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AGENCE BELGE DE DéVELOPPEMENT RAPPORT ANNUEL 2009

rapporT annuel 2009 - Enabel · rapport annuel 2009 Carte d’identitÉ de la Ctb La Coopération Technique Belge (CTB) est l’Agence belge de développe-ment. La CTB est une société

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  • Agence belge de développement

    rapporT annuel 2009

  • ChIFFres ClésChIFFre d’aFFaIres en 2009 237 millions d’euros

    ChIFFre d’aFFaIres en FonCTIon de l’aCTIvITé (en millions d’euros) 2005 2006 2007 2008 2009

    Tâches de service public de coopération au développement (coopération bilatérale directe) 125 147 188 192 207

    Tâches particulières de service public de coopération au développement (Infocycle, Kleur Bekennen, Annoncer la Couleur, Fair Trade Centre, aide d’urgence, aide à la réhabilitation…) 7 10 10 10 9

    Toute autre tâche de coopération au développement confiée à la CTB par des tiers (UE, Banque mondiale, DFID, etc.) 6 9 13 12 18

    Service volontaire (Programme Junior) - 0,3 2 3 3

    Chiffre d’affaires total 138 166,3 213 217 237

    personnel 2005 2006 2007 2008 2009

    Collaborateurs à Bruxelles 122 140 163 178 191

    Experts internationaux 171 180 181 184 185

    Volontaires à la coopération au développement (Assistants Junior) - 29 75 73 47

    Collaborateurs locaux dans les bureaux de représentation - - - 212 199

    Total 293 349 419 647 622

    empreInTe CarBone (en tonnes) 2007 2008 2009

    Émissions de CO2 2.278 3.006 3.246

    Proportion des voyages en avion 971 1.742 2.043

    Compensation CO2 1.000 1.500 2.043

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    2005 2006 2007 2008 2009

    138

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    213

    217 2

    37

    En millions d’euros

  • rapport annuel 2009

  • 2

    table des matières

    prÉFaCe 5

    Carte d’identitÉ de la Ctb 6

    rapport administratiF 9

    assemblÉe gÉnÉrale 9

    Conseil d’administration 9

    audit interne 9

    ComitÉ de direCtion 10

    organigramme 11

    tutelle administrative 12

    Contrôle FinanCier 12

    parties prenantes (stakeholders) 12

    rapport relatiF à la FinalitÉ soCiale 15

    ConteXte de la CoopÉration au dÉveloppement 15

    Exécution nationale 15

    Commissions mixtes 16

    rapport d’aCtivitÉs 17

    Introduction 17

    Interventions exécutées dans le Sud pour les autorités belges 19

    Coopération bilatérale directe 19

    Bourses d’études et de stages 22

    Programme de micro-interventions (MIP) 23

    Interventions exécutées dans le Nord pour les autorités belges 24

    Infocycle 24

    Trade for Development Centre 25

    Sensibilisation 27

    Interventions pour d’autres donneurs d’ordres 29

    Mission – Vision – Stratégie 31

    Qualité 33

    Research & Development 34

  • 3

    Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) 35

    Rapport environnemental 36

    Gestion de l’intégrité et lutte contre la corruption 39

    Intégration du genre 40

    Intégration du VIH/sida 40

    Engagement social 41

    Gestion des Finances 42

    Rapport social 43

    Personnel 43

    Service volontaire à la Coopération au Développement (SVCD) 50

    ICT 51

    Gestion des connaissances 51

    Logistique 52

    Communication externe & Marketing 52

    Communication interne 54

    Achats 55

    Partenariats 56

    rapport FinanCier 59

    rapport du Collège des Commissaires 59

    rapport annuel du Conseil d’administration à l’assemblÉe gÉnÉrale annuelle du 16 juin 2010 62

    indeX du Contenu gri 76

    à propos de Ce rapport 79

    Colophon 80

  • 5

    prÉFaCeLa CTB a été créée en 1999 dans le cadre d’une réforme profonde de la Coopération belge au développement. Cette réforme a vu le jour suite à d’intenses pressions exercées par les médias, le parlement et l’opinion pu-blique en raison notamment d’un manque de vision et d’objectifs dans la politique de développement.

    Depuis 1999, c’est la Direction Générale de la Coopéra-tion au Développement qui se charge de la préparation de la politique et de l’évaluation. La CTB est quant à elle une agence d’exécution en charge des tâches opérationnelles de la coopération bilatérale.

    Une décennie plus tard, c’est avec fierté que nous constatons que la CTB remplit de mieux en mieux ses deux tâches principales, à savoir la coopération bila-térale avec les pays partenaires et la bonne gestion des fonds publics. Chaque année, plus de 95% des budgets dégagés sont effectivement affectés à des actions de développement sur le terrain. La CTB continue également à investir dans l’amélioration de la qualité, les systèmes de suivi et d’évaluation et les nouvelles méthodologies.

    Depuis 2005, les comptes annuels de la CTB en tant que société anonyme sont approuvés sans réserve par le Collège des Commissaires. La CTB dispose, depuis 2008, d’un service spécifique en charge de l’optimalisation de la gestion des marchés publics. En 2009, la CTB a été la première instance publique belge à publier un rapport annuel selon le modèle GRI (Global Reporting Initiative). Ce rapport doit permettre à la CTB de cartographier la durabilité de toutes ses activités et de communiquer sur celle-ci auprès de toutes ses parties prenantes.

    Le paysage du développement a par ailleurs connu d’importantes modifications au cours des dix der-nières années. Au niveau international, il y a eu l’adoption des Objectifs du Millénaire pour le Développement. À Monterrey, la communauté internationale s’est enga-gée à augmenter considérablement les moyens pour la coopération au développement. Et la Déclaration de Paris en 2005 a entraîné une évolution fondamentale en déplaçant le centre de gravité des relations de dé-veloppement auprès des pays en développement eux-mêmes.

    En Belgique également, le budget global pour la coopé-ration au développement a augmenté systématiquement, à tel point qu’en 2010, la Belgique fait partie du petit peloton de pays qui atteignent la norme de 0,7%. Il est réjouissant de constater que la proportion de l’aide bilatérale a fortement augmenté.

    Dans ces contextes international et belge modifiés, la CTB ne souhaitait pas célébrer son 10ème anniversaire sous le signe du passé. C’était au contraire l’occasion idéale de se ressourcer et de se préparer pour les défis de l’avenir. La CTB doit se réinventer en tant qu’agence de développement de la deuxième génération. Ancrée dans le siècle précédent, la CTB doit continuer à démon-trer et garantir sa plus-value au 21e siècle.

    L’une des priorités à ce sujet est l’adaptation de notre structure organisationnelle aux nouveaux défis, plus particulièrement aux nouvelles modalités d’aide et à la croissance des budgets par intervention.

    La CTB a décidé d’aborder les choses en profondeur. Au cours de 2009, la mission et la vision ont été analy-sées et reformulées en détail. Le personnel au complet, tant à Bruxelles que dans les pays partenaires, a pris part à cet exercice capital.

    La CTB se positionne dorénavant, avec l’appui du Mi-nistre et de l’Assemblée Générale, en tant qu’Agence belge de développement. La CTB tient résolument à assumer toutes les responsabilités qui en découlent et accorde la priorité à la qualité et à la transparence.

    La vision de la CTB est ancrée dans l’enthousiasme de tous les collaborateurs de travailler à la CTB. Les membres du personnel de la CTB sont issus des secteurs publics, privés, social marchand et non-marchand. Ils ont choisi de venir travailler à la CTB parce qu’ils veulent contribuer à un monde plus juste.

    Les nouvelles mission et vision se traduisent dans la nouvelle identité visuelle qui doit communiquer les valeurs et la vision du monde de la CTB. Ce rapport vous permet de faire connaissance avec le nouveau logo et la nouvelle baseline. À travers ceux-ci, la CTB veut surtout insister sur le respect de la diversité, l’unité et l’échange.

    Pour la deuxième année consécutive, la CTB rédige son rapport annuel sous la forme d’un reporting déve-loppement durable. Nous souhaitons ainsi communi-quer de façon claire sur la durabilité de nos activités, nos succès et nos lacunes. Nous pouvons ainsi égale-ment démontrer que nous tirons les enseignements du passé pour encore nous améliorer à l’avenir.

    Je vous souhaite une lecture instructive et agréable.

    Carl MichielsPrésident du Comité de direction©

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    rapport annuel 2009

    Carte d’identitÉ de la Ctb

    La Coopération Technique Belge (CTB) est l’Agence belge de développe-ment. La CTB est une société anonyme de droit public à finalité sociale instituée par la loi du 21 décembre 1998. L’État belge, représenté au sein de l’Assemblée générale par le Ministre de la Coopération au Développe-ment, est son seul actionnaire. Les relations entre l’État belge et la CTB sont définies dans un contrat de gestion.

    Exécutant de la coopération internationale belgeLa CTB a l’exclusivité de l’exécution, à l’intérieur ou à l’extérieur du territoire de la Belgique, des tâches de service public en matière de coopération bilatérale directe.

    Ces tâches de service public comprennent : l’exécution des projets et programmes bilatéraux directs ; l’exécution des projets ou programmes en matière de coopération finan-

    cière et d’allègement de la dette avec les pays partenaires ; l’exécution d’actions en vue de soutenir le secteur privé des pays parte-

    naires ; la gestion des bourses d’études et de stages octroyées aux étudiants

    boursiers étrangers ; la formulation de propositions et la constitution de dossiers techniques

    dans le cadre des projets et programmes précités ; l’apport d’une aide d’urgence et d’une aide à la réhabilitation à court

    terme en vertu d’une décision du Conseil des Ministres, ainsi que d’une aide alimentaire.

    En outre, le ministre dont relève la CTB peut proposer exclusivement à la CTB d’autres tâches de service public. Il s’agit de : l’exécution d’études exploratoires ; la formation du personnel d’outre-mer ; l’aide d’urgence et l’aide à la réhabilitation à court terme octroyée suite

    à une demande d’un organisme d’aide ; l’accomplissement de missions d’expertise et d’évaluation des pro-

    grammes et projets dans le cadre de la coopération indirecte et/ou mul-tilatérale.

