Upload
others
View
6
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction
(Donnees d’Avril‐Mai 2019)
Vinck P, Pham PN, Sharma M, Zibika JP
p3. GOUVERNANCE : les élections présidentielles de 2018 sont
généralement considérées comme « non crédibles », mais un pourcentage croissant de la population pense que les autorités représentent leurs intérêts, surtout au niveau local.
p9. COHESION SOCIALE : La perception des relations entre les groupes est généralement positive et les communautés apportent leur soutien, mais peu s'attendent à un soutien professionnel en cas de maladie.
ÉPIDÉMIE D'EBOLA ET EFFICACITÉ HUMANITAIRE (p. 13)
p14. ASSISTANCE : Les personnes exposées aux acteurs luttant contre la maladie à virus Ebola répondent positivement à la pertinence et à la rapidité de l'aide humanitaire, mais la perception est mauvaise parmi la population en général.
p15. ENGAGEMENT : Un engagement accru est nécessaire pour faire preuve de respect envers la communauté, impliquer les autorités locales et soutenir une participation significative et le dialogue.
p18. INFORMATIONS : malgré une forte sensibilisation et une forte exposition à l'information, de nombreux répondants se sentent insuffisamment informés sur Ebola.
p20. INFORMATION : La communication doit porter sur le risque et la létalité perçus de l’Ebola, qui pourraient entraîner une sous‐déclaration des cas.
p21. VACCINATION : Le vaccin est connu, mais le soutien à la vaccination diminue.
p23. MOBILITÉ : l'épidémie actuelle se limite à des zones à mobilité relativement faible, mais se trouve à proximité de carrefours importants où la population devrait être préparée à une éventuelle propagation de l'épidémie.
Rapport 18 – Juin 2019
À PROPOS DU SONDAGE
Ce sondage est le dix‐huitième d'une série d'enquêtes visant à fournir des données et des analyses fiables sur la
paix, la sécurité, la justice et la reconstruction en République démocratique du Congo (RDC). Le projet est une
initiative conjointe de l'Initiative Humanitaire de Harvard (HHI) et du Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD), en collaboration avec la MONUSCO Affaires civiles. HHI est responsable de la collecte
des données, de l'analyse indépendante des données et de la rédaction des rapports, en collaboration avec
l'Université libre des pays des Grands Lacs, l'Université catholique de Bukavu et l'Université de Bunia.
Les résultats de ce sondage reposent sur 3 017 interviews face à face menées entre le 20 avril et le 10 mai 2019
auprès d'adultes sélectionnés au hasard dans des centres urbains de l'est de la RDC. Pour ce sondage, nous avons
sur‐échantillonné le quartier de Katwa à Butembo, qui est devenu un point chaud pour le contrôle de l'épidémie
d'Ebola.
Nord Kivu (n=1,835) Sud Kivu (n=601) Ituri (n=581)
Goma (440)
Beni (600)
Butembo
‐ Butembo (579)
‐ Katwa (216)
Bukavu (300)
Town of Uvira (301)
Bunia (581)
PUBLICATIONS ANTÉRIEURES
• Référence, mai 2014 (données de décembre 2013)
• Rapport de sondage n° 1, mars 2015 (données de décembre 2014)
• Rapport de sondage n° 2, juin 2015 (données de mars à mai 2015)
• Rapport de sondage n° 3, août 2015 (données de juin à juillet 2015)
• Rapport de sondage n° 4, novembre 2015 (données de septembre à octobre 2015)
• Rapport de sondage n° 5, janvier 2016 (données de décembre 2015)
• Rapport de sondage n° 6, juin 2016 (données de mars 2016)
• Rapport de sondage n° 7, août 2016 (données de juin 2016)
• Rapport de sondage n° 8, novembre 2016 (données de septembre 2016)
• Rapport de sondage n° 9, mars 2017 (données de décembre 2016)
• Rapport de sondage n° 10, juin 2017 (données de mars, avril 2017)
• Rapport de sondage n° 11 ‐ FOCUS SUR LA SÉCURITÉ, septembre 2017 (données de juillet 2017)
• Rapport de sondage n° 12 ‐ FOCUS SUR GOMA, novembre 2017 (données d'octobre 2017)
• Rapport de sondage n° 13, mars 2018 (données de décembre 2017)
• Rapport de sondage n° 14, mai 2018 (données de mars à avril 2018)
• Rapport de sondage n° 15, septembre 2018 (données de juillet 2018)
• Enquête rapide sur Ebola, octobre 2018 (données de septembre 2018)
• Rapport de sondage n° 16, décembre 2018 (données de septembre à octobre 2018)
• Rapport de sondage n° 17, mars 2019 (données de décembre 2018)
For more information, visit www.peacebuildingdata.org/drc or contact [email protected]
Peacebuilding and Reconstruction Poll #18 3
GOUVERNANCE : les élections présidentielles de 2018 sont généralement considérées comme « non crédibles », mais un pourcentage croissant de la population pense que les autorités représentent leurs intérêts, surtout au niveau local.
