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1 Rapport annuel d'activité, année 2015 Laboratoire National de Référence Fièvre Q Nom du responsable du LNR Elodie ROUSSET Nom de l'unité où l'activité du LNR est mise en œuvre, le cas échéant précisez les noms des unités associées au LNR Fièvre Q animale Nom du laboratoire où l'activité du LNR est mise en œuvre, le cas échéant précisez les noms des laboratoires associés au LNR Sophia Antipolis Nombre de laboratoires agréés et/ou reconnus dans le réseau 72 Précisez la catégorisation du danger (en SA) sinon la justification de l'existence du LNR (SA, SV et SSA) La fièvre Q causée par la bactérie Coxiella burnetii est une zoonose et une maladie abortive des bovins, ovins et caprins. Ces dernières années, une augmentation de la prévalence de la fièvre Q a été constatée en Europe. L’épidémie majeure survenue aux Pays-Bas (près de 4000 cas humains entre 2007 et 2010) a souligné à quel point la fièvre Q est une maladie orpheline pour laquelle le diagnostic, le contrôle et la gestion des risques sont encore difficiles.

Rapport annuel d'activité, année 2015 Laboratoire National ... · dispositif avait pour objectif d’améliorer les connaissances sur la situation épidémiologique de la fièvre

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1

Rapport annuel d'activité, année 2015

Laboratoire National de Référence

Fièvre Q

Nom du responsable du LNR

Elodie ROUSSET

Nom de l'unité où l'activité du LNR est mise en œuvre, le cas échéant précisez les

noms des unités associées au LNR

Fièvre Q animale

Nom du laboratoire où l'activité du LNR est mise en œuvre, le cas échéant précisez les

noms des laboratoires associés au LNR

Sophia Antipolis

Nombre de laboratoires agréés et/ou reconnus dans le réseau

72

Précisez la catégorisation du danger (en SA) sinon la justification de l'existence du

LNR (SA, SV et SSA)

La fièvre Q causée par la bactérie Coxiella burnetii est une zoonose et une maladie abortive

des bovins, ovins et caprins. Ces dernières années, une augmentation de la prévalence de

la fièvre Q a été constatée en Europe. L’épidémie majeure survenue aux Pays-Bas (près de

4000 cas humains entre 2007 et 2010) a souligné à quel point la fièvre Q est une maladie

orpheline pour laquelle le diagnostic, le contrôle et la gestion des risques sont encore

difficiles.

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La fièvre Q est listée par l’OIE (section Multi-espèces), sans recommandation spécifique

dans le Code sanitaire pour les animaux terrestres, en raison notamment du manque de

moyens et de la complexité de son épidémiologie pour adopter des exigences de statut

indemne. Au niveau UE, elle ne fait pas partie des maladies à notifier (Directive 82/894/CEE

du Conseil 2008/650/CE) et aucune mesure n’est imposée.

Au niveau réglementaire français, la fièvre Q n’est pas classée en catégorie 1 ou 2, selon le

décret 2012-845 du 30/06/2012.

Compte tenu de son caractère endémique et de son potentiel zoonotique, et de la

persistance d’inconnues sur cette maladie (incluant les facteurs de risque d’apparition de

cas humains groupés), la fièvre Q est considérée comme maladie « d’intérêt public »,

impliquant une responsabilité de l’Etat quant à la mise en place de mesures en lien avec

cette maladie (cf. NS DGAL: http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/DGALN20118116Z.pdf). Des

mesures sont recommandées en cas d’épidode abortif et elles sont obligatoires lors de la

survenue de cas humains groupés.

Elle a été intégrée comme thématique prioritaire à la plateforme d’épidémiosurveillance en

santé animale (ESA) dans le but de mieux connaitre la situation et l’évolution de cette

zoonose sur le territoire français, en se focalisant sur les ruminants d’élevage. Une

surveillance pilote sur 10 départements a été conduite de septembre 2012 à août 2015 et

une enquête de séroprévalence en 2014-2015. Ce programme, clôturé en aout 2015, sera

poursuivi par une démarche harmonisée de Diagnostic Différentiel des Avortements (DDA)

dans lequel la fièvre Q est incluse comme maladie de première intention.

Les faits marquants de l'année

En matière de surveillance, le LNR a été particulièrement impliqué dans un programme

conduit dans 10 départements pilotes dans le cadre de la thématique "Avortement chez les

ruminants" prioritaire de la plateforme nationale d’épidémiosurveillance animale (ESA). Ce

dispositif avait pour objectif d’améliorer les connaissances sur la situation épidémiologique

de la fièvre Q en France. Il comportait 2 volets : une surveillance des avortements en série

dus à la fièvre Q, adossé au dispositif de déclaration obligatoire des avortements (2012-

2015), et une enquête de séroprévalence dans des élevages tirés au sort (2014-2015). Les

résultats sur l’impact et l’importance de la fièvre Q sont en cours d’exploitation. Ce

programme continuera via la mise en place d’un protocole harmonisé de Diagnostic

Différentiel des Avortements (DDA) dans lequel la fièvre Q est incluse comme maladie de

première intention.

En matière de référence en 2015, le programme de surveillance évènementielle et de

séroprévalence aura permis au LNR de : 1/ déterminer la performance des méthodes PCR

quantitatives au niveau inter-laboratoires et de proposer une méthode de PCR relative à

moindre coût pour les laboratoires, 2/ collecter un échantillon de 4319 sérums équilibré

entre les 3 espèces et les 10 départements et de les analyser à l’aide des 3 kits ELISA

disponibles sur le marché français (12 945 analyses) pour permettre leur caractérisation, en

vue de réévaluer leur sensibilité et spécificité en fonction des espèces, et, d’établir des

recommandations d’usage (contexte et espèce).

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De plus, un EILA a été organisé pour la sérologie à l’aide des 3 kits ELISA existant. La

campagne a compté à nouveau un nombre important de participants à la fois français et

étrangers (87 participants dont 22 laboratoires européens). Le traitement des non-

conformités a été réactif, conjointement à la production à la fois des bilans individuels, d’un

rapport EILA basé sur les critères qualitatifs d’aptitude et d’un rapport d'analyse quantitative

qui permet d’observer la qualité des résultats au niveau intra- et inter-laboratoire.

