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Rapport annuel sur les services de médias
audiovisuels édités par le groupe LAGARDERE
(Pôle TV)
Année 2015
Mars 2017
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
3
Sommaire
I. La situation du groupe (TV gratuites, TV payantes, SMAD) en 2015 ................................................. 4
1. Les faits marquants pour LAGARDERE ACTIVE, particulièrement son Pôle TV .............................. 4
2. Composition de l'actionnariat de groupe LAGARDERE au 31 décembre 2015 ............................. 6
3. Positionnement du groupe sur le marché publicitaire .................................................................... 7
4. Analyse des audiences ...................................................................................................................... 8
5. Distribution des chaînes .................................................................................................................... 9
6. Situation financière ........................................................................................................................ 10
II. L’offre de services de télévisions du groupe LAGARDERE ................................................................... 13
1. La chaîne gratuite : Gulli................................................................................................................. 13
A. La programmation de Gulli et le respect de ses engagements spécifiques ............................... 13
B. La protection de l’enfance ............................................................................................................. 20
1. Les services non linéaires .............................................................................................................. 27
A. L’offre de télévision de rattrapage................................................................................................. 27
B. Les autres SMAD du groupe .......................................................................................................... 28
III. Le respect des obligations réglementaires et conventionnelles liées au soutien à la création pour
l’ensemble des services du groupe ........................................................................................................... 29
1. Les chaînes gratuites et payantes ................................................................................................. 29
A. Les obligations de diffusion ........................................................................................................... 29
B. Les obligations de production ........................................................................................................ 31
2. Le respect du décret SMAD sur l’exercice 2014 .......................................................................... 33
Annexes
Liste des œuvres prises en compte au titre des obligations, éléments déclaratifs de la chaîne
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
4
I. La situation du groupe (TV gratuites, TV payantes, SMAD) en 2015
Le groupe Lagardère intervient dans les secteurs de l'édition, de la production, de la diffusion et de la
distribution de contenus. Il est implanté dans près de 40 pays et se structure autour de quatre
branches d’activités distinctes et complémentaires1 :
Lagardère Publishing : éditeur de livres grand public et d'éducation dans le monde, Lagardère
Publishing est une fédération de maisons d’édition (Hachette, Armand Colin, Dunod, Stock, Fayard,
Grasset, Larousse, Calmann-Lévy, Le Livre de poche).
Lagardère Travel Retail (ex Lagardère Services): distribution (Travel Essentials, Duty Free & Fashion et
Foodservice, Relay ou Aelia Duty Free). Lagardère Travel Retail a remporté en décembre un appel
d’offres sur le nouveau terminal Midfield de l’aéroport international d’Abu Dhabi et a inauguré la
première concession à l’aéroport international de Kunming Changshui en septembre La société a
également acquis la société Paradies, un des leaders de la vente au détail pour les voyageurs en
Amérique du Nord.
Lagardère Sports and Entertainment (ex Lagardère Unlimited) : gestion des droits marketing,
production d'événements, conseil en gestion et exploitation de salles, production de contenus et
gestion de droits médias, représentation d'athlètes et accompagnement de marques.
Lagardère Active : la branche « médias » du groupe Lagardère Active regroupe les activités Presse,
Audiovisuel (Radio, Télévision, Production audiovisuelle), Numérique et Régie publicitaire. Elle opère
24 radios à travers le monde, 16 chaînes de télévision et numéro un en France de la production
audiovisuelle, Lagardère Active est également l'un des premiers éditeurs français de presse magazine
grand public avec 15 titres de presse en France et 81 éditions sous licence à l'international (Elle, Paris
Match, Télé 7 jours, Le Journal du dimanche.)
Plus particulièrement, le Pôle Radio/TV de Lagardère Active – dont le Conseil assure la régulation -
édite en France :
- Une chaîne diffusée en télévision numérique terrestre (TNT) : Gulli ;
- Dix services thématiques sur les réseaux n’utilisant pas des fréquences assignées par le
Conseil : 3 chaînes « jeunesse et famille » : Canal J, Tiji, La Chaîne du Père Noel, 2
chaînes« Divertissement – jeunes adultes2 » :Elle Girl et MCM, 5 chaînes musicales : MCM
Top, Mezzo, Mezzo Live HD, Virgin Radio TV et RFM TV ;
- Les radios ; Europe 1, radio généraliste à vocation nationale catégorie E)Virgin Radio et RFM,
radios thématiques musicales développées sur les réseaux nationaux et locaux (catégories C
et D)
1. Les faits marquants pour LAGARDERE ACTIVE, particulièrement son Pôle TV
L'année 2015 a vu :
- Le développement des activités numériques,
- le développement international
- Le passage en HD de Gulli,
- La signature d’un accord entre les chaînes de télévision « jeunesse » de Lagardère Active et le
SPFA sur l’animation française.
1 Source : Site Internet de Lagardère 2 Jusqu’au 30 août 2016, la société Lagardère Thématiques (filiale de Lagardère Active) éditait également la chaîne JUNE TV.
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
5
DEVELOPPEMENT DU NUMÉRIQUE3
En 2015, la transformation numérique de Lagardère Active s'est poursuivie avec le développement de
BilletRéduc et de nouvelles activités (Doctipharma.fr et MonDocteur.fr).
Lagardère Active a noué en octobre un partenariat de long terme avec Google afin d’assurer la
promotion et l’accessibilité de ses contenus premium via les plates-formes technologiques de Google.
INTERNATIONALISATION DU SECTEUR AUDIOVISUEL
En 2015, Lagardère Active a développé ses activités audiovisuelles à l'international.
- Télévision : lancement de Gulli Africa en Afrique de l’Ouest, de Mezzo Live HD au Canada et
en Australie.
- Radio : après le Sénégal en 2014, Lagardère Active Radio International a poursuivi son
déploiement en Afrique avec le lancement de Vibe Radio en Côte d'Ivoire.
PASSAGE EN HD DE GULLI
Le Conseil a lancé, le 29 juillet 2015, un appel aux candidatures pour l’édition de services de
télévision à vocation nationale diffusés par voie hertzienne terrestre en haute définition.
Par une décision du 18 novembre 2015, le Conseil a autorisé la société Jeunesse TV à utiliser, à
compter du 5 avril 2016, les ressources radioélectriques du réseau R2 de la télévision numérique
terrestre, pour la diffusion en haute définition du service Gulli.
SIGNATURE D’UN ACCORD ENTRE LES CHAINES DE TELEVISION « JEUNESSE » DE LAGARDERE
ACTIVE ET LE SPFA
Le groupe Lagardère a signé, le 15 décembre 2015, un accord avec le SPFA (syndicat des
producteurs de films d’animation) relatif aux obligations des chaînes jeunesse du groupe en matière
d’animation.
Cet accord, qui concerne l’ensemble des chaînes jeunesse du groupe, prévoit notamment :
- Une augmentation de l’investissement de Gulli, qui porte à compter de 2016, à 10 % du chiffre
d’affaires la part contribuant au développement de la production d’œuvres patrimoniales
d’animation EOF indépendante, la chaîne ayant garanti dans cet accord auprès des
professionnels que dès 2015 son investissement dans ces programmes représentait 8% du
chiffre d’affaires de référence, ce qui a été effectivement constaté ;
- Une augmentation de l’investissement des autres chaînes Jeunesse du groupe, qui porte, à
compter de 2016, à 10 % du CA de Canal J, Tiji et La Chaîne du Père Noël, la part contribuant au
développement de la production d’œuvres patrimoniales d’animation indépendante ;
- Une augmentation de l’investissement en production d’œuvres télévisuelles audiovisuelles
d’animation d’expression originale française relevant de la production indépendante, en portant à
compter de 2016 l’engagement de toutes les chaînes jeunesse, dont Gulli, à 10 % de leur CA de
référence.
- Un minimum garanti pour les œuvres télévisuelles audiovisuelles d’animation d’expression
originale française relevant de la production indépendante (22 millions d’euros de 2015 à 2018) ;
- Des engagements du groupe permettant de réduire la durée des droits des œuvres d’animation
prises en compte dans la production indépendante, afin de faciliter la circulation des œuvres.
3 Source Site Internet de Lagardère au 31 juillet 2016
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
6
2. Composition de l'actionnariat de groupe LAGARDERE au 31 décembre 2015
Au 31 décembre 2015, le capital social s'élevait à 799 913 044,60 € et était divisé en 131 133 286
actions, toutes de même rang et entièrement libérées.
Répartition du capital et des droits de vote au 31.12.20154
ACTIONNARIAT % DU
CAPITAL
% DES DROITS
DE VOTE
EXERÇABLES
EN AG
% DES DROITS
DE VOTE
THEORIQUES
Investisseurs étrangers 68,99 63,54 62,68
Investisseurs institutionnels
français 12,76 13,90 13,72
Lagardère Capital &
Management(*) 7,96 12,30 12,13
Public 5,58 7,12 7,02
Salariés & FCP du Groupe 2,94 3,14 3,10
Autodétention 1,77 0 1,35
Total 100 100 100
Répartition du capital au 31 décembre 2015
4 Source Site Lagardère au 31 juillet 2016
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
7
3. Positionnement du groupe sur le marché publicitaire5
Les recettes publicitaires télévisuelles brutes du groupe Lagardère ont atteint 245 M€ en 2015,
soit une part de marché publicitaire brute totale de 2,1 % (-0,1 point par rapport à 2014).
Recettes et parts de marché publicitaires télévisuelles brutes du groupe Lagardère
Source : Kantar Média (périmètre publicité et parrainage)
Détail des parts de marché publicitaires télévisuelles brutes des chaînes du groupe Lagardère
Source : Kantar Média (périmètre publicité et parrainage)
5 Remarque : les recettes et parts de marché publicitaires de cette section sont exprimées en « brut ». Elles correspondent à la
valorisation des spots par leurs tarifs bruts publiés par les régies publicitaires. Ces données « brutes » doivent être
interprétées avec prudence, compte tenu de leur écart significatif avec les données « nettes », obtenues après les remises
et rabais issues des négociations commerciales.