En décembre 2018, la RDC a tenu des élections présidentielles avec beaucoup de retard, entraînant le transfert
du pouvoir de Joseph Kabila à Félix Tshisekedi. Le processus électoral a été entaché de controverses,
notamment l’annonce tardive des résultats et les comptages contradictoires avancés par les commissions
électorales nationales et la société civile, ce qui a conduit à des spéculations selon lesquelles un accord aurait
été négocié entre l’ancien président et les nouveaux présidents élus. A Beni, Butembo et dans les environs Les
élections ont été reportées au mois de mars, bien après l'annonce des résultats, la commission électorale
nationale ayant fait valoir que le déplacement des citoyens pour le vote pourrait augmenter le risque de
propagation de l'épidémie d'Ebola et entraîner des violences. Les données des zones urbaines couvertes dans
le sondage 18 suggèrent un taux de participation important allant de 60% à Goma à 85% à Bukavu, à l'exception
de Beni, Butembo et Katwa, où les élections ont été retardées. Pour ces derniers, de faibles pourcentages de
répondants ont déclaré avoir voté, ce qui pourrait s’expliquer par le fait qu’ils avaient voté ailleurs ou sont
confus quant au processus de vote différé qui s’est tenu en mars. Les principales raisons de ne pas voter étaient
que les élections avaient été retardées, mais aussi le manque d'intérêt des citoyens et la perception générale
que les élections étaient inutiles ou en raison de problèmes d'accès (expl. bureaux de vote étaient trop loin).
Figure 1: Participation aux‐ et perception des ‐ élections présidentielles de décembre 2018
60%
5% 3% 2%
85% 82% 76%
Goma Beni Butembo Katwa Bukavu Uvira Bunia
23%11% 7% 5%
60%
33%19%
Ont voté aux élections de décembre 2018
(% Oui)
Pensent que le processus électoral était crédible
(% Oui)
88%|83%
58%|64%
87%|78%74%|76%
Pourquoi pas?• Non organisé• Pas intéressé• Inutile
• Bureau de vote trop loin
Pourquoi pas?
• Vote retardé / annulé dans certaines régions
• Faux votes
• Comptage pas transparent• Tricher pendant le compte
27%|19%
60%|57%
61%| 5%26%|15%
4 Peacebuilding and Reconstruction Poll #18
À Goma, la participation à l'élection présidentielle de décembre 2018 est bien inférieure à l'intention de voter
telle que mesurée en juillet 2018, six mois avant les élections (60% contre 82%). À Bukavu, la participation
(84%) et les intentions de vote de juillet 2018 (85%) sont similaires, tandis qu'à Uvira et à Bunia, la
participation est supérieure à l'intention de vote (82% contre 67% et 82% contre 76%, respectivement). Il
existe de petites différences entre les sexes, les femmes étant plus susceptibles que les hommes d'avoir voté
à Goma, et l'inverse à Bukavu et à Uvira.
Les controverses entourant les élections peuvent expliquer pourquoi aussi peu de participants ont jugé le
processus électoral crédible. Comme on pouvait s'y attendre, dans les régions où le vote a été retardé, 11%
ou moins ont estimé que les élections étaient crédibles. Un répondant sur trois ou moins juge le processus
électoral crédible à Uvira (33%), à Goma (23%) et à Bunia (19%). Seulement à Bukavu, plus de la moitié des
répondants ont perçu le processus comme crédible (60%). Dans toutes les villes, les hommes perçoivent le
processus électoral comme plus crédible que les femmes. Cette différence est très grande à Bukavu et à Uvira
et devrait être examinée plus avant.
Le manque de crédibilité perçu des élections pourrait saper la légitimité et, en définitive, la confiance dans les
élus congolais, ou tout au moins représenter une occasion manquée de reconstruire les relations entre l’État
et ses citoyens. Les indicateurs évaluant dans quelle mesure les représentants élus représentent les intérêts
de la population suggèrent toutefois une tendance positive au cours du dernier trimestre. Dans l’ensemble, la
perception des autorités reste médiocre ‐ à Goma, par exemple, 34% pensent que les autorités locales
représentent bien leurs intérêts. Les pourcentages de perception positive diminuent à mesure que les
répondants considèrent des autorités plus hautes, y compris les autorités des territoires / villes (25%), les
autorités provinciales (23%) et les autorités nationales (19%). Les tendances sont similaires dans les autres
villes, avec un pourcentage plus élevé de répondants estimant que les autorités locales représentent bien
leurs intérêts à Beni (58%) par rapport à toutes les autres villes.
Figure 2: Dans quelle mesure les autorités représentent‐elles les intérêts de la population ?
(% bien ‐ très bien)
Autorités locales
Autorités territoriales
Autorités provinciales
Autorités nationales
Gom
a34
%
Beni58
%
Butembo
40%
Bukavu14
%
Uvira
34%
Bun
ia36
%
Goma25
%
Beni25
%
Butembo
19%
Bukavu
5%
Uvira
26%
Bun
ia27
%
Gom
a23
%
Ben
i21%
Butembo
5%
Bukavu2%
Uvira
7%
Bun
ia24
%
Goma19%
Beni17
%
Butembo2%
Bukavu2%
Uvira
4%
Bunia16%
Peacebuilding and Reconstruction Poll #18 5
Malgré la mauvaise perception de la manière dont les autorités représentent les intérêts de la population, les
résultats des sondages successifs suggèrent une tendance positive dans le temps. La perception des autorités
locales s’est améliorée de manière générale au cours des deux dernières années, sauf à Bunia, où elle est restée
relativement stable et élevée par rapport aux autres villes, et à Uvira, où il y a eu une légère baisse entre les
sondages 17 et 18. Il est toutefois important de noter la tendance à la hausse à Beni (de 10% au sondage 11 à
58% au sondage 18) et à Butembo (de 11% au sondage 11 à 40% au sondage 18). Dans les deux villes, un
changement s'est produit entre les sondages 17 et 18 ; il est possible que la participation des autorités locales
à la riposte à l'épidémie d'Ebola ait amélioré la perception de la population. Des tendances similaires existent
pour les perceptions du territoire, des autorités provinciales et nationales, bien que ces changements ne soient
pas aussi important.
