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2017_ea_3.1_cours-eleve_la-pf Page 1 sur 15 Aix-Marseille, décembre 2017, L. Auffant Rappels de 1 ère : Le financement : trouver des capitaux pour financer un projet lorsque l’on est un agent à besoin de financement Actions et obligations sont des titres vendus sur les marchés financiers primaire (lors de l’émission : marché primaire = marché du neuf) et secondaire (lors de la revente). La nature, les revenus et les caractéristiques de ces deux actifs financiers diffèrent. Action Obligation Définition c'est un titre de propriété : le détenteur d'une action est donc propriétaire d'une fraction du capital d'une entreprise. Ce titre donne à l'actionnaire droit à un revenu que l'on appelle dividende (qui varie en fonction des résultats de l'entreprise puisque c'est le profit qui permet de verser les dividendes). Il lui donne également droit au vote à l'Assemblée Générale de l'entreprise où sont prises certaines décisions. Plus un actionnaire détient d'actions, plus son poids dans le vote est important car une action = une voix. Titre de propriété négociable d’une partie du capital d’une société. c'est un titre de créance à long terme qui donne droit au détenteur de ce titre à un revenu, les intérêts, en contrepartie de son prêt. À l’échéance, l'obligation est remboursée au créancier. Titre de créance à long terme (plus de 7 ans) donnant lieu à règlement d’un intérêt fixe et déterminé en avance. Rémunération dividendes intérêts Caractéristiques Donne un droit de vote lors des Assemblées générales des sociétés Dividende irrégulier en fonction des performances et de la politique de la société Le prix varie en fonction des offres et des demandes (bourse, marché secondaire) Aucune influence sur les décisions de l’entreprise Montant de l’intérêt versé constant Revendue au prix d’achat au terme Les circuits du financement direct et indirect (d’après F Mishkin, Monnaie, banques et marchés financiers, Pearson, 2010 (9 ème édition)).

Rappels de 1 : Le financement · 2018. 1. 14. · 2017_ea_3.1_cours-eleve_la-pf Page 1 sur 15 Aix-Marseille, décembre 2017, L. Auffant Rappels de 1ère: Le financement: trouver des

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Rappels de 1ère : Le financement : trouver des capitaux pour financer un projet lorsque l’on est un agent à besoin de financement

Actions et obligations sont des titres vendus sur les marchés financiers primaire (lors de l’émission : marché primaire = marché du neuf) et

secondaire (lors de la revente). La nature, les revenus et les caractéristiques de ces deux actifs financiers diffèrent.

Action Obligation

Définition c'est un titre de propriété : le détenteur d'une action est donc propriétaire

d'une fraction du capital d'une entreprise. Ce titre donne à l'actionnaire droit à

un revenu que l'on appelle dividende (qui varie en fonction des résultats de

l'entreprise puisque c'est le profit qui permet de verser les dividendes). Il lui

donne également droit au vote à l'Assemblée Générale de l'entreprise où sont

prises certaines décisions. Plus un actionnaire détient d'actions, plus son

poids dans le vote est important car une action = une voix.

Titre de propriété négociable d’une partie du capital d’une société.

c'est un titre de créance à long terme qui donne

droit au détenteur de ce titre à un revenu, les

intérêts, en contrepartie de son prêt. À

l’échéance, l'obligation est remboursée au

créancier.

Titre de créance à long terme (plus de 7 ans)

donnant lieu à règlement d’un intérêt fixe et

déterminé en avance.

Rémunération dividendes intérêts

Caractéristiques Donne un droit de vote lors des Assemblées générales des sociétés

Dividende irrégulier en fonction des performances et de la politique de la

société

Le prix varie en fonction des offres et des demandes (bourse, marché

secondaire)

Aucune influence sur les décisions de

l’entreprise

Montant de l’intérêt versé constant

Revendue au prix d’achat au terme

Les circuits du financement direct et indirect (d’après F Mishkin, Monnaie, banques et marchés financiers, Pearson, 2010 (9ème édition)).

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(1) : les ménages ne peuvent pas émettre de titres tandis que les entreprises peuvent émettre des actions et des obligations, et l’État peut

émettre des Bons du Trésor.

Agents économiques à capacité de

financement (épargne >

investissement)

Ménages

Entreprises

Administrations publiques

Agents économiques à besoin de

financement (épargne <

investissement)

Entreprises

Administrations publiques 1

Intermédiaires

financiers (banques

de 2nd rang, fonds

collectifs, compagnies

d’assurance)

Marchés financiers

(échange d’actions et

d’obligations nouvelles

marché primaire, ou

revente marché

secondaire)

Dépôts

Prêts

Capitaux Titres

Titres Titres

Capitaux Capitaux

Finan

ce ind

irecte ou

inte

rméd

iée

Inte

rméd

iation

Finan

ce directe

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Économie approfondie Partie 3 : Instabilité financière et régulation

Ch 3.1 Qu’est-ce que la globalisation financière ?

