36
Académie des technologies rapport annuel 2002

rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

Académie des technologies

r a p p o r t a n n u e l 2 0 0 2

Page 2: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

SommaireÉditorial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1

Mise en place . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2

Mise en route . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3

Une grande ambition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4

La charte de qualité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5

Les séances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6

Les productions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8

Les régions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16

Une présence internationale . . . . . . . . . . . . . . . . .18

Les partenariats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20

Le contact avec les jeunes . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24

La communication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26

Interview du président 2003-2004 . . . . . . . . . . . .28

Les élections . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .30

Les experts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .31

Les membres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32

académie des technologies / rapport annuel 2002

CI-DESSUS : Une réunion du conseil de l’Académie.

Page 3: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

académie des technologies 1

P endant sa deuxième année d’existence,l’Académie des technologies a pris sonessor. Après la période de mise en place

des structures, au premier semestre 2001, elle a puengager les travaux d’une quinzaine de groupes deréflexion sur la plupart des grands défis du XXIe siè-cle ayant un lien avec les technologies et leur utili-sation, dans la perspective d’un développementdurable : énergie, eau, environnement, santé, ali-mentation, urbanisme, communication…Elle a noué les liens indispensables avec ses inter-locuteurs du monde scientifique, au premier rangdesquels l’Académie des sciences, à l’origine de sacréation le 12/12/2000, avec laquelle elle compteplus d’un tiers de membres communs.Elle a mis en place un cercle des partenaires dumonde économique afin de les engager à ses côtésdans ses travaux, tout en veillant à sa totale indé-pendance de jugement.Elle a mis en œuvre son plan d’action régionale, signédès 2001 avec le sénateur Jean-Pierre Raffarin, alorsPrésident de l’Association des Régions de France.Parallèlement, elle a poursuivi sa politique de mobi-lité, celle d’une Académie “à murs variables” sou-cieuse de ne pas demeurer isolée, et son projet demobilisation des plus jeunes en direction des étu-des techniques, délaissées à tort par manque devéritable information sur les perspectives passion-nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète.Présente dans le réseau international desAcadémies d’ingénierie, elle a tenu sa place dansles échanges indispensables sur ces questions, quise posent de plus en plus globalement et nécessi-tent une approche concertée.Enfin, comme il se doit dans une assemblée sou-cieuse de sa représentativité, de son renouvelle-ment et de son rajeunissement, elle a procédé à l’é-lection de nouveaux membres prêts à partager sesambitions et à enrichir ses travaux.La jeune Académie est désormais prête à répondreaux attentes de ses créateurs, de ses interlocuteurset des pouvoirs publics, qui ont cru en la nécessitéde doter la France d’une Académie représentant lestechnologues, au même niveau que les scienti-fiques, comme en sont dotés depuis longtemps denombreux pays, afin de mettre les technologies auservice de l’Homme.

T he National Academy of Technologies ofFrance (NATF) moved into an operationalmode in its second year of existence. After

instating most of its internal structures in the firstsemester 2001, the Academy engaged over a dozenlines of work and reflection touching on most of themajor challenges of the 21st Century that have aconnection with sustainable development orientedtechnology : energy, water, environment, health, food,housing, communications...The Academy has established links with numerousbodies and personalities in the scientific fields, firstand foremost among are the fellow members of theAcademy of Sciences of France, whose initiative itwas to create the NATF on December 12, 2000, morethan a third of the NATF Members belonging also tothe elder academy.A ‘Circle’ of partners from the socio-economicenvironment are supportive of the ongoing academicwork, the academy retaining total independent stancewhen formulating its opinions and recommendations.An effective regional programme was implementedas of a signature with Senator Jean-Pierre Raffarin,currently Prime Minister, who, at that time, wasPresident of the Association of French Regions.In parallel, the Academy pursued its policy credo ofbecome a mobile Learned Society, with a strongdesire not to be seen as an ivory tower institutionand aiming, among other objectives at encouragingyoung people to take up science and technologyintensive studies, which are wrongly spurned today,notably through lack of information as to therewarding prospects that underpin solving problemsincreasingly at a global scale and which call for novelinterdisciplinary approaches.The Academy also set in motion a recruitment policy,electing its first new members in 2002, bearing in mindthe academic criteria that will help the Assemblyensure being both representative and keeping a lowaverage age of its active Members. The new Memberswillingly joined the ranks and are already fullyparticipating in attaining our ambitious objectives.The young Academy is at present ready to meet thejoint expectations of the Founder Members, of thepartners and public authorities, who togetheragreed that there was room in France for an newacademic body to represent technologies andtechnologists, on a par with sciences, scientists andresearch workers, as numerous other developed anddeveloping nations have done since early in the lastcentury, for the purpose of fostering Mankindthrough applications of technology.

Pierre CastillonPrésident 2001 - 2002

Page 4: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

2

I nitialement constitué paritairement d’une petite équipe, leCADAS avait grandi et s’était fait connaître par ses nom-breux travaux, dressant avec succès une passerelle entre la

science et ses applicateurs. Auteur de 18 rapports conduisant àdes recommandations, organisateur de 10 colloques, associé à 12publications et 23 rapports de l’Académie des sciences, ainsiqu’aux travaux du Comité 2000 sur saisine du Président de laRépublique, le CADAS avait ainsi répondu à l’attente de ses insti-gateurs. Sous les présidences d’Hubert Curien, Alexis Dejou, JeanKrautter, Michel Lavalou et Pierre Castillon, le CADAS a su associersavants et ingénieurs. Une synthèse des résultats obtenus a été rédi-gée par Pierre Fillet, qui fut le délégué général omniprésent.

Au départ, il y a eu le CADAS : créé en 1982, le Conseil pour les applications del’Académie des sciences a traduit la volonté académique de rapprocher les sciences deleurs applications en regroupant scientifiques et industriels s’intéressant à unemeilleure valorisation des travaux de recherche au profit de la société.

La mise en place12 décembre 2000

CI-CONTRECérémonie de création le 12 décembre 2000.

CI-CONTRESynthèse des travaux du CADAS.

L a méfiance vis-à-vis des techniques, la question desrisques technologiques, la nécessité de relancer l’inté-rêt pour les études scientifiques, ont conduit au projet

d’une nouvelle Académie autonome et étroitement associée àl’Académie des sciences, tout en étant davantage tournée vers lemonde économique. La France ne faisait en cela que suivrel’exemple déjà ancien de la grande majorité des pays développés,disposant depuis plusieurs décennies d’Académies d’ingénierie.Un processus a donc été engagé à l’initiative de Jacques-LouisLions, alors président de l’Académie des sciences, pour conduirede 1998 à 2000 cette évolution majeure qui aboutit le 12 décem-bre 2000 à la création de la nouvelle Académie.

L’évolution de la fin du XXe siècle a justifié une approche nouvelle.

Page 5: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

académie des technologies / la mise en place - la mise en route 3

Soucieuse d’affirmer rapidement sa présence dans les grands débats sur le rôle des tech-nologies, l’Académie a précisé ses concepts, mis en place ses structures et élu ses orga-nes représentatifs.

La mise en routeannée 2001

Un premier conseil a été élu pour deux ans, com-prenant :Le Bureau : Pierre Castillon, présidentJean-Claude Lehmann, vice-présidentMichel Lavalou, ancien présidentPierre Perrier, délégué généralPierre Tournois, trésorieret 11 membres :Jacques Lesourne, délégué à la communicationChristian Marbach, délégué aux relations régionalesJacques Ducuing, délégué aux relations interna-tionalesPierre Lamicq, président du comité des travauxet Danièle Blondel, Paul Caseau, Laurent Citti,Yves Farge, Jean Jerphagnon, Michel Neuve-Église, Alain Pompidou.

Le comité de la qualité a été confié à Serge Feneuille.La direction de l’Académiea été confiée à Alan Rodney, ingénieur de recher-che hors classe au CNRS.

Tout en lançant rapidement ses groupes de tra-vail, l’Académie a parallèlement voté de nom-breux articles de son règlement intérieur, dialo-gué notamment avec le ministère de la Rechercheet des Nouvelles Technologies sur la création d’unétablissement public devant se substituer à la for-mule provisoire d’une association selon la loi de1901. Elle a également choisi son logo et recher-ché un siège porteur d’une image technologique,qu’elle a trouvé à la Maison de la Chimie, 28, rueSaint-Dominique, 75007 Paris.

CI-CONTRE : Le projet élaboré par le CADAS a été mis en œuvre en 2001.

Page 6: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

4

L es deux premières années d’existenceont permis de mettre en œuvre, en lesprécisant, les concepts définis avec

l ’Académie des sciences et le C ADA S. Lavolonté de tous a été orientée vers la promo-tion des technologies, perçues comme pouvantet devant apporter les solutions aux défis dunouveau siècle. Présents au cœur de la plupartde nos réflexions, les problèmes d’environne-ment, de santé, d’éducation ont orienté lespremiers travaux. Ce n’est cependant pas endeux années que peut se constituer, malgrél’enthousiasme des académiciens, un outilaussi puissant que ceux des grands paysdotés, bien avant la France, d’académies d’in-génierie et des moyens correspondants. Sil ’object i f est c la i rement f ixé , une tâcheimmense attend donc l’Académie.Avec le soutien d’un large réseau d’experts,représentant la cohorte de pionniers qui ontconstru i t , avant et pendant les TrenteGlorieuses, la France développée du XXe siècle,il faut repenser la place de la technologie,éclairer le débat public, encourager l’engage-ment des jeunes générations dans les métierstechniques pour appor ter des solut ions.L’Académie a les moyens de conter de très bel-

les aventures au prof i t de l ’Homme.Paraphrasant l’Académie suisse, elle peutdéclarer : “Soyez révolutionnaires : soyez ingé-nieurs !”Sur le plan des structures, il reste à concrétiserla création de l’Établissement public initiale-ment envisagé, le Président de la Républiquedevenant le Protecteur de l'Académie. Quantaux projets, ils ne manquent pas : développe-ment des attributions de prix technologiques,développement du site Internet de l’Académie,participation des académiciens aux projets decommunication du savoir…Beaucoup reste à faire pour éviter les réflexionstrop hexagonales, pour fuir les duplications detravaux, pour s’associer aux meilleurs centresd’études, pour intervenir avec une réelle valeurajoutée. Le réseau international préparé par leCADAS devra être largement utilisé, et la pré-sence auprès de l’Union européenne affirmée.Dans ce but, la coopération avec le monde éco-nomique, avec les régions, avec d’autres acadé-mies, sera un outil indispensable. Nouvellevenue dans un contexte plutôt favorable,l’Académie des technologies devra faire enten-dre la voix des créateurs, à la recherche de solu-tions au bénéfice de l’Homme.