  • 7

    Autres donneurs d’ordreOutre les tâches pour le compte de l’État belge, la CTB peut aussi exécuter des tâches pour d’autres donneurs d’ordre, pour autant qu’elles soient compatibles avec l’exécution des tâches de service public. Il s’agit ici spé-cifiquement de toute personne morale de droit public belge, étrangère ou internationale. Des personnes morales, qui ne sont pas de droit public, peuvent également entrer en ligne de compte en tant que donneurs d’ordre de la CTB, à condition de faire concorder les objectifs avec l’objet social de la CTB.

    Objet social – Finalité socialeLa CTB a pour objet social de réaliser les objectifs prioritaires de la coo-pération internationale belge, plus précisément de parvenir à un dévelop-pement humain durable dans les pays partenaires par le biais de la lutte contre la pauvreté et sur la base d’un partenariat réel. Dans cette optique, elle recherche une plus grande performance au moyen d’une concentration géographique, sectorielle et thématique et d’une amélioration qualitative de l’aide au développement. La CTB adopte une approche méthodique pour garantir la continuité et la durabilité des interventions. La CTB entend collaborer activement avec tous les acteurs de la coopération internationale.

    Ministre des Affaires Étrangères

    SPF Affaires Étrangères, Commerce extérieur et

    Coopération au Développement

    Ministre de la Coopération au Développement

    Assemblée GénéraleCTB

    Direction Générale de la Coopération au Développement (DGD)

    Stratégie / Évaluation

    Conseil d’AdministrationCTB

    Exécution

    Contrat de gestion

    Cadre lÉgislatiF

  • 9

    assemblÉe gÉnÉraleLe Ministre dont relève la CTB, ou son délégué, repré-sente l’État fédéral à l’Assemblée générale. L’Assemblée générale n’exerce aucune autre attribution que celles qui lui sont réservées par les dispositions des lois coordonnées sur les sociétés commerciales qui s’ap-pliquent aux sociétés anonymes à finalité sociale et par la loi. L’Assemblée générale s’est tenue le 16 juin 2009.

    Conseil d’administrationLe Conseil d’Administration est composé de 12 membres, en ce compris le président qui en est membre de plein droit. Le Conseil d’Administration compte autant de membres d’expression française que d’expression néerlandaise. Les membres du Conseil d’Administration sont nommés par le Roi, pour un terme renouvelable de quatre ans, sur la base de leur connaissance de la Coopération internationale ou en matière de gestion. En 2009, aucun membre du Conseil d’Administration n’a assumé de fonction diri-geante dans notre société.

    Le Conseil d’Administration a le pouvoir d’accomplir tous les actes nécessaires ou utiles à la réalisation de l’objet social de la CTB. Il définit la stratégie de la CTB sur proposition du Délégué à la gestion journalière et approuve chaque année un plan d’entreprise fixant les objectifs et la stratégie à moyen terme de la CTB.

    Les membres du Conseil d’Administration sont : Monsieur Yves Haesendonck, Ambassadeur - Prési-

    dent du Conseil d’Administration ; Monsieur Jef Valkeniers, député honoraire, sup-

    pléant du Président du Conseil d’Administration ; Monsieur Claude Bougard, sénateur honoraire ; Monsieur Xavier De Cuyper, Administrateur général

    de l’Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé (AFMPS) ;

    Madame Kathelijn De Decker, collaboratrice de l’Union nationale des mutualités socialistes ;

    Monsieur Luc De Lobel, consul ; Monsieur Étienne Godin, conseiller politique du PS ; Monsieur Etienne Knoops, ancien ministre, député

    honoraire ; Madame Leen Laenens, Directrice de Bioforum

    Vlaanderen vzw ; Monsieur Jacques Lefèvre, président de l’Université

    des Aînés - UDA (UCL) ;

    rapport administratiF Monsieur Willy Peirens, président honoraire de

    l’ACV, vice-président honoraire de la World Confe-deration of Labor ;

    Monsieur Milan Rutten, directeur de la communica-tion au sp.a.

    Conformément à la décision de l’Assemblée générale exceptionnelle du 13 septembre 1999, amendée par la décision de l’Assemblée générale du 17 décembre 2004, les membres du Conseil d’Administration per-çoivent la rémunération suivante : Le Président : une somme annuelle de 7.000 euros

    et un jeton de présence de 150 euros par réunion du Conseil ;

    Le Suppléant du Président : une somme annuelle de 5.500 euros et un jeton de présence de 150 euros par réunion du Conseil ;

    Les autres membres : une somme annuelle de 4.000 euros et un jeton de présence de 150 euros par réunion du Conseil ;

    Le Président et son Suppléant bénéficient d’un remboursement de frais forfaitaire de 309,87 euros par mois ; les membres peuvent, quant à eux, rentrer leurs frais réels encourus pour assister à une réunion du Conseil.

    Le Conseil d’Administration se réunit à huit reprises en 2009.

    audit interneConformément aux bonnes pratiques en matière de gouvernance et aux dispositions du contrat de gestion, la CTB dispose d’une fonction d’audit interne. L’équipe d’audit interne est actuellement composée de deux auditeurs.

    Leur mission consiste, de manière indépendante et objective, à donner à la CTB une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, de lui apporter des conseils pour les améliorer, et à contribuer à créer de la valeur ajoutée. Les auditeurs internes aident la CTB à atteindre ses objectifs en évaluant, par une ap-proche systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle et de gou-vernement d’entreprise en faisant des propositions pour renforcer son efficacité. Afin d’accomplir leur mission, les auditeurs internes doivent respecter les normes de l’Institut des Auditeurs Internes. En outre, ©

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  • 10

    rapport annuel 2009

    des synergies sont développées entre les auditeurs internes et externes de la CTB.

    Les auditeurs internes font rapport au Comité d’audit de la CTB. Ce Comité est composé de cinq membres du Conseil d’administration et s’est réuni à six reprises en 2009. En vertu de la Loi portant création de la CTB et du contrat de gestion, le rôle du Comité d’audit est de s’assurer que la CTB identifie et gère de manière appropriée l’ensemble des risques.

    Durant l’année 2009, les auditeurs internes ont effectué principalement les missions suivantes : Encadrement des bureaux de représentation ; Cycle des achats au siège ; Représentations et projets sud : les modalités de

    mise en œuvre (cogestion allégée et « exécution nationale ») dont deux missions sur le terrain (Sénégal et Mali) ;

    Cycle de gestion de la trésorerie au siège ; Suivi de la mise en place des recommandations

    des missions d’audit interne 2008 ; Analyse de risques et plan d’audit 2010.

    ComitÉ de direCtionEn 2009, la composition du Comité de direction a été modifiée au 1er août. Le mandat du Directeur Mario Goethals n’a en effet pas été renouvelé pour des motifs d’équilibre linguistique au sein du Comité de direction.

    Membres du Comité de direction (à partir du 01/08/2009) : Carl Michiels, Président du Comité de direction ; Peter Pauwels, Directeur Finances et Information &

    Communication Management ; Krista Verstraelen, Directrice des Ressources hu-

    maines ; Jean-Pierre Luxen, Directeur Expertise sectorielle

    et thématique & Coordination géographique.

    Le Roi nomme le Délégué à la gestion journalière par arrêté délibéré en Conseil des Ministres pour un terme renouvelable de six ans sur base de sa connaissance de la coopération internationale ou en matière de gestion.

    Le Délégué à la gestion journalière est invité à toutes les réunions du Conseil d’Administration et y a voix consultative. Seul le Délégué à la gestion journalière

    peut être chargé de la gestion journalière et de la re-présentation en ce qui concerne cette gestion.

    Le Conseil d’Administration compose, sur proposition du Délégué à la gestion journalière, le Comité de direction, dont il détermine le nombre de membres, qui portent le titre de membre du Comité de direction. Le nombre total des membres du Comité de direction ne peut être supérieur à six.

    Le Conseil d’Administration nomme et révoque à la majorité absolue, sur proposition du Délégué à la gestion journalière, les membres du Comité de direction pour un terme renouvelable de six ans.

    Le Délégué à la gestion journalière fait partie de plein droit du Comité de direction et le préside.

    Les droits et obligations des membres du Comité de direction ainsi que leur rémunération sont réglés dans une convention particulière conclue entre chaque membre du Comité de direction et la société repré-sentée par le Délégué à la gestion journalière, moyen-nant accord préalable du Conseil d’Administration statuant à la majorité absolue. La rémunération des membres du Comité de direction est à charge de la société.

    Les membres du Comité de direction sont chargés des compétences déléguées par le Délégué à la gestion journalière et assistent ledit Délégué à la gestion jour-nalière dans l’exercice desdites compétences, notam-ment en exécutant ses décisions.

    En 2004, le Conseil d’Administration a décidé de confier les tâches et pouvoirs du Délégué à la gestion journalière à un Président du Comité de direction, et ce, pour une durée indéterminée.

  • 11

    rapport administratiF

    Bureaux de représentationEn 2009, la CTB disposait d’un bureau de représentation dans les pays suivants :

    Afrique du Sud, Algérie, Bénin, Bolivie, Burundi, Équateur, Mali, Maroc, Mozambique, Niger, Ouganda, Territoire palestinien, Pérou, République démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Tanzanie et Vietnam.

    De plus, en 2009, elle a mis également en oeuvre des activités au Cambodge, en Éthiopie, en Tunisie et au Liban.

    organigramme

    Coordination géographique

    Afrique du Nord, de l’Ouest, Amérique Latine et Territoire palestinien

    Comité d’audit Conseiller interne en prévention

    Communication interne Accueil

    Gestion de l’information

    Gestion de la qualité

    Research & Development

    Audit interne

    Expertise sectorielle et thématique

    Coordination Terrain Controlling

    Asie, Afrique Centrale, Orientale et Australe

    Services internationaux Recrutement & Sélection Comptabilité

    Bourses d’études et de stages

    Communication Externe & Marketing

    Formation & Gestion des compétences

    Comptabilité générale

    Logistique & Achats Infocycle Conseil juridique Comptabilité projets

    Annoncer la Couleur Programme JuniorInformation &

    Communication Management

    Kleur Bekennen Payroll & Voyages

    Trade for Development Centre

    Finances & Information and Communication

    Management

    Expertise sectorielle et thématique

    Président du Comité de Direction

    Conseil d’Administration

    Ressources humaines

  • 12

    rapport annuel 2009

    tutelle administrativeLa société est soumise au pouvoir de contrôle du mi-nistre dont relève la CTB et du Ministre du Budget. Ce contrôle est exercé à l’intervention de deux Commis-saires du gouvernement, nommés et révoqués par le Roi, l’un sur la proposition du ministre dont relève la société et l’autre sur la proposition du Ministre du Budget. Ceux-ci ne font pas rapport au Conseil d’Ad-ministration, mais directement à leur ministre respectif.