Le programme de surveillance évènementielle et de séroprévalence aura aussi été exploité

pour plusieurs travaux de recherche en lien avec l’activité de référence ("kitEval4500",

"DiGeCox", "CHIFFONETTE"). En matière de recherche, les travaux de thèse, démarré en

novembre 2014 piloté par l’INRA de Theix (co-encadrement avec VetAgroSup) ont bien

avancés. Ce projet ("DiGeCox") porte sur la diversité génétique des souches de Coxiella et

Coxiella-like détectées dans les exploitations agricoles : virulence, spécificité d’hôte et

distribution spatiotemporelle. La première phase du projet s’appuie sur un patrimoine

important de prélèvements positifs de diagnostic d’avortement collectés par le LNR auprès

des laboratoires de diagnostic départementaux (une grande part du réseau pilote). Plus de

300 génotypes ont été obtenus en 2015 et examinés selon plusieurs axes: (i) identifier les

relations génotypes / espèces de ruminants, (ii) décrire la distribution des génotypes par

zones spécifiques d’élevage, (iii) comparer les génotypes obtenus avec ceux déjà décrits

dans d’autres pays européens, (iv) évaluer la diversité génotypique à l’échelle intra-élevage,

(v) proposer un sous-ensemble de marqueurs pertinents à utiliser.

Cette importante série de génotypes des souches de ruminants en France représentent une

base de références essentielle pour de futures applications d’épidémiologie moléculaire

(génétique des populations, suivi local de souches (scenarii de transmission, facteurs

favorisants, origine de cas groupés humains…), et surveillance de souches particulières au

regard de propriétés de virulence et résistance).

1. Méthodes développées ou révisées

Nombre de méthodes développées ou révisées proposées à l’autorité compétente

0

Nombre de méthodes développées ou révisées qui sont susceptibles d’être prêtes

pour être proposées à l’autorité compétente au cours de l’année 2016

0

2. Matériels biologiques ou chimiques, échantillons et souches

d'intérêt Information disponible auprès du LNR

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3. Activités d'analyse

3.1. Analyses officielles de première intention

Nombre d'analyses officielles de première intention réalisées dans l'année (de

biotypie, sérotypie, caractérisation moléculaire...)

0

Détaillez ici par type d'analyse de première intention

Les analyses officielles de détection/quantification par PCR (écouvillon

vaginal/endocervical/cotylédonaire bovin, ovin, caprin) et de sérologie par ELISA (sérum

bovin, ovin, caprin) sont réalisées par les 10 laboratoires agréés.

3.2. Analyses officielles de confirmation

Nombre d'analyses officielles de seconde intention réalisées dans l'année (de

biotypie, sérotypie, caractérisation moléculaire...)

0

Détaillez ici par type d'analyse de confirmation

Le LNR peut réaliser des analyses de confirmation dans le cadre du diagnostic d’avortement

des laboratoires agréés. Le LNR peut aussi réaliser des analyses de PCR sur des matrices

particulières (ex des poussières sur chiffonettes) et des analyses de typages de souches,

par exemple dans le cadre d'une investigation autour de la survenue de cas groupés. Il

développe également un ELISA multi-espèce pour permettre des analyses sérologiques

chez d'autres animaux que les ruminants.

Taux de confirmations par type d'analyse (= nombre de résultats confirmés / nombre

d'analyses officielles de seconde intention réalisées)

0/0

3.3. Autres analyses

Nombre estimé d'autres analyses (non officielles) réalisées dans l'année en lien avec

le mandat de LNR

14707

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Détaillez ici par type d'autres analyses

Le tableau 1 (annexe 1) présente les nombres d’analyses sur les 5 dernières années.

Un volant important en 2015 correspond à l’analyse de 4317 sérums par les kits ELISA

disponibles de manière à réaliser une évaluation comparée des performances (cf.

Recherches méthodologiques en 8.1.)

Egalement près de 400 génotypages par MLVA ont été réalisés dans le cadre d’une thèse

(307/383 interprétables, cf. Recherches associées en 8.2.)

4. Activités de production et de contrôle de matériaux de référence

et de réactifs biologiques

Le LNR produit-il et fournit-il des réactifs ?

Non

Le LNR fournit-il des matériaux de référence ?

Oui

Cette activité est-elle une obligation découlant de textes réglementaires, normatifs ou

infra-réglementaires (notes de service). Si oui, lesquels?

Non

Quels sont les types de matériaux de référence (MRE, MRI, contrôles positifs ou

négatifs, autre) produits et fournis ?

Matériau de référence qualifié par le LNR

Quel est le format (sérum, souche, produit chimique, autre) de ces matériaux de

référence ?

Sérum, ADN, suspension bactérienne purifiée inactivée, souche pour culture

Quel est le nombre de lots produits et fournis par an ?

(moyenne sur les 5 dernières années)

1

Quelles sont les quantités produites/fournies par lot ?

(moyenne sur les 5 dernières années)

50

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Analyse de l'évolution (augmentation, diminution) des tendances en termes d'activité

sur les 5 dernières années

La distribution des standards, matériaux de référence et divers produits biologiques est

présentée sur le tableau 2 (annexe1). Ces matériaux sont également utilisés en interne.

Avant 2011, seul l’étalon FC (fixation du complément) était proposé.

Des demandes du "sérum calibrant pour 3 kits ELISA" proviennent à présent d’autres pays

depuis l’annonce faite fin septembre 2014 auprès de 35 pays.

On prévoit une augmentation pour les activités PCR, notamment une distribution plus

élevée de "Suspension bactérienne dosée inactivée". Les laboratoires agréés ont intégré un

contrôle interne préparé à partir de ce MR. Ce MR est aussi utilisé pour des adoptions de la

méthode PCR validée qui ont tendance à augmenter. Enfin, la démarche nationale

harmonisée de diagnostic différentiel des avortements, incluant la fièvre Q, devrait être

prochainement mise en place et générer aussi du volume d’analyses.

Le LNR réalise-t-il des contrôles de réactifs commerciaux ?

Non

5. Activités d'expertise scientifique et technique

5.1. Demandes d’expertise scientifique et technique du ministère

(chargé de l’agriculture, santé, etc…) ou d’instances

communautaires et internationales qui concernent votre domaine

de compétence

Nombre de rapports d'EST rendus dans l'année

0

5.2. Autres expertises

Les membres de l'équipe du LNR peuvent avoir des activités d'expertise (internes:

CES, GT ou externe: EFSA...) ou des activités auprès de commissions de

normalisation (Afnor...). Détaillez ici ces activités et estimez le temps qui y est

consacré.

Interne Agence : Participation au Comité de Maitrise des Risques Biologiques en

Laboratoire (CMRBL), réunissant des représentants des activités en zones de confinement

L3 et A3 sur chaque site (Maisons-Alfort ; Nancy Rage et Faune Sauvage; Sophia; Lyon;

Ploufragan). Le comité a produit un guide pour le management des risques en matière de

sécurité et sureté biologiques.