Contribuer à mettre les technologiesau service de l’Homme.

Une grande ambition

Page 7: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

académie des technologies / une grande ambition - la charte de qualité 5

L’Académie a adopté un cadre garantissant la qualité de ses travaux.

La charte de qualité

L’Académie des technologies s’engageà ne publier sous son autorité que destravaux apportant une réelle valeur

ajoutée à une problématique s’inscrivant dans lecadre de ses missions. Au lancement de nouvellesétudes spécifiques, seront donc privilégiées lessynthèses de travaux existants enrichies par l’a-nalyse critique et une approche systémique etintégrée. Tout travail sera soumis à débat enséance plénière pour permettre l’utilisation opti-male de l’intelligence collective des membres del’Académie.Les travaux devront distinguer clairement :• ce qui est reconnu comme scientifiquement fondé,• ce qui est encore ignoré.Les sources de documentation utilisées devrontêtre impérativement citées. Les opinions ou les convictions exprimées devrontrefléter clairement l’ensemble des positions prisespar les membres de l’Académie. Elles ne sauraientêtre dictées par des considérations partisanes oudes intérêts particuliers. Une position consensuelledevra être recherchée par le débat en vue d’obtenirun accord aussi large que possible. En cas de publi-cation, celle-ci devra faire état d’éventuelles posi-tions minoritaires, ne serait-ce qu’en annexe.

Les thèses exprimées devront respecter lesvaleurs fondatrices de l’Académie qui sont explici-tées dans le rapport du CADAS “Une Académiedes technologies pour la France” et qui détermi-nent la déontologie à laquelle a adhéré implicite-ment tout membre de l’Académie en acceptantd’en faire partie.Lorsque le thème s’y prêtera, les jugements d’or-dre purement technique ou technico-économiquedevront être accompagnés d’une interrogation surles implications pour la personne humaine et lasociété du développement de la technologieconsidérée et de ses produits ; seront ainsi dessi-nées les bases d’une démarche fondant l’éthiquedes sciences et des technologies.Sans que soit porté atteinte à la liberté d’appré-ciation de l’Académie sur les faits et les actes,seront proscrits toute critique et tout jugement denature polémique ou partisane visant des person-nes, une catégorie professionnelle, une institu-tion, un organisme, une organisation ou une asso-ciation, sauf dans le cas où une expertisecontradictoire et dûment diligentée conduirait à lamettre en cause.La rédaction et la présentation devront témoignerd’un réel souci de communication et d’adéquationà l’objectif poursuivi.”

Page 8: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

6

L’Académie a établi son siège au 28, rue Saint-Dominique, 75007 Paris, à la Maison de laChimie. Elle a tenu à marquer son souci de mobilité (Académie à murs variables). En2001, toutes les séances plénières avaient eu lieu sur des sites différents. En 2002 cettemobilité a été de 50 %.

8 JANVIER 2002, AU SIÈGE :Élection de 8 nouveaux membres de l’Académie

12 FEVRIER 2002, AU CENTRE DERECHERCHES THALÈS (CORBEVILLE) :Séance consacrée à l’étude d’une propositionde rapport sur les nanotechnologies.

Le groupe de travail, animé par Claude Weisbuch,a transmis aux membres, avant la séance, le texteprovisoire d’un rapport intitulé “Les nanotechno-logies : enjeux et conditions de réussite d’ungrand programme”.Après une introduction générale de RobertCorriu, sur l’aspect et les objectifs scientifiquesdes nanotechnologies, et de la nanoscience enparticulier, l’Assemblée a entendu la présenta-tion du rapport et de ses recommandations parClaude Weisbuch.Ce rapport a été modifié à la suite du débat etvoté par l’Assemblée.

12 MARS 2002, À LA MAISON DES INGÉNIEURSDES ARTS ET MÉTIERS :— Accueil des nouveaux membres élus le 8 jan-vier 2002.— Débat sur le projet de rapport sur l’analyse descycles de vie, présenté par Paul Caseau.Ce rapport, modifié suite au débat, a été ensuiteapprouvé par l’Académie.

9 AVRIL 2002, AU CENTRE NATIONAL D’ÉTUDES SPATIALES :Séance organisée à la mémoire de Jacques-Louis Lions et Pierre Faurre, académiciensdécédés en 2001.

MATINÉE DU 9 AVRILSciences et applications de la modélisation et du contrôleAprès les introductions d’Alain Bensoussan, prési-dent du CNES et de Pierre Castillon, RolandGlowinski, membre de l’Académie des technologieset membre correspondant de l’Académie des scien-ces a rendu hommage à Jacques-Louis Lions dont lacarrière et les travaux ont été ensuite illustrés par leProfesseur Alain Bensoussan, de l’UniversitéParis-Dauphine, membre de l’Académie destechnologies, membre correspondant del’Académie des sciences, le Professeur OlivierPironneau, de l’Université Paris VI, membre del’Académie des sciences, le Professeur LordJulian Hunt, University College London, membrede la Royal Society, Gilles Kahn, directeur scien-tifique de l’INRIA, membre de l’Académie dessciences.

CI-DESSUSMM. Pouchard, Robieux, Spitz, Noblanc, Aigrain à Corbeville.

Les séances en 2002

Page 9: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

académie des technologies / les séances en 2002 7

CI-DESSUSSéance au 28, rue Saint-Dominique.

Hubert Curien, président de l’Académie des scien-ces, membre de l’Académie des technologies, aconclu la matinée.

APRÈS-MIDI DU 9 AVRILLa technologie et la contribution de Pierre Faurre et Jacques-Louis LionsAprès l ’accueil des industriels par PierreCastil lon, Mario Colaiacovo, président duConseil de surveillance de Sagem et Jean-LouisBeffa, président directeur général de Saint-Gobain ont rendu hommage à Pierre Faurre. Sacarrière a ensuite été évoquée par :Grégoire Olivier, président du Directoire deSagem,Thierry Breton, président de ThomsonMultimédia, Bruno Revellin-Falcoz, vice-prési-dent directeur général de Dassault Aviation,Paul Caseau, inspecteur général honoraire EDF-GDF, membre de l’Académie des technologies,Jean-Claude Lehmann, directeur de la recherchede Saint-Gobain, vice-président de l’Académiedes technologies et Claude Jablon, directeurscientifique, TotalFinaElf.Pierre Castillon a conclu la journée en évoquantla mémoire de ces confrères éminents que cha-cun a eu l’honneur de connaître et d’apprécier.

13 ET 14 MAI 2002, À COMPIÈGNE ET BEAUVAIS (PICARDIE) :Sur la formation et le transfert technologiques(voir visites en régions pages 16-17 )

9 JUILLET 2002, AU SIÈGE :• Hommage à André Blanc-Lapierre, académiciendécédé en 2001, par Paul Germain et BernardPicinbono.• Présentation du projet de rapport sur le gaznaturel par Gilbert Ruelle, Maurice Claverie etPierre Bacher. Ce rapport a ensuite été approuvépar l’Académie.

• Présentation par Pierre Louisot des projets de lacommission “Homme et technologie du vivant”,en particulier :— Biotechnologies pour le médicament parPierre-Étienne Bost— Hospitalisation à domicile par Francis Lévi.

10 SEPTEMBRE 2002, AU SIÈGEÉlection de 10 nouveaux membres de l’Académie

23 OCTOBRE 2002 À MARNE-LA-VALLÉE, VAL-D’EUROPE, SUR L’URBANISME : exemple de l’Est parisienVoir : séances en régions page 16-17

12-13 NOVEMBRE 2002, AU SIÈGE :Séminaire annuel : voir pages 10-15

11 DÉCEMBRE 2002, AU SIÈGE :Séance commune avec l ’Académie dessciences. Voir pages 20-21

Page 10: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

8

L ’année 2002 s’achève avec l’approbationde trois rapports : “Analyse des cycles devie (ACV)”, “Gaz naturel : résumé pour

décideurs” et “Les nanotechnologies : enjeux et

conditions de réussite d’un projet national derecherche”. Ces rapports ont été approuvés parl’Académie par un vote par correspondance,notamment par le biais de l’Intranet.

Lors de l’étude des relations entre l’Homme etson environnement, on se réfère à un schémaséparant deux ensembles : la Nature et laSociété, entre lesquels on identifie quatre fluxd’échange. Cette approche, objet de critiquesgénérales et convergentes, a conduit à entrepren-dre une étude détaillée des flux de matière et d’é-nergie au sein de la Société. Ces études, qui per-mettent de savoir comment se forment les flux,portent sur les processus industriels dans leurensemble, depuis la création jusqu’à l’usage et àla destruction finale des produits : ce sont les

“Analyses des cycles de vie”. Outils de choix et degestion, les ACV sont très suivies et encouragéesen Europe du Nord, ce qui n’est pas encore le casen France.Ce rapport s'adresse à plusieurs publics : lesentreprises, les enseignants (sensibilisation),les institutions, les associations, le grandpublic et cherche à maintenir, entre eux, undialogue à poursuivre à l’occasion de toutesles “questions” sensibles. Ce rapport préco-nise également un suivi et un retour permanentd’expérience.