140 M€
240 M€ 245 M€
1,3% 2,1% 2,1%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
0
50
100
150
200
250
300
2013 2014 2015
NB : rachat par Lagardère de parts de France Télévisions dans Gulli en 2014
0,9%
1,8% 1,9%0,4%
0,3% 0,2%
0,0%
0,5%
1,0%
1,5%
2,0%
2,5%
3,0%
2013 2014 2015
Gulli Autres
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
8
4. Analyse des audiences
Audience des chaînes gratuites
Après avoir gagné 0,1 point de part d’audience en 2014, Gulli a perdu 0,2 point en 2015, passant
ainsi à 1,6 % de PdA. La chaîne a réalisé ses meilleures audiences avec des programmes d’animation
(La Reine des Neiges, Les Rois de la Glisse), des jeux (Tahiti Quest) et des téléfilms (Famille
d’Accueil). Auprès des individus de 4 à 10 ans, la part d’audience de la chaîne a baissé de 0,3 point
pour atteindre 15,1 %.
Évolution des parts d'audience de Gulli
(En %, individus équipés de téléviseurs, France métropolitaine, années Médiamat)
2010 2011 2012 2013 2014 2015
Individus de 4 ans et
plus
2,2% 2,1% 1,9% 1,7% 1,8% 1,6%
Individus de 4 à 10 ans 14,7% 15,1% 13,4% 13,0% 15,4% 15,1%
Source : Médiamétrie, Médiamat
Les habitudes d’écoute de Gulli ont évolué : en 2015, chaque jour, environ 9,2 % des individus de 4
ans et plus et 25,9 % des individus de 4 à 10 ans ont eu un contact avec la chaîne, soit une baisse de
0,5 point dans le premier cas mais une hausse de 0,7 point dans le second.
Audience cumulée, durée d’écoute par téléspectateur et durée d’écoute par individu de Gulli
Source : Médiamétrie, Médiamat. Audience cumulée (AC) : part de la population ayant eu un contact d’au moins 10
secondes avec la chaîne au cours d’une journée moyenne. Durée d’écoute par téléspectateur (DET) : durée d’écoute
quotidienne de la chaîne par téléspectateur de la chaîne. Durée d’écoute par individu (DEI) : durée d’écoute
quotidienne moyenne de la chaîne par l’ensemble de la population. Individus de 4 ans et plus équipés TV. France
métropolitaine.
Audience des chaînes payantes
Les parts d’audience des chaînes payantes du groupe Lagardère sont demeurées stables en 2015
par rapport à 2014 : Canal J, MCM et Tiji sont situées à 0,1 %, June et MCM Top sont inférieures à 0,1
%. RFM TV, qui a succédé à MCM Pop durant l’automne 2014, a atteint le niveau de 0,1 % en 2015
tandis que Virgin Radio TV se situe toujours en dessous de la barre de 0,1 %.
AC DET (hh:mm) DEI (hh:mm) AC DET (hh:mm) DEI (hh:mm)
2010 11,0 % 0:42 0:05 26,3 % 1:14 0:19
2011 11,4 % 0:41 0:05 28,3 % 1:11 0:20
2012 11,0 % 0:38 0:04 26,0 % 1:07 0:17
2013 9,9 % 0:38 0:04 23,6 % 1:08 0:16
2014 9,7 % 0:39 0:04 25,2 % 1:09 0:17
2015 9,2 % 0:38 0:04 25,9 % 1:07 0:17
Individus 4+ Individus 4-10 ans
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
9
Part d’audience des chaînes payantes du groupe Lagardère – Population Médiamat Thématik6
Source : Médiamétrie, Médiamat’Thématik. Les audiences des chaînes Mezzo et Mezzo Live HD ne sont pas mesurées.
Source : Médiamétrie, Médiamat’Thématik. Les audiences des chaînes Mezzo et Mezzo Live HD ne sont pas mesurées.
5. Distribution des chaînes
En juin 2016, les services linéaires gratuits et payants du groupe Lagardère et le service de télévision
de rattrapage (TVR) de Gulli (Gulli Replay) sont présents dans la plupart des offres des principaux
distributeurs, à l’exception de Canal J, Tiji et de June TV, disponibles en exclusivité dans le bouquet
CanalSat et l’offre « TV by Numericable ». Les services de TVR des chaînes payantes du groupe sont
accessibles à leursabonnés, au sein des offres de tous les opérateurs qui les distribuent, à l’exception
du service de TVR de Mezzo, uniquement présent dans l’offre d’Orange.
Conformément au deuxième alinéa de l’article 34-4 de la loi du 30 septembre 1986 dans sa
rédaction antérieure à l’adoption de la loi du 14 novembre 2016 visant à renforcer la liberté,
l'indépendance et le pluralisme des médias7, les distributeurs qui reprennent l’ensemble des chaînes
de la TNT nationale gratuite sont tenus de les proposer soit en respectant la numérotation logique
définie par le Conseil pour la TNT, soit dans un ordre suivant cette numérotation et à partir d’un
nombre entier suivant immédiatement un multiple de cent (ex. : 301 à 326). S’agissant de Gulli, , la
chaîne est reprise selon la numérotation définie par le Conseil pour sa diffusion en TNT au sein des
offres d’Orange, de Free et de Bouygues Telecom ainsi que de l’offre « La box SFR » de SFR.
6 La part d’audience des chaînes payantes est mesurée au sein de l’étude « Médiamat’Thématik » de Médiamétrie. Cette
étude spécifique aux chaînes payantes, mesure l’audience des chaînes sur une base semestrielle, de janvier à juin puis de
septembre à février, auprès des personnes qui sont susceptibles d’y avoir accès. La population Médiamat Thématik réunit
toutes les personnes de 4 ans et plus recevant une offre de télévision par le câble, le satellite ou par ADSL, qu’elle soit
gratuite ou payante. 7 Son article 18, qui modifie le deuxième alinéa de l’article 34-4 de la loi du 30 septembre 1986, prévoit qu’à compter de trois
mois après l’adoption de la loi, les distributeurs qui reprennent des chaînes de la TNT nationale en clair devront les proposer
selon leur numérotation logique définie par le CSA. Ils pourront en outre proposer une numérotation différente.
Canal J June MCM MCM Top RFM TV Tiji Virgin Radio TV
Janvier-Juin 2012 0,1 % 0,1 % 0,1 % 0,1 % 0,2 %Septembre 2012 - Février 2013 0,1 % 0,1 % 0,1 % <0,1 % 0,1 %Janvier-Juin 2013 0,1 % 0,1 % 0,1 % <0,1 % 0,1 %Septembre 2013 - Février 2014 0,1 % 0,1 % 0,1 % <0,1 % 0,1 %Janvier-Juin 2014 0,1 % 0,1 % 0,1 % <0,1 % 0,1 %Septembre 2014 - Février 2015 0,1 % <0,1 % 0,1 % <0,1 % 0,1 %Janvier-Juin 2015 0,1 % <0,1 % 0,1 % <0,1 % 0,1 % 0,1 %Septembre 2015 - Février 2016 0,1 % <0,1 % 0,1 % <0,1 % 0,1 % 0,1 % <0,1 %
Canal J June MCM MCM Top RFM TV Tiji Virgin Radio TV
Janvier-Juin 2012 0,1 % 0,1 % 0,1 % 0,1 % 0,2 %Septembre 2012 - Février 2013 0,1 % 0,1 % 0,1 % <0,1 % 0,1 %Janvier-Juin 2013 0,1 % 0,1 % 0,1 % <0,1 % 0,1 %Septembre 2013 - Février 2014 0,1 % 0,1 % 0,1 % <0,1 % 0,1 %Janvier-Juin 2014 0,1 % 0,1 % 0,1 % <0,1 % 0,1 %Septembre 2014 - Février 2015 0,1 % <0,1 % 0,1 % <0,1 % 0,1 %Janvier-Juin 2015 0,1 % <0,1 % 0,1 % <0,1 % 0,1 % 0,1 %Septembre 2015 - Février 2016 0,1 % <0,1 % 0,1 % <0,1 % 0,1 % 0,1 % <0,1 %
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
10
Reprise des services linéaires et non-linéaires du groupe Lagardère dans les offres des principaux
distributeurs (numéros logiques utilisés par les services du groupe Lagardère en juin 2016)
Orange
SFR
Free Bouygues
Telecom CanalSat
TV by
Numericable La Box SFR
Chaînes linéaires
Gulli 18 207/318 18 18 18 166/318
Canal J - 206* - - - 159
Tiji - 205* - - - 153
June TV 8 - 34* - - - 45
MCM 39* 245* 58* 70* 85 48
MCM Top 150* 247* 159* 71* 83* -
La chaîne du Père Noël 9 X - - - - X
Mezzo 157* 250* 167* 68* 76 179*
Mezzo Live HD 158* 251* 168* 69* 77* 180*
Virgin radio TV 142 - 150 67 93 -
RFM TV 151* 246* 160* 72* 84* 176
SMAD
Gulli Replay (TVR) X X X X X X
Canal J à la demande (TVR) - - - - - X
Tiji à la demande (TVR) - - - - - X
June TV à la demande (TVR) - - - - - X
MCM à la demande (TVR) X X X X X X
Mezzo à la demande (TVR) X - - - - -
La chaîne du Père Noël à la
demande (TVR) - - - - - X
Pass Gullissime (VàDA) - - - - X -
Pass Mezzo (VàDA) - X - - - -
* Chaînes disponibles en option ou, pour CanalSat et SFR, présentes uniquement dans le second bouquet (« Grand
Panorama » et « Box Power »)
6. Situation financière
Il ressort des informations financières publiées par le groupe Lagardère dans le document de
référence 2015, que le chiffre d’affaires 2015 du groupe s’est élevé, au 31 décembre 2015, à 7 193
M€, en hausse de 0,32% par rapport à l’année précédente.