5.3. Dossiers de demande d'agrément

Nombre de dossiers de demande d'agrément étudiés dans l'année

0

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5.4. Activités de conseil aux professionnels

Détaillez ici ces activités et estimez le temps qui y est consacré

Appuis scientifiques et technique spécialisé fièvre Q. Volume important et nécessitant

souvent des retours circonstanciés et réactifs, principalement à la charge du responsable

LNR. Se déclinent comme suit :

a. Groupe de suivi (GS), de la thématique T3 de la Plateforme de surveillance en santé

animale (ESA): "Surveillance des maladies abortives d'intérêt pour l'Etat en élevage de

ruminants" :

-Sous-Groupe T3-3 Fièvre Q (piloté par GDS France)

Cellule d’animation associée.

-Sous-Groupe T3-1 Déclaration des Avortements (piloté par la SNGTV)

b. GT nationaux reliés aux thématiques avortements ou fièvre Q, zoonose, traités par la

Plateforme d’Epidémiosurveillance en Santé Animale (ci-dessus) :

-Poursuite : GT national pour la préparation d’une démarche harmonisée de Diagnostic

Différentiel des Avortements (UMT des petits ruminants).

-GT national chargé de définir les mesures de prévention pertinentes à recommander aux

éleveurs pour prévenir les zoonoses transmissibles dans le cadre des dispositifs d’accueil

de public à la ferme.

c. Examens de dossiers de données d’aptitude technique / adoption de méthode et de

validation de méthode et attestations de conformité en retour (demande d’agrément ou de

reconnaissance) :

- des tests bilatéraux d’aptitude à la méthode ELISA pour la sérologie.

Permet un accompagnement de laboratoires lors de la mise en place de la méthode. Huit

exercices réalisés depuis 2014 dont 4 en 2015 (1 LDA français et 6 laboratoires étrangers :

Afrique du Sud, Autriche, Lettonie, Soudan, Turquie 2 fois).

- des tests d’adoption d’une méthode commerciale PCR validée.

Vérification des performances pour 4 laboratoires français depuis 2012 (en plus des 10

laboratoires agréés). Une demande en cours de Lettonie (laboratoire BIOR).

- des dossiers de validation (producteurs de kits, laboratoires départementaux).

Accompagnement de validation d’un nouveau kit PCR en 2015 (cahier des charges…) pour

une application au diagnostic de la fièvre Q abortive et des performances équivalentes aux

7 autres méthodes validées (tableau 3, annexe 1).

Tableau 3.

d. Demandes (en dehors du réseau de la Plateforme ESA) de conseils, d’appuis divers par

des laboratoires d’analyses, des vétérinaires, des gestionnaires :

Un enregistrement des échanges est effectué sur un fichier indiquant la date de demande,

le type contact, Lieu, Nom, Structure, objet et comment les réponses ont été prodiguées

(discussions tel et renseignements par mail). Les principaux conseils ou réalisations au plan

international sont consignés dans le rapport annuel de l’OIE.

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6. Animation du réseau de laboratoires agréés ou reconnus

6.1. Organisation d'EILA

Précisez ici le nombre d'EILA organisés par le LNR au cours de l’année

1

Nom de l'EILA

Sérologie Fièvre Q par ELISA sur sérum des ruminants

L'EILA est-il réalisé sous accréditation "17043"?

Oui

Nombre de laboratoires participants

87

Nombre de laboratoires agréés participants (Na)

10

Le LNR a-t-il participé à l'EILA?

Oui

Nombre de laboratoires participants en cours de demande d'agrément

0

Nombre d'autres laboratoires participants

76

Détail des autres laboratoires participants: français/étrangers

54/22

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Nombre de laboratoires ayant obtenu des résultats défavorables

2

Nombre de laboratoires agréés non conformes (Nc)

0

Taux de non conformités Nc/Na

0/10

Evolution du réseau dans le temps

Taille stable a priori du réseau ELISA (75, 93, 85 et 87 participants en 2009, 2011, 2013 et

2015 respectivement), intérêt des laboratoires maintenu d’après les retours positifs des

enquêtes de satisfaction.

Un réseau PCR à venir (premier EILA en 2016 fortement recommandé pour les laboratoires

concernés par la prochaine mise en place d’un protocole harmonisé de diagnostic

différentiel des avortements).

Nom (s) et nombre(s) d'EILA que vous prévoyez d'organiser au cours de l’année 2016

PCR en temps réel Coxiella, 1

Précisez le nombre d'EIL (hors EILA - dont EILV en lien avec méthodes en cours de

validation telles que précisées dans le paragraphe 1) organisés par le LNR au cours

de l’année

0

Précisez le nombre d'EIL (hors EILA) que vous prévoyez d'organiser au cours de

l’année 2016

0

6.2. Formation, organisation d'ateliers, accueil de stagiaires

Nombre de journées d'échange et de restitution rassemblant les laboratoires agréés

du réseau, organisées dans l'année

0

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Nombre de sessions de formation des personnels des laboratoires agréés aux

méthodes utilisées pour les contrôles officiels, organisées dans l'année

0

6.3. EILA auxquels le LNR a participé dans l'année

Détaillez les EILA auxquels le LNR a participé dans l'année, dans le cadre : National;

UE (EILA organisé par le LRUE); International

aucun

7. Participation aux activités de surveillance

7.1 PS/PC

Existe-t-il un ou plusieurs PS/PC élaboré(s) par l'autorité sanitaire dans le champ du

LNR?

aucun

7.2 Activités de surveillance hors PS/PC

7.2.1 Dispositif(s) hors PS/PC

Indiquer si le LNR est intégré à un (ou des) dispositif(s) de surveillance (hors PS/PC) ?

Oui

En dehors du dispositif PS/PC de la DGAl préciser si le LNR est intégré à un autre

dispositif (Résapath, Salmonella, Resabeille, ...)

Surveillance des maladies abortives d’intérêt pour l’Etat en élevage de ruminants

(Référence : T3) qui fait partie des thématiques prioritaires de la Plateforme nationale

d’épidémiosurveillance en santé animale (Plateforme ESA) :

-un dispositif de surveillance événementielle de la fièvre Q chez les ruminants a été conduit

de septembre 2012 à aout 2015, dans 10 départements pilotes (Hautes-Alpes, Aveyron,

Finistère, Indre-et-Loire, Loire, Mayenne, Nièvre, Pyrénées-Atlantiques, Saône-et-Loire,

Deux-Sèvres) afin d’évaluer la proportion d’élevages considérés comme « cliniquement

atteints de fièvre Q », parmi les élevages présentant des avortements répétés ayant fait

l’objet d’un diagnostic, et ce pour les trois espèces de ruminants domestiques.