L’Académie des technologies a souhaité affirmer ses missions d’information et de com-munication dès la rédaction de ses statuts (art. 2) votés en décembre 2000.“En interaction et en réseau avec le secteur productif, les milieux de la recherche scienti-fique et technique, le monde politique et social et les acteurs socio-économiques,l’Académie des technologies a pour but de lancer, réguler et faire aboutir dans un espritde complète indépendance, une réflexion interdisciplinaire sur toutes les questions où lestechnologies interagissent avec la société, sous leurs aspects nationaux et internationaux.À cette fin, elle mène des actions d’expertise, de prospective et d’animation au bénéficed’un large public. Elle fait appel, le cas échéant, aux compétences de personnalités exté-rieures qualifiées. Elle s’efforce d’éclairer la société pour qu’elle fasse le meilleur usagedes technologies actuelles et à venir. Elle publie des avis et des rapports et organise descolloques.”

Les productions

Les Rapports approuvés par vote

Analyse des cycles de vie (acv)Groupe de travail présidé par Paul Caseau (ancien inspecteur général d’EDF-GDF).

Page 11: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

académie des technologies / les productions 9

La capacité sans précédent d’intervenir au niveaunanométrique des atomes et des molécules,modifiant profondément nos modes d’action surla matière, va probablement bouleverser tout ceque l’on conçoit et fabrique, des vaccins aux ordi-nateurs et des pneus de voiture aux objets quel’on n’imagine pas encore. Mais la recherche ennanotechnologies, distincte de celle en nanos-ciences (obligation d’être faite en vue d’applica-tions et d’un impact économique), est un défi pourla France. Face à la régression européenne parrapport aux États-Unis, le rapport propose de lan-cer une initiative majeure, interministérielle, pourpréparer pour la France une position de premier

plan dans ce domaine très prometteur, au cœurdes technologies de demain. Au-delà des initiati-ves de grands centres technologiques, un pland’équipements mi-lourds pour les universités etl’enseignement supérieur en direction des nano-technologies devrait être étudié et lancé. Les cré-dits doivent être attribués sur une base compéti-tive, sur projets ouverts, en tenant compte de lavalorisation en perspective. Une structure est àcréer pour coordonner la stratégie nanoscien-ces/nanotechnologies.Les industriels doivent être impliqués dans la fixa-tion des objectifs. Les regroupements interdiscipli-naires et interorganismes doivent être favorisés.

Gaz naturel : résumé pour décideursGroupe de travail de la commission Énergie-Environnement, présidée par Gilbert Ruelle (ancien directeur des alternateurs Alstom).

Le rapport résulte d’un large travail d’analyse etde synthèse sur les avantages, les inconvénients,les risques que comporterait une utilisation mas-sive du gaz naturel, tant en Europe que dans lemonde. Il émet des recommandations à l’atten-tion des pouvoirs publics et des acteurs de l’in-dustrie gazière. Même si le gaz naturel est appeléà jouer un rôle essentiel dans la satisfaction desbesoins mondiaux en énergie de la première moi-

tié du XXIe siècle, il ne doit pas servir d’alibi pourabandonner ou retarder la maîtrise de la consom-mation d’énergie et les études sur les autresénergies (nucléaire ou renouvelables) ne rejetantpas de gaz à effet de serre. Il est égalementimportant que les responsables politiques despays riches veillent à ce que les pays pauvrespuissent bénéficier du gaz pour leur propre déve-loppement.

Les nanotechnologies : enjeux et conditions de réussite d’un projet national de rechercheGroupe de travail présidé par Claude Weisbuch (directeur de recherche à l’École polytechnique).

CI-CONTREPlate-forme offshore TOTALFINAELF.

Page 12: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

10

D epuis sa création, l’Académie organiseun séminaire annuel, afin que chaquegroupe de travail puisse présenter l’é-

tat d’avancement de ses travaux, susciter de nou-velles participations, une confrontation d’idées, unéchange de différentes expériences, dans la pers-pective d’identifier des positions consensuelles,qui pourraient déboucher sur des avis formels del’Académie, sur une série de questions touchant àla relation entre l’homme et les technologies.Les ateliers de réflexion se sont succédé, portantsur : les technologies de l'information, les scien-

ces du vivant, les questions transversales d’édu-cation, de risque, de métrologie, d’éthique, et lesquestions d’énergie et des nanotechnologies.Les principales recommandations ont été commu-niquées à l’assemblée, et, en fin de séance, aprèsde larges débats, une synthèse provisoire desconclusions du séminaire a été tirée par PierreCastillon en présence de Bernard Bigot, directeurdu cabinet, à l’intention de Claudie Haigneré,ministre déléguée à la Recherche et aux NouvellesTechnologies, et membre de l’Académie.

Séminaire annuel de l’Académie :12 et 13 novembre 2002

“Nous avons tenu à formuler, lors de ce second séminaire annuel, un état deslieux des travaux de nos comités, commissions, groupes de travail, actifs depuisbientôt deux ans. Il ne s’agit pas de prises de position de l’Académie destechnologies, analogues à celles des textes déjà votés sur la brevetabilité desinventions mises en œuvre par ordinateur, sur l’analyse des cycles de vie, ou surl’énergie gaz, mais de premières orientations qui, une fois mises en forme finale,seront soumises à l’assemblée pour approbation avant diffusion”.

Extraits de la synthèse provisoire des travaux du séminaire des 12-13 novembre 2002

CI-DESSUSSéminaire de l’Académie. De gauche à droite : MM. Lehmann, Bigot, Castillon.

Page 13: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

académie des technologies / les productions 11

Malgré l’éclatement de la bulle des télécommu-nications, la perspective d’une croissance dura-ble à deux chiffres reste valable et justifie l’inté-rêt porté à ce secteur, moteur de développementqui aura une influence majeure sur l’économiedans l'industrie, les services, et l’Administration.La mesure d’un écart important de recherche etdéveloppement avec les États-Unis et mêmed’autres pays d’Europe appelle des actionsambitieuses, allant jusqu’à certaines réformesde l’État et le lancement de projets de hautetechnologie ambitieux dans l’Administration per-mettant une large diffusion des TIC et le dévelop-pement de sociétés de service.Parmi les mesures proposées figurent l’idée d’une fiscalité de type crédit d’impôt, et lamise en place d’accès à prix compétitifs à desréseaux à haut débit. Un effort particulier est àfaire pour promouvoir un enseignement parInternet, notamment pour la formation continue,le e-learning, l’évaluation des connaissancesacquises, et la promotion, par des “maisons desTIC”, de l’acceptabilité par un large public.Vis-à-vis du monde des PME, il faut revoir la struc-ture d’information sur les transformations desorganisations et des possibilités nouvelles offer-tes par les TIC. Les mesures de relance de l’inves-tissement dans les TIC et d’accompagnementpour les jeunes pousses peuvent se référer ausystème américain SBIR (Small BusinessInnovation Research). L’atelier préconise égale-ment une présence française accrue dans les

organes internationaux de normalisation. Enfin, ils’attache à l’examen des nouvelles fragilitésinduites par les TIC, impliquant des bibliothèquesd’événements et la mise au point de technologiesadaptées pour améliorer la sécurité, la certifica-tion et la gestion des crises.

1. Technologies de l’information et de la communication (TIC)

CI-DESSUSCircuit électronique.

2. Robotisation et interactions homme / machine (IHM) : (l’angle sous lequel l’homme perçoit la machine)

L’IHM, la machine étant définie comme l’ensem-ble des moyens artificiels mis à la disposition del’homme, est en évolution permanente, et doitêtre pensée au service de l’homme, ce quiimplique de tenir compte de critères autres qu’é-conomiques dès le stade de la conception. Une attention particulière doit être portée aux

interfaces notamment avec les populations d’uti-lisateurs les plus sensibles, handicapés, enfants,personnes âgées… L’éducation du bon usage doit se faire dès l’âgescolaire, en conservant le sens de l’effort, le sensphysique, en évitant les dépendances et lesconfusions mentales.

Page 14: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

12

Face à la diminution constatée de l’intérêt pourles filières d’études scientifiques et techniques,et à une méfiance vis-à-vis de la technologie,l’Académie souhaite contribuer à un enjeu stra-tégique : l’amélioration de la qualité, de l’imageet de la perception de ces filières, comme elle l’adéjà fait en rencontrant plus de deux mille élèveslors des sorties régionales.Une telle action n’est possible qu’en étroitecoopération avec les ministères, notamment pourla réévaluation des programmes et de la pédago-gie. Il s’agit de donner aux inspecteurs, ensei-gnants, orienteurs et associations, des élémentsd’information sur l’entreprise et l’importance detechnologies pour les métiers du XXIe siècle.Un relais doit être assuré avec les médias, pour

faire connaître et apprécier ces métiers, contri-buer à la culture citoyenne et encourager les jeu-nes à devenir les entrepreneurs du futur.L’équilibre doit être trouvé entre les étudesconceptuelles et la manipulation, entre le savoiret le faire. Une cible prioritaire se situe au niveaudes classes de 5e et 4e, niveau critique pour lechoix des jeunes.Mais un enseignement de base est indispensabledans toutes les classes du primaire et du secon-daire y compris sur l’histoire des sciences et destechnologies. L’éveil peut être facilité par de nou-veaux outils pédagogiques inspirés, mais sedémarquant, de La Main à la pâte. L’enrichissementdu site de l’Académie des technologies pourraapporter sa contribution.

Les concepteurs eux-mêmes doivent être forméspluridisciplinairement en sciences humaines, scien-ces de la vie et sciences dures, et à l’habitude de seplier au désir de convivialité des utilisateurs sansmélange ambigu entre ce qui est machine et ce quigarde à l’homme sa place de maîtrise et de contrôle.L’introduction de capacités décisionnellesconduit à étudier de nouveaux risques et àréfléchir sur les nouvelles responsabilités et lalégislation correspondante.Tout doit être fait pour que la machine augmente lesdegrés de liberté de l’homme sans l’asservir.