Le chiffre d’affaires du Pôle TV du groupe présente une croissance de 0,42 % et s’est élevé à 962 M€.
8 Le groupe Lagardère a choisi de mettre fin à la chaîne June TV en septembre 2016. 9 La chaîne du Père Noël est une chaîne éphémère, uniquement disponible quelques semaines en fin d’année. Son canal et
sa distribution sont susceptibles de varier d’une année à l’autre. Les informations données ici concernent sa diffusion en
2015.
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
11
Résultats financiers 2015 du Groupe Lagardère et de Lagardère Active10
(en M€) GROUPE
LAGARDERE LAGARDERE ACTIVE
CA
(en M€)
7 193
962
Résultat
opérationnel
(en M€)
378 79
Résultat net
(en M€) 74 NC
Les performances opérationnelles et financières du groupe Lagardère en 2015 sont les suivantes11 :
Le chiffre d’affaires s’élève à 7 193 M.
Le résultat net - part du Groupe s’établit à 74 M€ contre 41 M€ l’année précédente.
Le nombre d’actions composant le capital est resté stable en 2015 par rapport à 2014.
10 Source Chiffres clés du site du groupe au 31 juillet 2016. 11 Source Communiqué du groupe du 16 mars 2016
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
12
L’activité de Lagardère Active représente 13 % du chiffre d’affaires global du groupe mais 20 % de
son résultat opérationnel courant.
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
13
II. L’offre de services de télévisions du groupe LAGARDERE
Le groupe Lagardère édite depuis 2005 un service de télévision nationale privée gratuite, diffusé par
voie hertzienne terrestre : Gulli et dix chaînes thématiques distribuées sur les réseaux n’utilisant pas
des fréquences assignées par le Conseil.
On distinguera les chaînes destinées au jeune public, les chaînes musicales et les chaînes destinées
aux jeunes adultes.
1. La chaîne gratuite : Gulli
Gulli est une chaîne qui s’adresse aux enfants de 4 à 14 ans et à leurs parents. Sa programmation
doit inclure une grande diversité de genres, avec un accent particulier mis sur l’animation
d’expression originale française.
A. La programmation de Gulli et le respect de ses engagements spécifiques
a) L’offre de programmes de Gulli en 2015
L’offre de programmes de Gulli pour l’année 2015 a été étudiée au sein de trois tranches horaires
représentatives : l’ensemble de la diffusion, la tranche de 18 heures à 23 heures et la tranche 20h30-
22h30. Une comparaison avec les années 2013 et 2014 a également été effectuée sur l’ensemble
des tranches horaires étudiées.
1) L’offre de programmes sur l’ensemble de la diffusion en 2015 et son évolution depuis 2013
Structurale sur l’ensemble de la programmation (0h-24h) en 2013, 2014 et 2015
Source : CSA – Direction des programmes
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
14
Constats sur l’offre de programmes en 2015
L’animation a largement dominé la programmation de Gulli en 2015, avec 5 395 heures et 19
minutes, soit 61,6% du temps de diffusion, contre à peine 1 072 heures et 30 minutes pour les
fictions audiovisuelles, le deuxième genre de programmes de la chaîne (12,2% du temps de diffusion).
En tout, 148 programmes d’animation différents ont été diffusés en 2015. Les cinq principaux, Zig et
Sharko, Les Zinzins de l’espace, Rekkit, Gawayn et Magic, ont à eux seuls représenté 28,8% du temps
d’antenne consacré au genre.
On peut enfin noter que les dessins animés d’expression originale française ont représenté en 2015
un temps de diffusion deux fois plus important que les autres : 3 569 heures et 32 minutes, contre 1
825 heures et 47 minutes pour ceux n’étant pas d’expression originale française.
D’autres genres ont été diffusés en 2015, mais avec des volumes relativement faibles. : Aainsi, 486
heures et 21 minutes ont été consacrées aux divertissements (5,6% de la programmation), 307
heures et 15 minutes aux œuvres cinématographiques (3,5% de la programmation), 284 heures et 12
minutes aux magazines (3,2% de la programmation), 42 heures et 48 minutes aux spectacles et
concerts (0,5% de la programmation), et enfin 20 heures et 22 minutes aux documentaires (0,2% de
la programmation).
Evolution de la répartition entre les genres de programmes entre 2013 et 2015
La domination de l’animation s’est accentuée depuis 2013. Le temps d’antenne consacré à ce genre
a en effet augmenté de 8,5% en deux ans, soit une hausse de 423 heures et 35 minutes du volume
horaire. Cette augmentation s’est traduite par une baisse du temps de diffusion des fictions
audiovisuelles sur la période, dans des proportions similaires : 426 heures et 35 minutes en moins
depuis 2013.
Concernant les autres genres, on observe une très légère baisse pour les magazines, les
divertissements et les œuvres cinématographiques sur la période étudiée. Pour sa part, le genre
documentaire a connu un recul plus marqué, avec notamment une baisse du temps d’antenne de
138 heures entre 2014 et 2015.
2) L’offre de programmes entre 18 heures et 23 heures en 2015 et son évolution depuis 2013
Structurale entre 18 heures et 23 heures en 2013, 2014 et 2015
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
15
Source : CSA – Direction des programmes
Constats sur l’offre de programmes en 2015
La hiérarchie des genres sur cette tranche horaire n’est pas la même que sur l’ensemble de la
diffusion. Ainsi, l’animation perd sa première place au profit des fictions audiovisuelles, notamment
Chica Vampiro, qui ont représenté 531 heures et 7 minutes, soit 29,1% du temps total de diffusion.
L’animation est le deuxième genre avec 398 heures et 56 minutes, soit 21,9% du temps total de
diffusion, suivie par les œuvres cinématographiques et les divertissements, qui totalisaient chacun un
peu plus de 200 heures sur cette tranche horaire en 2015, soit environ 11% de la programmation.
Evolution de la répartition entre les genres de programmes entre 2013 et 2015
Même si la fiction audiovisuelle constitue le premier genre sur cette tranche horaire, l’animation, tout
comme sur l’ensemble de la diffusion, a gagné du temps d’antenne en soirée (+ 103 heures entre
2013 et 2015), au détriment des fictions audiovisuelles, qui ont perdu 165 heures en deux ans. Sur
la période, l’écart entre les volumes horaires consacrés à ces deux genres a ainsi été réduit de 67%.
Deux autres évolutions sont à signaler : tout d’abord le recul du temps d’antenne consacré aux
divertissements, qui ont perdu 70 heures en deux ans, et la montée en puissance des magazines. En
effet, si ceux-ci constituent toujours un genre marginal sur la tranche 18h-23h, leur temps de diffusion
a néanmoins progressé de 61 heures entre 2013 et 2015, porté par le développement de magazines
tels que Comme des oufs, Les Trésors du Livre des Records, ou encore Wazup.
3) L’offre de programmes en première partie de soirée en 2015 et son évolution depuis 2013
Structurale entre 20h30 et 22h30 en 2013, 2014 et 2015
Source : CSA – Direction des programmes
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
16
Constats sur l’offre de programmes en 2015
Sur la tranche horaire 20h30-22h30, l’offre de programmes de Gulli est totalement différente de celle
proposée sur l’ensemble de la journée. En 2015, les premières parties de soirée de Gulli ont en effet
été largement dominées par les fictions audiovisuelles, qui représentaient un volume de 298 heures
et 13 minutes, soit 40,9% du temps total de diffusion, contre 132 heures et 30 minutes, soit 18,2%
de la programmation, pour les œuvres cinématographiques, deuxième genre sur la tranche 20h30-
22h30. Les divertissements et les magazines, avec respectivement 69 heures et 5 minutes (9,5% de
la programmation), et 47 heures et 40 minutes (6,5% de la programmation), ont également constitué
des genres significatifs sur ce créneau.
Enfin, d’autres genres ont été diffusés plus marginalement. Gulli a ainsi consacré 5 heures et 49
minutes aux documentaires (0,8% de la programmation), ou encore 15 heures et 7 minutes aux
programmes d’animation, qui ne représentent plus sur cette tranche que 2,1% de la programmation.
Ce dernier genre, dominant sur l’ensemble de la diffusion, a donc été peu exposé en première partie
de soirée, moins même que les spectacles et concerts qui ont représenté en 2015 18 heures et 15
minutes, soit 2,5% de la programmation.
Evolution de la répartition entre les genres de programmes entre 2013 et 2015
Depuis 2013, le volume consacré aux fictions audiovisuelles en première partie de soirée a augmenté
de 15 heures. Il s’agit, sur cette tranche horaire, du seul genre majeur à avoir connu une
augmentation de son exposition sur la période, puisque les œuvres cinématographiques et les
divertissements ont perdu respectivement 16 et 38 heures d’exposition en première partie de soirée.
Concernant les autres genres, tout comme sur la tranche 18h-23h, le temps d’antenne consacré aux
magazines a fortement augmenté entre 2014 et 2015, avec un gain de quasiment 26 heures.
L’animation, au contraire, recule avec un temps de diffusion en baisse de 26 heures sur la même
période.
b) Analyse du format
Article 3-1-1 de la convention de Gulli applicable en 2015 :
« La programmation est destinée aux enfants de 4 à 14 ans et à leurs parents et vise à favoriser le lien entre les
générations. L’éditeur propose des programmes diversifiés de divertissement et d’éveil, dans le respect de la
sensibilité des enfants et tenant compte de leur rythme scolaire.