Notions Indications complémentaires

Actifs financiers,

devises, intermédiation

financière.

On présentera les principaux marchés financiers (marchés des

changes et marchés des capitaux) et le rôle économique de chacun

d’entre eux. On identifiera les différents acteurs y réalisant des

transactions (entreprises, investisseurs institutionnels, etc.). On

insistera sur l’interdépendance des différents marchés et sur

l’importance de l’information pour leur fonctionnement. On

analysera le triple processus de désintermédiation,

déréglementation et décloisonnement qui caractérise l’évolution

des marchés des capitaux depuis les années 1980 et conduit à la

constitution d’un marché mondial des capitaux.

Acquis de 1ère : financement direct/indirect, taux d’intérêt.

Financement direct : rencontre directe entre les agents à besoin de financement et les agents à

capacité de financement/financement indirect : mode de financement reposant sur

l’intermédiation financière.

Taux d’intérêt : à envisager de deux manières :

- Pour l’emprunteur le taux d’intérêt correspond au coût du capital emprunté, il correspond

à un pourcentage de la somme empruntée à verser en plus de cette somme.

- Pour le prêteur, le taux d’intérêt correspond au prix du capital prêté (loyer de l’argent).

Les taux d’intérêt varient selon le risque et la durée du prêt. Ils peuvent être fixes ou variables.

Actifs financiers : actifs se présentant sous la forme de moyens de paiement, de créances ou

de titres de propriété. Ces actifs comprennent : la monnaie, les actions, les obligations, les

crédits octroyés à d’autres agents. Ils peuvent être vendus sur un marché financier.

Devises : monnaies étrangères. Les devises s’changent sur le marché des changes. Leurs cours

sont variables officiellement depuis 1976 (accords de la Jamaïque).

Intermédiation financière : une institution financière permet la rencontre entre agents à

besoin et agents à capacité de financement. Les banques sont passées de l’intermédiation de

bilan à l’intermédiation de marché.

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Exercice 1 : reliez chaque agent à capacité de financement à sa définition

fonds souverains ● ● fonds d’investissement des compagnies d’assurance =

entreprises qui couvrent les individus contre des risques

(ex : assurance vie).

fonds spéculatifs ● ● fonds spécialisés dans la gestion de l’épargne retraite.

assurances ● ● fonds d’investissement contrôlés par les États en

capacité de financement et désireux d’investir à long

terme leurs réserves de change (exemples : la Chine, le

Qatar, la Norvège).

fonds

d’investissement ●

● fonds gérant l’épargne collective des ménages dans des

sociétés cotées ou non en Bourse. En France, cela

comprend les SICAV (sociétés d’investissement en

capital variable) et les FCP (fonds communs de

placement).

fonds de pension ● ● organismes ayant pour but de placer des capitaux afin

d’assurer des revenus élevés même si certaines opérations

sont risquées. Ces fonds jouent sur l’effet de levier :

s’endetter et spéculer avec de l’argent que l’on ne

possède pas mais que l’on espère gagner.

Document 1 : asymétrie d’information entre prêteur et emprunteur

Le crédit est une relation qui est, par nature, soumise à l’information asymétrique.

L’objet de la transaction n’étant pas une valeur réelle disponible mais une promesse, l’une des

contreparties ne connaît pas assez bien les caractéristiques de l’autre pour prendre les

décisions adéquates. Cette asymétrie se manifeste avant et après la transaction sous la forme

d’échecs de la coordination marchande.

Avant, c’est l’antisélection des emprunteurs par les prêteurs qui résulte d’une

incapacité à discriminer les débiteurs potentiels par évaluation incorrecte des risques. Parce

que les prêteurs n’ont pas toute l’information qui permettrait de refléter toute la structure des

risques dans les prix des créances, le prix exprime la qualité moyenne d’une catégorie de

débiteurs. Cela décourage les bons emprunteurs qui payent trop cher le crédit par rapport aux

conditions qu’ils obtiendraient s’ils pouvaient communiquer l’excellence de leur solvabilité.

Cela favorise au contraire les mauvais emprunteurs.