4. Risques alimentaires, sanitaires :(vus sous l’angle des pays développés, vis-à-vis des substances pathogènes ou toxiques)

Le contexte général d’une agriculture et d’uneindustrie alimentaire plus citoyennes, de la recher-che de la qualité, de l’évolution vers le “bon vivant”et vers l’association du consommateur, n’a pasencore réussi à enrayer la méfiance vis-à-vis desproduits alimentaires, malgré les progrès trèsconsidérables accomplis en un siècle. La mise enœuvre parfois excessive du principe de précaution,principe qui fait débat, doit être rapidement suivied’études pour lever les incertitudes ; les outils

récents de la biologie moléculaire permettent unnouvel éclairage, même si la connaissance desbons équilibres métaboliques laisse encore à dési-rer. Il faut être au cœur des nouvelles méthodesanalytiques pour avoir accès à l’établissement desnormes. Il faut être conscient du poids des procé-dures d’introduction des aliments nouveaux quifreinent souvent l’innovation, notamment sur lesprocédés. Cette sur-réglementatoin conduit-elle àune surprotection ? Un effort particulier d’éduca-

3. Enseignement

CI-DESSUSRobot de laboratoire.

Page 15: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

académie des technologies / les productions 13

Malgré les progrès accomplis, il reste encore undéficit de solutions thérapeutiques face à de nom-breuses pathologies : dégénératives, cardio-vas-culaires, infectieuses… sur lesquelles il faut ren-forcer les recherches.Compte tenu de sa croissance de 8 % l’an, il faut sansdoute reconnaître l’industrie pharmaceutique,confrontée aux restructurations mondiales, comme unsecteur stratégique, en développant un environne-ment favorable aux biotechnologies et aux médica-ments, en encourageant l’innovation et facilitant lacréation d’entreprises périphériques et de centres derecherche pharmaceutiques.Des réseaux de recherche thérapeutique pluridisci-plinaires, interfaces entre chimie et biologie, sont àencourager pour tenir compte aujourd'hui d'uncycle d’innovation thérapeutique faisant intervenirde nouvelles disciplines : génomique, protéomique,robotique de criblage, diagnostics, bioinforma-tique, appuyées par la création de chimiothèques…L’enseignement, actuellement inadapté auxrecherches thérapeutiques, doit être réaménagépar regroupement de disciplines.

Enfin, sur le plan des structures, il faut rappelerl’intérêt d’une Mission sur le médicament et lerôle de l’Agence française de sécurité sanitairedes produits de santé, comme partenaire descréateurs de nouvelles thérapies.

tion doit être fait parallèlement sur le régime etl’hygiène alimentaire qui restent parmi les princi-pales sources d’accidents de santé. (Le problèmede l’eau sera étudié également, compte tenu de sonimpact sur la santé dans le monde).

5. Biotechnologies et médicament

CI-DESSUSModélisation médicament-récepteur.

CI-DESSUSPatch transdermique.

LE PATIENT ET LA MÉDECINE AMBULATOIREUn exemple de technologies pour l'Homme(GROUPE DE TRAVAIL ANIMÉ PAR FRANCIS LÉVI)

Plusieurs études ont montré que les patients atteints d’affectionchronique préfèrent éviter l’hospitalisation dans la mesure où une priseen charge médicale et des soins de qualité au moins équivalente peuventleur être proposés hors hospitalisation. Cette perception, ajoutée à ladifficulté de maîtriser l’accroissement des dépenses de Santé a conduitl’Académie des Technologies à s’intéresser aux apports des technologiesnouvelles dans la réalisation d’actes médicaux et/ou de soins sophisti-qués hors hospitalisation. Leur usage a déjà permis des progrès médicaux dans les domaines dudiagnostic et de la thérapeutique et pourrait être utile pour la préven-tion tout en étant source d’économies pour la Santé. Enfin, la familia-risation du patient avec ces technologies parfois complexes qui amélio-reront son état de santé et son autonomie contribuera de façon positiveà la perception qu’a la Société des Sciences et de la Technologie.Après un recensement des technologies à potentialité médicale disponi-bles et en développement, le groupe de travail identifie les spécificités descahiers des charges respectifs de l’ambulatoire et de l’hospitalisation pouranalyser ensuite les rôles de différents acteurs/partenaires dans le systèmede santé (organismes et établissements de soins, médecins et paramédi-caux, industriels, politiques, assurances, associations de patients…). Il tentera ensuite d’apprécier les conséquences attendues d’un dévelop-pement de la médecine ambulatoire sur le système de santé et sonincidence économique et sociale.

Page 16: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

14

6. les relations entre énergies et environnement : vaste sujet d’intérêt majeur pour la planète.Animant une douzaine de groupes de travail, lacommission énergie et environnement couvre lesdiverses sources d’énergie dans une perspectiveà long terme : comment faire face aux besoins dela planète notamment après la décroissance desréserves d’hydrocarbures.La commission a raisonné en termes de complé-mentarité des sources d’énergie plutôt qu’en ter-mes de substitution, estimant que les énormesbesoins à venir dans les PVD ne pourront être cou-verts par les seules économies d’énergie et lesénergies renouvelables et que le problème de lasécurité d’approvisionnement se posera un jour.Le rapport, déjà voté, sur le gaz naturel indique quel’attrait suscité par cette source d’énergie a ses limiteset ne doit pas nous détourner de la recherche de solu-tions pour le plus long terme. L’Académie prend ausérieux le problème des énergies renouvelables.Elle est favorable à la promotion de la filièreéolienne, en complément aux autres sources d’é-nergie, en veillant toutefois à ne pas compromet-tre la compétitivité des prix d’électricité aux usa-gers. Le photovoltaïque est également àencourager en zone non desservie, notammentdans les pays en voie de développement, oùexiste par ailleurs un potentiel important d’éner-gie hydraulique. Compte tenu de la décroissance des ressourcespétrolières, prévue vers 2050, il encourage lesprojets d’amélioration d’économie d’énergie :rendements des moteurs, réduction des consom-mations…Un intérêt particulier a été porté à l’impact desmécanismes de Kyoto, qui conditionnera leclassement économique des sources d’énergieen fonction du prix du CO2 émis. Le protocoledevra s’étendre au transport, à l’agriculture, àla chimie, et évoluera vers un système pluscontraignant.Le groupe s’intéresse aussi aux méthodes deséquestration du CO2, qui, en cas de succès,seraient favorables à l’utilisation massive des

réserves de charbon. Enfin, la commission estimeque le bouclage ne semble pas possible sansrecours au nucléaire sous des formes à définir, etse penche sur les conditions de son acceptationpar les opinions.Cependant les débats ont montré qu’un consensusn’est pas encore atteint sur la méthode pour avan-cer, en consultant toutes les parties prenantesavant de proposer une position de l’Académie destechnologies, qui impliquera forcément la com-mission d’éthique des sciences et des technolo-gies. Des pistes ont néanmoins été amorcées : ilest souhaité de revoir la réglementation euro-péenne sur le stockage et la gestion des déchets,de disposer d’un inventaire précis des possibilitésde stockage, de viser une stabilité de la réglemen-tation européenne, point fixe nécessaire au pro-cessus de réduction des prix de construction etd’opération des centrales en veillant à conserver letissu national industriel environnant. Mais cesorientations sont très provisoires et préliminaires.

CI-DESSUSAérogénérateur.

Page 17: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

académie des technologies / les productions 15

Ce large survol n’a pas permis de résumertous les travaux de l’Académie des tech-nologies, il donne cependant une idéedes thèmes qui seront abordés et appro-fondis en priorité.L’Académie, si elle dispose des moyensadaptés, ne doit pas se contenter d’auto-saisines. Elle appelle de ses vœux de nou-velles saisines des ministères concernésde même qu’elle avait été saisie en 2001

par le Premier ministre sur le thème deslogiciels.Il faut insister par ailleurs sur les atoutsqu’apporte le réseau international avecles académies sœurs, pour la plupart bienplus anciennes que l’Académie des tech-nologies, qui font appel à un très largeréseau d’académiciens travaillant sou-vent sur des thèmes analogues, évitantainsi des réflexions par trop hexagonales.

La commission d’éthique des sciences et destechnologies a proposé une charte en dix pointsqui sera soumise au vote. Elle envisage d’analyserles répercussions des techniques sur l’homme,notamment en étant attentive aux points de vueextérieurs.• L’étude des risques et des dérives de l’appli-cation du principe de précaution, conduit àproposer une réflexion sur des échelles derisques permettant d’orienter les dépensesvers les causes présentant les plus grands dan-gers et de mieux éclairer l’opinion sur lesrisques encourus, ceci étant à mettre en per-spective dans un cadre plus large sur la sûreté,la sécurité.• OGM. La nécessité de faire encore progresserles rendements agricoles pour nourrir la pla-nète conduit à ne pas se priver des recherchessur la transgénèse végétale. Le groupe a insistésur le retard pris dans la transgénèse appli-quée, en montrant, avec la prudence néces-saire, l’intérêt des OGM.• La téléphonie mobile a donné lieu à des travauximportants avec l’Académie des sciences etl’Académie nationale de médecine, et à l’organi-sation de colloques. Devant la constatation dupeu d’effets prouvés par rapport à la perceptionnégative du public, notamment vis-à-vis desantennes, il a été souhaité de travailler à mieux

comprendre les effets physiologiques éventuels,d’harmoniser en Europe les valeurs limites, denormaliser les mesures et de mieux assurer l’in-formation du public sur les champs électromagné-tiques en général.• Métrologie. Des besoins non couverts appa-raissent avec les nouvelles technologies. Ildevient indispensable de développer la nano-métrologie, de diversifier la métrologie chi-mique, de définir la biométrologie. I l estindispensable d’avoir les moyens de mettre aupoint les méthodes de mesure permettantd’appliquer les directives européennes. Enfin,une structure pérenne devra être trouvée pourle BNM.• Les nouvelles organisations industrielles.Celles-ci résultent des fusions-acquisitions,externalisations, privatisations, et de l’intro-duction de l’informatique et des nouveaux pro-cessus de gestion, conduisant à de véritablesrévolutions, dont il faut faire prendre cons-cience à l’ensemble des entreprises industriel-les et des services publics. Une formationinitiale et permanente des ingénieurs auxdémarches méthodologiques est nécessaire.Il est souhaitable d’établir des critères pour éva-luer le degré de pénétration des nouvellesméthodologies et de participer avec les pouvoirspublics aux plans d’action de rattrapage.