Compte-tenu du public auquel s’adresse le service, l’éditeur veille tout particulièrement dans ses programmes à
diffuser les soirées du mardi, vendredi et samedi des programmes pouvant être partagés entre les parents et les
enfants. Au sein de cette programmation, des tranches horaires peuvent être consacrées aux très jeunes enfants
(de 4 à 6 ans). Dans ce cas, l’éditeur veille à respecter le rythme et le développement des jeunes enfants ainsi
que leur capacité de compréhension. En particulier, il ne les soumet pas à des sollicitations simultanées.
L’offre de programme est diversifiée en termes de contenu et de genres (dessins animés, documentaires,
magazines, émissions de plateau).
En outre l’éditeur s’engage :
- à réserver au moins 35 % du temps d’antenne entre 6h30 et 23 heures à des œuvres d’animation d’expression
originale française
- à réserver annuellement au moins 300 heures du temps d'antenne entre 6h30 et 23h00 aux programmes de
découverte. Ces derniers sont constitués de magazines, de jeux, de documentaires, de programmes courts ou de
dessins animés. Au sein de cette obligation, le volume des dessins animés ne peut dépasser 100 heures. Au titre
des programmes de découverte, l'éditeur s'engage à diffuser des émissions de sensibilisation à l'environnement.
- à diffuser annuellement au moins 100 programmes destinés aux parents ».
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
17
L’offre de programmes de Gulli s’adapte aux rythmes scolaires et s’adresse à toute la famille
Conformément à sa convention, la chaîne a tenu compte de la scolarité des enfants pour élaborer son
offre de programmes, en faisant évoluer celle-ci durant les périodes de vacances scolaires. La chaîne
a également consacré une case, intitulée « Gullidoo », le matin et le midi, à ses plus jeunes
téléspectateurs, avec des programmes comme Monsieur Bonhomme, Robocarpoli, ou Mia. Enfin, elle
a aussi diffusé des programmes destinés aux enfants de 4 à 12 ans, comme Rekkit ou Mes parrains
sont magiques, mais également à destination de toute la famille. Ainsi, en décembre 2015, des
œuvres cinématographiques telles que Les Parapluies de Cherbourg ou Les Demoiselles de
Rochefort » ont été proposées.
L’alignement sur les nouveaux rythmes scolaires se traduit par une programmation familiale lors des
soirées des vendredis et samedis, qui doivent être consacrées à des programmes pouvant être
partagés entre les enfants et leurs parents. Là encore, le format de la chaîne a été respecté, puisque
sur les deux soirées concernées, en moyenne 44% du temps d’antenne a été consacré à des fictions
audiovisuelles, comme Alice au Pays des merveilles, qui peuvent aussi bien convenir à des enfants
qu’à un public adulte. Enfin, les soirées des vendredis et samedis ont été fréquemment occupées par
des jeux rassemblant toute la famille, tels que Total Wipeout, Tahiti Quest, Intervilles, ou encore In Ze
Boîte. Ces programmes ont en effet représenté un quart du temps total d’antenne les vendredis et
samedis soirs.
Par ailleurs, il convient de noter que l’obligation portant sur la diffusion de 100 programmes à
destination des parents a été respectée en 2015, avec 276 programmes : les 68 numéros du
magazine Parents, un jeu d’enfant, les documentaires C’est ma première rentrée et les 205 épisodes
de la fiction Les Parents.
Les programmes de découverte : un volume en légère baisse mais toujours conséquent,
caractérisé par une grande variété de thématiques et de genres de programmation
Gulli a respecté son obligation de diffuser 300 heures de programmes de découverte entre 6h30 et
23 heures, puisque ces derniers ont représenté en 2015 un volume de 358 heures et 27 minutes12,
contre 366 heures et 4 minutes en 2014. Cet ensemble est composé de genres variés : longs
métrages13 (Sam et les monstres de feu), documentaires (Vues d’ici), magazines (Ruben et les p’tites
toques), animation (Bande de sportifs), ou encore jeux (In Ze Boîte). En outre, la chaîne a diffusé, au
sein des programmes de découverte, seulement 70 heures et 51 minutes de dessins animés14, soit
un volume inférieur au plafond de 100 heures fixé par la convention.
Ces programmes ont balayé un large éventail de thématiques, permettant aux enfants de découvrir de
nouveaux horizons géographiques (Arthur autour du monde) ou culturels (G Ciné, Wazup). Par ailleurs,
des compléments à l’éducation reçue dans les cadres familiaux et scolaires ont pu être apportés sur
les sujets de la sécurité routière (Sécurité routière avec Poli) ou de l’hygiène de vie (Tous en forme).
Enfin, ces programmes ont également traité de politique (Gulli à l’Elysée), et d’écologie (Il était une
fois … notre terre, Le Geste écolo de Gulli). Une trentaine d’heures a ainsi été consacrée, au sein des
programmes de découverte, à des programmes de sensibilisation à l’environnement.
12 Ce chiffre est contesté par la chaîne et fait actuellement l’objet d’une procédure contradictoire. 13 L’article 3-1-1 n’inclut pas les œuvres cinématographiques dans le périmètre des genres des programmes de découverte.
Néanmoins, le Conseil tolère, au sein de ceux-ci, les longs métrages d’animation ou à caractère documentaire. 14 Par dessins animés sont compris tous les programmes d’animation, qu’il s’agisse de séries animées (Bienvenue chez les
Jolipré), de longs métrages (Kirikou et la Sorcière) ou de courts métrages (L’Espace d’un instant). Enfin, Yo Gabba Gabba
est également considéré comme tel, même si ce programme n’est pas construit à base d’images animées, car il est retenu
au titre de l’obligation grâce à une qualification en animation dans la base « Suivi des diffusions ».
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
18
Répartition du volume horaire des programmes de découverte selon les thématiques abordées
Source : CSA – Direction des programmes
La place de plus en plus importante accordée à l’animation permet moins d’exposer une plus
large diversité des genres
En 2015, Gulli a diffusé à la fois des documentaires, des magazines, des dessins animés et des
émissions en plateau, comme prévu dans sa convention. Il apparaît néanmoins difficile de qualifier
son offre de programmes de diversifiée en termes de genres, dans la mesure où les documentaires et
les magazines n’ont représenté respectivement que 0,2% et 3% du temps total de diffusion, tandis
que l’animation dominait l’antenne avec 61,6% de celui-ci. Ce constat s’inscrit par ailleurs dans une
dynamique défavorable à la diversité des genres, puisque l’animation a été le seul dont l’exposition a
progressé entre 2013 et 2015.
L’animation d’expression originale française ne bénéficie pas de l’exposition grandissante du
genre entre 6h30 et 23 heures, ce qui ne permet pas à Gulli de respecter son engagement
conventionnel
De par sa convention en vigueur en 2015, Gulli doit consacrer 35% de son temps d’antenne entre
6h30 et 23 heures à des œuvres d’animation d’expression originale française. Cette obligation porte
aussi bien sur les fictions animées que sur les longs-métrages d’animation. La part des œuvres
cinématographiques est négligeable, puisque ces dernières ne constituent que 2% de l’animation
d’expression originale française entre 6h30 et 23 heures.
Au sein de cette tranche horaire, le volume horaire consacré à des œuvres d’animation a augmenté
de 638 heures depuis 2012. Toutefois, cette progression n’a pas profité aux œuvres d’expression
originale française, qui ont perdu 373 heures sur la période, mais à l’animation étrangère, dont le
temps d’antenne a plus que doublé. Ainsi, les œuvres d’expression originale françaises ne
représentaient plus en 2015 que 51,3% de l’animation diffusée sur Gulli entre 6h30 et 23 heures,
contre 74,8% en 2012. Certes, sur l’ensemble de la journée, les œuvres d’animation restent pour
deux tiers d’expression originale française, mais parmi ces œuvres francophones, presque la moitié
est diffusée la nuit entre 23 heures et 6h30. Sur ce créneau nocturne, l’animation d’expression
originale française représentait en effet 1 714 heures et 23 minutes en 2015, soit 62,6% de la
diffusion.
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
19
Evolution de la programmation par Gulli d’œuvres d’animation entre 6h30 et 23h00 entre 2012
et 2015
Source : CSA – Direction des programmes
Du fait du recul de l’animation d’expression originale française en journée, l’obligation susmentionnée
n’a pas été respectée. En effet, entre 6h30 et 23h00, Gulli n’a consacré en 2015 que 1 893 heures
et 4 minutes à des œuvres d’animation d’expression originale française, soit 31,4% de son temps de
diffusion, pour une obligation de 35%, soit un volume horaire de 2 107 heures et 52 minutes. Par
courrier du 26 octobre 2016, le Conseil a fermement mis en garde la chaîne contre le renouvellement
d’un tel manquement.
Le Conseil relève toutefois le haut niveau d’investissement de la chaîne (supérieur à 8% du chiffre
d’affaires de référence) dans les œuvres d’animation d’expression originale française15, qui permet à
Gulli d’assurer sur cette catégorie d’émissions un certain renouvellement de l’offre de programmes.
15 4,942 millions d’euros investis en 2015 dans la production indépendante d’œuvres d’animation d’expression originale
française, pour une obligation de 3,667 millions d’euros.
Gulli a globalement respecté son format en 2015, d’une part en mettant en place une
programmation à destination des enfants, dans le respect des rythmes scolaires, sans
en exclure les parents, et d’autre part en respectant ses obligations portant sur la
diffusion des programmes de découverte, des émissions à destination des parents et
des programmes de sensibilisation à l’environnement.
Néanmoins, le Conseil a fermement mis en garde la chaîne contre le renouvellement du
manquement à son obligation de diffuser 35% d’œuvres d’animation d’expression
originale française entre 6h30 et 23h00.
Enfin, il regrette l’exposition, toujours plus forte, de l’animation (+424 heures en entre
2013 et 2015), qui nuit à une certaine diversité de l’offre de programmes.
