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390 Cancer du col uterin (resumes) reduction du temps d’application en fonction du risque estime de complications a permis de faire chuter ce taux a 6 % saris majoration du taux de recidives locales. Les cancers du col localement avances IIB-III FIG0 sent accessibles a la radiothtrapie exclusive. Les rtsultats peuvent etre amChores : la reponse objective est un facteur de bon pro- nostic, autorisant un complement de dose par CUV. L’amelio- ration des conditions techniques et dosimetriques des CUV a permis d’obtenir une diminution du taux de complications, saw compromettre le contrble local. Radiothkrapie peropkratoire (RPO) et cancer avanck du co1 u&in JP Gerard, P Romestaing, R Coquard, JM Ardiet, S Reibel, I Sentenac Service de radiothPrapie-oncologic, hrjpital Lyon-&d, 69495 Pierre-Bknite cedex, France Introduction: le traitement standard des cancers du co1 uterin au stade IIIB (UICC) est la radiotherapie exclusive. Les taux de survie a 5 ans sent voisins de 40 % et le taux d’echec pelvien varie de 30 h 40 %. De m&me, les cancers en barillet exposent a un taux d’echec pelvien important avec des survies ne depas- sant pas 40 % a 5 ans. Pour tenter d’amtliorer ces resultats, dew protocoles pilotes utilisant la RPO ont Cte CvaluCs depuis 1986. Mate’riel et mfthodes: de 1986 a 1994, 54 patientes ont &C traitees aux Hospices civils de Lyon darts le cadre de deux pro- tocoles successifs. De 1986 a 1989, premier protocole avec chi- miotherapie ntoadjuvante (dew cures de BEMP) suivie de chi- rurgie large avec RPO puis radiotherapie postoperatoire (13 patientes). De 1989 a 1994, deuxieme protocole avec radio- chimiothbapie (5.FUCDDP) preoperatoire (RX exteme 44 Gy + pkiocurie vaginale a haut debit de dose (HDD) : 4 Gy) puis chirurgie large avec RPO (41 patientes). Le stade des 54 patientes Ctait : stade III-IIb fort : 49, barillet : 6. Le taux de pN 1 parmi les stades III-IIb fort connus par chirurgie ou lymphade- nectonie percoelioscopique premiere Ctait de 45 %. La RPO faite avec des cones de 6 a 11 cm dtlivrait avec des electrons de 6 a 15 MeV une dose de 15 Gy (lesion infracli- nique) et 20 a 22 Gy (residu microscopique). Rksultats: parmi 20 stades III ayant un recul de 3 ans ou plus, le taux de survie globale Ctait de 54 % (11120). Le taux d’echec local dans le pelvis semble amChore par rapport a la radiotherapie exclusive. II y a eu un d&s postoperatoire. Les complications likes a la chirurgie Btaient a type de vessie neuro- logique ou stenose ureterale (20 %). La RPO a entrain6 une rectite radique grade 2 et neuf n&rites radiques parfois invali- dantes. Conclusion: la notion d’inoptrabilite des stades III est peut- &tre a rediscuter. Ces resultats preliminaires necessitent un plus long recul pour savoir si un b&kIice net se d&gage de ces asso- ciations radiochirurgicales. La place de la chimiotherapie reste debattue. La dose de RPO en cas de lesion infraclinique est actuellement de 12 Gy. Neutrons rapides dans le traitement des cancers avan& du co1 utkrin N Breteau 1, A Favre t, R Sabattier 1, A Wambersie*, A Gerbaulet 3 I CHR, 45067 Orle’ans. France ; 2RBNT UCL 54-69, 1200 Bruxelles, Belgique ; 3 IGR, 94805 Villejuif, France I-es carcinomes Cpidermo’ides localement avances du col utCrin sont generalement des tumeurs mal oxygenees. Leurs probabili- tes de controle local &ant correlees pour certaines etudes recentes, notamment a la pression partielle en oxygene et/au au taux d’htmoglobine. Ce sont par ailleurs des tumeurs de mau- vais pronostic, mal controltes localement par un traitement classique, et certaines etudes ont montre qu’une augmentation de dose, par photons, ne permettait pas d’en ameliorer signifi- cativement le pronostic. II emit d&s lors legitime d’envisager une irradiation par neutrons. Les resultats d’une etude pilote, realiste au MDHA Hospital (TAMVEC Cyclotron), ont CtC publies pour la premiere fois en 1979 par Peters. Cette etude comparait un traitement mixte (2 fractions neutron + trois fractions photon par semaine) a une radiotherapie par photon realide darts les conditions classiques. Les resultats furent encourageants avec 61 % de controle local dans le groupe mixte versus 47 % dans le groupe photon et un taux de complication equivalent darts les deux groupes. En 1982, Tsunemoto publiait les premiers resultats obtenus au NIRS au Japon. Ces travaux comparaient Cgalement un traitement mixte, rCalisC selon des conditions identiques et un traitement par pho- tons. Dans les deux groupes, une curietherapie etait propoke. Le taux d’kchec local Ctait plus faible dans le groupe mixte que darts le groupe photon avec respectivement 23 et 29 %; le taux de complication Ctait plus tlevt dans le groupe neutron. Depuis lors, le Radiation Therapy Oncology Group a institue une etude randomisee qui a ettc men&e en collaboration, notan- ment avec le centre de Louvain-la-Neuve. Cette etude n’a pas montre d’amelioration en termes de controle local ou de survie mais, en revanche, a mis en evidence un taux de complication plus ClevC dam le groupe neutron (19 versus 1 I % pour les photons). A Orleans, une etude pilote a CtC me&e en collaboration avec I’institut Gustave-Roussy. Elle a inclus sur 113 patientes aux stades III et IVa, traitees par une combinaison photons + neutrons f curietherapie. Les resultats en termes de survie saris maladie a 5 ans, pour les stades IIIa et IVa, sont respectivement de 25 et 13 %. Le taux de complication est superposable tgale- ment aux donnees de la litttrature concemant ces tumeurs avan- &es avec 10 % de complication de grade II et III, selon la clas- sification EORTC-RTOG. TDM et IRM dans Ies cancers du co1 inopkrables D Buthiau t, E Antoine2, D Nizri 2, N Renody 2, D Dargent s, D Khayat * 1 Centre d’imagerie RMX, 750/5 Paris ; ZSOMPS, hepita de la Salpe^tritre, 75013 Paris; 3service de gynkologie-obstktrique, pavilion K, h@ital Edouard-Herriot, 69003 Lyon, France Dans les cancers du col uttrin inoperables, I’imagerie a une place qui peut se reveler importante, la TDM pour I’evaluation premiere de l’extension lymphatique et la surveillance aprtts radiotherapie, I’kchographie et I’IRM pour &valuer le volume tumoral et les rapports anatomiques de la tumeur avant la radio- therapie et en suivre l’evolution, pour aider a poser a bon escient les indications des autres thhapeutiques, chimiotherapie et chirurgie. Aprb I’altemative therapeutique a la radiotherapie premiere que pourrait constituer la chimiotherapie dite neoadju- vante, la TDM pour les ganglions, l’bhographie et I’IRM pour I’atteinte locoregionale sont des elements clts de la sur- veillance. Rappelons que la TDM demeure la premiere methode d’in- vestigation a realiser pour le bilan ganglionnaire et que I’tcho- graphie et I’IRM assureront le bilan et la surveillance de I’at- teinte locoregionale.