    En 2009, ces Commissaires n’ont émis aucune réserve par rapport aux décisions du Conseil d’Administration ayant entraîné une suspension et nécessité que le mi-nistre prenne une nouvelle décision. La rémunération des Commissaires du gouvernement est à charge de l’État belge.

    Contrôle FinanCierLe contrôle de la situation financière, des comptes an-nuels et de la régularité, au regard de la loi et des sta-tuts de la société, des opérations à constater dans les comptes annuels, est confié au sein de la société à un Collège de Commissaires qui compte quatre membres. La Cour des comptes nomme deux Commissaires. Les autres Commissaires sont nommés par l’Assem-blée générale. Les Commissaires nommés par la Cour des comptes sont nommés parmi les membres de celle-ci. Les autres Commissaires sont nommés parmi les membres, personnes physiques ou morales, de l’Institut des Réviseurs d’Entreprises.

    Les Commissaires sont nommés pour un terme re-nouvelable de six ans.

    Le Roi fixe la rémunération des Commissaires désignés par la Cour des comptes. Le mandat des réviseurs d’entreprises est défini au moyen des adjudications publiques respectives. Ces rémunérations sont à charge de la société.

    Le mandat prévoit un audit intermédiaire et un audit annuel des comptes. Les Commissaires peuvent en outre effectuer des missions d’audit dans les pays partenaires. Chaque mission donne lieu à la rédaction d’un rapport commenté lors d’une réunion du Comité d’audit (six réunions en 2009). La déclaration relative aux comptes annuels de 2009 est un rapport rendu sans réserve.

    Pour 2009, la rémunération totale des Commissaires de la Cour des comptes a atteint 14.859 euros. Leurs frais de mission ont atteint 24.716 euros. La rémuné-ration afférente au mandat des réviseurs d’entreprises a atteint pour sa part 344.478 euros.

    parties prenantes (stakeholders)La CTB distingue quatre groupes de parties prenantes, en l’occurrence : les pays partenaires et leur popula-tion, les donneurs d’ordre, la société et le personnel de la CTB. La Loi du 21/12/1998 portant création de la CTB, qui définit la mission de l’agence, permet une identification automatique des parties prenantes.

    Pays partenaires et leur population Il s’agit des bénéficiaires ultimes du core business

    de la CTB, à savoir la mise en œuvre de projets de développement ; à ce titre, ils représentent en toute bonne logique les principaux stakeholders. Les au-torités, organisations et associations bénéficiaires contribuent elles aussi à la détermination des projets et programmes. À l’échelon ministériel, cela se fait au sein de ce que l’on appelle une Commission mixte, dans laquelle des représentants de la Belgique et du pays partenaire définissent à quoi ressemblera la coopération au cours des quatre à cinq pro-chaines années. Pour chaque projet est signée une convention de mise en œuvre et est mise sur pied une structure de concertation, au sein de laquelle siègent aussi des représentants de la Belgique et du pays partenaire. C’est cette structure qui gère le projet et veille à l’atteinte des objectifs.

    Donneurs d’ordre Le principal donneur d’ordre de la CTB est l’État

    belge. Les droits et obligations des deux parties sont stipulés dans un contrat de gestion. La Direction Générale de la Coopération au Développement du Service Public Fédéral Affaires étrangères, Com-merce extérieur et Coopération au Développement et la CTB collaborent étroitement, notamment par le biais d’un comité de gestion mixte qui se réunit à intervalles réguliers. Dans les pays partenaires, les deux parties sont représentées respectivement par l’Attaché à la coopération au développement et le Représentant résident de la CTB.

  • 13

    La CTB œuvre aussi pour le compte d’autres don-neurs d’ordre, comme la Commission européenne, la Banque mondiale, DFID… La stratégie adoptée par la CTB consiste à réaliser les tâches pour ces « autres » donneurs d’ordre (tiers) dans le droit fil des interventions de la Coopération bilatérale belge afin d’exploiter au maximum l’expertise présente au sein de l’agence et de gérer les ressources dis-ponibles de manière plus rationnelle et efficiente.

    Société La CTB remplit une fonction publique en utilisant

    pour ce faire l’argent du contribuable. Rien de plus normal dès lors que la CTB rende des comptes minutieux et exhaustifs en la matière et qu’elle démontre que l’argent est correctement dépensé. La mission de la CTB englobe également des acti-vités de sensibilisation ainsi qu’une formation à la coopération au développement. La CTB entend de la sorte contribuer à asseoir et renforcer l’appui à la coopération au développement au sein de l’opinion publique.

    Personnel de la CTB Le capital humain de la CTB est sa seule richesse.

    La coopération au développement est une matière difficile, mais passionnante ; cela se reflète dans les niveaux de formation toujours très élevés et dans le fort engagement humain et professionnel témoigné par les collaborateurs. Grâce au Programme Junior, la CTB a de même la possibilité d’offrir aux jeunes une première expérience professionnelle dans le secteur. Il s’agit là d’une occasion unique pour la CTB de développer son expertise et d’œuvrer d’ores et déjà à son avenir.

    Aucune réunion des stakeholders n’a été tenue en 2009, contrairement à ce qui avait été annoncé dans le rapport annuel de 2008. Ceci est dû au fait que les différentes initiatives en matière de Responsabilité so-ciétale des entreprises (RSE) n’ont pas encore pu être rassemblées sous une même coordination.

    La première réunion de stakeholders est prévue à l’au-tomne 2010 dans le cadre des réunions du personnel de la CTB. Une concertation préparatoire est en cours avec l’ASBL Kauri.

    © CTB / Dieter Telemans

  • 15

    eXÉCution nationalePar « exécution nationale », on entend que les pays partenaires se chargent eux-mêmes de l’exécution des projets de développement. Le but est d’arriver à un meilleur ancrage des projets dans le contexte local et à ce que les pays partenaires en assument la responsabilité. L’appropriation par le partenaire est ici centrale et constitue la condition de base pour un développement durable.

    Depuis la Déclaration de Paris (2005) et l’approbation du Plan belge pour l’Harmonisation et l’Alignement de l’aide (2007), l’exécution nationale est au centre de la stratégie belge en matière d’aide.

    La part croissante qu’occupe l’aide budgétaire sectorielle dans le budget de la coopération au développement confirme clairement ce qui précède, mais l’aide au projet traditionnelle n’échappe pas, elle non plus, à la ten-dance générale consistant à accorder davantage de responsabilités au partenaire.

    Par conséquent, l’aide au projet est de plus en plus intégrée aux stratégies nationales du pays partenaire, lesquelles partent d’une approche sectorielle. Un autre indicateur de la croissance de l’exécution nationale est l’utilisation de systèmes nationaux pour la gestion financière et la mise en œuvre des marchés publics, sous la responsabilité directe du partenaire.

    Cette évolution confronte la CTB à de nouveaux défis. Auparavant, la CTB se chargeait de la gestion financière et de la mise en œuvre des marchés publics. Dans ce nouveau contexte, elle doit soumettre les institutions du partenaire à une analyse des risques préalable et contrôler qu’elles exécutent correctement les activités du projet. Cela requiert une nouvelle expertise spécifique.

    Au niveau du contenu également, les activités de développement sont ali-gnées sur les programmes existants du pays partenaire. Les interventions où le renforcement et l’appui des capacités occupent une place centrale sont davantage mises en avant.

    La CTB passe d’un rôle d’exécution à celui « d’accompagnement au développement » Le dialogue politique et sectoriel avec le pays partenaire devient plus im-portant, car les résultats de développement avancés par le partenaire sont analysés de façon critique avant, pendant et après la mise en œuvre de l’action de développement.

    Cette évolution a des conséquences pour l’expertise dont la CTB dispose et devra disposer à l’avenir. Le rôle technique, d’exécution des experts de la CTB est complété de tâches d’accompagnement et de conseil.

    rapport relatiF à la FinalitÉ soCialeConteXte de la CoopÉration au dÉveloppement

    lisez également « research & development » à la page 34

    © C

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  • 16

    rapport annuel 2009

    L’expertise technique en matière de gestion des projets fait place à un savoir-faire qui accompagne et appuie les processus de changement. Les managers financiers devront davantage se focaliser sur les activités d’audit.

    Cette révolution a des conséquences directes pour la CTB. Les méthodes et instruments existants ne sont désormais plus adaptés, l’expert en déve-loppement d’aujourd’hui est le novice de demain et le rôle de l’organisation évolue de celui de pur exécutant à celui de partenaire du développement.

    La CTB ne peut pas se permettre de rater ce train. Elle doit embrasser ces changements fondamentaux en adaptant ses concepts et ses outils. Et cela passe à fortiori par un élargissement des compétences de son personnel.

    Commissions miXtes13 nouveaux programmes de coopération en 2008 et 2009 En 2008-2009, la Belgique signe de nouveaux programmes de coopération avec 13 pays partenaires. Ces programmes s’étendent à chaque fois sur une période de quatre ans. Selon une analyse générale, les budgets de ces programmes de coopération ont augmenté en moyenne de près de 90%.

    Le budget alloué à la coopération avec la République démocratique du Congo s’élève à 400 millions d’euros. Pour sa part, le Burundi bénéficie d’un programme de 150 millions d’euros ; quant au Maroc, il arrive en troi-sième position avec 80 millions d’euros. Les dix autres programmes de coopération disposent d’un budget qui oscille entre 40 et 64 millions d’euros.