7. Six problématiques particulières ont également donné lieu à des travaux :

Page 18: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

16

D ès la création de l ’Académie, leconcept de sa présence en régionsfut à l’esprit des fondateurs. Il ne s’a-

gissait pas d’apporter en province la bonneparole, mais de rechercher une réelle implica-tion des technologues très présents dans lesrégions afin d’influer sur les thèmes et l’avance-ment des travaux.Une négociation avec l’Association des régionsde France (ARF), présidée par le sénateur Jean-Pierre Raffarin, conduisit le 12 juin 2001 à lasignature d’un accord prévoyant les modalitésd’une telle implication.

Après Poitou-Charentes et Alsace en 2001, Picardie, mai 2002

Une Académieprésente dans

les régions

CI-DESSUSSignature à Poitiers de l’accord avec l’Association des régions de France, pré-sidée par le sénateur Jean-Pierre Raffarin.

J ournée du 14 mai 2002 à l’Université destechnologies de Compiègne (UTC) enprésence de Char les Baur, prés i -

dent du Conseil régional de Picardie et deFrançois Peccoud, président de l’UTC. Charles Baur a marqué son intérêt pour ledéplacement de l’Académie, en participantactivement au séminaire. I l a rappelé lesefforts consacrés par sa région à la formationet au développement du tissu industriel tech-nologique.

CI-DESSUSCharles Baur, Michel Lavalou, ancien président de l’UTC, Christian Marbachet Pierre Castillon.

Page 19: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

académie des technologies / une académie présente dans les régions 17

L a formation et le transfert technolo-gique avec des exemples de la Régionpicarde présentés par des industriels

locaux (Alternatech, Centre de valorisation desglucides) et Daniel Thomas, professeur à l’UTC etmembre de l’Académie. Les besoins industriels enformation technologique : les universités d’entre-prise, initiative originale, au niveau national, par-

ticipant au passage de la connaissance scienti-fique à la technologie, avec la participation dudirecteur de l’Université du verre de Saint-Gobain,du directeur du CETIM et du directeur de AFFIMET-Groupe Pechiney et l’expérience et l’avenir desUniversités de technologie en présence des direc-teurs des trois universités de technologie françai-ses de Troyes, Belfort-Montbéliard et Compiègne.

L a matinée a permis à chacun de décou-vrir l’ampleur du grand projet du Val-d’Europe, la plus importante opération

urbanistique en cours en France. La présentationpar Philippe Marie du pôle Val-d’Europe, respon-sable des relations extérieures d’EuroDisney etMichel Dresch, directeur général de l’EPA-Marne,a été suivie d’une visite du site.L’Académie a ensuite tenu sa séance de l’après-midi au Polytechnicum. Après une introductiongénérale du site par Yves Farge, ancien présidentdu Polytechnicum et la présentation du nouveauprésident Dominique Perrin, la séance s’estdéroulée autour de deux tables rondes.La première, animée par Paul Andreu était axéesur deux thèmes : “La rénovation des quartiers etla prestation du Centre scientifique et techniquedu bâtiment (CSTB)” avec un exposé de son prési-dent Alain Maugard, et “Les évolutions urbainesvues par une société de service”, présentées parDidier Pépin Le Halleur, directeur délégué de Cité-Services-Suez.La deuxième, animée par Émile Quinet, s’est arti-culée autour de deux présentations : “La mobilitéurbaine” par Francis Godard, professeur àl’Université de Marne-la-Vallée et “Les systèmesd’information géographique et l’urbanisme” parJean Denègre, directeur de l’École nationale dessciences géographiques. Ces deux présentationsont été suivies de deux exemples de projets derecherche technologique : “Modélisation de la

pollution atmosphérique en milieu urbain” parBruno Sportisse et “La pollution des bassins ver-sants urbains par temps de pluie” par GhassamChebbo, tous deux professeurs à l’École nationaledes Ponts et Chaussées.Les débats ont confronté l’idée traditionnelle dela ville à celle, évolutive, d’aujourd’hui, en abor-dant tous les domaines, des plus technologiquesaux plus sociologiques, des villes modernes, oùle citoyen devient acteur et même décideur danssa ville.La journée s’est conclue sur une ouverture à denouveaux sujets de réflexion pour l’Académiequi ajoutera aux thèmes à l’étude, celui de l’ur-banisme.

La séance a porté sur trois grands thèmes de réflexion

23 octobre 2002 : séance en région à Marne-la-ValléeL’urbanisme : l’exemple de l’Est parisien

CI-DESSUSPaul Andreu à la tribune de l’amphithéâtre Navier, en présence (de gauche à droite) d’Alain Maugard et Didier Pépin Le Halleur.

Page 20: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

18

Une présenceinternationale

Les actions internationales visent à enrichir la vie de l’Académie et à lui faciliter l’exécution deses missions. Elles ont trois objectifs : ouverture, coopération et service de l’intérêt national.

CI-DESSUSLes conférenciers du séminaire sur l’innovation aux USA.

CAETSCONSEIL MONDIAL DES ACADÉMIES DE TECHNOLOGIES

Dès 1978, les représentants des Académies d’enginee-ring d’Australie, du Danemark, des États-Unis, duRoyaume-Uni, du Mexique et de la Suède ont créé unefédération internationale, “Council of Academies ofEngineering and Technological Sciences” (CAETS),hébergée à Washington par la National Academy ofEngineering. Ils ont été rejoints par 17 autres pays.La quinzième convocation du CAETS s’est tenue àPrague en présence d’Erich Spitz, Michel Lavalou,membre fondateur de l’Académie des technologies,décédé en 2002, avait présidé le CAETS en 1999-2000.

http://www.caets.org

National Academy of Technologies of France

L ’ouverture sur l’évolution des technologieset leurs contextes économiques etsociaux apporte des références interna-

tionales actualisées et des points de vue indépen-dants. La coopération, amplifiant nos activitéspropres et permettant d’accéder à un registre pluslarge, et d’engager des études que nous n’aurionspu entreprendre seuls. Enfin, le service de l’intérêtnational, car une Académie nationale doit être unélément de la présence française dans le monde.L’activité a été animée par Jacques Ducuing, délé-gué aux relations internationales, Pierre Castillon,Jacques Bodelle, Bertrand Meyer, Pierre Fillet etAlain Mongon.

U n colloque sur les programmes fédé-raux de soutien à l’innovation auxÉtats-Unis a été organisé, à l’initiative

de Jacques Bodelle, membre du réseau desconseillers de l’Académie en Amérique du Nord,par Jacques Ducuing, délégué aux relations inter-nationales et Danièle Blondel, présidente dugroupe de travail Création d’entreprises innovan-tes, avec la participation de Charles Wessner,directeur Technologie et Innovation au Conseilnational de la recherche (NRC) des États-Unis,David Audretsch, directeur de l’Institut pour lesstratégies du développement à l’Universitéd’Indiana et Mark Stanley, directeur délégué del’Advanced Technology Program (ATP) du NationalInstitute of Standards and Technology (NIST).

Page 21: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

académie des technologies / une présence internationale 19

Euro-CASE, le Conseil européen des Académies des SciencesAppliquées, des Technologies et d’Engineering est né, il y dixans, d'une volonté politique de créer un réseau de contacts etd’actions entre les Académies nationales des sciencesappliquées, des technologies et d'ingénierie de dix-huit payseuropéens. L’Académie des technologies est le membrefrançais d’Euro-CASE.Le secrétariat d’Euro-CASE est à Paris, 28 rue Saint-Dominique. Le Secrétaire Général est Pierre Fillet assisté parAlain Mongon, Conseiller Exécutif. En 2002, JacquesDucuing puis Pierre Castillon ont représenté l’Académie destechnologies au Conseil d’Administration d’Euro-CASE.Michel Neuve Eglise est membre du Comité financier d’Euro-CASE.Sous la présidence de Valentin Van den Balck (B), Euro-CASEtravaille sur les thèmes choisis pour leur intérêt pour l’Europepar les Académies d’une part et (ou) les institutionseuropéennes d’autre part : Technologies de la société del’information, Energie et Environnement, Formation desingénieurs et enseignement des technologies, Transport etMobilité, Sciences/Technologies et Société. Euro-CASE est devenu le lien naturel entre le monde de lascience et de la technologie et les institutions européennes aveclesquelles il travaille selon un processus permanent d’interac-tion. Cette approche s’est avérée particulièrement féconde etest l’une des principales raisons du succès d’Euro-CASE. Paul Caseau représente l’Académie des technologies dans le“Steering Group Energy & Environment” d’Euro-CASE.Pierre Castillon, Paul Caseau et Alain Mongon ont participé le24 Octobre à Stockholm à la Conférence “Energie” organiséepar IVA, l’Académie suédoise membre d’Euro-CASE.

En 2002, le Prix européen IST des Technologies de la Sociétél'Information, organisé par Euro-CASE, a été qualifié “thebest ever” par la Commission européenne. Créé en 1995, lePrix récompense les nouveaux produits NTIC les plusinnovants, les plus prometteurs en termes de développementcommercial et contribuant le mieux aux objectifs “sociaux” del’Europe. Alain Mongon est en charge de l’organisation duPrix européen IST pour Euro-CASE.Les Lauréats bénéficient d'une forte notoriété internationale,notamment auprès des investisseurs, grâce à la rigueur et à lapertinence du mode de sélection d’Euro-CASE. GeorgesGrunberg et Jean-Pierre Noblanc ont représenté l’Académiedes technologies dans le groupe d’évaluation et le Jury Exécutifdu Prix européen IST. Cette année, le nombre de candidats a été le plus grand depuisla création du Prix: 437 sociétés de 27 pays. Les vingt Lauréatsont présenté leurs produits aux 4.500 participants de l’“ISTEvent” organisé par la Commission européenne àCopenhague du 4 au 6 Novembre 2002. Christian Saguez aparticipé à l’ “IST Event”.Le 4 Novembre, au cours d’une cérémonie prestigieuse, leCommissaire Erkki Liikanen et le Président du Jury Exécutifdu Prix européen IST, Thierry Breton, PDG de FranceTélécom, ont remis à chacun des trois Grands Prix, le trophéedu Prix européen IST et un chèque de 200.000 Euros.