- une enquête sérologique a été réalisée en 2014-2015 afin d’évaluer la séroprévalence

inter et intra troupeaux pour ces trois espèces de ruminants dans ces dans 10 départements

pilotes.

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7.2.2 Gestionnaire du dispositif

Indiquer qui est le gestionnaire de ce dispositif de surveillance

Le gestionnaire est la DGAL, Direction générale de l’alimentation, en lien avec la Plateforme

française d’Epidémiosurveillance en santé animale (ESA). Un Arrêté interministériel a été

élaboré de manière à encadrer ce dispositif de surveillance et à prévoir les modalités de

prise en charge financière de certaines actions par l’Etat :

Arrêté du 8 août 2013 modifiant l'arrêté du 13 août 2012 relatif à la constitution d'un

dispositif pilote de surveillance de la fièvre Q dans des départements en élevages bovins,

ovins et caprins.

7.2.3 unités intégrées dans le dispositif

Préciser si d'autres unités/entités de l'agence sont intégrées dans ce dispositif à vos

cotés

Oui

Lesquelles ?

-L’unité Epidémiologie relative à la Plateforme de surveillance épidémiologique en santé

animale

-L’unité Epidémiologie de l’Anses Lyon

-Le LNR Brucellose Maisons-Alfort

7.2.4 Les partenaires et acteurs de ce dispositif de surveillance

Sont acteurs ou partenaires de ce dispositif (plusieurs réponses possibles) :

Le réseau de laboratoires du LNR

Un réseau de vétérinaires

Un réseau d'acteurs professionnels

Un réseau de DDecPP

7.2.5 Modalités de surveillance

Préciser si ce dispositif repose (plusieurs réponses possibles) :

Sur des modalités de surveillance événementielles (notification de cas par des acteurs de

terrain)

Sur des modalités de surveillance programmées (active)

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8. Activités de recherche en lien avec l’activité de référence

8.1. Recherches méthodologiques pour la référence

Détaillez ici les recherches méthodologiques que vous avez réalisées dans l'année :

objectifs, partenariats, apports du LNR, projets retenus dans le cadre d'appels à

projets...

Au plan méthodologique, le focus a été mis sur les 4 travaux décrits plus bas.

En résumé, le LNR a poursuivi une démarche pour mieux calibrer et mieux caractériser les

méthodes diagnostiques, basée sur une coopération avec les fabricants de réactifs et les

laboratoires agréés du dispositif pilote, afin d’évaluer et de garantir des résultats du réseau

fiables et comparables (examens réguliers des données des cartes de contrôle PCRq et de

celles des contrôles inter-lots des kits ELISA grâce à des matériaux de référence appropriés

communs). Ces suivis reposent sur les résultats obtenus pour des témoins au seuil ou en

limite du seuil d’interprétation.

De plus, les développements et validations des méthodes internes du LNR ont été aussi

poursuivis : mise au point d’un ELISA multi espèces et évaluation, comparaison des

performances des kits ELISA disponibles, validations de PCR quantitative en temps réel sur

diverses séquences cibles et matrices biologiques selon la norme AFNOR U47-600.

1. Méthodes PCRq à l’épreuve

Intitulé : Suivi des performances des méthodes PCR quantitative validées du réseau agréé

(données des cartes de contrôle)

Coordinateur : E. ROUSSET (LNR-FQ)

Financement : sans objet (ETP)

Partenaires : 10 laboratoires agréés

Résumé :

Les méthodes PCR utilisées par les laboratoires du réseau ont été validées (en 2011), les

performances sont donc connues. Un témoin au seuil d’interprétation clinique (10 000

bactéries par ml) est inclus dans chaque série d’analyses en tant que témoin de

reproductibilité ou traceur. Un MR bactérien dosé, et qualifié par le LNR, est disponible pour

préparer le traceur. Une vérification du maintien des performances de PCR intra- et inter-

laboratoire toute la durée du programme pilote (2012-2015) a ainsi été réalisée (remontée

des données de traceurs au LNR et exploitations régulières).

Ce travail coopératif avec les laboratoires a permis d’ajuster et consolider des

recommandations opératoires. De plus, les données du réseau pilote ont illustré que les

valeurs Ct ne sont pas suffisamment reproductibles entre laboratoires pour être utilisées

directement comme résultats quantitatifs. Néanmoins en l’absence d’une gamme, les

valeurs Ct peuvent être considérées comme résultats si elles sont interprétées par rapport à

une valeur seuil (au moins un témoin calibré est requis). Pour le diagnostic d’avortement,

une méthode à moindre coût de PCR relative (par rapport au seuil « clinique ») a été

proposée, à l’issue du programme, pour remplacer la PCR quantitative : ce qui permettra de

s’affranchir des 5 témoins pour établir la gamme dans chaque série d’analyses.

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2. kitEval4500

Intitulé : Constitution et analyse d’une collection de sérums issus d’une enquête sérologique

nationale en vue d’une caractérisation comparée des performances 3 kits ELISA utilisés

pour les analyses sérologiques de la fièvre Q chez les ruminants

Coordinateur : E. ROUSSET (LNR-FQ)

Master2 : (2015-2016) encadré par INRA Theix, EpiA

Financement : DGAl, GDS France, ANSES Lyon.

Partenaires : INRA, ANSES Lyon, GDS France/Ptf ESA (Membres du Groupe de suivi FQ)

Résumé :

Trois kits ELISA sont utilisés pour détecter les anticorps d’une infection de fièvre Q chez les

3 espèces de ruminants. En raison de l’absence de méthode de référence, une approche

méthodologique de type probabilistique a été retenue pour permettre de préciser les

caractéristiques des méthodes sérologiques en matière de seuil d’interprétation, sensibilité

et spécificité. Dans cette perspective, le premier objectif ("kitEval4500") de ce travail était de

constituer une sérothèque de grande taille à partir d’un échantillon des sérums de l’enquête

sérologique permettant ensuite une caractérisation comparée des 3 kits ELISA.

Un total de 4319 sérums a été obtenu. La répartition par espèce a été équilibrée avec 1428,

1428 et 1463 sérums bovins, ovins et caprins respectivement. La majorité des départements

(8/10) a été parfaitement représentée avec au moins 450 sérums à raison de 150 sérums

par espèce.

Les analyses sérologiques ont été réalisées dans un même laboratoire (LNR) avec les 3 kits

ELISA. Une base de données comprenant les 12 957 résultats en % DO a été élaborée.

Une exploitation préliminaire des résultats a montré un taux de 15 % de résultats

discordants entre les 3 kits. Une proportion plus grande de positifs a été détectée par un kit

quelle que soit l’espèce. En revanche pour les 2 autres kits, les sérums plus fréquemment

détecté positifs proviennent des bovins pour un kit et des petits ruminants pour l’autre kit. A

ce stade de l’observation des données, si des différences selon les kits et les espèces

animales ont été montrées, aucune comparaison de performance ne peut être émise.