Après la transaction, c’est l’aléa moral qui découle des marges de manœuvre pour

l’emprunteur dans l’usage des fonds mis à sa disposition. Il peut avoir intérêt à s’engager dans

des opérations profitables pour lui, mais néfastes pour le prêteur. En effet, une fois le prêt

accordé, les conditions contractuelles sont fixées qui déterminent la rémunération du prêteur

si le crédit est performant. Tout usage des fonds rapportant un rendement supérieur au service

de la dette bénéficie entièrement à l’emprunteur. Mais la recherche de rendements élevés

accroît le risque du crédit, donc la probabilité de défaut de l’emprunteur qui pénalise le

prêteur. Il existe donc des situations où l’incapacité des prêteurs à exercer une surveillance

efficace de l’utilisation des fonds incite les emprunteurs à des comportements qui augmentent

la proportion des prêts non performants. […]

Dans le domaine du crédit, il faut que les prêteurs améliorent leur connaissance des

emprunteurs pour réduire les défauts de coordination. Il faut donc que les prêteurs acquièrent

des informations privées sur les emprunteurs et exercent une surveillance (monitoring) de

l’utilisation des fonds. Ces informations supplémentaires ont des coûts élevés que la

concurrence n’incite pas à prendre en charge.

Source : Michel Aglietta, Macroéconomie financière, La découverte, coll. Repères, 1995.

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Exercice 2 a : complétez le schéma concernant le prêt et l’anti-sélection

Exercice 2 b : complétez le schéma avec asymétrie d’information, aléa moral, antisélection,

risque de crédit, risque systémique, coûts, agence de notation. Aidez-vous du document 1.

Document 2 : les trois compartiments des marchés des capitaux

Marché des

actions

Marché primaire (parfois appelé marché du neuf): émission d’actions par

les entreprises

Marché secondaire : revente d’actions par leurs détenteurs.

Marché des

matières

premières

Energie (pétrole, électricité, gaz)

Métaux (or, argent, cuivre)

Matières premières agricoles (blé, riz, cacao, café)

Marché des

taux d’intérêt

Marché monétaire marché sur lequel sont cotés des taux d’intérêt à court

terme (moins d’un an) et moyen terme (1 à 7 ans) : il comprend trois

………………..

………………

entre l’emprunteur

et le prêteur

Avant l’obtention

d’un prêt : problème

d’………………….

Après l’obtention du

prêt : problème

d’…………………

Solution : contrôles avant

l’octroi d’un prêt plus

nombreux, évaluation des

risques par une

……………………………

..

Solution : contrôles de

l’utilisation des fonds

(monitoring)

Hausse du ……….. du crédit

alors que les banques, en

situation de concurrence,

cherchent à réduire leurs coûts.

Sous-

évaluation des

risques le

……………

……….. et le

…………….

……………..

augmentent.

La banque augmente le ……………….. des prêts car elle se prémunit contre des

……………….des emprunteurs.

Parmi les emprunteurs, une partie (sûrement emprunteurs les plus averses au risque) trouve

que le prix du prêt est trop élevé donc elle se retire du marché.

La probabilité de ………… de certains emprunteurs (les moins prudents) augmente. La

banque augmente de nouveau le …………….. pour compenser le risque de

……………………

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compartiments :

- Marché monétaire interbancaire : les banques se prêtent et

s’empruntent des liquidités sous forme de monnaie banque centrale.

La Banque centrale intervient aussi parfois sur ce marché (politique

d’open market)

- Marché des bons du Trésor : titres à court terme émis par les États.

- Marché des billets de trésorerie : émissions de titres de financement

à court terme par des entreprises.

Marché obligataire (c’est un marché à long terme : minimum 7 ans)

D’après la fiche éduscol sur le point 3.1 du programme d’économie approfondie.

1) Expliquez pourquoi le marché primaire est parfois appelé marché du neuf.

2) Définissez action, obligation. Comparez ces deux titres.

3) Différenciez une obligation d’un billet de trésorerie.

4) Distinguez billets de trésorerie et bons du Trésor.

Document 3 : à quoi servent les marchés financiers ?

Les marchés financiers contribuent au financement de l’économie et permettent aux acteurs

de réduire les risques en leur fournissant, via le prix des titres, des informations de nature à

faciliter leurs décisions. Le cas des marchés à terme montre qu’ils sont aussi à mêmes de jouer

un rôle d’assurance. […]

Cette complexification des marchés financiers, avec des titres qui s’éloignent de plus en plus

de ce qui est communément appelé l’économie réelle, offre une gamme étendue d’opérations

de financement ou de couverture des risques vers des opérations de spéculation, c’est-à-dire

des opérations qui n’ont d’autre but que de réaliser des gains à partir des anticipations sur

l’évolution des marchés. Or, la spéculation est de nature à contribuer à ce qui est dénoncé

comme étant des fluctuations erratiques des marchés ou bulles spéculatives, situations dans

lesquelles les cours de titres ne reflètent plus l’information qu’ils sont censés contenir. En se

développant et en se complexifiant, les marchés financiers apportent certes de meilleures

réponses aux attentes des acteurs économiques mais ils donnent aussi des arguments à ceux

qui les décrient.