    L’agriculture et la santé demeurent les secteurs les plus importants en en-globant respectivement 24 et 19% des budgets. Les trois autres secteurs, à savoir l’infrastructure/l’eau, l’éducation et la consolidation de la société, se situent davantage au second plan, même si le budget alloué au secteur de l’infrastructure/l’eau est tout de même considérable en raison de son ampleur au Congo.

    InstrumentsDans 62% des cas, la coopération avec les pays partenaires passe par des projets et des programmes. L’appui budgétaire sectoriel représente, quant à lui, 10,5% (120 millions d’euros), alors que la coopération déléguée occupe 14% (160 millions d’euros).

    050

    100150200250300350400

    0

    50

    100

    150

    200

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    En millions d’euros

    Programme précédent

    Nouveau programme

  • rapport relatiF à la FinalitÉ soCiale

    17

    rapport d’aCtivitÉs

    Manage financial

    resources 7.0

    Managehuman

    resources 8.0

    ManageIT

    resources 9.0

    Manageknowledge

    10.0Managefacilities

    11.0

    Managemarketing

    12.0

    Manageprocurement

    13.0

    Managepartnerships

    14.0

    Support processes

    Management processes

    ManageStrategy

    4.0

    ManageQuality

    5.0

    ManageCorporate

    SocialResponsibility

    6.0

    Don

    ors

    Cor

    e pr

    oces

    ses Beneficiaries

    1.0 Manage interventions in the South for Belgian authorities

    2.0 Manage interventions in the North for Belgian authorities

    3.0 Manage interventions for other donors

    introduCtionDepuis 2005, la CTB utilise un système de gestion de la qualité avec pour objectif l’amélioration permanente du fonctionnement général de l’agence.

    Les choix stratégiques y afférents sont axés sur la stimulation du développe-ment durable en répondant aux attentes des donneurs d’ordre, en particulier l’État belge, et aux besoins des bénéficiaires de la coopération au développe-ment. Le renforcement de l’expertise et de la capacité d’innovation du personnel constitue ici également un élément essentiel.

    La mise en oeuvre de cette démarche Qualité est basée sur un système de gestion par les processus. Ceci offre un cadre de gestion responsable, où les aspects sociaux, éthiques et écologiques sont intégrés dans tous les processus. Une organisation doit savoir quels sont les processus offrant la valeur ajoutée la plus importante afin de pouvoir répondre à ses exigences. Cela n’est possible que si les activités sont gérées de manière transversale, si les différentes fonctions cessent d’être cloisonnées et si une réelle colla-boration interne est mise en place.

  • 18

    rapport annuel 2009

    La CTB identifie trois types de processus subdivisés en 14 catégories de processus :

    Processus principaux (3) : Interventions pour l’État belge dans le Sud Interventions pour l’État belge dans le Nord Interventions pour tiers

    Processus de gestion (3) : Stratégie Qualité Responsabilité sociétale des entreprises (RSE)

    Processus d’appui (8) : Finance Ressources humaines Technologie de l’information Connaissances Équipement (facility) Marketing Achat Partenariats

    Ce deuxième chapitre du rapport est structuré selon ces catégories de processus.

    © CTB / Dieter Telemans

  • rapport relatiF à la FinalitÉ soCiale

    19

    interventions eXÉCutÉes dans le sud pour les autoritÉs belges

    CoopÉration bilatÉrale direCte2009 est une année particulièrement couronnée de succès en termes de préparation de nouvelles interventions, et ce, tant pour ce qui est de l’aide au projet et au programme que de l’aide budgétaire.

    En 2009, la CTB finalise 34 dossiers de formulation pour un montant total avoisinant les 201 millions d’euros.

    pays montant (€) FormulationsAlgérie 9.000.000 1

    Burundi 20.000.000 5

    Équateur 350.030 1

    Mali 8.420.000 2

    Maroc 3.007.866 1

    Mozambique 15.000.000 1

    Niger 22.570.000 5

    Ouganda 6.500.000 1

    Pérou 2.450.000 1

    RD du Congo 79.850.000 10

    Rwanda 17.000.000 2

    Sénégal 2.732.180 2

    Territoire palestinien 4.000.000 1

    Vietnam 10.000.000 1

    Total 200.880.076 34

    Pour 28 de ces formulations, la Convention spécifique est signée en 2009. Un engagement de 194 millions d’euros, soit 97% du budget disponible, est pris pour financer l’aide au projet dans 12 pays partenaires. Cette somme couvre essentiellement de nouveaux projets et programmes, mais aussi des micro-interventions, des fonds d’études ainsi que quelques augmenta-tions budgétaires pour des projets en cours.

    Au 31 décembre 2009, bon nombre de formulations sont, par ailleurs, quasiment finalisées pour un montant de 48 millions d’euros. Les autres formulations en cours s’élèvent, quant à elles, à un montant avoisinant les 100 millions d’euros.

    La tendance évolue clairement vers des projets et programmes de plus grande envergure, ce qui engendre de nouveaux défis à relever et exige des stratégies appropriées. Tout cela se traduit, d’une part, par des équipes de formulation plus importantes (composées d’experts CTB et de consultants externes) et par des missions supplémentaires, d’autre part. En une seule année, le budget moyen d’une intervention progresse pour passer de cinq à six millions d’euros. Un des programmes affiche même un budget de l’ordre de 28 millions d’euros.

    Une formulation est un exercice complexe qui s’efforce de dégager un consensus entre les acteurs locaux, la DGD et la CTB. Ce type d’exercice prend du temps et il n’est pas non plus rare qu’il se poursuive au début de l’exécution du projet encore.

  • 20

    rapport annuel 2009

    Un « Formulation manager » est désigné pour chaque formulation. Ce manager pilote une équipe composée de membres du personnel du siège et des bureaux de représentation. Le Formulation manager est responsable du produit final, en l’occurrence, le rapport de formulation, qui comprend notamment un dossier technique et financier.

    La CTB fait en outre appel à des experts externes en vue de déterminer les orientations stratégiques des interventions. Ainsi, en 2009, la CTB emploie des consultants internationaux dans 16 formulations ; quant aux 13 autres formulations, elles sont finalisées par des experts CTB en collaboration avec des consultants nationaux.

    Les formulations font l’objet d’un contrôle interne de la qualité à la CTB ; elles sont soumises à un comité conjoint de contrôle de la qualité (DGD et CTB) ainsi qu’à un comité de pilotage présidé par le pays partenaire. L’approche adoptée par la CTB de même que les résultats des formulations sont appréciés par la DGD. À cet égard, c’est surtout la disponibilité de l’expertise en interne qui semble constituer un atout majeur.

    En 2009, la CTB organise des cours de mise à niveau portant sur les instru-ments existants (tels que le cycle de projet avec le cadre logique) et des formations relatives aux nouveaux instruments (Outcome Mapping).

    Le nouveau modèle communément admis accorde une beaucoup plus grande responsabilité au pays partenaire. Cette approche s’assortit d’un mécanisme de financement flexible et approprié du donateur ainsi que d’un dialogue politique. La société civile est, elle aussi, impliquée dans le pro-cessus. Dans le cadre de ce glissement de responsabilités, de premières démarches ont été entreprises, notamment par le biais d’analyses organi-sationnelles et des risques, en vue de concevoir et décrire de nouveaux instruments appropriés de suivi et d’exécution.

    L’évolution de l’approche projet vers l’approche programme et la coopération financière signifie également que les identifications sont moins spécifiques et suppose, dans la plupart des cas, une contribution commune à différents donateurs. Il s’avère dès lors plus difficile pour le donateur de reconnaître le résultat et l’impact lié à sa propre contribution. Parallèlement, le nouveau cadre de réflexion pose comme postulat que les donateurs harmonisent leurs actions entre eux, mais aussi qu’ils s’alignent sur les systèmes existants du partenaire bénéficiaire. C’est la raison pour laquelle il est essentiel d’intégrer aux dossiers techniques une stratégie correcte de suivi.

    Sur le plan administratif aussi, on enregistre une nouveauté : à compter de 2009, les Formulation managers consignent leur temps effectif de travail par dossier de formulation via un programme spécifique d’enregistrement de l’emploi du temps.

    © CTB / Nick Hannes

  • rapport relatiF à la FinalitÉ soCiale

    21

    projets lanCÉs en 2009

    Pays Titre du projet Secteur Montant (€)

    1 AlgérieGestion intégrée des déchets solides de l’agglomération de Mascara

    Infrastructure 9.000.000

    2 Burundi Appui au développement agricole en Province de Cibitoke Développement rural 5.000.000

    3 BurundiDéveloppement local et participation citoyenne dans la province de Cibitoke

    Gouvernance 4.000.000

    4 Burundi Professionnalisation de la Police Nationale du Burundi Gouvernance 3.000.000

    5 Burundi Appui à la justice et au renforcement de l’état de droit Gouvernance 2.000.000

    6 BurundiDéveloppement économique et social par la mise en œuvre d’un programme de pavage

    Infrastructure 6.000.000

    7 Mali Appui au développement des potentialités du Zébu Maure Développement rural 8.000.000

    8 MaliAppui au développement socio-sanitaire dans la région de Mopti

    Santé 420.000

    9 MarocDéveloppement agricole intégré dans la Province de Ouarzazate

    Développement rural 3.007.866

    10 NigerAugmentation des revenus monétaires des femmes dans la région de Dosso

    Développement rural 4.607.160

    11 NigerAménagement pastoral et sécurisation des systèmes pastoraux

    Développement rural 11.000.000

    12 Niger Formation des agents de santé Santé 3.570.000

    13 Ouganda Renforcement des capacités dans le secteur de la santé Santé 6.500.000

    14 PérouRenforcement institutionnel de la Direction Micro et Petites Entreprises

    Développement rural 2.450.000

    15 RD Congo Entretien et réhabilitation des routes de desserte agricole Infrastructure 11.000.000

    16 RD Congo Appui au désensablement du port de Kalémie Infrastructure 450.000

    17 RD Congo Appui institutionnel à la lutte contre la maladie Santé 6.500.000

    18 RD Congo Lutte contre la trypanosomiase humaine africaine Santé 10.000.000

    19 RD Congo Enseignement Technique et Formation Professionnelle Éducation 6.000.000

    20 RD CongoFormation des enseignants à l’utilisation des manuels scolaires fournis

    Éducation 3.000.000

    21 RD Congo Fourniture d’électricité à Kisangani Infrastructure 8.500.000

    22 RD Congo Amélioration de la production végétale Développement rural 3.000.000

    23 RD CongoAppui aux infrastructures et activités dont bénéficient les familles des militaires du camp de Kindu-Lwama

    Gouvernance 3.400.000

    24 RD Congo Réhabilitation et entretien des pistes rurales et de bacs Infrastructure 28.000.000

    25 Rwanda Formation professionnelle Éducation 5.000.000

    26 SénégalMicro-assurance santé dans les régions de Diourbel, Fatick, Kaolack et Kaffrine

    Santé 1.500.000

    27 Terr. palestinienCurriculum e-learning dans l’enseignement primaire et secondaire

    Éducation 4.000.000

    28 VietnamRenforcement institutionnel du gouvernement local dans la province de Ninh Thuan (adduction d’eau et assainissement)

    Infrastructure 10.000.000

  • 22

    rapport annuel 2009

    bourses d’Études et de stagesEn 2009, le programme des bourses d’études et de stages représente un montant global de plus que 21 millions euros. Les dépenses réelles s’y rapportant atteignent 17,8 millions d’euros, dont 7,4 millions concernent les bourses locales et 10,4 millions les bourses en Belgique.