L’étape suivante consistera à définir la spécificité et la sensibilité de chaque kit par des

modèles statistiques probabilistiques. Ces qualités des tests ELISA aideront à caractériser

les différences entre kits et surtout à mieux appréhender les modalités d’interprétation selon

les domaines d’application (études épidémiologiques, diagnostics d’avortement,

confirmations pour l’export…).

La détermination des seuils devrait permettre : (1) de disposer d’un sérum Matériau de

Référence de type NED (niveau exigible de détection selon la définition de la norme AFNOR

U47-310) permettant aux développeurs de kits de caler leur seuil par rapport à un même

niveau de référence ; (2) d’approfondir l’analyse de concordance des résultats entre kits,

afin de décrire les catégories de sérums qui échappent à la détection selon les kits.

Les connaissances ainsi étayées sur les caractéristiques de performance des kits seront

utiles aux laboratoires départementaux, de façon générale mais aussi tout particulièrement

dans le cadre des audits d’accréditation par le COFRAC, car elles aideront à élaborer des

recommandations d’application les plus adaptées selon l’espèce prélevé et le contexte de

prélèvement (signe clinique ou non,…).

Page 14: Rapport annuel d'activité, année 2015 Laboratoire National ... · dispositif avait pour objectif d’améliorer les connaissances sur la situation épidémiologique de la fièvre

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3. ELISA multi-espèces

Intitulé : Mise en place et validation d’un ELISA multi-espèces pour la fièvre Q

Coordinateur : E. ROUSSET (LNR-FQ)

Financement : ANSES Sophia

Partenaires : INRA Theix, EpiA

Résumé :

Un kit ELISA a été modifié avec un système de protéine A/G, et optimisé, pour permettre la

détection des anticorps de diverses espèces animales afin d’investiguer plus largement les

autres réservoirs potentiels (autour de cas humains groupés, importation d’animaux pour

certains pays, surveillance). Une approche de modélisation probabilistique a été validée par

des travaux conduits en 2015 (statistiques à l’INRA de Theix : P GASQUI) de manière à

caractériser une méthode ELISA (seuil, sensibilité et spécificité) en l’absence de sérums ou

de méthode de référence. Le modèle de mélange de distribution a d’abord été vérifié sur les

résultats de 213 sérums ovins et caprins de statut connus (collection du LNR). La méthode

ELISA multi-espèces a été caractérisée pour l’espèce équine (collection de sérums

provenant des laboratoires Anses de Dozulé et de Maisons-Alfort). L’évaluation sera

poursuivie pour diverses espèces animales d’intérêt (collections recherchées: chiens,

ongulés sauvages…).

4. CHIFFONETTE

Intitulé : Détection de Coxiella burnetii dans l’environnement d’élevages de ruminants

atteints ou non de fièvre Q clinique.

Coordinateur : INRA, EpiAVetAgroSup

Thèse Vétérinaire VetAgroSup :2015-2016

Financement : DGAl attribué à l’INRA pour l’année 2015

Partenaires : GDS France, LNR-FQ (ANSES Sophia), ANSES Lyon, Institut de l’élevage

Résumé :

Une étude nationale a été entreprise afin d’apporter des données descriptives (qui serviront

ensuite de premières références) sur la situation de la contamination environnementale par

C. burnetii et de proposer un protocole simple de mesure de la contamination des bâtiments

d’élevage des 3 espèces de ruminants.

Le LNR a contribué au projet en matière de conception scientifique. Il a piloté le transfert du

test PCRq du LNR à l’INRA et conseille sur les opérations de validation sur la matrice

poussières (prélevées sur chiffonette selon un protocole défini). S’appuyant sur le dispositif

pilote de surveillance évènementielle de la fièvre Q, 164 élevages atteints de fièvre Q

abortive ou non ont été recrutés en vue de déterminer une association entre le statut

clinique d’un élevage vis-à-vis de la fièvre Q et la contamination. La collecte des chiffonettes

est en cours en vue de leur analyse par PCRq.

Cette étude cas/témoin est destinée à être une base de matériel pour un projet plus

conséquent dans le cadre d’un APR. Il visera à développer des méthodes rapides de

viabilité (substitution au modèle souris) applicables à diverses sources environnementales

des élevages de ruminants (poussières, air, fumiers…) et s’emparer de mieux connaitre les

risques infectieux pour mieux les contrôler. Les connaissances devraient permettre la

définition d’indicateurs pour évaluer et suivre l’efficacité de mesures contre la contamination

environnementale ou pour considérer qu’un élevage n’est plus «à risque zoonotique».

Page 15: Rapport annuel d'activité, année 2015 Laboratoire National ... · dispositif avait pour objectif d’améliorer les connaissances sur la situation épidémiologique de la fièvre

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8.2. Recherches associées

Détaillez ici les recherches associées auxquelles vous avez participé dans l'année:

participations à des études cliniques, études d'incidences, modèles d'infections

expérimentales, études toxicologiques, essais vaccinaux...

Les projets de recherche, en appui à la référence, visaient à poursuivre la comparaison des

génomes des souches de ruminants (séquençage complet "NGSCox") et l’étude de la

diversité génétique des souches contemporaines de Coxiella burnetii et leur distribution

(génotypage), en relation avec différents critères (virulence, espèce hôte, origine

géographique…). Une partie du travail a été réalisée notamment dans le cadre de 2 projets,

fruit de la collaboration importante et structurante établie avec l’INRA de Theix :

"LEGCOXiNET" (2013-2016, LabEx EcoFect, Université de Lyon), Thèse "DiGeCox" (2014-

017, VetAgroSup/INRA/Anses).

1. DiGeCox

Intitulé : Diversité génétique de la bactérie Coxiella burnetii détectée dans les élevages de

ruminants en France: virulence et spécificités d’hôtes

Période: nov 2014- nov 2017 (36 mois)

Coordinateur :INRA, EpiAVetAgroSup

Etudiant en thèse : bourse VetAgroSup/INRA

Financement : INRA Theix (partiellement ANSES Sophia)

Partenaires : LNR-FQ (ANSES Sophia)

Résumé :

En amont de ce projet de thèse, d’une part, 3 réseaux de collecte Cox successifs avec des

laboratoires départementaux ont permis de constituer une banque inédite de prélèvements

positifs issus de diagnostic d’avortements sur toute la France : 1er exercice en 2009-2010 à

la base des suivants, projet "EpiChlamCox" (2011-2012, Transversalité ANSES),

coopération des 10 laboratoires agréés (2012-2015, Dipositif pilote). Le patrimoine

biologique du LNR est un atout important pour élaborer de tels projets de recherche.