Source : Gilles Jacoud, « À quoi servent les marchés financiers ? », Cahiers Français 361, La

Documentation française, Mars-avril 2011.

Exercice 3 : le marché des changes

Le 7 septembre 2011, les taux de change entre la monnaie du Japon, celle des États-Unis et

celle de la zone euro étaient : 1 euro = 1,4 dollar, 1 dollar = 77 yens et 1 yen = 0,0092 euro

a. Vous disposez d’un million d’euros. Êtes-vous gagnant si vous changez vos euros

contre des dollars puis vous revendez les dollars contre des yens et enfin vous

convertissez les yens en euros ?

b. Êtes-vous gagnant si vous renouvelez l’opération précédente avec 1 yen = 0,01 euro ?

c. En quoi consiste finalement l’opération d’arbitragiste ?

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Exercice 4 : Les acteurs des marchés financiers :

Agents

économiques

Raisons de recourir au marché des changes

Importateurs /

exportateurs

Investisseurs

directs à l’étranger

États

Touristes

Spéculateurs

Document 4 : la globalisation financière

L’un des traits marquants de l’économie mondiale en ce tournant de siècle est la montée en

puissance de la finance internationale. Cette transformation appelée la globalisation financière

se définit comme la création d’un marché unique de l’argent au niveau planétaire. […] Par

suite de la globalisation financière, les entreprises multinationales industrielles ou financières

peuvent emprunter ou placer de l’argent sans limites où elles le souhaitent, quand elles le

souhaitent, en utilisant tous les instruments financiers existants. La règle des trois « D »

« désintermédiation », « déréglementation » et « décloisonnement », fonde le processus.

La « désintermédiation » est le recours direct des opérateurs internationaux aux marchés

financiers (finance directe) sans passer par les intermédiaires financiers et bancaires (finance

indirecte) pour effectuer leurs opérations de placement et d’emprunt. […]

Le « décloisonnement des marchés » correspond à l’abolition des frontières entre des marchés

jusque-là séparés : ouverture à l’extérieur des marchés nationaux en premier lieu ; mais aussi,

à l’intérieur de ceux-ci. […]

La « déréglementation » a été l’un des éléments moteurs de la globalisation financière. Les

autorités monétaires des principaux pays industrialisés ont aboli les réglementations des

changes de manière à faciliter la circulation internationale du capital.

Source : D. Plihon, « Les enjeux de la globalisation financière », Mondialisation au-delà des

mythes, La Découverte, 1997.

5) Expliquez en quoi consistent les trois D. Illustrez-les grâce aux exemples français de

réforme mentionnés page 104 (et repris ci-dessous).

Réformes sur les marchés financiers

1983 : autorisation de nouveaux instruments financiers (par exemple des formes hybrides

d’obligations)

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1984 : loi bancaire qui met fin à la spécialisation des banques (entre banques d’affaires et

banques de dépôt), en créant une catégorie universelle : les établissements de crédit, pouvant

réaliser tout type d’opérations.

Les banques de dépôt (ou banques de détail, ou encore banques commerciales) géraient les

comptes des particuliers et des PME : leurs rôles consistaient à gérer les dépôts, fournir des

moyens de paiement (chéquiers, CB, virements) et octroyer des prêts. Les banques

d’investissement ou banques d’affaires ne géraient pas de dépôt et n’étaient pas des

établissements de crédit. Ces banques étaient des sociétés de conseils stratégiques et

financiers réservées aux grandes entreprises réalisant des transactions sur les marchés

financiers. Leurs ressources provenaient des prix facturés pour les conseils et montages

juridiques (introduction en Bourse, augmentation du capital par exemple). De nos jours, les

banques universelles assurent à la fois les fonctions des banques de dépôt (ex : octroi de

crédits) et des banques d’investissement (ex : gestion de portefeuilles financiers).

1986 : démantèlement du contrôle des changes

1986 : diversification des titres de dette publique

1986-1987 : autorisation de produits dérivés (Les marchés dérivés sont des marchés de

couverture au sein desquels certains agents économiques souhaitent souscrire une forme

d’assurance en vue de se protéger contre les fluctuations des taux de change, de cours de

titres ou du prix des matières premières.)

1988 : fin du monopole sur l’intermédiation boursière des agents de change

2007 : diversification des lieux d’échange d’instruments financiers, fin du monopole des

Bourses.