Figure 3: Dans quelle mesure les autorités locales représentent‐elles les intérêts de la population ? (% bien ‐ très bien, dans le temps)
20% 23%14% 11%
25%
5%
24%34%
10%17% 11%
30%20% 20% 11%
58%
11% 8% 8%
39% 35% 35%17%
40%
2%
20%13% 12%
4% 2% 3%14%
8%16%
10% 9%
30% 24%
40%34%
38%30%
37% 31% 26% 26%35% 36%
P11 P12 P13 P14 P15 P16 P17 P18
| 2019| 2018
Goma
Beni
Butembo
Bukavu
Uvira
Bunia
6 Peacebuilding and Reconstruction Poll #18
Figure 4: Dans quelle mesure les autorités de la ville représentent‐elles les intérêts de la population ? (% bien ‐ très bien, dans le temps)
Goma
Beni
Butembo
Bukavu
Uvira
Bunia
| 2019| 2018
4% 9%24%
4%16%
6% 3%
25%
5% 7% 5%13%
6% 6% 6%25%
8% 5% 5% 10% 12% 12% 4%19%
6% 11% 7% 5%19%
11%
29% 26%
30% 26% 28% 26% 22% 20%27% 27%
P11 P12 P13 P14 P15 P16 P17 P18
0%8% 1% 2% 2% 0% 1% 5%
Peacebuilding and Reconstruction Poll #18 7
Figure 5: Dans quelle mesure les autorités provinciales représentent‐elles les intérêts de la population ? (% bien ‐ très bien, dans le temps)
Goma
Beni
Butembo
Bukavu
Uvira
Bunia
| 2019| 2018
P11 P12 P13 P14 P15 P16 P17 P18
2% 2% 8% 4% 4% 3% 2%
23%
2% 4% 2% 1% 2% 2% 4%21%
6% 4% 4% 2% 0% 0% 0% 5%
1% 4% 0% 1% 2% 0% 1% 2%
5% 1% 5% 2% 2% 3%11% 7%
24%13%
26%16% 19% 20% 23% 24%
8 Peacebuilding and Reconstruction Poll #18
Figure 6: Dans quelle mesure les autorités nationales représentent‐elles les intérêts de la population ? (% bien ‐ très bien, dans le temps)
Goma
Beni
Butembo
Bukavu
Uvira
Bunia
| 2019| 2018
P11 P12 P13 P14 P15 P16 P17 P18
0% 1%11%
2% 1% 3% 1%19%
2% 4% 3% 1% 1% 1% 2%17%
4% 3% 6% 1% 0% 0% 0% 2%
0% 4% 0% 1% 2% 0% 1% 2%
6% 2% 2% 1% 2% 1%7% 4%
19% 13%23%
15% 17% 22% 21%16%
Peacebuilding and Reconstruction Poll #18 9
COHESION SOCIALE : La perception des relations entre les groupes est généralement positive et les communautés apportent leur soutien, mais peu s'attendent à un soutien professionnel en cas de maladie.
Les sondages sur la paix et la reconstruction incluent des mesures de la qualité perçue des relations des
répondants avec des groupes et des acteurs sélectionnés en tant qu’indicateurs clés de la cohésion sociale.
Dans toutes les villes, plus de la moitié des répondants sont positifs quant à leurs relations avec les acteurs
considérés, à une exception près : à Katwa, un répondant sur trois seulement (38%) est positif quant à ses
relations avec les membres d'autres groupes ethniques. Le pourcentage est également faible, mais supérieur à
50% à Goma (63%), Butembo (56%) et Bukavu (55%). À Butembo et Katwa, les pourcentages de répondants
positifs quant aux relations interethniques sont également beaucoup plus faibles que le pourcentage de
répondants favorables aux relations avec tous les autres groupes ou acteurs.
Figure 7: Perception des relations (% bien ‐ très bien, P18)
Relations inter‐ethniques
Relations intra‐ethniques
Relations avec les
membres de la communauté
Relations avec les voisins
Relations
avec les proches (famille)
63% 74%56%
38%55% 68% 71%
58%81% 74% 77% 61% 68% 73%
67% 83% 76% 75% 61% 68% 73%
68% 85% 81% 82% 64% 74% 82%
81% 91% 96% 96% 84% 90% 92%
Goma Beni Butembo Katwa Bukavu Uvira Bunia
10 Peacebuilding and Reconstruction Poll #18
Les résultats des sondages menés au cours des deux dernières années suggèrent que la perception des relations
interethniques est instable et diffère d’un endroit à l’autre. Entre le sondage 11 (données de juillet 2017) et le
sondage 16 (données d'octobre 2018), la perception de relations interethniques avait diminué dans toutes les
villes à l'exception de Beni, Butembo et Bukavu, où elle est restée similaire dans le temps. Entre ces sondages,
les tendances étaient très différentes selon les villes, avec un pic dans le sondage 15 (juin‐juillet 2018) à Goma,
Bukavu et Bunia. Depuis le creux du sondage 16, la perception des relations interethniques s'est améliorée à
jusqu’au sondage 18 actuel (données de mars‐avril 2018) dans toutes les villes. Le plus fort gain en pourcentage
de répondants positifs à l'égard des relations interethniques est observé à Beni. Cela peut paraître surprenant
compte tenu de la violence qui règne dans la région, mais peut aussi refléter un niveau de solidarité accru entre
les différentes ethnies dans le contexte de l'épidémie d'Ebola. Un tel changement n’est pas observé à Butembo,
ce qui pourrait refléter la difficulté de gérer l’épidémie, en particulier à Katwa.