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
20
c) Les engagements spécifiques et quantifiés de Gulli
OBLIGATIONS SPECIFIQUES Obligation Réalisé
Répartition de la programmation
Part du temps d’antenne entre 6h30 et 23h00 consacrée à des œuvres
d’animation d’expression originale française ≥ 35% 31,4%
Temps d’antenne entre 6h30 et 23h00 consacré aux programmes de
découverte (magazines, jeux, documentaires, programmes courts, dessins
animés)
≥ 300 heures 358 heures et 27
minutes
Au sein de l’obligation relative aux programmes de découverte, volume horaire
représenté par les dessins animés ≤ 100 heures 70 heures et 51 minutes
Nombre de programmes destinés aux parents ≥ 100 programmes 276 programmes
Accessibilité
Proportion de programmes sous-titrés diffusés en 2015 20% 30,4% soit 2 659 heures
Emissions relatives à l’univers des personnes sourdes ou malentendantes 2 émissions/semaine 2 émissions/semaine
Audiodescription
Nombre de programmes audiodécrits diffusés en 2015 Aucune obligation 2 programmes
Promotion d’une alimentation et d’une activité physique favorables à la santé
Diffusion de programmes valorisés au titre de la charte alimentaire Entre 30 et 40 heures 201 heures 39 minutes
Source : CSA – Direction des programmes et Gulli
Le présent document permet d’avoir une vision très concise des points particulièrement marquants de
la programmation de Gulli sur les thèmes présentés ci-dessus.
Pour plus de précision, le Conseil renvoie le lecteur aux bilans thématiques publiés chaque année
concernant la protection du jeune public, le pluralisme et la déontologie des programmes,
l’accessibilité, la représentation de la diversité de la société française, les droits des femmes ou
encore la charte alimentaire.
B. La protection de l’enfance
Composition de la commission de visionnage
L’article 2 de la recommandation du 7 juin 2005 aux éditeurs de services de télévision concernant la
signalétique jeunesse et la classification des programmes prévoit que « l’éditeur a recours à une
commission de visionnage qui lui recommande une classification des programmes. La composition de
cette commission est portée à la connaissance du CSA. »
La commission de visionnage de Gulli est composée des membres de la Direction des programmes,
notamment la Directrice des programmes et des antennes et la responsable de la programmation et
des achats.
En 2015, n’a pas été respecté par Gulli l’engagement spécifique quantifié suivant :
- Diffuser 35% d’œuvres d’animation d’expression originale française entre
6h30 et 23h00.
-
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
21
Répartition des programmes par catégories sur la chaîne
En vertu de l’article 2-4-3 de sa convention, la chaîne Gulli ne peut diffuser que des programmes
relevant de la catégorie I (tous publics) et de la catégorie II (déconseillés aux moins de 10 ans).
En 2015, la chaîne a mis à l’antenne exclusivement des programmes « tous publics ».
Diffusion des campagnes sur la protection des mineurs
La campagne sur la protection des enfants de moins de trois ans
Cette campagne est prévue par la délibération du 22 juillet 2008 visant à protéger les enfants de
moins de trois ans des effets de la télévision, en particulier des services présentés comme
spécifiquement conçus pour eux. Les éditeurs sont tenus de diffuser chaque année, sous la forme de
leur choix (messages, reportages, sujets dans les journaux télévisés, émissions etc.), les informations
mises à leur disposition par le Conseil, notamment sur son site internet, et visant à sensibiliser le
public aux dangers présentés par la télévision en ce qui concerne les enfants de moins de trois ans.
En 2015, le Conseil a souhaité que certains des films diffusés dans le cadre de cette campagne les
années précédentes soient renouvelés. Pour cette raison, il a décidé de reporter la diffusion de cette
campagne au début de l’année 2016. Elle devait être diffusée par chaque chaîne de télévision durant
trois jours consécutifs, du jeudi 18 février au samedi 20 février 2016, pendant les heures de grande
écoute.
Gulli a programmé un film de 20 secondes qui s’adresse directement aux enfants, rappelant que si
les programmes de la chaîne leurs sont destinés, la télévision n’est pas adaptée aux enfants de moins
de trois ans. Cette campagne a également été mise à disposition sur le service de télévision de
rattrapage « Gulli Replay » du 22 au 29 février 2016.
Chaîne Nombre de diffusions
Gulli 6 Données déclarées par la chaîne Gulli
Le nombre et les horaires de diffusion du message constituent une exposition satisfaisante de la
campagne.
La campagne de sensibilisation à la protection du jeune public
Cette campagne est prévue par l’article 6 de la recommandation du 7 juin 2005 aux éditeurs de
services de télévision concernant la signalétique jeunesse la classification des programmes. Depuis
2011, le Conseil a décidé d’y associer la campagne sur le dispositif de protection de l’enfance et de
l’adolescence prévue au E du II de la délibération du 20 décembre 2011 relative à la protection du
jeune public, à la déontologie et à l’accessibilité des programmes sur les services de médias
audiovisuels à la demande.
En 2015, les chaînes de télévision et les SMAD étaient tenus de diffuser les deux films de la
campagne produite par le Conseil en 2014.
Ces films devaient être diffusés par toutes les chaînes de télévision, en dehors des écrans
publicitaires, pendant une période de trois semaines, du 20 novembre au 10 décembre 2015 inclus.
S’ils le souhaitaient, les éditeurs pouvaient prolonger cette diffusion jusqu’au 31 décembre 2015.
Le Conseil invitait les chaînes à privilégier des horaires assurant une exposition maximale et un
visionnage conjoint par les parents et les enfants, c’est-à-dire entre 19 heures et 23 heures.
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
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Film « Salon » Film « Stade »
Nombre
total de
diffusions
Nombre
de
diffusions
Dont nombre de
diffusions
19h-23h (18h-
22h pour les
chaînes d’outre-
mer)
Nombre
de
diffusions
Dont nombre de
diffusions 19h-
23h (18h-22h
pour les chaînes
d’outre-mer)
Gulli 28 27 28 28 56
Données déclarées par la chaîne Gulli
La chaîne Gulli a assuré une exposition correcte de la campagne au regard du nombre de diffusions.
Le Conseil avait demandé aux chaînes de privilégier la diffusion des films entre 19 heures et 23
heures, demande qui a été pleinement satisfaite par la chaîne.
Le Conseil a également demandé aux groupes audiovisuels d’organiser la mise à disposition de cette
campagne, à la même période, sur tous leurs services de télévision de rattrapage et de vidéos à la
demande. Les deux films devaient être proposés sur chaque service, en veillant à assurer une
visibilité importante auprès du public et en privilégiant une insertion en début des flux vidéo (en pré-
roll). Lorsque le service ne permettait pas cette insertion sur le plan technique, il était demandé aux
groupes audiovisuels de favoriser une exposition de la campagne sur leur page d'accueil. En outre, il
leur était demandé d’insérer, à la fin des films mis à disposition sur internet, un lien actif renvoyant
directement sur le site du CSA « jeunepublic.csa.fr ».
En mettant à disposition les films de la campagne sur le service de vidéos à la demande GULLI
REPLAY16, la chaîne a favorisé l’exposition de la campagne. La mise en œuvre de la campagne sur le
SMAD de la chaîne est détaillée en annexe (données déclarées par l’éditeur).
Interventions du Conseil sur les chaînes du groupe
En 2015, le Conseil n’a pas relevé de manquement sur la chaîne Gulli ni sur les autres chaînes du
groupe.
B) Le pluralisme politique, les campagnes électorales et le respect des droits et libertés
Sans objet.
C) Représentation de la diversité de la société française
Conformément à la délibération du Conseil supérieur de l’audiovisuel du 10 novembre 2009 intégrée
par avenant à la convention de la chaîne, celle-ci a pris des engagements en matière de
représentation de la diversité de la société française pour l’année 2015 et a fourni un bilan de ses
initiatives (un tableau détaillant le respect de ces engagements se trouve en annexe 1).
Par ailleurs, à l’occasion du 14 juillet 2015, le Conseil a sollicité la chaîne, pour la troisième année
consécutive, pour promouvoir la diversité de la société française et la cohésion sociale en produisant
et diffusant un spot. Le message diffusé à cette occasion a été publié sur le site internet du Conseil
pendant 7 jours à compter du 14 juillet afin de permettre à un large public d’en prendre
connaissance.
16 http://replay.gulli.fr/
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
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D) Droits des femmes
L’année 2015 a été marquée par l’adoption de la délibération n°2015-2 du 4 février 2015 relative au
respect des droits des femmes par les sociétés mentionnées à l’article 20-1-A de la loi n°86-1067 du
30 septembre 1986, en application de la loi n°2014-873 du 4 août 2014 sur l’égalité réelle entre les
femmes et les hommes.
Conformément à cette délibération, Gulli a communiqué au Conseil les indicateurs qualitatifs et
quantitatifs, relatifs à la représentation des femmes à l’antenne (les données quantitatives
communiquées par la chaîne se trouvent en annexe 2).
Il convient de préciser que, s’agissant des données qualitatives, Gulli a déclaré 10 programmes
contribuant à la lutte contre les préjugés sexistes et les violences faites aux femmes (ex : Génération
sport) et 16 programmes pouvant se prévaloir d’un caractère non stéréotypé (ex : Atomic Betty).
En 2015, le Conseil n’est pas intervenu sur Gulli pour atteinte à l’image des femmes.
E) Les communications commerciales
a) La publicité
Le Conseil est intervenu auprès de Gulli le 16 janvier 2015, après que ce dernier lui a signalé un
manquement à l’obligation de respecter une période d’au moins vingt minutes entre deux
interruptions publicitaires prévue au I de l'article 15 du décret n° 92-280 du 27 mars 1992. Le
Conseil a pris acte du caractère exceptionnel de cet incident ainsi que de l’engagement pris par le
service de respecter à l'avenir la réglementation publicitaire sus rappelée.
