l'atteindrons grâce à la compréhension, àla collaboration et au soutien actif de chacun devous.Comme son nom l'indique, LA NATION veutdevenir le creuset de la communauté nigériennedans son ensemble, c'est-à-dire rassembler tousles Nigériens. Il s'agit pour nous de faire en sorteque notre diversité au lieu d'être une source deconflit soit la manifestation d'une volonté devivre en commun par le partage des défisauxquels fait face notre pays.Aujourd'hui plus qu'hier, le Niger a besoin duconcours de tous ses fils pour relever lesinnombrables adversités qui se dressent devantnous et qui tentent de remettre en causel'équilibre de notre nation.Il y'a tout d'abord le défi du développement dansun monde où les solidarités s'effritent, où le replisur soi prend de plus en plus le pas sur le

Pourquoi un nouveau quotidien ?sentiment d'un destin commun. Une situationd'autant plus paradoxale qu'il apparait que nousvivons dans une mondialisation où laconjugaison des intérêts est pourtant de plus enplus évidente.Pour preuve, la lutte contre le terrorisme et lesidéologies fondamentalistes qui veulentdéstabiliser nos sociétés. Les épreuves que nousfont subir ces hérétiques illuminés est à notresens un test grandeur nature qui va nouspermettre de jauger notre engagement communà surmonter ensemble les adversités de ce mondeet partant de là, notre capacité à les surmonter!La NATION entend donner du journalisme auNiger une autre image que celle qui estgalvaudée par certains en ce moment. Uneimage qui consiste à faire croire qu'il faut sanscesse vilipender les autorités de son pays,proférer des insultes à leur encontre et s'égosillerà faire des déclarations à l'emporte-pièce pourêtre des " journalistes patriotes " !?Il s'agit donc pour nous, à LA NATION de nousdépartir du comportement des mercenaires dela plume munis d'œillères, qui apparemment nesavent pas que l'on peut faire de la critiqueconstructive, en proposant notamment desalternatives aux disfonctionnements constatés.C'est à partir de ce genre de contribution quel'on exprime sa citoyenneté !LA NATION a l'ambition d'être un journaldécentralisé dans son contenu tout enprivilégiant l'information de proximité ; celle quitouche la vie quotidienne du citoyen ordinaire,répond à ses préoccupations, à son désird'épanouissement. C'est pourquoi nous avonsdécidé d'avoir des correspondants dans toutesles régions pour mieux rendre compte des réalitéslocales. A la longue ces représentations localesseront érigées en véritables bureaux autonomes.L'équipe de LA NATION est hétéroclite et secompose de journalistes de générationsdifférentes, et de background inégal. Ceci parceque nous sommes convaincus que ce mélangeinter générationnel ne manquera pas de susciterdes débats d'idées féconds !

LA REDACTION

EDITORIAL

Attaque de WanzarbeNécessité de punir

les assaillants

Le cinéma nigérienDe l'espoir a la

désillusion

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Quotidien nigérien d’analyse et d’informations générales N° 00 du mercredi 08 MARS 2017

CULTURE

Il était une fois une fille, belle comme l'aurore. Du fait de sa beauté et de sonintelligence, elle était sollicitée partout. Elle participait à toutes les activités et à lafin, laissait toujours de bons souvenirs. Un jour, on remarqua son absence à unegrande rencontre. Puis à une autre. Ainsi de suite…. Vous imaginez les commentairesautour de la jeune fille et de son absence aux manifestations ? Jusqu'au où l'ondécida de remédier à cette situation. L'arbre à palabres fera le reste.Rassurez-vous, il ne s'agit pas d'un conte mais c'est une histoire semblable quenous renvoie le cinéma nigérien.Sinon comment comprendre que ce cinéma qui a les caractéristiques suivantes :1) Il est né en 1957, donc des plus vieux d'Afrique noire ;2) Il est l'un des " pères fondateurs " du FESPACO en 1968 ;3) Il a été sélectionné à la Semaine de la Critique Internationale au Festival deCannes (France) en 1969 ;4) Il a raflé les plus importants prix du FESPACO lors de la 3ème Edition (Le 1er prixdu jury du Festival et le 1er prix de l'OCAM en 1972 ;5) Il a occupé la présidence du jury de la presse internationale de la même édition ;6) Il a contribué à l'avènement des Journées Cinématographiques du Carthage, auxFestivals de Moscou, Tachkent, NAMUR (Belgique) et j'en passe ;7) Il a de grands réalisateurs : Jean Rouch, Diop Moustapha, Inoussa Ousseïni,Abdou Kanta, etc.

Comment donc comprendre que ce cinéma tombe dans la léthargied'abord, dans l'oubli ensuite ?

Pourquoi et comment en est - on arrivé là ?UN CINEMA DE L'IMMIGRATION

Le cinéma nigérien est en 1957 en Côte d'Ivoire. C'était l'époque de la grandeimmigration où les ressortissants de l'Afrique de l'Ouest, les nigériens, les maliens(ex Soudan Français), les burkinabé (voltaïques à l'époque) répondaient massivementà " l'appel de la côte ", avec l'espoir de profiter du miracle ivoirien. Ces rencontresdonnaient lieu à un brassage extraordinaire de cultures d'idées. C'est dans cefoisonnement d'idées que Jean Rouch, venu au Niger en 1941 comme ingénieur destravaux publics et qui devient ethnologue par nécessité, eu l'idée d'un film intitulé "MOI, UN NOIR ". Les acteurs de ce film, étaient pour la plupart, des nigériens :Oumarou Ganda, Banboloré, Petit Touré, Gambi, etc. C'est la première fois que desfigures nigériennes apparaissent sur un écran.Ce film, " MOI, UN NOIR " suscita en Oumarou Ganda l'envie de devenir cinéaste.Douze (12) années plus tard, en 1969, il réalisera son premier film, CABASCABOqui est une sorte d'autobiographie.Pendant ce temps, Moustapha Alassane inventa une technique artisanale à samanière pour pouvoir prendre pied dans le 7ème art. Il progressera jusqu'en 1961 oùil réalisera " AOURE " un documentaire sur le mariage au Niger.Le cinéma nigérien a donc démarré avec Jean Rouch, Oumarou Ganda, MoustaphaAlassane et les quelques acteurs de l'époque. Moustapha Alassane réalisera un anaprès (1969) son second court métrage " LA BAGUE DU ROI KODA ".La réputation du Niger dans le domaine cinématographique ne tardera pas puisqu'en1969, le film d'Oumarou Ganda " CABASCABO " est sélectionné à la Semaine de laCritique Internationale au Festival de Cannes (France), une des plus importantesmanifestations mondiales sur le cinéma, et en 1966, Moustapha Alassane remportale 1er prix du dessin animé au 1er Festival Mondial des Arts Nègres de Dakar avec "LA MORT DU ROI GANDJI ".Avec " le retour d'un aventurier ", une sorte de Western à l'africaine, MoustaphaAlassane inscrit le Niger dans une autre mouvance qu'emprunteront le tunisien OumarKhilifi " LES FELLAGAS " et l'algérien Ahmed Rachidi dans " L'OPIUM et le BÂTON". Moustapha co-réalisera avec ANNA SOEHRIG le film " TOULA ", une adaptation àl'écran d'une nouvelle du Président Boubou Hama.On le constate bien, le cinéma nigérien a véritablement pris pied aussi bien enAfrique que dans le monde. Reste à conforter cette position internationale enaméliorant sa situation à l'intérieur du pays : formation des acteurs et réalisateurs,augmentation du renforcement des moyens financiers, promotion des cinéastes,etc.

UNE EDITION MEMORABLELa troisième édition du Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou (1972) enparticulier, aura été un tournant dans l'histoire du cinéma nigérien. Le Niger en effeta remporté cette édition.1) Le prix du festival, c'est-à-dire l'ETALON DE YENNEGA avec le film de OumarouGanda " LE WAZZOU POLYGAME ".2) Le premier prix de l'OCAM (Organisation Commune Africaine et Malgache) pourMoustapha Alassane avec son film " F.V.V.A " (Femme, Voiture, Villa, Argent).Tout ce bouillonnement culturel datant de 1968 était sous-entendu par une sorte deregroupement prémonitoire animé par notre InouTout ce bouillonnement culturel datant de 1968 était sous-entendu par une sorte deregroupement prémonitoire animé par notre Inoussa Ousseïni. La plupart desrencontres de ce groupe se tenait au Centre Culturel Franco-Nigérien (pluscommunément appelé le FRANCO) soit à l'Institut de Recherche en SciencesHumaines (IRSH) situé entre le Musée National, la Communauté Urbaine de Niameyet le Petit Marché.Ce Club " Cinéma et Culture " évolua pour devenir en 1970 l'Association des CinéastesNigériens (ACN). Les échos du Festival Panafricain d'Alger en 1969 ont puissammentpoussé les nigériens à créer cette Association qui reçut l'agrément du Ministère de

Le cinéma nigérien

De l'espoir a la désillusion

l'Intérieur par arrêté n° 29/MI/DAPA du 18 Janvier 1971.Le but de l'Association se trouve résumé dans l'article 4 des Statuts transmis auMinistère de l'Intérieur. Il s'agissait de :- Promouvoir le cinéma africain en général et nigérien en particulier,- Permettre un contact amical ou professionnel avec des associations similaires etentre ses membres, ou entre ses membres et des cinéastes étrangers, et de fairerespecter l'éthique de la profession,- Superviser puis coordonner toutes les activités inhérentes à la profession.En outre, l'Association se proposait, grâce à la formation de ses membres et àdiverses manifestations, de susciter parmi les jeunes nigériens des vocations dansle domaine cinématographique.Je voudrai signaler ici que le premier président que cette association s'était donnéeétait un communicateur, un critique du cinéma à l'époque, Mr. HAROUNA NIANDOU.Celui-ci présidera aux destinées de l'association pendant cinq (5), (1970 - 1975)années successives. Il passera le flambeau à un sociologue, INOUSSA OUSSEÏNI,qui réalisera un court métrage sur l'immigration estudiantine, pourrait - on dire. Ils'agit de " PARIS, C'EST JOLI ". Ce film remportera le grand prix du court métragedu Festival de Dinard (France) en 1974.D'autres figures, d'autres films suivront : DIOP MOUSTAPHA réalisera " SINAPSE "puis " LE MEDECIN DE GAFIRE " ; CLAUDE FRANÇOIS signera " LES TAMBOURSET VIOLONS DE LA MORT " ; YAYA KOSSOKO sera acteur de " LA REUSSITE DEMAÏTHEBRE " ; DJINGAREYE ABDOULAYE MAIGA réalisera " LE BALLON " etune trilogie pleine de noir : " L'ETOILE NOIRE ", " NUAGES NOIRES ", " AUBENOIRE " et MAHAMANE BAKABE " SI LES CAVALIERS ETAIENT LA ".