Figure 8: Perception des relations interethniques au fil du temps (% bonne / très bonne)
Goma
Beni
Butembo
Bukavu
Uvira
Bunia
77%87%
44%
61%
81%
60% 55% 63%
57%67%
74% 73%56% 56%
41%
74%
44%
63% 68%60%
45% 45%56% 56%
43%57% 59%
48%63%
33%46% 55%
78%63%
71%64% 58%
51%63% 68%
97% 81% 95%
68%
95%
65%
84%71%
| 2019| 2018
P11 P12 P13 P14 P15 P16 P17 P18
Peacebuilding and Reconstruction Poll #18 11
Ce sondage a également exploré des exemples plus concrets de soutien social pouvant exister parmi la
population, en particulier un soutien provenant de sources autres que les proches. Cela inclut toute une gamme
de situations dans lesquelles une assistance peut être nécessaire, par exemple une aide pour surveiller les biens
des personnes interrogées en leur absence ou une aide pour leur travail. Dans l'ensemble, un pourcentage
relativement élevé de répondants a indiqué qu'un soutien leur serait disponible si nécessaire. Cependant, les
répondants étaient moins optimistes quant à la disponibilité d'un soutien financier, que ce soit en général ou
spécifiquement si les répondants devaient être malades. Même dans ce cas, plus de la moitié de la population
de Goma, Butembo, Katwa et Uvira ont indiqué qu’ils bénéficieraient d’un soutien financier provenant de
sources autres que les membres de leur famille, et plus de 40% à Beni, Bukavu et Bunia. Dans toutes les
situations, les répondants de Butembo et de Katwa semblent être le plus souvent positifs quant à la disponibilité
de diverses formes de soutien. Cela suggère des communautés plus fortement cohésives dans ces zones, mais
peut‐être uniquement au sein de groupes socio‐culturels ou ethniques, peu de répondants étant positifs quant
aux relations interethniques. Néanmoins, le soutien social et la connectivité communautaire à Butembo et à
Katwa doivent être explorés, en particulier lors de la conception d’interventions pour lutter contre le virus Ebola
et pour les interventions liées aux conflits.
Figure 9: Disponibilité de soutien en dehors des proches dans certaines situations (% oui)
Pour veiller sur vos affaires pendant votre absence
Pour partager leurs opinions sur les conflits avec vous
Pour vous aider à faire votre travail
Pour partager des nouvelles avec vous
Pour vous aider si vous avez besoin d'argent (comme un prêt / crédit)
Pour vous aider à résoudre les conflits
Gom
a54
%
Ben
i55%
Butembo
70%
Katw
a67%
Bukavu65
%
Uvira
65%
Bun
ia47%
Goma62%
Beni62
%
Butembo
79%
Katw
a77%
Bukavu58
%
Uvira
80%
Bunia38%
Goma59%
Ben
i51%
Butembo
64%
Katw
a59%
Bukavu
53%
Uvira
61%
Bun
ia37
%
Gom
a58%
Ben
i64%
Butembo86%
Katw
a85%
Bukavu
64%
Uvira
86%
Bunia57%
Goma58%
Ben
i48%
Butembo
64%
Katwa56
%
Bukavu43
%
Uvira
52%
Bun
ia41%
Goma57
%
Beni57
%
Butembo76%
Katwa78
%
Bukavu
49%
Uvira
75%
Bunia36%
Gom
a59%
Ben
i45%
Butembo64%
Katwa58
%
Bukavu
46%
Uvira
60%
Bun
ia42%
Gom
a66
%
Beni55
%
Butembo
74%
Katw
a68%
Bukavu
61%
Uvira
63%
Bun
ia49
%
Goma62%
Beni51%
Butembo64%
Katwa57%
Bukavu
54%
Uvira
59%
Bun
ia40%
12 Peacebuilding and Reconstruction Poll #18
Pour vous aider financièrement si vous étiez malade
Pour vous aider à la maison si vous étiez malade
Pour vous aider dans votre travail si vous étiez malade
Les participants ont également été interrogés sur le niveau de soutien attendu de différentes sources s'ils
étaient malades et avaient besoin de soins. Dans toutes les villes, les personnes interrogées sont le plus souvent
positifs concernant le soutien important de la part de parents et / ou d'amis. Il convient de noter que même si
le soutien de la famille et des amis est plus important que celui des autres acteurs sélectionnés ; il reste inférieur
à 50% dans toutes les villes. Encore moins de soutien est attendu venant des organisations de la société civile,
y compris des ONG internationales. Moins d’un répondant sur quatre s’attendait à des niveaux élevés de soutien
de la part des prestataires de soins de santé, sauf à Uvira. Les niveaux de soutien perçus des établissements de
santé étaient faibles à Beni, Butembo et Katwa, où l'épidémie d'Ebola se développe.
Figure 10: Niveau de soutien attendu des acteurs sélectionnés en cas de maladie (% beaucoup ‐ extrême)
Bunia
Uvira
Bukavu
Katwa
Butembo
Beni
Goma
34%
4% 1% 2% 1% 4% 9% 11% 6% 1%
48%
3% 2% 1% 2%17%
40% 44%24%
6%
32%
5% 5% 5% 7% 8% 12% 17% 9% 1%
38%
2% 1% 2% 0% 7%16% 22%
6% 1%
40%
3% 1% 2% 1% 7% 15%24%
6% 1%
46%
9% 5% 9% 6% 10% 12% 18% 12% 7%
25%10% 5% 7% 8% 10%
19% 13% 12% 7%
Famille, amis
Coo
pératives, associations
ONG nationales
ONG internation
ales
Lead
ers locaux
Chefs religieux / église
Centre de santé
Hôpital
Agen
ts de santé
commun
autaires
Guérisseur traditionnel
Peacebuilding and Reconstruction Poll #18 13
EBOLA OUTBREAK & HUMANITARIAN EFFECTIVENESS
La deuxième épidémie la plus meurtrière au monde d’Ebola est en cours dans l’est du Congo. Au 19 mai 2019,
à la fin de la présente enquête, il y avait 1826 cas d'Ebola, dont 1738 confirmés et un total de 1218 décès (1139
décès parmi les cas confirmés). Depuis lors, le nombre total de cas a dépassé la barre des deux mille, passant à
2230 (2145 cas confirmés et 94 cas probables) avec 1506 décès (1412 parmi les cas confirmés et 94 parmi les
cas probables). Plus de la moitié des nouveaux cas identifiés sont considérés comme des « décès dans la
communauté », ce qui signifie que ces cas sont décédés en dehors des centres de traitement Ebola, par exemple
chez eux dans la communauté ou dans les établissements de santé communautaires.