Tous les renseignements sur Euro-CASE peuvent être demandés à Helle Bonnetet Nadia Pipunic à : Euro-CASE, 28 rue Saint Dominique, F-75007 Paris

www.euro-case.org et www.ist-prize.org

EURO-CASE, CONSEIL EUROPÉEN DES ACADÉMIES DE SCIENCES APPLIQUÉES ET D’ENGINEERING

CI-DESSUSBrochure en anglais.

LE RÉSEAU DES CORRESPONDANTS EN AMÉRIQUE DU NORD

Marc AbouafJacques BanchereauJacques BesnainouJacques BodelleMichel ChartrainDaniel S. ChemlaJean DeleageEric FéronJean M.J. Fréchet

Jean-Louis GasséeMoncef JendoubiJean-Claude LatombeGérard MourouElisabeth Paté-CornellLionel PelamourguesYves PommierJean PonceJean H. Prévost

Mme Manijeh RazeghiSerge RungePhilippe A. TanguyFrançoise Tourniaire Robert TroyAndré VacrouxHubert Zimmermann

Page 22: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

20

CI-DESSUS1. Sortie de la Grande salle des séances à l’Institut de France à l’issue du colloque “Effet de serre, impacts et solutions”. Pierre Messmer, Pierre Castillon, JeanDercourt, Maurice Gross, Hubert Curien, Claudie Haigneré et Georges Pédro. 2. Séance interacadémique au quai Conti.

Les partenariatsavec les Académies

L ’Académie a participé à la préparation età la réalisation, avec l’Académie dessciences et l’Académie d’agriculture de

France, du colloque interacadémique sur “Effet de

serre, impacts et solutions” organisé au quaiConti du 16 au 18 septembre 2002, en présence deClaudie Haigneré, ministre de la Recherche et desNouvelles Technologies.

L ’Académie a participé (Pierre Fillet, A l a i n Po m p i d o u ) a u c o l l o q u e“Téléphonie mobile et santé” organisé

le 31 mai 2002 par l’Académie de médecine.Par ailleurs, les Académies des sciences et destechnologies réunissent régulièrement leurBureau commun.

CI-DESSUSAcadémie des sciences et Académie des technologies. Réunion des présidents et vice-présidents.

1.2.

Page 23: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

CI-DESSUSInvitation à la séance sur la prospective.

académie des technologies / les partenariats académiques 21

U ne séance commune annuelle a été organi-sée le 11 décembre 2002 avec l’Académiedes sciences, au siège de l’Académie

des technologies, sur le thème de la prospective.La séance, présidée conjointement par HubertCurien et Pierre Castillon, était animée par

Étienne-Émile Baulieu, Jean-Claude Lehmann etJacques Lesourne, autour des exposés de MM.Édouard Brézin, Jean-Luc Dimarcq, Gilles Kahn,Roger Monier, Pierre Potier et Christian Stoffaës.À l’issue des exposés et des débats, JacquesLesourne a tiré les conclusions de cette journée.

CI-DESSUSMM. Lesourne et Stoffaës, le 11/12/02.

CI-DESSUSInvitation à la séance “Effet de serre, impacts et solutions”.

Page 24: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

22

L ’Académie a participé au Comité de pilo-tage d’un nouveau “foresight” technolo-gique envisagé par l’ANRT, présidée par

Francis Mer, puis par Jean-François Dehecq.Ce comité comprend 6 confrères : Pierre Castillon,Alain Costes, Hubert Curien, Pierre Haren, JacquesLesourne et Alain Pompidou.Un accord cadre a été signé avec le CNRS donnantlieu à une subvention spécifique et à l’aide d’ingé-nieurs et de scientifiques sur des thèmes d’intérêtcommun. L’Institut de chimie de substances naturelles (Gif-sur-Yvette) a également apporté son soutien.Par ailleurs l’Académie développe des relationssuivies avec le CNISF, la Cité des sciences et del’industrie, les Entretiens européens de la techno-logie, le MICAD.Dès sa création, le 12 décembre 2000, l’Académiedes technologies a souhaité s’appuyer sur troisinterlocuteurs privilégiés : le ministère de laRecherche et des Nouvelles Technologies, associéà sa fondation, l’Association des régions de France(ARF) qui a contribué à la régionalisation de sesséances et un cercle de partenaires du monde éco-nomique.Ce dernier comprend déjà 13 participants :ANRT, Arcelor, Bruker S.A., Caisse des dépôts etconsignations, Compagnie de Saint-Gobain, Électri-cité de France, Gaz de France, PSA Peugot Citroën,Renault, Sagem, SNECMA, STMicroelectronics etTotalFinaElf.Il a tenu deux réunions plénières les 19 mars et 4décembre 2002. Ses objectifs sont les suivants :

Pour l’Académie :Recueillir des avis sur les thèmes d’intérêt géné-ral ou particulier pouvant donner lieu à des tra-vaux, réunions, colloques. Il s’agit notammentde sujets impliquant la perception des technolo-gies par le public et par les jeunes. Profiter de l’apport, dans ces groupes de tra-vail, d’experts désignés par les partenairespour des contributions sur les sujets lesconcernant. Bénéficier d’un financement complémentairepour assurer notamment le soutien de rappor-teurs extérieurs pour les groupes de travail etcertaines publications de l’Académie.

Pour les partenaires :Recevoir une information privilégiée sur les acti-vités de l’Académie : lettres semestrielles, rap-ports annuels, projets de rapport des groupes detravail sur les sujets les concernant. Être consul-tés sur l’orientation des futurs travaux del’Académie. Suggérer des noms de personnalités pouvantêtre prises en compte dans le choix des expertset éventuellement pour l’élection de futursmembres,Le cas échéant, pouvoir être invités à certainesséances ou groupes de travail.À ce jour, le cercle est essentiellement composéde sociétés industrielles mais devrait rapidements’élargir vers le secteur des services, vers desgrands organismes de recherche et vers des socié-tés étrangères.

Les partenariatsavec le monde économique

et la recherche

Page 25: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

académie des technologies / les partenariats avec le monde économique et la recherche 23

• Entretiens européens de la technologie• Commission nationale française pour l’UNESCO• Commission “Chimie et société” de la Fondation de la Maison de la Chimie• Comité de pilotage et comité scientifique de la Société des ingénieurs de l’automobile• Présidence du MICAD• Débat national sur l’énergie• Conseil scientifique de l’Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques• Conseil scientifique de la défense• Conseil d’orientation du Bureau national de métrologie• Conseil d’administration et comité scientifique de la Fondation Villette-Entreprise• Comité des partenaires de “La main à la pâte”• Groupe de réflexion sur la société du savoir et la citoyenneté (Conseil économique et social)• Conseil supérieur de la recherche et de la technologie• Auditions par le Sénat sur la diffusion de la culture scientifique et technique

LES MEMBRES DE L’ACADÉMIE S’IMPLIQUENT DANS DES MANIFESTATIONS ET AUPRÈS D’ORGANISMES EXTÉRIEURS :

CI-DESSUS1. Présidence de la table ronde de clôture des Entretiens européens de la technologie. 2. Salon MICAD, présidé en 2002 par Pierre Castillon.

1. 2.

Page 26: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

24

Les jeunes

U n effort important s’amorce en direc-tion des élèves, en particulier dans lesecondaire, en phase d’orientation.

Des rencontres prometteuses ont eu lieu lors dedéplacements en régions, à Poitiers, à Mulhouse,

à Strasbourg, à Beauvais, Compiègne, Noisiel,montrant que de tels contacts, une fois démulti-pliés, pourront aider à orienter davantage les jeu-nes vers les filières techniques et les défis pas-sionnants du siècle.

Promouvoir les formations technologiques pour apporter dessolutions aux défis du XXIe siècle

CI-DESSUSÀ l’Institut supérieur agricole de Beauvais (Oise) en présence de Pierre Castillon, Geneviève Comte-Bellot, Pierre Feillet, Claudie Haigneré et Roland Masse,sur le thème de la filière “Santé du futur”.

Page 27: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

académie des technologies / les jeunes 25

• En Picardie :Rencontres avec des jeunes sur trois sites : leslycées d’Airion et du Paraclet et l’Institut supé-rieur d’agriculture de Beauvais (ISAB) sur le

thème : “Les jeunes face aux sciences et aux tech-nologies — Regards croisés sur les accès aumonde de l’entreprise”.

• En Île-de-France : Rencontres avec des classes de 2nde au lycéeRené-Cassin de Noisiel.

CI-DESSUSPhilippe Coiffet, au milieu des élèves du lycée René-Cassin lors du déplacementde l’Académie en région Île-de-France pour la séance d’octobre 2002, sur lethème des “Équipements électroniques pour l’aéronautique et l’automobile”.

1.

2.

CI-DESSUS1. MM. Lamicq, Castillon, Farge et Wintenberger 2. Elèves du lycée René-Cassin, rencontre sur le thème : “Environnement, énergie et qualité de vie”.

Page 28: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

26

La communication

CI-DESSUSLes lettres semestrielles de l'Académie.

S ous la supervision du délégué à la communication, Jacques Lesourne,l’Académie a mis en route la publication

d’une lettre semestrielle et d’un rapport annuelqui figurent sur le site Internet (http://www.aca-demie-technologies.fr). Une politique de publication d’une collection derapports a été définie.

Le réseau intranet SICAT est utilisé par les mem-bres de l’Académie des technologies et lesexperts agréés, pour la communication interne. Lesite Internet de l’Académie a été progressivementenrichi.Enfin, les visites en Région ont été l’occasion demieux faire connaître aux médias l’action del’Académie.

Promouvoir les technologies pour l'Homme

Page 29: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

académie des technologies / la communication 27

CI-CONTRESites intranet et internet de l'Académie.