Radiothérapie peropératoire (RPO) et cancer avancé du col utérin

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390 Cancer du col uterin (resumes)

reduction du temps d’application en fonction du risque estime de complications a permis de faire chuter ce taux a 6 % saris majoration du taux de recidives locales.

Les cancers du col localement avances IIB-III FIG0 sent accessibles a la radiothtrapie exclusive. Les rtsultats peuvent etre amChores : la reponse objective est un facteur de bon pro- nostic, autorisant un complement de dose par CUV. L’amelio- ration des conditions techniques et dosimetriques des CUV a permis d’obtenir une diminution du taux de complications, saw compromettre le contrble local.

Radiothkrapie peropkratoire (RPO) et cancer avanck du co1 u&in JP Gerard, P Romestaing, R Coquard, JM Ardiet, S Reibel, I Sentenac Service de radiothPrapie-oncologic, hrjpital Lyon-&d, 69495 Pierre-Bknite cedex, France

Introduction: le traitement standard des cancers du co1 uterin au stade IIIB (UICC) est la radiotherapie exclusive. Les taux de survie a 5 ans sent voisins de 40 % et le taux d’echec pelvien varie de 30 h 40 %. De m&me, les cancers en barillet exposent a un taux d’echec pelvien important avec des survies ne depas- sant pas 40 % a 5 ans. Pour tenter d’amtliorer ces resultats, dew protocoles pilotes utilisant la RPO ont Cte CvaluCs depuis 1986.

Mate’riel et mfthodes: de 1986 a 1994, 54 patientes ont &C traitees aux Hospices civils de Lyon darts le cadre de deux pro- tocoles successifs. De 1986 a 1989, premier protocole avec chi- miotherapie ntoadjuvante (dew cures de BEMP) suivie de chi- rurgie large avec RPO puis radiotherapie postoperatoire (13 patientes). De 1989 a 1994, deuxieme protocole avec radio- chimiothbapie (5.FUCDDP) preoperatoire (RX exteme 44 Gy + pkiocurie vaginale a haut debit de dose (HDD) : 4 Gy) puis chirurgie large avec RPO (41 patientes). Le stade des 54 patientes Ctait : stade III-IIb fort : 49, barillet : 6. Le taux de pN 1 parmi les stades III-IIb fort connus par chirurgie ou lymphade- nectonie percoelioscopique premiere Ctait de 45 %.

La RPO faite avec des cones de 6 a 11 cm dtlivrait avec des electrons de 6 a 15 MeV une dose de 15 Gy (lesion infracli- nique) et 20 a 22 Gy (residu microscopique).