Le sondage 18 comprenait une section sur l’épidémie actuelle. S'appuyant sur les travaux de la Norme
humanitaire fondamentale en matière de qualité et de responsabilité (Core Humanitarian Standard ‐ CHS), nous
avons développé une série de questions pour évaluer la perception des répondants sur la réponse humanitaire
à Ebola en RDC. Les neuf engagements de la CHS sont les suivants :
1. Les communautés et les personnes affectées par les crises reçoivent une assistance adaptée et
appropriée à leurs besoins.
2. Les communautés et les personnes affectées par les crises ont accès à temps à l’assistance humanitaire
dont elles ont besoin.
3. Les communautés et les personnes affectées par les crises ne sont pas affectées de manière négative
par l’action humanitaire et sont mieux préparées, plus résilientes et moins vulnérables grâce à celle‐ci.
4. Les communautés et les personnes affectées par les crises connaissent leurs droits, ont accès à
l’information et participent aux décisions qui les concernent.
5. Les communautés et les personnes affectées par les crises ont accès à des mécanismes sûrs et réactifs
pour traiter leurs plaintes.
6. Les communautés et les personnes affectées par les crises reçoivent une assistance coordonnée et
complémentaire.
7. Les communautés et les personnes affectées par les crises sont en droit d’attendre une assistance en
constante amélioration, grâce à la réflexion des organisations et aux enseignement tirés de leurs
expériences.
8. Les communautés et les personnes affectées par les crises reçoivent l’assistance dont elles ont besoin
d’un personnel et de volontaires compétents et bien gérés.
9. Les communautés et les personnes affectées par les crises sont en droit d’attendre des organisations
qui les assistent qu’elles gèrent leurs ressources de manière efficace, efficiente et éthique.
Les résultats du sondage présentés ici reflètent les critères de qualité retenus pour évaluer dans quelle mesure
les organisations respectent les neuf engagements de la CHS. Compte tenu du large éventail d'acteurs, il a été
décidé d'évaluer la réponse humanitaire générale plutôt que de faire la distinction entre les acteurs spécifiques
(par exemple, les humanitaires locaux par rapport aux humanitaires internationaux).
14 Peacebuilding and Reconstruction Poll #18
ASSISTANCE : Les personnes exposées aux acteurs luttant contre la maladie à virus
Ebola répondent positivement à la pertinence et à la rapidité de l'aide humanitaire,
mais la perception est mauvaise parmi la population en général
Les personnes interrogées ont été invitées à évaluer la capacité des humanitaires impliqués dans la riposte à
Ebola d'aider ceux qui en ont le plus besoin, là où ils sont nécessaires, et de réagir rapidement. Dans l’ensemble,
un répondant sur quatre estimes que les humanitaires sont capables de répondre aux besoins de ceux qui en
ont le plus besoin et d’apporter une assistance là où ils sont le plus nécessaires, et moins d’un sur trois est
optimiste quant à leur capacité à réagir rapidement, sauf à Beni. Peu de répondants sont satisfaits de la
pertinence et de la rapidité de la réponse humanitaire à Butembo et à Katwa, qui restent des points chauds de
l'épidémie d'Ebola. Bien que les résultats ne soient pas encourageants dans ces régions, la situation à Beni est
beaucoup plus positive et les résultats obtenus à Butembo et à Katwa sont conformes aux précédentes
enquêtes sur l'efficacité humanitaire dans la région (non liées à Ebola). Les sondages 10 (juin 2017) et 15
(septembre 2018) ont révélé qu'environ 15% des répondants étaient positifs envers la pertinence et la rapidité
de l'aide humanitaire en général.
Figure 11: Perception de la pertinence et de la ponctualité de la réponse humanitaire à Ebola (% positif)
En outre, les résultats montrent que les participants exposés à des intervenants luttant contre le virus Ebola,
par exemple lors de réunions communautaires en personne ou de contacts généraux, sont beaucoup plus
positifs quant à la réponse humanitaire que ceux qui n'ont pas eu de tels contacts. Cela suggère que les activités
de sensibilisation et de communication sont susceptibles d'avoir un effet positif sur la perception de la réponse.