Page 30: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

28

Derrière des allures paisibles de sage modéré, le Directeur de la R&D de Saint-Gobain,Jean-Claude Lehmann, cache un tempérament tourné vers l’action et le changement.De la recherche (publique) à l’administration de la recherche, et de l’Université à l’en-treprise, il n’a cessé de passer d’un métier à l’autre, rassemblant une panoplie de com-pétences rare... et précieuse pour l’Académie.

J ean-Claude Lehmann ne se souvient plustrès bien d’où vient sa passion pour lascience. Tout au plus se rappelle-t-il que, plutôt mathématicien lorsqu’il était au lycée

Jeanson-de Sailly, il n’a pas hésité à choisir l’ÉcoleNormale plutôt que Polytechnique, et à opter trèsvite pour la physique.

“La physique m’attirait pour la beauté et l’élégancede ses théories, pour l’interaction permanenteentre la théorie et l’expérience, et peut-être àcause d’un certain individualisme. C’est pourquoi,à une époque où la science lourde tenait le haut dupavé, j’ai préféré faire de la physique atomiquedans un laboratoire à taille humaine – celui despectroscopie hertzienne d’Alfred Kastler et JeanBrossel – plutôt que de la physique des particulesou de l’astrophysique autour d’un “grand instru-ment”.De cette époque, je garde la passion de la recher-che, et des amitiés indéfectibles aux quatre coinsde la planète . J’étais parallèlement professeur d’u-niversité – nommé à 29 ans, ce qui serait malheu-reusement impensable de nos jours – et je mesurela chance que nous avons eue de vivre cetteépoque où l’on confiait facilement aux jeunes desresponsabilités importantes.”

• VOUS QUITTEZ POURTANT LA RECHERCHEEN 1981. POURQUOI ?“Jacques Ducuing, alors Directeur Général, m’a pro-posé une direction scientifique au CNRS(“Mathématiques et physique de base”)... en me lais-sant généreusement deux jours pour me décider !C’était un changement complet de perspective –d’une certaine façon, il s’agissait de passer de celuiqui dans sa minuscule spécialité savait “tout de rien”à celui qui devait sur l’ensemble de la discipline savoir“rien de tout” – mais cela m’a énormément apprisdans de nombreux domaines scientifiques. Parailleurs je n’avais aucun dédain pour les tâches admi-nistratives, ayant toujours pensé que la recherche nesaurait être mieux dirigée que par des scientifiques.De fait, j’ai trouvé là, sans quitter vraiment le milieude la recherche, des ouvertures passionnantes.”

• MAIS UNE FOIS ENCORE, VOUS FINISSEZ PARVOUS EN DÉTOURNER TOUT À FAIT EN 1988.ÉTAIT-CE DE VOTRE PLEIN GRÉ ?“Passer du CNRS à un Groupe industriel commeSaint-Gobain, c’est évidemment effectuer le grandsaut, mais j’ai le goût de la nouveauté, et l’idée desuccéder à Jean-Pierre Causse à la direction de larecherche m’a séduit. Et puis j’étais d’une certainefaçon piégé : une de mes tâches, au CNRS, était d’en-

L’interview du président élu pour 2003/2004

Jean-ClaudeLehmann :

de la science pure à l'impact social des technologies

Page 31: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

académie des technologies / l’interview 29

courager les jeunes chercheurs à aller en entreprise ;mon tour était venu ! Le contraste a bien sûr été rude.Il n’est pas facile de passer d’un milieu où tout lemonde vous connaît à un autre où vous êtes un par-fait inconnu, où l’on vous juge exclusivement enfonction de ce que vous apportez.Ce premier obstacle franchi, on constate que lesmondes de l’entreprise et de la recherche fonc-tionnnent au même carburant : la passion. Et s’ils’agit, comme dans larecherche publique, defaire vivre une commu-nauté de chercheurs, ilfaut en outre rester enprise constante avec laréalité industrielle del’entreprise. Lorsquecette dynamique est bienajustée, c’est le gaged’une adaptation perma-nente et d’une évolutionharmonieuse des tech-nologies développées.”

• CES TECHNOLOGIESSONT, QUANT ÀELLES, EN PRISEDIRECTE SUR LASOCIÉTÉ, ET PARFOISDE FAÇON TRÈSCONFLICTUELLE. COMMENT L’ACADÉMIEDES TECHNOLOGIES POURRAIT-ELLECONTRIBUER À APAISER LE CONFLIT ?“En jouant son rôle d’instance d’évaluation de latechnologie au service du public et des pouvoirspublics. Cette situation à l’interface entre la scienceet la société est tout à fait unique.La France ne disposait jusqu’alors d’aucune struc-ture d’expertise indépendante, et l’Académie destechnologies vient combler un vide. Ni nouvelleAcadémie des sciences, ni club de réflexion, elle doitêtre à la fois ancrée dans la connaissance scienti-fique et à l’écoute des besoins de la société.Dans ce but, trois points me semblent essentiels.D’abord, l’Académie doit exister, et devenir un lieuoù convergent effectivement la science, la techno-logie et la société. Ensuite, elle doit être visible etreconnue, afin que ses avis aient la plus largeaudience possible. Enfin, elle doit devenir un outil,

au service des instances politiques aussi bien quedes associations professionnelles, susceptibles dela saisir sur tel ou tel problème touchant à l’impactsocial des technologies.”

• LA CRÉDIBILITÉ, ET L’UTILITÉ, D’UNE TELLESTRUCTURE TIENT ÉVIDEMMENT À SON INDÉ-PENDANCE. QUE SUGGÉREZ-VOUS POUR LAGARANTIR ?

“Au-delà des questionsde moyens, impliquantdes financements équili-brés et transparents despouvoirs publics, desrégions et des entrepri-ses, la composition del’Académie est la pre-mière clé de sa crédibilité.Elle doit impérativementrefléter la diversité descompétences attendues,tant dans les domainesscientifique et technolo-gique que dans celui,encore insuffisammentreprésenté, de l’interac-tion avec la société.L’Académie à déjà recrutédes économistes, desarchitectes, des juristes,

mais elle manque d’urbanistes, d’historiens, de phi-losophes, de sociologues. Leurs sensibilités permet-traient de s’ouvrir à d’autres formes d’analyses quecelles auxquelles sont accoutumés les scientifiqueset les technologues. Même si l’Académie des techno-logies ne saurait renier son origine... académique,puisqu’elle est issue de l’Académie des sciences, elledoit devenir le contraire d’une tour d’ivoire à vocationhonorifique, un lieu où l’on fait progresser le débatsur des questions aussi diverses que l’énergie, l’agri-culture, la santé, l’environnement, la perception durisque ou la façon dont les technologies doivent s’a-dapter aux pays en développement. Et seule la qualitéet la pluralité de nos expertises pourront faire qu’àterme, le grand public nous reconnaisse comme uneinstance fiable, indépendante, et indispensable audébat démocratique sur les technologies.

Interview de Jean-Claude Lehmann,

par Nicolas Witkowski, journaliste scientifique.

CI-DESSUSJean-Claude Lehmann.

Page 32: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

30

L es statuts lui en donnent la possibilité, puisqu’il est prévu un objectif de 200 membres (au lieu de122 actuellement) auxquels il convient d’ajouter les membres émérites, ayant atteint l’âge de 70ans (actuellement au nombre de 55). En effet, dès le départ, l’Académie avait souhaité marquer

une volonté de rajeunissement, amplifiée par l’obligation de réélection au bout de cinq années. La mise enœuvre de ces règles conduit pour les années à venir à procéder à l’élection annuelle d’une vingtaine de nou-veaux membres, préparée par un comité de renouvellement présidé statutairement par le vice-président.C’est donc Jean-Claude Lehmann qui a animé en 2001-2002 le processus électoral, qui a conduit à l’électionpar l’assemblée de 18 nouveaux académiciens :

Paul Andreu : architecte et polytechnicien mon-dialement connu pour ses réalisations aéropor-tuaires, actuellement responsable du projet del’Opéra de Pékin.Hervé Arditty : président de IX-Core, ancienchercheur chez Thomson en microélectroniquequi a créé Photonetics.Olivier Bohuon : docteur en pharmacie, direc-teur des opérations européennes des laboratoiresGlaxoSmithKline.Jean-Pierre Coudreuse : directeur deMitsubishi Electric Information Technology CenterEurope. Polytechnicien Télécom, il a participé auxgrandes innovations de communication, notam-ment l’ATM. Patrick Couvreur : pharmacien, spécialiste dela galénique et de la vectorisation des médica-ments, élément clé de l’innovation thérapeutique.Michel Delage : polytechnicien, docteur èssciences, un des premiers créateurs d’entreprisesbiotechnologiques en France (Immunotech,Trophos) et d’Artémis Technologies.Marko Erman : polytechnicien Télécom, doc-teur ès sciences spécialiste des systèmes de com-munication pour les fibres optiques, directeur dela stratégie d’Alcatel Optronics.

Mathias Fink : professeur des universités, inven-teur des miroirs à renversement du temps en acous-tique ainsi que d’une élastrographie acoustique. Jean Frêne : grande figure de la mécaniqueappliquée, dont les travaux dans le domaine de latribologie sont connus dans le monde entier.François Guinot : directeur général deBioMérieux-Pierre Fabre, ingénieur chimiste, a eu,après un début au CNRS, une carrière d’industrielchimiste chez Rhône-Poulenc.Claudie Haigneré : médecin et cosmonautedevenue depuis ministre déléguée à la Rechercheet aux Nouvelles Technologies. Spécialiste d’er-gonomie, elle a tenu les postes d’ingénieur et dechef de bord dans des missions spatiales avec lesRusses.Gilles Kahn : directeur scientifique de l’INRIA,membre de l’Académie des sciences, spécialistedes sciences et technologies de l’information.Alain Pavé : ingénieur INSA, docteur ès sciencesprofesseur des universités, précurseur en modéli-sation des systèmes biologiques et écologiques.Noëlle Lenoir : membre du Conseil d’État,ancien membre du Conseil constitutionnel,devenue depuis ministre déléguée aux Affaireseuropéennes. Elle apporte une grande compé-

Une activité essentielle d’une Académie est de veiller à son renouvellement, à l’évolu-tion de son effectif dans le cadre de ses statuts, et à l’adéquation des profils recherchésaux problèmes qu’elle devra aborder dans le futur.