Par ailleurs, Gulli a déclaré avoir respecté en 2015 le volume horaire maximum prévu par les
dispositions réglementaires en ne diffusant pas plus de douze minutes de publicité pour une heure
donnée et pas plus de 9 minutes par heure en moyenne quotidienne sur l’ensemble de la période de
programmation.
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
24
Le tableau ci-dessous indique les moyennes quotidiennes les plus basses et les plus hautes réalisées
chaque mois sur Gulli :
Source : Groupe Lagardère.
b) Le parrainage
En 2015, le Conseil n’est pas intervenu auprès de Gulli au sujet du parrainage de ses programmes.
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
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2. Les chaînes payantes
Les informations qui suivent résultent de la déclaration de l’opérateur, à la différence des chaînes
gratuites dont les données relatives aux programmes sont issues des outils internes au Conseil.
Les chaînes destinées au jeune public :
Canal J, créée en décembre 1985, est la plus ancienne des chaînes thématiques destinées au jeune
public diffusées en France. À l’occasion de son trentième anniversaire, elle est passée en HD et a
développé un nouvel habillage et de nouveaux programmes.
En 2015, le Conseil a adopté un avenant à la convention de Canal J, accordant à cette dernière la
possibilité de modifier le quantum de diffusion des œuvres cinématographiques afin de permettre la
diffusion et la rediffusion de plus de 52 œuvres par an, dans la limite de 192, avec la possibilité de
diffuser en plus 52 œuvres d’art et essai .
Elle s’adresse principalement aux enfants de 4 à 14 ans et propose une grille essentiellement
consacrée à la diffusion d’œuvres audiovisuelles et cinématographiques (91 diffusions en 2015). Les
œuvres d’animation, privilégiant l’humour, l’action et l’aventure, représentent 79,3 % du temps
d’antenne (Chica Vampiro, Linus & Boom, Mon Robot et moi, Titeuf).
La chaîne diffuse aussi des magazines, tel « Fais-moi signe » où l’animatrice malentendante fait
découvrir la culture des sourds et malentendants, « Canal J Style » et « Bouge avec les z’actifs » qui
valorisent la pratique sportive, « Les défis d’Alfridge » qui propose des défis culinaires aux enfants.
Tiji, créée en décembre 2000, s’adresse principalement aux enfants de 3 à 6 ans et propose une
grille à 90 % consacrée à la diffusion d’œuvres d’animation, privilégiant les héros sécurisants et
socialisants (Mia, Tchoupi, Maya, My little Pony).
La chaîne diffuse aussi quelques magazines adaptés au très jeune public, tel « La Mini Disco » où
l’animatrice, accompagnée d’enfants, présente des chorégraphies, et « Les contes de Tiji » lus par
l’animatrice.
La Chaîne du Père Noël (LCPN) et le Conseil ont signé le 26 décembre 2013 une convention
pluriannuelle afin de pérenniser le service temporaire diffusé depuis plusieurs années durant les fêtes
de fin d’année.
Ainsi, LCPN, qui a été diffusée du 25 novembre 2015 au 3 janvier 2016, s’adresse aux enfants de 3 à
8 ans, à qui elle propose une grille principalement composée de fictions (téléfilms, œuvres
cinématographiques, dessins animés) et de spectacles consacrés aux fêtes de Noël.
Les chaînes musicales :
MCM TOP, créée en novembre 2003, est une chaîne musicale destinée à tous les publics et
essentiellement composée de vidéomusiques (97% du temps d’antenne).
Les meilleures ventes, physiques et digitales, sont présentées chaque semaine dans le « Top Star ».
Mezzo, créée en janvier 1996, est consacrée à la musique classique, le jazz et la danse, de même
que sa déclinaison Mezzo Live HD, créée le 1er avril 2010.
Elle propose :
- de nombreuses retransmissions de spectacles (67 % du temps d’antenne),depuis des salles
prestigieuses (Scala de Milan, Salle Pleyel, Opéra de Paris, Metropolitan de New York…) dont
certains en direct sur les deux antennes. Ainsi, en 2015, ont été diffusés par exemple le
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
26
Parsifal de Wagner depuis le Stattopéra de Berlin ou le Tamerlano d’Haendal depuis le
Théâtre de la Monnaie de Bruxelles
- Des vidéomusiques (25 % du temps d’antenne)
- Des documentaires consacrés à des artistes (Jordi Saval, Carolyn Carlson, Miles Davis…),
- Des magazines (Mezzo Voice, Mezzo Backstage)
- Des cartes blanches à des artistes (Carolyn Carlson en avril 2015),
- Des retransmissions d’événements musicaux (Festival Jazz Mezzo du 1er au 30 juin,
l’International Jazz Day Gala de l’Unesco).
Virgin Radio TV, créée en mars 2014, est une chaîne musicale essentiellement composée de
vidéomusiques (près de 99 % du temps d’antenne).
Reflet de la ligne éditoriale de la radio Virgin Radio, elle programme des vidéomusiques rock, pop et
électro ainsi que les concerts « Electroshock » programmés en direct sur Virgin Radio.
Elle a également diffusé en 2015 la cérémonie britannique « Brit Awards »
RFM TV, créée en octobre 2014, est la dernière-née des chaînes musicales du groupe. Destinée au
grand public, elle se compose principalement de vidéomusiques (près de 99 % du temps d’antenne)
des années 80, 90 et 2000, en adéquation avec la radio RFM, dont elle a diffusé le concert annuel
« RFM Music Show ».
Un nouveau rendez-vous mensuel a été lancé en 2015 Listomania, présentée par Justine Fraioli, qui
permet de découvrir des artistes confirmés, avec des reprises originales en direct de leurs œuvres par
de jeunes artistes.
Les chaînes destinées aux jeunes adultes :
MCM, créée en janvier 1989, a vu son format évoluer en 2014, passant d’une chaîne musicale à une
chaîne de divertissement masculin, destinée aux jeunes hommes de 15 à 35 ans.
Elle propose une grille essentiellement consacrée à la diffusion de vidéomusiques (38 % du temps
d’antenne), de séries audiovisuelles privilégiant l’humour (Friends), et de dessins animés, notamment
des mangas (One Piece, Futurama).
La chaîne diffuse aussi un talkshow américain en version originale sous-titrée, « The Tonight Show
starring Jimmy Fallon » et un magazine musical « DJ Mode d’emploi ». Elle propose également une
case hebdomadaire consacrée à l’horreur « MCM Horror Shop ».
June TV, créée en octobre 2009 à destination des jeunes femmes de 15 à 34 ans, a cessé d’être
diffusée le 30 août 2016.
L’éditeur a souhaité en effet lancer en septembre 2016 une nouvelle chaîne thématique féminine,
Elle Girl, en s’appuyant notamment sur la notoriété de la marque du magazine ELLE.
June TV a proposé en 2015 une grille composée principalement de séries (55 % du temps d’antenne),
de divertissements (17 % du temps d’antenne) et de magazines (21 % du temps d’antenne).
Le service programme des séries classiques déjà diffusées comme Friends mais aussi des inédits
(Nymphs, série finlandaise).
June TV a diffusé à partir d’octobre un talkshow américain féminin, The Ellen DeGeneres Show et des
concours de stylistes (Styled To Rock produit et présenté par une chanteuse).
Enfin, plusieurs magazines complétaient cette grille : L’Emission Mode, La Reporter June, L’œil
d’Ayem.
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
27
3. Les services non linéaires
En 2015, le groupe Lagardère éditait les services de médias audiovisuels à la demande suivants :
- les services de TVR de sa chaîne gratuite et de ses six de ses chaînes payantes,
- des services de vidéo à la demande par abonnement (VàDA).
Le bilan s’attache à recenser les événements marquants de l’année 2015. Pour autant, il a semblé
utile au Conseil de présenter également les évolutions intervenues récemment au sein de l’offre de
SMAD du groupe Lagardère et susceptibles de marquer l’année 2016.
A. L’offre de télévision de rattrapage
Le catalogue des services de TVR de Lagardère est majoritairement constitué de programmes
préalablement diffusés à l’antenne qui sont généralement disponibles sur une période de sept jours
consécutive à leur diffusion.
a) La TVR de la chaîne gratuite Gulli
Le groupe Lagardère édite le service de TVR Gulli Replay, dont l’offre est majoritairement constituée
de séries de dessins-animés et de fictions ainsi que de magazines à destination du jeune public.
Le service de TVR de Gulli est disponible :
- sur le site internet de la chaîne,
- sur un compte dédié sur YouTube,
- au sein des offres des distributeurs, notamment sur leurs boîtiers,
- sur l’application Gulli disponible sur terminaux mobiles et tablettes,
- sur console de jeux (Xbox),
- sur TV connectée.
La sélection de programmes issus de l’antenne est identique sur les différents supports, à l’exception
de sa version sur CanalSat, dont le catalogue est plus restreint.
b) Les TVR des chaînes payantes : Canal J, Tiji, June TV, La chaîne du Père Noël, MCM et Mezzo
Le groupe Lagardère édite également des services de télévision de rattrapage de ses chaînes
payantes, majoritairement disponibles au sein des offres des distributeurs (sur téléviseurs à partir de
leurs récepteurs et, pour certains, sur internet ou applications).
En ce qui concerne les services de TVR des chaînes destinées à un public jeune, l’offre de Canal J à la
demande est majoritairement constituée de contenus d’animation ainsi que de quelques fictions (en
formats unitaires et séries) alors que celle de Tiji à la demande est presque intégralement constituée
de contenus d’animations. En ce qui concerne l’offre de TVR de La chaîne du Père Noël, disponible sur
CanalSat du 26 novembre 2015 au 4 janvier 2016, elle a été essentiellement constituée de fictions
et de contenus d’animation ainsi que de quelques magazines.