IMAGES DE LA SOCIETEQuand on analyse les films réalisés par les cinéastes africains parmi lesquels lesnigériens, on se rend compte qu'ils traitent de tous les thèmes, de toutes nosoccupations et préoccupations, du passé et du moment. Quelques exemples :- Des anciens combattants " CABASCABO "- Des problèmes sociaux et culturels " LE WAZZOU POLYGAME, PARIS, C'ESTJOLI, PETIT A PETIT ".- De la lutte contre le colonialisme " SI LES CAVALIERS ETAIENT LA ? ".- De l'immigration " MOI, UN NOIR ".- De la situation de la femme " LE WAZZOU POLYGAME ".Du fait que les cinéastes portent à l'écran nos faits et gestes, les aspirations de lasociété, nos échecs et nos succès, nos travers et nos valeurs, et parce qu'ils vontsans cesse par monts et par vaux, ils ont été qualifiés par le Président SANGOULELAMIZANA " d'Ambassadeurs de l'Afrique " auprès du monde extérieur.Malheureusement, au Niger, ces ambassadeurs n'ont dû leur réussite qu'à l'aideextérieur : Coopération Française, privés nigériens ou d'ailleurs, la co-production oula vente d'une partie de leur patrimoine foncier.Hormis le Président KOUNTCHE qui donna la somme de vingt millions (20.000.000)de francs cfa à nos cinéastes et le Président BOUBOU qui, en homme de cultureles encourageait à utiliser le contenu de ses livres pour la réalisation de films, rien,absolument rien, à notre connaissance, n'a été fait par l'Etat Nigérien, en terme definances publiques, pour aider nos cinéastes jusque dans les années 80.Heureusement que les choses ont évolué dans le bon sens puisque l'actuel Chef del'Etat, Issoufou Mahamadou a soutenu l'action des cinéastes actuels pour près dedeux cent millions (200.000.000) de francs cfa.Ecoutez le cri de détresse poussé de son temps par Moustapha Alassane seplaignant de cette situation de non assistance à secteur en danger : " on dit quequand un enfant veut qu'on le prenne, il lève le bras.A mon avis, nous avons levé les bras comme l'enfant qui veut qu'on le prenne. Maislas d'avoir les bras tendus, nous nous sommes trouvés dans la situation inquiétanteque connait le cinéma chez nous aujourd'hui ". Suite à la page 11

Le Président Sangoulé Lamizana avec des cinéastes, acteurs ettechniciens du cinéma africain à Ouagadougou, lors d'une session du

FESPACO. Oumarou Ganda et Zalika Souley à droite.

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Quotidien nigérien d’analyse et d’informations générales N° 00 du Mercredi 08 MARS 2017

SOCIETE

En toute franchise.....

Ils sont nombreux, très nombreux peut-on dire, dans les vieux quartiers du Nia-mey et de sa périphérie. On les voitautour des marchés, des autos-gares etautres endroits où la foule est dense. Onles rencontre également devant des con-cessions, la gamelle en main pour men-dier la nourriture. Ils sont aussi aux car-refours et devant les mosquées !On peut les estimer à des dizaines demilliers, sinon plus, à Niamey surtout encette saison qualifiée de ''morte'', parceque les travaux champêtres sont finis etles récoltes faites. On a plus besoin demain d'œuvre dans les villages !La main d'œuvre pour les cultivateursétant leurs enfants scolarisés ou non, lapériode est donc propice pour confier lesgosses non scolarisés à des maraboutspour leur enseigner le livre saint.Pour ces marabouts enseignants, leschoses sont claires : ''les enfants quel'on nous confie, sont bel et bien identi-fiés parce que ce sont leurs parents quinous les amènent. Etant du même ter-roir et très souvent des parents, ils nousrecommandent leurs enfants''. C'est celaque m'expliquait un de ces maitres spiri-tuels (marabouts) El Hadj A. Alidou. Cer-tes, me disait il, nous demandons auxparents de garantir le transport de leursenfants et ensuite à leurs trouver autrechose jusqu'à destination. La destinationpeut être Niamey ou autres grandes vil-les du pays. Bref, toujours est-il que lesgosses sont laissés dans les mains deleurs ''professeurs'' qui doivent les faireloger et nourrir dans un premier et ensui-te les ''lâcher'' dans la ville pour ''qu'ils sedébrouillent''. Se débrouiller signifie qu'ilsdoivent trouver à manger et même ame-ner ''quelque chose'' pour le maitre. La''modique'' somme ainsi demandée varieentre 200 et 300f CFA quotidiennement.Dès lors on comprend alors pour quellesraisons ces enfants sont astreints à se

Social.

Talibés ou enfants sacrifiés !faire porteurs dans les marchés et ouaussi de se faire des petits larcins pours'en sortir. S'en ''sortir'', cela signifie qu'ilsdoivent amener ''quelque chose'' à leurmaitre. Le ''quelque chose'' là signifie lasomme fixée…Aujourd'hui on se rend compte qu'il yatrop de talibé dans la capitale et nombred'entre eux sont devenus autre chose !Des voyous diront certains et des victi-mes pour d'autres. Victimes ? Ces en-fants le sont sûrement même si du cotédes autorités, on ne veut pas en parler.Les associations de la société civile quidisent travailler pour le bien être des fem-mes et des enfants… des plus faiblesne disent pas grand-chose ! S'agissantdes talibés, cela signifie qu'il faudrait leurtrouver un gite. Ce qui n'est pas le casparce que ces enfants vivent dans la rueavec tous les risques que cela compor-te. Nombre d'entre eux ne savent mêmepas comment traverser la rue ! Et après avec une journée si chargée,est ce que ces enfants peuvent encoreapprendre quelque chose ?Seulement, il se dit que les parents quiconfient leurs enfants aux ''marabouts''ne font que se débarrasser d'une mar-maille qu'ils ne peuvent pas nourrir ouhabiller ! Pour la simple raison qu'il yabeaucoup de bouches à nourrirSimplement quand on évoque ces ques-tions, il y a encore des gens qui pensentque l'on n'est contre une certaine con-ception de la religion.Bref, l'Etat à travers son premier respon-sable, à savoir le Président de la Répu-blique avait promis la scolarisation detous les enfants de ce pays. Ce n'estpas le cas pour des raisons qui sont mul-tiples !L'Etat, les associations et autres doiventfaire en sorte que les talibés d'aujourd'hui,ne deviennent les coupeurs de route ougangsters de demain ! S. Assane

La capitale nigérienne, Niamey estune ville en évolution. En plus de sapopulation qui s'accroit d'année enannée, ses infrastructures aussi con-naissent une augmentation fulguran-te. Cette situation agrandit du coup,son parc automobile provoquant ain-si une multiplication massive des sta-tions services d'hydrocarbures. Con-cernant justement les stations servi-ces, la construction de celles-ci doitnécessairement obéir à des normes.Dans ce domaine, c'est une loi de1966 classant les établissementsdangereux, insalubres ou incommo-des qui règlemente la question. Ellea été modifiée en février 2013 par l'ar-rêté N0 010 du Ministère des Mineset du Développement industriel. Auterme de cet arrêt, une station servi-ce ne peut être installée à moins d'unkilomètre de la Présidence de la Ré-publique, du Cabinet du Premier Mi-nistre et de tout camp militaire. Pourles écoles et les marchés, cette dis-tance n'est que de 100 mètres. Endehors de ces dispositions, d'autresmesures plus strictes doivent êtrerespectées.D'abord, l'intéressé a l'obligation de

Le respect des normes de construction et de sécurité des Stations Services à Niamey.La multiplication massive des Stations Services, un danger pour la population

soumettre un dossier à la municipali-té et au ministère des Mines ; ensui-te, le dossier est examiné par unecommission de dix membres pour desraisons de conformité. Le comité a lelibre choix d'autoriser ou de rejeter ledossier qui leur est soumis pour étu-de.Très malheureusement, la réalité surle terrain est tout autre chose. En ef-fet, le respect des normes de cons-truction n'est pas pris en compte danscertains cas. Figurez-vous que, dansla plupart de ces cas, les propriétai-res des stations services ne respec-

tent pas la limite autorisée pour laconstruction. C'est-à-dire la limite quisépare les routes et les stations etcelle des propriétés voisines. Le plusdangereux dans cette affaire est sur-tout l'inexistence des systèmes derefroidissement dans certaines sta-tions services d'hydrocarbure à Nia-mey. Ces systèmes permettent main-tenir une température stable des hy-drocarbures par l'installation de laverdure au-dessus des réservoirsenfouis sous la station. A cela s'ajou-te l'absence du mur de sécurité quidoit être construite en béton armé, un

mécanisme qui permettra en cas desinistre de contenir les ondes de chocou les flammes dans la parcelle de lastation… Bref la liste est longue. Lamunicipalité et les Institutions concer-nées ont aussi leur part de respon-sabilité. S'il n'y a pas de suivi en cequi concerne les normes de construc-tion et de sécurité des stations servi-ces d'hydrocarbure, c'est justementdu fait de la réticence de ces institu-tions à agir comme il se doit.La question de la sécurisation despopulations face au danger qu'en-gendre l'installation anarchique desstations services dans nos villes a faitl'objet d'une interpellation parlemen-taire du ministre de l'Energie et duPétrole Foumakoye Gado en avril2013. De cette interpellation, il estressorti que quatre cent quatre-vingt-dix-sept (497) stations d'essence sonten services au Niger dont cent dix-sept (117) à Niamey. Malgré leséchanges avec les parlementaires, leproblème reste entier. Aucune mesu-re adéquate n'a pu être prise. Ce quiexplique la persistance du problèmeet du risque réel pour les popula-tions. Yacouba HABIBOULAYE

" Au nom de mes collègues députés, je l'exhorte à porter la guerre àla corruption. Il ne s'agit plus de punir quelques-uns pour l'exemple ;mais plutôt de faire comprendre à tous que la Renaissance estporteuse d'un code d'éthique dans lequel il n'existe nulle nomenklaturaintouchable, dans lequel la loi est la même pour tous, dans lequel iln'y a pas de petits larcins s'agissant des biens publics. Que donc laHALCIA et tous les organes de contrôle conduisent, en toute sérénité,la mission qui leur est confiée, sans haine et sans crainte pour lasauvegarde de l'intérêt général, pour la protection de notre économieet l'enracinement de l'État de droit ".Cet appel du Président de l'Assemblée nationale s'apparente à uncri de cœur afin de donner plus de visibilité à la lutte contre l'impunité.Il s'agit de faire taire les sceptiques qui pensent que la lutte contrel'impunité va marcher à double vitesse avec un acharnement sur lesopposants au régime de la 7ème République, et un sursis voire unequasi absence de poursuites pour certaines personnalités en raisonde leur affinités avec le pouvoir.Il s'agit tout simplement de convaincre l'ensemble des nigériens quela corruption n'aura plus droit de cité sur le territoire nigérien commel'a toujours souhaité le Président de la République dans ces discoursprononcés à l'occasion de certains événements.La volonté politique étant indéniable comme l'a rappelé le Présidentde l'Assemblée nationale, il s'avère nécessaire pour les institutionsde répression de la corruption et la justice de mettre les bouchéesdoubles afin qu'une fois pour toutes, les nigériens se convainquentque tout nigérien, quelque soit son statut social et son appartenancepolitique est justiciable.Les passe-droits et les éventuelles protections politiques ne serontplus efficaces.