Les élections de nouveaux membres

Page 33: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

académie des technologies / les élections - les experts - les conférenciers 31

tence sur les aspects juridiques, notamment surla bioéthique.

Colette Lewiner : ancienne élève de l’Écolenormale supérieure, agrégée de physique. Aprèsune première carrière à EDF, elle a dirigé le réseauSGN Eurysis puis rejoint Cap Gemini.Yves Malier : professeur à l’École nationale desponts et chaussées, compétence mondialementreconnue dans le domaine du génie civil et dumatériau béton.Gérard Pascal : directeur de recherche à l’INRA,biochimiste, nutritionniste et toxicologue. Il estexpert international en sécurité alimentaire.Jean Therme : physicien, docteur ingénieur enphoto-électrochimie sur semi-conducteurs, direc-teur du centre de Grenoble du CEA et du LETI.

Un large réseau d'experts et de conférenciers

CI-DESSUSFrançois Guinot, Claudie Haigneré, Noëlle Lenoir, en compagnie de Danièle Blondel, membre fondateur.

PERSONNALITÉS AYANT PRÉSENTÉDES EXPOSÉS

S. AvrillierJ-E. BaesA. BambergerJ-L. BeffaM. BerryL. BirotheauJ. BorelA. BravoTh. BretonE. BrezinA. CartrysseG. ChebboJ-P. ChevillotM. ColaiacovoG. CorieuxM. CosnardP. CriquiJ. CrosJ. DavidJ. DenègreJ-L. DimarcqG. DixsautM. DreschG. Genevès

F. GodardB. GrosswendtJ-P. GuyonnetV. HeuchelG. HuntM. InnocentJ-M. KaramL. LalouxM. LarocheM. LecollinetY. Le RouxPh. MarieP. MartinA. MaugardJ. MichelR. MonierL. MonnerieJ-C. MullerR. NouryG. OlivierD. Pépin le

HalleurD. PerrinP. Pihet

F. PiquemalO. PironneauM. PorchetG. PajolleA. RannouB. Revellin

FalcozG. RoucairolJ. RoureE. SpinnlerT. SueurJ-H. SchmittB. SportisseC. StoffaësJ. TayebM. TeyssedreG. ThéryD. VeynanteP. VidonM. VolleM. WannerG. Wormser

EXPERTS AUPRÈS DES COMMISSIONS ET COMITÉS

EnergieP. BacherP-R. BauquisP. BourrelierM. ClaverieA. DarthenayR. DucrouxJ-M. JancoviciP. Jean-Baptiste

IHMF. KaplanJ. PapinP. RabischongG. Sabah

MétrologieJ. ChavaudraM. HimbertA. Vassault

Médecine ambulatoireJ. DemongeotE. Sapaio

Téléphone mobileB. Veyret

Sécurité alimentaireG. BruléA. AyerbeJ-C. MocquotM-H. ChassagneJ. HardyG. LindenJ-F. Boudier

SimulationJ-L. ChenotD. LavenierR. LaveryP. LecaY. MadayG. MartinF. RechenmannC. Schmitt-LainéD. Verwaerde

Page 34: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

32

COLLÈGE DES TITULAIRES (122)ANDRÉ Jean-ClaudeANDREU PaulARDITTY HervéASPECT AlainBAMBERGER YvesBASSET Jean-MarieBELLANGER MauriceBENSOUSSAN AlainBÉRANGER GérardBERTRAND GuyBLANQUET SylvainBLONDEL DanièleBOHUON OlivierBOISVIEUX Jean-FrançoisBORDÉ ChristianBOST Pierre-ÉtienneBOUDET Alain-MichelBOURLIOUX PierreBRÉCHIGNAC CatherineBUI Huy DuongCANDEL SébastienCANTACUZÈNE JeanCARO PaulCARUEL JacquesCASEAU PaulCASTILLON PierreCHAMBOLLE ThierryCHANIN Marie-Lisede CHARENTENAY FrançoisCIARLET Philippe CITTI LaurentCOHEN-TANUGI LaurentCOIFFET PhilippeCOMBARNOUS MichelCORRIU RobertCOSTES AlainCOUDREUSE Jean-PierreCOURTOIS MichelCOUVREUR PatrickCURIEN NicolasDELAGE MichelDIAZ MichelDORDAIN Jean-JacquesDUBERTRET Louis

DUBOST BrunoERMAN Markod’ESCATHA YannickFARGE YvesFAUGERAS OlivierFEILLET PierreFENEUILLE SergeFINK MathiasFRÊNE JeanGALLAIRE HervéGASET AntoineGAYE HenriGIRAUD Pierre-NoëlGLOWINSKI RolandGUILLAUMONT RobertGUINOT FrançoisHAIGNERÉ ClaudieHAREN PierreHÉLÈNE ClaudeHENRY ClaudeJERPHAGNON JeanKAHN GillesKAPLAN DanielLAMICQ PierreLAUBIER LucienLE BUANEC BernardLE PECQ Jean-BernardLEBLOND Jean-BaptisteLEHMANN Jean-ClaudeLEHN Jean-MarieLENFANT JacquesLENOIR NoëlleLEVI FrancisLEVY JacquesLEWINER ColetteLOUISOT PierreMALIER YvesMARBACH ChristianMAREC Jean-Pierrede MARSILY GhislainMASSE RolandMEYER BertrandMEYER YvesMINSTER Jean-François MONSAN Pierrede MONTBRIAL Thierry

MOREAU RenéMUDRY FrançoisNEUVE ÉGLISE MichelNOBLANC Jean-PierreNUYEN LinhPANET MarcPARNIÈRE PaulPASCAL GérardPAVÉ AlainPECCOUD DominiquePECKER AlainPERRIER PierrePICINBONO BernardPINEAU AndréPOMPIDOU AlainPOTIER PierrePOUCHARD MichelPOULAIN MichelQUINET ÉmileRONDREUX MichelSAGUEZ ChristianSANZ GermainSLODZIAN GeorgesTARDIEU BernardTHERME JeanTHOMAS DanielTOULOUSE GérardTOURNOIS PierreVINCENT-CARREFOURJacquesVIRLOGEUX MichelWEISBUCH ClaudeZAOUI André

COLLÈGE DES ÉMÉRITES (55)AUBOUIN JeanBLAMONT Jacques BLAUDIN de THE GuyBOUVAREL PierreCAEN JacquesCAUDERON AndréCAUSSE Jean-PierreCHEVALIER RogerCOMTE-BELLOT GenevièveCURIEN Hubert

DAUTRAY RobertDELCROIX Jean-LoupDESPRAIRIES PierreDHERS JeanDUCUING JacquesFARDEAU MichèleFARDEAU MichelFILLET PierreFRIEDEL JacquesFROUIN AndréFRYBOURG MichelGALLE Pierrede GENNES Pierre-GillesGERMAIN PaulGROS FrançoisGRUNBERG GeorgesHUG MichelJEANMART ClaudeKOVALEVSKY JeanKRAUTTER Jean LATTES RobertLESOURNE JacquesLIBOIS Louis-JosephLORIUS ClaudeLUNEL Jean-ÉmileMAINGUY PierreMAITENAZ BernardMALINVAUD EdmondMALLIAVIN PaulMARÉCHAL AndréMONGON AlainMORDCHELLES-RÉGNIER GeorgesOURISSON GuyPEDRO Georges PÉLEGRIN MarcPILET CharlesROBIEUX JeanROSA JeanRUELLE GilbertSOLOMON IonelSPITZ ErichSTERN JacquesTISSOT BernardTUBIANA MauriceWINTENBERGER Michel

COMPOSITION DU BUREAU

Président : Jean-Claude LEHMANNVice-Président : François GUINOTAncien Président : Pierre CASTILLON

Délégué général : Pierre PERRIERTrésorier : Pierre TOURNOIS

Liste des 177 membres de l’Académiedes technologies au 1er janvier 2003

Page 35: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

Rédaction : Académie des technologies - Création, réalisation : ★ Bronx (Paris) - Impression : Comelli - Crédit photos : Olga Allard, Pierre Castillon, MarcoDufour, Brigitte Eymann, Alan Rodney, Cédric Ragot, Total, Cygnus, Courrier Picard, Le Figaro, Le Parisien, Maison de la Chimie, Getty images /Michael Simpson, Photo X, DR.

L’année 2002 a vu la disparition de deux confrères, anciens président et vice-président du CADAS,

qui avaient œuvré activement pour sa transformation en Académie des technologies et avaient soutenu les

premiers pas de la nouvelle Académie : Michel Lavalou et Pierre Aigrain.

Les secrétariats des groupes sont assurés par : Christian Bourdel (sécurité alimentaire), Jérémie Capron (médecine ambulatoire), AlexandreFavre (téléphonie mobile), Anne-Laure Himbert (métrologie), Marie-Thérèse Landousy (biotechno et médicaments), Claire Michel (méde-cine ambulatoire), Nicolas Pasquet (ANRT), Pierre-Jean Rebut (Archimède), Gilbert Rault (Cesia), Pierre Saurel (TIC), Thomas Serval (bre-vets logiciels), Serge Sidoroff (ACV), François Ozanam (nano).

Équipe administrative : Alan Rodney, Directeur ; Olga Allard ; Jean-Louis Aupetit ; Claude Jacquet ; Béatrice Lathuile ; Delphine Marcenat.

Page 36: rapport annuel 2002 - Amazon S3 · nantes offertes par la résolution des grands problè-mes de la planète. Présente dans le réseau international des Académies d’ingénierie,

Académie des technologies28, rue Saint-Dominique

F-75007 Paris Tél : 01 53 85 44 44

http://www.academie-technologies.fr