Le catalogue de June TV à la demande se compose majoritairement d’émissions de divertissement et
de fictions ainsi que de quelques jeux et magazines.
Celui de MCM à la demande propose majoritairement trois genres de programmes : des fictions, des
émissions de divertissement et des contenus d’animation.
Le service de TVR de Mezzo est le plus récent du groupe Lagardère. Au moment de la rédaction du
présent bilan, il était uniquement présent au sein de l’offre de services audiovisuels distribués par
Orange. Il est constitué d’une sélection de captations de spectacles vivants issus de l’antenne,
classées en quatre rubriques : opéra, concert, danse et jazz.
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
28
B. Les autres SMAD du groupe
L’offre de VàDA du groupe Lagardère est essentiellement constituée de contenus qui ont fait l’objet
d’une diffusion sur Gulli et Mezzo.
a) Le pass Gullissime au sein de l’offre de Bouygues Telecom (VàDA)
Lancé en août 2015, le pass Gullissime est proposé au prix de 3,99 € par mois aux abonnés aux
offres de services audiovisuels de Bouygues Telecom (hors offre Bbox Miami). L’offre est constituée
d’une centaine de contenus, majoritairement d’animation, destinés à un public jeune.
b) Le pass Gulli au sein de l’offre Wuaki.TV
Depuis septembre 2015, Lagardère propose au sein de l’offre Wuaki.TV un onglet dédié au pass Gulli
(VàDA) à partir duquel il est possible de s’abonner pour 3,99 € par mois, indépendamment du reste
de l’offre de Wuaki.TV. Les abonnés au pass ont la possibilité de visionner les programmes du pass
Gulli sur tous les supports sur lesquels Wuaki.TV est disponible (à savoir télévision connectée,
ordinateur, tablette, mobile et console).
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
29
III. Le respect des obligations réglementaires et conventionnelles liées au
soutien à la création pour l’ensemble des services du groupe
1. Les chaînes gratuites et payantes
A. Les obligations de diffusion
Les obligations quantitatives de Gulli
DIFFUSION GULLI
1. Œuvres audiovisuelles
Ensemble de la diffusion 6 848 h 55
Europe (60 %) 4 554 h 34
66,5 %
EOF (40 %) 4 259 h 54
62,2 %
Heures de grande écoute* 1 576 h 53
Europe (60 %) 997 h 36
63,3%
EOF (40 %) 917 h 38
58,2 %
2. Œuvres cinématographiques
Ensemble de la diffusion
Quantum maximal : 192 192
Europe (60 %) 126
65,6 %
EOF (40 %) 79
41,1 %
Heures de grande écoute**
Quantum maximal : 144
Diffusions entre 22h20 et 22h30
96
6
Diffusions déclarées par la chaîne 96
Europe (60 %) 60
62,5 %
EOF (40 %) 41
42,7 %
Art et essai***
Quantum maximal : 52 2
Europe (60 %) 2
100 %
EOF (40 %) 2
100 %
Source : CSA – Direction des programmes
* Heures de grande écoute des œuvres audiovisuelles : entre 6h30 et 9h00, et entre 17h00 et 20h00.
** Heures de grande écoute des œuvres cinématographiques : entre 20h30 et 22h30
*** Quantum annuel au-delà du quantum de 192 diffusions : 52 diffusions et rediffusions.
Sur Gulli en 2015, sur 96 diffusions et rediffusions d’œuvres cinématographiques aux heures de
grande écoute, six ont débuté entre 22h20 et 22h30. Parmi ces six diffusions, cinq concernaient des
œuvres européennes et d’expression originale française. Si ces six diffusions n’étaient pas retenues
aux heures de grande écoute, la chaîne respecterait tout de même ses quotas de diffusion sur cette
tranche horaire.
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
30
Les obligations quantitatives des chaînes payantes du groupe Lagardère
DIFFUSION
1. Œuvres audiovisuelles
Ensemble de la diffusion 8 292 h 07 8 570 h 33 7 439 h 06 8 538 h 21 8 571 h 54
Europe (60 %) 8 021 h 48
96,7 %
8 177 h 55
95,4 %
3 896 h 17
52,4 %*
5 875 h 20
68,8 %
6 076 h 25
70,9 %
EOF (40 %) 5 381 h 07
64,9 %
5 719 h 53
66,7 %
2 913 h 56
39,2 %*
3 441 h 28
40,3 %
3 448 h 03
40,2 %
2. Œuvres cinématographiques
Ensemble de la diffusion
Nombre de titres diffusés/Nombre
de diffusions et rediffusions
(Quantum maximal)
0
(52 / 104)
0
(52 / 104)
0
(52 / 104)
0
(52 / 104)
0
(52 / 104)
Europe (60 %) - - - - -
EOF (40 %) - - - - -
Heures de grande écoute**
Diffusions et rediffusions
(Quantum maximal)
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Europe (60 %) - - - - -
EOF (40 %) - - - - -
DIFFUSION
1. Œuvres audiovisuelles
Ensemble de la diffusion 6 687 h 45 7 950 h 05 6 240 h 30 573 h 3917 8 661 h 48
Europe (60 %) 3 778 h 47
56,5 %
5 030 h 29
63,3 %
3 744 h 18
60 %
418 h 07
72,9 %
6 501 h 42
75,1 %
EOF (40 %) 2 865 h 44
42,9 %
4 821 h 11
60,6 %
3 194 h 48
51,2 %
343 h 44
59,9 %
3 609 h 29
41,7 %
2. Œuvres cinématographiques
Ensemble de la diffusion
Nombre de titres diffusés/Nombre
de diffusions et rediffusions
(Quantum maximal)
0
(52 / 104)
36 / 91
(192)
4 / 4
(52 / 104)
10 / 25
(52 / 104)
0
(52 / 104)
Europe (60 %) - 55
60,4 %
4
100 %
21
84 % -
EOF (40 %) - 37
40,7 %
2
50 %
10
40 % -
Heures de grande écoute**
Diffusions et rediffusions
(Quantum maximal)
-
-
34
(144)
1
(104)
6
(104)
-
-
Europe (60 %) - 32
94,1 %
1
100 %
5
83,3 % -
EOF (40 %) - 30
88,2 %
1
100 %
4
66,6 % -
Source : Déclaration des chaînes
*Les quotas de diffusion des œuvres audiovisuelles pour la chaîne MCM sont de 50 % d’œuvres européennes et de 35
% d’œuvres d’expression originale française.
** Heures de grande écoute des œuvres cinématographiques : entre 20h30 et 22h30.
Le Conseil constate le manquement de June à son obligation de réserver 60% de sa diffusion
d’œuvres audiovisuelles sur l’ensemble de la diffusion à des œuvres européennes.
17 La chaîne a émis du 25 novembre 2015 au 3 janvier 2016, ce qui explique le faible volume d’œuvres audiovisuelles
déclaré. Il convient de rappeler que, conformément à l’alinéa 2 de l’article 3-2-1 de la convention de la chaîne, le respect
des quotas de diffusion d’œuvres audiovisuelles est apprécié « sur l’ensemble d’une même période de diffusion du
service ».
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
31
B. Les obligations de production
a. La production audiovisuelle
Le régime applicable au groupe Lagardère met en commun les obligations des chaînes du groupe
soumises aux dispositions des décrets n° 2010-747 du 2 juillet 2010 et n° 2010-416 du 27 avril
2010. Les montants des obligations du groupe sont calculés en faisant la somme des montants des
obligations des différents services.
Des engagements spécifiques, portant sur certaines chaînes du groupe uniquement, ont été pris par
le groupe Lagardère.
Contribution au développement de la production audiovisuelle en 2015
Obligation Réalisation
Œuvres audiovisuelles européennes ou EOF
Ensemble des œuvres audiovisuelles 10,918 M€ 14,022 M€
Œuvres audiovisuelles patrimoniales 6,934 M€ 10,141 M€
Œuvres audiovisuelles EOF
Ensemble des œuvres audiovisuelles 8,976 M€ 13,518 M€
Œuvres audiovisuelles patrimoniales 5,721 M€ 9,637 M€
Dépenses prises en compte au titre du soutien à la « production indépendante »
Ensemble des œuvres audiovisuelles 7,884 M€ 9,599 M€
Œuvres audiovisuelles patrimoniales 5,200 M€ 7,796 M€
Engagements spécifiques
Œuvres audiovisuelles d’animation européennes
ou EOF « indépendantes »
1% des CA et ressources
nets cumulés du groupe
(exercice précédent)
0,819 M€
4,942 M€
Œuvres audiovisuelles d’animation EOF
« indépendantes »
6% des CA et ressources
nets cumulés de Gulli, CanalJ
et Tiji (exercice précédent)
3,667 M€
4,942 M€
8,04%
MCM : Documentaires, spectacles vivants et
magazines EOF inédits produits par des
entreprises indépendantes
10% de l’obligation de MCM
0,060 M€ 0,418 M€
Source : CSA – Direction des programmes
* Par accord interprofessionnel du 15 décembre 2015, le groupe Lagardère s’est engagé à rehausser la contribution
des chaînes jeunesse du groupe (Gulli, Canal J, Tiji et La Chaîne du Père Noël) en portant, à compter de 2016, leur
contribution à la production d’œuvres audiovisuelles d’animation d’expression originale française indépendantes à
10 % de leur chiffre d’affaires de référence. L’accord inscrivait alors qu’un effort significatif était effectué par ces
chaînes dès 2015 en portant à 8 % du chiffre d’affaires de référence le taux d’investissement de ces chaînes dans la
production de ces œuvres.
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
32
b. La production cinématographique
Seule Gulli, diffusant annuellement plus de 52 films de long métrage, est soumise aux obligations de
contribution au développement de la production cinématographique.