Figure 12: Perception de la réponse humanitaire à Ebola et contacts avec les intervenants (% positifs)
Capacité d'aider ceux qui en ont le plus besoin
Capacité à réagir rapidement
Assistance fournieoù c’est le plus nécessaire
24%51%
10% 11% 5% 4%24%
30%55%
18% 13% 5% 2%27%
20%
61%25% 26%
7% 7%27%
Goma Beni Butembo Katwa Bukavu Uvira Bunia
52%
18%
44%
22%
Oui Non Oui Non
Participation à une séance d’information avec les
humanitaires intervenant face à l'Ebola
Contact avec des humanitairesimpliqués dans la riposte à l'Ebola
Capacité d'aider ceux qui en ont le plus besoin
Peacebuilding and Reconstruction Poll #18 15
ENGAGEMENT : Un engagement accru est nécessaire pour faire preuve de respect
envers la communauté, impliquer les autorités locales et soutenir une participation
significative et le dialogue
Malgré des efforts d'engagement importants, peu de personnes interrogées ont des opinions positives sur la
manière dont les humanitaires qui réagissent au virus Ebola se comportent envers la communauté, respectent
les coutumes et les traditions ou impliquent les autorités locales, à l'exception de Beni. Bien que la perception
de la réponse humanitaire à Ebola à Beni soit généralement plus positive que dans toutes les autres villes, même
dans cette ville, un répondant sur trois seulement est positif quant à la manière dont les humanitaires
respectent les coutumes et les traditions. Une fois encore, les résultats sont conformes ou relativement
meilleurs que la perception antérieure des acteurs humanitaires : en juin 2017, à peine 4% des personnes
interrogées étaient positives sur le respect des coutumes et des traditions des humanitaires. L'enquête de juin
2017 a révélé qu'à Beni, 7% des répondants étaient favorables au respect des coutumes et des traditions, contre
39% dans ce dernier sondage, ce qui suggère des gains importants en matière d'acceptabilité culturelle au fil
du temps. À Butembo, le pourcentage était de 2%, ce qui suggère que le niveau actuel est inchangé. Il est peut‐
être important de noter et d'améliorer les efforts de riposte contre le virus Ebola en ce qui concerne le faible
niveau de respect humanitaire perçu vis‐à‐vis des coutumes et traditions des communautés.
Figure 13: Respect humanitaire des communautés (% positif)
En ce qui concerne la perception de la pertinence humanitaire, les résultats du sondage montrent que les
participants exposés aux personnes interrogées par le virus Ebola sont relativement plus positifs à propos du
respect des coutumes et des traditions des humanitaires que ceux qui n’ont pas eu de tels contacts.
Comportement envers la communauté
Respect des coutumes et traditions
Comment ils impliquent les autorités locales
35% 51%
9% 8% 10% 1%23%
22%39%
2% 0% 4% 0% 11%
26%50%
19% 11% 3% 0%23%
Goma Beni Butembo Katwa Bukavu Uvira Bunia
16 Peacebuilding and Reconstruction Poll #18
Figure 14: Respect perçu des coutumes et traditions et contact avec les répondants (% positifs)
Néanmoins, une constatation préoccupante est que finalement, relativement peu de personnes interrogées
ont eu des contacts avec des intervenants à Ebola, même à Beni, Butembo et Katwa, à l’épicentre de l’épidémie,
et parmi elles, moins de la moitié estiment avoir été traitées avec respect. Butembo et Katwa. En revanche, 90%
pensent avoir été traités avec respect à Beni.
Figure 15: Contact et respect
Le manque de respect perçu parmi les répondants peut refléter un manque de compréhension et de
participation aux décisions qui les concernent. Peu de personnes interrogées ‐ environ une sur trois à Beni et
moins d’un sur dix à Butembo et Katwa ‐ ont déclaré savoir comment les humanitaires prennent des décisions
pour déterminer qui reçoit ou non une assistance, et rares sont ceux qui ont souscrit à leurs décisions. Alors
que plus de la moitié des répondants ont une opinion positive de leur capacité à influencer les décisions des
humanitaires à Beni (61%), moins de la moitié de ce pourcentage l’a dit à Butembo (25%) et Katwa (26%).
40%
9%
26%14%
Oui Non Oui Non
Participation à une séance d’information avec les
humanitaires intervenant face à l'Ebola
Contact avec des humanitairesimpliqués dans la riposte à l'Ebola
Respect des coutumes et traditions
Avez‐vous eu des contacts avec des humanitaires
engagés dans la riposte à l’Ebola? (% Oui) 13% 23% 23% 17%
0% 1% 12%
Goma Beni Butembo Katwa Bukavu Uvira Bunia
64%90%
48% 41%69%
Goma Beni Butembo Katwa Bukavu Uvira Bunia
Si oui, avez‐vous été traité avec respect
(% oui)
Peacebuilding and Reconstruction Poll #18 17
Figure 16: Participation et prise de décision
L'un des neuf engagements de la norme humanitaire fondamentale (CHS) est de veiller à ce que les
communautés et les personnes touchées par une crise aient accès à des mécanismes sûrs et réactifs de
traitement des plaintes. Dans le contexte de l'épidémie d'Ebola, toutefois, un répondant sur trois ou moins a
indiqué qu'il savait comment contacter les humanitaires avec des plaintes ou des suggestions à Beni (34%),
Butembo (25%) et Katwa (17%). En outre, peu de gens se sentent en sécurité pour faire de telles plaintes ou
commentaires à Butembo (9%) et à Katwa (7%), et un pourcentage beaucoup plus important ‐ mais néanmoins
inférieur à 50% ‐ se sentirait en sécurité à Beni (44%). Les causes de cette insécurité ne sont pas connues, mais
représentent probablement un obstacle important à un engagement significatif entre humanitaires et
communautés locales.
Figure 17: Commentaires et plaintes
Capacité d'influencer les décisions des humanitaires
(% positif)
Savez‐vous comment les humanitaires décident qui reçoit de l'aide et qui ne le fait
pas?(% Oui)
En général, êtes‐vous d'accord avec les décisions prises par les humanitaires sur l'assistance?