D’après Pierre Cyrille Hautcoeur, « Les marchés financiers français : une perspective

historique », Cahiers français n° 361, mars-avril 2011. (Sauf passages en italique ajoutés par

Mme Auffant)

Document 4 alternatif (au lieu du doc 4) :

Document : La règle des trois « D » : le triptyque de la globalisation financière

Cette globalisation financière a été permise autant que favorisée par ce que l’on

appelle la règle des « 3D » :

- Une déréglementation des marchés des capitaux favorable aux déplacements des flux

financiers, à l’émergence de nouveaux types de placements et à l’influence décisive

des investisseurs institutionnels (fonds mutuels, fonds de pension, compagnies

d’assurances et fonds spéculatifs ou hedge funds) ; les pays ont supprimé ou allégé un

certains nombre de réglementations, notamment avec la suppression des contrôles des

changes, la levée des mesures d’encadrement du crédit, la libéralisation des tarifs

bancaires et des taux d’intérêt pratiqués par les banques commerciales. Ce mouvement

de déréglementation a accentué la concurrence sur le marché du crédit et dans tout le

secteur bancaire (en poussant à l’émergence de « banques universelles » réalisant à la

fois des activités de banque de détail et de banques d’investissement, afin d’accroître

leur rentabilité). Avec cette déréglementation, les banques ont dû également faire face

à l’essor de nouveaux concurrents, tels que les sociétés d’assurance (en particulier

dans le domaine de l’assurance-vie), les OPCVM et les fonds de pension ;

- Une désintermédiation permettant aux agents à besoin de financement de recourir

directement aux marchés financiers plutôt qu’au crédit des banques ; en effet, la

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globalisation financière a favorisé le passage d’une économie dominée par la finance

« indirecte », dans laquelle les entreprises sont essentiellement financées par les

banques au moyen de crédits bancaires classiques, à une situation de finance

« directe », dans laquelle les entreprises se financent davantage par apport de fonds

propres ou par émission de titres de créances négociables, directement sur les marchés

financiers. Dans le même temps, les banques ont accru leurs interventions sur les

marchés financiers, en émettant elles-mêmes des titres financiers. Cette présence

accrue des banques sur les marchés financiers (on parle à ce titre de « marchéisation »)

a rendu d’ailleurs assez arbitraire la frontière entre l’intermédiation et la

désintermédiation. Les économistes continuent pourtant de distinguer les systèmes

fondés sur les financements « intermédiés », et donc sur le crédit bancaire (« bank

based »), et ceux reposant principalement sur les marchés de capitaux (« market

based »), même s’il existe une forte complémentarité entre les deux. Le mécanisme de

la titrisation, soit la transformation des crédits bancaires (ou plus largement d’actifs

peu négociables) en titres financiers négociables sur des marchés secondaires, est

l’une des dimensions de la désintermédiation (déplacement du crédit bancaire vers les

titres financiers). L’intermédiation financière s’est par ailleurs transformée : si le

mouvement de désintermédiation dans le financement des crédits est très important,

les banques gardent toutefois un rôle essentiel dans le fonctionnement des marchés et

de leur liquidité ;

- Le décloisonnement est un processus de suppression des barrières à la fois entre les

divers marchés nationaux, mais aussi entre les différents compartiments des marchés

de capitaux. Cette transformation unifie des marchés jusque là séparés (marché

monétaire, marché obligataire, marché des changes, marché à terme, etc.). Ce

décloisonnement des marchés se traduit alors par une interdépendance des prix des

actifs financiers, tant au niveau domestique qu’au niveau international. Aux

compartiments étanches entre différents marchés (marché monétaire, marché

obligataire, marché boursier) se substituent, grâce aux innovations financières

(certificat de dépôts, billets de trésorerie, etc.), des possibilités d’arbitrage entre ces

différents marchés. La suppression des obstacles à la mobilité interne et internationale

des capitaux élargit les possibilités de diversifier son portefeuille de lacements

financiers. Le décloisonnement augmente donc le choix des agents non financiers

(ménages, entreprises) dans le financement de leurs activités. Ces derniers vont donc

pouvoir comparer les coûts (taux d’intérêt, coûts de transaction, de collecte et de

traitement de l’information) et les risques des différents modes de financement.

Source : Laurent Braquet, David Mourey, Comprendre les fondamentaux de l’économie,

introduction approfondie à l’économie, De Boeck, 2015.

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Exercice 5 : les 3 D : complétez le tableau à l’aide du document 4 bis.

Signification Exemples en France

Déréglementation

Désintermédiation

Décloisonnement

Document 5 : évolution du taux d’intermédiation financière

Le taux d’intermédiation mesure la part prise par les institutions financières résidentes – IF –

(banque centrale, établissements de crédit et assimilés, organismes de titrisation, OPCVM,

sociétés d’assurance et autres intermédiaires financiers, à l’exclusion des auxiliaires

financiers) dans les encours de financement dont bénéficient les agents non financiers

résidents – ANF1 –. Le taux d’intermédiation au sens strict correspond à la part des seuls

crédits octroyés par ces IF dans le total des financements des ANF. Le taux d’intermédiation

au sens large prend en compte, outre ces crédits, les titres émis par les ANF et détenus par les

IF.