D’autre part, une étude descriptive des génotypes MLVA de souches circulantes en France

a été conduite (valorisation des travaux de Master2 de M. PRIGENT en 2015). Une base de

données de génotypes complets (17 marqueurs) de 84 échantillons a été constituée. Les

résultats ont été comparés avec les génotypes incomplets publiés. L’analyse a suggéré des

liens épidémiologiques (origines géographiques, espèces hôtes).

Avec la thèse, c’est une étude analytique qui a été conçue. Le projet de thèse "DiGeCox"

vise à : (1) évaluer la diversité génétique de C. burnetii dans les élevages bovins, ovins et

caprins, d’une part dans les bassins de productions français et d’autre part en intra-élevage;

(2) étudier si cette diversité génétique est associée à une diversité phénotypique en terme

de virulence et d’espèce d’hôte infectée; et (3) étudier de manière exploratoire la circulation

de C. burnetii dans les élevages équins en évaluant d’une part, la réponse immunitaire des

chevaux vis- à-vis de cette bactérie, et d’autre part sa détection dans l’environnement des

élevages suivis. A partir d’une sélection raisonnée, 307 génotypes ont été obtenus en 2015

et les analyses phylogénétiques et statistiques effectuées (identification de 3 clusters,

relations génotypes et espèces et distribution par zones, détermination d’un sous-ensemble

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de 6 marqueurs pertinents, comparaison à d’autres pays, évaluation de la diversité intra-

élevage). Une sélection dans chaque cluster a été réalisée en vue d’isolement des souches.

En 2016, une étude comparée de virulence est prévue sur 36 souches (2 modèles :

croissance sur macrophages ovins et bovins, pouvoir invasif sur souris).

2. LEGOXiNET

Intitulé : Exploring the functional, ecological and evolutionary relationships between

Legionella and Coxiella T4SS effectors and the host autophagy machinery

Période: sept 2013- sept 2016 (36 mois)

Coordinateur : Centre International de Recherches (CIRI, Lyon)

Financement : LabEx ECOFECT (ANR, programme « Investissements d’Avenir »)

Partenaires : Laboratoire de Biométrie et Biologie Evolutive (Lyon), INRA Theix, CIRI Lyon,

CNR Legionella (Lyon), PRABI Pôle Rhône-Alpes de Bioinformatique (Lyon). Partenaire

invité : LNR-FQ (ANSES Sophia)

Résumé :

Le projet "LEGCOXiNET" est focalisé sur les mécanismes utilisés par certains pathogènes,

comme Legionella et Coxiella, pour échapper à la machinerie autophagique de l’hôte ou

l’exploiter à leur profit, et pouvant déboucher sur la découverte de cibles thérapeutiques. Il a

ainsi pour objectif d’explorer les relations fonctionnelles, épidémiologiques, écologiques et

évolutives chez Legionella pneumophila et C. burnetii (espèces apparentées), ainsi que les

récemment découvertes Coxiella-like, symbiontes de tiques (a priori non pathogènes pour

les vertébrés). Une thèse est conduite au sein du CIRI Legionella (Directrice : P. DOUBLET)

sur l’identification et l’étude d’effecteurs du Système de Sécrétion de Type 4 (T4SS) de L.

pneumophila, partagés avec C. burnetii, vis-à-vis de protéines de l’autophagie des hôtes

phagocytaires.

Le projet est complété par une étude génomique dans le but de proposer des scenarii

d’évolution pouvant expliquer (1) la sélection de facteurs de virulence et les stratégies

d’infection communes entre Legionella et Coxiella et (2) l’émergence de la virulence de C.

burnetii par rapport aux Coxiella-like et l’écologie évolutive de la fièvre Q. Pour permettre de

rechercher les gènes d’intérêt et analyser leur conservation, le LNR tente d’autres

isolements de souches (à partir de tiques et de l’environnement), tâche entrant dans ses

objectifs pérennes pour augmenter sa collection. Un point novateur du projet réside dans

l’opportunité de séquencer des génomes de Coxiella-like et de réaliser une comparaison

des génomes de C. burnetii et Coxiella-like afin de définir des séquences génomiques

associées à une virulence.

9. Relations avec le CNR

Existence d'un CNR

Oui

Intitulé du CNR

Centre National de Référence des Rickettsies, Coxiella et Bartonella

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Organisme porteur du CNR

Unité de Recherche sur les Maladies Infectieuses et Tropicales Émergentes (URMITE),

UM63, CNRS7278, Inserm1095 Faculté de Médecine, MARSEILLE

Collaboration dans le cadre de la surveillance, détailler:

Gestion de crise et surveillance :

Bonnes collaborations en matière d’intervention opérationnelle sur les 15 dernières années

coordonnées par l’INVS et la DGAL (cas humains groupés de Montoison, Chamonix, Florac,

Valréas).

Une intention de mutualiser les compétences sur les comparaisons et caractérisations des

souches, en prenant en compte l'expertise différente humain/animal. C’est un enjeu très

actuel que de fournir des outils d’épidémiologie moléculaire applicables à la surveillance et

aux investigations lors de cas humains groupés

Collaboration dans le cadre de projets de recherche, détailler:

Par le passé, un projet de recherche en partenariat ("VIACOX" 2007-2010, financé par

l’ANR et piloté par le laboratoire ANSES Sophia).

Contribution du LNR sur les aspects sérologiques chez les animaux pour certaines

enquêtes épidémiologiques conduites par le CNR au plan humain/animal dans divers pays

(Sénégal, Tchad).

Autres collaborations, le cas échéant détailler:

Par le passé, Groupes de travail

1-Sous l’égide du HCSP (Haut Conseil de la Santé Publique) de la DGS (Direction Générale

de la Santé), sur l’exposition humaine en élevage ayant abouti à un rapport de

recommandations en 2013.

2-Implication conjointe sur les actions d’expertise EFSA et ECDC en 2010.

3-Premier volet national a été un rapport sur les risques en 2004 sous l’égide de l’AFSSA

(Saisine 2003-SA-0023).

10. Autres mandats

Le LNR détient-il d'autres mandats de référence dans le même domaine de

compétences

Oui

Précisez :

OIE

Laboratoire de référence de l’OIE depuis 2013

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Annexe 1 Tableaux

3.3. Autres analyses

Tableau 1. Evolution des tendances en matière analytique sur les 5 dernières années

Essai 2011 2012 2013 2014 2015

ELISA Anticorps (accréditation)

2186 976 2024 2141 11802

ELISA Anticorps Multi-espèces (hors accréditation)

/ / / 1890 415

PCR-Q (hors accréditation)

830 556 1312 2323 2066

Génotypage MLVA (hors accréditation)

45 51 42 0 424

Nombre total 3016 1583 3934 6354 14707

4. Activités de production et de contrôle de matériaux de référence

et de réactifs biologiques

Le LNR fournit-il des matériaux de référence ?