Rksultats: parmi 20 stades III ayant un recul de 3 ans ou plus, le taux de survie globale Ctait de 54 % (11120). Le taux d’echec local dans le pelvis semble amChore par rapport a la radiotherapie exclusive. II y a eu un d&s postoperatoire. Les complications likes a la chirurgie Btaient a type de vessie neuro- logique ou stenose ureterale (20 %). La RPO a entrain6 une rectite radique grade 2 et neuf n&rites radiques parfois invali- dantes.

Conclusion: la notion d’inoptrabilite des stades III est peut- &tre a rediscuter. Ces resultats preliminaires necessitent un plus long recul pour savoir si un b&kIice net se d&gage de ces asso- ciations radiochirurgicales. La place de la chimiotherapie reste debattue. La dose de RPO en cas de lesion infraclinique est actuellement de 12 Gy.

Neutrons rapides dans le traitement des cancers avan& du co1 utkrin N Breteau 1, A Favre t, R Sabattier 1, A Wambersie*, A Gerbaulet 3

I CHR, 45067 Orle’ans. France ; 2RBNT UCL 54-69, 1200 Bruxelles, Belgique ; 3 IGR, 94805 Villejuif, France

I-es carcinomes Cpidermo’ides localement avances du col utCrin sont generalement des tumeurs mal oxygenees. Leurs probabili- tes de controle local &ant correlees pour certaines etudes recentes, notamment a la pression partielle en oxygene et/au au taux d’htmoglobine. Ce sont par ailleurs des tumeurs de mau- vais pronostic, mal controltes localement par un traitement classique, et certaines etudes ont montre qu’une augmentation de dose, par photons, ne permettait pas d’en ameliorer signifi- cativement le pronostic. II emit d&s lors legitime d’envisager une irradiation par neutrons.

Les resultats d’une etude pilote, realiste au MDHA Hospital (TAMVEC Cyclotron), ont CtC publies pour la premiere fois en 1979 par Peters. Cette etude comparait un traitement mixte (2 fractions neutron + trois fractions photon par semaine) a une radiotherapie par photon realide darts les conditions classiques. Les resultats furent encourageants avec 61 % de controle local dans le groupe mixte versus 47 % dans le groupe photon et un taux de complication equivalent darts les deux groupes. En 1982, Tsunemoto publiait les premiers resultats obtenus au NIRS au Japon. Ces travaux comparaient Cgalement un traitement mixte, rCalisC selon des conditions identiques et un traitement par pho- tons. Dans les deux groupes, une curietherapie etait propoke. Le taux d’kchec local Ctait plus faible dans le groupe mixte que darts le groupe photon avec respectivement 23 et 29 %; le taux de complication Ctait plus tlevt dans le groupe neutron.

Depuis lors, le Radiation Therapy Oncology Group a institue une etude randomisee qui a ettc men&e en collaboration, notan- ment avec le centre de Louvain-la-Neuve. Cette etude n’a pas montre d’amelioration en termes de controle local ou de survie mais, en revanche, a mis en evidence un taux de complication plus ClevC dam le groupe neutron (19 versus 1 I % pour les photons).

A Orleans, une etude pilote a CtC me&e en collaboration avec I’institut Gustave-Roussy. Elle a inclus sur 113 patientes aux stades III et IVa, traitees par une combinaison photons + neutrons f curietherapie. Les resultats en termes de survie saris maladie a 5 ans, pour les stades IIIa et IVa, sont respectivement de 25 et 13 %. Le taux de complication est superposable tgale- ment aux donnees de la litttrature concemant ces tumeurs avan- &es avec 10 % de complication de grade II et III, selon la clas- sification EORTC-RTOG.

TDM et IRM dans Ies cancers du co1 inopkrables D Buthiau t, E Antoine2, D Nizri 2, N Renody 2, D Dargent s, D Khayat * 1 Centre d’imagerie RMX, 750/5 Paris ; ZSOMPS, hepita de la Salpe^tritre, 75013 Paris; 3service de gynkologie-obstktrique, pavilion K, h@ital Edouard-Herriot, 69003 Lyon, France

Dans les cancers du col uttrin inoperables, I’imagerie a une place qui peut se reveler importante, la TDM pour I’evaluation premiere de l’extension lymphatique et la surveillance aprtts radiotherapie, I’kchographie et I’IRM pour &valuer le volume tumoral et les rapports anatomiques de la tumeur avant la radio- therapie et en suivre l’evolution, pour aider a poser a bon escient les indications des autres thhapeutiques, chimiotherapie et chirurgie. Aprb I’altemative therapeutique a la radiotherapie premiere que pourrait constituer la chimiotherapie dite neoadju- vante, la TDM pour les ganglions, l’bhographie et I’IRM pour I’atteinte locoregionale sont des elements clts de la sur- veillance.

Rappelons que la TDM demeure la premiere methode d’in- vestigation a realiser pour le bilan ganglionnaire et que I’tcho- graphie et I’IRM assureront le bilan et la surveillance de I’at- teinte locoregionale.