Lutte contre l'impunité

Donner un signal fort

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Quotidien nigérien d’analyse et d’informations générales N° 00 du mercredi 08 MARS 2017

ETRANGERNATION

Le Palais du 29 juillet de Niamey, abrite du 28 févrierau 05 mars 2017, la 3e édition du Salon de l'Agricultu-re, de l'Hydraulique, de l'Environnement et de l'Elevagedu Niger (SAHEL NIGER). Organisée par le RéseauNational des Chambres d'Agriculture du Niger (RECA),en collaboration avec les ministères en charge de l'Agri-culture et de l'Elevage, de l'hydraulique et de l'Assainis-sement, de l'Environnement et du Développement Du-rable et le Haut Commissariat à l'Initiative 3N, l'édition2017 est placée sous le thème "Promotion de l'inves-tissement pour un développement durable à travers lastratégie de l'Initiative 3N". Cette grande rencontre desacteurs du développement qui se veut un cadre du don-ner et du recevoir a pour objectif, de créer un espace dedialogue pour la valorisation et la promotion des pro-duits agricoles locaux en mettant ensemble les acteurset les professionnels de l'agriculture, de l'hydraulique,de l'environnement, de l'élevage du Niger, d'Afrique etd'ailleurs.Plusieurs activités sont organisées dans le cadre de ceSalon, avec des produits variés, venus de divers hori-zons, notamment des expositions ventes des produitsagro-sylvo pastoraux et halieutiques, des ateliers deprésentation des innovations, des conférences théma-tiques, des rencontres d'affaires, de l'éco-tourisme, desconcours des produits et des animaux. Afin de joindrel'utile à l'agréable des séries de dégustations, d'anima-tion culturelle, de table ronde d'échange entre déléga-tion, des journées de régions et des journées Pays sontprévus. Notons que l'Aspect novateur cette année c'estl'ouverture à l'international et aux écoles nigériennes,c'est le journal du Sahel, le concours des produits agro-sylvo-pastoraux… La 3e édition du Salon de l'Agriculture, de l'Hydrauli-que, de l'environnement et de l'Elevage du Niger a re-groupé des producteurs des huit régions du Niger quiparticipent activement et ceux de plusieurs pays afri-cains, notamment le Burkina Faso, le Mali, l'Algérie, leMaroc et la Tunisie. Les plus hautes autorités de notrepays ont apporté leur contribution à ce Salon. En mar-quant de leur présence à toutes les étapes de ce grandrendez-vous des producteurs, en visitant les expositionset encourageant les acteurs pour leurs efforts. Parmielles le président de la république qui après la visitedes stands, s'est dit très impressionné par la variétédes productions et la manière dont ces produits sonttransformés. C'est pourquoi il a pris l'engagement desoutenir les producteurs tant sur le plan encadrementque sur le plan financement ; le Président de l'Assem-blée, le Premier Ministre qui a procéder à l'ouverture dece salon, des ministres en charge des secteurs con-cernés, le corps diplomatique et le public ont égale-

3ème édition du Salon de l'Agriculture, de l'Hydraulique, de l'environnement et de l'Elevage du Niger :

Un cadre du donner et du recevoir

ment participé aux manifestations de ce Salon.L'agriculture et l'élevage constituent les deux mamellesde l'économie du Niger en ce sens qu'ils contribuent àplus de 40% au PIB. Malgré cette contribution, cessecteurs ne sont pas organisés au point de nourrir lapopulation nigérienne. C'est pour remédier à ce problè-me que le législateur a mis en place le Réseau Natio-nal des Chambres d'Agriculture du Niger, en vue d'aboutirà une synergie entre des organisations des producteursnaguère dispersées pour créer une seule structure danslaquelle siège des organisations de producteurs, lesprofessionnels, des entreprises agricoles. Ces organi-sations doivent réfléchir à une meilleure organisation etstructuration des filières, des chaines de valeurs, undéveloppement économique susceptible de booster cesecteur. Selon Youssouf Mohamed Elmoctar Secrétai-re Exécutif du RECA, les autres ressources naturellesdont regorge le Niger (énergétiques, minières, pétrolifè-res), n'ont pas permis de résoudre définitivement lescrises alimentaires auxquelles, fait face le Niger. Doncnous devons mettre l'accent sur la ressource la plusdurable qui est la production agricole à travers l'Initiati-ve 3N.Le Niger dispose de plusieurs atouts pour produire enquantité suffisante et d'une stratégie permettant d'allervers une production et un développement durable. Ce-pendant, pour atteindre cet idéal, il faut beaucoup in-vestir dans ce secteur. C'est dans ce sens que le thè-me de cette 3e édition est édifiant. Pour le SecrétaireExécutif du RECA "le choix du thème de cette année

n'est pas fortuit. Il a permis de faire une analyse del'initiative 3N qui a relevé qu'il faut plus d'investissementset qu'il est intéressant d'aller vers un développementdurable, pour que la stratégie soit durable, les effets etles impacts bénéfiques aux populations". Il va plus loinen indiquant que " Dans l'initiative 3N il y a des pro-grammes stratégiques et chacun avec des investisse-ments. Il faut que ces investissements contribuent à ceque les efforts que les producteurs accomplissent leurapporter des ressources durables, une vie meilleure etdécente".Pour les producteurs présents au Salon, l'initiative 3N acertes répondu à leurs attentes, mais beaucoup resteà faire. Cet avis est partagé par les responsables duRECA. " L'Initiative 3N a répondu à nos attentes, maisIl reste des défis à surmonter tels que les défis desaléas climatiques, de la démographie, de la sécheres-se, des marchés parce que la sécurité alimentaire, c'estdes marchés, c'est les prix, c'est tout cela ça il faut lesprendre en compte. On a des potentialités, il faut pren-dre des dispositions idoines pour que la sécurité ali-mentaire soit une réalité au Niger à travers l'initiative3N. ", dit Monsieur Youssouf Mohamed Elmoctar.En matière d'exportation, notre pays dispose d'énor-mes potentialités.Le Niger est le premier producteur en Afrique de l'Ouestde l'oignon violet de Galmi avec une production annuel-le de plus de 500 000 tonnes. Il est le premier produc-teur de niébé avec une production annuelle de 1 300000 tonnes. Il est aussi parmi les grands producteursen Afrique de l'Ouest du poivron avec une productionannuelle de plus de 300 000 tonnes, du sésame et dusouchet. A toutes ces productions, il faut ajouter lesfilières animales et la gomme arabique. Malgré l'exis-tence d'un marché sous régional qui constitue un véri-table atout pour ces filières, les producteurs n'arriventpas à écouler leurs produits. C'est pour relever ce défiqu'est né ce Salon de l'Agriculture, de l'Hydraulique, del'environnement et de l'Elevage du Niger (SAHEL NI-GER).Même si le Salon constitue un cadre d'échange et unmarché national pour les producteurs, les opinions dupublic divergent quant aux prix des produits. Certainspensent que les Prix fixés par les exposants sont éle-vés, comme en témoigne ce participant " j'aurai bienaimé que les prix des produits soient abordables et qu'ony trouve pour toutes les bourses.". Un autre affirme : "siles producteurs et même les commerçants veulent quechaque nigérien consomme des produits locaux, lorsdes foires comme sur les marchés ordinaires, ils doi-vent revoir leurs prix.", D'autres par contre estiment queles prix des produits sont abordables. " Je pense queles prix sont abordables. Il faut voir tout ce que les pro-ducteurs dépensent dans la production, la transforma-tion, le transport, la location des stands etc. " expliqueune femme. De notre correspondant permanente

à Niamey - Balkissa Hamidou

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Quotidien nigérien d’analyse et d’informations générales N° 00 du Mercredi 08 MARS 2017

NATION

Quels sont les objectifs assignés à cesentreprises que vous aviez conçues ?

L'Idée est de promouvoir l'entreprenariat des jeunes. Nousvoulons utiliser le potentiel agricole, mais égalementles services dans le bâtiment. Nous avons trois domai-nes dans lesquels, les jeunes qui sont formés dévelop-pent des micro-entreprises. Ils apprennent à travers desentreprises écoles voir par exemple produire, transfor-mer et commercialiser.Quelles sont les activités que vous développées

au niveau de ces entreprises ?En matière d'activités, le groupe travaille sur l'agricultu-re, la transformation agro-alimentaire. Nous produisonsdes fertilisants naturels, comme le compos et le supercompos, du bio-charbon, des pesticides avec desfeuilles de plantes qui peuvent permettre de préservernos exploitations et la commercialisation de tous cesproduits. Dans le domaine du bâtiment, nous conce-vons des briques et des poteaux etc.

Combien de jeunes travaillentdans ces entreprises ?

Globalement, nous avons une vingtaine de jeunes qui

Entretien avec Ousmane Dan Tata Directeur Général du groupe Afrique Fondation Jeune (AFJ) :

"Il faut changer de paradigme"Au début AFJ était une ONG, mais avec le développement économique des activitésavec les jeunes, nous avons pu créer plusieurs entreprises avant de constituer ungroupe avec plusieurs entreprises de jeunes.

Vous venez de quel groupement de femmes deGarbey Kouroun ?

Notre groupement s'appelle groupement "Soudji", nousévoluons dans l'union des femmes, dénommée UnionSirba Bonkaney (faisant partie de la Fédération desunions de groupement des maraîchers du Niger FCM-NIYA). C'est Niya qui nous aide dans tout ce que nousfaisons.

En quelle année avez-vous commencéla transformation du Sésame ?

Nous avons commencé cette activité en 2002, grâce àune ONG internationale dénommée Catholic Relief Ser-vice (CRS). Avant nous ne connaissons pas le sésameblanc, c'est une variété qu'on produit vers les zones dusud. Nous produisons le sésame rouge. Aujourd'hui,nous produisons le sésame blanc pendant la saisondes pluies et en saison froide. Auparavant nous produi-sons beaucoup, mais nous n'avons aucune idée decomment le transformer. Nous avons constaté que nousne gagnons pas grand-chose en vendant les grains desésame, nous leur avons donc demandé de nous ap-prendre à le transformer autrement. Mais avant, Nousnous sommes inspirées de l'exemple des femmes quifont l'extraction de l'huile d'arachide et ça a marché.Comme nos partenaires techniques et financiers ontcompris que nous avons une ferme volonté de travailler,il nous ont amené une machine artisanale d'extractiond'huile. Ça n'a pas allégé nos souffrances. C'est en cemoment qu'ils nous ont amené une machine plus mo-derne et plus efficace, nous permettant d'extraire faci-lement et en un temps record l'huile de sésame. Ensui-te ils nous ont initiés à la préparation du savon, la pom-made, les biscuits et la pâte à base de sésame. Les

sont en emploi permanent au niveau des entrepriseset bientôt, il y aura trente jeunes qui seront formés.Quels sont les succès que vous avez enregistrés?On a eu des succès divers. Par exemple, nous avonsdéveloppés une chaine de valeur du moringa. Nous avonsdes jeunes qui produisent le moringa avec des techni-ques de production assez poussées. Il y a un autregroupe qui est chargé de récolter le moringa et à le fairesécher. Un autre travaille à conserver le moringa et àl'emballer et enfin un autre chargé de la commercialisa-tion. Pour ça on a développé une chaine de valeur dumoringa qui est assez complète. Dans le cadre de cesalon, nous avons rencontré plusieurs personnes etstructures qui sont intéressées par nos produits. Ellesveulent acheter une grande quantité. Cette rencontreouvre le marché d'exportation pour les jeunes que nousemployons.Quelles sont les difficultés que vous rencontrez

actuellement ?Comme dans tout parcours parfois, il y a des échecs,mais nous nous sommes basés sur ses échecs pourtirer des leçons positives. En effet, les difficultés quenous rencontrons sont de plusieurs ordres. Actuelle-ment, nous travaillons avec des jeunes issus de mi-lieux défavorisés, qui sont souvent sans ressources.Un jeune qui vient suivre une formation, qui n'a pas dequoi manger et de quoi se déplacer, limite sa fréquenta-tion. Après sa formation, il est difficile encore pour luide s'installer, parce qu'il n'y a pas de structure qui aideces jeunes. Nous ne pouvons pas être partout. Voilales limites que nous rencontrons.

Qui sont vos partenaires techniqueset financiers ?