Source: https://www.banque-

france.fr/fileadmin/user_upload/banque_de_france/Economie_et_Statistiques/2011-S1-analyse-

evolution-du-taux-intermediation-financiere.pdf

6 ) En quoi ce document illustre-t-il la désintermédiation ?

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Document 6 : les banques en mutation

La mondialisation financière devait être fatale aux banques du fait de la concurrence

des marchés financiers et du rôle grandissant des investisseurs institutionnels (fonds de

pension, sociétés d’assurances…). Ces prédictions pessimistes ne se sont pas vérifiées. […]

Le développement des marchés de capitaux a largement profité aux banques, qui en sont

devenues des acteurs majeurs. La raison est simple : pour fonctionner, les marchés financiers

ont besoin d’intermédiaires qui, par leurs nombreuses opérations d’achat et de vente de titres,

assurent leur liquidité. Les banques ont donc préservé leur place au sein des systèmes

financiers en développant une activité profitable d’intermédiation de marché, à côté de leurs

opérations d’intermédiation traditionnelle. La finance bancaire ne se limite désormais plus à

l’octroi de crédits ; les achats de titres par les banques contribuent de manière croissante au

financement de l’économie. […] Pour s’adapter à la concurrence, au développement des

marchés et aux exigences de la clientèle, les banques ont été amenées à diversifier leurs

activités. Le marché des services financiers est désormais dominé par des grands groupes

bancaires et financiers dont l’activité s’internationalise. Ces groupes cherchent à être présents

dans les trois grands domaines de la finance : la banque, l’assurance et la gestion de titres.

Source : J Couppey-Soubeyran, D Saïdane, D Plihon, “Les banques en mutation”,

Alternatives économiques HS 75 (La finance), 1er trimestre 2008

7 ) À partir de ce document justifiez le sous-titre du cours : « une désintermédiation

bancaire à relativiser ».

Document 6 alternatif :

Deux changements majeurs ont bouleversé le métier de banquier traditionnel depuis les

années 1980, ouvrant la voie au shadow banking system.

Le développement des marchés de gré à gré

Le premier changement est venu des politiques de libéralisation financière menées dans la

plupart des pays avancés puis émergents à partir des années 1980. Les gouvernements et les

autorités de supervision et de régulation ont décidé de promouvoir des politiques de laisser-

faire à l’égard des acteurs financiers. Ces politiques étaient fondées sur la croyance en

l’autorégulation des marchés et en la capacité des acteurs financiers de s’autocontrôler. C’est

ainsi que les autorités ont laissé se développer des marchés de gré à gré qui, à la différence

des marchés organisés, fonctionnent d’une manière totalement opaque et donc incontrôlable,

et sont caractérisés par l’absence de chambres de compensation1 et de règles communes à

l’ensemble des opérateurs de marché. Les opérations sur produits dérivés réalisées sur des

marchés de gré à gré non régulés ont permis aux institutions financières de bénéficier d’effets

de levier2 importants. Sur ces marchés, les institutions financières ont la possibilité de se

couvrir contre les risques de taux d’intérêt et de taux de change, mais aussi de spéculer avec

un paiement initial faible, voire nul.

Un nouveau modèle d’intermédiation bancaire

Le deuxième bouleversement concerne les modalités de l’intermédiation bancaire. Soumises

à la double pression des exigences de rendement des actionnaires et des normes de

supervision prudentielle, les banques ont cherché à accroître et à diversifier leur offre de

financement. Pour atteindre cet objectif, ces dernières ont développé deux axes stratégiques.

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Elles ont mis en œuvre une nouvelle forme d’intermédiation, qualifiée d’intermédiation de

marché, fondée sur une activité intense sur les marchés financiers. Une part croissante des

résultats bancaires provient désormais des opérations de marché. En second lieu, pour

satisfaire les exigences prudentielles, et en particulier le ratio de fonds propres, les banques

ont cherché à sortir de leurs bilans une partie de leurs actifs et de leurs risques. Cette stratégie

a conduit les banques à un usage massif des produits dérivés et surtout de la titrisation des

créances. Innovation financière majeure, la titrisation consiste à transformer des crédits

bancaires en titres négociables pour les vendre à des investisseurs, ce qui permet de transférer

du crédit, et donc des risques, du bilan des banques vers celui d’institutions non bancaires.