Contribution au développement de la production cinématographique
Obligation Réalisation
Gulli
Œuvres européennes
3,2% du CA net de l’exercice
précédent
1,326 M€
1,523 M€
Œuvres d’expression originale française
2,5% du CA net de l’exercice
précédent
1,036 M€
1,083 M€
Source : CSA – Direction des programmes
Au regard des éléments déclarés, le groupe Lagardère a respecté l’ensemble de ses obligations et
engagements relatifs au soutien au développement de la production audiovisuelle et
cinématographique en 2015.
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
33
2. Le respect du décret SMAD sur l’exercice 201418
Contribution au développement de la production d’œuvres audiovisuelles et cinématographiques
déclarée pour l’année 2014 par Lagardère au titre du décret n° 2010-1379 du 12 novembre 2010
relatif aux SMAD (chapitre I)
Les dispositions du chapitre I ne sont pas applicables aux services de télévision de rattrapage dont les
recettes sont incluses dans les ressources du service de télévision dont ils sont issus, ce qui est le cas
des services de TVR du groupe Lagardère.
Application des obligations d’exposition des œuvres d’expression originale française (EOF) et
européennes pour l’année 2014 par Lagardère au titre du décret n° 2010-1379 du 12 novembre
2010 relatif aux SMAD (chapitre II)
Les services assujettis à ces obligations sont ceux dont l’offre comporte au moins 20 œuvres
cinématographiques de longue durée ou 20 œuvres audiovisuelles.
Obligations relatives à l’exposition d’œuvres en catalogue19
Aux dates contrôlées par le Conseil, l’obligation relative aux taux de présence d’œuvres en catalogue a
été respectée sur les services Gulli Replay, Canal J à la demande, Tiji à la demande, June TV à la
demande et La chaîne du Père Noël à la demande.
Le Conseil a observé que l’obligation relative aux taux de présence d’œuvres en catalogue n’avait pas
été respectée sur le service MCM à la demande. Il a pris note des difficultés rencontrées par l’éditeur
résultant de la différence entre les taux prévus pour l’exposition des œuvres sur le service de
télévision linéaire MCM et ceux applicables à son service de télévision de rattrapage. Toutefois, un tel
motif ne pouvant être pris en compte pour justifier l’absence de respect des obligations du service en
matière d’exposition des œuvres, il a fait part de ce manquement au groupe Lagardère.
Obligation relative à l’exposition d’œuvres en page d’accueil20
Cette obligation a été respectée aux dates contrôlées par le Conseil sur le service Gulli Replay.
La déclaration transmise par le groupe n’a pas permis au Conseil de vérifier sa bonne application sur
les services Canal J à la demande, Tiji à la demande, June TV à la demande, MCM à la demande et La
chaîne du Père Noël à la demande.
18 Pour les SMAD, les données sont déclarées par les éditeurs au 30 juin de chaque année et font l’objet d’un traitement au
second semestre, ce qui explique le décalage d’exercice pour une publication des bilans à la rentrée de septembre (cf.
infra). 19 L’article 12 du décret impose des taux de présence d’œuvres EOF et européennes dans les catalogues des SMAD
assujettis aux obligations du chapitre II du décret, en ces termes : « à tout moment, les éditeurs de services réservent
respectivement dans le nombre total d’œuvres cinématographiques de longue durée et audiovisuelles, mises à disposition
du public une part au moins égale à
1° 60 % pour les œuvres européennes ;
2° 40 % pour les œuvres d'expression originale française. »
Il prévoit une montée en charge sur les trois premières années : « toutefois, ces proportions sont, pendant une durée de
trois ans à compter de leur première application aux services atteignant l'un des deux seuils mentionnés à l'article 11,
fixées respectivement à 50 % et 35 %. ». 20 L’article 13 du décret prévoit que « sur leur page d’accueil, les éditeurs réservent également une part substantielle des
œuvres, dont l’exposition est assurée autrement que par la seule mention du titre, à des œuvres européennes ou
d’expression originale française, notamment par l’exposition de visuels et la mise à disposition de bandes-annonces ».
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
34
Exposition d'œuvres
européennes/EOF
en catalogue : taux
de l'obligation (%)
Obligation
d’exposition
d’œuvres
européennes en
catalogue : respect
(O/N)
Obligation
d’exposition
d’œuvres EOF
en catalogue :
respect (O/N)
Obligation
d’exposition
d’œuvres
européennes ou EOF
en page d'accueil :
respect (O/N)
Gulli Replay (TVR) 60/40 O O O
Canal J à la demande (TVR) 60/40 O O NC
Tiji à la demande (TVR) 60/40 O O NC
June TV à la demande (TVR) 60/40 O O NC
MCM à la demande (TVR) 60/40 N N NC
La chaîne du Père Noël à la
demande (TVR) 50/35 O O NC
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
35
ANNEXE 1 – REPRESENTATION DE LA DIVERSITE DE LA SOCIETE FRANCAISE
Chaîne Engagements 2015 Réalisations annoncées par la chaîne
Gulli
S’agissant de la représentation de la diversité de la société française dans la
programmation :
- S’engage à maintenir le niveau de diversité dans ses programmes de
divertissement (jeux) par rapport aux chiffres du baromètre et veiller au casting
des émissions de divertissement, notamment pour l’émission « Tahiti Quest ».
Le casting de « Tahiti Quest » veille à représenter la diversité des origines des participants :
cinq familles d’origines ethniques, culturelles et sociales diverses s’affrontent.
- S’engage à renforcer la perception des origines des participants de toutes les
nouvelles émissions et à privilégier une proportion d’au minimum 1/4 et si
possible 1/3 des candidats issus de « minorité visible » sur les prochains
tournages de l’émission quotidienne « In ze boîte ».
Pour la vague 2015, le Baromètre de la Diversité du Conseil n’a pas intégré la catégorie «
Divertissement », la chaîne n’était donc pas en mesure de nous communiquer des
données chiffrées répondant à cet engagement. Toutefois, elle indique veiller au casting
des émissions de divertissements, et particulièrement de l’émission « In Ze Boîte », afin
que celui-ci-reflète la diversité de la société française.
- S’engage à rediffuser un spot dédié à la diversité à l’occasion de la journée du
14 juillet.
Le spot Diversité, réalisé par les équipes de Gulli, a été diffusé du 11 au 14 juillet 2015 et
a été relayé sur le site Gulli.fr et GulliReplay.fr.
- S’engage à réfléchir au relais de ses contenus emblématiques pour la
diversité sur son site et ses déclinaisons.
Le programme « Gulli à l’Elysée », véhiculant de fortes valeurs de citoyenneté et de
diversité de la société française, ainsi que les événements tels que le week end « Girl
power » totalement réservé aux jeunes filles, ou la fête des mères ont été relayés sur le site
internet de Gulli.
- S’engage à systématiser dans tous les contrats de co-production, de pré-achat
et de production exécutive de la clause type, pour toute nouvelle production
initiée, visant à assurer que le producteur veille à une représentation de la
diversité de la société française dans l’ensemble des choix éditoriaux qu’il
opère.
En cours d’année 2015, une réflexion avec les équipes juridiques de la chaîne a été initiée
afin de moderniser et renforcer cette clause (intégration de l‘enjeu de la lutte contre les
préjugés sexistes et les violences faites aux femmes).
- S’engage à poursuivre le dialogue au sein des équipes de la production de
Gulli et auprès des partenaires producteurs afin d’intégrer des personnes en
situation de handicap au sein des émissions de Gulli.
Deux enfants en situation de handicap ont participé à l’enregistrement de l’émission « In
ze Boite » dont la diffusion est prévue en 2016 : un enfant malentendant a participé à
l’émission du 17 juillet 2015 et un enfant malvoyant à celle du 17 octobre 2015.
Par ailleurs, deux films en audiodescription ont été diffusés en 2015 : « Kirikou et la
sorcière » les 4 et 24 mai 2015 et « Kirikou et les bêtes sauvages » les 4 et 24 mai 2015, le
Rapport CSA année 2015 – Groupe Lagardère
36
6 août 2015 et le 27 décembre 2015 et ce, bien que la chaîne n’en ait pas l’obligation.
- S’engage à respecter la parité hommes/ femmes parmi les animateurs.
- S’engage à maintenir avec assiduité ses initiatives en faveur de la diversité en
lien induit et naturel avec sa ligne éditoriale et les équipes qui la mettent en
œuvre au quotidien.
- S’engage à entamer avec leurs producteurs un appel pour rechercher des
projets éditoriaux traitant des enjeux de la diversité de la famille.
De nombreux programmes reflètent la diversité de la société française : « Tahiti Quest »,
« Ce sera moi », « Gulli à l’Elysée », « Copains comme cochon », « Gu’Live », « Fais-moi
signe »…
L’édition 2015 des « Espoirs de l’animation » a permis aux étudiants des cinq écoles
d’animation françaises de réaliser un film d’une minute sur le thème « Tous pareils, tous
différents », les étudiants ont choisi la chaîne pour laquelle ils souhaitaient réaliser le film
et devaient ainsi adapter leur création à la ligne éditoriale et au public spécifique de la
chaîne choisie (TiJi, Canal J et Gulli). Le palmarès a été révélé lors du Festival International
du Film d’Animation à Annecy le 18 juin 2015 et l’Espoir du public a été choisi par les
enfants sur les sites internet des chaînes concernées.
- S’engage à proposer des contenus en faveur de la cohésion sociale. Diffusion du programme « Gulli à l’Elysée »
S’agissant de la représentation de la diversité de la société française hors antenne :
- S’engage à sensibiliser les membres du groupe Lagardère autour de la
diversité.
Le cycle de formation RSE a été organisé au sein de Lagardère Active. Les salariés étaient
invités à participer à 3 rencontres débats dont un portait sur la « Représentation de la
diversité dans les médias » et s’est tenu le 1er avril 2015.
Formations Diversité Active.
- S’engage à former à la diversité le personnel
d’antenne et autres.