    En nombre absolu, cela représente 4.349 boursiers (y compris participants aux formations groupées) touchés par le volet local/régional, et 1.465 boursiers en Belgique, dont 810 nouvelles sélections en 2009.

    Outre ce programme annuel, 119 dossiers de formation sont traités pour le compte des projets. La CTB gère 75 dossiers dans le cadre de la convention conclue avec l’Agence internationale de l’Énergie atomique. Soit un total de 1.659 dossiers gérés en 2009 en Belgique.

    Aspect genreLe volet belge a pu toucher 31% de femmes tant dans le cadre du programme annuel, que dans le cadre des projets. Les bourses locales touchent plus de femmes : 41,8%.

    Répartition géographiqueEn ce qui concerne les bourses en Belgique, les boursiers sont originaires de plus de 25 pays, mais proviennent essentiellement (98,5%) des 18 pays partenaires de la coopération bilatérale.

    Répartition par domaine de formationLes formations en Belgique se répartissent selon les domaines suivants : médical et pharmaceutique, économie, sciences, pédagogie et secteur psychosocial, agronomie, infrastructure, droit et environnement.

    Programme Foresa 3 Foresa signifie Formation, Recherche-action en Santé. Il s’agit d’une approche participative pour améliorer la qualité et l’accès aux soins de santé pour les patients tuberculeux.

    Initié en 2005 par l’Ecole de santé publique de l’Université Libre de Bruxelles (ULB) et la CTB, ce programme est développé dans quatre pays franco-phones ouest-africains : le Bénin, le Burkina Faso, le Mali, le Sénégal.

    A la demande de l’École de Santé Publique de l’ULB, l’Union européenne (le bailleur) autorise la poursuite du programme Foresa 3 au-delà des trois premières années, mais à budget constant.

    Les missions d’appui et d’encadrement sont reprogrammées en fonction de cette prolongation, et en fonction des besoins de l’audit externe. Le dernier séminaire (de restitution) se tient en mars 2009 à Ouagadougou. Celui-ci clôture les activités de terrain du programme au 31 mai 2009.

    Le rapport final, décrivant les activités entreprises dans chaque pays et les résultats obtenus, sera disponible en 2010.

    rÉpartition gÉographique

    Magreb et Territoire palestinien (20%)

    Burundi, Rwanda et RD Congo (31%)

    Amérique Latine (6%)

    Afrique de l’Ouest (15%)

    Afrique anglophone (15%)

    Asie (11%)

    Hors 18 pays partenaires (2%)

    rÉpartition par domaine de Formation

    Agronomie / vétérinaire (13%)

    Droit (3%)

    économie (15%)

    Infrastructure (14%)

    Médecine / pharmacie (14%)

    Pédagogie / psycho-social (12%)

    Sciences (18%)

    énergie / environnement (6%)

    Autres / Non spécifié (5%)

  • rapport relatiF à la FinalitÉ soCiale

    23

    programme de miCro-interventions (mip) Le programme a pour objectif d’aider des groupes, des associations émanant de la société civile, et des pouvoirs locaux, démontrant disposer de la capacité à identifier et exécuter eux-mêmes leur projet, à acquérir plus d’autonomie leur permettant de prendre plus facilement en charge eux-mêmes le développement de leur propre communauté.

    En 2009, un budget total de 3,2 millions d’euros est alloué pour la sélection de nouveaux micro-projets dans les différents pays partenaires.

    L’amélioration de la qualité du programme est privilégiée en 2009 et deux axes sont développés :

    Amélioration de la mise en œuvreDébut 2009, un atelier se tient à Niamey (Niger) regroupant des chargés du programme MIP de différents pays. Les processus MIP y sont élaborés avec le concours du service Gestion de la qualité.

    Formation des bénéficiairesLa convention 2009 prévoit pour la première fois qu’un budget complé-mentaire, n’excédant pas 5% de l’ensemble des budgets annuels attribués aux pays, est disponible localement pour améliorer la qualité de la prestation, la durabilité des actions entreprises, en permettant un renforcement des capacités des associations ou groupes cibles (formation des micro-projets sélectionnées).

    © CTB / Nick Hannes

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    rapport annuel 2009

    interventions eXÉCutÉes dans le nord pour les autoritÉs belges

    inFoCyCleInfocycle propose une formation résidentielle multidisciplinaire sur les relations Nord-Sud. Cette formation s’inscrit dans une tradition initiée par le gouver-nement belge dans les années 60. La CTB s’est vu confier l’organisation de la formation mi-2002.

    Aujourd’hui, Infocycle s’adresse aux personnes actives dans le domaine de la solidarité internationale ou souhaitant le devenir. Il poursuit l’objectif de développer la réflexion de son public sur les enjeux globaux du développe-ment ainsi que de promouvoir l’engagement de ce dernier. En outre, Infocycle contribue à renforcer les synergies entre les organismes en Belgique qui offrent un encadrement aux différents acteurs de la solidarité internationale.

    En 2009, 1.003 personnes prennent part à un Infocycle. 540 francophones et 461 néerlandophones suivent des programmes distincts et se rejoignent lors de sessions données en anglais.

    Les sujets abordés vont de la macroéconomie à l’anthropologie, en passant par les thèmes et secteurs prioritaires de la Coopération belge, sans oublier les acteurs de la coopération et de la solidarité internationale. En 2009, le Comité de direction de la CTB s’implique directement dans le programme en assumant la conférence inaugurale de chacun des 11 Infocycles organisés sur l’année. Cette conférence pose le cadre de l’aide publique belge et son contexte international, en mettant particulièrement l’accent sur les Objectifs du Millénaire et la Déclaration de Paris.

    e-learningInfocycle démarre en 2009 le projet E-learning : des cours à distance qui permettent aux participants d’acquérir les notions de base de certaines conférences. Grâce à un socle commun de connaissances acquises avant la formation, les cours à distance offrent la possibilité d’une plus grande interactivité entre les participants durant la formation en présence. Une équipe de consultants accompagne le projet dans sa phase pilote, en commençant par une analyse réalisée auprès des participants. Ensuite, les intervenants sélectionnés pour créer un cours en ligne suivent une formation sur les spécificités de cet enseignement. En fin d’année, le premier cours en ligne portant sur l’environnement est lancé et testé auprès du public. Les autres cours seront finalisés en 2010.

    inFoCyCle à optionsLa formation comprend une partie en tronc commun et une partie « à options », qui se veut plus approfondie et participative pendant un quart de temps d’un Infocycle. Après une première phase de lancement et de test de cette formule, cette année voit la formalisation des options par le biais d’un marché pluriannuel qui reprend les options « Réflexion sur les pistes d’engagement au sein de la solidarité internationale », « Micro-initiatives » et « Projets menés à partir de nos sociétés du Nord » et ajoute une option supplémentaire « Environnement ».

    © CTB / Jan Crab

  • rapport relatiF à la FinalitÉ soCiale

    25

    Le programme quinquennal en cours prévoit une nouvelle activité de concertation entre les acteurs du secteur des formations courtes sur le développement. La jeune plate-forme se réunit pour la première fois en 2009 et décide de démarrer par un recensement des formations existantes en Belgique afin de pouvoir mieux informer le public.

    Enfin, Infocycle met en place des incitants de contenu pour récompenser les participants qui jouent un rôle actif durant la formation en apportant des témoignages ou en remplissant complètement une évaluation en ligne : ils reçoivent un « bon pour un livre », à choisir parmi ceux sélectionnés par les conférenciers.

    trade For development Centre2009 a été l’année de lancement du Trade for Development Centre.

    Ce programme est un pôle de compétences mis en place par les pouvoirs publics pour : l’amélioration de la professionnalisation et de l’accès au marché des

    producteurs du Sud ; le renforcement d’expertise, la diffusion d’informations et la sensibilisation

    aux diverses formes de commerce équitable, durable, et d’aide au com-merce ;

    la mise en place d’une plate-forme d’échanges sur les thématiques d’aide au commerce, commerce équitable et commerce durable.

    Appui aux producteursL’accès au marché est l’un des facteurs clés pour faire du commerce un instrument de développement. Par conséquent, le Trade for Development Centre soutient les producteurs marginalisés, les micro- et petites entreprises ainsi que les projets d’économie sociale (établis dans les pays partenaires de la Coopération belge) inscrits dans des dynamiques de commerce équitable ou durable.

    Il agit notamment par le financement de différentes activités : études de marché, création de nouveaux produits, amélioration de la qualité des produits existants, introduction de systèmes de contrôle de la qualité, renforcement des capacités des producteurs à obtenir une certification équitable ou durable, formations (en gestion, marketing…), participation à des foires commerciales et « company matching » qui mettent directement en contact producteurs et importateurs.