En réalité en ce moment nous évoluons seuls. Nousavons eu par le passé des partenaires, qui nous ontpermis d'équiper notre site, de nous mettre en réseauavec d'autres organisations et de monter des projets

qu'on a développé.En réalité, nous ne sommes pas subventionnés par unestructure. En fait, nous ne cherchons même pas unesubvention. Ce que nous recherchons c'est d'amenerles jeunes eux-mêmes à mener des activités généra-trices de revenus et à trouver la clientèle. Nous voulonschanger le paradigme. Le problème avec les subven-tions, quand on dit qu'on a eu 50 millions FCFA pourtravailler pendant trois ans, tout le monde attend d'avoirun million.Du coup, le travail ne se fait pas. Alors que si nousavions des gens qui ont besoin d'une quantité impor-tante de nos produits tout le monde va se mettre autravail. Par exemple, je viens de rencontrer un congo-lais qui a besoin de plusieurs tonnes de moringa. Là sije leur dis produisons parce que tout ce que nous pro-duisons va être acheté, dans ce cas ils vont ''bosser''.Mais si nous écrivons un projet, les gens vont justes'attendre d'avoir des perdiems pour les formations.Donc il faut qu'on change de paradigme. Ce que nousavons vécus nous oblige à changer aujourd'hui.Quels appels lancez-vous à l'endroit des autresjeunes qui n'ont pas compris que seul le travail

paye ?Humblement, moi je n'ai pas de leçons à donner auxjeunes. Chacun fait sa course dans son couloir. Je saisqu'il y a des jeunes qui travaillent franchement. Avantnous pouvons penser qu'il y a des jeunes qui viennentde Fada N'gourma (Burkina Faso) et qui veulent faire dujardinage au Niger.Actuellement sur notre site, nous avons des jeunes ni-gériens qui travaillent très bien. Ce sont des jeunes quiont compris. Ceux, qui n'ont pas compris et qui conti-nuent de consommer des stupéfiants, de regarder celuiqui a acheté la dernière voiture qui coute excessive-ment cher et à commenter, ils peuvent continuer. Jevoudrai qu'ils sachent, qu'il y a des jeunes qui ont déci-dés de rompre avec les Fadas et qui travaillent pourgagner leur pain, pendant que, eux, continuent de boiredu thé à longueur de journée dans leur Fada. Propos recueillit par Balkissa Hamidou

Entretien avec Fatouma Yayé participante au Salon venue, de Garbey Kourou (Région de Tillabéry)L'autonomisation des femmes à travers la transformation agroalimentaire

résidus issus de l'extraction, nous les donnons auxanimaux.

Quelles sont les raisons qui vous ont motivéesà faire ce travail ?

C'est parce que nous voulons apprendre un métier etdevenir autonomes. En plus, ceux qui nous ont initiés,nous ont expliqué les apports nutritifs que l'huile desésame peut apporter pour le bon fonctionnement denotre organisme. Il y a même des personnes qui ontdes problèmes de vision, de rein, de tension artérielle,de diabète qui paient ces produits. Parfois les genscommandent nos produits de Niamey.

Est-ce que ce travail vous procuredes revenus importants ?

Dieu merci, nous gagnons de quoi subvenir à nos be-soins, mais nous produisons beaucoup et nous n'arri-vons pas à écouler nos produits. C'est quand nous par-ticipons aux foires seulement que nous arrivons à ga-gner des grosses sommes sur le savon et la pomma-de, mais le biscuit se vend en tout lieu et en tout mo-ment quelle que soit la quantité que nous produisons.Ce travail a apporté un grand changement dans notrevie. Avant, quand nous vendons uniquement les grainsde sésame nous ne gagnons pas beaucoup. Mainte-nant, avec la transformation, nous gagnons beaucoupplus d'argent.Par exemple quand nous transformons un sac de sé-same, nous pouvons avoir 37 litres d'huile et nous ven-dons le litre à 4000 FCFA. La pommade est à 1500l'unité et le savon à 100 FCFA. Alors qu'avant la tia (uni-té de mesure), se vendait à 200 FCFA. Vous voyez ladifférence.Aujourd'hui nous arrivons à payer les fournitures scolai-

res et les frais de récréations de nos enfants. Nouspayons également des habits pour nous et nos enfants,nous contribuons à la gestion du foyer au cas où nosconjoints ne disposent pas d'argent. Nous payons desvivres et des condiments.Quelles sont les difficultés que vous rencontrez?Entre autres difficultés que nous rencontrons, il y a lanon disponibilité des produits de première nécessitéque nous utilisons dans la préparation du savon et de lapommade.En cas de commande, il faut que nous venions à lacapitale pour payer ces ingrédients. Il faut prélever lesfrais de transport sur la somme qu'on nous donne. Il y aaussi le fait que souvent nous n'arrivons pas à écoulerfacilement ce que nous produisons.

Quels types d'appui voulez-vous pour valoriserdavantage cette activité ?

Nous voulons un fonds de commerce, nous permettantd'acheter de stocker le sésame et les autres ingrédientset les emballages. Nous voulons dans la mesure dupossible participer à des foires sous régionales et inter-nationales pour exposer et faire connaitre nos produits.Quels appels lancez-vous à l'endroit des autres

femmes qui n'ont pas compris que le travail rendautonome la femme?

L'appel que je lance aux autres femmes, c'est leur dired'apprendre un métier. La vie c'est un combat. Il ne fautjamais baisser les bras. Notre religion n'interdit pas à lafemme de faire son petit commerce, donc que messœurs qui attendent du prêt à porter, se réveillent pourtravailler.Dans un foyer chacun doit apporter sa pierre à l'édifice. Propos recueillis par Balkissa Hamidou

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REGION

A l'origine de l'incident, un simple con-trôle de routine au cours duquel un offi-cier de l'armée se fait confisquer son vé-hicule pour défaut de permis de condui-re. D'autant que ce dernier qui n'était pasen tenue conduisait une voiture particu-lière.A la suite de quoi, face à ce qu'il consi-dère comme une provocation, l'officier del'armée est parti ameuter des élémentsdu Bataillon Inter Armes du Camp Agaliqui se sont transportés dans la nuit duJeudi 02 Mars 2017 au commissariat depolice de la ville de Dosso. Ceinturonsen main, les jeunes recrues du camp,trouvant inadmissible que des forces depolice confisquent le véhicule de l'un deleurs supérieurs.Dès qu'ils entrent dans le commissariat,une bagarre éclate entre les deux forces.

Dosso

Affrontement entre élémentsde la police et des militaires

Un des policiers du commissariat n'ayantpas su garder son sang-froid a donnéquelques coups de feu en l'air. Un desmilitaires a reçu une balle qui lui coûta lavie.Le gouverneur de la région de DossoMoussa OUSMANE, a détaillé à la pres-se le bilan final de cette confrontation.Selon lui, Il y a eu un mort par balle côtémilitaire et sept blessés dont quatre po-liciers et trois militaires. Le calme estrevenu dans les environs de minuit lemême jour.Retenons surtout que cette confrontationentre militaires et policiers n'est pas unepremière au Niger. Des cas similairess'étantt déjà produits à Niamey et à Dif-fa.De notre correspondant permanent

à DossoYACOUBA HABIBOULAYE

D'après des sources dignes de foi con-tactées par Aïr Info, Adoum Tcheke kou-digan, Chef du MNJR se trouve à Dirkou,une ville garnison, située à plus de 600km au nord-est d'Agadez. Sa présenceà Dirkou est liée à l'aboutissement d'unelongue médiation de paix entre les auto-rités de la septième République et songroupe.Il y a presque un an, le septuagénaireAdoum Tcheke, entouré de ses hommespubliait une vidéo dans laquelle il mena-çait d'attaquer les installations pétroliè-res du Niger faute d'une vraie redistribu-

Adoum Tcheke koudigan, Chef duMNJR, en négociations à Dirkou

rie de la justice dans le septentrion nigé-rien.Au début, aucun crédit sérieux n'a étéaccordé à ce groupe par l'État mais il y aquelques semaines, un groupe de chefstraditionnels du Kawar et d'Agadem,mandatés par Niamey, était parti en Li-bye pour nouer contact avec le groupede Adoum Tcheke koudigan.Natif d'Agadem, Adoum Tcheke est bienconnu dans le kawar.

De notre correspondant permanentà Agadez Ibrahim Manzo Diallo

Les OSCs de la région de Diffa di-sent avoir constaté entre autres "l'opacité qui entache les activités decertaines ONG nationales et interna-tionales ". Au vu de l'importance dela conférence des donateurs d'Oslopour la levée de fonds pour le bas-sin du lac Tchad qui devrait voir laparticipation d'un représentant de lasociété civile choisi à Diffa, les struc-tures de la société civile de Diffadénoncent " le complot ourdi à Nia-mey, manigancé par le milieu ma-fieux des humanitaires qui a remisen cause le choix légitime et partici-patif fait à Diffa pour imposer unecertaine Aichatou Djariri qui a rem-placé le délégué régional Mr. Ous-mane Manga choisi par ses cama-rades pour les représenter au som-met d'Oslo ".Face à cette situation, la coordina-tion des structures de la société ci-vile dénonce et condamne " le sys-tème mafieux, de favoritisme et depasse-droit créé et entretenu parcertains responsables d'ONG huma-nitaires internationales en favorisantdes structures apportées dans desclasseurs et surtout créées de tou-tes pièces comme celle de Aicha-tou Djariri et plusieurs autres au dé-triment des ONG nationales compé-tentes bien implantées et activesdans la région de Diffa ; le népotis-me et le système de recrutementfrauduleux que font valoir ces res-ponsables d'ONG internationalespour amener des parents, amis etconnaissances pour la passationdes marchés ou occuper des pos-tes alors que des jeunes diplômés

La société civile de Diffainterpelle les ONGs de la régionLes organisations de la société civile de la région de Diffa ont rendupublique le 2 mars dernier une déclaration de presse pour dénoncer" le système mafieux " entretenu selon elles par les organisationshumanitaires qui œuvrent dans la région.

et hautement qualifiés souffrent demanque d'emploi ". Selon ces struc-tures des OSC " certaines ONGviennent d'ailleurs même avec leurpersonnel y compris les auxiliaires(gardiens, chauffeurs,) ".Les OSC de la région de Diffa exi-gent que des ONG implantées loca-lement soient désormais associéespleinement dans la gestion des ac-tions humanitaires conformémentaux normes humanitaires minimales;que la mise en œuvre des activitésne soient plus confiée à certainesONG qui ignorent que l'implication dela population avec leurs structureslocales est une obligation pour tousles acteurs humanitaires. Les OSCdemandent " au système des na-tions unies (OCHA, UNCHR,UNICEF, PAM, …) et aux institutionsgouvernementales de prioriser lesONG locales de Diffa pour accom-pagner les actions d'urgence, de re-lèvement et de développement ".Elles recommandent " la levée desmesures de restriction prises dansle cadre de l'état d'urgence notam-ment celles relatives aux déplace-ments des personnes ; l'accès auxzones de production, la réouverturede certains marchés ruraux fermés". Cette montée au créneau desstructures de la société civile de Diffatémoigne d'un certain malaise qui né-cessite des solutions de la part desparties concernées. Les structuresde la société civile de la région, lesONG humanitaires de la région doi-vent s'atteler dans l'urgence afin detrouver des solutions aux problèmessoulevés par la déclaration. G. A.