(% Oui)
20%
61%25% 26%
7% 7%27%
32% 29%9% 7% 2% 0%
16%
11%37%
12% 14% 3% 9% 14%
Goma Beni Butembo Katwa Bukavu Uvira Bunia
Savez‐vous comment contacter les humanitaires qui répondent à l’Ebola
si vous avez des plaintes ou des suggestions? (% Oui)
Vous sentiriez‐vous en sécurité pourfaire de telles critiques ou
commentaires?(% Oui)
23% 34% 25% 17%2% 0% 16%
12%44%
9% 7% 5% 8% 15%
Goma Beni Butembo Katwa Bukavu Uvira Bunia
18 Peacebuilding and Reconstruction Poll #18
INFORMATIONS : Malgré une forte sensibilisation et une forte exposition à
l'information, de nombreux répondants se sentent insuffisamment informés sur Ebola
Dix mois après le début de l'épidémie d'Ebola en République démocratique du Congo, la prise de conscience de
l'épidémie est presque universelle dans les villes présentant des cas actifs d'Ebola (Beni, Butembo, Katwa et
Bunia). Dans d'autres villes non encore touchées par le virus Ebola (Goma, Bukavu et Uvira), la sensibilisation
est également élevée (quatre personnes sur cinq connaissent l'existence du virus Ebola). Les connaissances
autodéclarées sont relativement élevées dans la zone touchée par le virus Ebola : 86% d'entre elles jugent leur
connaissance du virus Ebola moyenne ou supérieure à Beni, contre 67% à Katwa et 62% à Butembo. En dehors
de ces régions, peu de personnes jugent leurs connaissances au moins moyennes, en particulier à Bukavu et à
Uvira, dans le Sud‐Kivu.
Figure 18: Sensibilisation et connaissance autodéclarée sur Ebola
L'analyse des indicateurs liés aux engagements du CHS (Core Humanitarian Standard on Quality and
Accountability) pour garantir l'accès des communautés aux informations, montre que les répondants des zones
touchées ont souvent reçu des informations relatives à l’Ebola au cours de la semaine précédant l'enquête. Les
informations sur les cas et la riposte à Ebola dans la province, qui avaient fait défaut lors des sondages
précédents, semblent maintenant être fréquemment communiquées. Les répondants reçoivent ces
informations de nombreuses sources, principalement la radio (locale et nationale), leurs amis et leur famille,
les professionnels de la santé et les chefs religieux. Un répondant sur trois à Beni, Butembo et Katwa a
mentionné les dirigeants locaux comme source d’information sur Ebola.
Malgré des niveaux d'exposition sans doute élevés à l'information dans les zones touchées, peu de répondants
se sentent suffisamment informés à Butembo (18%) et à Katwa (14%). Les personnes interrogées à Butembo et
à Katwa ont également rarement une opinion positive de la rapidité des informations (20% et 15%,
respectivement) et du degré d’information du personnel de terrain ayant fait face au virus Ebola (11% et 9%,
respectivement). Inversement, à Beni les participants sont généralement positifs : Environ les deux tiers se
sentant suffisamment informés (61%) et des pourcentages similaires estiment que les informations sont
fournies à temps (64%) et que le personnel sur le terrain est suffisamment informé pour répondre à leurs
questions (60%).
99% 100% 97% 95%79% 80%
100%
40%
86%62% 67%
17% 24%
50%
Goma Beni Butembo Katwa Bukavu Uvira Bunia
Entendu parler d'Ebola Niveau de connaissance (auto‐évalué,% faible)
Peacebuilding and Reconstruction Poll #18 19
Figure 19: Types d'informations sur le virus Ebola reçues la semaine précédant l'enquête (% exposé à certains types d'informations)
Cas dans la province Réponse dans la province Symptômes
Mesures protectives Sources de soins Que faire si vous soupçonnez un cas
Figure 20: Accès aux informations relatives à Ebola
Gom
a56
%
Beni79
%
Butembo
87%
Katwa87%
Bukavu
1%
Uvira
0%
Bun
ia44
%
Gom
a66
%
Beni89
%
Butembo80%
Katw
a79
%
Bukavu21
%
Uvira
11%
Bunia66%
Goma57%
Ben
i88%
Butembo92%
Katw
a92%
Bukavu26
%
Uvira
18% Bunia64%
Goma59%
Ben
i89%
Butembo94
%
Katwa94
%
Bukavu
27%
Uvira
18% Bun
ia67
%
Gom
a58
%
Beni87
%
Butem
bo88%
Katwa89
%
Bukavu23
%
Uvira
9%
Bunia65%
Goma61%
Ben
i88%
Butem
bo83
%
Katw
a83
%
Bukavu23%
Uvira
6%
Bunia66%
22%
61%
18% 14% 2% 2%22%
Les informations sur Ebola sont‐elles suffisantes? (%
Oui)
Les information sont‐elles disponibles en temps
opportun? (% Oui)
Le personnel de terrain est‐il suffisamment informé
pour répondre à vos questions? (% Oui)
19%
64%
20% 15% 4% 2%33%
29%60%
11% 9% 3% 7%25%
Goma Beni Butembo Katwa Bukavu Uvira Bunia
20 Peacebuilding and Reconstruction Poll #18
INFORMATION : La communication doit porter sur le risque et la létalité perçus de
l’Ebola, qui pourraient entraîner une sous‐déclaration des cas.
Bien que les chances de survie à Ebola aient augmenté depuis l’épidémie en Afrique de l’Ouest, de nombreux
répondants pensent que toutes les personnes infectées meurent. Parmi les communautés touchées, cette
croyance est fréquente à Butembo (41%) et à Katwa (46%) et dans une moindre mesure à Beni (7%). Cette
question est importante car les répondants considèrent que la perception selon laquelle personne ne peut
survivre à Ebola est un facteur clé qui nuit à la recherche de soins et à la notification des cas suspectés d'Ebola.
Ce résultat suggère qu’il faudrait insister davantage sur l’inclusion des survivants d’Ebola et de leurs récits dans
les efforts de riposte, ainsi que sur la communication du potentiel plus élevé de survie grâce à un dépistage
précoce et à un traitement approprié.