Les banques se sont ainsi éloignées du modèle d’intermédiation traditionnel, dénommé

originate to hold, dans lequel elles accordent des crédits et les gardent dans leur bilan jusqu’à

l’échéance en contrôlant la qualité et les résultats de l’emprunteur. La titrisation a favorisé

l’adoption d’un modèle nouveau (originate to repackage and sell), dans lequel les banques

continuent certes d’accorder des crédits, mais avec l’idée de les restructurer et de les vendre

au plus vite. Dans ce modèle, les banques ne remplissent plus leurs fonctions traditionnelles –

financer l’économie et contrôler les risques – qui sont transférées à des acteurs non bancaires.

Cette nouvelle forme d’intermédiation a donné naissance à une véritable industrie financière,

qui constitue le cœur du shadow banking system.

Source : Esther Jeffers et Dominique Plihon « Le shadow banking system et la crise financière »,

Cahiers Français 375, La Documentation française, Juillet-août 2013.

1. Chambre de compensation : société qui intervient comme contrepartie centrale unique s’interposant

entre le vendeur et l’acheteur, garantissant le bon déroulement des transactions.

2. Effet de levier : le fait d’accroître la rentabilité d’un investissement par un recours à l’endettement.

Question (doc 6 alternatif) : expliquez les changements intervenus en matière

d’intermédiation bancaire suite à la globalisation financière.

Document 7 : Les effets positifs attendus de la globalisation financière

La globalisation financière s’est traduite depuis les années 1980 par l’accroissement

considérable des flux financiers dans l’économie mondiale. […]

Pour le courant libéral, la globalisation financière favorise l’investissement et la croissance :

elle optimise l’allocation de ressources en améliorant l’ajustement entre besoins et capacités

de financement des agents économiques et concourt à la baisse des taux d’intérêt du fait de

l’intensification de la concurrence entre les institutions financières. De plus, de nouvelles

formes de placements (innovations financières) et la création de nouveaux marchés tel que le

NASDAQ aux États-Unis, spécialisé sur la cotation d’entreprises de haute technologie,

facilitent aussi l’ajustement entre capacités et besoins de financement à l’échelle mondiale ;

de nouveaux acteurs tels que les investisseurs institutionnels (organismes de placement

collectifs) améliorent l’efficience des marchés financiers en développant leurs activités de

collecte d’épargne et de placements au niveau mondial.

Source : Marc Montoussé (dir.) 100 fiches pour comprendre la mondialisation, éd. Bréal.

Exercice pour synthétiser le chapitre 3.1 - Complétez avec : dérèglementation,

décloisonnement, désintermédiation, actifs financiers, devises, besoin de financement,

capacité de financement, obligations, actions.

Le système financier est « l’ensemble des institutions (marchés de titres et intermédiaires

financiers), des règles et des pratiques qui, au sein d’un espace donné (un pays, une région ou

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2017_ea_3.1_cours-eleve_la-pf Page 13 sur 15 Aix-Marseille, décembre 2017, L. Auffant

le monde entier), rendent possibles des échanges d’argent. Ces échanges se font entre ceux

qui ont accumulé de l’argent en épargnant chaque année une fraction de leur revenu et ceux

qui n’ont pas suffisamment pour financer une dépense d’investissement ». (Jézabel Couppey

Soubeyran, Monnaie, banques, finance, PUF, 2012).

Ainsi, divers agents économiques interviennent sur les marchés financiers que ce

soient sur les marchés des capitaux ou sur le marché des changes. Ces marchés sont le lieu où

s’échangent des …………………………….. comme par exemple des …………,

……………., …………... Les marchés financiers mettent en relation des agents à

……………………………… (entreprises, États) et des agents à

…………………………………… (fonds d’investissement qui peuvent être spécialisés dans

les retraites, investisseurs institutionnels et aussi fonds spéculatifs). Sur ces marchés

l’information étant souvent asymétrique, des organismes spécialisés appelés agences de

notation évaluent la valeur des actifs. Le marché des changes permet de convertir des actifs

financiers (devises, actions…) dans une autre monnaie. Les marchés financiers permettent

également de se couvrir contre des risques de fluctuations des cours (cours des matières

premières, cours des devises par exemple). Certains agents économiques se spécialisent alors

dans des produits risqués et spéculent.

Le développement des produits dérivés est une des conséquences de la globalisation

financière, le triple processus de ………………………, ………………………… et

…………………………. (ou 3 D) qui caractérise l’évolution des marchés financiers depuis

les années 1980.