En prélude à la cérémonie de lance-ment officiel des travaux entrant dansle cadre de la fête tournante du 18décembre 2017 prévu à Tahoua lelundi 6 mars 2017 . Les populationsde la capitale régionale manifestentleur totale adhésion à la réussite decette initiative.En témoigne la mobilisation consta-tée au plan organisationnel ; tout estfin prêt pour accueillir cette cérémo-nie tant attendue par les populationsselon le gouverneur de ladite régionAbdourahmane Moussa .pendant cetemps l'ensemble des quartiers desdeux arrondissements communauxque comprend la ville de Tahoua, pré-sente à tout visiteur l'image d'une vil-le en chantier.En effet çà et là ,chacun s'active pourdémonter dans le délai imparti par lesautorités municipales de 30 jours, enrapport avec le comité d'organisationdu programme de Tahoua Sakola ,leshangars , kiosques boutiques ,mos-quée et autres épaves des véhicu-les encombrant les voies publiques.Fruit d'une bonne communication ouvéritable expression citoyenne .entout cas les Aderawas ont accepté,de créer les conditions de nature àfaciliter la concrétisation de l'ambi-tieux programme de réalisation d'in-

TAHOUAPréparatifs de la fête tournante du 18 décembre

frastructures routières, d'hygiène etd'assainissement, promesse du pré-sident de la République MahamadouIssoufou, est d'autant que la capitalerégionale de Tahoua en a réellementbesoin avec ses 200000 habitantsaux derniers recensements .En outre comme indiqué récemmentpar un honorable député national, ily'a lieu d'évaluer rapidement et entoute responsabilité les impacts so-cioéconomiques de ces opérationsde déguerpissement tant du des jeu-nes sans-emplois évoluant dans l'in-formel beaucoup plus concerné quele manque à gagner en terme desrecettes fiscales des collectivités vi-sées.Ainsi n a-t-on pas coutume d'affirmerque l'on ne saurait faire des omelet-tes sans casser les œufs ?

ABDOUL KADER

Le constat est amer. C'est dans larégion de Zinder qu'on compte leplus de maires arrêtés et incarcé-rés pour détournement de fonds is-sus de la vente des céréales à prixmodéré .Il s'agit des maires des commu-nes rurales de Dantchio, de Wa-cha dans le département de Ma-garia ; de celle de Guidimounidans le département de Damaga-ram Takaya , de celle de Gouna(département de Mirria ) , de cellede Yaouri ( département de Kant-ché ) et de celle de Garagoumsa (département de Takeita) .Un maire est en fuite au Nigeria,c'est celui de Sassoum Broum(département de Magaria). Les

Détournement des fonds de la vente des céréales à prix modéré :

6 maires en prison et un en fuitemontants détournés varient entre8 et 70 millions selon les mairesdétenus. L'insuffisance des mon-tants remboursés a rendu inévita-bles leurs arrestations.Nombreux sont ceux qui ont eu lachance d'éviter la prison parcequ'ils ont pu restituer le montant dé-tourné. Ici on continue à se poserla question de savoir pourquoi est-ce dans cette région que les mai-res ont confondu les deniers pu-blics avec leurs propres biens.En tout état de cause, Zinder estla région qui compte le plus grandnombre de maires (55) et le plusde départements (10).

De notre correspondant àZinder Amadou MAHAMADOU

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REGION

Clôture, le vendredi dernier à Mara-di, des travaux d'un atelier de forma-tion des jeunes à l'auto emploi. Ini-tiée par le Ministère de l'emploi, dutravail et de la protection sociale, cet-te session de formation, de quatrejours, a pour objectif essentield'outiller des jeunes des régionsd'Agadez, Diffa, Maradi, Tahoua etZinder, en matière d'auto emploi.Placée sous la présidence du direc-teur de cabinet du ministre de l'em-ploi, du travail et de la protection so-ciale, Abarchi Magalma, la cérémonieofficielle de clôture de cet atelier deformation des jeunes à l'auto emploia regroupé des jeunes des régionsd'Agadez, Diffa, Maradi, Tahoua etZinder.Il vise à améliorer la qualité de la maind'œuvre, en donnant l'opportunité àdes jeunes nigériens de créer leurspropres entreprises.Dans le discours qu'il a prononcé àcette occasion, Abarchi Magalma aexprimé toute sa satisfaction pour lesefforts fournis par les formateurs afinde permettre aux participants d'êtreprêts à se lancer avec foi et détermi-nation dans les activités économiques

Maradi / Atelier de formation des jeunes en entreprenariat :

Impliquer la jeunesse dans le processus de développement du pays

à travers l'auto emploi. Il a, par la sui-te attiré l'attention des participants surl'opportunité qui vient ainsi de leurêtre offerte. " Je suis en droit de pen-ser, a-t-il dit, que vous avez comprisque le premier ennemi de votre réus-site c'est le doute ; que le manqued'assurance est un obstacle à toutevie entreprenante et que le manquede confiance en soi empêche toutdéveloppement de vos capacités ".Selon toujours le directeur de cabi-net du ministre de l'Emploi, du Tra-vail et de la Protection sociale, Abar-

La salle de séance de l'hôtel de ville deMaradi a abrité une réunion ayant regrou-pé, autour du gouverneur de la région deMaradi, Zakari Oumarou, l'ensemble despartenaires et acteurs de l'école. Au cen-tre des débats, la grève de cinq joursqu'envisage d'observer la synergie syn-dicale CAUSE Niger - SYNACEB àcompter du lundi 6 février 2017, d'une part,et celle de 72 heures décrétée par leSyndicat National des Enseignants Con-tractuels de l'Enseignement Secondaire,SYNACES.Après un tour d'horizon de la question,structure par structure, il s'est dégagéun accord unanime sur la faiblesse deniveau de certains enseignants et la né-cessité de procéder à leur évaluation afinde corriger leurs lacunes. Les partici-pants se sont également mis d'accordsur les efforts déployés par le gouverneurde la région de Maradi, en termes depaiement des pécules et de disponibilitéau dialogue avec les différents syndicats.Malheureusement, ces bonnes disposi-tions d'esprit n'ont pas empêché quecette rencontre, saluée par tous, se ter-mine en queue de poisson. Le pointd'achoppement, c'est la déclaration quidevait sanctionner cette rencontre, no-tamment une de ses dispositions con-damnant le mot d'ordre de grève de cesstructures syndicales et une autre appe-lant à suspendre les débrayages envisa-gés.Comme il fallait s'y attendre, les syndi-cats présents à la rencontre s'y sontopposés et ont fini par quitter la salle.N'empêche, autorités, parents d'élèves etd'autres structures ont rendu publique unedéclaration dans laquelle ils ont condam-né la grève du lundi 6 au vendredi 10février 2017 car " elle ne repose sur aucun

Rencontre entre le gouverneur de Maradi et les partenaires de l'école

La montagne a accouché d'une sourisfondement solide ". Ils ont en outre de-mandé au gouvernement de prendre tou-tes ses responsabilités en vue d'assurerl'éducation consacrée par la constitutioncomme droit pour tous. Mieux, lesauteurs de la déclaration ont appelé " lesresponsables académiques à tous lesniveaux d'assurer la plénitude de leursresponsabilités en procédant à un con-trôle physique effectif des enseignants àleurs postes de travail dès le lundi 6 fé-vrier 2017 ".La rencontre a par ailleurs demandé augouvernement le maintien du " test obli-gatoire de tous les enseignants craie-en-

chi Magalma, cette formation n'est pasun fait du hasard, ni un acte isolé. Elleest plutôt l'expression d'une volontépolitique affirmée et réaffirmée par lesautorités de notre pays.A travers l'organisation de cette for-mation, il s'agit pour l'Etat de donneraux jeunes nigériens les possibilitésde se prendre en charge au lieu d'at-tendre un emploi de la fonction publi-que ou un autre hypothétique emploisalarié. " Ainsi, a-t-il poursuivi, par leurpropre initiative, ils trouveront lesmoyens d'être autonomes, d'aider

leurs familles et de contribuer demanière active au développementéconomique et social du pays ". Se-lon le Directeur de cabinet du Minis-tre de l'Emploi, du Travail et de la Pro-tection sociale, l'Etat est prêt à ac-compagner ces jeunes, à travers desmissions de terrain qui seront orga-nisées par le ministère de l'emploipour assurer le suivi de leurs activi-tés.Après quatre jours de formation ayantpermis d'inculquer aux participantsdes notions de base en matière degestion des petites entreprises, etpour faciliter leurs premiers pas dansl'entreprenariat, l'Etat a mis à leur dis-position des trousseaux. Les récipien-daires ont promis d'utiliser le maté-riel mis à leur disposition à bon es-cient mais aussi de créer des emploispour d'autres jeunes.A noter qu'une autre session de for-mation des jeunes à l'entreprenariatse tiendra très bientôt et concerne-ra, cette fois-ci des jeunes de Dosso,Niamey et Tillabéry.

De notre correspondantpermanent à Maradi Hassane

Adamou Amado

main " et à prendre toutes les mesuresdisciplinaires à l'encontre de tous les "contrevenants ". Elle a également invitéle gouvernement à respecter tous lesengagements qu'il a pris vis-à-vis dessyndicats de l'éducation.Ayant constaté que cette déclarationn'est pas conforme à l'esprit de dialogueet de symbiose prôné durant la rencon-tre, la synergie syndicale CAUSE-SYNA-CEB, coordination régionale de Maradi,a rendu publique une déclaration parallè-le dans laquelle elle a réitéré son res-pect du mot d'ordre de grève et a appelétous ses militants à observer scrupuleu-

sement l'arrêt de travail de 5 jours tel queprévu. Et pour dissuader les militants hé-sitants, la synergie syndicale a accom-pagné son mot d'ordre de grève par unesorte de " FATWA ", ou comme disentles haussa, " A KAN LAYA ".A noter que la suspicion était percepti-ble dès le début de cette rencontre dansla mesure où les syndicats étaient déjàinformés de la tenue, parallèle, au siègerégional du PNDS Tarayya, d'une assem-blée générale des cadres, et plus parti-culièrement des enseignants PNDS.

Hassane Adamou AmadouCorrespondant permanent à Maradi

Dans la région de Zinder, c'est la vil-le de zinder qui concentre la quasi-totalité des unités industrielles. A ladirection régionale des mines, ellessont classées en quatre catégories.Les plus importantes sont :- La tannerie Malan yaro qui résisteau temps et aux crises grâce au dy-namisme de son promoteur et à larichesse du cheptel de la région ;- La SORAZ (société de raffinagede Zinder) c'est la plus grande indus-trie de la région. Le 28 novembre2016, la célébration du 5eme anni-versaire du lancement officiel de lacommercialisation de ses produc-tions (l'essence, le diesel et le GPL)ses responsables en ont fait un bi-lan élogieux : 416 nigériens y tra-

Les unités industrielles de Zinder :

Des hauts et des basvaillent, le Niger est dispensé de l'im-portation du carburant. Trois (3) mil-liards de FCFA par mois sont ver-sés au titre des impôts et taxe sanscompter 100000f CFA affectés à laconstruction des classes, des cen-tres de santé des latrines …. Prèsde 1000 citernes ravitaillent le Niger,le Mali, le Burkina Faso et le Nigeriaen essence, gaz et gasoil à partir dela SORAZ.Depuis 2016 la SORAZ a l'autorisa-tion commercialiser elle-même 50%de ses produits ; ce qui constitueselon Magagi Dada (le chargé decommunication de la SORAZ) uneavancée significative dans le sensde l'accroissement de sa performan-ce.

A côté des anciennes usines de laville de Zinder UCOMA (unité de fa-brication du matériel agricole) ; usi-ne aliments_ bétail, il existe une nou-velle appelée Sahara sahel Food.Elle est spécialisée essentiellementdans la transformation des fruitssauvages.La deuxième catégorie des usinesde Zinder est constituée des bou-langeries. Il y'en a 17.Deux laiteries constituent la troisiè-me catégorie : super lait et EL ALOU.Enfin il y'a les stations et fermes avi-coles au nombre de quatre pourHalidou Maman Nourou (direction ré-gionale des mines). Parmi ces uni-tés industrielles il y'en a qui ne mar-chent plus, d'autre plus ou moins àcause de la concurrence et du pro-blème de compétitivité de leur pro-duit.