Figure 21: Risque perçu et létalité d'Ebola
Goma Beni Butembo Katwa
Bukavu Uvira Bunia
28%
28%
20%
3%1%
19%
7%
78%
10%5%
0%
1%
41%
52%
3%0%
0%4%
46%
47%
0%0%0%
6%
11%
53%
28%
4%0%4%
28%
40%
12%2%
0%17%
21%
29%
29%
6%
5%9%
Pas de réponse
Personne infecté par Ebolane meurt
Peu de personnes infectéespar le virus Ebola meurent
Certaines personnesinfectées par le virus EbolameurentLa plupart des personnesinfectées par le virus EbolameurentToutes les personnesinfectées par le virus Ebolameurent
Peacebuilding and Reconstruction Poll #18 21
VACCINATION : Le vaccin est connu, mais le soutien à la vaccination diminue
Dans le cadre de la stratégie de lutte contre le virus Ebola dans l'est de la RDC, l'Organisation Mondiale de la
Santé (OMS) et le ministère de la Santé de la RDC, en collaboration avec Merck, ont fourni un vaccin
expérimental contre le virus Ebola appelé rVSV‐ZEBOV, qui s'est avéré sûr et efficace pour la protection contre
la souche zaïroise du virus Ebola. Les résultats du sondage 18 montrent que 71% des répondants ont entendu
parler du vaccin contre Ebola. La notoriété du vaccin est la plus élevée à Beni (93%) et à Butembo (94%) et la
plus faible à Uvira (26%). Malgré le degré élevé de sensibilisation, moins de la moitié des personnes interrogées
pensent que le vaccin pourrait prévenir Ebola à Butembo (40%), Katwa (44%), Goma (47%) et Uvira (39%), et
moins d'un tiers Les répondants de Butembo (31%) et de Katwa (33%) ont déclaré qu’ils accepteraient le vaccin
s’il était disponible.
Figure 22: Informations relatives à la vaccination et acceptation
L'analyse des tendances au fil du temps suggère que le soutien au vaccin est en baisse. À Beni, le pourcentage
de personnes interrogées qui pensaient qu'un vaccin contre le virus Ebola pourrait prévenir la maladie est passé
de 69% (septembre 2018) à 82% (décembre 2018), mais a ensuite diminué à 74% (avril 2019). À Butembo, cette
croyance a progressivement décliné au fil du temps, passant de 65% (septembre 2018) à 53% (décembre 2018)
et maintenant à 40% (avril 2019). Les tendances sont similaires en ce qui concerne l'acceptation du vaccin dans
cette population.
Goma Beni Butembo Katwa
70%
47%
63%
1%
93%
74%
55%
12%
94%
40%
31%
12%
91%
44%
33%
12%
Entendu parler du vaccin Ebola (% oui)
Le vaccin pourrait‐il prévenir ou guérir Ebola? (% Oui)
Accepterait le vaccin pour lui‐même (% oui)
Vaccin reçu (% oui)
26%
39%
73%
0%
89%
62%
52%
3%
Bukavu Uvira Bunia
55%
68%
74%
0%
Entendu parler du vaccin Ebola (% oui)
Le vaccin pourrait‐il prévenir ou guérir Ebola? (% Oui)
Accepterait le vaccin pour lui‐même (% oui)
Vaccin reçu (% oui)
22 Peacebuilding and Reconstruction Poll #18
Figure 23: Croyance que le vaccin peut prévenir Ebola (% des répondants)
Figure 24: Acceptation du vaccin si c'était offert
69%
82%Beni, 74%
65%
53%
Butembo, 40%
Sept. 18 Dec. 18 Apr/May 19Sept. 18 Dec. 18 Avr/Mai 19
57%
70%
Beni, 55%
65%
38%Butembo, 31%
Sept. 18 Dec. 18 Apr/May 19Sept. 18 Dec. 18 Avr/Mai 19
Peacebuilding and Reconstruction Poll #18 23
MOBILITÉ : l'épidémie actuelle se limite à des zones à mobilité relativement faible, mais
se trouve à proximité de carrefours importants où la population devrait être préparée à
une éventuelle propagation de l'épidémie.
On a posé aux participants une série de questions sur la fréquence et la distance de leurs voyages. Les schémas
de mobilité sont importants pour déterminer le risque potentiel et élaborer des plans de préparation ciblés
pour les sites potentiellement exposés au risque d’épidémie d’Ebola. Un pourcentage élevé de participants des
six zones urbaines a déclaré se rendre au moins occasionnellement dans des quartiers adjacents (> 75%) ou
dans d'autres quartiers (> 55%). Moins du quart des répondants se sont rendus au moins occasionnellement
dans des territoires adjacents à la ville ou plus loin dans la province, sauf à Goma et à Bukavu, où de tels
déplacements ont concerné un plus grand nombre de répondants. C’est également à Goma et à Bukavu que les
déplacements sont les plus fréquents dans d’autres provinces et d’autres pays, les deux étant des villes
frontalières (Rwanda). Les voyages vers d'autres pays (Burundi) sont également fréquents à Uvira, une autre
ville frontalière.
Figure 25: Fréquence des voyages par destination (% se rendant au moins occasionnellement à destination)
85%
81%
38%
24%
28%
40%
GOMA
76%
64%
22%
9%
5%
2%
BENI
90%80%
21%3%
3%1%
BUTEMBO
92%90%
42%23%
20%18%
BUKAVU
77%
55%
14%
6%
7%
41%
UVIRA
85%
75%
14%
6%
4%
3%
BUNIA
Adjac
ent
neigh
borho
od
Other
neigh
borho
od
Adjac
ent
territoire
Other
territoire
Other
provin
ce
Other
countr
y
Quartier voisin
Autre quartier
Territoire voisin
Autre territoire
Autre province
Autre pays
In collaboration with
With support from
© Harvard Humanitarian Initiative, United Nations Development Programme The information provided, and views expressed in this publication
do not necessarily reflect the views of the project partners.