Tableau 2. Distribution de matériaux de référence.

Dénomination Unités distribuées en 2011 2012 2013 2014 2015

Sérum étalon FC (lot 09/2004)

6 4 8 11 15

Sérum calibrant ELISA-Ac (1er lot en 12/2011 de 600 unités)

6 64 52 71 16

Standard ADN génomique dosé PCR-Q (1er lot 7log en 07/2011, 2eme en 01/2013, lot 10log en 03/2014)

5 10 1 11 75

Suspension bactérienne dosée inactivée pour PCR-Q (lot 9log en 07/2011, 1er lot en 07/2011, 2eme en 02/2012)

7 7 10 17 5

Souche de référence Nine Mile (phase 2) pour culture (lot en 04/2006)

1 1 1 1 0

Nombre total 25 86 72 111 111

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Tableau 3. Méthodes PCR validées avec dossier de validation examiné par le LNR-FQ.

Méthodes Extraction ADN Amplification PCR

L71 manuel: QIAamp DNA Mini kit (QIAgen) Méthode interne

AES manuel: QIAamp DNA Mini kit (QIAgen) Kit AES ADI143

manuel: Nucleospin tissue (MACHEREY-NAGEL)

robot: Billes magnétiques ARN/ADN (BIOMERIEUX)

Thermofisher (LSI)

manuel: QIAamp DNA Mini kit (QIAgen) Kit LSI VETMAX FQPAQ manuel: Nucleospin tissue (MACHEREY-

NAGEL)

robot: MagVet Universal Isolation kit (LSI)

Total : 7 méthodes 4 protocoles 3 protocoles

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Annexe 2 Publications et communications

Publications destinées aux professionnels

1. Rosières, X., Rautureau, S., Rousset, E., Klotz, S., Boulogne, O., Deltour, B., 2015. Investigations de cas humains groupés de fièvre Q dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Bulletin épidémiologique, santé animale - alimentation. 69: 8-10.

Publications scientifiques internationales

1. Duron, O., Noël, V., Mc Coy, K., Bonazzi, M., Sidi-Boumedine, K., Morel, O., Vavre, F., Zenner, L., Jourdain, E., Durand, P., Arnathau, C., Renaud, F., Trape, J-F., Biguezoton, A., Cremaschi, J., Dietrich, M., Léger, E., Appelgren, A., Dupraz, M., Gomez-Diaz, E., Diatta, G., Kossigan Dayo, G., Adakal, H., Zoungrana, S., Vial, L., Chevillon, C., 2015. The Recent Evolution of a Maternally-Inherited Endosymbiont of Ticks Led to the Emergence of the Q Fever Pathogen, Coxiella burnetii. Plos Pathogens. 11(5), e1004892. DOI: 10.1371/journal.ppat.1004892.

2. Duron, O., Sidi-Boumedine, K., Rousset, E., Montailler, S., Jourdain, E., 2015. The importance of ticks in Q fever transmission: What has (and has not) been demonstrated. (Review). Trends in Parasitology. 31: 536-552. DOI.org/10.1016/j.pt.2015.06.014.

3. Jourdain, E., Duron, O., Barry, S., Gonzalez-Acuña, D., Sidi-Boumedine, K., 2015. Molecular methods routinely used to detect Coxiella burnetii in ticks cross-react with Coxiella-like bacteria. Infection Ecology and Epidemiology. Nov. 24; 5: 29230. DOI: 10.3402/iee.v5.29230. eCollection 2015.

4. Joulié, A., Laroucau, K., Bailly, X., Prigent, M., Gasqui, P., Lepetitcolin, E., Blanchard, B., Rousset, E., Sidi-Boumedine, K., Jourdain E., 2015. Coxiella burnetii circulation in a naturally infected flock of dairy sheep: shedding dynamics, environmental contamination, and genotype diversity. Applied and Environmental Microbiology. 81(20):7253-60. DOI: 10.1128/AEM.02180-15.

5. Pimenta, L., Alegria, N., Sidi-Boumedine, K., Da Silva, G., Rabiço, A., Simoes, J., 2014. Prevalence of Coxiella burnetii antibodies in Portuguese dairy cattle herds. Tropical Animal Health and Production. 47(1):227-30.

6. Prigent, M., Rousset, E., Yang, E., Thiéry, R., Sidi-Boumedine, K., 2015. Validation study for using lab-on-chip technology for Coxiella burnetii multi-locus-vntr-analysis (MLVA) typing. Application for studying genotypic diversity of domestic ruminants' strains in France. Microbes and Infection. 17:782-788. DOI:10.1016/j.micinf.2015.09.026.

7. Rousset, E., Sidi-Boumedine, K., 2015. Chapter 2.1.12. Q fever. In: Manual of Diagnostic Tests and Vaccines for Terrestrial Animals (mammals, birds and bees). 8th ed., O.I.E. http://www.oie.int/en/international-standard-setting/terrestrial-manual/access-online/

8. Sidi-Boumedine, K., Adam, G., Angen, O., Aspan, A., Bossers, A., Roest, HIJ., Prigent,M., Thiéry, R., Rousset, E., 2015. Whole Genome PCR Scanning (WGPS) of C. burnetii strains from ruminants. Microbes and Infection. 17(11-12):772-5. DOI: 10.1016/j.micinf.2015.08.003.

9. Sidi-Boumedine, K., Duquesne, V., Prigent, M., Yang, E., Joulié, A., Thiéry, R., Rousset, E., 2015. Impact of IS1111 insertion on the MLVA genotyping of C. burnetii. Microbes and Infection. 17(11-12):789-94. DOI: 10.1016/j.micinf.2015.08.009.

Communications nationales

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Orale avec acte

1. Joulié, A., Laroucau, K., Prigent, M., Rousset, E., Gasqui, P., Lepetitcolin, E., Blanchard, B., Sidi-Boumedine, K., Jourdain, E., 2015. Circulation de Coxiella burnetii dans un troupeau de brebis laitières naturellement infectées: excrétions individuelles, contaminations environnementales et diversité des souches. Journées 3R, Paris. 2-3 décembre.

Sans acte 2. Sidi-Boumedine, K., 2015. The recent evolution of a maternally-inherited endosymbiont of ticks led

to the emergence of the Q fever pathogen, Coxiella burnetii. Journée Scientifique des Laboratoires, Anses, Maisons-Alfort, 18 novembre.