De notre correspondant àZinder AMADOU MAHAMADOU

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NATION

Le lundi 27 février dernier, s'est tenue,dans les locaux de la Primature, la pre-mière réunion, au titre de l'année 2017,du Conseil national de dialogue politique(CNDP), sous l'égide du Premier minis-tre Brigi Rafini.A l'ordre du jour de la rencontre, la pré-sentation des conclusions du comité adhoc chargé de réfléchir sur le systèmeélectoral au Niger. Une occasion en or,pour les partis politiques, majorité com-me opposition, de décortiquer les con-clusions issus des travaux de ce comitéet de proposer des recommandations àmême de permettre à notre pays de sedoter enfin d'un fichier électoral biométri-que et d'un code électoral consensuel-vœu exprimé par l'ensemble de la clas-se politique, majorité et opposition à laveille des élections générales de 2016-et d'un code électoral consensuel. Mais,à la surprise générale, seuls les partispolitiques membres de la Mouvance pourla renaissance du Niger (MRN), majoritéau pouvoir étaient au rendez-vous de cetterencontre dont l'importance n'est plus àdémontrer, au regard des critiques for-mulée à l'encontre du fichier électoral parl'opposition politique réunie au sein de laCOPA, lors des élections présidentielleet législatives de 2016 ; au regard de l'en-jeu que représentent les locales qui seprofilent à l'horizon ; au regard aussi etsurtout de la crédibilité du Niger, de sadémocratie et de sa classe politique ac-tuelle aux yeux de l'opinion nationale et

Marche et meeting de l'opposition politique :

Pourquoi, cette mobilisation ?

internationale, des partenaires bi-et mul-tilatéraux des instituions financières in-ternationales, dont l'appui et les conseilsont permis à notre pays d'organiser desélections, bon an mal an, de 1993 à nosjours.En clair, c'était l'occasion rêvée de voirles principaux acteurs, savoir les partispolitiques, de l'opposition comme de lamajorité, se retrouver autour de la tablepour passer à la loupe les conclusionsdes travaux du comité ad hoc et propo-ser, pour une fois, au Niger et à son peu-ple un fichier et un code électoral quiauront le mérite de mettre d'être recon-nu, accepté et soutenu par l'ensemblede la classe et par ricochet, le peuplenigérien souverain.

Mais, contre toute attente, c'est ce mo-ment que l'opposition politique, réunieaujourd'hui au sein du Front pour restau-ration et la défense de la démocratie etla République (FRDDR), a choisi pourfaire la politique de la chaise vide. Unrendez-vous manqué, comme dirait.Mais, au même moment aussi, elle ap-pelle ses militants à une marche suiviede meeting pour le samedi 4 mars, pour,dit-elle dénoncer la mal gouverné, lamauvaise gestion des biens publics, lacorruption et l'impunité, la cherté de lavie…Les mêmes arguments qu'elle a brandipour organiser sa marche suivie de mee-ting, le 17 décembre dernier, sous le cou-vert de la société civile, précise-t-on.

Aujourd'hui, l'opposition a décidé d'agir àvisage découvert et c'est pourquoi l'ap-pel à la marche du samedi 4 mars a étélu par Soumana Sanda, député nationalet membre du bureau politique nationaldu Moden FA Lumana Africa, principalparti de l'opposition actuelle.Nous sommes en démocratie et nul lene peut contester sérieusement à uneorganisation légalement reconnue, partipolitique ou association- d'organiser desmanifestations, mais dans des conditionstout aussi bien reconnues par les lois dela république. La question que les nigé-riens se posent aujourd'hui, est surtoutliée à l'utilité même de ces marches, alorsqu'il y a d'autres méthodes et cadres plusappropriés pour débattre des problèmesde la nation.Pour dire qu'à force de marcher, les ni-gériens en ont ras les pieds, ils en ontras la gorge à force de scander des slo-gans. Ce qu'ils veulent aujourd'hui, c'estsurtout des propositions concrètes, dontl'application permettra à ceux sont aupouvoir aujourd'hui de mieux gouverneret passer le témoin aux gouvernants dedemain un pays moderne, un pays mo-dèle, en termes de respect des princi-pes de la démocratie, de l'état de droit etde la bonne gouvernance.C'est sans doute ce que le MNSD-Nas-sara, un parti politique, jadis de l'opposi-tion et dirigé par Seini Oumarou a com-pris en acceptant de composer avec leprésident de la République Issoufou Ma-hamadou dans la gestion du pays. C'estsans doute la raison pour laquelle l'opi-nion publique, se pose aussi cette ques-tion, suite à la marche suivie de meetingde l'opposition. Pourquoi, cette mobilisa-tion ? Gorel Harouna

L'attaque de Tiloa intervenue il y aune dizaine de jours continue de fai-re l'objet de vives discussions dansle pays. D' aucuns s'interrogent parrapport à la facilité avec laquelle lesterroristes ont pu infliger de si lour-des pertes aux forces de défense etde sécurité. Les innombrables inter-rogations concernent les moyens mi-litaires dont disposent les forcesétrangères présentes sur le sol na-tional et qui peuvent être d'une utilitéstratégique en cas de lutte contre leterrorisme. Une question lancinantesort cependant du lot : comment lesgroupes terroristes peuvent-ils par-courir des centaines de kilomètrespour frapper le Niger et regagnerleurs bases en toute tranquillité alorsque plusieurs drones sont actifs surle sol national.Selon le site Defens'Aero, Depuis ledébut du mois de Janvier 2013, l'Ar-mée de l'Air française déploie sur labase aérienne de Niamey, au Niger,deux drones Harfang ainsi que deuxdrones MQ-9 Reaper au sein de l'Es-cadron de Drones 1/33 "Belfort", ar-rivés, eux, en Janvier 2014. " Ces MQ-9 Reaper, qui ne sont malheureuse-ment pas armés, ont pour objectif, toutcomme les Harfang, et dans le cadrede l'opération Barkhane, de réaliserdes missions de reconnaissance etde surveiller les faits et gestes desgroupes terroristes qui évoluent ausein de la bande sahélo-saharienne,

Directeur de PublicationIbrahim Cheick Diop

Rédaction & Administration

B.P: 297

Tél: 96 96 65 90 - 96 26 29 42

Composion

LA NATION

Impression1000 exemplaires sur les Pres-

ses de la NIN

Attaque de Ouallam :

Après le deuil, les interrogations

entre la Mauritanie, le Mali, le Niger,la Libye, ainsi que le Tchad " selonDefens'Aero. Ils ont une portée d'en-viron 1850 km. Le 07 mai 2015, untroisième Reaper est venu renforcerle dispositif déjà présent. Selon l'Etat-Major des Armées françaises qui avaitrendu publique un communiqué àl'époque, les MQ-9 Reaper "démon-trent leur utilité et leur performancedans la réalisation de toutes les opé-rations et missions d'appui rensei-gnement aux opérations de la force.Complémentaire aux autres moyensaériens, ils permettent notammentd'assurer, durant des périodes pou-vant aller jusqu'à près de 24h, uneprésence aérienne permanente". Lecommuniqué avait expliqué que lesdrones, "alternant opérations plani-fiées et d'opportunité, sont présentsà chaque phase des opérations pourappuyer les actions des forces ter-restres et aériennes.

Les précieux renseignements qu'ilsfournissent permettent aux unitésd'appréhender l'environnement surlequel ils vont évoluer ainsi que lesmenaces auxquelles ils devront faireface". A coté de ces drones français,des drones américains MQ-1 Preda-tor et MQ-9 Reaper sont égalementpositionnés dans la région d'Agadezdans le cadre de la traque des terro-ristes.Avec tous ces moyens, de nombreuxanalystes estiment que le Niger doitêtre dans des bonnes prédispositionspour prévenir des attaques, et ripos-ter de façon énergique lorsque descibles nigériennes sont attaquées. Laquestion est de savoir si les informa-tions de surveillance recueillies parles drones sont immédiatement réper-cutées auprès de l'état major des for-ces nigériennes. Une autre questionest de savoir le traitement qui est faitde ces éventuelles informations col-

lectées par les troupes étrangères àpartir de leurs drones qui sillonnentle pays. Aujourd'hui face à la recru-descence des attaques et les fuitesdes groupes terroristes faut-il redéfi-nir les relations entre l'armée nigé-rienne et les troupes étrangères afinde donner plus d'efficacité à la luttecontre le terrorisme ? Ne vaudrait-ilpas mieux mettre en place un systè-me de collaboration étroite entre lesforces étrangères et nationales dansle cadre de la lutte globale contre leterrorisme ? C'est à toutes ces ques-tions et à bien d'autres que des ré-ponses idoines doivent être apportésdans l'urgence, étant donné que leNiger est le seul pays africains à avoiraccepté l'implantation de dronesaméricains et français sur son sol. G. A.

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NATION

L'attaque survenue le 6 mars auxenvirons de 6 heures du matin con-tre un poste de la Gendarmerie con-tinue de faire la une de l'actualité.Selon le communiqué du ministèrede la défense en date du 6 mars, lapoursuite des assaillants a immédia-tement débuté dans le but de lesneutraliser. En l'absence de commu-niqué concernant le résultat de cespoursuites l'on est en droit de sedemander si les terroristes ne vontpas une fois de plus réussir à s'ensortir ? Concernant les circonstan-ces de l'attaque, le communiqué duministère de la défense indique que" le lundi 06 mars 2017 à 6h25, leposte avancé de guet du détache-ment de la Gendarmerie Nationalede Ouanzerbé, dans le départementde Bankilaré, région Tillabéry, a étéattaqué par un regroupement d'élé-ments terroristes. La réponse futimmédiate et a permis de repous-ser les assaillants ". Le communi-qué précise que le secteur est qua-drillé et que " des opérations sont encours afin de les neutraliser ". Le bi-lan est malheureusement encoretriste avec cinq (05) morts et un(01)

La querelle de leadership entre ladroite et la gauche offre une sacréeopportunité à l'extrême droite qui estpratiquement assurée, si l'on se fieaux sondages actuels, d'être audeuxième tour des prochaines élec-tions présidentielles françaises.Le pacte républicain qui a toujoursfonctionné entre la droite et la gau-che pour éliminer au finish le candi-dat d'extrême droite aura cette fois cidu mal à fonctionner correctement ;compte tenu des blessures engen-drées par les dissensions actuelles.On avait cru un moment, que la gau-che avait trouvé le candidat idéal enBenoit Hamon, lorsque, à la surprisegénérale ce dernier avait remporté lesprimaires de son parti. Puis voilà, lebeau gosse à la tête bien pleine, quiapparemment maitrise sa communi-cation, de Macron, qui commence à

Attaque de Wanzarbe

Nécessité de punir les assaillants

blessé grave dans les rangs desFDS. Il n'est pas précisé si les as-saillants ont perdu des hommes surle champ de bataille.Les nigériensfondent aujourd'hui beaucoup d'es-poirs sur les poursuites engagés

pour rattraper et les mettre horsd'état de nuire. Il s'agira pour lesFDS de faire comprendre aux terro-ristes que l'on ne peut plus s'en pren-dre impunément au territoire natio-nal sans en payer le prix fort. Si les

poursuites et la traque ont été cou-ronnées de succès, le ministère dela défense devra en faire la commu-nication afin d'apporter du baume auxcœurs des nigériens meurtris parces innombrables attaques. G.A

Elections françaises

Le syndrome du 3è larron

faire flipper le cœur de la gente fémi-nine socialo et remettre en cause lechoix de la " majorité des militants ".Fureur et consternation des apparat-chiks qui s'en prennent aux médiasqui selon eux ont fait la promotion dece " rock star " !A droite c'est pire ! Moins un Fion afailli l'avoir dans son fion. Sinon com-ment comprendre qu'après avoir misKO l'homme au look de mafiosi,Sarkozi et Papi Jupé, il se soit retrou-vé quelques semaines plus tard àpatauger dans une sale affaire dedélit d'initiés cousue de main de mai-tre par des spécialistes du complot !Suivez notre regard...Après avoir ététenté de se faire hara kiri, le voilàsauvé in extremis par une déclarationde sa wife dont l'effet a été foudroyan-te dans son résurrection.Evidemment à droite comme à gau-

che tous ces coups de Jarnac ne man-queront pas de laisser des traces in-

délébiles. De là à imaginer que quel-ques petits anarchos tapis dans l'om-bre décident finalement de faire laleçon à tout le monde en faisant ensorte que la fille Lepen se coltineavec l'oscar, histoire de voir à quoipeut bien ressembler un Présidentfrançais issue de l'extrême droite.Bien sûr, tout cela parait à priori bienimprobable. Mais sait-on jamais. Caren politique tout peut arriver. Y'aqu'à interroger Donald Trump à cesujet. Lui qui n'en revient toujourspas d'être à la tête du pays le pluspuissant du monde et qui s'en amu-se comme un petit fou !