    Treize projets ont été financés en 2009 : sept en Amérique Latine (Pérou, Bolivie, Équateur), quatre en Afrique (Maroc, Ouganda) et deux au Moyen-Orient (Territoire palestinien).

    Le Centre soutient également les projets de la coopération bilatérale directe inscrits dans une approche Filière de production ou de commercialisation, notamment au Rwanda, dans la filière horticole, ou en Tanzanie, dans la

    www.befair.be

  • 26

    rapport annuel 2009

    filière apicole. Il donne des avis techniques, en effectuant une analyse du marketing ou de l’environnement (institutionnel, concurrentiel…), et facilite la recherche de débouchés pour les produits, que ce soit sur les marchés locaux, régionaux ou internationaux.

    Campagnes de sensibilisationLe Trade for Development Centre organise, chaque année en octobre, la Semaine nationale du commerce équitable, en collaboration avec les principales organisations du secteur. Promotion et mise en avant dans les différents réseaux de vente, campagnes médiatiques, événements sponsorisés par des personnalités, participation d’entreprises et d’institutions… : autant de manifestations qui ont fait de cette Semaine, du 30 septembre au 10 octobre 2009, « le » moment équitable de l’année.

    À l’occasion de la Semaine du commerce équitable, le Trade for Development Centre couronne chaque année les meilleures initiatives en matière de commerce équitable. En 2009, pour la première fois, les trois prix Be Fair Awards sont complétés par un Be Sustainable Award. Les trois Be Fair Awards ont récompensé : la meilleure nouvelle entreprise ou association de commerce équitable, la meilleure nouvelle marque de produits équitables et la meilleure organisation de commerce équitable « Sud/Sud ». Le flambant neuf Be Sustainable Award a récompensé la meilleure initiative en matière de commerce durable avec les pays en développement.

    Centre d’expertiseEn 2009, le Trade for Development Centre fait réaliser une enquête d’opinion auprès des consommateurs belges sur le commerce équitable et durable. Cette enquête fournit l’information nécessaire aux acteurs du secteur sur la perception du commerce équitable et durable.

    Le Centre a publié et diffusé quatre publications électroniques : « Les pouvoirs publics jouent la carte du commerce équitable » : cette

    brochure est destinée à sensibiliser les pouvoirs publics à l’achat de produits équitables.

    « Le commerce équitable en 2009 » présente l’état actuel du commerce équitable et ses grandes tendances.

    « Le commerce équitable, un commerce durable ? » traite du commerce équitable et de son impact sur l’environnement.

    « Les cosmétiques du commerce équitable et durable. »

    Le Centre organise régulièrement différentes formations, notamment auprès des pouvoirs publics désireux de privilégier les produits équitables et/ou durables lors des appels d’offres.

    Une newsletter mensuelle en français, néerlandais et anglais diffuse de l’in-formation sur le commerce équitable, le commerce durable et, de manière plus générale, sur le commerce comme outil de développement.

    © CTB / Tim Dirven

  • rapport relatiF à la FinalitÉ soCiale

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    sensibilisationLe programme de sensibilisation Kleur Bekennen/Annoncer la Couleur (KLB/ALC) a pour vocation d’éduquer les jeunes à devenir des citoyens du monde actifs, qui prennent part à la solidarité internationale. La CTB met ce programme en œuvre pour le compte de l’État belge depuis 2003. Elle collabore pour ce faire avec des partenaires provinciaux en Wallonie, en Flandre et à Bruxelles.

    Le 10e anniversaire dudit programme a été mis à profit pour remodeler les objectifs et le fonctionnement. Le 1er septembre 2009 n’est pas seulement synonyme de nouvelle année scolaire, il marque aussi le coup d’envoi d’un nouveau programme quinquennal pour Kleur Bekennen/Annoncer la Couleur.

    Par le biais de ce nouveau programme, Kleur Bekennen/Annoncer la Couleur s’adresse aux jeunes de 10 à 18 ans. L’intégration de « l’Éducation à la citoyenneté mondiale » (ECM) demeure un défi de taille dans l’enseignement. Une équipe de promoteurs actifs dans les différentes provinces encourage les écoles et les jeunes à entreprendre personnellement des démarches sur le thème de la « citoyenneté mondiale ». Ces promoteurs offrent aux écoles et aux enseignants des conseils sur mesure, des informations relatives aux ateliers et aux outils pédagogiques ainsi que diverses formations s’adressant aux (futurs) enseignants.

    Kleur Bekennen/Annoncer la Couleur s’efforce, plus que jamais, de suivre de très près les développements et l’offre présente sur le marché numérique. Ce programme entend motiver les jeunes et les enseignants, non seulement à l’école, mais aussi durant leurs loisirs, à devenir des acteurs en matière de solidarité internationale et de citoyenneté mondiale. Fort de cet objectif, une nouvelle stratégie est développée.

    Le nouveau programme postule des résultats très clairs, à savoir : Une plateforme de connaissance active est mise en place en vue de

    développer une vision partagée de l’ECM. Le renforcement des capacités des enseignants doit entraîner une hausse

    du nombre d’activités qui voient le jour dans le domaine de l’ECM. Les enseignants utilisent des outils pédagogiques de qualité. Les écoles développent de plus en plus de projets durables dans le

    domaine de l’ECM.

    aCtivitÉs de kleur bekennenEn 2009, Kleur Bekennen et le VVOB unissent leurs efforts autour du projet « Scholenbanden » qui veut promouvoir la coopération entre les écoles du Nord et du Sud. Une concertation avec Milieuzorg op School (MOS) débouche par ailleurs sur des formations conjointes sur le développement durable dans les différentes provinces.

    En 2009, Kleur Bekennen encadre, appuie et subsidie plus de 600 écoles flamandes qui mettent leurs élèves en contact avec d’autres cultures.

    www.kleurbekennen.be

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    rapport annuel 2009

    Kleur Bekennen organise de même plus de 600 ateliers ayant trait à la diversité, au développement durable, à la paix, aux droits de l’homme et à la problématique Nord-Sud.

    Les centres de documentation de Kleur Bekennen connaissent, eux aussi, une forte affluence ; quelque 5.000 emprunteurs enregistrés font usage de l’un ou l’autre des innombrables outils pédagogiques qui y sont proposés.

    Les nouveaux objectifs finaux interdisciplinaires, applicables dans l’ensei-gnement secondaire à partir de l’année scolaire 2010-2011, constituent aux yeux de Kleur Bekennen un autre défi intéressant à relever. Une étude est menée, en partenariat avec les enseignants et les fournisseurs d’outils pédagogiques, pour déterminer de quelle manière intégrer l’ECM à ce nou-veau cadre.

    aCtivitÉs d’annonCer la CouleurEn 2009, Annoncer la Couleur poursuit plus que jamais son travail de sensi-bilisation dans les provinces. En partant du principe que la meilleure manière de sensibiliser les jeunes est de former les personnes relais (enseignants, animateurs, éducateurs), il nous anime des formations appropriées en vue de donner différents outils et moyens d’action à ces personnes. Ces journées s’articulent autour de thèmes liés aux migrations, à la démocratie et à la coopération. Plus de 320 enseignants suivent ainsi une formation en 2009.

    Cette forme de collaboration permet de garantir le meilleur effet démultiplicateur auprès du public final (jeunes de 10 à 18 ans). Rien que pour l’année 2009, ce sont en moyenne plus de 12.500 jeunes qui ont été touchés.

    Parallèlement, diverses activités culturelles (théâtre, exposition didactique, ciné-débat…) sont organisées pour stimuler et alimenter la réflexion de milliers de jeunes sur les thématiques des campagnes. En 2009, 8.200 jeunes et 650 adultes ont été approchés par ce biais.

    Annoncer la Couleur soutient aussi directement des jeunes qui souhaitent lancer un projet autour de thématiques qui touchent à l’éducation à la citoyenneté mondiale. Pas moins de 25 projets (740 jeunes) bénéficient ainsi d’un suivi méthodologique, logistique et financier.

    En 2009, la campagne sur les migrations est également prolongée grâce au développement d’une nouvelle valise pédagogique ainsi que d’un module de formation élaboré conjointement avec la Croix-Rouge et le Centre Régional d’Action Interculturelle du Centre (Ce.R.A.I.C). Ce module, intitulé « À la rencontre de l’autre », réunit une série de fiches, un ensemble d’outils et un carnet d’adresses pour appuyer les professeurs et formateurs de jeunes dans l’approche des questions liées à l’accueil des migrants.

    www.annoncerlacouleur.be

    © CTB / Dieter Telemans

  • rapport relatiF à la FinalitÉ soCiale

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    interventions pour d’autres donneurs d’ordres

    Conformément à l’article 7 de la Loi du 21 décembre 1998 portant création de la CTB, l’agence peut exécuter des interventions pour d’autres donneurs d’ordre que l’État belge. La CTB dispose pour ce faire d’un département spécifique, à savoir : les Services internationaux (IS - International Ser-vices).

    En 2009, la CTB clarifie formellement le mandat de ses Services internatio-naux, qui est de renforcer le positionnement stratégique de la CTB dans le contexte multibailleurs (Division of Labour). « IS » est un service interne de la CTB qui développe les opportunités de prestations multibailleurs.

    Même si l’environnement dans lequel évolue la CTB est concurrentiel pour toute l’organisation, IS n’est pas une « business unit » à finalité commerciale. Sa finalité est de rechercher des alliances et des partenariats stratégiques pour la Coopération belge. IS contribue, en 2009, à la réalisation de la vision, la mission et la stratégie de la CTB en mobilisant l’ensemble de son expertise et en mettant la CTB au service des pays partenaires.

    En 2009, IS poursuit sa stratégie en cours telle qu’approuvée par le Conseil d’Administration, c’est-à-dire de : renforcer la coopération bilatérale dans des pays partenaires ciblés ; valoriser des pôles d’expertise et expériences de la CTB en vue d’un

    positionnement renforcé de la Coopération belge ; accompagner les bureaux de représentation de la CTB en matière

    d’analyse et de définition de la stratégie de positionnement dans le contexte multibailleurs.