La globalisation financière se caractérise par l’apparition d’un marché unique des capitaux

fonctionnant à l’échelle de la planète du fait de la circulation instantanée des informations, de

la suppression des contrôles des changes ou de l’homogénéisation des produits proposés aux

épargnants. Les agents à la recherche de capitaux, d’emprunts ou de placements à effectuer,

disposent désormais d’une grande autonomie puisqu’ils peuvent opérer sur les marchés

internationaux.

Les 3 D désignent un important mouvement de libéralisation et de mondialisation des marchés

financiers depuis les années 1980, transformant les circuits de financement de l’économie. La

………………………… a eu pour objectif de diminuer voire de supprimer les

réglementations qui encadraient l’activité financière afin de rendre le système financier plus

concurrentiel et d’élargir les opportunités de placement et de financement. La

.…………………….. a favorisé la circulation internationale des capitaux ainsi que le

développement d’innovations financières.

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Le décloisonnement est immédiatement lié à la …………………………… puisqu’il désigne

à la fois la suppression de l’encadrement réglementaire des banques qui les cantonnait à des

réseaux et à des activités spécifiques de financement, et la suppression des frontières entre les

marchés nationaux et internationaux de capitaux.

La ……………………….. : dans quelle mesure ? La ……………………….. désigne la

progression de la finance directe où les agents à …………………………. et les agents à

………………………. se rencontrent directement sur les marchés financiers (la nature de la

créance est la même que celle de la dette –une action émise, puis achetée par exemple-) alors

que, dans un système de financement indirect, les banques transforment l’épargne de court

terme en prêts de long terme ou créent de la monnaie par le crédit. Avec

…………………………, les banques ne disparaissent pas mais leur fonction traditionnelle de

crédit évolue vers un rôle de placement sur les marchés financiers. On passe d’une

intermédiation de bilan vers une intermédiation de marché.

La globalisation financière est censée avoir des avantages liés à la concurrence plus

forte sur les marchés des capitaux. Néanmoins elle a accru les risques sur ces marchés en

particulier le risque systémique : possibilité que le défaut de paiement d’un agent

économique (une banque, un État) ou l’effondrement des cours sur un marché (par exemple le

marché immobilier américain) se propagent à l’ensemble du système financier d’un pays ou

de la planète entière.

Document-bilan

La globalisation financière : fondements et acteurs

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2017_ea_3.1_cours-eleve_la-pf Page 15 sur 15 Aix-Marseille, décembre 2017, L. Auffant

Source : Laurent Braquet, David Mourey, Comprendre les fondamentaux de l’économie, introduction

approfondie à l’économie, De Boeck, 2015.

Les banques. Ce sont

des acteurs majeurs de

la globalisation. Elles

ont le pouvoir, par un

simple jeu d’écritures,

de transférer

instantanément des

capitaux d’un pays à

un autre. Disposant

pour certaines d’entre

elles d’un portefeuille

internationalement

diversifié d’actifs

financiers, elles jouent

également un rôle

déterminant dans les

opérations de crédit.

Les fonds

d’investissement. Il

s’agit de structures de

collecte d’épargne

intervenant de

manière importante

sur les différents

segments du marché

international des

capitaux. On distingue

des fonds d’actions,

monétaires,

obligataires, de

matières premières,

dont l’intervention

souvent liée à des

retraits ou apports

d’épargne par les

investisseurs,

contribue de manière

significative à la

formation des prix des

actifs financiers.

Les entreprises

participent elles aussi

au processus de

globalisation

financière. Leur

financement est

devenu international

et la gestion de leurs

avoirs en devises,

associés par exemple à

un flux d’exportations,

obéit désormais à une

logique d’anticipation

sur l’évolution des

cours de change.

Les États

participent, à

travers leur

politique d’émission

de titres, à la

globalisation

financière. La part

de dette publique

détenue par les

non-résidents est

de plus en plus

importante, et une

partie de cette

dette est libellée en

monnaie étrangère.

Les acteurs de la globalisation financière

Globalisation financière :

Recours accru au marché financier pour le financement de l’économie ;

Concurrence accrue entre les acteurs de la finance ;

Essor des innovations financières (dérivés de crédit, titrisation, produits structurés, Trading

Haute Fréquence…)

Les fondements de la globalisation financière : la règle des trois « D »

Déréglementation

Processus d’assouplissement

ou de suppression des

réglementations

internationales entravant la

circulation des capitaux.

Décloisonnement

Abolition des frontières

segmentant les marchés

financiers, fin de la

segmentation des divers

marchés nationaux, mais aussi

celle, à l’intérieur d’un même

pays, entre divers types de

marchés financiers.

Désintermédiation

Possibilité offerte aux

opérateurs désireux de

placer ou d’emprunter des

capitaux, d’intervenir

directement sur les marchés

financiers, sans être obligés

de passer par les

intermédiaires financiers.