Ibricheick

Les équipes d'Afrique du Sud et du Séné-gal ont rejoint celles de la Guinée et de laZambie en demi-finales de la Coupe d'Afri-que des nations des moins de 20 ans(CAN U20 2017), ce 5 mars. Elles se sontpar la même occasion qualifiées pour laphase finale du Mondial juniors. Les Ca-merounais, eux, ont été éliminés dès lepremier tour de la CAN U20 2017.Zambie-Afrique du Sud le 8 mars à Lusa-ka et Sénégal-Guinée le 9 mars à Ndolaseront les affiches des demi-finales de laCoupe d'Afrique des nations des moinsde 20 ans (CAN U20 2017).Les Sénégalais ont en effet assuré leurplace dans le dernier carré de la CAN U202017 en venant à bout des Camerounais2-0, dans le groupe B, ce 5 mars à Ndola.

Afrique du Sud, Guinée, Sénégal et Zambiejoueront le Mondial U20

Ils finissent ainsi premiers au classementdevant les Sud-Africains, vainqueurs 3-1des Soudanais.

Pas de Coupe du monde pourle Cameroun

Pour les Lionceaux Indomptables du Ca-meroun, cette élimination est d'autant plusune déception qu'ils ne disputeront pas laprochaine Coupe du monde des moinsde 20 ans (20 mai-11 juin en Corée duSud). Les quatre demi-finalistes de la CANU20 2017 représenteront en effet l'Afriquelors du Mondial juniors.A noter enfin que ni les Zambiens, ni lesSud-Africains, ni les Guinéens, ni les Sé-négalais n'ont déjà été sacrés championsd'Afrique chez les moins de 20 ans.

RFI

François Fillon Emmanuel MacronMarine Le Pen

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Jeux des 7 erreurs

DETENTE

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CULTURE

Peine perdu. Au Niger, on aime voir un film, mais on dédaigne participer sous quelqueforme que ce soit, à sa réalisation. Lors de la première quinzaine cinématographiqueorganisée à Niamey en 1971, le public est venu nombreux soutenir les cinéastes,mais point d'officiels. Certains de nos compatriotes ont même déployé des efforts envue d'encourager la production et la distribution telle la société SONEXCI (SociétéNigérienne d'Exploitation Cinématographique) des Feux Mounkaila Sakoira et MoussaGros.Le cinéma est une affaire de gros sous, c'est certain. Malgré cela, les cinéastesnigériens ont essayé par tous les moyens y compris le " mégotage " selon l'expressionde Sembène Ousmane, pour nous produire des films.A l'époque, quelques institutions encourageaient les producteurs, de quelque manièreque ce soit :- L'Institut de Recherches en Sciences Humaines (IRSH) avec les Jean Rouch etses amis Damouré Zika, Lam Dia et Moussa Hamidou, Diouldé Laya, et des cinéastesen mission au Niger.- Le Centre Culturel Franco-Nigérien, lieu par excellence, de toutes les rencontres,des projections cinématographiques, des conférences et autres manifestationsculturelles.- Le Centre National Audio-Visuel (CNAV), autre carrefour de rencontres, et desproductions cinématographiques.- La Maison de l'Information du ministère de même nom avec ses cinébus quidiffusaient des films d'une localité à une autre du pays avec l'équipe de Feu MoussaSouley.- La Maison des Jeunes et de la Culture de Niamey, avec les services culturels du

Suite de la page 2ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture.- Le ministère de l'Intérieur pour la Commission Nationale de CensureCinématographique chargée de veiller à la qualité des films, la sonorisation, le confortdes sièges, l'état des sanitaires, des salles, les affiches des films, le respect de lacapacité des salles afin de prévenir un incident ou un accident.- La Télévision Scolaire, qui réalisait des documentaires intéressants dont certainsont été repris par la Télévision Nationale.Avec un tel environnement si favorable au départ et la volonté affichée par lesréalisateurs et les acteurs de réussir, la participation du Niger aux différents festivalsa toujours été remarquable. Même lorsque l'Ambassade du Niger à Moscou organisaune semaine du Cinéma Nigérien, le public prit littéralement d'assaut les salles.N'est-ce pas une considération ?Bien plus, lorsque le Niger présentait des films au FESPACO de 1968 à 1971 encore,la Haute Volta n'avait même pas de cinéaste déclaré. Jusqu'en 1972 à la 3èmeEdition parut le premier film voltaïque " LE SANG DES PARIAS " de Jim KollaMamadou.A une époque récente encore, sur la dizaine de réalisateurs nigériens, un seulsemblait être en activité : DJINGAREY ABDOULAYE MAIGA. Lui aussi, tire lalangue parce que sans ressources et sans assistance significative. Le cinémanigérien est en léthargie. Certains lient cette situation à la mort d'Oumarou Ganda(1981). D'autres pensent que la conjoncture économique et financière en estresponsable. D'autres encore affirment que c'est par manque de soutien matériel etpolitique des DECIDEUR. En tous les cas on peut dire que le cinéma nigérien avogué de l'espoir à la désillusion. Par NIANDOU HAROUNA

Etalon d'argent" L'orage africain - Un continent sous influence" de Sylvestre Amoussou (Bénin)

Etalon de bronze" A mile in my shoes " de Saïd Khallaf (Maroc)

COMPETITION OFFICIELLE : FILMS DOCUMENTAIRES- Premier prix" Kemtiyu, Séex Anta (KEMTIYU, CHEIKH ANTA) " Ousmane - William MBAYE (Sénégal)- Deuxième prix" Congo ! Le silence des crimes oubliés " de Gilbert BALUFU (R.D. Congo)-Troisième prix"A footnote in ballet history ?" de Abdel Khalek HISHAM (Egypte)

COMPETITION OFFICIELLE : FILMS DES ECOLES AFRICAINES DE CINEMA Prix du meilleur film de fiction-"Down side up" de Peter OWUSU - University of Legon ( Ghana)Prix du meilleur film documentaire des écoles de cinéma" Nubuke " de Aryee BISMARK - National Film and télévision Institute (Ghana) Prix spécial des écoles africaines de cinéma" Heritage " de Fatoumata Tioye COULIBALY (Mali)

COMPETITION OFFICIELLE : SERIE TELEVISUELLE Meilleure série télé" Tundu Wundu " - Abdoulahad WONE (Sénégal)Prix spécial du jury" Aphasie " - Hyacinthe HOUNSOU (Côte d'Ivoire)

COMPETITION OFFICIELLE : FICTION COURT METRAGE- Poulain d'or" Hymenee " de Violaine Maryam Blanche BELLET (Maroc)- Poulain d'argent" The bicycle man " de Twiggy MATIWANA (Afrique du sud)- Poulain de bronze

Le Niger remporte le prix de la meilleure image de"Zin'naariya" de Ramatou Kéita

" Khallina hakka khir " de Mehdi M. BARSAOUI (Tunisie)Mention spéciale du jury" A place for myself " de Marie Clémentine DUSABEJAMBO (Rwanda)

PRIX TECHNIQUES ET ARTISTIQUES- Prix du meilleur montage " L'interprète " de Olivier Meliche Koné (Côte d'Ivoire)- Prix de la meilleure musique- " Le puits " de Lotfi Bouchouchi (Algérie)- Prix du meilleur décor" The lucky specials " de Rea Rangaka (Afrique du Sud)- Prix du meilleur son" Félicité " de Alain Formose Gomis (Sénégal)- Prix de la meilleure image" Zin'naariya ! " de Rahmatou Kéïta (Niger)- Prix du meilleur scénario" La forêt du Niolo " de Adama Roamba (Burkina Faso)- Prix de la meilleure interprétation féminine " A la recherche du pouvoir perdu " de Mohammed Ahed Bensouda (Maroc)- Prix de la meilleure interprétation masculine" Wulu " de Daouda Coulibaly (Mali)- Prix de la meilleure affiche" The lucky specials " de Rea Rangaka (Afrique du Sud)- Prix Oumarou Ganda" Le puits " de Lotfi Bouchouchi (Algérie)- Prix Paul Robeson" Frontières ", Apolline Traoré (Burkina Faso)

PRIX SPECIAUX- Prix Félix Houphouet-Boigny du Conseil de l'Entente" Frontières " de Apolline Traoré, Burkina Faso- Prix CEDEAO de l'intégration pour le meilleur film ouest africain" Frontières " de Apolline Traoré du Burkina.- Prix UNICEF" La rue n'est pas ma mère " de Jérôme N Yaméogo (Burkina Faso)- Prix de la ville de Ouagadougou " La rue n'est pas ma mère " de Jérôme N Yaméogo (Burkina Faso)- Prix " Sembène Ousmane " de EcoBank " Wulu " de Daouda Coulibaly (Mali)- Prix " Soumanou Vieira " de la Féderation africaine de la critique cinématographique(FACC)" A mile in my shoes " de Said Khallaf (Maroc)- Prix " Signis " " The lucky specials " de Rea Rangaka (Afrique du sud)Mention spéciale à " A mile in my shoes " de Said Khallaf du Maroc par le jury del'Association catholique mondiale de la communication (SIGNIS).- Prix " Thomas Sankara " de la Guilde africaine des Réalisateurs et producteurs" A place for myself " de Marie Clémentine Dusabejambo (Rwanda)- Prix " de la chance " de la LONAB" A place for myself " de Marie Clémentine Dusabejambo (Rwanda)- Prix de l'ONG WaterAid pour l'eau potable, l'hygiène et l'assainissement" Le puits " de Lofti Bouchouchi (Algérie)- Prix santé et sécurité au travail " Bons baisers de Morurua " de Larbi Benchiha (Algérie)- Prix spécial de l'Assemblée nationale " L'Orage africain " de Sylvestre Amoussou (Bénin)- Prix Union européenne et ACP" Kemtiyu, Séex Anta (KEMTIYU, CHEIKH ANTA) " Ousmane - William MBAYE (Sénégal)" The bicycle man " de Twiggy MATIWANA (Afrique du sud)Revelyn SOME avec Oui KOETA

Burkina24

Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO)2017 a fermé ses portes ce 4 mars 2017 à Ouagadougou. Les lauréats sont connus.Après 2013 avec " Tey ", Alain Formose Gomis a à nouveau caressé l'Etalon d'Or deYennenga. Son film a fait atteindre aux membres du jury, un état de félicité. C'estd'ailleurs le titre du film du Sénégalais. L'Etalon d'argent est revenu au BéninoisSylvestre Amoussou et l'Etalon de bronze au Marocain Saïd Khallaf. En attendant la26e édition qui aura lieu du 23 février au 2 mars 2019 et marquera le cinquantenairede la fête du 7e art africain, voici le palmarès complet du 25e FESPACO