    En visant un équilibre financier dans la gestion de son portefeuille, IS met, en 2009, l’accent sur toutes les formes de subvention et de cofinancement, plus particulièrement la coopération déléguée en rapport et en lien direct avec la DGD. À cet effet, la CTB publie une brochure expliquant la politique belge concernant la coopération déléguée. En 2010, des discussions avec les instances politiques devront être menées pour voir dans quelle mesure le contrat de gestion peut être revu pour pallier les lacunes concernant les cofinancements et la coopération déléguée.

    En 2009, IS perd un marché important, déposé en consortium avec GTZ pour le marché européen, à savoir la « Facilité Intra-ACP pour les migrations ». Par contre, la CTB, tout comme GTZ, prépare une convention de délégation avec la délégation de la Commission européenne au Mali.

    En 2009, deux opportunités pour les Pays-Bas ont été développées et for-mulées par la CTB. Il s’agit, au Congo, d’un financement néerlandais pour le projet en coopération déléguée dans le secteur de l’énergie durable en Province Orientale. Au Rwanda, il s’agit d’un financement néerlandais pour un programme d’appui à la recherche agricole pour le développement de filières basé sur la professionnalisation des producteurs. Dans les deux cas de figure, la CTB a contribué aux dossiers techniques et financiers pour les Pays-Bas. Malgré l’accord donné sur le contenu du dossier technique,

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    rapport annuel 2009

    la Coopération néerlandaise (DGIS) a décidé unilatéralement de ne pas poursuivre le financement de ces deux programmes.

    La CTB se dote en 2009 d’un outil financier lui permettant d’investir dans le processus de prospection et d’acquisition de projets et de prestations pour des bailleurs tiers. En juin 2009, le Conseil d’Administration approuve le financement et la mise en place d’un Fonds d’acquisition IS ayant pour objectif d’assurer la couverture des coûts d’investissement nécessaires pour l’acquisition et le montage de tout autre projet et prestation voué à être exécuté par la CTB pour le compte de bailleurs tiers.

    Les Services internationaux contribuent aux frais de fonctionnement globaux de la CTB, tant au siège que dans les bureaux de représentation à l’étranger. Cette contribution se matérialise, d’une part, à travers des paiements forfai-taires et, d’autre part, via des paiements spécifiques par projet.

    Sur la base des estimations de revenus IS pour l’année 2010, on constate que les dépenses ordinaires d’IS sont couvertes par les revenus attendus sur le portefeuille de projets acquis. Il est impératif de mener, tout au long de 2010 et 2011, un travail approfondi de prospection et d’acquisition, si on veut reconstituer et faire croître le portefeuille pour bailleurs tiers.

    Aussi y a-t-il besoin d’inscrire l’acquisition des interventions en coopération déléguée active (qui passent par la DGD ou en direct par la CTB) sur un horizon plus long.

    Contrats des serviCes internationauX signÉs en 2009

    Pays Intitulé Donateur Secteur

    RDC Projet d’appui à l’enseignement primaire en RDC AFD Éducation

    RDC Distribution de moustiquaires dans la province du Bas-Congo PARSS Santé

    Bénin Projet d’appui à la filière riz UE Agriculture

    MozambiqueUpgrading of Chimio substation and supply of a mobile substation to EDM

    Finexpo Énergie

    Ghana Hospital Laundry Project Finexpo Santé

    Kenya Thika Gatundu West Electrification Project Finexpo Infrastructure

    RDCRestauration de la Justice à l’Est de la RDC (Volet violence sexuelle - financement suédois)

    ASDI Femmes en développement

    RDCRestauration de la Justice à l’Est de la RDC (Volet violence sexuelle – financement UK)

    DFID Femmes en développement

    Territoire palestinien

    Assistance technique dans le cadre du programme « Renforcement du système judiciaire palestinien » Partie II

    UE Sécurité

    KenyaAnalyse des prix de TPF-Econolor pour l’installation de 7 éoliennes

    Finexpo Énergie éolienne

  • ’innovation

    ous encourageons la créativité et l’innovation dans toutes nos activités. Nous ne nous contentons pas des solutions courantest nous étoffons notre expertise grâce à de nouvelles méthodologies et expériences.

    NOTRE IDENTITÉ

    VALEURS ESPRIT D’INNOVATIONNous encourageons la créativité et l’innovation dans toutes nos activités. Nous ne nous contentons pas des solutions courantes et nous étoffons notre expertise grâce à de nouvelles méthodologies et expériences.

    RESPECTNous reconnaissons et apprécions à leur juste valeur l’identité, la diversité et la dignité de chaque individu. Nous respec-tons le savoir-faire, le travail et les idées de nos partenaires, donneurs d’ordre et collègues.

    INTÉGRITÉNous faisons preuve d’honnêteté et de fi abilité dans tout ce que nous entreprenons. Nous utilisons les moyens qui nous sont confi és en toute honnêteté et transparence.

    SENS DES RESPONSABILITÉSNous assumons résolument nos responsabilités dans toutes nos activités, et ce, à tous les niveaux. Nous estimons qu’il est de notre devoir de fournir un service de qualité à nos partenaires.

    ENGAGEMENTNous faisons preuve d’engagement et de détermination dans l’exercice de notre mission, qui ambitionne d’éliminer la pauvreté et de construire un monde équitable.

    WWW.BTCCTB.ORG

    rapport relatiF à la FinalitÉ soCiale

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    mission – vision – stratÉgie

    En 2009, la CTB fête dix ans d’existence. Un moment charnière, qu’elle met à profit pour examiner minutieusement sa mission, sa vision et sa stratégie. En dehors de ses dix années d’existence, d’autres facteurs internes et externes interviennent dans la décision de la CTB de réfléchir à ses fonde-ments.

    En interne, l’organisation a grandi énormément ces dix dernières années ; son effectif en personnel ainsi que ses moyens financiers ont connu une croissance considérable. Depuis lors, la CTB est reconnue et appréciée tant en Belgique qu’à l’étranger dans son milieu politique et institutionnel.

    Le secteur de la coopération au développement est en plein mouvement. La CTB, en tant qu’organisation dynamique, tient à suivre de près les nouveaux développements, tels que l’appropriation par les pays partenaires, la res-ponsabilité mutuelle des donateurs et des pays bénéficiaires, l’harmonisation entre donateurs, l’alignement sur les systèmes locaux et l’aide budgétaire.

    rÉFleXion stratÉgiqueLa CTB veut vérifier quelle influence ont ces changements internes et ex-ternes sur elle-même en tant qu’organisation.

    Dès lors, la direction lance une réflexion en vue d’évaluer et d’adapter la mission et la vision.

    Leur révision permet de définir la stratégie pour les cinq années à venir. Ces trois éléments – mission, vision et stratégie – constituent le cadre sur lequel est basée l’adaptation de la structure organisationnelle, tant à Bruxelles que sur le terrain. C’est la prochaine étape prévue.

    le proCessusEn novembre 2008, une cellule de réflexion de dix membres du personnel (deux par direction, en ce compris les directeurs) se penche sur les mission et vision existantes et élabore une proposition de nouveaux textes ainsi qu’un plan de la stratégie à suivre.

    Ces textes fondamentaux sont soumis aux commentaires et suggestions du personnel en mars 2010. Les collaborateurs au siège et sur le terrain peuvent alors transmettre leurs remarques à une mailbox créée spécialement à cet effet. De plus, un forum du personnel est organisé au siège, au cours duquel les textes proposés sont examinés par des groupes de travail.

    Les textes des mission et vision sont ensuite peaufinés en fonction de ce feed-back. En voici le résultat :

  • visionnous nous engageons pour une société qui donne aux générations actuelles et futures tous les moyens de construire un monde équitable.

    nous sommes au service des initiatives de nos partenaires pour éliminer la pauvreté.

    mission la Ctb est l’agence belge de développement. nous concrétisons l’engagement de l’État belge pour la solidarité internationale en belgique et dans les pays en développement.

    en partenariat avec les gouvernements des pays où nous sommes actifs, nous nous joignons aux efforts de la Communauté internationale pour éliminer la pauvreté dans le monde.

    nous travaillons tant pour l’État belge que pour d’autres partenaires au développement.

    nous sommes à l’écoute, conseillons et mettons l’expertise de notre personnel à la disposition de nos partenaires.

    nous cherchons des solutions innovantes aux défis que pose l’environnement complexe dans lequel nous évoluons. nous le faisons avec le plus haut degré de professionnalisme.

    la transparence et l’intégrité sont les principes de base de notre approche. la qualité de nos services inspire la confiance de nos partenaires. nous assumons la pleine responsabilité de nos actions.

    valeurs esprit d’innovationrespeCtintÉgritÉsens des responsabilitÉsengagement

  • rapport relatiF à la FinalitÉ soCiale

    33

    stratÉgieLa stratégie adoptée pour remplir cette mission se fonde sur cinq piliers, en l’occurrence : le développement d’une organisation axée sur les résultats ; le renforcement des capacités du personnel CTB ; l’ancrage du process management et la maîtrise du changement ; l’innovation et la modernisation des formes de coopération (exécution

    nationale, approche sectorielle, aide budgétaire) ; la conclusion de partenariats concrets avec les donateurs et les pays

    partenaires.

    qualitÉ

    Common assessment Framework (CaF)Le Common Assessment Framework est un cadre simple et convivial d’auto-évaluation qui permet aux pouvoirs publics de donner corps, d’une manière structurée, aux principes régissant la Gestion intégrale de la Qualité, tout en leur donnant l’opportunité d’en apprendre davantage, de manière partici-pative, sur le fonctionnement de leur organisation.

    En 2009, la CTB effectue une 4e autoévaluation CAF au siège, tout en pro-cédant simultanément à des autoévalutations similaires dans les bureaux de représentation de Tanzanie et du Vietnam.