Sur affiche 3. Gache, K., Groupe de suivi ESA 3-3 Thématique fièvre Q (Rousset, E. pour le LNR), 2015. Fièvre Q:

dispositif pilote. Journée annuelle de la plateforme d'Epidémiosurveillance Animale. Paris. 16 juin.

4. Hosteing, S., Groupe de suivi ESA 3-1 Thématique fièvre Q (Rousset, E. pour le LNR), 2015. Déclaration des avortements: surveillance événementielle de la brucellose. Journée annuelle de la plateforme d'Epidémiosurveillance Animale. Paris. 16 juin.

Communications internationales

Oral avec acte

1. Pellerin, J.-L., Alsaleh, A., Rodolakis, A., Rousset, E., Dubreil, L., Bruyas, J-F., Fieni, F., 2015. Risk of transmission of Coxiella burnetii during the caprine in-vitro produced embryo transfer. Xth International Congress of Veterinary Virology ESVV2015 and 9th Annual Meeting of EPIZONE. Montpellier. 3 septembre.

Sans acte

2. Anastacio, S., Pimenta, L., Simões, J., Alegria, N., Rabiço, A., Sidi-Boumedine, K., Da Silva, G.J., 2015. Coxiella burnetii is present in milk from dairy cattle herds in the Northwest Portugal. V Congresso Luso Brasileiro de Patologia Experimental, XV International Symposium on Experimental Techniques Joint Meeting. Coimbre, Portugal, 3-5 décembre.

Sur affiche 5. Joulié A., Laroucau K., Bailly X., Prigent M., Gasqui P., Lepetitcolin E., Blanchard B., Rousset E., Sidi-

Boumédine K., Jourdain E., 2015. Coxiella burnetii circulation in a naturally infected dairy sheep flock: individual shedding, environmental contamination and strain diversity. ESCCAR International Congress on Rickettsia and other Intracellular bacteria, Lausanne, Suisse. 13-16 juin.

6. Jourdain E., Duron O., Barry S., González-Acuña, D., Sidi-Boumedine K., 2015. Do genetic markers routinely used to detect Coxiella burnetii in ticks cross-react with Coxiella-like bacteria? ESCCAR International Congress on Rickettsia and other Intracellular bacteria, Lausanne, Suisse. 13-16 juin.

7. Prigent, M., Rousset, E., Yang, E., Thiéry, R., Sidi-Boumedine K., 2015. Validation study for using lab-on-chip technology for Coxiella burnetii multi-locus-vntr-analysis (mlva) typing. Application for studying genotypic diversity of domestic ruminants' strains in France. ESCCAR International Congress on Rickettsia and other Intracellular bacteria, Lausanne, Suisse. 13-16 juin.

8. Rousset, E., Dufour, P., Hans, A., Gaudaire, D., Madeline, A., Lecollinet, S., Leblond, A., Thiéry, R., Jourdain, E., Gasqui, P., 2015. Probabilistic model approach for evaluation of a multi-species serological method for Q fever. ESCCAR International Congress on Rickettsia and other Intracellular bacteria, Lausanne, Suisse. 13-16 juin.

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9. Sidi-Boumedine, K., Duquesne, V., Prigent, M., Yang, E., Joulié, A., Thiéry, R., Rousset, E., 2015. Impact of IS1111 insertion on the MLVA genotyping of C. burnetii. ESCCAR International Congress on Rickettsia and other Intracellular bacteria, Lausanne, Suisse. 13-16 juin.

10. Sidi-Boumedine, K., Adam, G., Angen, O., Aspan, A., Bossers, A., Roest, H.I.J., Prigent, M., Thiéry, R., Rousset, E., 2015. Whole genome PCR scanning (WGPS) of C. burnetii strains from ruminants. ESCCAR International Congress on Rickettsia and other Intracellular bacteria, Lausanne, Suisse. 13-16 juin.

Conférences sur invitation

3. Joulié, A., Sidi-Boumedine, K., Rousset, E., Leblond, A., Jourdain, E., 2015. Epidémiologie moléculaire de Coxiella burnetii, agent étiologique de la fièvre Q, chez les ruminants domestiques en France. Ecole Vétérinaire, Equipe EPIDEC, Toulouse, 5 octobre.

4. Joulié A., Sidi-Boumedine, K., Rousset, E., Leblond, A., Jourdain, E., 2015. Diversité génotypique de Coxiella burnetii, agent étiologique de la fièvre Q, chez les ruminants domestiques en France. Journée de clôture du dispositif pilote, Paris, 1er décembre.

5. Joulié, A., Jourdain, E., Carrié, P., Barry, S., Rousset, E., Gasqui, P., deCrémoux, R., Sala, C., Gache, K., Calavas D. Détection de Coxiella burnetii, agent étiologique de la fièvre Q, dans l’environnement. Journée de clôture du dispositif pilote, Paris, 1er décembre.

6. Rousset, E., Dufour, P., Sala C., Jourdain E., 2015. Analyse comparative des 3 kits ELISA pour la sérologie de la fièvre Q. Journée de clôture du dispositif pilote, Paris, 1er décembre.

Autres (rapports de projets, d’expertise, et documents d’appui scientifique et technique) Rapports de projet

1. Rousset, E. Rapport technique et financier DGAl, GDS-France. Constitution et analyse d’une sérothèque pour l’évaluation comparée des performances 3 kits ELISA utilisés pour les analyses sérologiques de la fièvre Q chez les ruminants. Décembre 2015.

2. Rousset, E. Bilan sur le suivi des performances des méthodes d’analyse du réseau fièvre Q : méthodes de PCR quantitative. Décembre 2015.

Rapports d’essais inter laboratoires

3. Rousset, E., Dufour, P., 2015. Rapport d'analyse quantitative des données issues de l'EILA sérologie fièvre Q sur sérum, session 2015. (versions française et anglaise) 30 pages.

4. Rousset, E., Dufour, P., 2015. Rapport d'essais interlaboratoires d'aptitude: Sérologie fièvre Q sur sérum par ELISA, session 2015.. Rapport final. (versions française et anglaise) 23 pages.

Documents d’appui scientifique et technique 5. GDS, Idele, Races de France, SNGTV, LNR-FQ, MSA, InVS (Groupe national zoonose 2014-2015).

Plaquette de recommandations auprès des éleveurs qui accueillent du public, les fermes pédagogiques et les lycées agricoles sur les mesures de prévention pertinentes à recommander aux éleveurs pour prévenir les zoonoses transmissibles dans le cadre des dispositifs d’accueil de public à la ferme. 2015.