COMPÉTITION OFFICIELLE : FICTION LONG MÉTRAGEEtalon d'or

" Félicité " de Alain Formose Gomis (Sénégal)

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ETRANGER

Selon le Président de la Commission dela CEDEAO, Marcel de Souza réagis-sant sur le sujet sur le site marocain d'ac-tualités TELQUEL, les textes en l'étatactuel ne le permettent pas. Tout demême, la décision finale, affirme-t-il, ap-partient à la Conférence des Chefs d'Etatet de gouvernement. Les yeux sont doncbraqués en direction de prochaine ren-

Maroc/CEDEAO

Les enjeux d'une adhésionLe 24 février dernier, le Maroc a officiellement déposé une demande d'adhésionà la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO)auprès de Madame Ellen Johnson Sirleaf, Présidente du Libéria en même tempsPrésidente de la Conférence des Chefs d'Etats et de gouvernement del'organisation. La décision est attendue à l'occasion de la prochaine grandemesse de la Communauté prévue à Monrovia en juin de l'année en cours.

contre au sommet de la CEDEAO qui setiendra à Monrovia en juin prochain. Enattendant, la diplomatie marocaine s'ac-tive pour accroître ses chances. Le jeudi2 mars 2017, le royaume chérifien a dé-signé Moha Ouali Tagma, son ambassa-deur auprès de la CEDEAO. Celui-ci vacumuler ce poste avec celui d'Ambassa-deur du Maroc au Nigeria. Fin connais-

seur de l'Afrique subsaharienne, MohaOuali Tagma y a passé pratiquement tou-te sa carrière diplomatique. Il servit suc-cessivement en Guinée Equatoriale, auGabon et au Sénégal avant d'atterrir auNigeria après un passage en 2012 à latête de la Direction des Affaires Africai-nes au Ministère des Affaires Etrangè-res Marocaines. C'est sur le pays deMuhammadu Buhari que s'appuie la di-plomatie chérifienne pour la facilitation deson entrée à la CEDEAO.En décembre dernier, Rabah a signé avecAbuja, le projet d'extension d'un pipelinegazier qui devra relier le Nigeria au Ma-roc et qui traversa bien d'autres pays dela sous-région ouest africaine. Il faut no-ter qu'Abuja, bien qu'affichée pro-sahraoui,a joué sa partition pour le retour du Ma-roc au sein de l'Union Africaine.Le rapprochement avec le Nigeria n'estpas le seul atout du Maroc qui entretientdéjà des rapports de coopération et decommerce avec 13 des 15 pays mem-bres de la CEDEAO et qui s'affiche com-me le plus grand partenaire africain dece grand ensemble ouest-africain. Si l'in-tégration du royaume chérifien venait àêtre acceptée, c'est un grand poids éco-nomique qui verra ainsi le jour. Pour le

Maroc qui connait en ce moment un bonessor au plan économique, l'espaceCEDEAO est un marché de plus de 300millions d'âmes pour ses exportations,dans le domaine agricole surtout. La plus-value pour ses partenaires ouest-afri-cains, ce sont surtout ses accords delibre-échange notamment avec l'UnionEuropéenne, les USA et la Turquie. Se-lon le site marocain d'informations, ME-DIAS24, les projections de la BanqueMondiale classent ce nouvel espace au18ème rang planétaire en termes de PIB.Rappelons que cette demande d'adhé-sion du Maroc à la CEDEAO n'est pas lapremière du genre. En 1984, sous le roiHassan II, le royaume chérifien avait for-mulé une adhésion à la CommissionEconomique Européenne avant de voir sacandidature rejetée en 1987 pour la rai-son que sa position géographique déro-geait à l'appartenance à l'espace euro-péen. Cette fois aussi, le même obsta-cle peut être brandi par certaines sus-ceptibilités au sein de la CEDEAO saufque nous sommes au 21ème siècle, dansun décor et un contexte différents et fa-vorables.A lire le Président de la Commission dela CEDEAO, Marcel de Souza, la diplo-matie de Mohamed IV est sur la voie dela baraka : " Le Maroc pense que l'Ouestpeut être prolongé jusqu'au Nord. Nousallons voir dans quelles mesures le Ma-roc peut être membre de la CEDEAO "Oumarou.K.ABOU

Gouvernance

La plus-value des bases Etrangères au NigerLorsqu'un citoyen est aux antipodes desréalités étatiques, c'est-à-dire loin de l'artroyal de diriger un Etat, qui est différentde la gestion, ou de la direction d'uneboutique, ou d'une PME (petite et moyen-ne entreprise), il peut se permettre dedivaguer, de critiquer négativement le bienfondé de certaines décisions hautementvitales pour un Etat, en l'occurrence lasécurité. La présence des bases militai-res étrangères au Niger, n'est pas un malpour la sécurité de notre pays. Le Minis-tre Mohamed Bazoum est dans le vrailorsqu'il disait ceci : " La présence desmilitaires français et américains est com-mandée par l'évaluation que nous faisonsde la menace terroriste qui pèse sur no-tre pays, à partir de la Libye et du Mali.Sans cette présence et les renseigne-ments qu'elle nous procure, sans lesactions de l'opération Barkhane, la situa-tion sécuritaire de notre pays aurait ététotalement différente… Qu'on nous diseen quoi la souveraineté de notre pays estaffectée par leur présence ? Sans lamenace terroriste qui est quelque cho-se de totalement inédite et bien au-des-sus de nos forces propres, jamais nousn'aurions songé à une telle assistanceétrangère. ". Autrement dit, ce n'est paspar pur plaisir, ou de gaité de cœur quele Niger s'accommode de cette présen-ce.Pour le Ministre de l'intérieur, MohamedBazoum, il faut mieux y voir un doubleintérêt à la fois stratégique, car aussilongtemps que nos frontières sont expo-sées aux attaques meurtrières des grou-pes terroristes, il est démentiel de la partdes autorités nigériennes d'exiger leurdépart. Caricaturons un tant soit en di-sant que c'est comme congédier un mé-decin qui vient vous soulager d'un gravemal. Cette présence des bases militai-res étrangères est pragmatique, bénéfi-que, car ces bases militaires se pren-

nent en charge, et c'est le Niger qui pro-fite grandement de cette coopérationmilitaire, qui est loin d'une quelque alié-nation de la souveraineté nationale.Certains pays aimeraient bénéficier decette présence militaire étrangère quittemême à débourser des montants exor-bitantes ne serait-ce que pour recueillirdes renseignements importants et inuti-les pour parer à toutes menaces. C'estvia les renseignements qu'il est possiblede vite agir, et neutraliser d'éventuellesattaques. N'eût été l'intervention salutai-re des français au Mali (Force Serval,devenue Barkane), et l'efficacité de leursrenseignements, depuis fort lurette lacarte de la région du Sahel, aurait chan-gé de dénomination, car ces groupesterroristes depuis l'effondrement de ladictature de Mouammar Kadafi dispo-saient militairement des capacités denuisances auxquelles les armées natio-nales (Mali et Niger) ne pouvaient pasfaire face à une certaine époque. Maisaujourd'hui, le Ministre Bazoum estimequ'il hâtif de remercier, voire malpoli de "chasser " des amis, qui étaient là avecle Niger pendant des moments forts pé-rilleux pour la survie collective, voire dela souveraineté tout court. Certes des "citoyens grognent ", y voient en cela unesorte de spoliation de leur souveraineté,c'est leur droit ; mais ils occultent l'es-sentiel : aujourd'hui aucun Etat au mon-de ne peut plus seul, faire face à la me-nace terroriste qui est devenue selon l'ex-pression consacrée : transversale. Pourle ministre Bazoum, les citoyens nigé-riens doivent apprendre à distinguer ra-tionnellement " Assistance militaire " et" aliénation de la souveraineté ".En face de la menace terroriste, il esti-me qu'il est honnête de taire son " Ego ",et de voir totalement, holistiquement laplus-value de cette assistance militaire.Le Niger déplore les morts dans le camp

de nos FDS (forces de défense et desécurité) nonobstant cette assistancemilitaire étrangère. Or, même l'Europecomme, les Etats-Unis ne sont pas pré-munis, immunisés contre la menacemalgré leur puissance militaire et leursrenseignements. C'est la nouvelle formede guerre appelée asymétrique, qui in-duit ces pertes en vies humaines. Mieux,et le Ministre Bazoum a bien raison la "dispersion des groupes terroristes " pouremployer l'expression de l'autre, com-mande impérativement cette présencedes bases militaires étrangères. C'est untruisme que la lutte contre le terroristeest devenue une lutte globale, internatio-nale, car aussi longtemps que le Nigeravec ses amis étrangers peuvent réduirela menace, c'est déjà une guerre de ga-gnée, comme dans la guerre contre BokoHaram.Evitons surtout de comparer la gestionde la lutte contre les terroristes par lesautorités maliennes et celles des autori-tés nigériennes. Il y a une différence en-tre " laisser une insécurité " prospérer,ou se tentaculiser, et son traitement mi-litaro-politique. Le Niger reçoit comme parricochet une situation terroristique malréglée par les autorités maliennes endépit tous les moyens militaires fournispar l'assistance militaire étrangère. Direque les Etats du sahel n'ont pas de stra-tégie propre pour lutter contre le terroris-me, est excessif, voire passionnel. Il y abel et bien des stratégies mises en pla-ce par le Tchad, le Niger, le Mali, le Nige-ria. Il faut déjà féliciter la mise en placedes forces Mixtes (G5 du Sahel, et autresaccords de coopération militaires). Ellescommencent à porter des fruits contre lanébuleuse Boko Haram.En Afrique, notamment au Sahel, onoublie vite de comprendre que la luttesynergique entre forces armées nationa-les et étrangères est une innovation. Par

conséquent il y a forcément perpétuelperfectionnement des méthodes et desstratégies jusqu'à atteindre un savoir pra-tique suffisant pour venir systématique-ment à bout des terroristes. La guerrecontre les terroristes est une nouvelleexpérience pour les armées africaines,et nigériennes en particulier. Il n'y a paslieu de jeter l'anathème sur X ou Y, nicroire systématiquement que se sont desjeunes sans expérience qui vont sur leterrain. C'est insulter nos militaires en lestaxant de mauvais instructeurs qui nesavent pas reconnaitre qui est apte oupas pour aller faire la guerre.Enfin, il est absurde de penser que lesforces étrangères installées sur le terri-toire ne collaborent pas avec les autori-tés nigériennes, notamment en matièrede renseignement. Celui qui a mieuxcompris cette plus-value des bases mili-taires étrangères au Niger est sans con-teste le Ministre Bazoum Mohamed, etce jusqu'à nouvel ordre, car aucun gradémilitaire n'est sorti pour démontrer le con-traire, ni le fait que les Forces militairesétrangères ne collaborent pas en matiè-re de renseignements.Pour notre part, j'estime qu'un Etat com-me le Niger aura toujours besoin d'as-sistance militaire étrangère, aussi long-temps que la nouvelle guerre intra mu-ros, s'appelle : guerre asymétrique, ter-rorisme djihadisme. Si on ne voudrait pasque le Niger tombât dans les mailles desterroristes, évitons nos spéculations par-tisanes et pseudo intellectuelles, et voirla réalité crue : quand on est petit ce n'estpas une honte d'apprendre avec plusgrand et puissant que soi. Le Jour où leNiger sera une puissance militaire auto-nome, alors, il peut dire oust les amis !Mais, pour le moment, arrêtons de direForce Barkhane, Forces spéciales fran-çaises et américaines : Quittez !

Willy