    Mi-2009 le bilan du mode d’application du CAF par la CTB depuis 2005 est dressé. La Direction décide temporairement de ne plus effectuer d’auto-évaluations et de se focaliser sur le développement d’un cadre de gestion inspiré du modèle EFQM1, qui vise avant tout à atteindre l’excellence (la per-fection en termes de gestion de l’organisation et d’atteinte des résultats).

    gestion par les proCessusLes processus principaux relatifs à la mise en œuvre de bourses et de micro-projets dans les pays partenaires sont cartographiés au premier trimestre de 2009. De nombreux processus de support le sont également tout au long de l’année.

    Revue de processusLe déroulement de certains processus est analysé, de manière à les améliorer de façon continue. Des revues de processus sont organisées et les déci-sions prises dans le cadre de ces revues sont traduites dans la réalité.

    Une réflexion est entamée pour aligner les revues de processus sur le pro-gramme d’audits internes, afin de donner immédiatement suite aux recom-mandations émises lors de ces audits.

    1 | European Foundation for Quality Management.

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    rapport annuel 2009

    Plateforme QualitéLa Plateforme Qualité fait l’objet d’une gestion continue, de manière à mettre à la disposition des membres du personnel des descriptions de processus à jour et des règles internes à utiliser ou à respecter dans la mise en oeuvre des processus.

    Processus et modalités de mise en oeuvreL’alignement au sens de la Déclaration de Paris doit notamment être compris comme l’utilisation d’un nombre maximal de processus faisant partie du sys-tème de gestion d’un partenaire.

    Le choix du système de gestion, dont fait partie chaque processus, s’opère dès la formulation d’une intervention et peut être modifié en cours de mise en œuvre.

    Ce choix repose notamment sur l’analyse de la capacité institutionnelle et organisationnelle du partenaire ainsi que sur une analyse des risques.

    La réflexion déjà entamée pour aligner la description des modalités de mise en œuvre sur l’approche pro-cessus est poursuivie à travers deux missions effec-tuées au Sénégal.

    Intérêt extérieur pour l’approche processus de la CTBL’approche processus de la CTB continue à susciter un grand intérêt, et diverses organisations (VVOB, SPP Intégration Sociale, SNV, Vlerick Management School, etc.) ont sollicité la CTB afin d’obtenir des ren-seignements sur la démarche dans laquelle elle s’est engagée.

    Certification ISO 9001 : 2008Le processus de certification est entamé, après avoir été formalisé dans une feuille de route qui détaille les étapes à parcourir pour s’assurer que le système de management de la qualité mis en place à la CTB, basé essentiellement sur l’approche processus, permet de répondre aux exigences de la norme ISO 9001 : 2008.

    monitoring & Évaluation (m&e)La qualité des prestations de la CTB fait l’objet d’une évaluation annuelle, tel que le prévoit le contrat de gestion conclu entre la CTB et l’État belge. En 2009,

    ce sont au total 16 projets qui sont évalués dans huit pays partenaires. La CTB apporte sa contribution à cette évaluation et prend part à la commission de suivi technique.

    Les projets évalués en 2009 sont considérés comme pertinents, mais leur efficacité et leur durabilité sont entravées par de trop grandes ambitions et un manque d’orientation sur les résultats.

    Le pilotage stratégique et sur le plan du contenu demeure faible, bien que l’intervention des équipes de projet soit importante.

    De manière générale, l’évaluation 2009 insiste sur l’importance d’une vision globale de la Coopération belge, qui doit davantage être ouverte à l’apprentis-sage et adhérer au contexte international changeant.

    Le système de M&E, composé de quatre éléments (étude Baseline, rapport annuel, évaluation à mi-par-cours et évaluation finale), continue à être mis en œuvre conformément à la description des processus correspondants.

    researCh & developmentLe contexte international de la coopération au dévelop-pement évolue constamment. Ces dernières années, il apparaît clairement, notamment à travers la Déclara-tion de Paris et le Plan d’Action d’Accra que l’appro-priation devient de plus en plus importante ; les pays partenaires doivent et souhaitent se voir attribuer da-vantage de responsabilités afin de réellement pouvoir s’approprier les projets et programmes.

    Cela a aussi des conséquences importantes pour la CTB qui doit adapter ses méthodes et instruments à ce contexte en évolution et en développer de nouveaux si nécessaire. C’est pourquoi le comité de direction décide en 2009 de créer une nouvelle cellule R&D (Research & Development).

    La cellule R&D travaille de manière thématique; pour chaque sujet, les collaborateurs avec une expertise spécifique sont détachés en interne afin de disposer de suffisamment de temps et d’espace pour obtenir des résultats.

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    rapport relatiF à la FinalitÉ soCiale

    Les premières tâches de la cellule R&D ont trait à l’exécution nationale des projets, au développement d’instruments pour assurer un suivi efficace de l’aide au projet et à la définition d’un cadre clair pour le renforcement institutionnel.

    Plus les partenaires assument la responsabilité de l’exécution des projets de développement, plus les donneurs d’ordre exigent un contrôle financier et un cadre clair pour la gestion des risques. Comme tous les instruments nécessaires ne sont pas encore dispo-nibles, un certain nombre de nouveaux projets connaissent quelques retards.

    Une première tâche R&D décidée par le Comité de direction est le développement d’un cadre qui fixe clairement les responsabilités du partenaire et de la CTB pour les cas où les systèmes nationaux sont utilisés pour la gestion des finances et des achats.

    Une note stratégique est rédigée et une méthodologie adaptée est développée en concertation avec la cel-lule stratégique du ministre et la Direction Générale de la Coopération au Développement. Dès l’approbation de ces nouveaux instruments par l’État belge, la CTB pourra les intégrer dans son fonctionnement quotidien en tant que ressource stratégique pour augmenter l’appropriation du partenaire.

    Une deuxième mission se rattache au développement d’un cadre belge stratégique pour les différentes formes d’aide. La cellule R&D effectue une analyse profonde en vue de développer un nouveau concept pour l’aide au projet dans le cadre des stratégies sec-torielles de développement du pays partenaire. Cette étude est réalisée par une équipe de collaborateurs CTB à Bruxelles et sur le terrain.

    Les efforts se focalisent de plus en plus sur le renfor-cement des capacités des institutions partenaires, qui se chargent elles-mêmes de la mise en oeuvre de leurs initiatives de développement.

    Le rôle de l’assistant technique évolue, de la mise en oeuvre de projets à un esprit de système, de l’expertise sectorielle à la gestion du changement. Cette analyse doit mener à un document conceptuel directeur pour toute personne impliquée au quotidien dans la prépa-ration et la mise en oeuvre de projets et de programmes.

    Par le biais de sa troisième mission R&D, la CTB sou-haite développer un certain nombre d’instruments de-vant permettre aux équipes de projets et au manage-ment de mieux suivre la mise en oeuvre des projets. Cette mission a donc pour objectif d’optimaliser la gestion axée sur les résultats dans les projets.

    Le but est de pouvoir, à partir de 2010, assurer un suivi trimestriel des indicateurs clés des projets, grâce à l’informatisation et l’automatisation. Les problèmes éventuels peuvent ainsi être découverts à temps et être attaqués de manière proactive.

    La quatrième initiative R&D souhaite dresser un cadre plus clair pour l’organisation de projets axés sur le renforcement institutionnel du partenaire. Une pre-mière étape est l’organisation par la CTB d’un atelier avec des experts externes en vue de clarifier un cer-tain nombre de concepts. En 2010, l’objectif prioritaire est de terminer un document conceptuel sur le renfor-cement institutionnel et de lancer l’ébauche d’une stratégie et d’un plan d’action.

    responsabilitÉ soCiÉtale des entreprises (rse)

    La CTB entend assumer sa responsabilité sur le plan social, économique et environnemental, tout en oeuvrant à la réalisation d’une société durable. L’agence poursuit le développement de sa politique en matière de res-ponsabilité sociétale des entreprises (RSE).

    En développant une politique forte en matière de RSE, la CTB veut, outre sa mission de base (la mise en oeuvre de la coopération bilatérale), jouer un rôle de pionnier et servir de modèle à ses partenaires.

    La CTB innove et accroît son expertise interne en poursuivant l’élaboration des différents éléments composant sa politique en matière de RSE. En termes concrets, son action porte sur la rédaction d’un code éthique, d’une politique interne en matière de sida et de genre ainsi que sur l’obtention et la conservation de labels écologiques.

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    rapport annuel 2009

    Le 4 mars, le Comité de direction approuve la note stratégique intitulée « Corporate Social Responsibility – Responsabilité sociétale des entreprises ». Le pilo-tage sur le plan stratégique de même que la coordina-tion des processus en matière de RSE sont confiés aux experts concernés dans les différents départe-ments. C’est le Directeur des Finances qui fait office de sponsor pour ce qui est de l’intégrité, tandis que, pour le genre et le sida, ce rôle est dévolu au Directeur des Ressources humaines.

    Principales réalisations en 2009 une Stratégie d’intégration de la dimension du

    genre ; un cadre général applicable à une politique siège-

    terrain en matière de sida ; le démarrage d’un Groupe de travail « Gestion de

    l’intégrité » ; un partenariat avec le Bureau fédéral d’éthique et

    de déontologie administratives du SPF Budget et Contrôle de la Gestion ;

    une formation technique sur la lutte contre la cor-ruption dans les projets mis en oeuvre dans le sec-teur de la santé ;

    la troisième étoile du Label « Entreprise écodyna-mique » ;

    la publication CTB intitulée « Environnement & Dé-veloppement ».

    rapport environnementalLe rapport environnemental reprend les lignes de force et les principaux résultats obtenus par la CTB en matière de gestion environnementale ainsi que les faits saillants de l’année 2009. Des informations plus détaillées peuvent être obtenues en consultant la Déclaration Environnementale 2010 disponible sur WWW.BTCCTB.ORG >> A propos de la CTB >> Res-ponsabilité sociétale des entreprises.

    système de management environnemental (sme)Le système de management environnemental s’applique aux activités réalisées au siège de la CTB à Bruxelles. En premier lieu il s’agit des activités liées aux aspects environnementaux directs (eau, énergie, papier, mobilité, formation du personnel, communication, gestion des achats, sécurité du personnel). Le SME concerne éga-lement les activités liées aux aspects environnemen-taux indirects: la préparation des projets de coopéra-

    tion à destination du Sud (formulation), les activités en Bel